La compagnie Évotech profite de la Fête des Travailleurs pour procéder à un licenciement collectif

Les employés de l’usine Évotech ont eu une bien mauvaise surprise le 1er mai, jour de la Fête des Travailleurs : sans détenir d’information allant dans ce sens, ils ont appris que leur usine fermait définitivement ses portes et qu’ils se retrouvaient du jour au lendemain au chômage. Normand Dubé, le président du syndicat, n’en revient tout simplement pas.

« L’employeur nous a convoqués en avant-midi pour nous remettre l’avis de licenciement collectif, prétendant le déficit croissant de l’entreprise. Nous avons ensuite été escortés manu militari par une vingtaine d’agents de sécurité pour récupérer nos effets personnels et quitter les lieux. En matière de fermeture sauvage, il aurait difficilement pu faire mieux. »

Le président du syndicat condamne le comportement de l’employeur qui n’a jamais mis le syndicat dans le coup. « Jamais nous n’avons été avisés que l’entreprise connaissait des difficultés financières, jamais on a convoqué les travailleurs pour essayer de trouver des solutions avec eux. Une séance de négociation était même prévue pour la semaine prochaine! L’employeur ne sait pas ce que signifie le mot respect. »

Le président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM), Alain Lampron, rappelle que les travailleurs avaient déjà consenti à plusieurs concessions en 2007 lorsque l’entreprise, qui appartenait à Sico, est devenue une PME. « Ils ont fait des efforts importants au plan monétaire pour pouvoir continuer à travailler pour Évotech. Pourquoi n’ont-ils pas été consultés cette fois-ci ? » questionne-t-il en soulignant que l’étude des chiffres fait état d’une situation qui n’est pas aussi dramatique que l’entreprise le laisse entendre.

Au Conseil central de Montérégie, on déplore l’impact de cette fermeture sur les travailleurs et la région : « Des emplois bien rémunérés se perdent en Montérégie, ce qui est tragique pour les travailleurs eux-mêmes, et ce qui aura des conséquences indirectes sur le marché de l’emploi ici. Plusieurs travailleurs avaient beaucoup d’années d’expérience au sein de cette entreprise. Je crains qu’ils ne peinent à se replacer et qu’ils se heurtent aux nouvelles règles d’assurance-emploi, défavorables aux chômeurs. La situation est loin d’être rose », laisse finalement tomber Annette Herbeuval, présidente du Conseil central de Montérégie.

À propos du syndicat

Le Syndicat des employés de Sico inc. (CSN) représente 150 syndiqué-es répartis dans 3 unités distinctes dont EVOTECH (peintures industrielles). Le Syndicat des employés de Sico inc. représente 114 syndiqué-es. Il est affilié depuis 1974 à la Fédération de l’industrie manufacturière – CSN. Celle-ci compte plus de 320 syndicats affiliés et représente environ 30 000 travailleuses et travailleurs. La Confédération des syndicats nationaux (CSN) regroupe plus de 300 000 syndiqué-es provenant de tous les secteurs d’activité tant privé que public.

Toujours rien pour les sylviculteurs

Le nouveau gouvernement du Québec n’a pas tardé à annoncer un réinvestissement notable dans les travaux sylvicoles, mais on ne prévoit toujours rien pour améliorer le sort des sylviculteurs.

L’annonce du premier ministre Philippe Couillard et du nouveau ministre de la Forêt, Laurent Lessard, prévoit notamment un montant supplémentaire de 42 M$ pour les travaux commerciaux et précommerciaux qui servent à augmenter la productivité de la forêt québécoise.

« On ne précise cependant rien sur la manière dont ces fonds supplémentaires pourraient servir à améliorer les conditions de travail des sylviculteurs qui sont pourtant déplorables », soutient René Martel, président du Syndicat national de la sylviculture (SNS-CSN).

Rappelons sur ce point que les sylviculteurs sont les seuls travailleurs du secteur forestier à ne pas être payés à l’heure. Le SNS déplore particulièrement le fait que les travailleurs doivent fournir leurs propres outils et doivent parcourir de longs trajets sur des chemins forestiers, sans compensation financière, pour se rendre à leur lieu de travail. Comme il s’agit en plus d’un travail difficile physiquement à cause du froid, de la pluie, des moustiques, etc., le SNS met en garde le gouvernement contre le manque de relève québécoise qui commence déjà à se faire sentir.

L’annonce gouvernementale du 29 avril comporte par ailleurs plusieurs autres imprécisions. On ne sait pas, par exemple, quelle portion de l’argent prévu pour les travaux sylvicoles ira à des lots qui seront distribués par les enchères du nouveau régime forestier. On ignore également, pour le moment, quelle sera la répartition régionale. Au bout du compte, on pourrait assister à un saupoudrage de l’argent supplémentaire dans divers travaux et régions, de telle sorte qu’on pourrait ne pas avoir de sommes conséquentes à consacrer à l’amélioration nécessaire des conditions de travail des sylviculteurs.

Piétinement gouvernemental

« Il est grand temps que le gouvernement libéral réactive le comité d’amélioration des conditions de travail des sylviculteurs qu’il avait lui-même mis en place lors de son précédent mandat au pouvoir», insiste Alain Lampron, président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN). Le président de la FIM-CSN enjoint également le gouvernement à prévoir des budgets sur plus d’une année, afin de stabiliser le secteur sylvicole.

Lors du récent Rendez-vous national de la forêt de Saint-Félicien, la CSN proposait également un décret qui fixerait des conditions minimales de travail afin d’éviter que les entrepreneurs forestiers tentent d’obtenir des contrats en faisant baisser leurs coûts sur le dos des sylviculteurs, comme ce fut le cas l’an dernier. « La forêt publique québécoise doit profiter aux Québécois et aux Québécoises, pas seulement aux grandes entreprises », rappelle Alain Lampron.

À propos

Le Syndicat national de la sylviculture est affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN), qui rassemble plus de 30 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de 320 syndicats, partout au Québec. Quant à la CSN, elle représente plus de 300 000 travailleuses et travailleurs, et ce, tant dans les secteurs privé que public.

Le syndicat s’inquiète pour l’avenir de l’usine et propose d’autres avenues pour préserver les emplois

C’est avec consternation que le syndicat des travailleuses et des travailleurs de l’usine Orica Canada, affilié à la CSN, a appris l’intention de l’entreprise de fermer son service des composants et de transférer ses activités d’assemblage manuel des composants non électriques, entraînant dans l’immédiat la mise à pied de 90 travailleurs. Les travailleurs dénoncent cette décision illogique qui remet en cause l’avenir de l’usine à Brownsburg en s’attaquant au cœur des activités de l’entreprise et de l’expertise développée ici même au Québec. D’autres solutions existent et le syndicat a bien l’intention de les faire valoir. Le scénario de 2003 semble se répéter, alors que l’entreprise évoquait des raisons similaires pour procéder à la mise à pied de travailleurs. Le syndicat entend s’assurer de l’application au pied de la lettre de la convention collective si la direction décidait quand même d’aller de l’avant avec son malheureux projet.

