Tous amis de Radio-Canada demande l’appui de Hubert T. Lacroix

Ce midi, le groupe Tous amis de Radio-Canada se présentera à un événement organisé par le Cercle canadien de Montréal afin de demander à Hubert T. Lacroix, président-directeur général de CBC/Radio-Canada, qu’il appuie deux revendications touchant à l’avenir du seul diffuseur public national. Lors d’un déjeuner-conférence, celui-ci y prononcera une allocution intitulée « CBC/Radio-Canada : à l’heure des choix ».

« À la suite de l’annonce des compressions récentes totalisant 130 millions de dollars qui ont affecté plus de 650 de nos collègues de travail, nous avons formulé deux revendications : une exigeant un moratoire sur les compressions budgétaires et une seconde demandant la tenue, dans les plus brefs délais, d’une commission parlementaire publique sur l’avenir de CBC/Radio-Canada. Nous sommes donc ici pour demander à Hubert T. Lacroix d’appuyer nos demandes. La semaine dernière, nous lui avons fait parvenir une lettre en ce sens. Or, jusqu’à maintenant, notre demande demeure sans réponse », de déclarer Alex Levasseur, président du Syndicat des communications de Radio-Canada (FNC-CSN).

Le PDG de CBC/RC prononcera cette conférence moins d’une semaine après le lancement du Livre blanc sur l’avenir de CBC/Radio-Canada, un ouvrage qui soulève plusieurs questions fondamentales touchant le financement, la gouvernance et la programmation de notre seul diffuseur public canadien. « Même si nous devions débourser 115 $ par personne pour y assister, la conférence de ce midi nous offre une occasion de demander au PDG de CBC/RC de s’engager à défendre notre diffuseur public. Nous comptons toutefois aller encore plus loin puisque le Livre blanc sur l’avenir de CBC/Radio-Canada soulève treize questions dont nous devons impérativement débattre avec toute la population canadienne, pas seulement avec les membres du Cercle canadien. Pour que ceux-ci y prennent également part, nous allons remettre une copie abrégée de cet ouvrage à tous les participants qui écouteront monsieur Lacroix ce midi. CBC/Radio-Canada nous appartient collectivement et son avenir doit faire l’objet d’un débat public éclairé », de préciser Pierre Maisonneuve, porte-parole de Tous amis de Radio-Canada.

La campagne Tous amis de Radio-Canada vise à défendre l’intégralité de notre seul diffuseur public national. Elle est organisée par la Confédération des syndicats nationaux, de concert avec la Fédération nationale des communications-CSN et le Syndicat des communications de Radio-Canada (FNC-CSN). Le Syndicat des communications de Radio-Canada représente 1600 membres au Québec et à Moncton. Il est affilié à la Fédération nationale des communications-CSN, qui regroupe 7000 membres œuvrant dans les domaines des communications et de la culture.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Pas de sage-femme, faites-vous entendre !

Depuis la légalisation de la profession de sage-femme au Québec, le déploiement de nouvelles maisons de naissance est insuffisant et trop de femmes se voient encore refuser la possibilité d’être suivie par une sage-femme au moment de leur grossesse. C’est pourquoi Le Regroupement Les Sages-femmes du Québec (RSFQ) est heureux d’annoncer, en cette Journée internationale des sages-femmes, le lancement de sa campagne « Pas de sage-femme, faites-vous entendre ! » disponible sur son site internet au rsfq.qc.ca. Cette campagne permet aux femmes et aux familles d’exprimer leur déception directement aux différentes institutions du réseau de la santé concernées (CSSS, agences et ministère).

Promesses de développement

Alors qu’il était en campagne électorale, le chef du Parti libéral du Québec Philippe Couillard annonçait l’ouverture de sept nouvelles maisons de naissance et l’ajout de 125 nouveaux contrats de sages-femmes d’ici les cinq prochaines années, tel que prévu dans la politique de périnatalité 2008-2018 du ministère. Pour le RSFQ il s’agit d’une bonne nouvelle. « Nous nous réjouissons d’une telle annonce et demandons qu’elle se concrétise. Nous serons là pour la ramener à la mémoire des ministres, assure Claudia Faille. Le RSFQ rappelle aussi qu’une vingtaine de nouvelles sages-femmes seront diplômées dans les prochaines semaines. Il n’en tient qu’au ministre de la Santé et des Services sociaux de leur faire une place et de leur permettre d’offrir leurs services aux nombreuses femmes et familles qui demandent un suivi sage-femme », note la présidente du RSFQ.

Une pratique indispensable

En plus d’être la seule pratique professionnelle à offrir le choix du lieu d’accouchement, la pratique sage-femme permet une amélioration des indicateurs de santé, à court, moyen et long termes grâce, entre autres, à une diminution importante des interventions obstétricales. Ceci représente des économies substantielles pour le réseau de la santé. « Dans de nombreux pays à travers le monde, les sages-femmes représentent la porte d’entrée des soins de maternité de première ligne. Le Québec doit tendre vers cet objectif et permettre aux sages-femmes de jouer un rôle de premier plan à l’intérieur de notre réseau de santé et de services sociaux », note Claudia Faille, présidente du Regroupement Les sages-femmes du Québec (RSFQ), l’association professionnelle des quelques 160 sages-femmes de la province.

Travail exceptionnel

En cette journée internationale des sages-femmes, Le RSFQ tient à souligner avec fierté le travail exceptionnel de ces professionnelles de la santé au service des femmes et des familles du Québec. Depuis 1999, les sages-femmes du Québec se dévouent afin d’offrir aux femmes et familles d’ici non seulement des services de première ligne hors pair, mais aussi la possibilité de choisir le lieu d’accouchement, soit le domicile, la maison de naissance ou l’hôpital.

À propos

Le Regroupement Les Sages-femmes du Québec (RSFQ) est l’association professionnelle des sages-femmes. Il représente, depuis 1995, les sages-femmes qui œuvrent au Québec. Le RSFQ est en entente de service avec la Fédération des professionnèles de la CSN depuis 2009.

La Fédération des professionnèles (FP-CSN) représente plus de 8000 professionnèles, techniciennes et techniciens, œuvrant dans différents secteurs d’activité.

La compagnie Évotech profite de la Fête des Travailleurs pour procéder à un licenciement collectif

Les employés de l’usine Évotech ont eu une bien mauvaise surprise le 1er mai, jour de la Fête des Travailleurs : sans détenir d’information allant dans ce sens, ils ont appris que leur usine fermait définitivement ses portes et qu’ils se retrouvaient du jour au lendemain au chômage. Normand Dubé, le président du syndicat, n’en revient tout simplement pas.

« L’employeur nous a convoqués en avant-midi pour nous remettre l’avis de licenciement collectif, prétendant le déficit croissant de l’entreprise. Nous avons ensuite été escortés manu militari par une vingtaine d’agents de sécurité pour récupérer nos effets personnels et quitter les lieux. En matière de fermeture sauvage, il aurait difficilement pu faire mieux. »

Le président du syndicat condamne le comportement de l’employeur qui n’a jamais mis le syndicat dans le coup. « Jamais nous n’avons été avisés que l’entreprise connaissait des difficultés financières, jamais on a convoqué les travailleurs pour essayer de trouver des solutions avec eux. Une séance de négociation était même prévue pour la semaine prochaine! L’employeur ne sait pas ce que signifie le mot respect. »

Le président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM), Alain Lampron, rappelle que les travailleurs avaient déjà consenti à plusieurs concessions en 2007 lorsque l’entreprise, qui appartenait à Sico, est devenue une PME. « Ils ont fait des efforts importants au plan monétaire pour pouvoir continuer à travailler pour Évotech. Pourquoi n’ont-ils pas été consultés cette fois-ci ? » questionne-t-il en soulignant que l’étude des chiffres fait état d’une situation qui n’est pas aussi dramatique que l’entreprise le laisse entendre.

