Victoire sur toute la ligne

Hier, dans une décision rendue par l’arbitre Me Richard Bertrand, le Syndicat des travailleurs de l’information de La Presse (CSN) (STIP) et le Syndicat des employés de bureau et de journaux (CSN) (SEBJ) ont eu gain de cause sur toute la ligne relativement aux dispositions touchant à leur sécurité d’emploi.

« Dans la décision de plus de 40 pages rendue hier et immédiatement communiquée aux parties, Me Bertrand ordonne la réintégration de 26 employé-es, dont 10 à la rédaction et 16 dans les bureaux. Ces travailleuses et ces travailleurs avaient été licenciés illégalement en septembre 2015 », de préciser Charles Côté, président du STIP.

« Cette décision donne suite aux griefs déposés par le STIP et le SEBJ, à la suite de la réorganisation de l’entreprise en prévision de l’abandon de l’édition papier en semaine. À cette occasion, La Presse avait aboli 160 postes et la plupart de ces mises à pied avaient été réglées par un programme de départ volontaire », de souligner Constance Godin, présidente du SEBJ.

Les syndicats exigeaient le respect du droit de ces 26 employé-es permanents d’être réaffectés, tel que le prévoient nos conventions collectives. À ce sujet, dans sa décision, Me Bertrand affirme que « L’Employeur ne pouvait faire l’économie de la recherche d’une solution de recyclage, aussi compliqué que puisse se révéler l’exercice ». Me Bertrand poursuivra son implication dans le dossier « pour régler toute difficulté résultant de l’application » de sa décision et de « toute mésentente quant à la compensation devant éventuellement être offerte » aux employé-es.

Réunis à Québec, les présidents des syndicats concernés et les responsables et conseillers de la Fédération nationale des communications–CSN se réjouissent de cette décision. Plus de détails seront communiqués ultérieurement.

Source :

Syndicat des travailleurs de l’information de La Presse (CSN)

Syndicat des employés de bureau de journaux (CSN)

Une convention collective nettement bonifiée

Réunis en assemblée générale hier, les enseignantes et les enseignants du Collège de Montréal ont entériné l’entente de principe intervenue la semaine dernière entre leur syndicat et la direction du collège. La nouvelle convention collective d’une durée de cinq ans prévoit des améliorations significatives à leurs conditions de travail.

En étendant la portée des congés rémunérés lors du décès d’un ex-conjoint, la direction reconnaît enfin la réalité des nouvelles familles. « C’est innovateur. Peu de conventions collectives ont été ainsi modernisées » indique Madame Caroline Quesnel, vice-présidente de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN) et responsable du regroupement privé. De nouvelles dispositions dont une diminution significative du ratio maître/élève pour les élèves des niveaux 1, 2 et 3 du secondaire et l’obligation pour l’employeur d’informer, de consulter et de former le personnel enseignant lors de changement technologique auront un impact nettement positif sur la qualité de l’enseignement au collège.

Pour Madame Quesnel, il s’agit d’une très bonne entente et le mérite revient avant tout aux enseignantes et aux enseignants du collège. « C’est grâce à la mobilisation et à la solidarité des enseignantes et des enseignants que nous sommes parvenus à ces résultats. L’employeur a retiré ses demandes qui auraient impliqué un recul pour nos membres et le syndicat a réussi à préserver les acquis » conclut-elle.

Le Syndicat des enseignantes et enseignants du Collège de Montréal FNEEQ-CSN représente les soixante-dix enseignantes et enseignants du Collège de Montréal. Il est affilié à la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN). Le Collège de Montréal est un établissement d’enseignement de vocation catholique comptant 1 300 élèves, filles et garçons, de la première à la cinquième secondaire.

Fondée en 1969, la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec-CSN regroupe quelque 35 000 membres dans 46 cégeps, 39 établissements privés et 13 syndicats d’université. Elle est l’organisation syndicale la plus représentative de l’enseignement supérieur au Québec. La fédération est l’une des huit fédérations affiliées à la Confédération des syndicats nationaux.

Pour de plus amples renseignements sur la FNEEQ-CSN, visitez http://fneeq.qc.ca et suivez-nous sur Facebook et Twitter.

La violence policière doit cesser !

Le Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN) dénonce la répression policière brutale dont les militantes et militants du Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU) ont été victimes, hier après-midi. Plusieurs personnes âgées ou handicapées participaient à cette manifestation pacifique qui s’est terminée par l’occupation de l’ancien Centre hospitalier Jacques-Viger. Sans préavis, les policiers ont aspergé les manifestants de gaz irritants après le début de l’occupation.

Le CCMM–CSN appuie la campagne du FRAPRU qui revendique, entre autres, que le gouvernement québécois développe, avec la contribution financière d’Ottawa, 50 000 nouveaux logements sociaux sur cinq ans. « L’amélioration significative de l’offre de logements sociaux est essentielle. Trop de Québécoises et Québécois vivent dans des logements trop chers, trop petits, insalubres, ou encore mal adaptés aux besoins particuliers des personnes âgées ou handicapées, particulièrement dans la région métropolitaine de Montréal. C’est pourquoi le CCMM–CSN appuie la campagne du FRAPRU et les actions pacifiques qu’il mène pour se faire entendre des pouvoirs publics » précise Dominique Daigneault, présidente du CCMM-CSN. « Les personnes mal logées sont déjà suffisamment mal prises sans qu’on s’en prenne à elles à coup de gaz irritants. Les gestes posés hier par les forces policières sont tout à fait inacceptables et injustifiés en démocratie » conclue-t-elle.

