Négociation au RTC: le syndicat de l’entretien dépose un avis de grève pour les 5, 6 et 7 septembre

Le Syndicat des Salarié-es d’entretien du RTC–CSN vient d’envoyer un avis de grève pour un débrayage de 3 jours qui serait déclenché le 5 septembre. « Après 71 jours de négociation, dont 32 avec un conciliateur, on est obligé de constater que ça n’avance pas », explique Nicolas Louazel, président du syndicat.

Le syndicat de l’entretien a consciemment choisi de ne pas perturber la rentrée des classes. « On a entendu les critiques et on a volontairement choisi un moment moins douloureux pour la population pour exercer nos moyens de pression », dit Nicolas Louazel. « Dans le même ordre d’idée, on laisse plus de temps à la partie patronale pour se préparer, négocier et éviter la grève. »

Les négociations achoppent toujours sur les questions de la mobilité, de la formation et de la prise des vacances. « La demande patronale est un recul énorme pour la qualité de vie au travail et la reconnaissance de l’ancienneté, en plus d’être une ouverture à la sous-traitance. On veut bien être bon joueur et tenir compte de leurs enjeux, mais il faut que les travailleurs et les travailleuses y trouvent leur compte aussi parce qu’à la fin, ce sont les 363 membres qui vont voter », ajoute le président du syndicat. « Les représentants de la partie patronale doivent être raisonnables, ils ne pourront pas tout avoir, il faut qu’ils priorisent leurs demandes. »

« La partie syndicale a travaillé très fort sur les enjeux soulevés par la partie patronale, nous avons déposé, le 15 août, une quatrième offre syndicale qui répondait selon nous à 90 % de leurs demandes, mais sans succès », explique Nicolas Louazel. « Les représentants de la partie patronale manquent de sérieux dans leurs retours, ils maintiennent intégralement leurs demandes et ne veulent faire aucun compromis. Je ne sais pas à quoi ils jouent, mais ce n’est clairement pas de la négociation. Normalement, les parties devraient se comporter comme des partenaires à la recherche de solutions; pas comme des adversaires sur lesquels il faut avoir le dessus. »

« Ça a assez duré ! Ce n’est pas normal qu’on ne soit pas plus avancé que ça après 71 journées de négociations », poursuit Frédéric Brun, président de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN). « Il faut que la partie patronale arrête d’étirer le temps. Ça suffit ! Il faut qu’ils mettent les énergies à la bonne place et qu’on trouve une voie de passage qui soit gagnant-gagnant. »

Le président de la FEESP déplore par ailleurs l’envoi d’huissiers, après une semaine de séances de négociation, afin de signifier que le RTC va contester la récente décision du Tribunal administratif du travail (TAT), lequel annulait la suspension du président du syndicat de l’entretien l’an dernier. « Le plus gros retour de l’employeur que l’on a eu à date, c’est la contestation de la décision du TAT. Ils ont travaillé plus fort sur la contestation que sur le règlement de la convention collective. Ça n’a pas d’allure », déplore Frédéric Brun. « Il ne faudrait pas oublier qu’il y aura un après-négo. Il va falloir travailler sur les relations de travail et remettre en place un climat serein. »

« Au lieu de commenter le dossier sur la place publique et tenter de se faire du capital politique en jouant au dur, le maire Marchand ferait mieux de donner des mandats au RTC pour en arriver à un règlement », conclut Louis Hamel, trésorier du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN. « Lors de la dernière séquence de grève, il avait dit qu’on aurait de belles discussions si on faisait des compromis sur nos demandes salariales. C’est fait, mais on attend toujours les belles discussions. En fait, on attend toujours quelqu’un à la table qui serait prêt à négocier. Après presque un an de rencontres, il serait temps ! »

Rappelons que la convention collective des salarié-es d’entretien du RTC est échue depuis le 27 septembre 2024 et que les parties négocient depuis le 15 octobre 2024.

 

À propos

Le Syndicat des salarié-es d’entretien du RTC–CSN représente 363 travailleuses et travailleurs des garages de la société de transport. Il est affilié à la FEESP–CSN, qui regroupe 69 000 membres répartis dans 425 syndicats dans les services publics et parapublics ainsi qu’au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CCQCA–CSN) qui compte 45 000 membres dans 240 syndicats de toutes provenances. Pour sa part, la CSN compte plus de 330 000 membres syndiqués provenant tant du secteur privé que du secteur public.

La CAQ doit s’amender et faire de l’éducation et de l’enseignement supérieur une priorité… pour vrai !

À l’aube de la rentrée dans les cégeps dans quelques jours, puis dans les Centres de services scolaires, les commissions scolaires et les universités, la CSN et ses fédérations de l’éducation lancent un cri du cœur afin d’éviter que l’avenir d’une cohorte entière d’élèves et de personnes étudiantes ne soit compromis. « Rarement a-t-on vu un tel chaos et une telle incertitude dans nos établissements d’enseignement au Québec pour la rentrée. Les idéaux de la Révolution tranquille sont largués par le gouvernement Legault, qui multiplie des choix budgétaires dévastateurs. Tout le monde n’a plus accès aux services auxquels ils ont droit, quoi qu’en disent les ministres Bernard Drainville et Pascale Déry », déplore Katia Lelièvre, vice-présidente de la CSN.

La centrale, qui représente la vaste majorité des travailleuses et des travailleurs dans les cégeps et les universités et qui représente aussi le personnel de soutien dans les écoles primaires, secondaires et centres pour adultes, mesure en effet la dégradation des services provoqués par l’austérité caquiste. Par exemple au cégep, même les directions d’établissement confirment la réduction du bouquet de services face à des compressions historiques encore plus draconiennes qu’à l’époque du gouvernement libéral, alors même qu’une majorité des bâtiments nécessitent une importante mise à niveau. Au primaire et au secondaire, la gestion en montagnes russes aura des effets importants à la rentrée, puisque les plans d’effectifs et les séances d’affectation du personnel ont dû être préparés et tenus en plein cœur du fouillis administratif estival provoqué par la CAQ. Combien de personnes mises à pied en lien direct avec les élèves (orthophonistes, orthopédagogues, technicienne en éducation spécialisée, préposés aux élèves handicapés, etc.), puis rappelées en plein été, ne reviendront pas ?

« Charcuter 570 millions avant les vacances au primaire et au secondaire, puis reculer partiellement devant la mobilisation citoyenne en juillet, amputer 151 millions de dollars dans les cégeps et une trentaine de millions (0,7 %) dans les universités, nous subissons la déroute de la girouette caquiste. Clairement, cela démontre plus que jamais que l’éducation n’est pas la priorité du premier ministre », tranche Katia Lelièvre.

 

Des solutions pour redresser la barre

Si la liste des mauvais choix budgétaires du gouvernement Legault est longue, le Québec a pourtant les moyens de ses ambitions. Sans scandale SAAQclic (plus d’un milliard de dollars), sans troisième lien (autour de 10 milliards de dollars), sans Northvolt (plus d’un demi-milliard de dollars), sans les milliards en baisses d’impôt, en chèques cadeaux et en réduction de la taxe scolaire, le bourbier actuel n’existerait pas. Il faut éviter de corriger ces erreurs sur le dos des élèves et des étudiant-es. Le gouvernement pourrait entre autres puiser dans le fonds des générations (qui vise ironiquement à ne pas hypothéquer l’avenir des jeunes) pour éviter l’hécatombe.

Lors de son remaniement ministériel annoncé, François Legault devrait aussi nommer à la tête des réseaux de l’éducation et de l’enseignement supérieur des titulaires de portefeuilles qui consulteront et écouteront le terrain et qui respecteront le personnel. Le lien de confiance doit être rétabli.

