À titre d’organisation participante au Comité de vigie sur la référence de la main-d’œuvre dans l’industrie de la construction, la CSN-Construction revendique un suivi sérieux des recommandations soumises par les membres de ce comité.
« Le 30 septembre 2014, le comité de vigie publiait un rapport d’évaluation du système de référence après les deux premières années de fonctionnement. Nous nous attendions donc à ce qu’un suivi rigoureux soit fait afin d’améliorer les lacunes que nous avions observées durant cette période. Or, de l’avis même du sous-ministre du Travail, aucun suivi formel n’a été fait sur les neuf recommandations formulées dans le rapport de la Commission de la construction du Québec (CCQ) », de déplorer Pierre Brassard, président de la CSN-Construction.
« Une de ces recommandations prévoyait la mise en place d’une liste unique de référence sans mention de l’allégeance syndicale. L’application d’une telle règle aurait définitivement brisé la dynamique de favoritisme que le système de référence visait à combattre. Une autre recommandation, plus pratique celle-ci, visait à retirer des listes les travailleuses et les travailleurs déjà en emploi afin de faciliter l’utilisation des listes publiées par la CCQ pour les employeurs. Du fait que ce sont les travailleuses et les travailleurs qui procèdent à leur mise en disponibilité, cette procédure assurerait un accès direct à celles et ceux qui veulent et peuvent travailler », de souligner monsieur Brassard.
Un changement de mentalité
« Les organisations syndicales qui ont largement bénéficié du favoritisme lié au placement syndical sont les premières à revendiquer la mise à mort du système de référence. Si nous désirons sérieusement mettre un terme à la discrimination sur les chantiers, il faut impérativement mettre en place des règles et des procédures qui vont assurer un bon fonctionnement du système », de conclure le président de la fédération.
À propos
Fondée en 1924, par et pour les travailleurs, la CSN-Construction offre à ses membres tous les outils nécessaires pour défendre et améliorer leurs conditions de travail. Présente et engagée partout au Québec, la CSN-Construction représente plus de 18 000 travailleuses et travailleurs de l’industrie de la construction.
Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.
Aujourd’hui, s’ouvrent les congrès de cinq conseils centraux de la CSN, le temps pour les syndicats d’une même région de faire le bilan de l’action syndicale et sociale des trois dernières années et de voter les priorités pour l’avenir.
Après celles et ceux de l’Outaouais, qui ont « ouvert la saison » des congrès des conseils centraux le 26 avril, à Maniwaki, c’est au tour des militantes et des militants de l’Abitibi–Témiscamingue–Nord-du-Québec, de la Côte-Nord, de l’Estrie, de Lanaudière et du Bas-Saint-Laurent de se réunir à compter d’aujourd’hui dans ce traditionnel rendez-vous triennal pour débattre des orientations des trois prochaines années.
Partout, le bilan de la lutte à l’austérité sera à l’ordre du jour. Rien de plus normal, la mobilisation contre les mesures restrictives du gouvernement de Philippe Couillard ayant enflammé le Québec depuis septembre 2014. Les syndicats de la CSN ont été aux côtés des conseils centraux dans cette bataille qui se poursuit entre autres pour maintenir les services publics et les programmes sociaux, comme les services de garde éducatifs. La lutte à l’austérité est d’ailleurs partout à l’agenda des trois prochaines années.
C’est grâce aux conseils centraux que l’action de la CSN se déploie à tous les niveaux aux quatre coins du Québec. Le quotidien des conseils centraux, c’est l’appui aux syndicats en négociation pour un meilleur revenu ou contre des conditions de travail dangereuses, autant que des batailles pour l’emploi ou un développement régional harmonieux qui respecte les communautés.
Outaouais : la dignité par un revenu décent
Dans toutes les régions, les coupes en éducation, dans la santé et dans les services sociaux ont réduit la qualité et l’accessibilité des services et complexifié la tâche de celles et ceux qui y œuvrent au quotidien, tout en détériorant leurs conditions de travail. « La loi 10, qui oblige maintenant des gens à devoir se déplacer sur des dizaines de kilomètres pour des services jadis offerts dans leur communauté, la disparition des organismes de développement local et les récentes compressions dans les services de garde affectent les régions.
Les délégué-es du congrès au Château Logue de Maniwaki avec l’exécutif réélu
La population a été durement affectée par les décisions austères du gouvernement libéral », a soutenu Michel Quijada, réélu à la présidence du Conseil central des syndicats nationaux de l’Outaouais (CSN). Le congrès, qui s’était déroulé sur le thème La dignité contre l’austérité, a voté pour revendiquer un relèvement substantiel du salaire minimum.
Le développement de Lanaudière
À Joliette, les délégué-es du Conseil central de Lanaudière (CSN) sont réunis cette semaine sur le thème Décidons / Mobilisons / Agissons. Pour la présidente Francine Ranger, le thème « décrit parfaitement les débats qui nous animeront tout au long de la semaine. Les enjeux discutés concernent le développement de notre région dans les volets tels que l’éducation, la santé et les services sociaux, l’environnement, les jeunes, la condition féminine et la santé et sécurité du travail ».
Photo Michel Giroux
Côte-Nord : l’heure des choix
Les trois dernières années ont été particulièrement difficiles pour la population nord-côtière, frappée par un ralentissement économique qui a été aggravé par les mesures d’austérité. « Notre économie régionale dépend encore beaucoup des richesses naturelles », convient Guillaume Tremblay, président du Conseil central Côte-Nord (CSN).
Photo : Alain Therrien
Selon lui, la région vivra une transition de son modèle économique. « Les ressources naturelles seront toujours au cœur de notre prospérité, mais d’autres alternatives s’imposent, dont, notamment, une économie de service qui devra prendre encore plus de place. Les temps changent, et la Côte-Nord devra s’adapter. Cette réalité sera à l’ordre du jour de notre 8e congrès qui se déroule sur le thème Solidaires…malgré vents et marées », explique Guillaume Tremblay.
Abitibi-Témiscamingue-Nord-du-Québec : syndicalisation et environnement
Au cours du 22e congrès, les délégué-es des syndicats CSN de l’Abitibi–Témiscamingue–Nord-du-Québec se réunissent à compter d’aujourd’hui sur le thème Nous, notre territoire, notre fierté ! pour discuter notamment de développement régional, d’environnement et de syndicalisation.
