Offre finale acceptée à majorité par les membres du syndicat

Réunis en assemblée générale dans la soirée du 20 juin, les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs du transport scolaire de l’Énergie–CSN ont accepté à majorité la dernière offre patronale, mettant ainsi fin au conflit de travail qui durait depuis plus de trois mois.

« Il était essentiel pour nos membres d’obtenir une augmentation salariale considérable avec la nouvelle entente, explique Michel Paquin, président du syndicat. Nous sommes donc satisfaits du fait que notre salaire horaire passera de 24,91 $ à 28,32 $ dès le 1er juillet de cette année. »

Rappelons que les opérateurs d’entreprises de transport scolaire comme Autobus de l’Énergie ont reçu des fonds du gouvernement afin de bonifier les conditions de travail des conductrices et des conducteurs dans l’espoir de mettre fin à la pénurie de personnel.

« Nous sommes ravis que les conductrices et les conducteurs d’Autobus de l’Énergie reçoivent enfin leur juste part du gâteau, ajoute Stéphanie Gratton, présidente par intérim de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN. Nous espérons que cette entente pave la voie aux autres ententes qui devront être négociées prochainement dans le secteur du secteur du transport scolaire. »

La société mère d’Autobus de l’Énergie, le groupe Sogesco, est l’un des principaux employeurs dans le transport scolaire au Québec.

« Cette nouvelle entente témoigne de la grande solidarité et de l’inébranlable détermination des membres du syndicat, affirme fièrement Pascal Bastarache, président du Conseil central du Cœur du Québec–CSN. À l’image des autres syndicats du transport scolaire, ces conductrices et conducteurs de véhicule scolaire ont fait des avancées hors de l’ordinaire parce qu’ils se sont tenus debout et ont réclamé leur dû. Avec ce nouveau règlement, les autres filiales de Sogesco et les autres employeurs de notre région n’auront d’autre choix que d’ajuster leurs offres salariales en conséquence. »

À propos
Le Syndicat des travailleuses et travailleurs du transport scolaire de l’Énergie–CSN rassemble 15 membres et est affilié à la Fédération des employées et employés de services publics–CSN. Celle-ci regroupe 65 syndicats comptant 3 000 membres dans le transport scolaire.

La FEESP–CSN compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Le Conseil central du Cœur du Québec–CSN regroupe quelque 16 300 membres issus de tous les secteurs d’activité, privés et publics, réunis au sein de 130 syndicats sur une base régionale.

Le SAPSCQ–CSN dépose ses demandes

En ce 19 juin au matin, le Syndicat des agents de la paix en services correctionnels du Québec–CSN a déposé l’ensemble de ses demandes au Secrétariat du Conseil du trésor, à Québec.

« À la suite d’une consultation nationale de nos membres, nous avons défini nos priorités de la négociation qui débute aujourd’hui même avec le dépôt de nos demandes ce matin au Secrétariat du Conseil du trésor. La question des heures supplémentaires obligatoires (le fameux TSO), que nous appelons aussi le gel, sera au cœur de nos échanges, puisque cette obligation d’effectuer plus d’un quart de travail a des impacts importants sur les agents de la paix en milieu carcéral, souligne Mathieu Lavoie, président du syndicat. Les problèmes d’attraction et de rétention de la main-d’œuvre sont au cœur de la question de ce TSO qui mine le moral de nos membres. Nous avons environ 400 postes vacants au Québec et seulement que pour 2022, 175 agents ont démissionné de leurs fonctions. Malgré l’obligation de l’employeur d’engager 240 recrues par année, environ 50 % d’entre elles ne restent pas à l’emploi. Pour garder notre monde, il nous faut des conditions de travail bonifiées ».

« Pour nous, la question salariale est évidemment très importante, mais il ne faut surtout pas oublier que le travail en milieu carcéral demeure très éprouvant sur la santé psychologique des travailleuses et des travailleurs. Nous avons toujours mis de l’avant la question de la santé et de la sécurité au travail, la prise en charge rapide et efficace des événements qui sont souvent potentiellement traumatiques et le financement adéquat du programme d’aide aux employé-es adaptés aux besoins très précis des agentes et des agents correctionnels, précise Stéphanie Gratton, présidente par intérim de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN. Pour attirer et retenir ses travailleuses et ses travailleurs, l’employeur doit également leur offrir un solide soutien en matière de SST ».

À propos

Le SAPSCQ–CSN est un syndicat autonome affilié à la Fédération des employées et employés de services publics de la Confédération des syndicats nationaux depuis 2006. Il représente plus de 2 800 agentes et agents de la paix en services correctionnels, répartis dans 18 établissements de détention partout au Québec.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

 

 

Sogesco va perturber la rentrée scolaire par avarice

Les chauffeuses et chauffeurs d’Autobus de l’Énergie, propriété du groupe Sogesco, sont sans contrat de travail depuis juillet 2021. L’employeur a pourtant reçu des fonds du gouvernement afin de bonifier leurs conditions de travail et ainsi mettre fin à la pénurie de personnel. Sogesco, qui appartient aux frères Dave et André Girardin, préfère garder l’argent et risque ainsi de compromettre la reprise du service à la rentrée scolaire cet automne.

Après près de deux ans de négociation et devant l’intransigeance de l’employeur, Sogesco de Shawinigan, les travailleuses et travailleurs n’ont eu d’autre choix que d’exercer leur dernier recours, la grève générale illimitée.

« Plusieurs séances de conciliation n’ont pas suffi pour faire avancer la négociation. Non seulement l’employeur ne respecte pas la convention collective en refusant de verser aux salarié-es l’indexation à l’IPC, mais il propose un recul quant à la clause d’indexation », explique Michel Paquin, président du Syndicat des travailleuses et travailleurs du transport scolaire de l’Énergie–CSN.

Il faut savoir que ces montants provenant de fonds publics sont directement versés à l’employeur par le centre de services scolaire. Ainsi, Sogesco refuse de rendre leur dû aux chauffeuses et aux chauffeurs, qui sont pourtant à coût nul pour l’entreprise.

« Au début de l’année scolaire 2023-2024, l’employeur aura obtenu une bonification d’environ 24 % de la valeur de ses contrats du centre de services scolaire par rapport à l’année scolaire 2021-2022, alors qu’il offre seulement 10 % d’augmentation salariale à ses employé-es pour la même période. C’est de l’avarice pure et simple », souligne Josée Dubé, présidente du secteur transport scolaire de la FEESP–CSN. « Sogesco considère étrangement nos demandes comme démesurées. Sogesco ne peut pas payer moins que tout le secteur et espérer régler son problème de pénurie de main-d’œuvre, c’est pourtant facile à comprendre », s’insurge José Dubé.

Que fait le ministère de l’Éducation ?

Pendant ce temps, le Centre de service scolaire de l’Énergie joue involontairement le jeu de Sogesco. « Le ministère de l’Éducation a le pouvoir d’intervenir afin de corriger la situation via le Centre de service scolaire de manière à prévenir l’accaparement des ressources dédiées par des propriétaires avares », affirme Pascal Bastarache, président du Conseil central du Cœur du Québec–CSN.

« La mission première de l’entreprise n’est-elle pas d’offrir du transport aux enfants ? Il faudrait que Sogesco se rappelle qu’il existe pour rendre service aux enfants et à leurs parents », conclut Pascal Bastarache.

 À propos

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs du transport scolaire de l’Énergie–CSN rassemble 15 membres et est affilié à la Fédération des employées et employés de services publics–CSN. Celle-ci regroupe 65 syndicats comptant 3 000 membres dans le transport scolaire.

La FEESP–CSN compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Le Conseil central du Cœur du Québec–CSN regroupe quelque 16 300 membres issus de tous les secteurs d’activité, privés et publics, réunis au sein de 130 syndicats sur une base régionale.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Entente de principe pour les employé-es des piscines de Cowansville

Après plus d’un an de négociation, les membres du Syndicat des employé-es des piscines et plans d’eau de la ville de Cowansville–CSN ont réussi à obtenir de meilleures conditions de travail. Le 14 juin, les travailleuses et les travailleurs ont adopté à l’unanimité une entente de principe pour le renouvellement de leur convention collective.

L’entente de cinq ans couvre la période du 1er janvier 2022 au 31 décembre 2026. Le nouveau contrat de travail comprend des augmentations salariales de 2,5 % par année. De plus, les salarié-es à l’emploi recevront une rétroactivité sur les heures travaillées depuis le 1er janvier 2022.

Les employé-es se verront également accorder une prime d’engagement, soit un montant forfaitaire de 1,8 % des heures travaillées après la majoration de 2,5 % des échelles de salaire. Pour sa part, la fonction de coordonnatrice des piscines bénéficie d’un rattrapage salarial de 23,11 $ à 25 $ l’heure. « Je tiens à saluer le travail de toute l’équipe au long de la négociation et de la mobilisation ainsi que l’appui de la population à notre cause », affirme Jade Galipeau, présidente du syndicat.

« Cette entente constitue une bonne nouvelle pour ces travailleuses et travailleurs essentiels qui veillent à la sécurité aquatique des citoyennes et des citoyens de Cowansville. Néanmoins, il reste du chemin à parcourir au Québec pour faire reconnaître la réelle valeur et l’importance de ces spécialistes en matière de sécurité aquatique », ajoute Simon Mathieu Malenfant, vice-président trésorier de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN.

« Il faut saluer la persévérance et la solidarité des membres du syndicat. Plus d’un an de négociation, ce n’est pas rien. Par leur mobilisation exemplaire, ils ont réussi à améliorer leurs conditions de travail », souligne Denis Beaudin, président du Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie–CSN.

À propos
Le Syndicat des employé-es des piscines et plans d’eau de la ville de Cowansville–CSN compte une vingtaine de membres. Il est affilié à la Fédération des employées et employés de services publics, qui compte 65 000 membres dans les secteurs public et parapublic. Il est également affilié au Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie–CSN, qui regroupe quelque 12 500 membres issus de tous les secteurs d’activité, privés et publics, sur une base régionale ainsi qu’à la Confédération des syndicats nationaux (CSN) qui représente plus de 330 000 membres.

Sorel-Tracy : une administration nonchalante et méprisante

Près d’un mois après le déclenchement de la grève générale illimitée, les cols bleus de Sorel-Tracy décrient la nonchalance avec laquelle les dirigeantes et dirigeants de la Ville traitent cette négociation.

Réunis en assemblée générale le 14 juin, les membres du Syndicat des employé-es municipaux de la Ville de Sorel-Tracy–CSN ont réitéré leur solidarité et leur détermination à poursuivre leur conflit de travail jusqu’à ce que la Ville accepte de faire son bout de chemin sur la question des salaires.

« Contrairement à ce que le maire a récemment affirmé dans les médias, la Ville ne tente pas de trouver le “juste milieu”. Bien au contraire. Elle fait du surplace depuis plus de 15 mois. Pour leur part, les cols bleus ont sensiblement réduit leurs demandes, souligne Martin Gingras, président du syndicat. Le maire devrait venir s’asseoir à la table de négociation pour constater ce qui se dit plutôt que de se fier à ses représentantes et représentants ».

Le maire se fait donner des informations erronées. Pendant son attaque envers les cols bleus lors d’une séance du conseil municipal, M. Péloquin a affirmé que ceux-ci avaient reçu 10 % de plus que l’indice des prix à la consommation (IPC) dans leur dernière convention collective. Or, entre 2017 et 2021, les bleus ont obtenu 2,35 % de plus que l’IPC.

Les représentantes et représentants de la Ville ont aussi tenu des propos méprisants à l’endroit des salarié-es, leur suggérant d’aller travailler ailleurs s’ils n’étaient pas satisfaits de leurs conditions de travail, puis les menaçant d’être envoyés au chômage au profit de sous-traitants. « Ces travailleuses et travailleurs qui assurent les services aux citoyennes et citoyens méritent un minimum de respect ainsi que des conditions salariales à la hauteur du marché actuel de l’emploi. À défaut de quoi, la Ville se retrouvera en pénurie de main-d’œuvre », assure Jean-Philippe Dell’Aniello, premier vice-président du Conseil central de la Montérégie–CSN.

Mépris des règles et de la sécurité
Depuis le début de la grève, la Ville fait aussi preuve de nonchalance à l’égard de la réglementation. Le syndicat a rapporté au moins un événement impliquant des briseurs de grève (scabs). De plus, un cadre de la Ville s’est improvisé surveillant de piscine sans détenir de certificat de sauveteur lors d’une activité de baignade « naturiste » (nudiste), mettant ainsi à risque la sécurité des baigneuses et des baigneurs. Pourtant, l’article 27 du Règlement sur la sécurité dans les bains publics indique clairement qu’un tel certificat est obligatoire.

Arguments bidon
Sur la place publique, le maire répète les mêmes trois arguments, à savoir l’équité avec les municipalités comparables, avec les autres employé-es municipaux et la capacité de payer de la Ville.

« Dans 27 municipalités de tailles diverses, les augmentations octroyées en 2022 et 2023 démontrent toutes un rattrapage salarial durant l’une de ces deux années afin de tenir compte de l’inflation », souligne Simon Mathieu Malenfant, vice-président trésorier de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN. Cette fédération compte dans ses rangs 136 syndicats du secteur municipal. « D’autres municipalités ont même rouvert les conventions collectives en vigueur afin d’éviter de perdre des employé-es dans l’actuelle situation de pénurie de main-d’œuvre », ajoute M. Malenfant.

Le maire Péloquin aime aussi se cacher derrière les contrats de travail des autres catégories d’employé-es municipaux, soit deux conventions signées en 2021 avant l’inflation actuelle. Les demandes salariales des cols bleus se basent sur l’IPC et l’inflation, un argument que le maire utilisait il y a quelques mois à peine pour justifier l’augmentation de taxes !

Les cols bleus rappellent qu’ils sont eux-mêmes des citoyens de Sorel-Tracy et des contribuables. Ils souhaitent régler rapidement le conflit et limiter les impacts négatifs pour les résidentes et les résidents de Sorel-Tracy. Ils s’attendent à une attitude similaire de la part de la Ville.

Depuis des mois, les négociatrices et négociateurs de la Ville laissent miroiter des avancées au chapitre des salaires si les cols bleus acceptent de régler le dossier prioritaire de l’employeur. Aux termes des dernières séances de négociation, force est de constater que la Ville n’a pas l’intention de tenir parole. La prochaine séance de négociation est prévue le 20 juin prochain.

À propos
Le Syndicat des employé-es municipaux de la Ville de Sorel-Tracy–CSN compte une centaine de membres. Le syndicat est affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), qui compte 65 000 membres dans les secteurs public et parapublic. Il est également affilié au Conseil central de la Montérégie–CSN, qui regroupe quelque 35 000 membres issus de tous les secteurs d’activité, privés et publics, sur une base régionale ainsi qu’à la Confédération des syndicats nationaux (CSN) qui représente plus de 330 000 membres.

Exercice financier de Loto-Québec : les syndiqué-es des casinos réclament leur part du gâteau

Les syndiqué-es CSN des casinos, sans convention collective depuis un an, ont réagi avec stupéfaction à la publication de l’exercice financier de Loto-Québec ce matin. On y apprend notamment que le secteur des casinos et des salons de jeux a connu la meilleure année de son histoire et que Kevin G. Taylor, vice-président exécutif et chef de l’exploitation des casinos et des salons de jeux, a bénéficié d’une hausse de salaire de 34 %, passant de 375 461 $ à 504 498 $.

« Je suis estomaquée. Ce qu’on demande depuis un an, ce sont des augmentations de salaire qui permettraient aux employé-es de ne pas s’appauvrir avec la hausse du coût de la vie. Pendant ce temps, le patron des casinos s’offre une hausse de salaire de 130 000 $. C’est absolument indécent ! »
— Stéphanie Gratton, présidente par intérim de la Fédération des employés et employées des services publics–CSN

« Ce qu’on entend à la table de négociation, c’est que la marge de manœuvre de la Société des casinos est limitée. Quand on voit les profits records que notre employeur fait sur notre dos, c’est difficile à croire », ajoute Riccardo Scopelleti, président de l’unité des travailleurs et des travailleuses de sécurité du Casino de Montréal.

Les augmentations salariales demandées par les employé-es représentent l’équivalent de la hausse du coût de la vie plus 1 $ l’heure. Cette demande vise à protéger leur pouvoir d’achat de même qu’à améliorer l’attraction et la rétention du personnel. Le syndicat explique que dans le contexte économique actuel, les conditions de travail  à la Société des casinos causent un grand roulement chez les employé-es.

Les négociations entamées en juin 2022 piétinent. Encore la semaine dernière, l’employeur proposait que les bonifications salariales et les primes soient autofinancées à même une diminution de salaire importante pour toutes les nouvelles personnes embauchées.

Votes de grève
Dans la dernière semaine et à l’approche du Grand prix de Montréal, les employé-es syndiqués CSN des casinos de Montréal, du Lac-Leamy à Gatineau et de Charlevoix ont voté en faveur d’une banque de cinq jours de grève à utiliser au moment opportun. Les employé-es du casino de Mont-Tremblant doivent eux aussi tenir un vote de grève dans les prochains jours.

Grève des cols bleus : la Ville en contravention du Code du travail

Moins de deux semaines après le déclenchement de leur grève générale illimitée, les cols bleus de Sorel-Tracy constatent que la Ville fait peu de cas des dispositions du Code du travail concernant les briseurs de grève (scabs).

Pourtant, une violation aux dispositions anti-briseurs de grève n’est pas banale. Le Code du travail prévoit même que des poursuites pénales assorties d’amendes peuvent être entreprises à l’encontre d’un employeur dans de pareilles situations.

En effet, un incident en ce sens a été constaté par les grévistes, qui implique le Gib Fest (anciennement Festival de la gibelotte), un organisme subventionné par la Ville. Des salarié-es de cet organisme ont procédé au ramassage des déchets dans un parc, enfreignant ainsi l’article 109.1 du Code du travail qui interdit qu’un salarié-e d’une autre entreprise fasse le travail des salarié-es en grève.

Mépris de la sécurité
Non seulement la Ville ne se préoccupe pas du Code du travail, mais elle ne semble pas faire grand cas de la sécurité des baigneuses et des baigneurs non plus. En effet, un cadre de la Ville s’est improvisé surveillant de piscine, sans détenir de certificat de sauveteur, lors d’une activité de baignade naturiste organisée à la piscine Laurier-R.-Ménard. Dans le cadre d’un tournage de la série documentaire « Le monde est à nu ! » pour la chaîne TV5 Canada, la Fédération québécoise de naturisme avait lancé une invitation spéciale aux familles pour cette baignade.

« Les cols bleus soulignent le manque de sérieux de cette administration municipale qui bafoue les règles. Cette infraction aurait pu avoir de graves conséquences pour la sécurité des baigneuses et des baigneurs », dénonce Martin Gingras, président du Syndicat des employé-es municipaux de Sorel-Tracy–CSN.

Pendant ce temps, rien ne se passe à la table de négociation. Il faut dire que le maire Patrick Péloquin était en visite en France du 20 au 27 mai, à l’invitation de l’Association des fournisseurs de Chantier Davie Canada.

Les représentantes et représentants syndicaux attendent impatiemment d’autres dates afin de régler rapidement le conflit et limiter les impacts négatifs pour les résidentes et les résidents de Sorel-Tracy. « Autant les élu-es que la direction générale de la Ville font preuve de mépris. Lors d’un récent incident, les cadres ont d’abord refusé de prêter le matériel nécessaire au club de soccer. Ils ont préféré blâmer, à tort, les cols bleus », dénonce pour sa part Annette Herbeuval, présidente du Conseil central de la Montérégie–CSN. « La Ville n’a qu’à négocier de bonne foi pour que les cols bleus reprennent les tâches sous leur responsabilité », ajoute Mme Herbeuval.

« Par respect pour les citoyennes et les citoyens, nous demandons au maire Péloquin et aux dirigeantes et dirigeants de la Ville de prendre les responsabilités qui leur incombent et de s’assoir à la table de négociation pour y négocier de bonne foi plutôt que de laisser traîner les choses, comme c’est le cas depuis 15 mois », termine Simon Mathieu Malenfant, vice-président trésorier de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN.

 

Les syndiqué-es du Cimetière Notre-Dame-des-Neiges s’invitent au rassemblement

Montréal, 31 mai 2023 – Les grévistes du Cimetière Notre-Dame-des-Neiges participaient de loin cette année aux activités du congrès de l’Association des cimetières chrétiens du Québec (ACCQ). Le cimetière Le Repos Saint-François d’Assise est l’hôte de cette 35e édition du congrès. Les membres des syndicats ont marché, drapeaux bien hauts, à travers le Repos Saint-François pour rappeler leur cause et signifier l’importance de leur lutte aux intervenantes et aux intervenants du secteur, venus des quatre coins du Québec. Plusieurs congressistes leur ont d’ailleurs exprimé leur appui.

« La question des meilleures pratiques à adopter dans l’univers des activités funéraires, notamment en matière de gestion, est le point important abordé au congrès de l’ACCQ cette semaine », rappelle Eric Dufault, président du Syndicat des employées et employés de bureau du Cimetière Notre-Dame-des-Neiges (SEEBCNDDN–CSN). « Disons que l’employeur aurait plusieurs notions à venir chercher ici, mais il a choisi de briller par son absence », conclut-il lors d’une assemblée générale tenue plus tôt aujourd’hui.

Un dépôt attendu

Pour sa part, Patrick Chartrand, président du Syndicat des travailleuses et des travailleurs du Cimetière Notre-Dame-des-Neiges (STTCNDDN–CSN), a confirmé « qu’ils ont rendez-vous ce vendredi pour le dépôt d’une offre patronale, alors que l’employeur a préalablement refusé la proposition de règlement soumise par le conciliateur nommé au dossier. »

Respectivement sans contrat de travail depuis le 31 décembre 2017 et le 31 décembre 2018, le SEEBCNDDN–CSN et le STTCNDDN–CSN se battent pour un plancher d’emploi et pour des salaires qui vont assurer un avenir viable au Cimetière Notre-Dame-des-Neiges.  

À propos

En grève depuis le 20 septembre dernier, le Syndicat des employées et employés de bureau du Cimetière Notre-Dame-des-Neiges–CSN compte 17 membres. Pour sa part, le Syndicat des travailleuses et des travailleurs du Cimetière Notre-Dame-des-Neiges–CSN, responsable de l’entretien, rassemble environ 100 membres qui sont en grève depuis le jeudi 12 janvier 2023. 

La Fédération des employées et employés de services publics–CSN compte plus de 425 syndicats affiliés représentant environ 65 000 membres qui œuvrent dans le domaine des services publics et parapublics. Le Conseil central du Montréal métropolitain–CSN regroupe près de 100 000 membres issus de tous les secteurs d’activité, répartis au sein de quelque 400 syndicats à Montréal, à Laval et dans le Grand Nord du Québec.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Entente de principe adoptée chez Transco, division berlines

Réunis en assemblée générale ce dimanche 28 mai, les membres du syndicat de Transco, division berlines, ont adopté à 91 %, par voie de scrutin secret, l’entente de principe intervenue le 25 mai dernier.

« Nous avons obtenu 13,5 % d’augmentation rétroactive à septembre 2022, 9,5 % au 1er juillet 2023 et des augmentations reliées à l’indice des prix à la consommation pour les autres années, avec un minimum garanti de 2 % par année. Notre garantie d’heures passera de 185 à 200 au 1er juillet 2025, ce qui nous ajoutera un 8 % additionnel cette année-là. Sur la durée de notre nouveau contrat de travail de 6 ans, c’est près de 46 % d’augmentations au total. À la lumière du résultat du vote, nos membres sont très satisfaits de leur nouveau contrat de travail », déclare Aline Roy, présidente du syndicat.

« Les règlements actuels dans le secteur reconnaissent finalement le travail des conductrices et des conducteurs de véhicules scolaires. Pour celles et ceux qui conduisent des berlines, on parle de passer du salaire minimum à un salaire qui reconnaît enfin leur travail. Ces conditions permettront d’attirer, et surtout de retenir les travailleuses et les travailleurs qui choisissent ce secteur. Ce règlement démontre hors de tout doute que les revendications des salarié-es dans le secteur sont réalistes et que la solution mise de l’avant par la FEESP–CSN depuis des années, celle de la bonification des enveloppes budgétaires versées aux transporteurs, allait régler ce problème », ajoute Stéphanie Gratton, présidente par intérim de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN.

« Cette entente de principe à la hauteur des demandes des membres, c’est vraiment un signe très positif que ça change actuellement dans le transport scolaire. Il n’y a toutefois pas de secret : quand les syndiqué-es sont mobilisés et se tiennent debout, leurs chances de succès sont très fortes. Nous avons soutenu leur lutte, et maintenant, nous partageons la satisfaction de leurs gains avec les membres. Tous les autres employeurs du secteur doivent donc comprendre que la nouvelle norme salariale est bien implantée et que les syndicats actuellement en négociation ou qui le seront bientôt ont des attentes calquées sur ces règlements », conclut Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN.

À propos

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus/Berline–CSN regroupe environ 135 membres affiliées à la Fédération des employées et employés de services publics–CSN (FEESP–CSN).

Entente de principe chez Transco, division berlines

À la suite d’une ultime séance de négociation tenue hier soir, une entente de principe est intervenue entre le Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus/Berline–CSN et l’employeur. Celle-ci sera bientôt présentée en assemblée générale afin que les membres se prononcent sur son contenu. La grève qui était prévue ce 26 mai est donc annulée.

Aucune entrevue ne sera accordée d’ici la tenue de l’assemblée générale.

À propos

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus/Berline–CSN regroupe environ 135 membres affiliées à la Fédération des employées et employés de services publics–CSN (FEESP–CSN).

La FEESP–CSN compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Le Conseil central du Montréal métropolitain–CSN regroupe près de 100 000 membres issus de tous les secteurs d’activité, répartis au sein de quelque 400 syndicats à Montréal, à Laval, du Nunavik et d’Eeyou Istchee Baie-James.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Les cols bleus de Sorel-Tracy dénoncent la campagne de peur menée par la Ville

En grève générale illimitée depuis le 17 mai, le Syndicat des employé-es municipaux de Sorel-Tracy–CSN se désole de la campagne de peur que la Ville mène auprès des citoyennes et des citoyens dans le but de discréditer les demandes salariales des cols bleus. Le Syndicat invite plutôt l’administration municipale à s’assoir à la table et à négocier de bonne foi.

« Nous, les cols bleus, souhaitons réitérer que nos demandes ne visent qu’à maintenir notre pouvoir d’achat et ne pas nous appauvrir davantage », affirme Martin Gingras, président du Syndicat des employé-es municipaux de Sorel-Tracy–CSN.

Les demandes salariales des cols bleus se basent sur l’indice des prix à la consommation (IPC) et l’inflation, un argument que le maire utilisait pourtant il y a quelques mois à peine pour justifier l’augmentation de taxes. « Nous avons déjà réduit nos demandes et nous sommes prêts à dialoguer depuis 15 mois. À l’opposé, l’administration Péloquin demeure fermée et préfère discréditer nos revendications sur la place publique plutôt que de négocier avec nous », dénonce M. Gingras.

Au surplus, le maire vient d’annoncer que la Ville a engrangé de meilleurs revenus que ceux anticipés soient 5,6 M$ pour la dernière année. Les cols bleus invitent la population à questionner les dirigeants de la Ville. Ils tiennent à rappeler qu’ils ont à cœur les citoyennes et les citoyens de Sorel-Tracy. Ils souhaitent pouvoir continuer de leur offrir des services de qualité.

Comparables
Le maire de Sorel-Tracy justifie son inaction à la table de négociation notamment par l’équité avec les autres villes. « Un simple comparatif de près d’une trentaine de municipalités québécoises de tailles diverses ayant récemment renouvelé leurs conventions collectives démontre un rattrapage salarial en 2022 et/ou 2023 afin de tenir compte de l’inflation », indique Simon Mathieu Malenfant, vice-président trésorier de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN.

De plus, la directrice du Service des ressources humaines, madame Desbiens affirme qu’au cours des 10 dernières années, la Ville a été plus généreuse que l’IPC. Elle omet cependant de mentionner qu’en obtenant ces augmentations, les travailleuses et travailleurs ont aussi dû essuyer des reculs dans leurs avantages sociaux.

« Nous demandons aux citoyennes et aux citoyens de ne pas se laisser berner par la campagne de peur de l’administration Péloquin et plutôt d’appuyer les cols bleus dans leurs revendications. Trop de travailleurs ont quitté leur emploi à la Ville au cours de la dernière année. Travaillons ensemble pour que Sorel-Tracy redevienne un endroit où les emplois sont attrayants, en cette période de pénurie de main-d’œuvre », souligne pour sa part Annette Herbeuval, présidente du Conseil central de la Montérégie–CSN.

Entente de principe acceptée à Bibliothèque et Archives nationales du Québec

L’entente de principe intervenue entre le Syndicat des travailleuses et travailleurs unis de Bibliothèque et Archives nationales du Québec–CSN et l’employeur a été acceptée à 77 % en assemblée générale ce lundi soir 15 mai.

« Sur une entente de six ans, nous avons obtenu 2 % d’augmentation pour 2020, 2021 et 2022 et une clause de parité liée à la négociation du secteur public avec une garantie d’un minimum de 1 % pour 2023, 2024 et 2025. Nous avons également obtenu une majoration salariale pour les plus bas salarié-es et nous toucherons divers montants forfaitaires pour les années 2020 et 2021. Nous avons triplé la contribution de l’employeur à nos assurances collectives, nous avons bonifié diverses primes et nous avons notre propre structure salariale qui diffère de celle du secteur public. Seul bémol, nous n’avons pas reçu de sommes compensatoires à la hauteur de ce que l’exercice du maintien de l’équité salariale nous aurait permis d’obtenir. Malgré tout, dans le contexte actuel, nous sommes satisfaits des gains obtenus. Il va sans dire que dans le cadre de notre prochaine négociation, nous allons revenir à la charge afin d’obtenir de meilleures conditions pour toutes et tous », déclare Sylviane Cossette, présidente du syndicat.

« Nous saluons la mobilisation des membres du syndicat qui leur a permis d’aller chercher des gains satisfaisants pour la majorité d’entre eux. Rappelons que les salarié-es de BAnQ partaient de loin : ils touchaient les salaires parmi les plus bas dans le domaine des bibliothèques et archives du Québec. Rappelons également que les budgets de BAnQ ne sont pas indexés et que l’établissement assume un déficit constant qui augmente chaque année, ce qui affecte directement ses opérations. Tant que le gouvernement ne corrigera pas ce sous-financement chronique, il sera difficile d’obtenir de meilleures conditions de travail pour celles et ceux qui protègent pourtant notre culture collective », ajoute Stéphanie Gratton, présidente par intérim de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN.

À propos

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs unis de BAnQ–CSN rassemble 350 salarié-es œuvrant dans 13 établissements de BAnQ.

 

 

Envoi de l’avis de grève pour Transco, division berlines

À la suite du vote de grève de ce samedi 13 mai, le syndicat de Transco, division berlines, a envoyé son avis de grève au ministère du Travail afin de déclencher un arrêt de travail le 26 mai prochain.

Le transporteur par berlines dessert environ 500 élèves handicapés des centres de services scolaire de Montréal et Marguerite-Bourgeoys.

À propos

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus/Berline–CSN regroupe environ 135 membres affiliées à la Fédération des employées et employés de services publics–CSN (FEESP–CSN).

Entente de principe à Bibliothèque et Archives nationales du Québec

Une entente de principe est intervenue entre le Syndicat des travailleuses et travailleurs unis de Bibliothèque et Archives nationales du Québec–CSN et l’employeur.

Le contenu de l’entente sera présenté sous peu aux membres en assemblée générale. Aucune entrevue ne sera accordée d’ici là.

À propos

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs unis de BAnQ–CSN rassemble 350 salarié-es œuvrant dans 13 établissements de BAnQ.

Entente de principe acceptée à l’unanimité dans le transport scolaire à Charlevoix-Est

Réunis en assemblée générale le 13 mai au matin, les membres du Syndicat du transport scolaire de Charlevoix-Est–CSN a adopté à l’unanimité, par voie de scrutin secret, l’entente de principe intervenue le 11 mai. La grève qui était prévue le 15 mai prochain est donc annulée.

« À partir du 1er juillet 2023, c’est 800 $ que les conductrices et les conducteurs vont obtenir par paie au dernier échelon. C’est une différence majeure et de gros gains qui vont améliorer les conditions de vie de nos membres. Cela représente une augmentation de 24 % à la signature. Par la suite, le salaire sera ajusté au même niveau que l’indexation reçue des centres de service scolaire. Les membres sont très fiers du résultat obtenu aujourd’hui ! », déclare le président du syndicat, Jean-Albert Gaudreault.

« On a un grave problème de pénurie de main-d’œuvre dans le secteur et des ententes comme aujourd’hui sont les premières étapes pour venir contrer le problème. Ça fait des années que la fédération le scande sur tous les toits. Il faut réinvestir dans le salaire des conductrices et des conducteurs pour enfin reconnaître leur travail à sa juste valeur et s’assurer d’être attractif. Les gains majeurs réalisés dans les dernières semaines donnent le ton aux autres transporteurs de la province », ajoute Stéphanie Gratton, présidente par intérim de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN.

« Encore un autre message clair dans la région pour le transport scolaire. Les travailleuses et les travailleurs ont assez payé. C’est à leur tour de récolter les fruits de leur dur labeur. Ils n’hésiteront pas à se faire entendre pour être reconnus. Aujourd’hui, on a un groupe qui peut crier victoire haut et fort et qui peut être fier de s’être tenu debout », conclut Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN.

À propos

Le Syndicat du transport scolaire de Charlevoix-Est–CSN regroupe une quinzaine de membres.

Vote de grève chez Transco, division des berlines

Réunis en assemblée générale le samedi 13 mai au matin, les membres du syndicat de Transco, division berlines, ont adopté à 92 % une banque de sept jours de grève à exercer au moment jugé opportun.

« Alors qu’actuellement, nous touchons à peu près le salaire minimum, nous revendiquons une bonification notable de nos salaires. Notre employeur a reçu des sommes du gouvernement et nous voulons donc une garantie de recevoir ces sommes qui proviennent de fonds public et qui pourraient être injectées en cours de convention. Nous voulons également une garantie d’heures et de jours afin de pouvoir compter sur un revenu stable assuré. Nous ne demandons pas la lune, mais l’employeur a simplement décidé de garder entièrement la bonification des budgets qu’il a reçue du gouvernement », déclare Aline Roy, présidente du syndicat.

« Lors de leurs récentes négociations avec le gouvernement, les transporteurs scolaires ont reçu des bonifications importantes de l’ordre de 15 à 30 % de leurs contrats, ce qui leur donne une nouvelle capacité de bien payer leurs conductrices et leurs conducteurs. Celles et ceux qui conduisent des berlines sont les moins bien payés du transport scolaire et ça doit changer. Notre secteur vit toujours avec de graves problèmes d’attraction et de rétention de main-d’œuvre, ce qui menace le service de transport aux élèves que nous offrons tous les jours. La seule solution, c’est de verser de bons salaires qui attireront des travailleuses et des travailleurs dans notre secteur », souligne la vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN, Stéphanie Gratton.

« La question des salaires est au cœur de toutes les négociations actuelles dans le transport scolaire. Les boss ont très longtemps misé sur le fait qu’on pouvait engager du monde pour pas cher sans bonifier leurs conditions de travail. Les transporteurs ont fait beaucoup d’argent sur le dos des conductrices et des conducteurs et actuellement, on voit très bien que cette vision à court terme nous a menés à des salaires dérisoires, à de la rareté de main-d’œuvre et aux bris de services que nous observons partout au Québec. Or, il y a une solution et c’est de bonifier les salaires », conclut Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN.

À propos

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus/Berline–CSN regroupe environ 135 membres affiliées à la Fédération des employées et employés de services publics–CSN (FEESP–CSN).

Non à la privatisation de la STM

« Faire appel à des entreprises privées alors qu’on a toutes les ressources pour effectuer le travail à l’interne à moindres coûts, ça n’a aucun sens. » C’est le message que sont venus livrer les travailleuses et les travailleurs, membres du Syndicat de transport de Montréal (CSN), affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), qui manifestent ce midi devant les ateliers de la Société de transport de Montréal (STM).

Les employé-es présents, tous métiers confondus, dénoncent le recours fréquent à la sous-traitance et le gaspillage de fonds publics généré dernièrement par la privatisation de divers travaux d’entretien de la STM. « En plus de contrevenir à la convention collective, les jobs donnés à l’externe coûtent deux à trois fois plus chers que lorsqu’on les fait à l’interne. C’est tout simplement aberrant de jeter de l’argent par les fenêtres comme ça! », lance Simon-Pierre Robillard, porte-parole du Syndicat du transport de Montréal (CSN).

Le syndicat a constaté, au cours des deux dernières années, une augmentation marquée des contrats donnés à plusieurs entreprises privées pour réaliser des travaux qui ont toujours été faits par les employé-es de la STM, notamment le reconditionnement des étriers, la réparation des transmissions et l’inspection et la réparation des véhicules de service.

En mars et en avril dernier, des représentants syndicaux se sont présentés aux séances du conseil d’administration de la Société de transport de Montréal et au conseil municipal de la Ville de Montréal afin de questionner les membres du CA et les élu-es sur l’enjeu de la privatisation de la STM et du gaspillage occasionné par celle-ci. « À chaque fois, on nous a répondu qu’on n’était pas au bon forum, que c’était une question de relations de travail. Quand il s’agit de la gestion d’un budget annuel de près de 2 milliards qui provient des poches des citoyennes et des citoyens, nous on pense que c’est d’intérêt public », ajoute M. Robillard

Pour la Fédération des employé-es et employés de services publics (FEESP–CSN), cette tendance lourde à la sous-traitance à la STM est très préoccupante. « On parle ici d’un exemple flagrant de mauvaise gestion. On est en droit de s’attendre à mieux de la STM, surtout venant d’une organisation qui a annoncé, en novembre dernier, un déficit de 78 millions de dollars. Pour le bénéfice des employé-es et de l’ensemble de la population, la sous-traitance doit cesser », conclut Simon-Mathieu Malenfant, vice-président et trésorier de la FEESP–CSN.

À propos   
Le Syndicat du transport de Montréal, affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), regroupe plus de 2500 travailleuses et travailleurs de la Société de transport de Montréal, dont les mécaniciennes et mécaniciens, et les employé-es des services d’entretien des autobus et du métro de Montréal.

La Cour d’appel reconnaît le caractère antisyndical de la Loi 15

La Cour d’appel a confirmé le 10 mai que le gouvernement du Québec a « compromis de façon substantielle la liberté des employé-es du secteur municipal de négocier collectivement » en adoptant la Loi 15 en décembre 2014.

La Loi favorisant la santé financière et la pérennité des régimes de retraite à prestations déterminées du secteur municipal (Loi 15) avait alors modifié unilatéralement les régimes de retraite du secteur municipal. Plus précisément, la Loi 15 avait notamment fixé la répartition des charges entre employeurs et employé-es à 50/50, pour tous les régimes de retraite municipaux, même si des travailleuses et des travailleurs avaient négocié une autre répartition plus avantageuse pour eux en échange de concessions sur d’autres points dans les négociations antérieures.

Les juges estiment en effet qu’il s’agissait d’une entrave substantielle pour les syndicats, mais que cette entrave était justifiée dans les circonstances de l’époque. « Même si le jugement ne permettra pas de corriger rétroactivement les régimes de retraite, au moins les trois juges reconnaissent que le gouvernement était allé trop loin et cela a créé un précédent sur lequel s’appuyer si jamais d’autres lois similaires étaient débattues à l’Assemblée nationale dans le futur », souligne Caroline Senneville, présidente de la CSN.

Notons par ailleurs que le jugement confirme le droit des retraité-es aux bénéfices d’une indexation automatique de leurs rentes.

La CSN analysera rigoureusement le jugement et déterminera les actions à prendre dans ce dossier dans les prochaines semaines.

Le STTuBAnQ–CSN déclenche à nouveau la grève

Ce jeudi 11 mai, les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs unis de Bibliothèque et Archives nationales du Québec (STTuBAnQ–CSN) déclenchent une seconde séquence de grève de 5 jours, et ce, dans les 13 points de service de Bibliothèque et Archives nationales du Québec.

« Nous sommes en négociation depuis octobre 2021 et toujours sans contrat de travail depuis le mois de mars 2020. Nous sommes rendus à cinq ans sans augmentation salariale, nos salaires sont parmi les plus bas dans notre domaine et l’inflation actuelle touche durement la majorité de nos membres. Notre négociation traîne inutilement depuis plus d’un an et la colère des salarié-es de BAnQ nous pousse à déclencher cette seconde séquence de cinq jours de grève. Nous envisageons même la grève générale illimitée si nos demandes demeurent sans réponse satisfaisante. Pour en arriver à une entente, le Conseil du trésor devra bonifier ses offres à incidence financière, puisque celles-ci ne comblent toujours pas nos attentes, souligne la présidente du syndicat, Sylviane Cossette. Nous revendiquons toujours un rehaussement salarial conséquent qui reconnaîtra enfin notre travail à sa juste valeur. »

Le 16 janvier dernier, les membres du STTUBAnQ–CSN ont voté à 94 % en faveur d’une banque de 10 jours de grève à déclencher au moment jugé opportun. Un premier bloc de cinq jours a été exercé à partir du 14 février dernier.

« Les budgets de BAnQ ne sont pas indexés et dans le contexte de rareté de main-d’œuvre et d’inflation, l’établissement doit assumer un déficit constant qui augmente chaque année et qui affecte directement ses opérations. Le Conseil du trésor doit donc obligatoirement bonifier les budgets de BAnQ afin de favoriser l’attraction et la rétention de ses salarié-es, ajoute Stéphanie Gratton, présidente par intérim de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN. Rappelons que les demandes du syndicat sont basées sur des comparatifs d’emplois rédigés de concert avec la direction de BAnQ, elles sont donc plus que légitimes, réalistes et nécessaires pour la viabilité de l’organisation. Nous interpellons donc à nouveau Sonia LeBel, présidente du Conseil du trésor, afin qu’elle comprenne cet enjeu majeur pour la survie de BAnQ. »

« Le sous-financement de BAnQ est tout simplement scandaleux. Il cause des problèmes de stabilité de la main-d’œuvre et provoque des vagues de mises à pied à chaque augmentation salariale, puisque l’employeur ne peut plus soutenir ses coûts de main-d’œuvre. Le gouvernement ne peut pas traiter nos institutions culturelles de la sorte et prétendre qu’il défend la culture québécoise. Alors que l’établissement se positionne comme LA référence en bibliothéconomie et en archivistique, le Conseil du trésor ignore volontairement la réalité du marché de l’emploi dans ce secteur, les villes et les universités offrant à leur personnel qualifié de bien meilleures conditions salariales », conclut Chantal Ide, vice-présidente du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN.

À propos

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs unis de BAnQ–CSN rassemble 350 salarié-es œuvrant dans 13 établissements de BAnQ.

Sorel-Tracy : les négociations dans l’impasse

Après près de 15 mois à tenter de négocier de bonne foi et devant l’attitude fermée et méprisante de l’administration municipale, les cols bleus de Sorel-Tracy n’ont d’autre choix que de voter la grève générale illimitée.

Le 4 mai, ils se sont prononcés à 84 % en faveur d’un mandat de grève générale illimitée à utiliser au moment jugé opportun. « Depuis le début des pourparlers, nous nous butons au manque de volonté de négocier de l’administration du maire Patrick Péloquin », explique Martin Gingras, président du Syndicat des employé-es municipaux de Sorel-Tracy–CSN.

Jusqu’à tout récemment, l’administration Péloquin demeurait intraitable avec une offre d’augmentation salariale moyenne de 2,05 % par année pendant cinq ans. Puis, il y a une semaine, l’offre augmentait faiblement (entre 2,35 % et 2,45 % par année pendant cinq ans). Outre les salaires, certaines demandes de l’employeur présentent également des impacts importants sur la stabilité des horaires et la qualité de vie des salarié-es.

Le maire justifie son inaction avec les mêmes trois arguments, à savoir la capacité de payer de la Ville ainsi que l’équité avec les autres employé-es municipaux et avec les employé-es de municipalités comparables. « Le maire sait très bien que la comparaison avec d’autres villes est difficile, car il y en a très peu de taille similaire qui ont récemment renouvelé leurs conventions collectives. Malgré tout, des comparables existent et ceux-ci prouvent que nos demandes sont justifiées et réalistes », poursuit M. Gingras.

« Les augmentations octroyées dans 27 municipalités de tailles diverses en 2022 et 2023 démontrent toutes un rattrapage salarial durant l’une de ces deux années afin de tenir compte de l’inflation. Plusieurs municipalités ont introduit des clauses basées sur l’indice des prix à la consommation (IPC). Certaines ont même rouvert les conventions en vigueur pour le faire », souligne Simon Mathieu Malenfant, vice-président trésorier de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN.

Arguments bidon
« Le maire Péloquin aime aussi se cacher derrière les conventions signées avec les autres catégories d’employés municipaux. Cet exercice boiteux revient à comparer des pommes avec des oranges », dénonce pour sa part Annette Herbeuval, présidente du Conseil central de la Montérégie–CSN.

La convention des pompiers a été signée en juin 2021, soit il y a près de deux ans, donc avant l’inflation actuelle. C’est le même scénario avec le contrat de travail des cols blancs, signé en décembre 2021. En 2022 seulement, l’inflation a battu un record vieux de 40 ans en atteignant 6,8 %.

À la table de négociation, l’administration Péloquin fait la sourde oreille devant cet argument. Pourtant, en janvier, le maire justifiait lui-même l’augmentation des taxes par la « plus forte hausse en 31 ans de l’inflation ».

« Les cols bleus ont tout fait pour dénouer l’impasse. Ils ont réduit sensiblement leurs demandes, demandes que l’employeur ridiculise. Les cols bleus ont tenté de se faire entendre par une gradation des moyens de pression. Devant le manque flagrant de bonne volonté de l’administration Péloquin, ils n’ont maintenant d’autre choix que de sortir en grève. Ils se désolent des inconvénients du conflit pour les citoyennes et les citoyens et leur demandent d’interpeler les élu-es de la Ville pour faire dénouer l’impasse », conclut le président du Syndicat des employé-es municipaux de Sorel-Tracy–CSN.