Conflit au cimetière Notre-Dame-des-Neiges: AURA-t-on enfin une fabrique qui négocie sérieusement ? 

Alors que la Fabrique Notre-Dame se réjouit de pouvoir enfin relancer le spectacle son et lumière « Aura — Une expérience lumineuse au cœur de la basilique », dans le Vieux-Montréal, elle laisse ses quelque 140 travailleuses et travailleurs dans le noir total au cimetière Notre-Dame-des-Neiges. « Nous sommes sans contrat de travail depuis deux ans et demi. La négociation est figée. Les actes d’intimidation et les méthodes cavalières en milieu de travail révèlent une stratégie mesquine d’affaiblissement des syndicats. C’est honteux pour une fabrique qui devrait prôner des valeurs d’écoute et de collaboration », dénonce Patrick Chartrand, vice-président du Syndicat des travailleuses et des travailleurs du Cimetière Notre-Dame-des-Neiges–CSN.

La présence des travailleuses et des travailleurs syndiqués dans le Vieux-Montréal en ce vendredi d’août, où l’on devrait célébrer le retour du spectacle multimédia de la basilique, vise à sensibiliser les touristes sur les travers de la fabrique, aussi gestionnaire du cimetière emblématique du Mont-Royal. Depuis un an, 23 % du personnel aux opérations et à l’entretien a été supprimé ou aboli, de même que 24 % du personnel de bureau.

« Le cimetière patrimonial semble à l’abandon, faute de personnel suffisant. Les décisions de l’employeur ont pour effet de réduire le nombre de conseillers dédiés aux différents besoins des familles (vente de concessions et de monuments, traitement des requêtes et demandes de renseignements). Pourtant, ces familles ont versé des milliers de dollars afin d’honorer la mémoire des leurs, dans un lieu impeccable de sépulture », ajoute Éric Dufault, président du Syndicat des employées et employés de bureau du Cimetière Notre-Dame-des-Neiges–CSN.

« Je comprends les proches des disparus de multiplier les plaintes pour déplorer le délabrement du cimetière et les services d’accompagnement des familles, désormais déficients. Il est temps que cet employeur, qui prétend connaître des problèmes financiers, ouvre ses livres afin que nous puissions apporter des solutions », suggère Nathalie Arguin, présidente de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN).

« Le respect et la dignité devraient guider la fabrique. Les monuments funéraires, les proches des défunts, de même que les travailleuses et les travailleurs méritent beaucoup plus de considération. La gestion avare qu’on leur réserve actuellement est désolante et insultante, alors que ce lieu de recueillement devrait, au contraire, être géré de manière respectueuse et responsable », rappelle Bertrand Guibord, secrétaire général du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN (CCMM–CSN).

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs de la Fabrique Notre-Dame-des-Neiges–CSN, qui détient le même employeur, appuie sans réserve le combat de leurs collègues du cimetière. Tous ensemble, ils demandent à la partie patronale de faire preuve de bonne foi en négociant sérieusement, pour éviter un recours à la grève. « Ce que nous souhaitons, c’est le retour à la paix dans les relations de travail au cimetière, pour le bien de tout le monde » conclut Patrick Chartrand.

Nos principales demandes à l’employeur :

  • Réintégrer le personnel mis à pied ;
  • Faire preuve de bonne foi pour entreprendre une vraie négociation ouverte et honnête avec ses travailleuses et ses travailleurs ;
  • Ouvrir ses livres pour une évaluation indépendante de sa situation financière et qu’il associe les travailleuses et les travailleurs à la recherche de solutions.

Les faits: 

  • Sans contrat de travail depuis décembre 2018, le Syndicat des travailleuses et des travailleurs du Cimetière Notre-Dame-des-Neiges–CSN rassemble 115 membres, 26 postes ont été supprimés ;
  • Le Syndicat des employées et employés de bureau du Cimetière Notre-Dame-des-Neiges–CSN compte 21 membres dont 5 ne travaillent pas.
  • Pour voir l’état d’abandon du cimetière.

La solution pour régler la pénurie de main-d’œuvre dont on ne parle pas : de meilleures conditions de travail et de meilleurs salaires

« Pay them more ». Traduction libre : Payez-les plus ou payez-les mieux. Voici ce qu’a répondu en juin dernier le président des États-Unis Joe Biden à des gens qui lui demandaient ce qu’il avait à dire à des employeurs qui cherchaient des solutions à la pénurie de main-d’œuvre. Cette réponse a le mérite d’être courte et claire. Mais on ne l’entend pas ici.

Dans les dernières semaines, Karl Blackburn, président et directeur du Conseil du patronat du Québec (CPQ), présentait dans une lettre ouverte les dix solutions du CPQ pour solutionner la pénurie de main-d’œuvre. Certaines de ces solutions sont intéressantes : celles qui misent sur la formation et sur l’alphabétisation des salarié-es, notamment. Mais une bonne partie de ces solutions sont ce qu’elles sont : des solutions de patrons. Aucune d’entre elles ne parle concrètement d’amélioration des conditions de travail et salariales.

Comme présidente d’une centrale syndicale qui représente 300 000 travailleuses et travailleurs dans les secteurs privé et public, je pourrais copier les propos de Joe Biden pour répondre aux patrons du Québec : la pénurie de main-d’œuvre est un problème complexe et on doit s’y attaquer de diverses façons. Pour le régler de façon durable, il faut certes investir dans la formation des travailleuses des travailleurs, afin qu’ils soient mieux qualifiés pour les emplois de demain. Mais il faut aussi améliorer les conditions de travail et hausser les salaires.

La pénurie de main-d’œuvre n’est pas née avec la pandémie. C’était un sujet chaud avant que le coronavirus nous enferme toutes et tous chez nous et fasse perdre des emplois à des milliers de personnes, surtout dans les secteurs à bas salaire. Prenons pour exemple le secteur de l’hôtellerie. En 2019, on constatait déjà une pénurie dans ce secteur et aujourd’hui, on la constate encore. Présentement, les 2500 professionnel-les de l’hôtellerie représentés par la CSN sont justement en négociation pour le renouvellement de leurs conventions collectives. Pourtant, les employeurs refusent d’améliorer les conditions de travail et d’augmenter les salaires pour attirer davantage de candidates et de candidats. Ils « offrent » même des reculs! Rien pour régler la pénurie de main-d’œuvre dans ce secteur.

On voit une situation similaire dans les CPE : les conditions de travail sont si difficiles et les salaires si bas qu’il manque grandement de travailleuses. Cette pénurie freine la création de places et fait en sorte qu’en ce moment, des parents – surtout des mères – ne peuvent rejoindre le marché du travail. C’est ce qu’on appelle le serpent qui se mord la queue! Dans le cadre des négociations pour le renouvellement des conventions collectives, jusqu’à maintenant ce sont des miettes qui sont mises sur la table par le ministre de la Famille, Mathieu Lacombe et les associations patronales. À la suite de l’annonce de l’entente Canada-Québec de la semaine dernière et des six milliards de dollars qui y sont rattachés, le gouvernement Legault a promis d’augmenter le salaire des travailleuses en CPE. Qu’il passe de la parole aux actes!

