L’Union fait l’avenir : Lancement des États généraux du syndicalisme

C’est avec grande fierté que le coup d’envoi a été donné aux États généraux du syndicalisme. Avec pour thème « L’union fait l’avenir », les neuf principales organisations syndicales québécoises – l’APTS, la CSN, la CSD, la CSQ, la FAE, la FIQ, la FTQ, le SFPQ et le SPGQ – se réunissent afin de réfléchir ensemble aux défis qui attendent les travailleuses et les travailleurs pour les prochaines années, avec en trame de fond un climat social, économique et politique en ébullition, notamment des attaques au droit de grève avec le projet de loi n° 89.

Le mouvement syndical québécois est à un tournant décisif. Les neuf principales organisations syndicales québécoises unissent leurs forces pour amorcer une réflexion collective dans le cadre des États généraux
du syndicalisme, une démarche sans précédent au Québec.

Au cœur de cette démarche : une conversation profonde et honnête sur notre avenir collectif, des discussions
sur la modernisation des approches syndicales pour mieux répondre aux attentes des travailleuses et des travailleurs et pour renforcer leur pouvoir d’action face aux nouvelles réalités du monde du travail.

Le syndicalisme, ce sont des visages, des voix et des réalités qui méritent d’être entendus. Cette démarche proactive cherche à revitaliser le mouvement syndical, assurer une plus grande justice sociale et bâtir un avenir
où les travailleuses et les travailleurs pourront collectivement prendre leur place.

Un engagement pour l’avenir du syndicalisme

« Nos organisations veulent moderniser leurs approches pour mieux répondre aux attentes variées des travailleuses et travailleurs. Depuis toujours, le syndicalisme est une force de changement. À travers luttes et revendications, nous avons façonné le Québec et obtenu des acquis précieux pour l’ensemble de la société. Aujourd’hui, les défis s’accumulent, mais nos valeurs demeurent solides. Avec cette démarche inédite, nous voulons renforcer notre action collective et bâtir un avenir plus juste et solidaire », ont déclaré conjointement les présidences des neuf organisations syndicales : Robert Comeau (APTS), Luc Vachon (CSD), Caroline Senneville (CSN), Éric Gingras (CSQ), Mélanie Hubert (FAE), Julie Bouchard (FIQ), Magali Picard (FTQ), Christian Daigle (SFPQ) et Guillaume Bouvrette (SPGQ).

Un dialogue ouvert sur des enjeux majeurs

Les États généraux permettront d’examiner plusieurs questions essentielles liées à l’avenir du syndicalisme québécois. Ils porteront sur la place du syndicalisme dans la société et son rôle dans l’amélioration du bien-être collectif, ainsi que sur la capacité des syndicats à mobiliser leurs membres et à accroître leur rapport de force. L’évolution des relations intersyndicales sera également abordée, de même que le modèle québécois en relations de travail ainsi que la représentativité et le sentiment d’appartenance des membres. Enfin, les discussions porteront sur les façons de lever les obstacles à la participation des groupes historiquement discriminés afin d’assurer une plus grande inclusion au sein du mouvement syndical.

Un processus en trois grandes étapes

Cette initiative intersyndicale s’étendra sur plus d’un an et demi et comprendra :

  1. une période de consultation des travailleuses et travailleurs, ainsi que de spécialistes du monde du travail et de la société civile, en 2025 pour recueillir leurs perspectives ;
  2. un colloque au printemps 2026 pour discuter des résultats des consultations et identifier des pistes de solution;
  3. un grand événement au début de 2027 pour clore les États généraux et présenter les conclusions de cette démarche collective.

En engageant un dialogue sans précédent, ces neuf organisations syndicales québécoises souhaitent poser les fondations d’un syndicalisme solide, plus inclusif et adapté aux réalités de demain.

La scierie de Rivière-aux-Rats ferme et son avenir reste incertain

L’employeur a annoncé la fermeture pour une durée indéterminée de la scierie de Rivière-aux-Rats, soit cette semaine ou la semaine prochaine, quand l’inventaire de bois dans la cour sera épuisé.

Notre inquiétude remonte à la fin de l’été 2024 et nous convoquions les médias, ici même, le 12 septembre dernier, alors que l’avenir de la scierie de Rivière-aux-Rats ne tenait déjà qu’à un fil. La cessation d’emploi avait ensuite été amorcée le 20 décembre, à la suite de quoi la scierie n’employait plus qu’un tiers de la centaine de travailleuses et de travailleurs, jusqu’à maintenant.

« Comme l’employeur ne nous confirme pas la vente de l’usine à Arbec ni à un autre acheteur, nous lui demandons d’enfin clarifier ses intentions quant à l’avenir de l’usine. Nos membres n’en peuvent plus d’être maintenus dans l’incertitude à savoir si notre usine serait démantelée ou si elle pourrait encore rouvrir lorsque le marché reprendra », soutient Herman Martel, vice-président du Syndicat des employé-es de la scierie de Rivière-aux-Rats–CSN.

Rappelons que Produits forestiers Résolu, le propriétaire de la scierie, est maintenant contrôlé par un homme d’affaires indonésien, Jackson Wijaya, lequel a cédé 26 % de sa garantie d’approvisionnement en bois de la forêt publique à une autre scierie l’an dernier. Wijaya possède aussi Domtar et Paper Excellence. Il est devenu en peu de temps un géant du secteur forestier canadien.

« Le gouvernement du Québec doit se servir des leviers dont il dispose pour empêcher le saccage d’une industrie qui a bâti et qui continue à bâtir le Québec. Il faut cesser la fermeture d’usines comme celle de Rivière-aux-Rats. Nous devons développer une vision d’avenir pour notre forêt. J’en appelle au premier ministre Legault », affirme François Enault, 1er vice-président de la Confédération des syndicats nationaux (CSN).

Pas de transferts des garanties

« Il est capital que le ministère des Forêts du Québec mette un frein au transferts de garanties d’approvisionnement, sans quoi il deviendra impossible de rouvrir l’usine. Les travailleurs et les travailleuses ne doivent pas être de simples pions dont les compagnies peuvent disposer comme bon leur semble. Contrairement à d’autres dossiers du secteur privé, notre gouvernement peut intervenir en demandant des comptes et des garanties avant de donner le bois de la forêt publique à un nouvel exploitant », affirme Dominic Tourigny, vice-président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN).

