Syndicat des travailleuses de l’Auberge Transition–CSN

À la suite du dépôt de la requête en accréditation le 18 juin 2021, le Syndicat des travailleuses de l’Auberge Transition–CSN a été accrédité le 30 juin 2021 pour représenter :

« Tous les salarié-es, au sens du Code du travail. »

L’Auberge Transition est une organisation féministe dont le principal mandat est d’offrir un refuge, des renseignements, des conseils et des services de suivi aux femmes qui sont ou ont été victimes de violence conjugale. Cette organisation oeuvrant depuis 1975 comprend 15 travailleuses.

De mauvaises relations de travail ont poussé ces travailleuses à vouloir se doter d’un syndicat. Le climat de travail était tendu et difficile, un changement s’imposait. Cette accréditation leur redonne un rapport de force qui fera en sorte qu’elles retrouvent un milieu de travail plus sain et agréable.

Ce nouveau syndicat est affilié à la Fédération de la santé et des services sociaux–CSN, au Conseil central du Montréal métropolitain et bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux (CSN).

Syndicat des travailleuses et travailleurs des centres d’hébergement privés de la région de Québec–CSN

À la suite du dépôt de la requête en accréditation le 26 juillet 2021, le Syndicat des travailleuses et travailleurs des centres d’hébergement privés de la région de Québec–CSN a été accrédité pour représenter :

« Toutes et tous les salariés au sens du Code du travail en soins occupant les fonctions d’infirmières, infirmières auxiliaires et préposé-es aux bénéficiaires. »

Les quelque 110 salarié-es de cette résidence travaillent ardemment afin d’offrir un environnement sécuritaire comblant les besoins des aîné-es autonomes, en légère perte d’autonomie ou en perte cognitive. Afin d’améliorer leurs conditions de travail, ces salarié-es ont choisi la CSN, une centrale combative, bien organisée et détenant une grande expertise dans le milieu des CHP, et surtout, une centrale capable d’être à leurs côtés afin de mener à terme les nombreuses luttes à venir…

Cette nouvelle section joint le Syndicat des travailleuses et travailleurs des centres d’hébergement privés de la région de Québec–CSN qui demeure affilié à la Fédération de la santé et des services sociaux–CSN, au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches et bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux (CSN).

Syndicat des travailleuses en service de garde de Lanaudière–CSN, section Coeur de pomme

À la suite du dépôt de la requête en accréditation le 17 juin 2021, le Syndicat des travailleuses en service de garde de Lanaudière–CSN a été accrédité pour représenter :

« Toutes et tous les salariés au sens du Code du travail. »

Ces travailleuses et travailleurs du Centre de la petite enfance Coeur de pomme ont majoritairement choisi de joindre les rangs de la CSN.

Ce nouveau groupe joint ainsi le syndicat qui est déjà affilié à la Fédération de la santé et des services sociaux–CSN, au Conseil central de Lanaudière et bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux (CSN).

Les paramédics d’Urgences-Santé en moyens de pression dès lundi

(Montréal, le 9 juillet 2022) Aux prises avec un manque de main-d’œuvre insoutenable, une situation qui n’a fait que s’aggraver ces dernières années, Urgences-Santé refuse catégoriquement les pistes de solution considérées comme les plus efficaces par le Syndicat du préhospitalier (SP–CSN). Ce vendredi, les représentants syndicaux et patronaux se rencontraient en comité paritaire pour discuter de l’un des irritants majeurs pour les paramédics, soit l’incapacité de prendre leur pause repas au moment convenu à cause de ce manque de personnel qui engendre une surcharge de travail.

Malheureusement, le SP–CSN constate qu’Urgences-Santé n’entend pas s’attaquer sérieusement à ce problème. Face à cette fermeture de l’employeur, le syndicat appelle tous les paramédics à prendre leur pause repas au moment prévu, en respect de la convention collective, à compter du lundi 11 juillet. Si ce moyen de pression entraîne un casse-tête administratif certain pour l’employeur, il n’aura pas d’impact sur la santé et la sécurité de la population.

Le problème du manque de main-d’œuvre n’est certes pas nouveau chez Urgences-Santé, mais la période estivale est venue empirer la situation. Le syndicat réclame des mesures particulières à mettre en place cet été, des mesures qui ont par ailleurs déjà fait leurs preuves en 2008 et en 2009, alors qu’Urgences-Santé traversait une période similaire de pénurie de personnel. Par exemple, le syndicat propose que les heures supplémentaires effectuées volontairement soient rémunérées à taux double. Rappelons que les mesures mises en place durant la crise de la COVID ne sont plus en vigueur, bien que la pénurie de personnel ait empiré et que le volume d’appels soit en augmentation.

Pas de vision
« Nous déplorons qu’on en soit rendu là pour un problème qu’on voyait venir depuis longtemps, rappelle le président par intérim du SP–CSN, Claude Lamarche. Au lieu de mettre en place des solutions à long terme, respectueuses de nos droits et de notre santé, on assiste à un abus intolérable du droit de gérance de l’employeur qui bafoue nos conditions de travail négociées et qui exige systématiquement des heures supplémentaires obligatoires (TSO) de la part des paramédics. Le TSO est devenu la solution facile pour Urgences-Santé, un outil de gestion comme les autres alors que le ministre de la Santé et des Services sociaux, Christian Dubé, répète ouvertement que le TSO ne devrait jamais être vu autrement que comme un dernier recours. »

Le MSSS interpellé
Selon le syndicat, le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) et le gouvernement n’ont peut-être pas mesuré l’ampleur du problème créé par la mauvaise gestion d’Urgences-Santé. « Nous savons bien qu’Urgences-Santé, une société d’État, ne peut pas prendre de décisions financières sans l’aval du gouvernement, poursuit-il. C’est tout un problème, considérant que les autres entreprises privées ou les coopératives du secteur peuvent, elles, offrir des incitatifs financiers aux paramédics en puisant à même leurs profits. »

Pour le syndicat, il y a urgence d’agir, car on voit plus que jamais des paramédics quitter leur emploi pour réorienter leur carrière ailleurs ou dans un autre domaine, ce qui met encore plus de pression sur les effectifs.

