Au cours des derniers jours, un vaste mouvement de grève s’est levé dans le secteur préhospitalier. Dans ce secteur soumis aux services essentiels, la stratégie de grève déployée par la CSN exerce dans les faits une pression très importante sur l’ensemble des décideurs du réseau. Les conséquences de la grève sont multiples pour l’administration et la régie interne des entreprises du secteur.
Région : Québec–Chaudière-Appalaches
Davie: l’inauguration de l’Astérix confirme l’expertise des syndiqué-es CSN
Le jeudi 20 juillet, le plus grand constructeur naval au pays a inauguré l’Astérix, le premier grand navire militaire construit au Canada depuis une vingtaine d’années. En seulement 18 mois de travail, l’ancien porte-conteneurs a été transformé en navire de ravitaillement et sera loué à la Marine canadienne.
Grâce à leur expertise, les travailleuses et les travailleurs ont permis la conversion du bateau en respectant les délais et les budgets. Ils ont toutes les raisons d’être fiers. Le succès de l’Astérix vient prouver une fois de plus que le chantier maritime Davie de Lévis dispose de la main-d’œuvre la plus qualifiée, et doit être placé en tête pour obtenir davantage de projets d’envergure de la Marine canadienne. Les élu-es, toutes allégeances politiques confondues, doivent en tirer des conclusions pour l’avenir.
Le Collège Stanislas met sauvagement à pied ses employés de soutien
La direction du Collège Stanislas a mis son plan à exécution et a procédé au licenciement de 35 employé-es de soutien de ses campus de Montréal et de Québec. Tout au long de la négociation, l’employeur a tenté de briser le syndicat en le forçant à accepter des reculs majeurs, tout en le menaçant de recourir à la sous-traitance si ses conditions n’étaient pas acceptées. « Après nous avoir mis un couteau sous la gorge tout au long de la négo, le Collège a fait ce qu’il souhaitait faire depuis le début, nous mettre à pied », a dénoncé le président du Syndicat des employé-es de soutien du Collège Stanislas – CSN, Jean Lacoursière.
Reculs et sous-traitance
« La convention collective du syndicat interdit le recours à la sous-traitance. Malgré cela, l’employeur nous a menacés séance après séance. Il prétendait que le recours à la sous-traitance lui permettrait d’économiser entre 400 000 $ et 600 000 $ tout en alléguant du même souffle qu’il n’avait pas de problèmes financiers. Non seulement rien ne justifie sa demande, mais il a refusé tout au long de la négociation de nous prouver qu’en ayant recours au privé, il économiserait une telle somme », a dénoncé Nathalie Arguin, secrétaire générale de la FEESP–CSN. C’est inévitablement en rognant sur la qualité des services et sur la sécurité des élèves que l’employeur compte faire des économies ! »
Parmi les reculs qui étaient exigés par l’employeur, notons :
– Le retrait d’heures garanties pour certains employé-es réguliers ;
– Le transfert vers un horaire de 22 h à 6 h pour la majorité des emplois ;
– L’abolition de quatre postes ;
– Un gel salarial de trois ans, suivi d’augmentations de 1 % pendant deux ans. Donc, un total de 2 % sur cinq ans ;
– L’abolition de jours de vacances ;
– L’accessibilité réduite aux assurances ;
– L’abolition de la paye lors du repas de 30 minutes ;
– La fin de l’uniforme fourni ;
– L’abolition des primes de soir et pour le grand ménage.
Des hommes et des femmes à la rue
Ces femmes et ces hommes, dont certains travaillent à l’entretien et à la maintenance du collège depuis plus d’une décennie, ont reçu la semaine dernière, par huissier, leur lettre de licenciement. « Il s’agit ici d’hommes et de femmes dont plusieurs ont des enfants, qui se retrouvent du jour au lendemain à la rue », a pour sa part déploré Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN). « L’employeur a même eu le culot de faire cesser la couverture d’assurance des travailleurs le jour même où il les a mis à pied, alors qu’ils sont pour l’instant en vacances pour la plupart. Le Collège aura démontré une attitude d’un total mépris à l’endroit des travailleuses et des travailleurs tout au long de cette négociation qu’il termine comme il l’a débutée, de façon odieuse. »
Recours envisagés
Le Syndicat des employé-es de soutien du Collège Stanislas – CSN ne compte pas abandonner la bataille et entend contester les licenciements. La voie juridique sera aussi analysée. « Tant et aussi longtemps que ce sera nécessaire, la CSN sera présente pour appuyer les employé-es de soutien du Collège Stanislas. Notre appui sera à la hauteur de leur bataille », a pour sa part conclu Jean Lortie, secrétaire général de la CSN.
À propos
Le Conseil Central du Montréal métropolitain–CSN regroupe près de 100 000 membres des secteurs public et privé, répartis au sein de syndicats à Montréal, Laval, au Nunavik et à la Baie James, tandis que la FEESP–CSN représente près de 60 000 membres répartis dans plus de 425 syndicats.
Nouvelle convention pour les employés d’entretien du RTC
C’est dans une proportion de 93% que les quelque 206 membres présents du Syndicat des salariés (ées) d’entretien du Réseau de transport de la capitale (CSN) ont entériné les 30 et 31 mai dernier, l’entente de principe intervenue avec le RTC, le 24 mai dernier. Cela met fin à une ronde de négociation d’une quarantaine de séances qui ont débuté le 10 février 2017.
