La CSN-Construction salue le rapport du comité

La CSN-Construction tient à saluer les recommandations rendues publiques à la suite de la divulgation du rapport du comité de vigie chargé de surveiller le bon fonctionnement du Service de référence de main-d’œuvre de l’industrie de la construction (SRIC).

« Nous sommes heureux de retrouver au centre de ce rapport une de nos revendications qui pourrait définitivement mettre un terme au placement syndical dans la construction. Si les employeurs n’avaient accès qu’à une seule et unique liste envoyée directement par le système de référence, sans aucune divulgation de l’allégeance syndicale des travailleuses et des travailleurs, le placement syndical serait immanquablement contourné. Nous avions clairement formulé cette demande lors des consultations organisées dans la foulée du dépôt de la loi 30, une mesure que même les employeurs avaient appuyée afin de contrecarrer ce problème », de déclarer Pierre Brassard, président de la CSN-Construction.

Le comité de vigie formé de l’ancienne présidente de la CSN, Claudette Carbonneau, et de deux anciens ministres du Travail, Jean Cournoyer et Matthias Rioux, avait reçu le mandat de procéder à l’évaluation du SRIC implanté par la Commission de la construction du Québec (CCQ) en septembre 2013. La loi devait abolir le placement syndical dans le milieu de la construction.

Fondée en 1924, par et pour les travailleurs, la CSN-Construction offre à ses membres tous les outils nécessaires pour défendre et améliorer leurs conditions de travail. Présente et engagée partout au Québec, la CSN-Construction représente plus de 18 000 travailleuses et travailleurs de l’industrie de la construction.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Les sages-femmes bientôt en négo : Des professionnelles encore trop peu reconnues

Le Regroupement Les Sages-femmes du Québec profite de la Journée internationale des sages-femmes (RSFQ) pour interpeler le gouvernement, à la veille d’une nouvelle ronde de négociation, sur l’importance de reconnaître concrètement la profession, et ce, particulièrement en ce qui a trait à la rémunération de la garde.

« Cette garde assure la continuité des soins tout au long du suivi par la même professionnelle, comme le revendiquent les femmes et les familles du Québec. Elle est la pierre angulaire du modèle. Les études démontrent que cette continuité diminue, entre autres, les hospitalisations pendant la période prénatale, la prématurité et les bébés de petits poids, ainsi que les interventions obstétricales. À ce jour, elle n’est toujours pas reconnue pour ses bienfaits. Il n’est pas normal que les sages-femmes ne soient pas adéquatement compensées pour une garde aussi exigeante », souligne Claudia Faille, la présidente du RSFQ.

Pour un meilleur soutien au développement de la profession Quelques pas ont été faits pour rattraper les retards vis-à-vis des objectifs de la Politique de Périnatalité du Québec 2008-2018, convient la présidente du RSFQ, mais bien du travail reste à faire. Au moment où le Cadre de référence pour le déploiement des services de sages-femmes au Québec doit être publié de façon imminente, elle demande au gouvernement Couillard de travailler plus activement pour attirer et retenir dans la pratique ces professionnelles. Elle l’invite également à se montrer plus cohérent avec ses propres positions. « Il envoie des messages contradictoires aux sages-femmes, déplore-t-elle, puisqu’il dit vouloir s’engager à améliorer l’accès aux services de sages-femmes tout en leur retirant leur siège au conseil d’administration des CISSS, les écartant ainsi d’un lieu de décisions important dans l’organisation des soins de santé au Québec. »

« Les services de sages-femmes et les maisons de naissance font partie du paysage en périnatalité depuis maintenant plus de 20 ans, ajoute-t-elle pour finir. Les sages-femmes démontrent quotidiennement leur dévouement et leur savoir-faire auprès des femmes et des familles du Québec, dont la mobilisation a permis d’améliorer l’accès à ce modèle de soins en périnatalité.

Le gouvernement a la responsabilité de donner à la profession, qu’il a légalisée, tous les moyens nécessaires pour mieux répondre à la demande des femmes et des familles, laquelle dépasse largement l’offre actuelle. Il se doit aussi, dans le contexte de négociation qui approche, d’accorder aux sages-femmes des conditions de travail à la hauteur de leurs responsabilités, afin qu’elles exercent leur profession pour répondre à la demande croissante », conclut-elle.

La Coalition pour la pratique sage-femme invite le gouvernement à joindre les actes à la parole

À l’occasion de la Journée internationale des sages-femmes, la Coalition pour la pratique sage-femme, qui regroupe plusieurs centaines de milliers de membres, rappelle au gouvernement ses engagements pour permettre l’accès, dans toutes les régions du Québec, aux services de sage-femme et le choix du lieu de naissance. « Quinze ans après la légalisation de la profession, le MSSS s’apprête à dévoiler son Cadre de référence pour le déploiement des services de sage-femme au Québec qui devrait grandement faciliter, pour les établissements du réseau de la santé, le développement de projets de maisons de naissance et de services de sage-femme. « Nous ne pouvons que saluer la volonté du MSSS exprimée par ce cadre de référence d’augmenter le nombre de sages-femmes et de maisons de naissance au Québec et constater le lien logique avec les récentes annonces gouvernementales concernant les suivis de grossesse, mais nous voulons que ça se concrétise dans toutes les régions », soutient la coordonnatrice de la coalition, Lorraine Fontaine.

Celle-ci souligne que le cadre de référence, pour la rédaction duquel la coalition a été consultée, est en adéquation avec la politique de périnatalité 2010-2018 du MSSS. Une des priorités de cette politique était de faire en sorte que les sages-femmes soient en mesure d’assurer les suivis de maternité complets (grossesse, accouchement, postnatal) de 10 % des femmes enceintes d’ici 2018. La politique prévoit également l’ouverture de treize nouvelles maisons de naissance à travers le Québec.

« Le gouvernement doit agir concrètement pour faire en sorte que l’organisation des soins de santé en périnatalité respecte le champ de pratique des sages-femmes. Il doit investir les ressources nécessaires pour permettre aux femmes du Québec qui le souhaitent d’accoucher avec les sages-femmes hors centre hospitalier, et aux sages-femmes d’assurer les suivis des femmes enceintes en bonne santé », explique madame Fontaine. Elle rappelle à ce titre la recommandation émise en 2014 par le National Institute for Health and Care Excellence (l’équivalent en Angleterre de l’Institut national d’excellence en santé et en services sociaux du Québec) selon laquelle l’accouchement de toutes les femmes en bonne santé qui présentent une grossesse normale devrait se faire à la maison ou en maison de naissance.

Implication citoyenne Le cadre de référence stipule que les Agences et les CSSS (maintenant les CISSS) doivent être à l’écoute des familles et des groupes citoyens mobilisés et prévoir leur participation à l’ensemble du processus menant à l’implantation des maisons de naissance et services de sage-femme. Lysane Grégoire, présidente du Groupe MAMAN, se réjouit que le cadre de référence en fasse mention mais enjoint le gouvernement de se montrer cohérent avec ses propres engagements. « Les groupes citoyens font face à beaucoup de résistance dans leurs démarches pour l’accès aux services. Espérons que ce cadre leur apportera une réelle légitimité et un appui concret dans l’exercice de leur rôle, et ce, tant pour l’élaboration des projets que pour leur implication dans la vie communautaire de la maison », souligne-t-elle. Elle rappelle par ailleurs que c’est principalement la grande mobilisation des groupes de citoyens qui a permis aux services actuels de voir le jour. « Nous sommes impatientes de voir quels seront les moyens concrets mis en place pour assurer la pleine participation des parents et la collaboration des divers partenaires impliqués, notamment celle des médecins. »

Listes d’attente À l’heure actuelle, les listes d’attente dans certaines régions sont interminables, alors que dans d’autres aucun service n’est disponible, plus de quinze ans après la légalisation de la profession. Bien des femmes enceintes sont encore aujourd’hui dans l’impossibilité de recourir aux services d’une sage-femme pour leur suivi de grossesse même si on sait qu’au Québec, selon deux sondages effectués à quelques années d’intervalle, 25 % des femmes en âge de procréer souhaitent accoucher à l’extérieur de l’hôpital et que seules les sages-femmes sont formées et organisées pour répondre à cette demande.

