Possibilité d’heures de grève sporadiques pour les salariés de la Caisse Desjardins de Terrebonne

Après avoir dénoncé l’offre globale de l’employeur du 12 novembre dernier, les salarié-es syndiqués à l’emploi de la Caisse Desjardins de Terrebonne, membres de la CSN, réunis en assemblée générale le 28 novembre dernier, ont voté à 76 % pour le déclenchement, au moment jugé opportun, de plusieurs heures de grève sporadiques. Leur contrat de travail est échu depuis le 1er juillet 2013.

Quelques enjeux demeurent en litige, notamment les augmentations de salaire. Les syndiqué-es revendiquent ce qui fut consenti aux autres salarié-es syndiqués dans la Fédération des Caisses alors que l’employeur demande à ce qu’ils renoncent à une partie des majorations à venir parce qu’il estime que les syndiqué-es ont obtenu plus que les salarié-es non syndiqués dans le cadre de leur dernier contrat de travail. Les salarié-es réclament également la modification de la manière dont leur rendement au travail est évalué, et que leur rémunération conséquente soit en fonction des efforts réalisés pour le succès de leur institution. Préférant contraindre les salarié-es à exercer des supplantations, l’employeur veut abolir l’octroi des primes de départ en un seul versement lors d’abolition de poste et d’impartition du travail vers d’autres composantes du Mouvement Desjardins. Les syndiqué-es s’y opposent catégoriquement, tout comme à l’absence de balise pour imposer au personnel caissier des heures et des horaires variables sans garantie de rémunération minimum.

Le syndicat a soumis aujourd’hui une offre globale à l’employeur pour relancer les négociations. Les parties doivent se rencontrer à nouveau au ministère du Travail le 8 décembre prochain dans le but d’en arriver à un règlement.

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs de la Caisse Desjardins de Terrebonne (CSN) représente tout près de cent salarié-es à l’emploi de la Caisse Desjardins de Terrebonne. Celui-ci est affilié à la Fédération du commerce de la CSN (FC-CSN) et au Conseil central de Lanaudière-CSN qui représente quant à lui quelque 13 000 travailleuses et travailleurs de tous les secteurs.

Le gouvernement Couillard a menti à la population

Le Conseil Central de Lanaudière-CSN et le Syndicat des travailleuses en service de garde de Lanaudière-CSN condamnent la fin de la tarification unique et l’introduction de hausses importantes des tarifs modulées en fonction des revenus que le gouvernement entend imposer dès le 1er avril 2015.

« Non seulement le gouvernement de Philippe Couillard a menti à la population en niant ses promesses, mais il alimente le cynisme face à la classe politique et à notre système démocratique », déclare Francine Ranger, présidente du Conseil central de Lanaudière.

Le gouvernement s’apprête à refiler aux parents utilisateurs une facture annuelle de 160 millions de dollars, en haussant le tarif des services de garde à la petite enfance. Les hausses imposées affecteraient 70 % des familles dont un enfant fréquente un service de garde subventionné. Le nouveau tarif pourra atteindre jusqu’à 20 $ selon le revenu des familles et les coûts supplémentaires à la tarification quotidienne pourraient représenter une somme pouvant atteindre 3 289 $ par enfant par année.

« Le stratagème utilisé par le gouvernement qui consiste à facturer ces hausses qu’à la fin de l’année fiscale donne l’impression que les tarifs sont maintenus à leur plus bas niveau, soit de 7,30 $ pour l’année 2015. Or, il n’en est rien. C’est un leurre que bien des familles vont découvrir très tardivement », ajoute Francine Ranger.

« Les modifications annoncées constituent une attaque en règle contre la valeur éducative des services de garde. Ces services favorisent le développement des enfants et sont un avantage pour l’ensemble de la société » souligne Lili Tremblay, présidente du Syndicat des travailleuses en service de garde de Lanaudière-CSN.

La récente hausse du tarif à 7,30 $ et les nouvelles augmentations auront un impact négatif sur l’accessibilité. Par ailleurs, le fait que le gouvernement puisse retirer davantage de revenus des parents utilisateurs les plus aisés fait craindre quant aux incitatifs à développer des services de garde en milieu défavorisé.

« Le réseau des CPE et les services de garde en milieu familial à contribution réduite ont permis à de nombreuses femmes québécoises d’accéder ou de maintenir un emploi. La ministre de la Famille n’a même pas cru bon d’évaluer les impacts de la nouvelle formule de financement sur la condition des femmes ! Pourtant, plusieurs études ont défendu les services de garde à contribution réduite en démontrant que le gouvernement y retire des revenus fiscaux du revenu de travail des femmes plus importants que les coûts de financement du système » souligne Patricia Rivest, vice-présidente du Conseil Central de Lanaudière-CSN et responsable du dossier de la condition féminine.

Le Conseil central de Lanaudière-CSN et le Syndicat des travailleuses en service de garde de Lanaudière-CSN dénoncent également l’intention de la ministre de la Famille, Francine Charbonneau, de revoir d’autres éléments de l’organisation des services de garde éducatifs régis par son ministère. On s’interroge sur les intentions du gouvernement de favoriser le développement dans les garderies à but lucratif alors que la qualité des services y est moindre et le nombre de plaintes beaucoup plus élevé qu’en CPE ou en milieu familial régi. La mise en place de mesures accrues de surveillance pour lutter contre la présence d’enfants « fantômes », c’est-à-dire de contrôler les journées d’absence des enfants, notamment lors des périodes de vacances, laisse perplexe. Par ailleurs, la nouvelle formule de financement des immobilisations pour les CPE risque de réduire substantiellement la possibilité d’ouvrir de nouveaux CPE.

« Le projet gouvernemental est à rejeter totalement du fait qu’il met fin à un modèle de services de garde éducatifs qui a fait ses preuves et qui fait l’envie du monde. Leur financement doit continuer de reposer sur le maintien et la bonification d’un système progressif d’impôt sur le revenu. Nous appelons la population à s’opposer à ce projet du gouvernement Couillard » indique madame Hélène Lavoie, vice-présidente régionale de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN).

Attaques contre tous les acquis sociaux

Plus largement, le Conseil central de Lanaudière-CSN considère que tous les acquis sociaux sont attaqués de plein fouet. La recherche d’une plus grande équité entre les individus, d’un meilleur partage de la richesse, d’une économie respectueuse de l’environnement, de services de santé et de services sociaux de qualité, d’un système d’éducation qui assure l’égalité des chances ou encore d’une administration publique au service des besoins de la population, sont mis à mal par le gouvernement libéral.

Quelque 350 travailleuses et travailleurs en centre de la petite enfance et un peu plus de 150 responsables de service de garde en milieu familial sont membres de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) répartis en trois syndicats affiliés au Conseil central de Lanaudière qui lui représente quelque 13 000 membres répartis dans 89 syndicats des secteurs public et privé.

Les syndicats de la région se mobilisent contre la réforme Barrette et la hausse des frais de garde

Des travailleuses et travailleurs syndiqués CSN ont participé ce matin à des activités de visibilité à plusieurs endroits de Joliette. Partout au Québec, des actions sont organisées toute la semaine pour démontrer l’opposition à la réforme Barrette et aux attaques contre la politique familiale québécoise.