« C’est à ne rien y comprendre, s’étonne d’entrée de jeu le président du syndicat, Daniel Campeau. Par cette annonce, on renonce à la production des composants non électriques et à toute la base de fabrication des explosifs. Autrement dit, on annonce la mort de l’expertise développée ici et on confine l’usine de Brownsburg à faire de l’assemblage. C’est illogique ! », martèle le leader syndical.

« Nous croyons que d’autres solutions sont encore possibles à cette étape-ci. Nous avons proposé à la direction plusieurs avenues pour améliorer le rendement de la productivité du service, pour rendre notre production encore plus compétitive et pour maintenir les emplois ici. Nous leur répéterons ces solutions lors de la rencontre prévue demain et nous espérons que la direction se ralliera à notre point de vue », poursuit Daniel Campeau.

« La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM) ne ménagera aucun effort pour appuyer le syndicat. En 2003, Orica Canada avait déjà joué la carte de la rentabilité pour justifier la suppression de postes. Ça ne s’est pas avéré parce que les travailleurs ont prouvé qu’ils avaient des solutions pour améliorer la compétitivité. Mais c’est resté un mauvais souvenir pour plusieurs personnes dans la région, fait noter Alain Lampron, président de la FIM-CSN. Qu’a fait la direction depuis ce temps pour améliorer le service des composants non électriques et maintenir l’usine compétitive? Rien! Et aujourd’hui, on nous rejoue la même cassette! » déplore Alain Lampron.

Dans tous les cas, le syndicat des travailleurs entend faire respecter à la lettre la convention collective advenant l’entêtement de la direction à procéder aux mises à pied.

À propos de la FIM

La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN) regroupe plus de 30 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de 320 syndicats, partout au Québec. La FIM-CSN et ses syndicats affiliés négocient des conventions collectives, défendent et représentent les travailleuses et les travailleurs des secteurs suivants : automobile, chimique – plastique, équipement – métal – électrique, fonderie – aluminium – mine – carrière, forêt – scieries, transformation et usine de pâtes et papier.

Près de 1100 emplois perdus à Saint-Fulgence

La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN) tient à remettre les pendules à l’heure en ce qui concerne l’impact dévastateur de la récente fermeture de la scierie de Produits forestiers Résolu à Saint-Fulgence. Cette petite municipalité vient de perdre son principal employeur qui comptait plus de 250 travailleurs en usine et en forêt il y a quelques années seulement.

En fait, une étude réalisée en 2010 par le milieu estimait même que la plus grande scierie de cette région générait 325 emplois directs (usine et forêt) auxquels s’ajoutaient 800 emplois indirects. On parle donc d’une perte de plus de 1100 emplois perdus au total et non pas de seulement 15 emplois comme le laissait entendre Résolu récemment.

La CSN représentait les travailleurs en forêt du Syndicat des travailleurs en forêt de Produits forestiers Saguenay. Ces derniers ont perdu leur emploi en septembre dernier, ce qui signifie que l’usine n’était plus approvisionnée depuis plusieurs mois. Résolu a donc procédé à une fermeture par étape, ce qui a comme effet d’amoindrir l’impact médiatique.

« Malgré les efforts d’un comité de relance, ni Produits forestiers Résolu ni le gouvernement du Québec n’ont mis les efforts nécessaires pour moderniser et relancer cette usine. Le marché du bois est pourtant en remontée depuis plus d’un an », affirme Engelbert Cottenoir, président du Conseil central des syndicats nationaux du Saguenay-Lac-Saint-Jean (CSN).

Les emplois doivent demeurer en région

« Il faudrait trouver un nouvel acquéreur pour la scierie de Saint-Fulgence ou à tout le moins s’assurer que l’approvisionnement en bois qu’elle détenait dans la forêt publique puisse continuer à générer des emplois dans la région », insiste Alain Lampron, président de la FIM-CSN.

À propos

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

 

Une entente qui permet de maintenir les emplois

Bien que la modernisation complète de l’usine ne soit pas prévue, la CSN perçoit positivement le maintien des emplois et des activités dans les alumineries d’Alcoa annoncé hier par le gouvernement du Québec. « De lier l’accès à notre énergie électrique à des investissements et à des emplois est une approche que nous saluons et nous souhaitons même que ce modèle serve d’exemple », affirme Alain Lampron, président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN), qui rappelle que les surplus d’électricité d’Hydro-Québec permettraient de multiplier ce type d’accord dans les usines québécoises.

La menace de fermeture semble maintenant écartée à Baie-Comeau. « La garantie des emplois pour au moins 15 ans est un soulagement pour nous », lance Michel Desbiens, président du Syndicat national des employé-es de l’aluminium de Baie-Comeau (CSN), qui regroupe 750 membres. « Nous aurions cependant préféré une modernisation complète de l’usine. Nous serons donc très vigilants pour que les garanties comprises dans l’entente soit bel et bien respectées », ajoute Michel Desbiens. L’entente prévoit en effet que les emplois actuels seront garantis pour au moins 15 ou même 21 ans. Cette durée correspond à celle du contrat d’approvisionnement en électricité à un tarif avantageux basé sur le partage du risque qui fait également partie de l’accord.

La FIM note également l’investissement de 150 M$ prévu par Alcoa à Baie-Comeau. « La modification du centre de coulée permettra de profiter d’un marché prometteur du secteur automobile, notamment avec Ford », soutient Alain Lampron, président de la Fédération. Ce dernier se réjouit également de l’étude de faisabilité pour la construction éventuelle de batteries pour les véhicules électriques avec des composantes en aluminium. Si ce projet va de l’avant, Alcoa se lancerait donc dans une deuxième transformation, ce qui est conséquent avec la politique industrielle du Québec. « Je souhaite que l’usine de Baie-Comeau puisse enfin connaître la stabilité, ce qui pourrait rassurer une fois pour toute les syndiqué-es, tout comme le reste de la population de la ville », affirme Guillaume Tremblay, président du Conseil central Côte-Nord (CSN), qui a été présent depuis le début dans cette longue négociation.

À propos de la FIM

La fédération représente plus de 30 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de 320 syndicats, partout au Québec.

À propos de la CSN

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Bons résultats financiers de PFR : un peu beaucoup des travailleurs là-dedans

Les syndicats des travailleurs de Produits forestiers Résolu (PFR) membres de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN) se réjouissent de voir que leur employeur semble enfin avoir émergé de la situation financière difficile qui l’avait amené, cinq ans plus tôt, à demander la protection de la Loi sur les arrangements avec les créanciers.

Un peu de nous autres là-dedans

Pour l’organisation syndicale, cette annonce d’un bénéfice de 107 millions de dollars pour l’exercice de l’année 2013, en hausse de 24 % sur celui de l’année précédente, et d’un BAIIA de 377 millions, s’explique en grande partie par la contribution active des travailleuses et des travailleurs à la relance, mais aussi par les ressources naturelles abordables dont profite Résolu au Québec.

Les employé-es syndiqués membres de la FIM-CSN ont contribué activement à la relance de leur employeur et de ses installations, en acceptant, entre autres, une baisse de leur rémunération globale de près de 30 % et en encaissant la perte de quelques centaines d’emplois depuis la restructuration. Ces travailleurs souhaitent que le contexte financier favorable actuel pour PFR se répercute sur leurs conditions de travail et sur la pérennité de leurs emplois.