Dans cette région, plus de 60 % des travailleuses et des travailleurs de la région ne sont pas syndiqués. « Dans le secteur primaire, par exemple dans les mines, un bastion historique du syndicalisme, il y a aujourd’hui énormément d’entreprises non syndiquées, relève le président du CCATNQ–CSN, Donald Rheault. L’industrie a beaucoup changé, on voit de plus en plus de sous-traitants et une multiplication d’entreprises de plus petite taille. Cela pose un défi particulier pour celles et ceux qui souhaitent se regrouper à l’abri des représailles des employeurs. Par ailleurs, nos structures d’accueil et de services qui ont fait leur preuve dans des contextes traditionnels doivent refléter cette réalité changeante ».
Estrie : active et solidaire
À Sherbrooke, le 26e congrès du Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie (CSN) s’ouvre aujourd’hui sur le thème La Solidarité moteur de ma communauté.
Congrès du conseil central de l’Estrie. Photo : Chu Anh Pham
Les principaux thèmes abordés touchent notamment la mobilisation, la condition féminine, le développement régional et l’immigration. « La CSN a toujours été très active et solidaire. Les propositions soumises aux délégué-es nous guideront vers une solidarité encore plus large et plus diversifiée, explique le président du conseil central, Denis Beaudin. Au cours du prochain mandat, nous souhaitons être encore plus visibles et démontrer que la CSN est une force incontournable. »
Et maintenant… au Bas-Saint-Laurent
La pertinence du syndicalisme sera au cœur des travaux des délégué-es du congrès du Conseil central du Bas-Saint-Laurent (CSN) qui se tient sur le thème Et maintenant…
« La montée de l’individualisme et les changements que subit le monde du travail minent tranquillement les bases du mouvement syndical, constate Nancy Legendre, présidente du CCBSL-CSN. C’est notre devoir de nous adapter. » En ce sens, le 24e congrès permettra aux militantes et aux militants de se rappeler les grandes luttes menées pour bâtir une société moderne suscitant l’envie ailleurs dans le monde.
Le choix de la thématique du congrès Et maintenant… oriente clairement la réflexion des délégué-es vers l’avenir. Comment mieux rejoindre la relève dans nos milieux de travail, comment déconstruire le mythe qu’un salarié-e obtient davantage seul qu’en groupe, comment sensibiliser au fait que les programmes collectifs profitent à tous, d’une manière ou d’une autre ?
Les congrès des autres conseils centraux se dérouleront jusqu’à la mi-juin : Laurentides, Montérégie et Saguenay–Lac-Saint-Jean à compter du 24 mai ; Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine dès le 25 mai ; Montréal du 6 au 10 juin ; et Québec du 13 au 17 juin.
Le Syndicat des employés des garages de Rivière-du-Loup (CSN) est fier d’accueillir une nouvelle section, Grand-Portage Volkswagen inc., qui a été accréditée le 4 avril 2016, pour représenter : «Tous les salariés au sens du Code du travail, y compris les directeurs des pièces, à l’exception du personnel de ventes, des employés de bureau, des aviseurs techniques, du personnel de soutien pièces et services, des directeurs de département et de leurs adjoints et des responsables du transport routier.»
Cette nouvelle section est affiliée à la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN), au Conseil central du Bas-Saint-Laurent (CCBSL-CSN) et, bien entendu, à la CSN.
Le Syndicat des employés des garages de Rivière-du-Loup (CSN) est fier d’accueillir une nouvelle section, Grand-Portage Nissan inc., qui a été accréditée le 4 avril 2016, pour représenter : «Tous les salariés au sens du Code du travail, y compris les directeurs des pièces, à l’exception du personnel de ventes, des employés de bureau, des aviseurs techniques, du personnel de soutien pièces et services, des directeurs de département et de leurs adjoints et des responsables du transport routier.»
Cette nouvelle section est affiliée à la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN), au Conseil central du Bas-Saint-Laurent (CCBSL) et, bien entendu, à la CSN.
Le Syndicat des employés des garages de Rivière-du-Loup (CSN) est fier d’accueillir une nouvelle section, Grand-Portage automobiles inc., qui a été accréditée le 4 avril 2016, pour représenter : «Tous les salariés au sens du Code du travail, y compris les directeurs des pièces, à l’exception du personnel de ventes, des employés de bureau, des aviseurs techniques, du personnel de soutien pièces et services, des directeurs de département et de leurs adjoints et des responsables du transport routier.»
Cette nouvelle section est affiliée à la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN), au Conseil central du Bas-Saint-Laurent (CCBSL-CSN) et, bien entendu, à la CSN.
Une première entente de principe dans les résidences privées pour personnes âgées qui participent à la négociation coordonnée dans le Bas-Saint-Laurent est intervenue entre le syndicat et le Manoir des Générations du groupe Cogir lundi dernier le 28 mars 2016. L’entente, qui a été adoptée par l’assemblée générale, a été présentée aux membres dans la soirée du vendredi 1er avril 2016 et respecte les demandes communes de la négociation coordonnée.
« Cette annonce d’une première entente de principe pour les centres d’hébergements privés du Bas-Saint-Laurent est une très bonne nouvelle, se réjouit la présidente du Conseil central du Bas-Saint-Laurent, Nancy Legendre. Tous les employeurs visés par cette entente doivent comprendre que les travailleuses et les travailleurs vont maintenir leurs objectifs jusqu’à ce qu’ils obtiennent une réponse favorable à leurs demandes. »
« Nous sommes satisfaits de cette entente qui contribuera à améliorer la situation financière quotidienne de nos membres avec une augmentation de 1,50 $ de l’heure étalé sur trois ans, affirme le vice-président régional de la FSSS-CSN, Daniel Charette. La date d’échéance de la nouvelle convention collective, soit le 31 mars 2018, permettra, pour sa part, aux travailleuses et travailleurs du secteur de poursuivre la lutte avec un meilleur rapport de forces en vue d’améliorer les conditions de travail. »
« Ce n’est qu’un début ! renchérit le représentant du secteur des centres d’hébergement privés de la FSSS-CSN, Gilles Gagné. Nous comptons bien réussir à obtenir des ententes aussi satisfaisantes auprès des trois autres employeurs de la région. »
« La négociation coordonnée permet d’augmenter le rapport de force et de lancer un message clair aux employeurs du secteur : nous tenons fermement à nos demandes et nous ne lâcherons pas prise. Nos demandes sont tout à fait légitimes », conclut le président du syndicat des travailleuses et des travailleurs des résidences d’hébergement Rimouski-Neigette (CSN), René Dextraze.
