Une judiciarisation inutile et affligeante

Le 1er mai, dans toutes les régions du Québec, l’ensemble des syndicats d’enseignantes et d’enseignants se sont mobilisés en solidarité avec d’autres groupes de la société pour dénoncer les politiques destructrices du gouvernement. Cette vaste mobilisation, partie du plan d’action proposé par la CSN et la FNEEQ, démontre de façon éloquente notre opposition aux mesures d’austérité et aux compressions imposées par le gouvernement Couillard.

La FNEEQ dénonce la requête du Comité patronal de négociation des collèges (CPNC) déposée, à trois jours de l’exercice de la grève sociale du 1er mai dernier, et l’appel du ministre Blais à sévir. Pour la FNEEQ, cela constitue une judiciarisation inutile et affligeante des relations du travail dans les établissements.

«Même la commissaire de la Commission des relations du travail (CRT), qui présidait l’audience le 29 avril, a souligné dans sa décision qu’aucune direction de cégep n’avait porté plainte», déclare M. Jean Murdock, le secrétaire général de la FNEEQ.

«Comment pourrait-il en être autrement alors que les syndicats et les directions avaient déjà établi localement des règles pour encadrer le déroulement pacifique des activités, prévoyant même, dans plusieurs cas, les modalités de reprises des cours à l’intérieur du calendrier scolaire pour minimiser les impacts de la grève sur les étudiantes et les étudiants?», questionne M. Murdock.

Une majorité de syndicats d’enseignantes et d’enseignants de cégep ont adopté des mandats de grève sociale avec toute la détermination que cela exige, et ce, malgré que cette grève s’inscrive dans une mécanique différente de celle prévue au Code du travail.

«Le choix d’exercer une grève illégale est un choix déchirant et insécurisant. Ces mandats de grève sociale ont été sérieusement débattus et adoptés courageusement au cours des dernières semaines dans les assemblées générales de 26 syndicats de la FNEEQ», explique Jean Murdock, secrétaire général de la FNEEQ.

«Tout au long de cette mobilisation, la FNEEQ a appuyé ses syndicats et continuera à le faire. Quant au ministre Blais et la Fédération des cégeps qui s’entêtent à vouloir punir les enseignantes et les enseignants qui ont exercé leur mandat de grève sociale, nous leur annonçons clairement que nous prendrons tous les moyens nécessaires pour défendre les enseignantes et les enseignants victimes de sanctions», affirme le secrétaire général de la FNEEQ, M. Jean Murdock.

Le régime de retraite du secteur public en excellente santé, estime le Front commun

Avec un taux de capitalisation qui atteint maintenant 98,4 %, le Front commun constate que le Régime de retraite des employés du gouvernement et des organismes publics (RREGOP) est en excellente santé financière et est pleinement en mesure de répondre à ses engagements actuels et futurs. C’est ce qui ressort de la plus récente mise à jour annuelle de l’évaluation actuarielle du RREGOP, dévoilée aujourd’hui par la Commission administrative des régimes de retraite et d’assurances (CARRA) : http://www.carra.gouv.qc.ca/fra/publications/evaluation_actuarielle.htm

« Avec les données publiées aujourd’hui, comment le gouvernement peut-il prétendre que la survie du régime est menacée? En voulant administrer une médecine de cheval au RREGOP, le gouvernement sème la panique parmi les employés du secteur public, qui sont de plus en plus nombreux à interpeler la CARRA ou encore leurs représentants syndicaux. Un nombre de plus en plus grand de personnes songe à prendre une retraite hâtive. Un tel exode accentuerait les pénuries de main-d’oeuvre que nous vivons et résulterait par une sérieuse perte d’expertise dans nos réseaux publics. Ceci aurait pour effet de menacer sérieusement la qualité des services publics offerts à la population », met en garde Carolle Dubé, porte-parole du SISP.

« Le président du Conseil du trésor voudrait procéder à des attaques sans précédent au régime de retraite de ses employés, souligne Francine Lévesque, vice-présidente de la CSN. Les mesures proposées à la table de négociation auront le même effet : appauvrir les retraités du secteur public avec une diminution des rentes pouvant aller jusqu’à 30 %, alors que la rente moyenne d’un retraité se situe à peine à 19 000 $ par année. Non seulement le gouvernement voudrait nous appauvrir maintenant en gelant nos salaires, il voudrait également nous appauvrir jusqu’à la fin de nos jours! »

Rappelons qu’à la table de négociation, le Conseil du trésor demande d’augmenter de 5 à 8 ans la période de calcul de la rente, d’augmenter de 4 % à 7,2 % la pénalité actuarielle par année d’anticipation et de faire passer de 60 à 62 ans l’âge de la retraite sans pénalité actuarielle. « Aucune donnée ni étude sérieuse ne permet d’affirmer que le RREGOP connait des difficultés. Au contraire, des projections sur les 15 prochaines années réalisées récemment indiquent que les probabilités que le taux de cotisation du régime demeure stable ou même diminue sont plus grandes que l’inverse. Le ministre Coiteux est-il en train de noircir la situation comme l’a fait son collègue, le ministre Moreau, dans le dossier des régimes de retraite municipaux? Rappelons que ce dernier avait surévalué de 50 % le déficit des régimes de retraite municipaux pour justifier l’adoption de son projet de loi 3 », dénonce Daniel Boyer, président de la FTQ.

Le Front commun a à coeur l’état de santé du RREGOP et il continue d’y porter une attention constante, à l’aide des résultats fournis par les actuaires de la CARRA et autres spécialistes. Le RREGOP a d’ailleurs vu son taux de capitalisation s’améliorer, alors que celui-ci était de 94 % en 2011 et de 96 % en 2013. « Le RREGOP est solide et en santé. Il constitue une composante importante de la rémunération globale des employées et employés du secteur public et les organisations membres du Front commun entendent défendre son intégrité avec vigueur », concluent les porte-parole syndicaux.

À propos

Le Front commun regroupe le Secrétariat intersyndical des services publics (SISP, formé de la CSQ, du SFPQ et de l’APTS), la Confédération des syndicats nationaux (CSN) et la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ). Ensemble, ces organisations représentent plus de 400 000 travailleuses et travailleurs des réseaux de la santé et des services sociaux, de l’éducation, de l’enseignement supérieur et de la fonction publique du Québec. Les conventions collectives du secteur public sont échues depuis le 31 mars 2015.

« Deux poids, deux mesures », dénonce le Front commun

Le Front commun dénonce le retour des bonis de performance à l’intention des gestionnaires de certaines sociétés d’État alors que le Conseil du trésor menace d’appauvrir les 530 000 travailleuses et travailleurs des services publics, une politique du « deux poids, deux mesures » inacceptable selon les porte-parole syndicaux.

