Succursale Monk : une fermeture qui ne passe pas pour le SEMB-SAQ

Réunis ce 4 décembre 2025 devant la succursale de la SAQ Monk à Montréal, les membres du Syndicat des employé-es de magasins et de bureaux de la SAQ–CSN et ses allié-es ont à nouveau dénoncé la fermeture imminente d’une autre succursale de la SAQ.

« Bien que la SAQ ait suspendu en octobre dernier son projet d’ouvrir une centaine d’agences privées en milieu urbain, cette décision ne remettait pas en question la fermeture de la succursale de la rue Monk. Nous poursuivons notre mobilisation car cette mesure va carrément à l’encontre des intérêts de la population, souligne le président du SEMB-SAQ–CSN, Martin Lachance. Alors que le plan initial visait la fermeture de huit succursales de la SAQ, l’ouverture de 34 nouvelles agences et d’une centaine de micro-agences, la Direction de la santé publique, préoccupée par son offre de services sur le territoire, a mis un frein sur ces projets. Nous invitons la SAQ à poursuivre sa prise de conscience en reconnaissant les liens entre l’ouverture de nouveaux points de vente privés et les questions de santé et de sécurité publique. »

Un autre rassemblement tenu le 28 juin dernier dénonçait la fermeture imminente de cette succursale le 31 août 2025. La SAQ avait toutefois revu ses plans, puisqu’à la suite d’une interpellation du syndicat, la direction a constaté que le bail de la succursale se terminait en réalité le 31 janvier 2026.

« Nous avons déjà vécu plusieurs fermetures sauvages de succursales, des points de vente très rentables que la SAQ a fermés afin de pousser la clientèle vers de plus gros magasins. Et chaque fois, le résultat a été désastreux : les rues se dévitalisent, la plupart des commerces ferment et les locaux commerciaux voisins se vident. À titre d’exemple, la fermeture de la succursale de la rue Centre à Pointe-Saint-Charles en 2012, a transformé une rue dynamique en désert commercial », dénonce la vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN, Stéphanie Gratton. Pour nous, la fermeture prévue pour la mi-janvier ne passe pas du tout. »

Le syndicat va suivre de près la stratégie immobilière que la SAQ va présenter le 18 janvier 2026, à l’occasion du dévoilement des plans de gestion de ses succursales sur le territoire.

« Rappelons que la mission principale de la SAQ est la vente de produits de l’alcool de qualité, dans le respect des normes éthiques responsables et des lois encadrant ces activités. Malgré le récent recul, nous voyons d’un mauvais œil l’implantation de micro-agences dans les dépanneurs en milieu densément peuplé, comme Montréal et Laval, avec la commercialisation de petits formats de spiritueux, sans le même engagement législatif pour la vente de ces produits. Avec la multiplicité des micro-agences, dont certaines sont déjà en place, la vérification de l’âge et de la sobriété de la clientèle par des tiers non formés sur ces enjeux nous inquiète », conclut le président du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN, Bertrand Guibord.

À propos

Le Syndicat des employé-es de magasins et de bureaux de la SAQ (SEMB-SAQ–CSN) représente les 5000 employé-es de magasins et de bureaux de la SAQ, partout au Québec. Il est affilié à la Fédération des employées et employés de services publics–CSN, qui compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 69 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Le Conseil central du Montréal métropolitain–CSN rassemble 110 000 membres dans 400 syndicats de la CSN de la région du Montréal métropolitain, de Laval, du Nunavik et d’Eeyou Istchee Baie-James.

Forte de ses 330 000 membres, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) est présente dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada.

La FEESP-CSN dénonce l’exclusion de deux expertes en mobilité du conseil d’administration de la STM

La Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN) s’indigne de la décision de la Ville de Montréal de ne pas renouveler les mandats de Catherine Morency, professeure à Polytechnique Montréal, et de Suzanne Lareau, ex-présidente et directrice générale de Vélo Québec, au conseil d’administration de la Société de transport de Montréal (STM). Cette exclusion prive la STM d’une expertise indépendante et reconnue en mobilité durable, alors que le transport collectif dans la métropole traverse une crise.

Catherine Morency est une experte reconnue des questions de mobilité durable. Elle dirige la Chaire Mobilité et la Chaire de recherche du Canada sur la mobilité des personnes. Ses travaux visent à réduire la dépendance à l’automobile, un enjeu crucial pour la plus grande ville du Québec. Pour sa part, Suzanne Lareau a consacré sa carrière à la promotion du vélo et des modes de déplacement actifs, contribuant ainsi à des avancées majeures pour la mobilité durable au Québec. En leur montrant la porte du CA de la STM, la Ville de Montréal se prive d’un regard précieux sur la qualité du service et l’accessibilité universelle.

« Retirer deux spécialistes comme Catherine Morency et Suzanne Lareau du conseil d’administration, c’est envoyer un signal très inquiétant. La direction de la STM navigue à vue et semble incapable de se projeter dans le futur. À l’heure où la transition écologique est sur toutes les lèvres, nous avons besoin de voix fortes, autonomes et compétentes pour défendre le transport collectif. Il en va du bien-être des usagers et de la qualité du service », s’offusque Frédéric Brun, président de la FEESP-CSN.