Le maire et la députée interpelés

« Le maire de La Tuque, Luc Martel, et la députée Marie-Louise Tardif de la CAQ ont voulu nous rassurer sur l’avenir de la scierie de Rivière-aux-Rat, mais rien ne bouge et nous sommes encore dans le noir. Il est temps de faire la lumière sur cette saga qui dure depuis trop longtemps », ajoute Pascal Bastarache, président du Conseil central du Cœur-du-Québec–CSN.

À propos

La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) rassemble plus de 25 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de 338 syndicats, partout au Québec. Elle représente notamment des travailleuses et travailleurs de l’industrie forestière.

Le Conseil central du Cœur du Québec–CSN regroupe plus de 19 000 membres réunis au sein de 130 syndicats issus de tous les secteurs d’activité. Le territoire du conseil central couvre les deux régions administratives de la Mauricie et du Centre-du-Québec.

 

Le Club Med de Charlevoix passe à la CSN

Après une requête en accréditation déposée en février, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) annonce aujourd’hui que la décision du Tribunal administratif du travail est tombée : les travailleuses et les travailleurs du Club Med Québec Charlevoix ont choisi d’être représentés par la CSN. La majorité des quelque 250 membres du nouveau syndicat sont dotés du statut de travailleurs étrangers temporaires.

Après cette campagne de maraudage, « la CSN est honorée d’accueillir ce nouveau groupe dans ses rangs. La volonté des employé-es du Club Med de former un syndicat CSN était manifeste. Ces derniers considèrent que notre centrale est la mieux outillée pour les représenter auprès de l’employeur et pour défendre leurs droits. Qu’à cela ne tienne, nous les appuierons jusqu’à ce qu’ils obtiennent des conditions de travail décentes. La CSN est préoccupée par la précarité dans laquelle se retrouvent ces travailleuses et travailleurs étrangers temporaires », déclare Caroline Senneville, présidente de la CSN.

La Fédération du commerce (FC–CSN) se réjouit également de la nouvelle allégeance syndicale des travailleuses et des travailleurs du géant du tout-inclus. « Nous représentons plus de 5000 membres répartis dans une soixantaine de syndicats de l’hôtellerie. Au fil des décennies et des nombreuses négociations, nous avons développé de solides compétences dans le domaine. Les salarié-es du Club Med ont choisi de s’affilier à la FC–CSN pour bénéficier de meilleurs services. Nous mettrons notre expertise du secteur hôtelier à profit pour améliorer leurs conditions de travail ainsi que leur qualité de vie », avance Michel Valiquette, responsable du secteur de l’hôtellerie et trésorier de la FC–CSN.

Les travailleuses et les travailleurs du Club Med ont décidé de prendre leur orientation syndicale en main. « Nous sommes très heureux de les accueillir après des mois à développer une relation de proximité avec eux. J’ai senti de l’espoir chez ces travailleuses et ces travailleurs et nous sommes prêts à les appuyer dans la défense de leurs droits, coûte que coûte. Nous saurons répondre à leurs attentes », affirme sans détour Barbara Poirier, présidente du Conseil central Québec–Chaudière-Appalaches–CSN.

 

À propos

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs du Club Med Québec Charlevoix–CSN regroupe près de 250 membres. Il est affilié à la Fédération du commerce–CSN qui compte environ 28 000 membres regroupés dans plus de 350 syndicats présents dans les secteurs du commerce de détail, de gros et de services divers, de l’agroalimentaire, des finances et du tourisme. Le Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches–CSN, fondé en 1918, regroupe les syndicats CSN sur le territoire de la capitale nationale et de la région de Chaudière-Appalaches. Il représente quelque 240 syndicats et près de 45 000 membres issus de tous les secteurs d’activité.

Fondée en 1921, la CSN est la première grande centrale syndicale québécoise. Composée de plus de 1600 syndicats, elle défend près de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis dans 8 fédérations ainsi que dans 13 conseils centraux régionaux, principalement sur le territoire du Québec. La CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise.

 

 

 

 

Grève dans le transport adapté d’exo

L’équipe qui organise le transport adapté pour exo dans l’ensemble des couronnes nord et sud de Montréal est en grève aujourd’hui. La négociation de la première convention collective de ce syndicat s’étire depuis plus d’un an. Il s’agit de la première journée de grève d’un bloc de cinq jours qui a été voté à l’unanimité par les membres le 14 décembre dernier.

L’une des tâches de ces travailleuses et travailleurs est de répondre aux demandes de personnes handicapées et de coordonner leurs déplacements avec les sous-traitants embauchés par exo. « Notre employeur ne reconnaît pas la complexité de notre travail et l’importante responsabilité qu’implique la coordination du transport de personnes handicapées », affirme Irina Anghelescu, présidente par intérim du Syndicat des travailleuses et des travailleurs d’exo-transport adapté–CSN. Ce syndicat compte un peu moins de 30 membres depuis la scission du service, qui a coûté leur poste à quelque 20 personnes au sein de l’équipe qui gère le transport adapté d’exo. Le syndicat tient à spécifier que tous les transports liés à des raisons médicales continueront d’être planifiés et effectués pendant la grève, comme prévu par le Tribunal administratif du travail.

« On est mal payé dans l’industrie du transport adapté si on se compare à la STM, au RTL ou à la STL, alors qu’exo est pourtant le deuxième plus important acteur de ce secteur », ajoute la présidente par intérim, qui précise que les négociations achoppent toujours sur les salaires, les conditions de travail et les avantages sociaux.

« Le modèle de transport collectif à bas coût d’exo n’est pas la solution pour obtenir un service à la hauteur des besoins des personnes handicapées qui nécessite un personnel expérimenté », ajoute Stéphanie Gratton, vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN.

Notons que le siège social d’exo est à Montréal, mais que le transport adapté est organisé à partir de Sainte-Thérèse et de McMasterville. Le syndicat qui représente les inspecteurs d’exo est lui aussi en négociation et en moyens de pression ces jours-ci.

« Les dirigeants d’exo doivent prendre acte de la syndicalisation du personnel de transport adapté et cesser de repousser la mise en place d’une première convention collective. Avec un vote de 100 %, la mobilisation de ce groupe sera très certainement au rendez-vous », affirme Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN.

 

À propos

Le Syndicat des travailleuses et des travailleurs d’exo – transport adapté–CSN compte près de 30 membres. Il est affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), qui compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 69 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Elle compte 20 syndicats et plus de 5 000 membres dans le transport en commun. Le Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN) rassemble tous les membres de la CSN de la région du Montréal métropolitain, de Laval, du Nunavik et d’Eeyou Istchee Baie-James. Forte de 330 000 membres, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) est présente dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada.