Au Conseil central de Montérégie, on déplore l’impact de cette fermeture sur les travailleurs et la région : « Des emplois bien rémunérés se perdent en Montérégie, ce qui est tragique pour les travailleurs eux-mêmes, et ce qui aura des conséquences indirectes sur le marché de l’emploi ici. Plusieurs travailleurs avaient beaucoup d’années d’expérience au sein de cette entreprise. Je crains qu’ils ne peinent à se replacer et qu’ils se heurtent aux nouvelles règles d’assurance-emploi, défavorables aux chômeurs. La situation est loin d’être rose », laisse finalement tomber Annette Herbeuval, présidente du Conseil central de Montérégie.

À propos du syndicat

Le Syndicat des employés de Sico inc. (CSN) représente 150 syndiqué-es répartis dans 3 unités distinctes dont EVOTECH (peintures industrielles). Le Syndicat des employés de Sico inc. représente 114 syndiqué-es. Il est affilié depuis 1974 à la Fédération de l’industrie manufacturière – CSN. Celle-ci compte plus de 320 syndicats affiliés et représente environ 30 000 travailleuses et travailleurs. La Confédération des syndicats nationaux (CSN) regroupe plus de 300 000 syndiqué-es provenant de tous les secteurs d’activité tant privé que public.

Toujours rien pour les sylviculteurs

Le nouveau gouvernement du Québec n’a pas tardé à annoncer un réinvestissement notable dans les travaux sylvicoles, mais on ne prévoit toujours rien pour améliorer le sort des sylviculteurs.

L’annonce du premier ministre Philippe Couillard et du nouveau ministre de la Forêt, Laurent Lessard, prévoit notamment un montant supplémentaire de 42 M$ pour les travaux commerciaux et précommerciaux qui servent à augmenter la productivité de la forêt québécoise.

« On ne précise cependant rien sur la manière dont ces fonds supplémentaires pourraient servir à améliorer les conditions de travail des sylviculteurs qui sont pourtant déplorables », soutient René Martel, président du Syndicat national de la sylviculture (SNS-CSN).

Rappelons sur ce point que les sylviculteurs sont les seuls travailleurs du secteur forestier à ne pas être payés à l’heure. Le SNS déplore particulièrement le fait que les travailleurs doivent fournir leurs propres outils et doivent parcourir de longs trajets sur des chemins forestiers, sans compensation financière, pour se rendre à leur lieu de travail. Comme il s’agit en plus d’un travail difficile physiquement à cause du froid, de la pluie, des moustiques, etc., le SNS met en garde le gouvernement contre le manque de relève québécoise qui commence déjà à se faire sentir.

L’annonce gouvernementale du 29 avril comporte par ailleurs plusieurs autres imprécisions. On ne sait pas, par exemple, quelle portion de l’argent prévu pour les travaux sylvicoles ira à des lots qui seront distribués par les enchères du nouveau régime forestier. On ignore également, pour le moment, quelle sera la répartition régionale. Au bout du compte, on pourrait assister à un saupoudrage de l’argent supplémentaire dans divers travaux et régions, de telle sorte qu’on pourrait ne pas avoir de sommes conséquentes à consacrer à l’amélioration nécessaire des conditions de travail des sylviculteurs.

Piétinement gouvernemental

« Il est grand temps que le gouvernement libéral réactive le comité d’amélioration des conditions de travail des sylviculteurs qu’il avait lui-même mis en place lors de son précédent mandat au pouvoir», insiste Alain Lampron, président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN). Le président de la FIM-CSN enjoint également le gouvernement à prévoir des budgets sur plus d’une année, afin de stabiliser le secteur sylvicole.

Lors du récent Rendez-vous national de la forêt de Saint-Félicien, la CSN proposait également un décret qui fixerait des conditions minimales de travail afin d’éviter que les entrepreneurs forestiers tentent d’obtenir des contrats en faisant baisser leurs coûts sur le dos des sylviculteurs, comme ce fut le cas l’an dernier. « La forêt publique québécoise doit profiter aux Québécois et aux Québécoises, pas seulement aux grandes entreprises », rappelle Alain Lampron.

À propos

Le Syndicat national de la sylviculture est affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN), qui rassemble plus de 30 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de 320 syndicats, partout au Québec. Quant à la CSN, elle représente plus de 300 000 travailleuses et travailleurs, et ce, tant dans les secteurs privé que public.

Grand rassemblement à Montréal

C’est sur le thème Contre les mesures d’austérité, contre-attaquons, qu’est célébrée cette année la Fête internationale des travailleuses et des travailleurs. Dans le contexte politique actuel d’un vent de droite antisyndical qui souffle de toutes parts, ce thème a été retenu pour rappeler aux gouvernements que les Québécoises et les Québécois sont déterminés à lutter contre la dérive des services publics, la tendance lourde à la privatisation et toutes les politiques d’austérité qui en découlent.

La coalition montréalaise du 1er mai, qui regroupe des organisations syndicales, étudiantes, populaires et communautaires, a invité la population à un rassemblement à l’angle des rues Sherbrooke et McGill, au centre-ville de Montréal. Le cortège s’est ensuite dirigé vers la tour de la bourse, où une déclaration commune a été rendue publique.

« Nos choix de société ne devraient pas être soumis aux attaques systématiques de celles et ceux qui ne jurent que par le “chacun-pour-soi” ! Ce que nous sommes, ce que nous voulons, c’est une société juste, un réel partage de la richesse et un développement économique qui tienne aussi compte du respect de l’environnement et de nos ressources », a déclaré la présidente de la Fédération des femmes du Québec (FFQ) et porte-parole de la coalition cette année pour les groupes communautaires, Alexa Conradi.

« Les travailleuses et travailleurs font face à une attaque frontale de leurs droits fondamentaux. Pour réussir à imposer des mesures d’austérité, les gouvernements limitent les droits démocratiques des citoyennes et citoyens avec une panoplie de lois antisyndicales. Le 1er mai est une date historique dont nous profitons pour rappeler que nous revendiquons le droit au travail décent et à des revenus décents jusqu’à la fin de la retraite », a pour sa part rappelé la porte-parole syndicale de la coalition et vice-présidente du Syndicat de l’Enseignement de l’Ouest de Montréal (SEOM/FAE), Caroline Proulx-Trottier. Rencontre avec le maire de Montréal et le chef de l’opposition

Reprenant la tradition, des représentants et représentantes Comité intersyndical du Montréal métropolitain (CIMM) ont rencontré plus tôt aujourd’hui le maire de Montréal, Denis Coderre, et le chef de l’opposition, Richard Bergeron. Les leaders syndicaux, en ont profité pour faire état des principales préoccupations des travailleurs et des travailleuses du Québec. Ils ont notamment abordé la question des suppressions de postes chez les fonctionnaires municipaux, l’aménagement du territoire, les transports, la salubrité des écoles et la mise en péril des services de Postes Canada.

Membres de la Coalition du 1er mai : CSD, CSN, CSQ, FTQ, APTS, FAE, FIQ, SFPQ, SPGQ, MEPACQ, FECQ, FEUQ, MTTC, JOC, Au bas de l’échelle, UTTAM, CIAFT, RIOCM

Des activités partout au Québec Des activités ont également été organisées dans plusieurs villes à travers le Québec afin de souligner la Fête internationale des travailleuses et des travailleurs.