Le CCMM-CSN considère que le droit de manifester a été souvent malmené au cours des dernières années par des interventions de plus en plus musclées du Service de police de la Ville de Montréal. À cet effet, nous avons déposé deux plaintes devant la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse dénonçant la discrimination politique afin de mettre fin à cette répression.

À propos du CCMM–CSN

Le Conseil central du Montréal métropolitain regroupe près de 100 000 membres des secteurs public et privé, répartis au sein de syndicats à Montréal, à Laval, au Nunavik et à la Baie James.

Les arpenteurs exigent l’exclusivité de leur travail

Des dizaines d’arpenteurs ont lancé ce matin, à proximité de l’échangeur Turcot, une action de mobilisation pour faire pression sur l’Association des constructeurs de routes et grands travaux du Québec (ACRGTQ) concernant leur demande d’exclusivité.

Cette action, qui se poursuivra demain matin près du pont Champlain, vise à dénoncer le refus catégorique de l’Association d’empêcher un travailleur de métier de faire avancer le travail des arpenteurs, si cette personne est en mesure d’utiliser certains outils en arpentage. L’ACRGTQ veut ainsi laisser aux autres métiers et occupations de la construction le loisir d’empiéter sur le travail des arpenteurs.

Acteurs de l’industrie sollicités
Déjà, la quasi-totalité des compagnies en arpentage confirment être en accord avec la demande d’exclusivité. Celles-ci refusent de voir la technologie tuer cette occupation sur les chantiers. Un appui de taille! Les arpenteurs ont donc poursuivi en interpellant les entreprises du secteur présentes sur place ce matin afin qu’elles signent leur pétition. Ils ont également contacté directement leur employeur pour leur demander à la fois de signer leur demande d’appui et de communiquer avec l’ACRGTQ afin de lui exprimer leur mécontentement sur sa position concernant l’exclusivité.

Une expertise unique
Les arpenteurs de la construction méritent du respect. Leur expertise, ils l’acquièrent au terme de près de deux ans de formation. Presque deux ans à développer toutes les compétences requises pour analyser des situations particulières, prévoir les problèmes potentiels et les régler lorsqu’ils se présentent. Ni un autre métier de la construction ni les nouvelles technologies ne peuvent les accoter.

La CSN-Construction ne lâchera pas le morceau sur la question de l’exclusivité des arpenteurs.

Hommage à une militante audacieuse et engagée

La Confédération des syndicats nationaux (CSN) rend hommage à Madeleine Soucisse-Morgan, une pionnière de la syndicalisation des infirmières et une leader syndicale qui a été à la tête de deux grèves marquantes au Québec. Madame Soucisse-Morgan est décédée le 1er mai dernier, Fête internationale des travailleuses et des travailleurs, à l’âge de 86 ans. Ses funérailles se déroulent à 11 heures aujourd’hui, au Complexe Angrignon, à Lasalle. 

« Madeleine Soucisse-Morgan a fait preuve d’une audace remarquable et d’un courage exemplaire en tenant tête au gouvernement Lesage, aux côtés de ses camarades, lors de la grève illégale d’un mois, en octobre 1963, a tenu à souligner le président de la CSN, Jacques Létourneau. La CSN salue son engagement pour l’amélioration des conditions de travail, autant en qui concerne les conditions d’exercice de la profession d’infirmière que l’obtention de droits syndicaux. »

Élue présidente de l’Alliance des infirmières de Sainte-Justine (CSN) le 13 février 1963, Madame Soucisse-Morgan est une figure de proue du syndicalisme dans le réseau de la santé et des services sociaux. Son syndicat est accrédité le 12 juin de la même année et c’est le 16 octobre que la grève illégale est déclenchée. Elle se termine près d’un mois plus tard alors que le secrétaire général de la CSN, Marcel Pepin, conclut la négociation avec des représentants du ministère du Travail. Cette grève aura un impact considérable sur l’organisation syndicale dans le réseau de la santé et des services sociaux, note-t-on dans La CSN au cœur de son temps, album-souvenir 1921-1996. L’Alliance des infirmières de Sainte-Justine est aujourd’hui le Syndicat en soins infirmiers et cardio-respiratoires du CHU Sainte-Justine (FSSS–CSN).

En 2003 la CSN a publié La colère des douces, un livre écrit par Madame Soucisse-Morgan qui relate cette grève majeure dans l’histoire des relations de travail au Québec.

Madeleine Soucisse-Morgan présidait aussi l’Alliance des infirmières de Montréal (CSN), en 1966, lors de la grève des quelque 32 000 employé-es d’hôpitaux membres de syndicats affiliés à la CSN. Durant plus de trois semaines, les travailleuses et les travailleurs ont lutté, entre autres pour l’amélioration de leurs salaires, l’établissement de règles d’ancienneté dans l’octroi des postes et des dispositions pour la liberté d’action syndicale.