D’autres gains ont aussi été obtenus durant cette négociation concernant notamment l’augmentation des primes de soir et de nuit et la question des uniformes fournis par l’employeur.
La négociation coordonnée des centres d’hébergement privés (FSSS-CSN)
Quarante-trois accréditations syndicales ont uni leurs forces face aux employeurs du secteur afin d’améliorer le sort des quelque 2000 travailleuses et travailleurs concernés dans ce type de résidences en croissance constante. Elles demandent une augmentation salariale de 1,50 $ de l’heure sur trois ans, la création d’un comité de relations de travail opérationnel, la formation systématique des employé-es et une date commune d’échéance des conventions collectives.
À propos de la FSSS-CSN et du Conseil central du Bas-Saint-Laurent
La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte près de 130 000 membres dans les secteurs public et privé. La FSSS est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux et dans les services de garde. La FSSS-CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.
Dans la région, le Conseil central du Bas-Saint-Laurent rassemble environ 10 000 syndiqué-es issus des secteurs public et privé, dont environ 130 membres dans le secteur des centres d’hébergement privés.
Suite au dépôt d’une requête en accréditation, le 9 décembre 2015, le Syndicat des travailleuses et travailleurs du Parc régional de la Rivière-du-Nord – CSN a été accrédité pour représenter : « Tous les salarié-es au sens du Code du travail. »
Ces travailleuses et travailleurs voulaient ainsi prendre les moyens pour mettre fin à la disparité de traitement pratiquée envers les salariés. En d’autres termes, il était important pour eux de démontrer leur solidarité face à l’arbitraire patronal. Ils ont également beaucoup de pain sur la planche pour en arriver à régler de nombreux problèmes de santé et de sécurité au travail.
Ce nouveau syndicat sera affilié à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN), au Conseil central des Laurentides (CCSNL-CSN) et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux.
Il n’est pas question d’abandonner le réseau des services de garde à contribution réduite que l’on s’est donné il y a près de vingt ans. Le gouvernement Couillard va devoir le comprendre, en mettant fin aux compressions, en annulant les hausses de tarifs et en assurant son développement pour l’avenir de nos enfants et du Québec. Voilà l’essentiel du message livré aujourd’hui par des centaines de parents, de travailleuses et de travailleurs des CPE, du milieu scolaire et des responsables en services de garde en milieu familial, lors d’un rassemblement à Rimouski, tenu simultanément dans plusieurs autres villes du Québec.
Pour Ghislaine Paquet, présidente du Syndicat des travailleuses des Centre de la petite enfance de la MRC Rimouski-Neigette (CSN), « Le gouvernement doit reconnaître la valeur éducative des services de garde et l’importance de la qualité. Plusieurs études ont démontré que les services de garde à but non lucratif offrent une qualité de services supérieure aux garderies commerciales dont l’un des objectifs est la recherche de profit. Pourtant, depuis l’arrivée des libéraux en 2003, le nombre de places en garderies commerciales subventionnées et non subventionnées n’a cessé de s’accroître, alors que leur part dans la distribution des places disponibles est passée de 16 % à 34 % en 2014 ! »
« Pourquoi le ministère de la Famille s’en prend-il au modèle québécois des services de garde à contribution réduite alors que ces services ont fait leurs preuves et sont devenus une fierté ? », lance Daniel Charette, vice-président régional de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN). Il faut préserver l’accessibilité et la viabilité des centres de la petite enfance, des services en milieu familial régi (RSG) et de ceux en milieu scolaire.
« On va tout mettre en œuvre pour empêcher Philippe Couillard de détruire cet acquis social si essentiel pour le développement des enfants, l’éducation et la conciliation famille-travail, déclare Nancy Legendre, présidente du Conseil central du Bas-Saint-Laurent. Comme chez nous, au Bas-Saint-Laurent et partout au Québec, des milliers de parents, des enfants et des travailleuses et des travailleurs des services de garde à l’enfance en milieu familial, en milieu scolaire et en CPE ont défilé pour dénoncer les politiques du gouvernement. Les actions d’aujourd’hui ne sont qu’un début. Que le gouvernement Couillard se le tienne pour dit ! »
D’autres actions d’envergure sont à prévoir au cours des jours et des semaines à venir. Par ailleurs, les parents, la population et les travailleuses et les travailleurs des services de garde à contribution réduite sont invités d’ici le 24 février, à signer la pétition mise en ligne par l’Association québécoise des centres de la petite enfance (AQCPE), disponible sur le site https://www.assnat.qc.ca/fr/exprimez-votre-opinion/petition/Petition-5663/index.html.
En cette période chaude du renouvellement de la convention collective, les membres de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS) étant en instance régionale ont profité de l’occasion pour rendre visite à madame Isabelle Malo, directrice générale du CISSS du Bas-Saint-Laurent.
Le vice-président de la FSSS, monsieur Guy Laurion, présent lors de cette manifestation, a rappelé que « la plupart des employeurs ont compris qu’ils n’ont aucun intérêt à se mettre entre nous et le gouvernement ». C’est d’ailleurs dans ce sens et de façon formelle qu’il interpellera la directrice générale, madame Malo. Il a tenu à ajouter que « déjà les syndicats font tout ce qu’il faut dans le cadre de l’exercice de la grève pour minimiser l’impact sur la clientèle en assurant 90 % des services essentiels. Il serait malheureux que la direction garde le cap sur des suspensions pour la pose d’autocollants en appui à la négociation qui n’a eu aucun impact sur la clientèle ». Daniel Charette, vice-président régional de la FSSS et victime d’une suspension, a de son côté indiqué que « dans le cadre des négociations, il est normal de voir des moyens de pression pour être en appui à notre comité de négociation et faire avancer la négo. Ce qui n’est pas normal, c’est de voir l’employeur abuser de son droit de direction en imposant des représailles à celles et ceux qui appliquent ces moyens. C’est inacceptable !» Conclut-il.
De son côté, madame Nancy Legendre, présidente du Conseil central du Bas-Saint-Laurent (CCBSL) a tenu à réitérer que « le CCBSL appuiera sans réserve tous les membres suspendus. Quand on fait la grève, on prend la population en otage et quand on fait de la pose d’autocollants, on suspend les membres ! Que restera-t-il du droit de manifester si on laisse passer de pareilles situations ? », de conclure Nancy Legendre. Depuis la semaine dernière, plusieurs syndicats de la province ont fait parvenir des appuis aux membres suspendus via le télécopieur de la direction du CISSS du Bas-Saint-Laurent.