« Nous savons tous, syndicat comme l’employeur, que des paramédics surchargés, cela veut dire des délais plus longs pour répondre aux appels. Cela veut dire aussi une accumulation de risques pour la santé et la sécurité des paramédics eux-mêmes. Ça ne peut plus durer. C’est pourquoi, après avoir tendu la main à plusieurs reprises à l’employeur pour trouver des solutions à long terme, nous avons décidé d’agir unilatéralement afin que tous les paramédics puissent prendre leur pause repas comme prévu à compter de lundi prochain », conclut le représentant des 1200 paramédics de Montréal et de Laval.

 

Équité salariale : plusieurs milliers de dollars pour les préposé-es en retraitement des dispositifs médicaux

La FSSS–CSN et la FTQ sont parvenues à obtenir une entente découlant de l’exercice de maintien de l’équité salariale du Conseil du trésor de 2010 et 2015 pour les préposé-es en retraitement des dispositifs médicaux (PRDM). Cette entente intervenue entre la FSSS–CSN, le SCFP-FTQ, le SQEES-FTQ et le Conseil du trésor a été adoptée par les syndicats lors de leurs instances respectives.

« Après des mois de mobilisation et de représentations auprès du Conseil du trésor, cette entente marque une victoire importante pour mettre fin à la discrimination salariale dans le réseau de la santé et des services sociaux », lancent Josée Marcotte, vice-présidente de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN), Maxime Ste-Marie, président du Conseil provincial des affaires sociales du SCFP-FTQ et Sylvie Nelson, présidente du SQEES-FTQ.

Les termes de l’entente
L’entente prévoit le versement de sommes rétroactives qui pourraient atteindre plus de 13 000 $ auxquelles s’ajoute 5 % d’intérêt applicable au moment où les sommes dues devaient être versées. En 2022, les PRDM recevront une augmentation du taux horaire de 1,65 $/heure au maximum de l’échelle.

L’entente représente un ajustement de 3,66 % au 20 mars 2016 et de 3,89 % au 13 mars 2020 (au maximum de l’échelle).

 Il faut maintenant régler les plaintes de maintien de l’équité salariale du personnel de bureau et de l’administration
La FSSS–CSN, le SCFP-FTQ et le SQEES-FTQ poursuivront la mobilisation et leurs représentations pour parvenir à obtenir un règlement des plaintes de maintien de l’équité salariale du personnel de bureau et de l’administration.

« L’entente pour les PRDM montre qu’avec de la mobilisation, nous pouvons parvenir à faire bouger le gouvernement. On ne s’arrêtera pas là! Le gouvernement doit aussi régler les plaintes du personnel de bureau et de l’administration. Ça fait plus de 11 ans que ces travailleuses et travailleurs attendent qu’on reconnaisse enfin la juste valeur de leur travail et leurs efforts pour donner des services de qualité à la population et les modifications dans leur travail », de conclure les représentantes et représentants syndicaux.

Des conditions du public au privé, une première dans le secteur des CHSLD

Dans le cadre d’assemblées générales ayant eu lieu le 2 mai 2022, les travailleuses et les travailleurs syndiqués du CHSLD privé Michèle-Bohec ont adopté à 100 % la toute première entente qui garantit aux salarié-es les mêmes conditions salariales que dans le réseau public.

La convention collective apporte des changements majeurs pour les conditions de travail de ces employé-es syndiqués. Prenons l’exemple des salaires : une ou un préposé-e aux bénéficiaires verra le sien passer de 14,35 $ à 25,63 $ l’heure.

« L’un des gains majeurs est sans contredit le fait que l’ensemble des syndiqué-es, tous titres d’emploi confondus, obtiennent les salaires du secteur public, une première dans le secteur privé ! Cette entente pave la voie à d’autres situations similaires dans les autres CHSLD conventionnés », de renchérir Dominic Presseault.

Pour Réjean Leclerc, président de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN), « cet exemple démontre que dans les CHSLD, les conditions sont plus attirantes au public qu’au privé. C’est une première étape de franchie, mais dans le contexte de pénurie de personnel, il faut que le gouvernement tienne sa promesse de conventionner les CHSLD privés. D’ailleurs, la FSSS–CSN est toujours favorable à l’idée de les nationaliser, comme le premier ministre l’a maintes fois évoqué durant la pandémie. »

Faut-il attendre qu’il y ait des morts pour que cessent les bris de services?

Le syndicat du préhospitalier de Montréal et de Laval interpelle le gouvernement Legault quant à la généralisation des bris de services dans le secteur préhospitalier. Ces bris de services sont dramatiques depuis quelques mois et ne vont qu’en s’aggravant, mettant à risque la population. Le ministère de la Santé et des Services sociaux ainsi que le Conseil du trésor doivent s’assurer d’une plus grande attraction du personnel paramédical dans le secteur préhospitalier.