« La STM doit arrêter de jouer le jeu de la réduction des dépenses et de la privatisation. Le transport collectif est un investissement, point à la ligne. La direction de la STM doit utiliser son pouvoir pour faire pression sur le gouvernement et exiger des investissements afin d’avoir les moyens de construire une vision à long terme. Dans cette optique, le choix de la STM de ne pas renouveler les mandats de Mme Morency et de Mme Lauzon est un pas dans la mauvaise direction », conclut Frédéric Brun.

La FEESP-CSN appelle la Ville de Montréal et la STM à revoir cette décision et à garantir que le conseil d’administration demeure composé de personnes qualifiées, capables de défendre une vision ambitieuse pour le transport collectif.

Le Syndicat du transport de Montréal–CSN est prêt à déclencher une grève des heures supplémentaires pour faire pression sur la STM

Le Syndicat du transport de Montréal–CSN a transmis un avis de grève des heures supplémentaires qui pourrait avoir lieu du 9 décembre au 11 janvier prochains. Cette grève, qui toucherait l’administration de la STM, vise à mettre de la pression sur la société de transport pour prolonger la médiation et convenir d’une entente de principe.

L’avis de grève transmis aujourd’hui aurait pour conséquence de mettre fin au recours aux heures supplémentaires pour les 2400 employé-es d’entretien de la STM, et ce, pendant une période d’environ un mois, couvrant la période cruciale du temps des Fêtes. Le syndicat souhaite toujours obtenir une entente négociée afin de maintenir de bonnes conditions de travail pour les employé-es d’entretien, alors que d’autres syndicats ont obtenu des ententes. Malgré la suspension des moyens de pression dans les dernières semaines, ni la STM ni le gouvernement n’ont saisi la balle au bond pour convenir d’une entente.

« Notre grève toucherait l’administration de la STM et son mode de gestion déficient qui mise beaucoup sur le recours aux heures supplémentaires. En ce sens, la STM a supprimé plus de 200 postes à l’entretien et mis au rencart environ 300 bus depuis 2 ans. Il faut mettre la pression sur notre employeur pour qu’il bouge à la table, sinon il reste figé. Ce qu’on veut, c’est avoir les moyens d’entretenir efficacement les équipements et les infrastructures vieillissantes de la STM. Ce n’est certainement pas la sous-traitance qui nous permettrait d’y arriver. On espère que la STM va enfin entendre raison et s’engager avec nous à convenir d’une entente. On pense que c’est possible de régler la négociation d’ici les Fêtes si la STM bouge enfin », conclut le président du Syndicat du transport de Montréal–CSN, Bruno Jeannotte.

À propos

Le Syndicat du transport de Montréal–CSN, affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) et au Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN), regroupe près de 2400 travailleuses et travailleurs de la Société de transport de Montréal.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Rapport de l’ISQ sur la rémunération des salariés – La vigilance est de mise

Le rapport de l’Institut de la statistique du Québec (ISQ) confirme encore une fois que l’écart salarial et de rémunération globale persiste entre les travailleuses et les travailleurs des services publics et les autres salarié-es du Québec.

Sur le plan de la rémunération globale (qui tient compte à la fois des salaires, des avantages sociaux, de la semaine normale de travail et des congés), le retard des travailleuses et des travailleurs des services publics comparativement aux autres salarié-es du Québec est de 3,2 %, alors qu’il était de 2,1 % l’an dernier. Le retard des salaires est quant à lui de 12,1 % comparativement à 11,4 % en 2024.

« Nos luttes des dernières années, dont la dernière négociation du secteur public marquée par une mobilisation historique, ont permis de diminuer l’écart au fil des ans. Nous sommes passés d’un retard de 9,4 % en 2021 à 3,2 % cette année pour la rémunération globale. Sur le plan des salaires, l’écart était de 17,6 % en 2021, alors qu’il est à 12,1 % aujourd’hui. Or, nous constatons un glissement dans la tendance pour 2025. Dans ce contexte, nous serons vigilants », ont expliqué François Enault, premier vice-président de la CSN, Éric Gingras, président de la CSQ, Magali Picard, présidente de la FTQ et Robert Comeau, président de l’APTS.

 

Une conjoncture inquiétante

D’autre part, la CSN, la CSQ, la FTQ et l’APTS ne peuvent que déplorer les récents gestes posés par la CAQ et par le ministre du Travail en matière de relations de travail et d’autonomie syndicale. « Alors que le gouvernement Legault et son ministre du Travail Jean Boulet s’évertuent à mettre des obstacles à l’action syndicale, le rapport de l’ISQ fait ressortir que, pour des emplois comparables, tant le salaire que la rémunération globale des travailleuses et travailleurs syndiqués du secteur privé sont largement supérieurs à ceux des non syndiqués. Une preuve de plus de l’avantage que procure le fait de s’organiser collectivement et d’être membre d’un syndicat », ont renchéri les porte-paroles.

