Journée nationale des peuples autochtones

Célébrée le 21 juin, la Journée nationale des peuples autochtones vise à reconnaître et à honorer le patrimoine, les cultures et les précieuses contributions des Premières Nations, des Inuits et des Métis à la société québécoise et canadienne. La date du 21 juin coïncide avec le solstice d’été. Elle revêt un caractère symbolique important pour de nombreux peuples autochtones.

La CSN est fière de représenter les travailleuses et travailleurs du Syndicat du Musée de la nation huronne-wendat (CSN). Affilié à la Fédération nationale des communications et de la culture, ce syndicat représente près d’une vingtaine de membres parmi lesquels on compte des allochtones et des autochtones de différentes nations. Avec l’ouverture du Musée huron-wendat en 2008, le rêve de raconter l’histoire de la communauté est enfin devenu une réalité.

En ce jour le plus long de l’année, la CSN vous encourage à visiter l’établissement, car chaque nouvel apprentissage sur les personnes, les lieux et les expériences des peuples autochtones est un pas en avant sur le chemin de la réconciliation.

Les employé-es de la CDPDJ manifestent pour que leur négociation débloque

Les employé-es en grève de la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse (CDPDJ) manifestent à Trois-Rivières pour demander à Sonia Lebel de régler la négociation qui bloque sur les enjeux salariaux.

En grève pour que le Conseil du trésor règle la négociation
En grève les 16 et 17 juin, les travailleuses et les travailleurs veulent mettre la pression nécessaire pour que le Conseil du trésor donne les mandats pour débloquer leur négociation. Les employé-es de la CDPDJ des différentes régions du Québec ont convergé vers Trois-Rivières pour que la présidente du Conseil du trésor entende enfin leur demande légitime d’obtenir la parité avec les augmentations salariales obtenues par les groupes comparables de travailleuses et de travailleurs du secteur public.

« Partout au Québec, les employé-es de la CDPDJ défendent les droits et libertés de la population alors que bien des réalités vécues par les personnes les plus vulnérables de notre société se complexifient. Le gouvernement doit nous donner les moyens de bien remplir notre mission et ça passe par la parité salariale », explique Kathrin Peter, présidente du Syndicat des employé-es de la CDPDJ.

« La mobilisation des travailleuses et des travailleurs en grève est admirable. Leur détermination est claire et Sonia Lebel doit entendre leur message et passer à l’action ! », Mario Pellerin, vice-président du Conseil central du Cœur-du-Québec (CCCQ-CSN).

« La CDPDJ n’est pas différente des autres milieux de travail. Elle fait elle aussi face au manque de personnel. Il faut donc agir pour attirer et retenir les employé-es dans ce contexte. Le Conseil du trésor doit s’impliquer et donner les mandats pour régler la négociation », Jessica Goldschleger, vice-présidente de la Fédération des professionnèles (FP-CSN).

« Le gouvernement pense déjà aux prochaines élections, mais avant d’y arriver, il doit régler les dernières négociations du secteur public et parapublic. Il s’agit d’une question de respect envers ces employé-es qui chaque jour veillent à nos droits et libertés », de conclure Yvan Duceppe, trésorier de la CSN.

    Les paramédics adoptent l’entente de principe

    À l’issue d’une tournée de vote dans les assemblées générales de 41 accréditations syndicales des paramédics québécois, la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) annonce la ratification de l’entente de principe conclue le 7 mai 2022 pour renouveler les conventions collectives.

    Selon les statuts de la FSSS–CSN, pour qu’il y ait adoption de l’entente de principe il doit y avoir un vote favorable exprimé par la double majorité des membres et des unités d’accréditations syndicales. Ainsi 66 % des unités syndicales se sont prononcés pour l’entente, de même que 64 % des membres.

    L’entente prévoit une augmentation de salaire totalisant 4,08 $ l’heure au sommet de l’échelle au 1er avril 2022.  De nouvelles primes seront également introduites. En outre, les nouvelles conventions collectives portent certaines bonifications en ce qui a trait notamment à la santé psychologique, à l’ergonomie des véhicules, à la reconnaissance des primes d’exposition ainsi qu’aux vacances. La convention collective viendra à échéance le 31 mars 2023.

    Horaires de faction
    En parallèle, la FSSS–CSN a obtenu la confirmation du gouvernement qu’il a l’intention de convertir les horaires de faction (7/14) dans 18 endroits couverts par des paramédics membres de syndicats CSN. Malheureusement, le gouvernement a choisi de maintenir pour le moment plusieurs autres horaires de faction, notamment au Saguenay–Lac-Saint-Jean, ce qui suscite une énorme déception pour les paramédics. Rappelons qu’en plus d’être un obstacle majeur à la conciliation travail-famille, les horaires de faction entraînent des délais pour se rendre sur les lieux d’interventions ainsi que des bris de services. À cela faut-il ajouter que le manque d’information concernant l’opérationnalisation de ces transformations crée beaucoup d’insécurité et de mécontentement chez les paramédics, notamment dans la région de l’Abitibi-Témiscamingue-Nord-Du-Québec, de l’Estrie et de la Côte-Nord.

    « Avec ce règlement, nous faisons un pas vers l’avant souligne le représentant du secteur préhospitalier à la FSSS–CSN, Jean Gagnon. Cependant, il nous reste encore beaucoup de chemin à faire pour la pleine reconnaissance de notre profession. Bien sûr, nous aurions aimé tout régler maintenant, mais il faut garder en tête que nous nous retrouverons en négociation dans moins d’un an. Par notre mobilisation au cours des deux dernières années, nous avons forcé un virage dans la discussion. Le gouvernement parle désormais d’élargir le champ de notre profession et de revoir l’organisation des services. De notre côté, nous nous mettons au travail dès maintenant pour continuer de progresser et préparer la prochaine ronde de négociation. »

    Rappelons que pour le secteur préhospitalier de la FSSS–CSN, l’élargissement des services préhospitaliers d’urgences devra impérativement aller de pair avec une consultation constante du secteur dans la mise en œuvre de cette transformation.