En action contre l’austérité en santé et services sociaux et dans les services de garde

C’est à Joliette sur le pont Base-de-Roc au-dessus de la 158 et sur le pont de la rue St-Jacques/Notre-Dame au-dessus du boulevard de L’Industrie que des travailleuses et travailleurs CSN ont déployé des banderoles pour dénoncer l’austérité en santé et services sociaux, ainsi que dans les services de garde. En plus d’avoir tenu une conférence de presse ce lundi, des piquetages symboliques ont eu lieu devant plusieurs établissements de la région pour exprimer le ras-le-bol des syndiqués contre les actions idéologiques du gouvernement Couillard. D’autres actions sont d’ailleurs à prévoir dans les prochains jours.

« Tout au long de la semaine, nous serons en action pour dénoncer les impacts qu’aurait le projet de loi 10 sur le réseau. Nous avons toutes les raisons de croire que cela désorganisera le système tout en ouvrant davantage la porte au privé. Pendant ce temps, rien ne sera fait pour améliorer l’accès aux services. Cette semaine, nous voulons que le ministre Barrette comprenne bien que nous ne sommes pas dupes et que nous sommes des milliers à nous opposer à son projet de loi », explique madame Francine Ranger, présidente du Conseil Central de Lanaudière-CSN.

Des milliers à refuser l’austérité

Après la manifestation du 29 novembre, il est maintenant clair que les actions du gouvernement Couillard sont loin de faire l’unanimité dans la population. Des milliers de citoyennes et citoyens demandent au gouvernement d’abandonner son programme d’austérité et de mettre de l’avant d’autres solutions pour l’avenir.

« Que le gouvernement cesse de s’en prendre lâchement à la classe moyenne et aux plus démunis de notre société. Il n’a pas de mandat pour attaquer le modèle québécois. L’austérité n’est pas la solution et nous devons choisir une autre voie pour l’avenir. Tout ce que le gouvernement fait actuellement, c’est d’augmenter les inégalités sociales, alors que c’est le contraire qui est souhaité par la population. C’est pour que le gouvernement comprenne ce message que nous menons des actions cette semaine », de conclure Madame Ranger.

À propos du Conseil Central de Lanaudière-CSN 

Le Conseil Central de Lanaudière-CSN représente 13 000 membres dans les secteurs public et privé répartis en 89 syndicats sur tout le territoire lanaudois.

Adoption d’une proposition de moyens de pression lourds pouvant aller jusqu’à la grève pour les RSG-CSN de la région Lanaudière

Depuis les deux dernières semaines, les deux syndicats représentants les responsables en service de garde (RSG) se sont affairés à convoquer leurs membres en assemblée générale. Ces derniers étaient invités à voter une proposition de moyens de pression lourds pouvant aller jusqu’à la grève. Cette proposition a été votée à plus de 92 % par les membres des deux syndicats affiliés à la CSN de la région de Lanaudière.

Les membres du Syndicat des travailleuses de garde en milieu familial Aux Portes du matin – CSN ont voté à plus de 94 % en faveur de la proposition et les membres du Syndicat des travailleuses de service de garde en milieu familial de Lanaudière (CPE la Chenille) ont voté à 92 % en faveur de cette même proposition. Le mandat donné par les assemblées est clair, les travailleuses veulent, entre autres, être reconnues pour leur juste part.

Par le fait même, les deux syndicats, dans un avenir rapproché, seront prêts à mettre en place des moyens de pression lourds qui pourraient aller jusqu’à la grève afin de permettre de dénouer l’impasse à la table de négociation. Plusieurs tentatives ont été portées par le comité de négociation syndical national afin de trouver une solution. Les demandes syndicales visent, notamment, la parité avec le titre d’emploi comparateur, c’est-à-dire l’éducatrice non formée à l’échelon 1 dans un centre de la petite enfance (CPE). Ce dernier avait été choisi par les représentants du ministère de la Famille ainsi que par les représentants syndicaux lors de la dernière négociation des responsables en services de garde en 2010.

Les voix de ces travailleuses se joindront à quelque 2000 responsables en service de garde (RSG), membres de syndicats affiliés à la CSN à travers le Québec, afin de mettre de l’avant des actions de visibilité qui viseront à mettre de la pression sur le ministère qui ne reconnaît que trop peu le travail effectué par ces travailleuses.

Le 19 novembre dernier, le comité de négociation syndical de la Fédération de la santé et de services sociaux (FSSS-CSN) a mis fin à la négociation en cours à la suite du constat que le ministère de la Famille n’avait aucun nouveau mandat leur permettant de dénouer l’impasse.

« Depuis le 18 septembre, date à laquelle le ministère nous a présenté ses premières offres ridicules, on n’a pas cessé de tourner en rond. La volonté du ministère nous apparaît maintenant claire : nous appauvrir, tout simplement. Et ça, il n’en est pas question! », cite Francine Ranger, présidente du Conseil central de Lanaudière – CSN.

Finalement, tous les membres ont été invités à participer en grand nombre à la manifestation du 29 novembre prochain afin de combattre les mesures d’austérité mises en place par le gouvernement libéral.

Nouveaux bureaux de la CSN à Terrebonne

Présent dans tous les secteurs d’activité économique de la région et fier d’une tradition de ténacité d’un demi-siècle pour défendre les intérêts de la classe ouvrière lanaudoise, le Conseil Central de Lanaudière – CSN, dont les locaux principaux demeurent à Joliette, est heureux d’annoncer l’ouverture de nouveaux bureaux à Terrebonne.

Situés au 3471, boulevard de La Pinière, ces nouveaux locaux s’ajoutent à la panoplie de services offerts par la CSN dans la région. Ils permettent, en plus, d’accentuer la présence et la visibilité du Conseil Central de Lanaudière – CSN dans le secteur plus au sud du territoire qu’il dessert.

Des personnes ressources de la CSN y seront sur place pour répondre, gratuitement et en toute confidentialité, à toutes questions touchant le monde du travail provenant de la population syndiquée ou non.

« Notre rôle est d’aider et de soutenir les syndicats et les travailleuses et les travailleurs de la région dans leur recherche de la justice et d’une meilleure équité dans leur milieu de travail. Nous souhaitons perpétuer cette tradition CSN de proximité avec ses membres en offrant une qualité de service qui nous permet de nous démarquer des autres centrales syndicales. Notre présence accrue dans le sud de Lanaudière s’inscrit donc dans cette logique », indique Madame Francine Ranger, présidente du Conseil Central de Lanaudière – CSN.

En effet, au cours des dernières années, l’effervescence économique du sud de la région a amené beaucoup d’entreprises à s’installer dans les parcs industriels avoisinant l’autoroute 640 et l’autoroute 15. Plusieurs nouveaux syndicats ont joint les rangs de la CSN dans ce secteur et le Conseil Central de Lanaudière – CSN souhaite donc accentuer la proximité de ses services avec ceux-ci.

L’invitation est lancée, le conseil central invite la population du sud de la région à joindre la CSN au 3471, boulevard de La Pinière à Terrebonne, ou en composant le 1 800 947-6177 ou en se rendant sur son site web www.csn.qc.ca/web/se-syndiquer/1

Rappelons que le Conseil central de Lanaudière – CSN, avec ses 89 syndicats affiliés, représentant près de 13 000 membres, constitue un acteur incontournable dans le développement social de Lanaudière.