À propos de la FSSS-CSN
La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte près de 130 000 membres dans les secteurs publics et privés. La FSSS est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux et dans les services de garde.
Alors que le président du Conseil du trésor, Martin Coiteux est de passage à Rimouski, des membres du Front commun manifestent afin de dénoncer son attitude méprisante à leur égard.
« Le Front commun a posé un geste significatif en déposant une contre-proposition responsable, car nous souhaitons obtenir un règlement négocié à la satisfaction de nos membres, explique, Ginette Pelletier, vice-présidente générale du CCBSL CSN. L’annonce à peine finie, le ministre Coiteux la décriait déjà, accusant les leaders syndicaux de tous les maux. Une telle attitude ne fait que rajouter de l’huile sur le feu et n’aide en rien le processus de négociation. »
« Nous sommes ici aujourd’hui pour rappeler au ministre Coiteux que notre priorité est de négocier une convention collective pour les travailleuses et les travailleurs du secteur public. Nous croyons que cela devrait aussi être celle du gouvernement. Il s’est plutôt empressé de réagir de manière virulente en minimisant l’importance du geste posé par le front commun avec sa contre-proposition et a carrément dénaturé certains aspects de celle-ci . Une réaction, rappelons-le, aucunement représentative des discussions qui avaient lieu au même moment à la table de négociation, fait valoir Hélène Chouinard, présidente régionale du SFPQ. Martin Coiteux doit mettre de côté son mépris et faire enfin preuve de bonne foi et d’ouverture à la table de négociation ».
« La balle est maintenant dans le camp du ministre. Nous exigeons de sérieuses avancées aux tables de négociation, sans quoi le report de nos journées de grève pourrait être de courte durée. Au cours des prochains jours et des prochaines semaines, nous suivrons à la trace les représentants du Parti libéral du Québec dans notre région pour le leur rappeler », conclut Gerry Lavoie à la coordination de la négociation de la CSQ du Bas-Saint-Laurent.
Plusieurs travailleuses et travailleurs de la santé et des services sociaux ont manifesté devant le Centre jeunesse de Rimouski ce midi. Ils font partie des 12 500 travailleuses et travailleurs du secteur public de la région du Bas-Saint-Laurent en grève aujourd’hui.
Pour Guy Laurion, vice-président de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS), la balle est dans le camp de la partie patronale : « À la table sectorielle, nous sommes porteurs de solutions pour le réseau de la santé, des solutions qui sont à coût nul. Nous pensons même être en mesure de faire réaliser des économies au gouvernement. Nous comprenons mal pourquoi les négociations avancent si lentement. »
Les travailleuses et les travailleurs du secteur public de la région n’entendent pas relâcher la pression sur le gouvernement. Pour Véronique De Sève, vice-présidente de la CSN, « la détermination et la très grande mobilisation de nos membres, comme nous avons pu le constater lors de la grève du 27 octobre dernier dans la région du Bas-Saint-Laurent, ont forcé le gouvernement à bouger. Malheureusement, l’ouverture du Conseil du trésor manifestée vendredi dernier demeure insuffisante. Voilà pourquoi nous poursuivrons notre mouvement de grève au Bas-Saint-Laurent. Mais pendant ce temps-là, nous étudions sérieusement la proposition déposée vendredi dernier afin de tout faire en notre possible, aux tables de négociation, pour en arriver à une entente satisfaisante et négociée dans les plus brefs délais. »
La grève des travailleuses et des travailleurs des services publics de la région s’inscrit dans la grève tournante et régionale du Front commun. Presque tous les 400 000 membres du Front commun ont été en grève cette semaine, sauf pour ceux des régions de Montréal et Laval qui le seront lundi et mardi prochain.
Plus de 12 500 travailleuses et travailleurs du secteur public de la région du Bas-Saint-Laurent débraieront aujourd’hui et demain, dans le cadre des grèves tournantes du Front commun. Pour la vice-présidente de la Fédération des employées et des employés des services publics (FEESP), Marjolaine Côté, l’apport des employés de soutien en éducation est indispensable.
« Lorsque le soutien n’est pas au travail, le réseau de l’éducation est paralysé. La partie patronale doit reconnaître le travail que nous faisons et cela doit se faire sentir à la table de négociation. » La présidente du Conseil central du Bas-Saint-Laurent (CSN), Nancy Legendre, craint les impacts des demandes du gouvernement sur la capacité du secteur public à attirer la main-d’oeuvre nécessaire dans l’ensemble des réseaux.
« Nous vivons au Bas-Saint-Laurent, tant en santé qu’en éducation, d’importantes pénuries de main-d’oeuvre qui mine notre capacité à livrer les services à la population. Nous avons déjà beaucoup de difficulté à recruter des jeunes pour faire carrière dans le secteur public. Ce n’est pas en abaissant le salaire de départ, comme le veut M. Coiteux dans son exercice de relativité salariale, ni en poussant les gens à la retraite en diminuant leur rente à compter de 2017, que nous règlerons ce problème. Car pour avoir accès aux services publics, ça prend de la main-d’oeuvre, et si vous pensez que le public coûte cher, essayez de vous en priver ! »
Les travailleuses et les travailleurs du secteur public de la région n’entendent pas lâcher la pression sur le gouvernement. Pour Mme Côté, « la détermination et la très grande mobilisation de nos membres, comme nous avons pu le constater lors de la grève du 27 octobre dernier, ont forcé le gouvernement à bouger. Malheureusement, l’ouverture du Conseil du trésor manifestée vendredi dernier demeure insuffisante. Voilà pourquoi nous poursuivrons aujourd’hui et demain, notre mouvement de grève au Bas-St-Laurent. » conclut-elle.
Après avoir martelé que le gouvernement devait laisser de côté la perspective d’un gel salarial pour les employés du secteur public, les porte-parole du Front commun dénoncent le fait de voir le Conseil du trésor remanier ses offres tout en conservant le même cadre financier.