    Le secteur préhospitalier FSSS–CSN regroupe plus de 3500 salarié-es du secteur préhospitalier tels que les paramédics, répondantes et répondants médicaux d’urgence, personnel de bureau et employé-es de soutien, partout au Québec.

    Le gouvernement doit prendre ses responsabilités

    Aujourd’hui et demain, dans plusieurs régions du Québec, des conductrices et des conducteurs de véhicules scolaires manifesteront devant les bureaux de leur député-e afin de réclamer du gouvernement caquiste des investissements importants pour sauver le transport des élèves. « L’indexation de 8 % de l’enveloppe globale du transport scolaire proposée par le ministère de l’Éducation est nettement insuffisante puisqu’elle ne couvre même pas les augmentations nécessaires pour assurer un salaire décent aux conductrices et aux conducteurs d’autobus jaunes et de berlines », affirme Josée Dubé, présidente du Secteur transport scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN).

    Pour Mme Dubé, la solution est simple : « Ça prend une enveloppe budgétaire dédiée entièrement à nos salaires. Nous exerçons un vrai métier et il est plus que temps que l’on reçoive une rémunération qui reconnaisse nos compétences », affirme Josée Dubé, présidente du Secteur transport scolaire de la FEESP–CSN. Rappelons que le salaire moyen de la profession est actuellement de 20 000 $ par année.

    De nombreux transporteurs scolaires jugent aussi que la proposition du ministère est complètement inadéquate et, par conséquent, refusent de renouveler leurs contrats avec les centres de services scolaires. « Il est minuit moins une. Nous l’avons dit maintes et maintes fois et nous le répétons aujourd’hui : si les augmentations des montants pour le transport scolaire ne sont pas à la hauteur des besoins, il y aura d’importants bris de services à la rentrée et ce sera un vrai casse-tête pour les familles », ajoute Stéphanie Gratton, vice-présidente de la FEESP–CSN. Le Secteur transport scolaire de la FEESP–CSN évalue qu’il manque actuellement 1500 conductrices et conducteurs pour assurer la couverture de toutes les régions du Québec. « La balle est dans le camp du gouvernement. Il doit maintenant prendre ses responsabilités », conclut Mme Gratton.

    Les employé-es de la CDPDJ lancent une grève de deux jours

    Les employé-es de la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse (CDPDJ) débutent une première grève de deux jours pour forcer le Conseil du trésor à leur donner la parité avec les augmentations salariales obtenues par les groupes comparables de travailleuses et de travailleurs du secteur public.

    Le Conseil du trésor doit entendre raison
    Après des mois de négociation et de mobilisation des employé-es, la négociation avec la CDPDJ et le Conseil du trésor fait du surplace sur la question salariale. Les travailleuses et les travailleurs de la CDPDJ portent une demande légitime d’obtenir la parité avec les augmentations salariales du secteur public, alors que les conseillères et les conseillers juridiques demandent la parité avec les avocats et les notaires de la fonction publique. Ces demandes respectives ont été soumises à la CDPDJ depuis plusieurs semaines. Questionnée quant à ces délais importants, la CDPDJ indique être en attente de recevoir ses mandats du Conseil du trésor.

    Reconnaître l’importance de l’engagement, des compétences et de la mission de la Commission
    Les employé-es à la CDPDJ accomplissant un travail équivalent à celui effectué dans le secteur public, la parité salariale est un incontournable pour parvenir à attirer et retenir de la main-d’œuvre qualifiée. Créer une disparité de traitement envers ces travailleuses et ces travailleurs qui portent la mission de défendre les droits des personnes les plus vulnérables de notre société enverrait un dangereux message quant à l’importance de ces droits.

    « La CDPDJ et le Conseil du trésor doivent maintenant comprendre le message : les employé-es de la CDPDJ se mobilisent pour obtenir la parité avec le secteur public. Notre travail se complexifie de plus en plus et nous mettons chaque jour tous les efforts pour défendre les droits et libertés de la population. Ça nous prend la parité salariale! », lance Kathrin Peter, présidente du Syndicat des employé-es de la CDPDJ.

    « Le Conseil du trésor doit arrêter de tergiverser et reconnaître la parité salariale. Il n’y a aucune raison de laisser perdurer ce conflit de travail. La parité salariale est la moindre des choses pour ces employé-es qui font un travail essentiel de défense des droits des personnes les plus vulnérables de notre société. Les élections approchent à grands pas et le gouvernement doit maintenant s’impliquer dans le dossier pour régler une des dernières négociations en cours dans le secteur public et parapublic », de conclure Danny Roy, président de la Fédération des professionnèles (FP–CSN).

    Le terme épicène professionnèles vise à représenter tous les membres de la Fédération, indépendamment de leur genre.

      RMU et personnel de bureau – En grève à compter du 17 juin

      Les répondantes et répondants médicaux d’urgence (RMU) des régions de Québec, Sherbrooke et Montréal ainsi que le personnel de bureau d’Urgences-santé à Montréal exerceront leur mandat de grève à compter du 17 juin, à moins d’un déblocage aux tables de négociation.