Alain Lampron, président de la FIM-CSN, commente l’annonce des états financiers de Produits forestiers Résolu pour 2013 de cette façon : « Pour paraphraser un fameux slogan publicitaire québécois, si aujourd’hui, PFR sort du rouge et annonce un BAIIA positif de 377 millions de dollars, les travailleuses et les travailleurs des usines, du secteur forestier et scieries de l’entreprise peuvent dire avec fierté qu’il y a un peu de nous autres là-dedans. Nous trouvons important de rappeler que les syndiqué-es FIM-CSN de PFR ont contribué plus d’une fois au plan de relance de l’entreprise en acceptant de lourds sacrifices sur leurs conditions de travail et sur leur fonds de pension.

Maintenant que la situation s’est stabilisée et que la rentabilité est de nouveau au rendez-vous, nous souhaitons rappeler à M. Richard Garneau, PDG de PFR, qu’il doit s’assurer que cette embellie profite aussi aux travailleuses et aux travailleurs qui doivent négocier un nouveau contrat de travail en 2014 et en 2015. En ce sens, nous souhaitons que le maintien d’emplois syndiqués de qualité et le réinvestissement pour assurer la pérennité des installations de la compagnie soient les priorités de M. Garneau pour les prochaines années. De cette façon, l’entreprise pourra encore longtemps bien vivre de nos ressources naturelles, et créer de la richesse et de bons emplois pour nos communautés boréales québécoises. »

À propos de la FIM

Nous sommes plus de 30 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de 320 syndicats, partout au Québec.

À propos de la CSN

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Produits Forestiers Résolu ne respecte pas la loi

Une fois de plus, Produits forestiers Résolu (PFR) pousse plus loin le mépris qu’elle a envers ses travailleurs en tentant de faire effectuer du travail à des conditions toujours plus basses. En effet, nous apprenions récemment que PFR, anciennement Abitibi Bowater, demande à certains de ses employés du camp forestier Vermillon au nord de La Tuque de travailler en dehors de leur unité syndicale, donc hors convention collective! Cette manœuvre, pour le moins douteuse de l’entreprise, ne respecte pas les lois du travail québécoises et ressemble étrangement à une tentative pour casser l’accréditation syndicale. « Résolu est de plus en plus constant dans ses attaques des droits syndicaux. Nous l’avons vu manquer complètement de respect envers les travailleurs en imposant par la menace des diminutions de droits et de conditions de travail. Voilà maintenant que Résolu veut se servir d’une autre stratégie qui consiste à contourner les droits de représentation syndicaux prévus au Québec », affirme Alain Lampron, président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN). Le Syndicat des travailleurs forestiers de Vermilllon-CSN s’oppose fermement à toute tentative d’esquiver les conditions déjà négociées en bonne et due forme.

Nouveau régime forestier

Depuis le 1er avril 2013, le nouveau régime forestier octroie aux entreprises forestières un droit de coupe garanti qui équivaut à 75 % du volume de bois requis pour faire fonctionner ses installations. Le volume manquant doit être acquis par l’intermédiaire du Bureau de mise en marché des bois. « Il est clair que la mise en application du nouveau régime forestier a changé la donne. Je suis outré par le style de gestion de Résolu, mais je ne suis pas surpris de voir que cette entreprise tente encore de s’enrichir sur le dos des travailleurs », estime Paul Lavergne, président du Conseil central du Cœur du Québec (CCCQ-CSN).

Dans diverses communications, dont son Rapport sur le développement durable 2012, Produits forestiers Résolu se plait à dire que ses employés constituent un facteur important de succès et insiste également sur l’importance de créer un milieu de travail dans lequel les employés peuvent « s’épanouir ».

Malheureusement, cette philosophie préconisée par PFR ne semble pas se traduire dans les faits pour le moment. Il faudrait notamment que Résolu respecte à tout le moins les salaires négociés et se souvienne des importantes concessions faites par les travailleurs pour l’aider à se sortir de la Loi sur les arrangements avec les créanciers, lors de sa faillite en 2010.

La compagnie ne peut plus prétexter des difficultés économiques pour expliquer ses actions. En Effet, PFR expliquait récemment dans les médias qu’elle engrange 14 millions de dollars chaque fois que le dollar canadien perd un cent sur les marché. Or, la devise canadienne a perdu environ six cents depuis dans la dernière année.

Le Syndicat des travailleurs forestiers de Vermillon-CSN est affilié à la fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN), au Conseil Central du Cœur du Québec (CCCQ-CSN) et à la Confédération des syndicats nationaux (CSN).

Règlement chez Acier Leroux à Chicoutimi

Réunis en assemblée générale cet après-midi, les membres du Syndicat des salariés d’Acier Leroux – CSN ont accepté, dans une proportion de 92 %, l’entente de principe recommandée par leur exécutif.

Ce syndicat CSN était sans contrat de travail depuis février dernier. En plus de voir améliorer les clauses de libérations syndicales, les horaires de travail, le mécanisme de prise de vacances et de congés, les octrois de poste, la clause de santé sécurité, la procédure de grief, ces travailleurs verront un meilleur fonctionnement de prise et d’octroi des heures supplémentaires. Leur régime d’assurance est également bonifié. Ce sont des augmentations salariales de 17 % sur 5 ans que les salariés ont obtenus. Leur nouvelle convention se terminera en février 2018.

Le Syndicat des salariés d’Acier Leroux – CSN fait partie de la Fédération de l’industrie manufacturière de la CSN (FIM-CSN) qui compte en son sein plus de 30 000 membres réunis en 320 syndicats, partout au Québec.

Première convention collective pour les syndiqués du Groupe ADF à Terrebonne

Une première convention collective a été signée ces derniers jours par le Syndicat des travailleuses et travailleurs de ADF-CSN et par les représentants du Groupe ADF dont l’usine est située au 300, rue Henry-Bessener dans le parc industriel de Terrebonne. Lors d’une assemblée générale tenue à la fin novembre, c’est par un vote à scrutin secret que les membres du syndicat avaient entériné à 80,2 % l’entente de principe intervenue entre les parties.

C’est au terme de douze rencontres de négociations tenues à compter de septembre dernier et sans aucun moyen de pression qu’est intervenue cette entente entre les parties. La convention collective, d’une durée de cinq ans, prévoit des augmentations salariales d’un minimum de 2 % par année et une protection du pouvoir d’achat si l’indice des prix à la consommation (IPC) dépasse 2,5 % par année.

La nouvelle convention collective contient également des améliorations significatives telles que : l’introduction d’une clause pour limiter la sous-traitance, l’amélioration de la clause concernant les mises à pied dont le maintien du lien d’emploi en cas de mise à pied, la bonification des dispositions concernant les mouvements de main-d’œuvre, l’octroi d’un jour férié supplémentaire, l’amélioration des règles d’obtention des congés mobiles et du paiement lors du travail en heures supplémentaires ainsi que de nouveaux droits syndicaux.

« Cette première convention collective CSN, en plus d’améliorer les conditions salariales ainsi que les conditions de travail de travailleuses et des travailleurs membres du syndicat, permet à l’entreprise ADF de s’assurer d’une paix industrielle pour les cinq prochaines années. ADF pourra ainsi poursuivre le développement de ses marchés dans le domaine de la fabrication des charpentes métalliques complexes ainsi que de composantes lourdes en acier pour l’industrie de la construction non résidentielle. Voici un bel exemple d’une entente satisfaisante pour les deux parties » de déclarer Alain Lampron, président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN).

