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Les agents correctionnels du Canada manifestent pour la reconnaissance de leurs conditions de travail uniques

Près de 200 membres du Syndicat des agents correctionnels du Canada (UCCO-SACCCSN) manifestent aujourd’hui devant le Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada, à Ottawa. Près de trois ans après l’échéance de leur dernière convention collective, ils pressent le gouvernement de conclure une entente qui réponde, une fois pour toutes, à leurs besoins spécifiques.

« Après de nombreuses rencontres de négociation, le Conseil du Trésor refuse toujours de reconnaître le caractère unique de notre travail. Le gouvernement souhaite nous mettre dans la même boîte que tous les autres employé-es fédéraux. Ça ne peut pas fonctionner. Le concept du one size fits all, ça ne fait pas à tous », a lancé Jason Godin, président national d’UCCO-SACCCSN.

Le 15 mai, le comité de négociation d’UCCO-SACCCSN a déposé au Conseil du Trésor une contre-proposition sur plusieurs éléments et a réaffirmé l’importance de certaines des demandes initiales des agents correctionnels. « Le message de notre contre-proposition est clair : nous sommes différents et notre convention collective doit refléter cela. Qui d’autre, dans la fonction publique, est exposé à des agressions physiques et verbales au quotidien ? » a ajouté le président d’UCCO-SACCCSN. M. Godin a aussi tenu à rappeler que les derniers chiffres présentés par le ministère de la Sécurité publique confirment que les agentes et agents correctionnels sont les premiers répondants les plus touchés par le trouble de stress post-traumatique (TSPT) au Canada.

N’ayant pas le droit de grève, les agentes et agents correctionnels ont pris part, au cours des derniers mois, à de nombreuses actions de visibilité devant et à l’intérieur des murs des établissements de détention. Aujourd’hui, la manifestation d’Ottawa s’accompagne de lignes d’information tenues par les membres d’UCCO-SACCCSN aux abords des établissements partout à travers le Canada.

Une nouvelle séance de négociation est prévue avec le Conseil du Trésor les 24, 25 et 26 mai. « D’un océan à l’autre, les agentes et agents correctionnels sont solidaires et mobilisés. La participation de toutes et tous aux actions coordonnées est impressionnante. Fort de l’appui de ses 7400 membres, le comité de négociation est prêt à reprendre les discussions la semaine prochaine », a conclu Jason Godin.

À propos
Le Syndicat des agents correctionnels du Canada (UCCO-SACC-CSN) rassemble plus de 7400 membres, répartis dans cinq grandes régions du Canada : la Colombie-Britannique, les Prairies, l’Ontario, le Québec et l’Atlantique. UCCO-SACC-CSN représente les titres d’emploi de CX1 et CX2 dans 49 établissements fédéraux.

Une mobilisation colossale, d’un océan à l’autre

Le 6 avril dernier, les agentes et agents correctionnels du Canada, dont la convention est échue depuis près de trois ans, se sont mobilisés massivement en soutien à leur comité de négociation.

Centre fédéral de formation, région du Québec

Partout à travers le pays, ils ont porté un chandail aux couleurs du syndicats sur lequel on pouvait lire “We are different/On est différents”. Ils souhaitaient rappeler une fois de plus aux négociateurs patronaux que leur travail est unique et que leur contrat doit être différent de tous les autres contrats de la fonction publique fédérale.

Établissement de Matsqui, région du Pacifique

« La participation colossale dans tous les établissements du Canada envoie le message clair au Conseil du Trésor que les membres appuient à 100 % nos demandes pour des conditions de rémunération et de travail qui répondent à nos besoins », a lancé Jason Godin, président d’UCCO-SACC-CSN. Après plusieurs mois sans rencontre entre la partie syndicale et le Conseil du Trésor, deux semaines de négociation sont prévues au cours du mois d’avril.