      Les impacts de la grève se feront sentir particulièrement aux niveaux administratif et opérationnel. Par exemple, d’ici le 6 septembre, les RMU et les employé-es de bureau cesseront d’effectuer diverses tâches, conformément à la décision du Tribunal administratif du travail du 10 juin sur le maintien des services essentiels. Par ailleurs, le personnel en grève ne remplira plus certains documents ou n’utilisera plus certains protocoles de communication. De plus, l’employeur devra tenter de combler les quarts de travail en heures supplémentaires en ayant d’abord recours au personnel cadre avant d’imposer du « temps supplémentaire obligatoire » aux salarié-es. Dans un contexte de surcharge de travail et de manque de main-d’œuvre, les heures supplémentaires obligatoires ne sont plus une exception, mais bien la norme, particulièrement à Montréal et à Québec.

      Les négociations achoppent sur les enjeux monétaires, notamment les augmentations de salaire ainsi que les mesures pour attirer et retenir du personnel dans les centres de communication santé. Du côté d’Urgence-santé, les deux parties ont demandé la conciliation le 13 juin. Le 25 mai, le syndicat avait déposé une proposition globale de règlement sur la base de l’entente de principe intervenue plus tôt pour les paramédics. L’employeur n’avait pas les mandats du Conseil du trésor pour faire progresser les travaux. Quant à Québec et à Sherbrooke, les pourparlers sont au point mort.

      « Le Conseil du trésor doit faire preuve de plus de sérieux, dénonce le représentant du secteur préhospitalier à la FSSS–CSN, Jean Gagnon. Maintenant que l’on connaît les paramètres généraux d’augmentation salariale qui seront appliqués pour les paramédics, il n’y a aucune raison de repousser la conclusion d’une entente pour les autres travailleuses et travailleurs du secteur préhospitalier. Les conventions sont échues depuis le 31 mars 2020. Nous avons assez attendu. L’heure du règlement a sonné ».

      Les RMU sont les personnes qui prodiguent les premiers soins téléphoniques dans des moments cruciaux, par exemple en donnant les instructions pour amorcer des manœuvres de réanimation, en cas d’étouffement ou d’accouchement, en attendant l’arrivée de l’ambulance ou des premiers répondants.

      Maillon tout aussi essentiel au sein d’Urgences-santé, les employé-es de bureau assurent pour leur part tout le soutien administratif. Ils voient, entre autres, à combler les effectifs des paramédics, des employé-es de soutien et des RMU. Ils œuvrent à l’informatique, à l’entretien général, aux compte-clients et à la facturation, ainsi qu’aux services des salaires et des ressources humaines.

      Les centrales de réponse aux appels médicaux d’urgence sont sous forte pression actuellement. Alors que le nombre d’appels est en croissance, la pénurie de personnel se fait sentir lourdement pour celles et ceux qui sont au poste : on note une explosion des heures supplémentaires obligatoires.

      Les revendications communes aux trois syndicats CSN représentant les RMU ainsi que les employé-es de bureau d’Urgences-santé auront d’ailleurs un impact positif sur l’attraction et la rétention du personnel, notons un relèvement des salaires, une bonification des congés pour tenir compte des enjeux de santé mentale et de conciliation famille-travail ainsi que la formation. Ils sont sans convention collective depuis le 31 mars 2020.

      Syndicat des travailleuses et travailleurs des restaurants de l’Assemblée nationale–CSN

      À la suite du dépôt de sa requête en accréditation, le 26 avril 2022, le Syndicat des travailleuses et travailleurs des restaurants de l’Assemblée nationale–CSN a été accrédité pour représenter :

      « Tous les salarié-es de la restauration (parlementaire, Café du Parlement et leurs cuisines) à l’exception du personnel de bureau et des salarié-es déjà visés par une accréditation. »

      Les travailleuses et travailleurs du restaurant, de la cafétéria et des cuisines de l’Assemblée nationale ont choisi de joindre la CSN pour obtenir l’appui d’une centrale syndicale qui saura leur offrir les services dont ils ont besoin.

      Ces travailleuses et travailleurs souhaitent bien évidemment améliorer leurs conditions de travail et ils ont la conviction que c’est avec la CSN qu’ils y parviendront.

      Ce nouveau syndicat sera affilié à la Fédération des employées et employés de services publics, au Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux.

      Syndicat du personnel de vente SSQ, société d’assurance-vie inc. (CSN)

      À la suite de deux (2) requêtes en accréditation, le Syndicat du personnel de vente de SSQ, Société d’assurance-Vie inc. (CSN) a été accrédité les 8 avril et 10 mai derniers pour représenter :

      « Tous les salarié-es au sens du Code, affectés aux ventes et occupant les fonctions de gestionnaires de compte, directrices et directeurs de compte, directrices et directeurs régionaux, représentantes et représentants d’expérience client, à l’exception de ceux déjà couverts par un certificat d’accréditation. »

      Ces travailleuses et travailleurs à l’emploi de La Capitale ont joint un syndicat CSN bien implanté représentant déjà des personnes effectuant le même type de fonctions afin de leur permettre un meilleur rapport de force lorsque la SSQ et La Capitale seront officiellement fusionnées pour devenir Beneva.

      Ce personnel travaillant dans des établissements situés à Québec, Montréal, Laval et Brossard ont choisi de joindre la CSN pour obtenir le soutien d’un syndicat qui saura être à l’écoute de leurs besoins et qui saura défendre leurs intérêts.

      Ces deux nouvelles sections demeureront affiliées à la Fédération du commerce, au Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux.

      Les cols bleus d’Archibald choisissent la CSN

      Le certificat d’accréditation vise « toutes et tous les salarié-es au sens du Code du travail en excluant les employé-es de bureau, les représentants aux ventes, les employé-es de restauration et celles et ceux déjà couverts par un autre certificat d’accréditation. »

      Le 28 mai dernier, les travailleuses et travailleurs des établissements d’Archibald, situés à Québec et à Lac-Beauport, ont tenu leur première assemblée générale et ont élu leurs deux délégué-es de site ainsi que les membres de leur comité de négociation pour leur première convention collective.