« C’est encore une fois une démonstration du mépris du gouvernement envers ses propres employés. En ne leur offrant que 3 % sur 5 ans, on menace de doubler le retard de rémunération qu’ils accusent par rapport aux autres travailleurs québécois. Le gouvernement voudrait appauvrir le personnel des réseaux de la santé et des services sociaux, de l’éducation, des organismes gouvernementaux et de la fonction publique, alors qu’il réintègre en catimini des bonis à l’intention des hauts gestionnaires!», fulmine Carolle Dubé, porte-parole du Secrétariat intersyndical des services publics (SISP).

« La situation est pour le moins ironique, poursuit Francine Lévesque, vice-présidente de la CSN. L’ex-ministre des Finances, Raymond Bachand, avait éliminé ces bonis en 2010 dans le cadre de sa stratégie de retour à l’équilibre budgétaire. Le gouvernement actuel martèle que tout le monde doit faire sa part, que le retour à l’équilibre budgétaire dès cette année est incontournable, mais il profite de l’adoption sous le bâillon d’un projet de loi mammouth pour offrir une augmentation de salaire aux hauts gestionnaires. Faut le faire! »

« Ce gouvernement ne cesse de nous surprendre. Alors qu’il impose des hausses de taxes et de tarifs aux plus démunis, aux familles et à la classe moyenne, il se permet d’offrir des primes aux plus fortunés et de préparer un projet de loi pour augmenter la rémunération des députés», dénonce Daniel Boyer, président de la FTQ.

« Philippe Couillard s’en prend aux salariés du secteur public, aux femmes, à la classe moyenne et aux plus démunis. Le Front commun entend s’opposer farouchement à la politique de division libérale et se mobiliser pour obtenir des conditions de travail décentes pour ses membres. Si ce gouvernement n’a aucun respect pour ses travailleuses et ses travailleurs, il va certainement nous trouver sur son chemin », préviennent les porte-parole.

À propos

Le Front commun regroupe le Secrétariat intersyndical des services publics (SISP, formé de la CSQ, du SFPQ et de l’APTS), la Confédération des syndicats nationaux (CSN) et la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ). Ensemble, ces organisations représentent plus de 400 000 travailleuses et travailleurs des réseaux de la santé et des services sociaux, de l’éducation, de l’enseignement supérieur et de la fonction publique du Québec. Les conventions collectives du secteur public sont échues depuis le 31 mars 2015.

La CSN dénonce fermement l’attitude de la direction de l’UQAM

La répression n’a absolument pas sa place à l’intérieur des murs d’une université et il est inadmissible qu’elle soit utilisée pour imposer par la force un point de vue qui diffère de celui qui émane des décisions démocratiques prises en ses murs. La Confédération des syndicats nationaux (CSN) et ses organisations affiliées dénoncent fermement la direction de l’UQAM qui a recours à un arsenal répressif par la voie d’injonctions, d’expulsions et en faisant appel à la force policière.

Réunis au sein du bureau confédéral, l’instance politique de la CSN, les délégué-es des huit fédérations et des treize conseils centraux de la confédération ont d’ailleurs adopté une proposition en ce sens. Elle se lit comme suit :

Que le bureau confédéral de la CSN

• Dénonce la rupture de communication de la direction de l’UQAM envers ses associations étudiantes et avec les syndicats de l’établissement;

• Déplore les choix de l’université et du gouvernement d’attaquer les grands principes que sont le droit d’association, le respect des décisions démocratiques ainsi que la liberté d’expression;

• S’oppose à la répression exercée par les autorités et dénonce toutes formes de violence;

• Exige la mise en place d’un véritable processus de négociation et de règlement du conflit par un retour au dialogue digne d’une institution universitaire, avec les associations étudiantes et tous les membres de la communauté universitaire.

Spirale de violence

« Les arrestations et l’intervention brutale des policiers, à l’appel de la direction de l’UQAM, contre l’avis des professeurs, des chargés de cours et des étudiants contribuent à une spirale de violence et ne sont absolument pas le chemin à prendre pour sortir de cette crise. Le premier ministre Couillard devrait lui aussi prendre un certain recul avant d’encourager cette façon de faire. Le premier ministre et son ministre de l’Éducation ne font que jeter de l’huile sur le feu », estime Véronique De Sève, vice-présidente de la CSN.

Les professeurs et les chargés de cours n’ont certes pas manqué de courage en tentant de s’interposer entre les policiers et les étudiantes et les étudiants. Ils demandaient au recteur de trouver une autre solution que celle de faire entrer l’antiémeute au sein d’une institution indépendante consacrée au savoir.

« Ce qui se passe à l’UQAM dénote un mépris des étudiants, des professeurs et des chargés de cours, et l’on se demande pourquoi le recteur ne défend pas davantage l’indépendance de son institution et semble se plier aux directives ministérielles », avance Michel Tremblay, président de la Fédération des professionnèles (FP-CSN), qui représente le Syndicat des professeurs de l’UQAM (SPUQ).

L’université sous la botte des policiers

« L’administration de l’UQAM semble avoir oublié son rôle premier : défendre l’université et ses valeurs fondamentales. L’administration uqamienne poursuit son orientation de confrontation et de répression, ce que nous dénonçons avec fermeté! Nous appelons le recteur Proulx et son équipe au calme et au dialogue », soutient Jean Murdock, secrétaire général et trésorier de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN), qui représente les chargés de cours de l’UQAM.

À propos

La CSN représente plus de 325 000 travailleuses et travailleurs de tous les secteurs, répartis partout au Québec, dans quelque 2000 syndicats.

Les enseignantes et les enseignants dans la rue

La Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN) dénonce résolument la répression policière contre les mouvements de contestation des politiques d’austérité du gouvernement. Manifester est un droit et nous serons dans la rue, le 2 avril, avec les étudiantes et les étudiants afin de démontrer notre opposition aux choix politiques et économiques du gouvernement Couillard.

La FNEEQ s’inquiète du climat politique qui entrave la liberté d’expression et de manifestation. La tension monte, la population se polarise et on constate des dérives dans la gouvernance de plusieurs cégeps et la montée de la répression politique à l’UQAM. Pendant ce temps, le gouvernement Couillard charcute dans les services publics, démolit le filet social et détruit ce qui a distingué le Québec depuis la Révolution tranquille. Le récent budget Leitão est une attaque de plus à nos services sociaux.

« C’est dans cette perspective que nous invitons la population et les membres de nos syndicats à participer en grand nombre à la manifestation nationale organisée par l’ASSÉ, le 2 avril prochain, en solidarité avec les groupes victimes de cette répression et en opposition aux mesures d’austérité contenues dans le plus récent budget », indique Jean Murdock, secrétaire général et trésorier de la FNEEQ.

En effet, la FNEEQ est consternée par les nouvelles compressions budgétaires imposées par le gouvernement, et plus particulièrement par celles qui touchent l’éducation et l’enseignement supérieur.

L’éducation est sévèrement touchée par les compressions. D’une minime hausse de 1,6 % en 2014-2015, les dépenses de programmes prévoient une croissance (sic !) de 0,2% en 2015-2016.