Établissement de Grand Valley, région de l’Ontario
Établissement Nova, région de l’Atlantique
Pavillon de ressourcement Willow Cree, région des Prairies

Manifestation des agents correctionnels du Canada à Montréal

Photos : Michel Giroux 

Le mardi 25 octobre, plusieurs centaines de membres du Syndicat des agents correctionnels du Canada (UCCO-SACC-CSN) ont pris d’assaut les rues du centre-ville de Montréal afin de réclamer au gouvernement fédéral qu’il règle, une fois pour toutes, les problèmes de paye causés par le nouveau système Phénix.

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Payez-nous à 100 %

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« Notre travail, nous le faisons à 100 %, payez-nous 100 % de ce qui nous est dû », a lancé Jason Godin, président national d’UCCO-SACC-CSN.

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Assez des excuses !

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« Actuellement, pour chaque cas qui se règle, un nouveau problème apparaît. Nous en avons assez des excuses ! C’est le gâchis du gouvernement, il doit le régler », a ajouté Frédérick Lebeau, président de la région du Québec pour UCCO-SACC–CSN.

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Participation du CCMM–CSN

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Charles Sainte-Marie, 1er vice-président du Conseil central du Montréal métropolitain, était aussi sur place pour donner son appui aux manifestants. « Vous faites un travail méconnu, un travail extraordinaire, dans des conditions difficiles. Le gouvernement doit prendre ses responsabilités et vous payer. C’est aussi simple que ça ».

Les agentes et agents correctionnels du Canada réclament leur dû

Plusieurs centaines de membres du Syndicat des agents correctionnels du Canada (UCCO-SACC–CSN) manifestent aujourd’hui au centre-ville de Montréal, devant les bureaux de Travaux publics et services gouvernementaux Canada. Ils somment le gouvernement de régler, une fois pour toutes, les problèmes qui affluent depuis la centralisation des services de paye en 2014 et qui ont explosé au cours des derniers mois, avec l’implantation du logiciel appelé Phénix.

« Nous travaillons avec les plus dangereux criminels du pays. Nous veillons, au quotidien, à la sécurité des Canadiennes et des Canadiens. Notre travail, nous le faisons à 100 %, payez-nous 100 % de ce qui nous est dû. Voilà ce que nous sommes venus dire au gouvernement », a lancé Jason Godin, président national d’UCCO-SACC–CSN.

Comme des dizaines de milliers d’autres employé-es de la fonction publique canadienne, de nombreux membres d’UCCO-SACC–CSN sont victimes des ratés du nouveau système Phénix. Les problèmes sont multiples : employé-es privés de paye, report de l’émission des relevés d’emploi empêchant l’obtention de prestations diverses, non-versement de primes ou d’indemnités, erreurs d’échelon, taux d’imposition erroné, etc. « Seulement pour la région du Québec, les problèmes touchent plus d’une centaine d’agentes et agents correctionnels. Certains d’entre eux subissent ces problèmes depuis plus de six mois, ce qui génère non seulement des difficultés financières, mais aussi un stress important. Ils sont exaspérés, au bout du rouleau », a ajouté Frédérick Lebeau, président de la région du Québec pour UCCO-SACC–CSN.

La pression mise par UCCO-SACC–CSN et les autres syndicats de la fonction publique au cours des derniers mois a forcé le gouvernement à ouvrir un bureau satellite à Gatineau et à engager 100 personnes supplémentaires pour y travailler. Mais, pour l’instant, les résultats ne sont pas au rendez-vous et les problèmes subsistent. Le ministère en charge du Centre des services de paye s’était engagé cet été à ce que tous les problèmes soient réglés au 31 octobre, mais il a dû revenir sur sa promesse il y a quelques jours. Pour Frédérick Lebeau, il n’y a rien de surprenant à cette volte-face : « La date du 31 octobre, ça ressemblait plutôt à une mascarade d’Halloween… Actuellement, pour chaque cas qui se règle, un autre problème apparaît. Chaque semaine, nous avons de nouveaux membres qui nous arrivent avec des payes incomplètes. Nous en avons assez des excuses ! C’est le gâchis du gouvernement, il doit le régler. »

Une première manifestation des agentes et agents correctionnels pour dénoncer les problèmes du système Phénix s’est tenue au Nouveau-Brunswick le 18 août dernier. Aujourd’hui, en plus du rassemblement de Montréal, les membres d’UCCO-SACC–CSN manifestent aussi à Prince Albert, en Saskatchewan. « Nous sommes unis dans cette lutte pour recevoir ce qui nous est dû. Nous ne lâcherons pas tant que tous les problèmes de paye ne seront pas résolus », a conclu M. Godin.