Lettre à Gaétan Barrette, ministre de la Santé et des Services sociaux

Monsieur le ministre Gaétan Barrette,

Pour donner suite à votre déclaration lors de la clôture des travaux de la Commission parlementaire étudiant votre réforme du réseau de la santé et des services sociaux – le fameux projet de loi 10 -, selon laquelle vous n’avez rencontré personne vous demandant de reculer, nous, employé-es professionnel-les et techniciens-nes des Agences de la santé et des services sociaux, souhaitons vous rappeler notre position à ce propos. Puisque, de toute évidence, vous ne semblez pas avoir retenu les propositions lors du passage de nos représentants devant la Commission, à laquelle vous nous aviez pourtant conviés, c’est avec plaisir que nous vous offrons ici un petit rappel. Précisons tout de même que l’ensemble de notre analyse se trouve dans le mémoire Le Collectif des syndicats CSN représentants les Agences de la santé et des services sociaux, qui vous a été dûment déposé.

D’entrée de jeu, sachez que nous nous opposons complètement à votre réforme. Ce que vous proposez est précipité, voire peu réfléchi. Outre les quelques lignes directrices de votre projet de loi, la très grande majorité des questions sur l’applicabilité de votre réforme demeure sans réponse.

Soulignons tout d’abord que l’abolition du palier régional de santé n’est pas chose banale; ce palier est synonyme notamment de répartition des ressources, de connaissance territoriale et de participation citoyenne. Les professionnel-les et techniciens-nes qui y œuvrent pensent le réseau, le coordonnent, s’assurent d’une compréhension du territoire sociosanitaire et lui assurent une architecture durable et viable, même à travers les périodes de restrictions budgétaires. La perte de cette coordination régionale aura pour conséquence une perte dans les continuums de soins et dans la mise en place d’un bon nombre de corridors de services. D’autre part, prétendre que l’abolition des Agences de la santé et des services sociaux et la création des nouveaux CISSS engendreront une réduction de la structure bureaucratique est un leurre. Au contraire. Avec la création de CISSS mammouths, c’est à une augmentation de la lourdeur administrative que nous assisterons.

Par ailleurs, nous déplorons le caractère sans précédent de votre réforme qui octroie à un seul homme, vous en l’occurrence, tous les pouvoirs en matière de santé et de services sociaux ainsi que le contrôle de près de la moitié du budget du Québec. Il est de notre perception que cette réforme se fait réellement sur une base électoraliste, opportuniste et individualiste, et qu’elle permettra des économies de bouts de chandelle. En conclusion, sachez que, tout comme vous, M. Barrette, nous voyons la nécessité d’une réforme dans le réseau de la santé et des services sociaux. Cependant, il est impératif que cette réforme propose une décentralisation des pouvoirs et une répartition équitable des budgets en santé, le tout, dans un esprit de collaboration et visant le bien-être du patient. Nous sommes convaincus qu’une réforme de cette ampleur doit s’articuler autour d’une réelle consultation de l’ensemble des acteurs impliqués, de près ou de loin, particulièrement les citoyens qui seront les premiers à bénéficier des impacts de cette réforme ou à en subir les méfaits. M. Barrette, nous vous demandons donc de retirer l’ensemble du PL-10.

Paul-André Aubin, Agence de la Santé et des services sociaux – Outaouais

Étienne Blanchette, Agence de la Santé et des services sociaux – Estrie

Luc Boissonneault, Agence de la Santé et des services sociaux – Saguenay

Kévin Coulombe, Agence de la Santé et des services sociaux – Gaspésie-Iles-de-la-Madeleine

Jennifer Dahak, Agence de la Santé et des services sociaux – Montréal

Richard Delisle, Agence de la Santé et des services sociaux – Laurentides

Louise Lemire, Agence de la Santé et des services sociaux – Lanaudière

Marcelle Nadeau, Agence de la Santé et des services sociaux – Chaudière-Appalaches Carmen Schaefer,

Agence de la Santé et des services sociaux – Montérégie

Pierre Turgeon, Agence de la Santé et des services sociaux – Laval

Journée sur la santé mentale chez les femmes

Le comité de la condition féminine, en collaboration avec le réseau d’entraide du Conseil Central de Lanaudière-CSN, a tenu une journée ayant pour thème « Femmes à bout de souffle » qui traitait des problèmes de santé mentale chez les femmes.

Une présentation a été faite par Natacha Laprise, conseillère en santé psychologique du Service des relations du travail de la CSN. Cette journée de réflexion nous a aussi permis de prendre conscience que les mesures d’austérité du gouvernement Couillard auront des conséquences très néfastes sur les conditions de vie des femmes, autant au niveau du travail qu’au niveau familial.

Pour bien finir cette journée, la pièce de théâtre interactive de la troupe Avatar, Éva en quatre temps, qui a pour thème est l’évolution des droits des femmes à travers le temps, a été présentée. S’en est suivi une discussion animée et enrichissante. Avançons et ne reculons pas !

Une perte d’expertise régionale et un impact direct sur les soins

Le personnel des agences régionales de santé et de services sociaux affilié-es à la CSN a dénoncé aujourd’hui en conférence de presse les répercussions importantes sur les soins et les services rendus à la population qu’entraînera le projet de loi 10 du ministre Gaétan Barrette. Une perte d’expertise régionale et une concentration majeure des ressources autour des centres hospitaliers sont à prévoir.

Perte d’expertise locale

Le projet de loi 10, qui prévoit l’abolition des agences, engendrera l’effritement d’une expertise locale essentielle à la coordination des soins et des services des régions et des sous-régions. « C’est cette expertise, cette connaissance réelle du terrain, qui permet d’organiser les soins et les services en fonction des besoins des populations, explique Michel Tremblay, président de la FP-CSN. Avec la création des nouvelles structures mammouths que seront les CISSS, il sera extrêmement difficile pour le ministère de répondre aussi efficacement aux besoins. » Le ministre voudrait bien faire croire, de façon réductrice, que le travail effectué par le personnel d’agence n’est que bureaucratique et inutile. Mais c’est précisément ce travail administratif qui permet une coordination efficace et adaptée des politiques de santé et de services sociaux. « Ce ne sont pas des structures que nous défendons aujourd’hui, mais bien une expertise qui disparaîtra avec ce projet de loi », précise Michel Tremblay.

Une approche hospitalocentriste

Le projet de loi 10 imposera inévitablement une vision hospitalocentriste du réseau. Puisque tous les nouveaux CISSS regrouperont un ou plusieurs centres hospitaliers, une concentration majeure des ressources financières et humaines s’effectuera autour des hôpitaux. « Nous observons déjà ce phénomène dans les CSSS qui regroupent des hôpitaux. La création des CISSS ne viendra qu’accentuer le problème », croit pour sa part Étienne Blanchette de l’agence de l’Estrie et membre de la FSSS-CSN. « Quand c’est l’hôpital qui gobe la plus grande part du budget, ce sont les autres soins et autres services offerts qui en souffrent. À titre d’exemple, il se peut que dans le cadre de mon travail, je juge qu’il est important d’octroyer du financement aux cuisines populaires de la région afin d’aider les familles plus pauvres. Mais si tout l’argent est monopolisé par les hôpitaux, c’est exactement ce genre d’approche régionale qui disparaîtra. »

De nombreux dossiers négligés

Déjà aux prises avec des coupes majeures, le personnel d’agence déplore le fait que dans plusieurs régions, de nombreux dossiers ne sont plus pris efficacement en charge, ce que le projet de loi viendra amplifier. « Rappelons que des coupes de 5,1 % ont été imposées aux agences pour 2013-2014 et cela a déjà un impact sur notre travail », note pour sa part Louise Lemire de l’agence de Lanaudière. « Chez nous, plus personne n’est en mesure de s’occuper efficacement, faute de moyens, de prévention du jeu pathologique, de la santé et du bien-être des femmes, etc. Avec le projet de loi 10, d’autres dossiers sont à risque de devenir négligés, tels la dépendance, le maintien à domicile ou les aidants naturels », précise-t-elle. Même chose du côté de Montréal, où les dossiers négligés sont légions. « La déficience intellectuelle et les troubles envahissants du développement sont des dossiers pour lesquels le personnel d’agence ne peut remplir son rôle entièrement. Même chose pour les services spécialisés tels les soins de la vision ou l’endoscopie, explique Jennifer Dahak de l’agence de Montréal. Et il est évident pour nous que le projet de loi 10 viendra aggraver la situation et plombera cette nécessaire organisation régionale des soins et des services à offrir » conclut-elle.

