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Négocier ensemble, dans tout le Québec, pour des conditions de travail décentes

Le secteur des centres d’hébergement privés de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) annonce aujourd’hui le lancement national de sa négociation coordonnée, qui réunira près de 2000 employé-es de résidences pour aîné-es. Ces travailleuses et ces travailleurs, qui proviennent d’une quarantaine d’accréditations de toutes les régions du Québec, ont choisi de s’unir pour se donner un meilleur rapport de force et réussir à améliorer leurs conditions de travail trop souvent déplorables.

« Demain, c’est la fête des travailleuses et des travailleurs. Voilà un bon moment pour se rappeler qu’il y a encore des secteurs d’emploi où certains patrons traitent les salarié-es de façon inacceptable. Au Québec, c’est notamment le cas du secteur des centres d’hébergement privés », lance Dany Lacasse, vice-président des secteurs privés de la FSSS–CSN. « C’est complètement aberrant que celles et ceux qui se dévouent tous les jours pour prendre soin de nos parents et de nos grands-parents aient de la difficulté à joindre les deux bouts en travaillant à temps plein. »

Actuellement, le salaire moyen d’un employé de résidence privée tourne autour de 12,75 $ l’heure. La plateforme de revendications communes de la négociation coordonnée lancée aujourd’hui réclame des augmentations salariales équivalentes aux augmentations du salaire minimum ou

0,50 $ par année, selon la proposition la plus avantageuse.

Avec le vieillissement de la population et les compressions gouvernementales des dernières années dans les services publics, particulièrement en santé, les résidences privées ont connu une croissance exponentielle. « Quand de grands groupes financiers s’intéressent à un secteur d’activité, c’est habituellement parce qu’il y a de l’argent à faire », affirme Gilles Gagné, représentant du secteur des centres d’hébergement privés de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN).

M. Gagné souligne que, pour améliorer la qualité de vie des personnes âgées en résidence, les propriétaires doivent investir dans le capital humain. « Les employé-es des centres d’hébergement privés, en plus d’accomplir leurs tâches quotidiennes, assurent une présence réconfortante auprès des résidents. La stabilité du personnel est donc très importante et celle-ci passe par des conditions de travail respectueuses qui valorisent les employé-es », ajoute M. Gagné.

Pour Nancy Legendre, présidente du Conseil central du Bas-Saint-Laurent (CCBSL–CSN), il est important de faire connaître la dure réalité de ces salarié-es. « Dans la région, c’est plus de 336 membres, dans quatre centres d’hébergement et une institution religieuse qui se joignent à la négociation coordonnée. Ces travailleuses et ces travailleurs, à qui l’on demande une polyvalence insensée et qui vivent de graves problèmes de surcharge, doivent composer avec une rémunération qui frôle souvent le seuil de pauvreté. Les employeurs doivent répondre positivement aux demandes plus que raisonnables qui sont sur la table. »

La majorité des conventions collectives des accréditations qui participent à la négociation coordonnée arrivant à échéance ce printemps, les projets de négociation seront déposés au cours des prochaines semaines.

À propos
La Fédération de la santé et des services sociaux–CSN compte quelque 3500 travailleuses et travailleurs de centres d’hébergement privés, répartis dans 9 régions du Québec. Le Conseil central du Bas-Saint-Laurent (CCBSL–CSN) regroupe plus de 10 000 membres des secteurs public et privé, répartis au sein de 100 syndicats. La CSN compte au total plus de 300 000 travailleuses et travailleurs.

Négociation coordonnée dans les centres d’hébergement privés pour aînés Les employeurs du Bas-Saint-Laurent devront faire leur part

Le secteur des centres d’hébergement privés de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) poursuit sa tournée des régions du Québec pour annoncer le lancement de la négociation coordonnée et sensibiliser la population du Bas-Saint-Laurent sur les conditions de travail souvent misérables dans ces centres. Dans la région, c’est près de 150 membres travaillant dans quatre centres d’hébergement qui ont joint les rangs de cette négociation coordonnée. Les employeurs du Bas-Saint-Laurent devront s’asseoir et prêter une oreille attentive aux nombreux travailleuses et travailleurs de ces centres qui vivent sous le seuil de la pauvreté.