Rappelons que cette signature intervient après qu’une décision unanime de la Cour d’appel du Québec rendue le 3 mai dernier soit venue mettre un terme à une saga juridique qui durait depuis près de trois ans à la suite d’une contestation du syndicat indépendant qui représentait auparavant les salariés de l’établissement. Cette décision du plus haut tribunal québécois est venue confirmer la décision de la Commission des relations du travail (CRT) qui avait accrédité le Syndicat des travailleuses et travailleurs de ADF-CSN le 3 septembre 2010.

« Nous tenons à souligner la détermination des travailleuses et des travailleurs du syndicat qui n’ont jamais perdu espoir d’être représentés par la CSN et je veux les féliciter au nom de nos 84 syndicats regroupant plus de 13 000 membres pour l’obtention de cette première convention collective », a conclu Francine Ranger, présidente du Conseil central de Lanaudière (CSN).

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs de ADF-CSN représente près de 200 travailleuses et travailleurs.

L’entreprise doit respecter sa parole

Les quatre syndicats CSN qui représentent les travailleuses et les travailleurs du secteur des pâtes et papiers de Produits forestiers Résolu (PFR) unissent leur voix pour refuser toute réouverture des conventions collectives en cours.

« Il faut absolument que PFR respecte les engagements pris envers ses employés », affirme Jacques Létourneau, président de la CSN.

Rappelons que le Syndicat national des travailleurs des pâtes et papiers de Kénogami (CSN) a récemment refusé, dans une proportion de 99 %, la réouverture de la convention collective qui visait l’abolition d’une trentaine de postes et leur transfert à des sous-traitants.

Les autres syndicats du secteur du papier ont donc décidé de tenir le même discours et de ne pas céder aux pressions incessantes de l’employeur qui cherche visiblement à ébranler les syndicats à la veille des négociations à venir en 2014 et 2015.

« Il est important de rappeler que les syndicats ont consenti d’importantes concessions en 2010 afin d’éviter la faillite de l’entreprise. C’était censé être suffisant », précise Alain Lampron, président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN).

Pressions multiples de l’employeur

Les quatre syndicats CSN représentent des employés des usines de Clermont, Kénogami, Grand-Mère et Alma. En tout, la CSN représente plus de 620 syndiqué-es dans ces établissements.

Réunis à Québec le 16 décembre, les représentants syndicaux de ces quatre usines ont également fait part de tactiques déplorables de l’employeur. On parle de recours massif à la sous-traitance, de fermeture temporaire accompagnée d’un transfert des commandes à une autre usine ou encore d’une limitation sévère des embauches. Cette dernière stratégie force les syndiqué-es à faire beaucoup d’heures supplémentaires. « La situation est telle pour certains employés qu’ils cherchent un moyen de pouvoir refuser les heures supplémentaires qui dépassent 50 heures par semaine », explique Michel Tétreault, vice-président de la FIM–CSN et responsable du secteur des produits forestiers.

Produits forestiers Résolu se veut un bon citoyen corporatif

Dans son Rapport sur le développement durable 2012, PFR insiste pour dire que : « les employés de Résolu constituent un facteur important de succès et le fait d’investir dans le recrutement de nouveaux talents et d’encourager le perfectionnement des compétences des employés actuels renforce les assises de notre entreprise ». Le même texte insiste aussi sur la rétention de la main d’œuvre et l’importance de créer un milieu de travail dans lequel les employés peuvent s’« épanouir ». Cette philosophie préconisée par PFR ne se traduit pas dans les faits pour le moment. Il faudrait notamment pouvoir constater un plus grand respect des employés.

Pour assurer la survie à long terme des usines dans un marché mondial difficile, il faut également que PFR profite de l’opportunité de diversification et de modernisation mise de l’avant par le gouvernement du Québec. Ce dernier a récemment dégagé une enveloppe de 675 M$ sur trois ans pour assurer la relance du secteur forestier. « Il faut que Résolu embarque dans le train », insiste Michel Tétreault, qui rappelle la position de la FIM et de la CSN selon laquelle l’aide gouvernementale doit absolument être liée au maintien à la création d’emplois de qualité.

À propos de la FIM

Nous sommes plus de 30 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de 320 syndicats, partout au Québec.

À propos de la CSN

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Le gouvernement doit exiger des conditions

Il serait complètement inacceptable que le gouvernement accorde un rabais de son tarif d’électricité à Alcoa sans exiger des conditions qui feront en sorte de préserver les emplois et d’assurer la pérennité de ses trois usines du Québec.

« La CSN estime qu’un accès aux ressources naturelles du Québec, en l’occurrence l’électricité, devrait toujours être conditionnel à des investissements conséquents et à un réel développement en région se traduisant par des emplois de qualité », a affirmé Jacques Létourneau, président de la CSN.

« On est d’accord que le gouvernement se penche sur la question des tarifs puisque ceux-ci ne sont plus concurrentiels avec ce que l’on retrouve ailleurs dans le monde. Il faut cependant rattacher ça à la création et au maintien des emplois », a précisé Alain Lampron, président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN).

La CSN, qui représente les travailleuses et les travailleurs de l’aluminerie Alcoa de Baie-Comeau, estime qu’une augmentation de la capacité de l’usine de la Côte-Nord est absolument essentielle. Cette dernière mesure fera en sorte que le nouveau tarif qui serait éventuellement accordé ne soit pas un pansement temporaire qui ne ferait que repousser les mauvaises nouvelles pour les syndiqué-es de Baie-Comeau. L’incertitude concernant l’usine de Baie-Comeau se répercute par ailleurs sur l’ensemble de l’économie régionale.

« Il faut que l’investissement se fasse à temps pour profiter de la hausse prévisible du marché de l’aluminium», propose par ailleurs Guillaume Tremblay, président du Conseil central de la Côte-Nord. Différentes formules sont envisageable afin de lier l’accès au tarif avantageux à la nécessité d’amener l’usine de Baie-Comeau à un autre niveau dans un avenir prochain.

« Cette exigence devrait également s’accompagner de pénalités importantes en cas de non-respect de la part d’Alcoa », affirme. Michel Desbiens, président du Syndicat national des employé-es de l’aluminium de Baie-Comeau, qui regroupe 650 membres. Notons que de telles ententes assorties de ce type de conditions ont déjà été signées par Alcoa dans le passé, mais l’entreprise a choisi de négocier sur la place publique pour faire baisser son tarif et s’affranchir de toute forme de responsabilité à long terme envers ses travailleurs. Alcoa a déjà reporté à trois reprises la modernisation de ses installations de Baie-Comeau, amélioration pourtant demandée depuis longtemps par la CSN.

« Le gouvernement doit exiger le maintien en activité des trois usines d’Alcoa », insiste par ailleurs Michel Desbiens. Sans cette vigilance de la part du gouvernement Marois, l’usine de Baie-Comeau pourrait être sacrifiée pendant que les deux autres continueraient de profiter d’un nouveau tarif avantageux. Ce qui serait totalement inacceptable.

À propos de la FIM :

Nous sommes plus de 30 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de 320 syndicats, partout au Québec.

