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Québec doit consolider la place de la SAQ

Bien que favorable au fait de permettre le développement de l’industrie des produits alcoolisés artisanaux, la CSN s’inquiète de plusieurs aspects du projet de loi 88, Loi sur le développement de l’industrie des boissons alcooliques artisanales, et craint que celui-ci ouvre une nouvelle brèche au privé dans le secteur de la vente des produits de l’alcool. Sa participation à la commission parlementaire ayant été refusée, la CSN entend tout de même faire connaître publiquement sa position dans le débat.

Une brèche qu’il faut absolument éviter d’ouvrir
La plus grande inquiétude de la CSN est que ce projet de loi ne soit que le premier jalon vers une privatisation du marché des produits de l’alcool. Le gouvernement Couillard profite d’un sujet populaire, le développement de l’industrie des boissons alcoolisées artisanales, pour démanteler pièce par pièce la position qu’occupe la SAQ sur ce marché. « C’est très préoccupant, actuellement, on semble instrumentaliser cette industrie pour faire avancer un autre agenda politique, celui de la libéralisation et du démantèlement d’un fleuron du Québec, soutient Jean Lortie, secrétaire général de la CSN.

Moins de contrôle dans le privé
Pour la CSN, il faut tenir compte de l’opinion de la vaste majorité des experts en santé publique, qui s’entendent pour dire que pour limiter les méfaits liés à l’usage des produits de l’alcool, la distribution devrait en être assurée par un monopole public. La SAQ a développé une sensibilité pour ces enjeux, comme en témoignent les 800 visites de clients-mystères mineurs en 2014-2015, dont 93,7 % ont vu leur demande refusée après l’intervention des employé-es. « Nos membres en succursales ont été sensibilisés depuis longtemps à l’éthique de vente, ils ont donc développé des réflexes afin d’éviter de vendre aux mineurs ou à des personnes en état d’ébriété », affirme Alexandre Joly, président du Syndicat des employé-es de magasin et de bureau de la SAQ (SEMB SAQ-CSN).

La CSN se demande si le gouvernement a réfléchi au danger que représente une augmentation de la présence de produits de l’alcool dans les épiceries et autres points de vente privé. « Est-ce que les employé-es de ces magasins auront la même sensibilité ? se questionne Alexandre Joly. La SAQ ce n’est pas qu’une entreprise commerciale juste là pour vendre davantage. La SAQ a aussi un rôle social à jouer et nos membres sont les mieux placés pour maintenir cet équilibre. »

Un laboratoire pour vérifier la provenance et s’assurer de la qualité des produits
Le projet de loi 88, tel qu’il est formulé actuellement, ne prévoit pas que les boissons alcoolisées artisanales soient produites exclusivement à partir de produits de l’agriculture québécoise. La CSN craint donc que l’ouverture de ce nouveau marché augmente la pression sur les producteurs, les poussant ainsi à s’approvisionner à l’extérieur du Québec.

La CSN constate également que le projet de loi actuel ne prévoit pas l’obligation de faire analyser les produits par le laboratoire de la SAQ pour en vérifier la provenance et s’assurer de leur qualité. Ces analyses pourraient donc être effectuées par des laboratoires indépendants, ce que déplore la présidente du Syndicat du personnel technique et professionnel de la Société des alcools du Québec (SPTP SAQ CSN), Sandrine Thériault : « Nous avons développé une expertise mondialement reconnue, nous nous assurons de la qualité de tous les produits vendus au Québec en analysant quelque 15 000 produits annuellement, pourquoi ne pas rendre obligatoire l’analyse par le laboratoire de la SAQ ? Il me semble que le libellé actuel est risqué, tant sur le plan de la provenance que sur celui de la qualité des produits mis en marché. »

Une violation des accords internationaux ?
La CSN s’interroge aussi sur la vigilance du gouvernement en matière d’application des accords internationaux. Pour l’organisation syndicale, le projet de loi 88 présente des risques de contrevenir au principe du traitement favorable (principe qui fait obligation à un pays d’accorder aux autres le même traitement qu’à ses propres ressortissants) prévu à certains accords internationaux conclus avec le reste de l’Amérique du Nord (ALENA), l’Europe (AECG) ou encore le fameux Partenariat transpacifique (PTP) qui vient tout juste d’être signé. Le Québec pourrait-il être poursuivi par des producteurs ou des distributeurs étrangers ? Aux yeux de la CSN, oui.

