Des dîners barbecues à saveur de solidarité

Photos : Michel Giroux

Hier midi, le STT du Holiday Inn Sinomonde donnait le coup d’envoi dans la région de Montréal-Laval du plan d’action stratégique de la négociation coordonnée du secteur de l’hôtellerie de la Fédération du commerce (FC–CSN). Les travailleuses et les travailleurs du syndicat ont pris part à un BBQ sur l’heure du dîner. Ce rendez-vous avait pour objectif de tisser des liens de solidarité. Pour l’occasion, Serge Fournier, président de la FC, Michel Valiquette, trésorier de la FC, Patrice Benoit, trésorier du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN, ainsi que Charles Sainte-Marie, vice-président du CCMM, se sont déplacés pour manifester leur appui aux travailleuses et aux travailleurs. Soulignons que le 22 juillet dernier, les syndicats de l’hôtellerie des quatre coins du Québec se sont donnés un plan stratégique en appui aux objectifs de cette 9e ronde de négociations coordonnées.

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Aujourd’hui, ce sont les travailleuses et les travailleurs du STT de l’Hôtel des Gouverneurs Place Dupuis (FC–CSN) qui ont tenu un dîner BBQ dans la foulée du plan d’action stratégique de la négociation coordonnée du secteur de l’hôtellerie de la Fédération du commerce (FC–CSN). Un membre bien connu du syndicat, Jean Lortie, secrétaire général de la CSN, était présent ainsi que des militantes du STT de l’Hôtel Lord Berri (FC–CSN). Cet été, surveillons les bannières de l’hôtellerie affichant le message de la négociation 2016 “Ensemble, nous sommes l’hôtellerie”.

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STT des centres d’hébergement du Grand Montréal (FSSS–CSN) – Les Jardins de Jouvence

Les travailleuses du centre d’hébergement privé Les Jardins de Jouvence ont pris la décision d’entrer en grève le 30 juin dernier pour faire débloquer la négociation visant à renouveler leur convention collective. La négociation qui traîne en longueur depuis deux ans achoppe sur plusieurs points. Les demandes syndicales visent à améliorer les conditions de travail et les services offerts aux résidentes et résidents.


Dans les médias

Photos : Michel Giroux


Actualités

Les travailleuses de la résidence Les Jardins de Jouvence en grève

Les travailleuses du centre d’hébergement privé Les Jardins de Jouvence ont pris la décision d’entrer en grève le 30 juin dernier pour faire débloquer la négociation visant à renouveler leur convention collective. La négociation qui traîne en longueur depuis deux ans achoppe sur plusieurs points. Les demandes syndicales visent à améliorer les conditions de travail et les services offerts aux résidentes et résidents.

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Les travailleuses ont pris la décision d’exercer la grève pour faire avancer la négociation, face aux offres méprisantes de l’employeur. Les travailleuses respectent les services essentiels et les soins aux résidents ne sont pas touchés. En mai dernier, elles rejetaient l’offre patronale qui avait pour objectif de les appauvrir. Rappelons que la rémunération moyenne dans ce secteur est de 12 $ de l’heure.

« Les travailleuses des Jardins de Jouvence entrent en grève pour se faire respecter. L’employeur doit comprendre que ses offres méprisantes sont l’unique raison pour laquelle les travailleuses doivent aujourd’hui exercer leur droit de grève. Si nous voulons améliorer les services donnés aux résidente et résidents des centres d’hébergement privés, nous devons absolument améliorer les conditions de travail des salarié-es qui y œuvrent. Ces femmes et ces hommes travaillent dans des conditions précaires et il faut que cela cesse. La CSN sera au côté de ces travailleuses pour faire débloquer la négociation », lance Guy Trichard, président du Syndicat des centres d’hébergement du Grand Montréal CSN.

À propos de la FSSS–CSN

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) compte près de 130 000 membres dans les secteurs publics et privés. La FSSS est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux et dans les services de garde. La FSSS–CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.

Des économies présumées sur le dos des patients fragilisés

C’est avec colère et inquiétude que la CSN, la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) et la Fédération des professionnèles (FP–CSN) prennent acte de la décision du CIUSSS du Centre-Sud de Montréal de transférer trois des dix programmes du Centre de réadaptation Lucie-Bruneau dans l’Ouest de Montréal.

Il s’agit pourtant du seul établissement répondant aux besoins des personnes qui souffrent de handicaps physiques ou neurologiques dans l’Est de l’Île. « C’est un bel exemple d’un manque flagrant de sensibilité à l’endroit des patients, pour réaliser des économies de bout de chandelle, seulement à court terme », dénonce Jean Lacharité, vice-président de la CSN.