Dans Lanaudière Dans la région de Lanaudière, depuis l’ouverture du service de sage-femme à Terrebonne en septembre 2013, plus de 200 femmes ont bénéficié d’un suivi complet de grossesse avec ces professionnelles. Le projet en est toujours au déploiement de sa phase 1 qui permet aux femmes d’accoucher au Centre hospitalier Pierre-Legardeur, à la maison de naissance de Blainville, grâce à une entente interrégionale, ainsi qu’à domicile. La phase 2 consiste en la construction d’une première maison de naissance dans Lanaudière. Le Comité de parents Gaïa espère que cette phase se concrétisera dans un avenir rapproché. La phase 3 doit permettre d’assurer un service sage-femme pour toutes les femmes de la région de Lanaudière en implantant une 2e maison de naissance plus au nord, c’est du moins ce qui était prévu au départ et ce que demande toujours le groupe citoyen Accès Maison de naissance Lanaudière.

À propos de Gaïa Gaïa est un comité actif qui organise présentement la 2e édition de son pique-nique annuel qui aura lieu cet été. On peut joindre le Comité de parents Gaïa par courriel à comitegaia@hotmail.com et prendre des nouvelles sur leur page Facebook.

À propos

La Coalition pour la pratique sage-femme est composée de : Afeas (Association féminine d’éducation et d’action sociale) Association des étudiantes sages-femmes de l’UQTR Cercle des fermières Confédération des syndicats nationaux (CSN) Fédération des femmes du Québec (FFQ) Fédération du Québec pour le planning des naissances (FQPN) Fédération québécoise des organismes communautaires famille (FQOCF) Groupe MAMAN, Mouvement pour l’autonomie dans la maternité et pour l’accouchement naturel L’R des centres de femmes du Québec Regroupement Les sages-femmes du Québec (RSFQ) Regroupement Naissance-Renaissance (RNR) Réseau des Centres de ressources périnatales du Québec (Réseau des CRP) Réseau québécois d’action pour la santé des femmes (RQASF) Seréna Québec

Perturbations sociales et économiques à travers la province

La lutte contre les politiques d’austérité du gouvernement libéral, entamée en septembre dernier par le collectif Refusons l’austérité, s’intensifie aujourd’hui à l’occasion de la Fête internationale des travailleuses et des travailleurs. Des centaines de manifestations s’organisent aux quatre coins de la province. Des actions-surprises de perturbations économiques et sociales ont débuté cette nuit et se poursuivront tout au long de la journée dans plusieurs villes du Québec. Des piquets de grève ou symboliques se tiendront également devant plusieurs établissements et lieux de travail.

Les porte-parole du collectif ont rencontré les médias ce matin à Montréal afin de faire le point sur l’état de la mobilisation et de lancer un message au gouvernement de Philippe Couillard. « Nous sommes plus mobilisés et plus déterminés que jamais à poursuivre la bataille pour un Québec plus juste. Une société où la justice sociale passe notamment par des services publics accessibles et de qualité et par de vraies mesures afin d’aider les personnes en situation de pauvreté. Alors qu’il n’a pas reçu le mandat de la population de démanteler l’État québécois, ce gouvernement refuse tout dialogue social depuis son arrivée au pouvoir. Il doit aujourd’hui entendre le message que la population lui lance à la grandeur de la province », a expliqué la porte-parole pour les organisations syndicales et présidente de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), Louise Chabot.

Regroupant plus d’une quarantaine de groupes provenant du mouvement syndical, des groupes de femmes, communautaires, étudiants et environnementalistes, le collectif profite de cette journée du 1er mai pour réitérer son opposition farouche au plan de démolition de l’État social du Québec. « Ce gouvernement, qui s’est fait élire par des promesses de développement économique et de création d’emplois, est en train de détruire le modèle québécois en réduisant l’État, en supprimant des emplois et en faisant toujours le choix des mieux nantis au détriment de la classe moyenne et des personnes en situation de pauvreté », dénonce la porte-parole pour les groupes communautaires et coordonnatrice du Mouvement autonome et solidaire des sans-emploi (MASSE), Marie-Hélène Arruda.

Pour les porte-parole du collectif, la très grande réponse à l’appel à la mobilisation pour cette journée symbolique témoigne de la grogne populaire qui prend de l’ampleur au gré des annonces gouvernementales de nouvelles coupes sous le prétexte de l’équilibre budgétaire, des décisions prises unilatéralement, sans aucun dialogue social et toujours sous la lorgnette des dépenses. D’autres choix que l’austérité sont possibles. Des choix d’équité et de solidarité qui passent notamment par une révision du régime fiscal pour assurer un financement adéquat des services publics et des programmes sociaux ainsi que la mise en place d’une consultation populaire afin de définir collectivement les finalités de l’État québécois.

« Nous sommes nombreux aujourd’hui dans les rues, de tous âges et de tous horizons. Nous avons pris la rue pour démontrer que nous sommes déterminés à préserver les acquis d’un modèle de société plus juste que nous avons mis des décennies à construire », déclare le porte-parole pour les étudiants et président de la FECQ, Alexis Tremblay.

La déclaration du collectif Refusons l’austérité, adoptée dans la foulée du grand rassemblement qui s’est tenu à Québec en février dernier, est disponible au www.refusonslausterite.org.

Avis de mandat de grève chez LM Wind Power

Après plusieurs rencontres de négociation entre la partie patronale et le syndicat, l’employeur, LM Wind Power chef de file dans la fabrication de pales d’éoliennes, a déposé une offre globale au syndicat. Le syndicat a présenté l’offre à ses membres lors de leur assemblée générale tenue le 28 avril dernier et elle a été rejetée à 93 %.

Les membres ont jugé que l’offre de l’employeur était méprisante et ne reflétait pas du tout leurs demandes. Lors de cette assemblée, une proposition de moyens de pression pouvant aller jusqu’à la grève a été acceptée à 92 % par les membres. Dans ce contexte, il a été décidé qu’il fallait lever le ton et commencer à faire plus de moyens de pression. Le mandat de grève sera exercé lors du moment jugé opportun par le syndicat et ses membres. Le syndicat lutte pour atteindre des conditions salariales équivalentes à celles de l’industrie. L’entreprise argumente que les salaires sont représentatifs à la région. En bref, elle trouve normal de sous-payer ses employé-es puisque nous sommes dans une région pauvre; un point de vue inacceptable pour le syndicat.

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs de L.M. Wind Power représente près de 160 membres. Il est affilié au Conseil central de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine (CCGIM-CSN) qui regroupe 81 syndicats représentant 5000 membres provenant du secteur privé et des secteurs publics et parapublics, à la Fédération de l’industrie manufacturière de la CSN (FIM-CSN) qui compte plus de 30 000 membres au Québec.

Pour sa part, la CSN compte plus de 325 000 membres présents dans tous les secteurs d’activité, tant privé que public.

