Les sages-femmes lancent une vidéo d’appui

Les sages-femmes du Québec, en négociation avec le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) pour le renouvellement de leur entente de travail, ont lancé cet après-midi une vidéo d’appui à leurs revendications. L’événement s’est déroulé au bistro Vices & Versa à Montréal, en compagnie de plusieurs personnalités, dont les artistes Mariloup Wolfe, Yann Perreau et Salomé Corbo, qui sont venus témoigner de leur propre expérience et appuyer publiquement le Regroupement Les Sages-femmes du Québec (RSFQ).

Malgré le caractère festif de l’événement, la grogne était palpable parmi les sages-femmes présentes puisque le ministère venait tout juste de leur annoncer qu’il n’y aurait pas de blitz de négociations avant les vacances. « Une fois de plus, le MSSS se défile devant sa responsabilité et ses engagements. Nous avons fait le difficile exercice de prioriser nos demandes puisque c’est ce qu’il nous demandait et voilà qu’il nous refuse le blitz tant souhaité. C’est avec regret que nous constatons que le fait que nous sommes des femmes, desservant une clientèle féminine, semble jouer en notre défaveur » a indiqué Claudia Faille, présidente du RSFQ.

Depuis septembre 2012, le RSFQ a eu 23 rencontres avec le comité de négociation du MSSS, rencontres durant lesquelles pratiquement aucune des demandes monétaires n’ont été résolues. « Le MSSS nous demande d’être « sage » et il espère nous avoir à l’usure. Qu’il se détrompe, les sages-femmes sont mobilisées et ne baisseront pas les bras devant cette injustice ! », a lancé la présidente du RSFQ.

La vidéo, réalisée par Tania Bissonnette, s’inscrit dans une vaste opération d’appui orchestrée par le RSFQ. Sous la vidéo, un lien cliquable permet à l’internaute d’envoyer par courriel une lettre adressée aux ministres Réjean Hébert et Stéphane Bédard. « Tous les jours, nous recevons des témoignages d’encouragement de la population et maintenant nous souhaitons que le gouvernement mesure l’importance de cet appui. C’est pourquoi nous demandons à la population de partager la vidéo et de simplement cliquer pour faire cesser le mépris ! » a expliqué Claudia Faille.

La vidéo est disponible sur le site du Regroupement Les Sages-femmes du Québec, au www.rsfq.qc.ca.

À propos

Le Regroupement Les Sages-femmes du Québec (RSFQ) est l’association professionnelle des sages-femmes. Il représente les sages-femmes qui œuvrent au Québec depuis 1995. Le RSFQ est en entente de service avec la Fédération des professionnèles de la CSN depuis 2009.

Le ministre Hébert n’a toujours pas rencontré les représentants des salarié-es

Malgré des demandes répétées en ce sens et un engagement formel de son attaché politique en avril dernier, le ministre de la Santé et des Services sociaux, Réjean Hébert n’a toujours pas répondu à la demande de rencontre formulée par les représentants de milliers de travailleuses et de travailleurs des résidences privées pour aîné-es, affiliés à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN). Aujourd’hui, ceux-ci ont présenté aujourd’hui au personnel du ministre plus de 1200 cartes postales signées par leurs membres, partout au Québec, demandant au ministre de rencontrer leurs représentants dans les meilleurs délais.

« À l’issue d’une tournée provinciale qui nous a permis de sensibiliser des député-es de tous les partis et de toutes les régions aux difficultés vécues par les résidences privées pour aîné-es, nous avons demandé, le 24 avril, une rencontre avec le ministre Hébert. Son attaché politique nous avait précisé qu’il nous répondrait avant la fin du mois de mai. Or nous sommes en juillet et nous attendons toujours. Nous croyons que la situation demande qu’on s’y attarde sérieusement, et ce, sans autre délai. Tous les aîné-es du Québec ont droit à des services de qualité, qu’ils soient hébergés au public ou au privé et il faut s’attaquer aux problèmes maintenant », rappelle la représentante du secteur des Centres d’hébergement privés au sein de la FSSS–CSN, Danielle Lemire.

La FSSS–CSN souhaite rencontrer le ministre de la Santé et des Services sociaux parce que celui-ci a une responsabilité à l’égard de la qualité des services dans les résidences privées. « Ces établissements peinent à attirer et à retenir une main-d’œuvre bien formée pour offrir les services à cause, notamment, des conditions de travail qui ne sont pas à la hauteur des responsabilités confiées à ce personnel. Entre autres, la plupart des travailleuses et des travailleurs reçoivent à peine plus que le salaire minimum pour leur travail névralgique. Le responsabilité du ministère est d’autant plus grande dans ce dossier qu’il fait de plus en plus appel à ces résidences pour pallier le manque de places disponibles dans les CHSLD publics », souligne la vice-présidente régionale de la FSSS–CSN, Mélissa Gaouette.

La FSSS–CSN privilégie la mise sur pied d’un groupe de travail qui réunirait les syndicats, les employeurs et des représentants du ministère afin de trouver des solutions à long terme permettant de garantir la meilleure qualité de services dans les résidences d’hébergement privées.

Pour suivre la campagne menée par la FSSS–CSN sous le thème «Ouvrez les yeux», on peut s’abonner au blogue www.ouvrezlesyeux.info.

La FSSS–CSN est l’organisation syndicale la plus représentative dans le secteur de la santé et des services sociaux regroupant 125 000 salarié-es de tous les titres d’emploi, tant dans le secteur privé que dans le secteur public, dont 3000 salarié-es œuvrant dans les centres d’hébergement privés. Elle est affiliée à la Confédération des syndicats nationaux, qui compte 300 000 membres dans tous les secteurs d’activité.

L’Alliance syndicale a tout fait pour obtenir une entente négociée

Le médiateur spécial du gouvernement, M. Normand Gauthier, a annoncé aujourd’hui qu’il y a une impasse dans les négociations du secteur institutionnel, commercial et industriel (IC-I). Tout au long des négociations avec l’Association de la construction du Québec (ACQ), les syndicats ont cherché à conclure une entente négociée.

L’Alliance syndicale considère avoir tout fait en son pouvoir pour parvenir à une entente. « Notre équipe de négociation a offert le même genre de compromis à l’ACQ que ce qui a été accepté par les deux autres associations patronales avec lesquelles nous avons conclu des ententes de principe. », a rappelé Yves Ouellet, porte-parole de l’Alliance syndicale.

L’ACQ est la seule association patronale à avoir fait des demandes aussi intransigeantes envers les travailleurs et les travailleuses de la construction. « L’ACQ, avec ces exigences sur l’horaire de travail et l’abolition du principe du samedi chômé, attaque de plein front les conditions de travail de 100 000 personnes. Demander un recul des conditions de travail de 50 ans, c’est tout sauf de la modernité », a pesté le porte-parole de l’Alliance syndicale.