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En effet, pour des centaines de patients vulnérables, le transfert des soins dans l’arrondissement Outremont peut signifier près d’une heure additionnelle en transport adapté, plusieurs fois par semaine, alors que, déjà épuisés, ils tentent de se remettre d’accidents de toutes sortes. « Est-ce que certains patients, à bout de souffle, risquent d’abandonner leur traitement thérapeutique ou encore verront leur progrès physiques limités en raison de la fatigue provoquée par le transport interminable ? » questionne Nancy Corriveau, vice-présidente de la FP–CSN. La distance à parcourir, en provoquant stress et douleur, est en effet une barrière importante pour les usagers, comme en témoignent des usagers dans une vidéo produite par la CSN.

De surcroît, le gouvernement admet que huit lits seront coupés à cause de cette décision administrative. « On veut nous faire croire que les mégastructures du Dr Barrette visent à améliorer les soins. Comment compte-t-il s’y prendre en coupant des lits ? » lance avec dérision, Guy Laurion, vice-président de la FSSS–CSN. La réduction des lits en internat pourrait provoquer une pénurie de lits auprès de la clientèle lors des périodes d’achalandage plus élevées. Ce qui signifie une rupture de soins.

Abandonner l’Est de Montréal pour rénover dans l’Ouest

Le déménagement des programmes pour les blessés à la moelle épinière, pour les traumatisés crâniens et pour les blessés orthopédiques graves exigera la rénovation de l’Institut Gingras-Lindsay, situé dans l’arrondissement Outremont. Combien cela va-t-il coûter, alors que ces services surspécialisés sont déjà dispensés dans les locaux et dans un quartier parfaitement adaptés au Centre de réadaptation Lucie-Bruneau ? En effet, une étude de la firme MCE-Conseils révèle que les installations tels la piscine, le gymnase et les équipements de conditionnement physique sont primordiaux pour les traitements des patients dans le cadre des programmes de réadaptation du Centre Lucie-Bruneau. Disposer des mêmes installations à l’Institut Gingras-Lindsay apparaît impossible en raison du manque d’espace et des coûts importants que cela engendrerait.

Les explications comptables du CIUSS cachent-elles plutôt des motivations politiques ? « Dire que le gouvernement Couillard prétendait favoriser l’accès aux services avec sa loi 10… En vérité, la création de mégahôpitaux et les compressions à répétition qu’il impose au réseau compromettent jour après jour l’accès aux services de proximité, partout au Québec », de conclure Jean Lacharité.

Des films engagés dans les parcs de Montréal

Cette année encore, la CSN est fière de s’associer à Funambules Médias pour la présentation de la 7e édition de Cinéma sous les étoiles.  Dès le jeudi 30 juin, pas moins de 50 documentaires engagés seront présentés gratuitement dans 10 parcs de la Métropole et, pour une première fois, à Val-David. De ce nombre, 38 sont des longs métrages.

Pour cette soirée d’ouverture, qui débutera à 19 h 30, le film Mahmud’s Escape – A Syrian Family Seeking Refuge, sera présenté au parc Laurier.

Au menu, des films sur la situation des migrants, sur la disparition des étudiants au Mexique, en 2014, sur la troublante question des pipelines au Québec et plusieurs autres. En première nord-américaine, Comme des lions, qui retrace la lutte menée durant deux ans par les travailleuses et les travailleurs de PSA Aulnay, en 2013, contre la fermeture de leur usine.

 

 

Un bonne décision pour le droit de manifester

C’est avec soulagement que le CCMM–CSN accueille le jugement de la Cour supérieure qui invalide l’article du règlement P6 de la Ville de Montréal interdisant le port du masque et, en partie, celui obligeant le dévoilement de l’itinéraire lors de manifestations. Les deux articles problématiques avaient été ajoutés au règlement P6 en 2012, alors que le mouvement étudiant luttait contre la hausse des frais de scolarité.

Pour le conseil central, ces deux articles portaient atteinte au droit de manifester prévu dans la constitution tout en donnant aux forces policières trop de pouvoir dans leur application. « Ce règlement a permis au SPVM de faire du profilage. Ainsi, l’application de ces deux articles s’est faite à géométrie variable selon qui prenait la rue », déplore Dominique Daigneault, présidente du CCMM–CSN.