Produits forestiers Résolu est le seul responsable des pertes d’emplois

C’est avec consternation que les 125 salarié-es ont appris hier la fermeture temporaire de la scierie de Rivière-aux-Rats appartenant à Produits forestiers Résolu (PFR). L’employeur évoque le prix élevé de la matière première et la baisse de celui du produit fini pour justifier sa décision de mettre un terme aux activités de la scierie le 8 mai prochain.

Le Syndicat des travailleurs et des travailleuses de la scierie Abitibi-Consolidated division La Tuque (CSN) dénonce cette décision de PFR et surtout les justifications que fournit la compagnie. Le syndicat estime qu’il s’agit d’une nouvelle façon de se défiler pour l’employeur, qui s’oppose constamment à des investissements nécessaires depuis longtemps. Pourtant, comme l’indique Herman Martel, président du syndicat : « en 2010, les salarié-es ont consenti à une diminution de salaire de 10 %, pouvant aller jusqu’à 15 % en période négative, pour sauver l’usine ». À l’époque, l’employeur espérait ainsi atteindre un coût de production de 240 $/1000 pi, mais cet objectif n’a jamais été atteint. De plus, dans un effort pour aider PFR, le gouvernement a accepté d’accorder ponctuellement 120 000 m3 de bois par an sur trois ans, alors qu’il n’en offrait que 60 000 au départ. Il exigeait toutefois, en contrepartie, un investissement de 10 millions $. « En disant non au gouvernement qui lui fait une offre raisonnable, ce sont nos emplois qui sont sacrifiés », se désole Herman Martel.

Selon le syndicat, Résolu se déresponsabilise continuellement. « C’est toujours la faute de quelqu’un d’autre, ici! », lance Herman Martel. Même son de cloche du côté de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN), qui représente plusieurs syndicats de salarié-es de PFR. Son président, Alain Lampron, reproche à la compagnie de ne pas prendre ses responsabilités pour sauver les emplois, « les salarié-es ont fourni leur part d’efforts, le gouvernement également, tout le monde contribue, sauf Résolu. C’est maintenant à son tour de collaborer et d’investir ».

Cette annonce de fermeture n’affecte pas seulement la compagnie, mais l’ensemble de la région. En effet, en plus des 125 salarié-es de la scierie qui perdront leur emploi, c’est près de 175 pertes d’emplois secondaires qui affecteront la Mauricie. Selon Paul Lavergne, président du Conseil central du Cœur du Québec-CSN : « cette fermeture annoncée pour une durée indéterminée va affecter l’économie de la région. Déjà, ces salarié-es avaient été contraints de s’appauvrir en 2010. Maintenant, c’est plus de 300 emplois de bonne qualité que nous perdons. C’est une nouvelle tuile pour la région ».

Le syndicat se demande si d’autres motivations n’interviennent pas du côté de Résolu pour justifier cette décision contestable. Herman Martel s’étonne que « cette fermeture arrive un mois seulement avant le début des négociations en vue d’une nouvelle convention collective. Est-ce seulement une coïncidence? »

À propos

Le Syndicat des travailleurs et des travailleuses de la scierie Abitibi-Consolidated division La Tuque (CSN) regroupe quelques 125 membres. Il est membre de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN) qui rassemble plus de 30 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de 320 syndicats, partout au Québec. La FIM est présente dans l’ensemble du secteur forestier.

Fondée en 1921, la CSN est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux.

Le service de reprographie reste public, mais…

La Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN) et le Syndicat des travailleuses et travailleurs du personnel de soutien de la Commission scolaire des Chênes (CSN) prennent acte de la décision des commissaires de la Commission scolaire des Chênes de confier l’impression de ses documents pour la prochaine année à la Commission scolaire des Bois-Francs, sa voisine.

Cette décision prise hier soir confirme ce que nous défendions depuis des mois, privatiser le service de reprographie était une mauvaise décision, plus coûteuse à terme, comme le prouvait le résultat du processus d’appel d’offres dévoilé en mars.

« Nous sommes satisfaits de constater que l’impression des documents sera réalisée par des collègues d’une autre commission scolaire, une institution publique. Du même souffle, nous nous désolons du manque de sérieux de la Commission scolaire des Chênes qui n’a jamais voulu discuter d’un réaménagement de nos façons de faire à l’interne pour conserver ce service ici », nuance Yvon Godin, vice-président de la FEESP-CSN.

Rester vigilant

« Notre syndicat sera vigilant au cours des mois et des années à venir afin de nous assurer que la décision d’hier soir ne soit pas une stratégie pour gagner du temps et donner ultérieurement un contrat au privé, prévient Kevin Malenfant, président par intérim du Syndicat des travailleuses et travailleurs du personnel de soutien de la Commission scolaire des Chênes (CSN). Nous continuerons à lutter contre les tentatives de sous-traitance. »

Encore une fois, nous invitons la Commission scolaire des Chênes à impliquer ses travailleuses et travailleurs syndiqués et à travailler en collaboration avec eux dorénavant.

À propos

Le secteur scolaire de la FEESP-CSN regroupe 37 syndicats qui représentent environ 30 000 employé-es de soutien présents dans 31 commissions scolaires francophones et deux commissions scolaires anglophones. Le Secteur soutien cégeps de la FEESP-CSN regroupe quant à lui plus de 4500 membres répartis dans 34 établissements collégiaux et deux centres informatiques, situés dans 11 régions administratives du Québec.

Grève des 3 000 RSG membres de la CSN le 1er mai pour réclamer l’équité

Environ 3000 responsables en service de garde (RSG) seront en grève le 1er mai dans la plupart des régions au Québec. Sans entente collective depuis décembre 2013, elles sont en colère contre le ministère de la Famille et le Conseil du trésor qui refusent de leur accorder l’équité avec leurs consœurs des centres de la petite enfance. Elles dénoncent aussi la politique du « deux poids deux mesures » du gouvernement pour qui l’austérité n’existe pas quand il s’agit des médecins, des pharmaciens d’hôpitaux, des cadres de la santé et des services sociaux, des hauts dirigeants à Hydro-Québec et dans les sociétés d’État, et même des députés, ministres et premier ministre.

Pour Lucie Longchamps, RSG et membre du comité de négociation à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) : « On ne vaut pas moins que les médecins qui ont eu droit à la parité avec leurs collègues du Canada, soit 1,2 milliard de dollars pour les huit prochaines années, ou encore les membres de l’Assemblée nationale qui vont bientôt obtenir la leur avec une hausse de leur rémunération de 14 à 41 %. Notre travail n’est pas moins utile que le leur. Nous accueillons et éduquons chaque année plus de 90 000 enfants de 0 à cinq ans. Or le gouvernement nous traite de manière inéquitable et injuste, en plus de refuser de nous accorder les mêmes avantages que notre comparateur, pourtant prévus à la loi sur la représentation des RSG, soit l’éducatrice en CPE, échelon 1 », fait-elle valoir.

Les éducatrices en CPE ont droit à l’embauche à 13 congés payés additionnels à ceux octroyés aux RSG, ce qui représente un rattrapage de 5 % applicable au 1er décembre 2013, conformément à leurs demandes déposées en juin 2014. Elles réclament aussi que leur soient versées les mêmes hausses consenties notamment aux travailleuses en CPE et à l’ensemble des 540 000 salarié-es de l’État, soit 2 % au 1er avril 2014 et 1 % au 31 mars 2015. Or, le ministère n’offre qu’un maigre 0,5 % par année pour les deux premières années d’une entente, soit 197 $ brut par année, largement en deçà du coût de la vie.