Un pas de plus vers la reconnaissance du trouble de stress post-traumatique pour les agentes et agents correctionnels

Le Syndicat des agents correctionnels du Canada (UCCO-SACC-CSN) accueille avec enthousiasme le rapport du Comité permanent de la sécurité publique et nationale. Intitulé Santé mentale et sécurités des collectivités : appuyer nos agents de sécurité publique à l’aide d’une stratégie nationale sur les blessures de stress opérationnel, ce rapport, publié la semaine dernière, contient seize recommandations, dont plusieurs touchent directement la reconnaissance des enjeux de santé mentale pour les agentes et agents correctionnels.

En mai dernier, Jason Godin et Gord Robertson, respectivement président national et deuxième vice-président national d’UCCO-SACC-CSN, ont participé aux audiences tenues par le Comité permanent de la sécurité publique et nationale. Leur témoignage, fort apprécié par les membres du comité, a d’ailleurs été repris, en partie, dans le rapport final.

« À l’intérieur des murs des établissements carcéraux, nous sommes les premiers répondants. Puisque nous sommes toujours à l’abri des regards, c’est souvent difficile de faire reconnaître les conséquences traumatisantes d’événements qui se produisent dans le cadre de notre travail. Voilà pourquoi nous avons tenu à nous faire entendre sur cet enjeu très important pour les agentes et agents correctionnels », déclare Jason Godin, président du Syndicat des agents correctionnels du Canada (UCCO-SACC-CSN).

Avec des recommandations qui proposent l’application de mesures concrètes, comme par exemple l’introduction de dispositions législatives contenant une présomption de blessures de stress opérationnel en faveur des agents de la sécurité publique, le rapport présenté par le Comité permanent de la sécurité publique et nationale est un pas dans la bonne direction. « Maintenant, les recommandations doivent se transformer en action. Nous suivrons ce dossier avec attention au cours des prochains mois », conclut M. Godin.

Assemblée générale d’UCCO-SACC-CSN à Québec

Le Syndicat des agents correctionnels du Canada (UCCO-SACC-CSN) tient depuis lundi matin son Assemblée générale nationale dans la ville de Québec.

 L’assemblée permettra de faire le point sur les négociations en cours pour le renouvellement de la convention collective avec le gouvernement de Justin Trudeau et de mettre à jour les statuts et réglements du syndicat. Cette semaine d’assemblée permettra également aux 140 délégué-es présents d’élire un nouveau comité exécutif tant au niveau national qu’au niveau de chaque région. Ainsi, des élections se tiendront jeudi pour élire des représentants des cinq régions d’UCCO-SACC-CSN (Atlantique, Québec, Ontario, Prairies et Pacifique) et des représentants nationaux.

UCCO-SACC-CSN est le syndicat des agents correctionnels fédéraux. Il représente 7500 membres dans 52 établissements carcéraux à travers le pays.

Les agents correctionnels font du porte à porte pour éviter une réélection des conservateurs

Des dizaines d’agents correctionnels des pénitenciers de la Colombie-Britannique affiliés au Syndicat des agents correctionnels du Canada (UCCO-SACC-CSN) font du porte-à-porte le mardi 16 juin dans la circonscription de Mission-Matsqui-Fraser Canyon afin d’inviter les électeurs à ne pas soutenir le Parti conservateur du Canada aux prochaines élections.

Armés d’arguments solides démontrant que le bilan des conservateurs est désastreux, entres autres, en matière de sécurité publique, les agents correctionnels discuteront avec les électeurs de ce secteur de la ville. « Le gouvernement conservateur affirme faire de la lutte au crime sa priorité. Cette politique de lutte à la criminalité n’est rien d’autre que de la poudre aux yeux destinée à rassurer les électeurs », affirme Gord Robertson, président régional Pacifique UCCO-SACC-CSN.