Photo : Michel Giroux

Photo : Michel Giroux

Ce jugement, ainsi que celui ayant invalidé l’article 500.1 du Code de la sécurité routière, constitue un rappel à l’ordre. « Les gouvernements et les autorités vont devoir accepter que nous vivons dans un état de droit et qu’ils ne peuvent faire ce qu’ils veulent. Ainsi le droit de manifester est là pour rester, que ça leur plaise ou non », affirme Dominique Daigneault.

Le CCMM–CSN profite de l’occasion pour demander à la Ville de Montréal de cesser immédiatement les recours initiés en vertu du règlement P6 et pour lesquels plusieurs personnes sont encore en attente d’audition.

Une entente de principe finalement adoptée

Les travailleuses et les travailleurs de la compagnie Sucre Lantic sont retournés au travail après avoir adopté le dimanche 5 juin une entente de principe, ce qui leur a permis de conserver leur régime de retraite à prestations déterminées et d’obtenir une augmentation de salaire de 11,3 % étalée sur cinq ans.

« Il était hors de question d’accepter à quelque niveau que ce soit des disparités de traitement entre les nouveaux salarié-es et les plus anciens », a commenté le président du STT de Sucre Lantic (FC–CSN), Marc L’Heureux.

Rappelons que Sucre Lantic voulait créer deux classes de salarié-es en obligeant les nouvelles personnes embauchées à devoir attendre huit ans avant d’atteindre le dernier échelon salarial. L’employeur voulait également imposer le régime de retraite à cotisation déterminée aux nouveaux employé-es, et faciliter l’usage de la sous-traitance.

« Les salarié-es ont tenu leur bout et ont refusé tous les reculs que voulait imposer l’employeur », a conclu David Bergeron-Cyr, vice-président à la Fédération du commerce (FC–CSN).

Comment brasser un syndicat CSN en trois jours

Délégué dans l’ancienne organisation syndicale (TUAC 501), Kevin Villeneuve croit que le syndicat affilié à une organisation américaine était trop éloigné des membres. Pire, lui et ses pairs ont constaté un net recul dans leurs conditions de travail par rapport aux autres brasseries régionales et surtout par rapport aux trois géants transnationaux de l’industrie brassicole au Québec : Molson-Coors, Labatt et Sleeman. « Nous n’étions vraiment pas satisfaits de ce local, nous confie-t-il. Lorsqu’on essayait de régler des problèmes à l’usine, il fallait toujours passer par la centrale, la FTQ. On n’avait jamais la chance de résoudre nos difficultés à l’interne. » Ce manque de contrôle sur leur propre destin se faisait le plus sentir lorsqu’ils avaient à négocier leur convention collective : « L’ancien syndicat négociait sans même nous parler », renchérit M. Villeneuve.

Ce n’est plus le cas. Kevin Villeneuve est le président du tout nouveau Syndicat des travailleuses et travailleurs Les Brasseurs RJ (FC–CSN) depuis l’obtention de leur nouvelle accréditation, le 4 février dernier.

Le changement d’allégeance syndicale s’est réalisé très rapidement. Après un premier contact l’été dernier avec Renaud Ledoux, conseiller à la syndicalisation, ils ont choisi la semaine entre Noël et le Jour de l’An pour entamer le processus de signature des cartes. En seulement trois jours, la grande majorité des membres de l’unité avaient signé leur carte d’adhésion à la CSN. « Ça s’est passé excessivement vite, s’est exclamé Renaud Ledoux. J’ai déjà connu des campagnes de syndicalisation qui ont duré deux ans ! »

Le conseiller lève son chapeau aux nouveaux membres : « C’était comme un exemple type ; ils étaient très bien structurés et tout le monde respectait les mots d’ordre à la lettre. » Cet enthousiasme a débordé dans l’organisation de leur syndicat. « Il y a eu une très forte participation à leur première assemblée, remarque Renaud Ledoux. Il y avait des travailleurs de nuit, des jeunes. Plusieurs d’entre eux portaient déjà des tuques CSN ! »

Nouveau climat de confiance

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Le prochain défi, c’est de négocier une première convention collective digne d’un syndicat CSN. À cette fin, les premiers pourparlers ont été entamés le 10 juin. Selon Martin Pagé, conseiller syndical à la FC–CSN, il y a du pain sur la planche : « Il faut renégocier la convention collective au complet, surtout sur le plan salarial afin de rattraper les salaires du secteur. C’est le plus gros enjeu et la priorité des membres. C’est également important d’obtenir du temps de libération syndicale afin de donner les moyens aux représentants syndicaux de remplir leurs obligations. »

Pour Kevin Villeneuve, l’autonomie syndicale est primordiale. Les membres détiennent enfin leur propre accréditation, et il faut que l’employeur respecte le fait que les travailleuses et travailleurs de Les Brasseurs RJ ont leur mot à dire sur leurs conditions de travail.