« Depuis environ un mois, la nuit, les paramédics de Montréal et Laval roulent à environ 50% des effectifs établis. Ça atteint directement le service à la population, parce que ça nous prend beaucoup plus de temps pour répondre aux appels, sans compter le manque de répartiteurs d’urgence » d’expliquer Claude Lamarche, président du syndicat du préhospitalier.

On nous dit que cette situation s’explique par la pénurie de main d’œuvre, mais cela fait plusieurs années qu’Urgences-santé a de la difficulté à appliquer les conditions de travail négociées. Au final, cela ne fait qu’accentuer la pénurie, car les conditions de travail ne sont pas assez attractives.

Une solution à court terme est possible, comme c’est présentement le cas dans certaines autres entreprises ambulancières au Québec. Il s’agit de la mise en place de mesures incitatives pour pallier, sur une base volontaire, la pénurie de main d’œuvre. Au lieu de voir notre monde quitter prématurément en raison de la surcharge de travail, ces mesures nous permettraient, à court terme, de travailler à un rythme plus soutenable, de terminer nos quarts de travail plus souvent à l’heure et de bénéficier plus souvent de nos pauses-repas conventionnées.

« Sans ces mesures incitatives, nous ne voyons pas comment nous passerons à travers l’été qui débute. D’ailleurs, Urgences-santé en 2007 et 2008 avait appliqué avec succès ce type de mesures temporaires » de renchérir Claude Lamarche.

Au dire même du ministre Dubé, le temps supplémentaire obligatoire (TSO) n’est pas un mode de gestion, mais c’est exactement ce qui se passe chez les paramédics de Montréal-Laval en ce moment.

« Il n’y a pas de raison pour que les Paramédics de Montréal-Laval ne bénéficient pas de mesures incitatives parce qu’ils ne font pas partie du secteur public du ministère de la Santé et des Services sociaux ou d’une entreprise ambulancière n’appartenant pas à l’État » de terminer Claude Lamarche. Au nom du bien commun, nous demandons l’application de mesures incitatives pour que cessent les bris de services.

    La CSN prête à travailler dans une vision commune

    Hier, de hauts fonctionnaires du ministère de la Santé et des Services sociaux ainsi que le ministre Dubé rencontraient différents acteurs du réseau, dont les représentantes et représentants des organisations syndicales, pour présenter les mesures du Plan santé qui guident le ministre dans ses projets de réforme du réseau public. D’autres rencontres de discussions sont prévues.

    Un tel forum d’échanges au niveau national est inédit. La CSN, la FSSS–CSN et la FP–CSN participeront activement à ces travaux. Depuis sa fondation, la CSN milite pour améliorer et pérenniser le réseau de santé et de services sociaux public et universel. Le réseau fait face aujourd’hui plus que jamais à des défis titanesques. Toutefois, aucune réforme n’atteindra ses objectifs si elle n’émane pas d’une vision commune, partagée par tous les partenaires. En ce sens, la CSN accueille positivement cette démarche de consultation des travailleuses et des travailleurs, lancée par le ministre.

    « Nous souhaitons ardemment que cette démarche soit sincère, souligne le vice-président de la CSN, David Bergeron-Cyr. Nous jugerons l’arbre à ses fruits. Nous espérons que cela permettra d’aller au fond des choses, au-delà même de ce qui est prévu dans les 50 mesures annoncées par le ministre Dubé. Nous l’avons dit et répété, même les meilleures idées ne peuvent être pleinement mises en place si les travailleuses et les travailleurs ne sont pas impliqués. On ne compte plus le nombre de réformes précédentes mal reçues sur le terrain parce qu’elles ne tenaient pas compte de la réalité au quotidien dans les établissements. »

    Pour un réseau public fort
    Pour la CSN, ce lieu de discussion sera notamment l’occasion de soulever les risques de conséquences néfastes liés à la privatisation des soins et des services et de mettre au jeu ses propres pistes de solutions. Le renforcement du rôle des CLSC, l’amélioration des services de soutien à domicile, l’accès aux soins de santé mentale, la décentralisation du réseau, l’autonomie des CHSLD et des centres jeunesse et la pénurie de main-d’œuvre et le travail interdisciplinaire seront au nombre des éléments portés par la CSN dans le cadre de ces travaux.

    Enfin, la CSN rappelle que la santé globale des Québécoises et des Québécois repose sur de nombreux facteurs qui ne se limitent pas aux soins et services offerts dans les établissements. Le gouvernement dispose de nombreux autres leviers pour favoriser la santé et le bien-être de la population, notamment en agissant positivement sur les déterminants sociaux de la santé, pensons au revenu décent, à l’éducation accessible et de qualité, aux services éducatifs de garde à la petite enfance, au logement abordable et salubre ou encore à la lutte contre toute forme de discrimination.

    Les paramédics adoptent l’entente de principe

    À l’issue d’une tournée de vote dans les assemblées générales de 41 accréditations syndicales des paramédics québécois, la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) annonce la ratification de l’entente de principe conclue le 7 mai 2022 pour renouveler les conventions collectives.

    Selon les statuts de la FSSS–CSN, pour qu’il y ait adoption de l’entente de principe il doit y avoir un vote favorable exprimé par la double majorité des membres et des unités d’accréditations syndicales. Ainsi 66 % des unités syndicales se sont prononcés pour l’entente, de même que 64 % des membres.

    L’entente prévoit une augmentation de salaire totalisant 4,08 $ l’heure au sommet de l’échelle au 1er avril 2022.  De nouvelles primes seront également introduites. En outre, les nouvelles conventions collectives portent certaines bonifications en ce qui a trait notamment à la santé psychologique, à l’ergonomie des véhicules, à la reconnaissance des primes d’exposition ainsi qu’aux vacances. La convention collective viendra à échéance le 31 mars 2023.