Avec ses projets de loi récents qui attaquent le droit de grève, le droit de contester, en plus de s’ingérer dans les processus démocratiques syndicaux, le gouvernement s’attaque frontalement à la capacité des organisations syndicales d’exercer pleinement leur rôle de contre-pouvoir. « Ces projets de loi visent à affaiblir la capacité des travailleuses et travailleurs des services publics à poursuivre les avancées importantes que leurs luttes ont rendues possibles au fil des dernières années : amélioration des salaires, de la rémunération globale et des conditions de travail et de pratique. En réduisant notre marge de manœuvre collective, le gouvernement cherche à limiter notre capacité d’obtenir des progrès réels pour l’ensemble du personnel des services publics, mais également pour l’ensemble de la population », ont rappelé François Enault, Éric Gingras, Magali Picard et Robert Comeau.

Une situation potentiellement explosive dans les détentions du Québec

Le Syndicat des agents de la paix en services correctionnels du Québec–CSN tient à faire le point en lien avec les coups de feu survenus samedi dernier aux abords de l’établissement de détention (ED) de Rivière-des-Prairies.

« Nous sommes fortement préoccupés par cet événement majeur et sans précédent qui vient directement affecter la sécurité de nos membres et plus largement, celle du public. L’actuelle hausse des frappes policières au Québec a un impact direct sur la population carcérale, ce qui porte à l’intérieur des murs une instabilité constante liée à la guerre entre gangs criminalisés. Il est clair que la hausse du nombre de criminels de haut niveau à l’intérieur des détentions impose un climat de tensions explosives dans le système carcéral », précise Mathieu Lavoie, président national du syndicat.

« Le travail des agentes et agents de la paix en services correctionnels est aussi important que celui de ceux qui patrouillent dans les rues du Québec. Le SAPSCQ représente le troisième plus gros corps d’agents de la paix de la province et, en ce sens, il doit obtenir la reconnaissance au même titre que celle obtenue par les plus gros corps policiers du Québec. La protection de la sécurité du public est une responsabilité partagée entre les agents de la paix en services correctionnels et les forces policières. Pour cette raison, le gouvernement doit prendre les moyens nécessaires et poser des gestes concrets afin de reconnaitre ce métier essentiel à la protection de la sécurité publique. Dans le contexte actuel où le gouvernement de la CAQ a récemment annoncé des compressions au ministère de la Sécurité publique (MSP) de l’ordre de 40 millions $, nous voyons mal comment nous pourrons continuer à faire face à ces tensions incontrôlables », ajoute monsieur Lavoie.

« Les dirigeantes et dirigeants du MSP doivent agir en leader devant cet événement majeur et potentiellement traumatique en mettant en place les outils nécessaires pour le soutien psychologique adéquat aux membres du syndicat ayant vécu cet incident inégalé », conclut le président.

À propos

Le SAPSCQ–CSN est un syndicat autonome affilié à la Fédération des employées et employés de services publics–CSN de la Confédération des syndicats nationaux depuis 2006. Il représente plus de 2800 agentes et agents de la paix en services correctionnels, répartis dans 17 établissements de détention partout au Québec.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

La vérité derrière les grèves à la STM 

Depuis le début des grèves du transport en commun, l’idée que les travailleuses et travailleurs du secteur se plaignent le ventre plein gagne en popularité. Leurs conditions de travail ne seraient « pas assez mauvaises » pour justifier la grève, peut-on lire dans plusieurs médias.  

Quand on y regarde de plus près, les employé-es de l’entretien représentés par la CSN ont de bonnes conditions de travail, qui se situent dans « les comparables ». Ces conditions d’emploi sont le fruit des luttes syndicales menées au fil des années. 

« Bien sûr, on peut être fiers de nos conditions qu’on a acquises en se mobilisant. Mais comme tout le monde, on a souffert de l’inflation des dernières années. On a le droit de vouloir que nos conditions demeurent satisfaisantes. Les stations de métro et les autobus vieillissent et nous devons continuer d’avoir les moyens de bien les entretenir », exprime Bruno Jeannotte, président du Syndicat du transport de Montréal–CSN, avant d’expliquer que le syndicat se mobilise également contre la sous-traitance et la perte d’expertise interne qu’elle entrainerait. 

Le président se surprend également de l’intérêt soudain du gouvernement pour le transport en commun. Récemment, le ministre Boulet a insisté sur le caractère essentiel du travail des salarié-es de la STM : « Le transport collectif n’est pas assez essentiel pour le financer adéquatement, mais il le devient lorsque les syndicats brandissent leur droit de grève lors des négociations », dénonce le président du syndicat. 

Dans les dernières semaines, les dirigeants du Conseil du patronat du Québec, de la Fédération des chambres de commerce du Québec et de l’Association hôtelière du Grand Montréal réclamaient à grands cris au ministre du Travail d’intervenir avec une loi spéciale. Pourquoi? « Ils ont beau laisser croire qu’ils ont à cœur le sort des plus vulnérables, en réalité ils n’en ont que pour leurs profits. Si le bien-être de la population leur importe, pourquoi ne réclament-ils pas un meilleur financement du transport collectif? », demande le président du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN, Bertrand Guibord.  

« Les usagères et les usagers de la STM vivent de plein fouet les impacts de la grève du transport en commun, c’est vrai. Mais leurs ennemis ne sont pas les mécaniciens et les électriciens qui tentent de maintenir de bonnes conditions de travail. Les vrais responsables, ce sont ceux qui sous-financent le transport collectif depuis trop longtemps, explique la présidente de la CSN, Caroline Senneville. 