 

Ce qu’ils ont dit

« Ça fait 65 ans qu’on a convenu au Québec que l’une de nos plus grandes priorités collectives, c’est l’éducation. Ça fait plus d’un demi-siècle que nous avons décidé de mettre nos ressources en commun pour investir dans l’avenir de nos enfants, et, par le fait même, dans notre avenir à toutes et tous. En jouant au yo-yo à coups de centaines de millions de dollars, la CAQ prouve qu’elle n’est plus seulement un gouvernement déconnecté du Québec, la CAQ détruit le Québec. »
– Frédéric Brun, président de la Fédération des employé-es de services publics (FEESP–CSN)

« Le lien de confiance est rompu avec ce gouvernement qui ne comprend pas la mission des réseaux de l’éducation et de l’enseignement supérieur. Nos membres dans les écoles, les universités et les cégeps, déjà épuisés, voient tomber leurs collègues sans être remplacés en plus de subir l’ingérence d’une ministre qui utilise son pouvoir pour défendre ses convictions personnelles. Nous nous attendons à ce que les nouveaux ministres entendent raison et se battent pour leurs ministères plutôt que pour leur parti. »
– Benoît Lacoursière, président de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN)

« La baisse des étudiant-es étrangers et le manque de financement de la recherche n’envoient pas un bon signal aux universités qui ne pourront pas offrir des perspectives aussi stimulantes aux étudiant-es. La surcharge de travail pour les professionnel-les des cégeps n’augure rien de bon pour les jeunes qui vivent cette étape charnière de leurs études. »
– Ryan W. Moon, vice-président de la Fédération des professionnèles (FP–CSN)

 

À propos 

Fondée en 1921, la CSN est la première grande centrale syndicale québécoise et elle compte près de 80 000 membres dans le secteur de l’éducation et de l’enseignement supérieur qui sont répartis dans trois fédérations.

La Fédération des employé-es de services publics (FEESP–CSN) représente plus de 70 % du personnel de soutien dans les cégeps au Québec (6300 membres) et plus de 35 000 membres dans le secteur soutien scolaire.

La Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN) parle au nom de 85 % des professeur-es de cégep et de 80 % des chargées et chargés de cours des universités québécoises. Elle regroupe quelque 40 000 membres dans 45 cégeps, 48 établissements privés et 12 universités.

La Fédération des professionnèles (FP–CSN) représente quelque 10 500 professionnèles, techniciennes et techniciens, dont plus de 750 professionnèles du réseau collégial et universitaire et près de 1500 professeur-es d’université.

 

 

La CSN remporte une victoire majeure face à Transport scolaire La Québécoise

Dans un jugement émis le 30 juillet dernier, le Tribunal administratif du travail déclare Transport Scolaire La Québécoise coupable d’avoir mis fin à ses activités dans un geste de représailles antisyndicales. La centrale syndicale ainsi que les travailleuses injustement mises à la porte saluent le jugement.  

Survenus à l’automne dernier, les événements laissaient peu place à l’interprétation, selon le Tribunal. En pleine année scolaire, l’entreprise a soudainement cessé ses opérations, sans égards pour ses trois travailleuses ou pour les élèves qu’elles transportaient quotidiennement. Les chauffeuses de berlines desservaient des jeunes à besoins particuliers du Centre de services scolaire des Hauts-Cantons. Leur salaire était de 16,32 $ de l’heure au moment de l’échéance de leur convention collective. 

« Ce jugement vient confirmer ce que nous avons toujours soutenu : l’employeur a agi de mauvaise foi, refusé de négocier sérieusement, et puni des salariées pour leur implication syndicale. Cette conduite est non seulement inacceptable, mais aussi illégale », réagit Yvan Duceppe, trésorier de la CSN. 

Le Tribunal a notamment souligné le caractère abusif et stratégique de la fermeture du service, concluant qu’il s’agissait d’une manœuvre destinée à faire taire des travailleuses jugées trop revendicatrices. Par ailleurs, l’employeur avait récemment reçu une indexation de 18% des sommes reçues du ministère, par rapport à 2021, ainsi que des sommes de 3100$ par véhicule. 

« Personne n’est au-dessus de la loi, c’est un message clair qui est envoyé par le Tribunal à tous les employeurs aujourd’hui. C’est difficile de croire que certains employeurs préfèrent carrément fermer boutique plutôt que de négocier, mais on sait au moins que la justice est là pour les rappeler à l’ordre » ajoute Josée Dubé, vice-présidente de la FEESP–CSN. 

« Ce que les travailleuses ont vécu est terrible et je salue leur courage.  Il faut du nerf pour se tenir debout face à un employeur qui démontre un tel mépris de la loi et de ses employées. Chapeau! », conclut la présidente du Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie–CSN, Julie Bolduc. 

Les anciennes salariées devraient recevoir une réparation financière dont le montant sera connu dans les prochaines semaines.  

Un syndicat CSN à la SQDC Saint-Félicien

C’est officiel : les employé-es de l’établissement de la Société québécoise du cannabis (SQDC) de Saint-Félicien feront dorénavant partie d’un syndicat affilié à la Confédération des syndicats nationaux (CSN).

Dans une décision rendue le 12 juin 2025, le Tribunal administratif du travail (TAT) a accordé son accréditation au Syndicat des employées et employés de la Société québécoise du cannabis–CSN | Section Saint-Félicien. Le 12 mai 2025, le syndicat avait déposé une requête en accréditation syndicale auprès du TAT dans le but de représenter ce groupe de travailleuses et de travailleurs. C’est la première fois dans leur histoire que ce groupe de salarié-es forme un syndicat.

Pourquoi la CSN ?

L’amélioration de leurs conditions et le savoir-faire de la CSN dans la négociation des conditions de travail de leur secteur ont compté au nombre des motifs ayant incité ces travailleuses et travailleurs à adhérer à la centrale syndicale. De plus, ceux-ci arrivent dans un moment opportun puisque la prochaine ronde de négociation nationale de leur convention collective débutera dans les prochains mois. D’autre part, les pratiques des syndicats CSN, autonomes et démocratiques, ont aussi favorisé cette adhésion. À cela, il faut ajouter que les nombreux services offerts par la centrale syndicale, dont le service juridique, la formation et la défense des personnes victimes d’accident ou de maladies du travail, ainsi que ses compétences dans plusieurs domaines, dont les assurances, les régimes de retraite et autres questions professionnelles, ont aussi incité ces salarié-es à choisir la CSN. Tout comme la présence de la centrale dans la région, représentée par le Conseil central du Saguenay–Lac-Saint-Jean–CSN.

Responsabilités

Une fois que l’assemblée générale du syndicat aura adopté son projet de convention collective, c’est la Fédération des employées et employés de services publics (CSN) qui verra à négocier les prochaines conditions de travail de ce groupe de travailleuses et de travailleurs. Le conseil central verra à développer la solidarité entre les employé-es ainsi qu’avec l’ensemble des autres membres de la CSN dans la région. En plus de ceux cités ci-haut, la CSN offre de nombreux autres services aux syndicats affiliés.

À propos

Le Conseil central du Saguenay–Lac-Saint-Jean–CSN regroupe quelques 160 syndicats de la région représentant plus de 16 000 travailleuses et de travailleurs. La Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) réunit plus de 425 syndicats affiliés représentant 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Fondée en 1921, la CSN représente pour sa part plus de 330 000 travailleuses et travailleurs. La confédération des syndicats nationaux (CSN) est présente dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada.

La STM gagne du temps et fait traîner la négociation

Alors que neuf rencontres de négociation ont eu lieu en présence du médiateur, le Syndicat du transport de Montréal–CSN déplore que la STM laisse toujours traîner la négociation en longueur. Le syndicat dénonce aujourd’hui le refus par la société de transport d’identifier ses priorités de négociation lors d’une action de mobilisation regroupant des centaines de travailleurs et de travailleuses de la STM.