À propos de la CSN :

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Les premiers pas d’une nouvelle solidarité internationale chez Kronos

Le conflit de travail chez Kronos de Varennes, qui aurait eu six mois aujourd’hui, aura permis de faire naître une nouvelle solidarité internationale entre les usines de la multinationale situées en Amérique du Nord et en Europe.

Si le lock-out a été long et pénible, cette forme de syndicalisme apporte une vision porteuse d’espoir. « On a développé des solidarités exemplaires. C’est un nouveau visage du syndicalisme », a déclaré Jacques Létourneau, président de la CSN, en parlant de Kronos devant le conseil confédéral de l’organisation qui se tenait à Québec cette semaine.

« On a convenu que les syndiqués des différents pays vont continuer de se réunir chaque année », a précisé Alain Lampron, président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN). Déjà, un échange d’information entre les syndiqués de Belgique et du Québec a permis d’établir que l’employeur avait mal informé ses travailleurs et travailleuses belges en leur faisant croire que les syndiqués de l’usine canadienne ne disposaient pas d’assurance équivalente.

Des gestes de solidarité ont par ailleurs été posés par les syndiqués de Kronos International et se seraient multipliés encore davantage si l’entente du 18 novembre n’était pas intervenue.

« Le geste le plus exceptionnel provenait des syndiqués norvégiens de Kronos qui avaient convenu d’une grève de deux heures à leur mine et à leur usine en signe de solidarité avec leurs collègues du Québec », a expliqué Karl Berthiaume, président du Syndicat national des employé(e)s de Kronos (CSN).

Le syndicat USW de Louisiane avait convenu de son côté d’un signe de visibilité sur leurs casques. Un appui financier était également en préparation. Lors d’une manifestation tenue le 28 septembre à Varennes, le responsable pour l’Amérique du Nord d’IndustriAll donne l’appui officiel de son organisation qui regroupe 50 millions de membres dans 140 pays du monde.

Le syndicat CSC bâtiment de Belgique avait également envisagé un signe de visibilité. Ce dernier souhaitait également amener la question devant IndustriAll Europe.

La dernière rencontre entre les représentants des différents pays s’est tenue le 28 novembre dernier en Allemagne. Cinq syndicats de Kronos en provenance d’Allemagne, de Belgique et de Norvège étaient présents en plus de Kronos Varennes. Le groupe convient alors de convier le syndicat de Louisiane à une prochaine rencontre.

Cette réunion des syndicats d’Amérique du Nord et d’Europe survient justement au moment où un accord de libre-échange est en cours de ratification entre le Canada et l’Union européenne et que les États-Unis tentent de négocier un pacte similaire avec l’Europe en ce moment même. Le commerce sera donc bientôt encore plus facile entre les deux continents.

Notons en terminant que cette nouvelle solidarité internationale représente un certain baume pour les syndiqué-es de Varennes qui ne sont pas encore tous de retour au travail malgré l’entente du mois de novembre. Certains devront encore patienter avant de reprendre le travail au début de 2014.

À propos de la FIM :

La Fédération de l’industrie manufacturière représente plus de 30 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de 320 syndicats, partout au Québec.

À propos de la CSN :

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

 

Le syndicat craint pour la disparition des emplois à Baie-Comeau

Au fait des discussions qui se déroulent actuellement entre le gouvernement du Québec et Alcoa, le Syndicat national des employés de l’aluminium de Baie-Comeau (CSN) leur demande de s’entendre dans les meilleurs délais pour assurer la pérennité des emplois dans cette municipalité de quelque 22 000 habitants.

Le syndicat représentant les 650 travailleuses et travailleurs de l’aluminerie de Baie-Comeau craint que la multinationale n’ait pas la réelle volonté de procéder à la modernisation de l’usine, pourtant prévue depuis 2000. C’est pourquoi, il réclame de la compagnie de clairement indiquer ses intentions pour rassurer la population régionale. Le syndicat demande aussi au gouvernement de maintenir les tarifs d’électricité à un niveau qui permette à l’entreprise de conserver ses opérations et les emplois dans la région.

Depuis 2000 : réduction des emplois et des conditions de travail

Avec l’arrivée d’Alcoa en décembre 2000, le syndicat ne peut que constater la décroissance de l’usine : de 2200 salariés qu’elle comptait alors, il n’en reste aujourd’hui que 900. Les travailleuses et les travailleurs ont toujours répondu aux demandes de l’employeur d’aménager la convention collective afin de permettre des investissements visant la modernisation de l’aluminerie. Ce faisant, ils ont consenti de multiples concessions. Le syndicat déplore que les investissements promis n’aient jamais été réalisés.

Cette décroissance de l’usine s’est poursuivie avec la réduction des heures travaillées pour satisfaire les exigences de la production de l’employeur. Cela s’est traduit par le premier plan de départ à la retraite massif.

Par la suite, toutes les négociations en vue du renouvellement des conventions (2003 – 2007 – 2010) ont visé à autant de réaménagements celle-ci, satisfaisant ainsi les demandes répétées de l’employeur pour permettre la modernisation promise. Celle-ci fut d’ailleurs annoncée en grandes pompes à deux reprises où, chaque fois, le premier ministre est venu rencontrer les travailleurs dans l’usine. Pour la population régionale et les travailleurs, toutes les promesses faites par Alcoa, suscitant autant d’espoir, allaient enfin se réaliser !

Treize ans plus tard, ces espoirs et les efforts consentis se traduisent par une nouvelle menace de fermeture.

Et les intentions véritables d’Alcoa ?

Au cours de cette période, Alcoa n’a posé aucun geste pour appuyer ses engagements d’investir dans la région, au contraire :

  • Elle n’a jamais procédé à l’entretien conséquent des équipements, sinon de faire le minimum. C’est le cas des redresseurs qui n’ont pas été entretenus, causant une grande inquiétude chez les travailleurs. Il s’agit d’un équipement névralgique qui requiert une grande attention. Cette insuffisance de l’entretien est-elle un signe du peu d’intérêt de l’employeur à maintenir ses activités dans la région ?
  • Certains investissements dans des projets de moindres envergures pour permettre la modernisation promise ne se sont, dans les faits, jamais réalisés à la hauteur nécessaire. Notons ainsi ceux pourtant annoncés aux activités portuaires pour accroître la capacité de recevoir des bateaux de plus grands tonnages.
  • Les activités administratives (service de la paie, achats, service d’ingénierie, etc.) ont été déplacées en Mauricie, plutôt que de demeurer dans la région. Alcoa se targue pourtant d’être un bon citoyen corporatif, impliqué dans son milieu.

Les trois reports de la modernisation, de même que tous les efforts qui ont été consentis dans les conditions de travail, ont complètement sapé le moral et la confiance des travailleurs envers cet employeur.

Le Syndicat national des employés de l’aluminium de Baie-Comeau (CSN), la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN) et le Conseil central Côte-Nord (CSN) estiment que la demande d’Alcoa de rétablir le tarif d’électricité est légitime. Cependant un tarif plus bas ne suffirait pas à lui seul à assurer la pérennité des emplois à Baie-Comeau. Les coûts de production et la technologie utilisée des cuves ne permettent pas à Alcoa d’être compétitive dans un marché mondial où seules les alumineries avec un tonnage de 500 000 tonnes et une technologie de pointe assurent leur viabilité à long terme.

C’est pourquoi Alcoa et le gouvernement du Québec doivent se concerter pour mettre en place les conditions qui assureront le maintien des emplois dans la région. Le syndicat réitère sa demande d’être tenu au fait des discussions qui ont lieu entre Alcoa et le gouvernement du Québec, étant au premier chef concerné par les emplois et les conditions de travail. Il tient aussi à assurer la population qu’il demeurera vigilant et qu’il continuera d’intervenir pour assurer le maintien des emplois.

Les travailleurs acceptent la dernière offre de Mapei

Ce midi, les membres du Syndicat des salariés des produits de céramique et autres – CSN (SSPCA-CSN) se sont réunis en assemblée générale afin de procéder à un vote supervisé par la Commission des relations du travail (CRT). Ce scrutin imposé par leur employeur, la multinationale Mapei, touchait aux dernières offres patronales. Vingt travailleurs ont donc accepté celles-ci par une majorité de 75 %. En grève depuis le 4 mai 2012, les travailleurs de l’usine de Laval étaient sans convention collective depuis le 13 décembre 2011.

« Le 19 novembre, le syndicat a reçu une ordonnance de la CRT nous obligeant à tenir un vote en présence de deux observateurs. Après de nombreux débats et plusieurs représentations, la Commission a retenu seulement 23 salarié-es pour ce vote. Jeudi dernier, ceux-ci ont reçu les documents afin de procéder à l’acceptation ou au rejet de la dernière offre patronale. L’exclusion du scrutin de la grande majorité des travailleurs toujours en grève qui sont touchés par cette offre a bien évidemment créé une importante division entre nous. En agissant de la sorte, la CRT a littéralement joué le jeu de l’employeur, ce que nous dénonçons vivement », de marteler Éric Caron, président du SSPCA-CSN.

En moins de deux ans, en plus de judiciariser à outrance le conflit, Mapei a procédé à deux licenciements massifs. Le 24 août 2012, il a fermé le département des poudres et licencié 43 membres du syndicat. Le 10 juin 2013, il fermait celui des adhésifs liquides, ce qui entraînait également la fermeture de l’embouteillage et une nouvelle mise à pied de 45 travailleurs. Après ces deux coups de force en plein conflit, il ne restait qu’environ 25 travailleurs dans l’usine sur les 115 présents au début du conflit. « Nous avons vécu un conflit de travail terriblement éprouvant, une grève qui a duré près de 19 mois. Durant tout ce temps, nous avons lutté pour le respect élémentaire de tous les travailleurs de Mapei. Ce nouvel épisode de mépris nous démontre encore que la direction de Mapei ne comprend pas qu’en entretenant de bons rapports avec ses travailleurs, elle s’assure une paix industrielle bonne pour tout le monde. Dès le début, même si la direction laissait entendre qu’elle voulait négocier, ce qu’elle voulait réellement, c’est se débarrasser de notre syndicat. Tout au long du conflit, nous avons vu le vrai visage de Mapei, celui d’un employeur totalement antisyndical, irresponsable et irrespectueux.

Aujourd’hui, les 20 travailleurs qui avaient le droit de vote ont décidé pour tous les autres de mettre fin à leur lutte. Nous respecterons cette décision, mais il est clair que plusieurs d’entre nous se sentent littéralement abandonnés par la CRT », de conclure monsieur Caron. Le SSPCA-CSN regroupait 115 membres de la Fédération de l’industrie manufacturière. Cette dernière compte plus de 30 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de 320 syndicats, partout au Québec.

Le Conseil central du Montréal métropolitain-CSN regroupe plus de 94 000 membres des secteurs public et privé, répartis au sein de 400 syndicats dans les régions de Montréal, de Laval et du Grand Nord. Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

La CSN veut faire partie de la solution

Le président de la CSN, Jacques Létourneau, a conclu sa participation au Rendez-vous national de la forêt en souhaitant la participation de son organisation aux différents chantiers qui ont été annoncés afin de faire un bilan du nouveau régime forestier et de ses impacts.

Après avoir salué l’investissement total de 675 M$ sur trois ans (argent frais et programmes existants) pour le nouveau départ du secteur forestier, le président Létourneau a réitéré l’importance de ne pas oublier les travailleuses et les travailleurs dans cette nouvelle stratégie gouvernementale. « Il faut s’assurer que cela puisse consolider une main-d’œuvre de qualité », a lancé le président de la CSN devant près de 200 participants au Rendez-vous. La CSN rappelle que ce sont les travailleurs qui ont fait vivre cette industrie depuis ses débuts et insiste sur l’importance d’assurer une « redistribution » équitable des sommes publiques consacrées à la forêt par le gouvernement, notamment en améliorant les conditions de travail des sylviculteurs.

La CSN a aussi rappelé l’importance de la construction en bois, qui est l’un des axes sur lesquels le gouvernement souhaite miser encore davantage. Fondaction a d’ailleurs été une pionnière à cet égard avec son édifice de Québec. La CSN salue également la volonté de création d’un fonds biomasse par le partenariat entre Fondaction, le ministère des Ressources naturelles ainsi que la Fédération des coopératives forestières du Québec. Ce fonds visera à soutenir les projets de remplacement du mazout par la biomasse forestière.

Notons que le gouvernement Marois a notamment annoncé, aujourd’hui, la création d’un Chantier sur les améliorations à apporter à la mise en œuvre du régime forestier. Ce chantier se penchera à court terme sur les effets du nouveau régime sur les travailleurs ainsi que sur les mécanismes d’attribution des contrats et des appels d’offres.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle. La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN) compte près de 30 000 membres répartis dans 320 syndicats. De ce nombre, la FIM regroupe plus de 7000 syndiqués du secteur du bois et de la forêt, dont plus de 800 en sylviculture.

La Fédération de l’industrie manufacturière en campagne

Constatant une recrudescence du recours à la sous-traitance et aux agences de placement de personnel dans le secteur où œuvrent ses membres, la Fédération de l’industrie manufacturière ( FIM-CSN) se lance en campagne pour renverser un mouvement qui affaiblit le rapport de force syndical et affecte le niveau d’emplois de qualité. Au terme de deux jours de réflexion et d’échanges, à Québec, les quelque 250 délégué-es provenant des syndicats affiliés à la FIM-CSN ont donné le mandat à leur fédération d’établir une stratégie pour endiguer les demandes patronales de plus en plus nombreuses en ce sens, même en cours de convention collective. Ce plan se déploie à trois niveaux :

  • sur le terrain de la négociation, où les syndicats adopteront une stratégie commune basée sur une analyse partagée et la négociation d’une « clause type » visant la sous-traitance et les agences de placement de personnel ;
  • au niveau juridique, où des pressions doivent être exercées pour modifier l’article 109 du Code du travail, rendu désuet par la pratique patronale, afin d’empêcher le recours à la sous-traitance et aux agences de placement durant un conflit de travail ;
  • sur le plan de la solidarité, où il est essentiel de soutenir les syndicats en lutte contre des tentatives patronales de recourir à de tels procédés, ou des les accroître ; cette solidarité pouvant se décliner de multiples façons, dont par des manifestations d’appuis pouvant aller vers un soutien financier aux travailleuses et aux travailleurs en conflit de travail.