La CSN est en faveur du développement de l’industrie des boissons alcoolisées et elle est convaincue que cela peut se faire en s’appuyant sur la SAQ. « Il faut que la société d’État joue un rôle proactif dans le développement de cette industrie, ce qui constituerait un élément structurant autant pour ce secteur ainsi que pour l’ensemble de l’agriculture québécoise. Le rôle de la SAQ est déjà considérable, mais peut-être qu’elle peut en faire davantage », lance Jean Lortie. Pour la CSN, le gouvernement doit aussi s’impliquer plus activement, notamment par l’élaboration d’une politique globale de développement de cette industrie.

À propos
Le SEMB SAQ-CSN représente quelque 5500 membres répartis sur tout le territoire du Québec. Le SPTP SAQ-CSN représente quelque 700 membres, à Montréal et à Québec.

La Confédération des syndicats nationaux (CSN) représente quelque 325 000 travailleuses et travailleurs œuvrant dans tous les secteurs d’activité et regroupés dans plus de 2000 syndicats.

Un joyau à préserver

Une telle transformation comporterait des risques à plusieurs niveaux. C’est pourquoi la CSN mène une campagne pour contrer l’éventuel démantèlement de la société d’État, qui rapporte plus d’un milliard de dollars en dividendes à la société québécoise.

L’an dernier, la présidente de la Commission de révision permanente des programmes du gouvernement du Québec, Lucienne Robillard, a remis en question la pertinence du modèle d’affaires de la SAQ et recommandé de la mettre en concurrence avec le secteur privé, comme l’ont déjà fait d’autres provinces avec des résultats fort décevants. Par la suite, le président du Conseil du trésor, Martin Coiteux, semble avoir démontré son parti pris pour la privatisation en se disant ouvert à la libéralisation du marché des vins et spiritueux.

« Les dés semblent donc pipés, car la commission a refusé que le PDG de la SAQ se fasse entendre, tout en ignorant les études les plus récentes réalisées au Canada, rappelle Alexandre Joly, président du Syndicat des employé-es de magasins et de bureaux de la SAQ (SEMB–SAQ). La commission Robillard est arrivée avec des conclusions bidon sur l’efficience de la SAQ en la comparant avec la LCBO, son équivalent ontarien. Non seulement elle a utilisé des données dépassées, mais elle a comparé deux situations fort différentes. Elle n’a même pas considéré que la LCBO vend de gros volumes de bières commerciales, ce qui n’est pas le cas de la SAQ. Or, c’est beaucoup plus facile de vendre une caisse de bière qu’une bouteille de vin ».

Plus productive

En réalité, la productivité et les ventes globales de la SAQ ont augmenté de façon importante au cours des dernières années et les frais administratifs sont passés de 25 %, en 2005, à moins de 19 % aujourd’hui, ce que la commission semble avoir délibérément occulté. Malgré tout, elle accuse la SAQ de manquer d’efficience, laissant entendre que le secteur privé ferait mieux que la société d’État. Le modèle de privatisation albertain est souvent évoqué pour faire miroiter, à tort, des économies sur le prix et sur la diversité des vins offerts. Mais la seule étude retenue par la commission Robillard a été réalisée il y a 20 ans, soit quelques mois après la privatisation, alors que les plus récentes analyses qui démontrent que la privatisation a fait croître les prix à un rythme deux fois plus élevé qu’au Québec ont été ignorées. La CSN et le SEMB–SAQ ont d’ailleurs produit une vidéo qui démonte pièce par pièce l’argumentaire appuyant la privatisation de la vente d’alcool en Alberta.

La présidente du Syndicat du personnel technique et professionnel de la SAQ, Sandrine Thériault, souligne que le modèle privilégié par le gouvernement Couillard est celui de la Colombie-Britannique, où cohabitent maintenant le privé et le public. « Là-bas, au privé, les prix de l’alcool ont augmenté en moyenne de 10 % à 15 %. Mais en plus, le gouvernement subit une baisse de revenus annuels qu’il doit combler en augmentant les taxes. Il n’y a donc aucune logique à suivre cette formule. »

De son côté, le président de la CSN, Jacques Létourneau, rappelle que la SAQ est largement reconnue pour l’excellence de ses pratiques commerciales. « L’offre de produits de la SAQ est l’une des plus importantes au monde et l’on trouve des produits de qualité dans toutes les régions de la province, pas seulement dans les grands centres. De plus, il ne faut pas oublier toute l’expertise qu’elle a développée au fil des années et la qualité des services qui y sont offerts. » La SAQ n’a pas à rougir d’être aussi performante !