« Moi, j’y travaille depuis plus de douze ans. Je peux vous dire que les personnes qui œuvrent dans les centres, les préposées aux bénéficiaires, les responsables de l’entretien, les cuisiniers et les cuisinières, etc. sont complètement dévoués à ce qu’ils font. Ces gens-là traitent les résidentes et les résidents comme si c’était leurs propres parents », de déclarer René Dextraze, président du Syndicat des travailleurs(euses) des résidences d’hébergement Rimouski-Neigette (CSN).

« Comme vous avez vu dans la vidéo, les employeurs poussent le bouchon toujours plus. Ils exigent des employé-es qu’ils exécutent des tâches complètement disparates. Les personnes âgées autonomes qui arrivent dans les centres d’hébergement privés vieillissent et avec le temps, la santé diminue. Elles deviennent semi-autonomes et elles nécessitent une attention plus particulière. Évolution naturelle soit, mais cela nécessite plus d’accompagnement et d’encadrement. Ce n’est pas acceptable que des employeurs refusent encore de former leur personnel pour qu’il puisse assumer pleinement leurs responsabilités et donner de meilleurs services. La mauvaise rémunération et le manque de formation accentuent le taux de roulement et les difficultés de recrutement, et nuisent à la qualité des soins. Tout cela crée chez nos résidents un climat d’insécurité et d’incertitude », d’ajouter monsieur Dextraze, en terminant.

Pour Gilles Gagné, membre du comité de négociation national pour le secteur des centres d’hébergement privés de la FSSS-CSN : « voilà pourquoi on lance une tournée à l’échelle du Québec, parce que ça n’a aucun sens de laisser ce secteur qui prend autant d’ampleur et demeure le parent pauvre dans les soins de santé aux aîné-es. On veut un meilleur salaire. On veut de la formation. On veut un comité de relations de travail pour discuter des problèmes d’organisation du travail. On va s’arrêter dans 10 régions du Québec pour expliquer les enjeux locaux et sensibiliser la population à l’importance d’améliorer les conditions de misère dans les centres d’hébergement privés ».

« La négociation coordonnée permet d’aller chercher un bien meilleur rapport de force vis-à-vis des employeurs comparativement à plusieurs négociations isolées. La faible rémunération, le manque de formation, l’absence de lieu pour discuter avec l’employeur de problèmes comme la surcharge de travail ou l’alourdissement des cas accentuent le roulement de personnel, principalement constitué de femmes, et nuisent à la qualité des services aux aîné-es dans les centres », renchérit le vice-président régional de la FSSS-CSN, Daniel Charette.

« Le nombre de résidences privées pour aîné-es est en très forte croissance depuis plusieurs années. Les gouvernements qui se sont succédé coupent des lits dans les CHSLD et se rabattent sur le secteur privé pour dispenser les soins aux aîné-es. Avec les compressions sans précédent du gouvernement libéral dans le système de santé, le secteur privé sera encore plus sollicité au cours des prochaines années», rappelle de son côté Caroline Richard, vice-présidente secteur public du Conseil central du Bas-Saint-Laurent.

La négociation coordonnée sur le plan national Quarante-trois accréditations syndicales ont uni leurs forces face aux employeurs du secteur afin d’améliorer le sort des quelque 2 000 travailleuses et travailleurs concernés dans ce type de résidences en croissance constante. « Toutes les accréditations ayant joint la négociation coordonnée feront pression sur leur employeur pour obtenir une augmentation salariale de 1,50 $ de l’heure sur trois ans, la création d’un comité de relations de travail opérationnel, la formation systématique des employé-es et une date commune d’échéance des conventions collectives. Aucune n’acceptera une offre en deçà de ces revendications » explique finalement Gilles Gagné, membre du comité de négociation national pour le secteur des centres d’hébergement privés de la FSSS-CSN.