Le « Faire plus avec moins » ne peut être sans conséquence sur la qualité des services!

« Le faire plus avec moins n’est pas sans conséquence sur la qualité des services, de même que sur la santé de nos membres », de déclarer Mélanie Dubé, présidente locale du Syndicat des techniciens-nes et professionnels-les de la santé et des services sociaux du Québec STEPSSSQ (FP-CSN) (ci- après appelé STEPSQ).

La précarité d’emploi et le manque de techniciens-nes et de professionnels-les nécessaires au bon déploiement de l’ensemble de nos services, entraîne des problèmes de surcharge de travail et met en péril l’intégrité des services à la population. Lors de la tournée des secteurs, nous avons constaté qu’un vent d’essoufflement se fait sentir pour de nombreuses raisons, chez plusieurs de nos membres, tant à Mont-Joli qu’ailleurs au Québec. Le motif d’essoufflement le plus récurrent réside dans la question de la charge de travail. En voulant nous assurer que nos usagers reçoivent les meilleurs services possible, plusieurs d’entre nous se surmènent au travail. C’est notre propre santé physique et mentale qui en prend un coup. « La direction de l’établissement doit être plus ouverte.

Au STEPSQ, nous prônons une approche de collaboration, afin qu’ensemble nous trouvions des solutions pour le maintien et l’amélioration de la qualité des services à la population. Nous avons à cœur de préserver la santé des membres que nous représentons et nous tendons la main à l’employeur pour réaliser ces objectifs » de déclarer Nancy Corriveau, présidente du syndicat national du STEPSQ. « Ça fait 20 ans, à la Fédération des professionnèles-CSN (FP-CSN), que nous prônons une révision de l’organisation du travail au niveau local, afin d’améliorer à la fois la qualité des services et la qualité de vie au travail, qui est porteuse d’une amélioration des services directs à la population. J’ai personnellement remis à Philippe Couillard copie de nos clauses de conventions collectives qui encadrent cette réorganisation, il y a une dizaine d’années, alors qu’il était ministre de la Santé et des Services sociaux. Pourtant rien n’a été fait. Il n’est pas trop tard pour amorcer ce virage essentiel, alors que ce nouveau gouvernement développera ses nouvelles priorités » de déclarer Michel Tremblay, président de la FP-CSN. Une cinquantaine de membres du STEPSQ, de partout au Québec, étaient au rendez-vous à Mont-Joli pour venir témoigner leur appui et leur solidarité aux techniciens-nes et professionnels-les du CSSS de la Mitis.

À propos

Le STEPSQ représente 2 600 techniciens-nes et professionnels-les de la santé et des services sociaux œuvrant dans différentes missions : Centre hospitalier universitaire, CSSS, Centres de réadaptation et Agences de la santé et des services sociaux. Ses membres sont originaires de 13 établissements du réseau répartis dans 7 régions du Québec. La Fédération des professionnèles (FP-CSN)) représente plus de 8000 professionnèles, techniciennes et techniciens œuvrant dans différents secteurs d’activité : santé et services sociaux, organismes gouvernementaux, éducation, secteur municipal, médecines alternatives, aide juridique, intégration à l’emploi, professionnèles autonomes, organismes communautaires, etc.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Les centrales syndicales rencontrent le premier ministre

Poursuivant la tradition, les chefs des quatre centrales syndicales du Québec (FTQ, CSN, CSQ, CSD) rencontrent aujourd’hui le nouveau premier ministre du Québec, Philippe Couillard, à l’occasion de la Fête internationale des travailleuses et des travailleurs.

La délégation syndicale, composée de Daniel Boyer de la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ), de Louise Chabot de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), de Jacques Létourneau de la Confédération des syndicats nationaux (CSN) et de François Vaudreuil de la Centrale des syndicats démocratiques (CSD), profitera de cette occasion pour faire connaître les principales préoccupations des travailleurs et des travailleuses du Québec.

Conscients de l’état des finances publiques et à l’approche du dépôt du prochain budget, les porte-parole ont mis en garde le nouveau gouvernement contre la tentation de sabrer les services publics avant même d’avoir entamé une réflexion en profondeur sur la fiscalité. D’autant plus qu’au cours des dernières années, les préoccupations budgétaires des divers gouvernements qui se sont succédé ont semblé pencher beaucoup plus du côté des dépenses gouvernementales que sur celui des revenus.

Les centrales syndicales ont fait savoir au premier ministre qu’un large débat sur le financement des services publics et la fiscalité s’impose, impliquant l’ensemble de la société civile, préalablement à toutes décisions concernant quelques mesures que ce soit, incluant la privatisation partielle de sociétés d’État

Ils ont également informé le premier ministre de la nécessité de préserver et d’améliorer les services à la population, dont la force et la qualité reposent sur les épaules de ceux et de celles qui dispensent directement les soins et les services, tant dans les réseaux de la santé et de l’éducation que de la fonction publique ou des organismes gouvernementaux. De ce point de vue, leurs conditions de travail constituent une valeur sûre et non négligeable, qui devra être prise en compte lors de la prochaine ronde de négociations.

Les dirigeants syndicaux, s’ils partagent l’accent mis par le premier ministre sur la croissance économique et l’emploi, soutiennent que ces enjeux doivent être abordés dans l’esprit de l’économie durable, dans l’ensemble des secteurs économiques, et dans le respect des communautés locales et régionales. La création d’emplois, comme le candidat Couillard l’a répété au cours de la campagne électorale, doit être considérée sous un point de vue d’emplois à plein temps, de qualité et bien rémunérés.

Un autre sujet qui retiendra l’attention au cours de cette rencontre : celui des régimes de retraite, afin d’assurer à l’ensemble de la population, syndiquée ou non, une vie à la retraite convenable.

À ce sujet se greffe également une autre préoccupation d’ensemble : celle de protéger et d’assurer la santé et la sécurité du travail dans l’ensemble des milieux de travail. Vieille de plus de 35 ans, la Loi sur la santé et la sécurité du travail mérite d’être modernisée.

Les représentants des centrales syndicales ont aussi plaidé pour renforcer les droits des travailleuses et des travailleurs non syndiqués, entre autres par la modernisation de la Loi sur les normes du travail. Les disparités de traitement sur la base du statut d’emploi sont inacceptables.

Pour la direction des quatre centrales syndicales, cette rencontre du 1er mai doit être plus qu’un exercice de relations publiques. Elle devra se traduire, dans les semaines et les mois qui viennent, par des engagements concrets de la part du gouvernement Couillard à l’endroit des travailleurs et des travailleuses du Québec, les principaux artisans du développement de la société québécoise.

Le syndicat s’inquiète pour l’avenir de l’usine et propose d’autres avenues pour préserver les emplois

C’est avec consternation que le syndicat des travailleuses et des travailleurs de l’usine Orica Canada, affilié à la CSN, a appris l’intention de l’entreprise de fermer son service des composants et de transférer ses activités d’assemblage manuel des composants non électriques, entraînant dans l’immédiat la mise à pied de 90 travailleurs. Les travailleurs dénoncent cette décision illogique qui remet en cause l’avenir de l’usine à Brownsburg en s’attaquant au cœur des activités de l’entreprise et de l’expertise développée ici même au Québec. D’autres solutions existent et le syndicat a bien l’intention de les faire valoir. Le scénario de 2003 semble se répéter, alors que l’entreprise évoquait des raisons similaires pour procéder à la mise à pied de travailleurs. Le syndicat entend s’assurer de l’application au pied de la lettre de la convention collective si la direction décidait quand même d’aller de l’avant avec son malheureux projet.

