Syndicat des travailleuses et travailleurs de Cascades Cabano–CSN

À la suite du dépôt de sa requête en accréditation le 21 décembre 2023, le Syndicat des travailleuses et travailleurs de Cascades Cabano–CSN a été accrédité pour représenter :

« Tous les salariés au sens du Code du travail à l’exclusion des employés-es de bureau et des salariés affectés aux départements de maintenance »

À la suite d’une campagne d’Unifor qui a avorté en 2021, nous avons démarré une campagne de syndicalisation en septembre 2023, avec un nouveau militant qui nous a emmenés à déposer une requête majoritaire en décembre. Au début janvier, l’employeur s’est empressé de contester le dépôt de la requête, le groupe de salariés visé ainsi que la clarification apportée au libellé. Il y a eu 3 journées d’audiences.

À la suite de notre dépôt, ce dossier aura pris 7 mois pour avoir gain de cause, dont 3 jours d’audience et 2 ½ mois de délibération pour en arriver à une décision qui nous donne raison sur toute la ligne.
Ce nouveau syndicat sera affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière, au Conseil central du Bas-Saint-Laurent, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux.

Prelco : les lock-outés devant le siège social à Rivière-du-Loup

En lock-out depuis 7 semaines, les 95 travailleuses et travailleurs de Prelco de Montréal manifestent cet après-midi à Rivière-du-Loup, devant le siège social de l’entreprise spécialisée dans la fabrication de vitrages commerciaux.

 « Nous manifestons devant le siège social de Prelco car l’employeur refuse de négocier avec nous. En plus de nous avoir mis en lock-out depuis sept semaines et d’avoir recours à des briseurs de grève, Prelco refuse de nous donner des dates de négociation. Mais notre détermination ne s’affaiblit pas. C’est pourquoi nous sommes ici aujourd’hui », affirme Koffi Dramane, président du Syndicat des travailleurs et travailleuses de Prelco-Mtl–CSN.  

Sans convention collective depuis le 31 janvier 2024, les travailleuses et les travailleurs exigent que l’employeur revienne à la table de négociation. « La seule manière de mettre fin à ce conflit est d’avoir une bonne convention collective. Et pour cela, l’employeur doit agir de bonne foi en revenant à la table de négociation, en mettant fin au lock-out et en cessant d’avoir recours aux scabs. Les salarié-es sont déterminés à se faire respecter », termine Jérémy Temes-Dubé, vice-président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN). 

En solidarité avec les salarié-es en lock-out, des militantes et des militants du Conseil central du Bas-Saint-Laurent–CSN ainsi que la présidente, Pauline Bélanger, sont présents sur place. Ramatoulaye Diallo, trésorière du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN), a aussi fait le voyage jusqu’à Rivière-du-Loup en solidarité avec les lock-outés.

 

À propos de la CSN 

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs de Prelco est affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN). La FIM–CSN représente plus de 25 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de quelque 320 syndicats et provenant de toutes les régions du Québec. 

La Confédération des syndicats nationaux (CSN) regroupe 330 000 travailleuses et travailleurs des secteurs public et privé, et ce, dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada.  

Grève générale illimitée dans deux scieries de Beauce

Faute d’avancées significatives à la table de négociation, les syndicats des travailleurs des scieries des Produits Forestiers D&G sont en grève générale illimitée depuis 12 h (midi) aujourd’hui, le 6 août. Les établissements concernés sont ceux de Saint-Côme-Linière et de Sainte-Aurélie.

« Après plus d’une quinzaine de séances de négociation, nous aurions pu nous attendre à être près d’un règlement. Malheureusement, ce n’est vraiment pas le cas : nous n’avons presque pas avancé depuis la dernière assemblée générale et plusieurs enjeux demeurent. Nous avons donc le regret d’annoncer le déclenchement d’une grève générale illimitée », déclarent les représentants syndicaux des deux scieries.

Rappelons qu’un arrêt de travail aura des impacts importants sur les autres établissements du groupe D&G dans la région, dont l’approvisionnement pourrait être affecté, venant ainsi diminuer, voire arrêter le travail prévu dans les autres installations.