Le président syndical constate déjà une nouvelle atmosphère au sein du syndicat de la brasserie. « Quand nous avons un problème, ça se règle ici, explique Kevin Villeneuve. Si un travailleur signale une lacune en santé-sécurité au vice-président responsable du dossier, il s’en occupe tout de suite. Maintenant que notre comité exécutif travaille dans l’entreprise, ça marche beaucoup mieux. »

Nouveau contrat de travail pour les agents de sécurité

« Cette entente permet d’éviter un conflit de travail qui aurait pu être long et pénible pour tout le monde », souligne Denis Marcoux, président de la FEESP.

Réparer une injustice

Les membres du Syndicat des agents de sécurité d’ADM (SAS-ADM) ont voté pour la grève en avril parce qu’ils s’étaient vu imposer des diminutions salariales annuelles de plusieurs milliers de dollars.

Il y a plus d’un an, ADM a changé de sous-traitant afin d’assurer la sécurité de l’aéroport à l’extérieur de la zone douanière. Les 140 agentes et agents ont donc été cédés au nouveau sous-traitant (Garda) qui avait diminué les salaires avec l’approbation du syndicat de l’époque. C’est à ce moment que le SAS-ADM a décidé de se joindre à la CSN.

L’entente prévoit des majorations de plus de 5 % pour les salarié-es avec plus de quatre ans d’ancienneté et diverses bonifications dans les échelles salariales et les primes

L’information : un bien public qui doit être protégé et expliqué

L’État québécois, à commencer par le ministère de la Culture et des Communications, doit intervenir de façon urgente pour protéger une information professionnelle de qualité partout au Québec. Dans un mémoire sur l’information présenté au Bureau du renouvellement de la politique culturelle, la Fédération nationale des communications (FNC–CSN) détaille une douzaine de recommandations afin d’assurer la survie de l’information partout sur le territoire.

« Le grand public et le gouvernement doivent comprendre que le virage numérique et les médias sociaux exercent une pression importante sur les modèles d’affaires des médias professionnels d’information qui forment pourtant le 4e pouvoir. Ils doivent être appuyés dans cette période de transformation, sans quoi, fermetures, compressions et licenciements de journalistes vont se poursuivre au péril de la démocratie », de mettre en garde Pascale St-Onge, présidente de la FNC–CSN. Nos médias doivent obtenir du soutien étatique pour s’adapter et mieux rejoindre les gens sur les plateformes de leur choix, entre autres sous forme de crédits d’impôt temporaires sur la masse salariale. En aucune façon, cette aide ne doit compromettre l’indépendance des organes de presse face à l’État.

Une récente étude de la firme MCE-Conseils confirme que le tiers des recettes publicitaires québécoises est désormais encaissé par les géants américains du web. En retour, ils ne produisent aucun contenu et ne payent presque aucune taxe ici. En ce sens, le gouvernement doit exiger des rediffuseurs d’information tels que Google et Facebook qu’ils contribuent, par exemple sous forme de redevances, au financement de la production et de la diffusion d’une information de qualité et diversifiée.

Éduquer et mettre en garde le public contre « les fausses nouvelles »

La FNC–CSN demande également au ministère de l’Éducation de jouer son rôle auprès des adultes de demain. Il faut mettre sur pied, et de toute urgence, des programmes d’éducation sur les médias. Les citoyennes et les citoyens doivent être en mesure de faire la différence entre les informations provenant de sources fiables et les « fausses nouvelles », entre le contenu promotionnel et le contenu rédactionnel. Ils doivent également bien saisir le fonctionnement des médias pour en comprendre le rôle dans notre société démocratique.

De plus, le public doit développer sa compréhension du fonctionnement des réseaux sociaux. « Est-ce que chaque internaute sait que ce qui apparaît sur son fil d’actualité, sur Facebook par exemple, a été sélectionné par des algorithmes secrets conçus pour alimenter les usagers selon leurs intérêts ? Aucune place ici pour la diversité des voix. On ne fait que conforter les gens dans leurs pensées », explique Pierre Roger, secrétaire général de la FNC–CSN.

Pour entretenir une saine démocratie, il faut des citoyennes et des citoyens bien informés et éclairés.