L’Alliance syndicale, pour respecter les mandats démocratiques que ses membres lui ont donnés, ne pouvait pas et ne pourra jamais accepter les principales revendications de l’ACQ. « Au treizième jour de la grève dans le secteur IC-I, l’Alliance syndicale n’a plus à démontrer qu’elle a l’appui de la vaste majorité des travailleurs et des travailleuses. Les grévistes ont clairement fait savoir à l’ACQ et à tout le Québec qu’ils n’accepteront jamais de tels reculs », a affirmé Yves Ouellet.

« Contrairement à l’ACQ, nous n’avons jamais souhaité en arriver à l’adoption d’une loi spéciale. Malheureusement, face à l’entêtement de l’ACQ, il semble que ce soit la seule option qui reste. Dans cette éventualité, nous espérons que les parlementaires se baseront sur les ententes que nous avons négociées de bonne foi au cours des derniers jours comme modèles de conditions de travail pour le secteur IC-I », a conclu M. Ouellet.

À propos de l’Alliance syndicale

L’Alliance syndicale représente les 175 000 travailleurs et travailleuses de la construction dans le cadre des négociations de la construction. Elle regroupe les 5 syndicats représentatifs de la construction soit la FTQ-Construction, le Conseil provincial (International), le Syndicat québécois de la construction (SQC), la CSD Construction et la CSN-Construction.

La CSN invite le gouvernement à abandonner cette attaque antisyndicale

La Confédération des syndicats nationaux (CSN) salue le travail des sénateurs et des sénatrices canadiens qui ont adopté, aujourd’hui, des amendements au projet de loi C-377, ce qui a pour effet de le retourner à la Chambre des communes. Par cette loi, les conservateurs entendaient imposer aux organisations syndicales des obstacles bureaucratiques supplémentaires en plus de les forcer à informer le patronat de leurs dépenses et de l’état de leurs finances.

Les conservateurs présentaient ce projet de loi comme une obligation de transparence demandée aux syndicats sous prétexte que les cotisations syndicales sont déductibles d’impôt. Mais la CSN et les autres organisations syndicales ont bien démontré que, d’une part, leur obligation de transparence doit continuer de s’exercer envers leurs membres, ceux et celles qui paient les cotisations et que, d’autre part, le projet de loi ne visait que les organisations syndicales et non pas, par exemple, les ordres professionnels ou les associations patronales, qui jouissent de privilèges comparables.

Pour la CSN, ce mauvais projet de loi doit être abandonné. « Il faut que cette loi soit bien mauvaise pour que 12 sénateurs conservateurs votent ces amendements aujourd’hui, souligne le président de la CSN, Jacques Létourneau. Si techniquement le projet de loi pourrait être rediscuté à la Chambre des communes cet automne, nous en appelons aux députés pour qu’ils se concentrent davantage à la recherche de solutions pour relancer l’économie des régions plutôt que de s’en prendre aux organisations syndicales. La récente réforme de l’assurance-emploi est un véritable gâchis dans les régions. Voilà un sujet qui devrait être de toutes les préoccupations de nos députés l’automne prochain. »

Les amendements votés aujourd’hui par le Sénat, proposés par le sénateur conservateur, Hugh Segal, ont notamment pour but d’obliger les syndicats à rendre publique toute dépense de plus de 150 000 $ alors que le projet de loi initial imposait cette obligation pour toute dépense de plus de 5000 $. De plus, les sections locales et les syndicats comptant moins de 50 000 membres seraient exemptés de ces obligations supplémentaires. L’adoption de ces amendements a pour effet de retourner le projet de loi à la Chambre des communes. « Quant à nous, ce projet de loi, même amendé, demeure illégitime, inconstitutionnel et constitue toujours une atteinte à la vie privée », de conclure Jacques Létourneau.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2 000 syndicats. Elle regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle, dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Les syndicats exigent un moratoire sur le plan de redressement budgétaire

À la suite de la vaste mobilisation populaire lors de la dernière séance du conseil d’administration du CSSS des Îles, le 18 juin dernier, la direction accepte de discuter avec les trois syndicats de l’établissement. Une rencontre est prévue le 25 juin prochain. Mais comme aucune garantie n’a été formulée concernant un réaménagement du plan de redressement qui minimiserait les impacts directs sur les services à la population, les employé-es du CSSS entendent continuer la mobilisation. Ils invitent la population à signer massivement la pétition qu’ils lancent aujourd’hui afin d’obtenir un moratoire sur le plan de redressement budgétaire.

Pour la présidente du Syndicat en soins infirmiers et cardio-respiratoires du CSSS des Îles, Nicole Richard, la mobilisation doit continuer afin de s’assurer d’un réaménagement budgétaire qui n’aura pas d’impacts négatifs sur les services à la population et sur les relations de travail. Le plan de redressement prévu par le conseil d’administration prévoit des coupes dans 11 secteurs, notamment en psychiatrie et en oncologie. « Tant que nous n’aurons pas l’assurance que les services à la population ne seront pas réduits, nous allons continuer la mobilisation. Les compressions auront des impacts directs sur les personnes éprouvant des problèmes de santé mentale. Des patients qui doivent être en isolement seraient soignés sur les mêmes lits que le reste de la clientèle. Quant aux soins d’oncologie, nous craignons que les compressions obligent un patient à devoir quitter son domicile et sa famille afin de suivre ses traitements à Montréal ou à Québec », affirme-t-elle.

Pour les représentants des syndicats, la députée Jeannine Richard doit aussi intervenir dans le dossier afin de s’assurer que le plan de redressement n’affecte pas les services directs à la population. « Nous demandons à notre députée de cesser de rester muette sur ce dossier et d’expliquer la situation particulière des Îles à son gouvernement. Nous devons nous assurer que notre CSSS pourra continuer de donner les soins et les services auxquels la population des Îles est en droit de s’attendre », affirme Gaétan Leblanc, président du Syndicat des techniciens et professionnels. De passage aux Îles, le président de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN), Jeff Begley, estime que la situation est due en partie aux politiques d’austérité budgétaire imposées par le gouvernement. « Contrairement à ce que prétend le ministre Hébert, les plans de redressements budgétaires des CSSS auront inévitablement des impacts directs sur la population. Le fait qu’il n’y ait qu’un seul hôpital dans la région rend la situation encore plus grave. Mais le fait demeure : les résidents des Îles de la Madeleine ont droit aux mêmes services de santé que l’ensemble de la population québécoise, sans devoir s’exiler à un moment où ils ont le plus besoin du soutien de leurs proches. »

Depuis l’adoption de ce plan de redressement budgétaire, les syndicats et la population ont multiplié les actions. À deux reprises, ils ont interpellé le conseil d’administration afin d’être assurés que les compressions budgétaires n’affecteront pas les services offerts à la population. En vain. Le 18 juin dernier, plus de 300 personnes ont assisté à la séance publique du conseil d’administration.