Dès sa signature prévue dans quelques semaines, la nouvelle convention collective sera en vigueur jusqu’au 30 septembre 2023. Des améliorations ont été obtenues au régime de retraite ainsi qu’au chapitre de la protection des emplois. De plus, un mécanisme de médiation et de traitement accéléré des griefs a été convenu entre les parties.
Le syndicat se dit satisfait de l’entente intervenue, particulièrement avec les lois 15 et 24 que le gouvernement Couillard, sous la pression notamment de son acolyte le maire Labeaume, a adopté injustement afin de réduire les conditions de travail des travailleuses et des travailleurs des sociétés de transport collectif et des municipalités.
Un premier rendez-vous réussi
Après avoir dressé un bilan plutôt sombre du fonctionnement et des missions des réseaux collégial et universitaire québécois, plus de 500 personnes réunies pendant trois jours la semaine dernière à Québec sont parvenues à une vision commune pour garantir l’essor du réseau de l’enseignement supérieur au Québec.
Organisé par un collectif de vingt-cinq organisations professionnelles, syndicales et étudiantes dont fait partie la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN), la Fédération des professionnèles (FP-CSN) et la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN), l’événement a permis aux participantes et participants de s’entendre sur la nécessité d’être solidaire et de s’allier pour exiger des changements majeurs dans la manière de financer, d’administrer et de développer le réseau de l’enseignement supérieur.
« C’est un véritable cri du cœur que nous avons entendu. La précarité des individus et des établissements, le dévoiement des missions, la dégradation des conditions d’enseignement, de recherche et d’étude ainsi que la montée d’un centralisme autoritaire dans l’administration des établissements ont été vivement dénoncés » de préciser madame Caroline Senneville, présidente de la FNEEQ-CSN. Cependant pour les participantes et les participants à l’événement, le temps n’est plus aux constats, mais à l’action.
« Ce n’était que la première étape. Nous consolidons nos forces et établissons des plans de luttes. Il y a urgence d’agir et des gestes concrets seront posés dans les prochaines semaines. Nous allons tenir des actions concertées et nous envisageons de tenir un second rendez-vous l’an prochain à la veille des élections provinciales » conclut madame Senneville.
Le collectif a réussi à créer un événement d’une ampleur inattendue. Plus de 500 personnes ont répondu à l’appel des organisateurs, ce qui, selon la FNEEQ-CSN, est le signe d’un profond malaise dans les réseaux collégial et universitaire québécois.
Les États généraux de l’enseignement supérieur débutent aujourd’hui
Près de 25 organisations professionnelles, syndicales et étudiantes invitent toutes les personnes préoccupées par l’éducation au Québec à participer au premier rendez-vous des États généraux de l’enseignement supérieur qui se déroule du 18 au 20 mai 2017 à l’Université Laval, à Québec.
Seront à l’ordre du jour, dans le but d’inciter les pouvoirs politiques à faire de l’éducation une priorité nationale, les enjeux de la gratuité, de l’aide financière aux étudiantes et étudiants, de la marchandisation de l’éducation, de l’assurance qualité, du financement, de la gouvernance, de la formation continue, de l’accessibilité et de la recherche.
Plus de 400 personnes ont déjà répondu à l’appel lancé par le collectif. Soixante-dix panélistes dont Martine Desjardins, Pierre Doray, Hind Fazazi, Ethel Groffier, Éric Martin et Michel Seymour lanceront les discussions. La réflexion débutera par une table ronde animée par la journaliste et féministe Francine Pelletier et se poursuivra avec trois grandes conférences thématiques et quatorze ateliers sur différents défis et enjeux.
Une alliance devenue nécessaire
« Nous avons mis beaucoup d’énergie à renforcer les liens entre les groupes et les organisations qui réclament des changements dans la manière de financer, d’administrer et de développer le réseau québécois de l’enseignement supérieur et nous allons continuer à y travailler. Nous espérons que cet exercice nous permettra de développer une vision commune qui saura s’opposer à l’actuelle empreinte d’une logique marchande » soutient Véronique de Sève, vice-présidente de la Confédération des syndicats nationaux (CSN) .
Selon les organisateurs, réinvestir comme l’a fait dernièrement le gouvernement n’est pas tout. Après des années d’austérité et de compressions budgétaires, il faut dresser un bilan du fonctionnement et des missions des réseaux collégial et universitaire québécois. Pour Mario Beauchemin, 3e vice-président de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), « face à la concurrence entre les établissements d’enseignement supérieur et les problèmes du mode de financement, les organisations ont senti la nécessité de s’allier, comme en témoignent ces États généraux sur l’enseignement supérieur et les alliances antérieures pour la sauvegarde de l’accessibilité à l’enseignement collégial en régions et pour le réinvestissement dans les universités ».
Améliorer les conditions d’études
Il est impossible cependant de parler d’enseignement supérieur sans parler d’accessibilité. Historiquement, c’est une question qui préoccupe particulièrement les étudiantes et les étudiants. Selon Simon Telles, président de l’Union étudiante du Québec (UEQ), il y a lieu de s’interroger sur les mesures existantes : « Peut-on réellement parler d’accessibilité sans discrimination liée au sexe, à l’origine sociale ou culturelle et au territoire? Est-ce que le régime fiscal et le régime actuel d’aide financière aux études (AFE) sont suffisants pour atteindre l’égalité des chances? »
Pour Rose-Crevier Dagenais, présidente à la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ), ce sera aussi l’occasion d’aborder la question des violences à caractères sexuels et de la santé mentale. « Nous désirons aborder le cas de campagnes qui sont menées afin de changer de façon durable des comportements ».