Pouvoirs accrus du ministre

Les pouvoirs accrus du ministre de la Santé et des Services sociaux Gaétan Barrette inquiètent aussi le personnel d’agence qui y voit la perte d’une autonomie régionale essentielle. « Nous nous inquiétons de la perte des instances démocratiques en santé en raison de la disparition des rôles d’administrateur accessibles à la population civile pour chaque CSSS et à l’agence. Maintenant, le ministre aura la mainmise complète du système de santé en élisant tous les membres du CA des structures mammouths que seront les CISSS », dénonce pour sa part Kevin Coulombe de l’agence de la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine.

À propos

La Fédération des professionnèles (FP) représente plus de 8000 professionnèles, techniciennes et techniciens, œuvrant dans différents secteurs d’activité, dont les Agences de la santé et des services sociaux.

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte près de 130 000 membres dans les secteurs public et privé. La FSSS est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux.

Le ministre Lessard doit empêcher le transfert des emplois

Malgré un projet de coopérative locale qui assurerait son avenir, la scierie de Saint-Michel est menacée de fermeture définitive si la garantie d’approvisionnement en bois de la forêt publique de l’usine est accordée à celui qui a remporté ce matin la mise aux enchères de l’usine actuellement en faillite. L’acquéreur prévoit en effet transférer le bois en dehors de la région de la Haute-Matawinie pour ensuite démolir l’usine.

« Je demande au ministre Lessard de stopper le transfert des garanties d’approvisionnement en bois et de sauver la scierie », affirme Alain Lampron, président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN).

« La fermeture serait un drame pour toute la Haute-Matawinie », insiste Francine Ranger, présidente du Conseil central de Lanaudière-CSN. Toute la région de Saint-Michel-des-Saints est mobilisée pour conserver sa scierie qui est le plus gros employeur à l’année dans la municipalité. L’entreprise comptait en effet 62 travailleurs, sans compter les cadres et les emplois indirects. Le maire Réjean Gouin, le député André Villeneuve et le préfet de la MRC Gaétan Morin sont également derrière le projet de prise en main de la scierie par le milieu. Ces trois élus demandent une rencontre avec le ministre des Forêts.

La fin de la transformation locale du bois serait d’autant plus dramatique qu’un très beau projet viable de coopérative réunissait 14 investisseurs du coin, dont un groupe de 50 travailleurs de l’usine. Ces derniers seraient devenus en partie propriétaire de leur usine. « Notre projet prévoit la réouverture de l’usine en mars de même que des investissements. C’est le seul qui permet de sauvegarder l’économie de Saint-Michel », ajoute Marcel Hogue, président du Syndicat des employé-es de la Scierie de Saint-Michel-des-Saints (CSN), en précisant que l’offre de la coopérative pour récupérer la scierie en faillite est arrivée deuxième, strictement en ce qui concerne le montant offert.

«L’industrie cherche désespérément à contourner le nouveau régime forestier en achetant des garanties d’approvisionnements de concurrents en difficulté plutôt que de se présenter aux enchères de bois de la forêt publique. Il est temps que le ministre revoie les effets pervers de ce nouveau régime », conclut Alain Lampron. Le 1er mai dernier, près de 200 personnes ont manifesté à Saint-Michel pour exiger que le bois reste dans la municipalité. La population est toujours prête à se mobiliser et la prochaine fois sera la bonne.

À propos

La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN), qui rassemble plus de 30 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de 320 syndicats, partout au Québec. La FIM est présente dans l’ensemble du secteur forestier. Quant à la CSN, elle représente 325 000 travailleuses et travailleurs, et ce, tant dans les secteurs privé que public.

Impasse dans les négociations

Réunis en assemblée générale le 20 août dernier, la quinzaine de salariés syndiqués du golf de Berthier ont rejeté les offres finales de l’employeur avec une très forte majorité. En réponse à la piètre qualité des offres patronales, les syndiqués avaient conséquemment mandaté leur syndicat pour déclencher des moyens de pression au moment jugé opportun.

Depuis l’échéance de la convention collective le 31 décembre 2013, un peu plus d’une douzaine de séances de négociation ont eu lieu entre la partie syndicale et les dirigeants du golf sans que ceux-ci puissent s’entendre sur les termes du prochain contrat de travail.

Le 19 juin dernier, la partie syndicale avait même demandé au ministre du Travail l’intervention d’un conciliateur du ministère du Travail afin d’aider les parties à dénouer l’impasse qui les animent.

Depuis le rejet des offres patronales à la fin août, le syndicat a multiplié les efforts pour permettre aux parties de s’approcher d’une entente. Une proposition de règlement impliquant des concessions majeures a même été soumise à l’employeur sans que celle-ci trouve écho auprès des propriétaires du golf.

L’employeur refuse toujours de bonifier significativement son offre rejetée par une très large majorité des syndiqués en août. En conséquence, les négociations piétinent. Lors de la dernière séance de négociation, l’employeur s’est même permis de contrevenir aux règles d’éthique fondamentales en matière de négociation de convention collective. En effet, après 13 séances de négociations les propriétaires du golf ont ajouté l’insulte à l’injure en ajoutant une importante demande de recul des conditions de travail.

« Pour nous, les intentions de l’employeur sont maintenant très claires. Il cherche l’affrontement. Nous avons été bons joueurs, notre patience à ses limites, il est maintenant temps de passer à l’action et de faire la démonstration de notre détermination. » déclare Monsieur René Vincent, président du Syndicat.

Madame Francine Ranger, présidente du Conseil Central de Lanaudière – CSN, ajoute : « L’employeur semble avoir un agenda caché à l’égard du déroulement de la négociation. Tantôt il feint de subites et injustifiées difficultés financières tantôt il ajoute innocemment de nouvelles demandes alors que le processus de négociation est sur le point d’être complété. C’est tout simplement odieux d’agir de cette façon à l’égard de ces travailleurs qui œuvrent au quotidien de façon professionnelle et soucieuse afin d’assurer une expérience de golf de qualité aux golfeurs de la région. Les travailleurs syndiqués du golf de Berthier ont l’appui inconditionnel du conseil central et de la CSN pour mener à terme leur lutte. »

La durée de la convention collective, la bonification du régime de vacances et le pourcentage d’augmentation générale des salaires sont au cœur du litige.

Le Syndicat des employé-es de golf, région Lanaudière (CSN) (Berthier) représente une quinzaine de salariés à l’emploi du Club de golf de Berthier. Celui-ci est affilié à la Fédération du Commerce de la CSN (FC) et au Conseil Central de Lanaudière-CSN.