« Il n’y a pas de raison justifiant que le gouvernement traite les responsables de service de garde différemment des travailleuses en CPE, et des salarié-es de l’État, lance pour sa part Dany Lacasse, vice-président et responsable du secteur privé à la FSSS-CSN. C’est une question d’équité et de justice. Ce qui est bon pour pitou est bon pour minou ! Le Conseil du trésor et le ministère de la Famille doivent en tenir compte et donner tous les mandats nécessaires à leurs négociateurs pour régler l’entente collective des RSG sur la base de leurs demandes légitimes. Elles ne veulent pas la lune. Elles veulent être traitées équitablement. Ni plus, ni moins. »

Pour Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal-Métropolitain (CCMM-CSN) : « Le refus du gouvernement de traiter équitablement les responsables en service de garde est un autre exemple que les femmes sont les premières à être pénalisées par les politiques d’austérité, comme l’a révélé récemment une étude de l’IRIS. Des politiques discriminatoires ne sont jamais acceptables. Au Conseil central, nous allons tout mettre en œuvre pour qu’elles puissent obtenir ce qui leur est dû et ce qu’elles méritent. Pas question de baisser les bras ! »

À propos des RSG et de la CSN

Plus de 3000 responsables en service de garde familial sont membres de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN). Celle-ci regroupe 130 000 membres provenant des secteurs public et privé de la santé et des services sociaux. Le Conseil central du Montréal-Métropolitain réuni sur une base régionale plus de 100 000 syndiqué-es des secteurs privé et public. Pour sa part, la CSN est composée de près de 2000 syndicats regroupant plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux.

Les salarié-es acceptent l’entente de principe

Réunis en assemblée générale, les 327 membres du Syndicat des salariés et des salariées de SSQ société d’assurances générales (CSN) ont accepté une entente de principe avec leur employeur, mettant ainsi un terme à un conflit qui a culminé par une grève générale de neuf semaines. C’est dans une proportion de 83% que les membres se sont prononcés en faveur de l’entente survenue après deux journées de négociations intensives et l’intervention du conciliateur.

Rappelons que les travailleurs et les travailleuses dénonçaient les reculs importants que l’employeur exigeait de leur part, notamment sur le plan de l’assurance collective, du régime de retraite et des salaires. Le règlement intervenu satisfait donc les membres et constitue un changement de cap important de la part de l’employeur. Les salarié-es ont toujours souhaité une entente négociée satisfaisante. « Nos demandes étaient raisonnables et c’est pour cela que nous avons fait la grève, on ne demandait quand même pas la lune ! » s’exclame Éric Tremblay, président du syndicat.

À la conclusion de ce règlement, les travailleurs et les travailleuses ont obtenu des hausses de 11 % réparties sur une période de six ans, auxquelles s’ajoute un montant forfaitaire de 5 % pour l’année 2014. Les salarié-es réussissent à éviter que leur régime soit intégré à celui des cadres et des professionnel-les non syndiqués. En outre, alors que l’employeur voulait obstinément monter l’âge de départ à la retraite à 63 ans, les syndiqué-es obtiennent qu’il passe de 60 à 61 ans. De plus, ils ont réussi à obtenir une amélioration générale de l’ensemble des différentes primes, tout en maintenant celle liée au départ à la retraite. Pour leur part, les conseillers et les conseillères en assurance de groupe voient leurs différentes conditions de travail bonifiées.

C’est donc avec soulagement que les salarié-es ont accueilli cette entente et qu’ils l’ont ratifiée dans une bonne proportion. Selon Éric Tremblay, « la grève a été éprouvante pour nos membres, mais avec cette entente, elle en a valu la peine. Le retour au travail sera plus facile, les salarié-es ne se sont pas battus en vain ».

À propos

Le Syndicat des salariés et des salariées de SSQ société d’assurances générales (CSN regroupe environ 400 membres travaillant à Sainte-Foy et à Longueuil. Il est affilié à la Fédération du commerce-CSN qui compte 360 syndicats et plus de 32 000 membres dans les secteurs du commerce de gros et de détail, de la finance, de l’agroalimentaire et du tourisme.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

En ces temps d’austérité, ne les oublions pas !

Dans le recueillement et la dignité, en ce 28 avril, la Confédération des syndicats nationaux tient à souligner la Journée internationale de commémoration des travailleuses et des travailleurs morts ou blessés au travail. La CSN demande d’ailleurs à ses syndicats affiliés et ses membres, partout au Québec, d’observer une minute de silence à 10 heures précises, en hommage aux victimes du travail, dont 164 ont trouvé la mort en 2014.

Il est primordial, particulièrement en ces temps d’austérité, de nous souvenir de ces personnes. « On constate, tant dans le secteur public que privé, que la pression est de plus en plus forte sur la main d’œuvre pour augmenter la productivité alors que les ressources sont réduites », rappelle Jacques Létourneau, président de la CSN.

Qui dit pression dit risques accrus d’accidents ou d’épuisement. « Il faut marteler et rappeler à tous les employeurs, y compris nos gouvernements, que la santé et la sécurité du travail ne doivent jamais être négligées au profit des mesures d’austérité », prévient Jean Lacharité, vice-président de la CSN et responsable de la question de la santé et de la sécurité du travail.

Fusions à la CSST, la CLP et la CRT

Aussi, lorsqu’on nous annonce l’intégration de certains organismes gouvernementaux à la Commission de la santé et de la sécurité du travail, sans nous donner en retour aucune garantie sur le maintien de sa mission, il y a tout lieu de croire que le visage de l’austérité prend plusieurs formes et qu’elle nous concerne tous. Il est aussi très préoccupant d’entendre le gouvernement proposer de fusionner la Commission des lésions professionnelles avec la Commission des relations du travail, en regard de l’accessibilité à la justice.

Tragédie du Rana Plaza au Bengladesh

Nous nous indignons également du sort de celles et de ceux qui, à travers le monde, travaillent dans des conditions déplorables mettant en péril la santé et la sécurité de millions de femmes et d’hommes. Rappelons-nous les 1135 morts et plus de 2000 blessé-es à la suite de l’effondrement de l’immeuble d’ateliers textiles Rana Plaza au Bangladesh en avril 2013. « Réfléchissons à nos exigences de consommateur. À vouloir payer toujours moins cher, la concurrence débridée se traduit souvent par l’exploitation sauvage de nos frères et sœurs », ajoute Véronique De Sève, vice-présidente de la CSN et responsable de la condition féminine.

À propos

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Le SEMB-SAQ se réjouit de l’intérêt du ministre pour la consigne des bouteilles

Le syndicat des employé(e)s de magasins et de bureaux de la SAQ (SEMB-SAQ), est très enthousiaste à la suite de l’article parue dans La Presse du 24 avril dernier, selon lequel le ministère du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques veut mettre une priorité sur la consignation des bouteilles de verre vendues à la société des alcools du Québec (SAQ).

Le syndicat souligne et applaudit la volonté du ministre de l’Environnement, monsieur M. David Heurtel, d’envisager de consigner les bouteilles de vin et spiritueux de la SAQ. « Cette décision sera bénéfique pour l’environnement ainsi que pour l’ensemble des citoyens et citoyennes du Québec. Nous sommes convaincus que l’impact en termes de développement durable sera significatif », affirme Alexandre Joly, président du syndicat. Le SEMB-SAQ est convaincu qu’il existe plusieurs solutions pour la collecte des bouteilles et il est prêt à participer à l’élaboration d’un système efficace qui satisferait la SAQ. Il existe plusieurs débouchés pour le verre trié à la source, « il y a un véritable marché pour cette matière première lorsqu’elle est non contaminée, et nous nous expliquons mal les inquiétudes de la SAQ sur cette question », indique Alexandre Joly.