… et de la recherche
De son côté, Claude Fortin, vice-présidente de la Fédération du personnel professionnel des universités et de la recherche (FPPU), souhaite que les discussions puissent contribuer à améliorer les conditions de réalisation de la recherche. « Il y a actuellement une iniquité dans les conditions de la recherche en enseignement supérieur. L’intégrité de la science et la liberté académique sont fragilisées. Il est temps d’y voir » conclut-elle.
Initié à l’automne 2013, cet événement se veut une réplique aux orientations du gouvernement et des administrations. Les organisateurs feront un bilan en juin prochain et envisagent de tenir un second rendez-vous en 2018 afin de garantir le sain essor du réseau de l’enseignement supérieur à la veille des élections provinciales.
À propos
Les partenaires des États généraux de l’enseignement supérieur sont :
Association des Étudiantes et des Étudiants de Laval inscrits aux Études supérieures (ÆLIÉS), Association pour la voix étudiante au Québec (AVEQ), Association pour une solidarité syndicale étudiante (ASSÉ), Association québécoise des étudiants ayant des incapacités au postsecondaire (AQEIPS), Centrale des syndicats du Québec (CSQ), Confédération des associations d’étudiants et d’étudiantes de l’Université Laval (CADEUL), Confédération des syndicats nationaux (CSN), Fédération des associations étudiantes du campus de l’Université de Montréal (FAÉCUM), Fédération des associations étudiantes universitaires québécoises en éducation permanente (FAEUQEP), Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN), Fédération des enseignantes et enseignants de cégep (FEC-CSQ), Fédération des professionnèles (FP-CSN), Fédération du personnel de soutien de l’enseignement supérieur (FPSES-CSQ), Fédération du personnel professionnel des collèges (FPPC-CSQ), Fédération du personnel professionnel des universités et de la recherche (FPPU), Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ), Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN), Fédération québécoise des professeures et professeurs d’université (FQPPU), Fondation Paul Gérin-Lajoie, Institut de coopération pour l’éducation des adultes (ICEA), Nouveaux cahiers du socialisme (NCS), Nouvelle alliance pour la philosophie au collège (NAPAC), Regroupement des syndicats universitaires de la CSQ (RSU-CSQ), Syndicat des Étudiant-e-s Salarié-e-s de l’Université de Montréal (SÉSUM), Union étudiante du Québec.
Négociation au Collège Stanislas de Montréal et de Québec
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À l’occasion du 2e tour des élections françaises, qui se tient aujourd’hui dans les locaux du Collège Stanislas de Montréal, les employé-es du collège accentueront la pression sur l’employeur afin de dénouer l’impasse qui perdure dans les négociations. Le Syndicat des employé-es du collège Stanislas (FEESP-CSN), qui représente le personnel de l’entretien ménager, de l’entretien général et les gardiennes et techniciennes de laboratoire, profitera de la présence des électeurs – dont de nombreux parents d’élèves fréquentant Stanislas – afin de les sensibiliser aux enjeux de leur négociation. Le syndicat et le collège sont actuellement en négociation pour renouveler leur contrat de travail. Devant les reculs majeurs exigés par l’employeur, les discussions se déroulent en conciliation devant le Tribunal administratif du travail (TAT). « Le Collège souhaite transférer notre travail de nuit et réduire de façon draconienne nos conditions de travail. Et comme si ce n’était pas suffisant, il nous menace d’abolir la majorité de nos postes en utilisant les services d’une firme de nettoyage privée si nous n’acceptons pas ses demandes de recul », explique Jean Lacoursière, président du syndicat des employé-es du Collège Stanislas – CSN. Alors que le collège confirme ne pas être en situation précaire, il exige toutefois des concessions qui avoisinent le demi-million de dollars. Le syndicat invite l’employeur à respecter les valeurs qui font la renommée du Collège Stanislas et qui sont chèrement partagées par tous, soit : le respect, la solidarité et l’ouverture. « Depuis des années, nous faisons bien notre travail avec le goût de l’effort et de façon responsable. Nous tenons à conserver nos acquis », conclut Jean Lacoursière. À propos |
STT de la fonderie Bibby (FIM–CSN)
À la suite du dépôt de la requête en accréditation, le 7 décembre 2016, le Syndicat des travailleurs et travailleuses de Bibby Sainte-Croix (FIM–CSN) a été accrédité pour représenter : « Tous les employés, à l’exception des contremaîtres, des employés de bureau, des vendeurs et de personnes automatiquement exclues par l’article 2, paragraphe a, sous-paragraphes 1, 2 et 3 de la loi » de Bibby Sainte-Croix Division of Canada Pipe Co. LTD.
Au terme de la période de maraudage prévue au Code du travail, la CSN a été accréditée par le Tribunal administratif du travail afin de représenter plus de trois cents salarié-es jusque-là affiliés à la CSD. Le Syndicat des travailleurs et travailleuses de la fonderie Bibby (FIM–CSN) envisage maintenant la prochaine négociation de la convention collective avec optimisme. La présente convention collective viendra à échéance le 6 mai 2017.