La ville doit tout faire pour régler la situation

Il y a un an jour pour jour, les concierges de la ville de Terrebonne déclenchaient la grève pour protester contre l’absence de considération de la ville à leur égard. La CSN a voulu souligner la teneur particulière de l’événement. « Un an de conflit n’est jamais facile pour celles et ceux qui ont à le vivre, a affirmé le vice-président de la CSN, Jean Lacharité. Je tiens à vous manifester notre soutien le plus complet en tant que CSN. Depuis un an, vous avez fait preuve d’un courage et d’une ténacité exemplaires. Vous vous êtes tenus debout dans le but d’en arriver à une bonne convention négociée. Chapeau mes amis. »

Des demandes justifiées

La présidente du Conseil central de Lanaudière, Francine Ranger, rappelle que les doléances des concierges sont tout à fait justifiées. « Les concierges assurent la propreté et la sécurité dans les parcs, patinoires et autres établissements gérés par la ville. Leur travail est absolument essentiel pour la population. Quand la ville va-t-elle enfin le reconnaître et leur manifester le respect auquel ils sont en droit de s’attendre ? », a-t-elle déclaré.

Après les cols bleus, pourquoi pas les concierges ?

Après plus de deux ans de négociation, les cols bleus de Terrebonne ont réussi en juin à s’entendre avec la ville, qui a consenti à lâcher du lest. « C’est la preuve concrète qu’il est possible de se rejoindre et qu’il n’y a aucune raison pour la ville de refuser cette voie aux concierges », a pour sa part souligné Denis Renaud, le président du syndicat.

« Nous avons récemment réalisé des avancées intéressantes concernant la future organisation du travail, notamment sur la question des heures de travail garanties et du problème d’annulation des activités. Pour la partie syndicale, cette nouvelle approche concernant l’organisation du travail permettra notamment d’améliorer considérablement les services offerts à la population. Or, il reste du chemin à parcourir pour pouvoir en arriver à une entente satisfaisante. J’ose espérer que l’ouverture manifestée par l’employeur représente un véritable pas dans cette direction », a-t-il renchéri.

Un appui indéfectible de la FEESP-CSN aux concierges

Avec un ultime appel à la Ville de Terrebonne, le président de la Fédération des employées et employés de services publics (FSSS-CSN), Denis Marcoux, demande à l’employeur de poser des gestes concrets pour tenter un règlement, notamment en établissant un calendrier de négociation serré qui donnerait un élan à la négociation. « Un règlement de convention collective doit nécessairement passer par une discussion franche et ouverte », lance-t-il.

« Nous sommes entièrement derrière vous et j’insiste : tant et aussi longtemps qu’une nouvelle convention ne sera pas conclue à votre satisfaction, nous vous soutiendrons dans le long conflit qui vous oppose à la ville et qui perdure maintenant depuis un an. N’en doutez jamais », a-t-il finalement conclu.

À propos du syndicat

Le Syndicat des employé-es manuels de la Ville de Terrebonne-CSN regroupe plus de 200 travailleuses et travailleurs. Il est affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN). La CSN est composée de près de 2000 syndicats et regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux. Le Conseil central de Lanaudière représente pour sa part 84 syndicats et environ 14 000 salarié-es.

L’entente de principe est adoptée à 97 %

Le syndicat des employé-es manuels de la ville de Terrebonne, auquel sont accrédités les quelque 130 cols bleus de la municipalité, se réjouit de l’adoption à 97 % de l’entente de principe conclue le 9 juin dernier avec l’employeur.

« Les salarié-es enregistrent des gains intéressants par rapport à la convention collective précédente, a d’entrée de jeu souligné le président du syndicat, Denis Renaud. Nous avons réussi à bien des égards à faire en sorte que l’employeur accède à nos demandes et nous en sommes très satisfaits. »

En termes concrets

Les syndiqué-es ont notamment obtenu une augmentation de salaire de 18,05 % sur sept ans. Leur rémunération sera donc augmentée de 2,8 % la première année, de 2,5 % entre 2013 et 2015, de 2,75 % en 2016 et de 2,5 % en 2017 et en 2018. Ils ont aussi réussi à faire en sorte que la sous-traitance soit encadrée de façon plus serrée, tel qu’ils le demandaient. « Le travail qu’on réalise ne pourra être exécuté à l’externe, souligne Denis Renaud. De plus, on a réussi à récupérer l’entretien des abribus et d’une patinoire du secteur La Plaine », ajoute-t-il.

Le syndicat est également satisfait de l’augmentation du plancher d’emplois. « Nous aurons dorénavant 111 emplois assurés, alors que nous en comptions 100 avec la convention collective précédente. C’est une augmentation majeure pour garantir les emplois », explique-t-il.

Notons aussi que la ville a finalement accepté le protocole de retour au travail et retire les griefs qu’elle avait accumulés contre le syndicat. De son côté, le syndicat retire lui aussi ses griefs contre l’employeur. Le seul regret de la partie syndicale est de ne pas avoir obtenu la révision de l’organisation du travail qui aurait permis de maximiser la productivité. « Nous allons tenter de relancer les discussions en comité de relations de travail », souligne Denis Renaud.

« Un conflit potentiel est évité à l’aube de la saison estivale 2014, affirme pour sa part Francine Ranger, du Conseil central de Lanaudière. La ville doit maintenant régler le conflit qu’elle laisse perdurer depuis près d’un an avec les concierges et les surveillants-concierges. Il n’y aucune raison pour que ces travailleurs soient laissés pour compte et pour que les citoyens de Terrebonne soient privés de services cet été. »

« Nous continuerons à nous battre aux côtés des concierges qui poursuivent la lutte et nous ne lâcherons pas tant que ce conflit ne sera pas résolu, comme nous l’avons fait avec les cols bleus », a conclu le vice-président de la Fédération des employées et employés de services publics-CSN, Yvon Godin.

À propos du syndicat

Le Syndicat des employé-es manuels de la Ville de Terrebonne-CSN regroupe plus de 200 travailleuses et travailleurs. Il est affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN). La CSN est composée de près de 2000 syndicats et regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux. Le Conseil central de Lanaudière représente pour sa part 84 syndicats et environ 14 000 salarié-es.

La ville de Terrebonne et les cols bleus concluent une entente de principe

Une entente de principe est intervenue entre la ville de Terrebonne et les syndiqué-es cols bleus de la ville. Cette entente sera présentée à l’ensemble des membres le jeudi 12 juin prochain.

« Nous sommes satisfaits du contenu de l’entente qui répond à des demandes importantes que nous avions formulées, a souligné le président du syndicat, Denis Renaud. Elle est plus intéressante que l’offre finale déposée par la ville le 5 mai dernier et qui avait été rejetée à 94 %. L’employeur a réalisé que cette offre était tout simplement inacceptable et a réagi en conséquence », a-t-il ajouté.

Entre autres choses, la ville a finalement accepté le protocole de retour au travail et retire les griefs qu’elle avait accumulés contre le syndicat. De son côté, le syndicat retire lui aussi ses griefs contre l’employeur.

« Les cols bleus sont en négociation depuis plus de deux ans et jusqu’à aujourd’hui, ils ont fait preuve de la plus grande détermination pour défendre leurs droits, a affirmé la présidente du Conseil central de Lanaudière, Francine Ranger. Cette volonté a porté ses fruits. La ville doit maintenant régler le conflit qu’elle laisse perdurer depuis près d’un an avec les concierges et les surveillants-concierges. Il est temps qu’elle fasse preuve de bonne volonté envers ses travailleurs dont les demandes sont très légitimes, comme la sécurité une fois à la retraite. »

« L’entente qui sera présentée aux membres contient des éléments intéressants de reconnaissance du travail dont les cols bleus font preuve tous les jours dans les services qu’ils donnent aux citoyens. Ceux-ci seront à même de prendre une décision définitive sur son contenu lors de l’assemblée du 12 juin », a pour sa part fait valoir le vice-président de la Fédération des employées et employés de services publics-CSN, Yvon Godin. « Nous continuerons à nous battre aux côtés des concierges qui poursuivent la lutte pour leurs conditions de travail et nous ne lâcherons pas tant que ce conflit ne sera pas résolu », a-t-il conclu.