« Le gouvernement n’a vraiment pas compris le message, remarque le président de la FTQ, Daniel Boyer. Plutôt que de nous offrir un gel les deux premières années, Martin Coiteux nous offre un gel pour la première… et la dernière année. Ça demeure 3 % sur 5 ans et nos membres vont continuer de s’appauvrir. Est-ce que le gouvernement envoie un signal aujourd’hui ? Oui : un très mauvais signal. »
À l’invitation du Conseil du trésor, le Front commun avait accepté de procéder à des travaux visant à corriger certaines incohérences constatées dans les structures salariales. Mais les principes devant guider cette démarche avaient été clairement exprimés par les organisations syndicales : des correctifs à la hausse pour certains titres d’emplois ne pouvaient être accordés aux dépens d’autres salariés. Or, la proposition déposée par le Conseil du trésor va exactement dans le sens contraire. « Nous évaluons qu’environ 18 000 salariés, très majoritairement des catégories d’emploi féminines, verraient leur salaire diminuer, une baisse pouvant aller jusqu’à 24 % dans certains cas, indique la vice-présidente de la CSN, Francine Lévesque. Pour ces personnes, c’est une proposition complètement inacceptable. Pour plusieurs catégories d’emploi, le salaire d’entrée serait diminué : c’est donc sur le dos des jeunes salariés que le gouvernement finance sa restructuration. »
« Certes, le gouvernement jette un peu de lest sur le régime de retraite, mais sa volonté de diminuer les rentes des employés de l’État demeure, souligne la porte-parole du SISP, Carolle Dubé. Le Conseil du trésor maintient sa volonté d’augmenter la pénalité actuarielle et de faire passer l’âge de la retraite sans pénalité, progressivement, de 60 à 62 ans. L’impact demeure le même : une diminution des revenus pour les salariés de l’État. Les départs à la retraite massifs ne vont donc pas cesser pour autant ! »
Le Front commun déplore également les nombreux blocages qui persistent aux différentes tables sectorielles de négociation. Le gouvernement maintient de nombreuses demandes de reculs totalement injustifiées en raison des problèmes marginaux qu’elles sont censées solutionner.
En raison du manque d’avancées sérieuses à la table de négociation, le Front commun poursuivra son mouvement de grève tournante au cours de la semaine. En alternance, les différentes régions du Québec seront en grève aux dates suivantes :
9 et 10 novembre : Outaouais, Abitibi-Témiscamingue, Laurentides, Lanaudière, Saguenay–Lac-Saint-Jean, Nord-du-Québec;
12 et 13 novembre : Estrie, Montérégie, Centre-du-Québec, Mauricie, Québec et Chaudière-Appalaches, Bas-Saint-Laurent, Côte-Nord, Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine, les fonctionnaires et ouvriers de la fonction publique du Québec ainsi que de l’Agence du revenu du Québec;
16 et 17 novembre : Montréal, Laval et les salariés de la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse.
À propos
Le Front commun regroupe le Secrétariat intersyndical des services publics (SISP, formé de la CSQ, du SFPQ et de l’APTS), la Confédération des syndicats nationaux (CSN) et la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ). Ensemble, ces organisations représentent plus de 400 000 travailleuses et travailleurs des réseaux de la santé et des services sociaux, de l’éducation, de l’enseignement supérieur et de la fonction publique du Québec. Les conventions collectives du secteur public sont échues depuis le 31 mars 2015.
Fort d’un mandat de grève de six jours, le Front commun amorcera demain une première séquence de débrayage dans l’ensemble des régions du Québec afin de dénouer l’impasse des négociations du secteur public.
« En date d’aujourd’hui, le gouvernement n’a toujours pas répondu aux demandes que nous avons déposées il y maintenant un an, ni en matière d’appauvrissement des travailleuses et des travailleurs du secteur public, ni en rapport au retard de leur rémunération globale par rapport à l’ensemble des Québécois, rappelle Lucie Martineau, porte-parole du SISP. Et tant que le gouvernement maintient sa volonté d’imposer un gel salarial de deux ans à ses employés – une véritable fin de non-recevoir à nos préoccupations – il nous est impossible d’envisager une éventuelle contre-proposition de notre part. »
« C’est l’intransigeance du gouvernement qui nous force à utiliser la grève comme dernier recours, indique Daniel Boyer, président de la FTQ. Nous avons utilisé jusqu’à maintenant tous les moyens à notre disposition, nous avons rassemblé plus de 150 000 personnes dans les rues de Montréal au début du mois, nous faisons preuve d’ouverture et de bonne foi aux tables de négociation, mais malgré cela, les négociateurs du gouvernement n’ont toujours pas les mandats pour faire avancer la négociation, et cela, tant aux tables sectorielles qu’à la table centrale. »
« Le gouvernement fait preuve d’une irresponsabilité très inquiétante, souligne Jacques Létourneau, président de la CSN. Son cadre financier totalement irréaliste se traduit par des compressions massives dans l’ensemble de nos réseaux publics. Parallèlement, le gouvernement voudrait procéder à des attaques sans précédent aux conditions de travail de ses employés qui, non seulement mineraient leur capacité à livrer des services de qualité, mais risqueraient de causer une perte d’expertise dramatique dans nos réseaux publics. Et ça, c’est l’ensemble de la population du Québec qui en subirait les conséquences. Voilà pourquoi nous serons en grève à compter de demain : pour stopper l’entreprise de démolition du Parti libéral. »
« Notre objectif, nous le rappelons, a toujours été d’en arriver à une entente satisfaisante et négociée. Nous poursuivrons la négociation même en temps de grève. Mais si le gouvernement persiste dans son intransigeance, son manque d’écoute et son mépris envers les travailleuses et les travailleurs du secteur public, nous n’hésiterons pas à intensifier les débrayages au cours des prochaines semaines », de conclure les porte-parole du Front commun.
Grève tournante
La grève tournante du Front commun sera faite par des enseignants, des professionnels en soins, des professionnels, des techniciens, du personnel de soutien et administratif, des ouvriers et des fonctionnaires dans l’ensemble des établissements des réseaux de la santé et des services sociaux, des commissions scolaires, des cégeps, des organismes gouvernementaux et de la fonction publique. En alternance, les différentes régions du Québec seront en grève cette semaine aux dates suivantes : 26 octobre : Outaouais, Abitibi-Témiscamingue, Laurentides, Lanaudière, Saguenay–Lac-Saint-Jean, Nord-du-Québec. 27 octobre : Québec–Chaudière-Appalaches, Bas-Saint-Laurent, Côte-Nord, Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine, les fonctionnaires et ouvriers de la fonction publique du Québec ainsi que de l’Agence du revenu du Québec 28 octobre : Estrie, Montérégie, Centre-du-Québec et Mauricie 29 octobre : Montréal, Laval et les salariés de la Commission des droits de la personne et de la jeunesse L’information quant aux établissements où s’exerceront la grève et les dates auxquelles celle-ci aura lieu dans chacune des régions du Québec est disponible au www.frontcommun.org/greve
Fort d’un mandat de grève de six jours, le Front commun annonce que ses premiers jours de débrayage se tiendront dans la semaine du 26 octobre si aucune avancée sérieuse n’est constatée aux différentes tables de négociation du secteur public.