Pour négocier, il faut être deux à ramer

Dès la première rencontre de médiation, le syndicat était prêt à mener les travaux pour accélérer la négociation. À la demande du médiateur, il a participé à un exercice de priorisation de ses demandes. À ce jour, la STM est toujours incapable d’en faire autant. Elle refuse de lâcher de ses demandes, offre peu de disponibilités et multiplie les demandes de précisions qui ne font que ralentir les négociations.

Les 2400 employé-es d’entretien de la STM ont exercé la grève du 9 au 17 juin dernier. Si les négociations n’avancent pas plus rapidement, d’autres séquences de grève sont possibles à l’automne. Après plus d’un an de négociation, le syndicat déplore que la négociation stagne, notamment en raison de la volonté de la STM de miser sur la sous-traitance.

« La STM doit comprendre que si elle continue de ralentir la négociation, elle sera responsable de la suite des actions de mobilisation. Il faut que ça avance si on veut éviter une nouvelle grève. On a fait neuf rencontres avec le médiateur et ça tourne en rond. Ça ne peut plus durer. La STM doit se présenter à la table de négociation avec la volonté d’obtenir une entente rapidement. On a déjà assez du gouvernement qui sous-finance le transport collectif sans devoir en plus composer avec un employeur qui profite de la situation pour sous-traiter des services », lance le président du Syndicat du transport de Montréal–CSN, Bruno Jeannotte.

Revue de presse

À propos

Le Syndicat du transport de Montréal–CSN, affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) et au Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN), regroupe près de 2400 travailleuses et travailleurs de la Société de transport de Montréal.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Nouvelle séquence de grève pour la traverse Matane–Baie-Comeau–Godbout

Face au peu d’avancées dans la négociation, les membres du Syndicat national des traversiers du Québec–CSN annoncent de nouvelles journées de grève pour la traverse Matane–Baie-Comeau–Godbout.

Cette nouvelle séquence de grève se tiendra du 18 au 29 juillet pour les travailleuses et les travailleurs de Matane mer et du 30 juillet au 3 août pour les membres à quai. Ce débrayage aura lieu à moins d’avancées significatives dans la négociation. La grève déclenchée le 4 juillet dernier n’a pour l’instant pas permis de débloquer la négociation. Rappelons que ces salarié-es sont sans convention collective depuis le 1er avril 2023 et que le syndicat a récemment adopté à 90 % un mandat de moyens de pression incluant une banque illimitée de jours de grève.

« L’employeur et le gouvernement doivent faire ce qu’il faut pour que la négociation progresse. C’est ridicule de nous présenter toujours les mêmes offres en exigeant une flexibilité à outrance. On nous dépose encore une offre salariale de 12,7 % sur cinq ans en exigeant des concessions exagérées. Souhaitons que la pression exercée permette enfin d’obtenir une bonne entente », explique le président du Syndicat national des traversiers du Québec–CSN, Patrick St-Laurent.

« Pourquoi le gouvernement et la Société des traversiers du Québec continuent-ils de se trainer les pieds ? Ils nuisent tellement à la négociation qu’ils forcent les travailleuses et les travailleurs à faire la grève pour que ça bouge enfin. Après des mois de négociation, il est temps d’avoir les mandats à la table pour régler », poursuit la vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN, Stéphanie Gratton.

« La CAQ prétend être un gouvernement des régions. Pourtant, elle abandonne les travailleurs et les travailleuses de la traverse qui est un service important pour les régions du Bas-Saint-Laurent et de la Côte-Nord. Avec la haute saison en cours, ça prend un règlement au plus vite », de conclure la présidente du Conseil central du Bas-Saint-Laurent, Liette Ross.

Revue de presse du 4 au 14 juillet 2025

À propos

Le Syndicat national des traversiers du Québec–CSN regroupe 200 membres travaillant sur la traverse de Québec-Lévis, à l’atelier de réparation navale de Québec ainsi que sur terre et sur mer à la traverse Matane–Baie-Comeau–Godbout. Le syndicat est affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), au Conseil central du Bas-Saint-Laurent–CSN et au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans
8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Dix jours de grèves sur deux traverses du Saint-Laurent

En ce vendredi 4 juillet, les membres du Syndicat national des traversiers du Québec–CSN déclenchent dix jours de grève sur les traverses de Québec–Lévis et de Matane–Baie-Comeau–Godbout, ainsi qu’à l’atelier de réparation navale de Québec. Le syndicat a récemment adopté à 90 % un mandat de moyens de pression incluant une banque illimitée de jours de grève.

« Pour nous, la grève, c’est vraiment le moyen de pression ultime. On aurait préféré régler bien avant aujourd’hui, mais la Société des traversiers du Québec (STQ) s’est traîné les pieds tout au long de notre négociation et on ne figure pas dans les priorités du gouvernement. On le répète encore : on est sans convention collective depuis le 1er avril 2023 et on en est à notre troisième année sans augmentation salariale, à assumer l’inflation démesurée des dernières années. Même si presque tous les autres salarié-es du gouvernement ont réglé, le Secrétariat du Conseil du trésor (SCT) ne semble toujours pas pressé de conclure notre négociation », précise le président du syndicat, Patrick Saint-Laurent.

Ligne de piquetage ce 4 juillet 2025 à la gare fluviale de Québec.

« En plus de laisser traîner la négociation inutilement, l’employeur a déposé une liste de reculs dans les conditions de travail qui n’ont tout simplement pas d’allure. Si vous cherchez des responsables de cette grève-là, on vous invite à interpeler la STQ et le SCT. Ça fait plusieurs fois qu’on demande au SCT de donner des mandats clairs à la Société des traversiers du Québec et à son équipe de porte-paroles pour enfin régler cette négociation-là », ajoute la vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN, Stéphanie Gratton. « On demande donc au gouvernement d’enfin assumer ses responsabilités et de passer à l’action afin d’assurer à la population le service auquel elle a droit. »

« On a déjà joué dans ce film-là et sérieusement, si le gouvernement avait compris l’an dernier, dans cette même négociation, on n’en serait pas là aujourd’hui. Il y a des salarié-es qui sont encore payé à peine plus de 20 $ l’heure pour travailler sur les navires de la STQ et nous, on trouve ça inacceptable. On est donc solidaires avec les salarié-es en grève qui ont décidé d’exercer leur rapport de force à un moment où le gouvernement n’aura pas le choix de les écouter », souligne Pierre Emond, vice-président du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN.

« Quand la STQ ne prend pas la négociation avec ses salarié-es au sérieux, ce sont les régions du Bas-Saint-Laurent et de la Côte-Nord qui en paient le prix. On vit déjà avec les problèmes liés au F.-A. Gauthier, qui a coûté une fortune aux contribuables. Ce serait bien la moindre des choses que le gouvernement négocie sérieusement et respectueusement avec les salarié-es de la STQ pour assurer le service toute l’année, particulièrement en haute saison. Bref, on veut un règlement et ça presse », martèle la présidente du Conseil central du Bas-Saint-Laurent–CSN, Liette Ross.

« Pour la CSN, il y a clairement une crise dans le transport au Québec. Au lieu de s’y attaquer et de planifier un financement adéquat pour bien rémunérer les salarié-es et bâtir des infrastructures durables, qui offriront un service fiable à la population, le gouvernement préfère engloutir des milliards dans un projet de 3e lien de plus en plus critiqué, ce qui ne fait qu’aggraver la situation. Il serait temps qu’on investisse l’argent de la population aux bons endroits, ce qui implique, entre autres, d’offrir de bonnes conditions aux travailleuses et aux travailleurs de la STQ », conclut François Enault, premier vice-président de la CSN.