La FTQ, la CSN et la CSQ interpellent le premier ministre François Legault

Après avoir réclamé tour à tour, en commission parlementaire la semaine dernière, le retrait du projet de loi 89 du ministre du Travail, Jean Boulet, la FTQ, la CSN et la CSQ demandent aujourd’hui une rencontre avec le premier ministre François Legault à ce sujet, et ce, dans les meilleurs délais.

« Dans le contexte de grande incertitude et d’imprévisibilité que l’on connaît actuellement sur le plan économique, nous sommes extrêmement inquiètes, comme organisations syndicales qui représentent près d’un million de travailleuses et de travailleurs québécois, de constater que le ministre Boulet continue à faire fi de nos appels répétés au retrait du projet de loi», ont insisté Magali Picard, présidente de la FTQ, Caroline Senneville, présidente de la CSN et Éric Gingras, président de la CSQ.

« Nous souhaitons rencontrer dès que possible M. Legault à ce sujet, car l’heure est grave. Nous voulons discuter avec lui des enjeux, puisque la paix sociale est actuellement compromise par ce projet de loi qui vient brimer les travailleuses et les travailleurs dans leur capacité à améliorer leurs conditions de travail », ont poursuivi les porte-parole.

« S’il est adopté, ce projet de loi appauvrira l’ensemble des travailleuses et des travailleurs du Québec. C’est tout simplement inacceptable. Il s’agit d’une provocation inutile, au moment même où le gouvernement appelle à la plus grande cohésion sociale pour faire face aux menaces tarifaires de l’administration Trump. Pourquoi alors choisir la voie de la confrontation plutôt que de miser sur le dialogue social si cher au ministre Boulet ? », ont renchéri les porte-parole.

 

Actions à venir

De nombreuses actions sont à prévoir à travers le Québec au cours des prochaines semaines si le projet de loi est maintenu. « Nos travailleuses et nos travailleurs sont en colère. Tant et aussi longtemps que le projet de loi 89 sera sur la table, nous serons sur le terrain. Un tel bouleversement dans le fragile équilibre patronal-syndical ne se fera pas sans heurts. Penser le contraire relève de l’insouciance », ont conclu Magali Picard, Caroline Senneville et Éric Gingras.

Entente de principe acceptée aux Autobus Gil-Ber

Hier soir, lors d’une assemblée générale tenue à Rawdon, le Syndicat des travailleurs des Autobus Gil-Ber a adopté leur récente entente de principe à 97 % par voie de scrutin secret.

« À la grande satisfaction des membres, le nombre d’échelons a été réduit pour atteindre plus rapidement le sommet des échelles salariales. Dépendant des heures effectuées et des postes occupés au 1er juillet 2025, les augmentations salariales varieront de 14 à 37,5 %, du fait que les salaires passent de taux horaires à une rémunération hebdomadaire. D’une durée de quatre ans, le nouveau contrat de travail permet d’accumuler l’ancienneté plus rapidement et d’obtenir 10 congés de maladie après quatre ans de service au lieu de sept ans », précise Josée Dubé, vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN.

« Nous sommes très heureux d’avoir appuyé ces travailleuses et travailleurs qui accomplissent un travail difficile chaque matin alors que des milliers d’élèves doivent se rendre à leur lieu d’apprentissage. Les membres peuvent être fiers d’avoir obtenu de tels gains », souligne Patricia Rivest, présidente du Conseil central de Lanaudière–CSN.

À Propos

Le Syndicat des travailleurs des Autobus Gil-Ber–CSN rassemble 65 membres affiliés à la Fédération des employées et employés de services publics–CSN (FEESP–CSN). La FEESP–CSN compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Le Conseil central de Lanaudière–CSN regroupe 81 syndicats représentant plus de 14 000 membres sur l’ensemble du territoire de Lanaudière.

Université Concordia : les auxiliaires d’enseignement et de recherche obtiennent une augmentation de 20 %

Après une semaine de grève et de mobilisation, les 2 000 auxiliaires d’enseignement et de recherche de l’Université Concordia ont obtenu des protections substantielles contre l’inflation. À l’été 2026, ils bénéficieront d’une augmentation de salaire de 20 %.

« Ces gains changeront nos vies et nous les devons à la mobilisation exceptionnelle des membres du syndicat.  Nous entendons poursuivre sur notre lancée dans les années à venir et réaliser d’autres victoires », explique Ria Mayer, membre du comité de négociation et étudiante à la maîtrise en philosophie. 

Le syndicat a également obtenu le premier système de ratio étudiant-auxiliaire d’enseignement du pays. Ce ratio assure désormais qu’un nombre minimum d’heures pour les auxiliaires d’enseignement sera prévu par étudiant de premier cycle inscrit à l’université, garantissant ainsi le maintien de la qualité de l’enseignement.

« Ce gain historique mettra un terme à la dégradation de l’enseignement pour les étudiants. Depuis quelque temps, la charge de travail des auxiliaires ne cesse d’augmenter, réduisant le temps que nous pouvons consacrer à aider chacun des élèves », ajoute Mayers.

« Depuis que le syndicat s’est joint à la CSN l’an dernier, il a mis toutes ses énergies à créer le rapport de force nécessaire pour obtenir ces gains. La lutte porte fruit, comme le démontre encore une fois les membres », explique Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN.  

« Après une année de négociations, il était temps que les auxiliaires d’enseignement et de recherche de Concordia obtiennent une entente à la hauteur de leur contribution, laquelle est essentielle à la qualité de l’enseignement à l’Université », conclut Seleha Hedaraly, vice-présidente de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec-CSN (FNEEQ–CSN). 

« La hausse du coût de la vie a des impacts importants sur les auxiliaires d’enseignement qui vivent souvent une grande précarité financière. Ils doivent leurs gains à leur courage et leur détermination, chapeau! » conclut Caroline Senneville, présidente de la CSN.

Les travailleuses et les travailleurs du Parc olympique se dotent d’un mandat de grève

Face à une négociation difficile qui s’éternise depuis maintenant plus de deux ans, près de 200 travailleuses et travailleurs du Parc olympique se sont dotés d’un mandat de grève de cinq jours cette semaine. Le mandat, adopté à la hauteur de 96%, survient à moins de deux semaines de l’ouverture du Centre sportif du stade olympique. 