« Cela fera bientôt un an que nous négocions avec le gouvernement, rappelle le président de la FTQ, Daniel Boyer. Jusqu’à ce jour, il n’a toujours pas répondu à nos préoccupations concernant le retard salarial, la précarité d’emploi, le recours au secteur privé pour la prestation de services ou encore la dégradation de l’autonomie professionnelle des salariés du secteur public. Les offres présentées par le Conseil du trésor en décembre ne sont ni plus ni moins qu’une fin de non-recevoir de nos demandes. Et tant que le gouvernement demeure sur sa position de gel salarial, il nous est impossible d’entrevoir une contre-proposition. Le gouvernement doit envoyer dès maintenant les mandats nécessaires à ses négociateurs pour que nous en arrivions à un règlement satisfaisant et négocié. »
« Notre calendrier de grève, basé sur le principe de gradation des moyens de pression, prévoit laisser tout l’espace nécessaire à la négociation, affirme Francine Lévesque, vice-présidente de la CSN. Nous commencerons, si nécessaire, la semaine du 26 octobre prochain, à raison d’une journée par région. Selon la conjoncture de la négociation, si nous ne parvenons pas à une entente à l’ensemble de nos tables, nous poursuivrons la grève dès le 9 novembre, avec deux journées pour chacune des régions du Québec. Et si nous sommes toujours dans l’impasse, nous n’aurons d’autre choix que de déclencher une grève nationale les 1er, 2 et 3 décembre prochain. Nos membres sont très conscients des impacts éventuels sur la population d’un débrayage, mais l’intransigeance du gouvernement nous pousse à devoir augmenter les moyens de pression. Notre intention n’est pas de nuire à la population, mais bien d’améliorer nos conditions de travail et de garantir l’accessibilité à des services publics fortement malmenés par le gouvernement libéral. Le droit de grève est un droit constitutionnel reconnu par la Cour suprême qui s’applique également aux travailleuses et aux travailleurs du secteur public. »
Ces journées de grève s’exerceront sur une base nationale dans le cas des fonctionnaires et des ouvriers de la fonction publique du Québec, ainsi que des salariés de l’Agence du revenu du Québec et de la Commission des droits de la personne et de la jeunesse. « La détermination des 400 000 membres du Front commun est à la hauteur de l’arrogance du gouvernement libéral, souligne la porte-parole du SISP, Lucie Martineau. M. Coiteux a vu les images de notre manifestation monstre samedi dernier rassemblant plus de 150 000 personnes, provenant de partout au Québec, qui ont déferlé dans les rues de Montréal. J’espère qu’il saisit bien l’ampleur des mandats de grève que nous avons obtenus. De toute ma vie, je n’ai jamais vu d’assemblées aussi bondées, de mandats de grève aussi forts. Notre objectif n’est pas de faire la grève. Nous avons toutefois l’obligation de mettre toute la pression nécessaire sur le gouvernement libéral afin d’en arriver à un règlement pour préserver la qualité des services publics. Évidemment, avant d’exercer notre droit de grève, nous comptons utiliser tous les moyens nécessaires. Voilà pourquoi, dès lundi prochain, des actions de perturbations socio-économiques seront menées dans l’ensemble des régions du Québec. »
Grève tournante
La grève tournante du Front commun sera faite par des enseignants, des infirmières, des professionnels, des techniciens, du personnel de soutien et administratif, des ouvriers et des fonctionnaires dans l’ensemble des établissements des réseaux de la santé et des services sociaux, des commissions scolaires, des cégeps, des organismes gouvernementaux et de la fonction publique.
En alternance, les différentes régions du Québec seront en grève aux dates suivantes : 26 octobre : Outaouais, Abitibi-Témiscamingue, Laurentides, Lanaudière, Saguenay-Lac-Saint-Jean, Nord-du-Québec 27 octobre : Québec-Chaudière-Appalaches, Bas-Saint-Laurent, Côte-Nord, Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine, les fonctionnaires et ouvriers de la fonction publique du Québec ainsi que de l’Agence du revenu du Québec 28 octobre : Estrie, Montérégie, Centre-du-Québec et Mauricie 29 octobre : Montréal, Laval et les salariés de la Commission des droits de la personne et de la jeunesse 9 et 10 novembre : Outaouais, Abitibi-Témiscamingue, Laurentides, Lanaudière, Saguenay-Lac-Saint-Jean, Nord-du-Québec 12 et 13 novembre : Estrie, Montérégie, Centre-du-Québec, Mauricie, Québec-Chaudière-Appalaches, Bas-Saint-Laurent, Côte-Nord, Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine, les fonctionnaires et ouvriers de la fonction publique du Québec ainsi que de l’Agence du revenu du Québec.
16 et 17 novembre : Montréal, Laval et les salariés de la Commission des droits de la personne et de la jeunesse
Au cœur de la forêt, bien en amont des scieries et des usines de pâtes et papiers, les travailleurs et les travailleuses sylvicoles s’activent afin de rendre possible l’industrie forestière. Disséminés partout dans la province, travaillant au centre de zones forestières éloignées, ces ouvriers et ces ouvrières créent de nouvelles forêts, les entretiennent et en font la coupe. « Nous sommes des bâtisseurs de forêts ! », lance Thierry Charbonnel, sylviculteur et trésorier du syndicat.
Pourtant, leur travail est méconnu tout comme les conditions difficiles dans lesquelles ils l’exercent. Cette année, le Syndicat national de la sylviculture (SNS-CSN) mène une négociation coordonnée pour que leurs conditions soient ajustées à la réalité du 21e siècle.
En finir avec des conditions d’une autre époque
C’est sur ce thème que les travailleuses et travailleurs ont amorcé leur négociation coordonnée, car à plusieurs égards, leurs conditions sont dignes du siècle dernier. En effet, leur rémunération est dépendante de leur rendement et les dépenses pour l’acquisition et l’entretien des outils de travail sont à la charge des salarié-es. Considérant qu’il s’agit d’un travail saisonnier, le travail à forfait les force à pousser leur cadence au maximum, quitte à ignorer leur santé et leur sécurité.