      Une avancée majeure dans l’industrie brassicole

      Depuis quelques années, Archibald, une micro-brasserie devenue industrielle, est la propriété de la Brasserie Labatt qui assure d’ailleurs la distribution de ses produits.

      Les établissements touchés sont l’usine et l’entrepôt de Québec, en plus du laboratoire situé à Lac-Beauport.

      « C’est une avancée majeure de la CSN dans le milieu brassicole », a affirmé Nancy Mathieu, secrétaire générale de la Fédération du commerce (FC–CSN). La fédération représente déjà d’autres employé-es dans l’industrie, dont ceux de la Labatt.

      Pour des conditions comparables à celles de l’industrie

      Parmi les motifs invoqués pour joindre le syndicat, les salarié-es invoquent l’organisation et la surcharge du travail, la rotation des quarts de fin de semaine, le manque de personnel, l’augmentation de la cadence de production et la volonté d’obtenir de meilleures conditions de travail tout en se faisant respecter par l’employeur.

      « Nous sommes déjà la propriété de Labatt. Nous voulons des conditions de travail comparables à ses autres installations, a résumé un des employés, l’un des principaux organisateurs de la syndicalisation. Nous avons fait signer nos cartes en moins de 48 heures par une forte majorité d’employé-es. »

      En se joignant à la CSN, le nouveau syndicat devient membre de la Fédération du commerce et du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches. 

      À propos

      La Fédération du commerce regroupe plus de 30 000 membres dans les secteurs du commerce de gros et de détail, de l’agroalimentaire, de la finance et du tourisme.

      La survie du transport des élèves est en jeu

      « L’heure est grave. Nous espérons que le gouvernement en est pleinement conscient », lance Josée Dubé, présidente du Secteur transport scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) qui réagissait ce matin à la sortie des transporteurs scolaires qui refusent de renouveler leurs contrats avec les centres de services scolaires, jugeant nettement insuffisante l’augmentation du financement proposée par le ministère de l’Éducation. « Nous souhaitons aujourd’hui témoigner notre appui aux transporteurs dans leur lutte pour l’obtention d’un financement adéquat. Les miettes pour le transport scolaire, ça suffit! »

      Selon les dernières informations obtenues, le ministère offre actuellement une indexation d’environ 8 %, alors que les augmentations demandées par les transporteurs varient de 20 à 35 %. « Il est évident que ce qui est sur la table ne fait pas l’affaire. Je tiens à rappeler que nous, les conductrices et les conducteurs de véhicules scolaires, exigeons une augmentation de l’enveloppe totale du transport scolaire de 10 %, et ce, seulement pour les salaires. Ce montant d’environ 70 millions permettrait d’offrir les hausses salariales nécessaires à la survie de la profession. Nous gagnons en moyenne 20 000 $ par année. Ça ne peut plus continuer comme ça », ajoute Mme Dubé.

      La majorité des transporteurs scolaires doivent renouveler leur contrat d’ici la fin du mois d’août. Si le gouvernement refuse de reconnaître les besoins réels de ceux-ci et d’augmenter considérablement les enveloppes budgétaires qui leur sont attribuées, il est fort probable que les véhicules scolaires ne circuleront pas à la rentrée. « La crise dans le transport scolaire pourrait s’aggraver grandement si le ministère ne réajuste pas le tir dans les prochaines semaines », ajoute Stéphanie Gratton, vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN). Le Secteur transport scolaire de la FEESP–CSN évalue qu’il manque actuellement 1500 conductrices et conducteurs pour assurer la couverture de toutes les régions du Québec. « Si le transport scolaire ne reprend pas à l’automne, des centaines de conductrices et de conducteurs d’autobus et de berlines quitteront le métier. Ça sera catastrophique. Et, au bout du compte, ce sont des dizaines de milliers d’enfants et leurs familles qui en subiront les conséquences », a conclu Mme Gratton.

      Les employé-es de la CDPDJ votent un mandat de grève pour faire débloquer la négociation

      Les travailleuses et les travailleurs de la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse (CDPDJ) ont voté à 96 % pour l’unité générale et 95 % pour les conseillères et les conseillers juridiques en faveur d’un mandat de grève de cinq jours pour parvenir à régler leur négociation. Le Conseil du trésor doit maintenant débloquer les fonds pour reconnaître le travail et la valeur de ces travailleuses et de ces travailleurs.

      Le Conseil du trésor doit accorder la parité
      Rappelons que les employé-es de la CDPDJ sont sans convention collective depuis plus d’un an. Malgré la mobilisation des dernières semaines, le Conseil du trésor refuse toujours de délier les cordons de la bourse pour répondre aux revendications salariales légitimes des travailleuses et des travailleurs. C’est pour cette raison que le syndicat est allé de l’avant avec l’obtention d’un mandat de grève. La négociation achoppe particulièrement sur les enjeux salariaux. Depuis le début de la négociation, les travailleuses et les travailleurs de la CDPDJ réclament la parité avec les augmentations salariales obtenues dans le secteur public. Pour les conseillères et les conseillers juridiques, le syndicat demande la parité avec les avocats et les notaires de la fonction publique.

      « Les employé-es de la CDPDJ ont clairement exprimé leur mécontentement. Il est temps que le Conseil du trésor et la CDPDJ reconnaissent notre travail et nos compétences et pour cela, la moindre des choses est d’obtenir la parité avec les employé-es du secteur public », affirme Kathrin Peter, présidente du Syndicat des employé-es de la CDPDJ.

      « Il est encore possible pour le Conseil du trésor d’éviter une grève. Encore faut-il qu’il se mette sérieusement au travail et donne les mandats pour reconnaître la mission essentielle réalisée par les employé-es de la CDPDJ », de conclure Danny Roy, président de la Fédération des professionnèles (FP–CSN).

