Centres d’hébergement privés : le Bas-Saint-Laurent termine ses négociations

Les travailleuses et les travailleurs de la Congrégation des sœurs de Notre-Dame du Saint-Rosaire viennent d’adopter à 81 % une entente de principe. Cette nouvelle entente met fin à la ronde de négociation coordonnée dans les cinq centres d’hébergement privés du Bas-Saint-Laurent syndiqués CSN.

L’accord prévoit des augmentations de salaire de 2,80 $ l’heure sur trois ans de même qu’une bonification des primes, du régime de retraite et de l’assurance collective.

Les membres du Syndicat du personnel des centres d’hébergement et des institutions religieuses Rimouski-Neigette–CSN mettent ainsi fin à plusieurs mois de négociation. En mars dernier, ils avaient adopté un mandat de moyens de pression pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée.

« Les travailleuses et les travailleurs ont réussi à obtenir des gains importants, tout comme leurs camarades de la Résidence Seigneur Lepage, du Manoir Les Générations, des Résidences de l’Immaculée et du Centre polyvalent des aînés-es de Rimouski », indique la présidente du syndicat et vice-présidente régionale au Bas-Saint-Laurent de la Fédération de la santé et des services sociaux–CSN, Liette Ross. « Je tiens à saluer la mobilisation des employé-es de la résidence de la Congrégation des sœurs de Notre-Dame du Saint-Rosaire qui, grâce à leur persévérance, ont réussi à aller chercher de meilleures conditions de travail », se réjouit Pauline Bélanger, présidente par intérim du Conseil central du Bas-Saint-Laurent–CSN. À l’échelle de la province, cette nouvelle entente constitue la 26e de la négociation coordonnée.

Centres d’hébergement privés : le Bas-Saint-Laurent termine ses négociations

Les travailleuses et les travailleurs de la Congrégation des sœurs de Notre-Dame du Saint-Rosaire viennent d’adopter à 81 % une entente de principe. Cette nouvelle entente clôt ainsi la ronde de négociation coordonnée dans les cinq centres d’hébergement privés du Bas-Saint-Laurent syndiqués CSN.

L’accord prévoit des augmentations de salaire de 2,80 $ l’heure sur trois ans de même qu’une bonification des primes, du régime de retraite et de l’assurance collective.

Les membres du Syndicat du personnel des centres d’hébergement et des institutions religieuses Rimouski-Neigette–CSN mettent ainsi fin à plusieurs mois de négociation. En mars dernier, ils avaient adopté un mandat de moyens de pression pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée.

« Les travailleuses et les travailleurs ont réussi à obtenir des gains importants, tout comme leurs camarades de la Résidence Seigneur Lepage, du Manoir Les Générations, des Résidences de l’Immaculée et du Centre Polyvalent des Aînés », indique la présidente du syndicat et vice-présidente régionale au Bas-Saint-Laurent de la Fédération de la santé et des services sociaux–CSN, Liette Ross. « Je tiens à saluer la mobilisation des employé-es de la résidence de la Congrégation des sœurs de Notre-Dame du Saint-Rosaire, qui grâce à leur persévérance, ont réussi à aller chercher de meilleures conditions de travail », se réjouit Pauline Bélanger, présidente par intérim du Conseil central du Bas-Saint-Laurent–CSN. À l’échelle de la province, cette nouvelle entente constitue la 26e de la négociation coordonnée.

Une nouvelle entente au Bas-Saint-Laurent !

Le 23 mai, les travailleuses et les travailleurs de la section Résidence Seigneur Lepage du Syndicat du personnel des centres d’hébergement et des institutions religieuses Rimouski-Neigette–CSN ont adopté à 91,5 % une entente de principe pour le renouvellement de leur convention collective. Au chapitre des salaires, ils obtiennent notamment un gain de 3 $ l’heure sur trois ans.

Ce nouveau règlement rejoint les paramètres de la plateforme commune de la négociation coordonnée à l’échelle provinciale et porte le compte à quatre ententes dans les cinq centres d’hébergement privés (CHP) au Bas-Saint-Laurent.

« Cette 4e entente démontre encore une fois que nos revendications en matière de salaire et de conditions de travail sont tout à fait justifiées dans le contexte de pénurie de main-d’œuvre et d’inflation », souligne la présidente du syndicat et vice-présidente régionale au Bas-Saint-Laurent de la Fédération de la santé et des services sociaux–CSN, Liette Ross. « Les travailleuses et les travailleurs de la Résidence Seigneur Lepage toucheront enfin de meilleures conditions pour leur travail essentiel : prendre soin de nos aîné-es. Ils rejoignent ainsi leurs collègues du Manoir Les Générations de Rimouski (groupe Cogir), des Résidences de l’Immaculée (section Les Investissements G. L.) et du Centre Polyvalent des Aînés », conclut Pauline Bélanger, présidente par intérim du Conseil central du Bas-Saint-Laurent–CSN.

Les chargé-es de cours de l’UQAR adoptent leur entente de principe

Réunis en assemblée générale, mardi soir denier, les membres du Syndicat des chargées et chargés de cours de l’UQAR (SCCCUQAR–CSN) à Baie-Comeau, Lévis et Rimouski ont adopté l’entente de principe à 89,7 %.

Les principaux gains obtenus sont entre autres :

  • 10,5 % d’augmentations salariales sur quatre ans de 2021 à 2025. Possibilité de plus de % d’augmentation avec une clause remorque sur l’augmentation salariale des professionnel-les du gouvernement du Québec;
  • L’UQAR ne peut plus demander dans les exigences de qualifications une expérience récente dans un domaine d’expertise;
  • Une ou un chargé de cours peut demander d’être reconnu compétent pour un ensemble de cours au lieu d’un par un;
  • L’UQAR rembourse maintenant le quart des cotisations à un ordre professionnel au lieu du un sixième;
  • Remboursement de 100 $ au lieu de 80 $ pour les dépenses associés à chaque charge de cours ou contrat ainsi qu’à la médiatisation équivalent à une charge de cours;
  • Une plus grande flexibilité pour l’octroi de bourses de perfectionnement;
  • Le droit à la déconnexion;
  • Avant de recruter quelqu’un à l’extérieur du bassin qui n’a pas les équivalences de qualifications à l’emploi (EQE), le département de l’université devra s’assurer qu’aucune personne en lien d’emploi ne soit en mesure de donner le cours même si elle ne remplit pas entièrement les conditions de l’EQE;
  • Pour les cours de tutorat, lorsqu’il y a dix étudiantes ou étudiants ou plus, le cours de tutorat est transformé en charge de cours normale;
  • Un point majeur : l’appréciation de l’enseignement sera surveillée. Après une campagne de la part des chargées et des chargés de cours de l’UQAR, l’anonymat des étudiantes et étudiants n’est plus assuré si un commentaire injurieux est dénoncé et qu’un processus de plainte officielle est entamé.