Les 521 travailleurs et travailleuses du CSSS des Îles sont représentés par trois syndicats, le Syndicat en soins infirmiers et cardio-respiratoires, le Syndicat des employés et le Syndicat des techniciens et professionnels. Ils sont affiliés à la FSSS–CSN, qui rassemble plus de 125 000 membres dans le réseau de la santé et des services sociaux.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2 000 syndicats. Elle regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle, dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Entente de principe adoptée

Réunis en assemblée générale jeudi soir et vendredi matin, les employé-es de l’aluminerie Alcoa de Baie-Comeau ont voté à 82 % en faveur de l’entente de principe intervenue plus tôt cette semaine entre leur syndicat et l’employeur. Les décisions simultanées de la direction d’Alcoa de reporter de trois ans le projet de modernisation et de devancer à la fin de l’été 2013 la fermeture des deux séries de cuves ont amené les deux parties à rouvrir la convention collective signée en mai 2011 et à tenir des pourparlers intensifs depuis le 28 mai dernier.

À la sortie de l’assemblée, aucune effusion de joie. L’heure n’était pas aux réjouissances. « Nous avons réussi à conserver de bonnes jobs, des emplois de qualité avec des conditions de travail intéressantes. Nous avons également atteint notre deuxième objectif qui était de limiter l’augmentation de la sous-traitance. Mais il est certain que c’est difficile de se réjouir alors qu’on perdra plus de 25 % de nos effectifs dans les prochains mois », a déclaré Francis Truchon, président du Syndicat national des employés de l’aluminium de Baie-Comeau. Avec les opérations de démantèlement des cuves, qui devraient s’étendre sur 24 mois, près de 400 postes seront abolis.

Toutefois, cette importante diminution du nombre d’employés n’entraînera pas, ou très peu, de mises à pied, car la grande majorité de ces suppressions de postes se fera par des départs à la retraite et par des départs volontaires. Un programme intéressant d’incitation à la retraite fait d’ailleurs partie de l’entente acceptée par les salarié-es de l’usine. Conscients de l’importance de la pérennité de l’usine pour la vitalité économique de toute la région et préoccupés par les difficiles conditions actuelles du marché mondial de l’aluminium, les syndiqué-es ont choisi d’entériner une entente qu’ils considèrent insuffisante, mais acceptable dans les circonstances.L

Le Syndicat national des employés de l’aluminium de Baie-Comeau regroupe plus de 1300 membres. Il est affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM – CSN) qui compte plus de 30 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de 320 syndicats, partout au Québec.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2 000 syndicats. Elle regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Une première journée de grève

Les conseillères et les conseillers juridiques de la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse (CDPDJ) tiennent aujourd’hui une première journée de grève afin d’appuyer leur comité de négociation qui tente toujours de dénouer l’impasse qui subsiste dans le renouvellement de leur convention collective échue depuis mars 2010. Les syndiqué-es disposent d’une banque de 72 heures de grève, votée à l’unanimité le 12 juin dernier. Par le déploiement d’une ligne de piquetage devant les bureaux de la CDPDJ situés sur la rue Saint-Jacques à Montréal, les conseillères et les conseillers juridiques manifestent leur exaspération face à une situation qui a assez duré.

« C’est quand même incroyable que la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse refuse de traiter ses employé-es de façon juste et équitable. Nous demandons seulement la parité avec nos collègues avocates et avocats de l’État, rien de plus. » explique Jean-Sébastien Imbeault, président du syndicat. Plusieurs rencontres de négociations se sont tenues dans les dernières semaines et certaines demandes semblent avoir été entendues par la partie patronale. Toutefois, la CDPDJ refuse obstinément de considérer des ajustements à l’horaire de travail, une mesure qui a pourtant été incluse dans les ententes conclues avec les procureurs de la couronne, les juristes de l’État et les avocats de l’aide juridique en 2011. « Tant et aussi longtemps que nous n’aurons pas signé une nouvelle convention collective, nous maintiendrons la pression. » soutient Me Pierre-Yves Bourdeau, conseiller juridique à la direction du contentieux à la CDPDJ. D’autres actions sont à prévoir dans les prochaines semaines.

Affilié à la Fédération des professionnèles de la CSN, le Syndicat des employé(e)s de la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse représente 150 salarié-es, dont 15 conseillères et conseillers juridiques.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2 000 syndicats. Elle regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle, dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Rapport accablant de la Direction de santé publique

La Direction de santé publique de Montréal vient de publier un rapport accablant relativement à l’impact des moisissures et de la qualité de l’air de l’école Baril sur la santé des enfants et du personnel. Selon ce dernier, 75 % des membres du personnel et 58,5 % des élèves sont affectés par des problèmes de santé reliés à la qualité de l’air de l’école.

Les syndicats représentant le personnel de la CSDM, affiliés à la CSN, estiment que la situation est d’autant plus critique que l’école Louis-Riel, qui a servi à relocaliser les occupants de l’école Baril, est aussi à l’origine d’ennuis de santé, comme l’a démontré une étude effectuée en 2006. Le président de l’Association professionnelle du personnel administratif (CSN), Charles Allen, précise que ce nouveau rapport de la DSP confirme qu’il est urgent que le gouvernement du Québec accorde de l’importance à la situation particulièrement critique du parc immobilier de la CSDM. « La protection de la santé du personnel et des élèves de la CSDM ne peut pas plus longtemps être mise de côté pour des considérations politiques ou financières. Nous avons besoin que la CSDM dispose de 100 millions de dollars par année, pendant 10 ans, pour régler les problèmes de moisissures et de qualité de l’air.  On ne parle pas ici de travaux esthétiques, mais bien d’assurer des lieux de travail et d’enseignement exempts de risques pour la santé des élèves et des employé-es. Plusieurs membres du personnel de la CSDM sont en contact régulier et depuis de nombreuses années avec des locaux contaminés. Ils risquent de connaître des séquelles pour le reste de leur vie. L’État a la responsabilité d’agir. »

Les représentants des employés de la CSDM affiliés à la CSN entendent poursuivre les efforts pour soutenir la commission scolaire afin qu’elle obtienne de Québec les sommes nécessaires à la réparation des écoles. Ils comptent aussi sur l’implantation d’un comité de vigie, conjointement avec la CSDM, pour mettre en place un suivi rigoureux des inspections de bâtiments, des analyses de qualité de l’air et des façons de faire lors des travaux et des relocalisations dans les écoles aux prises avec des problèmes de qualité de l’air.