À propos

Le Syndicat national des traversiers du Québec–CSN regroupe 200 membres travaillant sur la traverse de Québec-Lévis, à l’atelier de réparation navale de Québec ainsi que sur terre et sur mer à la traverse Matane–Baie-Comeau–Godbout. Le syndicat est affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), au Conseil central du Bas-Saint-Laurent–CSN et au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

L’intransigeance de la partie patronale en cause

N’ayant pu en arriver à une entente de principe, malgré un blitz de négociation intensive, les membres du Syndicat des salariés(ées) d’entretien du RTC–CSN ont dressé des piquets de grève tôt ce matin devant le siège social du RTC au 720, rue des Rocailles à Québec. « C’est l’intransigeance et la nonchalance de la partie patronale qui nous amènent là », explique Nicolas Louazel, président du syndicat, « elle ne s’est pas gênée pour encourager la grève en plein Festival d’été de Québec (FEQ). »

L’état des négociations
Un blitz de négociation intensive avait pourtant cours depuis plusieurs jours en présence d’un médiateur nommé par le ministère du Travail à la demande du syndicat. « On a entendu la partie patronale, on a travaillé de bonne foi sur leurs priorités, on a fait des propositions et des compromis sur nos demandes, notamment salariales, mais rien n’y fait », s’indigne Nicolas Louazel. Dans les derniers jours, le syndicat a présenté pas moins de trois offres globales intégrant des propositions et des suggestions sur les dossiers prioritaires de la partie patronale, comme la formation et la mobilité de la main-d’œuvre, sans résultats.

« Elle ne fait aucun compromis, elle veut que l’on accepte intégralement toutes ses demandes, dans le fond. elle ne veut pas négocier, elle veut tout avoir », dénonce le président du syndicat. La négociation achoppe notamment sur des enjeux de flexibilité et de performance. Le syndicat est prêt à faire des compromis pour permettre à l’employeur d’atteindre ses objectifs, mais pas au détriment de la qualité de vie au travail. « Par exemple, on ne veut pas geler des gens sur des horaires de nuit ou sur des postes de bouche-trou, mais l’employeur est fermé à toute alternative », explique Nicolas Louazel. Le syndicat estime qu’il n’y a eu aucune avancée dans la négociation depuis le 3 juin.

Du côté syndical, les priorités de la négociation portent sur la limitation de la sous-traitance et le maintien de la qualité du service. « Il y a une expertise au RTC, un capital humain qu’il faut protéger et étendre », poursuit Frédéric Brun, président de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN). Au fil des ans, de nombreux ajouts de services se sont faits au RTC en ayant recours au privé et à la sous-traitance. « Notre objectif est de rapatrier à l’interne un maximum de travaux actuellement faits par le privé, comme l’entretien des flexibus », explique Frédéric Brun, « non seulement pour protéger la qualité du service, mais aussi parce que c’est moins cher et qu’il y a des économies à faire. »

Les salaires sont évidemment un enjeu, mais pas à la hauteur que l’on voit dans les médias. « Il faut que le maire arrête avec son 30 %, ce n’est plus d’actualité, on a fait des compromis et des contre-propositions à ce sujet », révèle Frédéric Brun. Le syndicaliste estime toutefois qu’il y a des limites à étirer l’élastique. « J’invite les politiciennes et politiciens à regarder les offres d’emploi dans la région. Oui ça reste de bonnes conditions, mais ce n’est plus comme avant, on peut trouver mieux ailleurs, on n’est pas les pires, mais on n’est pas les mieux payés non plus », dit-il, « c’est beau la capacité de payer des contribuables, mais il faudrait aussi parler de la capacité de recruter du RTC. Ce n’est pas comme si ça se bousculait aux portes pour travailler ici. »

À propos des services essentiels
« La politisation à outrance des sociétés de transport est un vrai cancer », lance François Enault, premier vice-président de la CSN, « et le dossier des services essentiels est un bon exemple de ça. » Le premier vice-président de la CSN dénonce d’ailleurs une campagne de désinformation à ce sujet. « Est-ce que le transport en commun est un service important pour la population à Québec? Oui, absolument. Est-ce que c’est un service essentiel au sens de la loi? Non », explique François Enault, « et ce n’est pas moi qui le dit, c’est le Tribunal administratif du travail. D’ailleurs, on va mettre une chose au clair : le syndicat du transport de Montréal n’a pas spontanément négocié une entente de service essentiel avec la STM pour assurer le service pendant le Grand Prix. Ça a été imposé par le tribunal. On n’est pas face à un gentil syndicat, à Montréal, et un méchant syndicat, à Québec, on est face à deux syndicats qui sont passés par le même processus légal et qui ont eu des réponses différentes parce qu’ils sont dans des villes différentes avec des systèmes de transport en commun différents. »

La direction du RTC est transparente dans toutes ses communications : elle veut que le transport en commun soit unilatéralement décrété service essentiel et limiter le droit de grève de ses syndiqué-es. « On est exactement face à tout ce qu’on a dénoncé concernant le projet de loi 89 du ministre Boulet », poursuit François Enault, « pourquoi est-ce que les employeurs négocieraient de bonne foi s’ils peuvent espérer une intervention du ministre? Le RTC n’est même pas encore couvert par la loi qu’ils se trainent déjà les pieds pour étirer le temps et espérer s’en tirer sans avoir besoin de négocier comme du monde. Heille! 62 séances de négociation et ce n’est toujours pas réglé? Voyons donc! Imaginez ce que ça va être quand les syndiqué-es vont avoir un rapport de force amputé, comme leur droit de grève… »

Le Festival d’été de Québec
Il a coulé beaucoup d’encre sur le choix de faire la grève durant le Festival d’été de Québec. « Je voudrais remettre les pendules à l’heure à ce propos », ajoute Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CCQCA–CSN), « premièrement, il est indécent de reprocher à des travailleuses et des travailleurs de choisir le moment où ils ont le meilleur rapport de force pour améliorer leurs conditions de travail, c’est la base, sans ça on a toujours juste des miettes. » Deuxièmement, selon la présidente du conseil central, la partie patronale aurait tout à fait pu éviter une grève en plein FEQ. « Le syndicat lui a proposé de commencer à négocier à l’avance, elle a refusé », rappelle Barbara Poirier, « ça fait depuis le 15 octobre 2024 que ça négocie, tout le monde le voyait où ça nous menait, voulez-vous bien me dire comment ça se fait que ça n’a pu se régler avant? Soit l’employeur est vraiment incompétent, soit c’était ça le plan de match. »

« Au conseil central, s’il faut absolument qu’il y ait une grève au RTC, et ça a pas mal l’air d’être un passage obligé, on préfère que ce soit pendant le FEQ », conclut Barbara Poirier. Pourquoi? Parce que l’autre fenêtre de règlement, c’est à la rentrée. « C’est moins spectaculaire qu’une grève pendant le FEQ, mais c’est la clientèle régulière du RTC qui serait la plus impactée par une grève à la rentrée », analyse Barbara Poirier. La présidente du conseil central réitère, en terminant, que les membres du syndicat peuvent compter sur l’appui et la solidarité de la CSN et de toutes ses composantes dans leur combat pour obtenir une convention collective à la hauteur de leurs attentes.

À propos
Le Syndicat des salariés(ées) d’entretien du RTC–CSN représente 363 travailleuses et travailleurs des garages de la société de transport. Il est affilié à la FEESP–CSN, qui regroupe 69 000 membres répartis dans 425 syndicats dans les services publics et parapublics ainsi qu’au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CCQCA–CSN) qui compte 45 000 membres dans 240 syndicats de toutes provenances. Pour sa part, la CSN compte plus de 330 000 membres syndiqués provenant tant du secteur privé que du secteur public.

La CSN dénonce une autre fermeture de succursale

Réunis aujourd’hui devant la succursale de la SAQ Monk à Montréal, la CSN s’est jointe au groupe Solidarité SAQ Sud-Ouest afin de dénoncer la fermeture prochaine d’une autre succursale de la Société des alcools du Québec (SAQ).

