La convention collective de cinq ans des 119 salarié-es est échue depuis le 22 septembre 2016. Depuis octobre dernier, il y a eu 23 séances de négociation, dont quatre journées intensives durant la semaine du 27 avril 2017. Le 31 mars, malgré que plusieurs éléments faisaient toujours l’objet de discussions, la partie syndicale a été avisée en milieu d’après-midi qu’à défaut d’une entente globale à 23 h 59 minutes, Multi-Marques procéderait à une mise en lock-out dès minuit, le 1er avril. Depuis, les travailleuses et travailleurs, ainsi que leur famille, ont été mis à la rue sans aucune considération.
Au cœur des demandes syndicales figurent entre autres la flexibilité et les horaires de travail, la sécurité d’emploi pour la trentaine de salarié-es à temps partiel, le régime de retraite, l’assurance collective ainsi que les salaires.
Mis en lock-out par Canada Bread le 1er avril à minuit 01, les 120 travailleuses et travailleurs du centre de distribution de Multi-Marques Laval, qui produit les pains Pom, Bon matin et Villaggio, ont tenu une première manifestation devant l’usine de Laval sur l’heure du midi, aujourd’hui. Ils ont dénoncé l’entreprise qui a mis fin abruptement et sans raison à la vingt-troisième séance de négociation pour le renouvellement de leur convention collective. Ils demandent la levée du lock-out et la reprise immédiate des négociations.
« Nos membres sont vraiment en colère, car il n’y avait pas d’impasse dans les négociations au moment de la mise en lock-out, affirme Pascal René De Cotret, président du Syndicat des travailleuses et travailleurs de distribution Multi-Marques Laval (CSN). Ce geste de Multi-Marques totalement injustifié témoigne d’un profond mépris et d’un manque de respect à l’égard des salarié-es du centre de distribution Multi-Marques. On a vraiment l’impression de faire les frais d’une stratégie patronale qui consiste d’abord à nous pénaliser, ainsi que nos conjointes et nos enfants, parce qu’on a refusé de céder à l’ultimatum de l’employeur, annoncé vers 16 heures ce vendredi, de convenir d’une entente finale au plus tard à 23 h 59 le 31 mars, alors qu’il restait plusieurs éléments à régler. »
Assemblée générale extraordinaire
Peu avant 9 h ce matin, les 120 lock-outé-es, réunis en assemblée générale extraordinaire à Laval, ont pris connaissance de l’état des négociations avec l’employeur avant qu’il ne déclare brutalement ce lock-out sans aucun motif le 1er avril dernier, fait valoir le syndicat. Une demande de conciliation a été déposée tout récemment au ministère du Travail dans le but de relancer sans délai les négociations avec l’employeur. Une séance a d’ailleurs été convoquée formellement par un conciliateur du ministère ce jeudi 6 avril à 9 h 30.
C’est vers 9 h 30 ce lundi 3 avril que les 119 lock-outés membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs de distribution Multi-Marques-Laval (CSN) ont tenu, à Laval, une première assemblée extraordinaire pour prendre connaissance de l’état des négociations précédent leur mise en lock-out, le 1er avril dernier.
« Malgré ce lock-out, nous allons tout mettre en œuvre pour que la négociation reprenne rapidement avec la partie patronale. Nous sommes entièrement disponibles pour régler notre convention collective. Notre objectif est de conclure un contrat de travail satisfaisant. Point à la ligne. »
La convention collective d’une durée de cinq ans est échue depuis le 22 septembre 2016. Depuis octobre dernier, il y a eu 23 séances de négociation. Le 31 mars dernier, peu avant la mise en lock-out, le comité de négociation syndical avait informé la partie patronale qu’il était disposé à négocier quatre autres journées supplémentaires dans la semaine du 3 avril. Or, l’employeur a avisé les porte-parole syndicaux vers 15 heures qu’à défaut d’une entente conclue à minuit, les employé-es seraient mis en lock-out dès minuit 01 sans autre considération.
Photos : Michel Giroux
Un soutien inconditionnel
Pour Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain : « En décrétant ce lock-out sauvage, l’employeur fait montre d’une attitude inqualifiable à l’égard de leurs propres salarié-es. Nous allons les soutenir jusqu’au bout et opposer une réponse à la hauteur de cette attaque innommable. Et le conseil central va déployer tous les efforts et les moyens nécessaires pour qu’ils obtiennent satisfaction à leurs revendications légitimes. »
À propos
Le Syndicat des travailleuses et travailleurs de Distribution Multi-Marques Laval (CSN) est affilié à la FC–CSN, qui regroupe environ 30 000 syndiqué-es présents dans le secteur agroalimentaire, le tourisme, l’hôtellerie, les finances et les commerces de détail, de gros et de services divers. Il est aussi affilié au Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN) qui regroupe près de 90 000 syndiqué-es provenant des secteurs privé et public. Pour sa part, la CSN compte plus de 300 000 membres syndiqués issus tant des secteurs privé que public.
Quelque 120 travailleuses et travailleurs de distribution Multi-Marques de Laval, près de Montréal, qui produit les pains Pom, Bon Matin et Villaggio, ont été mis sauvagement en lock-out, cette nuit à 0 h 01, sans autres formalités. Pour le Syndicat des travailleurs et travailleuses de distribution Multi-Marques-Laval, la Fédération du commerce (FC-CSN) et la Confédération des syndicats nationaux (CSN), cette mise en lock-out de Canada Bread et de la propriétaire mexicaine Grupo Bimbo est totalement injustifiée, les négociations se déroulant relativement bien jusqu’à la toute dernière minute précédant le lock-out.
Pour David Bergeron-Cyr, vice-président de la FC-CSN : « Il est totalement inconcevable que Canada Bread et le géant de l’alimentation mondiale, Grupo Bimbo, jettent ainsi à la rue ses propres travailleurs alors qu’ils étaient en négociation intensive pour en arriver à une entente sur leurs conditions de travail. Nous appelons l’entreprise à vite revenir à la raison en mettant fin au lock-out et en reprenant immédiatement les pourparlers. »
La convention collective d’une durée de cinq ans des salarié-es qui œuvrent jour et nuit, sept jours sur sept, est échue depuis le 22 septembre 2016. Jusqu’à maintenant, 22 séances de négociation se sont tenues depuis octobre dernier. Le syndicat a informé, hier, la partie patronale de sa pleine disponibilité pour d’autres rencontres. Or, l’employeur a avisé les porte-parole syndicaux en milieu d’après-midi qu’à défaut d’une entente conclue à 23 h 59 hier, les employé-es seraient mis en lock-out dès minuit.
Une situation que dénonce le président du syndicat, Pascal René-De Cotret : « Canada Bread agit de manière tout à fait contraire à son code d’éthique qui dit “traiter ses associés (employé-es) avec respect dans un environnement favorable au développement personnel et professionnel.” Nous, tout ce que nous voulons, c’est négocier librement nos conditions de travail. Or, ce lock-out est une véritable gifle. On ne se laissera pas faire. » Le syndicat tiendra une assemblée générale extraordinaire en début de semaine prochaine pour faire le point et décider des actions à prendre.