« Ce n’est pas de gaité de cœur qu’on a adopté notre mandat de grève, mais l’arrogance patronale à la table de négociation nous force à prendre des décisions difficiles. Il faut qu’on arrive à une entente rapidement pour qu’on se concentre ensemble sur le futur du stade », explique Nouhoum Doumbia, président du Syndicat des bureaux-techniques du Parc olympique. 

À l’été 2023, la mobilisation des membres leur avait permis de conclure une entente sur les enjeux non pécuniaires de leur convention collective et la grève avait pu être évitée. L’employeur et le syndicat s’étaient entendus pour reprendre les pourparlers salariaux après la négociation du secteur public. De nombreux organismes parapublics dont le financement provient du Conseil du trésor obtiennent généralement les hausses salariales octroyées au public. 

« Coup de théâtre, quand est venu le temps de reprendre la négociation, l’employeur a fait volte-face et demandé de renégocier une grande partie de l’entente sur laquelle on s’était entendus moins d’un an auparavant. Les syndicats du Parc olympique se sont sentis trahis », ajoute M. Doumbia. 

La direction du Parc olympique et le Conseil du trésor demandent désormais davantage de flexibilité dans la convention collective. Cette flexibilité se traduirait notamment par une précarisation des horaires de travail et une série de reculs dans les conditions de travail, selon les syndicats. 

« La direction du Parc olympique se cache derrière le Conseil du trésor pour dire que ses mains sont liées. Que ça vienne de Sonia LeBel ou du stade, des mandats de négociation doivent être donnés rapidement pour qu’on évite la grève » explique Stéphanie Gratton, vice-présidente de la Fédération des employées et employés des services publics de la CSN (FEESP–CSN). 

« L’inquiétude des syndicats, c’est que la précarisation des horaires affecte l’équilibre travail-famille. À terme, on risque de perdre une expertise précieuse pour l’entretien de notre stade et de son parc », ajoute Kathrin Peter, vice-présidente de la Fédération des professionnèles de la CSN (FP–CSN). 

« Le Parc olympique est le cœur battant de Montréal, mais pour que sa modernisation se fasse sans heurts, ses travailleuses et travailleurs doivent être traités avec le respect qu’ils méritent », conclu Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain de la CSN (CCMM–CSN). 

Le mandat de grève concerne de nombreux corps de métier, dont le personnel administratif et technique, le personnel de l’entretien du bâtiment et les professionnel-les comme les ingénieur-es. 

Les agentes et agents d’exo votent pour la grève à 100 %

Après plus d’un an sans convention collective, les inspecteurs et inspectrices en sécurité d’exo ont voté à 100 % en faveur de cinq jours de grève à exercer au moment jugé opportun. Les récents moyens de pression n’ont pas suffi à faire avancer la négociation.

Le nombre d’inspecteurs et d’inspectrices en sécurité sur l’ensemble du territoire d’exo – qui compte quelque quatre millions de personnes réparties sur 4258 km carrés, au nord et au sud de Montréal – a chuté de 60 à moins de 25 au cours des dernières années ! Lors d’un quart de travail typique, chacun des 11 inspecteurs et inspectrices en service couvre 387 km carrés de trajets d’autobus ou de trains de banlieue. Le nombre d’interventions liées à l’itinérance est pourtant en augmentation, comme dans le reste de la région de Montréal.

Dans les cas graves, exo incite par ailleurs les inspectrices et inspecteurs à refiler la responsabilité de la sécurité vers les services de police locaux. Ceci compromet grandement la rapidité et l’efficacité de l’intervention. Aussi, les trains et les autobus étant mobiles, ils changent parfois de municipalité de minute en minute.

« Il est temps que l’employeur prenne ses responsabilités au niveau de la sécurité avant qu’un incident grave se produise en raison d’un service insuffisant », affirme David Sacolax, président du syndicat. Ce dernier revendique d’ailleurs, dans le cadre de la présente négo, l’ajout de personnel et le travail en duo pour remédier à cette situation.

Comme les conditions de travail des agentes et agents d’exo sont inférieures à celles des sociétés de transport environnantes, les départs du personnel vers d’autres employeurs se multiplient et la plupart des agentes et des agents ne sont pas remplacés. « Il est temps d’améliorer les conditions si on veut embaucher et retenir les inspectrices et inspecteurs d’exo », conclut Stéphanie Gratton, vice-présidente de la FEESP–CSN.

À propos

Le Syndicat des inspecteurs du RTM–CSN compte 23 membres. Il est affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), qui regroupe plus de 400 syndicats et quelque 65 000 membres œuvrant dans les services publics et parapublics. Forte de 330 000 membres, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) est présente dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada.

PL84 – Un projet de loi à réécrire

Lors de sa comparution à la Commission parlementaire des relations avec les citoyens, dans le cadre de l’étude sur le projet de loi no 84, Loi sur l’intégration nationale, la CSN invite le ministre à réécrire son texte afin de le rendre plus consensuel et d’en faire un projet de loi sur le « vivre-ensemble ».

« Un projet de loi sur le “vivre-ensemble” inspirerait toutes les communautés, favoriserait l’ouverture, l’inclusion et la participation à la société. Sans modifications significatives, nous craignons d’assister à des restrictions à l’accès au marché du travail et au financement des organismes de la société civile, aux initiatives artistiques et culturelles, à la recherche et à l’innovation sociale », soutient Katia Lelièvre, vice-présidente de la CSN.

De plus, selon la centrale, l’interculturalisme devrait être défini dans la loi-cadre suivant la définition fournie par Bouchard-Taylor.

Pour un débat public large
La CSN déplore que le projet de loi ne prévoie aucun mécanisme de consultation publique avant l’adoption d’une politique nationale sur le modèle. Il faut permettre à toutes et à tous de participer à ce genre de débat. « La politique nationale proposée devrait faire l’objet d’un débat public large », ajoute Katia Lelièvre.

La CSN croit qu’une consultation plus large permettrait de ressortir avec un fort consensus social qui serait inspirant et mobilisant tant pour les nouvelles et nouveaux arrivants que pour la société d’accueil.

L’importance des chartes
La vice-présidente a exprimé le complet désaccord de la centrale sur l’annonce d’une modification à la Charte des droits et libertés de la personne sans justification convaincante. Étant donné l’importance que revêt cette charte, on ne peut pas improviser des amendements à un document aussi fondateur pour la nation québécoise.