La FNC réclame un réinvestissement d’urgence dans le réseau muséal

De toute urgence, le gouvernement du Québec doit bonifier substantiellement l’enveloppe budgétaire du Programme d’Aide au fonctionnement pour les institutions muséales (PAFIM). Cette enveloppe n’a jamais été augmentée ni même indexée au coût de la vie depuis 2007. C’est la principale demande formulée par la Fédération nationale des communications (FNC–CSN) dans son mémoire présenté aujourd’hui dans le cadre des consultations du ministère de la Culture et des Communications en préparation de la refonte de la politique culturelle du Québec.

« Depuis presque 10 ans, les institutions muséales font preuve d’héroïsme pour continuer d’assurer une fonction essentielle dans toute société, soit la préservation et la diffusion de notre patrimoine collectif et de notre histoire, et ce malgré un important sous-financement du réseau muséal, souligne Pascale St-Onge, présidente de la FNC–CSN. Quand le gouvernement clame que tous doivent faire leur part pour assainir les finances de l’État, on peut affirmer que les musées font la leur depuis des années, avant même la crise économique de 2008. »

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Manque à gagner structurel

En tenant compte que de l’inflation, le réseau muséal enregistre aujourd’hui un manque à gagner structurel de 2,5 millions de dollars annuellement. Rappelons d’ailleurs que le rapport Corbo du Groupe de travail sur l’avenir du réseau muséal, mis sur pied sous la gouverne de l’ancien ministre péquiste Maka Kotto, recommandait d’injecter 8,3 millions de dollars dans le réseau dès 2014. Il proposait également de bonifier les enveloppes d’aide de 14 millions de dollars à partir de 2015. Cela n’a jamais été fait.

L’objectif de revoir la politique culturelle, dont la dernière mouture date de 1992, est entre autres de l’adapter à notre époque contemporaine. « Par exemple, il est inacceptable qu’aujourd’hui, le salaire annuel moyen d’un conservateur de musée – métier qui exige un niveau de maîtrise universitaire – soit de 39 500 $, de dénoncer Claudine Viens, vice-présidente de la FNC–CSN. L’enveloppe du PAFIM doit donc être ajustée en conséquence des exigences et du coût de la vie actuel. »

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Les ouvriers de la CSDM dénoncent les abolitions de poste

Plusieurs dizaines d’ouvriers, membres du Syndicat national des employées et employés de la Commission scolaire de Montréal (FEESP–CSN), manifestent présentement devant les bureaux administratifs de la CSDM où se tient ce soir le Conseil des commissaires. Ils dénoncent les abolitions de neuf postes de peintre et d’un poste d’ouvrier certifié d’entretien confirmées dans le plan d’effectifs adopté le 11 mai dernier.

À la suite de l’annonce des dix postes abolis, le syndicat a appris que la CSDM ouvrirait cinq nouveaux postes de peintre avec des horaires de soir, ce qui va à l’encontre de la convention collective. Le syndicat s’interroge sur les réelles motivations des gestionnaires et s’inquiète aussi de voir cette pratique s’étendre à l’ensemble des ouvriers du Service des ressources matérielles. « Encore une fois, alors que nous sommes en discussion avec eux, la CSDM se retourne et prend des décisions unilatérales. Avec l’état actuel des écoles, il faut plus que jamais ajouter des ressources et non en enlever. Nous le répétons une fois de plus : nous sommes celles et ceux qui connaissons le mieux les bâtiments fréquentés par nos enfants quotidiennement et nous avons des pistes de solution », a affirmé Rémi Desrosiers, président du SNEE (FEESP–CSN).

À l’ouverture de la rencontre de ce soir, les ouvriers remettront aux commissaires une pétition signée par plus de 150 membres du syndicat. Cette pétition demande notamment que la CSDM change sa décision d’affecter des ouvriers sur des plages horaires de soir et que la CSDM respecte sa politique de conciliation travail-famille.

À propos

Le Syndicat national des employées et employés de la Commission scolaire de Montréal | SNEE (FEESP–CSN) représente près de 800 travailleuses et travailleurs des services d’entretien ménager et d’entretien physique, du transport et des cafétérias de la CSDM. .

Un premier syndicat CSN chez Première Moisson

Le 3 juin, le Syndicat des travailleuses et des travailleurs de la boulangerie Première Moisson (FC–CSN) a reçu son certificat d’accréditation du Tribunal administratif du travail du Québec afin de représenter les quelque 55 salarié-es de l’établissement situé à l’intérieur du marché Jean-Talon, à Montréal.

Il s’agit d’un premier établissement syndiqué pour la chaîne de boulangerie comptant 23 succursales dans la région du Montréal métropolitain, en plus de deux installations de production. La succursale du marché Jean-Talon est la toute première boulangerie Première Moisson.