Dans les cégeps, ce sont près de 40 M$ de compressions qui sont implicites, alors que le réseau collégial subit compression après compression depuis des années. Cette somme s’ajoute aux 109 M$ de coupes imposées au cours de quatre dernières années. En outre, à la veille de l’échéance des conventions collectives et de la négociation dans le secteur public, ce budget met la table à un dialogue de sourds.

Du côté des universités, les coupes dépassent maintenant 300 M$. Ces importantes compressions mettent en danger la mission d’enseignement des universités. Nous assistons à une diminution du nombre de cours offerts, à des fusions de programmes, voire à l’abolition de certains, à une augmentation du nombre d’étudiants par cours… Les compressions exigées ouvrent la voie à une dégradation de la qualité de l’enseignement et de l’encadrement. « Le gouvernement procède de manière absolument irresponsable ! Des coupes dans les universités, ça signifie des coupes dans les services aux étudiants », affirme le secrétaire général et trésorier de la FNEEQ. « Nous espérons voir les administrations prendre leurs responsabilités et se porter à la défense de l’université » ajoute-t-il.

Le secteur de l’enseignement privé subit lui aussi de nouvelles compressions. Ce sont les 40 syndicats dans les établissements privés syndiqués à la FNEEQ qui seront touchés et il y a fort à craindre que ces coupes vont affecter les conditions de travail et menacer les emplois des enseignantes et des enseignants ainsi que du personnel de soutien et professionnel dans ces établissements, tant au primaire-secondaire qu’au collégial.

Bref, si l’éducation, l’enseignement supérieur et la recherche sont réellement des priorités pour le gouvernement libéral de Philippe Couillard, il a une bien drôle de façon de le démontrer. « Le Québec a progressé de façon spectaculaire au cours des 50 dernières années. Pour nous, ce budget est un grand bond en arrière. Et le gouvernement ne peut pas prétendre que les compressions imposées n’ont aucun effet sur les étudiantes et les étudiants. Il doit cesser de clamer que cela est sans conséquences », dénonce Jean Murdock.

C’est pourquoi nous serons dans la rue, le 2 avril.

Profil de la FNEEQ

La Fédération nationale des enseignants et des enseignantes du Québec (FNEEQ-CSN) regroupe quelque 34 000 membres, dans les cégeps, les établissements privés et les universités. Le regroupement privé de la FNEEQ compte 40 syndicats rassemblant plus de 3700 membres. La FNEEQ-CSN est affiliée à la Confédération des syndicats nationaux (CSN).

 

Entente de principe adoptée

C’est à l’unanimité que les membres de la section du personnel non enseignant du Syndicat des enseignantes et enseignants de Villa Maria – CSN ont accepté l’entente de principe intervenue avec la direction du collège lors d’une assemblée générale tenue le 25 mars. Pour le président du syndicat, Mathieu Morin, la conclusion de cette première convention collective pour le personnel non enseignant de Villa Maria constitue une belle victoire. « La bataille a été ardue, mais nous avons réussi à faire des avancées et nos membres en ressortent plus forts », indique M. Morin. Ce sont quelque 35 rencontres de négociation sur une période de 19 mois, et l’exercice d’une journée de grève, qui auront été nécessaires pour en arriver à une entente avec l’employeur.

« Parmi les éléments qu’il faut souligner, mentionnons l’arrimage des échelons salariaux à ceux des postes des commissions scolaires publiques ainsi qu’une clause encadrant la sous-traitance », se félicite Mathieu Morin.

La convention collective aura une durée de trois ans.

Profil de la FNEEQ

La Fédération nationale des enseignants et des enseignantes du Québec (FNEEQ-CSN) regroupe quelque 34 000 membres, dans les cégeps, les établissements privés et les universités. Le regroupement privé de la FNEEQ compte 42 syndicats rassemblant plus de 3700 membres. La FNEEQ-CSN est affiliée à la Confédération des syndicats nationaux (CSN).

Les discussions sur le recours à la grève sont lancées

Près de 2500 travailleuses et travailleurs du secteur public membres du Front commun se réunissent aujourd’hui, à Québec, pour débattre du recours à la grève dans le cadre de leurs négociations avec le gouvernement.

« En nous proposant un gel salarial de deux ans, le gouvernement semble déterminé à faire assumer le coût du retour à l’équilibre budgétaire par ses propres employés, mentionne Carolle Dubé, porte-parole du Secrétariat intersyndical des services publics (SISP). Alors que notre pouvoir d’achat se détériore depuis 25 ans, alors que notre retard salarial par rapport aux autres travailleurs québécois atteint des sommets, il n’est pas question pour nous de rester les bras croisés. Voilà pourquoi nous devons lancer cette importante réflexion dès maintenant. »

Pour la vice-présidente de la CSN, Francine Lévesque, aucun scénario ne doit être exclu. « Lors du dépôt de nos demandes, nous avons soulevé des préoccupations légitimes quant à l’appauvrissement de nos membres, la précarité d’emploi qui les touche et la difficulté d’attirer et de retenir la main-d’œuvre lorsque la rémunération globale est de 7,6 % inférieure à ce qui se paye pour des emplois comparables. Le gouvernement libéral n’a démontré aucune forme d’écoute à notre égard. Alors que nos conventions collectives viennent à échéance aujourd’hui, il est maintenant temps d’augmenter nos moyens de pression afin de développer le rapport de force qui sera nécessaire à l’obtention de bonnes conventions collectives. »

« Cette réflexion sur le recours à la grève dans le secteur public ne doit pas être prise à la légère, souligne Daniel Boyer, président de la FTQ. Comment développer une stratégie rassembleuse qui nous permettra d’atteindre nos objectifs de négociation? Comment la déployer tous ensemble, tout en l’adaptant à l’évolution des pourparlers aux tables de négociation? Voilà la discussion que nous voulons amorcer aujourd’hui et que nous devrons poursuivre avec les 400 000 membres du Front commun. »

En ce sens, cette journée de réflexion du Front commun constitue le coup d’envoi d’un vaste travail de dialogue, d’échanges et de réflexion qui aura lieu au cours des prochaines semaines dans l’ensemble des milieux de travail du secteur public.

« Nos membres sont touchés par les mesures d’austérité comme l’ensemble des citoyennes et des citoyens. Mais alors que l’augmentation salariale moyenne au Québec sera de 2 % au cours des prochaines années, il faudrait que les travailleuses et les travailleurs du secteur public subissent un gel salarial de deux ans, diminuant ainsi leur pouvoir d’achat? Il s’agit d’un double effort complètement inacceptable », indiquent les porte-parole du Front commun.

Le Front commun ne laissera pas le gouvernement détruire nos services publics. « Notre monde a choisi de travailler dans le secteur public parce qu’ils y croient. C’est grâce à eux que la classe moyenne et les plus démunis reçoivent des services de qualité, malgré les compressions, malgré la volonté du gouvernement de privatiser. Avec nous, la population peut compter sur 400 000 travailleuses et travailleurs déterminés à assurer pour longtemps une offre de services publics de qualité et accessibles au plus grand nombre », de conclure les porte-parole.