« Cette militante a été un exemple pour toutes ces femmes et tous ces hommes qui se sont engagés dans l’action syndicale durant les années qui ont suivi. Au nom de la CSN, j’offre mes plus sincères condoléances à la famille et aux proches de Madame Soucisse-Morgan », a poursuivi Jacques Létourneau.

 

Syndicat des Régisseurs technique de la Place des Arts (FNC–CSN)

Le 22 décembre dernier, le Syndicat des Régisseurs technique de la Place des Arts – CSN a été accrédité pour représenter : « Toutes et tous les régisseurs techniques au sens du Code du travail. »

Ces travailleuses et travailleurs ont choisi de joindre les rangs de la CSN, entre autres, pour mettre fin à l’arbitraire et pour améliorer leurs conditions de travail.

Ce nouveau syndicat est affilié à la Fédération nationale des communications, au Conseil central du Montréal Métropolitain et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux.

STT de Nu-B (FIM–CSN)

Le 27 janvier 2017, le Syndicat des travailleuses et travailleurs de Nu-B inc (FIM–CSN) a été accrédité pour représenter : « Tous les salariés au sens du Code du travail, à l’exception du personnel administratif et de bureau. »

Nu-B est une société de fabrication dans le secteur de l’extrusion de plastique située à Ville Saint-Laurent. Les travailleuses et travailleurs ont majoritairement choisi d’organiser un syndicat dans leur usine suite au décès tragique d’un collègue de travail. Ils visent l’obtention du respect nécessaire pour négocier de meilleures conditions de travail et améliorer la santé et la sécurité dans l’entreprise. Depuis la syndicalisation, l’employeur a effectué sept (7) congédiements. Ces mesures sont contestées devant le tribunal administratif du travail.

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs de Nu-B – CSN sera affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière, au Conseil central du Montréal métropolitain et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux.

STT de Matt et Nat (FC–CSN)

Le 22 décembre 2016, le Syndicat des travailleuses et travailleurs de Matt et Nat – CSN a été accrédité pour représenter : « Tous les salariés au sens du Code du travail à l’exclusion : des gérants du crédit, gérant de l’entrepôt, gérant des ventes, e-comm directeur et e-comm administrateur. »

Ce groupe de travailleuses et travailleurs oeuvrant dans le design d’accessoires de mode (chaussures, sacs, etc.) a décidé de se syndiquer pour se faire respecter. Le manque de respect, le harcèlement psychologique et l’arbitraire dans les avantages et dans les conditions de travail ont motivé plusieurs d’entre eux à se joindre au mouvement de syndicalisation. Ces camarades travaillent dans le quartier Ahuntsic- Cartierville dans la Cité de la mode.

Ce nouveau syndicat est affilié à la Fédération du commerce, au Conseil central du Montréal métropolitain et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux.

STT de Jeunesse J’écoute (FP– CSN)

À la suite du dépôt de la requête en accréditation, le 24 janvier, le Syndicat des travailleuses et travailleurs de Jeunesse J’écoute (FP–CSN) a été accrédité pour représenter : « Toutes et tous les intervenant-es au sens du Code du travail à l’exception des superviseurs en chef clinique, superviseurs en chef du développement clinique et superviseurs clinique. »

Ce groupe de travailleurs, oeuvrant dans le domaine de l’assistance téléphonique et conseils auprès des jeunes, a décidé très majoritairement de joindre la CSN.

Ce nouveau syndicat est affilié à la Fédération des professionnèles, au Conseil central du Montréal Métropolitain et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux.

Négociation au Collège Stanislas de Montréal et de Québec

À l’occasion du 2e tour des élections françaises, qui se tient aujourd’hui dans les locaux du Collège Stanislas de Montréal, les employé-es du collège accentueront la pression sur l’employeur afin de dénouer l’impasse qui perdure dans les négociations.

Le Syndicat des employé-es du collège Stanislas (FEESP-CSN), qui représente le personnel de l’entretien ménager, de l’entretien général et les gardiennes et techniciennes de laboratoire, profitera de la présence des électeurs – dont de nombreux parents d’élèves fréquentant Stanislas –  afin de les sensibiliser aux enjeux de leur négociation.

Le syndicat et le collège sont actuellement en négociation pour renouveler leur contrat de travail. Devant les reculs majeurs exigés par l’employeur, les discussions se déroulent en conciliation devant le Tribunal administratif du travail (TAT). « Le Collège souhaite transférer notre travail de nuit et réduire de façon draconienne nos conditions de travail. Et comme si ce n’était pas suffisant, il nous menace d’abolir la majorité de nos postes en utilisant les services d’une firme de nettoyage privée si nous n’acceptons pas ses demandes de recul », explique Jean Lacoursière, président du syndicat des employé-es du Collège Stanislas – CSN. Alors que le collège confirme ne pas être en situation précaire, il exige toutefois des concessions qui avoisinent le demi-million de dollars.  

Le syndicat invite l’employeur à respecter les valeurs qui font la renommée du Collège Stanislas et qui sont chèrement partagées par tous, soit : le respect, la solidarité et l’ouverture. « Depuis des années, nous faisons bien notre travail avec le goût de l’effort et de façon responsable. Nous tenons à conserver nos acquis », conclut Jean Lacoursière.