« C’est à ne rien y comprendre, s’étonne d’entrée de jeu le président du syndicat, Daniel Campeau. Par cette annonce, on renonce à la production des composants non électriques et à toute la base de fabrication des explosifs. Autrement dit, on annonce la mort de l’expertise développée ici et on confine l’usine de Brownsburg à faire de l’assemblage. C’est illogique ! », martèle le leader syndical.

« Nous croyons que d’autres solutions sont encore possibles à cette étape-ci. Nous avons proposé à la direction plusieurs avenues pour améliorer le rendement de la productivité du service, pour rendre notre production encore plus compétitive et pour maintenir les emplois ici. Nous leur répéterons ces solutions lors de la rencontre prévue demain et nous espérons que la direction se ralliera à notre point de vue », poursuit Daniel Campeau.

« La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM) ne ménagera aucun effort pour appuyer le syndicat. En 2003, Orica Canada avait déjà joué la carte de la rentabilité pour justifier la suppression de postes. Ça ne s’est pas avéré parce que les travailleurs ont prouvé qu’ils avaient des solutions pour améliorer la compétitivité. Mais c’est resté un mauvais souvenir pour plusieurs personnes dans la région, fait noter Alain Lampron, président de la FIM-CSN. Qu’a fait la direction depuis ce temps pour améliorer le service des composants non électriques et maintenir l’usine compétitive? Rien! Et aujourd’hui, on nous rejoue la même cassette! » déplore Alain Lampron.

Dans tous les cas, le syndicat des travailleurs entend faire respecter à la lettre la convention collective advenant l’entêtement de la direction à procéder aux mises à pied.

À propos de la FIM

La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN) regroupe plus de 30 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de 320 syndicats, partout au Québec. La FIM-CSN et ses syndicats affiliés négocient des conventions collectives, défendent et représentent les travailleuses et les travailleurs des secteurs suivants : automobile, chimique – plastique, équipement – métal – électrique, fonderie – aluminium – mine – carrière, forêt – scieries, transformation et usine de pâtes et papier.

Eddy Savoie pourrait devoir verser plus de 500 000 $ en dommages

C’est aujourd’hui qu’ont eu lieu les plaidoiries relatives à une poursuite déposée contre Eddy Savoie par Mme Pierrette Thériault-Martel, fille d’une résidente âgée hébergée au CHLSD Saint-Lambert-sur-le-Golf, un établissement en partenariat public-privé. La décision d’imposer des dommages exemplaires et punitifs est attendue dans les prochaines semaines et pourrait faire jurisprudence, étant la première de ce genre dans le domaine de la santé.

Hier, le juge Gary D.D Morisson de la Cour supérieure a obligé le propriétaire de ce CHSLD et des résidences Soleil à dévoiler la valeur de son patrimoine afin de fixer les dommages exemplaires et punitifs. Avec une fortune personnelle estimée à 1,5 milliard de dollars, Eddy Savoie pourrait devoir verser plus de 500 000 $ à madame Thériault-Martel.

Rappelons que le même juge avait rejeté en septembre dernier une poursuite en diffamation de 400 000 $ intentée par Eddy Savoie contre la fille de la résidente. La Cour supérieure a jugé qu’il s’agissait d’une poursuite-bâillon visant à l’empêcher de critiquer les soins donnés aux résidents du CHSLD. Depuis, la mère de Mme Thériault-Martel est décédée.

L’établissement situé sur la Rive-sud a fait souvent la une des médias, dont celle de l’émission Enquête de Radio-Canada, qui avait soulevé plusieurs questions relativement à la qualité des soins et des services dispensés. Plusieurs organismes, dont la FSSS-CSN, ont demandé à plusieurs reprises que la gestion de cet établissement soit confiée au secteur public. Sur la photo : Me Jean-Pierre Ménard, avocat spécialisé dans la santé, et Mme Pierrette Thériault-Martel.

Les conductrices et les conducteurs manifestent leur impatience et annoncent une grève les 21, 22 et 23 mai prochains

Les conductrices et les conducteurs de trois syndicats du transport scolaire ont tenu une manifestation dans les rues de Sherbrooke mardi, en début d’après-midi, afin de démontrer leur impatience devant la lenteur des négociations. À cette occasion, les syndicats du Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie (CCSNE-CSN) et de la Fédération des employées et des employés des services publics (FEESP-CSN) sont venus prêter main-forte à leurs consoeurs et confrères estriens.

« Nous étions 400 personnes aujourd’hui pour venir appuyer leur lutte! Puisque les négociations piétinent et que nous souhaitons démontrer aux employeurs notre détermination, nous tiendrons une grève de trois jours les 21, 22 et 23 mai 2014 prochains », affirme d’entrée de jeu Denis Beaudin, président du CCSNE-CSN.

« Les conductrices et conducteurs méritent la reconnaissance des employeurs », ajoute Francine Lévesque, vice-présidente de la CSN. « Sans cette reconnaissance, comment voulez-vous convenir d’un règlement à la hauteur de ce que ces femmes et ces hommes ont droit? La CSN est solidaire et ne ménagera aucun effort pour qu’ils puissent être fiers de ce qu’ils valent », martèle Francine Lévesque, vice-présidente de la CSN.

« Nous sommes convaincus qu’une entente rapide est encore possible. Les employeurs ont deux semaines pour faire leur devoir et offrir aux conductrices et aux conducteurs ce qu’ils demandent avant que ne soit déclenchée la grève. Si on a pu s’entendre chez Autobus des Cantons, pourquoi en serait-il autrement chez Autobus Coaticook, Autobus de l’Estrie ou encore Autobus La Sapinière?», ajoute Denis Marcoux, président de la FEESP-CSN.

« Les conductrices et les conducteurs sont loin d’être gourmands, bien au contraire. Ces femmes et ces hommes qui chaque jour s’occupent de nos enfants méritent le respect » a pour sa part affirmé Jacques Forgues, président du Secteur transport scolaire de la FEESP-CSN. « En Estrie, comme partout au Québec, notamment dans le cadre des travaux de la table nationale d’évaluation de leur emploi qui ont cours actuellement, ce respect doit se concrétiser par des conditions de travail et des salaires décents », a conclut le leader syndical, lui-même conducteur d’autobus scolaire depuis plus de vingt ans.

Le Syndicat des travailleuses et des travailleurs des Autobus de l’Estrie – CSN, le Syndicat des travailleuses et des travailleurs des Autobus La Sapinière – CSN ainsi que le Syndicat des travailleuses et des travailleurs d’Autobus Coaticook – CSN sont affiliés à la Confédération des syndicats nationaux (CSN), au Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie (CCSNE-CSN) et à la Fédération des employées et employés des services publics (FEESP-CSN). Le secteur transport scolaire de la FEESP-CSN regroupe cinquante-sept syndicats et représente environ 3 000 travailleuses et travailleurs.

Tous amis de Radio-Canada lance un livre blanc

Ce matin, à la Tribune de la presse du Parlement du Canada, le groupe Tous amis de Radio-Canada a procédé au lancement officiel du Livre blanc sur l’avenir de CBC/Radio-Canada. Cet ouvrage rédigé par Alex Levasseur, président du Syndicat des communications de Radio-Canada (FNC-CSN), soulève plusieurs questions fondamentales touchant le financement, la gouvernance et la programmation de notre seul diffuseur public canadien.