À propos

Le Front commun regroupe le Secrétariat intersyndical des services publics (SISP, formé de la CSQ, du SFPQ et de l’APTS), la Confédération des syndicats nationaux (CSN) et la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ). Ensemble, ces organisations représentent plus de 400 000 travailleuses et travailleurs des réseaux de la santé et des services sociaux, de l’éducation, de l’enseignement supérieur et de la fonction publique du Québec. Les conventions collectives du secteur public viennent à échéance le 31 mars 2015.

La CSN participe au Forum social mondial

À compter de demain jusqu’au 28 mars, des délégué-es de la Confédération des syndicats nationaux (CSN), de la FNEEQ-CSN et du Conseil central du Montréal métropolitain de la CSN participeront au Forum social mondial à Tunis, dont le thème cette année est Dignité et droits.

Cette participation, déjà inscrite sous le signe de la solidarité et de la construction de sociétés alternatives au néolibéralisme, revêt un sens particulier depuis les attentats perpétrés la semaine dernière au Musée du Bardo. À l’instar des autres délégations québécoises et d’ailleurs dans le monde, la CSN, la FNEEQ et le conseil central ont décidé de maintenir leur participation à ce rassemblement militant, en solidarité avec les familles des victimes et des mouvements sociaux tunisiens qui se mobilisent pour la paix, la démocratie, la liberté et pour une société plus juste.

Le comité organisateur du forum a d’ailleurs annoncé la création d’une commission pour la rédaction de la Charte internationale altermondialiste du Bardo de lutte contre le terrorisme et il « réitère son appel à intensifier la mobilisation de toutes les forces sociales, civiles, altermondialistes et pacifiques, eu égard à l’importance du rôle qu’elles jouent, pour s’opposer au terrorisme en faisant du FSM de Tunis un jalon qualitatif dans l’établissement d’un rapport de forces au profit de la paix de la démocratie , de la justice sociale dans la région et dans le monde ».

Le Forum social mondial se tient une ou deux fois l’an depuis 2001 et la CSN a été de toutes les éditions. Il rassemble plusieurs dizaines de milliers de personnes du monde entier qui se dédient à diverses causes gravitant autour de la justice sociale, de la défense des droits et de la démocratie, de la lutte aux inégalités, de la défense du bien commun et de l’environnement. Les participantes et les participants profitent de ce rassemblement pour partager leurs analyses, leurs expériences, leurs alternatives et mettre en œuvre des campagnes, des stratégies et des alliances entre les mouvements mondiaux.

Les délégué-es de la CSN et de ses organisations affiliées interviendront sur les questions de l’austérité, de la marchandisation de l’éducation, de la lutte au libre-échange, de l’organisation face aux multinationales et témoigneront de l’expérience du Forum social des peuples qui a eu lieu en août dernier à Ottawa. Ils s’intéresseront aussi aux mobilisations tunisiennes, particulièrement celles des femmes et des mouvements environnementaux. Ils auront de plus l’occasion d’échanger avec des syndicats et des mouvements sociaux tunisiens et des quatre coins du monde.

Pour en savoir plus sur le FSM : https://fsm2015.org

Délégation de la CSN

Renée Levasseur, vice-présidente, Conseil central du Cœur du Québec (CSN) Rock Beaudet, militant, syndicat de la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse Nathalie Guay, adjointe au comité exécutif de la CSN Julie Marquis, conseillère syndicale au service des relations du travail

Délégation du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM-CSN)

Alain Ouimet, 1er vice-président du Conseil central du Montréal métropolitain-CSN Linda Boisclair, responsable du comité de la condition féminine du Conseil central du Montréal métropolitain-CSN

Délégation de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN)

Jean Murdock, secrétaire général et trésorier de la FNEEQ-CSN Ghassan Helou, membre du comité d’action internationale de la FNEEQ-CSN

Il est possible de joindre l’une ou l’autre de ces personnes pour des entrevues, durant la tenue du FSM.

Grève dans le secteur public : le Front commun amorce ses travaux

Le Front commun tiendra prochainement un vaste forum sur l’exercice du droit de grève dans le secteur public. Environ 2500 travailleuses et travailleurs de l’État québécois sont attendus à cette rencontre qui aura lieu à Québec le 31 mars prochain, soit le jour de l’échéance des conventions collectives du secteur public.

« Compte tenu des offres présentées par le Conseil du trésor, qui nous mèneraient directement vers l’appauvrissement, nous ne pouvons à l’heure actuelle exclure le recours à des moyens de pression lourds, remarque Francine Lévesque, vice-présidente de la CSN. Voilà pourquoi nous devons initier dès maintenant nos échanges. Quel type de grève ? Afin de poursuivre quels objectifs ? Comment convaincre nos membres de son éventuelle nécessité ? Voilà une série de questions que nous devons discuter avec les travailleuses et les travailleurs que nous représentons. »

« Cette journée de réflexion sera le coup d’envoi d’un vaste travail de dialogue, d’échanges et de réflexions avec l’ensemble des salariés du secteur public, indique Louise Chabot, porte-parole du SISP. Au cours des semaines et des mois qui suivront cette rencontre, le Front commun sera à pied d’œuvre dans l’ensemble des régions du Québec, dans un maximum de lieux de travail, afin d’être à l’écoute des aspirations de nos membres quant à l’actuelle négociation et des moyens qu’ils entendent déployer afin d’en arriver à des règlements satisfaisants. »

« Nous voulons un vrai débat, souligne le président de la FTQ, Daniel Boyer. Voilà pourquoi différents points de vue divergents seront discutés franchement entre nous. C’est ainsi que nous arriverons à convaincre la population de la justesse de nos revendications. C’est également dans cette optique que nos discussions sur le recours éventuel à la grève doivent s’inscrire. »

Pour les porte-parole du Front commun, l’objectif de cette rencontre est de pouvoir dégager certains principes communs visant la construction d’un réel rapport de force dans le cadre des présentes négociations. « Nos négociations viennent à peine de débuter. Nous ne partirons pas en recherche de mandats de grève dès le lendemain. Mais nous devons nous outiller afin de préparer ces débats. L’enclenchement d’un processus de grève sera toujours déterminé par l’évolution des pourparlers aux différentes tables de négociation, lorsque nous aurons le sentiment d’avoir épuisé l’ensemble de nos arguments », ont-ils rappelé.

L’événement Avec nous, en action! Journée de réflexion du Front commun sur la grève dans le secteur public aura lieu le 31 mars prochain au Centre des congrès de Québec. Environ 2500 travailleuses et travailleurs des secteurs de la santé et des services sociaux, de l’éducation, de l’enseignement supérieur et de la fonction publique y sont attendus. Ateliers, panels et débats contradictoires ponctueront la journée.

À propos

Le Front commun regroupe le Secrétariat intersyndical des services publics (SISP, formé de la CSQ, du SFPQ et de l’APTS), la Confédération des syndicats nationaux (CSN) et la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ). Ensemble, ces organisations représentent plus de 400 000 travailleuses et travailleurs des réseaux de la santé et des services sociaux, de l’éducation, de l’enseignement supérieur et de la fonction publique du Québec. Les conventions collectives du secteur public viendront à échéance le 31 mars 2015.