Nicolas Doucet, secrétaire général du Syndicat des employé-es de magasins et de bureaux de la SAQ–CSN, a témoigné des impacts majeurs de la fermeture d’une succursale dans un quartier : « J’ai déjà vécu une fermeture sauvage de succursale, celle de Pointe-Saint-Charles en 2012. J’ai travaillé sept ans dans cette succursale très rentable que la SAQ a décidé de fermer pour forcer les gens à fréquenter les plus gros points de vente. Le résultat a été désastreux : la rue Centre s’est dévitalisée, la plupart des commerces ont fermé et les locaux commerciaux se sont vidés. La rue vivante que nous connaissions à l’époque est devenue un désert de locaux à louer ».

Pour Frédéric Brun, président de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN, l’élan de privatisation actuelle de la SAQ par le gouvernement de la CAQ est une très mauvaise idée : « Les récentes décisions du gouvernement visant à fermer huit succursales de la SAQ tout en ouvrant 34 nouvelles agences et une centaine de micro-agences ne passent pas du tout. Ces décisions imposent des conséquences économiques et sociales qui ne peuvent être ignorées par les pouvoirs publics en plus de déplacer le réseau des succursales de la SAQ et sa clientèle vers le secteur privé. Nous allons poursuivre notre mobilisation afin de contrer ces décisions qui, à plusieurs égards, vont carrément à l’encontre des intérêts de la population ».

Pour sa part, Ramatoulaye Diallo, trésorière du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN, s’inquiète de la santé publique du territoire qu’il représente : « Rappelons que la mission principale de la SAQ est d’offrir des services de vente des produits de l’alcool de qualité, en respect des normes éthiques responsables et des lois encadrant ces activités. Nous voyons donc d’un mauvais œil la mise en opération de micro-agences dans les dépanneurs en milieu densément peuplé comme Montréal et Laval, qui pourraient commercialiser des petits formats de spiritueux, sans le même engagement législatif quant à la vente de ces produits. Avec la multiplicité des micro-agences dont certaines sont déjà en place, la vérification de l’âge et de la sobriété de la clientèle par des tiers non formés sur ces enjeux nous inquiètent ».

À propos

Le Syndicat des employé(e)s de magasins et de bureaux de la SAQ (SEMB-SAQ–CSN) représente les 5000 employé-es de magasins et de bureaux de la SAQ, partout au Québec. Il est affilié à la Fédération des employées et employés de services publics–CSN, qui compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 69 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Le Conseil central du Montréal métropolitain–CSN rassemble 110 000 membres dans 400 syndicats de la CSN de la région du Montréal métropolitain, de Laval, du Nunavik et d’Eeyou Istchee Baie-James.

Forte de ses 330 000 membres, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) est présente dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada.

Le personnel de soutien de l’aide juridique vote en faveur de la recommandation du conciliateur

Les membres du Regroupement du personnel de l’aide juridique – qui réunit huit syndicats affiliés à la CSN – ont accepté à 78 % la recommandation du conciliateur hier en assemblée générale. Cette recommandation vient mettre fin à la grève de neuf jours. Les syndicats étaient sans contrat de travail depuis deux ans.

Le Regroupement a réussi à réaliser des avancées significatives et à bloquer les reculs demandés par l’employeur. Avec une même convention collective, les salarié-es ont maintenant toutes et tous le même droit à un horaire variable, au télétravail et à la semaine de quatre jours. Ils obtiennent également une augmentation salariale de 17,4 % sur 5 ans avec une clause d’IPC et les mêmes gains que le secteur public.

« Après deux ans de négociation et neuf jours de grève, nous nous réjouissons de mettre fin ainsi au conflit. La mobilisation et la détermination des membres ont permis d’améliorer nos conditions de travail et forcer l’employeur à retirer ses demandes de recul », affirme la présidente du Regroupement du personnel de soutien de l’aide juridique, Josée Désilets.

« Faire la grève est toujours un choix difficile à prendre, mais c’est ce qui a permis de débloquer la négociation. Au premier jour de la grève, l’employeur s’est réveillé et s’est assis avec le comité de négociation », explique la vice-présidente de la Fédération des employées et employés des services publics–CSN, Stéphanie Gratton.

Le conciliateur a été appelé en renfort au moment de négocier la rémunération. « Les lois québécoises détiennent des outils efficaces pour débloquer les négociations difficiles. Le ministre n’a pas besoin de diminuer notre droit de grève pour régler des conflits. Les travailleurs et travailleuses de l’aide juridique ont une fois de plus démontré l’utilité d’un droit de grève entier », conclut la présidente de la CSN, Caroline Senneville.

À propos
Le Regroupement des syndicats du personnel de soutien de l’aide juridique rassemble huit syndicats affiliés à la CSN, qui représentent environ 300 travailleuses et travailleurs dans différentes régions du Québec.

La Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics.

Fondée en 1921, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Des grèves le 4 juillet prochain sur deux traverses du Saint-Laurent

Réunis en assemblées générales cette semaine, les membres du Syndicat national des traversiers du Québec–CSN ont adopté à 90 % un mandat de moyens de pression incluant une banque de jours de grève illimitée. Des avis de grève sont donc envoyés aujourd’hui même et un déclenchement de grève est prévu pour le 4 juillet prochain sur les traverses de Québec-Lévis et de Matane–Baie-Comeau–Godbout.

« Nous en sommes à notre troisième année sans augmentation salariale, à assumer la forte inflation des dernières années, et toujours sans convention collective depuis le 1er avril 2023. Le peu d’avancement sérieux à notre table de négociation nous a fait comprendre plus d’une fois que pour le gouvernement, nous ne figurons pas dans ses priorités. Malgré des discussions parfois prometteuses, aucune avancée significative n’a été réalisée et le Secrétariat du Conseil du trésor (SCT) ne semble toujours pas pressé de régler notre négociation, précise Patrick Saint-Laurent, président du syndicat. Avec le vote fort de cette semaine, nous entendons lui faire comprendre qu’on veut un règlement, et ça presse ».

« Pour nous, cette négociation traîne inutilement et depuis trop longtemps. Presque tous les autres salarié-es de l’État se sont entendus avec le gouvernement. Il est donc urgent que le SCT donne des mandats clairs à la Société des traversiers du Québec et à son équipe de porte-paroles pour finaliser cette négociation dès que possible, ajoute Stéphanie Gratton, vice-présidente de la FEESP–CSN. Avec les vacances qui ont déjà débuté et le Festival d’été de Québec qui arrive à grands pas, un moment de l’année où l’achalandage est grand sur les navires, le gouvernement devra assumer et expliquer son inaction si les traversiers restent aux quais ».

À propos

Le Syndicat national des traversiers du Québec–CSN regroupe 200 membres travaillant sur la traverse de Québec-Lévis, à l’atelier de réparation navale de Québec ainsi que sur terre et sur mer à la traverse Matane–Baie-Comeau–Godbout. Le syndicat est affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), au Conseil central du Bas-Saint-Laurent–CSN et au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Ce qui se cache derrière la grève de la STM

La grève des 2400 employé-es d’entretien de la STM a fait couler bien de l’encre. Cette grève, qui a chamboulé le quotidien des Montréalaises et des Montréalais pendant neuf jours, était pourtant évitable. Si ces salarié-es ont fait la grève, c’est d’abord et avant tout pour défendre le caractère public du transport en commun.

Un gouvernement qui affame le transport collectif

La STM se trouve dans une situation financière précaire en raison d’un abandon gouvernemental. Obnubilé par un troisième lien qui verra le jour dans la semaine des quatre jeudis, le gouvernement caquiste sous-finance les transports collectifs. Nous apprenions récemment que près de la moitié des stations du métro de Montréal sont dans un état critique. À l’heure où l’urgence climatique frappe à nos portes, les gouvernements doivent saisir l’occasion d’investir dans le transport collectif, aussi bien pour atteindre les cibles de réduction des gaz à effet de serre que pour créer de bons emplois.

