Santé et services sociaux : il est inadmissible de perdre son revenu en raison de la COVID-19

Les organisations syndicales du réseau de la santé et des services sociaux (RSSS) dénoncent vigoureusement la décision du gouvernement du Québec d’obliger les travailleurs et les travailleuses à piger dans leur banque de congés personnels lorsqu’elles et ils sont contraints de s’isoler parce qu’un de leur proche a contracté la COVID-19. Comme la pandémie se poursuit, ces banques se vident rapidement et plusieurs personnes se retrouvent sans revenu! À quelques heures de l’adoption du projet de loi no 28, Loi visant à mettre fin à l’état d’urgence sanitaire et prévoyant le maintien temporaire de certaines mesures nécessaires pour protéger la santé de la population – qui brimera encore les droits des syndiqué·es du réseau – les porte-paroles de l’APTS, de la FIQ, de la FP–CSN, de la FSQ-CSQ, de la FSSS–CSN, du SCFP-FTQ, du SPGQ et du SQEES demandent au gouvernement Legault de revenir sur sa décision.

« Est-ce que le gouvernement peut arrêter de s’acharner sur ceux et celles qui ont tenu, et qui tiennent encore, le réseau à bout de bras? Est-ce que le gouvernement peut montrer un minimum de reconnaissance envers ceux et celles qui ont dû – et se retrouvent encore à travailler dans des conditions inacceptables et croulent sous la charge de travail?», se demandent les représentantes et les représentants des quelque 270 000 salarié·es, dont plusieurs ont contracté la COVID-19 pendant qu’ils procuraient des services vitaux à la population.

En effet, selon les règles applicables édictées par l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) et le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS), une personne salariée en contact étroit avec un cas positif à la COVID-19 – mais dont le test est négatif – est obligée de s’isoler. Elle doit alors piger dans ses banques de congés maladie ou personnels pour continuer à recevoir son salaire. C’est la même chose pour une personne positive mais asymptomatique, qui ne répond pas non plus à la définition d’invalidité et se trouve donc exclue d’office des prestations d’assurance salaire ainsi que de la CNESST. Si les banques sont épuisées, la personne tombe en congé sans solde et subit une perte de salaire. Or, même si cela fait plus de cinq mois que les banques ont été renflouées, beaucoup ont déjà dû y recourir pour d’autres urgences, amenuisant d’autant plus leur marge de manœuvre devant l’intransigeance du gouvernement.

« Après plus de deux ans de lutte contre le virus, au péril de leur santé, il est inadmissible que l’on fasse payer les salarié·es du RSSS qui s’isolent afin de protéger les citoyennes et les citoyens les plus vulnérables de notre société. Le gouvernement doit trouver une voie de passage et nous sommes prêts à nous asseoir avec lui pour l’identifier », ont poursuivi les porte-paroles syndicaux.

Hausse du prix de l’essence
Et un nouveau problème vient s’ajouter pour ceux et celles qui ont bravé vents et marées afin d’offrir soins et services à la population. Dernièrement, le gouvernement a refusé d’ajuster à leur valeur réelle les montants compensatoires pour les frais d’utilisation des véhicules personnels dans le cadre du travail, ignorant sciemment la hausse de prix du carburant. Les syndicats ont aussi reçu un « non » catégorique à leur demande de versement d’un montant compensatoire afin de corriger les défaillances de la formule de calcul utilisée par le MSSS.

« Présentement, la personne salariée doit payer de sa poche pour offrir des soins et des services à domicile ou pour rencontrer des familles suivies par la DPJ. Si le gouvernement peut s’entendre avec les camionneuses et les camionneurs, pourquoi ne le fait-il pas avec les salarié·es du RSSS? Ce qui est bon pour minou est bon pour pitou », ont conclu les porte-paroles.

Les RMU et employé-es de bureau votent la grève

Réunis en assemblée générale, hier, les répondantes et répondants médicaux d’urgence (RMU) de l’Estrie, de la Capitale nationale et de Montréal ainsi que le personnel de bureau de Montréal (Urgences-Santé) ont voté massivement en faveur d’un mandat de grève.

Les RMU prodiguent les premiers soins téléphoniques dans des moments cruciaux, par exemple en donnant les instructions pour amorcer des manœuvres de réanimation, en cas d’étouffement ou d’accouchement, en attendant l’arrivée de l’ambulance ou des premiers répondants.

Les fins de semaine sont particulièrement pénibles pour les RMU et le personnel de bureau. La surcharge de travail et les heures supplémentaires font partie de leur quotidien.

De toute évidence, malgré le rôle crucial que jouent les RMU dans le système préhospitalier d’urgence, les conditions de travail en vigueur ne permettent pas d’attirer la relève Leurs conditions de travail se sont vraiment érodées si bien que les centrales ont maintenant de la misère à attirer la relève pour venir travailler comme RMU ou comme employÉe de bureau.

Négociations

« Les négociations pour renouveler les conventions collectives doivent permettre d’apporter des solutions pour tout le personnel du secteur préhospitalier enchaîne le représentant du secteur préhospitalier à la FSSS–CSN, Jean Gagnon. Tous les maillons de la chaîne sont importants. Ils ont beau œuvrer dans l’ombre, ils sont indispensables et le Conseil du trésor doit le reconnaître. Nous nous attendons à ce que la partie patronale ait de nouveaux mandats lors de notre prochaine rencontre du 9 juin ».

Parmi les revendications communes aux trois syndicats CSN représentant les RMU ainsi que les employé-e-s de bureau d’Urgences-Santé, notons un relèvement des salaires, une bonification des congés pour tenir compte des enjeux de santé mentale et de conciliation famille-travail ainsi que la formation. Ils sont sans convention collective depuis le 31 mars 2020.

Grève
« Le travail des RMU est tellement essentiel que l’État a choisi de restreindre considérablement leur droit de faire la grève, ajoute la vice-présidente de la FSSS–CSN, Lucie Longchamp. Mais les RMU savent se montrer créatifs. Nous sommes sûrs que les dernières avancées réalisées par la CSN dans la défense du droit constitutionnel d’exercer la grève, y compris dans le secteur préhospitalier, leur permettront d’exercer un meilleur rapport de force pour qu’enfin on nous dépose des chiffres sérieux. » Le mandat de grève prévoit l’exercice de moyens de pression pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée, au moment jugé opportun.