« La rémunération des grands patrons s’envole pendant que les travailleurs et les travailleuses ont de plus en plus de mal à joindre les deux bouts. Le patronat a-t-il intérêt à voir les travailleurs s’entredéchirer? À ce qu’on affaiblisse le droit de grève à coup de loi spéciale et de réforme étiolant le rapport de force des syndiqué-es? », se questionne-t-elle.  

Faire front pour nos services publics

Des militantes et des militants de la CSN participaient ce midi à une action devant le bureau de la députée Amélie Dionne pour réclamer la fin des attaques gouvernementales envers nos services publics. En marge d’une instance de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), cette manifestation appelle la population à faire front pour un autre Québec.

À quelques mois des prochaines élections, le gouvernement Legault traine un lourd bilan marqué par de nombreuses mauvaises décisions. L’austérité touche de plein fouet le réseau de l’éducation et le sous-financement nuit à nos services publics et à celles et ceux qui y travaillent. La CSN, qui mène la campagne Faire front pour le Québec, invite la population à prendre part à un grand rassemblement qui se tiendra à Montréal le 29 novembre prochain.

 « Nous devons faire front pour l’éducation et pour nos services publics. Notre filet social soutient la population dans toutes les régions du Québec. Le bilan du gouvernement est désastreux et les travailleuses et les travailleurs en ont assez de faire les frais du sous-financement. Nous devons faire front pour que le travail des gens dans les services publics soit enfin reconnu à sa juste valeur », explique la vice-présidente de la FEESP–CSN, Stéphanie Gratton.

Attaquer les travailleuses et travailleurs pour masquer l’échec d’un gouvernement périmé

La CSN déplore que le gouvernement Legault crée une diversion en s’attaquant aux droits des travailleuses et des travailleurs plutôt que de répondre aux préoccupations de la population. En déposant le projet de loi 3 sur les affaires syndicales, le gouvernement espère qu’une bonne chicane avec les syndicats lui permet de se relancer. Cette ingérence vise à faire oublier l’inaction gouvernementale sur des priorités comme l’accès aux services publics et la crise du logement. Pour la CSN, ce projet de loi montre à quel point le gouvernement est désespéré. Le Barreau du Québec intervenait récemment pour dénoncer l’érosion de l’État de droit causée par les décisions du gouvernement Legault.

« S’il y a bien quelqu’un qui ne peut pas faire de leçon de transparence et de bonne gestion, c’est ce gouvernement. Après les scandales comme SAAQclic et Northvolt, il tente de nous faire croire que ce qui est urgent, c’est de venir jouer dans la gestion des affaires syndicales. Ce que les gens veulent savoir, c’est quand ils vont avoir accès à un médecin de famille, à une école avec le personnel suffisant et à une place en service de garde à but non lucratif. Le gouvernement a décidé qu’il va passer à l’histoire comme celui qui s’attaque aux droits des travailleuses et des travailleurs plutôt que comme celui qui améliore le quotidien des gens », poursuit le 1er vice-président de la CSN, François Enault.

Le Bas-Saint-Laurent fait front pour l’avenir de nos services publics

Les mauvaises décisions du gouvernement ont un impact majeur sur la vie des citoyennes et des citoyens de la région. Les coupes dans les services publics et les atteintes aux droits des travailleuses et des travailleurs se répercutent directement dans la vie régionale.

« Au Bas-Saint-Laurent, nous sommes des gens fiers, travaillants et profondément attachés à nos services publics. Nous manifestons aujourd’hui parce qu’on en a assez. Assez du mépris, assez des décisions imposées par un gouvernement qui agit sans respect pour celles et ceux qui ont bâti le Québec d’aujourd’hui. Ce gouvernement a choisi la confrontation envers les travailleuses et les travailleurs. Ce qui est certain, c’est que nous allons continuer de faire front », de conclure la présidente du Conseil central du Bas-Saint-Laurent–CSN, Liette Ross.

À propos

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Syndicat des travailleuses et travailleurs d’Autobus des Érables Ltée (FEESP–CSN)

À la suite du dépôt de sa requête en accréditation le 25 août 2025, le Syndicat des travailleuses et travailleurs d’Autobus des Érables Ltée – CSN a été accrédité pour représenter :

« Toutes et tous les salarié-es au sens du Code du travail, à l’exception des employé-es de bureau. »

Ces travailleuses et travailleurs ont choisi de changer de syndicat afin de pouvoir bénéficier de l’expertise de la CSN dans le secteur du transport scolaire. Ils et elles comptent ainsi améliorer leurs conditions de travail et se faire respecter par leur employeur. C’est en choisissant une centrale syndicale combative qu’ils parviendront à atteindre leurs objectifs !

Ce nouveau syndicat sera affilié à la Fédération des employées et employés de services publics, au Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux.