Hausser les salaires est une chose. Améliorer les conditions dans lesquelles les travailleuses et les travailleurs pratiquent leur métier est aussi primordial. On parle bien peu de la « pénibilité » de certains quarts d’emploi, de la difficile conciliation travail-famille dans une multitude de secteurs, des horaires brisés, de la précarité des postes, des conditions difficiles dans le secteur public, du salaire minimum qui est loin de permettre à quelqu’un d’arriver.

Autre solution de patrons qui permet de contourner le problème en refusant d’améliorer les conditions d’emploi : récemment, on apprenait qu’une nouvelle entente Canada-Québec permettra aux employeurs québécois de faire passer de 10 % à 20 % le quota de travailleurs étrangers temporaires qu’ils souhaitent embaucher dans des postes à bas salaires. Certains éléments de cette entente sont intéressants, notamment le fait que les travailleurs qualifiés qui attendent ici leur résidence permanente pourront maintenant avoir un permis de travail ouvert transitoire, qui permet de changer d’employeur, ce qui était jusqu’à maintenant impossible. Mais encore une fois, plutôt que d’améliorer concrètement les conditions salariales et de travail, Québec, le patronat et le milieu des affaires cherchent plutôt de nouveaux bassins de « cheap labor ».

Chers employeurs, désolée de jouer le rôle du caillou dans votre soulier, mais la meilleure stratégie pour attirer et maintenir la main-d’œuvre demeurera toujours l’amélioration de ses conditions de travail. Cela fait des lustres que vous demandez de la souplesse à vos salarié-es, il est maintenant le temps que vous en fassiez preuve vous-mêmes!

La CSN manifeste contre Tidan Inc. et le Marriott Château Champlain

Une centaine de membres, militants et militantes de la CSN ont manifesté à Montréal samedi après-midi pour soutenir les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs du Marriott Château Champlain–CSN et leur présidente, Aida Gonçalves, congédiée sans raison par la direction de l’hôtel.

« C’est la solidarité qui fait la force de la CSN. Quand l’une des nôtres est victime d’une injustice, c’est tout le mouvement qui réagit, explique la vice-présidente de la CSN, Katia Lelièvre. C’est pour cette raison qu’il y a des militantes et des militants de tous les secteurs qui sont présents aujourd’hui. On se soutient tous et toutes entre nous. »

À la suite du congédiement de Mme Gonçalves, l’employeur lui a interdit d’accéder aux lieux de travail et a refusé de négocier en sa présence, jusqu’à ce que le Tribunal administratif du travail lui ordonne d’infirmer ces décisions.

« Il est totalement inacceptable que le Château Champlain et Tidan Inc. congédient aussi cavalièrement et injustement une employée qui travaille pour l’hôtel depuis plus de 30 ans, s’insurge Michel Valiquette, trésorier de la Fédération du commerce (FC–CSN). Il est encore plus ridicule qu’un employeur tente de s’approprier le droit de choisir qui représentera le syndicat à la table de négociation, mais j’imagine que nous ne devrions pas être surpris, venant d’une entreprise avec un aussi long historique antisyndical. »

Mme Gonçalves a d’abord été suspendue, puis congédiée, à la suite d’une activité de visibilité organisée par le syndicat le 8 juillet dernier dans le cadre des négociations en vue du renouvellement de leur convention collective. Durant l’évènement, la présidente et les membres du syndicat sont brièvement entrés dans le hall de l’hôtel pour manifester leur mécontentement envers leur employeur sans qu’aucun bris ou acte de vandalisme soit commis.

« Ce genre d’activité est couramment organisé durant les négociations. La réaction de l’employeur est complètement démesurée et s’apparente à de l’intimidation, déplore la présidente du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN), Dominique Daigneault. Nous sommes ici aujourd’hui par solidarité avec Aida, mais aussi pour affirmer haut et fort le droit des travailleuses et des travailleurs de s’unir et de se mobiliser pour obtenir de meilleures conditions de travail. »

Rentrée dans les établissements d’enseignement supérieur : oui, mais…  

La Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN) accueille favorablement la décision du gouvernement Legault de préconiser les cours en présence pour la rentrée automnale en enseignement supérieur. Les enseignantes et les enseignants affilié-es à la FNEEQ ne peuvent que se réjouir d’une telle annonce après avoir vécu durant dix-huit mois de nombreuses et fréquentes adaptations aux différents modes d’enseignement au gré de décisions gouvernementales prises, le plus souvent, à la dernière minute. Néanmoins, en ne portant pas une attention particulière aux enjeux relatifs aux transformations de l’enseignement supérieur, avec, notamment, la promotion des technologies de l’éducation par les gestionnaires des établissements, le gouvernement laisse la porte ouverte au maintien de ces différents modes de prestation des cours après la pandémie.   

 « Des directions d’établissement veulent tirer profit de “l’expérience” de la pandémie pour réduire les coûts et convertir au numérique le travail enseignant. Cela peut sembler louable, mais c’est un positionnement allant à l’encontre des données probantes, qui reconnaissent la valeur inestimable de l’enseignement en présence et ses avantages, notamment sur la santé psychologique des étudiantes et des étudiants », précise Caroline Quesnel, présidente de la FNEEQ–CSN.  

 La FNEEQ s’inquiète par ailleurs de l’impact du variant Delta sur les plus vulnérables, qu’il s’agisse d’enseignantes et d’enseignants, d’étudiantes et d’étudiants ou d’employé-es de soutien. Comment garantir la sécurité de toutes et de tous si la situation se détériore à nouveau? Nous savons déjà que la qualité de la ventilation dans les cégeps et les universités varie beaucoup d’un établissement à l’autre et d’une salle de classe à l’autre. 

 « Où en sont les analyses du ministère de l’Enseignement supérieur (MES) ? Cela fait pourtant des mois que le gouvernement envisage une rentrée en classe tout en sachant que les études ont clairement prouvé les dangers accrus de la transmission aérienne du coronavirus. Aucune enseignante ni aucun enseignant, aucune étudiante ni aucun étudiant, aucune travailleuse ni aucun travailleur de l’éducation ne doit ni ne devrait se retrouver dans une situation où sa santé et sa sécurité sont compromises. À quelques semaines de la rentrée, il s’avère essentiel que le MES prenne toutes les mesures nécessaires pour assurer la faisabilité et la stabilité d’une session d’automne entièrement en présence », conclut Caroline Quesnel. Pour assurer la réussite de la rentrée de l’automne, il est plus que temps de passer de la parole aux actes. 