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) représente plus de 200 répondantes et répondants médicaux à Montréal, Québec et Sherbrooke ainsi que plus de 100 employé-e-s de bureau chez Urgences-Santé. Elle compte plus de 120 000 membres dans les secteurs publics et privés, dont plus de 100 000 du réseau public de la santé et des services sociaux, partout au Québec, et ce, dans toutes les catégories de personnel. La FSSS est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux et dans les services de garde. La FSSS–CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.

 

Les répondantes et répondants médicaux et employé-e-s de bureau d’Urgences-santé votent la grève

Sur la centaine de répondantes et répondants médicaux d’Urgences-santé, pas moins de 21 ont quitté leur emploi depuis le début de l’année 2022. La surcharge de travail devient intenable pour ces personnes qui répondent aux appels d’urgence de nature médicale logés au 911, à Montréal et à Laval. Les employé-e-s de bureau vivent également une charge de travail considérable, les dossiers et retards s’accumulent, les employé-es se voient assignés à d’autres tâches afin de prêter main-forte à des collègues. Hier, ils ont voté la grève, à l’instar des RMU de l’Estrie et ceux de la Capitale nationale.

Ce sont les RMU qui prodiguent les premiers soins téléphoniques dans des moments cruciaux, par exemple en donnant les instructions pour amorcer des manœuvres de réanimation, en cas d’étouffement ou d’accouchement, en attendant l’arrivée de l’ambulance ou des premiers répondants.

Les fins de semaine sont particulièrement pénibles pour le personnel. « Samedi soir dernier, trois RMU d’Urgences-santé ont été contraints de faire des heures supplémentaires obligatoires. Malgré cela, les effectifs n’étaient pas complets, explique la présidente du SEUS–CSN, Anick Bélanger. Il arrive fréquemment que les quarts de travail ne soient pas comblés par manque de personnel et celle ou celui qui est présent est déjà bien souvent en heures supplémentaires ce qui entraîne un débordement d’appels. Dans ce cas, on ne doit pas assurer un suivi de la condition du patient, mais procéder rapidement à des directives de base et inciter les gens à nous rappeler si la situation s’aggrave. »

Le débordement d’appels dû au manque de personnel a un impact également chez leurs partenaires du 911 qui doivent conserver l’appelant en ligne le temps que le transfert soit complété. L’employeur a recours au jumelage de territoire de répartition sur une base régulière, ce qui occasionne une double charge de travail et de responsabilités pour le RMU. Cela peut augmenter le risque d’erreur même chez le plus expérimenté des RMU. Cela n’est pas sans impact pour la population, mais aussi les paramédics qui se déplacent en mode urgent. En outre, l’attraction et la rétention du personnel s’avèrent difficiles tant parmi le personnel de bureau que les RMU car on dénombre plus de départs que de nouvelles embauches.

« Urgences-santé n’attire plus la relève. Il fut un temps, les CV entraient à pleine porte chez Urgences-santé, rappelle la présidente du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN), Dominique Daigneault. Leurs conditions de travail se sont vraiment érodées. Pas si étonnant qu’on ne trouve plus personne aujourd’hui pour venir travailler comme RMU ou comme employée de bureau. »

Cette surcharge de travail intenable des RMU est exacerbée dans un contexte où les paramédics comme le personnel de soutien sont également sous pression. Le nombre d’appels chez Urgences-santé est revenu à son niveau prépandémie, et ce, dans un contexte où tous les employeurs s’arrachent actuellement la main-d’œuvre disponible.

Négociations
« Les négociations pour renouveler les conventions collectives doivent permettre d’apporter des solutions pour tout le personnel du secteur préhospitalier enchaîne le représentant du secteur préhospitalier à la FSSS–CSN, Jean Gagnon. Tous les maillons de la chaîne sont importants. Ils ont beau œuvrer dans l’ombre, ils sont indispensables et le Conseil du trésor doit le reconnaître. Nous nous attendons à ce que la partie patronale ait de nouveaux mandats lors de notre prochaine rencontre du 9 juin ».

Parmi les revendications communes aux trois syndicats CSN représentant les RMU ainsi que les employé-e-s de bureau d’Urgences-Santé, notons un relèvement des salaires, une bonification des congés pour tenir compte des enjeux de santé mentale et de conciliation famille-travail ainsi que la formation. Ils sont sans convention collective depuis le 31 mars 2020.

Grève
« Le travail des RMU est tellement essentiel que l’État a choisi de restreindre considérablement leur droit de faire la grève, ajoute la vice-présidente de la FSSS–CSN, Lucie Longchamp. Mais les RMU savent se montrer créatifs. Nous sommes sûrs que les dernières avancées réalisées par la CSN dans la défense du droit constitutionnel d’exercer la grève, y compris dans le secteur préhospitalier, leur permettront d’exercer un meilleur rapport de force pour qu’enfin on nous dépose des chiffres sérieux. » Le mandat de grève prévoit l’exercice de moyens de pression pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée, au moment jugé opportun.

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) représente plus de 200 répondantes et répondants médicaux à Montréal, Québec et Sherbrooke ainsi que plus de 100 employé-e-s de bureau chez Urgences-Santé. Elle compte plus de 120 000 membres dans les secteurs publics et privés, dont plus de 100 000 du réseau public de la santé et des services sociaux, partout au Québec, et ce, dans toutes les catégories de personnel. La FSSS est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux et dans les services de garde. La FSSS–CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.

L’entente de principe adoptée à 96 %

Tard dans la soirée du 28 avril dernier, une entente de principe est intervenue entre Le Syndicat des travailleuses(eurs) des Centres de la petite enfance de Montréal et de Laval (STCPEML) et l’Association patronale nationale des centres de la petite enfance (APNCPE). Cette entente a été adoptée hier par vote électronique dans une proportion de 96 %.

Les travailleuses du STCPEML–CSN s’étaient dotées d’une banque de 10 jours de grève avant de conclure cette entente. Les ministères (de la famille et du travail) sont intervenus afin que l’association patronale, l’APNCPE, accepte l’offre globale et finale proposée par le Syndicat à la table de négociation le 17 mars dernier, soit l’intégration de l’entente nationale et le statu quo de la Convention collective actuellement en vigueur.