Inclure pour mieux intégrer
La CSN est d’avis que le Québec, en tant que société d’accueil, et ses composantes, y incluant les organisations syndicales, ont l’obligation de tout mettre en œuvre afin de surmonter les divers obstacles à l’intégration sociale, économique, linguistique et culturelle des nouvelles et nouveaux arrivants. Nous devons aussi défendre la qualité et l’égalité des conditions de travail et nous assurer du respect des mêmes droits pour toutes et tous.

La francisation en milieu de travail, la reconnaissance des acquis et des compétences, l’accès à l’emploi, au logement, aux services de garde éducatifs, et à la formation professionnelle comptent parmi les mesures essentielles à la contribution de toutes et de tous à la vitalité culturelle.

« Il ne faudrait pas que les belles paroles du gouvernement et ses exigences envers les nouvelles et nouveaux arrivants cachent un désinvestissement de sa part. Ces derniers mois, il a réduit l’accès aux cours de francisation et coupé les services en employabilité pour les résidentes et résidents temporaires. Nous craignons sérieusement que le fardeau de l’intégration repose uniquement sur les épaules des immigrantes et immigrants sans leur donner tous les outils nécessaires pour y arriver », conclut la vice-présidente.

La CSN demande le retrait du projet de loi 89

Dans le cadre de l’étude en commission parlementaire du projet de loi 89, Loi visant à considérer davantage les besoins de la population en cas de grève ou de lock-out, la CSN, qui comparait aujourd’hui, demande le retrait du projet de loi.

« Le ministre veut se donner des pouvoirs pour affaiblir l’effet qu’une grève peut avoir sur la résolution d’une négociation. La grève, c’est l’outil ultime que détiennent les travailleuses et travailleurs. Si on dilue leur dernier recours, on dilue leur rapport de force pour négocier des améliorations à leurs conditions de travail », a expliqué la présidente de la CSN, Caroline Senneville. « De plus, la grève est un droit constitutionnel enchâssé dans les chartes. Un droit dont la Cour suprême est venue rappeler l’importance dans l’arrêt Saskatchewan en 2015 » a tenu à rappeler la présidente.

Pour la centrale, le projet de loi du ministre ne viendra pas « protéger » la population. Au contraire, elle risque d’en payer le prix. « Plusieurs luttes syndicales ont permis de faire des gains pour la population, comme les congés parentaux, les semaines de 40 heures, etc. En réduisant les droits aux travailleuses et travailleurs à obtenir de meilleures conditions de travail, on brime l’ensemble de la société », a renchéri Caroline Senneville.

 

Un cadeau au patronat

« Le ministre vient donner des cadeaux à ses amis du patronat. La grève a comme objectif de mettre une pression économique sur l’employeur. Si on instaure des services minimums ou si on décrète un arbitrage exécutoire, on rend service aux employeurs. Ils n’auront plus à se forcer, ils n’auront qu’à attendre que le ministre intervienne, ce qui aura pour effet d’enlever de la pression économique », a affirmé François Enault, 1er vice-président de la CSN.

Le mémoire déposé par la CSN rappelle qu’il existe déjà plusieurs outils dans le Code du travail pour protéger la santé ou la sécurité de la population et de faire avancer les négociations en cas de blocage. « Le ministre aurait dû modifier les dispositions de la loi anti-briseurs de grève qui sont mal appliquées et qui étirent les grèves, afin de les mettre à jour pour qu’elles s’appliquent à la réalité des salarié-es en télétravail. Cela aurait réellement permis de raccourcir les conflits », a expliqué le 1er vice-président.

 

Un contexte économique particulier

Pour la CSN, le contexte économique actuel milite en faveur d’une collaboration entre les acteurs du monde du travail. Plutôt que d’aller dans cette direction, le ministre du Travail a choisi de s’attaquer au droit fondamental qu’est la grève. « Ce sont les coupes dans les services publics, le manque d’investissement dans le logement social et le refus du gouvernement de donner des conditions de travail décentes aux éducatrices en CPE, parmi tant d’autres éléments qui menacent le bien-être de la population », ont conclu les porte-paroles de la CSN.

Les organisations syndicales demandent au ministre Jean Boulet de retirer le projet de loi 89

Accompagnés par des centaines de travailleuses et de travailleurs, les dirigeantes et les dirigeants de l’APTS, de la CSD, de la CSN, de la CSQ, de la FAE, de la FIQ, de la FTQ, du SFPQ et du SPGQ ont manifesté ce midi à Montréal pour exiger que le ministre du Travail, Jean Boulet, retire le projet de loi 89.

« Non seulement ce projet de loi vient brimer les travailleuses et les travailleurs dans leur droit de négocier et d’améliorer leurs conditions de travail, mais il vient en prime déstabiliser le fragile, mais important équilibre qui existait depuis l’adoption, en 1977, des dispositions anti-briseurs de grève prévues au Code du travail », ont expliqué les porte-paroles Caroline Senneville (CSN), Denis Bolduc (FTQ), Éric Gingras (CSQ), Luc Vachon (CSD), Mélanie Hubert (FAE), Guillaume Bouvrette (SPGQ), Laurier Ouellet (FIQ), Émilie Charbonneau (APTS) et Christian Daigle (SFPQ).

Pour les organisations syndicales, ce projet de loi, arrivé de nulle part, est totalement injustifié. « Faut-il rappeler que plus de 95 % des négociations se règlent sans grève ni lock-out ? Les patrons n’auront pour ainsi dire plus d’intérêt à négocier de bonne foi avec les syndicats s’ils savent qu’en bout de piste, un arbitrage sera imposé », déplorent les porte-paroles.

Dans le contexte politico-économique houleux et imprévisible qui sévit, les élans anti-travailleurs du ministre vont dans le sens contraire de la cohésion et de la solidarité sociale pourtant réclamées par le premier ministre Legault lui-même. M. Boulet, qui se présente comme partisan du dialogue entre les parties, prend plutôt la voie de la confrontation et de la judiciarisation des conflits. « Pourquoi ? Pour faire plaisir au patronat ? La question mérite d’être posée, car si le PL 89 sert un groupe en particulier, c’est bien celui des patrons. Et étrangement, avouons-le, ce projet survient au moment où le contexte de pénurie de main-d’œuvre et d’inflation milite en faveur d’une amélioration notoire des conditions des travailleuses et des travailleurs », soulèvent les porte-paroles.