Les personnes salariées se disent satisfaites de cette entente de principe.

Menace de fermeture chez Autobus Matanais

En ce 27 avril 2023, à la suite d’un vote tenu à scrutin secret en assemblée générale cet après-midi, les membres de l’Association des chauffeurs d’autobus scolaires Matanais Inc. ont rejeté à 93 % les « offres » dites finales de l’employeur, déposées sous la menace de fermeture de l’entreprise.

« Il y a quelque chose d’odieux et de violent dans le comportement totalement méprisant de notre employeur : il dépose des offres ridicules qui imposent même des baisses de salaires de 1 à 6 % à près de la moitié d’entre nous et il nous dit en pleine face qui si on n’accepte pas ça, il ferme l’entreprise. Nous savions très bien qu’il est antisyndical et maintenant, nous savons très bien qu’il se fout de nous, des parents et qu’il n’est là que pour s’en mettre plein les poches sur notre dos. Si Autobus Matanais refuse de négocier de bonne foi et met sa menace de fermeture à exécution, les parents n’auront pas de transport scolaire pendant des mois », dénonce Maryse Boulay, porte-parole du syndicat.

« On va replacer les faits dès maintenant : les conductrices et les conducteurs touchent entre 16 000 et 20 000 $ annuellement. Au bout de 4 ans, le salaire hebdomadaire actuel pour les grands autobus est de 521 $ et l’offre finale de l’employeur est de 540 $. C’est ça, les pinottes qu’il offre aux gens qui lui font faire de l’argent. Il est vrai que son offre permet d’aller chercher 580 $ par semaine, mais seulement après 15 ans de travail, ce qui est totalement inacceptable. Les échelles salariales sur 4 ans sont rares, mais une échelle sur 15 ans, c’est du jamais vu dans le secteur. Hallucinant ! Je n’ai pas d’autres mots pour décrire les manœuvres de cet employeur qui ne mérite pas la confiance de la population matanaise. Il ment sur la place publique et tente de faire passer ses salarié-es pour des gens déraisonnables qui demandent la lune », renchérit Pauline Bélanger, présidente par intérim du Conseil central du Bas-Saint-Laurent–CSN.

« Comme tous les autres employeurs au Québec, Autobus Matanais a reçu environ 12 000 $ de plus par circuit de la part du gouvernement, via le centre de services scolaire. Cet argent doit aller en partie dans les poches de celles et de ceux qui conduisent les véhicules scolaires, même Bernard Drainville, ministre de l’Éducation l’a dit aux transporteurs le 1er février dernier. Et il faut dire que, pour corriger une injustice salariale qui dure depuis plus 20 ans, en ce moment même, ce qui se négocie chez les autres employeurs, ce sont des augmentations entre 23 et 40 % dès la première année, selon le niveau des salaires versés par les employeurs. Or, ici, les salarié-es se font rire au nez par un boss qui utilise la menace pour leur imposer des conditions de travail dépassées qui ne règleront pas la rareté de main-d’œuvre dans le secteur, ce qui menace le service aux parents », conclut Stéphanie Gratton, vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN.

Les membres du syndicat ont déclenché la grève générale illimitée le lundi 13 mars dernier. Sans contrat de travail depuis le 30 juin 2022, l’Association des chauffeurs d’autobus scolaires Matanais Inc. regroupe 31 membres affiliés à la Fédération des employées et employés de services publics–CSN.

Tramway de Québec : La Pocatière sacrifiée au profit du Mexique

Le Syndicat des employés de Bombardier La Pocatière–CSN a appris avec stupéfaction que les voitures du tramway de la Ville de Québec seront fabriquées au Mexique.

Contrairement aux promesses du gouvernement de la CAQ, l’usine de La Pocatière ne ramassera que les miettes de ce projet d’envergure de près de 4 G$, soit seulement l’assemblage.

« Jamais les employé-es de l’usine de La Pocatière n’auraient pu imaginer que le contrat du tramway de Québec, pratiquement dans notre cour, nous échapperait au profit d’une usine mexicaine. La situation est encore plus aberrante puisque l’usine travaille actuellement à fabriquer les voitures du tramway de Toronto », déplore la présidente de la CSN, Caroline Senneville. « Cette décision aura un impact majeur pour les travailleuses et les travailleurs de l’usine de La Pocatière et pour le maintien de leur expertise. C’est un non-sens. »

Tout comme avec le projet de tramways de Toronto, rien n’empêche le gouvernement d’obliger Alstom à fabriquer un pourcentage minimum des voitures du projet de tramway de Québec à l’usine de La Pocatière, ou du moins au Canada.

« Nous avons l’impression de vivre une 2e fois le cauchemar des trains du Réseau express métropolitain (REM) qui, malgré l’expertise des usines d’Alstom au Québec, ont été fabriqués en Inde, dénonce Louis Bégin, président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN).

« Plutôt que de construire les voitures à moins de 200 kilomètres de Québec, Alstom confie le projet à une usine mexicaine à plus de 4 000 kilomètres de la province, dans des installations fonctionnant à l’énergie fossile. En matière d’empreinte carbone, le tramway de Québec démarre avec un piètre bilan », fait remarquer Marco Lévesque, président du syndicat de l’usine.

« C’est une bien triste nouvelle non seulement pour les travailleuses et travailleurs de l’usine de La Pocatière, mais aussi pour une foule de fournisseurs de la région et de toute la province », ajoute Pauline Bélanger, présidente par intérim du Conseil central du Bas-Saint-Laurent–CSN. « Le gouvernement de la CAQ manque une belle occasion de maximiser les retombées économiques pour le Québec de ce projet financé par les contribuables d’ici », souligne Mme Bélanger.

Aberration
Cette décision s’avère encore plus aberrante étant donné que la Caisse de dépôt et placement du Québec est l’actionnaire le plus important d’Alstom. D’ailleurs, en février 2020, Alstom annonçait différents « engagements ambitieux renforçant ses assises au Québec » notamment l’expansion des activités pour les sites manufacturiers de La Pocatière et de Sorel-Tracy. Alstom a depuis fermé son usine de Sorel-Tracy.