Une solution et vite !

La Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec et le Syndicat des enseignants du Collège d’Alma (FNEEQ-CSN) déplorent vivement la détérioration du climat de travail au cégep.

« La situation au Collège d’Alma est difficile, et ce, particulièrement depuis quelques mois », fait valoir madame Nicole Lefebvre, vice-présidente de la FNEEQ, responsable du regroupement cégep. « Nous avions même entrepris des démarches auprès du ministre de l’Enseignement supérieur, monsieur Yves Bolduc, afin de lui faire part des principales difficultés prévalant au cégep et de solliciter son intervention. L’arrivée en poste d’un nouveau ministre, M. François Blais, nous a obligés à réitérer notre demande », indique madame Lefebvre.

Pour la FNEEQ et le syndicat des enseignantes et des enseignants, les difficultés qui ont surgi au cours des derniers mois découlent de problèmes de gestion et de gouvernance majeurs. « Or, la récente décision de la direction de suspendre deux enseignants est un effet direct de l’atmosphère qui règne déjà au cégep. Bien entendu, nous ferons toutes les représentations nécessaires afin que les droits des profs soient respectés », termine la vice-présidente de la FNEEQ.

La FNEEQ est inquiète

C’est avec surprise et déception que la FNEEQ a pris connaissance de l’entrée en vigueur des modifications au Règlement sur les actes qui peuvent être posés par un assistant optométrique.

Cette modification fait en sorte que des personnes ayant bénéficié de 72 heures de formation peuvent légalement poser des actes réservés jusqu’à maintenant à des techniciennes et des techniciens détenteurs d’un DEC. « Les techniciennes et les techniciens doivent étudier durant trois ans au cégep et réussir l’examen de l’ordre professionnel, ordre qui a pour mission la protection du public », indique Mme Nicole Lefebvre, vice-présidente de la FNEEQ, responsable du regroupement cégep. « Ce sont des personnes hautement qualifiées qui acquièrent l’ensemble des compétences nécessaires afin d’offrir des services adéquats et de qualité aux gens qui les consultent », affirme Mme Lefebvre.

« Il nous semble évident que l’application de cette modification au règlement, qui permet à des personnes qui n’ont pas les compétences suffisantes d’accomplir ces fonctions, met en péril la santé de la population », estime Mme Lefebvre. Par conséquent, la FNEEQ estime que le règlement ne devrait pas être modifié en ce sens et demande au gouvernement de revenir sur sa décision.

Profil de la FNEEQ

La Fédération nationale des enseignants et des enseignantes du Québec (FNEEQ-CSN) regroupe quelque 34 000 membres, dans les cégeps, les établissements privés et les universités. Elle est l’organisation syndicale la plus représentative de l’enseignement supérieur au Québec.

Le Front commun déplore le peu de sérieux de l’étude de l’Institut Fraser

Alors que les études de l’Institut de la statistique du Québec (ISQ) constatent, année après année, le retard de la rémunération globale des salariés de l’État québécois, le manque de rigueur de l’étude de l’Institut Fraser publiée aujourd’hui trahit le penchant idéologique de cet organisme, estime le Front commun.

D’entrée de jeu, les auteurs reconnaissent que « les informations disponibles sur les avantages sociaux sont insuffisantes pour comparer définitivement la rémunération totale entre les deux secteurs », ce qui discrédite d’emblée les conclusions qu’ils peuvent tirer de leurs travaux. De plus, en amalgamant dans la catégorie « secteur public » les employés des paliers municipal, provincial, fédéral ainsi que des sociétés d’État, la comparaison salariale ne peut être exportée aux 540 000 employés de l’État québécois qui sont actuellement en négociation pour le renouvellement de leurs conventions collectives.

Au sujet des régimes de retraite, l’étude ne tient compte que de la mesure de la « couverture » de ces régimes et néglige l’analyse des coûts de ces derniers. Or, l’étude menée par l’ISQ analyse directement ces coûts. Année après année, elle démontre que le régime de retraite public est avantageux pour le gouvernement du Québec comparativement aux autres employeurs du Québec. Enfin, aucune mesure comparative sérieuse ne leur permet d’identifier des emplois « comparables » entre les secteurs public et privé.

« Tant le gouvernement que les organisations syndicales reconnaissent que l’ISQ est la référence en matière de comparaison de la rémunération globale au Québec, souligne Francine Lévesque, vice-présidente de la CSN. Or, l’ISQ établissait en novembre dernier que le retard de rémunération du secteur public québécois se situe à 7,6 % par rapport aux autres travailleurs, et ce, pour des emplois comparables et en tenant compte du régime de retraite et de tous les autres avantages sociaux. Quand l’ISQ compare strictement les salaires, ce retard grimpe à 11,5 %. Quand on sait que 75 % des employés de l’État sont des femmes, on ne peut que dénoncer cette discrimination salariale basée sur le sexe. »

« C’est sur la base de ce retard de rémunération globale que le Front commun a élaboré sa demande salariale, rappelle Daniel Boyer, président de la FTQ. Les problèmes de pénurie et de rareté de main-d’œuvre dans le secteur public québécois se sont accrus au fil des années pour une grande variété de statuts d’emploi. En fonction des nombreux départs à la retraite prévus au cours des prochaines années, le gouvernement se doit d’offrir des conditions salariales comparables aux autres secteurs de l’économie s’il veut attirer une main-d’œuvre compétente pour assurer l’avenir de nos services publics. »

« Encore une fois, ce think tank de droite qu’est l’Institut Fraser s’immisce sur le terrain politique pour ressusciter le mythe des “gras dur” du personnel des services publics québécois, un mythe maintes fois déconstruit par l’ISQ, dont la création servait justement d’outil comparatif au gouvernement du Québec pour évaluer la rémunération de ses employés. Le manque flagrant de rigueur de l’Institut Fraser démontre l’objectif poursuivi : justifier de nouvelles attaques envers les femmes et les hommes qui, chaque jour, se dévouent pour assurer des services publics de qualité pour l’ensemble de la société québécoise », conclut Lucie Martineau, porte-parole du Secrétariat intersyndical des services publics.

À propos

Le Front commun regroupe le Secrétariat intersyndical des services publics (SISP, formé de la CSQ, du SFPQ et de l’APTS), la Confédération des syndicats nationaux (CSN) et la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ). Ensemble, ces organisations représentent plus de 400 000 travailleuses et travailleurs des réseaux de la santé et des services sociaux, de l’éducation, de l’enseignement supérieur et de la fonction publique du Québec. Les conventions collectives du secteur public viendront à échéance le 31 mars 2015.

L’austérité en éducation, des impacts concrets

Des syndiqué-es de l’ensemble du monde de l’éducation ont manifesté bruyamment ce midi, lors d’une conférence du ministre de l’Éducation, Yves Bolduc, à l’hôtel Hyatt Regency. Invité à prendre la parole devant les membres de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain, le ministre Bolduc a offert une présentation intitulée « La réussite des élèves : au cœur de nos priorités ! ».