« Nous sommes fiers d’accueillir ces travailleuses et ces travailleurs, a réagi le président de la Fédération du commerce (FC–CSN), Serge Fournier. Dans le commerce de détail, il y a fort à faire pour assurer à toutes et à tous des conditions de travail et des salaires décents. Notre fédération, tout comme la CSN, mettra tout en œuvre pour les soutenir dans la mise sur pied de leur syndicat et la négociation d’une première convention collective. »

Les conditions de travail chez Première Moisson sont typiques du commerce de détail non syndiqué. La plupart de ces travailleuses et ces travailleurs reçoivent le salaire minimum et plusieurs n’ont pas reçu d’augmentation depuis des années, la plupart n’ont pas accès à des avantages sociaux, il y a un haut taux de roulement de personnel et beaucoup de travail est à faire en santé et sécurité du travail. Ils ont choisi de s’organiser collectivement afin d’agir contre la précarité et améliorer leurs conditions de vie.

Cette syndicalisation s’inscrit dans une lutte plus large contre la précarité et l’appauvrissement que vivent les salarié-es du commerce de détail et de l’alimentation.

Les 55 membres du syndicat se réuniront dans les prochaines semaines afin d’élire leur comité exécutif et d’entamer les travaux préparatoires vers une première négociation collective chez Première Moisson.

Assurer l’avenir d’une information de qualité au Québec

Les compressions, pertes d’emplois et fermetures de salles de nouvelles se multiplient partout au Québec depuis quelques années, comme ailleurs dans le monde. En cinq ans, la presse écrite a perdu le tiers de ses effectifs, selon les dernières données de l’Institut de la statistique du Québec. « C’est la conséquence de revenus publicitaires en chute libre et qui sont engrangés de plus en plus par les géants américains du web tels Google ou Facebook, qui eux, ne produisent aucun contenu chez nous », déplore Pascale St-Onge, présidente de la FNC–CSN. « Tant qu’un cadre règlementaire et fiscal ne viendra pas protéger nos médias, je ne vois vraiment pas pourquoi la courbe s’inverserait », ajoute la présidente qui en appelle à une intervention urgente des gouvernements fédéral et provincial.

Jeunes et moins jeunes migrent vers internet. L’idée n’est pas de lutter contre ce phénomène, mais bien de baliser la transition numérique de nos salles de nouvelles afin d’assurer la survie d’une information de qualité, produite ici, pour les gens d’ici. La Fédération nationale des communications (FNC–CSN) et la Confédération des syndicats nationaux (CSN) ont donc confié à la firme MCE Conseils le mandat de produire une étude pour identifier des moyens d’intervention pour soutenir le secteur dans son adaptation au nouvel environnement technologique et commercial.

Recommandations

De façon urgente et pour une période transitoire, la FNC–CSN recommande à l’État de soutenir la presse écrite qui est particulièrement fragilisée. Il faut dire que, contrairement à la télévision, cette dernière n’est à peu près pas financée par l’État.

La fédération propose donc les trois mesures suivantes : (A) un crédit d’impôt remboursable sur la masse salariale, inspiré de ce qui existe dans le secteur des titres multimédias ou de la production cinématographique et télévisuelle. Encore une fois, l’objectif est de maintenir les emplois et d’assurer la production de contenu québécois.

Aussi, le gouvernement du Québec devrait contribuer financièrement et inciter à (B) l’adaptation des pratiques commerciales pour augmenter la capacité de mise en marché des producteurs de contenus d’information québécois. Aujourd’hui, les investissements québécois en matière de publicité sur les plateformes internet et mobiles représentent près de 25 % des dépenses des annonceurs. « La presse écrite est le principal segment touché par l’érosion de ses parts de marché. C’est de l’argent directement versé aux États-Unis à des entreprises qui ne paient aucune taxe à la consommation au Québec », explique Claude Dorion, directeur général de MCE Conseils. Afin d’ériger une barrière entre l’État et le 4e pouvoir, un tel crédit d’impôt dédié à augmenter la mise en marché devrait être administré par un organisme parapublic autonome et compétent tel que la SODEC.

Enfin, le gouvernement du Québec devrait bonifier d’au moins 3 millions de dollars son actuel Plan culturel numérique de 115 millions de dollars en ajoutant (C) un volet « médias » pour soutenir l’innovation des sites de presse en ligne et des nouvelles plateformes qui offrent des publications numériques quotidiennes d’information politique et générale.