« Les nombreuses rencontres de négociations n’ont malheureusement pas été concluantes et n’ont pas permis de rapprocher les parties rendant la grève nécessaire », explique Jérémy Temes-Dubé, vice-président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN). « Au rythme où vont les choses, on y sera encore en 2025. L’employeur doit accorder les mandats adaptés s’il veut que ça se règle ». Malgré l’exercice du droit de grève, la partie syndicale demeure disponible pour négocier 24 h sur 24, assure l’officier syndical.

« C’est désolant de devoir en arriver là, mais parfois, ça prend l’exercice du droit de grève et la construction d’un rapport de force pour ramener certains employeurs à des dispositions permettant de négocier un règlement satisfaisant pour toutes les parties », ajoute Pierre Émond, vice-président du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN. Il tient à rassurer les grévistes quant à l’appui de l’ensemble du mouvement CSN.

 

À propos

Le Syndicat des travailleurs de scieries (CSN) et le Syndicat des travailleurs des produits forestiers D.G. ltée–CSN regroupent environ 200 travailleuses et travailleurs. Le Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CCQCA–CSN) regroupe quelque 240 syndicats et 45 000 membres dans les secteurs publics et privés. La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) rassemble plus de 30 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de 320 syndicats.

Un recours aux briseurs de grève inacceptable chez Prelco

En plus d’avoir mis ses employé-es en lock-out, l’entreprise Prelco a été pointée du doigt pour le recours à des briseurs de grève. Pour la CSN, la seule manière de mettre fin à ce conflit est de convenir d’une bonne convention collective.

Dans une décision du Tribunal administratif du travail rendue le 26 juillet dernier, l’entreprise spécialisée dans la fabrication de vitrages commerciaux s’est vue ordonner de cesser le recours à deux briseurs de grève. Cette ordonnance de sauvegarde vient confirmer les soupçons du syndicat sur le recours aux briseurs de grève. Sans convention collective depuis le 31 janvier 2024, les près de 90 travailleurs et travailleuses de Prelco à Montréal sont en lock-out depuis le 19 juin 2024.

« Tout ce qu’on veut, c’est le respect. On réclame des augmentations salariales qui tiennent compte de l’inflation. Nous voulons améliorer nos conditions de travail pour continuer de pratiquer notre métier longtemps. Avec son lock-out et le recours aux scabs, l’employeur ne fait rien pour trouver une solution au conflit », déplore Koffi Dramane, président du Syndicat des travailleurs et travailleuses de Prelco-Montréal–CSN.

« Plutôt que de jouer au hors-la-loi en utilisant des briseurs de grève, Prelco devrait se mettre au travail pour relancer la négociation », poursuit Ramatoulaye Diallo, trésorière du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN).

« Les dirigeants de Prelco doivent bien réfléchir à leurs actions. Après le conflit, il y a aura des relations de travail à maintenir. En agissant comme ils le font actuellement, ils devront travailler fort pour regagner la confiance des travailleurs et des travailleuses. L’employeur doit changer de ton rapidement parce que les salarié-es sont déterminés à se faire respecter », conclut Kevin Gagnon, président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN).

 

À propos

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs de Prelco est affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière (FIMCSN). La FIM-CSN représente plus de 25 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de quelque 320 syndicats et provenant de toutes les régions du Québec.

Fondée en 1921, la CSN est la première grande centrale syndicale québécoise. Composée de plus de 1 600 syndicats, elle défend près de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis dans huit fédérations ainsi que dans treize conseils centraux régionaux, principalement sur le territoire du Québec. La CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise.

Les travailleurs et les travailleuses gagnent leur syndicat chez Cascades à Cabano

Le tribunal donne raison à la CSN sur toute la ligne et confirme la création du syndicat chez Cascades à Cabano. La décision du Tribunal administratif du travail, rendue le 16 juillet, vient mettre un terme à des mois de démarches antisyndicales de la part de l’employeur.