Au cœur des demandes syndicales figurent entre autres la flexibilité et les horaires de travail, la sécurité d’emploi pour la trentaine de salarié-es à temps partiel, le régime de retraite, l’assurance collective ainsi que les salaires.
Grupo Bimbo a réalisé en 2016 des ventes de près de 7 milliards de dollars américains. Présent dans 22 pays, il emploie 127 000 personnes dans 144 usines et plus de 1600 centres de distribution.
À propos de la CSN
Le Syndicat des travailleuses et travailleurs de distribution Multi-Marques est affilié à la FC–CSN, qui regroupe environ 30 000 syndiqué-es présents dans le secteur agroalimentaire, le tourisme, l’hôtellerie, les finances et les commerces de détails, de gros et de services divers. Pour sa part, la CSN compte plus de 325000 membres syndiqués issus tant des secteurs privé que public.
La Fédération du commerce (FC–CSN) encourage les travailleuses et les travailleurs du Saint-Hubert de la rue Saint-Denis à poursuivre leurs démarches vers la création d’une coopérative leur permettant de racheter leur restaurant et de consolider leurs emplois.
« Chez nous, la formule de la coopérative nous permet d’avoir une meilleure emprise sur l’organisation et l’environnement de travail, explique la trésorière du Syndicat des travailleuses et des travailleurs de la coopérative Premier défi, Svetlina Renaud-Lesage. » Il y a près de 25 ans, les salarié-es d’un restaurant Saint-Hubert de Laval ont fondé cette coopérative afin de relancer leur établissement. « Par exemple, nous avons récemment changé de direction générale, nous avons été partie à cette décision, à la satisfaction de tous les employé-es. Être coopérants, cela fait en sorte que nous sommes tous très conscients de la nécessité d’éviter les gaspillages, d’éliminer les pertes. Car, quand le restaurant réalise des profits, nous recevons des ristournes qui s’ajoutent à nos revenus habituels. »
« La formule coopérative peut donner de très bons résultats dans l’univers de la restauration, explique le vice-président de la FC–CSN, David Bergeron-Cyr. Plusieurs autres histoires à succès existent à l’image de celle de la coopérative Premier défi à Laval, qui a repris le restaurant Saint-Hubert du boulevard des Laurentides, à Laval. Nous pensons que les salarié-es ont tout à gagner avec une telle formule, dans de très nombreuses situations. »
La CSN a contribué à la mise sur pied de cette coopérative en 1993 alors que le Groupe Saint-Hubert souhaitait se départir de ce restaurant. En quelques années, grâce au travail des coopérants, le restaurant a su se hisser parmi les premiers rangs du classement du réseau du Groupe Saint-Hubert. Quelque 90 personnes y travaillent encore aujourd’hui.
La CSN a pris part à l’organisation de nombreuses coopératives dans divers secteurs au fil des ans et a ainsi développé une expertises précieuse dans ce type de relance. Les syndicats CSN comptent sur des outils collectifs tels que le soutien de spécialistes de la firme MCE Conseils.
La Fédération du commerce (FC–CSN) représente les salarié-es de quatre restaurants Saint-Hubert au Québec, notamment ceux de la coopérative Premier défi, à Laval.
Multi-Marques de Laval, près de Montréal, qui produit les pains Pom, Bon matin et Villaggio, est l’un des pires employeurs au Canada : depuis 2002, l’entreprise bloque de façon intentionnelle le versement des rentes à ses employé-es retraités dont quelques-uns sont même décédés, soutiennent la Confédération des syndicats nationaux (CSN) et la Fédération du commerce (FC–CSN). Par conséquent, plusieurs dizaines des 150 membres du Syndicat des travailleurs(euses) de Distribution Multi-Marques ont occupé en matinée les bureaux de Canada Bread à Toronto : ils ont voulu rappeler à la maison-mère et à son propriétaire mexicain, Grupo Bimbo, leurs obligations morales et contractuelles, dont le versement dû d’environ six millions de dollars.
Pour David Bergeron-Cyr, vice-président de la FC–CSN : « Il est inadmissible qu’une entreprise appartenant à la multinationale alimentaire, Grupo Bimbo, décide de faire fi de plusieurs décisions judiciaires, dont celle de la plus haute instance qu’est la Cour suprême du Canada, l’obligeant à verser les rentes de retraite à ses employé-es. Il est clair que Multi-Marques, Canada Bread et Grupo Bimbo vont nous avoir à leurs trousses tant que le sort des 150 employé-es ne sera pas réglé. C’est méconnaître la détermination des syndiqué-es de Multi-Marques, de la FC et de la CSN. »
150 employé-es oublié-es Quelque 150 employé-es sont visés par les litiges provoqués par Multi-Marques. Parmi eux, dix ont pris leur retraite et cinq autres sont décédés sans avoir vu la couleur d’un seul dollar. Près de 70 employé-es sont encore au travail et 62 ont préféré quitter l’entreprise. Toutes ces personnes, incluant les ayant-droit des personnes décédées, auraient dû ou devraient recevoir des prestations en vertu du régime de retraite.
Le cœur du litige En 2002, ces employé-es décident en vertu du Code du travail du Québec de quitter le Syndicat international des travailleurs et travailleuses de la boulangerie, confiserie, tabac et meunerie (SITBCTM) pour adhérer à la FC–CSN. Dès lors, l’entreprise va s’engager dans une longue saga judiciaire relative au régime de retraite alors en vigueur, qui se poursuit encore aujourd’hui, quinze ans plus tard.
Sans succès, l’entreprise a d’abord allégué en 2002 que le règlement du régime de retraite du SITBCTM la libérait de son obligation de rembourser le déficit du régime engendré par la reconnaissance des années de services antérieures des salarié-es aux fins du calcul de la rente. La somme en jeu est d’environ 1,6 million de dollars. Non seulement Multi-Marques a refusé de verser ces sommes dans le régime de retraite comme la loi québécoise l’y oblige, mais son acharnement juridique a pour conséquence qu’aucune prestation de retraite n’a été versée à ses salarié-es, alors que le régime possède un actif de 6 millions de dollars.
Par la suite, plusieurs décisions judiciaires ont été rendues contre l’entreprise l’enjoignant de se conformer aux lois et jugements du Québec, dont ceux en lien avec la Régie des rentes du Québec, devenue depuis Retraite Québec. Malgré ces décisions, Multi-Marques a poursuivi ses recours, le dernier remettant en question les calculs établis par les actuaires de Retraite Québec et du régime de retraite.