Olymel rejette un compromis salarial important proposé par le syndicat

Les dirigeants d’Olymel ayant rejeté une nouvelle proposition salariale déposée par les représentants syndicaux lors de la séance de conciliation d’aujourd’hui, le Syndicat des travailleurs d’Olymel Vallée-Jonction–CSN convoquera rapidement ses membres à une assemblée générale spéciale afin de faire l’état de la situation avec eux.

« Aujourd’hui, le syndicat s’est présenté en conciliation avec l’intention de faire l’ultime effort pour arriver à une entente raisonnable pour les travailleurs et reprendre l’abattage rapidement, » explique Martin Maurice, président du syndicat. « Olymel a non seulement refusé le compromis salarial, mais a ajouté l’insulte à l’injure en mentionnant qu’il regrettait d’avoir considéré la recommandation de l’équipe de conciliation. »

Dans le but d’arriver rapidement à une entente négociée entre les parties et prévenir l’abattage humanitaire des milliers de porcs en attente, le syndicat a soumis une offre de compromis en réduisant l’écart entre les parties par près de 60% afin que l’employeur saisisse la main tendue.

Par ailleurs, ayant pris acte que la quasi-totalité des travailleurs du quart de soir ne souhaite pas se voir imposer un horaire de quatre jours de dix heures et que cet élément compromet l’adoption d’une éventuelle entente de principe, le syndicat a proposé à l’employeur que ceux-ci puissent bénéficier d’un deuxième vote par scrutin secret pour l’approbation de cet horaire. Cette manœuvre éviterait au syndicat de tenir une autre assemblée dans l’éventualité d’un rejet de l’entente en raison l’horaire seulement, le tout dans le but d’épargner aux travailleurs et éleveurs d’attendre la tenue d’une autre instance pour la présentation d’une nouvelle entente de principe sans les modifications à l’horaire. 

L’assemblée générale spéciale convoquée par le syndicat aura comme objectif de présenter aux membres les détails de la dernière contre-proposition et pour tenir un vote à scrutin secret sur l’enjeu d’implanter un horaire de quatre jours de dix heures sur le quart de soir.

« L’employeur n’a pas déposé de nouvelle proposition depuis le 20 juillet alors que la partie syndicale a fait quatre contre-propositions pour arriver à une entente négociée et recommandée à ses membres. Si les dirigeants d’Olymel souhaitent faire débloquer les négociations, ils vont devoir faire eux aussi les efforts qui s’imposent en proposant des pistes de solutions plutôt que de simplement toujours rejeter les offres syndicales, » a conclu le président.

Un congédiement abusif et injustifié

La Confédération des syndicats nationaux (CSN) dénonce vigoureusement le congédiement non fondé de la présidente du Syndicat des travailleuses et travailleurs du Marriott Château Champlain–CSN, Aida Gonçalves, survenu la semaine dernière.

« Il est totalement inacceptable que le Château Champlain et Tidan Inc. congédient aussi cavalièrement et sans raison valable une employée comme Mme Gonçalves, qui travaille pour l’hôtel depuis plus de 30 ans et a toujours fait preuve d’une intégrité sans reproche », s’insurge Michel Valiquette, trésorier de la Fédération du commerce (FC–CSN).

Mme Gonçalves a d’abord été suspendue, puis congédiée, à la suite d’une activité de visibilité organisée par le syndicat le 8 juillet dernier dans le cadre des négociations en vue du renouvellement de leur convention collective. Durant l’évènement, Mme Gonçalves et les membres du syndicat sont brièvement entrés dans le hall de l’hôtel pour manifester leur mécontentement envers leur employeur sans qu’aucun bris ou tout autre acte de vandalisme soit commis.

« Ce genre d’activité est couramment organisé durant les négociations. La réaction de l’employeur est complètement démesurée et s’apparente à de l’intimidation, déplore la vice-présidente du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN), Chantal Ide. Les travailleuses et les travailleurs doivent pouvoir exercer librement leur droit de se mobiliser pour se faire respecter et obtenir une convention collective satisfaisante. »

À la suite du congédiement de Mme Gonçalves, les négociations sont au point mort, car l’employeur refuse de négocier en la présence de la présidente du syndicat. Contestant la notion que l’employeur ait son mot à dire sur l’identité des porte-paroles syndicaux à la table de négociation, la CSN a déposé une demande d’ordonnance provisoire auprès du Tribunal administratif du travail.

À propos de la Fédération du commerce–CSN

La Fédération du commerce (FC–CSN), qui compte quelque 28 000 membres regroupés dans plus de 330 syndicats, représente plus de 8 000 travailleuses et travailleurs de l’industrie touristique.

À propos du Conseil central du Montréal Métropolitain

Le Conseil central du Montréal métropolitain–CSN regroupe près de 100 000 membres issus de tous les secteurs d’activité, répartis au sein de quelque 400 syndicats à Montréal, à Laval et dans le Grand Nord du Québec.

Une première fédération de la CSN entérine l’entente de principe

Les professionnel-les, les techniciennes et les techniciens du réseau de la santé, membres de la Fédération des professionnèles de la CSN (FP–CSN), ont entériné à 92 % l’entente de principe intervenue avec le gouvernement en juin dernier. Cela fait de la FP–CSN la première des quatre fédérations du secteur public de la CSN à avoir entre les mains une nouvelle convention collective qui s’appliquera jusqu’en 2023.

Les membres des syndicats, qui ont participé en grand nombre, étaient invités à se prononcer par vote secret sur l’entente de principe lors d’assemblées générales qui se sont déroulées tout au long de la semaine du 12 juillet 2021.

« Nous souhaitions rapidement aller à la rencontre des membres pour présenter cette entente, car nous estimions qu’elle rejoignait les préoccupations soulevées tout au long du processus de négociation, explique Danny Roy, vice-président de la FP–CSN. Les résultats des votes et les commentaires des membres en assemblées générales témoignent bien que nous sommes arrivés à des améliorations considérables autant pour les conditions de travail et de pratique que pour les conditions salariales. Nous sommes fiers du résultat final de cette négociation parce que les gains effectués permettent de corriger des problèmes qui durent depuis plusieurs années dans le réseau » poursuit M. Roy.

La FP–CSN évalue que cette entente représente un investissement potentiel de près de 20 millions de dollars. Elle permet de réaliser des progrès dans les conditions de travail et de pratique du personnel de la catégorie 4. Ces nouvelles ressources serviront notamment pour aider les équipes qui vivent des problèmes de surcharge de travail, pour intervenir sur les enjeux de santé psychologique, pour faciliter l’accès à certains congés, pour bonifier les primes et pour reconnaître le travail de supervision des stagiaires. Elle permet aussi de faire un premier pas vers la résolution des problématiques vécues en centre jeunesse. Des augmentations salariales pouvant aller jusqu’à 7,2 % sur trois ans, accompagnées de montants forfaitaires, s’appliqueront également.