    Horaires de faction
    En parallèle, la FSSS–CSN a obtenu la confirmation du gouvernement qu’il a l’intention de convertir les horaires de faction (7/14) dans 18 endroits couverts par des paramédics membres de syndicats CSN. Malheureusement, le gouvernement a choisi de maintenir pour le moment plusieurs autres horaires de faction, notamment au Saguenay–Lac-Saint-Jean, ce qui suscite une énorme déception pour les paramédics. Rappelons qu’en plus d’être un obstacle majeur à la conciliation travail-famille, les horaires de faction entraînent des délais pour se rendre sur les lieux d’interventions ainsi que des bris de services. À cela faut-il ajouter que le manque d’information concernant l’opérationnalisation de ces transformations crée beaucoup d’insécurité et de mécontentement chez les paramédics, notamment dans la région de l’Abitibi-Témiscamingue-Nord-Du-Québec, de l’Estrie et de la Côte-Nord.

    « Avec ce règlement, nous faisons un pas vers l’avant souligne le représentant du secteur préhospitalier à la FSSS–CSN, Jean Gagnon. Cependant, il nous reste encore beaucoup de chemin à faire pour la pleine reconnaissance de notre profession. Bien sûr, nous aurions aimé tout régler maintenant, mais il faut garder en tête que nous nous retrouverons en négociation dans moins d’un an. Par notre mobilisation au cours des deux dernières années, nous avons forcé un virage dans la discussion. Le gouvernement parle désormais d’élargir le champ de notre profession et de revoir l’organisation des services. De notre côté, nous nous mettons au travail dès maintenant pour continuer de progresser et préparer la prochaine ronde de négociation. »

    Rappelons que pour le secteur préhospitalier de la FSSS–CSN, l’élargissement des services préhospitaliers d’urgences devra impérativement aller de pair avec une consultation constante du secteur dans la mise en œuvre de cette transformation.

    Le secteur préhospitalier FSSS–CSN regroupe plus de 3500 salarié-es du secteur préhospitalier tels que les paramédics, répondantes et répondants médicaux d’urgence, personnel de bureau et employé-es de soutien, partout au Québec.

    Réélection de l’exécutif du Conseil central de la CSN en Outaouais

    L’exécutif sortant du Conseil central des syndicats nationaux de l’Outaouais (CCSNO–CSN) a été réélu jeudi par acclamation au terme du 70e congrès du conseil tenu à Gatineau.

    Le président Alfonso Ibarra Ramirez entreprend donc un deuxième mandat. Animateur régional, il provient du Syndicat des employé-es de Développement et paix.

    Agent d’intervention en milieu psychiatrique, le trésorier Daniel Baril vient du Syndicat des travailleuses et des travailleurs de la santé et des services sociaux de l’Outaouais. Vieux routier du conseil, il commence son septième mandat.

    La secrétaire Nicole Dupuis en est à son quatrième mandat. Elle est caissière-vendeuse à la Société des alcools du Québec et membre du Syndicat des employé-es des magasins et des bureaux de la SAQ.

    La vice-présidente à la condition féminine Chantale Chénier provient elle aussi de la SAQ, où elle était coordonnatrice des opérations en succursale. Elle appartient au même syndicat. C’est son deuxième mandat.

    Enfin, le vice-président en mobilisation et santé et sécurité, Mickael Lavoie, a aussi été réélu pour un second terme. Opérateur d’écorceuse, il est membre du Syndicat des travailleuses et des travailleurs de Louisiana Pacific, une compagnie qui fabrique des matériaux de construction.

    Une nouvelle force de frappe
    « Le résultat des élections témoigne de la confiance de nos congressistes, a commenté le président réélu. Depuis trois ans, notre travail a répondu aux attentes de nos membres. C’est une marque de confiance. Depuis trois ans, notre travail a répondu aux attentes des membres. On a imprimé une nouvelle dynamique dans nos actions. »

    « Maintenant, il faut agir pour transformer l’avenir, a-t-il souligné. Avec notre comité Militantes et militants en action, ce sera fait au bénéfice des syndicats affiliés, des autres organisations syndicales, et des groupes communautaires et populaires de la région. »

    RMU et personnel de bureau – En grève à compter du 17 juin

    Les répondantes et répondants médicaux d’urgence (RMU) des régions de Québec, Sherbrooke et Montréal ainsi que le personnel de bureau d’Urgences-santé à Montréal exerceront leur mandat de grève à compter du 17 juin, à moins d’un déblocage aux tables de négociation.

    Les impacts de la grève se feront sentir particulièrement aux niveaux administratif et opérationnel. Par exemple, d’ici le 6 septembre, les RMU et les employé-es de bureau cesseront d’effectuer diverses tâches, conformément à la décision du Tribunal administratif du travail du 10 juin sur le maintien des services essentiels. Par ailleurs, le personnel en grève ne remplira plus certains documents ou n’utilisera plus certains protocoles de communication. De plus, l’employeur devra tenter de combler les quarts de travail en heures supplémentaires en ayant d’abord recours au personnel cadre avant d’imposer du « temps supplémentaire obligatoire » aux salarié-es. Dans un contexte de surcharge de travail et de manque de main-d’œuvre, les heures supplémentaires obligatoires ne sont plus une exception, mais bien la norme, particulièrement à Montréal et à Québec.