Le SEMB-SAQ veut se donner le temps d’analyser la question

L’élection du gouvernement libéral de Justin Trudeau le mois dernier a lancé le débat sur la légalisation de la marijuana à des fins récréatives. Sous ce débat, se dessine également celui de la distribution du cannabis. Qui sera chargé de la vente de ce produit ? Le privé ? Le public ? Le réseau des distributeurs publics des produits de l’alcool ? Bref, autant de questions soulevées qui méritent une profonde réflexion afin d’évaluer toutes les options possibles.

Réunis en conseil général du 30 novembre au 2 décembre, les délégué-es du syndicat des employé-es de magasins et de bureaux de la SAQ (FEESP-CSN) ont amorcé cette réflexion et ont décidé de mandater une ressource externe afin d’analyser cette question. « Les délégué-es en ont discuté et le constat actuel, c’est qu’il nous manque des informations pour prendre une décision éclairée, souligne Marc-André McSween, vice-président du SEMB-SAQ (FEESP-CSN). Nous voulons connaître l’ensemble des éléments avant de poursuivre. » Pour le syndicat, rien ne sert de presser les choses. « Le débat public s’amorce, il est normal que nous n’agissions pas dans la précipitation », ajoute Alexandre Joly, président du syndicat.

Bien que le SEMB-SAQ (FEESP-CSN) ait un préjugé favorable envers le recours au public, il est encore trop tôt pour se positionner définitivement. « Nous sommes farouchement opposés à la privatisation et à la libéralisation du marché des produits de l’alcool, il est normal que nous voyons d’un bon œil le recours au public, affirme Marc-André McSween, cela n’en fait toutefois pas une position officielle du syndicat. »

Une fois que l’étude sera terminée, le SEMB-SAQ (FEESP-CSN) entend consulter les membres dans les instances appropriées. « Ce sont les membres qui auront le dernier mot, ils recevront l’ensemble des informations pertinentes, ils en discuteront et ultimement, prendront position », conclut Alexandre Joly.

À propos
Le syndicat des employé-es de magasins et de bureaux de la SAQ (FEESP-CSN) représente quelque 5500 membres répartis sur tout le territoire du Québec. Il est affilié à la Fédération des employées et employés de services publics-CSN qui compte plus de 425 syndicats affiliés représentant environ 60 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Les syndiqué-es disent non à un choix idéologique lourd de conséquences

Le syndicat des employés-es de magasins et de bureaux de la SAQ (SEMB-SAQ) la FEESP-CSN ainsi que la CSN tiennent à réagir aux rumeurs concernant la fin du monopole de la SAQ, qui serait recommandé par la commission Robillard et dont La Presse du 8 juillet faisait mention. Selon le quotidien, le second volet du rapport de la Commission Robillard suggère que l’arrivée de la concurrence serait bénéfique pour l’économie et pour la variété de produits offerts, tout en étant neutre pour les recettes de l’État.

Pour la CSN, la privatisation ou l’ouverture à la concurrence n’est pas un gage d’amélioration des services comme certains le prétendent. L’exemple de l’Alberta démontre qu’un marché privé et concurrentiel n’améliorera en rien la situation du consommateur. « Les bienfaits présumés de la privatisation et de la concurrence relèvent de la pensée magique. Cette position idéologique n’est pas justifiée et est sans fondement », affirme Pierre Patry, trésorier de la CSN.

Pour ces trois organisations syndicales, il faut élargir le débat et le sortir des stricts arguments financiers. « Ces discours comptables sont non seulement simplistes, mais ils ne reflètent pas la réalité. La SAQ c’est bien plus qu’une colonne de chiffres et des recettes gouvernementales », affirme Marc-André McSween, vice-président du SEMB-SAQ.