Syndicat des travailleuses et travailleurs de maintenance du Complexe Desjardins (FEESP–CSN)

À la suite du dépôt de sa requête en accréditation le 10 septembre 2025, le syndicat des travailleuses et travailleurs de maintenance du Complexe Desjardins–CSN a été accrédité pour représenter :

« Tous les employé-es des corps de métiers, les mécaniciennes et mécaniciens de machines fixes et leurs aides, salarié-es au sens du Code du travail. »

Ces travailleuses et ces travailleurs, qui assurent la maintenance et l’entretien du Complexe Desjardins, ont choisi de joindre les rangs de la CSN pour les accompagner dans la lutte pour l’amélioration de leurs conditions de travail. Après plusieurs décennies avec les Métallos, ils en ont finalement eu assez du manque de démocratie et de l’absence de services du local 9599.

Ce nouveau syndicat sera affilié à la Fédération des employées et employés de services publics, au Conseil central de Montréal métropolitain et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux.

Syndicat des travailleuses et travailleurs de Transco Québec (FEESP–CSN)

À la suite du dépôt de sa requête en accréditation le 1er octobre 2025, le Syndicat des travailleuses et travailleurs de Transco Québec – CSN a été accrédité pour représenter :

« Tous les chauffeurs d’autobus et de minibus provenant d’Autobus Intercar (division 32940) salariés au sens du Code du travail, à l’exclusion des employés de bureau, des employés de garage, des conducteurs d’autocars et des salariés membres d’une autre unité de négociation. »

Ces travailleuses et travailleurs ont d’abord tenté de mener leur lutte pour l’amélioration de leurs conditions de travail en constituant un syndicat indépendant. Cependant, devant l’intransigeance de l’employeur, ils ont rapidement constaté qu’ils ont besoin du rapport de force supplémentaire que pourra lui procurer la CSN ainsi que de l’expertise de la FEESP dans le secteur du transport scolaire.

Ce nouveau syndicat sera affilié à la Fédération des employées et employés de services publics, au Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux.

Syndicat des travailleuses et travailleurs du réseau express métropolitain (REM) (FEESP– CSN)

À la suite du dépôt de sa requête en accréditation le 24 octobre, le Syndicat des travailleuses et travailleurs du réseau express métropolitain (REM– CSN a été accrédité pour représenter :

Toutes et tous les salarié-es au sens du Code du travail, du service à la clientèle et du centre d’appel.

Les travailleuses et travailleurs du service à la clientèle ainsi que du centre d’appel du REM ont choisi de se joindre au STT du réseau express métropolitain (REM–CSN), qui représente déjà les inspectrices et inspecteurs du réseau, afin d’unir leurs forces et de faire respecter leurs droits.

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs du réseau express métropolitain (REM–CSN) est affilié à la Fédération des employées et employés de services publics au Conseil central de la Montérégie et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux.

Syndicat des travailleuses et travailleurs de la Compagnie des Prêtres de Saint-Sulpice (FEESP–CSN)

À la suite du dépôt de sa requête en accréditation le 20 août 2025, le Syndicat des travailleuses et travailleurs de la Compagnie des Prêtres de Saint-Sulpice – CSN a été accrédité pour représenter :

Toutes et tous les salarié-es au sens du Code du travail, à l’exclusion des secrétaires à la direction, des comptables, des préposé-es aux bénéficiaires et des auxiliaires familiales.

En tant que travailleuses et travailleurs chargés de l’entretien et des services dans les résidences des prêtres retraités, nos nouveaux membres se sont syndiqués afin d’obtenir davantage de sécurité et de respect sur leur lieu de travail.

Ce nouveau syndicat sera affilié à la Fédération des employées et employés de services publics, au Conseil central de Montréal métropolitain et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux.

Les établissements de détention au bord du gouffre

Alors que leurs négociations avec le gouvernement piétinent, le Syndicat des agents de la paix en services correctionnels du Québec–CSN a interpellé Pascal Bérubé, député de Matane-Matapédia, au sujet des problèmes qui sont le quotidien des agentes et agents en service correctionnel du Québec, et qui perdurent non seulement à Rimouski, mais dans tous les établissements de détention (ED) de la province.

« Au centre de tous ces problèmes, soulignons d’abord la nécessité d’avoir les effectifs nécessaires et suffisants pour assurer la sécurité publique. Même si le ministère de la Sécurité publique (MSP) répète souvent qu’il souhaite être un employeur de choix pour attirer du personnel et le retenir, dans les faits, nous comptons environ 250 postes vacants, plus de 300 agentes et agents en arrêt de travail pour diverses raisons – soit 20 % de nos effectifs –, et une centaine de démissions en moyenne chaque année. Pour arrêter cet exode, le gouvernement doit impérativement offrir des conditions à la hauteur des exigences de notre travail et, pour nous, la négociation actuelle est le moment propice pour y parvenir », souligne le président national du syndicat, Mathieu Lavoie.

« Aussi, malgré des investissements en matériel promis de 36 millions de dollars sur trois ans, sur le terrain, les nouveaux équipements n’arrivent pas assez rapidement. Dans un contexte où le gouvernement de la CAQ a récemment annoncé des compressions au MSP de l’ordre de 40 millions $, on comprend que le MSP tient un double langage. Cette nouvelle tuile nous apparaît totalement à l’opposé des priorités gouvernementales visant la loi et l’ordre. Pire encore, les récentes suppressions de postes affectés à la sécurité des ED compromettent les bases de la sécurité de nos milieux de travail », renchérit le président national.