Rappelons que le SEMB-SAQ appuie depuis plus de 20 ans la consignation des bouteilles de vins et de spiritueux et qu’il est convaincu de l’efficacité de cette mesure sur le plan environnemental. En ce sens, il entend suivre de près le dossier et désire travailler en collaboration avec la SAQ, le ministère et tous autres intervenants impliqués dans la consignation.

Les syndiqué-es acceptent massivement une entente de principe

Le 22 avril 2015, la centaine de travailleuses et de travailleurs à l’emploi de Verreault Navigation, membres du Syndicat des travailleurs(euses) des industries Verreault inc. – CSN, ont voté à 91 % en faveur d’une entente de principe intervenue plutôt avec l’entreprise.

Le 19 avril, ils avaient rejeté les offres patronales jugées alors inacceptables. L’entente met fin à plus d’une année de démarches enclenchées après l’échéance de la convention collective, le 31 octobre 2013, qui a résulté en un sprint de négociation amorcé au début du mois de mars dernier dans le but de renouveler leur contrat de travail. Une fois signée, la convention collective sera en vigueur jusqu’au 21 avril 2022 et comprendra des améliorations significatives à plus d’un titre.

Sur le plan salarial, les syndiqué-es obtiennent 16,5 % pour la durée du contrat de travail, en plus d’un montant forfaitaire d’environ 5 % pour la période du 1er novembre 2013 à la signature de la convention. Les employé-es temporaires vont en plus bénéficier d’une prime horaire de 1,50 $ pour le travail effectué sur les quarts de soir et de nuit. Des progrès importants ont été réalisés sur la question des horaires de travail pour mieux répondre aux besoins des travailleurs, notamment quant au nombre de jours de travail consécutifs qui sera fixé à cinq jours, avec l’obligation faite à l’employeur de leur accorder une fin de semaine sur deux.

Des gains sont aussi enregistrés au chapitre des heures supplémentaires travaillées. Un autre enjeu incontournable de cette négociation porte sur le statut d’employé alors que plus de la moitié des salarié-es détenaient jusqu’ici un statut de travailleur temporaire, sans garantie d’heures de travail. Ils obtiendront le statut de salarié à temps complet moyennant le respect de certaines conditions. Un REER collectif est mis en place, auquel l’employeur versera progressivement pour chaque salarié-e 4 % du salaire annuel au terme de la convention, les employé-es contribuant dans la même proportion.

Par ailleurs, des améliorations notables sont apportées aux vacances annuelles, soit quatre semaines après neuf ans de service et cinq semaines après 20 ans, en plus d’une bonification des salaires. À cela s’ajoute un férié additionnel aux onze déjà prévus. Les syndiqué-es font des avancées sur le plan des droits syndicaux. Ils pourront se prévaloir de nouvelles libérations pour activités syndicales pour exécuter différents mandats liés notamment à l’application des droits de la convention collective et au devoir de représentation syndicale. L’employeur consent enfin à mettre à la disposition du syndicat à un local et l’équipement nécessaire pour permettre aux représentants syndicaux d’améliorer les services à leurs membres. « Nous sommes très satisfaits des discussions tenues à la table des négociations et des gains majeurs obtenus pour nos travailleurs et nos travailleuses, lance Sylvain Gagnon, président du syndicat.

La signature de cette entente mettra par ailleurs un terme au débat de juridiction qui perdurait depuis des années avec l’employeur en statuant que le Code du travail du Québec sera la référence pour l’application de nos droits. Pour nous, cela fait une très grande différence puisque nous bénéficierons de toutes les protections québécoises, incluant celles touchant la santé et la sécurité au travail. » L’entente vient en effet consacrer le fait que l’accréditation syndicale relèvera dorénavant du régime général des relations de travail prévu au Code du travail du Québec plutôt qu’au Code canadien du travail. L’employeur a accepté de retirer tous ses recours à la suite d’une décision rendue en faveur du syndicat par la Commission des relations du travail, le 5 décembre 2014. Incidemment, les travailleurs auront accès à différentes mesures de protection et de prévention en santé et sécurité du travail, dont la création d’un poste d’agent à la prévention.

Pour Alain Lampron, président de la Fédération de l’industrie manufacturière, affiliée à la CSN : « Nous sommes très heureux de voir que cette négociation s’est déroulée sans devoir recourir à des moyens de pression. L’employeur et les syndiqué-es à la FIM-CSN ont en effet réussi à trouver un terrain d’entente qui garantit à tous les travailleurs des conditions de travail améliorées, tout en contribuant à la pérennité du chantier. »

À propos de la FIM-CSN

Le Syndicat des travailleurs (euses) des Industries Verreault Inc. – CSN représente près de 130 membres. Il est affilié à Fédération de l’industrie manufacturière de la CSN (FIM-CSN) qui compte plus de 30 000 membres au Québec, ainsi qu’au Conseil central du Bas-Saint-Laurent (CCBSL-CSN) qui regroupe 110 syndicats représentant 10 000 membres provenant du secteur privé et des secteurs publics et parapublics.

Pour sa part, la CSN compte plus de 325 000 membres présents dans tous les secteurs d’activité, tant privé que public.

Pour informations : Mario Guertin, conseiller à la CSN 418 750-4081 mario.guertin@csn.qc.ca

Les jeunes demandent un dialogue respectueux et transparent avec le gouvernement

Mercredi matin, le premier ministre du Québec, Philippe Couillard, annonçait la fermeture des forums jeunesse régionaux. Les 14 M$ de subventions leur étant accordés seront entièrement transférés aux Carrefours jeunesse-emploi (CJE), des organismes communautaires visant l’insertion socioprofessionnelle des 16-35 ans. Le lendemain, jeudi, lors de l’étude des crédits de la jeunesse, peu d’informations ont été dévoilées sur les nouvelles orientations concernant les jeunes.

Les organisations qui oeuvrent au bien-être des jeunes sont restées dans le flou malgré les trois heures pourtant allouées au débat. L’attitude du gouvernement a fait beaucoup réagir le milieu, qui a décidé de s’unir pour envoyer un message commun au gouvernement : un changement d’orientation s’impose. « Depuis plus d’un an, les enjeux jeunesse sont absents du débat public. Caroline Simard, l’adjointe parlementaire de monsieur Couillard, est littéralement invisible. Nous sommes déçus de constater que le gouvernement n’est pas notre allié comme il le prétend. En abolissant les forums et en agissant à l’insu des partenaires, le gouvernement a rompu un dialogue déjà fragile avec sa jeunesse. Il doit, dès maintenant, rebâtir les ponts et inclure les jeunes dans la construction du Québec », a affirmé Alexis Tremblay, président de la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ).

Pour le Collectif autonome des Carrefours jeunesse-emploi du Québec, cette décision est d’autant plus étonnante puisqu’elle n’a pas été prise en concertation avec les acteurs du milieu, au contraire. « Nous avons été très surpris de cette annonce, d’autant plus que nous n’avons jamais été consultés, ni pour l’une ni pour l’autre », a déclaré Pierre Gingras, le président du Collectif. Les membres du Collectif travaillaient en étroite collaboration avec leurs Forums jeunesse régionaux. Ils sont conscients du vide que laissera leur disparition dans toutes les régions du Québec.