C’est selon ce discours tendancieux du « tout comptable » que la syndicalisation des employé-es de la SAQ serait en partie responsable des prétendus déboires de la société d’État. Pour la FEESP-CSN, loin d’être négative, la syndicalisation permet aux salarié-es d’obtenir des salaires et des conditions décentes, ce qui contribue à la stabilité de la main-d’œuvre, et ultimement à la qualité du service offert. De plus, rappelons que de meilleurs salaires équivalent à de meilleures recettes fiscales pour le gouvernement. « Et surtout, la syndicalisation permet de réduire la précarité en emploi, ce qui est clairement un avantage dans une société juste et égalitaire », insiste Nathalie Arguin, secrétaire-générale de la fédération.

À propos

Le syndicat des employé-es de magasins et de bureaux de la SAQ (CSN) représente quelque 5500 membres répartis sur tout le territoire du Québec. Il est affilié à la Fédération des employés et employées de services publics-CSN qui compte plus de 425 syndicats affiliés représentant environ 60 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Le SEMB-SAQ se réjouit de l’intérêt du ministre pour la consigne des bouteilles

Le syndicat des employé(e)s de magasins et de bureaux de la SAQ (SEMB-SAQ), est très enthousiaste à la suite de l’article parue dans La Presse du 24 avril dernier, selon lequel le ministère du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques veut mettre une priorité sur la consignation des bouteilles de verre vendues à la société des alcools du Québec (SAQ).

Le syndicat souligne et applaudit la volonté du ministre de l’Environnement, monsieur M. David Heurtel, d’envisager de consigner les bouteilles de vin et spiritueux de la SAQ. « Cette décision sera bénéfique pour l’environnement ainsi que pour l’ensemble des citoyens et citoyennes du Québec. Nous sommes convaincus que l’impact en termes de développement durable sera significatif », affirme Alexandre Joly, président du syndicat. Le SEMB-SAQ est convaincu qu’il existe plusieurs solutions pour la collecte des bouteilles et il est prêt à participer à l’élaboration d’un système efficace qui satisferait la SAQ. Il existe plusieurs débouchés pour le verre trié à la source, « il y a un véritable marché pour cette matière première lorsqu’elle est non contaminée, et nous nous expliquons mal les inquiétudes de la SAQ sur cette question », indique Alexandre Joly.

Rappelons que le SEMB-SAQ appuie depuis plus de 20 ans la consignation des bouteilles de vins et de spiritueux et qu’il est convaincu de l’efficacité de cette mesure sur le plan environnemental. En ce sens, il entend suivre de près le dossier et désire travailler en collaboration avec la SAQ, le ministère et tous autres intervenants impliqués dans la consignation.

La SAQ doit rassurer ses employé-es de Québec

À la veille des Fêtes, plusieurs syndiqué-es de la SAQ sont très inquiets de rumeurs persistantes de centralisation complète des tâches administratives à Montréal.

« La perte de neuf postes dans les bureaux de Québec est vue comme un premier pas d’une rationalisation beaucoup plus importante par plusieurs de nos membres », indique Alexandre Joly, président du Syndicat des employé(e)s de magasins et de bureaux de la SAQ (SEMB-SAQ CSN).

Cette crainte est d’ailleurs partagée par les membres du Syndicat du personnel technique et professionnel de la Société des alcools du Québec (SPTP-SAQ CSN) dont les membres composent maintenant l’essentiel de ce qui reste des employé-es des bureaux de Québec. « On refuse que les bureaux de Québec soient sacrifiés », lance Sandrine Thériault, présidente du SPTP-SAQ.

Les syndicats étaient pourtant prêts à faire certaines concessions et à consentir à un nombre limité d’abolition de postes par mesure d’économie. La SAQ reste toutefois sourde aux solutions qu’ils proposent. « On a de la difficulté à faire confiance à la SAQ quand elle dit que les bureaux de Québec ne fermeront pas. La société d’État avait déjà promis que le nombre d’agences privées (des concurrents des magasins) n’augmenterait plus et il a plus que doublé depuis », fait valoir Najwa Dutil, déléguée du SEMB pour les bureaux de Québec.

Appui de la population

En seulement deux fins de semaine, les travailleuses et les travailleurs de la SAQ ont obtenu l’appui de plus de 3 000 citoyens de Québec qui ont signé une pétition devant les magasins de Québec. « La grande majorité des gens signaient spontanément quand on les informait du risque de la fermeture des bureaux de Québec dans le but de réaliser des économies », affirme Alexandre Joly. Cette pétition sera maintenant déposée à l’Assemblée nationale par l’intermédiaire de la députée de Taschereau, Agnès Maltais. Les syndicats veulent maintenant que la SAQ s’engage publiquement à ne pas fermer ses bureaux de Québec.