Le gouvernement conservateur a retranché 355 millions de dollars dans le budget du Service correctionnel. Une des conséquences de cette décision est de rendre les pénitenciers plus dangereux pour les agents correctionnels. Ces coupes rendent notre mission de protection du public de plus en plus difficile à accomplir. Ultimement elles rendent les communautés canadiennes moins sécuritaires.

« Ce gouvernement vous trompe et il ne fait rien pour assurer la sécurité des Canadiens, en fait ses décisions ont l’effet contraire. Nous rencontrons les électeurs afin qu’ils soient mieux informés et qu’ils fassent ainsi un choix éclairé lors des prochaines élections à l’automne », conclut M. Robertson.

Les agents correctionnels font du porte-à-porte pour éviter une réélection des conservateurs

Des dizaines d’agents correctionnels des pénitenciers de l’Ontario affiliés au Syndicat des agents correctionnels du Canada (UCCO-SACC-CSN) feront du porte-à-porte le samedi 6 juin dans la circonscription de Parry Sound-Muskoka, circonscription de Tony Clement, afin d’inviter les électeurs à ne pas soutenir le Parti conservateur du Canada aux prochaines élections.

Armés d’arguments solides démontrant que le bilan des conservateurs est désastreux, entres autres, en matière de sécurité publique, les agents correctionnels discuteront avec les électeurs de ce secteur de la ville. « Le gouvernement conservateur affirme faire de la lutte au crime sa priorité. Cette politique de lutte à la criminalité n’est rien d’autre que de la poudre aux yeux destinée à rassurer les électeurs », affirme Robert Finucan, président régional de l’Ontario UCCO-SACC-CSN.

Le gouvernement conservateur a retranché 355 millions de dollars dans le budget du Service correctionnel. Une des conséquences de cette décision est de rendre les pénitenciers plus dangereux pour les agents correctionnels. Ces coupes rendent notre mission de protection du public de plus en plus difficile à accomplir. Ultimement elles rendent les communautés canadiennes moins sécuritaires.

« Ce gouvernement ne fait rien pour assurer la sécurité des Canadiens, en fait ses décisions ont l’effet contraire. Nous rencontrons les électeurs afin qu’ils soient mieux informés et qu’ils fassent ainsi un choix éclairé lors des prochaines élections à l’automne », conclut M. Finucan.

Des politiques hostiles aux agents correctionnels

Les politiques et les fausses promesses du Parti conservateur ont doublement pénalisé les 7500 membres du Syndicat des agents correctionnels du Canada (UCCO-SACC-CSN). L’organisation trace un bilan très sombre des années qu’a passées au pouvoir le gouvernement Harper.

Depuis 2005, UCCO-SACC-CSN fait des représentations auprès du gouvernement fédéral afin qu’il adopte une loi imposant un prélèvement sanguin automatique lorsqu’une agente ou un agent est exposé au sang d’un détenu. « On veut ainsi éviter que les agents ne contractent des maladies. Sept provinces sur dix ont une législation qui permet ce type d’intervention. Mais après 10 ans de démarches de notre part, le gouvernement Harper refuse toujours de légiférer en la matière », explique le vice-président national d’UCCO-SACC-CSN, Jason Godin.

Les conservateurs ont aussi attaqué directement les agents correctionnels en apportant certains changements au Code du travail. L’amendement à la partie 2 du Code du travail vient modifier la définition de danger. Pour que des agents refusent une affectation, il ne suffit plus qu’il y ait un « danger potentiel », il doit maintenant y avoir un « danger imminent ». En d’autres mots, pour qu’une situation soit considérée aujourd’hui comme dangereuse, l’agent correctionnel doit avoir un couteau sous la gorge !

Le gouvernement Harper a également adopté le projet de loi omnibus C-4 afin de limiter la capacité du syndicat à trouver un mécanisme de règlement en cas d’impasse dans les négociations. Pourtant, dans le passé, UCCO-SACC-CSN a négocié avec succès deux conventions collectives en utilisant la conciliation pour sortir de l’impasse dans des cas spécifiques liés à l’environnement de travail de ses membres. Stephen Harper veut ainsi forcer le syndicat à accepter un arbitrage exécutoire.