« Pendant ce temps, nous constatons des hausses des livraisons par drones qui sont directement liées à ces suppressions de poste, des livraisons de drogues, d’armes blanches et d’objets interdits en milieu carcéral. Rappelons que contrer ces livraisons par drone, rôle assujetti à tous les ED, c’est couper à la base le financement du crime organisé et des activités criminelles dans la population, à l’extérieur des murs », conclut monsieur Lavoie.

À propos

Le SAPSCQ–CSN est un syndicat autonome affilié à la Fédération des employées et employés de services publics–CSN de la Confédération des syndicats nationaux depuis 2006. Il représente plus de 2800 agentes et agents de la paix en services correctionnels, répartis dans 17 établissements de détention partout au Québec.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Le Syndicat du transport de Montréal–CSN suspend la grève

Le Syndicat du transport de Montréal–CSN suspend la grève afin de poursuivre la négociation dans le but d’obtenir une entente négociée. La grève est suspendue à compter du 12 novembre à 6 heures.

Bien que des mouvements significatifs aient été faits dans les derniers jours par le syndicat pour en venir à une entente, la STM demeure inflexible et insensible aux impacts de la grève sur la population. Dans son dernier dépôt, la STM maintient plusieurs demandes de reculs envers ses salarié-es. Le syndicat ne reste pas insensible et suspend la grève afin de poursuivre les négociations en visant un financement juste du transport collectif pour maintenir de bonnes conditions de travail pour les 2400 employé-es d’entretien de la STM.

La rencontre de médiation du 11 novembre n’a malheureusement pas permis d’en arriver à une entente. L’annonce de l’entrée en vigueur anticipée de la loi 14 est venue freiner les avancées des derniers jours réalisés en médiation et a donné le pouvoir à l’employeur de freiner la négociation. Le syndicat veut ainsi éviter que le ministre du Travail devance l’application de sa loi et qu’il impose de cette manière les conditions de travail aux salarié-es.

« Nous étions certains que nous avions une fenêtre de règlement devant nous. Le ministre Boulet et le gouvernement caquiste ont donné des arguments supplémentaires à la STM pour qu’elle puisse rester figée. Avec l’entrée en vigueur devancée de la loi 14, la STM n’avait plus aucun incitatif pour négocier avec nous. Le gouvernement nuit à notre négociation en sous-finançant le transport collectif. Il en rajoute une couche avec l’arrivée de sa loi 14. En suspendant la grève, on veut s’assurer que la loi n’est pas appliquée dès maintenant et on veut continuer d’agir à la table et parvenir à une entente négociée », mentionne le président du Syndicat du transport de Montréal–CSN, Bruno Jeannotte.

À propos

Le Syndicat du transport de Montréal–CSN, affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) et au Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN), regroupe près de 2400 travailleuses et travailleurs de la Société de transport de Montréal.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Le gouvernement préfère taper sur les salarié-es que d’aider le transport collectif

Alors que la médiation reprend aujourd’hui pour trouver une entente à la STM, l’annonce du devancement de la Loi 14 jette une douche froide. Le gouvernement préfère attaquer, une fois de plus, les droits des travailleuses et des travailleurs plutôt que de financer adéquatement le transport collectif. De son côté, le Syndicat du transport de Montréal–CSN qui représente les 2400 employé-es d’entretien en grève, continue de mettre tous ses efforts à obtenir une entente négociée.

Du mouvement en médiation

Les rencontres de médiation des derniers jours ont permis de faire des avancées et les parties se rapprochent de plus en plus. Les discussions se poursuivent mardi dans l’objectif de convenir d’une entente. Le syndicat continue d’agir pour maintenir de bonnes conditions de travail pour les employé-es d’entretien, ce qui sera nécessaire pour bien entretenir les infrastructures vieillissantes de la STM.

« On a une fenêtre de règlement devant nous. Il faut juste que la STM bouge encore un peu. Ça a tout pris pour que la société de transport crée un peu de mouvement. La grève dérange beaucoup de monde et nous en sommes conscients. Mais sans ce moyen de pression, nous n’aurions pas réussi à faire progresser la STM après plus de 120 rencontres de négociation au neutre. Il faut maintenant qu’elle fasse les compromis nécessaires pour qu’on ait une entente rapidement », mentionne le président du Syndicat du transport de Montréal–CSN, Bruno Jeannotte.

Si le gouvernement tenait vraiment au transport collectif, il le financerait adéquatement

Le gouvernement confirme son intention de devancer l’entrée en vigueur de la Loi 14 qui brime le droit de grève des travailleuses et des travailleurs. L’arrivée de cette loi ne fera que déséquilibrer davantage les relations de travail en faveur des employeurs.

« Avec la Loi 14, les employeurs n’ont aucun intérêt à négocier de bonne foi. Ils ont seulement à attendre patiemment que le ministre du Travail fasse le sale boulot et impose les conditions de travail. Tout ça venant d’un gouvernement qui se découvre un grand amour pour le transport collectif, alors qu’il le sous-finance sans arrêt. Depuis le début du conflit, le gouvernement a entre les mains la possibilité d’éviter une grève qui affecte la population en finançant correctement le transport collectif. Il préfère, encore une fois, taper sur les travailleuses et les travailleurs », de conclure la présidente de la CSN, Caroline Senneville.