Les plus de 80 travailleurs et travailleuses de la production de Cascades à Cabano sont officiellement syndiqués à la CSN. Le Tribunal administratif du travail rejette la contestation par l’employeur du libellé de l’unité d’accréditation déposée par la CSN en décembre 2023. Dans les prochaines semaines, le syndicat fera tout le nécessaire pour se mettre en place et préparer la négociation de la première convention collective.

« Il faut saluer la détermination des travailleurs et des travailleuses de Cascades à Cabano. Ils se sont tenus debout pendant des mois et ont refusé d’abdiquer face aux nombreuses tactiques antisyndicales de l’employeur. En se syndiquant, ils donnent un signal important à toute la région : pour améliorer nos conditions de travail et nos salaires, il faut s’organiser ! », explique Pauline Bélanger, présidente du Conseil central du Bas-Saint-Laurent–CSN.

« Maintenant que la juge a tranché, souhaitons que Cascades prenne acte de la décision et changera de ton. Nous ferons tout ce qui est possible de notre côté pour développer un canal de communication avec l’employeur afin de nous assurer de la bonne mise en place du syndicat et de développer des relations de travail les plus harmonieuses possible. Avec cette belle victoire syndicale, c’est maintenant le temps de se tourner vers la négociation de la première convention collective », de conclure Kevin Gagnon, président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN).

À propos

Fondée en 1921, la CSN est la première grande centrale syndicale québécoise. Composée de plus de 1 600 syndicats, elle défend près de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis dans huit fédérations ainsi que dans treize conseils centraux régionaux, principalement sur le territoire du Québec. La CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise.

Un pont fabriqué à l’étranger pour l’île d’Orléans  ?

La CSN ne comprend pas l’attitude du ministère des Transports du Québec qui agit comme s’il voulait que les usines québécoises échappent le contrat de fabrication du nouveau pont de l’île d’Orléans au profit de concurrents européens ou chinois, qui sont très actifs dans ce secteur.

« Ce pont signature devrait être fabriqué au Québec. On ne peut pas exclure les manufacturiers réputés d’ici en demandant des modes de fabrication qui n’ont pas fait leurs preuves dans notre climat hivernal », affirme François Enault, 1er vice-président de la CSN. Le consortium responsable de la réalisation du pont n’a d’autre choix que de se conformer aux directives ministérielles restrictives.

« À la veille de la fabrication annoncée du 3e lien et de plusieurs projets de transport en commun, il est primordial que le gouvernement du Québec envoie le bon signal et exige la part maximale de contenu canadien dans ses appels d’offres. Que le gouvernement agisse de façon à donner une chance réelle à notre industrie. Les Américains et les Européens ne se gênent pas pour favoriser leur industrie nationale », affirme Dominic Tourigny, vice-président de la Fédération de l’industrie manufacturière–CSN. « Un 3e lien européen ou chinois retournerait le fer dans la plaie », renchérit ce dernier.

Les dés pipés en faveur de l’étranger

Le problème dans les devis du ministère des Transports du Québec est qu’il exige de faire la soudure des pièces d’acier sur le chantier du pont plutôt que d’utiliser la méthode, plus habituelle en Amérique du Nord, de soudage en usine et de boulonnage sur le site. Le ministère va même jusqu’à dénigrer la méthode nord-américaine par la voix d’une porte-parole. Cette dernière méthode a pourtant fait ses preuves et permet d’utiliser le personnel déjà en place dans les usines plutôt que de tenter de recruter pour effectuer le travail ailleurs. Le soudage extérieur sur le chantier rend aussi plus difficile le contrôle de qualité.

« Nous serions extrêmement fiers de construire le pont de l’île d’Orléans qui se trouve à 10 km de notre usine. Nous avons prouvé notre expertise dans la construction par boulonnage du pont international Gordie-Howe, en Ontario, et des amorces du pont Champlain qui ne nécessitent aucune réparation », affirme Steve Giroux, président du Syndicat des travailleuses et travailleurs de Canam Ponts–CSN. Ce dernier ajoute que le boulonnage ne paraît pas une fois le pont construit et qu’il serait tout aussi beau et fort probablement plus durable avec cette méthode. Les autres constructeurs canadiens sont dans la même situation que Canam car ils ne peuvent construire les énormes pièces exigées. Ces pièces nécessitent une expédition par barge, ce qui requiert la disposition d’un très grand atelier comprenant un immense monte-charge en bordure d’une voie navigable importante. Ces derniers éléments ne sont pas nécessaires avec la méthode par boulonnage.