Bien que le SNS-CSN ait fait certains gains par le passé, notamment sur la question des équipements de sécurité (un montant est versé sur chaque paie), les patrons sont souvent très réfractaires à l’idée d’en accorder davantage. Il faut savoir que les différents employeurs sont subventionnés par le gouvernement. Ici aussi, l’austérité frappe les travailleurs et les travailleuses. Malgré cela, en plus de certains gains locaux, le syndicat a réussi à obtenir 2 % supplémentaires en vacances pour les salarié-es ayant plus de 20 ans d’ancienneté et des libérations syndicales en période de négociation.
Le paradoxe sylvicole
Malgré les conditions très difficiles dans lesquelles ils œuvrent, et bien qu’ils soient tous très critiques envers celles-ci, aucun des travailleurs sylvicoles rencontrés ne voudrait changer de travail. René Martel, président du SNS-CSN, pointe le paysage et s’exclame : « C’est notre quotidien, le bois, les montagnes et les animaux, que veux-tu de mieux ? » La quiétude de la forêt contraste avec les difficultés de leur emploi. Richard, un ancien col bleu, insiste : « Je ne retournerais plus travailler en ville, ici c’est dur, mais t’as la paix. Pas de boss, tout seul dans le bois ! »
Les sylviculteurs sont fiers, ils étaient heureux d’exposer leur quotidien et de nous en parler. La rancœur face à leurs conditions de travail laisse parfois la place à leur passion pour la forêt. Toutefois, alors que les ficelles du métier se transmettaient autrefois de génération en génération, la chaîne semble se briser. « J’aime ma job, mais je ne voudrais pas que mes enfants suivent mes traces, je leur souhaite mieux. » C’est à travers ces mots, lancés par un délégué en pleine assemblée syndicale au mois de mai, que le paradoxe sylvicole s’exprime le mieux.
« Quand c’est rendu que l’employeur appelle ton syndicat pour avoir des conseils pour congédier quelqu’un, il y a quelque chose qui ne fonctionne pas, c’est le monde à l’envers. C’est pourquoi nous avons choisi la CSN », raconte Dominique Soucy, président de l’Association des chauffeurs d’autobus scolaires matanais, le nom que porte encore le syndicat, affilié pendant 17 ans à la Fédération indépendante des syndicats autonomes (FISA).
«Avec la FISA, il fallait être débrouillard, car on devait tout payer de notre poche ! Ça, c’est difficile pour un petit syndicat d’une cinquantaine de membres. En plus, le bureau de la FISA était à Québec, à quatre heures de route d’ici, ça posait un autre gros problème. Avec la CSN les bureaux sont à une heure seulement. On a maintenant un conseiller dévoué et un meilleur rapport de force », renchérit Dominique Soucy.
En février 2015, après mûre réflexion, les 49 chauffeurs d’autobus scolaires qui travaillent pour Autobus Matanais ont choisi de se tourner vers la CSN. Un vote historique, presque unanime. « Un vote à 93 % », insiste Richard Leclerc, vice-président du syndicat.
« Ça n’a pas été dur de se séparer de la FISA, ça a été un mouvement spontané. Ce syndicat-là nous a presque été imposé par le patron en 1998. Il fallait aller vers un syndicat plus fort, capable de nous représenter, parce que le manque de représentation était flagrant. Le lien de confiance avait disparu. Le patron et le représentant syndical étaient presque devenus des grands chums. Quand le côté patronal assiste à tes assemblées syndicales ou que le représentant syndical descend de Québec dans la même auto que le patron, il y a de quoi se poser des questions. Il fallait changer de syndicat, on ne pouvait pas s’en aller vers pire, le pire on l’avait », poursuit Richard Leclerc.
La liberté syndicale
Pour Donald Gauthier, secrétaire-trésorier, « l’événement déclencheur est arrivé le 9 janvier 2013, quand on a eu une diminution de salaire de 4 %. Le patron était là, il nous a annoncé une baisse de salaire et le représentant syndical n’a même pas parlé, sinon pour dire de voter pour ça, si on ne voulait pas perdre nos jobs. Dans la même soirée, on s’est retrouvés avec une diminution de la masse salariale de 90 000 $. C’est là qu’on a réalisé que la FISA ne nous défendait pas ».
Les chauffeurs d’autobus scolaires matanais ont pris tout leur temps pour choisir, comme l’explique Richard Leclerc : « On s’est préparés pendant deux ans à cette désaffiliation. On a eu des contacts avec d’autres syndicats, on sentait qu’ils voulaient venir chercher notre argent, mais ne nous offraient pas de liberté syndicale comme la CSN. Aujourd’hui, on a notre propre comité exécutif à Matane, on décide ce qu’on veut en assemblée pour le fonctionnement de notre syndicat ». Les chauffeurs d’autobus scolaires matanais devront cependant attendre environ deux ans pour profiter totalement de leur adhésion à la CSN, puisque leur contrat de travail actuel ne prendra fin qu’en 2017.
Mais d’ici là, ils ont beaucoup de pain sur la planche, reconnaît Dominique Soucy : « Il faut se préparer à négocier notre contrat de travail en 2017. On veut être capables de placer les bonnes personnes pour avoir une négociation et un contrat sans aller en grève. On ne veut plus jamais passer par où on est passés et se ramasser avec une baisse salariale. On sait que la CSN n’appuiera pas ça. C’est ça notre grand enjeu : conserver nos emplois et s’en aller vers le mieux ».
La confiance de Dominique Soucy en la CSN ne fait aucun doute : « On a une grande confiance dans notre centrale et on doit une fière chandelle à Yves Lévesque, conseiller syndical au Service d’appui à la mobilisation et à la vie régionale de la CSN dans le Bas-Saint-Laurent. Il a été très disponible, la fin de semaine, les soirs. Il nous a appuyés dans tous les dossiers. J’aimerais lui lever mon chapeau, il fait partie de notre réussite ».
Devant l’ampleur des conséquences de la réforme de l’assurance-emploi, Nancy Legendre, Alain Harrisson et Alain Lagacé s’unissent pour demander aux candidats de la campagne fédérale de faire connaître leurs intentions quant au fait de revoir l’épineuse question de l’assurance-emploi. « Les candidats doivent être clairs auprès de la population quant à leur intention d’abolir cette réforme », de déclarer Alain Lagacé, coordonnateur d’Action Chômage Kamouraska Inc.
