Ici, nous aimons Radio-Canada Abitibi-Témiscamingue… Depuis quinze ans !

Aujourd’hui, le collectif Ici, nous aimons Radio-Canada Abitibi-Témiscamingue annonce la tenue d’un spectacle de solidarité et de prise de parole le samedi 21 février 2015 à 20 h à la Scène Paramount située au 15, rue Gamble Ouest à Rouyn-Noranda. Plusieurs personnalités participeront à cet événement : Dany Placard, l’École de danse Danzhé, Geneviève et Matthieu, Louis-Philippe Gingras, Anodajay, Raôul Duguay, Alexandre Castonguay et Marta Saenz de la Calzada.

« Après Sherbrooke, le Saguenay-Lac-Saint-Jean et bientôt Moncton puis Montréal, c’est au tour de la belle région de l’Abitibi-Témiscamigue de célébrer la présence de Radio-Canada/CBC dans ses communautés. Je suis heureux de pouvoir participer à cet événement qui souligne le travail essentiel réalisé par tous les artisans de notre producteur et diffuseur public. Comme partout ailleurs au pays, la présence de Radio-Canada en Abitibi-Témiscamigue contribue à la diffusion de l’information régionale, à la vitalité de la culture, à la diversité des voix et à la liberté d’expression de toute la population de la région. Cette présence est précieuse et il faut la défendre », de déclarer Pierre Maisonneuve, porte-parole de Tous amis de Radio-Canada.

« Radio-Canada a toujours eu une place privilégiée dans ma vie. Je suis né au même moment de sa création et quand je veux de l’information sur le monde de ma région, c’est ma référence. J’ai une confiance sans bornes envers le sérieux de leur programmation. Avec les nombreuses suppressions de postes imposées partout dans les régions, le spectre des compressions budgétaires n’est jamais trop loin pour nous, particulièrement lorsque nous précisons que nous avons une des plus petites stations de Radio-Canada au Québec. Mais tout ça nous appartient et nous devons avoir le pouvoir de décider pour notre avenir qui est intimement lié à cet outil collectif. Si nous voulons préserver la liberté et l’indépendance de notre service public, nous devons retirer le pouvoir d’intervention des élus du gouvernement fédéral », de souligner Fernand Bellehumeur, co-porte-parole de l’événement du 21 février prochain.

« Radio-Canada permet d’accroître le sentiment d’appartenance des gens de la région, produit du contenu adapté à nos réalités régionales, permet aux citoyennes et aux citoyens d’améliorer leur connaissance de la région, diffuse nos préoccupations, nos débats, nos réussites et nos fiertés, et ce, bien au-delà de nos frontières. En ce sens, nous croyons fermement que les décisions gouvernementales, qu’elles soient prises à Québec ou à Ottawa, doivent impérativement refléter notre réalité lorsqu’elles nous touchent collectivement. Je m’inquiète sérieusement de la réduction du nombre de voix dans la sphère médiatique. Comme toutes les autres régions, l’Abitibi-Témiscamingue ne peut se priver de l’apport médiatique de Radio-Canada », de conclure Valérie Lemay, co-porte-parole du spectacle et employée de l’organisme Valorisation Abitibi-Témiscamingue.

La campagne Tous amis de Radio-Canada a été lancée afin de défendre l’intégralité de notre seul producteur et diffuseur public national. Elle est organisée par la Confédération des syndicats nationaux, de concert avec la Fédération nationale des communications-CSN et le Syndicat des communications de Radio-Canada (FNC-CSN).

Les bureaux de Gaétan Barrette occupés

Une centaine de travailleuses et de travailleurs du réseau de la santé et des services sociaux occupent présentement les bureaux montréalais du ministre de la Santé et des Services sociaux, Gaétan Barrette. Ils demandent une rencontre d’urgence avec celui-ci afin de faire le point sur les dangers considérables que comporte le projet de loi 10, créant des structures mammouths de santé et de services sociaux.

Malgré les critiques fusant de toutes parts à l’égard du projet de loi 10, le ministre Barrette semble vouloir maintenir la ligne dure et refuse toute remise en question de son projet de réforme. Non seulement il ne tend pas l’oreille aux nombreuses critiques informées et légitimes qui sont exprimées mais en plus, il banalise toutes les inquiétudes sans même tenter d’éclaircir les nombreuses zones d’ombre de son projet.

Pour le vice-président de la FSSS-CSN pour le Montréal métropolitain, Laval et le Grand-Nord, Luc Bastien, l’absence d’écoute du ministre Barrette est inadmissible. « Nous avons tenté par bien des moyens de nous faire entendre, il ne veut rien savoir. Il n’écoute que lui-même. Le silence du ministre ne nous fera pas taire, au contraire. Nous voulons avoir avec lui une véritable discussion franche sur ce projet de loi majeur, c’est ce que nous réclamons aujourd’hui. Il est inadmissible de lancer tout le réseau dans un tel bouleversement sans même prendre en compte l’opinion de celles et ceux qui assurent les services au quotidien, dans les établissements. »

Dans la région de Montréal, le projet de loi 10 inquiète notamment à cause des impacts qu’il entraînerait pour les corridors de services. Par exemple, le ministre projette de confier à un CIUSSS la responsabilité des services jeunesse pour toute la région, de même qu’en réadaptation ou en santé mentale. Cette approche soulève de nombreux questionnements sur la capacité des établissements à se réorganiser aussi rapidement pour éviter toute rupture de services. Par exemple, les problèmes d’accès aux services, en santé mentale, sont déjà légion. Il y a fort à craindre que la situation empire. À tout le moins, les salarié-es estiment que leurs questions légitimes méritent des réponses de la part du ministre Barrette.