À propos
La Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN) représente près de 30 000 membres dans 37 commissions scolaires francophones et anglophones et près de 4000 membres dans 34 cégeps. Elle regroupe plus de 200 membres œuvrant dans les établissements d’enseignement privés de même que 640 membres à l’Université Concordia.

Au Collège Montmorency, la mission éducative passe par la malbouffe

Les étudiantes, les étudiants et le personnel du Collège Montmorency font front commun contre la décision du Conseil d’administration d’ouvrir grande la porte, une seconde fois, à la malbouffe en permettant l’implantation d’un comptoir de la chaîne de restauration rapide Quesada Burritos & Tacos dans les murs de l’institution. Pour le front commun, cette décision va à l’encontre de la mission éducative, de la politique alimentaire et de la responsabilité sociale de l’établissement.

 À la demande du ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport (MELS), le Collège a adopté en 2009 une politique visant la promotion de saines habitudes alimentaires. Les fournisseurs de produits alimentaires du Collège doivent s’y conformer. De toute évidence, ce ne sera pas le cas avec Quesada Burritos & Tacos. « En 2015, ils ont transformé un kiosque de sandwichs en comptoir Subway, et là, ils en introduisent un nouveau dont les aliments avoisinent ou dépassent, pour un seul repas, le maximum des besoins nutritionnels quotidiens recommandé par Santé Canada.  On ne s’explique pas la décision du collège de ne pas faire respecter sa propre politique alimentaire » de soutenir Madame Karine L’Ecuyer, présidente du Syndicat des enseignantes et enseignants du Cégep Montmorency (FNEEQ-CSN) et porte-parole du groupe.

Pour le front commun, il est socialement irresponsable qu’une institution comme le Collège Montmorency fournisse à des jeunes une alimentation contenant trop de lipides, de calories, de sucre et de sel : « Entendons-nous bien. Notre intention n’est pas d’attaquer Quesada Burritos & Tacos et ses produits. Nous plaidons simplement qu’une chaîne de restauration rapide n’a pas sa place dans une institution d’enseignement public », conclut Madame L’Ecuyer.

Selon le front commun, la présence de grandes publicités dans le collège, sous les contours du nom d’une bannière d’une chaîne de restauration rapide, constitue une forme exagérée de privatisation des murs d’une institution publique. Les étudiantes, les étudiants et le personnel du collège invitent la direction à discuter d’une alternative alimentaire qui rassemblera toute la communauté montmorencienne.

Les syndicats et association membres du front commun sont : Syndicat des enseignantes et des enseignants du cégep Montmorency (SEECM), Syndicat des employées et des employés du cégep Montmorency (SECM), Syndicat des travailleuses et des travailleurs des milieux associatifs en éducation – Montmorency (STTMAE-AEM), Association générale étudiante du collège Montmorency (AGEM)

Un personnel enseignant mieux outillé pour faire face aux changements

Le personnel enseignant du Syndicat des travailleuses et travailleurs de Villa Maria – CSN a entériné à 93 % l’entente de principe intervenue avec leur employeur lors de l’assemblée générale du 25 avril. Cette entente introduit des dispositions balisant les changements technologiques et l’utilisation de nouvelles méthodes ou techniques d’enseignement, une nouveauté dans ce secteur.

Pour madame Caroline Quesnel, vice-présidente de la Fédération nationale des enseignantes et enseignants du Québec et responsable du regroupement privé, ces dispositions vont favoriser une perception plus positive des changements au collège.  « Le personnel sera dorénavant impliqué bien avant l’introduction de nouvelles technologies ou méthodes. La transition sera plus harmonieuse et la collaboration de toutes et tous sera certainement améliorée», poursuit-elle. L’administration du collège s’engage par ailleurs à payer le développement professionnel et la formation des enseignantes et enseignants visés par tout changement technologique.

L’entente prévoit d’autres améliorations aux conditions de travail notamment sur le plan de l’organisation du travail et des avantages sociaux. La contribution de l’employeur au régime d’assurance collective est multiplié par deux, ce qui a un impact direct sur la rémunération du personnel.

« Les négociations se sont déroulées rondement. Il n’a fallu que quatre rencontres pour conclure une nouvelle convention collective et nos membres en sont satisfaits. C’est ce qui se produit lorsque les parties négocient de bonne foi », conclut, pour sa part, madame Odie Miller-Maboungou, présidente du syndicat.

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs de Villa Maria – CSN représente 156 membres, dont 80 enseignantes et enseignants. Les professionnels non enseignants et les professeurs de musique sont aussi membres du syndicat. Le collège Villa Maria est un établissement privé d’enseignement secondaire.

La Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec-CSN regroupe quelque 35 000 membres dans les cégeps, les établissements privés et les universités. Le regroupement privé est composé de plus de 3700 membres du personnel dans 39 syndicats.

STT de Échappe-toi (FC–CSN)

Le 27 mars 2017, le Syndicat des travailleuses et travailleurs de Échappe-toi – CSN a été accrédité pour représenter « Toutes et tous les salarié-es au sens du Code du travail » chez Échappe-Toi, une entreprise de divertissement offrant des expériences immersives.