« Le chemin pour en arriver à une entente de cette envergure a été long et ardu. Nous devons reconnaître que c’est l’implication soutenue des travailleuses et des travailleurs dès le début de la négociation qui a permis cette réalisation. Bien que l’entente ne réponde pas à toutes les problématiques que nous avions identifiées, elle représente une bonne nouvelle pour nos conditions de travail et pour l’offre de services à la population » conclut Danny Roy.

93 % des membres du Syndicat national des employé(e)s de Kronos Canada (CSN) entérinent une entente de principe

Réunis en assemblée générale, les membres du Syndicat national des employé(e)s de Kronos Canada (CSN) ont entériné, dans une proportion de 93 %, l’entente de principe qui était intervenue.

Ce règlement assure une paix industrielle de (5) ans, soit jusqu’au 15 juin 2026. Elle comprend des améliorations substantielles des conditions de travail pour l’ensemble des salarié-es. Parmi celles-ci, une bonification moyenne des taux de salaire de l’ordre de 3,24 % annuellement. Le taux de salaire moyen dans cette usine passe dès maintenant à 41,13 $. Ce règlement comprend aussi l’ajout de nouvelles primes à la convention collective, soit celle de formateur (2,00 $ de l’heure) et d’une prime de (5 %) pour le travail le samedi, en plus de bonifier la prime du dimanche (15 %) et la prime de nuit (5 %). Mentionnons également l’augmentation de la contribution de l’employeur à l’assurance collective, l’amélioration du régime de vacances, une meilleure protection contre la sous-traitance et l’ajout de (2) journées de maladies additionnelles. Dans un cadre de rétention de son personnel, il a aussi été convenu d’intégrer un nouveau programme de retraite progressive, ainsi qu’un horaire de (4) jours de (10) heures pour les salarié-es d’entretien.

« Un contrat de travail bien mérité qui reflète l’engagement de toutes et de tous au sein de notre syndicat. Cette convention est le résultat d’une belle solidarité syndicale », mentionne Serge Berthiaume, président du Syndicat national des employé(e)s de Kronos Canada (CSN).

« Les membres du Syndicat national des employé(e)s de Kronos Canada (CSN) se dotent d’une convention collective à la hauteur de la qualité de leur travail. On espère que les employeurs du secteur vont suivre l’exemple et offrir des conditions de travail reflétant la contribution de tout un chacun au sein de leur entreprise », dit Louis Bégin, président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN).

« Avec comme toile de fond la problématique de la rareté de main d’œuvre dans la région, on comprend que le syndicat et l’employeur viennent de se donner un outil pour relever le défi d’attraction et de rétention du personnel. Une telle entente augure bien pour l’avenir de l’usine », mentionne Annette Herbeuval, présidente du Conseil Central de la Montérégie-CSN.

 

CPE : le gouvernement offre des miettes pour freiner la pénurie de main-d’oeuvre

Le comité de négociation du plus grand regroupement du personnel des CPE au Québec ressort très déçu de la rencontre tenue ce matin avec le ministère de la Famille, le Conseil du trésor et les associations patronales, qui ont déposé leurs offres en matière de clauses à incidence monétaire. « Avec ce qui est sur la table, les 11 000 membres de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN), qui éduquent et accompagnent nos tout-petits jour après jour, seront encore plus motivés à se doter d’un mandat de grève à exercer dès septembre », croit Stéphanie Vachon, représentante du secteur des CPE à la FSSS–CSN.

En ce qui a trait aux salaires, le nerf de la guerre pour freiner l’exode dans le milieu, les offres sont nettement insuffisantes. Le gouvernement propose une augmentation allant jusqu’à 12% pour les éducatrices qualifiées uniquement, à la fin d’une convention collective de quatre ans, se terminant en 2024. L’augmentation est de 9% pour les éducatrices non qualifiées. L’offre fond à 6% pour les autres titres d’emploi, tout aussi indispensables pour les enfants et leurs parents. Au terme de la convention, la technique d’éducation à l’enfance demeurera la moins payante de toutes les techniques équivalentes.

« On appelle le gouvernement à prendre les moyens afin de vraiment juguler l’hémorragie. Les travailleuses quittent et les cégeps peinent à trouver des recrues. La partie patronale est loin de donner le coup de barre souhaité par les familles québécoises et tant promis par le ministre de la Famille, Mathieu Lacombe. Il y a urgence d’agir pour sauver le réseau », martèle Lucie Longchamps, vice-présidente de la FSSS–CSN.

De plus, le gouvernement n’offre rien pour répondre aux enfants à besoins particuliers, qui sont de plus en plus nombreux dans nos CPE, et qui nécessitent plus de services et plus de temps. « Les éducatrices sont laissées à elles-mêmes, sans être consultées, sans ressource, ni moyen.  Rien pour alléger la charge de travail déjà lourde et exigeante! Nos membres sont épuisés, alors que la COVID a aggravé leur état. À quand une véritable reconnaissance de leur détresse et des moyens pour la soulager ? », demande Stéphanie Vachon.

 

Les principales revendications

  • Une augmentation salariale équitable pour tous les titres d’emploi. Une technicienne en service de garde scolaire, par exemple, gagnait 29,05 $ l’heure au maximum de l’échelle (avant la négociation du secteur public) contre 25,15 $ pour une éducatrice en CPE alors qu’elles ont la même formation collégiale.
  • Des moyens pour donner de meilleurs services aux enfants, dont ceux à besoins particuliers, ainsi que le respect en tout temps des ratios pour la sécurité des tout-petits.
  • Du temps pour la planification du dossier de l’enfant et pour la gestion de la cuisine.

 

Jusqu’à la mi-septembre, la FSSS–CSN mène une tournée d’assemblées pour consulter ses 11 000 membres et obtenir un mandat de dix jours de grève dans toutes les régions du Québec.

« Le gouvernement Legault a les moyens de faire des enfants québécois une priorité nationale, à plus forte raison avec la promesse de milliards de dollars à venir du gouvernement fédéral », conclut Lucie Longchamps.

Vagues de grèves des paramédics – Un appel au respect

Depuis plusieurs mois, les négociations pour le renouvellement des conventions collectives de tous les syndicats des paramédics affiliés à la Confédération des syndicats nationaux (CSN) stagnent en ce qui concerne les matières salariales.

« Les paramédics du Syndicat du préhospitalier–CSN, qui travaillent pour Urgences-santé, sont en grève depuis le 14 juin dernier. Dans les prochains jours, tous les autres syndicats des paramédics de la CSN seront aussi en grève, et ce, pour une durée indéterminée », annonce Jean Gagnon, représentant du secteur préhospitalier à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN).

Ainsi, les syndicats du secteur privé déclencheront la grève entre le 14 et le 16 juillet et les syndicats du secteur coopératif entre le 20 et le 22 juillet. Ces grèves toucheront les régions de l’Abitibi-Témiscamingue–Nord-du-Québec, du Bas-Saint-Laurent, du Cœur-du-Québec, de la Côte-Nord, de l’Estrie, des Laurentides, de Lanaudière, de la Montérégie, de Québec et du Saguenay–Lac-Saint-Jean.