« Après le fiasco du traversier italien de Matane, du REM de l’Inde à Montréal ou les travaux de réfection nécessaires sur le tablier central du pont Champlain pratiquement neuf, il est temps que Québec comprenne que c’est avantageux de construire localement. Tant pour des raisons de qualité, de diminution des gaz à effet de serre liés au transport des matériaux que pour des raisons de revenus fiscaux rattachés à la fabrication qui, sinon, fileront à l’étranger. Les pays sans hivers n’ont pas l’expertise pour notre climat », conclut François Proulx-Duperré, secrétaire général du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN.

À propos 

La CSN est composée de près de 1 600 syndicats et regroupe quelque 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) rassemble plus de 30 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de 320 syndicats, partout au Québec.

Le Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN, fondé en 1918, regroupe les syndicats CSN sur le territoire de la capitale nationale et de la région de Chaudière-Appalaches. Il représente quelque 240 syndicats et près de 45 000 membres issus de tous les secteurs d’activité.

Industrie aéronautique : fin de la grève chez Safran

Les travailleuses et les travailleurs de Safran à Mirabel, spécialisés dans la fabrication de trains d’atterrissage pour les avions, ont accepté la nouvelle entente de principe conclue le 3 juillet dans une proportion de 98 % ! Cette entente de quatre ans a été recommandée par le conciliateur et acceptée par les parties. Elle vient d’être validée par les travailleuses et les travailleurs qui étaient en grève depuis le 28 mai dernier.

« Nous sommes très satisfaits. On voulait avoir une augmentation significative du salaire et nous avons obtenu 21 % de plus, dont 10 % la première année. Pour certains échelons salariaux, l’augmentation pourra atteindre 45 % d’ici août 2027 », a commenté Michael Durand, président du Syndicat des travailleuses et des travailleurs de Safran–CSN. Le salaire sera bonifié de 10 % la première année, de 4 % à la deuxième et de 3,5 % lors des deux dernières.

Le syndicat souligne plusieurs autres gains tels que l’amélioration de la retraite progressive et une hausse du montant versé par l’employeur dans le régime de retraite. La nouvelle convention collective prévoit également une bonification de l’assurance collective et une journée de congé de maladie de plus par année. Par ailleurs, la sécurité d’emploi sera augmentée par de nouvelles balises pour la sous-traitance. On ajoute aussi de la flexibilité dans les horaires de travail et une bonification des congés rémunérés.

« On voit ici un autre exemple de la combativité CSN, qui laisse toutes les prises de décisions entre les mains de ses syndicats, mais qui les accompagne tout au long de la lutte », déclare François Enault, 1er vice-président de la CSN.

« Les syndicats de la FIM en aéronautique ont le vent dans les voiles. Il faut que les travailleuses et les travailleurs puissent toucher leur part de la croissance, surtout dans un marché de l’emploi aussi compétitif », ajoute Kevin Gagnon, président de la Fédération de l’industrie manufacturière–CSN.

« Mirabel est devenu un joueur important dans l’industrie de l’aéronautique et c’est toute la communauté qui en bénéficie », affirme Chantal Maillé, présidente du Conseil central des Laurentides–CSN.

 

À propos
La CSN est composée de près de 1600 syndicats et regroupe quelque 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) rassemble plus de 30 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de 320 syndicats, partout au Québec.

Fondé en 1969, le Conseil central des syndicats nationaux des Laurentides (CCSNL–CSN) regroupe 85 syndicats et plus de 19 300 membres. Le conseil central des Laurentides est l’un des 13 conseils centraux de la CSN qui couvrent le territoire québécois.