Ce groupe de travailleuses et de travailleurs, composé essentiellement de comédiennes et de comédiens, a fait le choix de la syndicalisation afin de revendiquer de meilleures conditions de travail. Ils se joignent la CSN pour bénéficier de la protection, de l’entraide et de l’expertise dont bénéficient déjà leurs collègues regroupés au sein de la CSN.

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs de Échappe-toi – CSN est affilié à la Fédération du commerce, au Conseil central du Montréal métropolitain et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux.

STT des CHP du Grand Montréal, section Providence Saint-Dominique (FSSS–CSN)

À la suite du dépôt de la requête en accréditation, le 16 novembre 2016, le Syndicat des travailleuses et travailleurs des centres d’hébergement du Grand Montréal (CSN) a été accrédité pour représenter : « Tous les salariés au sens du Code du travail »

Ce groupe de travailleurs, oeuvrant dans le domaine des centres d’hébergement privés, a décidé très majoritairement de joindre la CSN.

Ce nouveau syndicat sera affilié à la Fédération de la santé et des services sociaux, au Conseil central du Montréal Métropolitain et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux.

Manifestation pour dénoncer le mépris de l’employeur

Une manifestation se tient actuellement devant les bureaux de la direction générale de TC Transcontinental, au 1100 boulevard René-Lévesque Ouest, à Montréal. Les membres du Syndicat de l’information de Transcontinental (SIT–CSN) dénoncent l’intransigeance de leur employeur dans l’actuelle négociation pour le renouvellement de la convention collective, échue depuis le 31 août 2015.

Ces journalistes et rédacteurs en chef diffusent l’information locale sur l’ensemble des plateformes (Web, médias sociaux, papier) d’une trentaine de titres publiés dans les régions de Lanaudière, de Laval et de Montréal. Au cœur de la négociation se trouve l’enjeu majeur d’une réorganisation des salles de rédaction exigée par les dirigeants de TC Transcontinental, aux prises avec une crise de ses médias régionaux. Cette réorganisation passe par un changement majeur des horaires de travail. Dans un compromis historique, le SIT–CSN a accepté d’abandonner son plus précieux acquis, c’est-à-dire le principe d’horaire libre, pour accepter que TC Transcontinental impose des horaires fixes préétablis.

Malgré le règlement de cet enjeu crucial en sa faveur et malgré le fait que les syndiqué-es aient acquiescé à plusieurs autres de ses demandes, l’entreprise refuse toujours de parapher une entente de principe qui intégrerait deux maigres aménagements permettant une saine conciliation travail-famille, notamment en matière de congés de maladie.

« Les membres du syndicat ont des attentes légitimes. Durant les pourparlers, ils ont accepté de discuter des demandes de l’employeur quant aux horaires fixes, ce qui constitue pourtant un changement de culture majeur avec la pratique actuelle », soutient Pierre Roger, secrétaire général-trésorier de la Fédération nationale des communications–CSN, qui ajoute qu’en contrepartie, l’employeur devrait, à son tour, faire preuve d’ouverture. « Alors qu’ils ne cessent d’alerter les gouvernements provincial et fédéral sur l’urgence et l’importance de soutenir la presse locale, à la fois financièrement et législativement, TC Transcontinental n’offre que mépris à ses salariés qui ont à cœur la réussite de l’entreprise dans la tempête du virage technologique », s’insurge le porte-parole, qui déplore que les séances de négociation en présence d’un conciliateur du ministère du Travail n’aient pas suffi à faire entendre raison à l’employeur.

« Les journalistes du SIT–CSN ont raison de dénoncer le double discours de l’entreprise TC Transcontinental, qui met en vente l’ensemble de ses médias à vocation locale et régionale au Québec et qui a déjà été un des fleurons de l’entrepreneuriat québécois, un empire médiatique fièrement fondé par M. Rémy Marcoux en 1976. Ils ont aussi raison de dénoncer l’attitude irrespectueuse des dirigeants », insiste Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN. « La direction doit accepter rapidement les revendications du syndicat en matière de conciliation famille-travail pour qu’enfin une entente intervienne et que l’on puisse procéder à cette urgente réorganisation des salles de presse », conclut la porte-parole.

À propos

Le Syndicat de l’information de Transcontinental–CSN, qui représente une trentaine de membres, est affilié à la Fédération nationale des communications, qui regroupe quelque 6 000 membres au sein de 88 syndicats. Le CCMM–CSN regroupe près de 100 000 membres des secteurs public et privé répartis au sein de syndicats à Montréal, à Laval, au Nunavik et à la Baie James.

 

 

Convention collective adoptée à l’unanimité!

Réunis en assemblée générale le jeudi 27 avril, les membres du Syndicat des travailleuses et des travailleurs des métiers de Concordia ont entériné à l’unanimité, par vote secret, l’entente de principe intervenue avec leur employeur le 13 avril dernier, près de deux ans après l’échéance de leur dernière convention collective.

« Nous sommes satisfaits de cette entente. Nous avons fait des gains intéressants, notamment l’ajout et la bonification de certaines primes et l’amélioration de la clause sur les heures supplémentaires », a lancé Daniel Rodrigues, président du syndicat affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN).