Lutte à la criminalité illusoire

Le gouvernement conservateur affirme faire de la lutte au crime sa priorité. Cette politique n’est rien d’autre que de la poudre aux yeux destinée à rassurer les électeurs, selon UCCO-SACC-CSN. « En fait, ce gouvernement ne mène pas une lutte contre le crime, mais bien une lutte contre les agents correctionnels fédéraux », ajoute M. Godin. La plateforme électorale des conservateurs tough on crime ne s’est jamais concrétisée. Au contraire, le gouvernement a plutôt réalisé des compressions de 290 millions de dollars dans les centres de détention au pays pour ensuite ajouter d’autres coupes de 65 millions.

Un bon exemple de ce phénomène est la sentence à vie sans possibilité de libération conditionnelle. La nouvelle loi proposée par les conservateurs ne tient pas la route. Les détenus qui étaient reconnus coupables d’un crime nécessitant un emprisonnement à vie sortaient rarement des pénitenciers sous l’ancien système. Ils écopaient toujours d’une sentence dont la durée était indéterminée. S’ils étaient considérés comme trop dangereux pour sortir, la Commission des libérations conditionnelles rejetait leur demande de libération.

Le gouvernement conservateur a également fait des compressions dans les différents programmes offerts aux prisonniers pour favoriser leur réhabilitation. Ces derniers n’ont plus rien à quoi s’accrocher et accumulent ainsi des frustrations qui se traduisent par des tensions encore plus grandes entre les murs, tensions qui doivent être gérées par les agentes et les agents correctionnels.

Les agents correctionnels font du porte à porte pour éviter une réélection des conservateurs

Des dizaines d’agents correctionnels des pénitenciers de l’Atlantique affiliés au Syndicat des agents correctionnels du Canada (UCCO-SACC-CSN) font du porte-à-porte le samedi 30 mai dans la circonscription de Cumberland–Colchester-Musquodoboit Valley, plus précisément dans les secteurs de Truro et Amherst afin d’inviter les électeurs à ne pas soutenir le Parti conservateur du Canada aux prochaines élections.

Armés d’arguments solides démontrant que le bilan des conservateurs est désastreux, entre autres en matière de sécurité publique, les agents correctionnels discuteront avec les électeurs de ce secteur de la ville. « Le gouvernement conservateur affirme faire de la lutte au crime sa priorité. Cette politique de lutte à la criminalité n’est rien d’autre que de la poudre aux yeux destinée à rassurer les électeurs », affirme Doug White, président régional de l’Atlantique UCCO-SACC-CSN.

Le gouvernement conservateur a retranché 355 millions de dollars dans le budget du Service correctionnel. Le secteur qui a le plus écopé à la suite de ces coupes est le programme de formation des détenus. Une des conséquences de cette décision est de rendre les pénitenciers plus dangereux pour les agents correctionnels. Plusieurs détenus se retrouveront tôt ou tard dans la communauté, mais ils devraient être en mesure de développer des aptitudes afin de favoriser la réinsertion sociale.

« Ce gouvernement vous ment et il ne fait rien pour assurer la sécurité des Canadiens, bien au contraire. Nous rencontrons les électeurs afin qu’ils soient mieux informés et qu’ils fassent ainsi un choix éclairé lors des prochaines élections à l’automne », conclut M. White.

L’Halloween : dangereuse pour les travailleuses et les travailleurs régis par le Code canadien du travail

Au jour de L’Halloween, le gouvernement Harper fait peur aux travailleuses et travailleurs régis par le Code canadien du travail, et les agentes et agents correctionnels fédéraux ne trouvent pas ça drôle.