Rappelons que l’Association professionnelle du personnel administratif (CSN), le Syndicat national des employées et employés de la CSDM (CSN) et l’Association des concierges des écoles du district de Montréal (CSN) font partie des organisations fondatrices de la Coalition pour des écoles saines à la CSDM avec le Comité central des parents de la CSDM, l’Alliance des professeures et professeurs de Montréal et le Syndicat des professionnelles et professionnels du milieu de l’éducation de Montréal (CSQ).

La coalition compte  plus de 50 organisations membres qui regroupent plus de 150 000 personnes.

Le SCRC exige de la transparence

À la suite de l’appel d’offres lancé hier par la Société Radio-Canada afin de vendre l’édifice abritant la Maison de Radio-Canada (MRC), le Syndicat des communications de Radio-Canada-CSN (SCRC) exige que tout le processus entourant la cession de ce bien public affiche toute la transparence qui doit guider la gestion des sociétés de la Couronne.

« Nous savons que les consortiums Média Cité, Partenaires du développement de la Maison, et SNC-Lavalin-Prével ont été retenus pour cet appel d’offres mais, malgré notre demande formulée directement à l’attention de Hubert Lacroix, président-directeur général de CBC/Radio-Canada, celui-ci nous refuse l’accès au cahier de charges de plus de 800 pages qui a été remis aux soumissionnaires. Dans ce scénario de partenariat public-privé, le processus de mise en vente d’un actif appartenant aux Canadiennes et aux Canadiens doit impérativement être transparent », de souligner Alex Levasseur, président du SCRC. Le SCRC formule cette demande alors que la Commission d’enquête sur l’industrie de la construction révèle une multitude d’informations touchant plusieurs firmes des génie-conseil au Québec.

« Un reportage de l’émission Enquête diffusé le 14 mars dernier sur les ondes de Radio-Canada révélait des informations troublantes relativement aux activités de SNC-Lavalin, un des consortiums retenus qui pourrait acquérir la MRC. Les allégations et les enquêtes actuelles nous incitent à réclamer cette clarté qui aurait dû guider les actions de la SRC, et ce, dès le début de ce processus », d’ajouter Alex Levasseur. « Nous savons que seulement 50 % de toute la superficie de la MRC sera réservée aux activités de la SRC et que seulement quatre studios de production télévisuelle sur douze seront maintenus en opération. Ces importantes modifications à notre milieu de travail vont influencer directement notre capacité de production interne, tout en ouvrant davantage la porte aux contenus plus coûteux réalisés à l’externe », de conclure le président du SCRC.

Le Syndicat des communications de Radio-Canada (FNC-CSN) représente 1700 membres au Québec et à Moncton. Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Le conseil municipal de Montréal s’oppose aux coupes chez TC Media

Le Syndicat de l’information de Transcontinental (STI-CSN) salue la décision du conseil municipal de Montréal d’adopter à l’unanimité une résolution demandant à Transcontinental Media (TC Media) de revenir sur sa décision de supprimer 50 % des postes de journalistes dans les 22 hebdomadaires locaux de l’entreprise à Montréal.

Lors de la présentation de la résolution hier, le conseiller municipal et maire d’arrondissement de Rosemont-La Petite-Patrie, François Croteau, a insisté sur l’importance de l’information et de l’enquête journalistique dans le contexte politique municipal actuel.

Le président du syndicat, Benoit Leblanc, se réjouit de cette position unanime du conseil municipal de Montréal. « Les élus municipaux viennent ainsi confirmer qu’une couverture journalistique locale est essentielle à la démocratie. À la veille des élections municipales, les citoyennes et les citoyens ont besoin d’avoir une information locale de qualité pour faire des choix éclairés. TC Media, qui profite des revenus publicitaires issus des marchés locaux, a le devoir et la responsabilité d’offrir en contrepartie à la population l’information à laquelle elle est en droit de s’attendre. »

Rappelons qu’en plus des postes de journalistes abolis le 20 mai dernier, TC Media ne permet pas aux journalistes qui restent à l’emploi de couvrir une foule d’événements et de travailler à des dossiers fouillés ou à des enquêtes, notamment, les réunions du conseil d’arrondissement, les réunions de changement de zonage, l’actualité politique et les conférences de presse couvrant l’actualité. Dans certains arrondissements, la couverture journalistique est remplacée par la publication d’un communiqué émis par le conseil d’arrondissement, privant ainsi les citoyens d’une information indépendante.

Outre l’appui du conseil municipal de Montréal, les journalistes de Transcontinental continuent de recevoir de nombreux appuis visant le maintien d’une information de proximité et dénonçant la décision de TC Media d’abolir des postes de journalistes et la couverture de presse.

Ailleurs au Québec, de nombreux intervenants régionaux, dont les conseils centraux de la CSN, ont dénoncé la décision de Transcontinental parce qu’ils craignent que cette stratégie d’entreprise s’étende à l’ensemble des journaux de Transcontinental dans les régions. D’ailleurs, Transcontinental avait déjà indiqué vouloir implanter ce modèle d’affaires dans la région de Québec, pour ensuite se raviser.

Le Syndicat de l’Information de Transcontinental (STI-CSN) est affilié au CCMM–CSN qui regroupe plus de 94 000 membres du secteur public et du secteur privé, répartis au sein de près de 400 syndicats sur le territoire des régions de Montréal, Laval et du Grand Nord du Québec.

Le syndicat tire la sonnette d’alarme

Plusieurs manifestantes et manifestants se sont réunis aujourd’hui pour dénoncer les coupes d’environ 11 millions de dollars qui affectent depuis maintenant trois ans le Centre jeunesse de Montréal. Pour Sylvie Théorêt, présidente du syndicat des travailleuses et travailleurs du centre, la situation est très inquiétante.

« Les intervenants sont dépassés et ce sont les jeunes qui en font les frais. Comme si ce n’était pas suffisant, l’Agence de Montréal a annoncé d’autres compressions de 20,9 millions dont on ne connaît pas encore la répartition. Depuis 2010, c’est près de 150 postes qui ont été sabrés dans les secteurs technique et de soutien, clinique et administratif, de même qu’un certain nombre de postes de cadres. Toutes ces compressions ont des effets directs sur les conditions de vie des jeunes et mettent en péril le travail qui est fait auprès d’eux et de leurs familles pour les accompagner et les encadrer au quotidien », a expliqué Sylvie Théorêt.

Dans ce contexte, les signalements de situations préoccupantes pour les enfants ont augmenté de façon significative depuis quelques années, ce qui entraîne un impact important sur le système. Le manque de places fait en sorte qu’une pression indue est exercée pour sortir hâtivement des jeunes des unités afin de libérer des places pour en accueillir d’autres.