Les Forums jeunesse portent une mission différente et complémentaire de celle des CJE. « C’est la voix des jeunes en région qui s’éteint. Le gouvernement a décidé d’écarter les jeunes au nom de la nouvelle gouvernance territoriale. Nous perdons ce qui faisait du Québec un exemple envié en matière de jeunesse à travers le monde. La vision de la jeunesse du gouvernement actuel semble être limitée à des coupures de structures. Au nom des générations futures, le gouvernement hypothèque la jeunesse d’aujourd’hui », souligne Madame Élise-Ariane Cabirol, présidente de la Table de concertation des forums jeunesse régionaux du Québec (TCFJRQ).

Les trois porte-paroles ainsi que tous les groupes jeunesse qui se regroupent aujourd’hui partagent une vive déception et frustration envers le ministre responsable de la jeunesse, le premier ministre lui-même, pour sa gestion opaque et cavalière des dossiers jeunes. Conjointement, ils invitent ce dernier à revoir ses façons de faire. « Nous voulons réellement collaborer à l’élaboration de la nouvelle politique québécoise de la jeunesse et nous voulons contribuer au renouvellement de la stratégie d’action jeunesse. Notre souhait commun, c’est d’investir les jeunes dans le Québec de demain. Pour y arriver, nous avons besoin d’un premier ministre transparent, à notre écoute, respectueux de l’opinion des jeunes et prêt à travailler pour nous et avec nous. Présentement, nous n’avons pas ce premier ministre », ont-ils conclus.

Étaient présents lors de la conférence de presse :

Academos Coalition jeunesse montréalaise de lutte à l’homophobie Fédération des associations étudiantes du campus de l’Université de Montréal Fédération étudiante collégiale du Québec Force Jeunesse Forum jeunesse de l’Île de Montréal Forum jeunesse Laval Forum jeunesse Longueuil Forum jeunesse Laurentides Comité des jeunes de la CSN Comité des jeunes de la FTQ Regroupement des organismes communautaires autonomes jeunesse du Québec Table de concertation des forums jeunesse régionaux du Québec Coalition autonome des Carrefours jeunesse-emploi YMCA du Québec

Le Canada doit agir face aux abus des entreprises

À l’occasion de la journée de « 24 heures de solidarité féministe » encadrée par la coordination du Québec de la Marche mondiale des femmes, la vice-présidente de la CSN, Véronique De Sève, se joindra aujourd’hui à une manifestation devant le Walmart de Côte-des-Neiges afin de manifester sa solidarité envers les travailleuses exploitées par l’industrie du vêtement. « Partout dans le monde, des actions auront lieu durant l’heure du midi, selon les fuseaux horaires des différents endroits où elles se dérouleront, pour souligner le deuxième anniversaire de l’effondrement du Rana Plaza au Bangladesh qui a coûté la vie à plus de 1100 personnes et qui en a blessé 2500, en majorité des femmes », explique Véronique De Sève.

Ces femmes travaillaient dans des conditions inhumaines et leur salaire, avec un salaire complètement dérisoire. L’immeuble mal entretenu où elles passaient plusieurs heures par jour présentait des fissures très apparentes. Pourtant, de grandes marques à travers le monde et des multinationales comme Walmart faisaient affaire avec les ateliers de confection de vêtement qui se trouvaient dans l’édifice du Rana Plaza », déplore-t-elle aussi.

Autre fait à noter : Walmart a refusé de reconnaître sa part de responsabilités dans cette tragédie. « Cette multinationale, comme d’autres d’ailleurs, qui fait tout pour empêcher ses travailleuses et ses travailleurs de se syndiquer malgré les lois en vigueur au Québec, est sans vergogne : elle n’hésite pas à contracter les services de compagnies abusant de personnes vulnérables qui peinent au quotidien à gagner de quoi mettre à manger sur la table le soir », dénonce Véronique De Sève. « Ce n’est qu’un an après la tragédie que Walmart, mis sous pression, a versé une contribution estimée à un million de dollars au Fonds des donateurs du Rana Plaza supervisé par l’Organisation internationale du travail (OIT), qui doit indemniser les victimes du Rana Plaza. Avec des profits de plus de 16 milliards en 2014, Walmart a clairement les moyens d’offrir une compensation plus décente aux victimes et à leur famille, en plus de d’offrir un salaire juste et des conditions de travail sécuritaires à ses employées ».

Dompter les multinationales : des moyens existent

« Honte aux multinationales comme Walmart, renchérit-elle, car elles encouragent des fournisseurs à payer leur main-d’œuvre le moins cher possible, sans aucune préoccupation pour les conditions de travail et la sécurité des travailleuses et travailleurs. »

« Nous demandons au Canada d’être proactif et d’adopter une réglementation claire qui obligera les compagnies basées au Canada ou qui transigent avec des entreprises canadiennes à respecter les conventions et les normes de l’OIT, dont celles sur le salaire décent, le droit à la syndicalisation et la santé et sécurité sur les lieux de travail, et ce, dans toute leur chaîne d’approvisionnement. Les marques ou revendeurs de vêtements devraient aussi être tenus de dévoiler le nom et l’endroit où leurs produits sont fabriqués. Il revient encore une fois au Canada d’ajuster la législation en ce sens », conclut finalement la vice-présidente de la CSN.

« Deux poids, deux mesures », dénonce le Front commun

Le Front commun dénonce le retour des bonis de performance à l’intention des gestionnaires de certaines sociétés d’État alors que le Conseil du trésor menace d’appauvrir les 530 000 travailleuses et travailleurs des services publics, une politique du « deux poids, deux mesures » inacceptable selon les porte-parole syndicaux.

« C’est encore une fois une démonstration du mépris du gouvernement envers ses propres employés. En ne leur offrant que 3 % sur 5 ans, on menace de doubler le retard de rémunération qu’ils accusent par rapport aux autres travailleurs québécois. Le gouvernement voudrait appauvrir le personnel des réseaux de la santé et des services sociaux, de l’éducation, des organismes gouvernementaux et de la fonction publique, alors qu’il réintègre en catimini des bonis à l’intention des hauts gestionnaires!», fulmine Carolle Dubé, porte-parole du Secrétariat intersyndical des services publics (SISP).

« La situation est pour le moins ironique, poursuit Francine Lévesque, vice-présidente de la CSN. L’ex-ministre des Finances, Raymond Bachand, avait éliminé ces bonis en 2010 dans le cadre de sa stratégie de retour à l’équilibre budgétaire. Le gouvernement actuel martèle que tout le monde doit faire sa part, que le retour à l’équilibre budgétaire dès cette année est incontournable, mais il profite de l’adoption sous le bâillon d’un projet de loi mammouth pour offrir une augmentation de salaire aux hauts gestionnaires. Faut le faire! »

« Ce gouvernement ne cesse de nous surprendre. Alors qu’il impose des hausses de taxes et de tarifs aux plus démunis, aux familles et à la classe moyenne, il se permet d’offrir des primes aux plus fortunés et de préparer un projet de loi pour augmenter la rémunération des députés», dénonce Daniel Boyer, président de la FTQ.

« Philippe Couillard s’en prend aux salariés du secteur public, aux femmes, à la classe moyenne et aux plus démunis. Le Front commun entend s’opposer farouchement à la politique de division libérale et se mobiliser pour obtenir des conditions de travail décentes pour ses membres. Si ce gouvernement n’a aucun respect pour ses travailleuses et ses travailleurs, il va certainement nous trouver sur son chemin », préviennent les porte-parole.

