Transport structurant à Québec : ça doit être construit au Québec!

La Pocatière, 9 novembre 2023 — La CSN prend acte du transfert du projet de transport structurant de la ville de Québec à la Caisse de dépôt de placement du Québec (CDPQ), mais s’inquiète de la direction que prendra la réalisation d’un éventuel nouveau projet.

« Il faudrait absolument éviter l’erreur du REM de Montréal avec ses voitures fabriquées en Inde. Si le gouvernement Legault est sérieux dans son nationalisme économique, il doit maintenir la fabrication du matériel roulant du projet au Québec », affirme Caroline Senneville, présidente de la CSN.

« Il ne faudrait pas prendre trop de temps pour lancer le nouveau projet, plus ça traîne plus le risque que le projet ne se réalise pas est élevé », ajoute Louis Bégin, président de la FIM-CSN.

« Ce contrat pour la ville de Québec est important du point de vue des emplois, mais aussi pour envoyer le message que l’usine de La Pocatière est bien positionnée pour les autres projets de transport en commun au Québec et au Canada », ajoute Marco Lévesque, président du Syndicat des employé-es de Bombardier La Pocatière–CSN.

« Nous nous demandons quand le gouvernement Legault prendra au sérieux la vitalité économique des régions. Des contrats, petits ou grands, sont tous importants pour ne pas dévitaliser notre communauté. Nous souhaitons vivement que le projet de Québec n’échappe pas à Alstom La Pocatière qui est l’usine la plus près du futur chantier », ajoute Pauline Bélanger, présidente du Conseil central du Bas-Saint-Laurent (CCBSL-CSN).

À propos 

 Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 1600 syndicats et regroupe quelque 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) rassemble plus de 30 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de 320 syndicats, partout au Québec. Elle représente notamment les travailleuses et travailleurs d’Alstom à La Pocatière.

Le Conseil central du Bas-Saint-Laurent regroupe quelque 110 syndicats représentant 10 000 membres issus de tous les secteurs d’activité.

 

 

Loi anti-briseurs de grève : une occasion historique, estime la CSN

La CSN se réjouit des avancées que pourrait constituer l’adoption du projet de loi anti-briseurs de grève déposé aujourd’hui par le ministre du Travail, Seamus O’Regan. Une fois adopté, ce projet de loi pourrait empêcher les entreprises d’avoir recours à des travailleurs de remplacement lors d’une grève ou d’un lock-out – une disposition prévue au Code du travail du Québec, mais absente pour les organismes publics et les entreprises privées à juridiction fédérale présentes au Québec ainsi qu’au Canada.

« Il s’agit d’un grand jour pour le mouvement syndical », a déclaré la présidente de la CSN, Caroline Senneville, présente lors de l’annonce du ministre O’Regan.

« Nous avons toujours affirmé qu’une loi anti-briseurs de grève étaient indispensables à l’exercice du droit à la grève, dont la constitutionnalité a été reconnue par la Cour suprême dans l’arrêt Saskatchewan en 2015. Il était grand temps qu’Ottawa sévisse à l’encontre de l’utilisation des briseurs de grève et rétablisse l’équilibre dans le rapport de force entre les travailleuses et les travailleurs et leur employeur », d’affirmer Caroline Senneville.

La CSN invite libéraux, néo-démocrates et bloquistes à travailler dans la collégialité afin que le projet de loi puisse être adopté rapidement. La centrale syndicale les appelle également à renforcer celui-ci pour s’assurer que l’interdiction des travailleurs de remplacement s’applique le plus largement possible, et ce, peu importe le lieu où le travail est effectué.

La CSN encourage également les parlementaires à renforcer les mesures dissuasives en augmentant les sanctions prévues en cas de violation de la loi. De plus, le projet de loi devra prévoir les inspecteurs et les inspectrices nécessaires au sein du Conseil canadien des relations industrielles, responsables de leur application.

« Nous sommes devant une occasion historique de renforcer les droits des travailleuses et des travailleurs à se battre équitablement contre des entreprises qui sont les premières à tirer profit de l’inflation actuelle. Les membres du Parti libéral, du NPD et du Bloc doivent en être conscients et travailler en ce sens », a souligné la présidente de la CSN.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle au Québec ainsi qu’ailleurs au Canada.

Les salarié-es déclencheront la grève générale illimitée sous peu

Hier soir, lors d’une assemblée générale extraordinaire, les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs de Transco Saint-Hubert–CSN (STTTSH–CSN) ont adopté un mandat de grève générale illimitée à 88 %, par voie de scrutin secret.

« Le syndicat est rendu à négocier les clauses à incidences salariales et l’employeur n’entend pas verser la part des sommes qu’il a reçues du gouvernement afin de bonifier les salaires. Et comme dans presque tous les syndicats qui n’ont pas encore renouvelé leur contrat de travail, les salaires versés actuellement ne parviennent pas à attirer et à retenir les salarié-es nécessaires pour effectuer ses routes chaque jour. Et ce sont les enfants et leurs parents qui en paient le prix, » précise Josée Dubé, présidente du Secteur transport scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN.

Au mois de février dernier, le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, est lui-même intervenu sur la place publique afin d’appuyer les revendications du secteur du transport scolaire en soulignant que « les chauffeuses et chauffeurs doivent avoir leur juste part. »

« L’employeur devra reconnaître les nouvelles données salariales qui sont en vigueur dans le secteur du transport scolaire. Plusieurs règlements reconnaissent enfin le difficile travail des conductrices et des conducteurs. Tous les employeurs ont reçu une bonification variant de 15 à 30 % de la valeur de leurs contrats et cet argent doit se rendre dans les poches de celles et ceux qui conduisent les autobus, ajoute Frédéric Brun, président par intérim de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN. Si l’employeur veut régler la négociation rapidement, il n’a qu’à délier les cordons de la bourse. »

« À l’image de tous les autres syndicats qui négocient actuellement dans le transport scolaire, nous déplorons que les salarié-es de Transco Saint-Hubert doivent recourir à la grève pour aller chercher leur juste part. Pour nous, la balle est clairement dans le camp de l’employeur et nous allons être aux côtés des travailleuses et des travailleurs jusqu’à ce qu’ils obtiennent cette juste part », de conclure Annette Herbeuval, présidente du Conseil central de la Montérégie–CSN.

À propos

Le STTTSH–CSN compte 90 membres responsables d’autant de parcours de transport scolaire.

Le Québec a la marge de manœuvre nécessaire, estime la CSN

Malgré un certain ralentissement de l’économie qui se répercute dans la mise à jour économique du ministre Éric Girard, le Québec demeure dans une position financière enviable par rapport à toutes les autres provinces canadiennes.

En effet, le directeur parlementaire du budget à Ottawa, Yves Giroux, estimait cet été que c’est le Québec, parmi toutes les provinces, qui peut le plus se permettre d’augmentation de ses dépenses. La province pourrait augmenter ses dépenses à hauteur de 1,8 % de son PIB (soit 10,2 G$), tout en demeurant viable financièrement à long terme. La situation serait encore plus facile si le gouvernement du Québec ne s’était pas volontairement privé de près de 2 G$ en revenus d’impôt!

Cette marge de manœuvre tombe à point. « Un investissement majeur du Québec est nécessaire tant pour améliorer les services publics offerts à la population que pour assurer des logements accessibles financièrement que pour faire rouler le transport en commun pour décarboner notre économie », lance Caroline Senneville, présidente de la CSN.

Effet de l’inflation sur l’offre au secteur public

Les nouvelles prévisions de l’inflation de la mise à jour économique ont de quoi préoccuper les travailleuses et les travailleurs du secteur public. L’offre salariale du gouvernement de 10,3 % sur cinq ans est loin de l’inflation réelle et prévue. La mise à jour économique confirme que l’offre salariale d’octobre 2023 est encore pire que celle de décembre 2022. L’appauvrissement sur 5 ans des travailleuses et des travailleurs du secteur public passerait de 7,4 % à 7,8 %. Pour le Front commun, dont fait partie la CSN, cela vient prouver que la dernière offre salariale du gouvernement vient de partir en fumée alors qu’elle accentuerait le retard des travailleuses et des travailleurs.

 Logement

Du point de vue du logement, le plan du gouvernement représente un progrès insuffisant avec seulement 8 000 logements sociaux et abordables de plus. Selon le FRAPRU, il manque 50 000 logements sociaux au Québec pour permettre à tous de se loger convenablement. La SCHL estime par ailleurs qu’il manque au moins 860 000 logements, au total, pour retrouver un certain équilibre dans le marché immobilier et une « abordabilité » pour les travailleurs et les travailleuses d’ici 2030. C’est immense!

« La CSN propose un plan en plusieurs volets pour réduire le coût du logement qui contribue largement à l’inflation. Ça passe notamment par une stabilisation des emplois en construction. La précarité n’a plus sa place quand les chantiers sont si nombreux et urgents et qu’il faut absolument plus de bras pour faire le travail », soutient Caroline Senneville.

Transport en commun

On constate que le déficit des sociétés de transport n’est pas entièrement comblé par la mise à jour économique d’aujourd’hui. La CSN fait valoir qu’il ne suffit pas de financer les infrastructures du transport en commun, il faut aussi en assurer le fonctionnement adéquat pour que la clientèle augmente et que le Québec réduise ses émissions de GES. « Il ne faut pas fermer le métro plus tôt, il faut augmenter l’offre de services si on veut convaincre la population de délaisser la voiture », insiste Caroline Senneville.

Aide pour contrer l’inflation

Pour la CSN, l’indexation de 2 G$ du régime fiscal ne représente rien de nouveau. Cette formule d’indexation existe depuis des années. L’effet sera limité pour plusieurs personnes aux prises avec un budget de plus en plus serré qui ne permet plus toujours de combler les besoins de base comme l’alimentation, le logement et le transport. Des mesures d’envergure ciblées sur ces deux derniers sujets seraient plus efficaces.

À propos

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

 

 

 

 

Fin de la grève chez Acier Leroux

Vendredi dernier, les travailleurs d’Acier Leroux ont entériné à 80 % la recommandation du conciliateur qui met fin à cinq mois de conflit. Ainsi, ils obtiennent principalement des gains salariaux allant de 21,5 % à 25 % sur cinq ans, en plus d’une majoration des primes de quart de travail. Les syndiqués retourneront à leurs postes le 19 novembre prochain.

« Devant le conflit qui s’étirait et avec l’arrivée de l’hiver, les dernières semaines ont été difficiles pour la gang, mais pas question d’abandonner la bataille ! Le règlement est une très bonne nouvelle, alors que nous avons travaillé fort pour l’obtention de meilleures conditions de travail. Je suis très fier de la mobilisation de mes confrères », avance Martin Boudreault, président du syndicat.

« Les syndiqués d’Acier Leroux ont su se battre avec ténacité pour démontrer que les travailleurs en région valaient autant que ceux des grands centres. Ces salariés méritaient enfin d’être reconnus à leur juste valeur par leur employeur. Nous saluons leur victoire après de longs mois passés sur la ligne de piquetage », déclare Manon Tremblay, présidente du Conseil central du Saguenay–Lac-Saint-Jean–CSN.

« La négociation n’a pas été de tout repos. Les travailleurs de l’usine faisaient souvent face à de longs temps morts, où rien ne se passait à la table de négociation, mais ils ont tout mis en œuvre pour obtenir de tels gains. La fédération félicite le syndicat qui, malgré sa petite taille, a tenu tête au plus gros distributeur de métaux ferreux et non ferreux du Canada, Métaux Russel », affirme quant à lui Serge Berthiaume, vice-président à la vie syndicale à la Fédération de l’industrie manufacturière–CSN.

Acier Leroux, une division de Métaux Russel inc., est une des plus grandes entreprises de distribution d’acier au Québec.

Le Front commun sera en grève les 21, 22 et 23 novembre prochains

Alors que 420 000 travailleuses et travailleurs sont en grève partout au Québec depuis minuit, le Front commun annonce ce matin que la prochaine séquence de grève se déroulera du 21 au 23 novembre prochains, à moins de parvenir à une entente d’ici là.

« Nous annonçons aujourd’hui le moment de la deuxième séquence de grève qui se tiendra sur trois journées complètes. Notre message ce matin est clair : nos équipes de négociation sont entièrement disponibles pour les deux prochaines semaines. L’objectif, c’est d’arriver à un règlement qui sera gagnant-gagnant, pour les travailleuses et les travailleurs, ainsi que pour les services à la population. Personne ne souhaite une autre séquence de grève, mais nous serons prêts s’il le faut », ont lancé les porte-paroles du Front commun, François Enault, premier vice-président de la CSN, Éric Gingras, président de la CSQ, Magali Picard, présidente de la FTQ et Robert Comeau, président de l’APTS.

« Cela dit, il faut bien comprendre que ce mouvement est une démonstration de la détermination de nos membres, qui ont voté à 95 % en faveur de la grève et qui sont prêts à aller jusqu’au bout, jusqu’à la grève générale illimitée, si le gouvernement ne comprend pas le message », ont tenu à préciser les porte-paroles.  

Rappelons que le 29 octobre dernier, le Conseil du trésor a déposé une offre contenant une bonification dérisoire de seulement 1,3 %. L’offre salariale, qui est passée de 9 % sur cinq ans à 10,3 % pour la même période, ne réglerait en rien les problèmes causés par l’immense retard que subissent les 420 000 travailleuses et travailleurs regroupés en Front commun. Au contraire, elle les appauvrirait.

« Après que 100 000 personnes soient venues appuyer le Front commun dans les rues le 23 septembre, après un mandat de grève générale illimitée adopté à 95 % après un dépôt insultant dimanche dernier, le gouvernement nous pousse aujourd’hui à exercer la grève. Il récolte ce qu’il a semé, rien de moins. À l’heure actuelle, nous avons élagué nos demandes à l’ensemble des tables sectorielles. Mais une chose est certaine, les attentes des travailleuses et des travailleurs sont grandes. Laisser notre monde s’appauvrir, c’est non négociable ! », ont tonné les porte-paroles. 

Rappelons aussi que le gouvernement a choisi de donner aux parlementaires 30 % d’enrichissement et de rattrapage, auxquels viendront s’additionner d’autres augmentations annuelles, et qu’il a offert 21 % sur cinq ans aux policiers de la Sûreté du Québec, offre qui a été refusée. L’entente salariale à convenir avec le Front commun devra obtenir le même niveau de considération.

La CSN met en demeure Transco Montréal

En ce vendredi 3 novembre 2023, à la suite d’une assemblée générale extraordinaire survoltée tenue à Montréal, le Syndicat des travailleuses et travailleurs de Transco–CSN (STTT–CSN) a envoyé une mise en demeure à son employeur. En grève générale illimitée depuis le 31 octobre, le syndicat fait face à un employeur qui multiplie les interventions douteuses et illégales dans le cadre des négociations avec ses salarié-es.

« Nos boss ont joué à un jeu dangereux qui leur a sauté au visage. Depuis le début de la grève générale illimitée, entre autres, Transco Montréal tente de négocier directement avec les salarié-es, ce qui est illégal et qui mine les pourparlers à la table de négociation. Ce matin même, une communication a été envoyée aux salarié-es afin de les inciter à accepter la dernière offre patronale qui est bien en deçà des autres règlements récemment obtenus dans le secteur. À la suite de l’assemblée générale d’aujourd’hui où ces manœuvres antisyndicales ont toutes été exposées, l’employeur fait face à des travailleuses et des travailleurs qui sont plus en colère que jamais et qui ne vont pas se satisfaire d’un règlement au rabais » déclare Carole Laplante, présidente du STTT–CSN.

« Nous savons que Transco Montréal a toujours de la difficulté à recruter et à garder son monde avec les salaires actuellement versés. Ajoutez l’inflation et le prix élevé du logement, plusieurs salarié-es de l’entreprise doivent fréquenter des banques alimentaires chaque semaine pour arriver à combler leurs besoins de base. Contrairement à ce qu’a dit une représentante de Transco sur les ondes du 98,5 FM, la dernière offre présentement sur la table donne un revenu annuel d’environ 31 000 $. Ce n’est pas généreux du tout si l’on considère que les salarié-es doivent être disponibles selon un horaire coupé, le matin et l’après-midi, qui ne permet pas le cumul d’un 2e emploi, 10 mois par année. C’est même bien en deçà du seuil de revenu viable que l’IRIS a fixé pour 2023 qui s’établit à 32 252 $ pour une personne seule à Montréal, souligne Josée Dubé, présidente du secteur du transport scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN. Autobus Transco (1988) inc. à Mascouche, détenu par le même propriétaire, c’est une augmentation de 53 % sur six ans qui a été négociée et acceptée en février 2023. L’argent a été versé par le gouvernement, la capacité de payer est là et nous le savons parce que nous avons accès à cette information. »

L’employeur a reçu une bonification de ses contrats d’environ 25 % depuis l’année scolaire 2021-2022. Cet argent versé au transporteur doit, entre autres, servir à bonifier les conditions de travail parfois faméliques dans ce secteur.

À propos

En négociation depuis plus de 18 mois, le STTT–CSN compte près de 350 membres responsables d’autant de parcours de transport scolaire.

Déclaration de solidarité avec le peuple palestinien

Membre active du Centre international de solidarité ouvrière (CISO) depuis 1975, la CSN a travaillé à la rédaction d’une déclaration de solidarité avec le peuple palestinien. La CSN appuie la déclaration telle qu’adoptée lors de l’assemblée générale annuelle du 23 octobre 2023.

 

En voici le texte intégral :

Déclaration de solidarité avec le peuple palestinien

Assemblée générale annuelle du Centre international de solidarité ouvrière (CISO) 23 octobre 2023

Le Centre international de solidarité ouvrière (CISO) affirme sa solidarité envers toutes les victimes des attaques récentes perpétrées par le Hamas et l’État israélien. Il dénonce fortement les attaques ciblant les civils qui vont à l’encontre des principes de la Charte des Nations Unies et du droit international humanitaire. Il demande la protection des infrastructures civiles, telles que les établissements éducatifs et médicaux sur les territoires palestiniens.

Depuis le 7 octobre 2023 c’est au moins 6 000 personnes qui ont perdu la vie, 1 400 du côté israélien et plus de 4 400 dans la Bande de Gaza, dont la moitié environ sont des enfants.

Le CISO dénonce les attaques brutales du Hamas contre Israël, la prise d’otages et leur utilisation comme boucliers humains.

Le CISO dénonce les bombardements maritimes, aériens et terrestres indiscriminés et disproportionnés lancés par l’État israélien sur la bande de Gaza, une prison à ciel ouvert et l’un des endroits les plus densément peuplés au monde, qui constituent des crimes de guerre.

En outre, la Convention de Genève sur les blessés, les malades et les civils doit être respectée.

Il dénonce aussi le blocus de la bande de Gaza imposé depuis 16 ans par l’État d’Israël, désormais aggravé par des restrictions touchant l’accès à l’eau, à la nourriture, à l’électricité, au carburant et à des fournitures médicales, menaçant la survie de 2,2 millions de personnes à très court terme. Les bombardements indiscriminés, ainsi que ce blocus peuvent s’apparenter à des représailles collectives envers la population de Gaza, un crime punissable en droit international.

Le déplacement de plus d’un million de Palestiniennes et de Palestiniens du Nord de Gaza vers le sud et leur persécution doit être dénoncé par la communauté internationale dont le gouvernement du Canada et nous amène à craindre à un possible nettoyage ethnique.

Il est temps que la communauté internationale prenne ses responsabilités, laisse la diplomatie agir pour arrêter la guerre, protéger les civils, s’attaquer aux causes profondes du conflit israélopalestinien, y compris l’occupation des territoires palestiniens, et exige la mise en œuvre des résolutions de l’ONU sur le droit des Palestiniens à disposer d’un État viable et à vivre dans la dignité, aux côtés d’un Israël en sécurité.

  • Le CISO, en collaboration avec ses organisations alliées, demande au gouvernement canadien de faire pression pour un cessez-le-feu immédiat à Gaza et appuiera les actions en ce sens.
  • Le CISO répond à l’appel des syndicats palestiniens à la solidarité syndicale en demandant au gouvernement canadien la fin du commerce d’armes avec Israël, et il encourage ses membres et le public à faire de-même.
  • Le CISO continuera à participer aux activités d’éducation populaire sur l’occupation et la colonisation de la Palestine, ainsi que sur l’apartheid israélien.

Cibles d’immigration : les centrales syndicales décrient l’omission de l’immigration temporaire

Les quatre grandes centrales syndicales dénoncent le manque de considération du gouvernement du Québec envers les travailleuses et les travailleurs migrants temporaires, alors qu’il a décidé de maintenir sa cible d’immigration à 50 000 personnes. Pour la CSD, la CSN, la CSQ et la FTQ, cette décision rend quasiment impossible l’accès à la résidence permanente pour ces gens qui contribuent pleinement à la vitalité économique et sociale du Québec.  

« En maintenant ses cibles, le gouvernement emprisonne dans la précarité la grande majorité des personnes immigrantes temporaires qui habitent et travaillent déjà dans nos milieux, partout au Québec », a décrié la présidente de la CSN, Caroline Senneville.

Au cœur de l’enjeu, la grande proportion des travailleuses et travailleurs temporaires aux prises avec des permis fermés qui les rendent captifs d’un seul employeur avec, pour conséquence, la crainte de représailles s’ils tentent de faire valoir leurs droits. Rappelons que le rapporteur spécial de l’ONU a dénoncé cette situation qui s’apparente à de l’esclavage moderne. 

« Dans un contexte de recours débridé à la main-d’œuvre temporaire pour combler des besoins permanents, le gouvernement ne pouvait omettre d’inclure cette proportion importante des personnes immigrantes dans ses cibles d’immigration. En les ignorant, il pave la voie à ce que les abus se poursuivent et se généralisent à l’égard des travailleuses et travailleurs étrangers captifs de leur permis de travail fermé », explique Denis Bolduc, secrétaire général de la FTQ. 

Les nombreux obstacles à la résidence permanente contribuent d’ailleurs à la croissance, au sein du marché du travail, d’une population immigrante sans statut, dont plusieurs travailleuses et travailleurs ne détiennent que des permis temporaires. Leur accueil permanent est donc considéré comme un enjeu crucial, tout comme la régularisation de leur statut.

« Nous saluons le désir de mieux soutenir l’accès à la francisation des travailleuses et travailleurs étrangers temporaires et d’encourager les employeurs à prendre leurs responsabilités en la matière. Cependant, nous demandons des moyens pour les inclure et les franciser, et non de nouvelles mesures d’exclusion. L’apprentissage effectif du français ne pourra se faire dans les conditions proposées », explique Mario Beauchemin, vice-président de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ).

Pour les centrales, les travailleuses et les travailleurs migrants ne doivent pas se voir imposer de nouvelles exigences au renouvellement de leur permis de travail, tel qu’un niveau de français, et à l’obtention de la résidence permanente. Ils devraient plutôt avoir un accès réel à la francisation, à de meilleurs salaires et des conditions de travail décentes, à des protections sociales et à une meilleure protection contre l’exploitation et les abus.

« L’immigration est un sujet à la fois crucial pour l’avenir de la société québécoise, et malheureusement polarisé à outrance. La planification et les niveaux d’immigration doivent refléter nos réels besoins et être plus humains. Il nous incombe de développer les capacités d’accueil, incluant la francisation en milieu de travail et la régionalisation de l’immigration, afin d’inclure convenablement toutes les personnes immigrantes », explique Luc Vachon, président de la CSD.

L’immigration temporaire est composée des travailleuses et travailleurs étrangers, des demandeurs d’asile et des étudiantes et étudiants étrangers. Au Canada, cette immigration a augmenté de 68 % en deux ans et représente désormais plus de 470 976 personnes au Québec, selon Statistique Canada. 

Tramway de Québec: le suspense a assez duré

La CSN estime que la valse-hésitation du gouvernement du Québec ne peut plus durer : le tramway de Québec est nécessaire pour favoriser la mobilité durable des gens de Québec et pour les travailleuses et les travailleurs d’Alstom, à La Pocatière.

« Plus on attend, plus on risque de voir les coûts du tramway augmenter encore en raison de l’inflation. La transition vers une mobilité durable, sans combustibles fossiles, ne peut plus être repoussée indéfiniment. Il faut prendre les moyens qu’il faut pour que ça se réalise au meilleur coût », soutient Caroline Senneville, présidente de la CSN.

« La CSN avait salué un certain nationalisme économique du gouvernement Legault qui avait permis de choisir l’usine de La Pocatière. On ne comprend pas que le projet n’avance pas plus vite et des délais encore plus importants pourraient mettre le projet à risque », indique Louis Bégin, président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN).

« Notre usine a une expertise dans les véhicules pour le transport en commun et ce contrat pourra non seulement nous donner de l’ouvrage pendant des années, mais déboucher sur de nouveaux projets pour lesquels nous aurons une nouvelle expérience plus pointue », ajoute Marco Lévesque, président du Syndicat des employé-es de Bombardier La Pocatière–CSN.

« De nombreux emplois en région dépendent de l’activité chez Alstom puisqu’il y a de nombreux fournisseurs », ajoute Pauline Bélanger, présidente du Conseil central du Bas-Saint-Laurent (CCBSL–CSN).

À propos 

 Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 1600 syndicats et regroupe quelque 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) rassemble plus de 30 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de 320 syndicats, partout au Québec. Elle représente notamment les travailleuses et travailleurs d’Alstom à La Pocatière.

Le Conseil central du Bas-Saint-Laurent regroupe quelque 110 syndicats représentant 10 000 membres issus de tous les secteurs d’activité.

 

 

Une cargaison de pommes pourries déposée devant le bureau de Justin Trudeau

Dans le cadre de la Semaine nationale des chômeurs et des chômeuses organisée par le Mouvement autonome et solidaire des sans-emploi (MASSE), le MASSE et l’Alliance interprovinciale pour l’assurance-emploi, dont font partie la CSN et la FTQ, ont joint leurs forces pour dénoncer haut et fort l’inaction du gouvernement libéral en matière d’assurance-chômage.

Plus d’une centaine de personnes se sont retrouvées mercredi matin devant le bureau de circonscription de Justin Trudeau avec une cargaison de pommes pourries pour envoyer un signal clair au gouvernement : la réforme de l’assurance-chômage est en train de pourrir sur les tablettes, on a besoin dès maintenant d’une vraie protection en cas de perte d’emploi !

« On n’en peut plus de se faire promettre une réforme sans action concrète ! Pendant qu’on attend, il n’y a rien pour les travailleurs et les travailleuses de l’industrie saisonnière qui n’arriveront pas à cumuler assez d’heures pour avoir accès au chômage ou qui se retrouveront dans le trou noir cet hiver, rien pour ces mères et travailleuses à temps partiel qui risquent encore d’être exclues du régime, rien pour ces chômeurs et ces chômeuses qui n’arrivent tout simplement pas à suivre l’inflation avec seulement 55 % de leur revenu. C’est inacceptable qu’un outil collectif, auquel l’ensemble des travailleurs et des travailleuses cotisent, soit aussi désuet en 2023 », affirme Michael Bizzarro, co-coordonnateur du MASSE, appuyé par l’Alliance interprovinciale pour l’assurance-emploi.

Les chômeurs et les chômeuses ne peuvent se permettre d’attendre davantage. Le MASSE dénonce le fait que le régime d’assurance-chômage actuel est discriminatoire envers les travailleurs et les travailleuses précaires, les femmes et les personnes racialisées et qu’il ne prenne pas en compte les réalités régionales.

C’est pourquoi nous revendiquons un régime d’assurance-chômage accessible, juste, universel et non discriminatoire. Concrètement, cela signifie d’instaurer un système qui ne tient pas compte du taux de chômage régional comme critère d’admissibilité à l’assurance-emploi, qui établit un seuil d’admissibilité unique de 350 heures ou de 13 semaines de travail, qui assure un taux de prestations d’au moins 70 % basé sur les 12 meilleures semaines de travail et qui assure un plancher minimum de 35 semaines de prestations.

Trop longtemps à attendre la réforme de l’assurance-chômage : ça commence à sentir la pomme pourrie !

La réforme doit prendre forme!

Le Mouvement autonome et solidaire des sans-emploi (MASSE) regroupe 17 organisations défendant les droits des chômeurs et des chômeuses. Ses membres militent pour le rétablissement d’un régime d’assurance-chômage accessible, juste, universel et non discriminatoire.

L’Alliance interprovinciale de l’assurance-emploi réunit plus d’une vingtaine d’acteurs, d’organisations et de syndicats de l’Est du Canada. Ensemble, ces organismes représentent et défendent les travailleuses et travailleurs sans-emploi de plusieurs régions du Québec, de l’Ontario, du Nouveau-Brunswick, de Nouvelle-Écosse, de Terre-Neuve et de l’Île-du-Prince-Édouard.

Pour plus d’informations: https://lemasse.org/revendications/

 

Un dépôt insultant, une fois de plus

« Beaucoup de bruit pour rien : une bonification pitoyable de seulement 1,3 % sur une durée de cinq ans. » C’est avec une vive déception, mais peu d’étonnement, que les porte-paroles du Front commun ont pris connaissance du dépôt effectué ce matin par le Conseil du trésor, lequel est reçu comme un affront. Encore une fois, le gouvernement démontre son incapacité à comprendre les difficultés vécues dans les services publics et à réaliser l’urgence de sauver le bateau qui est en train de couler. Il prouve de plus sa déconnexion complète face à la colère des travailleuses et des travailleurs qui, épuisés, portent sur leurs épaules des services publics plus que jamais fragilisés.

« Ce dépôt est une nouvelle claque au visage des 420 000 travailleuses et travailleurs du Front commun. C’est une insulte. C’est trop peu trop tard. Pour nos gens, tendre l’autre joue, c’est terminé », ont tonné d’une seule voix les porte-paroles du Front commun, François Enault, premier vice-président de la CSN, Éric Gingras, président de la CSQ, Magali Picard, présidente de la FTQ, et Robert Comeau, président de l’APTS.

Malgré le fait que 100 000 personnes sont venues appuyer le Front commun dans les rues le 23 septembre, malgré un mandat de grève générale illimitée adopté à 95 % et l’annonce d’une première journée de grève, l’éléphant a encore accouché d’une souris. Le gouvernement continue de vouloir tout décider seul, de tout imposer, habitué à manœuvrer ainsi depuis sa première élection, en 2018.

« Nous ne voyons rien dans ce dépôt qui permettrait de lever la grève. Nous devons nous rendre à l’évidence. La grève est la seule solution pour que le gouvernement comprenne. Puisqu’il le souhaite, on va l’exercer haut et fort le 6 novembre prochain », ont renchéri les porte-paroles. Ces derniers ont aussi précisé qu’ils prendront le temps d’analyser le dépôt en détail et en feront la présentation à leurs instances respectives, mais il ne fait déjà aucun doute qu’il n’est pas à la hauteur des attentes de leurs membres.

Offre salariale

L’offre salariale, qui est passée de 9 % sur cinq ans à 10,3 % pour la même période, ne réglera en rien l’immense retard que subissent les 420 000 travailleuses et travailleurs regroupés en Front commun par rapport aux autres Québécoises et Québécois.

« La nouvelle offre salariale ne réussira pas à nous sortir de l’appauvrissement proposé par le gouvernement. Nous jouons toujours dans le même mauvais film, un film catastrophe. »

Rappelons que le gouvernement a choisi de donner aux parlementaires 30 % d’enrichissement et de rattrapage auxquels viendront s’additionner d’autres augmentations annuelles et qu’il a offert 21 % aux policiers de la Sûreté du Québec. L’entente salariale à convenir avec le Front commun devra le considérer.

« Nous constatons que ces offres substantielles ont été offertes à des emplois à majorité masculine, alors que les services publics, composés à 78 % de femmes, ne se font offrir que des miettes. On est encore devant une discrimination inacceptable envers les femmes. »

Primes

En reconduisant certaines primes jusqu’au renouvellement de la convention collective, la ministre LeBel a posé le seul geste sensé dans le contexte, mais il ne s’agit pas d’un gain, c’était déjà acquis. S’attaquer aux conditions de travail et de pratique des travailleuses et des travailleurs œuvrant dans des secteurs en difficulté, de la part d’un gouvernement qui prétend vouloir être un employeur de choix, aurait été une grave erreur. Cependant, en mettant fin à des mesures administratives prévues dans le cadre de la COVID-19, le gouvernement met le feu aux poudres.

Retraite

Le recul du gouvernement sur une mesure de « détention » qu’il voulait imposer au Régime de retraite du personnel employé du gouvernement et des organismes publics (RREGOP) – soit le fait de faire passer la retraite sans pénalité de 55 à 57 ans pour les personnes ayant 35 ans de service – constitue une bonne nouvelle, certes, mais l’attaque majeure demeure alors que le régime est pourtant en excellente santé financière, dont la réduction des rentes exigées sous prétexte d’une bonification du régime de rentes du Québec (RRQ).

Tables sectorielles

Le règlement de cette négociation passe certes par une entente à la table centrale, mais également aux tables sectorielles. « Malgré tous les signaux envoyés à ces tables, dont l’élagage mené récemment, nos vis-à-vis patronaux répondent qu’ils n’ont aucun mandat pour parler même de leurs propres demandes. Nous sommes rendus à nous questionner sur la volonté et la capacité du gouvernement à convenir d’ententes satisfaisantes prochainement. »

Comme toujours, le Front commun sera disponible pour négocier afin de faire avancer cette négociation rapidement, à la satisfaction de ses membres.

Trois syndicats du transport scolaire déclencheront une grève générale illimitée

Trois syndicats du Secteur transport scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN déclencheront des grèves générales illimitées les 30 et 31 octobre prochains. Le 30 octobre 2023 à 6 h, le Syndicat national du transport écolier du Saguenay–Lac-Saint-Jean–CSN et le Syndicat du transport scolaire du Saguenay–CSN débrayeront simultanément. Le 31 octobre 2023, ce sera au tour du Syndicat des travailleuses et travailleurs de Transco–CSN (STTT–CSN) à Montréal de déclencher leur arrêt de travail, sans date de retour.

« La grève pour nous, c’est vraiment le moyen de pression ultime que l’on prend quand les patrons refusent d’entendre raison, en plus de refuser de nous verser notre juste part de l’argent qu’ils ont reçu du gouvernement pour financer nos hausses salariales. L’inflation qui nous frappe de plein fouet ne nous laisse aucun autre choix. Les salaires proposés par les employeurs aux tables de négociation sont nettement insuffisants, compte tenu des responsabilités que sont les nôtres. La balle est maintenant dans leur camp. Ils auraient dû nous proposer des blitz de négociation avant la grève, mais ne l’ont pas fait. Comme tout le monde, nous souhaitons un règlement rapide et nous travaillons entièrement en ce sens depuis le tout début de ces négociations », déclare Josée Dubé, présidente du Secteur transport scolaire.

Rappelons qu’au mois de février dernier, le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, est intervenu sur la place publique afin d’appuyer les revendications des travailleuses et travailleurs en soulignant que les chauffeuses et chauffeurs doivent avoir leur juste part.

Au Saguenay–Lac-Saint-Jean, les deux syndicats sont sans contrat de travail depuis le 30 juin 2023 et ont respectivement voté à 100 % en faveur d’un mandat pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée. Le Syndicat national du transport écolier du Saguenay–Lac-Saint-Jean–CSN a adopté son mandat de grève en assemblée générale le 12 avril dernier et le Syndicat du transport scolaire du Saguenay–CSN l’a voté le 13 avril dernier. La Commission scolaire Central Québec, le Centre de services scolaire De La Jonquière et le Centre de services scolaire des Rives-du-Saguenay seront touchés par ces deux arrêts de travail.

À Montréal, le STTT–CSN a adopté un mandat de grève générale illimitée à 99 % le 18 octobre dernier. Le Centre de services scolaire de Montréal, le English Montreal School Board, la Commission scolaire Lester-B.-Pearson et le Centre de services scolaire Marguerite-Bourgeoys seront touchés par leur arrêt de travail.

À propos

Le Syndicat national du transport écolier du Saguenay–Lac-Saint-Jean–CSN regroupe 148 membres alors que le Syndicat du transport scolaire du Saguenay–CSN en regroupe 77. Les deux unités sont affiliées à la Fédération des employées et employés de services publics–CSN (FEESP–CSN). Pour sa part, le STTT–CSN compte près de 350 membres responsables d’autant de parcours de transport scolaire.

Le Front commun sera en grève le 6 novembre

Le 6 novembre prochain, les 420 000 travailleuses et travailleurs représentés par le Front commun exerceront une première séquence de grève, d’une journée. En éducation, dans la santé et les services sociaux ainsi qu’en enseignement supérieur, partout au Québec et d’une seule voix, ils enverront un premier coup de semonce pour forcer le gouvernement à faire une offre substantielle au Front commun.

C’est par les médias sociaux que le Front commun a appris cette semaine l’intention du gouvernement de déposer une nouvelle offre ce dimanche, 29 octobre. « Nous attendrons de prendre connaissance du dépôt gouvernemental avant de commenter. Mais nous dirons tout de même ceci : pour se sortir du pétrin dans lequel il s’est lui-même placé, le gouvernement n’a qu’une chose à faire : revenir avec une offre substantielle et cesser ses attaques, notamment sur la question de la retraite. Une nouvelle offre insuffisante accompagnée d’une énième opération médiatique serait reçue comme une claque en plein visage par les femmes et les hommes qui font fonctionner les services publics. La hauteur des mandats de grève octroyés par les membres témoigne de la hauteur des attentes dans nos réseaux quant à l’issue de cette négociation », ont déclaré les représentants du Front commun, François Enault, premier vice-président de la CSN, Éric Gingras, président de la CSQ, Magali Picard, présidente de la FTQ, et Robert Comeau, président de l’APTS, en conférence de presse, ce matin, à Montréal.

« Nous avions été clairs sur notre intention d’exercer le mandat et la stratégie de grève votés par les travailleuses et les travailleurs que nous représentons pour arriver à une entente satisfaisante. Au-delà des échanges croisés sur l’élagage aux tables sectorielles, la réalité, c’est que rien ne bouge à la table centrale et sur les questions salariales ».

Depuis de nombreux mois, le Front commun est sur toutes les tribunes pour rappeler au gouvernement que ses offres ne passent pas et que de proposer aux travailleuses et aux travailleurs de maintenir le statu quo constitue la recette parfaite pour mettre le feu aux poudres. Compte tenu de l’état dans lequel se trouvent nos réseaux publics, maintenir une offre salariale insultante, des attaques au régime de retraite et réclamer à tout vent plus de flexibilité relève de l’aberration. Si le gouvernement veut être un employeur de choix, il faut que ça se traduise aux tables de négociation.

« Après un an de négociations, des dizaines de rencontres aux tables, beaucoup d’échanges à travers les médias, des actions de mobilisation et de visibilité partout au Québec, une manifestation monstre qui a rassemblé 100 000 personnes dans les rues de Montréal, et maintenant des mandats à 95 % en faveur d’une grève pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée, il faut croire que le gouvernement attend une première journée de grève pour bouger, si désolant cela soit-il. Mais que ce soit clair : il est responsable de l’annonce que nous faisons aujourd’hui », ont ajouté les leaders syndicaux.

« Nous sommes conscients des impacts considérables qu’une grève engendre sur le quotidien des Québécoises et des Québécois. Mais nous savons que la population n’a plus envie de vivre avec des services publics carencés et continuellement en pénurie de main-d’œuvre. Nous espérons donc sincèrement que ce sera assez pour faire bouger le gouvernement de manière sérieuse et limiter les désagréments. Mais si le message n’était pas entendu, une deuxième séquence pourrait être exercée, laquelle constituerait le plus grand mouvement de grève qu’ait connu le secteur public depuis 50 ans. »

Dans l’éventualité du déclenchement d’une grève le 6 novembre prochain, le Front commun précise que les services essentiels seront assurés.

Une absence évidente de consensus !

Le ministre de la Santé, Christian Dubé, défend sa réforme depuis près d’un an, dont le projet de loi 15 qui créera l’agence Santé Québec.

Il laisse entendre qu’il y a une adhésion large à sa réforme. Il répète avoir mené un vaste dialogue avec toutes les parties prenantes afin de dégager ce qu’il présente comme des changements attendus et nécessaires. C’est choquant pour toutes celles et ceux qui se démènent au quotidien pour soutenir le réseau public et dont l’opinion est carrément ignorée par le ministre.

En effet, de nombreuses organisations n’ont jamais eu l’occasion de s’exprimer auprès du ministre ni de ses représentantes et ses représentants. Certaines ont effectivement été rencontrées et ont participé de bonne foi à cet exercice. Elles ont identifié des zones de dangers et proposé des améliorations. La plupart constatent cependant que leurs nombreuses préoccupations n’ont pas été prises en compte.

La volonté du ministre et de son gouvernement d’agir et de poser des gestes structurants est louable. Mais on ne saura taxer d’immobilisme toutes celles et ceux qui se mobilisent corps et âme pour le droit à la santé : nous avons à cœur le bien-être de nos concitoyennes et de nos concitoyens. C’est avec en tête des objectifs de santé et de prévention que nous souhaitons éviter les écueils prévisibles de la réforme et, surtout, de défendre le droit à la santé pour toutes et tous.

C’est d’ailleurs fort de cette conviction que nous demandons au ministre Dubé de prendre un pas de recul et de prendre le temps pour s’assurer que l’ensemble des éléments du projet de loi soit débattu démocratiquement. Cela est d’autant plus nécessaire devant l’absence évidente de consensus autour du projet de loi actuel et de la réforme proposée. Aujourd’hui, non seulement souhaitons-nous faire part au ministre de nos inquiétudes et des solutions que nous avons à lui soumettre, mais nous voulons aussi nous assurer que celles-ci soient entendues, et surtout comprises. Nous prenons la parole ensemble aujourd’hui parce qu’il nous semble primordial que la population du Québec sache que la réforme engagée par le ministre de la Santé ne reçoit pas l’adhésion du personnel du réseau de la santé et des services sociaux ni de son propre ministère, pas plus que celle des organismes communautaires et des organisations de la société civile québécoise.

Par ailleurs, de nombreuses et nombreux médecins, chercheurs et experts en la matière constatent que malgré le bouleversement majeur annoncé, cette réforme n’apporte pas de solutions aux principaux enjeux et défis du réseau : celui de l’accessibilité aux soins et services pour la population ainsi que celui de la pénurie de personnel.

Jusqu’à maintenant, Christian Dubé se comporte comme si la solution à tous les problèmes pouvait être l’affaire d’un seul homme, lui, et c’est ça qui est le plus dangereux !

Le PL15 embrasse large et modifie de fond en comble la gestion du réseau, de la reddition de compte au régime de négociation collective en passant par l’autonomie des organismes communautaires. Il accélère la centralisation tout en diminuant l’imputabilité, dont celle du ministre lui-même. C’est un projet de loi mammouth comportant près de 1200 articles, sans compter les nombreux amendements déjà déposés par le ministre et ceux encore à venir. Le ministre entend centraliser le réseau comme jamais aux mains de quelques « top guns ».

S’il y a une chose sur laquelle nous sommes d’accord avec le ministre, c’est que le statu quo n’est pas tenable pour le réseau de la santé et des services sociaux. Après des années de négligence, toutes ses immenses failles et faiblesses ont été exposées au grand jour lors des vagues successives de la COVID-19. Ce que les usagères, usagers et le personnel vivent et dénoncent depuis plusieurs années auprès de gouvernements qui ont fait la sourde oreille est devenu limpide pour tout le monde.

Monsieur Dubé, pour qu’une réforme fonctionne et qu’elle améliore les choses, il est essentiel d’écouter réellement l’ensemble des parties prenantes et de susciter l’adhésion au projet. Chacune et chacun d’entre nous fait partie de la solution. Nous exclure c’est vous priver d’une expertise dont vous ne pouvez pas vous passer. Rappelez-vous le proverbe : seul on va plus vite, mais ensemble on va plus loin.

Signataires

  • Coalition solidarité santé
  • Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU)
  • Regroupement des aidantes et aidants naturels de Montréal (RAANM)
  • Parents pour la déficience intellectuelle (PARDI)
  • Ex aequo
  • Conseil central du Montréal métropolitain – CSN
  • Coordination régionale de l’Outaouais – CSQ
  • Comité d’action des personnes vivant des situations de handicap (CAPVISH)
  • Table régionale des organismes communautaires autonomes de l’Outaouais (TROCAO)
  • Regroupement des groupes de femmes de la Capitale-Nationale
  • Regroupement des organismes communautaires de la région 03 – ROC 03
  • Table des regroupements provinciaux d’organismes communautaires et bénévoles
  • Regroupement Échange Concertation des Intervenantes et des Formatrices en Social (RÉCIFS)
  • Regroupement d’éducation populaire en action communautaire de Québec et Chaudière-Appalaches
  • Coalition des Tables Régionales d’Organismes Communautaires (CTROC)
  • Réseau des Tables régionales de groupes de femmes du Québec (RTRGFQ)
  • Confédération des syndicats nationaux (CSN)
  • Fédération des travailleuses et des travailleurs du Québec (FTQ)
  • Regroupement des organismes communautaires de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine – Corporation de développement communautaire (ROCGIM–CDC)
  • Regroupement des ressources alternatives en santé mentale du Québec (RRASMQ)
  • Réseau d’action des femmes en santé et services sociaux
  • Table régionale des organismes volontaires d’éducation populaire (TROVEP) de Montréal
  • Action santé Outaouais
  • Projet d’organisation populaire d’information et de regroupement (POPIR) – Comité logement
  • Comité logement Bas-Saint-Laurent
  • Action populaire Rimouski-Neigette
  • Regroupement des organismes d’éducation populaire autonome de la Mauricie
  • Conseil provincial des affaires sociales
  • Fédération de la santé et des services sociaux – CSN
  • Association des retraitées et retraités de l’éducation et des autres services publics du Québec (AREQ – CSQ)
  • Fédération des syndicats de l’action collective (FSAC – CSQ)
  • Syndicat des professionnelles et professionnels du milieu de l’éducation de Montréal (SPPMEM – FPPE – CSQ)
  • Centrale des Syndicats du Québec (CSQ)
  • Syndicat du personnel des organismes communautaires (SPOC – CSQ)
  • Syndicat québécois des employées et employés de service (SQEES – 298)
  • Fédération de la santé du Québec (FSQ – CSQ)
  • Fédération des associations de familles monoparentales et recomposées du Québec (FAFMRGQ)
  • Table ronde des organismes volontaires en éducation populaire de l’Outaouais
  • Action cancer du sein du Québec
  • Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec
  • Corporation de développement communautaire Rimouski-Neigette
  • Hébergement l’Entre-Deux
  • Mouvement pour l’autonomie dans l’enfantement
  • Centre de documentation sur l’éducation des adultes et la condition féminine (CDÉACF)
  • Mouvement Action-Chômage de Montréal
  • Regroupement Naissances Respectées
  • Mouvement d’éducation populaire et d’action communautaire du Québec (MÉPACQ)
  • Moelle épinière et motricité Québec
  • Association coopérative d’économie familiale Rive-Sud (ACEF)
  • Le Regroupement québécois des intervenantes et intervenants en action communautaire en CISSS et CIUSSS (RQIIAC)
  • L’R des centres de femmes du Québec
  • Réseau international sur le processus de production du handicap (RIPPH)
  • Centre justice et foi
  • Le Fablier, une histoire de familles
  • Association des personnes avec difficultés visuelles de Manicouagan
  • Le Trait d’Union Montérégien
  • Association des personnes aphasiques Granby-Région
  • Maison des jeunes de Port-Cartier
  • Réseau des groupes de femmes Chaudière-Appalaches
  • Regroupement pour la santé des aînés Pierre-de-Saurel
  • Regroupement des Auberges du cœur du Québec
  • Collectif pour un Québec sans pauvreté
  • Source alimentaire Bonavignon
  • Centre des Femmes de Forestville
  • Groupe IO
  • Réseau d’action des femmes en santé et services sociaux – Montréal
  • Fédération des femmes du Québec
  • Regroupement des organismes ESPACE du Québec
  • Association féministe d’éducation et d’action sociale (AFEAS)
  • Fédération des professionnèles (FP – CSN)
  • Centre le S.P.O.T.
  • Table nationale des Corporations de développement communautaire
  • Association Dysphasie+
  • La Passerelle
  • Fédération GymnO du Québec (FGQ)
  • Pro-Def Estrie
  • Action-Services Aux proches aidants de Longueuil
  • Initium, au-delà de la schizophrénie
  • Ressources d’aide et d’information en défense des droits de l’Abitibi-Témiscamingue (RAIDD–AT)
  • Centre d’éducation et d’action des femmes de Montréal
  • Table régionale des organismes communautaires en santé et services sociaux (TROC) Centre-du-Québec et Mauricie
  • Mères avec pouvoir
  • Fédération Nourri-Source
  • Entrée chez soi Brome-Missisquoi
  • Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec – FIQ
  • Syndicat des intervenantes et des intervenants de la santé du nord est québécois (SIISNEQ –  CSQ)
  • Action Autonomie le Collectif pour la défense des droits en santé mentale de Montréal
  • Regroupement des maisons pour femmes victimes de violence conjugale
  • Centre-Femmes aux Plurielles
  • Conseil d’intervention pour l’Accès des femmes au travail (CIAFT)
  • L’Envolée RASM
  • Maison de la Famille de Mirabel
  • La Rencontre de Ste-Marguerite du Lac Masson
  • Carrefour d’actions populaires de Saint-Jérôme
  • Le Trait d’Union Jeunesse
  • Maison d’accueil Le Mitan
  • Centre d’Hebergement Multiservice de Mirabel
  • Signée Femmes, le Centre de Femmes de la MRC d’Antoine-Labelle
  • L’Élan–CALACS
  • Action Bénévole de la Rouge
  • Maison des Jeunes de Grenville et Agg
  • Maison de la Famille Des Pays-d’en-Haut
  • L’Antr’Aidant–organisme communautaire en proche aidance
  • Carrefour jeunesse Desjarins
  • Centre d’Entraide Thérèse-De Blainville
  • Café communautaire Coup de Coeur
  • Carrefour des proches aidants de Québec
  • Sclérose en plaques Canada – Laurentides
  • AMIE DU QUARTIER
  • Droits–Accès de l’Outaouais
  • Le Petit Patro
  • L’association des personnes handicapées intellectuelles des Laurentides (APHIL)
  • Réseau des femmes des Laurentides
  • Corporation de développement communautaire de Mirabel
  • Centre d’Aide Personnes Traumatisées Crâniennes et Handicapées Physique Laurentides (CAPTCHPL)
  • Soupe et Compagnie des Pays d’en-Haut
  • Droits et recours Laurentides
  • Point d’appui Centre de d’aide et de prévention des agressions à caractère sexuel de Rouyn-Noranda
  • Association des personnes handicapées visuelles et aveugles des Laurentides (APHVAL)
  • Répit Bien-Être
  • Solidarité populaire Estrie
  • Table de concertation du mouvement des femmes de la Mauricie (TCMFM)
  • Association des Personnes de Petite Taille (AQPPT)
  • Coalition pour le droit à l’avortement au Canada
  • Centre de femmes l’Érige
  • Regroupement des femmes de la Côte-Nord
  • Centre Femmes des Cantons
  • Regroupement des femmes La Sentin’Elle
  • Regroupement des organismes communautaires des Laurentides (ROCL)
  • Centre-Femmes de Bellechasse
  • Maison des jeunes Sodarrid de Boisbriand
  • L’Écho des femmes de la Petite Patrie
  • Collectif pour le libre choix
  • Centre Femmes d’aujourd’hui
  • A.C.C.R.O.C.
  • Conseil central des syndicats nationaux de l’Outaouais–CSNO
  • Maison de la famille de Sainte-Anne-des-Plaines
  • Association de la fibromyalgie des Laurentides
  • Vaisseau D’or des Moulins
  • Table régionale des organismes volontaires d’éducation populaire (TROVEP) de l’Estrie
  • Illusion Emploi de l’Estrie
  • Ressources communautaires Sophie
  • Comité logement Ville-Marie
  • Centre d’action bénévole Léonie-Bélanger
  • Regroupement Les sages-femmes du Québec
  • Médecins québécois pour le régime public
  • La Collective des femmes de Nicolet et région
  • CALACS L’ANCRAGE
  • CENTRE-FEMMES Catherine-Leblond
  • Centre communautaire Radisson
  • CALACS de l’Est du BSL
  • Centre d’entraide Racine-Lavoie
  • Table des groupes de femmes de Montréal
  • Syndicat des infirmières, inhalothérapeutes et infirmières auxiliaires de Laval (SIIIAL–CSQ)
  • Centre ressources pour femmes de Beauport
  • Le Collectif Soignons la justice sociale
  • ESPACE Gaspésie-les-Îles
  • Regroupement des Femmes de la côte-de-Gaspé
  • Clinique communautaire de Pointe-Saint-Charles
  • Concertation régionale des organismes communautaires de l’Abitibi-Témiscamingue (CROC–AT)
  • Maison du Soleil Levant
  • Réseau d’appui des familles monoparentales et recomposées de l’Estrie (RAME)
  • Centre Femmes de Portneuf
  • L’Ombre-Elle
  • Juritrans
  • Halte-Femmes Montréal-Nord
  • Centre de Femmes de la Vallée de La Matapédia
  • Centre de femmes l’Éclaircie
  • Syndicat Canadien de la Fonction Publique–Québec (SCFP–Québec)
  • Association québécoise de défense des droits des personnes retraitées et préretraitées (AQDR)
  • Table régionale des organismes communautaires du Bas-Saint-Laurent
  • Ligue des droits et libertés
  • Centre de femmes Liber’Elles
  • Centre Au Cœur des Femmes
  • ESPACE région de Québec
  • Centre de femmes l’Autonomie en soiE
  • RÉCIF 02
  • Association québécoise des travailleuses sociales et des travailleurs sociaux (AQTS)
  • Maison des femmes des Bois-Francs
  • Table de concertation des groupes de femmes Bas-Saint-Laurent
  • Syndicat des infirmières, infirmières auxiliaires et inhalothérapeutes de l’Est du Québec (SIIIEQ–CSQ)
  • Avec des Elles
  • Table de concertation des groupes de femmes de la Montérégie (TCGFM)
  • Centre Entre-Femmes
  • Centre de femmes Entre Ailes
  • Comité des travailleurs et travailleuses accidentés de l’Estrie (CTTAE)
  • Centre de Femmes Au Quatre-Temps
  • Fédération du Québec pour le planning des naissances (FQPN)
  • Société québécoise de la fibromyalgie
  • L.A.S.T.U.S.E. du Saguenay
  • Maison des jeunes de Saint-Eustache
  • Centre de femmes l’Essentielle
  • Le Collectif Les Accompagnantes
  • Centrale des syndicats démocratiques (CSD)

Il n’est pas trop tard pour ajouter votre organisme à la liste des signataires :
https://lacsq.limesurvey.net/489148?lang=fr

Lettre parue dans La Presse le 25 octobre 2023 : https://www.lapresse.ca/dialogue/opinions/2023-10-25/reforme-dube/une-absence-evidente-de-consensus.php

 

 

Des bannières « Bientôt en grève » font leur apparition au Bas-Saint-Laurent

À la suite de l’annonce de mardi de l’adoption à 95 % d’un mandat en Front commun pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée, des bannières portant le message « Bientôt en grève » font leur apparition à plusieurs endroits au Bas-Saint-Laurent.

Il s’agit d’un avertissement clair au gouvernement : les travailleuses et les travailleurs des secteurs publics sont prêts à aller jusqu’au bout.

95 % en faveur de la grève
Fort d’une tournée d’assemblées générales qui s’est tenue au cours des dernières semaines à travers le Québec, le Front commun annonçait, le 17 octobre dernier, que les membres des organisations du Front commun (APTS, CSN, CSQ, FTQ) se sont prononcés en moyenne à 95 % en faveur d’un mandat pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée (GGI).

Du côté de la région du Bas-Saint-Laurent, l’appui au mandat de grève en Front commun s’élève à 94 %.

Ce mandat, qui précise que le déclenchement de la GGI sera précédé de séquences de grève, est historique ! La hauteur du mandat avec lequel le Front commun se présente devant le gouvernement doit être prise au sérieux. Il témoigne de l’appui massif des travailleuses et des travailleurs au Front commun et à ce grand mouvement de grève, sans précédent au cours des 50 dernières années.

L’avenir de nos réseaux
Pour le Front commun, il ne fait aucun doute que le statu quo n’est plus tenable. Les réseaux de la santé et des services sociaux, de l’éducation et de l’enseignement supérieur sont précaires et peinent à remplir leurs missions. Cette négociation doit permettre de regarder résolument vers l’avant et de reconstruire nos services publics sur des bases solides. Tout ça dans l’intérêt de l’ensemble des Québécoises et des Québécois, qui l’ont d’ailleurs bien compris, comme en témoigne leur appui dans cette négociation.

Le Front commun rappelle finalement que l’obtention du mandat ne signifie pas qu’il sera exercé de facto. Le cas échéant, l’annonce en sera faite officiellement et publiquement, en amont, par le Front commun.

Pour plus d’informations sur cette négociation : frontcommun.org.

La hausse des taux d’intérêt a ses limites !

Le gouvernement doit intervenir plus directement afin de lutter contre l’inflation. Tout miser sur la politique traditionnelle de la Banque du Canada serait une grave erreur. Telle est la mise en garde de la Confédération des syndicats nationaux (CSN), qui craint de voir le pays sombrer dans une forte récession, comme au début des années 1990. De passage à Ottawa lors des consultations prébudgétaires du Comité permanent des finances, le trésorier de la CSN, Yvan Duceppe, a présenté dix recommandations au gouvernement fédéral.

La CSN invite notamment le gouvernement à diminuer, voire abolir, le prix des services gouvernementaux, à augmenter les transferts financiers aux ménages à faible revenu et à agir pour mieux contrôler les prix en matière de logement, entre autres.

« La hausse des taux d’intérêt est loin d’être le seul moyen pour lutter efficacement contre l’inflation, rappelle la présidente de la CSN, Caroline Senneville. L’impact de la politique traditionnelle de la Banque du Canada fait qu’on assiste à un transfert de richesse des personnes endettées vers celles qui détiennent des actifs financiers. La cible de l’inflation à 2 % doit-elle être visée à tout prix, quitte à nous plonger en récession ? Nous ne croyons pas. Le gouvernement a des responsabilités et surtout, il a des leviers pour mieux protéger le pouvoir d’achat des Canadiennes et des Canadiens. »

Assurance-emploi
La CSN déplore l’immobilisme du gouvernement canadien dans le dossier de l’assurance-emploi. Le gouvernement n’a toujours pas honoré son engagement de réformer et de bonifier le régime. Celui-ci ne répond plus depuis longtemps aux besoins des travailleuses et des travailleurs. Des milliers de personnes, notamment dans les industries saisonnières, vont dans les prochains mois se retrouver sans revenu et sans emploi, une situation catastrophique dans certaines régions!

La centrale syndicale réitère aussi son appui à la mise en place d’un régime public et universel d’assurance-médicaments afin de favoriser l’accès pour toutes et tous et de mieux limiter les dépenses totales.

Immigration
La CSN milite pour une révision du programme des travailleurs étrangers temporaires qui leur permettrait de changer d’employeur. Il faut par ailleurs mettre fin à la discrimination envers des candidates et candidats provenant d’Afrique francophone au programme des étudiants internationaux.

Économie verte
La CSN estime que le gouvernement canadien, à l’instar d’autres pays tels les États-Unis, devrait définir lui-même les priorités dans le secteur des technologies propres, plutôt que d’en laisse le soin aux entreprises privées. De plus, la CSN invite le gouvernement à cesser de soutenir l’industrie des hydrocarbures et à bonifier le financement du transport en commun, en collaboration avec les gouvernements provinciaux.

Fiscalité
Enfin, la CSN est membre du collectif Échec aux paradis fiscaux. À ce titre, elle fait valoir deux mesures précises, soit une imposition adéquate des entreprises multinationales, ainsi que la mise en place d’un registre permettant de divulguer le nom d’individus en position de contrôle effectif d’une compagnie, d’une fondation ou d’une fiducie ou d’individus qui en détiennent 10 % des parts.

Le mémoire complet de la CSN peut être consulté au www.noscommunes.ca/Committees/fr/FINA/StudyActivity?studyActivityId=12173416.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. Elle est composée de près de 1 600 syndicats et regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec, mais également sur l’ensemble du territoire canadien.

 

Les salarié-es déclencheront la grève générale illimitée sous peu

Hier soir, lors d’une assemblée générale extraordinaire tenue à Montréal, les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs de Transco–CSN (STTT–CSN) ont adopté un mandat de grève générale illimitée à 99 %, par voie de scrutin secret. L’avis de grève pour le déclenchement de cet arrêt de travail a été envoyé ce jeudi 19 octobre dans le but de l’exercer le 31 octobre prochain.

« Ça fait un an et demi que nous négocions et notre employeur refuse toujours de nous verser la part des sommes qu’il a reçues du gouvernement afin de bonifier nos salaires. Justement, les salaires qui nous sont versés actuellement ne parviennent même pas à attirer et à retenir les salarié-es dont nous avons besoin pour effectuer nos routes chaque jour et ce sont les enfants et leurs parents qui en paient le prix, déclare Carole Laplante, présidente du STTT–CSN. Nos membres sont très mobilisés et déterminés à aller chercher leur juste part de cet argent. Nous ne sommes pas heureux d’avoir à nous battre et d’avoir à priver de leur transport tous les élèves que nous connaissons même par leur nom, pour obtenir le salaire décent auquel nous avons droit. »

« Nous rappelons qu’au mois de février dernier, le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, est lui-même intervenu sur la place publique afin d’appuyer les revendications du secteur du transport scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN en soulignant que les chauffeuses et chauffeurs doivent avoir leur juste part, précise Josée Dubé, présidente de ce secteur. Les salarié-es du syndicat font partie d’un mouvement de travailleuses et de travailleurs qui doivent recourir à la grève pour justement aller chercher leur juste part et nous allons être à leurs côtés jusqu’à ce qu’ils l’obtiennent. »

« L’employeur devra reconnaître les nouvelles données salariales qui sont en vigueur dans le secteur du transport scolaire. Plusieurs règlements reconnaissent enfin le difficile travail des conductrices et des conducteurs. Tous les employeurs ont reçu une bonification variant de 15 à 30 % de la valeur de leurs contrats et cet argent doit se rendre dans les poches de celles et ceux qui conduisent les autobus, ajoute Frédéric Brun, président par intérim de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN. Si l’employeur veut régler la négociation rapidement, il sait très bien ce qu’il a à faire et il a jusqu’au 31 octobre pour le faire. »

À propos

Le STTT–CSN compte près de 350 membres responsables d’autant de parcours de transport scolaire.

Un mandat historique, à 95 % en faveur de la grève, pour le Front commun

À la suite d’une tournée d’assemblées générales qui se sont tenues au cours des dernières semaines, le Front commun confirme aujourd’hui avoir officiellement obtenu un mandat de grève pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée (GGI). En moyenne, les membres des organisations du Front commun (CSN, CSQ, FTQ, APTS) se sont prononcés à 95 % en faveur du mandat, qui précise que le déclenchement de la GGI sera précédé de séquences de grève.

« Le mandat de grève que nous avons obtenu est historique! Il s’agit d’un message on ne peut plus clair au gouvernement. Nous en avons été témoins, il s’est vraiment passé quelque chose d’extraordinaire au cours des dernières semaines. La mobilisation des membres est bien concrète et très active. Le Front commun est ancré dans nos milieux. La hauteur du mandat avec lequel nous nous présentons devant le gouvernement doit être prise au sérieux. Si le gouvernement doutait encore du contexte dans lequel nous nous trouvons, ceci est le signal ultime », font valoir les représentants du Front commun, François Enault, premier vice-président de la CSN, Éric Gingras, président de la CSQ, Magali Picard, présidente de la FTQ, et Robert Comeau, président de l’APTS, rappelant tout de même que les alertes ne manquaient pourtant pas.

« Nous le disons depuis le tout début : cette négociation, c’est d’abord et avant tout celle des 420 000 travailleuses et travailleurs que nous représentons, dont 78 % sont des femmes. Ce sont leurs demandes que nous portons. La hauteur du mandat qu’ils et elles nous ont donné témoigne de leur appui massif au Front commun et à ce grand mouvement de grève, sans précédent au cours des 50 dernières années. »

« Une réponse aussi forte et un appui aussi grand viennent aussi avec une grande responsabilité, de même qu’avec des attentes importantes quant aux résultats de l’issue de la négociation. Soyons clairs : le gouvernement joue une trame très traditionnelle, témoignant de sa déconnexion face aux réalités du terrain. C’est certain que le maintien d’une offre salariale de 9 % sur 5 ans, en dépit du ridicule de la chose, n’aide pas à calmer la grogne des membres…, mais pour Mme LeBel, il est encore temps de bien faire. Et il faudra nécessairement arriver avec des offres substantielles. »

Le Front commun interpelle donc aujourd’hui le gouvernement et lui réitère son ouverture à négocier pour arriver à un règlement qui permette aux travailleuses et aux travailleurs des réseaux de l’éducation, de la santé et des services sociaux et de l’enseignement supérieur de cesser de s’appauvrir et d’améliorer leurs conditions de travail concrètement. Pour toutes les catégories d’emploi. « Ce qu’on veut, c’est que l’issue de cette négociation nous permette de regarder

résolument vers l’avant et de reconstruire nos services publics sur des bases solides. Et ça, c’est dans l’intérêt de l’ensemble des Québécoises et des Québécois, qui l’ont d’ailleurs bien compris, comme en témoigne leur appui dans cette négociation. Est-ce qu’on peut passer à table pour la suite des choses maintenant, et sérieusement? »

Le Front commun rappelle finalement que l’obtention du mandat ne signifie pas qu’il sera exercé de facto. Le cas échéant, l’annonce en sera faite officiellement et publiquement, en amont, par le Front commun.

 

Deux syndicats du transport scolaire à nouveau en grève bientôt

Le Syndicat national du transport écolier du Saguenay–Lac-Saint-Jean–CSN et le Syndicat du transport scolaire du Saguenay–CSN ont tous deux envoyé un second avis de grève au ministère du Travail aujourd’hui même dans le but de déclencher la grève générale illimitée, et ce, dès le 30 octobre prochain.

« Lors de la dernière séance de conciliation, l’employeur s’est volatilisé, sans avertir alors que le syndicat aurait voulu échanger avec lui avant qu’il ne quitte la table de négociation. L’employeur dispose donc d’un bon temps de réflexion avant que la grève ne soit déclenchée et nous espérons qu’il prendra cette période pour revenir négocier », déclare Josée Dubé, présidente du secteur du transport scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN.

La Commission scolaire Central Québec, le Centre de services scolaire de la Jonquière et le Centre de services scolaire des Rives-du-Saguenay seront touchés par ces deux arrêts de travail.

Les deux syndicats ont respectivement voté un mandat pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée à 100 % et sont sans contrat de travail depuis le 30 juin 2023. Le Syndicat national du transport écolier du Saguenay–Lac-Saint-Jean–CSN a adopté son mandat de grève en assemblée générale le 12 avril dernier et le Syndicat du transport scolaire du Saguenay–CSN l’a voté le 13 avril dernier.

Le Syndicat national du transport écolier du Saguenay–Lac-Saint-Jean–CSN regroupe 148 membres alors que le Syndicat du transport scolaire du Saguenay–CSN en regroupe 77. Les deux unités sont affiliées à la Fédération des employées et employés de services publics–CSN (FEESP–CSN).