    Les négociations achoppent sur les enjeux monétaires, notamment les augmentations de salaire ainsi que les mesures pour attirer et retenir du personnel dans les centres de communication santé. Du côté d’Urgence-santé, les deux parties ont demandé la conciliation le 13 juin. Le 25 mai, le syndicat avait déposé une proposition globale de règlement sur la base de l’entente de principe intervenue plus tôt pour les paramédics. L’employeur n’avait pas les mandats du Conseil du trésor pour faire progresser les travaux. Quant à Québec et à Sherbrooke, les pourparlers sont au point mort.

    « Le Conseil du trésor doit faire preuve de plus de sérieux, dénonce le représentant du secteur préhospitalier à la FSSS–CSN, Jean Gagnon. Maintenant que l’on connaît les paramètres généraux d’augmentation salariale qui seront appliqués pour les paramédics, il n’y a aucune raison de repousser la conclusion d’une entente pour les autres travailleuses et travailleurs du secteur préhospitalier. Les conventions sont échues depuis le 31 mars 2020. Nous avons assez attendu. L’heure du règlement a sonné ».

    Les RMU sont les personnes qui prodiguent les premiers soins téléphoniques dans des moments cruciaux, par exemple en donnant les instructions pour amorcer des manœuvres de réanimation, en cas d’étouffement ou d’accouchement, en attendant l’arrivée de l’ambulance ou des premiers répondants.

    Maillon tout aussi essentiel au sein d’Urgences-santé, les employé-es de bureau assurent pour leur part tout le soutien administratif. Ils voient, entre autres, à combler les effectifs des paramédics, des employé-es de soutien et des RMU. Ils œuvrent à l’informatique, à l’entretien général, aux compte-clients et à la facturation, ainsi qu’aux services des salaires et des ressources humaines.

    Les centrales de réponse aux appels médicaux d’urgence sont sous forte pression actuellement. Alors que le nombre d’appels est en croissance, la pénurie de personnel se fait sentir lourdement pour celles et ceux qui sont au poste : on note une explosion des heures supplémentaires obligatoires.

    Les revendications communes aux trois syndicats CSN représentant les RMU ainsi que les employé-es de bureau d’Urgences-santé auront d’ailleurs un impact positif sur l’attraction et la rétention du personnel, notons un relèvement des salaires, une bonification des congés pour tenir compte des enjeux de santé mentale et de conciliation famille-travail ainsi que la formation. Ils sont sans convention collective depuis le 31 mars 2020.

    Syndicat des travailleuses du CPE: Les p’tits flots (CSN), installation L’ancrage

    À la suite du dépôt de la requête en accréditation, le 2 mai 2022, le Syndicat des travailleuses du CPE Les P’tits Flots (CSN) a été accrédité pour représenter :

    « Toutes les salariées au sens du Code du travail. »

    Ce groupe de travailleuses de l’installation L’Ancrage a décidé de joindre les rangs de la CSN. Cette accréditation ajoute une section à celle déjà détenue par le syndicat.

    Cette nouvelle section de ce syndicat sera affiliée à la Fédération de la santé et de services sociaux, au Conseil central du Bas-Saint-Laurent et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux.

    Santé et services sociaux : il est inadmissible de perdre son revenu en raison de la COVID-19

    Les organisations syndicales du réseau de la santé et des services sociaux (RSSS) dénoncent vigoureusement la décision du gouvernement du Québec d’obliger les travailleurs et les travailleuses à piger dans leur banque de congés personnels lorsqu’elles et ils sont contraints de s’isoler parce qu’un de leur proche a contracté la COVID-19. Comme la pandémie se poursuit, ces banques se vident rapidement et plusieurs personnes se retrouvent sans revenu! À quelques heures de l’adoption du projet de loi no 28, Loi visant à mettre fin à l’état d’urgence sanitaire et prévoyant le maintien temporaire de certaines mesures nécessaires pour protéger la santé de la population – qui brimera encore les droits des syndiqué·es du réseau – les porte-paroles de l’APTS, de la FIQ, de la FP–CSN, de la FSQ-CSQ, de la FSSS–CSN, du SCFP-FTQ, du SPGQ et du SQEES demandent au gouvernement Legault de revenir sur sa décision.

    « Est-ce que le gouvernement peut arrêter de s’acharner sur ceux et celles qui ont tenu, et qui tiennent encore, le réseau à bout de bras? Est-ce que le gouvernement peut montrer un minimum de reconnaissance envers ceux et celles qui ont dû – et se retrouvent encore à travailler dans des conditions inacceptables et croulent sous la charge de travail?», se demandent les représentantes et les représentants des quelque 270 000 salarié·es, dont plusieurs ont contracté la COVID-19 pendant qu’ils procuraient des services vitaux à la population.

    En effet, selon les règles applicables édictées par l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) et le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS), une personne salariée en contact étroit avec un cas positif à la COVID-19 – mais dont le test est négatif – est obligée de s’isoler. Elle doit alors piger dans ses banques de congés maladie ou personnels pour continuer à recevoir son salaire. C’est la même chose pour une personne positive mais asymptomatique, qui ne répond pas non plus à la définition d’invalidité et se trouve donc exclue d’office des prestations d’assurance salaire ainsi que de la CNESST. Si les banques sont épuisées, la personne tombe en congé sans solde et subit une perte de salaire. Or, même si cela fait plus de cinq mois que les banques ont été renflouées, beaucoup ont déjà dû y recourir pour d’autres urgences, amenuisant d’autant plus leur marge de manœuvre devant l’intransigeance du gouvernement.