Une nouvelle définition qui affaiblit la notion de « danger » qui entrera en vigueur le 31 octobre était dissimulée dans les 308 pages de la législation omnibus de mise en œuvre du budget adopté le printemps dernier . Il s’agit de la Loi no 2 sur le plan d’action économique de 2013 . Pour le Syndicat des agents correctionnels du Canada (UCCO-SACC-CSN), cette modification aura un effet néfaste pour les personnes qui veulent améliorer la sécurité dans les pénitenciers fédéraux.

La loi élimine du même coup les agents de santé et sécurité indépendants, qui, jusqu’à demain, sont responsables des enquêtes de plaintes en milieux de travail dangereux. Ces agents seront remplacés par des responsables politiques relevant directement du ministre du Travail, qui aura aussi désormais le pouvoir d’infirmer unilatéralement leurs décisions.

« C’est une mauvaise blague pour quiconque exerce un emploi régi par le Code du travail fédéral, mais surtout pour ceux et celles d’entre nous qui portent un uniforme pour notre pays, a commenté le président national d’UCCO-SACC-CSN, Kevin Grabowsky. Comme agents et agentes correctionnels, nous sommes scandalisés par ces changements insensés et non nécessaires au Code du travail. »

Selon un amendement existant depuis 2000, la définition de danger dans le Code canadien du travail inclut une « situation, tâche ou risque — existant ou éventuel — susceptible de causer des blessures à une personne qui y est exposée, ou de la rendre malade — même si ses effets sur l’intégrité physique ou la santé ne sont pas immédiats —, avant que, selon le cas, le risque soit écarté, la situation corrigée ou la tâche modifiée. » La nouvelle définition ramène la notion de menace imminente qui existait avant l’an 2000 afin de justifier un refus de travailler sous la Section 128 du code.

« Dans notre milieu de travail, quand il manque une pièce de deux pieds de métal nous savons que ce sera dangereux, même si le danger n’est pas imminent », mentionne monsieur Grabowsky.

UCCO-SACC-CSN a été parmi les premiers syndicats à faire appliquer la définition introduite en 2000, ce qui a mené à une décision majeure de la Cour Fédérale en 2004 qui a élargi l’interprétation de ce qu’est un dangerau sens de la loi. Cette décision s’est alors appliquée à tous les travailleurs et travailleuses sous juridiction fédérale.

La décision Verville – qui a notamment eu pour effet d’accorder à nos membres le droit de porter des menottes – confirme que la notion de « danger » au Code comprend aussi les comportements humains imprévisibles. Le nouveau libellé adopté par les conservateurs, fait en sorte que les éléments comme le comportement humain ne seront plus un facteur dans l’évaluation du danger. Cela change énormément la donne pour les agents correctionnels, travailleurs de première ligne.

« Pour les agentes et agents correctionnels, cette modification est critique, a observé Kevin Grabowsky. Elle affaiblit notre capacité d’appliquer le Code du travail et nous empêche de rendre nos établissements plus sécuritaires. C’est un exemple de l’effrayante campagne du gouvernement conservateur contre les travailleuses et travailleurs. »

L’attaque des conservateurs contre les syndicats est contraire au bon sens et aurait des conséquences inattendues

Des mesures antisyndicales contenues dans un nouveau projet de loi omnibus et une série de propositions de politiques antidémocratiques présentées au congrès du Parti conservateur à Calgary ce week-end auraient des conséquences sérieuses pour les Canadiens si elles devenaient des lois fédérales.

Les dirigeants du Syndicat des agents correctionnels du Canada (UCCO-SACC-CSN) et de la centrale syndicale à laquelle le syndicat est affilié, la Confédération des syndicats nationaux (CSN), ont lancé cet avertissement à l’occasion d’une conférence de presse ce matin, en invitant les délégués conservateurs à faire preuve de bon sens et à rejeter ces propositions.

Manifestement prévues comme un thème de la prochaine élection fédérale, les résolutions, ont-ils dit, représentent une attaque directe contre les fondements de la démocratie : le droit à la liberté d’expression et à la liberté d’association. De plus, dans un coup de force sans précédent du gouvernement conservateur, le projet de loi C-4, qui fait suite à l’implantation du budget, modifie unilatéralement les règles régissant les relations de travail dans la fonction publique fédérale.