« Ce document s’inscrit dans la tradition des livres blancs qui décrivent objectivement et factuellement une situation, favorisant ainsi une prise de position et des décisions éclairées. En plus de l’historique et de la description des services offerts par CBC/RC, nous y avons étudié d’autres diffuseurs publics dans le monde afin de soulever treize questions suscitant la réflexion. Nous le lançons au même moment où la direction de CBC/Radio-Canada vient tout juste de procéder à d’importantes compressions totalisant 130 millions de dollars, qui ont causé plus de 650 mises à pied chez nos artisans. Ces récents événements nous révèlent que nous devons, plus que jamais, réfléchir à l’avenir de notre Société, et surtout en débattre », de souligner Alex Levasseur, auteur du document.

Rappelons qu’à la suite de l’annonce de ces nouvelles mesures austères, le Syndicat des communications de Radio-Canada a exigé un moratoire sur les compressions actuelles, tout en revendiquant, dans les plus brefs délais, une commission parlementaire publique sur l’avenir de CBC/Radio-Canada. Trois lancements du Livre blanc sur l’avenir de CBC/Radio-Canada sont prévus : un à Québec, un à Montréal et un à Moncton. « Après avoir vécu plus de quarante ans de ma vie au service de CBC/Radio-Canada, je suis très heureux de prendre part à cette initiative qui vise à poser les réelles questions sur des enjeux qui ne sont pas exposés actuellement. J’espère de tout cœur que la population canadienne saisira l’occasion de prendre part à l’exercice que nous proposons », de préciser Pierre Maisonneuve, porte-parole de Tous amis de Radio-Canada, lors du lancement tenu à Québec, hier soir. « Nous avions prévu le lancement du Livre blanc depuis déjà quelque temps et les moments sombres que nous vivons encore exposent l’urgence et la pertinence de la réflexion que nous souhaitons lancer sur la place publique. Sans aucun débat et sans mandat, le gouvernement procède au démantèlement lent, mais certain, d’un des services publics essentiels en démocratie, celui dont le mandat consiste à renseigner, à éclairer et à divertir la population canadienne. Nous avons remis une copie de l’ouvrage à tous les député-es, à toutes les sénatrices et à tous les sénateurs canadiens. En ce sens, nous les invitons à réfléchir et à débattre des questions et des enjeux qui y sont soulevés, et ce, avec toute la population canadienne », de conclure monsieur Levasseur.

La campagne Tous amis de Radio-Canada vise à défendre l’intégralité de notre seul diffuseur public national. Elle est organisée par la Confédération des syndicats nationaux, de concert avec la Fédération nationale des communications-CSN et le Syndicat des communications de Radio-Canada (FNC-CSN). Le Syndicat des communications de Radio-Canada représente 1600 membres au Québec et à Moncton. Il est affilié à la Fédération nationale des communications-CSN, qui regroupe 7000 membres œuvrant dans les domaines des communications et de la culture.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

La situation s’aggrave dans les centres jeunesse

De récentes tragédies humaines dans les centres jeunesse démontrent une fois de plus la nécessité de mettre fin rapidement à leur sous-financement et de convoquer des états généraux afin d’assurer un avenir digne de ce nom à nos jeunes vulnérables.

Le plus récent incident est survenu à Lévis où un jeune instable de 16 ans a tenté d’étrangler un intervenant le 20 avril dernier. Il a récidivé le lendemain sur un autre employé. Une autre histoire de tentative de meurtre est survenue un peu avant dans un centre des Laurentides où trois jeunes ont comploté en vue d’assassiner une intervenante en la rouant de coups.

Par ailleurs, un reportage de TVA Nouvelles faisait état ces derniers jours du problème des suicides dans les centres jeunesse. On y apprenait notamment qu’il y a eu l’an dernier cinq tentatives de suicides dans les établissements du Centre jeunesse de Montréal et trois dans ceux de Montérégie. Malgré les demandes du journaliste à l’Association des centres jeunesse, il n’a cependant pas été possible de savoir quel était le nombre total de ces tentatives dans les centres jeunesse de l’ensemble du Québec. La statistique n’existe pas. Le bureau du coroner rapporte de son côté cinq suicides dans les centres en un peu plus de trois ans.

« Il est grand temps de se pencher sérieusement sur ces problèmes qui affectent directement la vie des jeunes et des intervenant-es », estime Line Beaulieu, vice-présidente de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) et responsable de la campagne « Grandir dans la dignité » qui vise à souligner l’importance d’instaurer des services adéquats dans les centres jeunesse.

Même si toutes les tragédies ne sont pas liées directement au sous-financement, le manque de ressources en centres jeunesse (pédopsychiatres, psychologues, nombre suffisant d’intervenant-es, nombre de places appropriées pour les différents types de cas, etc.) empêche trop souvent de stabiliser les jeunes en détresse psychologique. À Montréal, par exemple, il n’y aurait que deux pédopsychiatres pour 800 jeunes hébergés par les centres!

« Il y a 10 ou 15 ans, avant que les compressions tous azimuts soient appliquées, nous n’entendions pas parler de ces conséquences dramatiques. Il est urgent que les centres jeunesse retrouvent les moyens de faire de la prévention », lance Jeff Begley, président de la FSSS-CSN. Ce dernier rappelle que le premier ministre Philippe Couillard a reconnu implicitement que les compressions étaient allées trop loin dans les centres jeunesse en promettant la réouverture du foyer de jeunes de Roberval. Le problème n’est malheureusement pas spécifique au Lac-Saint-Jean et affecte l’ensemble du Québec. Ce sont toutes ces raisons qui poussent la FSSS-CSN à demander une rencontre avec les ministres Lucie Charlebois et Gaétan Barrette afin de trouver une solution acceptable pour l’avenir des jeunes vulnérables et des centres jeunesse.

À propos

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Le comité exécutif de la CSN démontre un appui indéfectible aux lock-outés et aux grévistes de Loblaw en Abitibi-Témiscamingue

Malgré une ordonnance émise la semaine dernière qui limite leurs activités, les lock-outés et les grévistes de trois magasins de la bannière Loblaw en Abitibi-Témiscamingue ne baisseront pas les bras devant le géant de l’alimentation.

C’est ce qui ressort de la conférence de presse de ce matin à Val-d’Or, où tous les membres du comité exécutif de la Confédération des syndicats nationaux se sont réunis avec des élus et des militants régionaux de la CSN.

« Nous allons respecter la décision de la Cour supérieure, a commenté le président de la CSN, Jacques Létourneau. Toutefois, à la CSN, ce sont les membres de chaque syndicat qui choisissent les moyens de mener leur lutte. Comme organisation syndicale, nous sommes solidaires de la lutte menée par ces travailleuses et ces travailleurs pour la dignité et le respect. »

M. Létourneau et le comité exécutif ont ensuite participé à une manifestation devant le magasin Maxi de Val-d’Or.

Les trois conflits de travail – le lock-out du Maxi de Rouyn-Noranda ayant débuté en août 2012, le lock-out du Provigo de Témiscaming en décembre 2012 et la grève du Loblaws de Rouyn-Noranda en juin 2013 – perdurent parce que depuis plus de six mois l’administration de Loblaw refuse de s’asseoir à la table de négociation.

C’est pourquoi, selon Donald Rheault, président du Conseil central Abitibi-Témiscamingue – Nord-du-Québec (CSN), le grand public continuera d’être informé des enjeux du conflit et du traitement réservé par Loblaw aux travailleuses et aux travailleurs en conflit.