En choisissant la Confédération des syndicats nationaux (CSN), ces travailleuses et ces travailleurs auront un syndicat dynamique avec lequel ils pourront s’investir dans le but d’améliorer leurs conditions de travail.
De plus, ce nouveau syndicat est affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN), qui compte plus de 30 000 membres dans 320 syndicats partout au Québec, ainsi qu’au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches qui regroupe plus de 250 syndicats et 38 000 membres sur son territoire.
Entente de principe adoptée!
L’entente de principe conclue entre le Syndicat des travailleurs et travailleuses de Épiciers unis Metro-Richelieu Newton Québec et Metro-Richelieu Inc., a été adoptée tard dans la soirée du 29 avril dernier.
L’entente, d’une durée de sept ans, prévoit des augmentations de 7,5 % ainsi qu’un montant forfaitaire de 6 % réparti sur 7 ans. En outre, un bonus de 1,5 % sera versé à la signature de l’entente. Le syndicat a aussi obtenu une bonification de leur régime complémentaire de retraite.
Les 170 membres du syndicat ont adopté l’entente principe à 76 %. « Malgré une négociation longue et difficile, nous avons réussi à conserver nos acquis et à freiner en grande partie les reculs que tentait de nous imposer l’employeur », explique Luc Lafond, président du Syndicat des travailleurs et travailleuses de Épiciers unis Metro-Richelieu Newton Québec.
Banque de temps pour les temps partiels
« Ce dont nous sommes particulièrement fiers, c’est la création de banques de temps pour les temps partiels », note Luc Lafond. « Ces travailleurs et travailleuses sont souvent très occupés entre juin et septembre, mais ont passablement moins d’heures le reste de l’année. Avec cette nouvelle banque, ils pourront dorénavant cumuler les heures travaillées, ce qui leur assurera un revenu plus équilibré tout au long de l’année », explique M. Lafond.
Quand la mobilisation change la donne
À peine huit mois après la fin de leur convention collective, le 30 juin 2016, il a fallu que les 950 chauffeurs du Réseau de transport de la Capitale (RTC) menacent de faire la grève pour finalement obtenir à l’arraché une entente de principe avec leur employeur. Le 16 mars dernier, l’entente a été adoptée en assemblée générale à 87,6 %. La nouvelle convention sera en vigueur jusqu’en juin 2021, soit la durée minimale de cinq ans prévue dans la nouvelle loi 24 sur le régime de négociation dans le secteur municipal.
Des avancées ciblées
Le contrat de travail comporte plusieurs avancées pour les travailleuses et les travailleurs. Sur le plan salarial, ils obtiennent, rétroactivement au 1er juillet 2016, une hausse de 8 % sur cinq ans. Des améliorations sont aussi apportées au régime de retraite, dont une bonification significative de la rente de base, malgré les contraintes de la loi 15 qui régit maintenant le financement des caisses complémentaires de retraite.
« C’était un des enjeux de cette négociation qui nous permet de rattraper un certain retard sur les conditions de travail existant dans la plupart des entreprises publiques au Québec », précise Ghislain Dolbec, président du Syndicat des employés du transport public du Québec métropolitain (SETPQM–CSN), affilié à la Fédération des employées et employés de services publics–CSN. L’autre grand enjeu portait sur l’organisation du travail, dont l’amplitude de 12 heures de présence au travail des chauffeurs que l’employeur voulait accroître. « Nous avons réussi à faire reculer le RTC qui, autrement, aurait augmenté le temps de présence des chauffeurs et nui à leur qualité de vie et à celle de leurs familles », poursuit le président.
Un cadeau aux employeurs
Premier syndicat à vivre sa négociation sous le coup de la loi 24, le SETPQM–CSN a vite constaté que le nouveau régime de négociation a radicalement changé les règles du jeu, en tentant de renverser le rapport de force en faveur de l’employeur. En plus d’un nouveau processus et de délais très serrés, la loi a agi comme une épée de Damoclès au-dessus de la tête des syndiqué-es, l’Assemblée nationale pouvant ultimement décréter les conditions de travail. Mais voilà, les chauffeurs n’avaient pas dit leur dernier mot.
Le SETPQM–CSN était déjà en négociation quand le gouvernement a fait adopter sa loi tant promise aux municipalités en échange d’un pacte fiscal de 300 millions de dollars, le 2 novembre 2016. Comme de nombreux reculs étaient déjà sur la table, les chauffeurs ont décidé d’accélérer leur scénario de lutte dès le 29 novembre en optant à 99 % pour un mandat de moyens de pression, excluant la grève. Avec le temps, ces moyens se sont avérés insuffisants pour faire reculer l’employeur. Le 26 février, les chauffeurs ont voté à 95,6 % un mandat de grève générale illimitée à exercer le 13 mars, avec maintien de certains services essentiels.
Mais la sortie virulente du maire Régis Labeaume contre les chauffeurs dès l’annonce du vote de grève a joué en leur faveur. Le maire avait alors menacé de « dévoiler » la teneur de leurs conditions de travail, qui sont d’ordre public, ce qui entraînerait, selon lui, la « révolte » de la population. Cet appel à peine voilé à la violence contre les chauffeurs a eu plutôt l’effet contraire, soit de provoquer l’ire de certains chroniqueurs et journalistes, de la direction du RTC et même d’une partie de la population.