« On a vu des salles de téléphones et de conférence converties en chambres provisoires, avant que la direction ne puisse ouvrir des unités d’urgence pour accueillir nos jeunes », a ajouté Sylvie Théorêt. Il est troublant que le gouvernement demeure de glace devant ce contexte et persiste à vouloir encore réduire les vivres du Centre jeunesse de Montréal. Compte tenu de son passé de travailleuse du Centre de services sociaux du Montréal métropolitain, Pauline Marois devrait se montrer sensible et comprendre que ce sont les enfants les plus vulnérables qui paient le prix de ses politiques », s’est-elle encore exclamée.

Par ailleurs, les intervenants cliniques doivent consacrer de plus en plus de temps à exécuter des tâches clinico-administratives, à entrer des données, à remplir des formules de toutes sortes. « Un intervenant me confiait dernièrement que c’est beaucoup de travail pour aucun résultat », ajoute Sylvie Théorêt.

« On n’utilise pas leurs compétences à leur plein potentiel, alors qu’on a besoin d’eux et de leur expertise précieuse sur le terrain », a souligné pour sa part Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain-CSN. « De plus, lorsque des postes sont abolis ou à la suite de départs pour maladie, on ne remplace pas les intervenants », a renchéri Sylvie Théorêt. La charge de travail ainsi laissée en suspens est redistribuée sur l’ensemble de l’équipe, créant ainsi une surcharge que doit encaisser le personnel. Et quand on dit surcharge de travail, on dit énormes répercussions sur les enfants et leurs familles, puisque la disponibilité des services est réduite.

« Il est même question, dès l’été, que les préposés à l’entretien ménager soient appelés à intervenir auprès de jeunes en situation de crise. Ces salariés ne se sentent absolument pas en mesure de procéder à de telles interventions. On ne peut tolérer ça », a encore affirmé Sylvie Théorêt en soulignant que les risques de blessure sont importants tant pour le jeune que pour le salarié.

Jeff Begley, président de la Fédération de la santé et des services sociaux-CSN, a enfin déclaré : « Quelle que soit la fonction ou la provenance de nos travailleuses et travailleurs, ce sont des gens passionnés qui ont le bien-être des jeunes à cœur. »

Le président de la FSSS–CSN a conclu en s’indignant du manque de ressources accordées à l’application de la Loi de la protection de la jeunesse : « Au Québec, on a une des plus belles lois sur la protection de la jeunesse, mais on n’a pas les ressources pour l’appliquer pleinement. Pourtant, la prévention a déjà fait ses preuves, tant sur l’amélioration de la qualité de vie des jeunes que sur la question des économies budgétaires à long terme. On ne se donne pas les moyens de nos ambitions et ce sont les jeunes et leurs familles qui écopent. La situation est critique, il faut y remédier immédiatement. »

À propos du syndicat

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs du Centre jeunesse de Montréal représente environ 2500 syndiqué-es. Il est affilié à la Fédération de la santé et des services sociaux-CSN (FSSS-CSN). Celle-ci compte plus de 125 000 membres dans les secteurs privé et public.

Rejet à 99,8 % de la proposition finale de l’employeur

Réunis en assemblée générale le vendredi 14 juin dernier, c’est dans une proportion de 99,8 % que 418 travailleuses et travailleurs membres du Syndicat national des pâtes et papiers de Crabtree-CSN (SNTTPP-CSN) ont rejeté la proposition finale de leur employeur, Produits Kruger, division de fabrication de l’Est.

Ce vote sans équivoque faisait suite au dépôt le 27 mai dernier d’une proposition qualifiée de finale et globale par les représentants de l’employeur à la table de négociations. Cette proposition a été faite par l’employeur après une vingtaine de rencontres de négociations, alors que la convention collective est expirée depuis le 30 avril dernier.

« Les membres de mon syndicat ont été choqués par le contenu de cette proposition de l’employeur et le résultat du vote le démontre clairement. En refusant de répondre à nos principales demandes et en nous proposant un gel de salaire et le versement d’un montant forfaitaire pour la première année de la convention collective, l’employeur ne tient pas compte des efforts consentis par les membres de mon syndicat au cours des dernières années », a déclaré Éric Sourdif, président du SNTTPP de Crabtree-CSN.

En plus du rejet de la proposition patronale, les membres du syndicat ont adopté à 97,6 %, toujours à scrutin secret, un mandat de moyens de pression excluant la grève générale illimitée à être déclenché au moment jugé opportun. « En adoptant ce mandat de moyens de pression, les membres nous ont clairement exprimé leur appui afin que nous parvenions à conclure cette négociation », d’ajouter le président du syndicat. « Nous invitons l’employeur à reprendre les discussions le plus rapidement possible afin que nous en arrivions à une entente dans les meilleurs délais. Notre objectif n’est pas de faire une escalade des moyens de pression, mais de conclure une convention collective satisfaisante pour nos membres », de conclure le représentant syndical.

Le SNTTPP de Crabtree- CSN qui représente 536 travailleuses et travailleurs est affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN) et au Conseil central de Lanaudière.

L’Alliance syndicale annonce le déclenchement d’une grève générale illimitée dès minuit

Le 17 juin sera une journée triste pour l’industrie de la construction. L’Alliance syndicale annonce le déclenchement d’une grève générale illimitée débutant lundi à minuit. « Aucun travailleur ne voulait en arriver à ce moyen ultime. La partie patronale ne nous laisse pas le choix », a déclaré le porte-parole de l’Alliance syndicale, Yves Ouellet.

Dans tous les secteurs, les hausses salariales proposées sont en bas de la cible de l’indice des prix à la consommation. « Comme nous l’avons indiqué hier, nous sommes prêts à négocier, mais pas à n’importe quel prix », a indiqué le porte-parole de l’Alliance syndicale. Malgré les efforts déployés par les équipes de négociation syndicale, il a été impossible d’en arriver à une entente qui protégerait le pouvoir d’achat des travailleuses et des travailleurs de la construction.

« Nous avons plusieurs fois dénoncé l’attitude arrogante de la partie patronale dans les dernières semaines. Malheureusement, les discussions des derniers jours n’ont fait que confirmer la mauvaise foi de ceux-ci. Leurs demandes rétrogrades et appauvrissantes sont inacceptables et mènent 175 000 travailleurs vers une grève illimitée », a rappelé M. Ouellet.

De plus, dans le secteur institutionnel, commercial et industriel (IC-I), l’Association de la construction du Québec (ACQ) maintient ses demandes quant à la réduction de la rémunération pour les heures supplémentaires, l’élargissement de la plage horaire de travail, la récupération des heures d’intempéries le samedi à temps simple et une mobilité provinciale accrue. Ces exigences de la partie patronale sont inacceptables pour les travailleurs de la construction et rendent toute entente impossible.

« Les patrons doivent entendre raison et respecter nos travailleurs qui sont la pierre angulaire de leurs entreprises. Nous sommes conscients que cette grève aura des conséquences, mais nos travailleurs doivent protéger leurs conditions de travail et le bien-être de leurs familles. Nous espérons que ce conflit pourra se régler rapidement », a ajouté le porte-parole de l’Alliance.