« Ces travailleuses et ces travailleurs ont un employeur qui cherche à les écraser. Au lieu de négocier des hausses de salaire qui leur permettraient de faire leur épicerie chez Loblaw, l’entreprise paye des avocats afin de les garder sur le trottoir. Ce sont des communautés tout entières en Abitibi-Témiscamingue qui écopent. Pour nous, à la CSN, c’est inacceptable. Loblaw doit retourner sans délai à la table de négociation. »

Vers le 64e Congrès de la CSN

Les membres du comité exécutif de la CSN sont à Val-D’or pour rencontrer les membres des syndicats affiliés au Conseil central de l’Abitibi-Témiscamingue – Nord-du-Québec (CSN) afin d’échanger sur les propositions qui seront abordées lors du 64e Congrès qui se tiendra du 26 au 30 mai à Québec.

« Ce processus de préconsultation est essentiel à la vie démocratique de notre mouvement, a déclaré Jacques Létourneau. Nous sillonnons le Québec pour connaître l’opinion de nos membres sur l’ensemble des recommandations qui seront débattues lors du congrès triennal. À la CSN, ce sont les syndicats qui décident et nous souhaitons que les membres de la région y participent en grand nombre. »

Plus de 2400 personnes prendront part au congrès de la CSN où l’on discutera de propositions telles que le renouveau syndical, la démocratie syndicale, la qualité des emplois et des revenus tout au long de la vie et le renforcement du rapport de force en négociation. « Les délégué-es auront aussi à se pencher sur les moyens d’améliorer les conditions de travail des travailleuses et des travailleurs non syndiqués, a poursuivi le président de la CSN. En ce sens, la question d’une révision des lois du travail sera au cœur des débats. »

La CSN dénonce l’intensification des mesures d’austérité proposée

La Confédération des syndicats nationaux (CSN) dénonce le coup de massue proposé dans le rapport sur l’état des finances publiques déposé ce matin ainsi que les annonces faites hier par le premier ministre Couillard d’intensifier les mesures d’austérité pour atteindre l’équilibre budgétaire.

« Nous sommes aussi préoccupés que quiconque par la question des finances publiques, a réagi le président de la CSN, Jacques Létourneau. Mais il n’est absolument pas question d’accepter que le nouveau gouvernement du Québec démolisse les missions fondamentales de l’État québécois, qui nous distinguent des autres sociétés nord-américaines, ni que les travailleuses et les travailleurs du secteur public fassent une fois de plus les frais de décisions draconiennes pour atteindre les cibles budgétaires qu’il s’est fixées. »

Dans le rapport qu’ils viennent de déposer, le fiscaliste Luc Godbout et l’économiste Claude Montmarquette, deux émissaires nommés par le gouvernement proposent cinq options pour retrouver la voie de l’équilibre budgétaire, à commencer par le gel de la masse salariale des employé-es de l’État. Hier, le premier ministre Couillard a annoncé la poursuite de politiques d’austérité, dont la fin des embauches dans la fonction publique, la recherche de gains de productivité de 2 % de la masse salariale et une diminution des dépenses de frais administratifs de 3 %.

« Une seule de ces mesures, et bien davantage si elles devaient se conjuguer, aurait des effets catastrophiques sur la qualité des services offerts à la population qui souffrent déjà d’un sous-financement notable, a déclaré Jacques Létourneau. En outre, celles et ceux qui donnent les services n’ont pas à écoper de la situation financière de l’État québécois. Non seulement sont-ils déjà surchargés de travail au quotidien, mais l’Institut de la statistique du Québec constate depuis des années qu’ils sont moins bien payés que les travailleuses et les travailleurs du secteur privé.

« Nous exigeons le respect intégral des conventions collectives, qui ont en outre été signées par l’ancien gouvernement libéral », a poursuivi le président de la CSN, qui souhaite d’ailleurs que le gouvernement participe de bonne foi au renouvellement de celles-ci, l’automne prochain, plutôt que de le faire dans un climat d’affrontement, comme il le suggère avec ses annonces.

La CSN est en faveur de la recommandation des experts d’entreprendre une réforme de la fiscalité, une promesse libérale. Jacques Létourneau : « Nous croyons que doit s’engager au Québec un large débat public sur la fiscalité et les finances publiques et celui-ci doit se faire à l’aune d’une équité fiscale, d’un financement adéquat des services et des programmes sociaux et ce avec tous les acteurs de la société, dont les organisations syndicales. Il s’agit, au fond de définir le Québec de demain et nous n’accepterons pas que soit remis en question le rôle de l’État ni d’être écartés de ce débat. Il est inconcevable que les experts aient exclu toute recherche de nouveaux revenus pour l’État. L’atteinte de l’équilibre budgétaire doit être considérée au premier chef par un accroissement de ses revenus. Le Canada figure d’ailleurs deuxième parmi les 10 pays étudiés par la firme KPMG, en Europe, en Amérique du Nord, l’Australie, où les coûts d’exploitation des entreprises sont les moins élevés.

« Le soir de son élection, le premier ministre Couillard a lancé un appel à la réconciliation, a rappelé le président de la CSN. Il démontre plutôt qu’il cherche à diviser et à creuser davantage les écarts déjà considérables entre les gens et les entreprises, sur le plan de la fiscalité, et aussi entre les plus riches et la classe moyenne, sur le plan des revenus et de l’accessibilité des services publics », a conclu Jacques Létourneau.

Ne pas oublier

Le 28 avril, la CSN soulignera dans la dignité et le recueillement la Journée internationale de commémoration des travailleuses et des travailleurs morts ou blessés au travail. Dans de nombreux milieux de travail, partout au Québec, une minute de silence sera observée à 10 heures précises, en hommage aux victimes. Aussi, à la demande d’organisations syndicales, dont la CSN, le drapeau de l’Assemblée nationale sera mis en berne. « Ne pas oublier celles et ceux qui ont donné leur vie alors qu’ils tentaient de la gagner est notre devoir. La mise en berne de ce drapeau est là pour nous le rappeler », précise Jean Lacharité, vice-président de la CSN et responsable de la question de la santé et de la sécurité du travail.

184 décès

Au Québec, en 2013, 184 personnes sont mortes en raison d’une maladie professionnelle ou d’un accident du travail. De ces 184 décès reconnus par la CSST, 104 ont été provoqués par l’amiante, 16 sont liés à l’utilisation de véhicules de tout ordre, 20 sont survenus à la suite de contacts avec un objet ou de l’équipement, 9 sont dus à des chutes et 11 à l’exposition à la silice. « Pas moins de 184 décès en un an, c’est intolérable. Ce total n’inclut d’ailleurs pas les dizaines de milliers de travailleuses et de travailleurs blessés au travail. La prévention, soit l’élimination des dangers à la source, constitue la meilleure façon de préserver la santé et la sécurité de toutes et de tous. Il faut dès maintenant que les employeurs et le gouvernement prennent les devants et fassent de cette question une priorité », signale Jean Lacharité.

Modernisation et judiciarisation

Pour la CSN, 30 ans après l’adoption de la Loi sur la santé et la sécurité du travail, la question de sa modernisation demeure toujours d’actualité. « Après tant d’années d’immobilisme, il est temps que soit élargie la portée de l’application des mécanismes de prévention pour l’ensemble des travailleuses et des travailleurs du Québec, insiste le vice-président de la CSN. De plus, nous le savons, les problèmes de judiciarisation et de médicalisation des dossiers d’accidents du travail ou de maladies professionnelles ne cessent de croître. Ces problèmes, ce sont les travailleuses et les travailleurs victimes d’un accident du travail ou d’une maladie professionnelle qui en subissent les conséquences au quotidien », dénonce Jean Lacharité. Pour la CSN, il faut trouver les moyens de changer les choses dans le but de remettre la personne au centre des préoccupations. Pour ce faire, il faut s’assurer, notamment, de la prépondérance du rôle du médecin traitant.