      Le terme épicène professionnèles vise à représenter tous les membres de la fédération, indépendamment de leur genre.

      Santé et services sociaux : il est inadmissible de perdre son revenu en raison de la COVID-19

      Les organisations syndicales du réseau de la santé et des services sociaux (RSSS) dénoncent vigoureusement la décision du gouvernement du Québec d’obliger les travailleurs et les travailleuses à piger dans leur banque de congés personnels lorsqu’elles et ils sont contraints de s’isoler parce qu’un de leur proche a contracté la COVID-19. Comme la pandémie se poursuit, ces banques se vident rapidement et plusieurs personnes se retrouvent sans revenu! À quelques heures de l’adoption du projet de loi no 28, Loi visant à mettre fin à l’état d’urgence sanitaire et prévoyant le maintien temporaire de certaines mesures nécessaires pour protéger la santé de la population – qui brimera encore les droits des syndiqué·es du réseau – les porte-paroles de l’APTS, de la FIQ, de la FP–CSN, de la FSQ-CSQ, de la FSSS–CSN, du SCFP-FTQ, du SPGQ et du SQEES demandent au gouvernement Legault de revenir sur sa décision.

      « Est-ce que le gouvernement peut arrêter de s’acharner sur ceux et celles qui ont tenu, et qui tiennent encore, le réseau à bout de bras? Est-ce que le gouvernement peut montrer un minimum de reconnaissance envers ceux et celles qui ont dû – et se retrouvent encore à travailler dans des conditions inacceptables et croulent sous la charge de travail?», se demandent les représentantes et les représentants des quelque 270 000 salarié·es, dont plusieurs ont contracté la COVID-19 pendant qu’ils procuraient des services vitaux à la population.

      En effet, selon les règles applicables édictées par l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) et le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS), une personne salariée en contact étroit avec un cas positif à la COVID-19 – mais dont le test est négatif – est obligée de s’isoler. Elle doit alors piger dans ses banques de congés maladie ou personnels pour continuer à recevoir son salaire. C’est la même chose pour une personne positive mais asymptomatique, qui ne répond pas non plus à la définition d’invalidité et se trouve donc exclue d’office des prestations d’assurance salaire ainsi que de la CNESST. Si les banques sont épuisées, la personne tombe en congé sans solde et subit une perte de salaire. Or, même si cela fait plus de cinq mois que les banques ont été renflouées, beaucoup ont déjà dû y recourir pour d’autres urgences, amenuisant d’autant plus leur marge de manœuvre devant l’intransigeance du gouvernement.

      « Après plus de deux ans de lutte contre le virus, au péril de leur santé, il est inadmissible que l’on fasse payer les salarié·es du RSSS qui s’isolent afin de protéger les citoyennes et les citoyens les plus vulnérables de notre société. Le gouvernement doit trouver une voie de passage et nous sommes prêts à nous asseoir avec lui pour l’identifier », ont poursuivi les porte-paroles syndicaux.

      Hausse du prix de l’essence
      Et un nouveau problème vient s’ajouter pour ceux et celles qui ont bravé vents et marées afin d’offrir soins et services à la population. Dernièrement, le gouvernement a refusé d’ajuster à leur valeur réelle les montants compensatoires pour les frais d’utilisation des véhicules personnels dans le cadre du travail, ignorant sciemment la hausse de prix du carburant. Les syndicats ont aussi reçu un « non » catégorique à leur demande de versement d’un montant compensatoire afin de corriger les défaillances de la formule de calcul utilisée par le MSSS.

      « Présentement, la personne salariée doit payer de sa poche pour offrir des soins et des services à domicile ou pour rencontrer des familles suivies par la DPJ. Si le gouvernement peut s’entendre avec les camionneuses et les camionneurs, pourquoi ne le fait-il pas avec les salarié·es du RSSS? Ce qui est bon pour minou est bon pour pitou », ont conclu les porte-paroles.

      Les RMU et employé-es de bureau votent la grève

      Réunis en assemblée générale, hier, les répondantes et répondants médicaux d’urgence (RMU) de l’Estrie, de la Capitale nationale et de Montréal ainsi que le personnel de bureau de Montréal (Urgences-Santé) ont voté massivement en faveur d’un mandat de grève.

      Les RMU prodiguent les premiers soins téléphoniques dans des moments cruciaux, par exemple en donnant les instructions pour amorcer des manœuvres de réanimation, en cas d’étouffement ou d’accouchement, en attendant l’arrivée de l’ambulance ou des premiers répondants.

      Les fins de semaine sont particulièrement pénibles pour les RMU et le personnel de bureau. La surcharge de travail et les heures supplémentaires font partie de leur quotidien.

      De toute évidence, malgré le rôle crucial que jouent les RMU dans le système préhospitalier d’urgence, les conditions de travail en vigueur ne permettent pas d’attirer la relève Leurs conditions de travail se sont vraiment érodées si bien que les centrales ont maintenant de la misère à attirer la relève pour venir travailler comme RMU ou comme employÉe de bureau.

      Négociations

      « Les négociations pour renouveler les conventions collectives doivent permettre d’apporter des solutions pour tout le personnel du secteur préhospitalier enchaîne le représentant du secteur préhospitalier à la FSSS–CSN, Jean Gagnon. Tous les maillons de la chaîne sont importants. Ils ont beau œuvrer dans l’ombre, ils sont indispensables et le Conseil du trésor doit le reconnaître. Nous nous attendons à ce que la partie patronale ait de nouveaux mandats lors de notre prochaine rencontre du 9 juin ».

      Parmi les revendications communes aux trois syndicats CSN représentant les RMU ainsi que les employé-e-s de bureau d’Urgences-Santé, notons un relèvement des salaires, une bonification des congés pour tenir compte des enjeux de santé mentale et de conciliation famille-travail ainsi que la formation. Ils sont sans convention collective depuis le 31 mars 2020.