À partir de minuit, tous les secteurs de la construction seront en grève pour la première fois depuis 1986. Des piquets de grève seront installés à l’entrée de plusieurs chantiers et les travailleurs sont invités à se mobiliser pacifiquement. L’Alliance syndicale rappelle qu’il est important que toutes ces actions se fassent dans le calme et le respect.

Enfin, l’Alliance syndicale souhaite s’adresser directement aux entrepreneurs en construction du Québec. « Plusieurs entrepreneurs laissent entendre à leurs employés que leur emploi serait menacé s’ils ne se présentent pas au travail demain en respect de la grève annoncée par l’Alliance syndicale. C’est faux. Ce genre d’attitude mène à une dégradation des relations de travail. Le droit de grève est un droit légalement reconnu. Les patrons devraient au moins respecter ça », a conclu Yves Ouellet.

À propos de l’Alliance syndicale L’Alliance syndicale représente les 175 000 travailleurs et travailleuses de la construction dans le cadre des négociations de la construction. Elle regroupe les 5 syndicats représentatifs de la construction soit la FTQ-Construction, le Conseil provincial (International), le Syndicat québécois de la construction (SQC), la CSD Construction et la CSN-Construction.

L’entente entérinée, que fera V télé?

Réunis en assemblée générale aujourd’hui, les anciens employé-es de TQS et ceux de la station V ont entériné à 82 % les termes d’une potentielle entente visant à mettre fin au litige les opposant au propriétaire de la chaîne télévisée V. Celui-ci doit maintenant respecter les termes de ce règlement conclu cette semaine, soutient le syndicat représentant les employés mis à pied en 2008. L’entente prévoit notamment le paiement de leurs indemnités de départ et la gestion de leur régime de retraite.

Mais, selon les derniers signaux envoyés par l’employeur tard vendredi soir, celui-ci n’entendrait plus respecter le délai de paiement de 30 jours conclu dans l’entente. Le président de la Fédération nationale des communications (FNC–CSN), Pierre Roger, s’étonne de ce nouveau soubresaut de V télé. « Il s’agit d’un dossier qui traine depuis 2008. Les conventions collectives en vigueur à l’époque étaient claires quant au nombre de semaines de salaire d’indemnités par année de service à être versées. Nos membres ont entériné l’entente intervenue avec les dirigeants de V, et ce, malgré leur changement de position de dernière heure. Nous les appelons maintenant à respecter leur parole et de conclure cette trop longue saga à l’intérieur des délais qui ont été négociés au cours des derniers jours. » Par ailleurs, les employés de V télé ont adopté à 72 % les principes de l’entente visant le renouvellement de leur convention collective, conditionnellement au respect du délai de paiement par l’employeur.

La Fédération nationale des communications (CSN) représente 6000 travailleuses et travailleurs dans les médias et les industries culturelles et regroupe la majorité des journalistes syndiqués des grands médias écrits et électroniques au Québec, en Ontario et au Nouveau-Brunswick. La CSN compte, quant à elle, près de 300 000 membres provenant de tous les secteurs d’activité, tant privé que public.

L’Alliance syndicale déplore le manque de respect des patrons et présente ses conditions pour un retour aux négociations

L’Alliance syndicale est sidérée de l’attitude irrespectueuse des parties patronales aux tables de négociation du secteur résidentiel et institutionnel commercial et industriel (IC-I). En effet, les discussions de la fin de semaine ont laissé transparaître une volonté réelle des patrons d’appauvrir les travailleurs de la construction.

Dans les secteurs résidentiels et IC-I, les hausses salariales proposées sont en bas de la cible de l’indice des prix à la consommation (2 % par année). De plus, dans l’IC-I, les demandes sont maintenues pour l’instauration du temps et demi, l’élargissement de la plage horaire de travail, la récupération des heures d’intempéries le samedi à temps simple et une mobilité provinciale accrue. Ces demandes sont inacceptables pour les travailleurs de la construction et leur maintien lors des discussions aux tables rend toute entente impossible.

« Nos travailleurs nous ont donné un mandat clair : protéger leur pouvoir d’achat, conserver le temps double, protéger les emplois en région et favoriser la conciliation travail-famille. Toutes les demandes patronales vont à l’encontre du mandat qui nous a été donné et cette situation rend les discussions complètement stériles », a indiqué Yves Ouellet, porte-parole de l’Alliance syndicale.

Tel que l’Alliance l’a toujours indiqué et en accord avec la demande de la ministre du Travail, l’Alliance syndicale a décidé de rester disponible pour d’autres discussions dans les prochaines heures. Les négociateurs sont disponibles pour un retour aux tables de négociation au moment où les conciliateurs les convoqueront. Cependant, pour que les négociations soient concluantes, il faudra que les associations patronales acceptent de remettre en question leurs demandes qui constituent un recul de 40 ans pour les travailleurs de l’industrie.

« Les travailleurs sont la plus grande richesse de l’industrie de la construction. Ils sont compétents et méritent d’être traités à leur juste valeur. Ce que les patrons nous demandent est de les punir en acceptant des conditions de travail qui défavorisent leurs familles, qui mettent en péril les emplois en région et qui diminuent leur pouvoir d’achat. Nos 175 000 membres ne peuvent pas se laisser appauvrir de la sorte et nous espérons que les patrons le comprendront dans les prochaines heures afin d’éviter une grève », a conclu M. Ouellet.

Pour information, la table du secteur du génie civil est toujours en discussion.

À propos de l’Alliance syndicale

L’Alliance syndicale représente les 175 000 travailleurs et travailleuses de la construction dans le cadre des négociations de la construction. Elle regroupe les 5 syndicats représentatifs de la construction soit la FTQ-Construction, le Conseil provincial (International), le Syndicat québécois de la construction (SQC), la CSD Construction et la CSN-Construction.

Les négociations sont rompues !

Les négociations sont rompues entre le Syndicat national des employé(e)s de Kronos et la direction de l’entreprise, en dépit d’une contre-offre syndicale déposée en début d’après-midi devant un conciliateur pour éviter l’impasse. Le comité de négociation du syndicat va donc rapidement tout mettre en œuvre pour assurer la suite des choses.

Pour François Morin, vice-président à l’information et porte-parole désigné du syndicat : « Jusqu’à la dernière minute, nous avons tenté de trouver un terrain d’entente qui aurait permis de rebâtir les ponts depuis l’imposition du lock-out, jeudi soir dernier. La balle est maintenant dans le camp de l’employeur. Quant à nous, nous demeurons disponibles en tout temps, de jour comme de nuit, pour reprendre les pourparlers. Notre objectif est clair : assurer à nos membres de bonnes conditions de travail et, surtout, maintenir nos acquis notamment en matière de protection de nos emplois. »

Rappelons que parmi les enjeux de cette négociation en vue du renouvellement de la convention collective, qui se termine ce soir à minuit, figurent la sous-traitance, le régime de retraite à prestations déterminées, les horaires de travail, les heures supplémentaires, les libertés d’action syndicale, dont une modification majeure à la portée du certificat d’accréditation.