« Comme société d’État, la SAQ ne doit pas seulement considérer des objectifs de rentabilité à court terme, elle a un rôle social à jouer dans toutes les régions du Québec et en particulier dans la région de la capitale. Plusieurs pertes d’emplois ont déjà été annoncées dans la grande région de la capitale nationale et il y a une limite à vider les régions pour tout centraliser dans la métropole. », insiste Ann Gingras, présidente du Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches.

À propos

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. Elle est composée de près de 2000 syndicats qui regroupent plus de 325 000 travailleuses et travailleurs, principalement sur le territoire du Québec. Le SEMB SAQ (CSN) compte plus de 5500 membres répartis dans toute la province, dans plus de 400 succursales et centres administratifs de la SAQ. Le SPTP-SAQ est un syndicat affilié à la CSN qui représente 700 membres dont les secrétaires, les agents de bureau, les techniciens et les analystes de la SAQ.

La CSN s’excuse et retire l’extrait de la vidéo sur la privatisation de la SAQ

La Confédération des syndicats nationaux (CSN) et le SEMB SAQ (CSN) sont désolés d’avoir blessé des personnes par des propos qui sont rapportés dans la vidéo diffusée le lundi 3 novembre sur les dangers qui découleraient de la privatisation totale ou partielle de la SAQ. La CSN tient à préciser qu’elle n’avait aucunement l’intention de blesser quiconque en produisant une vidéo qui vise avant tout à montrer les effets négatifs de la privatisation du commerce d’alcool en prenant pour exemple la privatisation de la vente d’alcool en Alberta.

La CSN et le SEMB SAQ (CSN) présentent leurs excuses à toute personne qui a été offensée et sont désolés pour cette maladresse. Les propos en question ont été retirés de la vidéo.

Rappelons que ce documentaire de 14 minutes a pour but de démontrer les effets de la privatisation de la vente d’alcool en Alberta depuis 1993, qui ne s’est pas traduite par une diminution généralisée des prix de l’alcool sur tout le territoire albertain. Non seulement le prix de plusieurs produits dans cette province est supérieur à celui du Québec, mais le service y est généralement de mauvaise qualité et la fonction conseil absente dans l’ensemble des succursales visitées par une conseillère de la SAQ qui était accompagnée d’une équipe de tournage utilisant parfois une caméra cachée.

Au contraire des conseillères et des conseillers de la SAQ dans l’ensemble des succursales québécoises, ce sont des caissiers sans formation adéquate qui sont embauchés dans les commerces de l’Alberta.

Contrairement à ce qu’affirment maintenant certains commentateurs, il est très peu probable que la privatisation du commerce des alcools puisse rapporter davantage à une province que le maintien d’une société d’État. Dans la mesure où le Québec ou une autre province veut maintenir ses revenus actuels en taxes et dividendes, il faudrait en effet que les profits du privé s’ajoutent à la marge actuelle qui revient à l’État, ou retranche la part qui est versée à ce dernier.

Les syndicats CSN de la SAQ unis contre la privatisation

Le Syndicat du personnel technique et professionnel de la Société des alcools du Québec (SPTP-SAQ CSN) salue le travail du Syndicat des employé-es de magasins et de bureaux de la SAQ (SEMB-SAQ CSN) en ce qui concerne leur campagne publicitaire et leur documentaire démontrant clairement qu’une privatisation partielle ou totale de la SAQ serait une mauvaise idée pour plusieurs raisons.

« Nous souhaitons maintenant que le premier ministre Couillard rejette la privatisation qui viendrait tarir une importante source de revenus du gouvernement et nous priver collectivement de 1 G$ par année. Ce serait irresponsable de liquider la SAQ en tout ou en partie pour payer l’épicerie pendant une seule année », affirme Sandrine Thériault, présidente du SPTP-SAQ.

Le SPTP-SAQ va collaborer avec le SEMB-SAQ pour contrer la privatisation qui nuirait tant aux revenus de l’État qu’à la qualité du service et à la diversité de l’offre hors des grands centres urbains. Il n’y a par ailleurs aucune garantie que les prix payés par les consommateurs seraient moindres qu’en ce moment étant donné le niveau de taxation et la nécessité pour les entreprises privées de dégager des profits.