L’occupation d’aujourd’hui s’inscrit dans la deuxième phase du plan d’action de la FSSS-CSN contre les politiques d’austérité. Ce plan d’action prévoit une intensification importante des moyens d’action et de visibilité partout au Québec.

À propos

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte près de 130 000 membres dans les secteurs public et privé. La FSSS est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux et dans les services de garde. La FSSS-CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.

 

Le mouvement syndical aussi dans la mire

Aujourd’hui, à l’occasion de la présentation d’un mémoire à la Commission populaire sur la répression politique, le Conseil central du Montréal métropolitain-CSN (CCMM-CSN) rappelle que de tout temps, les organisations syndicales ont dû faire face à la répression. « Les obstacles à faire valoir les revendications des travailleuses et des travailleurs et la répression ont façonné l’histoire des luttes ouvrières », explique Manon Perron, secrétaire générale du CCMM-CSN. La porte-parole syndicale évoque, entre autres, la grève générale du 1er mai 1886 à Chicago revendiquant la journée de 8 heures de travail. « Le mouvement initié par les syndicats américains, poursuit-elle, avait alors été violemment réprimé par les autorités et avait fait un mort, des dizaines de blessés, et avait mené à l’arrestation de leaders syndicaux et d’anarchistes, dont quatre condamnés à la pendaison en 1887. Cette page de l’histoire du mouvement ouvrier nord-américain a marqué l’imaginaire », insiste madame Perron.

Au Québec aussi, le mouvement ouvrier a subi la répression. La grève d’Asbestos de 1949 est certes l’un des épisodes historiques les plus significatifs, alors que des milliers de grévistes avaient été séquestrés et brutalisés par la police, mais d’autres événements, plus récents ceux-là, démontrent également que les syndicats doivent composer avec la répression. Depuis 1950, quelque 90 lois spéciales ont été adoptées par les gouvernements fédéral et provincial, dont une cinquantaine par le gouvernement québécois. Au Québec, 34 lois spéciales niant les droits syndicaux ont été adoptées au cours des années 1970 et 1980. « Lucien Bouchard a choisi d’appliquer à 11 reprises une solution autoritaire en situation de conflit de travail, et ce, en seulement cinq ans d’exercice du pouvoir ! », se désole la secrétaire générale du CCMM-CSN.

Et aujourd’hui…

« Depuis 1999, les lois spéciales adoptées par les gouvernements se font de plus en plus répressives et sévères, soutient la représentante syndicale. On vise maintenant à limiter l’action politique et l’influence des organisations syndicales, que ce soit en imposant des décrets qui ferment la porte à la négociation, en brimant les manifestations ou en s’attaquant aux structures syndicales pour les affaiblir ».

Tant dans le secteur privé que dans le secteur public, la négociation de conventions collectives et l’exercice du rapport de force pour influencer la partie patronale sont de plus en plus ardus. Les législations visant à « civiliser » les conflits de travail, comme les mesures contre les briseurs de grève, nécessiteraient une modernisation pour continuer à jouer leur rôle. Les technologies de l’information et le recours de plus en plus fréquent à la sous-traitance font en sorte que les employeurs peuvent maintenir leurs opérations sans que les travailleurs de remplacement aient à se présenter à l’établissement. Parmi les exemples éloquents, il y a certes celui du lockout au Journal de Montréal en 2009, durant lequel Québecor a profité de la désuétude de la loi anti-briseurs de grève pour appliquer son plan antisyndical.

« En outre, s’insurge madame Perron, les nombreuses injonctions dans le secteur privé ont pour effet de restreindre l’action collective, alors que des syndicats très militants y pensent à deux fois avant de poser des gestes susceptibles d’être jugés illégaux ». On applique deux poids deux mesures : « L’État n’impose presque jamais de règlementation aux entreprises pour ce qui est de la protection de l’emploi, d’une vie décente et d’un environnement sain. À quand des lois contraignantes sur les délocalisations, les licenciements collectifs, les fermetures d’entreprises, la pollution industrielle ? », questionne-t-elle avec justesse.

Le mouvement syndical subit de nombreuses attaques pouvant être définies comme étant de la répression politique. Les projets de loi et les recours devant les tribunaux sont des formes de discrimination politique, qui visent à miner l’action collective, à brimer le droit d’association et à étouffer toute opposition.

Commission populaire sur la répression politique En septembre 2013, devant le refus du gouvernement Marois de donner suite aux demandes d’enquête publique concernant la répression policière survenue lors du printemps érable, des citoyennes et des citoyens ont décidé de mettre sur pied une commission populaire sur la répression politique. On dénonçait notamment le manque de transparence de la Commission spéciale d’examen des événements du printemps 2012, la commission Ménard.

À propos du CCMM-CSN

Organisme régional affilié à la CSN, le Conseil central du Montréal métropolitain regroupe plus de 100 000 membres des secteurs public et privé, répartis au sein de près de 400 syndicats à Montréal, à Laval et dans le Grand Nord du Québec.

Beaucoup de questions et peu de réponses

Alors que les deux géants du ciment, Lafarge et Holcim, travaillent à compléter une fusion qui fera des deux entités la plus grande entreprise de matériaux de construction du monde, les employés-es du Syndicat des travailleurs de Demix (filiale de Holcim Canada) et du Syndicat des travailleurs de Lafarge affiliés à la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN) demeurent dans l’incertitude quant à leur avenir.