Il importe de préciser qu’au moment où le syndicat était en conciliation au ministère du Travail à Montréal, une assemblée générale réunissant les travailleuses et les travailleurs se tenait en après-midi, à Verchères. Prévue initialement pour évaluer la situation et les moyens de pression à mettre en branle, l’assemblée s’est transformée en une rencontre d’information.

À propos du syndicat et de la CSN

Le Syndicat national des employé(e)s de Kronos (CSN) est affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN), qui compte près de 30 000 membres répartis dans 320 syndicats, ainsi qu’au Conseil central de la Montérégie, qui regroupe environ 35 000 syndiqué-es sur une base régionale. Le syndicat est également affilié à la CSN, laquelle compte près de 2000 syndicats regroupant plus de 300 000 travailleuses et travailleurs.

Le syndicat CSN dénonce la fermeture sauvage de l’entreprise

Le Syndicat national des employé(e)s de Kronos (CSN) dénonce l’entreprise d’origine américaine qui a procédé, en toute fin de soirée hier, à la fermeture sauvage de son entreprise, alors que la convention collective est toujours en cours, deux jours avant son échéance. Le syndicat y voit là un geste de pure provocation à la suite du rejet à 93 % des dernières offres patronales par les syndiqué-es réunis en assemblée extraordinaire, hier en fin d’après-midi.

Pour François Morin, vice-président à l’information et porte-parole désigné du Syndicat national des employé(e)s de Kronos (CSN) : « L’attitude de l’employeur est tout simplement scandaleuse. Après avoir participé à un simulacre de négociation pendant une douzaine de séances, dont deux en conciliation, avoir présenté des offres comportant des reculs tels qu’il savait qu’elles allaient être rejetées massivement, après avoir menacé le syndicat de déclencher un lock-out advenant un tel rejet, voilà qu’il ferme sauvagement son entreprise en renvoyant sur le champ des salarié-es alors en plein travail et en bloquant l’accès de l’usine pour tous les autres. Le plan de l’employeur apparaît clairement pour ce qu’il est : un exercice de mépris total à l’égard de ceux et de celles qui font la richesse de Kronos. »

Le syndicat et ses membres n’entendent pas se laisser démonter pour autant. Une ligne de piquetage a été dressée très tôt ce matin devant l’usine. Une assemblée générale extraordinaire est également prévue ce samedi 15 juin, alors que sera discuté un possible recours à la grève générale illimitée à être appliquée au moment jugé opportun.

À propos du syndicat et de la CSN

Le Syndicat national des employé(e)s de Kronos (CSN) est affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN), qui compte près de 30 000 membres répartis dans 320 syndicats, ainsi qu’au Conseil central de la Montérégie, qui regroupe environ 35 000 syndiqué-es sur une base régionale. Le syndicat est également affilié à la CSN, laquelle compte près de 2000 syndicats regroupant plus de 300 000 travailleuses et travailleurs.

Rejet massif d’une proposition finale et globale de l’employeur

Les 320 travailleuses et travailleurs de Kronos Canada ont rejeté à 93 % une offre dite finale et globale de l’employeur, lors d’une assemblée générale extraordinaire tenue à Verchère, en toute fin de journée. Ils ont réitéré à leur comité de négociation le mandat de tout mettre en œuvre pour parvenir à une entente satisfaisante visant à maintenir leurs acquis, notamment au chapitre de la protection des emplois.

Pour François Morin, vice-président à l’information et porte-parole désigné du Syndicat national des employé(e)s de Kronos (CSN) : « Le dépôt d’une proposition dite finale et globale nous apparaît prématuré dans la mesure où nous n’avons eu que dix rencontres de négociation, dont deux l’ont été devant un conciliateur du ministère du Travail. Le rejet massif de cette proposition est un appel à la raison logé à l’employeur de ne pas sacrifier nos conditions de travail de ce fleuron qu’est Kronos Canada inc. pour des considérations strictement mercantiles. »

Les reculs qui apparaissent dans l’offre déposée par l’employeur ce matin même, lors d’une séance devant un conciliateur du ministère du Travail, sont considérés totalement inacceptables, tant ils impliquent une diminution radicale des conditions de travail, dont l’abandon d’acquis en matière de protection des emplois. Ainsi en est-il de la sous-traitance tout azimut qui entraînerait à plus ou moins long terme la perte de près du tiers des emplois spécialisés, notamment dans les secteurs de la maintenance des bâtiments, de l’entretien et de la salubrité ainsi que dans l’administration de l’entreprise spécialisée dans la production du dioxide de titane, principalement utilisé dans la fabrication de peinture.

D’autres reculs concerneraient l’abandon des bénéfices liés au régime de retraite actuel, aux assurances des retraités, la perte de droits au plan de la gestion des mouvements de personnel et des heures supplémentaires, les horaires de travail ainsi qu’une diminution des libertés d’action syndicale, dont une modification radicale de la portée de l’accréditation.

À propos du syndicat et de la CSN

Le Syndicat national des employé(e)s de Kronos (CSN) est affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN), qui compte près de 30 000 membres répartis dans 320 syndicats, ainsi qu’au Conseil central de la Montérégie, qui regroupe environ 35 000 syndiqué-es sur une base régionale. Le syndicat est également affilié à la CSN, laquelle compte près de 2000 syndicats regroupant plus de 300 000 travailleuses et travailleurs.

Le réseau est dans un état critique

Environ 500 délégué-es des syndicats CSN du Grand Montréal ont profité du 35e congrès du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN) pour alerter la population quant à l’état critique dans lequel se trouve maintenant le réseau de la santé et des services sociaux dans la région. Le cocktail composé de compressions budgétaires draconiennes, de privatisation et de marchandisation des services et de l’imposition de méthodes de travail contre-productives dans le réseau met en péril la qualité et la pérennité des services à la population.