De plus, en mars 2021, le gouvernement du Québec octroyait un prêt pardonnable de 56 M$ à Alstom. « L’intention, ce serait d’avoir tous les contrats donnés au Québec. On veut avoir de l’achat québécois », déclarait à l’époque le ministre de l’Économie et de l’Innovation, Pierre Fitzgibbon, en conférence de presse.

Autobus Matanais se moque du syndicat et des parents

Lors d’une brève rencontre de négociation ce 12 avril au matin, les membres de l’Association des chauffeurs d’autobus scolaires Matanais Inc.–CSN ont reçu les dernières offres salariales de l’employeur.

« Autobus Matanais se moque de nous et se moque des parents qui n’ont pas de service depuis le 13 mars dernier. Nous avons déclenché la grève parce qu’on nous offre que des pinottes en augmentations salariales comparativement aux sommes qui ont été versées par le gouvernement. Actuellement, avec sa dernière proposition, l’employeur se garde toujours la part du lion des sommes qui lui ont été allouées. Et le boss n’est pas pressé de régler le conflit puisque les prochaines dates de négociation ne sont que les 23 et 24 avril », dénonce Maryse Boulay, porte-parole du syndicat.

« Contrairement aux propos mensongers d’un employeur qui négocie sur la place publique, les salarié-es ne demandent pas plus que ce que les autres conductrices et conducteurs ont reçu durant des négociations récentes dans le transport scolaire, ajoute Pauline Bélanger, présidente par intérim du Conseil central du Bas-Saint-Laurent–CSN. Le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, est lui-même intervenu le 1er février dernier afin d’appuyer les revendications actuelles dans le transport scolaire en soulignant que les chauffeurs doivent avoir leur juste part. Et c’est exactement cette juste part qu’elles et ils demandent. »

Le syndicat a déclenché un arrêt de travail le lundi 13 mars dernier.

« Rappelons-le à nouveau : lors de leurs récentes négociations avec le gouvernement, les transporteurs scolaires ont reçu des bonifications importantes de l’ordre de 15 à 30 % de leurs contrats, ce qui leur donne pleinement la capacité de bien payer leurs conductrices et leurs conducteurs. Notre secteur vit toujours avec de graves problèmes d’attraction et de rétention, ce qui menace toujours le service de transport aux élèves que nous offrons tous les jours. Pour nous, il est temps que ça cesse et la seule solution, c’est de verser de bons salaires qui attireront des travailleuses et des travailleurs dans notre secteur », conclut Stéphanie Gratton, vice-présidente de la FEESP–CSN.

À propos

Sans contrat de travail depuis le 30 juin 2022, l’Association des chauffeurs d’autobus scolaires Matanais Inc. –CSN regroupe 31 membres affiliés à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN).

Les syndicats des autobus Matanais et du transport scolaire de Lotbinière manifestent devant le bureau de Bernard Drainville

Ce 5 avril à midi, les membres de l’Association des chauffeurs d’autobus scolaires Matanais Inc.–CSN et du Syndicat des travailleuses et des travailleurs du transport scolaire de la région de Lotbinière–CSN, ont manifesté devant le bureau de circonscription de Bernard Drainville, ministre de l’Éducation.

« Nous sommes venus ici pour dire à Bernard Drainville que son appui à la bonification de nos salaires a été très apprécié, mais qu’il y a encore des employeurs, dont Autobus scolaires Matanais, qui n’ont pas du tout entendu son message. Depuis le début de ce que nous ne pouvons même pas appeler une négociation tellement l’employeur nous niaise, celui-ci n’est pas du tout pressé de négocier et refuse de nous donner notre juste part des sommes qu’il a reçues du gouvernement. Notre grève générale illimitée traîne et le seul responsable, c’est l’employeur », souligne Maryse Boulay, porte-parole du syndicat.

Rappelons que le syndicat a déclenché la grève générale illimitée le lundi 13 mars dernier.

« Bernard Drainville est sorti sur la place publique le 1er février dernier afin d’appuyer nos revendications actuelles dans le transport scolaire. Il a souligné à juste titre que les chauffeuses et les chauffeurs doivent avoir leur juste part. Notre employeur aussi ne semble pas pressé de comprendre son message, et voilà pourquoi nous avons adopté une banque de 14 jours de grève à 77 % lors d’une assemblée générale tenue le mercredi 1er mars dernier », ajoute Serge Robitaille, président du Syndicat des travailleuses et des travailleurs du transport scolaire de la région de Lotbinière–CSN.

« Dans le transport scolaire, les boss ont très longtemps misé sur le fait qu’on pouvait engager du monde sans bonifier leurs conditions de travail. Ils ont fait beaucoup d’argent sur leur dos et, actuellement, on voit très bien que cette vision à court terme nous a menés à la rareté de main-d’œuvre que nous connaissons et aux bris de services que nous observons partout au Québec. Pour régler le problème, c’est simple : payez bien votre monde, donnez-leur la part d’argent que vous avez reçu du gouvernement qui doit leur revenir et vous allez en avoir des candidatures », renchérit Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN.

« Depuis le début du conflit, la détermination des membres du transport scolaire est exceptionnelle, précise Pauline Bélanger, présidente par intérim du Conseil central du Bas-Saint-Laurent–CSN. Chez Autobus Matanais, la partie patronale ment sur la place publique, diffuse des informations inexactes à la population et ne se soucie guère de l’impact du conflit sur les parents. Or, si l’employeur pense qu’on va le laisser s’enrichir sur le dos des travailleuses et des travailleurs, il se trompe amèrement. Les conductrices et les conducteurs de véhicules scolaires ont droit à un bon salaire et à de bonnes conditions de travail. »

« Lors de leurs récentes négociations avec le gouvernement, les transporteurs scolaires ont reçu des bonifications importantes de l’ordre de 15 à 30 % de leurs contrats, ce qui leur donne une nouvelle capacité de bien payer leurs conductrices et leurs conducteurs. Notre secteur vit toujours avec de graves problèmes d’attraction et de rétention de la main-d’œuvre, ce qui menace toujours le service de transport aux élèves que nous offrons tous les jours. Pour nous, il est temps que ça cesse et la seule solution, c’est de verser de bons salaires qui attireront des travailleuses et des travailleurs dans notre secteur », conclut Frédéric Brun, vice-président de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN.