Pour Ghislain Dolbec, la conclusion de cette négociation et l’entente intervenue s’expliquent surtout par « l’implication des membres à tous les niveaux, incluant le taux élevé de participation aux actions syndicales, malgré le danger que pouvait représenter la loi 24. Sans le mandat de grève fort et sans les moyens de pression exercés par les chauffeurs, nous n’aurions jamais pu obtenir cette entente tellement les contraintes et les délais pour négocier étaient astreignants. »
L’entente de principe est adoptée massivement
C’est dans une proportion de 87,6 % que les chauffeurs, membres du Syndicat des employés du transport public du Québec métropolitain (SETPQM), ont entériné l’entente de principe intervenue avec le RTC, le 10 mars dernier. Cela met fin à une ronde de négociation d’une cinquantaine de séances qui ont débuté le 22 juin 2016, soit huit jours avant la fin de la dernière convention collective.
« Nous sommes fiers du taux de participation et surtout du résultat du vote sur l’entente de principe, malgré l’épée de Damoclès que représente la loi 24 qui encadre le nouveau régime de négociation dans le secteur municipal et le transport urbain, lance Ghislain Dolbec, président du SETPQM, affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN). Sans le mandat de grève à 95,2 % confié par nos membres, le 26 février dernier, et sans les moyens de pression exercés par les chauffeurs, nous n’aurions jamais pu obtenir cette entente tellement les contraintes et les délais pour négocier ont été astreignants. »
Dès sa signature prévue dans quelques semaines, la nouvelle convention collective sera en vigueur jusqu’au 30 juin 2021, soit une période minimale de cinq ans imposée par la loi 24. Au plan salarial, les chauffeurs obtiendront rétroactivement au 1er juillet 2016 une hausse globale de 8 % sur cinq ans.
Des améliorations ont aussi été obtenues au régime de retraite, dont une bonification importante de la rente de base. « C’était un des enjeux de cette ronde de négociation qui nous permet, enfin, de rattraper un retard sur les conditions de travail en vigueur de la plupart des entreprises publiques au Québec », précise Ghislain Dolbec.
L’autre grand enjeu de cette négociation portait sur l’organisation du travail, notamment l’amplitude de douze heures de présence au travail que l’employeur voulait accroître. « Nous avons réussi à faire reculer le RTC sur cette demande qui, autrement, aurait augmenté le temps de présence des chauffeurs, affectant autant la conciliation famille-travail et leur qualité de vie, sans vraiment apporter de réels impacts sur les services à la population. »
Parmi les autres gains figure une meilleure prise en compte des besoins des chauffeurs par la mise en place d’un comité de travail sur les problèmes spécifiques causés par certains horaires de travail. Enfin, des modifications seront éventuellement apportées aux parcours et aux horaires de travail de manière à mieux s’adapter aux besoins des chauffeurs, tout en considérant les besoins en matière de transport urbain.
À propos du SETPQM et de la CSN
Le Syndicat des employés du transport public du Québec métropolitain regroupe 950 employé-es. Il est affilié à la FEESP–CSN, qui regroupe 60 000 membres répartis dans 425 syndicats dans les services publics et parapublics, ainsi qu’au Conseil central de Québec Chaudière-Appalaches qui représente plus de 250 syndicats regroupant 45 000 syndiqué-es. Pour sa part, la CSN compte plus de 325 000 membres syndiqués provenant tant des secteurs privé que public.
Victoire syndicale sur presque toute la ligne en arbitrage d’une première convention collective
C’est avec grande satisfaction que la Fédération nationale des communications (FNC–CSN) et le Syndicat des travailleuses et travailleurs du Musée de la Nation huronne-wendat accueillent la décision arbitrale de Me Carol Girard rendue à la fin février. Alors que les employé-es du musée tentent de signer leur premier contrat de travail depuis 2013, l’arbitre leur donne raison sur la grande majorité de leurs demandes et impose une première convention collective qui détermine des conditions de travail plus respectueuses de l’expertise et du savoir-faire de ces travailleurs et travailleuses de la Nation huronne-wendat.
« Il est triste de constater que l’employeur a toujours prétexté la précarité financière du musée pour offrir des conditions près du minimum prévu par la Loi sur les normes du travail. Mais il n’a pas hésité à investir des sommes faramineuses en frais juridiques pour tenter d’empêcher les travailleurs d’obtenir des conditions plus décentes. Or, l’arbitre lui administre un sérieux revers, en imposant des conditions de travail qui s’appuient sur les conventions collectives de musées comparables », se réjouit Pascale St-Onge, présidente de la FNC–CSN.
En matière d’ancienneté, de vacances, de congés fériés, de congés de maladie, de congés sociaux, de congés parentaux et même de libérations syndicales, l’arbitre tranche en faveur du syndicat. Même sur les questions salariales, la décision arbitrale détermine que les employé-es recevront 2 % d’augmentation par année pendant 3 ans alors que l’employeur n’offrait que 0,5 %, 1,6% et 0,8 %.