À propos

Le Front commun regroupe le Secrétariat intersyndical des services publics (SISP, formé de la CSQ, du SFPQ et de l’APTS), la Confédération des syndicats nationaux (CSN) et la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ). Ensemble, ces organisations représentent plus de 400 000 travailleuses et travailleurs des réseaux de la santé et des services sociaux, de l’éducation, de l’enseignement supérieur et de la fonction publique du Québec. Les conventions collectives du secteur public sont échues depuis le 31 mars 2015.

Les travailleurs de l’Institut de cardiologie de Montréal sont inquiets

Des centaines de travailleurs et travailleuses de l’Institut de cardiologie de Montréal ont manifesté devant l’établissement de santé pour dénoncer les mesures d’austérité du gouvernement de Philippe Couillard.

Des compressions de six millions de dollars sur cinq ans ont été demandées à l’institut, ce qui fait craindre au Syndicat des travailleurs et travailleuses de l’Institut de cardiologie de Montréal (STTICM) affilié à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) une dégradation des services à la population.

« Nous avons eu une discussion avec la direction des ressources humaines. On nous a assurés que les emplois seraient maintenus pour l’année en cours. C’est rassurant pour nous, mais on ne peut pas retrancher six millions de dollars au budget sans couper dans les services, et nous comptons avoir l’œil ouvert afin d’éviter que la population écope », explique Daniel Martin, président du STTICM.

Des employé-es de trois syndicats du CHU Sainte-Justine travaillant au Centre de réadaptation Marie-Enfant situé tout près et dans deux écoles voisines se sont joints aux manifestants pour dénoncer ce grand coup de faux asséné par les libéraux au système de santé.

Entente de principe chez les Pêcheries Marinard

C’est le samedi 11 avril dernier, lors de leur assemblée générale, que les membres du Syndicat des Pêcheries Marinard (CSN) ont approuvé à 65 % l’entente de principe survenue avec la direction de l’entreprise.

La nouvelle convention collective prévoit des augmentations moyennes de 6,2 % pour la première année. Puis pour les quatre années suivantes, les hausses seront d’au minimum 2,5 % selon l’évolution du coût de la vie. Il s’agit là d’une bonification salariale de plus de 15 % en moyenne en 5 ans.

À cela s’ajoute une prime de fin de semaine d’un dollar l’heure qui a été instaurée pour deux départements. De plus, les salarié-es qui travaillent plus de 8 heures dans une journée seront maintenant rémunérés à temps et demi. Notons également que certains salarié-es soumis à des normes d’hygiène plus élevées voient leurs pauses prolongées. Finalement, les pauses-repas des personnes devant être disponibles au travail seront maintenant rémunérées.

Selon Jacques Mimeault, président du Conseil central de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine, « ces gains sont considérables compte tenu du climat d’austérité qui règne au Québec. Nous sommes très heureux d’avoir contribué à améliorer les conditions de ces travailleuses et travailleurs, ce qui prouve que la négociation est une formule gagnante pour les deux parties. La CSN est toujours prête à aider les gens du secteur de la transformation des fruits de mer à s’organiser pour de meilleurs salaires et des conditions de travail plus intéressantes. »

À propos

Le Syndicat des Pêcheries Marinard représente 150 membres. Il est affilié au Conseil central de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine (CSN) qui regroupe plus de 4500 membres dans ses 80 syndicats et à la Fédération du commerce-CSN, qui compte 30 000 membres regroupés au sein de 360 syndicats œuvrant dans les domaines du commerce de gros et de détail, de l’agroalimentaire, de la finance et du tourisme.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Une deuxième attaque à la démocratie en moins de trois mois

La Confédération des syndicats nationaux (CSN) dénonce vivement l’utilisation par le gouvernement Couillard d’un deuxième bâillon en moins de trois mois pour forcer l’adoption du projet de loi 28. Cela est d’autant plus injustifié qu’il n’y a aucune urgence à imposer cette loi mammouth qui va affecter des dizaines de lois dans autant de domaines.

La CSN constate que le gouvernement de Philippe Couillard emprunte les pires stratégies du gouvernement Harper pour bafouer la démocratie et faire avancer son agenda d’austérité au détriment de l’ensemble de la population. « On assiste à un autre coup de force du gouvernement Couillard alors qu’il avait pourtant promis en campagne électorale d’ouvrir le dialogue social, déclare Jacques Létourneau, président de la CSN. Il n’y avait aucune urgence à faire adopter le projet de loi 28, sinon celle qu’il s’est imposé à lui-même dans le but de mieux précipiter l’abandon d’un modèle de société plus égalitaire acquis au cours des quarante dernières années au nom de la sacro-sainte atteinte de l’équilibre budgétaire.

C’est une autre triste journée pour le Québec, particulièrement pour les familles de la classe moyenne et les personnes les plus vulnérables. » Rappelons qu’en février dernier, le gouvernement a bâillonné l’opposition en forçant l’adoption du projet de loi 10 restructurant le réseau de la santé et des services sociaux et octroyant au ministre de la Santé et des Services sociaux des pouvoirs sans précédent.

Pour sa part, le projet de loi 28 va bien au-delà de son objectif initial visant la mise en œuvre du budget présenté le 4 juin 2014. Il introduit notamment le principe de l’utilisateur-payeur dans les services de garde subventionnés qui entraînera la fin de la tarification unique et son remplacement par la tarification modulée en fonction des revenus des parents, ce qui aura pour conséquence des hausses pouvant atteindre 3300 $ par enfant. « Nous ne pouvons comprendre l’empressement de ce gouvernement. À force de s’entêter et de ne tenir compte d’aucune critique, il nous entraîne dans une situation pire que celle qu’il tente supposément d’améliorer. S’il utilise le bâillon, c’est parce qu’il n’est pas en mesure de faire la démonstration des bienfaits de ses politiques. Encore une fois, ce sont les familles québécoises qui sont la cible du gouvernement. Plutôt que de miser sur une imposition progressive des revenus, il a fait le choix d’appauvrir les familles en modulant les tarifs des services de garde », déclare Jeff Begley, président de la FSSS-CSN.

En outre, le projet de loi 28 consacre le démantèlement du modèle de développement économique local et régional qui a contribué à la croissance du Québec, en plus d’imposer d’importantes compressions budgétaires et la fermeture de centres locaux de développement (CLD). Il centralise les responsabilités de ce développement dans le giron des municipalités régionales de comté (MRC) en abolissant les conférences régionales des élus (CRÉ). « L’adoption forcée du projet de loi 28 mettra fin au modèle de développement régional que le Québec connaissait depuis près de 30 ans et qui était basé sur la concertation, pas sur les bâillons », affirme Michel Tremblay, président de la Fédération des professionnèles de la CSN, qui représente plusieurs syndicats d’employé-es de CRÉ, CLD et CDEC. Il déplore que l’empressement mis par le gouvernement et certaines municipalités à fermer les CRÉ et à licencier le personnel, alors que la loi n’était pas encore adoptée. C’est un véritable gâchis ! »

À propos
Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Le gouvernement fédéral doit consentir à un meilleur partage des contrats de construction navale

À l’approche du dépôt du budget fédéral prévu le 21 avril, le Syndicat des travailleurs du chantier naval de Lauzon (CSN), la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN) et le Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches demandent instamment au Premier ministre canadien, Stephen Harper, de considérer le chantier Davie Canada dans l’octroi des contrats maritimes.