« Stephen Harper veut museler notre liberté d’expression, et ensuite faire campagne contre nous pour être réélu pendant que l’on nous empêche de parler, a dit Jean Lortie, secrétaire général de la CSN. Mais la CSN ne se laissera pas faire. Nous nous opposerons, d’un océan à l’autre, contre ces attaques à la classe moyenne et à nos droits fondamentaux. »

Par exemple, le syndicat des agents correctionnels a construit une cellule de prison grandeur nature qui sera présentée dans une salle de conférence de l’hôtel Marriott à Calgary ce week-end, pour que les délégués et le public puissent constater par eux-mêmes les dangers que représente la double occupation des cellules dans les pénitenciers fédéraux.

« La double occupation des cellules expose clairement le public, nos membres et les détenus à des dangers, mais les propositions conservatrices visent à nous empêcher de parler de cette pratique, a dit le président national d’UCCO-SACC-CSN, Kevin Grabowsky. Nous avons besoin d’un débat public ouvert et honnête sur cette question et plusieurs autres, mais tout ce que veut Stephen Harper, c’est nous faire taire. »

Pas moins de huit résolutions de politiques distinctes présentées au congrès du Parti conservateur visent strictement à restreindre l’activité syndicale. Selon l’une d’elles, « les cotisations des travailleurs aux syndicats devraient être limitées aux coûts de la négociation collective et des avantages administrés par le syndicat ». Si une telle loi avait été en vigueur lorsque UCCO-SACC-CSN a été fondé en 2001, remarque M. Grabowsky, le syndicat aurait été incapable de mener à bien la campagne pour obtenir des vestes à l’épreuve des armes blanches, ou utiliser des menottes, ou être armé pour escorter dans des lieux publics les détenus dangereux qui sont souvent membres de puissantes organisations criminelles.

« Ces importantes luttes pour la sécurité profitent clairement à la population et à nos membres, mais elles ne sont pas régies par notre convention collective, a dit M. Grabowsky. Selon cette logique, nous devrions pouvoir retenir la portion de nos impôts attribuée à des programmes gouvernementaux que nous n’appuyons pas. »

Pour sa part, Jean Lortie mentionne que ces attaques contre le mouvement syndical canadien appauvriraient la classe moyenne et creuseraient davantage le fossé entre les mieux nantis et les pauvres. Il a évoqué une longue liste de programmes publics d’importance qui ont été obtenus ou améliorés grâce à l’activité politique syndicale : les soins de santé, les pensions, l’accès à l’éducation et à l’assurance emploi, pour ne nommer que ceux-là.

Des initiatives précédentes du gouvernement conservateur, entre autres, les projets de loi C-377 et C-525, refont surface, a ajouté M. Lortie. Ces lois révéleraient les détails de presque toute dépense syndicale et créeraient des obstacles à l’accréditation de nouveaux syndicats. « Ces efforts visent clairement à créer un terrain de jeu inégal en faveur des employeurs à la table de négociation, a-t-il ajouté. Nous ne voyons pas de mesures équivalentes de l’autre côté. Combien les employeurs paient-ils leurs conseillers juridiques surpayés? Combien dépensent-ils en campagnes de publicité trompeuses? »

Au bout du compte, a prévenu M. Lortie, le gouvernement Harper tente de détruire toute base d’opposition publique indépendante à leur campagne pour transformer le Canada d’une façon que seule une minorité de Canadiens appuie. « C’est pourquoi ils utilisent le pouvoir presque illimité du gouvernement pour réduire au silence la voix de la majorité : c’est le seul moyen d’abaisser le niveau de vie de la classe moyenne et de détruire notre filet de sécurité sociale. Nous ne l’accepterons jamais, et nous incitons les voix démocratiques au sein du Parti conservateur à s’opposer à ces initiatives. »

Finalement, M. Lortie a mentionné qu’un mouvement national s’amorce contre les politiques destructrices du gouvernement Harper. Il a invité les Canadiens de tous les milieux à participer à la préparation du Forum social des peuples prévu pour août 2014 à Ottawa, et à y assister.