Parmi les enjeux importants de cette négociation, on retrouvait aussi une préoccupation des travailleuses et des travailleurs quant à la présence grandissante de sous-traitants à l’intérieur des murs de Concordia. Les discussions à cet égard à la table de négociation ont mené à la création d’un comité conventionné sur l’organisation du travail. Ce comité paritaire, qui sera mis sur pied dans les 30 jours de la signature de la convention collective aura, entre autres, le mandat d’étudier les moyens de limiter le recours à la sous-traitance et examinera les différentes façons de développer les compétences à l’interne.

« Nous croyons que dans un contexte de forte croissance de l’Université Concordia, ce comité a toute sa pertinence. Cela permettra au syndicat d’évaluer les impacts de l’élargissement de l’immobilier sur les besoins de main-d’œuvre et d’être à l’avant-plan pour proposer des ajustements. Les employé-es se positionnent ainsi avantageusement, en période d’expansion de l’établissement », conclut Nathalie Arguin, secrétaire générale de la FEESP.

Les salarié-es de Multi-Marques adoptent l’entente de principe

Réunis en assemblée générale, les membres du Syndicat des travailleurs et travailleuses de distribution Multi-Marques–Laval (FCCSN) ont voté en faveur d’une entente de principe intervenue durant la nuit du 26 au 27 avril. Rappelons que la compagnie avait mis ses 120 salarié-es de l’établissement de Laval en lock-out, le 1er avril.

Parmi les gains obtenus par le syndicat, notons diverses améliorations pour les travailleurs temporaires, la création de postes réguliers, de meilleures dispositions concernant l’affichage et l’accès aux postes ainsi que des bonifications aux assurances collectives et au régime de retraite. Les dispositions en santé et sécurité au travail ont été renforcées et des améliorations ont été apportées à l’organisation du travail et aux articles couvrant les changements technologiques.

En ce qui a trait aux salaires, la convention collective d’une durée de cinq ans prévoit des augmentations annuelles variant de 1,5 % à 2 % par année pour un total de près de 9 %. L’augmentation de 1,5 % la première année sera rétroactive à la date d’échéance de la précédente convention collective, soit le 23 septembre 2016.

« Nous sommes heureux d’en être arrivés à cette entente dans un contexte difficile. Nous croyons encore qu’il aurait été possible de la négocier sans conflit de travail, réagit le président du syndicat, Pascal René-De Cotret. Je suis extrêmement fier de la détermination dont ont fait preuve nos membres. Ils ont su tenir la minute de plus, c’est ce qui nous a permis de régler ce conflit de manière satisfaisante ».

Le syndicat est affilié à la Fédération du commerce (FC–CSN) au Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN) ainsi qu’à la Confédération des syndicats nationaux.

Le géant de la boulangerie contourne la loi anti-briseurs de grève du Québec

Multi-Marques, reconnue pour ses pains Pom, Bon matin et Villaggio, contrevient au Code du travail du Québec en confiant une part de sa distribution à des briseurs de grève à la place des 120 syndiqué-es mis en lock-out le 1er avril dernier, selon un rapport du ministère du Travail. La Confédération des syndicats nationaux (CSN) soutient que Canada Bread contourne aussi la loi québécoise en transférant plus de la moitié de sa distribution à un centre de distribution de Cornwall, en Ontario. Elle demande au ministère du Travail de rappeler à l’ordre l’entreprise, propriété de Grupo Bimbo, en plus de réclamer du Consulat général du Mexique à Montréal une intervention auprès de la multinationale pour mettre fin à ce conflit inutile et coûteux au plan humain.

En route vers Cornwall

Un rapport de l’enquêteur du ministère émis le 18 avril montre que onze personnes ont exécuté ou exécutent encore du travail accompli habituellement par des syndiqué-es et ce, en dépit du lock-out décrété le 1er avril dernier à minuit. Jusqu’à cette date, explique David Bergeron-Cyr, de la Fédération du commerce (FC–CSN) auquel est affilié le Syndicat des travailleuses et travailleurs de distribution Multi-Marques (CSN), les négociations pour le renouvellement de la convention collective échue depuis le 22 septembre dernier, allaient bon train. Mais un ultimatum servi à la partie syndicale quelques minutes avant le lock-out a mis fin à la vingt-troisième et dernière séance de négociation alors que plusieurs sujets restaient à régler, dont les salaires, le régime de retraite et l’assurance collective.

Près d’une centaine de travailleuses et de travailleurs ont manifesté à Cornwall devant un entrepôt qu’utilise Multi-Marques pour faire faire le travail normalement dévolu aux lock-outé-es de Laval.

Beaucoup de choses sont réglées !