« L’employeur semble adopter une attitude querelleuse en multipliant inutilement les recours, affirme Pascal René de Cotret, président du syndicat représentant les 150 syndiqué-es. Ce sont nous, les travailleuses et les travailleurs, qui font les frais de cet entêtement inexplicable alors que l’entreprise s’enrichit littéralement sur notre dos. Alors que le problème n’est pas le manque de moyens financiers, mais plutôt son refus systématique de verser les sommes dues, pénalisant les travailleuses et travailleurs qui ont trimé dur pendant leur vie. »
Le Grupo Bimbo a réalisé en 2016 des ventes de près de 7 milliards de dollars américains et des profits de plus de 360 millions. Il est présent dans 19 pays et emploie 126 000 personnes dans 144 usines et plus de 1600 centres de distribution.
À propos
Le Syndicat des travailleuses et travailleurs de distribution Multi-Marques est affilié à la FC–CSN, qui regroupe environ 30 000 syndiqué-es présents dans le secteur agroalimentaire, le tourisme, l’hôtellerie, les finances et les commerces de détail, de gros et de services divers. Pour sa part, la CSN compte plus de 325 000 membres syndiqués issus tant des secteurs privé que public.
Multi-Marques, a company based in Laval just north of Montréal which makes bread for Pom, Bon Matin and Villaggio, is one of Canada’s worst employers. The company has been deliberately blocking pension payments to its retired employees since 2002, some of whom have since passed away, according to the Confédération des syndicats nationaux (CSN) and the Fédération du commerce (FC–CSN). As a result, many of the 150 members of the Multi-Marques Workers’ Union occupied the Canada Bread offices in Toronto this morning to call for the parent company and its owner, the Mexican multinational Grupo Bimbo, to meet their moral and contractual obligations, which include around $6 million in unpaid pension payments.
For David Bergeron-Cyr, Vice President of the FC–CSN, “It’s completely unacceptable that a company belonging to food multinational Grupo Bimbo would ignore the many court decisions, including one from the Supreme Court of Canada, ordering them to pay retirement pensions to its employees. We will not stop pressuring Multi-Marques, Canada Bread or Grupo Bimbo until they resolve the claims of these 150 workers. They should not underestimate the determination of the Multi-Marques Union, the FC and the CSN.”
150 employees unpaid Some 150 employees are being targeted and are currently engaged in legal disputes with the bread company. Among them, ten are retired and five others have passed away without having received a single dollar. Almost 70 of these employees are still working, with 62 having left the company. All of them, including those eligible to receive payments on behalf of deceased workers, should have received pension payments.
The facts of the matter In 2002, in accordance with the Qéebec Labour Code, the employees decided to leave the Bakery, Confectionary and Tobacco Workers and Grain Millers International Union (BCTGM) to join the FC–CSN. The company then started a legal process related to the retirement plan in place at the time. Today, fifteen years later, the issue is still not resolved.
In 2002, the company unsuccessfully argued that the bylaws of the BCTGM retirement plan relieved Multi-Marques of its obligation to pay off the plan’s deficit, which was caused by the recognition of prior years of service in pension calculations. The deficit amounts to around $1.6 million. Not only did Multi-Marques refuse to pay that amount into the retirement plan as required by law, but the ensuing legal battle has meant that no pension payments have been paid to these workers, despite the fact that the pension plan holds $6 million in assets.
Numerous court decisions have been handed down ordering the company to comply with Québec’s laws and judgements, including obligations related to the Régie des rentes du Québec, now called Retraite Québec. Despite these court rulings, Multi-Marques has continued to pursue legal action: its latest attempt has been to dispute the calculations established by both the actuaries at Retraite Québec and those assigned to the retirement plan.
“The employer seems to have adopted a combative attitude, conducting numerous futile appeals,” affirmed Pascal René de Cotret, president of the union representing the 150 workers. “And we, the workers, end up paying for their stubbornness, even as they make money off of our labour. The problem here is not a lack of financial resources, but rather the company’s systematic refusal to pay us the pensions that are our due, thereby penalizing workers who have worked hard for them throughout their lives.”
Grupo Bimbo had sales in 2016 of almost $7 billion US and recorded a profit of over $360 million. It does business in 19 countries and employs 126,000 people in 144 factories and over 1,600 distribution centres.
About the Multi-Marques Workers’ Union The Multi-Marques Workers’ Union is affiliated with the FC–CSN, which has a membership of around 30,000 workers in the sectors of food processing, tourism, hospitality, finance, retail, wholesale and various services. Its parent union, the CSN, has over 325,000 unionized members working in both the private and the public sector.
Hier, dans une décision remise aux parties en fin d’après-midi, le Tribunal administratif du travail (TAT) a donné raison sur toute la ligne au Syndicat des travailleuses et des travailleurs de l’Hôtel des Gouverneurs Place Dupuis (CSN) (STTHGPD). Dans une requête déposée le 8 mars dernier, le syndicat reprochait à l’employeur d’avoir eu recours aux services de briseurs de grève dans le cadre du conflit qui dure depuis plus de trois mois.
« Nous avons rassemblé des preuves concrètes qui documentaient la présence et le travail de personnes qui contrevenaient au Code du travail. Dès le 8 mars, l’employeur a reconnu le recours illégal à trois cadres engagés après le dépôt de l’avis de négociation et a accepté de renoncer à utiliser leurs services jusqu’à l’audition du 16 mars, de souligner Yvon Therrien, président du STTHGPD. En tout, le juge a identifié cinq personnes qui ont contrevenu aux dispositions anti-briseurs de grève. Le travail des employé-es de l’agence de sécurité de l’hôtel a également été la cible de la décision on ne peut plus claire sur le sujet. Ceux-ci ne pourront plus accomplir des tâches courantes durant les horaires de jour et de soir. »
Rappelons que la direction de l’Hôtel des Gouverneurs Place Dupuis a décrété un lock-out le matin du 14 décembre dernier, à la veille du congé des fêtes.
« Depuis le début de la négociation, nous avions pu prendre la juste mesure de ce que l’employeur était prêt à déployer contre les femmes et les hommes qui travaillent pour lui. Dès le début du lock-out, nous nous doutions qu’il aurait recours à ce type de stratégie afin de briser le moral des membres du syndicat, de souligner Michel Valiquette, trésorier de la Fédération du commerce–CSN et responsable politique de la négociation coordonnée de l’hôtellerie. Sans la centaine de travailleuses et de travailleurs qui accomplissent leur travail chaque jour, il est illusoire qu’un employeur puisse gérer ses 352 chambres sans un soutien extérieur. Notre rapport de force est là et le tribunal vient de le reconnaître sans équivoque. La haute saison arrive à grands pas et si l’employeur désire le retour à ses affaires normales, il devra plus que jamais négocier de bonne foi avec le syndicat. »
Affilié à la FC–CSN, le STTHGPD compte environ 100 membres. Le secteur de l’hôtellerie de la FC–CSN regroupe près de 5000 membres dans 57 syndicats. La Fédération du commerce–CSN compte 30 000 membres regroupés au sein de 360 syndicats œuvrant dans les domaines du commerce de gros et de détail, de l’agroalimentaire, de la finance et du tourisme.
Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.
Ce midi, les membres du Syndicat des travailleuses et des travailleurs de l’Hôtel des Gouverneurs Place Dupuis (CSN) (STTHGPD) ont manifesté devant l’Hôtel Chantecler à Sainte-Adèle, propriété du groupe Hôtels Gouverneur, afin de dénoncer à nouveau l’attitude de leur employeur.
« Depuis le mois de mai dernier, qui a marqué le début de notre négociation, nous avons tenu 16 rencontres et nous sommes encore loin d’un règlement. Nous avons fait appel à la conciliation parce que l’employeur n’affichait aucune ouverture, ce qui nous a indiqué rapidement qu’un conflit se préparait. Les pourparlers n’aboutissent pas et la partie patronale ne dispose pas des mandats nécessaires pour régler cette négociation. Nous avions même réglé certaines clauses sur lesquelles l’employeur a retiré son engagement par la suite », de dénoncer Yvon Therrien, président du STTHGPD.
« Le mois de mars s’annonce déjà occupé dans le secteur de l’hôtellerie montréalais et, grâce au 375e anniversaire de Montréal et du 150e anniversaire du Canada, la saison touristique de 2017 pourrait surpasser les records atteints ces dernières années. De ce fait, nous savons que Hôtels Gouverneur disposera des ressources financières pour offrir de bonnes conditions de travail à ses salarié-es, à l’image des autres établissements qui se sont entendus avec leurs travailleuses et leurs travailleurs », de déclarer Diane David, secrétaire générale de la Fédération du commerce–CSN.
« Même si ce lock-out décrété dix jours avant Noël dure depuis près de trois mois, les membres du syndicat sont solidaires et déterminés. Nous saluons et soutenons leur lutte, leur persévérance et leur combativité exemplaires afin d’obtenir leur juste part des revenus qu’elles et ils génèrent tous les jours pour cet employeur irrespectueux », de conclure Frédéric Brun, vice-président du Conseil central des Laurentides.
Rappelons que la direction de l’Hôtel des Gouverneurs Place Dupuis a décrété un lock-out le matin du 14 décembre dernier, à la veille du congé des fêtes. La prochaine date de négociation est prévue le 14 mars.
Affilié à la FC–CSN, le STTHGPD compte environ 100 membres. Le secteur de l’hôtellerie de la FC–CSN regroupe près de 5000 membres dans 57 syndicats. La Fédération du commerce–CSN compte 30 000 membres regroupés au sein de 360 syndicats œuvrant dans les domaines du commerce de gros et de détail, de l’agroalimentaire, de la finance et du tourisme.
Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.
Ce midi, les 60 travailleuses et travailleurs de Brasseurs RJ manifestent à l’extérieur de leur usine afin de démontrer leur insatisfaction à l’égard du rythme des négociations en cours pour le renouvellement de leur convention collective. Ces artisans fabriquent notamment la Belle Gueule, la Tremblay et la Cheval Blanc. Les membres du syndicat CSN reprochent à leur employeur son refus de négocier. « Le propriétaire de l’entreprise s’obstine à utiliser une stratégie qui consiste à faire une offre globale afin de ne pas négocier la proposition de convention collective adoptée par les syndiqué-es en assemblée générale, le printemps dernier. À l’évidence, ce sont des agissements que l’on peut qualifier de négociation de mauvaise foi », de déclarer le vice-président de la Fédération du commerce–CSN, David Bergeron-Cyr.
Affiliés depuis février 2016 à la CSN, les syndiqué-es désirent des conditions de travail qui reflètent davantage celles en vigueur chez les concurrents directs de Brasseurs RJ. Cela particulièrement au niveau salarial où l’écart est considérable par rapport aux autres microbrasseries. « Avec la CSN à nos côtés, nos membres sont prêts à tenir aussi longtemps qu’il le faudra pour obtenir un contrat de travail semblable à ce que l’industrie peut offrir dans des entreprises similaires », de poursuivre Kevin Villeneuve, président du Syndicat des travailleuses et travailleurs Les Brasseurs RJ–CSN.
Les syndiqués-es ont aussi reçu à l’occasion de leur manifestation la visite de sympathisants venus les appuyer. Organisée par le Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN), ce renfort s’est joint pacifiquement aux membres du syndicat.
« Il est grand temps que l’employeur se rassoie à la table et négocie de bonne foi avec le syndicat. Les artisans méritent qu’on reconnaisse leur professionnalisme, leur compétence et leur savoir-faire », a déclaré Dominique Daigneault, présidente du CCMM–CSN. « Les travailleuses et travailleurs ne se laisseront pas décourager par les menaces de lock-out proférées à maintes reprises par la direction. Ils sont déterminés à obtenir une convention collective juste et équitable! », de conclure la porte-parole syndicale.
À propos du CCMM–CSN, de la FC et de la CSN Le CCMM–CSN regroupe près de 106 000 membres des secteurs public et privé, répartis au sein de 400 syndicats à Montréal, à Laval, au Nunavik et à la Baie James. La FC–CSN compte 30 000 membres regroupés au sein de 360 syndicats œuvrant dans les domaines du commerce de gros et de détail, de l’agroalimentaire, de la finance et du tourisme. Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. Elle est composée de près de 2000 syndicats et regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs.
Ce midi, les membres du Syndicat des travailleuses et des travailleurs de l’Hôtel des Gouverneurs Place Dupuis (CSN) (STTHGPD) ont manifesté devant le siège social de leur employeur, à Montréal.
« Depuis le mois de mai dernier qui a marqué le début de notre négociation, nous avons rapidement demandé la conciliation. L’attitude de l’employeur nous indiquait déjà qu’un conflit se dessinait à l’horizon. Très peu d’avancées ont été réalisées depuis tout ce temps. Les pourparlers piétinent et la partie patronale n’a toujours pas les mandats qu’il lui faut pour régler cette négociation. L’employeur est même revenu sur plusieurs engagements relativement à des éléments normatifs sur lesquels nous nous étions entendus, de dénoncer Yvon Therrien, président du STTHGPD. Nous sommes ici aujourd’hui afin d’interpeller la haute direction des Hôtels Gouverneur, qui détient le pouvoir de donner des mandats clairs à la partie patronale pour qu’enfin, nous réglions ce conflit ».
« Plusieurs autres grands hôtels de la métropole ont obtenu des ententes de principe et les éléments de la plateforme de la négociation coordonnée. À l’aube d’une nouvelle saison qu’on prévoit très occupée, il est clair que la haute direction des Hôtels Gouverneur a les moyens d’accorder les mêmes conditions de travail obtenues dans les autres établissements », de déclarer Michel Valiquette, trésorier de la Fédération du commerce–CSN et responsable politique de la négociation coordonnée de l’hôtellerie.