L’arbitre écrit : « […] si l’employeur veut continuer sa mission de faire connaître la culture huronne-wendat, il lui faut rémunérer ses salarié-es le mieux possible pour conserver des employé-es, dont ceux qui ont été entendus, qui sont en mesure de transmettre cette culture avec passion. »
Collaboration et main tendue
Le syndicat tend maintenant la main à l’employeur pour relancer les activités du musée, assainir le climat de travail et rétablir un lien de confiance. « Le temps est venu d’arrêter de gaspiller de l’argent en frais d’avocats et de marcher ensemble vers un objectif commun : partager la richesse historique et la beauté de la culture huronne-wendat », souhaite Michel Savard, président du syndicat.
En outre, le syndicat propose toujours de mettre l’épaule à la roue pour travailler de concert avec la direction afin de trouver de nouvelles sources de financement, de solliciter les divers paliers de gouvernement et d’assurer la pérennité et l’accessibilité de notre musée.
Entente de principe
À l’issue d’un blitz de négociation qui a duré un peu plus de trente heures, les représentants du Syndicat des employés du transport public du Québec métropolitain (SETPQM), affilié à la Confédération des syndicats nationaux (CSN), et le Réseau de transport de la Capitale ont conclu une entente de principe en fin d’après-midi aujourd’hui. Conséquemment, il n’y aura pas de grève tel qu’initialement prévu le lundi matin 13 mars. Le système Nomade sera remis en fonction dès demain matin.
L’entente demeurera confidentielle jusqu’à ce que les chauffeurs puissent se prononcer sur son contenu lors de deux assemblées générales prévues les 15 et 16 mars prochain. Aucun commentaire ne sera émis d’ici là.
À propos du SETPQM et de la CSN
Le Syndicat des employés du transport public du Québec métropolitain regroupe 950 employé-es. Il est affilié à la FEESP–CSN, qui regroupe 60 000 membres répartis dans 425 syndicats dans les services publics et parapublics, ainsi qu’au Conseil central de Québec Chaudière-Appalaches qui représente plus de 250 syndicats regroupant 45 000 syndiqué-es. Pour sa part, la CSN compte plus de 325 000 membres syndiqués provenant tant des secteurs privé que public.
Le syndicat toujours disposé à négocier et à régler la convention collective
Malgré le dépôt, hier, d’un avis de grève prévue pour le 13 mars à 4 h du matin, les 950 chauffeurs membres du Syndicat des employé-es du transport public du Québec métropolitain (SETPQM) espèrent toujours en arriver à une entente satisfaisante avec le Réseau de transport de la Capitale (RTC). C’est le message que livre aujourd’hui le syndicat après deux séances de négociation, les 27 et 28 février, qui se sont avérées infructueuses.
L’avis de grève a été expédié au Tribunal administratif du travail (TAT) et à l’employeur au terme de 47 séances de négociation qui ont débuté le 22 juin dernier. « N’eût été du nouveau régime de négociation dans le secteur municipal (Loi 24), qui nous impose des délais extrêmement serrés, il y a fort à parier que cet avis de grève n’aurait pas été émis, du moins pas à ce moment-ci », affirme Ghislain Dolbec, président du SETPQM.
« Le dépôt d’un avis de grève ne met pas fin à la négociation, précise Ghislain Dolbec. Bien au contraire. Cela nous donne une douzaine de jours pour mener à bien un blitz de négociation. Notre but est d’en venir à une entente négociée avant le 13 mars. Les parties ont convenu de se reparler cet après-midi et d’autres rencontres sont prévues. Le RTC doit cesser de faire du surplace et saisir cette occasion. »
Mardi, le syndicat a déposé à l’employeur une proposition de maintien des services essentiels tel que requis par la loi. Advenant une mésentente sur les services à offrir, les discussions se poursuivront au TAT qui, ultimement, rendra une décision finale.
Le 26 février dernier, les membres réunis en assemblée générale spéciale ont voté à 95,2 % en faveur d’un mandat de grève illimitée à être déclenchée au moment jugé opportun. D’ici la date butoir, le comité de négociation va déployer tous les efforts pour poursuivre la négociation avec le RTC dans le but d’en arriver à une entente pour le renouvellement de la convention collective échue depuis le 30 juin 2016.
À propos du SETPQM
Le SETPQM regroupe 950 chauffeurs. Il est affilié à la FEESP–CSN, qui regroupe 60 000 membres répartis dans 425 syndicats dans les services publics et parapublics, ainsi qu’au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CCQCA-CSN) qui compte 45 000 membres dans 250 syndicats de toutes provenances. Pour sa part, la CSN compte plus de 325 000 membres syndiqués issus tant des secteurs privés que publics.
Association des Travailleurs du préhospitalier (FSSS–CSN)
Au cours des derniers jours, un vaste mouvement de grève s’est levé dans le secteur préhospitalier. Dans ce secteur soumis aux services essentiels, la stratégie de grève déployée par la CSN exerce dans les faits une pression très importante sur l’ensemble des décideurs du réseau.
Les chauffeurs d’autobus votent massivement pour le recours à la grève
Réunis en assemblée générale spéciale, les travailleurs et travailleuses membres du Syndicat des employés du transport public du Québec métropolitain (SETPQM-CSN), ont voté à scrutin secret dans une proportion de 95,2 % en faveur d’un mandat de grève générale illimitée qui pourrait être exercé au moment jugé opportun. Ce vote intervient après plus de 45 séances de négociation qui ont été enclenchées le 22 juin 2016 et qui n’ont pas permis jusqu’à maintenant de conclure une entente satisfaisante pour le renouvellement de la convention collective échue depuis le 30 juin 2016.