« Il est des plus grotesques que le ministre Bolduc vienne prêcher la bonne parole sur la réussite scolaire alors qu’il représente un gouvernement qui impose des mesures d’austérité des plus draconiennes, qui attaquent le droit à l’éducation de la petite enfance jusqu’à l’enseignement supérieur ! », a fustigé la présidente du Conseil central du Montréal métropolitain-CSN, Dominique Daigneault.

« Quelle effronterie ! » a pour sa part tempêté la présidente de la Fédération nationale des enseignantes et enseignants du Québec, Caroline Senneville, qui a rappelé « le rôle irremplaçable de l’éducation comme vecteur d’équité sociale ».

« Nous ne sommes pas dupes des intentions du ministre qui tente de nous faire croire que les compressions n’ont pas d’impacts sur les services aux élèves et à la population. Le thème de sa conférence, c’est de la bouillie pour les chats ! », s’est insurgé le président de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN), Denis Marcoux.

Les compressions en éducation

Tous les secteurs en éducation sont visés par les mesures d’austérité du gouvernement. S’ajoutant aux coupes de 640 M$ imposées depuis quatre ans, les commissions scolaires ont subi des compressions de 150 M$ se traduisant par d’autres coupes dans divers programmes, dont l’aide aux devoirs, l’aide alimentaire, le transport scolaire et certains programmes d’aide aux immigrantes et aux immigrants. Pour la Commission scolaire de Montréal (CSDM), la plus importante au Québec et qui compte un nombre significatif d’élèves allophones, défavorisés, handicapés ou en difficulté d’apprentissage et ayant besoin de services particuliers, les mesures d’austérité sont dramatiques puisque la CSDM était déjà aux prises avec un sous-financement. Non seulement les enfants en font les frais, mais les travailleuses et les travailleurs aussi, qui voient leur tâche alourdie et leurs heures de travail réduites, cela surtout dans le secteur de l’adaptation scolaire. Les coupes entraînent aussi des abolitions de postes (secrétaires, agentes de formation, techniciennes et techniciens en éducation spécialisée, en documentation ou en travaux pratiques, chauffeurs du transport adapté, etc.).

Les cégeps y passent également puisqu’une nouvelle compression budgétaire récurrente de plus de 19 M$ leur a été imposée, et ce, en cours d’année financière. Cette coupe s’ajoute aux cinq compressions déjà essuyées ces quatre dernières années, totalisant 109 M$. Des heures de travail et des postes de divers groupes d’employé-es sont coupés (techniciennes et techniciens en informatique et en travaux pratiques, ouvriers spécialisés, personnel d’entretien ménager, personnel administratif, psychologues, aides pédagogiques, conseillers en orientations, etc.), entraînant un effet direct sur la qualité des services offerts aux étudiantes et aux étudiants.

Les trois représentantes syndicales estiment extrêmement inquiétante la volonté du ministre Bolduc d’opérer un virage dans les orientations du réseau collégial en imposant une vision commerciale, axée sur la multiplication de formations courtes et de nouveaux diplômes dans les cégeps.

Du côté des universités, Québec impose une coupe récurrente de 32 M$, qui s’ajoute aux 172 M$ déjà rognés pour l’année 2014-2015. À l’UQAM, la direction propose une coupe de salaire de 2% à tous ses employé-es et l’abolition de 150 cours, ce qui aura des effets sur l’offre et la diversité de cours. À l’Université de Montréal, ce sont 250 cours qui pourraient être supprimés sur deux ans.

« L’éducation doit servir à développer l’autonomie des personnes. Elle est un symbole de progrès social et un moteur de développement de notre société. Le financement du réseau public de l’éducation de même que sa valorisation doivent être au cœur des décisions du gouvernement afin d’en assurer la pérennité », a conclu madame Senneville.

À propos du CCMM-CSN, de la FEESP-CSN et de la FNEEQ-CSN

Le Conseil central du Montréal métropolitain-CSN regroupe plus de 100 000 membres des secteurs public et privé, répartis au sein de près de 400 syndicats à Montréal, à Laval et dans le Grand Nord du Québec. La Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN) compte environ 55 000 membres œuvrant dans le domaine des services public et parapublic. La FNEEQ-CSN regroupe quelque 33 000 membres, dans les cégeps, les établissements privés et les universités. Elle est l’organisation syndicale la plus représentative de l’enseignement supérieur au Québec.

 

Plusieurs indices signalent la suspension du concours Chapeau les filles!, affirme la CSN

Après les compressions au Conseil du statut de la femme, un autre programme touchant directement les femmes semble être passé dans le tordeur de l’austérité libérale, et ce, de façon inaperçue.

Le concours Chapeau les filles!, qui souligne la volonté et le travail des femmes inscrites à un programme de formation menant à un métier non traditionnellement féminin, s’ajouterait donc à la liste des nombreux programmes suspendus, amputés ou tout simplement coupés par le gouvernement. « Une professeure de cégep qui voulait envoyer des candidatures s’est sèchement fait annoncer que l’édition 2015 du concours n’aura pas lieu », souligne la vice-présidente de la Fédération nationale des enseignantes et enseignants du Québec (CSN), Caroline Quesnel. Tout semble aussi indiquer que le volet Excelle science a également été suspendu.

Conséquences directes sur les femmes

Avec l’abolition probable du concours Chapeau les filles!, les jeunes femmes risquent d’être pénalisées sur le plan de leur choix de carrière et d’avoir encore moins accès aux métiers en milieu majoritairement masculin. « La décision de ne pas reconduire le budget nécessaire pour tenir ce concours aura un impact sur la diversification des choix de carrière pour les femmes et leur intégration dans un secteur auquel il n’est déjà pas facile pour elle d’accéder », ajoute Caroline Quesnel.

« Il en coûterait 64 000 $ pour pouvoir remettre les 24 prix reliés à Chapeau les filles!, alors que le volet Excelle Science permet pour sa part la remise de 14 prix qui totalisent 40 000 $. C’est bien peu quand on sait la différence que de tels mérites font dans le parcours des lauréates, en plus d’encourager les jeunes femmes à poursuivre leurs études dans des secteurs qui offrent généralement de bonnes conditions salariales », souligne pour sa part la vice-présidente de la CSN, Véronique De Sève.

Des choix douteux

La vice-présidente de la FNEEQ-CSN rappelle en outre la décision mal avisée qu’avaient prise les libéraux, sur laquelle ils avaient dû revenir d’ailleurs, concernant le retrait de la subvention aux Petits débrouillards. « Visiblement, le gouvernement libéral de Philippe Couillard ne voit pas le bien-fondé de soutenir les percées éducatives en science pour les jeunes ni pour les femmes », déplore-t-elle.