À propos du syndicat

Le Syndicat des employé-es manuels de la Ville de Terrebonne-CSN regroupe plus de 200 travailleuses et travailleurs. Il est affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN). La CSN est composée de près de 2000 syndicats et regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux. Le Conseil central de Lanaudière représente pour sa part 84 syndicats et environ 14 000 salarié-es.

Les travailleurs s’impatientent

Les cols bleus de Sainte-Thérèse ont à nouveau manifesté leur présence au conseil de ville où ils ont interpellé la mairesse concernant leur négociation qui traîne en longueur.

Alors qu’ils sont sans convention collective depuis presque trois ans, la ville multiplie les projets de toutes sortes et refuse d’entendre raison concernant certaines de leurs demandes, pourtant très légitimes. « Nous ne sommes pas contre le développement de Sainte-Thérèse, bien au contraire ! Cependant, le travail colossal que nous accomplissons dans chacun des projets de la ville doit être considéré à sa juste valeur et à ce titre, nous devrions pouvoir bénéficier de conditions de travail décentes comme la sécurité une fois la retraite venue », a lancé d’entrée de jeu le président du syndicat, Daniel Gauthier, durant l’assemblée du conseil.

Il est inconcevable, selon lui, que la ville choisisse d’évacuer ce genre de considérations alors qu’elle dispose d’un budget de 50 millions et que ce sont les employé-es de Sainte-Thérèse qui en permettent la réalisation. « Des investissements importants pour solidifier les murs de l’hôtel de ville, je veux bien, a laissé tomber la présidente du Conseil central des Laurentides, Louise Jetté. Mais il faut aussi que la ville agisse pour solidifier sa main-d’œuvre, car sans elle, rien n’est possible. »

Yvon Godin, vice-président de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN), est affirmatif : « La ville de Sainte-Thérèse est aussi bien de s’y faire, car nous nous manifesterons auprès d’elle et des citoyens de la ville tant qu’elle ne voudra pas discuter sérieusement avec les travailleurs. Nous irons jusqu’au bout de cette négociation, que la mairesse se le tienne pour dit. »

À propos

Le Syndicat des employé-es de la ville de Sainte-Thérèse regroupe plus de 160 travailleuses et travailleurs. Il est affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN). La CSN est composée de près de 2000 syndicats et regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux. Le Conseil central des Laurentides représente pour sa part 90 syndicats et environ 16 000 membres.

Le 21 mai 2014, la grève générale illimitée sera déclenchée si l’impasse persiste

C’est le 21 mai 2014 prochains que les 100 conductrices et conducteurs des trois syndicats de transport scolaire affiliés à la CSN déclencheront une grève générale illimitée si les négociations qui ont cours se retrouvent encore devant une impasse. Ce sont les circuits de transport scolaire desservant la commission scolaire de la Seigneurie des Mille-Îles, de l’Académie Ste-Thérèse et de l’Externat Sacré-Cœur qui seront touchés. Ces circuits sont assurés par le transporteur d’autobus Yves Séguin & fils. Les conductrices et les conducteurs, qui participaient aujourd’hui à un piquetage symbolique devant le garage de leur employeur, dénoncent que les pourparlers achoppent, entre autres, sur la question du rattrapage salarial, sur les mécanismes d’attribution des affectations pour les voyages nolisés hors circuit scolaire et sur l’octroi d’un minimum de congés familiaux et de maladie.

« Les conductrices et conducteurs méritent la reconnaissance des employeurs. Sans cette reconnaissance, comment voulez-vous convenir d’un règlement à la hauteur de ce à quoi ces femmes et ces hommes ont droit? », déclare d’entrée de jeu Francine Ranger, présidente du Conseil central de Lanaudière-CSN. « Puisque les négociations piétinent et que nous souhaitons démontrer aux employeurs notre détermination, nous tiendrons une grève générale illimitée dès le mercredi 21 mai 2014 minuit », soutient la dirigeante syndicale.

« Nous avons été sous-payés pendant trop longtemps. Aujourd’hui, nous exigeons de nos employeurs qu’ils corrigent cette iniquité, entre autres par un rattrapage salarial de 10 % dès la signature », précise Marie-Josée Lévesque, présidente du syndicat des travailleuses et des travailleurs des autobus Yves Séguin & fils-CSN.

Les conductrices et les conducteurs réclament que les voyages nolisés hors circuit scolaire confiés à des tiers soient attribués de manière équitable et en vertu d’une entente entre les parties. « Nos gens sont les plus compétents et sont fidèles à leur métier. C’est normal qu’ils exigent qu’un mécanisme d’attribution des affectations pour les voyages soit mis en place. Ils veulent éviter l’arbitraire et s’assurer que les territoires de ces voyages soient mieux définis : on veut des règles claires! », explique Joseph Charest, président du syndicat des travailleuses et des travailleurs des autobus André Brown-CSN.

Finalement, les conductrices et les conducteurs voudraient obtenir, à l’instar de collègues d’autres régions, des journées de congé payées en cas de maladie ou encore pouvant être consacrées à leur famille. « En 2014, il n’est pas normal qu’un employeur ne consente pas à s’assurer du bien-être de ses employés. Des congés payés pour s’occuper de sa famille ou de soi-même, c’est un standard minimum pour tout employeur sérieux », martèle Danielle Dubé, présidente du syndicat des travailleuses et des travailleurs des autobus Yves Séguin-CSN.

Deux séances de conciliation se tiendront les 13 et 14 mai entre les parties. Les trois syndicats souhaitent que ces séances permettent de conclure une entente, afin que les conductrices et les conducteurs puissent se dévouer à l’amour de leur métier, qui est de mener chaque jour, en toute sécurité, les élèves des Basses-Laurentides de la maison à l’école et de l’école à la maison.

« Nous sommes convaincus qu’une entente rapide est encore possible. Les employeurs ont maintenant 9 jours pour faire leur devoir et offrir aux conductrices et aux conducteurs ce qu’ils demandent », conclut Francine Ranger, présidente du Conseil central de Lanaudière-CSN.

Le Syndicat des travailleuses et des travailleurs des autobus Yves Séguin & fils-CSN, le Syndicat des travailleuses et des travailleurs des autobus Yves Séguin – CSN ainsi que le Syndicat des travailleuses et des travailleurs d’Autobus André Brown – CSN sont affiliés à la Confédération des syndicats nationaux (CSN), au Conseil central de Lanaudière-CSN et à la Fédération des employées et employés des services publics (FEESP-CSN). Le conseil central de Lanaudière – CSN regroupe les syndicats CSN sur le territoire de Lanaudière. Il représente 84 syndicats et plus de 14 000 membres dans tous les secteurs d’activité, dont 8 syndicats dans le transport scolaire (400 membres). Le secteur transport scolaire de la FEESP-CSN regroupe cinquante-sept syndicats et représente environ 3 000 conductrices et conducteurs.

Les cols bleus de Terrebonne rejettent à 94 % l’offre finale de la Ville

Les cols bleus de Terrebonne ont voté à 94 % contre l’offre finale déposée par la ville lors de la séance de négociation, le 5 mai dernier.