« Il n’est pas dans notre intention de négocier sur la place publique alors que les échanges se poursuivent avec le Réseau de transport de la Capitale (RTC) sur le régime de retraite, les salaires et l’organisation du travail, affirme Ghislain Dolbec, président du SETPQM. Ce que je peux dire, c’est que le résultat du vote d’aujourd’hui montre que les chauffeurs ne veulent pas subir une détérioration de leurs conditions de travail, qu’ils sont prêts à tout pour faire débloquer les négociations et surtout, qu’ils appuient massivement leur comité de négociation. Notre objectif demeure la conclusion d’une entente satisfaisante pour les syndiqué-es que nous représentons. »
Le syndicat se dit totalement disposé à négocier pour en arriver à une entente dans les meilleurs délais. « Nous sommes prêts à négocier le jour, le soir, la nuit, sept jours sur sept. C’est notre intention de conclure cette ronde de négociation par une entente négociée, mais l’employeur doit aussi y mettre du sien », lance Ghislain Dolbec.
Le SETPQM rappelle que, hormis la ronde de négociation de 2004 qui avait entraîné un arrêt de travail de 11 jours avec maintien des services essentiels, les parties avaient convenu de renouveler la convention collective à deux reprises sans accroc, en 2012 et en 2014. Au cours de cette dernière ronde, les parties en étaient venues à une entente de prolongation du contrat de travail qui s’est terminé en juin dernier.
Pour le syndicat, les nouvelles règles entourant le régime de négociation dans le secteur municipal (loi 24), adoptées par le gouvernement libéral en novembre dernier, viennent changer la donne, parce que les courts délais prévus pour arriver à une entente sont impraticables et irréalistes. Surtout, « Les nouvelles règles nous forcent à demander à nos membres un mandat de grève à cette étape-ci, alors qu’en d’autres temps, nous n’aurions pas nécessairement eu recours à un tel vote, du moins, pas à ce stade-ci. », ajoute Ghislain Dolbec.
Rappelons que la Loi 24 concernant le régime de négociation des conventions collectives et de règlement des différends dans le secteur municipal crée des conditions qui peuvent entraîner rapidement des conflits de travail. En effet, en plus d’imposer la durée de la convention collective pour une période minimale de cinq ans, la loi limite la durée du processus de négociation à un délai qui est bien en deçà de ceux normalement requis dans le secteur municipal et du secteur du transport public. « Plus les délais sont courts, plus les employé-es sont obligés d’exercer la pression tôt. Et plus les enjeux sont majeurs, plus il y a risque de grève rapidement. C’est exactement la pression que subissent les travailleuses et les travailleurs du RTC », conclut Ghislain Dolbec.
À propos du SETPQM
Le Syndicat des employés du transport public du Québec métropolitain regroupe 950 chauffeurs. Il est affilié à la FEESP–CSN, qui regroupe 60 000 membres répartis dans 425 syndicats dans les services publics et parapublics, ainsi qu’au Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches (CCQCA-CSN) qui compte 45 000 membres dans 250 syndicats de toutes provenance. Pour sa part, la CSN compte plus de 325 000 membres syndiqués provenant tant des secteurs privé que public.
Syndicat des paramédics de Chaudière-Appalaches (FSSS–CSN)
Au cours des derniers jours, un vaste mouvement de grève s’est levé dans le secteur préhospitalier. Dans ce secteur soumis aux services essentiels, la stratégie de grève déployée par la CSN exerce dans les faits une pression très importante sur l’ensemble des décideurs du réseau.
Coupes aveugles chez les techniciens et professionnels de la SAQ
Pour le Syndicat du personnel technique et professionnel de la SAQ (SPTP–SAQ), affilié à la CSN, la nouvelle vague de coupes de postes chez le personnel administratif ne permettra pas à la SAQ d’atteindre ses objectifs d’optimisation. Des membres du syndicat ont dénoncé les abolitions de postes ce midi, à l’occasion d’une manifestation devant le siège de l’entreprise, et ont été rejoints par des travailleuses et des travailleurs des magasins des bureaux et des entrepôts de la SAQ.
Depuis deux ans, la SAQ a coupé plus de 20 % des postes du personnel technique et professionnel. En supposant que la SAQ utilise entièrement la suppression d’une centaine de postes annoncée en janvier pour baisser encore ses prix, cela représenterait, au maximum, une baisse de 4 sous par bouteille vendue. Toutefois, la SAQ se prive par le fait même d’une expertise importante. De plus, ces coupes de postes entraîneront inévitablement une augmentation de la charge de travail de celles et ceux qui demeurent en poste, ainsi que des employé-es en succursale qui doivent pallier cette perte d’effectifs.
Une étude menée l’an dernier par le SPTP–SAQ auprès de ses membres montrait une augmentation importante de la charge de travail et des problèmes de santé psychologiques au travail, découlant en partie des précédentes compressions.