Véronique De Sève revient aussi sur les coupes de 458 000 $ imposées au Conseil du statut de la femme. « Les libéraux mettent un frein à la recherche sur d’importants enjeux féminins en obligeant le Conseil du statut de la femme à fermer tous ses bureaux régionaux et à mettre à pied une partie de son personnel. Ce gouvernement se moque complètement des effets de ses compressions sur les femmes. Le sort qu’il leur réserve est inacceptable, et je suis polie », conclut-elle.

À propos

La Fédération nationale des enseignants et des enseignantes du Québec (FNEEQ-CSN) regroupe plus 34 000 membres, dans les cégeps, les établissements privés et les universités. La CSN est pour sa part composée de près de 2000 syndicats et regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

UQAM : la communauté universitaire dit Non aux compressions annoncées

Des centaines de professeur-es, de chargé-es de cours, d’employé-es et d’étudiant-es de l’Université du Québec à Montréal ont manifesté sur la place Pasteur ce midi afin de dénoncer le plan de l’administration qui prévoit une compression massive de l’offre des cours et des coupes aux conditions de travail du personnel de l’université.

Les manifestants ont démontré leur détermination de résister à cette attaque brutale en brûlant des copies du « Plan d’atteinte de l’équilibre budgétaire 2015-2018 de l’UQAM. »

Ce plan, présenté par la direction aux syndicats de l’UQAM en janvier, contient entre autres une coupe de salaire de 2 % et l’abolition de 150 cours et de 65 dégrèvements afin de compenser un prétendu manque à gagner de 20 M$ en 2015-2016.

Or, les syndicats des professeurs et professeures (SPUQ-CSN) et des chargées et chargés de cours de l’UQAM (SCCUQ-CSN), qui ont convoqué la manifestation d’aujourd’hui, contestent la lecture de la situation financière effectuée par la direction.

« Depuis plusieurs années, l’UQAM transfère dans le fonds destiné aux immobilisations des montants importants en provenance du Fonds de fonctionnement », a dénoncé la présidente du SPUQ, Michèle Nevert.

Lors d’un conseil syndical, la semaine dernière, les membres du SPUQ ont rejeté les hypothèses de compressions et se sont unanimement opposés aux choix budgétaires qui « privilégient systématiquement les projets immobiliers au détriment du soutien et du développement des ressources académiques » selon les professeurs experts qui ont analysé les budgets de l’UQAM. Dans une autre résolution, le corps professoral a affirmé ne plus faire confiance au recteur Robert Proulx pour sa direction de l’UQAM.

Pour le Syndicat des chargées et chargés de cours, l’augmentation récente de la population étudiante fait en sorte que les cours sont déjà engorgés. Ce plan rendrait la situation insupportable.

« Nos membres ont unanimement dit non en assemblée générale aux coupes dans les conditions de travail et particulièrement dans l’offre de cours à UQAM, s’est exprimé la présidente du SCCUQ, Marie Blais. L’impact sur nos membres et les étudiantes et étudiants est déjà clair : un manque à gagner et une augmentation de la taille des groupes. C’est certain que la qualité de l’éducation en souffrira directement. »

Des représentants du Syndicat des employées et des employés de l’UQAM (SEUQAM), le Syndicat des étudiant-e-s employé-e-s de l’UQAM (SÉTUE) et des associations étudiantes étaient aussi présents à la manifestation devant le campus administratif de l’Université.

La CSN interpelle la population

Malgré l’adoption sous bâillon du projet de loi 10 vendredi, plusieurs centaines de militantes et de militants de la CSN, provenant des quatre fédérations du secteur public, ont été à la rencontre de la population pour expliquer les conséquences que ce projet de loi et les compressions budgétaires auront sur leur vie. Cette mobilisation démontre une fois de plus la grogne populaire envers le démantèlement du réseau public de santé et de services sociaux. Ils en ont profité pour déposer une pétition recueillant plus de 23 000 signatures et demandant la tenue de réelles consultations sur l’avenir du réseau public de santé et de services sociaux.

Non au démantèlement du réseau de santé et de services sociaux !

Des centaines de militantes et militants de la CSN ont dit non au démantèlement du réseau de santé et de services sociaux. Ils se sont opposés à l’adoption sous bâillon du projet de loi 10 en manifestant aujourd’hui dans plusieurs endroits de la ville de Québec. Les 4 fédérations représentant du personnel du secteur public, aussi bien dans le secteur de la santé et des services sociaux que dans celui de l’éducation, ont participé à cette action. Ils ont profité de l’occasion pour déposer une pétition recueillant plus de 23 000 signatures et demandant le retrait de ce projet de loi et la tenue de réelles consultations sur l’avenir du réseau public de santé et de services sociaux. Cette pétition, hébergée sur le site de l’Assemblée nationale, est une autre démonstration de la grogne populaire contre les mesures d’austérité.

« Nous avons dénoncé haut et fort l’adoption du projet de loi 10 sous le bâillon. Pour nous, la bataille n’est pas terminée ! Nous continuons d’interpeller la population et de nous mobiliser pour préserver notre réseau public de santé et de services sociaux. Ce projet de loi est une réelle menace. Le gouvernement doit lancer rapidement de réelles consultations sur l’avenir du réseau public de santé et de services sociaux. La population mérite de se faire entendre ! », lance Jeff Begley, président de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN).

Plusieurs risques pour la population

En allant à la rencontre de la population, les militants ont pu expliquer les risques que ce projet de loi et les compressions budgétaires ont pour les services qu’ils reçoivent et pour l’avenir du réseau public.

« La population ne veut pas voir diminuée l’accessibilité aux services de santé. Elle ne veut pas devoir se présenter à l’hôpital pour le moindre problème de santé. Elle ne veut pas voir atteints les services sociaux auxquels elle tient. Elle ne veut surtout pas que la qualité des services diminue. C’est aussi bien à titre de citoyen et citoyenne qu’à titre de défenseur des services publics que nous interpellons la population », poursuivent Caroline Senneville, présidente de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants (FNEEQ-CSN) et Denis Marcoux, président de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN).

« Les travailleuses et les travailleurs en ont assez des réformes. Pourquoi ne pas prendre en compte leur expertise pour une fois ? Pourquoi ne pas leur donner les moyens de s’occuper des besoins des usagères et des usagers plutôt que de complexifier l’administration ? Lorsque l’on s’attaque à notre démocratie et à nos services publics de cette façon, nous avons le devoir de résister ! » de conclure Michel Tremblay, président de la Fédération des professionnèles (FP-CSN).

À propos de la CSN

La CSN compte plus de 110 000 membres dans le réseau public de la santé et des services sociaux, ce qui en fait la plus grande organisation syndicale dans le secteur. Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Les offres du Conseil du trésor feraient doubler le retard salarial du secteur public, estime la CSN

Les offres du Conseil du trésor mèneraient les salarié-es du secteur public tout droit vers l’appauvrissement, estime la CSN. De plus, elles auraient pour effet de doubler le retard salarial qu’ils accusent par rapport aux autres travailleurs québécois. Réunis en instance de négociation, les 1200 délégué-es des quatre fédérations du secteur public délibèrent aujourd’hui sur une proposition de dénonciation des offres du Conseil du trésor et du mépris affiché par le gouvernement à l’endroit de ses salarié-es.