La sous-traitance est le problème, pas la solution

Mais là où la STM fait fausse route, c’est en laissant croire que la sous-traitance est la solution pour répondre à son contexte budgétaire difficile. Qui peut vraiment prétendre que la privatisation et la sous-traitance sont des solutions ? Les exemples du contraire sont trop nombreux. La sous-traitance rime avec dépassements de coûts et perte d’expertise publique. Faut-il se rappeler à quel point les agences privées coûtent cher dans le réseau de la santé ? Ou encore, comment un projet comme SAAQclic nous coûte-t-il une fortune en raison du recours au privé ? À la STM, confier des tâches au privé, comme des travaux de transmission par exemple, revient trois fois le prix. Si la STM veut faire des économies, qu’elle cherche ailleurs.

Une administration municipale sur une pente glissante

Si l’on peut critiquer le manque de vision du provincial, les réactions de l’administration municipale, quant à elles, ont de quoi faire sourciller. On a beaucoup entendu la mairesse et le président du conseil d’administration de la STM s’en prendre au droit de grève des salarié-es. Après plus d’un an de négociation et devant un employeur qui ne bouge pas, les travailleurs et les travailleuses devraient trouver d’autres moyens que la grève pour faire bouger la négociation, selon eux. Que propose l’administration montréalaise et que fait-elle pour trouver une solution au conflit ?

Pendant ce temps, on les a peu entendus parler de leur attachement au transport collectif public. Est-ce qu’ils pensent vraiment qu’ouvrir la porte à la sous-traitance et donner tous les droits aux gestionnaires pour changer comme bon leur semble les conditions de travail sont la solution pour aider la STM à relever les défis de demain ? Venant d’une administration progressiste, nous nous serions attendus à mieux. Dans les circonstances, un devoir de réserve serait la moindre des choses.

Il n’est pas trop tard pour faire mieux. Si nous voulons développer des transports collectifs fluides et efficaces, nous devons miser sur celles et ceux qui y travaillent au quotidien. Et pour cela, on aura besoin de financement et de bonnes conditions d’emploi. Le gouvernement du Québec et l’administration municipale ont encore l’occasion de changer de cap.

Le syndicat de l’entretien menace de faire grève pendant le Festival d’été de Québec

Le Syndicat des Salariés(ées) d’entretien du RTC–CSN vient d’envoyer un avis de grève pour un débrayage de 10 jours qui serait déclenché le 4 juillet. « Le but n’est pas de faire la grève à tout prix, mais de faire pression à la veille de la période la plus achalandée de l’année pour en arriver rapidement à un règlement satisfaisant pour les deux parties », explique Nicolas Louazel, président du syndicat.

« Les parties entrent dans un blitz de négociation intensive – jour, soir, nuit, fin de semaine – l’expérience nous fait dire qu’il est tout à fait possible d’en arriver à un règlement rapidement, » poursuit Frédéric Brun, président de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), « la menace concrète d’une grève pendant le Festival d’été de Québec (FEQ) n’est qu’un incitatif pour éviter que la partie patronale retombe dans son habitude de faire du surplace et d’étirer la sauce. »

« C’est plate, mais le syndicat n’a pas le choix de mettre la pression dans ce dossier, » ajoute Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches CCQCA–CSN, « sans ça on va passer la période du FEQ, tout le monde va commencer à partir en vacances et la partie patronale va nous faire durer ça jusqu’à l’automne. On va se le dire : personne ne veut d’une grève du transport commun à la rentrée, quand la clientèle régulière du RTC a le plus besoin du service. »

Il n’y a aucune fatalité et une grève n’est pas une certitude. « Un avis de grève ça s’envoie, mais ça s’annule aussi, » rappelle Nicolas Louazel, « on l’a déjà fait et on ne sera pas gêné de le refaire si on a une entente de principe. La grève, si elle a lieu, est un moyen de pression au service de la négociation, pas l’inverse. » S’il veut l’éviter, c’est à l’employeur d’investir dans son capital humain pour continuer d’offrir à la population un service de qualité.

Rappelons que les membres du Syndicat des Salariés(ées) d’entretien du RTC–CSN viennent d’adopter à l’unanimité une banque de jours de grève pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée. La convention collective des salarié-es est échue depuis le 27 septembre 2024 et les parties négocient depuis le 15 octobre 2024.

À noter : le syndicat ne fera pas de commentaires dans l’immédiat afin de se concentrer sur la négociation, une séance est d’ailleurs en cours.

À propos
Le Syndicat des salariés(ées) d’entretien du RTC–CSN représente 363 travailleuses et travailleurs des garages de la société de transport. Il est affilié à la FEESP–CSN, qui regroupe 69 000 membres répartis dans 425 syndicats dans les services publics et parapublics ainsi qu’au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CCQCA–CSN) qui compte 45 000 membres dans 240 syndicats de toutes provenances. Pour sa part, la CSN compte plus de 330 000 membres syndiqués provenant tant du secteur privé que du secteur public.

La STM doit en faire plus pour l’avenir du transport collectif public

Alors que débute la dernière journée de grève des 2400 employé-es d’entretien de la STM, le Syndicat du transport de Montréal–CSN appelle la STM à poser des gestes forts pour assurer l’avenir du transport collectif public. Le syndicat et deux organisations écologistes appellent le gouvernement à mettre fin au sous-financement du transport en commun.

Pour que la médiation fonctionne, il faut que la STM bouge

Le 16 juin, le syndicat tenait une première rencontre avec le médiateur dans l’objectif d’accélérer la négociation. Si le syndicat est prêt à se concentrer sur les enjeux majeurs de la négociation, il faut aussi que la STM accepte enfin de tasser ses demandes de reculs. À l’heure actuelle, la STM demande toujours d’augmenter le recours à la sous-traitance, en plus de vouloir s’en prendre aux conditions de travail comme les horaires. Rappelons que le syndicat multiplie les interventions pour que la STM montre de l’ouverture pour parvenir à une entente.

La grève de neuf jours des 2400 employé-es d’entretien de la STM a affecté les services aux usagères et aux usagers. Dans les prochaines semaines, le syndicat poursuit les travaux de négociation. Si les avancées ne sont pas satisfaisantes d’ici là, une prochaine séquence de grève est possible au cours des prochaines semaines. Après plus d’un an de négociation, le syndicat déplore que la négociation stagne en raison de la volonté de la STM de miser sur la sous-traitance.

« Les employé-es d’entretien de la STM continuent de se mobiliser pour des services de qualité. Chaque jour, on voit à quel point nos infrastructures ont besoin d’amour. Alors que la grève se termine aujourd’hui, on s’attend à ce que la STM arrive à la table de négociation avec ouverture pour enfin changer de cap. Ce n’est pas en sabrant dans nos conditions de travail qu’on va réussir à recruter du personnel. Ce n’est pas en augmentant la sous-traitance qu’on va parvenir à bien entretenir les métros et les autobus. Nous nous attendons à ce que la négociation évolue durant l’été, mais si ça n’avance pas, la STM se magasine un automne chaud », lance Bruno Jeannotte, président du Syndicat du transport de Montréal–CSN.

Miser sur le transport collectif pour enclencher la transition juste

Deux menaces touchent actuellement le transport collectif à Montréal. D’un côté, l’ouverture à la sous-traitance de la STM ne ferait qu’augmenter les coûts tout en nuisant à l’expertise publique. De l’autre, le manque de financement gouvernemental nuit à l’entretien et au développement de nouveaux projets de transport collectif. Au moment où la lutte aux changements climatiques est plus urgente que jamais, les gouvernements doivent investir davantage dans le transport en commun.