C’est entre autres en raison du refus de la ville d’accepter le protocole de retour au travail que les travailleurs ont rejeté l’offre. « Le syndicat proposait de retirer tous les griefs qu’il a déposés. En contrepartie, la ville devait retirer les siens. C’était une proposition très raisonnable qui nous aurait permis de repartir sur des bases saines, mais la ville a dit non », se désole le président du syndicat, Denis Renaud.

« On comprend bien pourquoi elle refuse ce protocole, a-t-il poursuivi. La ville veut humilier les travailleurs et les punir pour une négociation qu’elle a elle-même laissé traîner. C’est impossible à comprendre, d’autant plus qu’un protocole de retour au travail est une demande qui fait souvent l’objet d’une entente dans toutes sortes de négociations, peu importe le secteur », ajoute le président.

« Le syndicat essaie d’améliorer l’organisation du travail pour bonifier les services aux citoyens, a pour sa part souligné Francine Ranger, présidente du Conseil central de Lanaudière. Le refus de la ville devant cette volonté syndicale de mieux servir les citoyens démontre de façon éloquente à quel point elle n’a cure des contribuables de Terrebonne et des travailleurs », a-t-elle dénoncé.

« La ville revient de négociation en négociation avec des propositions qui visent à réduire les conditions de travail des cols bleus. Si les syndiqués avaient accepté l’offre, ils auraient ouvert une brèche pour la prochaine négociation et permis à la ville de venir gruger encore davantage les acquis des travailleurs. Ceux-ci sont déterminés à se battre pour se faire respecter et nous les appuyons sans réserves », a finalement conclu le vice-président de la FEESP, Yvon Godin.

À propos

Le Syndicat des employé-es manuels de la Ville de Terrebonne-CSN regroupe plus de 200 travailleuses et travailleurs. Il est affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN). La CSN est composée de près de 2000 syndicats et regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux. Le Conseil central de Lanaudière représente pour sa part 84 syndicats et environ 14 000 salarié-es.

Les cols bleus tiennent une deuxième journée de grève

Les cols bleus de la ville de Terrebonne ont décrété aujourd’hui une deuxième journée de grève afin d’exercer une pression sur la ville pour faire débloquer la négociation qui traîne en longueur. Accompagnés des concierges en grève depuis le 11 juillet 2013, ils ont pour l’occasion marché dans les rues de Terrebonne et procédé à un grand rassemblement devant l’hôtel de ville.

Offre finale de l’employeur

L’employeur a d’ailleurs déposé ce matin une offre finale pour les cols bleus, qui se heurtent à un mur dans leur négociation qui dure depuis plus de deux ans. « Le refus de l’employeur devant nos demandes constitue une obstination pure et simple, estime le président du syndicat, Denis Renaud. La Ville personnalise le conflit sous la forme d’un affrontement entre elle et moi, mais c’est tous les travailleurs et l’ensemble des résidents de Terrebonne qu’elle pénalise », affirme-t-il aussi.

Concierges en conflit

« Je ne comprends pas le refus de la Ville devant les demandes des concierges, souligne par ailleurs la présidente du Conseil central de Lanaudière, Francine Ranger. C’est exagéré peut-être d’avoir une sécurité du revenu après de nombreuses années de bons services, comme en bénéficient les pompiers et les policiers? C’est exagéré de demander que les nouveaux emplois ne soient pas tous envoyés en sous-traitance et de dédommager les concierges en cas d’annulation d’activités? » questionne-t-elle.

« Non, ce n’est pas exagéré. Mais la Ville se défile devant la nécessité de trouver un terrain d’entente. Nous l’avons dit et redit : elle refuse d’aborder la question des chiffres, alors que ce sera pourtant la seule façon de dénouer l’impasse à la table de négociation. Elle dépense l’argent des contribuables à grands coups d’interventions policières et de demandes d’injonctions. Quand ce cirque va-t-il enfin se terminer? » ajoute Francine Ranger.

Yvon Godin, vice-président de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN), est catégorique : « La Ville de Terrebonne veut casser le syndicat et avoir les travailleuses et les travailleurs à l’usure. Voilà ce que je dis à monsieur le maire : tant qu’il ne voudra pas discuter sérieusement, il va nous trouver sur son chemin. Nous irons jusqu’au bout du conflit et de cette négociation, je lui en passe un papier », laisse-t-il tomber.

À propos

Le Syndicat des employé-es manuels de la Ville de Terrebonne-CSN regroupe plus de 200 travailleuses et travailleurs. Il est affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN). La CSN est composée de près de 2000 syndicats et regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux. Le Conseil central de Lanaudière représente pour sa part 84 syndicats et environ 14 000 salarié-es.

Le Réseau Vigilance Lanaudière s’implique dans la campagne électorale

Ce « Réseau » est constitué de quatre organisations syndicales présentes sur le territoire lanaudois, soit la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), le Conseil central de Lanaudière CSN, la Fédération des travailleuses et travailleurs du Québec (FTQ) et le Syndicat de la fonction publique du Québec (SFPQ), ainsi que de quatre organisations d’éducation populaire et de défense collective des droits : Action Dignité Lanaudière (ADL), Action populaire des Moulins (APM), l’Association des travailleurs et travailleuses accidentés du Joli-Mont (ATTAJ), l’Association des travailleuses et travailleurs accidentés du Matawin (ATTAM) et de la Maison populaire de Joliette.

Interpellation des candidates et des candidats

Le « Réseau Vigilance Lanaudière » est un regroupement non partisan qui souhaite apporter sa contribution au débat démocratique dans le cadre de l’actuelle campagne électorale québécoise. « Pour atteindre cet objectif, nous avons interpellé les candidates et les candidats des sept comtés lanaudois sur cinq grandes thématiques qui touchent la population de la région : la santé, l’éducation, la lutte à la pauvreté, l’économie régionale ainsi que l’accessibilité à des services publics de qualité » de déclarer les représentants du Réseau Vigilance Lanaudière.

Pour le volet santé, les candidates et les candidats sont appelés à se prononcer sur la problématique du financement inéquitable des services de santé et des services sociaux dans notre région et sur leur vision pour s’attaquer aux problèmes de pénurie de main-d’œuvre dans le réseau incluant leur position sur les phénomènes de privatisation dans la santé.

En ce qui concerne l’éducation, depuis 2011, le budget des commissions scolaires a subi des compressions de 529 millions de dollars mettant en péril les services aux élèves. Est-ce que les candidates et les candidats sont prêts à réclamer l’arrêt de ces compressions et un réinvestissement dans le réseau ?

La pauvreté vient défavoriser une partie importante de notre population, et ce, dans plusieurs domaines : logement, santé, éducation, loisirs, accès à la culture. Cette pauvreté a plusieurs visages. Pour la population active, dans une période de ralentissement économique et de mutation dans le monde du travail, les emplois se précarisent de plus en plus et le salaire minimum est insuffisant pour sortir de la pauvreté. Pour les personnes aînées, l’absence pour plusieurs de régime complémentaire de retraite jumelée à l’insuffisance des régimes publics les entraînent également dans une spirale d’appauvrissement. Quelles mesures comptez-vous mettre de l’avant pour assurer un revenu décent à toutes les citoyennes et à tous les citoyens, et ce, tout au long de la vie?

L’économie de la région de Lanaudière vient de subir un dur coup avec l’annonce de la fermeture définitive de l’usine Electrolux. Quel est le plan des candidates et des candidats pour stimuler l’économie régionale à court terme et pour renforcer le développement régional ?