À propos

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Les travailleurs en centres d’hébergement privés seront-ils enfin entendus ?

À la suite de la nomination de Gaétan Barrette en tant que ministre de la santé et des services sociaux, le secteur des résidences privées pour aîné-es de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) tient à rappeler que l’amélioration du sort des travailleuses et des travailleurs dans ces centres ainsi que celui des résident-es est plus que jamais nécessaire.

« Nous interpellons le ministre Gaétan Barrette pour qu’il prête l’oreille rapidement à la demande que nous adressons au gouvernement depuis plus de deux ans maintenant concernant la tenue d’une table de discussion sur les conditions de travail et de vie dans les centres, souligne la représentante du secteur, Danielle Lemire. Le nouveau ministre doit agir concrètement parce qu’à bien des égards, la réalité vécue dans ces centres n’est pas rose », ajoute-t-elle.

Dans un contexte où le vieillissement de la population fait en sorte que ces établissements prennent de plus en plus d’importance dans les soins et les services offerts aux personnes âgées, le responsable des secteurs privés de la FSSS-CSN, Dany Lacasse, incite le ministre à faire de la question des conditions de travail et des services aux aîné-es l’une de ses priorités.

« Les conditions de travail actuelles ont des répercussions directes sur les services donnés aux personnes âgées. À de nombreuses reprises, les médias ont fait état de problèmes dans les établissements où elles sont hébergées. Ces problèmes sont entre autres causés par le taux de roulement très élevé et la rémunération dérisoire des travailleurs du secteur. Il faut que le ministre s’engage à régler une situation qui perdure depuis trop longtemps : un salaire de 12 $ de l’heure en moyenne n’est pas raisonnable. Des solutions doivent être trouvées pour que le travail y soit reconnu à sa juste valeur. Nous sommes impatients de connaître ce que le ministre entend proposer à ce sujet », a-t-il soutenu.

À propos du secteur

Le secteur des résidences privées de la CSN réunit quelque 3000 travailleurs et 60 accréditations syndicales affiliées la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN), qui compte près de 130 000 membres syndiqués présents dans les secteurs privés et publics. Pour sa part, la CSN est composée de près de 2000 syndicats regroupant plus de 300 000 travailleuses et travailleurs de tous les secteurs d’activité.

Le gouvernement Couillard devra tendre à rassembler tout le Québec, dit la CSN

« Le nouveau gouvernement libéral devra poser des gestes concrets sur le plan des finances publiques qui viseront à rassembler et éviter de diriger le Québec comme l’a fait Jean Charest, et même Pauline Marois avec son dernier budget, a déclaré le président de la Confédération des syndicats nationaux (CSN), Jacques Létourneau. Nous espérons, à cet égard, qu’il tienne compte des nombreuses attentes de la population au regard des services publics, des emplois et des questions environnementales. »

Le soir de son élection, le premier ministre Couillard a parlé de réconciliation. « Nous souhaitons qu’il le fasse avec cet esprit d’agir en considérant les besoins de la classe moyenne et des plus démunis, a-t-il poursuivi. Tout comme nous souhaitons qu’il réponde aux aspirations de celles et de ceux qui recherchent des emplois de qualité permettant de vivre convenablement. »

Sous-financés depuis des années, les services de santé et d’éducation, de même que les programmes sociaux, auraient grand avantage à recevoir un financement qui corresponde à ces besoins, estime la CSN. « La lutte au décrochage scolaire, les défis de l’enseignement supérieur, la qualité et l’accessibilité des services de santé doivent être considérés pour ce qu’ils apportent au Québec. En ce sens, ils doivent bénéficier d’un financement adéquat. Il en va de même de l’ensemble des établissements publics, en particulier les écoles, ainsi que des routes.

Le président de la CSN souhaite que le premier ministre Couillard aille de l’avant avec sa promesse de tenir un débat sur les finances publiques. La CSN revendique d’ailleurs la tenue d’un large forum public sur la fiscalité et le financement des services publics et des programmes sociaux. Ce serait l’occasion pour les Québécoises et les Québécois d’exprimer leurs attentes à ce sujet, mais également sur la hauteur des contributions des entreprises dans les revenus de l’État. Ses mission fondamentales ne doivent pas être sacrifiées au bénéfice de la dette, estime-t-il. « Un équilibre doit être atteint à cet égard. »

« Nous demandons au nouveau conseil des ministres de respecter cet engagement, tout comme celui de procéder à une évaluation stratégique environnementale concernant l’exploration et l’exploitation des hydrocarbures sur l’île d’Anticosti. « Plusieurs ministres ont des responsabilités complémentaires à l’égard de l’environnement, a poursuivi Jacques Létourneau. Nous attendons du gouvernement qu’il tienne compte d’un développement harmonieux des régions en portant toute l’attention nécessaire aux questions environnementales. » Par ailleurs, la CSN se questionne sur les intentions du nouveau ministre de la Santé et des Services sociaux, le Dr Gaétan Barrette, à l’égard des services. « Nous savons que ce dernier et le premier ministre ont déjà défendu des positions contraires à un réseau public universel, accessible et gratuit, et nous serons extrêmement vigilants pour la défense de ces acquis pour la population québécoise », a fait valoir Jacques Létourneau.

Ce dernier a aussi déploré la fusion du ministère de l’Éducation et celui de l’Enseignement supérieur.

Au regard du ministère du Travail, la CSN a déjà rencontré le ministre Sam Hamad, à l’époque où il était à sa tête. « On ne peut pas dire qu’il s’était démarqué durant le très long lock-out au Journal de Montréal, alors que l’esprit des dispositions anti-briseurs de grève était bafoué. Nous souhaitons qu’il fasse preuve de plus d’ouverture pour revoir les lois afin de les adapter aux nouvelles réalités du marché du travail avec l’explosion des agences de placement, des disparités de traitement et du développement des emplois précaires et atypiques.

Enfin, la CSN attend du nouveau gouvernement du Québec qu’il accorde toutes les chances à la négociation du secteur public, qui s’amorcera l’automne prochain. « Celles et ceux qui dispensent les services à la population ont vu leur pouvoir d’achat et leurs conditions de travail se dégrader du fait du sous-financement des réseaux publics. Les défis de renouveler la main-d’œuvre et de bien rendre les services à la population sont immenses. Nous espérons que la négociation se déroule dans un climat sain et que les travailleuses et les travailleurs ne fassent pas, une fois de plus, les frais des compressions budgétaires », a conclu le président de la CSN.

Laval choisit de tasser les travailleurs en loisirs

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs des loisirs de Laval déplore ce qui est survenu samedi dernier au Cocothon, une chasse aux œufs qui a tourné au vinaigre pour plusieurs familles lavalloises. Alors que l’organisation de ce genre d’évènement est habituellement confiée aux syndiqué-es en loisirs de la ville, elle a été cette fois-ci attribuée à la fondation du Centre de la nature.