En avril 2014, Lafarge et Holcim annonçaient que les deux entreprises allaient unir leurs forces. Les compagnies impliquées ont admis qu’elles devraient se départir d’une partie de leurs actifs, dont ceux que détient Holcim au Canada, afin que la fusion soit viable.

En octobre dernier, les représentants syndicaux de 22 pays ont invité Lafarge et Holcim à une rencontre en Belgique afin d’en savoir plus sur le projet de fusion. Les représentants des travailleurs ont demandé aux entreprises d’être davantage impliqués dans le processus de fusion et d’être informés des prochaines étapes, ce qui leur a été refusé. Les syndicats réclamaient aussi que Lafarge/Holcim s’engage à ce que les employé-es travaillant pour les entreprises dont les actifs seraient vendus, conservent leurs acquis. Une requête qui est demeurée lettre morte.

Les syndiqué-es se sont mis d’accord pour mener une action conjointe le jeudi 15 janvier afin de dénoncer cette situation. « On nous laisse totalement dans le noir quant aux acheteurs potentiels de Holcim Canada. Si le ou les nouveaux propriétaires sont des joueurs moins importants, incapables d’assumer les contrats de travail existants, est-ce qu’on assistera à des mises à pied, à une détérioration des conditions de travail, à des fermetures d’établissements ? Autant de questions qui demeurent sans réponse. Les travailleurs de Demix ont le droit de savoir », clame Stéphane Côté, conseiller syndical à la FIM.

Pas de fusion sans droits des travailleurs

Aujourd’hui, des travailleuses et travailleurs se sont vus remettre un tract expliquant la situation dans les carrières de LaSalle, Longueuil et Laval, des endroits qui seront assurément touchés par cette fusion qui devrait être complétée au cours du premier semestre de 2015.

La vente d’actifs causée par la fusion touche Demix Béton, Demix Agrégats et Demix Construction au Québec. Holcim Canada est membre du Groupe Holcim, multinationale dont le siège social est en Suisse, et qui est présente dans plus de 70 pays. Pour ce qui est de la société française Lafarge, elle est en activité dans 64 pays. L’entité créée par la fusion des deux entreprises génèrera un chiffre d’affaires de 32 milliards d’euros.

« Les deux entreprises étaient déjà en très bonne santé financière et n’étaient pas dans l’obligation de fusionner, cette transaction a été faite uniquement pour enrichir davantage les actionnaires sans penser aux conséquences pour certains travailleurs et travailleuses. Nous ne sommes pas nécessairement contre la fusion, mais nous voulons des réponses à nos questions », conclut monsieur Côté.

Après les générations X, Y et Z, la génération « Bolduc », une génération sacrifiée ?

Les travailleuses et les travailleurs de la Commission scolaire de Montréal (CSDM) manifestent ce midi devant les bureaux du ministère de l’Éducation, à Montréal (600, rue Fullum) pour dénoncer le projet de démantèlement de la CSDM. Le plan de réforme du ministre Yves Bolduc suscite de l’inquiétude et de la colère chez les travailleurs qui œuvrent au quotidien auprès des élèves. Plusieurs scénarios sont sur la table et on ne connaît pas encore quelle pourrait être la piste d’atterrissage de cette réforme. Où? Quand? Comment? Pourquoi? Personne ne le sait, même le ministre n’est pas en mesure de fournir des explications sur ses objectifs recherchés… Les syndicats de la CSDM affiliés à la CSN croient qu’il y a danger de déstabiliser les écoles, de réduire les services, d’augmenter les coûts et d’exclure des élèves. Il s’agit d’un enjeu qui touche les élèves, les parents et tout le personnel. En manifestant, les travailleurs veulent lancer un message clair au ministre : son projet de restructuration menace l’éducation de nos enfants et met les écoles en péril.

La génération « Bolduc »

« Nous demandons au ministre Bolduc de retirer son projet de réforme de la planche à dessin. D’abord, contrairement à ce qu’il prétend, rien n’indique que des économies pourront être réalisées avec la restructuration », fait valoir Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain-CSN. Tous les groupes actifs sur le terrain estiment que la réforme engendrera plutôt des coûts, à cause des mouvements de main-d’œuvre ainsi que des transferts d’équipements et de ressources matérielles. « Pendant des années, toutes les énergies seront consacrées à assurer le fonctionnement des nouvelles structures plutôt qu’à la réussite scolaire des élèves. On voit déjà poindre à l’horizon, après les générations X, Y et Z, la génération « Bolduc », une génération sacrifiée aux lubies idéologiques de l’obsession libérale d’atteindre le déficit zéro le plus rapidement possible, sans égard aux conséquences » tempête madame Daigneault.

Un chambardement infructueux et inutile

Partout au Québec, les compressions ont entraîné dans les commissions scolaires des coupes dans divers programmes, dont l’aide aux devoirs, l’aide alimentaire, le transport scolaire et certains programmes d’aide aux immigrantes et aux immigrants. Maintenant, le ministre Bolduc en rajoute avec son plan de réforme sans bon sens, sans logique et même dangereuse pour l’avenir de nos enfants et de notre société.

« Avec son projet absurde, le ministre soutient vouloir améliorer l’efficacité des commissions scolaires et décentraliser l’organisation vers les écoles. Nous sommes en droit de nous demander comment un nouveau découpage et le transfert de dizaines de milliers d’élèves d’une commission scolaire vers d’autres seront plus efficaces et plus décentralisés », s’insurge Denis Marcoux, président de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN). « C’est plutôt l’effet contraire qui se produira : confusion, désorganisation et chaos seront le résultat d’une telle opération! », renchérit le représentant syndical.