      Grève
      « Le travail des RMU est tellement essentiel que l’État a choisi de restreindre considérablement leur droit de faire la grève, ajoute la vice-présidente de la FSSS–CSN, Lucie Longchamp. Mais les RMU savent se montrer créatifs. Nous sommes sûrs que les dernières avancées réalisées par la CSN dans la défense du droit constitutionnel d’exercer la grève, y compris dans le secteur préhospitalier, leur permettront d’exercer un meilleur rapport de force pour qu’enfin on nous dépose des chiffres sérieux. » Le mandat de grève prévoit l’exercice de moyens de pression pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée, au moment jugé opportun.

      La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) représente plus de 200 répondantes et répondants médicaux à Montréal, Québec et Sherbrooke ainsi que plus de 100 employé-e-s de bureau chez Urgences-Santé. Elle compte plus de 120 000 membres dans les secteurs publics et privés, dont plus de 100 000 du réseau public de la santé et des services sociaux, partout au Québec, et ce, dans toutes les catégories de personnel. La FSSS est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux et dans les services de garde. La FSSS–CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.

       

      Syndicat des travailleuses et travailleurs du commerce–CSN, section Archibald

      À la suite du dépôt de la requête en accréditation, le 31 mars 2022, le Syndicat des travailleuses et travailleurs du commerceCSN a été accrédité pour représenter :

      « Toutes et tous les salariés au sens du Code du travail en excluant les employé-es de bureau, les représentantes et représentants aux ventes, les employé-es de restauration et ceux déjà couverts par un autre certificat d’accréditation. »

      Les travailleuses et travailleurs des usines situées dans la Municipalité de Lac-Beauport et de la Ville de Québec ont choisi de joindre un syndicat CSN déjà bien implanté pour obtenir de meilleures conditions de travail et pour se faire respecter par l’employeur.

      Ces travailleuses et travailleurs surchargés ont choisi de se syndiquer avec la CSN afin de faire entendre leur voix et d’unir leurs forces face à un employeur qui devrait les considérer davantage dans ses prises de décision.

      Cette nouvelle section du Syndicat des travailleuses et travailleurs du commerce–CSN demeurera affiliée à la Fédération du commerce, au Conseil central de Québec Chaudière-Appalaches et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux.

      Avoir le courage d’un réseau de la santé au service du bien commun

      Le bilan des 20 ans du modèle des groupes de médecine familiale publié par l’IRIS nous apprend notamment que malgré un financement conséquent, les GMF ont échoué à améliorer l’accès aux services de première ligne en santé. La FSSS demande au gouvernement Legault et aux médecins d’avoir le courage de remettre le bien commun au centre de leur pratique.

      Petit rappel historique : issue de mobilisations citoyennes, la création des CLSC privilégiait le travail en équipe multidisciplinaire afin d’améliorer la santé globale de l’individu, mais aussi de sa communauté. Or, le modèle CLSC n’a pas pu se développer, notamment à cause du boycottage systématique par les associations de médecins. « Il est temps que cesse cette mainmise des médecins sur notre réseau de la santé!  Les médecins devraient être au service du réseau de la santé et non pas que tout le réseau soit à leur service! » de déclarer Réjean Leclerc, président de la FSSS–CSN.

      Le modèle des GMF ne répond que peu aux besoins de la population : des heures d’ouverture réduites et un accès aux professionnel-les qui doit d’abord passer par un médecin, alors que l’on connait les difficultés persistantes pour avoir un médecin de famille. « Ce n’est pas acceptable que les GMF utilisent des prêts de services de professionnel-les venant du public, afin de servir les intérêts des médecins en premier. On demande au ministre Dubé plus de courage politique afin de favoriser le bien commun en santé. On invite les professionnel-les et les médecins à retourner vers les CLSC afin que soit mise en place une véritable première ligne médicale et psychosociale accessible à la population » de renchérir Réjean Leclerc.

      Redonnons aux Québécois et aux Québécoises ce qu’ils souhaitent : l’accessibilité aux services! Redonnons la fierté à la population de leur système de santé. Redonnons leurs lettres de noblesse aux CLSC en revenant à leur rôle pivot de la première ligne des soins de santé et de services sociaux au Québec avec un financement conséquent. C’est ce que souhaite la population et les travailleuses et travailleurs du réseau de la santé, car c’est l’ensemble de la société qui y gagnerait. La FSSS–CSN appelle les médecins à se joindre à ce modèle au service du bien commun.

      STT des travailleuses et travailleurs des centres d’hébergement privés de la région de Québec (CSN) – section Villa Saint-Bernard

      À la suite du dépôt d’une requête en accréditation déposée le 6 avril 2022, le Syndicat des travailleuses et travailleurs des centres d’hébergement privés de la région de Québec (CSN) a été accrédité pour représenter :

      « Toutes et tous les salarié-es au sens du Code du travail. »

      Ces travailleuses et ces travailleurs ont choisi de joindre la CSN pour unir leurs forces à un syndicat combatif qui saura défendre les intérêts de leurs membres et qui sera en mesure de négocier de bonnes conditions de travail.

      Cette nouvelle section du Syndicat des travailleuses et travailleurs des centres d’hébergement privés de la région de Québec (CSN) demeureront affiliées à la Fédération de la santé et des services sociaux, au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux.

      CHSLD : le rapport de la coroner cible plusieurs recommandations proposées par la CSN

      La Confédération des syndicats nationaux demande au gouvernement de donner suite à plusieurs des recommandations soumises par la coroner Géhame Kamel. Convertir les CHSLD privés, reconnaître le principe de précaution, augmenter le soutien à domicile et implanter des ratios font partie des priorités qui devraient être mises en branle rapidement pour éviter de revivre un drame comme celui de la pandémie.