L’organisation de la Fête de la famille, elle aussi normalement prise en charge par les travailleurs en loisirs, subira le même sort et sera retirée de leurs responsabilités. « Cette fête rassemble bon an mal an quelque 35 000 personnes. La Ville préfère nous en tenir loin et se priver de notre expertise. Fera-t-on appel aux mêmes organisateurs? Doit-on s’attendre aux mêmes résultats? » se questionne le président du syndicat, Martin Collerette. « La Ville craint les moyens de pression et préfère remettre entre les mains de personnes inexpérimentées, qui n’ont aucune vision, la tenue d’évènements qui connaissent toujours un succès lorsque les travailleurs des loisirs participent à leur déroulement », ajoute-t-il.

« Nous sommes en négociation depuis plus de deux ans et l’employeur ne semble pas en voie d’un règlement rapide, souligne également Martin Collerette. Les travailleurs en loisirs exercent des moyens de pression pour accélérer cette négociation qui traîne en longueur, certes, mais ils ont à cœur les services qu’ils rendent. Jamais le Cocothon n’aurait dégénéré de la sorte si nous avions été impliqués dans son organisation. Ce sont les résidentes et les résidents de Laval qui paient le prix du manque de volonté de la ville de régler la négociation le plus rapidement possible. »

Demandes syndicales

L’accès à un programme d’aide aux employé-es, la flexibilité dans la formation pré saison et l’équité salariale pour les étudiantes et les étudiants, qui n’ont pas été considérés dans le dernier exercice de relativité salariale, figurent également parmi les demandes syndicales. La question de la rémunération est également en cause dans la négociation, les comparatifs avec d’autres villes témoignant avec éloquence du rattrapage qui s’impose à Laval.

Rappelons enfin que les travailleuses et les travailleurs en loisirs de Laval ont voté à 97 %, lors d’une assemblée générale spéciale qui s’est tenue le 30 mars dernier, pour dix journées de grève qu’ils utiliseront au moment jugé opportun.

À propos du syndicat

Le syndicat des travailleuses et travailleurs en loisirs de la ville de Laval (STTLVL) représente plus de 900 syndiqué-es. Il est affilié depuis 1987 à la Fédération des employées et employés de services publics – CSN. Celle-ci compte plus de 400 syndicats affiliés, représentant environ 55 000 travailleuses et travailleurs dans le domaine des services publics et parapublics. La Confédération des syndicats nationaux (CSN) regroupe plus de 300 000 syndiqué-es provenant de tous les secteurs d’activité tant privé que public.

 

Le Syndicat demande au ministère d’enquêter sur la direction du CSSS !

Tout porte à croire que les gestionnaires du Centre de santé et des services sociaux (CSSS) de Sept-Îles ont perdu le plein contrôle de la situation.

L’importante réorganisation des services de 2011 n’a pas empêché l’apparition soudaine d’un déficit de 2,6 M$ l’an passé. On prévoit que ce déficit devrait facilement dépasser les 3 M$ cette année.

Le nouveau plan de redressement du CSSS, déjà qualifié d’« irréaliste » par les syndicats en décembre dernier, ne s’attaque toujours pas aux racines du problème et devrait même l’aggraver. Rappelons que ce plan prévoit notamment la fermeture du tiers des lits courtes durée, conjuguée à un recours accru au privé qui va faire gonfler la facture.

La compression annoncée équivaut aussi à la suppression de 13 postes à temps plein seulement dans l’unité syndicale du STTSSS S-I CSN. Au même moment, le CSSS embauche trois conseillers pour assister les administrateurs! On note également que les deux préposé-es aux bénéficiaires aux soins intensifs et critiques ne seront plus remplacés pendant leurs absences ou leurs congés. Le syndicat déplore par ailleurs le ratio d’un préposé aux bénéficiaires pour 34 patients, ce qui va inévitablement affecter les services.

« Les restructurations successives de la direction sont en train de mettre en péril la qualité des soins à la population », insiste Steve Heppell, président du Syndicat des travailleuses et travailleurs de la santé et des services sociaux de Sept-Îles (STTSSS S-I CSN). Le syndicat demande maintenant au ministère de la Santé et des Services sociaux de lancer une enquête sur la direction de l’établissement. Le lien de confiance est rompu.

Économies de 4 M$ possibles sans nuire aux services

« Plutôt que de se lancer dans une nouvelle vague de compressions qui risque de déstabiliser encore plus le personnel, le CSSS de Sept-Îles pourrait récupérer plus de 4 M$ en revenant sur certaines décisions inefficaces et coûteuses », soutient Gisèle Charrette, vice-présidente régionale de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN).

Une nouvelle étude des experts de MCE Conseils, commandée par la CSN, montre en effet qu’il serait possible de récupérer 1,4 M$ en mettant fin au recours à des agences privées de personnel infirmier et quelque 2,25 M$ en diminuant de moitié le coût global de l’assurance-salaire. On note aussi une économie de 700 000 $ avec une meilleure planification qui diminuerait de moitié le recours aux heures supplémentaires. Cette saine gestion permettrait non seulement d’importantes économies, mais redonnerait également confiance aux travailleuses et aux travailleurs en rééquilibrant la charge de travail.

« Il faut que le nouveau gouvernement mette fin aux compressions aveugles dans le système de santé. L’accès aux soins sur la Côte-Nord est menacé », a commenté Guillaume Tremblay, président du Conseil central Côte-Nord (CSN).

Contrat à une firme privée

Au moment de publier ce communiqué, le STTSSS S-I CSN apprenait que le CSSS va encore investir des fonds publics pour retenir les services de la firme MediaMed Technologies afin d’aider les gestionnaires à améliorer la performance de l’organisation. La direction n’en est pas à sa première tentative du genre. L’embauche de l’entreprise Pro Action avait d’ailleurs laissé de bien mauvais souvenirs aux travailleuses et aux travailleurs.

À propos de la CSN

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Près de 1100 emplois perdus à Saint-Fulgence

La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN) tient à remettre les pendules à l’heure en ce qui concerne l’impact dévastateur de la récente fermeture de la scierie de Produits forestiers Résolu à Saint-Fulgence. Cette petite municipalité vient de perdre son principal employeur qui comptait plus de 250 travailleurs en usine et en forêt il y a quelques années seulement.

En fait, une étude réalisée en 2010 par le milieu estimait même que la plus grande scierie de cette région générait 325 emplois directs (usine et forêt) auxquels s’ajoutaient 800 emplois indirects. On parle donc d’une perte de plus de 1100 emplois perdus au total et non pas de seulement 15 emplois comme le laissait entendre Résolu récemment.

La CSN représentait les travailleurs en forêt du Syndicat des travailleurs en forêt de Produits forestiers Saguenay. Ces derniers ont perdu leur emploi en septembre dernier, ce qui signifie que l’usine n’était plus approvisionnée depuis plusieurs mois. Résolu a donc procédé à une fermeture par étape, ce qui a comme effet d’amoindrir l’impact médiatique.

« Malgré les efforts d’un comité de relance, ni Produits forestiers Résolu ni le gouvernement du Québec n’ont mis les efforts nécessaires pour moderniser et relancer cette usine. Le marché du bois est pourtant en remontée depuis plus d’un an », affirme Engelbert Cottenoir, président du Conseil central des syndicats nationaux du Saguenay-Lac-Saint-Jean (CSN).

Les emplois doivent demeurer en région

« Il faudrait trouver un nouvel acquéreur pour la scierie de Saint-Fulgence ou à tout le moins s’assurer que l’approvisionnement en bois qu’elle détenait dans la forêt publique puisse continuer à générer des emplois dans la région », insiste Alain Lampron, président de la FIM-CSN.

À propos

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.