Toute cette instabilité aura un effet direct sur la réussite des élèves. On se retrouvera dans un désordre sans nom s’il faut conclure des milliers d’ententes extraterritoriales – on estime à 6300 élèves qui devraient obtenir une telle entente juste sur le territoire montréalais – alors qu’au fil des ans, les ressources administratives ont été réduites au minimum dans les commissions scolaires, en raison des coupes successives de budget. « A-t-on vraiment besoin d’une telle turbulence administrative? », questionne monsieur Marcoux.

Budget réduit comme peau de chagrin

Non seulement les commissions scolaires fonctionnent-elles déjà avec un financement anémique, mais le gouvernement leur a imposé une réduction supplémentaire de 10 % de leur budget, ce qui représente 163 M$ en moins pour les 72 commissions scolaires du Québec. À elle seule, la CSDM s’est vue imposer des coupes supplémentaires de 9 M$.

« L’impact sur les services directs aux élèves de niveaux primaire et secondaire sera inévitable. Le gouvernement fusionne des structures sur le dos d’une génération, c’est inhumain! » fustige Véronique De Sève, vice-présidente à la CSN. « Le rôle des commissions scolaires est essentiel dans notre démocratie parce qu’elles permettent une juste répartition des ressources financières, humaines et matérielles sur leur territoire. L’égalité des chances pour toutes et tous passe par là. On ne le laissera pas s’attaquer indûment à nos institutions publiques! » conclut la porte-parole de la CSN.

À propos

La Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN) compte environ 55 000 membres œuvrant dans le domaine des services public et parapublic. Le secteur scolaire représente environ 30 000 employés-es de soutien présents dans 31 commissions scolaires francophones, notamment la Commission scolaire de Montréal (CSDM), et 2 commissions scolaires anglophones. C’est le plus grand regroupement d’employés-es de soutien des commissions scolaires au Québec. Pour sa part, le Conseil central du Montréal métropolitain-CSN (CCMM-CSN) regroupe plus de 100 000 membres des secteurs public et privé, répartis au sein de près de 400 syndicats à Montréal, à Laval et dans le Grand Nord du Québec.

La SAQ doit rassurer ses employé-es de Québec

À la veille des Fêtes, plusieurs syndiqué-es de la SAQ sont très inquiets de rumeurs persistantes de centralisation complète des tâches administratives à Montréal.

« La perte de neuf postes dans les bureaux de Québec est vue comme un premier pas d’une rationalisation beaucoup plus importante par plusieurs de nos membres », indique Alexandre Joly, président du Syndicat des employé(e)s de magasins et de bureaux de la SAQ (SEMB-SAQ CSN).

Cette crainte est d’ailleurs partagée par les membres du Syndicat du personnel technique et professionnel de la Société des alcools du Québec (SPTP-SAQ CSN) dont les membres composent maintenant l’essentiel de ce qui reste des employé-es des bureaux de Québec. « On refuse que les bureaux de Québec soient sacrifiés », lance Sandrine Thériault, présidente du SPTP-SAQ.

Les syndicats étaient pourtant prêts à faire certaines concessions et à consentir à un nombre limité d’abolition de postes par mesure d’économie. La SAQ reste toutefois sourde aux solutions qu’ils proposent. « On a de la difficulté à faire confiance à la SAQ quand elle dit que les bureaux de Québec ne fermeront pas. La société d’État avait déjà promis que le nombre d’agences privées (des concurrents des magasins) n’augmenterait plus et il a plus que doublé depuis », fait valoir Najwa Dutil, déléguée du SEMB pour les bureaux de Québec.

Appui de la population

En seulement deux fins de semaine, les travailleuses et les travailleurs de la SAQ ont obtenu l’appui de plus de 3 000 citoyens de Québec qui ont signé une pétition devant les magasins de Québec. « La grande majorité des gens signaient spontanément quand on les informait du risque de la fermeture des bureaux de Québec dans le but de réaliser des économies », affirme Alexandre Joly. Cette pétition sera maintenant déposée à l’Assemblée nationale par l’intermédiaire de la députée de Taschereau, Agnès Maltais. Les syndicats veulent maintenant que la SAQ s’engage publiquement à ne pas fermer ses bureaux de Québec.

« Comme société d’État, la SAQ ne doit pas seulement considérer des objectifs de rentabilité à court terme, elle a un rôle social à jouer dans toutes les régions du Québec et en particulier dans la région de la capitale. Plusieurs pertes d’emplois ont déjà été annoncées dans la grande région de la capitale nationale et il y a une limite à vider les régions pour tout centraliser dans la métropole. », insiste Ann Gingras, présidente du Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches.

À propos

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. Elle est composée de près de 2000 syndicats qui regroupent plus de 325 000 travailleuses et travailleurs, principalement sur le territoire du Québec. Le SEMB SAQ (CSN) compte plus de 5500 membres répartis dans toute la province, dans plus de 400 succursales et centres administratifs de la SAQ. Le SPTP-SAQ est un syndicat affilié à la CSN qui représente 700 membres dont les secrétaires, les agents de bureau, les techniciens et les analystes de la SAQ.