Les neuf organisations syndicales prévoient se mettre en action afin de signifier leur profond mécontentement face aux intentions du gouvernement. Elles entendent aussi profiter de leur participation à la commission parlementaire portant sur le projet de loi pour porter leur message.

Université Concordia : 2000 auxiliaires d’enseignement et de recherche en grève

N’ayant toujours pas reçu d’offre satisfaisante de l’Université Concordia, plus de 2000 auxiliaires d’enseignement et de recherche représentés par le Syndicat des travailleuses et travailleurs en recherche et enseignement à Concordia (STTREC-CSN) entament une grève illimitée ce mercredi, mettant en péril la fin de la session. La situation affectera plus de 3000 travaux dirigés, conférences et laboratoires.

« Le message des membres du CREW est clair : nous ne pouvons pas nous permettre d’accepter l’offre salariale de Concordia. Nous sommes à la fois des étudiants et des travailleurs précaires et nous subissons de plein fouet les augmentations spectaculaires du coût du logement et de l’épicerie, ainsi que des frais de scolarité », explique Jason Langford, membre du comité de négociation.

En février, les membres du syndicat ont voté à 95 % en faveur d’un mandat de grève, alors que des négociations sont en cours depuis un an pour le renouvellement de leur convention collective. Le syndicat revendique une augmentation de salaire substantielle pour compenser l’augmentation du coût de la vie, ainsi que des mesures de sécurité d’emploi.

« L’enseignement supérieur devient de moins en moins accessible. Entre l’escalade des frais de scolarité et l’augmentation du coût de la vie, les étudiants sont pris entre l’arbre et l’écorce. L’amélioration de leurs conditions de travail aura un impact direct sur leur capacité à payer leurs études », déclare Caroline Senneville, présidente de la Confédération des syndicats nationaux (CSN).

« Le syndicat a donné une vraie chance aux négociations, mais nous nous sommes heurtés à un mur du côté de la direction. Espérons que la grève donnera l’occasion aux négociateurs patronaux de résoudre cette impasse la balle est maintenant dans leur camp », ajoute Saleha Hedaraly, vice-présidente de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN).

« Désormais, la seule voie à suivre est celle de la solidarité. Le CREW a la chance de pouvoir compter sur l’appui de la communauté étudiante de Concordia, de ses travailleurs et de l’ensemble des 300 000 membres de la CSN. On sera à leurs côtés jusqu’au bout⁠⁠󠀨», conclut Chantal Ide, vice-présidente du Conseil central du Montréal métropolitain-⁠CSN.

Fonderie Horne: la nouvelle convention adoptée à 69,7 %

Les membres du Syndicat des travailleurs de la Mine Noranda ont voté à 69,7 % en faveur de l’entente de principe qui avait été entérinée le 28 février dernier.

« Cette négociation est un tournant majeur : on a fait des gains un peu partout dans la convention collective, dont certaines demandes qui remontaient à plusieurs années. Nous sommes très satisfaits », affirme Shawn Smith, président du Syndicat des travailleurs de la Mine Noranda (STMN–CSN).

Gains

  • Hausse des salaires de 11 % en trois ans : 3 % en 2025, 5 % en 2026 et 1,37 $ de l’heure pour tout le monde en 2027. On note un équilibre entre les hausses les plus courantes en pourcentage et en dollars.
  • Plusieurs gains sur le plan des vacances afin notamment de faciliter la conciliation famille-travail et de reconnaître l’expérience antérieure de membres qui exercent certains métiers et ainsi bonifier leurs vacances. Ce dernier gain rendra ces emplois plus attractifs.
  • Bonification des prestations en assurance-invalidité.
  • Meilleur accès aux documents et plus de temps libéré pour les enquêtes sur la sous-traitance.

« On salue les avancées pour les travailleuses et les travailleurs, mais on regrette que Glencore n’ait pas accepté d’inscrire dans la convention son intention d’investir pour l’environnement. Nous pensons que la transition juste de notre économie est la voie à suivre », ajoute Kevin Gagnon, président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN).

« Une solidarité et une mobilisation exemplaire ont permis au STMN–CSN d’avancer et d’améliorer l’attractivité des emplois de cette entreprise incontournable de Rouyn-Noranda », soutient Félix-Antoine Lafleur, président du Conseil central de l’Abitibi-Témiscamingue–Nord-du-Québec–CSN.

À propos

Le STMN–CSN compte environ 400 membres et est affilié à la FIM–CSN, qui rassemble plus de 25 000 travailleuses et travailleurs réunis dans plus de 320 syndicats à travers toutes les régions du Québec. La CSN compte 330 000 membres répartis dans 2 000 syndicats, 8 fédérations et 13 conseils centraux, dont le CCATNQ–CSN. La CSN œuvre pour une société solidaire, démocratique, équitable et durable.

 

Négos 2025-2029 : accord sectoriel obtenu entre l’Alliance syndicale de la construction et l’ACRGTQ dans le domaine du génie civil et voirie

L’Alliance syndicale de la construction – qui regroupe les cinq syndicats de l’industrie – se réjouit d’annoncer qu’une seconde entente sectorielle a été conclue. Il s’agit cette fois d’une entente avec l’Association des constructeurs de routes et grands travaux du Québec (ACRGTQ) dans le domaine du génie civil et de la voirie (GCV). Elle fait suite à l’annonce du 5 mars dernier avec l’Association de la construction du Québec (ACQ), concernant les secteurs institutionnel-commercial et industriel (IC-I). Cette entente constitue une étape importante dans le renouvellement des conventions collectives et demeure conditionnelle à la conclusion des négociations des clauses particulières, ainsi qu’au processus de ratification des travailleurs et travailleuses de l’industrie de la construction.

Établie pour une durée de quatre ans, de 2025 à 2029, l’entente maintiendra la paix industrielle et procurera aux travailleurs et travailleuses une plus grande stabilité financière. Elle servira aussi de vitrine pour le développement des grands chantiers d’infrastructure. « Le domaine du génie civil et voirie est prioritaire pour la construction. De nombreux projets ont été annoncés dans les derniers mois, notamment par Hydro-Québec. L’Alliance croit qu’une telle entente assurera l’attractivité de l’industrie et favorisera la rétention de la main-d’œuvre dans le contexte actuel. Nous avons travaillé fort afin que cette entente réponde aux attentes des travailleurs et des travailleuses » affirme Éric Boisjoly, porte-parole de l’Alliance syndicale de la construction.