« Ce sont effectivement des offres très méprisantes, estime Francine Lévesque, vice-présidente de la CSN et responsable des négociations du secteur public. Ce n’est pas avec un gel salarial de deux ans que les employés de l’État vont pouvoir faire face à l’augmentation du coût de la vie. Ce n’est pas comme ça non plus que nous règlerons le retard salarial qui s’est accentué au cours des dernières années. Des offres particulièrement insultantes pour les femmes, qui occupent 75 % des emplois du secteur public. »

En novembre dernier, l’Institut de la statistique du Québec situait à 7,6 % le retard salarial du secteur public, pour des emplois comparables et en tenant compte du régime de retraite et de l’ensemble des avantages sociaux. Selon les offres du Conseil du trésor, ce retard pourrait atteindre 15 % dès 2019. « Le secteur public rencontre actuellement des problèmes importants de pénuries de main-d’œuvre pour une panoplie de titres d’emploi, et ce, dans l’ensemble des régions du Québec, souligne Mme Lévesque.

Ce n’est pas en laissant les conditions de travail s’y dégrader, en dévalorisant ainsi ses employés, que le gouvernement réussira à attirer une main-d’œuvre qualifiée et compétente nécessaire pour le bon fonctionnement de nos services publics. » « Le gouvernement voudrait également sabrer notre régime de retraite, alors que celui-ci, capitalisé à 96 %, est en très bonne santé financière, poursuit Francine Lévesque. Les modifications qu’il désire y apporter ne peuvent que nous appauvrir à notre retraite, alors que les rentes moyennes sont de l’ordre de 19 000 $ par année. C’est totalement inacceptable! »

Dépôts sectoriels : place aux structures mammouths

La CSN déplore également l’absence d’écoute des comités patronaux aux tables sectorielles de négociation. « Que ce soit en santé ou en éducation, nos demandes visaient à améliorer la qualité et l’accessibilité des services publics ainsi que l’amélioration des conditions d’exercice de nos professions, rappelle Francine Lévesque. Le gouvernement ne répond en rien aux problématiques que nous avons soulevées. Quand on met en parallèle les demandes sectorielles avec les chambardements de structures du réseau de la santé apportées par le projet de loi 10 et celles annoncées dans le secteur de l’éducation, on comprend la réelle volonté du gouvernement : mettre la table pour l’implantation de mégastructures ultras centralisées, détachées des besoins de la population et sans égard à nos compétences professionnelles. »

À propos

Fondée en 1921, la CSN regroupe plus de 325 000 travailleuses, dont 170 000 œuvrent dans les réseaux publics de la santé et des services sociaux, de l’éducation, de l’enseignement supérieur et des organismes gouvernementaux.

Une grande victoire pour les travailleuses et les travailleurs du secteur public, estime le Front commun

Les organisations membres du Front commun accueillent avec beaucoup d’enthousiasme la décision de la Cour suprême qui reconnait que le droit de grève est inhérent au droit d’association et que des restrictions trop importantes à celui-ci sont inconstitutionnelles.

Elles étudieront avec attention le jugement de la Cour suprême dévoilé vendredi dernier qui invalide la loi sur les services essentiels en Saskatchewan. « Il s’agit d’une grande victoire pour les travailleuses et les travailleurs du secteur public québécois, estime Lucie Martineau, porte-parole du Secrétariat intersyndical des services publics (SISP). Depuis l’adoption de la Loi sur les services essentiels au Québec en 1986, nos organisations ont déploré à de nombreuses reprises que les limitations du droit de grève dans le secteur public brisaient l’équilibre nécessaire du rapport de force entre les salariés de l’État et celui-ci, qui assume à la fois les rôles d’employeur et de législateur. »

« Alors que s’amorcent les négociations des 540 000 employés du gouvernement du Québec, ce jugement ne pouvait mieux tomber, estime Francine Lévesque, vice-présidente de la CSN. Les limitations de leur droit de grève, qu’elles découlent de la Loi sur les services essentiels ou des nombreuses lois spéciales qui ont marqué l’histoire des négociations du secteur public, ne sont pas étrangères au retard de la rémunération globale qu’accusent les employés de l’État par rapport aux autres salariés québécois. » Cet écart se situe à 7,6%, selon les travaux publiés par l’Institut de la statistique du Québec en novembre dernier, en tenant compte du régime de retraite et de l’ensemble des avantages sociaux, et ce, pour des emplois comparables.

« Bien entendu, il existe des différences entre la loi sur les services essentiels de la Saskatchewan et celle du Québec, reconnaît Daniel Boyer, président de la FTQ. Voilà pourquoi nos équipes juridiques analyseront en profondeur l’impact de ce jugement sur la législation québécoise. Si nécessaire, nous n’hésiterons pas à faire les représentations politiques et juridiques qui s’imposeront afin d’assurer que les employés du secteur public puissent se prévaloir des mêmes droits que les autres travailleurs syndiqués au Québec. »

À propos

Le Front commun regroupe la Confédération des syndicats nationaux (CSN), la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) et le Secrétariat intersyndical des services publics (SISP, formé de la CSQ, du SFPQ et de l’APTS). Ensemble, ces organisations représentent plus de 400 000 travailleuses et travailleurs des réseaux de la santé et des services sociaux, de l’éducation, de l’enseignement supérieur et de la fonction publique du Québec. Les conventions collectives du secteur public viendront à échéance le 31 mars 2015.

Grève au Collège Villa Maria

En négociation depuis le mois de septembre 2013 et après une trentaine de rencontres de négociation, l’intransigeance de l’employeur est telle que les membres du Syndicat des enseignantes et enseignants de Villa Maria – CSN section Personnel Non Enseignant ont opté pour l’exercice d’une journée de grève.

« Des postes abolis, des employé-es mis à pied, des collègues qui quittent sans être remplacés, des tâches confiées à des sous-traitants, on peut compter au moins une dizaine de cas de ce genre », indique le président du syndicat, Mathieu Morin. « Le plus récent évènement est survenu la semaine dernière, alors que l’employeur a signifié à une employée qui voulait effectuer un retour au travail après un congé de maladie, qu’elle était mise à pied. Et cela, alors que son poste existe toujours », dénonce le président.

Le non-respect de l’employeur est flagrant envers celles et ceux qui se dévouent pour les élèves du Collège Villa Maria. « Nos membres souhaitent le respect, leurs emplois et une bonne convention collective. Il est plus que temps que l’employeur négocie de bonne foi et fasse preuve de volonté d’en arriver à un règlement satisfaisant pour nos membres », conclut M. Morin.

À propos de la FNEEQ-CSN

La Fédération nationale des enseignants et des enseignantes du Québec (FNEEQ-CSN) regroupe plus 34 000 membres, dans les cégeps, les établissements privés et les universités. Le regroupement privé compte 42 syndicats rassemblant plus de 3700 membres. La FNEEQ-CSN est une fédération professionnelle affiliée à la Confédération des syndicats nationaux (CSN).