« Nous refusons l’austérité », ont scandé plus de 125 000 manifestants à Montréal et à Québec

Plus de 125 000 de personnes ont scandé haut et fort qu’elles refusaient net les mesures d’austérité du gouvernement Couillard lors de la gigantesque manifestation organisée par des groupes de la société civile, des associations étudiantes et des organisations syndicales. Ce sont plus de 25 000 à Québec et plus de 100 000 à Montréal qui ont signifié au gouvernement Couillard qu’il devait cesser de faire la sourde oreille, car la population n’accepte pas qu’il démantèle l’État québécois pour le sacrifier sur l’autel de l’austérité.

Le Québec en grand danger

Les portes-parole des organisations ont dénoncé fermement les différents projets de loi du gouvernement libéral qui mettront à sac les services publics et annihileront la justice sociale. Son objectif ultime de coupes de six milliards de dollars attaque principalement la classe moyenne, les plus démunis, les femmes et les ainé-es. Que ce soit en santé et services sociaux, en petite enfance, en éducation, en enseignement supérieur, en matière d’environnement, au regard des relations de travail, des régimes de retraite, de l’ensemble des autres services publics, mais aussi dans le soutien à l’emploi ainsi qu’au développement des régions et dans le financement adéquat des organisations communautaires, le gouvernement Couillard n’est plus à l’écoute des Québécoises et des Québécois. Il les appauvrit gravement. Il saccage la société qu’ils ont construite.

L’austérité, ça dérange

Les manifestants ont servi un avertissement aux dirigeants du Québec. Nous refusons l’austérité et nous continuerons de la combattre. Nous refusons l’austérité, car elle ne rapporte rien de positif à un État et à sa population. Combien de fois devrons-nous le mentionner ? Le FMI et l’OCDE le disent constamment depuis quelques mois déjà, l’austérité plonge les États dans une crise économique. Il serait grand temps que le gouvernement Couillard écoute ses citoyennes et ses citoyens avant qu’un état de très grand et très long dérangement n’envahisse le Québec.

Ce que nous voulons

Nous voulons un gouvernement avant tout au service de tous les citoyens et non des grandes entreprises. Nous voulons un Québec où toutes et tous ont droit à une qualité de vie, indépendamment de leurs revenus. Nous voulons une société juste, égalitaire, démocratique et soucieuse des besoins de la collectivité.

Le retour de la soupe populaire

Les enseignants du Collège Rosemont, conjointement avec les employé-es de soutien, les professionnel-les et les étudiantes et étudiants, invitent la population à une soupe populaire, afin de dénoncer les compressions budgétaires que le ministre Bolduc a récemment imposées au réseau collégial. Le 27 novembre, de 11 h 15 à 13 h, à l’entrée principale du Collège Rosemont (6400, 16e avenue), on offre de la soupe chaude aux affamé-es de justice sociale.

Avec ces coupes additionnelles de 400 000 dollars, qui arrivent en milieu d’exercice financier, l’administration du Collège Rosemont n’aura d’autre choix que de couper dans les services aux étudiants », affirme Francis Careau, président du Syndicat des professeurs (SPCR).

Le 27 novembre, afin de bien marquer leur mécontentement, les syndicats enseignants de cégep de la FNEEQ organisent, dans toutes les régions du Québec, des activités de perturbation et de visibilité dans leur établissement.

Le SPCR est affilié à la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN).

Lettre à Gaétan Barrette, ministre de la Santé et des Services sociaux

Monsieur le ministre Gaétan Barrette,

Pour donner suite à votre déclaration lors de la clôture des travaux de la Commission parlementaire étudiant votre réforme du réseau de la santé et des services sociaux – le fameux projet de loi 10 -, selon laquelle vous n’avez rencontré personne vous demandant de reculer, nous, employé-es professionnel-les et techniciens-nes des Agences de la santé et des services sociaux, souhaitons vous rappeler notre position à ce propos. Puisque, de toute évidence, vous ne semblez pas avoir retenu les propositions lors du passage de nos représentants devant la Commission, à laquelle vous nous aviez pourtant conviés, c’est avec plaisir que nous vous offrons ici un petit rappel. Précisons tout de même que l’ensemble de notre analyse se trouve dans le mémoire Le Collectif des syndicats CSN représentants les Agences de la santé et des services sociaux, qui vous a été dûment déposé.

D’entrée de jeu, sachez que nous nous opposons complètement à votre réforme. Ce que vous proposez est précipité, voire peu réfléchi. Outre les quelques lignes directrices de votre projet de loi, la très grande majorité des questions sur l’applicabilité de votre réforme demeure sans réponse.

Soulignons tout d’abord que l’abolition du palier régional de santé n’est pas chose banale; ce palier est synonyme notamment de répartition des ressources, de connaissance territoriale et de participation citoyenne. Les professionnel-les et techniciens-nes qui y œuvrent pensent le réseau, le coordonnent, s’assurent d’une compréhension du territoire sociosanitaire et lui assurent une architecture durable et viable, même à travers les périodes de restrictions budgétaires. La perte de cette coordination régionale aura pour conséquence une perte dans les continuums de soins et dans la mise en place d’un bon nombre de corridors de services. D’autre part, prétendre que l’abolition des Agences de la santé et des services sociaux et la création des nouveaux CISSS engendreront une réduction de la structure bureaucratique est un leurre. Au contraire. Avec la création de CISSS mammouths, c’est à une augmentation de la lourdeur administrative que nous assisterons.