    « Après plus de deux ans de lutte contre le virus, au péril de leur santé, il est inadmissible que l’on fasse payer les salarié·es du RSSS qui s’isolent afin de protéger les citoyennes et les citoyens les plus vulnérables de notre société. Le gouvernement doit trouver une voie de passage et nous sommes prêts à nous asseoir avec lui pour l’identifier », ont poursuivi les porte-paroles syndicaux.

    Hausse du prix de l’essence
    Et un nouveau problème vient s’ajouter pour ceux et celles qui ont bravé vents et marées afin d’offrir soins et services à la population. Dernièrement, le gouvernement a refusé d’ajuster à leur valeur réelle les montants compensatoires pour les frais d’utilisation des véhicules personnels dans le cadre du travail, ignorant sciemment la hausse de prix du carburant. Les syndicats ont aussi reçu un « non » catégorique à leur demande de versement d’un montant compensatoire afin de corriger les défaillances de la formule de calcul utilisée par le MSSS.

    « Présentement, la personne salariée doit payer de sa poche pour offrir des soins et des services à domicile ou pour rencontrer des familles suivies par la DPJ. Si le gouvernement peut s’entendre avec les camionneuses et les camionneurs, pourquoi ne le fait-il pas avec les salarié·es du RSSS? Ce qui est bon pour minou est bon pour pitou », ont conclu les porte-paroles.

    Les RMU et employé-es de bureau votent la grève

    Réunis en assemblée générale, hier, les répondantes et répondants médicaux d’urgence (RMU) de l’Estrie, de la Capitale nationale et de Montréal ainsi que le personnel de bureau de Montréal (Urgences-Santé) ont voté massivement en faveur d’un mandat de grève.

    Les RMU prodiguent les premiers soins téléphoniques dans des moments cruciaux, par exemple en donnant les instructions pour amorcer des manœuvres de réanimation, en cas d’étouffement ou d’accouchement, en attendant l’arrivée de l’ambulance ou des premiers répondants.

    Les fins de semaine sont particulièrement pénibles pour les RMU et le personnel de bureau. La surcharge de travail et les heures supplémentaires font partie de leur quotidien.

    De toute évidence, malgré le rôle crucial que jouent les RMU dans le système préhospitalier d’urgence, les conditions de travail en vigueur ne permettent pas d’attirer la relève Leurs conditions de travail se sont vraiment érodées si bien que les centrales ont maintenant de la misère à attirer la relève pour venir travailler comme RMU ou comme employÉe de bureau.

    Négociations

    « Les négociations pour renouveler les conventions collectives doivent permettre d’apporter des solutions pour tout le personnel du secteur préhospitalier enchaîne le représentant du secteur préhospitalier à la FSSS–CSN, Jean Gagnon. Tous les maillons de la chaîne sont importants. Ils ont beau œuvrer dans l’ombre, ils sont indispensables et le Conseil du trésor doit le reconnaître. Nous nous attendons à ce que la partie patronale ait de nouveaux mandats lors de notre prochaine rencontre du 9 juin ».

    Parmi les revendications communes aux trois syndicats CSN représentant les RMU ainsi que les employé-e-s de bureau d’Urgences-Santé, notons un relèvement des salaires, une bonification des congés pour tenir compte des enjeux de santé mentale et de conciliation famille-travail ainsi que la formation. Ils sont sans convention collective depuis le 31 mars 2020.

    Grève
    « Le travail des RMU est tellement essentiel que l’État a choisi de restreindre considérablement leur droit de faire la grève, ajoute la vice-présidente de la FSSS–CSN, Lucie Longchamp. Mais les RMU savent se montrer créatifs. Nous sommes sûrs que les dernières avancées réalisées par la CSN dans la défense du droit constitutionnel d’exercer la grève, y compris dans le secteur préhospitalier, leur permettront d’exercer un meilleur rapport de force pour qu’enfin on nous dépose des chiffres sérieux. » Le mandat de grève prévoit l’exercice de moyens de pression pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée, au moment jugé opportun.

    La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) représente plus de 200 répondantes et répondants médicaux à Montréal, Québec et Sherbrooke ainsi que plus de 100 employé-e-s de bureau chez Urgences-Santé. Elle compte plus de 120 000 membres dans les secteurs publics et privés, dont plus de 100 000 du réseau public de la santé et des services sociaux, partout au Québec, et ce, dans toutes les catégories de personnel. La FSSS est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux et dans les services de garde. La FSSS–CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.

     

    Les répondantes et répondants médicaux et employé-e-s de bureau d’Urgences-santé votent la grève

    Sur la centaine de répondantes et répondants médicaux d’Urgences-santé, pas moins de 21 ont quitté leur emploi depuis le début de l’année 2022. La surcharge de travail devient intenable pour ces personnes qui répondent aux appels d’urgence de nature médicale logés au 911, à Montréal et à Laval. Les employé-e-s de bureau vivent également une charge de travail considérable, les dossiers et retards s’accumulent, les employé-es se voient assignés à d’autres tâches afin de prêter main-forte à des collègues. Hier, ils ont voté la grève, à l’instar des RMU de l’Estrie et ceux de la Capitale nationale.

    Ce sont les RMU qui prodiguent les premiers soins téléphoniques dans des moments cruciaux, par exemple en donnant les instructions pour amorcer des manœuvres de réanimation, en cas d’étouffement ou d’accouchement, en attendant l’arrivée de l’ambulance ou des premiers répondants.

    Les fins de semaine sont particulièrement pénibles pour le personnel. « Samedi soir dernier, trois RMU d’Urgences-santé ont été contraints de faire des heures supplémentaires obligatoires. Malgré cela, les effectifs n’étaient pas complets, explique la présidente du SEUS–CSN, Anick Bélanger. Il arrive fréquemment que les quarts de travail ne soient pas comblés par manque de personnel et celle ou celui qui est présent est déjà bien souvent en heures supplémentaires ce qui entraîne un débordement d’appels. Dans ce cas, on ne doit pas assurer un suivi de la condition du patient, mais procéder rapidement à des directives de base et inciter les gens à nous rappeler si la situation s’aggrave. »

    Le débordement d’appels dû au manque de personnel a un impact également chez leurs partenaires du 911 qui doivent conserver l’appelant en ligne le temps que le transfert soit complété. L’employeur a recours au jumelage de territoire de répartition sur une base régulière, ce qui occasionne une double charge de travail et de responsabilités pour le RMU. Cela peut augmenter le risque d’erreur même chez le plus expérimenté des RMU. Cela n’est pas sans impact pour la population, mais aussi les paramédics qui se déplacent en mode urgent. En outre, l’attraction et la rétention du personnel s’avèrent difficiles tant parmi le personnel de bureau que les RMU car on dénombre plus de départs que de nouvelles embauches.

    « Urgences-santé n’attire plus la relève. Il fut un temps, les CV entraient à pleine porte chez Urgences-santé, rappelle la présidente du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN), Dominique Daigneault. Leurs conditions de travail se sont vraiment érodées. Pas si étonnant qu’on ne trouve plus personne aujourd’hui pour venir travailler comme RMU ou comme employée de bureau. »

    Cette surcharge de travail intenable des RMU est exacerbée dans un contexte où les paramédics comme le personnel de soutien sont également sous pression. Le nombre d’appels chez Urgences-santé est revenu à son niveau prépandémie, et ce, dans un contexte où tous les employeurs s’arrachent actuellement la main-d’œuvre disponible.

    Négociations
    « Les négociations pour renouveler les conventions collectives doivent permettre d’apporter des solutions pour tout le personnel du secteur préhospitalier enchaîne le représentant du secteur préhospitalier à la FSSS–CSN, Jean Gagnon. Tous les maillons de la chaîne sont importants. Ils ont beau œuvrer dans l’ombre, ils sont indispensables et le Conseil du trésor doit le reconnaître. Nous nous attendons à ce que la partie patronale ait de nouveaux mandats lors de notre prochaine rencontre du 9 juin ».

    Parmi les revendications communes aux trois syndicats CSN représentant les RMU ainsi que les employé-e-s de bureau d’Urgences-Santé, notons un relèvement des salaires, une bonification des congés pour tenir compte des enjeux de santé mentale et de conciliation famille-travail ainsi que la formation. Ils sont sans convention collective depuis le 31 mars 2020.

    Grève
    « Le travail des RMU est tellement essentiel que l’État a choisi de restreindre considérablement leur droit de faire la grève, ajoute la vice-présidente de la FSSS–CSN, Lucie Longchamp. Mais les RMU savent se montrer créatifs. Nous sommes sûrs que les dernières avancées réalisées par la CSN dans la défense du droit constitutionnel d’exercer la grève, y compris dans le secteur préhospitalier, leur permettront d’exercer un meilleur rapport de force pour qu’enfin on nous dépose des chiffres sérieux. » Le mandat de grève prévoit l’exercice de moyens de pression pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée, au moment jugé opportun.

    La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) représente plus de 200 répondantes et répondants médicaux à Montréal, Québec et Sherbrooke ainsi que plus de 100 employé-e-s de bureau chez Urgences-Santé. Elle compte plus de 120 000 membres dans les secteurs publics et privés, dont plus de 100 000 du réseau public de la santé et des services sociaux, partout au Québec, et ce, dans toutes les catégories de personnel. La FSSS est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux et dans les services de garde. La FSSS–CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.

    L’entente de principe adoptée à 96 %

    Tard dans la soirée du 28 avril dernier, une entente de principe est intervenue entre Le Syndicat des travailleuses(eurs) des Centres de la petite enfance de Montréal et de Laval (STCPEML) et l’Association patronale nationale des centres de la petite enfance (APNCPE). Cette entente a été adoptée hier par vote électronique dans une proportion de 96 %.

    Les travailleuses du STCPEML–CSN s’étaient dotées d’une banque de 10 jours de grève avant de conclure cette entente. Les ministères (de la famille et du travail) sont intervenus afin que l’association patronale, l’APNCPE, accepte l’offre globale et finale proposée par le Syndicat à la table de négociation le 17 mars dernier, soit l’intégration de l’entente nationale et le statu quo de la Convention collective actuellement en vigueur.

    En plus d’acquérir les gains obtenus au national suite à l’exercice des 18 jours de grève à l’automne 2021, comprenant notamment un rattrapage salarial de 18 % pour les éducatrices, les travailleuses de Montréal et de Laval maintiennent leur période de repos déjà en place dans leur milieu de travail, la participation à la saine application de la pédagogie et aux décisions touchant l’organisation de la vie quotidienne dans leur groupe d’enfants et la conciliation travail-famille par le maintien d’horaires stables. C’est un mode de gestion en place depuis des décennies qui a été sauvé devant les demandes patronales qui allaient en sens contraire. Nous avons l’habitude d’avoir de la cogestion dans les CPE. Les demandes de l’APNCPE reflétaient une philosophie d’entreprise traditionnelle.

    Durant la soirée du 26 mai, en assemblée générale extraordinaire, l’entente de principe a enfin pu être présentée aux travailleuses du STCPEML–CSN. Après la présentation, les travailleuses ont voté à forte majorité en faveur de l’entente de principe en réitérant leur appréciation de la représentation des membres du STCPEML–CSN à la table de négociation.

    Le Syndicat des CPE de Montréal et Laval est rattaché à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS), affiliée à la CSN.

    Avoir le courage d’un réseau de la santé au service du bien commun

    Le bilan des 20 ans du modèle des groupes de médecine familiale publié par l’IRIS nous apprend notamment que malgré un financement conséquent, les GMF ont échoué à améliorer l’accès aux services de première ligne en santé. La FSSS demande au gouvernement Legault et aux médecins d’avoir le courage de remettre le bien commun au centre de leur pratique.

    Petit rappel historique : issue de mobilisations citoyennes, la création des CLSC privilégiait le travail en équipe multidisciplinaire afin d’améliorer la santé globale de l’individu, mais aussi de sa communauté. Or, le modèle CLSC n’a pas pu se développer, notamment à cause du boycottage systématique par les associations de médecins. « Il est temps que cesse cette mainmise des médecins sur notre réseau de la santé!  Les médecins devraient être au service du réseau de la santé et non pas que tout le réseau soit à leur service! » de déclarer Réjean Leclerc, président de la FSSS–CSN.

    Le modèle des GMF ne répond que peu aux besoins de la population : des heures d’ouverture réduites et un accès aux professionnel-les qui doit d’abord passer par un médecin, alors que l’on connait les difficultés persistantes pour avoir un médecin de famille. « Ce n’est pas acceptable que les GMF utilisent des prêts de services de professionnel-les venant du public, afin de servir les intérêts des médecins en premier. On demande au ministre Dubé plus de courage politique afin de favoriser le bien commun en santé. On invite les professionnel-les et les médecins à retourner vers les CLSC afin que soit mise en place une véritable première ligne médicale et psychosociale accessible à la population » de renchérir Réjean Leclerc.

    Redonnons aux Québécois et aux Québécoises ce qu’ils souhaitent : l’accessibilité aux services! Redonnons la fierté à la population de leur système de santé. Redonnons leurs lettres de noblesse aux CLSC en revenant à leur rôle pivot de la première ligne des soins de santé et de services sociaux au Québec avec un financement conséquent. C’est ce que souhaite la population et les travailleuses et travailleurs du réseau de la santé, car c’est l’ensemble de la société qui y gagnerait. La FSSS–CSN appelle les médecins à se joindre à ce modèle au service du bien commun.

    Les PRDM et le personnel de bureau du CISSS de Lanaudière demandent que leurs plaintes soient enfin entendues

    Laissé pour compte dans les règlements intervenus au cours des dernières années, le personnel de bureau ainsi que les préposé-es en retraitement des dispositifs médicaux (PRDM), représenté par la FSSS–CSN, se mobilisent pour que leurs salaires soient reconnus à leur juste valeur. Ces titres d’emploi, occupés majoritairement par des femmes, ont été ignorés depuis trop longtemps par le gouvernement. Ces femmes subissent une discrimination salariale qui non seulement leur porte atteinte, mais rend le recrutement de personnel encore plus difficile en ces temps de pénurie de main-d’œuvre.

    Les PRDM, qui ont pour fonction la stérilisation des équipements nécessaires aux différentes chirurgies, occupent des postes névralgiques en cette période où le réseau de la santé tente de rattraper les importants retards causés par la pandémie de COVID-19 avec pour résultat, des listes d’attentes qui ne cessent de s’allonger.

    En ce qui a trait au personnel de bureau en attente d’un règlement, notamment les acheteuses, adjointes et agentes administratives, secrétaires juridiques et médicales, elles ont toutes un rôle capital dans le bon fonctionnement du réseau.

    Toutes ces femmes sont restées au front tout au long de la crise que nous venons de traverser. Plusieurs d’entre elles ont déclaré être épuisées et très amères à la suite des nombreuses promesses non tenues par la CAQ. Elles affirment que le système fonctionne en raison du travail invisible qu’elles effectuent et qui permet à la population de recevoir des soins de qualité.

    Le président du syndicat du CISSS de Lanaudière CSN, Simon Deschênes a déclaré, « le réseau de la santé est constitué à 80 % de femmes. Dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre au Québec, le gouvernement devrait faire de l’équité salariale une priorité en guise de reconnaissance pour toutes les femmes indispensables du réseau de la santé et des services sociaux ».

    Cette journée d’action vise à rappeler au gouvernement que la patience des travailleuses a atteint sa limite. L’équité salariale est d’abord et avant tout une question de justice. L’équité salariale est une victoire syndicale qui a maintenant 25 ans. Ce fut une avancée importante, mais qui reste à être complétée.

    STT des travailleuses et travailleurs des centres d’hébergement privés de la région de Québec (CSN) – section Villa Saint-Bernard

    À la suite du dépôt d’une requête en accréditation déposée le 6 avril 2022, le Syndicat des travailleuses et travailleurs des centres d’hébergement privés de la région de Québec (CSN) a été accrédité pour représenter :

    « Toutes et tous les salarié-es au sens du Code du travail. »

    Ces travailleuses et ces travailleurs ont choisi de joindre la CSN pour unir leurs forces à un syndicat combatif qui saura défendre les intérêts de leurs membres et qui sera en mesure de négocier de bonnes conditions de travail.

    Cette nouvelle section du Syndicat des travailleuses et travailleurs des centres d’hébergement privés de la région de Québec (CSN) demeureront affiliées à la Fédération de la santé et des services sociaux, au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux.