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Centres d’hébergement privés : la région de Québec complète ses négociations

Le 31 mai, les travailleuses et les travailleurs de la Résidence Ste-Geneviève dans la région de Québec ont adopté à 73 % une entente de principe.

L’accord respecte la plateforme de revendications du secteur des centres d’hébergement privés, dont l’atteinte du salaire minimum de 18 $ l’heure.

Cette nouvelle entente met aussi fin à la ronde de négociation coordonnée pour le Syndicat des travailleuses et travailleurs des centres d’hébergement privés de la région de Québec–CSN. À l’échelle de la province, cette nouvelle entente constitue la 27e de la négociation coordonnée.

Au cours des deux dernières semaines du mois de mai, le secteur des CHP a conclu quatre ententes.

Une entente de principe aux Jardins Charlesbourg

Le 24 janvier, les travailleuses et les travailleurs de la résidence Les Jardins Charlesbourg à Québec ont entériné à 82 % une entente de principe.

Cette entente est la 7e de la ronde de négociation coordonnée de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) à atteindre la plateforme commune de revendications ainsi que l’objectif d’un salaire de 18 $/heure dès l’embauche.

Il faut rappeler que la CSN mène également une campagne pour un salaire minimum de 18 $/heure dans le cadre de la Coalition Minimum 18$. Cette demande salariale s’avère nécessaire pour contrer les conditions de pauvreté auxquelles sont soumis les travailleuses et les travailleurs des centres d’hébergement privés.

Vote de moyens de pression dans deux résidences pour aîné-es

Après les membres de la section La Roseraie du Syndicat des travailleuses et travailleurs des centres d’hébergement privés de la région de Québec–CSN, voilà que leurs collègues de la résidence Les Marronniers adoptent à l’unanimité un mandat de moyens de pression.

Ces deux votes en deux jours visent à forcer l’employeur, le Groupe Sélection, à négocier le volet salarial des deux accréditations. Les travailleuses et travailleurs des deux résidences réclament notamment un salaire minimum de 18 $/heure.

Les demandes salariales des employé-es rejoignent celle de la CSN et de la Coalition Minimum 18$. Un salaire minimum de 18 $/heure s’avère essentiel pour contrer les conditions de pauvreté auxquelles sont soumis les préposé-es aux bénéficiaires, à l’entretien et aux services alimentaires des centres d’hébergement privés.

Des actions sont à venir dans les prochains jours dans ces deux résidences.

Ententes de principe adoptées dans trois résidences du groupe Cogir

Dans les derniers jours, les membres des sections Murray, Manrèse et Logidor du Syndicat des travailleuses et travailleurs des centres d’hébergement privés de la région de Québec (CSN) ont adopté à l’unanimité des ententes de principe intervenues avec leur employeur, le groupe Cogir.

Les ententes de principe correspondent à la plateforme de la négociation coordonnée des CHP. Elles consistent en une augmentation de salaire de 1 $ de l’heure. Il y a plus de 150 salarié-es couverts par ces conventions collectives. Il s’agit des dernières sections du syndicat à obtenir des règlements, ce qui clôt la présente ronde de négociation dans la région de Québec.

« Il aura fallu tenir un vote de grève dans ce dossier mais nous sommes heureux d’avoir réussi à nous entendre sans devoir en venir à cette extrémité. Les salarié-es sont très satisfaits de ces ententes qui leur permettront de passer à travers le reste de la crise tout en se sortant la tête de l’eau » a déclaré Marlène Ross, présidente du syndicat régional, « nous souhaitons à nos collègues des autres régions d’en arriver rapidement à des ententes avec leurs employeurs respectifs ».

Vote de grève dans plusieurs résidences de la région

Dans les deux derniers jours, les membres des sections Les Marronniers, à Lévis, et Roseraie, à Sainte-Foy, du Syndicat des travailleuses et travailleurs des centres d’hébergement privés de la région de Québec (CSN) ont adopté en assemblée générale une banque de cinq journées de grève à utiliser au moment jugé opportun. Il s’agissait des deux dernières sections du syndicat à prendre des votes de grève.

« Les cinq sections participant à la négociation coordonnée des centres d’hébergement privés (CHP) qui n’ont pas encore eu de règlement ont toutes adopté des banques de journées de grève dans les dernières semaines », explique Marlène Ross, présidente du syndicat régional. « Les membres veulent ainsi montrer leur détermination ».

Dans le contexte actuel de pandémie de COVID-19, les syndicats CSN du secteur des CHP ont adopté une plateforme de demandes communes. Ils revendiquent une prolongation d’un an de leurs conventions collectives respectives ainsi qu’une augmentation salariale de 1,00 $ l’heure pour tous les titres d’emploi œuvrant dans les résidences.

« Il y a beaucoup d’incertitude dans l’air actuellement à cause de la COVID », explique Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN), « c’est pourquoi les syndicats ont opté pour une stratégie de négociation simplifiée qui reporte les pourparlers réguliers à l’an prochain. » Selon la présidente du conseil central, « les parties impliquées dans toute négociation doivent faire des projections qui tiennent compte de plusieurs variables complexes. Or, la sortie de la pandémie demeure inconnue pour le moment. Il s’agit donc d’une proposition gagnante pour les parties, une avenue pragmatique qui permet de placer toutes les énergies sur la lutte contre la pandémie. »

« Même si nos revendications communes sont simples, plusieurs employeurs refusent de les accepter et laissent traîner la négociation, » ajoute Marlène Ross, « c’est pour cela que nous en sommes rendus à envisager la grève ». La présidente du syndicat tient à souligner qu’il n’est pas trop tard et qu’une grève peut être évitée dans les CHP. « Les trois employeurs concernés n’ont qu’à suivre l’exemple des cinq propriétaires qui ont réglé jusqu’à maintenant dans des résidences de la région que nous représentons », conclut Marlène Ross.

Une centaine d’employé-es des résidences Manrèse et Murray en colère

À moins d’un revirement de dernière minute aux tables de négociation, une centaine d’employé-es du Pavillon Murray et du Manoir Manrèse à Québec pourraient bientôt déclencher une grève générale illimitée. Pour démontrer leur sérieux et surtout dénoncer l’absence de volonté de leurs employeurs, qui sont représentés par le groupe Cogir, ces syndiqué-es membres de la CSN, sans convention collective depuis le 31 juillet dernier, ont manifesté ce midi devant leur établissement respectif.

Les négociations achoppent essentiellement sur les demandes salariales qui avaient pourtant fait l’objet d’une entente de principe avec la partie patronale la semaine dernière. « Contre toute attente, Cogir a décidé de retirer en partie son offre de telle sorte qu’il n’y a plus d’entente, ce qui est inacceptable », a déclaré Gilles Gagné, président du Syndicat des travailleuses et travailleurs des centres d’hébergement privés de la région de Québec (CSN), et représentant du secteur des centres d’hébergement privés à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN).

« Ces syndiqué-es, surtout des femmes, ne demandent pas la lune. Elles réclament simplement les hausses prévues dans la plateforme salariale développée par la FSSS–CSN, soit une hausse minimale de 1,75 $ l’heure sur trois ans ou encore les hausses du salaire minimum selon l’option la plus avantageuse. À défaut d’obtenir gain de cause, nos membres exerceront leur droit de grève tout en assurant les services essentiels, puisqu’il s’agit de mettre de la pression sur l’employeur et non sur la clientèle. »

Pour Ann Gingras, présidente du Conseil central de Québec Chaudière-Appalaches, l’employeur n’a d’autre choix que de s’asseoir et de négocier avec le syndicat. « Il n’y a pas 56 façons de reconnaître le travail et l’apport inestimable des salarié-es au bien-être des résidentes et des résidents hébergés et à la pérennité de l’entreprise : l’employeur doit leur offrir des conditions qui vont leur permettre d’améliorer leur sort. Pour notre part, nous allons déployer tous les moyens nécessaires pour que ces employé-es aient gain de cause et soient respectés. »

Cogir dans la mire
Les syndiqué-es de cinq autres établissements gérés également par le Groupe Cogir, un joueur d’importance dans le secteur de l’hébergement privé des personnes âgées, ont commencé des moyens de pression afin de conclure la négociation de leur contrat de travail. Il s’agit des résidences Les Jardins Logidor à Québec, du Manoir Les Générations à Rimouski, ainsi que Les Jardins Intérieurs et Clair Matin à Saint-Lambert, sur la Rive-Sud de Montréal. La plupart des syndicats ont voté pour le recours à la grève générale illimitée advenant l’échec des pourparlers.

À propos du syndicat
Le Syndicat des travailleuses et travailleurs des centres d’hébergement privés de la région de Québec (CSN) regroupe près de 500 membres oeuvrant dans onze établissements.