Par ailleurs, nous déplorons le caractère sans précédent de votre réforme qui octroie à un seul homme, vous en l’occurrence, tous les pouvoirs en matière de santé et de services sociaux ainsi que le contrôle de près de la moitié du budget du Québec. Il est de notre perception que cette réforme se fait réellement sur une base électoraliste, opportuniste et individualiste, et qu’elle permettra des économies de bouts de chandelle. En conclusion, sachez que, tout comme vous, M. Barrette, nous voyons la nécessité d’une réforme dans le réseau de la santé et des services sociaux. Cependant, il est impératif que cette réforme propose une décentralisation des pouvoirs et une répartition équitable des budgets en santé, le tout, dans un esprit de collaboration et visant le bien-être du patient. Nous sommes convaincus qu’une réforme de cette ampleur doit s’articuler autour d’une réelle consultation de l’ensemble des acteurs impliqués, de près ou de loin, particulièrement les citoyens qui seront les premiers à bénéficier des impacts de cette réforme ou à en subir les méfaits. M. Barrette, nous vous demandons donc de retirer l’ensemble du PL-10.

Paul-André Aubin, Agence de la Santé et des services sociaux – Outaouais

Étienne Blanchette, Agence de la Santé et des services sociaux – Estrie

Luc Boissonneault, Agence de la Santé et des services sociaux – Saguenay

Kévin Coulombe, Agence de la Santé et des services sociaux – Gaspésie-Iles-de-la-Madeleine

Jennifer Dahak, Agence de la Santé et des services sociaux – Montréal

Richard Delisle, Agence de la Santé et des services sociaux – Laurentides

Louise Lemire, Agence de la Santé et des services sociaux – Lanaudière

Marcelle Nadeau, Agence de la Santé et des services sociaux – Chaudière-Appalaches Carmen Schaefer,

Agence de la Santé et des services sociaux – Montérégie

Pierre Turgeon, Agence de la Santé et des services sociaux – Laval

Distribution massive de tracts devant les métros de Montréal lundi

Plus de 120 personnes prendront d’assaut les stations de métro de Montréal demain, le lundi 24 novembre, entre 6 et 9 heures, afin d’inviter la population à venir marcher le 29 novembre prochain, pour dire NON aux politiques d’austérité du gouvernement de Philippe Couillard.

Les militants et militantes du Collectif Refusons l’austérité, représentant des organismes de la société civile, des associations étudiantes et des organisations syndicales, veulent ainsi sensibiliser le grand public aux enjeux que représente le démantèlement actuel de la société québécoise. De tous horizons, étudiants, parents, travailleurs et chômeurs sont inquiets des effets que les coupes annoncées chaque jour par le gouvernement auront sur l’accessibilité et la qualité des services à la population en santé et services sociaux, en l’éducation, sur l’emploi, sur les familles et sur les plus pauvres de notre société.

Manifestation Refusons l’austérité, le 29 novembre 2014, dès 13 h, simultanément à Québec et à Montréal Plusieurs personnalités publiques ont déjà pris la parole pour expliquer leurs raisons de marcher le 29 novembre prochain. Pour visionner ces vidéos, pour connaître les détails des stations de métro qui seront visitées demain et pour tous les renseignements sur la manifestation du 29 novembre, consultez le www.refusonslausterite.org.

Faire entendre la voix environnementale

Pourquoi les citoyens et citoyennes préoccupés par l’environnement et le développement durable ainsi que les organisations associées au mouvement environnemental devraient participer à cette activité initiée par des organisations syndicales et communautaires ? Voici l’éditorial du président du Conseil régional de l’environnement de Montréal, Gilles Dubois.

Le 29 novembre prochain deux manifestions se tiendront à Montréal et à Québec sur le thème Refusons l’austérité. Pourquoi les citoyens et citoyennes préoccupés par l’environnement et le développement durable ainsi que les organisations associées au mouvement environnemental devraient participer à cette activité initiée par des organisations syndicales et communautaires ?

Il est beaucoup question dans les médias de l’impact des compressions budgétaires dans les organismes de concertation régionale (CRÉ) et local (CDEC), dans les CPE, les organismes communautaires sans oublier les services publics, notamment de la de santé et l’éducation. Mais qu’en est-il des enjeux environnementaux ? Ils sont traités à partir de dossiers spécifiques : transport du pétrole (oléoduc, bateau), développement des ressources naturelles du nord, développement autoroutier, disparition des milieux naturels et atteinte à la biodiversité.

Du point de vue du mouvement environnemental, protection de l’environnement et développement durable sont intimement liés. C’est à partir de cette perspective que nous pouvons lire les intentions du gouvernement. Nous sommes face à une vision du développement du siècle dernier : autoroute, exploitation à tout va des ressources naturelles non renouvelables, gaspillage, l’économie avant l’environnement. Pour la région de Montréal, l’exemple le plus percutant est le transport avec le soutien massif et jamais remis en question du développement autoroutier alors que son maintien fait défaut et que les transports collectifs crient famine. Citons pour illustrer le projet de prolongement de l’autoroute 19 à coup de centaines de millions de dollars, alors que l’on coupe dans les services en transport collectif faute de financement adéquat et que le SRB Pie IX fait toujours attendre les quelque 70 000 futurs usagers .

Mais quelles sont les intentions du gouvernement sur l’avenir des programmes et le budget en environnement ? Il y a très peu d’information à ce sujet, à l’exception du fait que certains organismes en environnement n’ont pas encore reçu de financement pour l’année en cours.

Dans ce contexte, il est important de rappeler au gouvernement :

• Qu’il existe des solutions de rechange : sources d’énergie renouvelables efficaces et créatrices de richesse (emplois et revenus pour l’état). L’économie verte n’est pas un projet futuriste, mais bien réel et en pleine expansion.

• Que l’internalisation des coûts environnementaux est garante de plus d’équité et de préservation de nos richesses collectives

• Que la recherche de l’équilibre budgétaire ne doit pas être faite sur le dos des personnes les plus vulnérables

• Que l’accessibilité pour tous à des services de santé, à l’éducation, à la culture, au travail, au logement, au loisir, à un revenu décent, est le fruit d’un consensus social basé sur l’équité, la solidarité et l’intégration sociale

• Que les programmes gouvernementaux se sont développés en jonction avec la mobilisation de la société civile dans les régions, les quartiers créant ainsi des alliances inédites entre des organismes communautaires, des entreprises, des municipalités et des institutions publiques.

Pour que la protection de l’environnement demeure une valeur centrale au Québec, nous devons avancer avec ceux et celles qui croient à un véritable dialogue social. La manifestation du 29 novembre est un pas. Il y en aura encore beaucoup d’autres à poser pour faire entendre une voix pour une société vraiment durable.

Compression majeure sur fond de corruption

L’Hôpital général juif de Montréal doit faire la plus importante compression budgétaire dans la région montréalaise avec près de 16 M$ pour l’année en cours. Cette coupe dépasse celle effectuée dans certains CSSS de taille plus importante, qui regroupent plusieurs établissements.

« Alors que l’UPAC enquête sur un vaste stratagème de corruption à l’Hôpital général juif, le gouvernement libéral fait malgré tout payer la note aux travailleuses et aux travailleurs qui n’ont pourtant rien à voir avec ces détournements de fonds », avance Jean Lacharité, vice-président de la CSN. Il serait pourtant opportun de prendre un temps d’arrêt pour analyser l’impact des malversations d’anciens cadres sur les difficultés budgétaires de cet établissement. Il serait indécent que l’austérité libérale serve à rembourser les malversations et les gonflements de facture attribuables à la mauvaise gestion.

En tout, le Syndicat des travailleuses et des travailleurs de l’Hôpital général juif – Sir Mortimer B. Davis – Jewish General Hospital (CSN) estime que près de 200 postes ont été abolis dans l’ensemble de l’hôpital depuis le début de l’année. De ce nombre, 23 étaient situés dans les cuisines. « Depuis deux semaines, les cabarets des cuisines doivent être transportés par des infirmières ou des préposé-es qui sont déjà surchargés », explique Sylvain Brunelle, président du syndicat local CSN. Ce dernier ajoute que les feuilles de route du personnel d’entretien ménager ont été allongées de telle sorte que l’hôpital sera moins propre et qu’on risque de favoriser la présence de microbes pathogènes.

« La fusion de l’Hôpital général juif dans un CISSS mammouth va créer un casse-tête administratif de premier ordre affectant inévitablement les services à la population », ajoute Jeff Begley, président de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN). De fait, les établissements qui seront réunis sous un même chapeau administratif ne disposent même pas de logiciels compatibles entre eux. De plus, les centaines de suppressions de postes à venir vont générer un vaste mouvement de main-d’œuvre à travers toute cette nouvelle structure, ce qui va déstabiliser et démoraliser le personnel pendant plusieurs mois ou même des années.

À propos

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux partout au Québec.

La CSN fière partenaire des RIDM

La Confédération des syndicats nationaux (CSN) est fière de s’associer cette année encore aux Rencontres internationales du documentaire de Montréal (RIDM) qui se poursuit jusqu’au 23 novembre. « La CSN s’implique depuis de nombreuses années dans des événements culturels et artistiques, a mentionné le président de la CSN, Jacques Létourneau. L’art peut être un puissant agent de transformation de la société. Les RIDM permettent aux citoyennes et aux citoyens de mieux comprendre le monde dans lequel ils vivent et les causes des transformations qui les touchent au quotidien. En outre, le documentaire engagé ouvre des horizons nouveaux et des portes qui peuvent permettre l’implication militante. C’est important de comprendre ses droits et les motivations de celles et de ceux qui militent pour changer les choses. Le RIDM permet tout cela. »

Pour cette édition du RIDM, la CSN présente dix longs métrages et un Webdocumentaire : • Once Upon A Time, par Karim Oz (Turquie) • Trick or Treaty (Idle No More), par Alanis Obomsawin (Canada) • The Overnighters, par Jesse Moss (États‐Unis) • Maïdan, par Sergei Loznitsa (Ukraine) • We Come As Friends, par Hubert Sauper (France/Autriche) • Casse, par Nadège Trébal (France) • Moug, par Ahmed Nour (Egype/Maroc) • The Secret Trial 5, par Amar Wala (Canada) • Wheelchair Warrior, par Martin Duckworth (Canada) • Les 18 fugitives, par Amer Shomali (France/Palestine) • Points of View, Webdocumentaire, par Zohar Kfir (Canada/Palestine/Israel)

La CSN s’associe aussi au tout premier jury étudiant en tant que présentateur du premier Prix Étudiant. Ce jury sera accompagné de Caroline Zéau, maître de conférences à l’Université de Picardie Jules Verne, à Amiens.