« Depuis le 2 septembre 1981, date de fondation de leur syndicat affilié à la CSN, plusieurs luttes exemplaires ont été menées par les travailleuses et les travailleurs qui vivent actuellement ce conflit. Au nom de la CSN, je tiens à saluer leur courage, leur détermination et surtout, leur solidarité légendaire qui leur a permis d’obtenir les conditions de travail qui sont les leurs », de souligner Francine Lévesque, vice-présidente de la CSN.
« Les membres du syndicat font face à un employeur odieux qui les a mis en lock-out dix jours avant Noël. Depuis deux mois, elles et ils sont sur le trottoir et quand on les côtoie, on peut constater à quel point leur persévérance et leur combativité demeurent exemplaires. Je leur lève mon chapeau ! Ils peuvent compter sur notre entière solidarité pour mener leur lutte jusqu’à ce qu’ils obtiennent satisfaction », de conclure Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal Métropolitain (CCMM–CSN)
Rappelons que la direction de l’Hôtel des Gouverneurs Place Dupuis a décrété un lock-out le matin du 14 décembre dernier, à la veille du congé des fêtes. La prochaine date de négociation est prévue le 24 février
La Confédération des syndicats nationaux (CSN) tient aujourd’hui un colloque sur le cadenassage et autres méthodes de contrôle des énergies, au Best Western Hotel Universel à Drummondville. Initié par la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM), la Fédération du commerce (FC) et la Fédération des employées et employés des services publics (FEESP), l’événement vise à faire le point sur l’état de la réglementation en matière de méthode de contrôle des énergies et ses impacts sur la santé et la sécurité des travailleuses et des travailleurs.
Entre 2010 et 2014, la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) a recensé 4643 accidents de travail, soit une moyenne de 928 événements liés à l’absence ou à l’usage défaillant du cadenassage dans différents secteurs d’activités, tant industriel, commercial, municipal que scolaire. Chaque année, quatre personnes meurent d’un accident du travail faute d’un cadenassage sécuritaire de la machinerie en cas de démarrage accidentel ou volontaire.
Pour Jean Lacharité, vice-président de la CSN : « Il est absolument inconcevable qu’en 2017, des travailleurs et des travailleuses laissent leur santé et même leur vie en raison de l’inefficience des mesures de cadenassage. Les entreprises doivent prendre conscience qu’elles peuvent et doivent agir rapidement pour réduire, voire enrayer le nombre d’accidents du travail. De leur côté, les syndicats et leurs membres doivent être sensibilisés à la nécessité de mettre en place et de respecter les conditions entourant l’usage sécuritaire de la machinerie, peu importe le secteur d’activité. »
Le colloque porte sur la présentation de la réglementation sur le contrôle des différentes énergies, notamment mécanique, électrique, pneumatique, hydraulique, chimique, thermique. À cet effet, les participants pourront discuter avec un conseille-expert en prévention-inspection de la CNESST. La deuxième partie est axée sur la judiciarisation croissante par l’entremise de mesures disciplinaires en lien avec le cadenassage. Enfin, les délégué-es syndiqués présents au colloque vont faire état de l’application de la réglementation dans leur milieu de travail dans une perspective de prévention en santé et sécurité du travail.
Quelque 160 personnes issues notamment des secteurs de l’industrie manufacturière, du commerce, des municipalités et du réseau scolaire participent à cet événement avec le concours du service des relations du travail de la CSN et de la CNESST.
Le Syndicat des travailleuses et travailleurs de Nutrinor au Saguenay–Lac-Saint-Jean célèbre cette année son 65e anniversaire. Pour l’occasion, le STT–Nutrinor, affilié à la Fédération du commerce (FC–CSN) a publié un livre relatant l’histoire du syndicat depuis sa création.
Le travail de recherche et de rédaction a été confié à Charlotte Lachance, une nouvelle retraitée de l’entreprise de Saint-Bruno (municipalité au sud de La Baie) et membre du comité exécutif pendant 10 ans. La tâche qui l’attendait était colossale, mais elle ne regrette pas d’avoir relevé le défi. Au fil de ses recherches, elle a constaté à quel point le monde du travail a évolué au cours du dernier siècle.
« J’ai vraiment pris conscience, en lisant les anciens procès-verbaux, que tout était à construire. Quand on pense que le syndicat a fait une demande pour avoir de la lumière dans la salle de pause ! Aujourd’hui, on ne réalise pas qu’à l’époque tout était une bataille. Il faut toutefois dire que l’entreprise a bien collaboré dans plusieurs situations, tout était à faire pour les cadres aussi. Une autre chose m’a étonnée : la présence de l’église catholique dans les réunions syndicales. Le représentant du clergé venait aux réunions et s’il n’était pas invité, il s’en offusquait. Lors des assemblées, il parlait de charité chrétienne et de l’importance d’aider son prochain. L’aumônier avait une certaine influence sur les décisions du syndicat », explique avec passion Mme Lachance.
« Le livre nous montre l’évolution du syndicat depuis le début, tous les débats auxquels les membres ont fait face, c’est vraiment intéressant. Il nous apprend aussi comment la coopérative a vu le jour. Et ce n’est pas terminé, puisque la laiterie investit 7,8 millions de dollars cette année. La coop est très diversifiée. Il y a la laiterie, la meunerie, la quincaillerie et le propane. Nutrinor est en pleine évolution », ajoute de son côté Claude Bolduc, président du STT–Nutrinor (FC–CSN).
Une grève qui change les choses
Pour l’auteure, qui a commencé à travailler à la coopérative Nutrinor en 1974 en comptabilité, le moment charnière du syndicat a probablement été le conflit de travail survenu au début des années 70.
« La grève de 1972 a changé bien des choses. Les membres sont sortis 100 jours. Pour l’époque et pour les difficultés qu’un conflit de travail engendrait, c’était énorme. Moi je suis fière des gens de cette époque, leur solidarité leur a permis d’aller au bout de leurs convictions. Sur le plan des conditions de travail, ce conflit a amené beaucoup d’améliorations. Le syndicat a aussi beaucoup contribué à la cause des femmes en demandant l’équité et la justice entre les hommes et les femmes au travail », soutient Mme Lachance.
Une fête couronnée de succès
Pour souligner ce 65e anniversaire, le STT–Nutrinor a organisé, en juin dernier, une journée de célébrations regroupant des dignitaires, les membres actuels du syndicat de même que les anciens travailleurs et travailleuses qui se sont serré les coudes afin d’offrir de meilleures conditions de travail aux générations suivantes et qui ont contribué à l’évolution du syndicat et de l’entreprise au fil des ans.
Célébration du 64e anniversaire du STT-Nutrinor | Contribution militante
« Cela s’est très bien déroulé, nous avons eu une très bonne participation des anciens et des nouveaux membres du syndicat. On a donné un exemplaire du livre retraçant l’histoire du STT-Nutrinor aux syndiqué-es présents et on l’a aussi distribué plus tard aux membres qui ne pouvaient être là », conclut M. Bolduc.
Jusqu’à maintenant, quatorze syndicats participant à la négociation coordonnée de l’hôtellerie ont obtenu une entente de principe avec leur employeur. Six militantes qui ont pris part à cette neuvième ronde de négociations nous parlent de l’expérience qu’elles viennent tout juste de vivre.
Une quinzaine de syndiqué-es inébranlables
Préposée aux chambres depuis 30 ans au Lord Berri, Laura Carrillo Calmet est présidente du STT de l’Hôtel Lord Berri–CSN depuis deux ans et s’implique dans son syndicat depuis environ sept ans. Photo : Michel Giroux
« En plus d’avoir obtenu les éléments de la plateforme de la négociation coordonnée, nous allons également recevoir une rétroactivité de 1 %, ce qui a porté nos augmentations à 4 %, 3 %, 3 % et 4 % pour les quatre années de notre contrat de travail.
Nous avons aussi récupéré les jours fériés que nous avions perdus à cause d’une manœuvre volontaire de l’employeur. Notre ancienne convention prévoyait qu’il nous fallait travailler la veille et le lendemain de ces congés afin de toucher l’indemnité des fériés, clause qui a été retirée. Plusieurs autres demandes de reculs de l’employeur ont également été retirées grâce à notre mobilisation et à celle des autres hôtels. Nous avons porté les étoiles — symbole de la négociation coordonnée —, le foulard et le t-shirt, puis nous avons participé à la première grève du secteur le 9 septembre. Par la suite, face à notre mobilisation et juste avant l’adoption des cinq jours de grève, l’employeur a décidé de contacter son patron à Toronto pour obtenir le mandat de finaliser ce qu’il restait à régler.
La force de notre secteur nous a donné l’énergie et la détermination de mener notre négociation jusqu’au bout. »
Des moments solidaires forts
Julie Touchette est réceptionniste au Hilton Laval depuis près de 20 ans. Photo : Michel Giroux
« Ça fait environ 12 ans que je m’implique dans mon syndicat. Au départ, j’étais déléguée, puis j’ai occupé le poste de trésorière et celui de secrétaire, avant de revenir à la trésorerie.
Je suis une passionnée et j’ai toujours voulu aider les gens, défendre leurs droits, particulièrement dans leur milieu de travail. Plusieurs préposées aux chambres viennent tout juste d’arriver au pays et ce n’est pas toujours évident pour elles de revendiquer leur dû, de se faire respecter dans leur travail. Bien connaître les lois et nos droits, c’est l’essence même du travail que nous faisons avec elles. Ce travail nous a permis de bâtir une relation de confiance qui incite nos membres à venir nous voir dès qu’elles ou ils ont des questions ou des doutes.
Au début de la ronde de négociations qui a débuté en 2016, les échanges étaient plutôt tranquilles et lents, mais tout juste après le débrayage massif du 9 septembre, les événements se sont précipités jusqu’à l’obtention de notre entente de principe, le 14 septembre dernier. Les relations étaient bonnes, mais il nous a tout de même fallu exercer des moyens de pression pour que les pourparlers débloquent.
Le point le plus positif de cette négociation pour moi, c’est vraiment la solidarité. Nous avons vécu des moments forts avec nos collègues du Holiday Inn Laval qui travaillent tout juste de l’autre côté de l’autoroute 15. Notre mobilisation était au rendez-vous, nous avons pleinement atteint nos objectifs et tout le monde est vraiment content. »
Une militante convaincue
Louise Jobin est préposée aux chambres depuis 1985 et présidente du STT de Hilton Québec (CSN) depuis 2014. Photo : Michel Giroux
« Dès ma première implication syndicale, je me suis fait élire sur le comité de négociation. À la première rencontre de négociation, j’ai vu le vrai visage de l’employeur et j’ai compris pourquoi il fallait que je m’implique. En 2005, j’ai été élue secrétaire de mon syndicat et j’ai remplacé la vice-présidence par intérim, juste avant de devenir présidente.
Même si j’en étais à ma quatrième négociation coordonnée, ce fut la première à titre de présidente. Elle m’a permis de saisir toutes les subtilités de ce type de négociation. C’est ingrat comme travail parce que si tu atteins tes objectifs, le monde est heureux, mais si tu échoues, c’est toi qui te retrouves sur la sellette.
Les liens durables qu’on a créés avec les autres syndiqué-es sont là pour rester. Plusieurs collègues s’inquiétaient pour les hôtels en conflit comme l’Hôtel Pur, qui a réglé depuis, et l’Hôtel Classique. Nos membres s’informaient régulièrement de leur situation. Et je peux vous dire que les employeurs veulent se débarrasser de la négociation coordonnée parce que justement, grâce à cette solidarité exemplaire, on obtient d’excellents résultats à la table de négociation.
Puisque la mobilisation au Hilton Québec a été exceptionnelle et qu’elle a donné la force qu’il fallait au comité de négociation, l’employeur a vite compris qu’il lui fallait régler. La négociation s’est très bien déroulée, nous avons été très bien conseillés pour la mener à terme et tous les membres du syndicat sont satisfaits. »
L’expérience d’une première négociation
Josée Latulippe est présidente du STT Ritz Carlton (CSN). Préposée aux chambres depuis 2002, elle travaillait auparavant à titre de pâtissière, depuis 1990. Photo : Michel Giroux
« Je me suis impliquée environ deux ans en 2004-2005 et je suis revenue à la réouverture de l’hôtel, il y a quatre ans. Au tout début de la négociation, les rapports étaient cordiaux à la table, mais nous n’avancions pas très rapidement. Les échanges ont commencé à porter leurs fruits lorsque nous avons enclenché les moyens de pression.
Nous avons réussi à nous entendre in extremis avec l’employeur dans la nuit du 8 au 9 septembre alors que nous étions en conciliation, juste avant la tenue du débrayage massif de 24 heures adopté par les syndicats de la région montréalaise.
Malgré des relations de travail cordiales avec notre employeur, il avait déposé une série de demandes de reculs, finalement tombés par la suite. Nous avons obtenu les quatre éléments de la plateforme de négociation et tous les membres sont contents.
uisque je venais tout juste d’être élue, c’était ma première expérience de négociation à titre de présidente et je dois avouer que j’ai trouvé ça difficile, mais motivant et instructif. Quand tu es au centre de la négociation, tu as l’impression que ta tête est sur le billot. Les membres comptent sur toi pour atteindre les objectifs et disons que ça met de la pression sur le travail de négociation qui est déjà assez exigeant. Mais avec le recul, en observant les résultats que nous avons obtenus et la satisfaction des membres, je vois que tout s’est quand même bien déroulé. »
Le travail de l’ombre vers la lumière
D’origine portugaise, Aida Gonçalves est une militante de grande expérience. Photo : Michel Giroux
« J’ai commencé à travailler au Marriott Château Champlain en avril 1989. Je m’implique dans mon syndicat depuis environ 25 ans et j’ai vécu presque toutes les négociations coordonnées. Je suis secrétaire depuis le tout début parce que j’aime travailler dans l’ombre.
À l’époque, on n’avait pas de congés fixes et nos horaires obligatoires changeaient tout le temps. Un jour, j’avais pris rendez-vous chez le médecin deux mois d’avance et la boss m’a dit que je n’avais pas le droit de prendre ce rendez-vous sans savoir si je travaillais ce jour-là. J’ai chialé contre ça. On était presque des esclaves à cette époque.
J’ai donc tout appris sur le terrain parce que dans le temps, nous étions avec les TCA [aujourd’hui Unifor], et ils ne sont pas très forts sur la formation. En 2003, on a décidé de joindre la CSN parce qu’on avait entendu parler de la négociation coordonnée.
Cette année, l’employeur a mis beaucoup de pression sur les membres du personnel de la réception pour qu’ils enlèvent leur foulard aux couleurs de la négociation coordonnée, mais tout le monde a résisté. L’hôtel était plein, on attendait des banquets de 500 personnes et la menace de la grève de 24 heures du 9 septembre a été l’élément qui a poussé l’employeur à régler au matin du 7 septembre.
En plus de la plateforme, nous avons réglé des problèmes qui duraient depuis plusieurs années. À titre d’exemple, le nombre de chambres qu’on doit faire chaque jour sur les étages où l’on ne retrouve que des lits à deux places a été réduit. On a aussi inclus dans la convention collective des rencontres du comité de relations de travail en présence du conciliateur pour discuter de la surcharge de travail dans les départements où il y avait de graves problèmes. Ce sont des gains locaux que nos membres sont très heureux d’avoir obtenus. »
On savait pourquoi on voulait se syndiquer
Sophie Lareau travaille à l’Hôtel Quality de Sherbrooke depuis près de 20 ans. Elle est présidente du STT de l’Hôtel Quality–CSN depuis qu’elle y travaille. Photo : Michel Giroux
« Lorsque je suis arrivée ici, on gagnait 7 $ l’heure et on voulait être mieux payées. On savait pourquoi on voulait se syndiquer et, depuis ce temps, on a vraiment amélioré nos conditions de travail et la négociation coordonnée nous a beaucoup aidées. Même si notre réalité est différente des grands hôtels, regroupé avec les autres établissements, on bénéficie d’un excellent rapport de force.
La négociation s’est vraiment bien passée et, malgré le fait que la plateforme ne s’applique pas à tout le monde, on est allé chercher ce qu’on voulait. On est un petit hôtel et l’employeur nous connaît bien : quand on dit qu’on va agir, la mobilisation est là et on finit par obtenir ce qu’on veut. »
Au moment d’écrire ces lignes, une entente était intervenue à l’Hôtel Pur et à l’Hôtel Classique de Québec, mettant ainsi fin aux deux conflits de travail, et l’Hôtel des Gouverneurs de Montréal avait mis ses employé-es en lock-out, le 14 décembre 2016.
Hier, en début de soirée, le Syndicat des travailleuses et des travailleurs du Comfort Inn Pointe-Claire–CSN (STTCIPC) et le Syndicat des travailleuses et des travailleurs du Comfort Inn Dorval–CSN (STTCID) ont tous deux entériné l’entente de principe conclue le 16 janvier dernier avec leur employeur. Celles-ci ont été adoptées à 100 % par les deux syndicats, par voie de deux scrutins secrets distincts.
« Les travailleuses et les travailleurs de ces deux établissements ont atteint la plateforme de notre négociation coordonnée. Ils ont obtenu des clauses d’abolition de postes et d’indemnités de départ, tout en bonifiant leurs indemnités de vacances. Leurs augmentations salariales seront de 3 % pour les trois premières années et de 4 % pour la dernière année de leurs nouveaux contrats de travail », de souligner Michel Valiquette, trésorier de la Fédération du commerce–CSN et responsable politique de la négociation coordonnée de l’hôtellerie.
À ce jour, sur les 25 syndicats qui ont accepté de participer à cette 9e ronde de négociations coordonnées, 19 ententes de principe ont été conclues avec autant d’employeurs.
Affiliés à la FC–CSN, le STTCIPC et le STTCID comptent respectivement environ 20 et 15 membres. Le secteur de l’hôtellerie de la FC–CSN regroupe près de 5000 membres dans 57 syndicats. La Fédération du commerce–CSN compte 30 000 membres regroupés au sein de 360 syndicats œuvrant dans les domaines du commerce de gros et de détail, de l’agroalimentaire, de la finance et du tourisme.
Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.
Aujourd’hui, en début d’après-midi, les membres du Syndicat des travailleuses et des travailleurs Hôtel des Gouverneurs Place Dupuis (CSN) (STTHGPD) ont manifesté en face de l’hôtel Gouverneur Trois-Rivières qui appartient au même groupe que leur établissement.
« Alors que les travailleuses et les travailleurs de l’Hôtel des Gouverneurs Place Dupuis tentaient simplement d’obtenir le renouvellement de leur contrat de travail, l’employeur a décrété un lock-out sauvage le 14 décembre dernier, juste avant la période des fêtes. Il faut dire que l’attitude de l’employeur a incité le syndicat à demander la conciliation dès le début de la négociation, au mois de mai 2016, de souligner Michel Valiquette, trésorier de la FC–CSN et porte-parole de la négociation coordonnée de l’hôtellerie. Celui-ci s’entête à ne pas accorder les mêmes conditions de travail qui ont été obtenues aux autres tables de négociation, par les autres syndicats participant à la négociation coordonnée de l’hôtellerie. »
« Le Conseil central du Cœur du Québec est ici aujourd’hui pour signifier son appui inconditionnel à la lutte menée par ces travailleuses et ces travailleurs de l’hôtellerie. Et nous joignons notre voix à celle de la Fédération du commerce pour que l’employeur entende raison et offre à ces hommes et à ces femmes qui leur permettent de faire des profits chaque jour, des conditions à la hauteur de leurs demandes », de préciser Paul Lavergne, président du Conseil central du Cœur du Québec.
Affilié à la FC–CSN, le STTHGPD compte environ 100 membres. Le secteur de l’hôtellerie de la FC–CSN regroupe près de 5000 membres dans 57 syndicats. La Fédération du commerce–CSN compte 30 000 membres regroupés au sein de 360 syndicats œuvrant dans les domaines du commerce de gros et de détail, de l’agroalimentaire, de la finance et du tourisme.
Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.
Lors d’une première assemblée générale tenue le 27 décembre 2016, les membres du Syndicat des travailleuses et des travailleurs de l’Hôtel Classique–CSN (STTHC) avaient rejeté à 64 % l’entente de principe intervenue avec leur employeur le 23 décembre dernier. Les pourparlers ont repris dès le lendemain et une seconde entente de principe est intervenue hier, en fin de matinée. Les membres ont été convoqués en assemblée générale extraordinaire le jour même et ont adopté la nouvelle entente de principe à 96 %. L’acceptation de ce nouveau contrat de travail par voie de scrutin secret met un terme à un conflit de travail débuté le 21 septembre dernier.