« Ce qu’on constate au quotidien, c’est que, à cause de ces décisions, l’organisation se trouve complètement déstabilisée. Plusieurs projets de développement sont carrément mis en veilleuse car il n’y a plus personne pour y travailler, explique la présidente de SPTP–SAQ, Sandrine Thériault. Ces coupes mettent à mal la capacité de la SAQ de maintenir ses très hauts standards. Nous sommes d’autant plus choqués que nous avions accepté, comme syndicat, de travailler avec la SAQ en entente de partenariat. En établissant des cibles conjointes quant à nos besoins organisationnels, je suis convaincue que nous aurions su dégager des orientations beaucoup plus créatives que de couper aveuglément 100 emplois pour réduire de 4 sous le prix d’une bouteille ! »
« C’est une bonne nouvelle pour personne, que la direction de la SAQ choisisse de se comparer à Couche-Tard ou à Dollarama dans la gestion de son personnel, déplore le président de la CSN, Jacques Létourneau. Pour améliorer son modèle d’affaires, la SAQ aurait avantage à miser sur sa véritables force : ses salarié-es qui ont contribué à bâtir la société d’État ».
Un affaiblissement de la SAQ
« Laissons de côté un instant tout le discours fataliste et démagogique à l’égard de la SAQ, poursuit le trésorier de la Fédération des professionnèles (FP–CSN), Yvan Duceppe. La réalité, c’est que la SAQ est très performante, et elle continue de s’améliorer. Mais les compressions risquent de nuire grandement à ces progrès. En surchargeant le personnel, en le mettant de côté dans les grandes décisions, c’est le service à la clientèle et la qualité de l’expérience client qui finira par en souffrir. Comment croire que la SAQ en sortira vraiment gagnante ? On prétend vouloir répondre aux critiques contre le monopole public en tentant de l’aligner aux pratiques commerciales du secteur privé mais dans les faits, on l’affaiblit ! ».
Enfin, la présidente du Conseil central du Montréal métropolitain, Dominique Daigneault, a réitéré l’appui inébranlable de la CSN à l’égard des salarié-es de la SAQ qui vivent toujours dans l’incertitude. Ils ne voient pas le bout du tunnel de la réorganisation, en cours depuis plusieurs années. « Les dernières coupes sont clairement de trop. Si le résultat est une augmentation de la sous-traitance et une plus grande part de contrats avec des entreprises tierces, les économies espérées par l’employeur pourraient s’évaporer très rapidement. Et, par-dessus tout, l’employeur doit cesser de presser le citron des salarié-es de la SAQ qui ont fait plus que leur part ces dernières années ».
Une rencontre positive, mais…
Après les années difficiles du règne conservateur, la santé du chantier naval de la Davie demeure toujours dans un état précaire, tant et aussi longtemps que de nouveaux contrats structurants ne seront pas assurés. Prenant acte des difficultés que doivent affronter les centaines de travailleurs et de travailleuses du chantier de Lévis-Lauzon, la CSN a rencontré en décembre dernier le ministre fédéral des Affaires étrangères, Stéphane Dion, afin de le sensibiliser à cette situation. La délégation était formée de Francine Lévesque, vice-présidente de la CSN, Alain Lampron, président de la FIM–CSN, et de Raphael Jobin, président du syndicat des travailleurs du chantier naval de Lauzon.
Selon Francine Lévesque : « Il était essentiel pour nous de sensibiliser le ministre Dion à la situation toute particulière du chantier naval Davie en lui rappelant l’importance de ces emplois pour l’économie du Québec. »
Alain Lampron sort de cette rencontre optimiste : « Le chantier naval Davie est reconnu dans toute l’Amérique du Nord pour son excellence, le Québec ne peut se permettre de perdre cette grande expertise navale. Le fédéral a le pouvoir de venir consolider le chantier avec les contrats de réfection des brise-glaces canadiens et la construction de nouveaux bateaux. C’est ce que nous voulions faire valoir auprès du ministre Dion. »
Pour les porte-parole syndicaux, le gouvernement doit être sensible au fait que ce sont les travailleurs et les travailleuses qui subissent au premier chef les incertitudes sur l’avenir du chantier. « La décennie conservatrice nous a fait vivre beaucoup d’inquiétude, car les mises à pied ont été très fréquentes. Nous croyons qu’il est maintenant temps que des actions fortes soient prises afin de nous donner un peu de répit et de nous permettre de travailler sans la crainte constante de perdre nos emplois », plaide Raphaël Jobin.
The CSN calls on its members and the general population to stand united
The Confédération des syndicats nationaux (CSN) is extremely shocked by the Islamophobic attack that took place yesterday at the Centre culturel islamique du Québec in Sainte-Foy, which claimed the lives of six people and injured eight others. The CSN offers its deepest condolences and stands in solidarity with the families and loved ones affected by this horrible act.
The increase in xenophobic incidents both in Québec and around the world must be categorically condemned. “Québec must work towards being a just, welcoming and inclusive society, open to the entire population,” said CSN President, Jacques Létourneau. Muslim Québeckers are an integral part of the social fabric of Québec, and we encourage the population to stand together with them to fight against the violence, hatred and terrorism that have struck today. Together, we need to take action and denounce racist acts and statements the moment they rear their ugly heads.
To demonstrate our solidarity, the CSN invites its members and the general population to participate in the vigils to be held today at the Église Notre-Dame-de-Foy in Québec City and at the Parc subway station in Montréal, both starting at 6:00 p.m, and in other locations in Québec.