« Nos transports collectifs jouent un rôle clé dans la transition écologique, aussi bien pour réduire nos émissions que pour offrir des alternatives de transport à l’automobile. Pour avoir des services publics de qualité dans le transport en commun, ça prend de bonnes conditions de travail pour les salarié-es et un financement à la hauteur des besoins », de conclure Zélie Victor, chargée de campagne au Front commun pour la transition énergétique, et François Geoffroy, coordonnateur général de Travailleuses et travailleurs pour la justice climatique.

À propos

Le Syndicat du transport de Montréal–CSN, affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) et au Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN), regroupe près de 2400 travailleuses et travailleurs de la Société de transport de Montréal.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Transport adapté d’exo : entente adoptée à l’unanimité !

Les membres du syndicat qui organisent le transport adapté pour exo dans les couronnes nord et sud de Montréal, ont entériné à l’unanimité l’entente de principe obtenue en négociation !

La nouvelle convention collective de cinq ans prévoit des augmentations de 17 %. Une nouvelle lettre d’entente encadre le télétravail et des règles claires ont été établies pour l’attribution des vacances et des heures supplémentaires. Une prime pour la formation a également été ajoutée. L’entente a été obtenue avec le concours de la conciliation du ministère du Travail.

« En négociation depuis février 2024, ce fut un long processus qui n’a pas toujours été facile, mais qui en valait la peine. Nous sommes fiers du travail accompli. J’aimerais également souligner l’apport de monsieur Marc André Dinardo qui a été des nôtres pour les 3/4 des négociations et à Chantal Fournelle qui a pris le relais au pied levé. Nous ne sommes pas un gros syndicat, mais quelle belle équipe nous formons. », commente Nathalie Cécyre, présidente du Syndicat des travailleuses et des travailleurs d’exo – transport adapté–CSN.

L’une des tâches de ces travailleuses et travailleurs est de répondre aux demandes de personnes handicapées et de coordonner leurs déplacements avec les sous-traitants embauchés par exo.

« Le transport adapté d’exo méritait un rattrapage par rapport à celles et ceux qui jouent le même rôle dans les autres sociétés de transport collectif », ajoute Stéphanie Gratton, vice-présidente de la FEESP–CSN.

« Rappelons aussi qu’une journée de grève a été exercée le 27 mars dernier. C’est en exerçant leur rapport de force que ces travailleuses et travailleurs ont réussi à tirer leur épingle du jeu », affirme Bertrand Guibord, président du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN).

À propos

Le Syndicat des travailleuses et des travailleurs d’exo – transport adapté–CSN compte près de 30 membres. Il est affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), qui compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 69 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Elle compte 20 syndicats et plus de 5 000 membres dans le transport en commun. Le CCMM–CSN rassemble tous les membres de la CSN de la région du Montréal métropolitain, de Laval, du Nunavik et d’Eeyou Istchee Baie-James. Il compte 400 syndicats représentant plus de 110 000 personnes. Forte de 330 000 membres, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) est présente dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada.

 

 

Le Tribunal administratif du travail annule la suspension de la présidente du syndicat des chauffeurs et chauffeuses et sanctionne le RTC

Dans une décision rendue jeudi dernier, le Tribunal administratif du travail (TAT) annule la suspension sans solde de trois mois imposée l’an dernier à Hélène Fortin, présidente du Syndicat du transport public du Québec Métropolitain–CSN qui représente les chauffeurs du RTC, et ordonne le versement rétroactif du salaire et des avantages perdus et d’un montant de 15 000 $ à titre de dommages moraux et punitifs. De plus, le TAT sanctionne le RTC et lui ordonne de verser 25 000 $ de dédommagement au syndicat.

Entrave à la liberté d’association
Rappelons que la suspension d’Hélène Fortin, le 12 juin 2024, survenait après une importante enquête menée par une firme indépendante, à la demande du RTC, à la suite d’une dénonciation pour harcèlement dans le cadre des activités syndicales, déposée par un ancien officier du syndicat. Pour le tribunal, le RTC s’est arrogé un droit qu’il n’avait pas de s’ingérer dans les affaires syndicales, ce qui constitue une entrave aux activités syndicales découlant de la liberté d’association. Le tribunal reproche notamment au RTC de ne pas avoir analysé d’alternatives et d’avoir imposé « une sanction d’une grande sévérité pour une personne au dossier disciplinaire vierge ».

Pour le TAT, « Le RTC n’a pas démontré de cause réelle et sérieuse de suspendre madame Fortin de ses fonctions de présidente qui ne serait pas un prétexte pour sanctionner ses activités syndicales ». La suspension de la présidente du syndicat pendant trois mois sans salaire était donc illégale et visait à « en faire un exemple », sans toutefois être parvenue à « démontrer une cause réelle et sérieuse au sens de la loi, d’imposer cette mesure ».

Pour le TAT, permettre une telle enquête sur le travail de l’exécutif syndical « équivaudrait à contourner la règle fondamentale de l’autonomie syndicale et à lui permettre de s’ingérer sans réserve et décider de la manière dont un syndicat administre ses affaires internes ». Le tribunal ajoute que, ultimement, « devant une simple allégation de harcèlement, il lui serait ainsi permis de choisir ses représentantes et représentants syndicaux en sanctionnant ceux qu’il considère inadéquats jusqu’à les retirer de leur poste, comme dans la présente affaire, faisant fi du choix des salarié-es qui les ont élus et, du coup, du droit à la liberté d’association ».

Gaspillage de fonds publics
Selon des documents obtenus à la suite d’une requête en accès à l’information, l’enquête commandée par le RTC a coûté au minimum 172 827,98$. En ajoutant les frais de libérations des témoins patronaux, on dépasse le 200 000 $ auquel il faut ajouter les quelque 40 000 $ de dommages ordonnés par le tribunal. Au total, les frais juridiques dans divers dossiers au RTC se sont élevés à 842 717,29 $ en 2024. Pour le syndicat, il s’agit d’un gaspillage éhonté de fonds publics.

Le RTC doit changer ses pratiques
Pour le syndicat, le RTC doit prendre acte du jugement et changer ses pratiques. Il est clair que la direction s’attaque directement à la présidente du groupe des chauffeurs et à la structure syndicale. Encore la semaine dernière, malgré la décision rendue par le TAT, le RTC poursuivait son ingérence dans les activités syndicales. En effet, deux gestionnaires du RTC viennent de demander à une employée de faire un rapport écrit sur la teneur d’une discussion qu’elle a eu avec la présidente du syndicat en lui mentionnant qu’ils l’ont vue avoir une discussion avec elle sur les caméras de surveillance.

Le syndicat dénonce également les deux poids, deux mesures, de la direction du RTC. En effet, deux chauffeures ont déposé des plaintes similaires contre des gestionnaires du RTC sans qu’il n’y ait ni enquête ni sanction, sous prétexte que les plaignantes n’avaient pas signé le formulaire de plainte officiel, et ce, quelques semaines avant la dénonciation dans le présent dossier. Pourtant, dans la présente affaire, l’employeur a vu l’opportunité d’atteindre le syndicat… même si la personne dénonciatrice a refusé de faire une plainte officielle.

Notons pour terminer que le RTC n’a toujours pas publié la décision en une de son site internet comme l’ordonnait le TAT.

À propos
Le Syndicat des employés du transport public du Québec Métropolitain inc.–CSN regroupe 935 chauffeurs eet chauffeuses. Il est affilié à la FEESP–CSN, qui regroupe 69 000 membres répartis dans 425 syndicats dans les services publics et parapublics ainsi qu’au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CCQCA–CSN) qui compte 45 000 membres dans 240 syndicats de toutes provenances. Pour sa part, la CSN compte plus de 330 000 membres syndiqués provenant tant du secteur privé que public.

RTC: les membres du syndicat de l’entretien adoptent un mandat de grève pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée

Considérant que la négociation n’avance pas assez rapidement, les membres du Syndicat des Salariés (ées) d’entretien du RTC–CSN ont adopté à 100 % un mandat pour une banque de journées de grève pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée à exercer au moment jugé opportun. Le vote s’est déroulé à scrutin secret lors d’une assemblée générale tenue samedi matin au Club social Victoria.