« Alors que l’employeur refusait catégoriquement que nous ayons toutes et tous les mêmes conditions de travail, nous avons désormais un seul contrat de travail couvrant tous les salarié-es de l’établissement. Nous avons obtenu une augmentation de nos salaires de 2 % au 1er juin 2015 pour les salarié-es de l’unité générale et une rétroactivité de 2 % au 1er aout 2016 pour les salarié-es de la réception. À la signature, nos salaires seront majorés de 3 %, puis de 3 % au 1er novembre 2017 et au 1er novembre 2018, de souligner Martine Harvey, présidente du STTHC. L’introduction de clauses touchant aux abolitions de classifications et aux indemnités de départ fait également partie de nos avancées, ainsi que la bonification de 0,5 % par semaine de vacances. »
Leur nouveau contrat de travail arrivera à échéance le 31 octobre 2019. Il inclut désormais une assurance collective pour les salarié-es à temps plein à partir du 1er juillet 2017 et une augmentation de l’employeur au régime de retraite de 2 % qui passera graduellement à 4 % à terme.
« Les travailleuses et les travailleurs du Classique peuvent être fiers des gains qu’ils ont réalisés. Leur lutte pour obtenir le respect de leur employeur a porté ses fruits et ils sortent de ce conflit avec des avancées importantes dans leurs conditions de travail, de préciser Michel Valiquette, trésorier de la Fédération du commerce–CSN. Ils ont réussi à obtenir des demandes qui faisaient partie de notre plateforme commune de revendications, ce qui prouve encore une fois la légitimité et la justesse de notre démarche de négociation coordonnée qui fait ses preuves depuis une trentaine d’années. »
« La lutte exemplaire menée par les travailleuses et les travailleurs de l’Hôtel Classique nous démontre, hors de tout doute, que celles et ceux qui décident de se tenir unis face à leur employeur peuvent obtenir gain de cause. Vivre un conflit de travail n’est jamais facile et les trois derniers mois peuvent en témoigner. Mais c’est la tête haute que les salarié-es sont retournés au travail aujourd’hui même, de conclure Ann Gingras, présidente du Conseil central de Québec Chaudière-Appalaches–CSN.
Affilié à la FC–CSN, le Syndicat des travailleuses et des travailleurs de l’Hôtel Classique–CSN compte environ 65 membres. Le secteur de l’hôtellerie de la FC–CSN regroupe près de 5000 membres dans 57 syndicats. La Fédération du commerce–CSN compte 30 000 membres regroupés au sein de 360 syndicats œuvrant dans les domaines du commerce de gros et de détail, de l’agroalimentaire, de la finance et du tourisme.
Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.
Aujourd’hui, une entente de principe est intervenue entre le Syndicat des travailleuses et des travailleurs de l’Hôtel Classique–CSN et l’employeur. Obtenue après un blitz de négociation intense de 36 heures, celle-ci sera présentée aux membres en assemblée générale, le mardi 27 décembre prochain. L’acceptation de ce nouveau contrat de travail par les membres du syndicat mettrait un terme à un conflit de travail d’un peu plus de trois mois, débuté le 21 septembre dernier. Aucun commentaire ne sera émis d’ici là.
Affilié à la FC–CSN, le Syndicat des travailleuses et des travailleurs de l’Hôtel Classique–CSN compte environ 65 membres. Le secteur de l’hôtellerie de la FC–CSN regroupe près de 5000 membres dans 57 syndicats. La Fédération du commerce–CSN compte 30 000 membres regroupés au sein de 360 syndicats œuvrant dans les domaines du commerce de gros et de détail, de l’agroalimentaire, de la finance et du tourisme.
Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.
Ce matin, lors d’une assemblée générale tenue au Centre Saint-Pierre, les membres du Syndicat des travailleuses et des travailleurs de l’Hôtel Gouverneur Place Dupuis–CSN (STTHGPD) ont voté à 99 % pour la grève générale illimitée, par voie de scrutin secret.
Ce vote a été tenu un peu plus de 24 heures après le déclenchement d’un lockout par leur employeur, quelques jours avant les vacances des fêtes. « Notre message envers l’employeur est clair : nous retournerons au travail seulement lorsque nous obtiendrons une entente de principe satisfaisante pour tout le monde », de déclarer Yvon Therrien, président du STTHGPD.
En négociation depuis le mois de mai dernier, les membres du STTHGPD participent à la négociation coordonnée de l’hôtellerie. Puisque le syndicat s’attendait à une négociation difficile, la conciliation a rapidement été demandée.
Affilié à la FC–CSN, le STTHGPD compte environ 100 membres. Le secteur de l’hôtellerie de la FC–CSN regroupe près de 5000 membres dans 57 syndicats. La Fédération du commerce–CSN compte 30 000 membres réunis au sein de 360 syndicats œuvrant dans les domaines du commerce de gros et de détail, de l’agroalimentaire, de la finance et du tourisme.
Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.
Hier, lors d’une assemblée générale, les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs de l’Hôtel le Concorde–CSN (STTHC) ont adopté à 100 %, par voie de scrutin secret, l’entente de principe intervenue le 17 novembre dernier avec leur employeur.
« Pour nous, il s’agit d’un excellent règlement dans le cadre d’une négociation qui s’est vraiment bien déroulée. Alors que des rumeurs de changement de vocation de notre hôtel planaient à nouveau, nous avons obtenu l’assurance, inscrite dans notre nouvelle convention, que notre établissement allait poursuivre ses opérations hôtelières pour les huit prochaines années. Nous avons également préservé nos clauses normatives, incluant la protection des emplois et les indemnités de départ », de souligner Robert Lejeune, président du STTHC.
D’une durée de huit ans, l’entente prévoit des augmentations salariales de 3 % les trois premières années, de 4 %, les trois suivantes et de 5 %, les deux dernières années du contrat de travail.
« Nous sommes évidemment heureux de cette nouvelle entente qui vient consolider la relance de cet important hôtel de Québec. Celle-ci a permis aux travailleuses et aux travailleurs de rattraper les concessions salariales qui avaient été consenties lors de la saga qui avait entouré le dernier changement de vocation de leur hôtel », de souligner Serge Fournier, président de la Fédération du commerce–CSN.
Affilié à la FC–CSN, le STTHC compte environ 120 membres. Le secteur de l’hôtellerie de la FC–CSN regroupe près de 5000 membres dans 57 syndicats. La Fédération du commerce–CSN compte 30 000 membres regroupés au sein de 360 syndicats œuvrant dans les domaines du commerce de gros et de détail, de l’agroalimentaire, de la finance et du tourisme.
Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.