Voilà l’essentiel du message contenu dans une lettre adressée par la Confédération des syndicats nationaux au Premier ministre. Pour Gaétan Sergerie, président du Syndicat des travailleurs du chantier Davie (CSN) : « Il ne doit plus faire aucun doute dans l’esprit du gouvernement fédéral que le Chantier Davie Canada a tout ce qu’il faut pour participer pleinement à la construction de navires de toutes catégories. Il dispose d’une main-d’œuvre qualifiée, de l’expertise nécessaire et des ressources technologiques. Notre chantier à Lévis est le plus important au Canada, mais également le plus apprécié en Amérique du Nord. Il a récemment reçu la mention « Meilleur constructeur naval nord-américain » par Lloyd’s List North American Maritime Awards 2015, devant la General Dynamics NASSCO, un important constructeur de navires militaires des États-Unis. Le gouvernement fédéral n’a donc aucune raison pour refuser de considérer notre chantier dans l’attribution des contrats. »

Bien que Chantier Davie Canada ait obtenu, en mars dernier, le contrat de prolongation de vie de neuf mois du navire NGCCC Earl Grey de la Garde côtière canadienne, la CSN considère que le gouvernement fédéral doit faire davantage pour assurer le maintien et la pérennité du constructeur naval de Lévis. En 2011, des contrats totalisant plus de 30 milliards de dollars ont été octroyés à d’autres chantiers au Canada sans que Chantier Davie soit considéré. Aujourd’hui, le chantier atteint un niveau relativement élevé de ses activités avec environ 1100 personnes y travaillant sur une base régulière, dont plus de 750 sont syndiqués à la CSN.

Le chantier réclame sa part des contrats fédéraux dont les impacts sur le développement et le maintien des emplois de qualité et sur l’économie de la région sont majeurs. Pour Alain Lampron, président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM), affiliée à la CSN : « Le gouvernement fédéral, par l’entremise de son ministre Steven Blaney, député de Lévis, a lui-même reconnu au printemps 2014 que le chantier Davie avait la capacité et l’expertise nécessaires pour répondre aux besoins en matière de construction de navires de qualité au pays. Il nous l’a reconfirmé encore lors d’une rencontre privée tenue le 7 avril dernier à Lévis alors qu’il était justement question du développement de cet important dossier pour la région et le Québec. Nous souhaitons ardemment que le gouvernement reconnaisse que Chantier Davie Canada est un acteur sérieux et très crédible de l’industrie navale canadienne. »

Pour Ann Gingras, présidente du Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches : « Le gouvernement fédéral a une occasion en or de changer son approche et de traiter de manière équitable le chantier Davie, comme il le fait avec d’autres constructeurs au Canada. On a un chantier à Lévis qui a les capacités, les infrastructures et toutes les expertises nécessaires et, faut-il le répéter, qui est prêt à passer immédiatement à l’action. » Cette démarche initiée par la CSN s’inscrit dans la politique mise de l’avant par la centrale pour assurer la relance de la construction navale au Québec. En mars 2014, sept propositions visant les gouvernements d’Ottawa et celui de Québec ont été rendues publiques avec l’objectif de permettre aux chantiers québécois, dont celui de la Davie, de jouer un rôle à la mesure de leur capacité, tout en développant des emplois de qualité.

À propos du syndicat et de la CSN

Le Syndicat des travailleurs du chantier naval de Lauzon (CSN) représente quelque 750 membres. Il est affilié à Fédération de l’industrie manufacturière de la CSN (FIM-CSN) qui compte plus de 30 000 membres au Québec, ainsi qu’au Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches (CCQCA-CSN) qui regroupe sur une base régionale plus de 45 000 syndiqué-es. Pour sa part, la CSN regroupe plus de 325 000 membres présents dans tous les secteurs d’activité tant privés que publics.

Perte d’expertise et missions dévalorisées, craint la CSN

La CSN craint la perte d’expertise et la dévalorisation des missions de la Commission de l’équité salariale, de la Commission des normes du travail et de la Commission de la santé et sécurité du travail qui résulteraient de l’adoption du projet de loi 42, déposé hier par le ministre Sam Hamad. « Il s’agit d’une autre façon de diminuer la contribution des employeurs et celle du gouvernement, cette fois dans des organismes voués au travail qui jouent un rôle clé auprès des travailleuses et des travailleurs, a dénoncé le président de la Confédération des syndicats nationaux, Jacques Létourneau.

Ce sont les femmes et les non-syndiqué-es qui écoperaient le plus de cette fusion qui n’est pas qu’administrative. Son but est politique, inscrit dans la volonté des libéraux de désengagement de l’État. » Avec ce projet de loi, non seulement le gouvernement transfèrerait-il des responsabilités à la nouvelle entité, mais il consentirait à réduire de 12,5 % les contributions des employeurs versée à ce jour à la commission des normes, Le ministre Hamad dit vouloir réaliser des économies de quelque 15 millions de dollars. Mais qui en seraient les bénéficiaires ? Surtout les employeurs québécois, déjà largement favorisés par le dernier budget Leitão qui leur concède d’importantes réductions d’impôt et allègements fiscaux. « Une fois de plus, le gouvernement Couillard cède aux pressions des patrons qui continuent de se déresponsabiliser sur le plan social, a poursuivi Jacques Létourneau. L’allégeance des libéraux ne peut être plus claire. »

Perte d’expertise et missions en péril

Si le ministre du Travail se fait rassurant en promettant qu’aucun poste ne sera aboli et qu’il dit vouloir maintenir les services des trois organismes fusionnés, il annonce tout de même la suppression par attrition de plus de 80 postes. « Sera-t-il possible de préserver les mêmes services avec une diminution de personnes et de moyens ?, questionne le président de la CSN.

En outre, le regroupement de missions pour le moins spécifiques dans un guichet unique est très inquiétant pour la capacité de les assurer adéquatement.» La CSST, la CNT et la CES ont des mandats très spécialisés qui exigent une expertise propre à leurs champs d’intervention. Il est irréaliste de penser que dans ce contexte des économies d’échelle importantes pourraient être réalisées.

Préposés aux renseignements, enquêteurs, conciliateurs ou juristes par exemple, ne peuvent traiter avec autant de compétences les questions aussi diverses que la santé et la sécurité du travail, les normes du travail ou celles du domaine de l’équité salariale. Jacques Létourneau : « C’est une vision de l’esprit de croire que ces organismes, une fois regroupés, réussiront à jouer aussi efficacement le même rôle qu’ils assument actuellement, et d’autant moins dans un contexte de négociation avec l’État où les employé-es sont dévalorisés. »

Cette question de l’expertise est aussi fondamentale pour les membres du nouveau conseil d’administration. En effet, comment les membres du CA pourront-ils débattre efficacement à la fois des orientations à l’égard des normes du travail, de la santé et de la sécurité au travail et de l’équité salariale ? Ils pourraient se voir confiner à un rôle d’administrateur.

Ces inquiétudes valent aussi pour le rôle que jouerait le Tribunal administratif du travail prévu par le projet de loi 42, qui prévoit aussi les regroupements de la Commission des relations du travail et de la Commission des lésions professionnelles. Pour la CSN, la capacité de ces institutions d’assumer leur rôle de promotion et de défense de normes et de droits essentiels associés au travail s’en trouve nettement affaiblie, diluée dans un grand ensemble bureaucratique. Nous constatons que le respect de la loi sur l’équité est difficile. Or, avec le projet de loi 42, on va noyer cette question parmi d’autres. Comment ne pas y voir là une autre attaque au droit des femmes ?

La CSN étudiera plus en profondeur le projet de loi 42 et elle souhaite se faire entendre dans l’éventuelle commission parlementaire.

À propos

La CSN représente quelque 325 000 travailleuses et travailleurs oeuvrant dans tous les secteurs d’activité dans près de 2000 syndicats partout au Québec.