En plus d’acquérir les gains obtenus au national suite à l’exercice des 18 jours de grève à l’automne 2021, comprenant notamment un rattrapage salarial de 18 % pour les éducatrices, les travailleuses de Montréal et de Laval maintiennent leur période de repos déjà en place dans leur milieu de travail, la participation à la saine application de la pédagogie et aux décisions touchant l’organisation de la vie quotidienne dans leur groupe d’enfants et la conciliation travail-famille par le maintien d’horaires stables. C’est un mode de gestion en place depuis des décennies qui a été sauvé devant les demandes patronales qui allaient en sens contraire. Nous avons l’habitude d’avoir de la cogestion dans les CPE. Les demandes de l’APNCPE reflétaient une philosophie d’entreprise traditionnelle.

Durant la soirée du 26 mai, en assemblée générale extraordinaire, l’entente de principe a enfin pu être présentée aux travailleuses du STCPEML–CSN. Après la présentation, les travailleuses ont voté à forte majorité en faveur de l’entente de principe en réitérant leur appréciation de la représentation des membres du STCPEML–CSN à la table de négociation.

Le Syndicat des CPE de Montréal et Laval est rattaché à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS), affiliée à la CSN.

Avoir le courage d’un réseau de la santé au service du bien commun

Le bilan des 20 ans du modèle des groupes de médecine familiale publié par l’IRIS nous apprend notamment que malgré un financement conséquent, les GMF ont échoué à améliorer l’accès aux services de première ligne en santé. La FSSS demande au gouvernement Legault et aux médecins d’avoir le courage de remettre le bien commun au centre de leur pratique.

Petit rappel historique : issue de mobilisations citoyennes, la création des CLSC privilégiait le travail en équipe multidisciplinaire afin d’améliorer la santé globale de l’individu, mais aussi de sa communauté. Or, le modèle CLSC n’a pas pu se développer, notamment à cause du boycottage systématique par les associations de médecins. « Il est temps que cesse cette mainmise des médecins sur notre réseau de la santé!  Les médecins devraient être au service du réseau de la santé et non pas que tout le réseau soit à leur service! » de déclarer Réjean Leclerc, président de la FSSS–CSN.

Le modèle des GMF ne répond que peu aux besoins de la population : des heures d’ouverture réduites et un accès aux professionnel-les qui doit d’abord passer par un médecin, alors que l’on connait les difficultés persistantes pour avoir un médecin de famille. « Ce n’est pas acceptable que les GMF utilisent des prêts de services de professionnel-les venant du public, afin de servir les intérêts des médecins en premier. On demande au ministre Dubé plus de courage politique afin de favoriser le bien commun en santé. On invite les professionnel-les et les médecins à retourner vers les CLSC afin que soit mise en place une véritable première ligne médicale et psychosociale accessible à la population » de renchérir Réjean Leclerc.

Redonnons aux Québécois et aux Québécoises ce qu’ils souhaitent : l’accessibilité aux services! Redonnons la fierté à la population de leur système de santé. Redonnons leurs lettres de noblesse aux CLSC en revenant à leur rôle pivot de la première ligne des soins de santé et de services sociaux au Québec avec un financement conséquent. C’est ce que souhaite la population et les travailleuses et travailleurs du réseau de la santé, car c’est l’ensemble de la société qui y gagnerait. La FSSS–CSN appelle les médecins à se joindre à ce modèle au service du bien commun.

Les PRDM et le personnel de bureau du CISSS de Lanaudière demandent que leurs plaintes soient enfin entendues

Laissé pour compte dans les règlements intervenus au cours des dernières années, le personnel de bureau ainsi que les préposé-es en retraitement des dispositifs médicaux (PRDM), représenté par la FSSS–CSN, se mobilisent pour que leurs salaires soient reconnus à leur juste valeur. Ces titres d’emploi, occupés majoritairement par des femmes, ont été ignorés depuis trop longtemps par le gouvernement. Ces femmes subissent une discrimination salariale qui non seulement leur porte atteinte, mais rend le recrutement de personnel encore plus difficile en ces temps de pénurie de main-d’œuvre.

Les PRDM, qui ont pour fonction la stérilisation des équipements nécessaires aux différentes chirurgies, occupent des postes névralgiques en cette période où le réseau de la santé tente de rattraper les importants retards causés par la pandémie de COVID-19 avec pour résultat, des listes d’attentes qui ne cessent de s’allonger.

En ce qui a trait au personnel de bureau en attente d’un règlement, notamment les acheteuses, adjointes et agentes administratives, secrétaires juridiques et médicales, elles ont toutes un rôle capital dans le bon fonctionnement du réseau.

Toutes ces femmes sont restées au front tout au long de la crise que nous venons de traverser. Plusieurs d’entre elles ont déclaré être épuisées et très amères à la suite des nombreuses promesses non tenues par la CAQ. Elles affirment que le système fonctionne en raison du travail invisible qu’elles effectuent et qui permet à la population de recevoir des soins de qualité.

Le président du syndicat du CISSS de Lanaudière CSN, Simon Deschênes a déclaré, « le réseau de la santé est constitué à 80 % de femmes. Dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre au Québec, le gouvernement devrait faire de l’équité salariale une priorité en guise de reconnaissance pour toutes les femmes indispensables du réseau de la santé et des services sociaux ».

Cette journée d’action vise à rappeler au gouvernement que la patience des travailleuses a atteint sa limite. L’équité salariale est d’abord et avant tout une question de justice. L’équité salariale est une victoire syndicale qui a maintenant 25 ans. Ce fut une avancée importante, mais qui reste à être complétée.

STT des travailleuses et travailleurs des centres d’hébergement privés de la région de Québec (CSN) – section Villa Saint-Bernard

À la suite du dépôt d’une requête en accréditation déposée le 6 avril 2022, le Syndicat des travailleuses et travailleurs des centres d’hébergement privés de la région de Québec (CSN) a été accrédité pour représenter :

« Toutes et tous les salarié-es au sens du Code du travail. »

Ces travailleuses et ces travailleurs ont choisi de joindre la CSN pour unir leurs forces à un syndicat combatif qui saura défendre les intérêts de leurs membres et qui sera en mesure de négocier de bonnes conditions de travail.