Lors de la prochaine instance de la fédération, les syndicats affiliés seront appelés à se prononcer sur l’ensemble de la démarche. Pour le président de la FIM-CSN, Alain Lampron : « Tous les syndicats de notre secteur doivent placer cette campagne en haut de leur liste de priorités. Nous constatons que pour plus du tiers d’entre eux, la sous-traitance est une réalité dans leurs lieux de travail et que 10 % des membres de nos syndicats côtoient des salarié-es provenant d’agences de placement. Les syndicats qui sont moins affectés par cette réalité qui mine le rapport de force doivent solidairement appuyer la mobilisation de leurs camarades. »

Sous-traitance en hausse

Au cours des dernières années, les employeurs ont été nombreux à invoquer toutes les raisons possibles pour diminuer les emplois couverts par l’unité d’accréditation syndicale et les transférer à la sous-traitance ou aux agences de placement. Prétextant des difficultés financières ou la conjoncture de leur secteur, ils cherchent souvent à réduire la représentation syndicale à ce qu’ils définissent comme le cœur de leurs activités, comme la production. L’entretien, le camionnage, par exemple, sont souvent mentionnés comme des activités dites « secondaires » par les patrons, qui cherchent alors à les transférer vers la sous-traitance. Les employeurs sont en demande et vont jusqu’à menacer de fermer pour obtenir les concessions syndicales qu’ils recherchent. Produits Forestiers Résolu est un bon exemple à cet égard, puisque devant cette menace, plus de 300 emplois ont été perdus dans quatre usines. Au cours de l’été, l’aluminerie Alcoa, à Baie-Comeau, n’a pas attendu la fin de la convention collective pour transférer des dizaines d’emplois à la sous-traitance.

Un rapport de force « plombé » durant les conflits de travail

« Lorsque surviennent des conflits de travail, le Code du travail permet aux cadres, aux entrepreneurs et aux salarié-es non couverts par le syndicat de continuer à exécuter leurs tâches, de mentionner Alain Lampron. Ça fait bien du monde dans l’usine et est-on vraiment sûr qu’ils s’en tiennent à leurs activités ? L’article 109 du Code du travail ne rend pas compte de cette nouvelle réalité qui joue contre les travailleuses et les travailleurs en conflit et favorise les employeurs. Il faut qu’il soit modifié. » En outre, il n’est pas rare qu’un employeur transfère sa production dans une autre filiale lorsqu’un conflit éclate. « Ça devient trop facile pour une compagnie de décréter un lock-out, par exemple, et de déplacer la production ailleurs, de poursuivre le porte-parole syndical. Ce faisant, le conflit de travail peut durer très longtemps. » La notion d’établissement est donc au cœur des revendications et la CSN a déjà entrepris des démarches pour faire modifier le Code du travail à cet égard.

À la FIM-CSN, les trois derniers conflits de travail ont d’ailleurs porté sur la sous-traitance : Aciers Leroux, un lock-out de cinq mois, Bombardier, une grève de deux mois, et Kronos, un lock-out qui vient de se terminer après presque six mois. Les 320 travailleuses et travailleurs de l’usine de Varennes ont réussi à bloquer les tentatives patronales d’accroître le recours à la sous-traitance grâce à une remarquable solidarité ouvrière. En Europe et aux États-Unis, les syndicats des autres usines de cette multinationale avaient prévu se mobiliser en appui à leurs camarades de Varennes. Une grève « sympathique » de deux heures était même prévue en Norvège. À Sorel-Tracy, les membres du syndicat CSN de l’usine Rio Tinto Fer et Titane avaient, eux, voté de remettre une somme de près de 30 000 $ par mois aux syndiqué-es de Kronos. Ces appuis ont démontré à cet employeur qu’il ne viendrait pas à bout de leur détermination. Ils ont réussi à limiter le recours à des sous-traitants dans certains départements, seulement s’il n’entraînait aucune mise à pied. Quant à la portée de l’unité d’accréditation, aussi un enjeu, elle est maintenue intégralement, renforçant d’autant la capacité du syndicat à protéger les emplois.

La FIM-CSN représente quelque 30 000 travailleuses et travailleurs de la métallurgie, des produits chimiques, des carrières, de l’automobile, des pâtes et papier, des scieries, des mines, de la forêt, etc., dans 320 syndicats. Dans Québec-Chaudière-Appalaches, la FIM regroupe près de 2500 membres répartis dans 40 syndicats.

La CSN propose un décret pour améliorer le sort des sylviculteurs

Lors du Rendez-vous national de la forêt québécoise, le président de la CSN, Jacques Létourneau, a évoqué la possibilité d’un décret pour améliorer les conditions de travail des sylviculteurs et sylvicultrices.

« S’il y a une bonification des enveloppes pour la sylviculture, il faut que cela se traduise dans les conditions des sylviculteurs », a soutenu le président devant la première ministre, Pauline Marois, et de nombreux représentants du gouvernement et de la filière du bois au Québec. Le président a par la suite soutenu l’idée d’un décret afin de réaliser cet objectif.

La ministre des Ressources naturelles, Martine Ouellet, a immédiatement répondu qu’elle voulait bien remettre en question les conditions des appels d’offres pour les travaux sylvicoles en évaluant leur impact sur les travailleurs. La ministre a aussi réitéré la nécessité de la « prévisibilité » des budgets consacrés à la forêt.

Le président de la CSN a également insisté sur les contrecoups encaissés par les travailleurs du secteur du bois et de la forêt lors des récentes crises. « Les syndicats ont accepté de négocier », a-t-il indiqué, en parlant d’importantes concessions consenties afin de préserver des emplois. Il a aussi rappelé que leurs conditions de travail ne cessent de se détériorer actuellement.

Pour toutes ces raisons, la CSN demande d’être au cœur des débats qui s’amorcent. Le Rendez-vous national de la forêt aura en effet des suites lors de prochains comités et chantiers.

Il faudra sans doute surveiller le gouvernement de près puisque sa priorité ne semble pas être l’emploi. « Notre premier objectif n’est pas de créer des emplois sur une base artificielle », a soutenu la première ministre Pauline Marois, en ajoutant que le premier objectif du gouvernement était de redonner de la vigueur au secteur forestier.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle. La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN) compte près de 30 000 membres répartis dans 320 syndicats. De ce nombre, la FIM regroupe plus de 7000 syndiqués du secteur du bois et de la forêt, dont plus de 800 en sylviculture.