À propos

Les deux syndicats sont sans contrat de travail depuis le 30 juin 2022. L’Association des chauffeurs d’autobus scolaires Matanais Inc. regroupe 31 membres et le Syndicat des travailleuses et des travailleurs du transport scolaire de la région de Lotbinière–CSN regroupe environ 30 membres affiliés à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN).

Centres d’hébergement privés : ça bouge au Bas-Saint-Laurent !

Après les travailleuses et les travailleurs du Manoir Les Générations (groupe Cogir), voici que leurs collègues des Résidences de l’Immaculée (Les Investissements G. L.) viennent d’adopter une entente de principe pour le renouvellement de leur convention collective.

Pour le Syndicat du personnel des centres d’hébergement et des institutions religieuses Rimouski-Neigette–CSN, il s’agit d’une deuxième entente en deux jours.

Ces deux règlements consécutifs portent le compte à trois ententes dans les cinq centres d’hébergement privés (CHP) de la région. Tous deux rejoignent l’ensemble des demandes de la plateforme commune. Ces ententes constituent les 17 et 18e de la négociation coordonnée des CHP.

« Les ententes conclues font la démonstration que nos demandes sont raisonnables et accessibles sur le plan du salaire et des conditions de travail », affirme la présidente du syndicat et vice-présidente régionale au Bas-Saint-Laurent de la Fédération de la santé et des services sociaux–CSN, Liette Ross.

Toujours en négociation
Dans la région, deux résidences sont toujours en pourparlers. Du côté du Domaine Seigneur Lepage, la négociation avance bien et un règlement est en vue très prochainement. Pour ce qui est de la congrégation des sœurs de Notre-Dame du Saint-Rosaire, la journée de négociations prévue le lundi 27 mars a malheureusement été reportée au 17 avril, explique Liette Ross, présidente du syndicat.

« Avec le mandat de grève adopté plus tôt cette semaine, il est temps pour les Sœurs du Saint-Rosaire de se réveiller et de mettre sur la table des offres qui tiennent compte du contexte actuel du marché du travail. Étirer les négociations est non seulement contre-productif, mais démontre aussi le désintéressement de l’employeur à l’égard du sort des employé-es. Le conseil central sera derrière les travailleuses et les travailleurs et nous sommes prêts à aller jusqu’à la grève », conclut Pauline Bélanger, présidente par intérim du Conseil central du Bas-Saint-Laurent–CSN.

Le syndicat des chauffeurs d’autobus scolaires Matanais manifeste devant le Centre de services scolaire des Monts-et-Marées

Ce 21 mars au matin, les membres de l’Association des chauffeurs d’autobus scolaires Matanais Inc.–CSN ont manifesté devant les bureaux du Centre de services scolaire des Monts-et-Marées.

« Nous revendiquons toujours le même salaire pour toutes et tous, selon le nombre de circuits que nous effectuons. Nous demandons également une augmentation du nombre de journées de maladie. Pour nous, la balle est dans le camp de l’employeur », souligne Maryse Boulay, porte-parole du syndicat.

« La détermination des gens est exceptionnelle », ajoute Pauline Bélanger, présidente par intérim du Conseil central du Bas-Saint-Laurent–CSN. « La partie patronale ne doit pas prendre à la légère ce conflit de travail. L’employeur ne pense quand même pas qu’on va le laisser s’enrichir sur le dos des travailleuses et des travailleurs. Ces personnes ont elles aussi le droit à un bon salaire et à de bonnes conditions de travail. »

Rappelons que le syndicat a déclenché un arrêt de travail le lundi 13 mars dernier.

« Le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, est lui-même intervenu le 1er février dernier afin d’appuyer nos revendications actuelles dans le transport scolaire en soulignant que les chauffeurs doivent avoir leur juste part », ajoute Daniel Lajeunesse, secrétaire du secteur du transport scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN).

« Lors de leurs récentes négociations avec le gouvernement, les transporteurs scolaires ont reçu des bonifications importantes de l’ordre de 15 à 30 % de leurs contrats, ce qui leur donne une nouvelle capacité de bien payer leurs conductrices et leurs conducteurs. Notre secteur vit toujours avec de graves problèmes d’attraction et de rétention, ce qui menace toujours le service de transport aux élèves que nous offrons tous les jours. Pour nous, il est temps que ça cesse et la seule solution, c’est de verser de bons salaires qui attireront des travailleuses et des travailleurs dans notre secteur », conclut Stéphanie Gratton, vice-présidente de la FEESP–CSN.

À propos

Sans contrat de travail depuis le 30 juin 2022, l’Association des chauffeurs d’autobus scolaires Matanais Inc. regroupe 31 membres affiliés à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN).

Les chargé-es de cours de l’UQAR préparent un vote de grève

Devant le dépôt d’offres salariales nettement insuffisantes, les 700 membres du Syndicat des chargées et chargés de cours de l’UQAR (SCCCUQAR–CSN) à Lévis et Rimouski sont dans l’obligation d’accentuer leurs moyens de pression, préparant un vote de grève.

« L’UQAR avance à reculons. Les dernières offres salariales déposées par l’employeur sont tout simplement insultantes et inacceptables. Nous avons même dû inviter l’employeur à sortir sa calculatrice, pour qu’il s’aperçoive de l’absurdité de sa proposition. Elle représente une baisse du salaire réel comparativement à la précédente offre présentée et rejetée massivement en novembre dernier par l’Assemblée générale », souligne Michèle Tessier-Baillargeon, vice-présidente à l’information et à la mobilisation du SCCCUQAR–CSN. Dans un contexte de forte inflation, accepter ce qui est offert équivaudrait à un appauvrissement assuré des personnes chargées de cours.

L’UQAR doit donc retourner à la table à dessin pour présenter une contre-offre respectant la dignité et la valeur du travail des chargées et chargés de cours.

« Nos membres, piliers de l’UQAR, méritent respect et reconnaissance. Ils donnent plus de la moitié des cours de premier cycle. Ils n’accepteront pas une entente au rabais en s’agenouillant devant une proposition salariale qui menace leur sécurité financière à long terme », explique Christine Gauthier, vice-présidente de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN), responsable du regroupement université. Sans la présence des personnes chargées de cours, l’UQAR éprouverait de grandes difficultés à assumer sa mission d’enseignement.

Accélérer le rythme de la négo
L’employeur laisse entendre que la négociation piétine parce que le syndicat étire les discussions. Pourtant, le SCCCUQAR–CSN invite la direction à négocier intensivement pour conclure une entente avant la fin du présent trimestre universitaire.

« Si l’université veut éviter les désagréments d’une grève aux campus de Lévis et de Rimouski, elle doit négocier de façon soutenue et de bonne foi », avertissent Pauline Bélanger, présidente par intérim du Conseil central du Bas-Saint-Laurent (CCBSL–CSN) et Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CCQCA–CSN).

Le syndicat garde espoir de signer une convention collective à la hauteur de ses attentes d’autant plus que quelques avancées ont été réalisées à la table de négociation. Au chapitre des gains, l’employeur a notamment accepté de revoir le processus de l’appréciation étudiante de l’enseignement, fortement décrié dans les médias. Aussi, la plupart des autres clauses non pécuniaires font l’objet d’un accord.

La prochaine séance de négociation se déroulera mardi prochain.

Les Autobus Matanais en grève ce lundi 13 mars 2023

Comme annoncé le 28 février dernier, les membres de l’Association des chauffeurs d’autobus scolaires Matanais Inc. déclenchent la grève générale illimitée en ce lundi 13 mars 2023.

« Ce n’est pas de gaîté de cœur que nous déclenchons une grève, mais l’état de notre négociation ne nous laisse pas d’autres choix. Nous revendiquons le même salaire pour toutes et tous, selon le nombre de circuits que nous effectuons. Nous demandons également une augmentation du nombre de journées de maladies », souligne Maryse Boulay, porte-parole du syndicat.

« Ce matin, le syndicat passe de la parole aux actes. Les salarié-es ont droit à des conditions de travail décentes. Il est clair que le transporteur ne voit pas le caractère essentiel du travail de conductrice et de conducteur de véhicule scolaire. S’il avait conscience du rôle que ses employé-es ont dans la vie des enfants, il aurait négocié depuis longtemps et réglé le renouvellement de la convention collective. La grève générale illimitée est le moyen ultime de se faire entendre quand tout a été tenté et le conseil central soutiendra les grévistes jusqu’à un règlement satisfaisant », déclare Pauline Bélanger, présidente par intérim du Conseil central du Bas-Saint-Laurent–CSN.

« Lors de leurs récentes négociations avec le gouvernement, les transporteurs scolaires ont reçu des bonifications importantes de l’ordre de 15 à 30 % de leurs contrats, ce qui leur donne une nouvelle capacité de bien payer leurs conductrices et leurs conducteurs. Notre secteur vit toujours avec de graves problèmes d’attraction et de rétention, ce qui menace toujours le service de transport aux élèves que nous offrons tous les jours. Pour nous, il est temps que ça cesse et la seule solution, c’est de verser de bons salaires qui attireront des travailleuses et des travailleurs dans notre secteur », conclut Stéphanie Gratton, vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN.

Sans contrat de travail depuis le 30 juin 2022, l’Association des chauffeurs d’autobus scolaires Matanais Inc. regroupe 31 membres affiliés à la Fédération des employées et employés de services publics–CSN.

 

 

 

 

Les Autobus Matanais en grève bientôt

Réunis en assemblée générale ce lundi 27 février au soir, l’Association des chauffeurs d’autobus scolaires Matanais Inc.–CSN a décidé d’envoyer leur avis de grève au ministère du Travail dans le but de déclencher une grève générale illimitée le 13 mars prochain.

« Le respect se retrouve au centre de notre négociation : nous faisons face à un manque flagrant de volonté de négocier de la part de l’employeur et les membres sont excédés. Comme tous les autres transporteurs scolaires au Québec, notre employeur a reçu un rehaussement important de la valeur de ses contrats et nous voulons une bonification de nos salaires selon ces nouveaux paramètres budgétaires. Nous voulons aussi toucher le même salaire pour toutes et tous, selon le nombre de circuits que nous effectuons. Nous demandons également une augmentation du nombre de journées de maladies », souligne Maryse Boulay, porte-parole du syndicat.

« Dans le contexte actuel d’inflation et de rareté de main-d’œuvre, les salaires qui sont versés sont clairement insuffisants. Il faut que leur métier soit valorisé et que les salaires suivent les responsabilités qui sont les leurs. Ces salarié-es ont des horaires coupés qui les font travailler de très tôt le matin à tard en fin de journée, sans compter qu’il n’est pas de tout repos de conduire jusqu’à 72 élèves de leur demeure à l’école. Ces femmes et ces hommes veulent simplement avoir la juste part des sommes qui ont récemment été octroyées aux transporteurs, et c’est maintenant qu’ils la veulent », déclare Pauline Bélanger, présidente par intérim du Conseil central du Bas-Saint-Laurent-CSN.

« Lors de leurs récentes négociations avec le gouvernement, les transporteurs scolaires ont reçu des bonifications importantes de l’ordre de 15 à 30 % de leurs contrats, ce qui leur donne une nouvelle capacité de bien payer leurs conductrices et leurs conducteurs. Notre secteur vit toujours avec de graves problèmes d’attraction et de rétention, ce qui menace toujours le service de transport aux élèves que nous offrons tous les jours. Pour nous, il est temps que ça cesse et la seule solution, c’est de verser de bons salaires qui attireront des travailleuses et des travailleurs dans notre secteur », conclut Stéphanie Gratton, vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN.

Sans contrat de travail depuis le 30 juin 2022, l’Association des chauffeurs d’autobus scolaires Matanais Inc. regroupe 31 membres affiliées à la Fédération des employées et employés de services publics–CSN.

 

 

L’UQAR doit protéger ses chargé-es de cours des propos orduriers

« Le prof a un niveau mental d’un élève de troisième année. » « Il doit retourner à son pays, sale race. » « Donnez-lui de l’argent pour qu’elle change de couleur de vêtements. » « Bro what the fuck, mon chien explique mieux ».

Ces propos orduriers, haineux et parfois même violents sont, hélas, tirés textuellement de certaines appréciations anonymes faites par des personnes étudiantes de l’Université du Québec à Rimouski, au terme de leurs cours. Sans être filtrés et remis sans discernement, ces documents sont déposés par l’employeur dans les portails d’employé des chargées et chargés de cours, au risque de miner leur santé mentale.

« Les membres du SCCCUQAR ne rejettent pas en bloc tout processus d’appréciation de l’enseignement, mais en vertu de l’obligation de prévention prévue par la Loi sur la santé et sécurité du travail, les personnes chargées de cours demandent à l’employeur d’agir et de filtrer les commentaires inacceptables. Pourtant, la direction leur oppose une fin de non-recevoir incompréhensible », déplore Michèle Tessier-Baillargeon, vice-présidente à l’information et à la mobilisation du Syndicat des chargés et chargées de cours de l’UQAR (SCCCUQAR–CSN). Dans les faits, d’autres universités ont enchâssé dans les conventions collectives des mécanismes pour dissuader les propos inacceptables.

« Nos quelque 700 membres, répartis à parts égales entre les campus de Rimouski et de Lévis, sont sans contrat de travail depuis mai 2021. Après une trentaine de séances de négociation, il est temps pour l’employeur de cesser de se braquer, de prendre ses responsabilités et de protéger ses chargées et chargés de cours », tranche Michèle Tessier-Baillargeon.

Accès à la recherche universitaire
Le syndicat, qui est à même de comparer puisqu’il participe à une négociation coordonnée avec une dizaine d’autres universités québécoises, se heurte au même refus à propos de sa demande portant sur la reconnaissance de la recherche universitaire faite par les chargées et chargés de cours.

« L’employeur refuse obstinément de considérer, même sans fonds supplémentaires, un volet de perfectionnement consacré à la recherche des personnes chargées de cours. Comme si la recherche ne pouvait servir à améliorer notre enseignement universitaire ! Or, en facilitant notre accès à la recherche, c’est toute la communauté scientifique qui en profiterait », rappelle Christine Gauthier, vice-présidente de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN), responsable du regroupement université.

Là encore, d’autres établissements (dont certains du réseau des universités du Québec) considèrent l’expertise et la formation des chargées et chargés de cours lorsque vient le temps d’entreprendre des projets de recherche.

« Les personnes chargées de cours sont les piliers de l’UQAR, alors qu’elles donnent plus de 50 % des cours de premier cycle. Sans leur expertise et leur contribution au savoir, nos régions peineraient à retenir les cerveaux. La direction a intérêt à soigner les relations de travail », de conclure Pauline Bélanger, présidente par intérim du Conseil central du Bas-Saint-Laurent (CCBSL–CSN).

La prochaine séance de négociation entre les parties se déroulera le jeudi 23 février. 

Mandat de grève voté à l’unanimité chez Autobus Matanais inc.

Réunis en assemblée générale le mercredi 26 octobre dernier, les membres de l’Association des chauffeurs d’autobus scolaire Matanais inc. ont donné à leurs comités de négociation et de mobilisation un mandat de grève à déclencher au moment jugé opportun.

Le vote unanime fait à scrutin secret est le reflet du ras-le-bol des chauffeurs face à l’attitude patronale concernant le renouvellement de leur convention collective échue depuis le 30 juin 2022. En effet, aucune rencontre de négociation n’a eu lieu depuis l’échéance. L’employeur prétexte toutes sortes de raisons pour excuser le fait de ne pas avoir négocié jusqu’à présent.

Pour l’exécutif syndical, la patience des membres est atteinte, et il serait temps que le propriétaire de cette filiale de la richissime compagnie de transport La Québécoise, Mathieu Gingras, vienne s’asseoir à la table de négociation.

Pendant ce temps, la répartitrice à Matane traite les chauffeurs comme des moins que rien. À titre d’exemple, elle refuse systématiquement toutes demandes de congé. Le syndicat est d’avis qu’il est normal qu’elle ait de la difficulté à embaucher, sa réputation la précède largement.

Quoiqu’il en soit, les premières rencontres de négociation sont prévues les 14 et 15 novembre prochains. Le syndicat est d’avis que des avancées significatives doivent avoir lieu à ce moment. D’ailleurs, n’ayant toujours pas reçu de la part de la partie patronale une copie du contrat le liant au Centre de services scolaire des Monts-et-Marées, le syndicat n’a pas eu d’autre choix que de faire une demande en vertu de la Loi sur l’accès aux documents des organismes publics et sur la protection des renseignements personnels.

Le Regroupement des traversiers CSN annonce des journées de grève pour le mois de septembre

Les syndicats de trois traversiers affiliés à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN) prévoient exercer deux jours de grève du 4 au 6 septembre, alors que la première journée de conciliation qui se déroulait vendredi dernier n’a permis aucune avancée significative.

« Malheureusement, la Société des traversiers du Québec (STQ) s’est, une fois de plus, montrée fermée aux quelques demandes restantes du regroupement, alors que nous en avions mis de côté pour en arriver à un règlement rapidement, explique Émilie Bourgie-Côté, co-porte-parole du Regroupement des traversiers CSN et membre du Syndicat des employé(es) de la Société des traversiers Sorel/St-Ignace-de-Loyola (CSN).

« Nous ne souhaitions pas en arriver là, mais, dans les circonstances, nous n’avons pas d’autres choix que de déclencher la grève pour nous faire entendre. Nous souffrons d’un manque de personnel important et les jeunes ne restent pas! Si la STQ ne fait pas le nécessaire pour rendre attractifs les emplois, elle risque de rencontrer un mur, mentionne Patrick Saint-Laurent, aussi co-porte-parole du regroupement et vice-président du Syndicat des employés de la Société des Traversiers Québec–Lévis (CSN). »

Malgré l’échec de cette première journée de conciliation, il reste 2 rencontres prévues à l’agenda pour débloquer la situation et éviter la grève. Espérons que l’employeur saisira cette occasion.

Les demandes syndicales toujours en litige concernent principalement des primes, le maintien du salaire lors de la prolongation de moins de 15 minutes d’un quart de travail, le reclassement des préposé-es aux passerelles et quais ainsi que la régularisation d’un poste pour la traverse de Matane–Baie-Comeau–Godbout.

Horaire de grève pour la fin de semaine des 4, 5 et 6 septembre

Traverse Sorel-Tracy–Saint-Ignace-de-Loyola : Du samedi 4 septembre, à compter de 7 h, jusqu’au dimanche 5 septembre, à 19 h

Traverse Québec–Lévis : Du samedi 4 septembre, à compter de 5 h 30, jusqu’au lundi 6 septembre, à 5 h 30

Traverse Matane–Baie-Comeau–Godbout : Du samedi 4 septembre, à compter de 5 h 30, jusqu’au lundi 6 septembre, à 5 h 30

 Profil du Regroupement des traversiers de la FEESP-CSN

Le Regroupement des traversiers réunit les syndicats CSN des traverses Sorel-Tracy–Saint-Ignace-de-Loyola, Québec–Lévis et Matane–Baie-Comeau–Godbout. Ces syndicats représentent près de 200 membres qui occupent principalement les emplois de préposé passerelle et quais, caissier, matelot, gardien-matelot et soudeur. Ils sont affiliés à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN) qui regroupe 425 syndicats, représentant environ 65 000 travailleuses et travailleurs des secteurs public et parapublic.

La CSN lance un avertissement à Viandes du Breton

Lors d’une conférence de presse tenue devant l’usine de Viandes du Breton, des représentants de la CSN ont lancé un avertissement à la direction de l’entreprise, en prévision de la prochaine ronde de négociation. Nancy Legendre, présidente du CCBSL–CSN, David Bergeron-Cyr, vice-président de la CSN et Alexandre Boileau-Laviolette, président de la FC–CSN étaient sur place pour appuyer les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs de Viandes du Breton. Ces derniers viennent d’adopter dimanche dernier un projet de négociation pour améliorer leurs conditions de travail en 2021. Le syndicat s’était aussi doté d’un mandat de moyens de pression quelques jours auparavant.

Le projet de négociation, adopté à 99 %, prévoit des augmentations salariales, mais aussi une révision des clauses qui traitent des relations de travail, de la gestion des congés ainsi qu’un raffermissement de la protection de la santé et sécurité des salarié-es au travail.

Santé et sécurité
« La santé et la sécurité des travailleurs dans l’usine sont constamment mises à risque. La direction leur demande de travailler avec des porcs de plus en plus lourds, gelés et raides, sans réviser les cadences à la baisse », a dénoncé le vice-président de la CSN, David Bergeron-Cyr. « Tout ça pour faire plus de profits. C’est lamentable ». L’insouciance de Viandes du Breton face à cet enjeu a d’ailleurs provoqué une éclosion de COVID-19 il y a quelques semaines dans la région. « Encore là, c’était pour éviter que leurs profits ne baissent, au détriment de la santé des gens d’ici. La CSN ne les laissera pas faire; quand nos membres prennent la peine de débattre en assemblée et se dotent de mandats clairs à propos de moyens de pression ou de négociation, la CSN est au rendez-vous. Tous nos services sont mis à contribution pour appuyer techniquement et financièrement les travailleurs dans leur lutte pour le respect. »

Relations de travail difficiles
« On dirait que cet employeur a plus à cœur le bien-être de ses cochons que celui de ses employé-es », a lancé pour sa part Nancy Legendre, résumant ainsi l’attitude de Viandes du Breton. Depuis des mois, la direction de Viandes du Breton a annulé plusieurs comités de relations de travail et comités de griefs. « Ça n’augure rien de bon pour les négos. Viandes du Breton va devoir se rendre disponible afin de discuter convenablement » a-t-elle précisé. « Il s’agit d’un employeur important de la région et s’il veut maintenir une image respectable, il va devoir écouter et considérer ses travailleuses et ses travailleurs », a ajouté Nancy Legendre.

Expertise
« Il semble que la tendance de Viandes du Breton à être arrogant ne date pas d’hier… Il y a quelques années, nous avions dû intervenir pour permettre aux employé-es d’avoir assez de temps pour aller aux toilettes. Un autre cas flagrant de manque de respect » a expliqué de son côté Alexandre Boileau-Laviolette, président de la FC–CSN. La fédération, qui représente des milliers de travailleuses et de travailleurs dans la transformation des viandes, entend mettre à profit son expertise lors de la prochaine négociation. « Au cours des dernières années, nous avons négocié parmi les meilleures conventions au Québec dans ce secteur. Les conditions de travail chez Viandes du Breton doivent être au diapason de ce que l’on retrouve dans nos autres entreprises. Viandes du Breton ne fera pas exception », a conclu Alexandre Boileau-Laviolette.

François Legault va-t-il soutenir l’expertise des fabricants québécois ?

En ces temps difficiles, le premier ministre François Legault pourrait jouer un rôle majeur pour favoriser le maintien et le développement de l’expertise québécoise dans les véhicules électriques dédiés au transport en commun, comme ceux de Bombardier à La Pocatière ou d’Alstom à Sorel et de leurs nombreux fournisseurs québécois. Sans action concrète du gouvernement, comme avec le prolongement du contrat des métros Azur pour Montréal, l’avenir de l’usine de La Pocatière est compromis.

« Le discours du premier ministre Legault est très favorable au Made in Québec, mais il faut maintenant prendre des moyens concrets pour favoriser le plus possible les retombées locales des nombreux contrats de transport en commun qui sont prévus au Québec dans un avenir rapproché. Sans nouveaux contrats locaux, l’usine de La Pocatière et l’ensemble de cette industrie sont menacées à court terme », soutient Louis Bégin, président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN).

Ce dernier rappelle que les prolongements du REM et du métro de Montréal de même que les projets de tramways sont autant d’occasions de consolider la position du Québec dans ce secteur d’avenir. Assurer une continuité de contrats aux entreprises d’ici va permettre la poursuite de l’innovation locale. Cela permettra aussi de demeurer en place malgré la vague actuelle de protectionnisme lié à la COVID-19. L’usine de La Pocatière doit pouvoir continuer ses activités, même si elle passera bientôt sous le giron d’Alstom.

25 % et plus de contenu local

Il faut donc s’assurer des réelles retombées locales de tous ces contrats publics à venir. Les États-Unis, par exemple, n’hésitent pas à exiger 70 % de contenu local pour ce type de contrats. Pour la ville de Québec, le ministère des Transports a exigé, le 26 février dernier, que l’assemblage et 25 % du contenu des futurs tramways soit canadiens. « Cette façon de faire doit devenir la norme à l’avenir pour éviter les erreurs comme celle du REM qui sera construit en Inde », insiste Claude Michaud, président du Syndicat des employés de Bombardier La Pocatière–CSN.

On pourrait même aller plus loin. Une autre approche, validée par les experts de la récente étude de Propulsion Québec, consiste en effet à ajouter une 2e tranche de 25 % de contenu local ou européen dans les appels d’offres publics. La FIM–CSN estime que cette idée mérite d’être analysée par les experts du gouvernement.

Contrat du métro de Montréal

Le premier pas pour permettre de continuer les activités à La Pocatière passe cependant par Montréal, puisque tous les autres contrats n’arriveront pas très rapidement. « Le prolongement du contrat Azur pour le métro de Montréal est essentiel pour éviter de nombreuses pertes d’emplois chez Bombardier dans les prochains mois », soutien Claude Michaud. Ce dernier fait valoir que le remplacement des derniers MR-73 et le prolongement des lignes bleue et orange justifie l’achat de plus de métros Azur. Bombardier précise d’ailleurs que ceux-ci contiennent
85 % de contenu local ! « Des fournisseurs de toute la région comptent sur l’usine de La Pocatière », renchérit Pauline Bélanger, présidente du Conseil central du Bas-Saint-Laurent–CSN.

« Certes, des métros neufs coûteront beaucoup moins cher en entretien et permettront de maximiser la fréquence de passage à l’heure de pointe. Cependant, le gouvernement du Québec doit donner un appui extraordinaire à la Société de transport de Montréal (STM), car celle-ci n’est pas dans une bonne situation financière en raison de la pandémie et ne peut pas compléter le renouvellement de sa flotte immédiatement », ajoute Louis Bégin.

Accélération des contrats

 Toujours dans un souci de conserver l’expertise de l’industrie québécoise, la FIM–CSN souhaite également que les contrats pour des projets de transport en commun prévus dans plusieurs villes (Gatineau, Montréal, Québec, Longueuil, Laval) soient mis en chantier le plus tôt possible. « Le nouveau projet de loi pour la relance économique de la ministre Lebel doit réserver une place spéciale au transport en commun, qui fait consensus au Québec », souligne Louis Bégin. Sans cette accélération des mises en chantier, les contrats pourraient prendre quelques années de plus à se concrétiser.

 Nouveaux types d’appels d’offres

 Une autre mesure peut également favoriser l’achat local des équipements de transport en commun à l’avenir : un nouveau type d’appel d’offres pour les contrats publics.

 Toujours selon la récente étude de Propulsion Québec présentée par la Chambre de commerce du Montréal métropolitain le 3 septembre dernier, il serait notamment souhaitable que les appels d’offres tiennent compte des projets les plus économiquement avantageux tout au long de leur cycle de vie et pas seulement de leur coût d’acquisition. La qualité et l’impact sur les frais d’entretien, par exemple, pourraient donc faire partie des conditions des nouveaux appels d’offres. Les impacts environnementaux pourraient aussi faire partie de l’évaluation.

Mandat de grève chez les chauffeurs de bétonnières de Béton Provincial

Après avoir rejeté à l’unanimité la dernière proposition de l’employeur, les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs du Béton du Bas-Saint-Laurent-CSN se sont dotés d’un mandat de moyens de pression pouvant aller jusqu’à la grève, au moment jugé opportun.

Autrefois membres d’un syndicat FTQ, ce n’est pas sans heurts que les salariés ont joint les rangs du Syndicat régional CSN en octobre 2019. En effet, à l’époque, l’employeur ne semblait pas apprécier que les employés choisissent la CSN pour négocier leur prochain contrat de travail.

La négociation actuelle des opérateurs d’usines et des chauffeurs de bétonnières de Lac-au-Saumon, Rimouski et Rivière-du-Loup achoppe principalement sur le fait que l’employeur souhaite choisir ses vis-à-vis syndicaux ainsi que sur les salaires.

Pour le président du syndicat, Tommy Thibeault, rien d’étonnant que les membres aient rejeté à l’unanimité la proposition de l’employeur. En 2020, le respect est une notion qui ne coule pas encore de soi dans les relations de travail. « Il est aberrant de constater que pour la partie patronale, ces chauffeurs de bétonnières et opérateurs d’usines valent moins que ceux de Matane ou encore du Saguenay-Lac-Saint-Jean; » de compléter Tommy Thibeault.

Possible grève en juillet

Fort des mandats qui lui ont été confiés, le comité de mobilisation a décidé de laisser une chance au coureur afin de permettre à l’employeur de démontrer sa bonne foi. Ainsi, à la mi-juillet, le comité évaluera l’avancée des négociations et pourrait sérieusement envisager de se prévaloir du mandat de grève que les membres ont adopté plus tôt.

Le syndicat est affilié au Conseil central du Bas-Saint-Laurent -CSN qui regroupe plus de 8 500 membres des secteurs public et privé, répartis au sein de 96 syndicats. Il est aussi affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN) qui rassemble plus de 25 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de quelque 320 syndicats et provenant de toutes les régions du Québec.

La ministre Lebouthillier incapable de rassurer les travailleuses et les travailleurs des usines de crevettes

Quelques jours après avoir interpellé la députée fédérale de Gaspésie—Les Îles-de-la-Madeleine et ministre du Revenu, Diane Lebouthillier, au sujet de la situation précaire dans laquelle se trouvent les salarié-es des usines de transformation de crevettes, la Fédération du commerce (FC–CSN) et les Conseils centraux du Bas-Saint-Laurent (CCBSL–CSN) et de la Gaspésie — Îles-de-la-Madeleine (CCGIM–CSN) se montrent déçus de sa réponse et exhortent le gouvernement fédéral à assurer un revenu aux travailleuses et aux travailleurs.

« Le gouvernement fédéral doit offrir aux employé-es des usines les mêmes conditions qu’il a offertes aux pêcheurs en leur garantissant le même niveau de prestations d’assurance-emploi que ce à quoi ils ont eu droit l’année dernière, argue le président de la FC–CSN, David Bergeron-Cyr. Comme les pêcheurs, ces employé-es sont vulnérables aux aléas du même marché, il est donc naturel qu’ils bénéficient des mêmes protections. »

Rappelons que les activités de transformation de crevettes ont été paralysées pendant plus de deux mois, alors que les transformateurs ont décidé de ne pas ouvrir les usines parce qu’ils estimaient que le prix fixé par la Régie des marchés agricoles était trop élevé.

« Les employé-es arrivent ou sont déjà arrivés au bout de leurs prestations d’assurance-emploi. La prestation canadienne d’urgence (PCU) donne un répit à certains d’entre eux pendant un petit bout, mais ils se demandent ce qui va leur arriver après, puisqu’ils n’auront pas accumulé assez d’heures de travail pour accéder à l’assurance-emploi, explique Pauline Bélanger, présidente par intérim du CCBSL–CSN. À ce jour, la ministre Lebouthilier ne nous a fourni aucune réponse concrète à ce sujet. »

« Cette précarité n’est pas seulement difficile à vivre pour les salarié-es, renchérit Serge St-Pierre, président du CCGIM–CSN. Des villages entiers dépendent de l’industrie de la pêche. Si le gouvernement n’assure pas un revenu décent à ses travailleuses et à ses travailleurs, c’est la santé économique de toute la région qui sera en péril. »