Les augmentations salariales prévues sont de 22% sur quatre ans, déclinées ainsi :

  • 8% à la signature
  • 5% en 2026
  • 5% en 2027
  • 4% en 2028

À venir aux tables de négociations

Le processus de négociation des clauses particulières est déjà en cours, afin de finaliser les ententes sur les conventions collectives d’ici au 30 avril 2025. L’objectif visé est d’assurer que les particularités de chaque métier et occupation soient prises en compte et que les travailleurs et travailleuses bénéficient d’un accord correspondant à leurs besoins. Par la suite, si la majorité des membres des cinq syndicats de l’Alliance votent en faveur de cette entente, elle pourrait entrer en vigueur à l’échéance de la convention collective, soit le 1er mai 2025, marquant ainsi une autre étape importante pour l’industrie de la construction.

À propos de l’Alliance syndicale de la construction

L’Alliance syndicale est composée des cinq syndicats de l’industrie de la construction : la FTQ-Construction, le Syndicat québécois de la construction (SQC), le Conseil provincial du Québec des métiers de la construction (International), la CSD-Construction et la CSN-Construction. Ils unissent leurs voix pour représenter l’ensemble des travailleurs et des travailleuses de l’industrie lors de la négociation des conventions collectives. www.facebook.com/AllianceSyndicale/

Aucune entrevue ne sera accordée sur le sujet, afin d’éviter de nuire au bon déroulement des négociations en cours. Les détails de l’entente finale seront partagés lors de la ratification de celle-ci par les membres.

Élections fédérales 2025 – Le vrai bon sens

Les élections fédérales prévues au plus tard en octobre de cette année risquent fort probablement d’être devancées au printemps étant donné les récents développements à Ottawa. Les ambitions protectionnistes démesurées du nouveau président élu à Washington militent également en faveur d’élections hâtives.

Fidèle à ses habitudes, la CSN a l’intention de prendre part au débat public dans le cadre de ces élections. Alors que depuis plusieurs mois un vent conservateur souffle sur le pays et sur notre voisin du sud, notre centrale syndicale entend mettre de l’avant ses priorités et dénoncer les propositions qui ne vont pas dans l’intérêt des travailleuses et des travailleurs.

Nous vous invitons à visiter notre page portant sur les élections afin de susciter la réflexion et l’analyse autour des enjeux soulevés par ce vote.

Bien sûr, le temps venu, nous vous invitons aussi à exercer votre droit de vote.

Le chantier Davie passe dans les ligues majeures

L’annonce d’aujourd’hui, laquelle confirme la mise en chantier du plus grand brise-glace jamais construit au Canada, vient concrétiser les espoirs de longue date des travailleuses et des travailleurs du chantier Davie.

« On ne fera plus que réparer des navires, on va en construire », lance fièrement Jean Blanchette, président du Syndicat des travailleurs du chantier naval de Lauzon–CSN. Ce dernier ajoute que c’est ce qui était prévu depuis l’inclusion du chantier dans la Stratégie nationale de construction navale. L’annonce permet même d’accélérer la production.

La construction de la coque du PolarMax se fera au chantier naval d’Helsinki (propriété de la Davie), spécialisé dans la fabrication de brise-glaces. La modernisation déjà en marche du chantier de Davie leur permettra toutefois de fabriquer des coques dans les années subséquentes. En effet, on prévoit l’installation d’une immense plieuse d’acier, essentielle à la fabrication des coques. « C’est le début d’une série de chantiers, ce qui va permettre aux jeunes de faire carrière ici », ajoute Jean Blanchette. Ce dernier s’attend à l’embauche d’au moins 500 employé-es dans les prochains mois. Quand la modernisation sera complétée, on prévoit que le syndicat comptera 1400, voire 1500 membres, contre environ 400 aujourd’hui.

« La modernisation du chantier Davie arrive à un moment stratégique puisque les brise-glaces joueront un rôle majeur dans la défense du Grand Nord canadien, tout en créant des emplois de qualité au Québec », affirme Caroline Senneville, présidente de la CSN. Notons par ailleurs que le chantier d’Helsinki fournissait historiquement la Russie en brise-glace avant la guerre en Ukraine. Le contrat actuel est en quelque sorte une conséquence du rebrassage actuel de la géopolitique mondiale.

« Le chantier Davie était déjà une fierté pour la région, ce sera maintenant toute une carte de visite! Tout ça grâce à l’expertise des travailleuses et des travailleurs d’ici. La lutte pour l’inclusion dans la Stratégie nationale de construction navale porte enfin ses fruits », ajoute Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN.

« On voit aujourd’hui que le Canada et le Québec n’ont pas nécessairement besoin des États-Unis pour stimuler notre économie. C’est une bonne nouvelle avec toutes les menaces de tarifs douaniers qui planent au-dessus de nos têtes depuis janvier », déclare Kevin Gagnon, président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN).

À propos

Le Syndicat des travailleurs du chantier naval de Lauzon est affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN), laquelle rassemble plus de 30 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de 320 syndicats, partout au Québec.

Fondée en 1921, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. Forte de ses 330 000 membres, elle est présente dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada.

 

Accord sectoriel conclu entre l’Alliance syndicale de la construction et l’ACQ dans les domaines institutionnel-commercial et industriel, représentant plus de 60 % de l’industrie

L’Alliance syndicale de la construction – qui regroupe les cinq syndicats de l’industrie – est fière d’annoncer qu’une entente sectorielle avec l’Association de la construction du Québec (ACQ) a été conclue aujourd’hui dans les domaines de l’institutionnel-commercial et industriel (IC-I). Cette entente constitue une étape importante dans le renouvellement des conventions collectives et demeure conditionnelle à la conclusion des négociations des clauses particulières, ainsi qu’au processus de ratification des travailleurs et travailleuses de l’industrie de la construction.

Établie pour une durée de quatre ans, de 2025 à 2029, une telle entente favorisera la paix industrielle et assurera aux travailleurs et travailleuses une plus grande stabilité financière, en évitant toute perte de salaire. « Nous avons bon espoir d’obtenir une entente finale avant la fin des conventions collectives, ce qui marquerait l’histoire de notre industrie. Nos membres nous ont fait part de leurs préoccupations quant à la hausse du coût de la vie et nos équipes ont travaillé fort, depuis que l’avis de négociation a été déposé, pour obtenir des augmentations salariales et des conditions à la hauteur de leurs attentes » affirme Éric Boisjoly, porte-parole de l’Alliance syndicale.

Les augmentations salariales prévues sont de 22% sur quatre ans, déclinées ainsi :

– 8% en 2025

– 5% en 2026

– 5% en 2027

– 4% en 2028

À venir aux tables de négociations

Un blitz de négociations des clauses particulières est déjà entamé, dans le but de finaliser les ententes sur les conventions collectives avant le 30 avril 2025. L’objectif visé est d’assurer que les particularités de chaque métier et occupation soient prises en compte et que les travailleurs et travailleuses bénéficient d’un accord correspondant à leurs situations respectives et leurs besoins.

Par la suite, si l’ensemble des membres des cinq syndicats de l’Alliance entérinent cette entente, elle pourrait entrer en vigueur à l’échéance de la convention collective, soit le 1er mai 2025, marquant ainsi une étape importante pour notre industrie.

 

À propos de l’Alliance syndicale de la construction

L’Alliance syndicale est composée des cinq syndicats de l’industrie de la construction : la FTQConstruction, le Syndicat québécois de la construction (SQC), le Conseil provincial du Québec des métiers de la construction (International), la CSD-Construction et la CSN-Construction. Ils unissent leurs voix pour représenter l’ensemble des travailleurs et des travailleuses de l’industrie lors de la négociation des conventions collectives. www.facebook.com/AllianceSyndicale/

Aucune entrevue ne sera accordée sur le sujet, afin d’éviter de nuire au bon déroulement des négociations en cours. Les détails de l’entente finale seront partagés lors de la ratification de celle-ci par les membres.

Tarifs américains : le gouvernement Legault peut en faire davantage pour soutenir les travailleuses et les travailleurs

La CSN salue plusieurs des mesures annoncées par le gouvernement du Québec pour soutenir nos entreprises, mais il doit en faire plus pour les travailleuses et les travailleurs.

« C’est bien que le premier ministre Legault demande des assouplissements à l’assurance-emploi à son vis-à-vis fédéral. Il dispose toutefois d’autres leviers, comme les programmes de requalification de la main-d’œuvre, qui pourraient grandement aider celles et ceux qui risquent de perdre leur emploi », affirme Caroline Senneville, présidente de la CSN.

À cet égard, l’absence de la ministre de l’Emploi, Kateri Champagne Jourdain, à la conférence de presse d’aujourd’hui soulève des inquiétudes, étant donné que la mise en place de ces programmes d’aide aux travailleuses et travailleurs relèvent directement de son Ministère.

Concernant les chantiers d’Hydro-Québec évoqués par le premier ministre, il importe de souligner que ces emplois ne sont pas accessibles à tout le monde sans l’obtention d’une formation appropriée.

La CSN voit par ailleurs d’un bon œil que les appels d’offres publics soient plus nombreux et que l’on défavorise de 25 % les entreprises américaines qui vont soumissionner.

Partenariat avec les entreprises et les syndicats

« Le premier ministre voit comme un avantage que le patronat et les syndicats du Québec participent au dialogue social. Nous lui demandons donc d’inclure les syndicats dans tous les lieux de discussion pour peaufiner la stratégie québécoise afin de se sortir collectivement, le plus vite possible et dans le meilleur état possible, de cette guerre commerciale injuste », plaide Caroline Senneville.

L’équilibre budgétaire ne doit plus être une priorité

Par ailleurs, différentes mesures pour stimuler la demande intérieure, tant auprès des consommateurs que par l’octroi de contrats publics, pourraient être déployées. « Plus que jamais, il est temps, pour le gouvernement, d’investir massivement dans le logement, dans nos infrastructures publiques ainsi que dans nos services publics qui continuent de subir les contrecoups de l’austérité économique. Dans ce nouveau contexte, la recherche de l’équilibre budgétaire ne devrait plus être la priorité », conclut Mme Senneville.

À propos

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

 

Pour informations

Thierry Larivière, service des communications de la CSN

514 966-4380

Thierry.lariviere@csn.qc.ca

 

Tarifs américains : la CSN demande des mesures pour soutenir les travailleuses et les travailleurs

L’impact des tarifs du président Donald Trump sera majeur pour différents secteurs de notre économie.

 

Certaines entreprises risquent de voir leurs ventes baisser de façon importante, d’autres pourraient délocaliser leur production vers les États-Unis pour éviter les tarifs, d’autres encore pourraient reporter des investissements prévus. Dans tous les cas, l’incidence sur les travailleuses et les travailleurs sera considérable.

 

Devant l’urgence de la situation, la CSN invite tous les partis politiques qui se préoccupent réellement du sort des travailleuses et des travailleurs à collaborer afin que les outils de riposte à cette guerre de tarifs soient mis en place sans tarder. « Les travailleuses et les travailleurs risquent d’être les victimes collatérales de cette guerre commerciale inutile. Il ne faut pas les abandonner au front. Nous demandons à Ottawa une réforme rapide de l’assurance-emploi », lance Caroline Senneville, présidente de la CSN.

 

L’impact se fera sentir de différemment d’un secteur à l’autre. Dans celui de l’aluminium, il existe peu d’alternatives fiables au produit canadien. La situation pourrait toutefois être plus corsée pour les secteurs agroalimentaire ou forestier.

 

« Si l’ACEUM est renégocié plus rapidement que prévu, il faudra absolument protéger les secteurs stratégiques pour l’économie du Québec », ajoute la présidente. On pense notamment à la culture, aux secteurs sous gestion de l’offre, au bois d’œuvre, à l’aérospatial, à l’acier ou à l’aluminium. La centrale syndicale veut éviter que ces secteurs soient constamment sous pression dans un libre-échange « à la carte ».

 

Autres mesures nécessaires

 

  • Une facilitation de l’accès aux programmes de formation pour permettre le maintien en emploi ou une requalification de la main-d’œuvre touchée.

 

  • Une riposte tarifaire assez robuste et rapide qui permettrait d’écourter le conflit, minimisant ainsi les impacts négatifs sur nos emplois manufacturiers.

 

  • Mise en place d’une riposte non tarifaire en imposant, par exemple, des pénalités aux soumissionnaires américains qui souhaitent avoir accès à nos marchés publics.
  • Une aide ciblée aux entreprises pour limiter les fermetures et les délocalisations.

 

  • Différentes mesures pour stimuler la demande intérieure, tant auprès des consommateurs que par l’octroi de contrats publics. Dans ce nouveau contexte, la recherche de l’équilibre budgétaire ne devrait plus être la priorité.