« La réforme, c’est l’ingérence d’un gouvernement dans une caisse dans laquelle il ne contribue pas », de déclarer Nancy Legendre, présidente du CCBSL. Une ingérence basée sur des considérations idéologiques et non sur des considérations pratiques.
La réforme adoptée par le gouvernement Harper c’est, entre autres :
• L’élargissement de la notion d’emploi convenable en exigeant des prestataires qu’ils acceptent, plus rapidement qu’auparavant, des emplois ne répondant pas à leur expérience et à leurs qualifications ; • L’abolition du conseil arbitral qui a été remplacé par le tribunal de la sécurité sociale ; • L’obligation pour les chômeurs d’accepter, à compter de la septième semaine de chômage, tout travail à un salaire équivalant à 70 % de leur salaire horaire antérieur. Cette mesure vise particulièrement les travailleurs saisonniers qui doivent recourir au régime 12 semaines par année ; • L’abolition, depuis le 15 septembre 2012, du projet pilote numéro 15, qui prolonge la période de prestations de cinq semaines supplémentaires dans notre région. Cette prolongation permettait aux travailleurs saisonniers d’éviter ou de réduire les périodes sans travail ni prestations de chômage, communément appelée « le trou noir du printemps ». « Ces dispositions appauvrissent des secteurs économiques entiers de notre pays, en plus de pénaliser les travailleurs saisonniers et les travailleurs de notre région », de conclure Alain Harrisson, conseiller régional de la FTQ.
Le Syndicat national de la sylviculture (SNS-CSN) trouve ironique l’investissement de 1,5 million de dollars annoncé la semaine dernière par le gouvernement du Québec pour le Programme d’aide à la mise en valeur des forêts privées dans le Bas-Saint-Laurent et la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine alors que les compressions gouvernementales sont beaucoup plus élevée.
«Cette nouvelle aide de 1,5 million de dollars est non récurrente. Donc, ce n’est qu’un petit pansement temporaire pour une énorme cicatrice. Et si le ministre estime que 75 emplois supplémentaires d’une durée de 20 semaines seront créés, les pertes d’emplois liées aux autres compressions sont beaucoup plus élevées», craint le président du SNS-CSN, René Martel.
Le gouvernement a aboli cette année le Programme de création d’emplois en forêt, un programme de 6 millions de dollars exclusif au Bas-Saint-Laurent (5 M$) et à la Gaspésie (1 M$) pour aménager la forêt privée. De plus, l’enveloppe budgétaire du Programme d’aménagement durable des forêts (PADF), qui a remplacé le Programme de développement régional et forestier, a chuté de 75% seulement en Gaspésie, passant de 1,9 million à 467 000$.
« Il faut accueillir cette annonce de réinvestissement avec joie. Toutefois il est essentiel que le gouvernement, qui détient le contrôle sur le financement des programmes de mise en valeur et d’aménagement de nos forêts privées, accorde les montants nécessaires pour assurer la pérennité des emplois de ce secteur d’activité. Il reste du travail à faire et nous allons continuer de soutenir les travailleuses et travailleurs du Syndicat national de la sylviculture (SNS-CSN)», soutient Alain Lampron, président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN).
À propos
Le SNS-CSN compte 400 membres à travers onze sections locales situées dans les régions forestières du Québec. Le Syndicat national de la sylviculture est affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN), qui rassemble plus de 30 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de 320 syndicats, partout au Québec. Fondée en 1921, la CSN regroupe près de 2000 syndicats, huit fédérations et plus de 325 000 travailleurs et travailleuses.
Du 1er au 5 juin, quelque 500 congressistes seront réunis à l’hôtel Rimouski pour afficher leur résistance face aux mesures d’austérité érigées en dogme, comme si le Québec n’avait d’autres choix. Les syndiqués-es consolideront une mobilisation large qui appelle à l’action. « Les membres de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN) tiennent à bout de bras les services publics et ressentent partout les effets du rouleau compresseur de l’austérité, particulièrement dans leurs négociations dans un contexte de compressions budgétaires. Nous sommes au cœur des services publics ! C’est grâce à notre travail, au quotidien, que la population en bénéficie, et cela, le gouvernement doit le reconnaître plutôt que de couper de manière insensée en nous faisant croire qu’il n’y a pas d’impact pour la population », déclare Denis Marcoux, président de la FEESP-CSN.
« L’austérité, c’est purement idéologique, dénonce Jacques Létourneau, président de la CSN. Le gouvernement Couillard a déjà annoncé que les surplus budgétaires vont lui permettre de gonfler le Fonds des générations et de réduire les impôts. Rien pour les services publics. Le plan de match est clair : réduire l’État et encourager le chacun pour soi ».
Une vraie solidarité !
À la FEESP-CSN, nous croyons que la solidarité entre les régions du Québec et les générations est impossible sans l’offre de services publics financés adéquatement, efficaces, de qualité et accessibles partout sur le territoire.
Les régions du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie font particulièrement les frais de l’attaque délibérée contre les services publics par nos gouvernements, tant à Québec qu’à Ottawa. « Le déficit zéro à tout prix dans l’est du Québec, c’est accélérer la dévitalisation de nos communautés et la réduction des services publics qui engendrent l’exode des jeunes vers les grands centres, et l’asphyxie économique », de marteler Nancy Legendre, présidente du Conseil central du Bas-Saint-Laurent (CCBSL-CSN).
Le mardi 2 juin : manifestation dans les rues de Rimouski
Le mardi 2 juin, sur l’heure du midi, les congressistes en profiteront pour se faire entendre haut et fort dans les rues de la ville. D’ailleurs, ceux et celles qui, comme nous, ont a cœur les services publics sont invités à marcher avec les syndiqués-es. « Debout ! En action et solidaires », nous sommes toujours plus forts.
Pierre d’assise de notre démocratie syndicale, le congrès de la FEESP-CSN permettra aussi d’élire nos représentants et représentantes, d’appuyer les travailleuses et travailleurs qui sont actuellement en lutte, d’orienter les négociations dans le secteur public et d’accueillir des conférenciers pour nous permettre d’améliorer notre compréhension des enjeux cruciaux pour la société et nos syndicats.
À propos de la FEESP-CSN
Fondée en 1947, la Fédération des employées et employés de services publics compte plus de 425 syndicats affiliés représentant environ 60 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics.