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Mes services publics solides, j’y tiens

La privatisation, les PPP et la sous-traitance de notre réseau public ne sont pas un phénomène nouveau. Il y a fort à craindre toutefois qu’avec la réforme Barrette, cette tendance s’accélère et s’étende à de nouveaux services. Une privatisation tranquille du panier de services est en marche, dans la santé comme dans les services sociaux. Aux prises avec des listes d’attente qui s’allongent, faute pour l’État d’investir les ressources nécessaires, les établissements dirigent de plus en plus de patients vers le secteur privé auquel seuls les mieux nantis ont véritablement accès. La situation est alarmante pour certains services déjà difficiles d’accès avant la réforme, pensons aux psychologues, aux physiothérapeutes, aux orthophonistes.

Par ailleurs, la privatisation des services de soutien nuit à notre système de santé et de services sociaux. Nous avons récemment convaincu le ministre Barrette de reculer sur la privatisation de deux buanderies publiques dans Lanaudière et dans la région de Québec. Néanmoins, nous savons que cette bataille est permanente. Les entreprises privées espèrent toujours mettre la main sur des activités pouvant s’avérer lucratives et un lobby important s’exerce à cet effet.

Finalement, le gouvernement s’entête à maintenir les contrats de PPP du CHUM et du CUSM. Pourtant les faits démontrent la nécessité de racheter ces contrats et de rapatrier l’entretien de ces établissements dans le giron public. Les dépassements de coûts et les malfaçons sont quelques exemples des ratés que connaissent ces projets de PPP. Encore une fois, le privé démontre qu’il fait moins bien que le public.

Victimes de l’austérité

Depuis des années, les gouvernements sabrent les dépenses et réduisent les budgets des établissements de santé et de services sociaux. Cela se traduit par des abolitions de postes, par un allongement des listes d’attente, par des coupes de services et par une augmentation de la charge de travail. Partout au Québec, de plus en plus de travailleuses et travailleurs du réseau tombent au combat, victimes de l’austérité. Autant de conséquences néfastes que vivent au quotidien les travailleuses et travailleurs du réseau et les usagères et usagers.

Les services alimentaires, ceux de buanderie, d’entretien des bâtiments et d’entretien ménager sont toujours dans la mire. Mais de plus en plus, les pressions se multiplient pour faire une place au secteur privé, notamment dans l’approvisionnement en fournitures médicales, dans les services de paie ou encore dans les services informatiques. Dans la plupart des cas, lorsque des établissements ont tenté l’aventure, cela s’est fait au détriment de la population, que ce soit en termes de qualité de services, de coûts pour le système ou de pertes d’emplois dans les régions. Demeurons vigilants. Ces services de soutien font partie intégrante de nos réseaux, il faut les défendre.

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