« Dans sa course à l’équilibre budgétaire, le gouvernement du PQ exige des compressions de plus de 100 millions de dollars dans la région de Montréal et de Laval. Contrairement au discours exagérément optimiste de certains dirigeants du réseau, nous voyons bien, sur le terrain, que les services à la population et l’accès à ces services, s’en trouvent directement touchés, explique le président du CCMM–CSN, Gaétan Châteauneuf. Le gouvernement fait trois erreurs : il accélère le retour à l’équilibre budgétaire alors que nos finances publiques sont en meilleur état que celles de la plupart de nos voisins. Il refuse d’envisager sérieusement une contribution plus équitable en revoyant la fiscalité. Enfin, il donne des consignes de compressions aux administrations régionales en leur laissant le soin de couper là où elles le veulent : par conséquent le plus grand effort demandé l’est auprès des salarié-es du réseau à qui on peut difficilement en demander encore plus. »

Privatisation

Le CCMM–CSN est par ailleurs extrêmement préoccupé par la poursuite de la privatisation du réseau. Le secteur privé prend en effet de plus en plus de place, particulièrement dans la région de Montréal. Or, on sait déjà que le privé coûte beaucoup plus cher. Cela explique en partie pourquoi le système canadien, où le secteur privé représente près de 40 % des dépenses, coûte globalement plus cher à la population que dans de nombreux autres États où le secteur privé est mieux encadré. De plus, le rôle accru du secteur privé entraine des questionnements quant à la transparence et la gouvernance des établissements ainsi que la qualité des services.

« Si on avait besoin d’exemples montrant que le choix de recourir au privé en santé et services sociaux est hasardeux, nous en avons deux à Montréal qui en sont devenus des caricatures. L’UPAC enquête depuis plusieurs mois au CUSM et des accusations de corruption, notamment, sont portées. Du côté du CHUM, la CSN, d’autres syndicats et Québec solidaire ont tous réclamé qu’on enquête également. Le dossier monté par la CSN dans ce dernier cas soulève de nombreuses questions d’intégrité et d’éthique. Pour aller au fond des choses sur ces deux contrats en PPP, il faudrait des moyens d’enquête. Il est désolant que le gouvernement n’ait toujours pas jugé bon d’intervenir. Que lui faudra-t-il de plus ? », demande le président du CCMM–CSN.

La CSN note également que le mode de gestion opaque des conseils d’administration de ces deux établissements amène des décisions fort discutables comme celle de mettre en vente l’Hôtel-Dieu de Montréal, et ce, alors que la région manque cruellement de lits et que des dizaines de millions ont été investis ces dernières années pour moderniser divers départements de l’Hôtel-Dieu.

La CSN dénonce également l’ouverture faite au secteur privé dans la dispensation des soins et des services à domicile aux personnes âgées contenue au projet d’assurance-autonomie dont le gouvernement souhaite discuter cet automne.

Réorganisation du travail

En plus des compressions et de la privatisation, les problèmes liés à la mauvaise organisation du travail perdurent. Rappelons que lors des dernières négociations du secteur public, les fédérations de la CSN dans la santé et les services sociaux et le gouvernement se sont entendus pour faire de l’organisation du travail dans les établissements en y associant de près les salarié-es et leurs syndicats. Toutefois, nombreux sont les établissements montréalais qui ont choisi d’ignorer cette entente, voire de la bafouer. Par exemple, plusieurs établissements ont fait appel récemment à des firmes privées pour revoir la façon dont sont organisés les soins à domicile. Ces firmes font fi de l’expertise locale et des préoccupations des salarié-es et des syndicats. Elles y imposent, contre la volonté des travailleuses et des travailleurs, un modèle d’interventions minutées qui dénature complètement la mission de ces professionnel-les. La démarche ne prévoit pas que les salarié-es aient un mot à dire dans la définition des cibles d’amélioration ni sur les moyens de les atteindre.

« Le recours à Proaction, ou à d’autres firmes du genre, par les établissements est inadmissible. D’abord, cela coûte cher. En outre, n’est-ce pas le mandat des gestionnaires et des cadres dans ce réseau que de gérer de tels changements ? Pourtant, poursuit Gaétan Châteauneuf, nous avons plein d’exemples ici, à Montréal où des démarches d’organisation du travail respectueuses et paritaires ont donné d’excellents résultats. Cette mode de sous-traiter ainsi à l’externe la mission de réorganiser le travail est vraiment néfaste. Nous ne comprenons pas pourquoi le gouvernement n’a pas encore sonné la fin de la récréation dans ce dossier…»

Bref, l’état du patient « réseau montréalais de la santé et des services sociaux » se détériore à vue d’œil et le CCMM–CSN se demande si on attendra qu’il en soit aux soins intensifs avant de réagir.

À propos

Le CCMM–CSN rassemble tous les membres de la CSN de la région du Montréal métropolitain, de Laval et du Grand Nord, soit plus de 92 000 travailleuses et travailleurs réunis en plus de 400 syndicats, œuvrant dans tous les secteurs d’activités.

L’Alliance syndicale somme la partie patronale d’accepter un blitz de négociations

L’Alliance syndicale met au défi la partie patronale d’accepter un blitz de négociations intensives immédiatement jusqu’à dimanche soir. L’organisation d’un tel blitz est le seul espoir restant pour obtenir une entente négociée.

Au cours des derniers jours, l’Alliance syndicale a fait savoir son insatisfaction quant au rythme des négociations. Aux trois tables de négociations sectorielles, aucune rencontre officielle n’a eu lieu depuis le début de la semaine. « Si l’on veut pouvoir négocier et éviter la grève, il faut que les associations patronales acceptent minimalement de nous rencontrer en personne », s’est exclamé Yves Ouellet, le porte-parole de l’Alliance syndicale de la construction.

Les négociateurs syndicaux sont disponibles 24 heures sur 24 d’ici au 17 juin. « On veut trouver un terrain d’entente. Pour y arriver, la partie patronale doit changer d’attitude. Nos demandes sont toutes négociables. Ce n’est pas le message que l’on reçoit de la partie patronale. Ils préfèrent exiger plutôt que négocier », a affirmé le porte-parole syndical.

La date butoir du 17 juin a été fixée par l’Alliance syndicale le 30 mai dernier. L’objectif était d’inciter les associations patronales à négocier rapidement alors que l’Association de la construction du Québec sortait d’une période de trois semaines sans aucune séance de négociation.

Selon les estimations de l’Alliance syndicale, chaque travailleur perd plus de 53 $ par semaine depuis le 1er mai. Cette situation est causée par l’interdiction des mesures rétroactives dans les conventions collectives. Chaque semaine qui passe prive les travailleurs des augmentations salariales qui s’appliqueront pour l’année 2013.

« La situation actuelle permet aux entrepreneurs d’augmenter leur marge de profit sans avoir à faire un moindre geste. Nous ne pouvons pas tolérer ce qui semble être une stratégie concertée de ralentir les négociations », a conclu M. Ouellet.

À propos de l’Alliance syndicale

L’Alliance syndicale représente les 175 000 travailleurs et travailleuses de la construction dans le cadre des négociations de la construction. Elle regroupe les 5 syndicats représentatifs de la construction soit la FTQ-Construction, le Conseil provincial (International), le Syndicat québécois de la construction (SQC), la CSD Construction et la CSN-Construction.