Contrairement à ce que supposent certains des détracteurs de la SAQ, vouloir conserver la SAQ dans le giron des sociétés d’État ne signifie pas qu’il soit impossible de l’améliorer.

À propos du SPTP-SAQ (CSN)

Le SPTP-SAQ regroupe quelque 700 membres qui travaillent en partie à Québec, mais principalement à Montréal. On y compte notamment les secrétaires, techniciens et analystes du siège social et des centres de distribution. C’est d’ailleurs ce centre qui est responsable d’approvisionner en vin l’ensemble du réseau de la SAQ. Le SPTP-SAQ est affilié à la Fédération des professionnèles (FP-CSN).

À propos de la CSN

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Caméra cachée en main, une conseillère de la SAQ visite l’Alberta pour comparer les prix et enquêter

Des magasins privés de vente d’alcool comme ceux de l’Alberta depuis 1993, est-ce mieux en matière de prix, de service et de choix ? Preuve vidéo à l’appui, la réponse est assurément non. En ces temps où l’on nous fait croire que l’austérité est la seule solution pour régler les défis que posent les finances publiques et où le gouvernement québécois cherche par tous les moyens à couper, plusieurs suggèrent de privatiser la Société des alcools du Québec. «Leurs arguments ne tiennent tout simplement pas la route et cachent la soif d’entrepreneurs qui souhaitent mettre la main sur ce commerce lucratif pour la société québécoise», constate Jacques Létourneau, président de la CSN.

Prix souvent plus élevés en Alberta

À la mi-octobre, Julie Bergeron, conseillère à la SAQ depuis une douzaine d’années et une équipe de reportage, ont enquêté dans une dizaine de villes albertaines, des plus petites aux plus populeuses, aux quatre coins de la province. Le constat est frappant. Dans le documentaire Rouges et blanc au pays de l’or noir, ils notent que les prix varient énormément dans les commerces de l’Alberta et sont souvent plus élevés qu’à la SAQ (voir grille comparative des prix en annexe).

Du vin rouge avec de la dinde

«Contrairement aux conseillers de la SAQ, les employé-es embauchés en Alberta sont souvent de simples caissiers qui ne connaissent rien aux vins », déplore Julie Bergeron. Le documentaire d’une quinzaine de minutes regorge d’exemples de la méconnaissance des vendeurs. En ce qui a trait au choix de bouteilles, de façon générale, les tablettes sont bien garnies de produits américains et canadiens. Mais la sélection internationale est limitée.

Dans la vidéo, l’institut de recherche albertain Parkland confirme également, qu’au fil des années, les petits joueurs sont avalés par les grandes entreprises d’alimentation. On assiste à la création d’un oligopole. «Est-ce que l’on veut revivre au Québec ce que l’on subit à la pompe depuis que les grandes pétrolières ont tué les indépendants de l’essence ?», questionne Katia Lelièvre, présidente du Syndicat des employé(e)s de magasins et de bureaux de la SAQ (SEMB-SAQ, CSN)

Les effets négatifs d’une privatisation

La SAQ remet un milliard de dollars annuellement en dividendes au gouvernement du Québec. Cet argent sert à nous donner des services publics de qualité : santé, éducation, routes, etc. «Une privatisation totale ou partielle de la SAQ provoquerait un manque à gagner important pour la société québécoise, sans nous assurer de meilleurs prix en magasins. On y perdrait collectivement sur tous les tableaux», martèle Jacques Létourneau.

À propos

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. Elle est composée de près de 2000 syndicats qui regroupent plus de 325 000 travailleuses et travailleurs, principalement sur le territoire du Québec.

Le SEMB SAQ (CSN) compte plus de 5 500 membres répartis dans toute la province, dans plus de 400 succursales et centres administratifs de la SAQ.

Souvent moins cher au Québec qu’en Alberta

Dans un article paru hier dans le Journal de Québec, le journaliste Pierre Couture comparait les prix de quelques vins vendus en Alberta avec les prix des produits vendus au Québec. Le syndicat des employé-es de magasins et de bureaux de la SAQ souhaite mettre en lumière plusieurs omissions du reportage. Les données obtenues par le syndicat contredisent fortement les conclusions du journaliste du Journal de Québec. Quand on compare le prix des produits vendus en Alberta aux meilleurs vendeurs de la SAQ, le portrait est totalement différent.