À propos

Le Syndicat du transport de Montréal–CSN, affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) et au Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN), regroupe près de 2400 travailleuses et travailleurs de la Société de transport de Montréal.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Maintenir de bonnes conditions à la STM pour des services de qualité

Le Syndicat du transport de Montréal-CSN fait le point sur la négociation. Tout au long de la fin de semaine, des échanges ont eu lieu en médiation pour débloquer la négociation. Le syndicat continue de mettre toutes ses énergies pour obtenir une entente le plus rapidement possible.

« Nous faisons tous les efforts pour que la négociation bouge et qu’on ait une entente le plus rapidement possible. Ça bouge à la table et il faut continuer de mettre nos efforts pour avoir une entente. Je le rappelle, la meilleure manière de mettre fin au conflit, c’est que nous ayons une entente négociée. Pour y arriver, il faut mettre la pression sur la STM pour qu’elle se mette en mode règlement rapidement. Nos batailles des dernières années nous ont permis de gagner de bonnes conditions de travail. Ce qui est sûr, c’est qu’il faut maintenir de bonnes conditions pour les employé-es d’entretien pour prendre soin des infrastructures vieillissantes de la STM », Bruno Jeannotte, président du Syndicat du transport de Montréal-CSN.

Réaction du Syndicat du transport de Montréal-CSN aux propos de la STM

Le Syndicat du transport de Montréal-CSN réagit aux propos tenus par la directrice générale de la STM. Alors que le syndicat continue de toute mettre ses énergies à obtenir une entente, le syndicat déplore que la STM demeure inflexible.

« Il y a une seule raison pour laquelle nous n’avons toujours pas d’entente et que la grève continue et c’est la rigidité de la STM. En plein milieu d’une grève qui a des impacts majeurs, la STM continue de vouloir nous donner des salaires bien en deçà des comparables et d’ouvrir toute grande la porte à la sous-traitance. On a fait du mouvement sur toutes les préoccupations de l’employeur, mais la STM ne bouge pas. La STM dit chercher des économies, mais elle veut augmenter la sous-traitance, ce qui gonflerait les coûts, c’est à n’y rien comprendre. La STM attend l’arbitrage et le ministre ne veut qu’utiliser sa nouvelle loi. Nous, ce qu’on veut, c’est régler une convention collective qui va permettre d’améliorer les conditions de travail des employé-es d’entretien », Bruno Jeannotte, président du Syndicat du transport de Montréal-CSN.

Pour mettre fin à la grève, il faut faire pression sur la STM pour qu’elle négocie

Le Syndicat du transport de Montréal–CSN, qui représente les 2400 employé-es d’entretien de la STM en grève, fait le point sur la négociation. Depuis mardi, deux rencontres ont eu lieu avec la haute direction de la STM. Le syndicat a une fois de plus montré de l’ouverture pour obtenir une entente le plus rapidement possible, mais la posture rigide de la société de transport reste inchangée et complique les choses. Le syndicat rencontre la nouvelle mairesse de Montréal aujourd’hui pour discuter de la négociation.

« Nous avons fait des pas pour trouver une entente. Devant nous, on dirait que la STM fait du temps. Elle ne bouge pas et veut toujours ouvrir toute grande la porte à la sous-traitance. Visiblement, la STM préfère voir ses services à l’arrêt plutôt que de conclure une entente avec nous. Les usagères et les usagers du transport collectif veulent pouvoir compter sur la fiabilité pérenne et sécuritaire du transport collectif public. Confier des tâches critiques comme la fabrication et la réparation de pièces au privé ne fera qu’augmenter les coûts et le nombre de bris. Ce n’est vraiment pas de ça que la STM a besoin. La fermeture de la STM continue de faire mal aux employé-es comme à toute la population qui vit les effets de la grève. Il est grand temps que la nouvelle mairesse et le gouvernement fassent pression sur la STM pour que l’on convienne enfin d’une entente négociée », le président du Syndicat du transport de Montréal–CSN, Bruno Jeannotte.

Le gouvernement doit mettre ses énergies à convaincre la STM de négocier

« Plutôt que de brandir la menace d’imposer des conditions de travail aux employé-es, le gouvernement caquiste devrait mettre toutes ses énergies à convaincre la STM de négocier de bonne foi. Le nœud de cette négociation, c’est l’inflexibilité de la STM. C’est là qu’il faut agir. On veut tous et toutes que le service reprenne rapidement. Mais après plus de 120 rencontres de négociation, la pression doit être au rendez-vous pour que la STM règle enfin. Le transport collectif est vital, sauf quand vient le temps de le financer adéquatement. Le gouvernement est en bonne partie responsable du problème avec le sous-financement de nos transports publics. S’il y a une chose que la grève démontre, c’est à quel point les gens tiennent au transport collectif. Il est temps d’en rehausser le financement », la présidente de la CSN, Caroline Senneville.