Ces trois recommandations transitoires engagent la responsabilité de l’État afin qu’il s’assure de la viabilité de la presse. Le droit à l’information et le rôle névralgique de la presse écrite dans le débat démocratique justifient à eux seuls cette intervention.

Cependant, à moyen et long terme, ces mesures ne sauront garantir l’avenir de l’information au Québec et au Canada, que ce soit en ce qui concerne la presse écrite, la télévision, la radio ou même les plateformes numériques.

Aussi, ces trois propositions ne doivent pas avoir pour effet de libérer certains joueurs importants de leur responsabilité à plus long terme. La FNC–CSN invite donc les gouvernements à mettre en place le plus rapidement possible des mesures afin de forcer les géants du web à contribuer au financement de la production de contenus et à la fiscalité des pays où ils font des affaires.

Comme évoqué lors du colloque « L’information : le 4e pouvoir sous pression » en mai dernier, plusieurs avenues peuvent être étudiées :

  • une taxe aux entreprises de nouvelles technologies, telles Google et Facebook, qui utilisent nos infrastructures pour rejoindre le public canadien ;
  • une redevance télévisuelle distribuée aux médias de l’information ;
  • une taxe sur les services internet ;
  • une taxe additionnelle sur les achats d’équipement électronique par les ménages et entreprises.

« Les Québécoises et les Québécois doivent pouvoir compter sur une information riche, partout, alimentant des réflexions de fond sur la politique, l’économie, la société, la culture et l’actualité en général, afin de jouer leur rôle de citoyen et d’électeur de manière éclairée. À terme, il en va de la survie de la démocratie », de conclure Jacques Létourneau, président de la CSN.

Une gestion inadéquate en cause selon les professeurs

La faillite et la fermeture du Conservatoire Lassalle, annoncées lundi, témoignent d’une gestion inadéquate depuis de nombreuses années dans cette école d’arts et de communication renommée.

Selon le Syndicat des enseignantes et enseignants du Conservatoire Lassalle (SEECL-CSN), une série de problèmes qui auraient pu être évités ont mené l’institution centenaire à cet échec :

  • Une administration déconnectée, qui agit de façon méprisante envers le personnel enseignant qui, en pleine crise, n’a pas daigné consulter ou rencontrer les professeur-es de l’école pour trouver des solutions ;
  • Le déménagement de l’école, en 2014, de la rue Sherbrooke vers un quartier peu accessible et un édifice mal adapté aux besoins des étudiants ;
  • Des professeurs sous-rémunérés (environ 50 % des salaires moyens du secteur) et, conséquemment, un roulement du personnel enseignant très élevé.

« Il n’est pas surprenant que les inscriptions de nouveaux étudiants aient chuté de plus de la moitié dans les trois dernières années, a commenté Corinne Poulin-Vallée, présidente du SEECL-CSN. Si l’objectif était de fermer une école pourtant connue pour le succès d’un grand nombre de ses diplômé-es, on ne s’y serait pas pris autrement. »

Les professeur-es du Conservatoire ont pris la décision de se syndiquer en 2014 afin d’améliorer leurs conditions de travail et offrir une meilleure qualité d’enseignement au Conservatoire. Affilié à la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN), le syndicat a entamé des négociations cette même année. Toutefois, les syndiqué-es travaillaient toujours sans convention collective négociée au moment de la fermeture.

« Ce n’est certainement pas les salaires du personnel enseignant qui est en cause. Nous détenions toutes et tous un statut de contractuel-les. Il n’y avait pas de reconnaissance de l’expérience, pas de sécurité d’emploi, ni de programme d’assurance collective. Durant les semaines de relâche, les vacances de Noël et les vacances estivales, aucun des professeur-es n’était payé par le Conservatoire, pas même ceux qui y travaillaient à temps plein. Les professeur-es dépendaient de l’assurance-emploi, même s’ils devaient corriger et préparer leurs cours », a déclaré Madame Poulin-Vallée.

Les membres du SEECL-CSN ont tenté d’interpeller l’administration concernant plusieurs lacunes de l’école – des équipements insuffisants aux nombreuses incohérences dans le cursus scolaire – sans succès.

Pour sa part, la FNEEQ dénonce le fait que, contrairement au reste du personnel et des étudiants, l’administration n’a même pas pris la peine, le 6 juin, d’aviser par écrit les professeur-es de sa décision de se mettre sous la protection de la Loi sur la faillite. La majorité d’entre eux a appris la nouvelle dans les médias.