Dans une enquête menée hier dans 10 commerces de vente d’alcool albertain, nous avons constaté des écarts de prix notable certes, mais à l’avantage des consommateurs québécois. De plus, les produits appréciés par les clients de la SAQ sont très difficiles à retrouver sur les tablettes albertaines. Le choix de produits ainsi que les prix varient selon la ville et le commerçant, ce qui crée des disparités régionales. Sur les 10 commerces choisis au hasard dans différentes régions d’Alberta, nous n’avons été en mesure de retrouver les deux meilleurs vendeurs, toutes catégories confondues, le Ménage à Trois et le Brouillis Georges Duboeuf, que dans 2 magasins. Le Kim Crawford était disponible dans 3 magasins. Pour ce qui est des spiritueux, la différence est effectivement spectaculaire. La vodka, le rhum, le Bailey’s et même le Jack Daniel se vendent beaucoup plus cher en Alberta. Voici les prix avec le rajustement des taxes (seule la taxe fédérale a été comptabilisée)

L’enquête nous a permis de valider que les informations qui avaient été recueillies lors d’un recensement de 2013 étaient encore exactes. “Les comparaisons de prix qui ne tiennent pas compte des disparités régionales en Alberta et fiscales entre les deux provinces contribuent à propager une image tronquée de la réalité qui favorise les tenants de la privatisation à tout prix”, a déclaré Katia Lelièvre, présidente du SEMB-SAQ. Plusieurs études indépendantes démontrent, dont celle du Parkland Institute en 2012, l’échec du modèle albertain et ses conséquences tant sur les consommateurs, la santé publique que sur les recettes pour l’état. Le choix de ses produits et la qualité du service et le professionnalisme des employés font de la SAQ un modèle reconnu dans le monde entier dont les Québécois sont fiers. À propos Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Le SEMB-SAQ dénonce l’ouverture d’une agence

Le SEMB-SAQ (Syndicat des employés de magasins et de bureaux de la SAQ) dénonce et s’oppose à la décision de la SAQ d’ouvrir une agence dans l’arrondissement de Bromptonville. Dernièrement, la SAQ a fait l’annonce qu’elle ouvrira 40 nouvelles agences dans différentes localités du Québec. Lors de cette annonce, la SAQ mentionnait : « que l’ouverture de ces agences devait se faire dans des petites localités ou communautés et non pas dans des “zones urbaines” ».

Dans les faits, la SAQ, en ouvrant une agence à Bromptonville, va à l’encontre même de sa politique et/ou de ses propres critères qu’elle s’était donnés en ce qui concerne l’ouverture de nouvelles agences. Ce que les décideurs de la SAQ, qui n’ont d’ailleurs la plupart du temps aucun attachement ou intérêt dans leurs décisions pour les gens des régions, ne savent pas que Bromptonville est un arrondissement de la Ville de Sherbrooke et non une petite localité, comme ils le prétendent.

Dans un article paru dans un cahier spécial de La Tribune du vendredi 24 mai dernier, monsieur François Gougeon, journaliste, fait mention que l’arrondissement de Bromptonville est en pleine expansion. Faisant référence à une étude faite par M. Jérémy Dépault, chargé de projet au compte de Commerce Sherbrooke, il mentionne au sujet de l’arrondissement de Bromptonville « par son milieu de vie unique à Sherbrooke en raison de son noyau urbain chaleureux, dynamique et habité par une histoire, le secteur mérite d’être mieux connu des populations environnantes et devrait pouvoir améliorer considérablement son offre commerciale, surtout en matière de biens courants et de services de proximité ».

La SAQ est une entreprise d’État qui a comme mandat de faire la vente de boissons alcoolisées de façon responsable et également de bien desservir l’ensemble de la population sur tout le territoire québécois. Le SEMB dénonce donc cette situation d’ouverture d’une agence dans l‘arrondissement de Bromptonville et demande à la SAQ de réviser cette décision en offrant à la population de l’arrondissement de Bromptonville une succursale de la SAQ. Au même titre que les arrondissements de Rock Forest, Fleurimont, Lennoxville et de tous les autres. La population de l’arrondissement de Bromptonville doit avoir le même service que l’ensemble de la population de Sherbrooke en ayant leur succursale de la SAQ.