Les 320 travailleuses et travailleurs acceptent l’entente de principe

Les travailleuses et les travailleurs de Kronos Canada (CSN) ont accepté à 70,8 % l’entente de principe intervenue la nuit dernière avec la direction de Kronos Worldwide, après un blitz de négociation amorcé le 13 novembre. Cela met fin à un conflit de travail qui aura duré près de six mois à la suite d’un lock-out décrété par Kronos Canada, le 13 juin, deux jours avant l’échéance de leur convention collective. Pour François Morin, porte-parole du Syndicat national des employé(e)s de Kronos Canada (CSN) : « Le blitz de négociation et l’entente d’aujourd’hui viennent confirmer ce que nous avons soutenu depuis le début de ce lock-out inutile et coûteux sur les plans humains et financiers, soit qu’un accord ne pouvait être obtenu sans une réelle volonté de la direction de Kronos d’y arriver. La détermination et les pressions de nos membres, l’appui de tous les syndicats affiliés à la CSN, de la confédération et d’organisations syndicales internationales sont à la base de ce combat qui restera gravé à jamais dans nos mémoires ! »

Objectifs de négociation atteints

Le nouveau contrat de travail, en vigueur jusqu’au 15 juin 2018, permettra de résoudre plusieurs litiges survenus au fil des derniers mois. Au chapitre de la sous-traitance, les syndiqué-es obtiennent la pleine garantie d’emploi. Ainsi, le recours à des sous-traitants dans certains départements ne pourra avoir pour effet d’entraîner des mises à pied. Quant à la portée de l’unité d’accréditation, aussi un enjeu, elle est maintenue intégralement, renforçant d’autant la capacité du syndicat à protéger les emplois. Les syndiqué-es conservent leurs acquis sur le plan des horaires de travail et du temps travaillé en heures supplémentaires. En outre, ils obtiennent la mise en place d’un programme de formation pour permettre aux salarié-es qui le désirent d’occuper d’autres postes ou fonctions dans l’usine. Enfin, la liberté d’action syndicale, une pierre d’achoppement dans les relations de travail, sera respectée totalement pour donner aux représentants syndicaux toute la latitude nécessaire pour assurer la défense et la promotion des droits des salarié-es. Au plan pécuniaire, les syndiqué-es auront droit, la première année, à une hausse rétroactive équivalente à l’indice des prix à la consommation (IPC), assortie d’un montant forfaitaire de 1000 $. Pour les quatre années restantes, les hausses atteindront l’IPC auxquels s’ajoutera 0,5 % pour chacune des années. Quant au régime de retraite à prestations déterminées, il sera graduellement remplacé par un régime à cotisation déterminée. D’ici la fin de l’ancien régime, la part de l’employeur passera de 8 % à 11 %, avant d’être transformé en un régime à cotisation déterminée avant l’échéance de la convention collective. Au terme de celle-ci, la part de l’employeur s’établira à 7,5 %. Enfin, le régime d’assurance collective et d’assurance-vie des salarié-es actifs et des retraités, un autre enjeu, est maintenu dans sa totalité, l’employeur augmentant même sa contribution.

Protocole de retour au travail

Le protocole de retour au travail convenu entre le comité de négociation et la partie patronale prévoit la mise en place d’un programme de départs anticipés, assorti de primes de séparation. Seule ombre au tableau, le délai de reprise des activités de l’usine s’étalera sur plusieurs semaines, soit à compter du 13 décembre jusqu’au début de février 2014.

À propos du syndicat et de la CSN

Le Syndicat national des employé(e)s de Kronos (CSN) est affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN), qui compte près de 30 000 membres répartis dans 320 syndicats, ainsi qu’au Conseil central de la Montérégie, qui regroupe environ 35 000 syndiqué-es sur une base régionale. Le syndicat est également affilié à la CSN, forte de près de 2000 syndicats regroupant plus de 300 000 travailleuses et travailleurs présents dans tous les secteurs d’activité.

La relance du secteur forestier passe aussi par les travailleurs, estime la CSN

Pour que la relance de l’industrie forestière ait un sens, il faut que les travailleurs et les travailleuses des régions du Québec puissent en voir les effets bénéfiques. La forêt publique doit profiter aux Québécois.

Le Rendez-vous national de la forêt dit vouloir mettre l’accent sur la sylviculture. Il s’agit en effet d’un maillon essentiel sans lequel il n’y aurait plus d’industrie forestière à plus ou moins long terme.

Or les budgets consacrés à la sylviculture stagnent. Pire, les sommes consacrées à certaines étapes comme la préparation du terrain ou le reboisement étaient même en légère baisse en 2013. « Il faut absolument des budgets prévisibles si on veut assurer de meilleures conditions aux travailleurs », a déclaré Jacques Létourneau, le président de la Confédération des syndicats nationaux (CSN).

En attendant une approche plus constructive de la part du gouvernement, les travailleurs sylvicoles doivent composer avec des conditions de travail difficiles (froid, moustiques, terrains en pente) et sont toujours parmi les moins bien payés de l’industrie forestière et les seuls à travailler à forfait. De plus, il s’agit d’un travail saisonnier. La réforme de l’assurance-emploi pourrait donc décourager plusieurs sylviculteurs de continuer leur travail et même de demeurer dans leur région. « Si rien n’est fait, ce secteur sera tout simplement incapable de retenir et encore moins d’attirer de la main-d’œuvre », a soutenu Michel Tétreault, 1er vice-président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN).

Lier l’aide aux emplois

La récente mise en place d’enchères pour la vente du bois des forêts publiques a fait augmenter le prix de la matière première pour les scieries et les usines de pâtes et papier. L’industrie forestière réclame donc depuis peu un tarif d’électricité plus avantageux afin de pouvoir faire face à la concurrence.

« Le gouvernement ne doit pas céder aveuglément aux demandes de l’industrie. Toute aide gouvernementale doit impliquer des investissements de la part des entreprises ainsi que la création d’emplois de qualité », a déclaré le président Jacques Létourneau. Il n’est pas clair par ailleurs qu’un éventuel avantage tarifaire serait contesté par l’industrie américaine du bois d’œuvre.

Le gouvernement pourrait aussi donner une impulsion au secteur en donnant l’exemple. Il pourrait favoriser encore plus l’emploi du bois dans toutes ses constructions et utiliser la biomasse forestière pour chauffer les institutions publiques. Remplacer le mazout par des énergies renouvelables permet en prime de diminuer les gaz à effet de serre de même que la dépendance du Québec au pétrole.

Le président de la CSN au Rendez-vous

Le président de la CSN, Jacques Létourneau, sera présent au Rendez-vous national de la forêt québécoise les 21 et 22 novembre à Saint-Félicien. Il sera disponible pour des entrevues. Il sera notamment accompagné de Michel Tétreault, 1er vice-président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM) et responsable du secteur des industries de produits forestiers.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle. La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) compte près de 30 000 membres répartis dans 320 syndicats.

Entente de principe pour les 320 travailleuses et travailleurs en lock-out

Une entente de principe est intervenue dans la nuit du 19 novembre entre le Syndicat des employé(e)s de Kronos Canada (CSN) et l’entreprise Kronos Worldwide. L’entente sera présentée aux 320 travailleuses et travailleurs lors d’une assemblée générale spéciale qui aura lieu en fin de journée le mercredi 20 novembre. Par respect des syndiqué-es qui doivent se prononcer sur l’acceptation ou non de cette entente, aucun commentaire ne sera émis par le syndicat.

À propos du syndicat et de la CSN

Le Syndicat national des employé(e)s de Kronos (CSN) est affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN), qui compte près de 30 000 membres répartis dans 320 syndicats, ainsi qu’au Conseil central de la Montérégie, qui regroupe environ 35 000 syndiqué-es sur une base régionale. Le syndicat est également affilié à la CSN, laquelle compte près de 2000 syndicats regroupant plus de 300 000 travailleuses et travailleurs.