Depuis plusieurs années, les budgets octroyés à la dispensation des services publics ont été réduits de façon significative tandis que le recours à la sous-traitance augmentait en flèche. La combinaison de ces deux facteurs, en plus d’accélérer la perte d’expertise, a un effet dévastateur sur la qualité des services offerts à la population. Est-ce que les candidates et les candidats sont prêts à s’engager à financer adéquatement nos services publics afin que notre population ait accès à des services de qualité et de proximité ?

Dans un contexte de mouvance néolibérale, de sous-financement des services publics et d’effritement des droits sociaux, le recours par la population à des organisations de défense collective de droits est en augmentation croissante, et ce, sans que ces organisations aient accès à des moyens financiers supplémentaires. Comment comptez-vous assurer un financement stable et adéquat aux organisations de défense collective des droits ?

« Compte tenu de toutes ces considérations, nous demandons que le gouvernement qui sera élu le 7 avril prochain s’engage à enclencher un débat public large sur l’ensemble des questions touchant à la fiscalité, aux services publics, aux programmes sociaux et à la situation financière du gouvernement » de conclure les représentants du Réseau Vigilance Lanaudière.

Suivi des candidates et candidats élus

Par la suite, chacune des organisations membres du « Réseau Vigilance Lanaudière » a fait connaître dans ses rangs les réponses au questionnaire. Ces données constitueront une source d’information supplémentaire pour alimenter la réflexion des électeurs avant la journée du vote.

En cette période de campagne électorale, les organisations membres du « Réseau Vigilance Lanaudière » y sont allées également d’une promesse électorale qui consiste à promettre que peu importe le parti qui formera le prochain gouvernement et, peu importe qui seront les élu-es dans les comtés lanaudois, ceux-ci feront l’objet d’un suivi régulier afin que leur soit rappelé les préoccupations de la population et afin de mesurer le niveau d’avancement sur chacun des cinq grands thèmes sur lesquels ils et elles avaient été interpellés avant l’élection.

Le « Réseau Vigilance Lanaudière » invite ses membres ainsi que toute la population de la région de Lanaudière à participer massivement à ce grand exercice démocratique en se rendant voter massivement le lundi 7 avril prochain et en choisissant les candidates et les candidats qui feront de Lanaudière et du Québec un meilleur endroit pour vivre.

Les travailleurs manuels de Terrebonne s’invitent à la séance du comité métropolitain de Montréal

Les cols bleus et les concierges de Terrebonne ont manifesté leur présence lors de la séance du conseil de la Communauté métropolitaine de Montréal à laquelle participait le maire Jean-Marc Robitaille en tant que membre de l’exécutif. Les travailleuses et travailleurs manuels cherchaient par cette action à rappeler au maire de Terrebonne l’urgence de régler le conflit et la négociation qui traînent en longueur.

« Le maire s’allie à d’autres partenaires et prend position contre des projets qui touchent sa ville, comme Enbridge, mais ne cherche aucunement à régler le conflit qui perdure depuis juillet avec les concierges et à conclure enfin la négociation avec les cols bleus, qui traîne depuis deux ans. La population et tous les travailleurs sont grandement affectés par l’entêtement du maire, et c’est ce que nous avons cherché à lui rappeler », souligne Denis Renaud, président du Syndicat des travailleurs manuels de Terrebonne.

Denis Renaud a renchéri : « Nous ne savons plus comment le dire pour que le maire aborde enfin la question de front afin de régler les choses une fois pour toutes. Pour ce faire, il devra cesser de se défiler devant la nécessité d’aborder la question des chiffres que nous lui avons fournis concernant nos demandes. Aucune discussion ne sera possible s’il s’entête à dire dans les médias que nos chiffres ne tiennent pas la route, mais qu’il refuse d’en discuter à la table de négociation. Comment voulez-vous que ça se règle ! »

Impacts directs

Les conséquences de cette situation sur la population sont nombreuses : atteintes à la santé et à la sécurité, propreté laissant à désirer, dépenses inutiles engendrées par le déplacement d’activités ainsi que judiciarisation du conflit et recours quasi-systématique au service de police qui entraînent des coûts astronomiques. « Le printemps approche, et les camps de jour, dont s’occupent les concierges, sont menacés. Je suis inquiet pour les familles de Terrebonne. Il faut que le conflit se règle au plus tôt, pour le bien de toutes et de tous ! » a conclu le vice-président de la Fédération des employées et employés des services publics, Yvon Godin.

À propos de la FEESP-CSN

La Fédération des employées et employés de services publics-CSN compte plus de 400 syndicats affiliés représentant environ 55 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Elle est affiliée à la CSN, elle-même composée de 2000 syndicats et regroupant plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Première convention collective pour les syndiqués du Groupe ADF à Terrebonne

Une première convention collective a été signée ces derniers jours par le Syndicat des travailleuses et travailleurs de ADF-CSN et par les représentants du Groupe ADF dont l’usine est située au 300, rue Henry-Bessener dans le parc industriel de Terrebonne. Lors d’une assemblée générale tenue à la fin novembre, c’est par un vote à scrutin secret que les membres du syndicat avaient entériné à 80,2 % l’entente de principe intervenue entre les parties.

C’est au terme de douze rencontres de négociations tenues à compter de septembre dernier et sans aucun moyen de pression qu’est intervenue cette entente entre les parties. La convention collective, d’une durée de cinq ans, prévoit des augmentations salariales d’un minimum de 2 % par année et une protection du pouvoir d’achat si l’indice des prix à la consommation (IPC) dépasse 2,5 % par année.

La nouvelle convention collective contient également des améliorations significatives telles que : l’introduction d’une clause pour limiter la sous-traitance, l’amélioration de la clause concernant les mises à pied dont le maintien du lien d’emploi en cas de mise à pied, la bonification des dispositions concernant les mouvements de main-d’œuvre, l’octroi d’un jour férié supplémentaire, l’amélioration des règles d’obtention des congés mobiles et du paiement lors du travail en heures supplémentaires ainsi que de nouveaux droits syndicaux.

« Cette première convention collective CSN, en plus d’améliorer les conditions salariales ainsi que les conditions de travail de travailleuses et des travailleurs membres du syndicat, permet à l’entreprise ADF de s’assurer d’une paix industrielle pour les cinq prochaines années. ADF pourra ainsi poursuivre le développement de ses marchés dans le domaine de la fabrication des charpentes métalliques complexes ainsi que de composantes lourdes en acier pour l’industrie de la construction non résidentielle. Voici un bel exemple d’une entente satisfaisante pour les deux parties » de déclarer Alain Lampron, président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN).

Rappelons que cette signature intervient après qu’une décision unanime de la Cour d’appel du Québec rendue le 3 mai dernier soit venue mettre un terme à une saga juridique qui durait depuis près de trois ans à la suite d’une contestation du syndicat indépendant qui représentait auparavant les salariés de l’établissement. Cette décision du plus haut tribunal québécois est venue confirmer la décision de la Commission des relations du travail (CRT) qui avait accrédité le Syndicat des travailleuses et travailleurs de ADF-CSN le 3 septembre 2010.

« Nous tenons à souligner la détermination des travailleuses et des travailleurs du syndicat qui n’ont jamais perdu espoir d’être représentés par la CSN et je veux les féliciter au nom de nos 84 syndicats regroupant plus de 13 000 membres pour l’obtention de cette première convention collective », a conclu Francine Ranger, présidente du Conseil central de Lanaudière (CSN).

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs de ADF-CSN représente près de 200 travailleuses et travailleurs.