Cette nouvelle section du Syndicat des travailleuses et travailleurs des centres d’hébergement privés de la région de Québec (CSN) demeureront affiliées à la Fédération de la santé et des services sociaux, au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux.

CHSLD : le rapport de la coroner cible plusieurs recommandations proposées par la CSN

La Confédération des syndicats nationaux demande au gouvernement de donner suite à plusieurs des recommandations soumises par la coroner Géhame Kamel. Convertir les CHSLD privés, reconnaître le principe de précaution, augmenter le soutien à domicile et implanter des ratios font partie des priorités qui devraient être mises en branle rapidement pour éviter de revivre un drame comme celui de la pandémie.

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) avait d’ailleurs témoigné, durant l’enquête publique, sur certains des décès survenus dans des CHSLD durant la pandémie de COVID-19. Elle a expliqué comment la pandémie est devenue une tempête parfaite dans les résidences pour les aîné-es. La FSSS–CSN a ainsi montré à quel point le réseau était affaibli à l’arrivée de la pandémie et à quel point le refus de bien protéger le personnel ainsi que les usagères et usagers a fait mal.

« Le gouvernement doit dès maintenant aller de l’avant avec les recommandations phares de la coroner. Il doit envoyer le signal selon lequel il va mieux protéger le personnel à l’avenir en reconnaissant le principe de précaution. Faire le virage vers le soutien à domicile est aussi une solution clé pour que ça aille mieux. Pour arriver à améliorer les choses, il va aussi falloir s’attaquer d’urgence aux conditions de travail du personnel du réseau », explique le président de la FSSS–CSN, Réjean Leclerc.

Rapport accablant de la vérificatrice générale pour le CISSS de la Gaspésie

Dans son dernier rapport déposé ce matin, la Vérificatrice générale affirme que des lacunes graves ont eu lieu au niveau de la gestion administrative du Centre intégré de santé et de services sociaux de la Gaspésie. Dû à la gravité des faits qui y sont présentés, la FSSS–CSN réclame la tenue d’une enquête ainsi qu’une plus grande imputabilité des dirigeants.

« Déjà en 2014, alors qu’elle était PDG du CSSS Rocher Percé, Chantal Duguay avait fait les manchettes pour népotisme après que plusieurs membres de sa famille y aient été embauchés. Ensuite, avec la fusion des établissements, c’est elle qui a été nommée par le MSSS pour devenir PDG du CISSS. Le MSSS lui a même demandé de prolonger son mandat en 2021. Pour moi, il faut se poser des questions sur l’imputabilité de cette décision. Avec les allégations des dernières années, quelqu’un au MSSS devait savoir », de souligner Kent Denis, vice-président régional FSSS–CSN.

La Vérificatrice générale souligne également le mauvais climat de travail et la démobilisation du personnel du CISSS. « Après des années d’impunité des cadres, on comprend que le personnel soit démobilisé, alors si on veut continuer d’offrir des services de qualité à la population de la région, il devient plus que jamais nécessaire de redonner un climat de travail respectueux et bienveillant aux travailleuses et aux travailleurs et de s’assurer de la transparence dans l’octroi des contrats et des processus d’embauche », d’ajouter Serge St-Pierre, président du CCGIM–CSN.

Selon Réjean Leclerc, président de la FSSS–CSN : « Si les conseils d’administration étaient élus et qu’ils avaient plus de pouvoir, ils pourraient mieux jouer leur rôle de chien de garde. C’est pour cela que la FSSS–CSN réclame une décentralisation et plus de pouvoirs aux conseils d’administration locaux. Le fait de nommer des gens sur les CA, ça fait qu’ils prennent les décisions pour plaire au pouvoir qui les a mis en place au lieu de servir les besoins de la population. »

Les syndicats de la santé et des services sociaux invitent le gouvernement au dialogue pour mieux planifier la période estivale

Alors que la situation dans le réseau de la santé et des services sociaux s’annonce aussi pénible cet été que l’an dernier, les organisations syndicales unissent leurs voix pour réclamer que le gouvernement convienne avec elles d’un plan pour passer au travers de la période estivale. La fin des primes temporaires au 14 mai et les retards importants dans les paiements dus minent le moral du personnel alors que l’été approche.

Les organisations syndicales craignent le recours abusif des gestionnaires au temps supplémentaire et au temps supplémentaire obligatoire pour maintenir les services. Dans l’espoir d’éviter les bris de services, les porte-parole des organisations syndicales réunis en point de presse demandent que le ministre de la Santé et des Services sociaux, Christian Dubé, renonce aux mesures unilatérales une bonne fois pour toutes et passe de la parole aux actes.

« On se désole que le gouvernement ne se préoccupe pas davantage de la réalité sur le terrain et de l’état d’épuisement du personnel pour maintenir les services à la population. Quel est le plan du ministre Dubé pour les prochaines semaines et les prochains mois pour combler les milliers de quarts de travail qui seront à découvert? Nous voulons travailler ensemble, car nous n’avons pas le luxe de laisser les choses aller et espérer que tout se passe bien dans le réseau cet été. Ce serait se mettre la tête dans le sable », déclarent l’APTS, la FIQ, la FP-CSN, la FSQ-CSQ, la FSSS-CSN, le SCFP, le SPGQ et le SQEES-FTQ.

Fin de l’improvisation, plus de planification
La gestion autoritaire et unilatérale pendant la pandémie a fortement ébranlé la confiance du personnel du réseau envers le gouvernement. Le cafouillage entourant les retards de paiement a aussi eu pour effet de faire monter d’un cran le mécontentement parmi les membres.

« Mettre fin aux primes temporaires et perpétuer les retards de paiement n’aident en rien alors que la pandémie perdure et que l’été est toujours difficile en raison des vacances, qui sont nécessaires par ailleurs pour que nos membres puissent reprendre des forces. Il faut des mesures structurantes pour couvrir la période estivale. Le ministre de la Santé et des Services sociaux a une bonne pente à remonter pour regagner la confiance de nos membres. La première étape serait de ne pas se défiler de ses responsabilités. Il ne peut pas abandonner à son propre sort le personnel du réseau pour une autre période estivale ni lui faire porter toute la pression du maintien des services. Il est impératif de s’asseoir dès maintenant afin de planifier ensemble les prochaines semaines et de convenir de solutions », indiquent les porte-parole syndicaux.

Entente de principe pour les paramédics

La samedi 7 mai 2022, le comité de négociation des paramédics et les représentants patronaux ont conclu une entente de principe pour renouveler les conventions collectives échues depuis le 31 mars 2020. Le 13 mai, elle sera présentée au Conseil fédéral sectoriel du secteur préhospitalier, réunissant des représentants de tous les syndicats de paramédics FSSS–CSN.

Il reviendra  au conseil de décider de la recommandation aux assemblées générales qui se tiendront par la suite.

 

La FSSS veut une mise en œuvre claire de la Politique d’hébergement et de soins et services de longue durée

En réaction à la politique d’hébergement et de soins et services de longue durée de la ministre Blais, la FSSS salue le fait qu’elle s’inscrive sous le signe du bien-être global des aînés, mais demande que les modalités de mise en œuvre soient clarifiées et rappelle que les conditions de travail des employé-es doivent suivre. Nous déplorons également le fait que les résidences privées pour aînés soient exclues de cette nouvelle politique.

« Naturellement, toute forme d’amélioration des conditions de vie des aînés est la bienvenue, mais pour y arriver on doit améliorer les conditions de travail et les salaires dans les ressources intermédiaires, pour les préposé-es aux bénéficiaires, mais aussi pour les auxiliaires de santé et services sociaux afin de soutenir les soins à domicile, qui doivent demeurer la principale priorité », d’affirmer Réjean Leclerc, président de la FSSS. De plus, afin d’assurer une réponse aux besoins spécifiques des patients, la FSSS réclame l’établissement d’un ratio usager / préposé aux bénéficiaires ou ASSS, solution absente de la politique.

Au niveau des milieux de vie et de soin, la ministre Blais souhaite un apport plus important des ressources intermédiaires et ressources de type familial (RI-RTF) au réseau de la santé et des services sociaux. « Nous croyons que la contribution et que la collaboration des RI-RTF en lien avec les établissements du réseau sont essentiels. Cependant, pour y arriver il faudra assurément que les conditions offertes aux RI-RTF soient plus attractives, qu’on reconnaisse mieux leurs compétences et que les établissements travaillent en réel paritarisme avec celles-ci », de prévenir Lucie Longchamp, vice-présidente des secteurs privés de la FSSS.

De plus, nous nous expliquons mal que la politique soit muette au sujet des résidences pour personnes âgées, là où pourtant, on retrouve de plus en plus de personnes en perte d’autonomie nécessitant des soins. Actuellement, les exploitants en profitent pour vendre des soins à fort prix aux personnes âgées alors que ces soins devraient être gratuits, et dispensés par du personnel bien rémunéré et intégrés aux équipes publiques de soutien à domicile.

Au niveau du budget, la FSSS appuie la récente décision du gouvernement de conventionner les CHSLD non conventionnés, mais souhaite des réponses sur l’attribution des fonds qui seront alloués à ces transitions, à savoir si l’on parle des mêmes sommes que pour l’application de la politique. « Certes, un nouveau budget de 2,9 milliards de dollars a été alloué à l’application de la nouvelle politique, mais on aimerait savoir comment ces fonds seront distribués. Par exemple, dans le dernier plan santé du gouvernement, on souhaite décentraliser le réseau. Là, dans sa conférence de presse, la ministre Blais dit que ça passera par l’ajout de gestionnaires. Je veux bien, mais on doit surtout ramener les lieux de décision et les budgets dans les communautés pour vraiment répondre aux besoins des aînés », de terminer Réjean Leclerc.

À propos

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) compte plus de 120 000 membres dans les secteurs publics et privés, dont plus de 100 000 du réseau public de la santé et des services sociaux, partout au Québec, et ce, dans toutes les catégories de personnel. La FSSS est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux et dans les services de garde. La FSSS–CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.

La résidence pour aînés Jardin Lebourgneuf dénoncée

Le syndicat des travailleuses et travailleurs en centre d’hébergement privé (STTCHP) affilié à la FSSSCSN tire la sonnette d’alarme quant à une situation des plus préoccupante à la résidence pour personnes âgées Jardin Lebourgneuf.  Depuis le 23 avril dernier, il y a un tel manque de personnel à la résidence que les soins que nos aîné-es reçoivent sont inadéquats et que leurs droits à recevoir des services sont bafoués.

Pour illustrer ce propos, Marlène Ross, présidente du STTCHP Québec décrit la situation : « Dans la nuit du 22 au 23 avril, il n’y avait que deux préposé-es aux bénéficiaires pour l’ensemble des 205 résident-es. D’autres jours, on a remarqué qu’il n’y avait ni PAB ni infirmière de nuit sur certains étages. Des résident-es ont même dû être transportés à l’hôpital, car ils n’avaient pas reçu leur médication de la journée. Et quand le personnel appelle sur la ligne d’urgence, ils n’ont souvent pas de réponse.  C’est complètement inacceptable! »

Travaillant dans un contexte où le seuil minimal de personnel requis n’est pas comblé, les employé-es de ce centre doivent donc effectuer leur quart de travail complètement surchargés, tentant tant bien que mal de combler les tâches du personnel manquant.

Pour Marjorie Guay, vice-présidente régionale de la FSSS, cette situation ne peut plus durer : « Il faut agir rapidement et donner des conditions décentes aux employé-es. Pour l’instant, les salaires ne sont pas au rendez-vous, ce qui fait que la pénurie de main d’œuvre et que le roulement de personnel ne va que continuer. Il est grand temps d’avoir une rémunération décente dans ce secteur pour attirer et maintenir le personnel en poste, ce qui permettrait d’assurer la sécurité des usagers. »

« Là, nos membres sont vraiment inquiètes et inquiets par rapport à la sécurité et la santé de leurs résidents et parfois même pour leur propre santé et sécurité. Il faut que le gouvernement ouvre les yeux et intervienne rapidement », de terminer Marlène Ross.

À propos

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSSCSN) compte plus de 120 000 membres dans les secteurs publics et privés, dont plus de 100 000 du réseau public de la santé et des services sociaux, partout au Québec, et ce, dans toutes les catégories de personnel. La FSSS est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux et dans les services de garde. La FSSSCSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.

Nous allons nous retrouver avec des bris de service, préviennent les paramédics

Plus d’une vingtaine de paramédics ont récemment quitté leur emploi chez Ambulances Demers ou sont en voie de le faire, dans les secteurs de Saint-Jean-sur-Richelieu, Farnham, Hemmingford et Napierville. De nombreux facteurs sont en cause, pour la plupart directement liés à la mauvaise gestion de l’entreprise.

Les paramédics tirent encore une fois la sonnette d’alarme : si rien ne change, l’entreprise Ambulances Demers ne sera bientôt plus en mesure d’assurer l’intégralité des services préhospitaliers d’urgence sur le territoire dans des délais appropriés.

« Ça fait des années qu’on tente par tous les moyens de convaincre Ambulances Demers qu’il faut assainir le climat de travail, qu’il faut mettre en place des solutions pour éviter que les paramédics quittent leur emploi, déplore le président du syndicat, Gaétan Dutil. Malheureusement, force est de constater que l’employeur ne veut pas nous entendre. En choisissant de ne rien faire pour assainir ce climat pourri dans nos milieux de travail, l’entreprise se retrouve aujourd’hui avec d’importants problèmes de main-d’œuvre et, finalement, c’est notre capacité d’assurer les services à la population qui est remise en cause. Nous pensons que toute la population doit savoir que l’élastique est présentement étiré au maximum. Nous n’avons plus aucune marge de manœuvre pour faire face aux imprévus. »

Plusieurs facteurs ont mené à la situation actuelle. D’abord, les conditions de travail difficiles, incluant des surcharges de travail, la pression psychologique ou encore des heures supplémentaires obligatoires, jouent certainement un rôle dans la décision de nombreux paramédics de quitter l’entreprise , voire le secteur préhospitalier. Ajoutons à cela les problèmes liés à la pénurie de personnel et la fatigue post-pandémie.

Certaines de ces conditions difficiles sont inhérentes à la profession. Par exemple, il est normal que les paramédics soient forcés d’effectuer des heures supplémentaires lorsqu’ils transportent un patient au moment de la fin prévue de leur quart de travail. Ce qu’ils déplorent, c’est que le recours aux heures supplémentaires est devenu systématique, une pratique de gestion.

Par ailleurs, les relations de travail sont de plus en plus difficiles et conflictuelles. Depuis longtemps, les paramédics ressentent un manque de soutien de la part de la direction et ils travaillent constamment sous la crainte de mesures disciplinaires. Le syndicat se bute au manque de volonté de l’employeur pour trouver des solutions aux problèmes de santé et de sécurité du travail ou encore pour assurer la rétention du personnel.

En plus de tout cela, s’ajoutent les négociations pour le renouvellement des conventions collectives qui traînent en longueur. Les contrats de travail sont échus depuis plus de deux ans. Rappelons que les salaires sont financés en grande partie par le gouvernement. Or, contrairement à d’autres employeurs qui font preuve d’une certaine souplesse à l’égard des moyens de pression exercés par les paramédics pour obtenir un règlement satisfaisant avec le gouvernement, l’entreprise Ambulances Demers tente de miner la solidarité et le moral des paramédics pour amoindrir les effets des moyens de pression qu’ils exercent. Les jeunes paramédics ne voient plus de raison de venir travailler pour Ambulances Demers et trop d’employé-es d’expérience désabusés sont en réflexion ou ont décidé de quitter l’entreprise.

« Comme tous les paramédics nous dénonçons le manque de reconnaissance du gouvernement à notre égard. Ses représentants font la preuve chaque jour qu’ils ne connaissent pas notre travail, notre réalité, poursuit Gatéan Dutil. Mais c’est encore bien plus choquant de voir que notre propre employeur prend fait et cause pour le gouvernement dans ce conflit alors qu’on se bat pour avoir de meilleures conditions de travail, mais aussi de meilleurs outils pour servir la population. Dans ces circonstances, nos membres, les jeunes comme les plus anciens, sont de plus en plus nombreux à envisager un changement de carrière. Qui les blâmera, alors qu’ils auront de bien meilleurs salaires et de meilleures conditions dans d’autres emplois de l’urgence qu’ils côtoient au quotidien ? Ambulances Demers doit vraiment se poser de sérieuses questions sur les agissements de ses gestionnaires. »

Les paramédics de Charlevoix exigent des horaires à l’heure maintenant

Pour le Syndicat des paramédics de Charlevoix, il y a urgence d’agir pour mettre en place des horaires de travail à l’heure pour tous les paramédics de la région et en particulier pour le secteur de Baie-Saint-Paul, sous forte pression. Des paramédics de la région ont tenus une conférence de presse ce matin pour lancer un ultimatum afin qu’une date soit enfin confirmée pour l’abolition des horaires de faction des paramédics.

Rappelons que lorsqu’ils travaillent sur un horaire de faction, les paramédics sont sur appel 24 h sur 24 durant sept jours consécutifs, ce qui entraîne des délais supplémentaires aux interventions. Deux ambulances sur trois fonctionnent sur des horaires de faction dans le secteur de Baie-Saint-Paul et une sur quatre à La Malbaie. Les soirs, il n’y a qu’une seule équipe de paramédics sur un horaire à l’heure dans tout Charlevoix, plus précisément dans le secteur de La Malbaie.

« Par notre intervention, ce qu’on veut c’est protéger quelqu’un quelque part dans notre région qui vivra une situation critique et dangereuse et qui le paiera de se vie si aucune transformation d’horaires n’a lieu, explique le président du syndicat René Lavoie. Cette personne dont on ne pourra sauver la vie, elle est aussi la prunelle des yeux d’autres personnes. C’est l’essence même de notre profession de sauver des vies. C’est vraiment décourageant de constater que les personnes en autorité ne font pas ce qui doit être fait en ce domaine ».

En l’absence de changement, il y aura davantage de bris de service et encore plus de retards pour répondre aux appels moins prioritaires.

« Nous ne voulons plus entendre de la part d’Émilie Foster que le gouvernement y travaille, qu’elle fait des rapports, qu’elle veut que ça change, enchaîne la présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CCQCA–CSN), Barbara Poirier. Ça fait trois ans que ça dure… Nous considérons que ce dossier a été travaillé de façon exemplaire en concertation avec tous les intervenants, notamment les syndicats, les patrons, le CIUSSS et les municipalités… Les besoins sont réels et bien documentés. S’il manque quelque chose pour faire, enfin, débloquer ce dossier, Émilie Foster doit nous le dire sans tarder pour que nous puissions agir avant qu’il ne soit trop tard. Disons que ça lui ferait un bel héritage à léguer aux citoyennes et citoyens de la région ».

Charlevoix a changé

Au cours des 20 dernières années, la région de Charlevoix a radicalement changé, ce qui fait que les horaires de faction des paramédics ne sont clairement plus adaptés. Notons l’ouverture récente du Club Med, l’arrivée du Festif et du Rodéo de Charlevoix, l’ouverture des centres de ski et l’explosion des activités de plein air dans la région, ce qui amène beaucoup plus de personnes dans la région qu’il y a 20 ans. Le volume d’appels a augmenté de 30 % de 2017 à aujourd’hui. En outre, la réorganisation des services au sein du CIUSSS et des deux hôpitaux de la région a eu pour effet d’ajouter de la pression sur les paramédics qui doivent, par exemple, faire plus de transport vers la ville de Québec.

Toute cette pression supplémentaire qui s’ajoute sur le système, fini sur les épaules des paramédics eux-mêmes. Celles et ceux qui travaillent sur des horaires à l’heure et qui choisissent de rester dans la profession doivent effectuer de plus en plus d’heures supplémentaires, un phénomène nouveau pour la région.

« Ce n’est pas un caprice de réclamer la conversion de tous les horaires de faction en horaires à l’heure. C’est une nécessité pour toute la région de Charlevoix. Les Charlevoisiens et Charlevoisiennes ne sont pas des citoyens de seconde zone. De Petite-Rivière-Saint-François, à Baie-Sainte-Catherine, en passant par l’arrière-pays ou L’Île-aux-Coudres, nous sommes tous en droit d’attendre le même niveau de services et de la même qualité que ceux offerts dans les grands centres urbains. Nous appelons à la solidarité de toute la population de Charlevoix pour faire entendre nos voix auprès d’Émilie Foster : la conversion des horaires, c’est maintenant, pas dans trois ans », conclut René Lavoie.

Les répondantes et répondants médicaux d’urgence (RMU) en moyens de pression

Sans convention collective depuis le 31 mars 2020, les répondantes et répondants médicaux d’urgence (RMU) et employé-es de bureau des régions de Montréal–Laval, de la Capitale nationale et de l’Estrie, membres de la CSN, entameront des moyens de pression tels que décidés lors d’assemblées générales tenues lundi.

Les RMU jouent un rôle névralgique au sein des services préhospitaliers d’urgence bien qu’ils œuvrent constamment dans l’ombre. Ce sont ces personnes qui répondent aux appels d’urgence médicale. Elles répondent avec diligence aux appels, font preuve d’empathie et de réconfort. Ce sont elles qui initient les premiers secours dans des moments cruciaux, par exemple en donnant les instructions pour amorcer des manœuvres de réanimation en attendant l’arrivée de l’ambulance ou des premiers répondants, ce que l’on appelle les soins immédiats téléphoniques. Ce sont aussi les RMU qui dirigent les appels vers les équipes de paramédics sur le terrain, qui leur attribuent le bon niveau de priorité et assurent le suivi des appels jusqu’à ce que leur intervention soit complétée.

Les employé-es de bureaux assurent pour leur part tout le soutien administratif et sont également dans l’ombre. Ils voient, entre autres, au comblement des effectifs des paramédics, employés de soutien et RMU, ils œuvrent à l’informatique, à l’entretien général, aux comptes-clients et à la facturation,  ils s’occupent de la paie et des ressources humaines. Sans eux, la roue ne tourne pas.

Plusieurs rencontres de négociation ont eu lieu chez Urgences-santé de Montréal et de Laval, mais les offres patronales font l’impasse sur les enjeux que souhaitent aborder les RMU et les employé-es de bureau, notamment en ce qui a trait aux questions à incidence financière. Dans la Capitale nationale et en Estrie, où les services sont assurés par le secteur privé et financés par l’État, les négociateurs syndicaux ont procédé à une sixième relance la semaine dernière auprès de la Corporation des services ambulanciers du Québec (CSAQ) afin de commencer la négociation, mais rien ne bouge.

Pour le représentant du secteur préhospitalier à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN), Jean Gagnon, les RMU et les employé-es de bureau ont fait preuve de beaucoup de patience jusqu’à maintenant. « Le gouvernement ne prend pas les travailleuses et les travailleurs au sérieux. Eux aussi ont été fortement sollicités par la crise. Ils sont à bout de souffle. Il y a des problèmes de recrutement et de rétention de la main-d’œuvre importants chez les RMU et le personnel de bureau. Le gouvernement joue avec le feu en laissant traîner ces négociations en longueur ».

Moyens de pression
Au cours des prochaines semaines, les trois syndicats exerceront des moyens de pression. De nouvelles assemblées générales seront convoquées dans quelques semaines pour voter la grève, si nécessaire.

Toujours pas d’entente dans sept CPE de l’Estrie

La négociation concernant le renouvellement des conventions collectives des travailleuses et des travailleurs des CPE affiliés à la CSN en Estrie est loin d’être terminée, alors que sept établissements n’ont toujours pas d’entente. Des enjeux au niveau local, tels les ratios de vacances, demeurent au cœur du litige. Dans la plupart dans cas, ce sont les employeurs qui sont en demande afin de limiter la prise de vacances.

Pourtant, lors d’une assemblée générale du Syndicat des travailleuses et des travailleurs des CPE de l’Estrie – CSN (STTCPEE–CSN) qui a eu lieu ce samedi , les salarié·es de 28 CPE ont adopté à l’unanimité une entente de principe intervenue entre les représentantes et représentants du syndicat et ces employeurs au cours de la dernière semaine. Cette entente concerne des sujets qui n’étaient pas abordés lors de la négociation au niveau national. On se rappelle qu’une entente de principe touchant les enjeux salariaux avait été adoptée à 98 % avant la période des fêtes.

Le STTCPEE–CSN se désole de l’entêtement de certains employeurs à ne pas vouloir conclure la convention collective. « Nous sommes à la fois heureux pour celles et ceux qui ont pu se prononcer sur une entente de principe globale, fermant ainsi un long chapitre de la présente négociation, mais extrêmement déçus de l’attitude de certaines directions qui semblent vouloir profiter de l’épuisement des travailleuses et des travailleurs afin d’imposer leur volonté, se désole Mme Lise Deschênes, présidente du STTCPEE–CSN. Nous espérons pouvoir conclure rapidement ces conventions collectives, car il reste peu de sujets sur la table », conclut-elle.

Pour le Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie (CCSNE–CSN), il est hors de question de laisser tomber. « Nous sommes extrêmement fâchés, martèle Denis Beaudin, président du CCSNE–CSN. Nous allons appuyer les travailleuses et les travailleurs jusqu’à ce que la dernière entente soit votée. Des moyens d’action sont d’ailleurs à prévoir au cours des prochains jours afin de faire avancer ces négociations et nous espérons également que les parents feront entendent raison à ces gestionnaires récalcitrants. »

Les établissements où la négociation n’est pas encore terminée sont les suivants :

  • CPE L’Enfantillage (Coaticook)
  • CPE Entre amis (Coaticook)
  • CPE Imagémo (Sherbrooke)
  • CPE Jeunestrie (Sherbrooke)
  • CPE Les amis du globe (Sherbrooke)
  • CPE La Pleine Lune (Magog et Eastman)
  • CPE Les Stroumps (Sherbrooke)

Des jours cruciaux de négociation pour les paramédics

Le 20 avril les représentants des paramédics rencontrent de nouveau les négociateurs du gouvernement pour trouver une entente afin de renouveler les conventions collectives échues depuis plus de deux ans. Il est prévu que les enjeux majeurs des négociations seront abordés. Les paramédics espèrent, qu’enfin, les représentants patronaux auront les mandats.

Pour rappeler que leurs revendications visent directement la pérennité et l’amélioration des services à la population, les paramédics de la Montérégie appuyés de leur collègues d’Urgence Santé ont tenu une activité de visibilité aujourd’hui aux abords du pont et sur le pont Champlain à Brossard

Rappelons que les paramédics réclament un rattrapage immédiat pour amener les salaires à un niveau équitable par rapport à ceux offerts dans les autres emplois des services d’urgence et les hôpitaux. Ils veulent des moyens pour assurer aux paramédics qu’ils pourront généralement terminer leur quart de travail à l’heure prévue ainsi que prendre leur pause-repas. Parmi leurs autres revendications, notons l’élimination des horaires dits de faction, des horaires de travail désuets en vertu desquels les paramédics sont sur appel 24 h sur 24 durant sept jours consécutifs, ce qui entraîne des délais supplémentaires aux intervention ainsi qu’une attention aux enjeux de santé psychologique.

À cause des mauvaises conditions de travail, de nombreux paramédics quittent la profession ou songent à le faire alors que trop peu de jeunes choisissent de joindre le secteur préhospitalier. Résultat : il manque de main-d’œuvre partout, les délais d’intervention explosent et on observe de plus en plus d’épisodes de découverture ambulancière.

« Nous sommes choqués par le manque de respect du gouvernement à notre égard, dénonce le président du syndicat représentant les paramédics de la région, Gaétan Dutil. Nous pensons que ça doit préoccuper l’ensemble de la population parce que l’inaction du gouvernement actuellement remet en cause l’intégrité des services que nous offrons à la population. Bref, ce n’est pas qu’une question d’argent, c’est aussi une question d’arriver à temps pour sauver une vie ou limiter des complications pouvant diminuer considérablement la qualité de vie ».

Première convention collective pour les membres du STT du Manoir St-Augustin–CSN

À la suite de l’entente de principe entérinée en mars dernier, le Syndicat des travailleuses et travailleurs du Manoir St-Augustin–CSN annonce la signature de sa première convention collective.

Parmi les principaux éléments de cette première convention collective d’une durée de trois ans, on note :

  • La mise à niveau des taux et échelles salariales ;
  • La majoration des primes de soir et de nuit ;
  • L’introduction de nouvelles primes de fin de semaine et de responsabilité ;
  • L’ajout d’un congé férié supplémentaire ;
  • La création d’un comité de relations de travail habilité à discuter, prévenir et régler tout problème ;
  • La mise en place d’une banque d’heures de libérations syndicales payées par l’employeur ;
  • La mise à la disposition d’un local pour le syndicat.

« Nous avions comme principaux objectifs la majoration des taux horaires, la création de postes et la stabilisation des horaires de travail. Nous considérons avoir fait des progrès significatifs sur chacun de ces éléments. Avec ce contrat de travail, nous venons d’écrire une page d’histoire importante au Manoir St-Augustin », affirme Patrick Dufresne, président du STT Manoir St-Augustin–CSN.

« La situation pandémique a apporté son lot de défis à cette négociation, mais le comité de négociation a travaillé d’arrache-pied pour arriver à ce résultat. C’est donc avec beaucoup de fierté que nous signons aujourd’hui notre première convention collective », ajoute Patrick Dufresne. Le président souhaite également remercier l’ensemble des membres, notamment les membres du comité de négociation pour leur solidarité et leur engagement.

De son côté, Kent Denis, vice-président régional de la FSSS–CSN, souligne l’importance de cette première convention. « Il s’agit d’une première pour un centre d’hébergement privé dans notre région. Nous souhaitons que cela puisse donner des idées à d’autres qui souhaitent améliorer leurs conditions de travail. »

« Le Conseil central Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine souligne la signature de cette première entente de travail pour le Syndicat des travailleuses et travailleurs du Manoir St-Augustin–CSN. En 2019, la majorité des travailleuses et travailleurs du Manoir St-Augustin ont pris la courageuse décision de s’unir pour améliorer collectivement leurs conditions de travail. Ils ont fait confiance à la CSN. Avec cette convention, ils peuvent dire : Mission accomplie ! », conclut Serge St-Pierre, président du CCGIM–CSN.