Une sortie du milieu patronal qui sonne faux

« Les grands patrons s’unissent aujourd’hui parce qu’ils craignent pour leur profit, exprimant leur mépris pour les droits constitutionnels des travailleuses et travailleurs. En réalité, ils ne se préoccupent pas des impacts de la grève sur la population et encore moins que les travailleuses et les travailleurs ont de bonnes conditions de travail. Leur appel à défendre les plus vulnérables sonne faux : s’ils se souciaient véritablement de leur bien-être, ils leur offriraient des conditions de travail qui leur permettent de sortir de la précarité. Si les employé-es d’entretien de la STM sont rendus à faire la grève, c’est parce qu’ils font face à un employeur borné qui ne bouge pas. Hier comme aujourd’hui, c’est en se mobilisant que les salarié-es de tous les secteurs d’emploi obtiennent de meilleures conditions de travail. Comme on le dit depuis des semaines, le milieu patronal se réjouit des lois du gouvernement caquiste qui attaquent les droits des travailleuses et des travailleurs. La meilleure solution pour mettre fin à la grève, c’est de trouver une entente négociée, ce qui implique la volonté d’y parvenir, autant de la part de la STM que du gouvernement », le président du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN, Bertrand Guibord.

 

La STM préfère laisser ses services à l’arrêt que de s’entendre avec ses employé-es

La troisième séquence de grève des 2400 employé-es d’entretien est lancée pour augmenter la pression sur la STM. Dans les dernières semaines, le Syndicat du transport de Montréal–CSN a multiplié les gestes pour faire débloquer la négociation, mais il s’est buté à la rigidité de la STM.

La grève, qui a débuté le 31 octobre en soirée, pourrait se poursuivre jusqu’au 28 novembre prochain si la STM ne passe pas enfin en mode règlement. Le syndicat a mis toutes ses énergies en médiation pour parvenir à une entente satisfaisante. Il a fait du mouvement pour tenir compte des préoccupations de la STM, notamment sur le déplacement du personnel. Il a fait une deuxième avancée sur la proposition salariale, alors que la STM bouge à peine depuis le début de la négociation. Après plus de 115 rencontres de négociation, le temps était venu d’accentuer la pression sur la STM pour parvenir à une entente le plus rapidement possible. Le sous-financement imposé par le gouvernement Legault continue de peser lourd sur la négociation.

« Il n’y a qu’un seul responsable de cette grève et c’est la STM. Négocier, c’est proposer des solutions, tout en tenant compte des préoccupations de l’autre partie. La STM est totalement fermée depuis le début de la négociation. Aujourd’hui, on comprend que notre moyen de pression a un impact important sur des milliers de personnes. Nous avons vraiment tout fait pour l’éviter. Devant un employeur aussi intransigeant, on doit utiliser ce moyen de pression ultime pour réussir à enfin régler cette négociation », lance le président du Syndicat du transport de Montréal–CSN, Bruno Jeannotte.

« Il y a quelque chose qui ne tourne pas rond à la STM. Tous les employé-es de la société de transport dénoncent les attaques aux conditions de travail. La STM préfère laisser ses services à l’arrêt que de négocier de bonne foi. C’est insensé. On comprend que la STM subit le sous-financement du gouvernement, mais il y a des limites à tout mettre sur le dos des salarié-es », poursuit la première vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), Stéphanie Gratton.

« On voit tout l’effet qu’a le projet de loi 89 du ministre Boulet. Au lieu de négocier pour trouver une entente avec leurs salarié-es, les employeurs vont attendre que le ministre fasse le sale travail et impose des conditions de travail. Ce gouvernement ne fait que déséquilibrer le monde du travail à l’avantage des patrons. On a pourtant besoin, plus que jamais, d’investir dans le transport collectif et dans des emplois d’avenir comme ceux de la STM pour faire la transition juste », de conclure le président du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN), Bertrand Guibord.

À propos

Le Syndicat du transport de Montréal–CSN, affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) et au Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN), regroupe près de 2400 travailleuses et travailleurs de la Société de transport de Montréal.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Quelques heures avant le déclenchement de la grève, la STM reste figée

Le Syndicat du transport de Montréal-CSN réagit au point de presse de la directrice générale de la STM et à l’état de la négociation quelques heures avant le déclenchement de la grève des 2400 employé-es d’entretien.

« Plutôt que de faire ce qu’il faut pour régler avec nous et donner de bonnes conditions de travail aux employé-es d’entretien, la STM ouvre la porte à l’arbitrage. C’est inconcevable qu’une société de transport de cette importance ne soit pas capable de trouver une entente après plus de 115 rencontres de négociation. Quand on met la négociation entre d’autres mains que les nôtres, tout le monde finit insatisfait. Le seul problème qu’on a depuis le début, c’est que la STM reste figée sur ses positions. Ils font un pas de tortue sur les salaires alors qu’on a bougé de façon significative. Sur la sous-traitance, ils veulent confier la fabrication et la réparation de pièces au privé alors qu’on sait que ça coûte beaucoup plus cher de le faire. Il devient de plus en plus clair que nous devrons déclencher la grève pour accentuer la pression sur la STM et obtenir enfin une entente », Bruno Jeannotte, président du Syndicat du transport de Montréal-CSN.