Industrie aéronautique : Sonaca doit se redonner des ailes

La multinationale belge Sonaca, qui possède une usine à Mirabel, doit offrir de meilleures conditions de travail afin de pourvoir ses nombreux postes spécialisés dans la fabrication d’ailes d’avion qui sont vacants en ce moment.

La négociation pour une nouvelle convention collective a commencé en février et est toujours en cours puisqu’elle ne progresse pas suffisamment en ce qui concerne la question salariale. Les 182 syndiqué-es ont rejeté la dernière offre patronale à 99,2 %.

« Il y a des écarts de 10 $ de l’heure pour certains métiers si l’on compare avec les taux horaires des employeurs concurrents. De plus, 30 postes sont non pourvus à l’heure actuelle », affirme Benoit Pépin, président du Syndicat des travailleuses et travailleurs de Sonaca Montréal–CSN.

Ce dernier ajoute que le salaire d’entrée à 19,89 $ de l’heure est devenu totalement insuffisant pour attirer la relève. Si rien ne bouge à la table de négociation, la grève sera fort probablement déclenchée lorsque ce sera possible en fonction du Code du travail. Il y a d’autres moyens de pression qui sont également sur la table.

L’usine Sonaca de Mirabel fabrique des ailes pour Gulfstream, Boeing, Mitsubishi ainsi que pour Bombardier, notamment pour son avion Global 7500.

« La filière aéronautique du Québec doit être solide et un de ses maillons ne peut pas se retrouver à la traine des autres », ajoute Caroline Senneville, présidente de la CSN.

« Nous disposons d’un mandat clair de moyens de pression et il serait dommage pour le secteur que nous ayons à perturber la chaîne d’approvisionnement afin de faire avancer les négociations. Sonaca devrait par ailleurs constater les effets de la grève qui a été déclenchée chez Safran, usine voisine, justement par manque d’ouverture et de réalisme de la part de l’employeur face au contexte économique actuel », affirme Kevin Gagnon, président de la FIM–CSN.

Sonaca a un chiffre d’affaires de près de 1 G$ et 3 800 employé-es dans le monde. Elle a signé, en mars 2024, des contrats d’une valeur de 20 millions d’euros avec des clients nord-américains. L’entreprise veut développer ce marché nord-américain qui est le plus prometteur dans le monde pour l’aéronautique. L’usine de Mirabel fait partie de l’équation en étant la seule usine canadienne à pouvoir construire des pièces en aluminium (ailes et empennages) de 18 mètres de long sur trois mètres de large.

« Les Basses-Laurentides sont une région importante pour cette industrie, mais le coût de la vie augmente comme partout au Québec et les entreprises de pointe doivent suivre la parade », conclut Chantal Maillé, présidente du Conseil central des Laurentides (CCSNL–CSN).

 

À propos 

La CSN est composée de près de 1 600 syndicats et regroupe quelque 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) rassemble plus de 30 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de 320 syndicats, partout au Québec. Elle est, entre autres, présente dans le secteur aéronautique.

Fondé en 1969, le Conseil central des syndicats nationaux des Laurentides (CCSNL–CSN) regroupe 85 syndicats et plus de 19 300 membres. Le conseil central des Laurentides est l’un des 13 conseils centraux de la CSN qui couvrent le territoire québécois.

Les travailleuses et travailleurs de Prelco en lock-out

Après avoir rompu les discussions à la table de négociation, l’employeur a décidé de mettre en lock-out les travailleuses et travailleurs de Prelco, une entreprise spécialisée dans la fabrication de verre et de produits de vitrage pour bâtiments commerciaux et industriels.

 Dans le cadre de la présente négociation, les employé-es revendiquent notamment des augmentations annuelles en montants fixes, des augmentations du nombre de journées de congé et des améliorations de leurs conditions de travail. Toutefois, ce que l’employeur propose à ses employé-es demeure loin de répondre à leurs besoins. À ce jour, la dernière offre de l’employeur est de 15,5 % sur 6 ans.