« Au moment où on se parle, la plupart des points en litige ont été réglés au cours des quatre séances de conciliation qui se sont tenues au ministère du Travail au cours des deux dernières semaines, lance David Bergeron-Cyr. Il nous reste également à nous entendre sur certains détails ainsi que sur un protocole de retour au travail que la compagnie refuse de régler. C’est pourquoi nous demandons à la ministre du Travail, madame Dominique Vien, de prendre ses responsabilités et de rappeler à l’ordre Canada Bread pour se conformer aux lois, mettre fin au conflit et ainsi redonner aux travailleuses et travailleurs leur gagne-pain quotidien. »

Pour Jean Lacharité, vice-président de la CSN : « Nous espérons ardemment que la multinationale Grupo Bimbo et sa filiale Canada Bread sauront respecter les us et coutumes ainsi que les lois du Québec, dont les dispositions anti-briseurs de grève que l’on s’est données il y a plus de 40 ans. Nous invitons d’ailleurs Grupo Bimbo à respecter son propre code de déontologie qui affirme « traiter tous les associés (salariés) avec respect dans un environnement favorable au développement personnel et professionnel ». Or, le fait de maintenir à la rue et sans revenus ses 120 salarié-es n’a rien de bien reluisant pour ce groupe qui dit être « fièrement tout acquis aux principes et aux valeurs de la collectivité dans laquelle nous œuvrons et [à laquelle] nous offrons notre soutien. » Grupo Bimbo peut faire beaucoup mieux en envoyant un signe positif et surtout constructif à l’égard de tous ses salarié-es », conclut monsieur Lacharité.

Tenir la minute de plus, on connaît ça !

Grupo Bimbo a réalisé en 2016 des ventes de près de 7 milliards de dollars américains. Présent dans 22 pays, il emploie 127 000 personnes dans 144 usines et plus de 1600 centres de distribution. Pour sa part, Canada Bread emploie plus de 4200 personnes au Canada dans 18 usines et 19 centres de distribution. Outre les pains Pom, Bon matin et Villaggio, l’entreprise offre des marques comme Dempster’s, Ben’s, McGavins et Vachon.

À propos de la CSN
Le Syndicat des travailleuses et travailleurs de distribution Multi-Marques est affilié à la FC–CSN, un chef de fil de la négociation qui regroupe environ 30 000 syndiqué-es présents dans le secteur agroalimentaire, le tourisme, l’hôtellerie, les finances et les commerces de détails, de gros et de services divers. Le syndicat est aussi affilié au Conseil central du Montréal métropolitain, qui regroupe près de 95 000 syndiqué-es tant privés que publics. Pour sa part, la CSN compte plus de 325 000 membres syndiqués issus tant des secteurs privé que public.

Ambitionner sur le pain bénit

La nouvelle est tombée le 1er avril à minuit une, et non, il ne s’agissait pas d’un poisson d’avril. Après 23 séances de négociation, l’employeur a mis fin abruptement et sans raison aux discussions et a jeté en lock-out les 120 travailleuses et travailleurs du centre de distribution Multi-Marques Laval, qui produit les pains Pom, Bon matin et Villaggio.

Pourtant, la négociation se déroulait relativement bien, malgré quelques points qui achoppaient. « Nos membres sont vraiment en colère, car il n’y avait pas d’impasse dans les négociations au moment de la mise en lock-out, affirme Pascal René De Cotret, président du Syndicat des travailleuses et travailleurs de distribution Multi-Marques Laval (CSN). Ce geste de Multi-Marques, propriété de Canada Bread, est totalement injustifié et témoigne d’un profond mépris et d’un manque de respect à l’égard des salarié-es du centre de distribution Multi-Marques. On a vraiment l’impression de faire les frais d’une stratégie patronale qui consiste d’abord à nous pénaliser, ainsi que nos conjointes et nos enfants, parce qu’on a refusé de céder à l’ultimatum de l’employeur, annoncé vers 16 heures le vendredi 31 mars, de convenir d’une entente finale au plus tard à 23 h 59, alors qu’il restait plusieurs éléments à régler. » Une demande de conciliation avait d’ailleurs été déposée, peu avant le déclenchement du lock-out, au ministère du Travail dans le but de relancer sans délai les négociations avec l’employeur. Au cœur des demandes syndicales figuraient entre autres la flexibilité et les horaires de travail, la sécurité d’emploi pour la trentaine de salarié-es à temps partiel, le régime de retraite, l’assurance collective ainsi que les salaires.La convention collective d’une durée de cinq ans des salarié-es qui œuvrent jour et nuit, sept jours sur sept, est échue depuis le 22 septembre 2016.

Pour David Bergeron-Cyr, vice-président de la FC–CSN, il est totalement inconcevable que Canada Bread qui appartient au géant de l’alimentation mondiale, Grupo Bimbo, jette ainsi à la rue ses propres travailleurs : « On rappelle que Grupo Bimbo a réalisé en 2016 des ventes de près de 7 milliards de dollars américains. Présent dans 22 pays, il emploie 127 000 personnes dans 144 usines et plus de 1600 centres de distribution. L’entreprise ne connaît aucune difficulté financière. »