« Il est impératif que les employeurs, le Conseil du trésor et le ministère de la Santé et des Services sociaux fassent en sorte que nous puissions enfin commencer à négocier ces matières, dans une perspective de règlement », continue M. Gagnon.

Lucie Longchamp, vice-présidente de la FSSS–CSN responsable des secteurs privés, souligne que ces premières vagues de grèves ne sont que le début. « Il faut forcer les choses à bouger. Cette grève est une première étape. Si les employeurs, le Conseil du trésor et le ministère de la Santé et des Services sociaux continuent de nous manquer de respect en nous ignorant, nous n’aurons d’autre choix que d’intensifier nos grèves tout en respectant les services essentiels », termine-t-elle.

Concours Chapeau, les filles ! et son volet Excelle Science – Un engagement durable de la CSN

Depuis 25 ans, Chapeau, les filles ! honore des étudiantes qui optent pour un métier ou une profession à prédominance masculine et depuis plusieurs années, la CSN est heureuse de collaborer en tant que partenaire important à ce concours, ainsi qu’à son volet Excelle Science. Parmi les prix, des bourses de 2000 $ chacune ont été décernées à trois étudiantes qui se sont particulièrement démarquées au cours de leurs études. Les trois bourses étaient remises par la CSN, la Fédération des employées et employés de services publics, la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec et la Fédération des professionnèles.

Zena Antabli, étudiante en mécanique marine à l’École des pêches et de l’aquaculture du Québec, Elizabeth Boulet, étudiante en techniques de design industriel au Cégep régional de Lanaudière à Terrebonne et Karla Patricia Osorio, étudiante en réalisation d’aménagements paysagers au Centre de formation horticole de Laval ont reçu le prix Communauté culturelle, qui vise à encourager des étudiantes des communautés ethnoculturelles et autochtones.

« Le prix Communauté culturelle nous tient à cœur parce que les candidates ont dû braver plusieurs obstacles pour s’engager dans les études qu’elles ont choisies, a soutenu Caroline Senneville, présidente de la CSN. Les lauréates du concours Chapeau, les filles ! et Excelle Science sont inspirantes et contribuent à faire changer les mentalités durablement. Je salue leur détermination et leur ténacité ! », a insisté madame Senneville.

N’oubliez pas de participer à la campagne du 1 $ du Camp Vol d’été Leucan–CSN en 2021

Il s’agit de la principale campagne de collecte de fonds de la CSN pour le Camp Vol d’été Leucan–CSN.

Depuis maintenant 25 ans, le Camp Vol d’été Leucan–CSN, le seul camp au Québec pour les enfants atteints de cancer et leur famille, est la cause officielle qu’embrasse la CSN. Et encore cette année, la campagne phare de cette collecte de fonds est la campagne du 1 $ par membre. Le concept est simple : chaque membre d’un syndicat donne 1 $ (don direct des membres ou via la caisse syndicale). Votre syndicat remplit le formulaire de la campagne et le fait parvenir avec le chèque à la Fondation Camp Vol d’été Leucan–CSN.

Le fonctionnement est facile, demande peu de temps mais permet de faire une différence pour les enfants malades. À cause de la pandémie, le Camp a été annulé en 2020 et 2021, mais la campagne en cours permettra :

  • d’offrir des activités à l’automne aux familles afin de les aider à briser l’isolement (des activités sécuritaires leur permettant de rencontrer d’autres familles qui vivent la même chose)
  • de commencer la collecte de fonds pour le Camp 2022 (car oui, on se le souhaite de tout cœur pour la prochaine année!).

Visitez la page Web de la Fondation pour obtenir le feuillet explicatif, le formulaire pour l’envoi du chèque ou même, cliquez sur le lien vous permettant de faire le don en ligne.

Merci à tous les membres et tous les syndicats de la CSN de faire encore une différence auprès des familles dont un enfant est atteint de cancer.

Les 160 000 travailleuses et travailleurs du secteur public de la CSN se prononceront sur l’entente de principe

Au cours des derniers jours, près de 800 délégué-es des syndicats du secteur public de la CSN ont pris connaissance de l’entente de principe globale pour le renouvellement des conventions collectives. La lutte se poursuivant aux tables sectorielles des syndicats des organismes gouvernementaux, l’entente globale vise les travailleuses et les travailleurs de la santé et des services sociaux ainsi que de l’éducation, soit près de 160 000 membres de la CSN.

Réunis en instances sectorielles de négociation, les délégué-es ont fait l’évaluation que l’entente de principe comporte des gains intéressants tant sur le plan des conditions de travail négociées aux tables sectorielles que sur celui des salaires et des autres matières négociées à la table centrale. Par conséquent, elles et ils s’engagent à la présenter à l’ensemble des membres, en assemblée générale, selon les délais fixés par les fédérations en fonction des réalités des différents secteurs.

« La mobilisation impressionnante des dernières semaines, avec, notamment, les mouvements de grève, le blocage du Port de Montréal et la vigile de plus de 24 heures devant l’Assemblée nationale, a permis à la CSN de conclure une entente qui répond à plusieurs de nos revendications. Nous avons réussi à atteindre notre objectif de départ, qui était d’améliorer significativement les conditions de travail et de pratique et d’améliorer les salaires de toutes et tous, en accordant une attention particulière à celles et à ceux qui gagnent le moins dans les services publics », affirme Caroline Senneville, présidente de la CSN.

Mme Senneville rappelle que la CSN a été la première organisation à défendre la nécessité d’améliorer davantage la rémunération des bas salarié-es. « Cet enjeu-là, c’est la CSN qui l’a imposé dans cette négociation. C’était loin d’être une priorité de la CAQ. Nous l’avons forcée à le considérer en mettant cette revendication de l’avant dans notre cahier de consultation au printemps 2019. Notre acharnement à maintenir cette demande donne aujourd’hui le résultat suivant : des augmentations de salaire de 7 % à 10,4 % sur trois ans pour celles et ceux qui gagnent le moins. À la CSN, c’est plus de 75 % de nos membres qui obtiendront ces augmentations, soit parce qu’ils se situent dans les bas rangements (1 à 11) de la structure salariale ou parce qu’ils sont en début de carrière dans les rangements 12 à 28 (excluant les échelles particulières des enseignantes et des enseignants au collégial, qui obtiendront des bonifications particulières). » Pour les échelons supérieurs de ces mêmes rangements 12 à 28, les augmentations seront de 6 % sur trois ans.

La CSN considère aussi avoir réalisé des gains intéressants pour les ouvriers spécialisés, en réussissant à élargir la prime actuelle à divers titres d’emploi et en réglant plusieurs problèmes d’application. Alors que, jusqu’à maintenant, 70 % des ouvriers bénéficiaient de la prime, les nouvelles mesures feront en sorte que plus de 95 % d’entre eux y auront désormais accès.