 « Ce n’est pas en offrant des miettes à ses travailleurs et travailleuses que l’employeur va améliorer son offre de service. On est en 2024 où un nombre important de travailleuses et travailleurs au Québec ont souffert d’une baisse de leur pouvoir d’achat à cause de l’inflation » a déclaré Kevin Gagnon, président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN).  

 Les travailleurs et travailleuses de Prelco ont subi une perte de pouvoir d’achat d’environ 5 %.  En ce sens, l’offre de l’employeur ne permettrait même pas à ses employé-es de rattraper le retard salarial actuel.

 « Avec son offre, l’employeur propose de nous appauvrir. On veut une convention collective de 4 ans, des salaires décents et une amélioration de nos conditions de travail. On n’acceptera rien de moins » a déclaré Koffi Dramane Koffi, président du Syndicat des travailleurs et travailleuses de Prelco–CSN.

 « Nous sommes toutes et tous solidaires des membres du syndicat de Prelco qui sont en lutte pour se faire respecter. La CSN mettra à leur disposition toutes les ressources nécessaires, notamment notre fonds de grève, pour leur permettre d’arriver à une entente favorable » a assuré la présidente du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN, Dominique Daigneault.

 À retenir :

 Le 19 juin dernier, la direction de Prelco a mis ses 95 employé-es en lock-out. La convention collective étant échue depuis le 31 janvier 2024, une douzaine de séances de négociation ont eu lieu, les dernières en présence d’un conciliateur.

 À propos :

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs de Prelco est affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière (FIMCSN). La FIM-CSN représente plus de 25 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de quelque 320 syndicats et provenant de toutes les régions du Québec.

Fermetures dans les scieries : la CSN s’inquiète pour les emplois

Le prolongement de fermetures dans plusieurs scieries du Saguenay–Lac-Saint-Jean n’augure rien de bon pour les travailleuses et les travailleurs.

« Il est habituel d’avoir des arrêts d’entretien dans les scieries, mais le prolongement de ceux-ci, pour une période parfois indéterminée, laisse présager le pire », explique Kevin Gagnon, président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN).

Celui-ci fait remarquer que le marché était déjà mauvais quand les fermetures initiales ont été programmées et que leur prolongement ne peut pas s’expliquer seulement par ce facteur. « Nos membres ont entendu que le rallongement de certaines fermetures était pour faire pression sur le gouvernement afin de baisser les droits de coupe en forêt publique », ajoute le président, qui veut éviter que les travailleuses et les travailleurs fassent les frais d’un bras de fer de l’industrie avec le gouvernement Legault.

La FIM–CSN demande par ailleurs à Québec des gestes concrets à l’aube d’une possible catastrophe dans les scieries du Québec. Les consultations de ce printemps de la ministre Maïté Blanchette Vézina doivent donner des résultats concrets. « L’application d’une politique d’utilisation du bois plus agressive en ce qui concerne les immeubles multilogements est un exemple de ce qui pourrait relancer la demande en cette période difficile. Cela diminuerait du même coup le bilan des GES des nouvelles constructions et engendrerait un bénéfice écologique », conclut Manon Tremblay, présidente du Conseil central des syndicats nationaux du SaguenayLacSaintJean (CSN).

Embûches à l’horizon

Les bas prix du bois se conjugueront bientôt à une hausse à 17 % des tarifs américains sur le bois d’œuvre canadien. Sans compter une possible intervention fédérale dans le dossier du caribou qui risque d’affecter davantage les capacités d’approvisionnement.

À propos

La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) rassemble plus de 30 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de 320 syndicats, partout au Québec. Elle représente notamment des travailleuses et travailleurs de l’industrie forestière.

 

 

 

Campagne de solidarité pour les lock-outés de Terrapure

Les 150 travailleurs de Terrapure à Ville Sainte-Catherine sont en lock-out depuis le 11 mars dernier. L’entreprise ontarienne spécialisée dans le recyclage des batteries de plomb les a sauvagement jetés à la rue. Les travailleurs venaient tout juste de se doter d’un mandat de grève pour faire avancer leur négociation.