      La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) avait d’ailleurs témoigné, durant l’enquête publique, sur certains des décès survenus dans des CHSLD durant la pandémie de COVID-19. Elle a expliqué comment la pandémie est devenue une tempête parfaite dans les résidences pour les aîné-es. La FSSS–CSN a ainsi montré à quel point le réseau était affaibli à l’arrivée de la pandémie et à quel point le refus de bien protéger le personnel ainsi que les usagères et usagers a fait mal.

      « Le gouvernement doit dès maintenant aller de l’avant avec les recommandations phares de la coroner. Il doit envoyer le signal selon lequel il va mieux protéger le personnel à l’avenir en reconnaissant le principe de précaution. Faire le virage vers le soutien à domicile est aussi une solution clé pour que ça aille mieux. Pour arriver à améliorer les choses, il va aussi falloir s’attaquer d’urgence aux conditions de travail du personnel du réseau », explique le président de la FSSS–CSN, Réjean Leclerc.

      La résidence pour aînés Jardin Lebourgneuf dénoncée

      Le syndicat des travailleuses et travailleurs en centre d’hébergement privé (STTCHP) affilié à la FSSSCSN tire la sonnette d’alarme quant à une situation des plus préoccupante à la résidence pour personnes âgées Jardin Lebourgneuf.  Depuis le 23 avril dernier, il y a un tel manque de personnel à la résidence que les soins que nos aîné-es reçoivent sont inadéquats et que leurs droits à recevoir des services sont bafoués.

      Pour illustrer ce propos, Marlène Ross, présidente du STTCHP Québec décrit la situation : « Dans la nuit du 22 au 23 avril, il n’y avait que deux préposé-es aux bénéficiaires pour l’ensemble des 205 résident-es. D’autres jours, on a remarqué qu’il n’y avait ni PAB ni infirmière de nuit sur certains étages. Des résident-es ont même dû être transportés à l’hôpital, car ils n’avaient pas reçu leur médication de la journée. Et quand le personnel appelle sur la ligne d’urgence, ils n’ont souvent pas de réponse.  C’est complètement inacceptable! »

      Travaillant dans un contexte où le seuil minimal de personnel requis n’est pas comblé, les employé-es de ce centre doivent donc effectuer leur quart de travail complètement surchargés, tentant tant bien que mal de combler les tâches du personnel manquant.

      Pour Marjorie Guay, vice-présidente régionale de la FSSS, cette situation ne peut plus durer : « Il faut agir rapidement et donner des conditions décentes aux employé-es. Pour l’instant, les salaires ne sont pas au rendez-vous, ce qui fait que la pénurie de main d’œuvre et que le roulement de personnel ne va que continuer. Il est grand temps d’avoir une rémunération décente dans ce secteur pour attirer et maintenir le personnel en poste, ce qui permettrait d’assurer la sécurité des usagers. »

      « Là, nos membres sont vraiment inquiètes et inquiets par rapport à la sécurité et la santé de leurs résidents et parfois même pour leur propre santé et sécurité. Il faut que le gouvernement ouvre les yeux et intervienne rapidement », de terminer Marlène Ross.

      À propos

      La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSSCSN) compte plus de 120 000 membres dans les secteurs publics et privés, dont plus de 100 000 du réseau public de la santé et des services sociaux, partout au Québec, et ce, dans toutes les catégories de personnel. La FSSS est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux et dans les services de garde. La FSSSCSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.

      Les paramédics de Charlevoix exigent des horaires à l’heure maintenant

      Pour le Syndicat des paramédics de Charlevoix, il y a urgence d’agir pour mettre en place des horaires de travail à l’heure pour tous les paramédics de la région et en particulier pour le secteur de Baie-Saint-Paul, sous forte pression. Des paramédics de la région ont tenus une conférence de presse ce matin pour lancer un ultimatum afin qu’une date soit enfin confirmée pour l’abolition des horaires de faction des paramédics.

      Rappelons que lorsqu’ils travaillent sur un horaire de faction, les paramédics sont sur appel 24 h sur 24 durant sept jours consécutifs, ce qui entraîne des délais supplémentaires aux interventions. Deux ambulances sur trois fonctionnent sur des horaires de faction dans le secteur de Baie-Saint-Paul et une sur quatre à La Malbaie. Les soirs, il n’y a qu’une seule équipe de paramédics sur un horaire à l’heure dans tout Charlevoix, plus précisément dans le secteur de La Malbaie.

      « Par notre intervention, ce qu’on veut c’est protéger quelqu’un quelque part dans notre région qui vivra une situation critique et dangereuse et qui le paiera de se vie si aucune transformation d’horaires n’a lieu, explique le président du syndicat René Lavoie. Cette personne dont on ne pourra sauver la vie, elle est aussi la prunelle des yeux d’autres personnes. C’est l’essence même de notre profession de sauver des vies. C’est vraiment décourageant de constater que les personnes en autorité ne font pas ce qui doit être fait en ce domaine ».

      En l’absence de changement, il y aura davantage de bris de service et encore plus de retards pour répondre aux appels moins prioritaires.

      « Nous ne voulons plus entendre de la part d’Émilie Foster que le gouvernement y travaille, qu’elle fait des rapports, qu’elle veut que ça change, enchaîne la présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CCQCA–CSN), Barbara Poirier. Ça fait trois ans que ça dure… Nous considérons que ce dossier a été travaillé de façon exemplaire en concertation avec tous les intervenants, notamment les syndicats, les patrons, le CIUSSS et les municipalités… Les besoins sont réels et bien documentés. S’il manque quelque chose pour faire, enfin, débloquer ce dossier, Émilie Foster doit nous le dire sans tarder pour que nous puissions agir avant qu’il ne soit trop tard. Disons que ça lui ferait un bel héritage à léguer aux citoyennes et citoyens de la région ».