Caroline Quesnel, vice-présidente et responsable du regroupement privé de la fédération, s’étonne du manque de respect envers les professeur-es qui ont porté l’école sur leurs épaules dans des conditions très difficiles ces dernières années. Le refus du Conservatoire de rencontrer le Syndicat dans le cadre de la fermeture de l’établissement est totalement injustifiable.

« Nous demandons que la direction agisse et prenne ses responsabilités non seulement à l’égard des étudiants mais aussi à l’égard des professeur-es, de dire Caroline Quesnel. Au-delà des questions légales et financières, il faut leur permettre de clore leur carrière au Conservatoire de la meilleure manière possible, en explorant toutes les pistes, dans le respect de leur contribution à l’établissement. »

Le Conservatoire a même annulé la cérémonie de remise de diplômes – prévue le 8 juin – pour la dernière cohorte étudiante, a noté la secrétaire du syndicat, Nathalie Nicole Bouchard, la doyenne du corps professoral. Pour elle, c’est une triste fin pour un fleuron culturel du Québec.

« Nos professeur-es étaient fiers d’enseigner au Conservatoire, a-t-elle commenté. Ils y consacraient leur temps, leur énergie et leur passion pour faire rayonner cette institution plus que centenaire. Ils avaient à cœur la réussite des étudiants, qu’ils préparaient très bien pour leurs études universitaires, souvent au sein de programmes très contingentés. Plusieurs anciens nous témoignent souvent à quel point ils ont apprécié la qualité de l’enseignement offert, qui proposait à la fois un solide bagage théorique et une expérience pratique de qualité. »

Plus forts ensemble à Concordia !

Les présidences de cinq syndicats CSN de l’Université Concordia – et d’un sixième, qui sera affilié officiellement à la centrale plus tard en juin – se sont rassemblés avec leurs membres sous le soleil vendredi passé au carré Bethune sur le campus du centre-ville.

De gauche à droite : Alex Macpherson (Syndicat des employé-es de soutien de l’Université Concordia – secteur technique), Kent Cluff (Syndicat des employé-es des bibliothèques de l’Université Concordia), Marylee Wholey (Syndicat des Chargé-es de cours à l’éducation aux adultes de l’Université Concordia), Daniel Rodriguez (syndicat des cols bleus ; le nom officiel n’est pas encore établi), François Carrière (Syndicat des employé-es de soutien de l’Université Concordia), et Danièle Berthiaume (Syndicat employé-es professionnels de Concordia). Photo : Michel Giroux

Ils mènent une campagne pour défendre le droit de négocier leurs régimes de retraite, un droit menacé par le projet de loi 75 actuellement à l’étude devant l’Assemblée Nationale. Ce projet de loi renforce le pouvoir des administrations universitaires de restructurer unilatéralement des régimes de retraite. Les membres des six syndicats s’associent afin de limiter au maximum les dégâts potentiels.

Entente de principe adoptée chez Sucre Lantic

Les travailleuses et les travailleurs de la compagnie Sucre Lantic sont retournés au travail après avoir adopté dimanche soir une entente de principe par voie de scrutin secret.

« Les salarié-es ont tenu leur bout et ont refusé tous les reculs que voulait imposer l’employeur », a d’abord commenté le vice-président et représentant du secteur agroalimentaire de la Fédération du commerce (FC–CSN), David Bergeron-Cyr.

Les gains

Les employé-es conservent donc leur régime à prestation déterminée et ont réussi à maintenir à 4 % leur taux de cotisation. Ils ont également obtenu une augmentation de salaire de 11,3 % sur cinq ans qui se détaille à 2,2 % pour chacune des quatre premières années et à 2,5 % pour la dernière. « Il était hors de question d’accepter à quelque niveau que ce soit des disparités de traitement entre les nouveaux salarié-es et les plus anciens », a enchaîné le président du Syndicat des travailleuses et travailleurs de Sucre Lantic (FC–CSN), Marc L’Heureux.

Rappelons que Sucre Lantic voulait créer deux classes de salarié-es en obligeant les nouvelles personnes embauchées à devoir attendre huit ans avant d’atteindre le dernier échelon salarial. L’employeur voulait également imposer le régime de retraite à cotisation déterminée aux nouveaux employés, et faciliter l’usage de la sous-traitance.

Le syndicat a amélioré un peu les mécanismes de protection des emplois, a obtenu la création de quelques postes et un réaménagement des horaires qui donne plus de latitude aux syndiqué-es.

À propos
La Fédération du commerce (FC–CSN) compte 30 000 membres regroupés au sein de 360 syndicats œuvrant dans les domaines du commerce de gros et de détail, de l’agroalimentaire, de la finance et du tourisme.