Depuis le déclenchement du lock-out, les pourparlers avancent à pas de tortue. L’enjeu salarial est au cœur de la négociation, tout comme l’horaire de travail, les heures supplémentaires et les – plus de – 400 griefs non réglés. L’inflation est une préoccupation importante des travailleurs qui souhaitent augmenter leur pouvoir d’achat alors que tout coûte plus cher. En conciliation depuis plusieurs semaines, le syndicat souhaite que la négociation se règle le plus rapidement possible.

 

 Faire un don

 

Chaque jour, ces travailleurs mettent leur santé à risque pour l’entreprise. Le manque de reconnaissance et le mépris de l’employeur sont d’autant plus insultants dans ce contexte.

Ce conflit dure depuis trop longtemps. Pourtant, Terrapure a les moyens de reconnaitre le travail de ses employé-es. La production est nettement ralentie depuis le début du lock-out. Si l’entreprise veut rétablir la cadence, elle doit prendre ses responsabilités et venir à la table de négociation pour convenir d’un bon règlement.

Malgré ce lock-out difficile, les travailleurs restent à 100 % derrière leur syndicat et s’organisent pour tenir la minute de plus. Ils restent déterminés à se faire respecter et à obtenir un règlement satisfaisant. Entrant dans leur troisième mois de conflit, ces travailleurs comptent sur la solidarité de tout le mouvement pour faire face à l’intransigeance de leur employeur.

 

**Pour soumettre votre don par la poste, libellez votre chèque au nom du Syndicat des travailleurs du plomb Ville Sainte-Catherine–CSN

OÙ L’ENVOYER ?
Les dirigeantes et les dirigeants ainsi que les salarié-es sont priés de faire parvenir leur don à leur conseil central respectif.

Grève de 24 h dans deux scieries de Produits Forestiers D&G

Faute d’avancées significatives à la table de négociation, les syndicats des travailleurs des scieries des Produits Forestiers D&G sont en grève pour 24 h à compter de 5 h du matin le mercredi 12 juin. Les établissements concernés sont ceux de Saint-Côme-Linière et de Sainte-Aurélie.

« L’employeur fait du surplace à la table de négociation depuis plusieurs semaines. C’est clair qu’il ne nous prend pas au sérieux malgré un mandat de grève adopté à 93 %. Encore hier, le syndicat de Sainte-Aurélie était en négociation et la partie patronale a maintenu ses positions. Nous avons donc le regret d’annoncer une première séquence de grève de 24 h », déclarent les représentants syndicaux des deux scieries.

Rappelons qu’un arrêt de travail pourrait avoir des impacts importants sur les autres établissements du groupe D&G dans la région. L’approvisionnement pourrait en être affecté, venant diminuer, voire arrêter le travail prévu dans les autres installations.

« L’objectif n’est pas et n’a jamais été de faire la grève à tout prix. Fondamentalement, le but est d’obtenir un bon règlement et la meilleure convention collective possible pour les travailleurs. On va mettre toutes les énergies qu’il faut pour les soutenir, qu’ils atteignent leurs objectifs et obtiennent le respect nécessaire à la conclusion d’une entente satisfaisante », ajoute Pierre Émond, vice-président du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN.

D’autres journées de grève sont à prévoir si l’employeur ne change pas de posture aux tables de négociation. Rappelons qu’il s’agit d’une négociation coordonnée, la première de leur histoire.

À propos

Le Syndicat des travailleurs de scieries–CSN et le Syndicat des travailleurs des produits forestiers D.G. ltée–CSN regroupent environ 200 travailleuses et travailleurs. Le Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CCQCA–CSN) regroupe quelque 240 syndicats et 45 000 membres dans les secteurs publics et privés. La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) rassemble plus de 30 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de 320 syndicats.

Le STT d’Amcor–CSN accepte l’entente de principe

Ce lundi 10 juin en après-midi, le Syndicat des travailleuses et des travailleurs d’Amcor–CSN a accepté à 83 % par voie de scrutin secret l’entente de principe intervenue avec leur employeur le 31 mai dernier.