Rappelons que la convention collective des salariés (ées) d’entretien du RTC est échue depuis le 27 septembre 2024. De plus, un avis de grève doit être déposé sept jours ouvrables avant le déclenchement d’un débrayage.

Les négociations se poursuivent

Le dialogue n’est pas rompu et les parties continuent de négocier. « On a huit rencontres de négociation de prévues d’ici au Festival d’été, mais j’ai peur que ce ne soit pas assez si rien ne change à la table », indique Nicolas Louazel, président du syndicat. La partie patronale continue de déposer des demandes et d’ouvrir de nouveaux chantiers de discussion. « Quand on leur demande ce qu’ils veulent exactement, ils nous disent “on débroussaille, on jase là”, ça n’a pas de bon sens qu’on en soit encore là après 48 rencontres de négociation! », peste le syndicaliste, « ils ne savent pas ce qu’ils veulent, ils sont dans les nuages, il faut qu’ils redescendent sur terre. »

La demande du syndicat est simple : la partie patronale doit se concentrer sur la négociation, épurer et prioriser ses demandes. « Pour l’employeur, toutes les demandes de la partie patronale sont des incontournables, ça n’a pas de bons sens, il faut arrêter les discussions dans le vide, revenir au texte de la convention et partir de là », explique Nicolas Louazel. Le président du syndicat estime avoir perdu un temps précieux. « Ça fait depuis le 15 octobre 2024 qu’on négocie, mais on est encore à la même place, on ne sait pas où est-ce que la partie patronale s’en va, ils ne connaissent pas bien les enjeux qu’ils soulèvent, ils n’ont pas réfléchis aux impacts de leurs demandes, ils ne sont pas capables de répondre à des questions simples », détaille-t-il.

Est-ce que le RTC aime ses employé-es?

« Quand on regarde les demandes patronales, c’est clair qu’ils n’ont pas pensé à l’impact que ça aurait sur leurs employés en préparant leur négociation, » ajoute Frédéric Brun, président de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), « on peut carrément se poser la question : est-ce que la direction du RTC aime son monde? Est-ce qu’elle veut en prendre soin? » Pour le président de la FEESP, les sociétés de transport font fausse route en pensant faire des économies et régler des problèmes sur le dos des syndiqué-es. « Oui, il y aurait des économies et des gains de productivité à faire au RTC, mais c’est en investissant dans le capital humain et en impliquant les salariés qu’on va y arriver, pas en les attaquant de front », estime Frédéric Brun.

« Il y a d’importants enjeux de relation de travail dans toutes les sociétés de transport et le RTC ne fait pas exception », rappelle Frédéric Brun, « mais c’est une erreur majeure de penser régler les problèmes sur le dos des salarié-es ». Les très nombreuses demandes patronales au RTC (plus de 100!) auraient pour effet d’imposer des reculs majeurs sur la qualité de vie au travail. « Au RTC, on est en mode attraction, on cherche de la main-d’œuvre de qualité et on veut garder notre monde », ajoute le président de la FEESP, « ce n’est certainement pas en imposant plus de flexibilité, en coupant dans les congés, en réduisant la formation, en bafouant l’ancienneté et en gelant les gens sur des postes qu’on va y arriver! »

S’il y a grève, le RTC n’aura que lui-même à blâmer

« Personne ne fait la grève de gaîté de cœur et on est particulièrement sensible à l’impact qu’une grève dans le transport en commun va avoir sur la population, » ajoute Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN, qui estime que le syndicat a fait preuve de retenue jusqu’à maintenant. « On est dans une logique de gradation, on ne sort pas l’artillerie lourde en partant », rappelle la présidente, « personne ne sera pris par surprise, si on fait la grève, il y aura un avis qui sera envoyé sept jours ouvrables avant le déclenchement. »

« Je comprends que des gens puissent être en colère face à la situation », ajoute la présidente du conseil central, « mais je voudrais leur rappeler qu’il y a deux parties dans une négociation et que, dans ce cas-ci, c’est la partie patronale qui est en demande et qui fait trainer les choses ». La syndicaliste rappelle que les audits de performance commandés par le gouvernement du Québec ont révélé qu’il y avait trop de cadres au RTC, plus que partout ailleurs. « Voulez-vous bien me dire comment ça se fait qu’au nombre de cadres qu’ils ont, ils ne soient pas capables de mener une négociation sur le sens du monde? » conclue-t-elle, « si jamais il y a une grève au RTC, ils n’auront qu’eux-mêmes à blâmer ».

La CSN et ses organisations affiliées réitèrent qu’elle apporte tout son soutien au Syndicat des Salariés(ées) d’entretien du RTC–CSN dans le cadre du renouvellement de sa convention collective. La solidarité et les ressources nécessaires sont déployées sur le terrain afin d’en arriver à un règlement satisfaisant pour les deux parties.

À propos

 Le Syndicat des salariés(ées) d’entretien du RTC (CSN) représente 363 travailleuses et travailleurs des garages de la société de transport. Il est affilié à la FEESP–CSN, qui regroupe 69 000 membres répartis dans 425 syndicats dans les services publics et parapublics ainsi qu’au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CCQCA-CSN) qui compte 45 000 membres dans 240 syndicats de toutes provenances. Pour sa part, la CSN compte plus de 330 000 membres syndiqués provenant tant du secteur privé que du secteur public.

« Le Conseil du trésor doit nous entendre »

Des centaines de travailleuses et travailleurs du Regroupement du personnel de soutien de l’aide juridique ont manifesté ce midi devant les bureaux du Conseil du trésor à Québec pour faire débloquer la négociation sur les enjeux de rémunération. Ils entament leur 5e journée de grève.

« Le Conseil du trésor doit nous entendre ce midi. C’est lui qui donne les mandats à la partie patronale. Cette dernière est fermée à nos demandes monétaires. Nous sommes donc venus à Québec pour exprimer nos demandes directement au donneur de mandats », affirme Josée Désilets, présidente du Regroupement du personnel de soutien de l’aide juridique.

« Le Conseil du trésor détient la clé pour mettre fin à cette grève. Il ne manque que quelques éléments financiers à régler. Ils sont ici aujourd’hui parce qu’ils sont déterminés à obtenir de meilleures conditions de travail », explique Jimmy Ducharme, président du secteur des organismes gouvernementaux de la Fédération des employées et employés de services publics – CSN.

«  Le personnel de soutien de l’aide juridique a le droit, au même titre que d’autres organisations du secteur public, d’avoir une clause d’IPC, afin de s’assurer que leur augmentation salariale suive celle du coût de la vie », poursuit Katia Lelièvre, vice-présidente de la CSN.
Les salarié-es réclament, entre autres, une prime pour les formatrices et formateurs et une prime pour l’usage d’une langue seconde. Des demandes sectorielles sont également sur la table afin de répondre aux enjeux de rétention des différentes régions.

« Ces travailleuses et travailleurs sont un pilier de l’aide juridique, un service important pour les plus démunis de notre société. Leur travail dans l’ombre est indispensable et il mérite d’être reconnu avec une rémunération en ce sens », de conclure François Proulx Duperré, secrétaire général du Conseil central de Québec Chaudière-Appalaches (CCQCA–CSN).

À propos
Le Regroupement des syndicats du personnel de soutien de l’aide juridique rassemble huit syndicats affiliés à la CSN, qui représentent environ 300 travailleuses et travailleurs dans différentes régions du Québec.

La Fédération des employées et employés de services publics–CSN compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics.

Le Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN regroupe 240 syndicats représentant plus de 45 000 membres. Son territoire s’étend sur les régions de la Capitale-Nationale et de Chaudière-Appalaches.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.