Le syndicat et l’employeur peuvent maintenant tourner la page

Après de longs mois de négociation, la saga qui semblait ne plus vouloir en finir s’est finalement conclue avec l’arrivée du nouveau propriétaire. En effet, les parties ont finalement signé l’entente de prolongation, qui porte la convention collective au 31 mars 2015. Le nouveau propriétaire du Manoir Normandie, monsieur Sylvain Gagnon et le président du Syndicat des travailleurs(euses) des résidences d’hébergement Rimouski-Neigette (CSN), monsieur René Dextraze ont scellé, ce mardi 5 août, de leur signature respective, l’entente qui avait préalablement été acceptée par les membres du syndicat à 86 %.

Cette entente permet des rajustements salariaux selon les titres d’emploi ainsi qu’un rattrapage significatif en lien avec les autres résidences d’hébergement privé de la région, le tout rétroactif au 16 décembre 2012. Cette prolongation règle ainsi plusieurs griefs qui demeuraient litigieux. Par ailleurs, le syndicat et l’employeur se sont engagés à procéder à une démarche d’équité salariale. Les parties se sont également entendues afin que la prochaine période de négociation collective, en ce qui a trait aux sujets normatifs, soit faite de façon regroupée avec les autres centres d’hébergement privé. Le syndicat et l’employeur espèrent maintenant pouvoir développer des relations de travail harmonieuses.

Le Syndicat des travailleurs(euses) des résidences d’hébergement Rimouski-Neigette (CSN), lequel est affilié à la Fédération de la santé et des services sociaux, qui compte près de 130 000 membres syndiqués présents dans les secteurs privés et publics. Pour sa part, la CSN est composée de près de 2 000 syndicats regroupant plus de 325 000 travailleuses et travailleurs de tous les secteurs d’activité.

Le syndicat s’impatiente face au manque de transparence depuis la mise sous séquestre par le propriétaire de ses actifs

Depuis l’annonce par les propriétaires en décembre dernier de « remettre les clefs à la caisse », pour reprendre l’expression même du porte-parole de l’employeur, tous se font assez avares d’information à ce sujet.

Rappelons que le Syndic Raymond Chabot inc. a été nommé séquestre au dossier et qu’il a procédé à la vente par soumissions qui se terminait le 10 février 2014. Depuis, rien!

« On nous informe de bien peu de choses », de s’étonner Daniel Charette, vice-président régional pour la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN). « Nous savons que des gens d’affaires de la région ont fait une offre d’achat sérieuse. Nous savons que ce groupe d’acheteurs souhaite conserver la mission de l’établissement, soit une résidence pour personnes âgées », d’ajouter Daniel Charrette, qui se montre plutôt sceptique face à l’attitude des intervenants dans le dossier.

Le syndicat espère qu’autant le Syndic que le Mouvement des caisses Desjardins, principal créancier dans cette histoire, se souviendront qu’au-delà des chiffres, il y a des êtres humains en cause. Au premier chef, les résidants qui sont fragilisés par leur santé et bien entendu, la vingtaine de travailleuses et de travailleurs qui se dévouent quotidiennement.

Pour le vice-président de la FSSS-CSN, « il est clair que nous surveillons la situation de près et que nous ne nous gênerons pas de demander des comptes au besoin, si certains oubliaient leur mission première de mouvement coopératif. »

Les salarié-es du Manoir Normandie sont membres du Syndicat des travailleurs(euses) des Résidences d’hébergement Rimouski-Neigette (CSN), lequel est affilié à la Fédération de la santé et des services sociaux, qui compte près de 130 000 membres syndiqués présents dans les secteurs privé et public. Pour sa part, la CSN est composée de près de 2000 syndicats regroupant plus de 300 000 travailleuses et travailleurs de tous les secteurs d’activité.