« Nous avons obtenu les augmentations salariales suivantes : 1,75 $ l’heure pour la première année, 2,75 % pour la deuxième, la troisième et la quatrième année avec une clause de protection de l’IPC et 1,20 $ l’heure pour la cinquième année. Nous toucherons également une rétroactivité salariale de 2000 $ versée à chaque salarié-e à l’emploi le 1er janvier 2024 et toujours à l’emploi le 10 juin 2024. Nos vacances sont également bonifiées avec, entre autres, l’ajout d’une sixième semaine après 25 ans de service rétroactivement au 1er mai 2024. Nous aurons également un congé mobile par année à partir du 1er janvier 2025 », déclare la présidente du syndicat, Stéphanie Boulay.

« Au nom de la FIM, je salue le travail acharné du syndicat qui vient tout juste d’accepter leur nouvelle convention collective dont les membres peuvent être fiers. Leur lutte pour obtenir de meilleures conditions de travail a porté ses fruits et nous sommes également fiers et satisfaits pour eux », souligne Jérémy Temes-Dubé, vice-président de la Fédération de l’industrie manufacturière–CSN.

« Je tiens à féliciter les membres du syndicat qui ont eu le courage de se battre pour obtenir leur dû. Amcor a finalement compris que, pour attirer de nouveaux employé-es et les retenir, il lui fallait proposer des conditions comparables à celles offertes dans la région. Et ce sera certainement un avantage dans le cadre du développement de leur seconde usine, à Granby », conclut Annette Herbeuval, présidente du Conseil central de la Montérégie–CSN.

À propos

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs d’Amcor–CSN regroupe 97 membres et est affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière–CSN, qui compte plus de 320 syndicats affiliés représentant environ 25 000 membres qui œuvrent dans le domaine industriel québécois. Le Conseil central de la Montérégie–CSN rassemble plus de 31 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de quelque 205 syndicats provenant de toutes les fédérations de la CSN.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Entente de principe entérinée chez Reliures Caron et Létourneau

Réunis en assemblée générale le 4 juin, les membres du Syndicat des travailleurs et travailleuses des reliures Caron et Létourneau (CSN) ont entériné l’entente de principe intervenue quelques heures auparavant. Des augmentations de 13 % et 7 % sur deux ans ainsi que des aménagements de la gestion des horaires seront donc intégrés à la convention collective.

L’entreprise Reliures Caron et Létourneau, située à Labelle, se spécialise dans la reliure, la réparation et la remise à neuf de livres et d’ouvrages imprimés. Bien que le secteur du livre ait été profondément affecté par les changements technologiques, Reliures Caron et Létourneau occupe un créneau ciblé en fournissant des bibliothèques et des établissements d’enseignement, et compte sur une vingtaine de travailleuses et de travailleurs spécialisés dans le domaine.

Pour les travailleuses et les travailleurs, il importait toutefois d’améliorer leurs conditions salariales, malmenées par l’inflation. Cynthia Duval, présidente du syndicat, explique : « Nous sommes conscients de la nécessité de préserver l’entreprise familiale, mais il fallait aussi s’assurer que les actuels travailleurs y trouvent leur compte, eux aussi affectés par le coût de la vie. C’est dans cet esprit que les parties ont convenu d’une convention de deux ans. »

L’ajout de plusieurs clauses d’aménagement de la gestion des horaires, tels le fractionnement des jours de congé ou des vacances, le report complet des jours fériés et la reconnaissance du statut de temps partiel, vient s’ajouter aux améliorations de la convention.

Madame Duval conclut : « Notre défi est de reconnaître les travailleurs qui, pour plusieurs, cumulent plus de 20 ans de service tout en créant des conditions favorables à l’embauche de la relève et à la rétention du personnel. »

À propos

Le Syndicat des travailleurs et travailleuses des reliures Caron et Létourneau (CSN), créé en 1985, est affilié à la Fédération des industries manufacturières (FIM–CSN), au Conseil central des Laurentides (CSN), ainsi qu’à la Confédération des syndicats nationaux.