Plusieurs autres avancées se sont également concrétisées en gains réels, notamment la contribution de l’employeur aux assurances collectives qui sera bonifiée et intégrée entièrement aux conventions collectives.

« Est-ce que cette entente règlera l’ensemble des problèmes des réseaux? La réponse est non, malheureusement. Cependant, les comités de négociation et les délégué-es des syndicats du secteur public de la CSN considèrent que les progrès s’avèrent significatifs et qu’ils serviront de tremplin pour la prochaine négociation, qui approche déjà à grands pas, puisqu’il s’agira d’une convention collective de trois ans. Maintenant, c’est aux 160 000 travailleuses et travailleurs du secteur public de la CSN de se prononcer », conclut la présidente de la CSN.

Entente de principe globale: la CSN consulte les délégué-es de ses syndicats du secteur public

À la suite d’importantes avancées réalisées par les équipes de négociation du secteur public de la CSN aux diverses tables sectorielles de la santé et des services sociaux et de l’éducation ainsi qu’à la table centrale, l’organisation syndicale qui représente 160 000 travailleuses et travailleurs des réseaux consultera les délégué-es de ses syndicats au cours des prochains jours sur une entente de principe globale.

Considérant que ces avancées répondent à plusieurs revendications que porte la CSN depuis le début de la négociation, tant sur le plan des conditions de travail et de pratique que sur celui des salaires et des autres matières intersectorielles, les fédérations du secteur public de la CSN recommanderont aux délégué-es de se prononcer en faveur de cette entente.

Si les délégué-es jugent l’entente satisfaisante, elle sera présentée aux membres en assemblée générale dans un délai qui sera fixé par les fédérations et ces derniers seront appelés à voter sur leur nouvelle convention collective. Ultimement, ce sont les travailleuses et les travailleurs du secteur public membres de la CSN qui décideront si cette proposition d’entente leur convient.

Aucun détail de l’entente ne sera divulgué avant qu’elle ne soit présentée aux délégué-es des syndicats lors des instances fédératives du secteur public qui se tiendront dans la prochaine semaine.

Un négociateur chevronné élu à la première vice-présidence de la CSN

Réunis en instance virtuelle ce matin, les délégué-es du conseil confédéral de la CSN ont élu François Enault comme nouveau premier vice-président au comité exécutif de la centrale. M. Enault succède à Caroline Senneville, qui a été élue présidente jeudi dernier à la suite de l’annonce du départ en politique municipale de Jacques Létourneau.

« Je remercie chaleureusement les délégué-es qui m’ont fait confiance en votant pour moi aujourd’hui. Je remercie aussi Dominique Daigneault, militante de longue date de notre mouvement qui avait aussi déposé sa candidature. La CSN a toujours mis en commun les forces de tout le monde. C’est donc bien entouré des 300 000 membres de la CSN que je remplirai mes nouvelles fonctions », déclare M. Enault.

Œuvrant à la CSN depuis plus de 25 ans, M. Enault a occupé des fonctions variées au sein de la centrale syndicale. Ayant fait ses premières armes en tant que stagiaire à la Fédération de la métallurgie — CSN (FIM—CSN) à compter de 1994, il a ensuite été conseiller syndical à la FIM pendant de nombreuses années et président du Syndicat des travailleuses et des travailleurs de la CSN pendant six ans. Il devient directeur des services de la FIM en 2008, coordonnateur en 2011 et adjoint au comité exécutif de la CSN en 2014. Depuis 2017, il occupait le poste de coordonnateur du Syndicat des agents correctionnels du Canada (UCCO-SACC–CSN).

« Afin d’obtenir une société plus juste et égalitaire, il faut négocier de bonnes conventions pour les travailleuses et les travailleurs. Je suis convaincu que si nous voulons que la CSN demeure un acteur de premier plan, nous devons miser sur sa grande force de négociation. Et la négociation, ça me connaît ! Je suis intervenu dans plusieurs négociations difficiles dans le secteur privé ces quinze dernières années et j’ai aussi été négociateur auprès du Conseil du Trésor récemment dans le cadre de mes fonctions de coordonnateur d’UCCO-SACC–CSN. Comme une des responsabilités de la première vice-présidence est la négociation du secteur public, mes aptitudes de négociateur seront bénéfiques au mouvement et à ses membres », continue-t-il.

Pour le nouveau vice-président, il ne fait aucun doute que la négociation ne s’est jamais limitée aux seules discussions tenues à la table des pourparlers.

« Nos luttes se sont aussi gagnées dans les milieux de travail, sur le trottoir et sur les lignes de piquetage. Que ce soit en négociant, en se mobilisant ou en faisant pression sur les employeurs de toutes sortes de façons, c’est en mettant à contribution les habiletés de toutes et de tous qu’on peut gagner. Comme premier vice-président, je me ferai un devoir de veiller à cela », termine-t-il.

Journée d’action pour les droits humains en Colombie

Des organisations de la société civile canadienne dénoncent l’inaction du gouvernement du Canada face à la crise politique et aux graves violations des droits humains des manifestant.es qui participent de façon pacifique à la grève nationale en Colombie. En réponse, une Journée d’action pour le respect des droits humains en Colombie aura lieu le 22 juin à 11h00 sur la Colline du Parlement à Ottawa et partout au Canada devant les bureaux des députés.ées libéraux fédéraux. Nous tiendrons également un point de presse dès 11h devant le Parlement d’Ottawa. Cette journée d’action est en solidarité avec les manifestations actuellement en cours en Colombie et inclura des performances ainsi que la présence de députés.ées fédéraux.

L’appel à la Journée d’action pour le respect des droits humains en Colombie est réalisé par 23 organisations de la société civile basées au Canada œuvrant pour les droits humains et la justice sociale en Amérique latine, rassemblant des ONG internationales de développement et d’aide humanitaire, des organisations de défense des droits humains, des syndicats, organisations confessionnelles et œcuméniques, des groupes de solidarité ainsi que des collectifs de la diaspora colombienne au Canada. Notamment, les organizations : Alternatives; Americas Policy Group/Groupe d’orientation politique pour les Amériques (APG-GOPA); Action et solidarité pour la Colombie (Asocol); Carrefour d’animation et participation à un monde ouvert (CAPMO); Codevelopment Canada; Collectif Paix, Territoire et Vie; Comité Ciudadano Colombian@s en Ottawa-Gatineau; Comité pour les droits humains en Amérique latine (CDHAL); Comité de solidaridad Canadá por Colombia; Common Frontiers; CSN: Confédération des syndicats nationaux; Fonds humanitaire des Métallos/Steelworkers Humanity Fund; KAIROS: Canadian Ecumenical Justice Initiatives; MiningWatch Canada; Ola Pazifica, Vancouver; Projet d’accompagnement solidarité Colombie (PASC); Public Service Alliance of Canada(PSAC)/L’Alliance de la Fonction publique du Canada (AFPC); The United Church of Canada; @reddediasporascolombia; +57 Conexión Colombia; 21 Somos Todos – Montreal; CISO – Centre international de solidarité ouvrière; Canadian Union of Public Employees/Syndicat canadien de la fonction publique.

La situation des droits humains en Colombie : les faits
Une grève nationale a éclaté en Colombie le 28 avril dernier à la suite d’une réforme fiscale et de la santé désormais annulée, ainsi que des réformes du système de retraite et de la réglementation du travail. Elle s’est rapidement transformée en une mobilisation populaire de grande ampleur visant à dénoncer les inégalités sociales et la répression policière au pays. Depuis le début des manifestations, au moins 50 protestataires ont été tués par la Police Nationale Colombienne, 5 500 personnes ont été arbitrairement détenues, ainsi d’au moins 500 personnes ont été reporté comme disparus, 180 manifestant.es ont été blessés par balle et près de 25 manifestantes ont subi des violences sexuelles aux mains de l’Escouade mobile anti-émeute (ESMAD).

Ces chiffres augmentent chaque jour.

La brutalité et la répression dont fait preuve l’État colombien envers ses populations locales a mené à une détérioration des droits humains à travers le pays. Le gouvernement d’Ivan Duque ne respecte pas l’Accord de paix signé en 2016 et ne semble pas avoir l’intention d’en appliquer les principes. Depuis sa signature, les groupes de défense des droits humains actifs sur le terrain ont signalé plus de 1 100 assassinats de leaders sociaux et seulement depuis le début de 2021, 28 massacres ont été documentés, et ce, en plus des bilans actuels dans le cadre de la grève nationale initiée le 28 avril.

Le Canada est complice
Le Canada a qualifié d’allié le gouvernement colombien. En plus d’avoir été un contributeur important à la signature de l’Accord de paix, le gouvernement canadien a annoncé l’octroi de près de 80 millions de dollars (canadiens) à l’État colombien pour en appuyer l’implémentation en Colombie.

L’année 2021 marque également le 10e anniversaire de l’Accord de libre-échange entre le Canada et la Colombie. Cet accord fut vivement critiqué par la société civile canadienne et colombienne puisqu’il permet une augmentation du commerce et des investissements canadiens dans les secteurs de l’énergie et minier au risque d’exacerber une situation des droits humains déjà alarmante en Colombie. Par ailleurs, dans le cadre de cet Accord de libre-échange, des véhicules blindés (VBL) fabriqués au Canada ont été vendus par INKAS Armored Vehicles Manufacturing au gouvernement colombien. Notre coalition a des raisons de croire que ce sont ces mêmes armes qui sont utilisées actuellement pour réprimer les manifestations.

Il est également important de souligner que, suite aux demandes de la société civile, le Canada s’est engagé à produire un rapport sur la situation des droits humains en Colombie tous les ans dans le cadre dudit accord. Le dernier rapport, publié en 2020, faisait déjà état de préoccupations concernant la situation des droits humains en Colombie. En 2021, ce rapport du gouvernement canadien n’a pas été rendu public.

Le député du NPD, Alexandre Boulerice, le 9 juin 2021 a tenté de déposer une motion au Parlement Canadien pour que le Canada dénonce les violences en Colombie. Encore une fois, le gouvernement canadien a refusé d’agir : Les député.es libéraux, ainsi que les conservateurs ont bloqué l’adoption de la motion.

Ce que la coalition demande
Alors que la Colombie plonge dans une crise de plus en plus profonde, les paroles et les actions du Canada en matière de droits humains semblent plus contradictoires que jamais.

Nous demandons au Gouvernement du Canada :

  1. D’émettre une déclaration plus ferme que celle du 9 mai dernier afin d’exhorter le gouvernement colombien à respecter les droits humains fondamentaux des manifestants.
  2. D’adopter une approche cohérente et pangouvernementale pour faire face à la situation en Colombie. Une telle approche doit permettre de rassembler la politique étrangère du Canada, l’aide internationale, le commerce et l’investissement et les programmes d’immigration dans la défense des droits humains et d’examiner comment la propre politique étrangère canadienne, de défense, et les intérêts commerciaux et d’investissement du Canada nuisent aux efforts de paix en Colombie.
  3. D’user de son influence diplomatique pour faire progresser les droits humains et la consolidation de la paix en Colombie, notamment en s’assurant que l’Accord de paix signé en 2016 soit mise en œuvre.
  4. D’appliquer les principes de sa propre politique militaire sur la vente d’armes à l’étranger par des entreprises canadiennes et suspendre toutes les ventes d’armes à la Police nationale et à l’armée colombienne jusqu’à ce qu’elles soient réformées, entres autres l’abolition de l’Escouade mobile anti-émeute (ESMAD).
  5. De reconnaître la Colombie comme un pays non sécuritaire afin d’activer la réception de réfugiés et réfugiées qui fuient en ce moment la persécution officielle et para-officielle.

Devant des progrès significatifs en négociation, la grève des 21 et 22 juin est annulée

Au cours des dernières heures, le comité de négociation de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) a réalisé des progrès significatifs en négociation, en lien avec les objectifs poursuivis par ses 110 000 membres du secteur public. La grève cesse donc immédiatement. La FSSS–CSN réunira l’ensemble de ses syndicats du secteur public prochainement, lorsqu’une entente de principe globale sera constatée.

D’ici la tenue de cette instance, la FSSS–CSN ne fera aucun commentaire sur les négociations.

Cimetière Notre-Dame-des-Neiges : virage « vert » l’abandon ?

Pelouse atteignant un mètre de haut, tuyaux d’arrosage à sec, marmottes déterrant des ossements et des urnes, pour la fête des Pères, c’est tout ce qu’offre la Fabrique Notre-Dame aux proches qui espèrent trouver du réconfort sur la montagne. « La fabrique facture des milliers de dollars aux familles endeuillées pour entretenir ce lieu de recueillement unique. Mais, elle ne respecte plus sa part du contrat avec ces familles qui se plaignent de plus en plus », confirme Patrick Chartrand, vice-président du Syndicat des travailleuses et des travailleurs du Cimetière Notre-Dame-des-Neiges–CSN.

Tous les jours, les travailleuses et les travailleurs affectés à l’entretien du site encaissent les commentaires acerbes de personnes insatisfaites du peu d’égards pour la mémoire des disparus. Navrés, celles et ceux dans les bureaux qui répondent aux nombreuses plaintes ne cessent de s’excuser parce que l’accessibilité à l’eau pour arroser les fleurs est fortement réduite. « Pour plusieurs personnes âgées ou à mobilité réduite, c’est impossible de marcher de longues distances afin de transporter un peu d’eau. Mais, la fabrique choisit de ne pas restaurer le réseau d’aqueduc pour économiser », déplore Éric Dufault, président du Syndicat des employées et employés de bureau du Cimetière Notre-Dame-des-Neiges–CSN.