      Charlevoix a changé

      Au cours des 20 dernières années, la région de Charlevoix a radicalement changé, ce qui fait que les horaires de faction des paramédics ne sont clairement plus adaptés. Notons l’ouverture récente du Club Med, l’arrivée du Festif et du Rodéo de Charlevoix, l’ouverture des centres de ski et l’explosion des activités de plein air dans la région, ce qui amène beaucoup plus de personnes dans la région qu’il y a 20 ans. Le volume d’appels a augmenté de 30 % de 2017 à aujourd’hui. En outre, la réorganisation des services au sein du CIUSSS et des deux hôpitaux de la région a eu pour effet d’ajouter de la pression sur les paramédics qui doivent, par exemple, faire plus de transport vers la ville de Québec.

      Toute cette pression supplémentaire qui s’ajoute sur le système, fini sur les épaules des paramédics eux-mêmes. Celles et ceux qui travaillent sur des horaires à l’heure et qui choisissent de rester dans la profession doivent effectuer de plus en plus d’heures supplémentaires, un phénomène nouveau pour la région.

      « Ce n’est pas un caprice de réclamer la conversion de tous les horaires de faction en horaires à l’heure. C’est une nécessité pour toute la région de Charlevoix. Les Charlevoisiens et Charlevoisiennes ne sont pas des citoyens de seconde zone. De Petite-Rivière-Saint-François, à Baie-Sainte-Catherine, en passant par l’arrière-pays ou L’Île-aux-Coudres, nous sommes tous en droit d’attendre le même niveau de services et de la même qualité que ceux offerts dans les grands centres urbains. Nous appelons à la solidarité de toute la population de Charlevoix pour faire entendre nos voix auprès d’Émilie Foster : la conversion des horaires, c’est maintenant, pas dans trois ans », conclut René Lavoie.

      La CSN trace la voie dans le secteur de l’acier

      Syndicat et patronat se sont entendus chez Canam Ponts pour se donner les moyens d’affronter la pénurie de main d’œuvre et livrer les projets majeurs inscrits au carnet de commande de l’usine de Québec. « Avec la nouvelle convention collective qui vient d’être négociée, on construit le pont comme leader dans le secteur de l’acier dans la région de Québec, » estime Steve Giroux, président du Syndicat des travailleuses et travailleurs Canam Ponts Québec (CSN).

      Dans la foulée de la signature de la nouvelle convention collective chez Canam, à Québec, un autre groupe de de travailleuses et de travailleurs de la même entreprise a décidé de se joindre à la CSN. En effet, la soixantaine de salarié-es de TecFab International, une division du groupe Canam à Shawinigan qui fabrique des charpentes d’acier pour la construction de ponts, ont décidé de se joindre à la CSN qui représentera désormais trois groupes de salarié-es chez Canam.

      Fait rare, c’est l’employeur qui a demandé d’ouvrir les négociations plus de 18 mois avant que la convention collective n’arrive à échéance. Pour attirer et retenir une main d’œuvre qualifiée, la nouvelle convention collective prévoit des augmentations de salaire totalisant 19 % d’ici au 1er janvier 2027. En moyenne, les travailleuses et les travailleurs ont obtenus une augmentation de 7 % à la signature.

      Le syndicat annonce également la création d’un nouveau titre d’emploi. « L’introduction d’une nouvelle classe de soudeur-assembleur nous permet maintenant d’atteindre 32 $ l’heure à l’échelon maximum, explique Steve Giroux. Quelqu’un qui choisit d’opter pour le nouveau titre va chercher une moyenne de 11 % dès la signature, la majorité de nos membres ont utilisé cette possibilité. »

      Le président du syndicat poursuit, « on a fait des gains majeurs au niveau du salaire et des primes. Les travailleuses et les travailleurs de soir gagneront une prime de 2,50 $ et ceux de nuit de 3,70 $, on pense qu’avec ces nouvelles conditions nous devenons les leaders dans la région. »

      De plus, l’employeur va aussi verser une prime d’ancienneté aux employé-es qui ont plus de 10 ans d’ancienneté. Les parties ont amélioré les clauses concernant les heures supplémentaires, les vacances et l’ajout d’un congé personnel pour ceux et celles qui ont plus de sept ans d’ancienneté. Finalement, des gains ont été réalisés au chapitre du régime de retraite où chaque partie peut mettre jusqu’à 5 % pour un total de 10 %.

      Pour Louis Bégin, président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) qui représente la majorité des travailleuses et des travailleurs de la division Canam Pont avec ses syndicats de Québec, Laval et maintenant Shawinigan, le résultat de cette négociation est la preuve qu’il est possible de s’outiller pour affronter la conjoncture. « Quand les syndiqué-es appuient leur comité de négociation, c’est possible d’affronter la pénurie de main d’œuvre en faisant des gains majeurs, c’est comme ça que l’on travaille à la CSN pour faire avancer les conditions de travail de nos membres, » explique-t-il.

      « Alors que certains employeurs tentent de régler la pénurie de main d’œuvre sur le dos des travailleuses et des travailleurs, on a un bel exemple ici que c’est possible de se mobiliser et de trouver des solutions respectueuses de toutes les parties, » ajoute Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN). Selon la syndicaliste, la meilleure défense contre la pénurie de main d’œuvre qui frappe très durement la région est encore d’offrir de bonnes conditions de travail et de meilleurs salaires que la moyenne. « C’est ce que l’on prône à la CSN : respectez les travailleuses et les travailleurs, traitez-les bien, payez-les mieux, et ils n’iront pas voir ailleurs, » conclut-elle.