Un employeur sans scrupules

Mais la mise en lock-out de ses propres employé-es n’est pas le seul fait d’armes de Multi-Marques et de Canada Bread. Le moins que l’on puisse dire, c’est que l’entreprise ne se gêne pas pour ambitionner sur le pain bénit lorsqu’il est question du respect de ses employé-es. Le 22 mars dernier, avant le lock-out, une vingtaine de travailleuses et de travailleurs accompagnés de quelques retraité-es se sont rendus au siège social de Canada Bread afin de l’occuper momentanément. L’objectif de cette action surprise était de mettre de la pression sur l’employeur afin qu’il verse les sommes dues au régime de retraite. Il faut dire que Multi-Marques est l’un des pires employeurs au Canada : de 2002 à 2013 il conteste de toutes les manières légales possibles son obligation de payer ce qu’il doit au régime. Alors que la Cour suprême a rendu une décision en faveur des travailleurs en 2013, il revient à la charge avec une nouvelle contestation devant le Tribunal administratif du Québec pour retarder l’inévitable paiement. Cet acharnement fait en sorte que personne n’a eu un sou, pas même les retraités, dont certains sont décédés. Quelque 480 travailleurs ou ex-travailleurs de Multi-Marques sont lésés par l’attitude de l’employeur ; 150 d’entre eux sont membres de la CSN ou l’ont déjà été.

« C’est nous, les travailleuses et les travailleurs, qui faisons les frais de cet entêtement inexplicable alors que l’entreprise s’enrichit littéralement sur notre dos. Alors que le problème n’est pas le manque de moyens financiers, mais plutôt son refus systématique de verser les sommes dues, pénalisant les travailleuses et travailleurs qui ont trimé dur pendant leur vie. Le lock-out du 1er avril vient confirmer nos dires. Heureusement, nous sommes prêts à nous battre », a noté Pascal René de Cotret.

On archive l’ancien syndicat et on repart à neuf avec la CSN

Lorsqu’ils ont fait appel à la CSN à l’automne 2016, cela faisait déjà un bon moment  que les travailleuses et travailleurs d’Iron Mountain de Laval, une entreprise spécialisée dans  la gestion et l’archivage de documents, voulaient passer à autre chose, quitter leur  syndicat FTQ et se donner une vraie vie syndicale.

« Le besoin de changement était criant, nous dit Céline Parenteau, secrétaire du nouveau Syndicat des travailleuses et travailleurs d’Iron Mountain–CSN. La journée où l’on a commencé à parler de changement de syndicat, ça a été comme une traînée de poudre. On n’avait pas encore les cartes que tout le monde voulait signer. »

« Les gens réclamaient du chan­gement, ajoute Baba Saidou Touré, le président du syndicat. Notre ancien contrat de travail était très faible, aussi bien du côté salarial que des avantages sociaux. La convention était vague et le patron s’en servait pour limiter notre action. Le syndicat était désorganisé, les gens voulaient être mieux informés, il fallait que ça change. »

Le nouveau syndicat, qui regroupe aujourd’hui 86 mem­bres, existe officiellement depuis le 17 décembre 2016 et ce n’est pas le travail qui manque, nous dit Céline Parenteau : « Nous, on a décidé de réorganiser complètement notre vie syndicale. On a donc choisi un modèle qui marche bien dans les autres entreprises Iron Mountain où la CSN est déjà présente. Comme ça, c’est plus facile, on a plus de poids. Les choses obtenues ailleurs, nous allons essayer de les avoir ici. On n’aura pas 100 %, mais il y aura des changements importants et c’est ça que les employés veulent. »

Le vice-président du syndicat, Younes Kardoudi, apprécie beaucoup la nouvelle autonomie et le pouvoir décisionnel des membres : « Avec la CSN, c’est nous qui décidons. On a plus de poids sur le terrain. On va entrer en négociation bientôt et les employés sont confiants. L’enjeu le plus important pour nous en ce moment, c’est les salaires. Tous les employés veulent de meilleurs salaires. On sait qu’on part de loin, mais on va ajuster les choses. Ce que nous voulons aussi, c’est de la reconnaissance. On veut créer un climat de travail plus respectueux et plus sain. »

Un syndicat pour s’appartenir

C’est exactement ce que souhaite aussi Céline Parenteau : « Le respect et l’harmonie pour nous, c’est très important. On veut rentrer au travail en sachant qu’on va être heureux, que ça va bien se passer. Il faut que les gens ressentent la vie syndicale et y participent. La différence, c’est que maintenant, on possède notre syndicat, il nous appartient. On est plus libres de nos actes et on gère nous-mêmes nos propres affaires. »

Les changements d’accréditation sont souvent source de tension, mais chez Iron Mountain de Laval, l’expérience a été un succès, nous dit le président Baba Saidou Touré : « Les gens nous disent qu’ils apprécient le choix de passer à la CSN. Ça fait seulement quelques mois que nous avons notre nouveau syndicat, mais les gens sont très satisfaits du changement. L’information circule, les emplois sont maintenant bien affichés sur le babillard et les employés savent ce qui se passe. C’est complètement différent. Nous gérons aussi nos propres cotisations. Les travailleuses et travailleurs sont pressés de négocier la nouvelle convention, mais ils savent aussi qu’il faut prendre le temps de bien faire les choses, pour ne pas obtenir des miettes, comme avant, avec l’autre syndicat. »

Younes Kardoudi espérait depuis longtemps un changement d’accréditation : « J’étais délégué de l’autre syndicat FTQ, mais je n’étais pas content. On a trouvé ici un terrain très fertile pour changer avec la CSN. Ça n’a pas été difficile de convaincre les gens de changer. On est très contents d’avoir réussi, on va aller loin avec la CSN. »