Supprimer des postes et des services

La fabrique, qui aime étaler ses problèmes financiers publiquement, révèle plutôt son avarice avec la bénédiction d’avocats et d’experts en ressources humaines coûteux, réputés pour « casser » les syndicats. En fauchant son personnel comme des conseillères et des conseillers en préarrangements funéraires ou des employé-es qui émettent les autorisations pour restaurer les stèles, par exemple, la fabrique se prive de sources de revenus importants. Depuis un an, 23 % du personnel aux opérations et à l’entretien a été coupé de même que 24 % du personnel de bureau.

« En supprimant des postes, l’employeur choisit de couper des services, couper l’eau… et d’arrêter de couper le gazon. Il n’y a rien d’écologique dans cette décision. C’est purement mercantile et contraire à une relance saine », déduit Nathalie Arguin, présidente de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN). C’est sans compter l’intimidation et les méthodes cavalières en milieu de travail qui pointent vers une stratégie mesquine d’affaiblissement des syndicats.

« Pour une question de respect, les monuments funéraires méritent mieux que le traitement économe qu’on leur voue et qui désole les travailleuses et les travailleurs, alors que ce site est pourtant un joyau pour la grande région de Montréal », rappelle Chantal Ide, vice-présidente du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN).

Appuyés par le Syndicat des travailleuses et travailleurs de la Fabrique Notre-Dame-des-Neiges–CSN qui négocie avec le même employeur à la basilique Notre-Dame, les syndiqué-es réunis devant le cimetière, en cette journée de la fête des Pères, demandent à la partie patronale de faire preuve de bonne foi en négociant sérieusement, pour le bien des familles des disparu-es. 

Nos principales demandes à l’employeur :

  • Réintégrer le personnel mis à pied ;
  • Faire preuve de bonne foi pour entreprendre une vraie négociation ouverte et honnête avec ses travailleuses et ses travailleurs ;
  • Ouvrir ses livres pour une évaluation indépendante de sa situation financière et qu’il associe les travailleuses et les travailleurs à la recherche de solutions.

Les faits:  

  • Sans contrat de travail depuis décembre 2018, le Syndicat des travailleuses et des travailleurs du Cimetière Notre-Dame-des-Neiges–CSN rassemble 115 membres, 26 postes ont été coupés ;
  • Le Syndicat des employées et employés de bureau du Cimetière Notre-Dame-des-Neiges–CSN compte 21 membres dont 5 ne travaillent pas.

Entente de principe adoptée à forte majorité pour les RI-RTF

Réunis en assemblée dans les derniers jours, les travailleurs et les travailleuses des ressources intermédiaires et de type familial (RI-RTF) affiliés à la FSSS ont adopté l’entente de principe qui améliore significativement leurs conditions de travail. Cette entente avantageuse pour les RI-RTF de la FSSS–CSN comporte des gains importants concernant la formation, les mesures pour contrer le harcèlement psychologique, une bonification de la prime de disponibilité, l’augmentation des frais de remplacement, le transfert de la classification lors que l’usager est transféré vers une autre ressource et de nouvelles modalités qui encadrent le déplacement d’un usager.

« Après plus d’un an de négociation, nous sommes heureux de constater que le travail et la détermination des membres portent fruit. Cette entente négociée dans un contexte difficile répond à plusieurs des préoccupations que nous avons soulevées à la table de négociation », souligne Lucie Longchamps, vice-présidente de la FSSS–CSN, responsable des secteurs privés.

« Le travail n’est pas fini, nous voulons des changements au niveau de la loi et la reconnaissance de la valeur de leur travail, car les RI-RTF sont indispensables dans le réseau. Puisque le dossier de la classification n’est pas négociable dans l’entente collective, nous travaillons déjà à convaincre le ministère qu’il doit reconnaitre l’iniquité de la rétribution des RI-RTF. Le départ de plusieurs RI-RTF est causé par le fait que la rémunération diminue, ce qui est injuste et très décourageant » prévient Renée Desnoyers, représente du secteur des RI-RTF à la FSSS–CSN.

« Finalement, je profite de cette occasion pour féliciter nos ressources qui prennent soin des usagers avec brio durant la pandémie », ajoute Mme Desnoyers.

Caroline Senneville: après 100 ans de combat, cap sur une vision d’avenir

Vingt-cinq ans de militantisme au sein de la CSN, dont les quatre dernières comme vice-présidente responsable de la négociation du secteur public, ont enraciné profondément en Caroline Senneville les valeurs fondatrices de notre centrale syndicale : une solidarité large et l’amélioration des conditions de travail et de vie. C’est donc avec cet ancrage et ce bagage d’expérience colossale que la nouvelle présidente souhaite propulser le mouvement vers l’avenir.

Avant même de se retrousser les manches, Caroline Senneville exprime sa gratitude. « Merci à celles et ceux qui m’ont appuyée. Je ressens une grande fierté d’accéder à la présidence de notre mouvement. C’est à la fois un défi exaltant, mais lourd de responsabilités. Merci aussi à la militante engagée Ann Gingras qui avait déposé sa candidature. Je remercie enfin l’inspirant président et ami Jacques Létourneau, qui a su mener nos batailles avec éloquence et efficacité depuis octobre 2012. »

Proche du terrain, la nouvelle présidente veut rapidement visiter les militantes et les militants, comme elle le faisait en tant que membre du Syndicat des professeures et professeurs du Cégep de Limoilou et ensuite comme présidente de la Fédération nationale des enseignantes et enseignants du Québec (FNEEQ–CSN). « Je suis une fille d’équipe et je souhaite exercer un leadership positif et rassembleur. Je veux être proche des membres, aller à votre rencontre. Pas juste pour prononcer des discours et parler, mais aussi pour vous écouter. »

Consciente de la grandeur et de la complexité du défi qu’elle s’apprête à relever, celle qui n’a pas peur du débat et du choc des idées s’engage à promouvoir un syndicalisme d’ouverture et inclusif qui rend la CSN plus forte. Caroline Senneville s’inscrit en faux contre le corporatisme syndical, qui gagne du terrain. « Se solidariser, ensemble, peu importe notre revenu, notre emploi ou notre champ de compétence, c’est soulever une lame de fond qui influence les politiques et change concrètement la qualité de vie de tous les membres et de l’ensemble de la société. C’est ça, pour moi, la CSN ».

Pour déployer pleinement la capacité d’action de la CSN, la nouvelle présidente veut travailler à une meilleure cohésion interne du mouvement. Elle veut miser sur la complémentarité des forces vives que sont les militantes et les militants des syndicats, les dirigeantes et les dirigeants des fédérations et des conseils centraux, le comité exécutif de la CSN et évidemment ses salarié-es, dont l’expertise fait la richesse de la centrale.

« Rappelons-nous que nos adversaires, ce sont les gouvernements populistes et conservateurs, les patrons véreux, les racistes, les homophobes, les misogynes. Notre adversaire c’est un système économique qui use et abuse de toutes les ressources, dont les ressources humaines. »

Bon mandat Caroline Senneville !