« La programmation du RIDM nous interpelle et c’est avec un grand enthousiasme que nous avons décidé de poursuivre notre association, a ajouté Jacques Létourneau. Partout dans le monde, des hommes et des femmes se lèvent pour s’opposer aux inégalités et pour proposer un monde meilleur. Au Québec, les manifestations de protestation sont nombreuses pour empêcher la détérioration de notre environnement. Et depuis quelques semaines, les mesures d’austérité, qui ont échoué partout sur la planète, sont fortement contestées ici. Les mobilisations seront nombreuses pour empêcher les tentatives du gouvernement Couillard de démanteler l’État social du Québec. Dans ce contexte, le RIDM est pertinent. »

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale libre et indépendante qui représente quelque 325 000 travailleuses et travailleurs regroupés dans près de 2000 syndicats.

Les lock-outés et grévistes de l’Abitibi-Témiscamingue manifestent devant le siège social à Ville Saint-Laurent

Les travailleurs de deux épiceries Loblaw de l’Abitibi-Témiscamingue dénoncent vivement la fermeture de leurs magasins en manifestant devant les portes du siège social régional de leur employeur.

La décision de la compagnie Loblaw, annoncée la semaine passée, a ébranlé et choqué les salariés-es qui ont appris les fermetures du Provigo de Témiscaming et du magasin Loblaws à Rouyn-Norandaau bulletin de nouvelles.

Afin de répondre à ces fermetures sauvages, une manifestation se tient actuellement devant le siège social régional de la compagnie Loblaw au 400, avenue Sainte-Croix, à Ville Saint-Laurent.

« Il faut souligner la persévérance des travailleuses et des travailleurs de ces épiceries ainsi que le culot du groupe Loblaw, qui d’un côté ignore les demandes des syndiqués depuis 2012 et de l’autre adresse d’importantes demandes de reculs des conditions de travail », de déclarer Serge Fournier, président de la Fédération du commerce (FC-CSN), avec laquelle les deux syndicats sont affiliés. « Loblaw bafoue les droits de ses salarié-es! Nous devons lui montrer que cette décision opportuniste aura des conséquences et que nous resterons sur son chemin! »

Les employé-es des deux magasins demandaient une hausse de salaire annuelle entre 2 % et 3 %, soit près de 40  ¢ l’heure, ainsi qu’un minimum de sécurité d’emploi. Rappelons-nous que dans l’une des deux épiceries visées par les fermetures soit le Provigo de Témiscaming, le salaire maximum d’un commis est de 12,40 $ de l’heure, et ce même après plus de 20 ans de service. Au Loblaws de Rouyn-Noranda, les enjeux sont principalement reliés au maintien des acquis puisque le comité de négociation a déjà annoncé à l’employeur qu’il acceptait les offres d’augmentation de salaire annuel.

Loblaw invoque des arguments économiques pour justifier son refus catégorique à ces demandes, alors que la valeur des actions Loblaw frôle les 25 milliards $ et que l’entreprise a fait l’acquisition, cette année, de la chaîne Pharmaprix au coût de 12,3 milliards $.

« L’avidité de ce géant alimentaire de Toronto n’a pas de limite. Son refus de payer un salaire minimalement décent alors qu’il profite énormément des résidents de nos communautés en Abitibi-Témiscamingue est une honte. Loblaw est en train de devenir un des pires employeurs dans l’histoire des relations de travail au Québec », a commenté Serge Fournier.

Rappelons que Provigo Distribution inc. a été condamnée à des dommages par la Commission des relations du travail du Québec en juin 2013 pour avoir contrevenu à la Charte des droits et libertés de la personne et d’avoir négocié de mauvaise foi avec le syndicat CSN des employé-es du Loblaws de Rouyn-Noranda. Depuis 15 mois, la compagnie a refusé de retourner à la table de négociation, à Rouyn-Noranda et à Témiscaming, malgré les demandes répétées. Le Provigo de Témiscaming était au moment des fermetures en lock-out depuis décembre 2012 alors que les salarié-es du Loblaws Place Rouanda étaient en grève depuis juin 2013.

Loblaw a récemment accédé aux demandes répétées de relancer la négociation avec le syndicat du Maxi de Rouyn-Noranda en planifiant une rencontre le 17 novembre à Montréal.

Les syndicats sont affiliés à la Confédération des syndicats nationaux (CSN), qui compte plus de 2000 syndicats et 325 000 membres dans tous les secteurs de l’économie.

Des milliers de personnes attendues à la manifestation pour la survie de Radio-Canada

Des milliers de personnes ont répondu à l’invitation lancée par un citoyen à participer à une manifestation pour la survie de Radio-Canada qui aura lieu le dimanche 16 novembre, à midi, au Square Victoria. Une bannière géante a été installée devant la célèbre tour de la Maison de Radio-Canada sur le boulevard René-Lévesque, invitant les passants, les travailleuses et les travailleurs à une marche pour défendre Radio-Canada/CBC.

La grogne populaire s’intensifie depuis les annonces de la vente de la Maison Radio-Canada, des compressions importantes successives, de la fermeture des studios, et plus récemment de la fermeture du plus grand costumier en Amérique du Nord. « Ça prend une ampleur inespérée. Visiblement, les citoyens tiennent à leur diffuseur public », explique Nicolas Bédard, l’instigateur de la page Facebook et celui qui a eu l’idée d’organiser cette manifestation citoyenne.

« J’ai lancé une page et des milliers de personnes ont répondu à l’appel. Depuis, les deux principales campagnes pour la sauvegarde de Radio Canada, Tous amis de Radio-Canada et J’aime Radio-Canada, se sont jointes et me donnent un coup de main pour l’organisation de cette marche. De nombreuses personnalités publiques nous suivent aussi et font la promotion de l’événement, comme l’ont fait les animateurs de la célèbre émission Tout le monde en parle. »

À Montréal, le rassemblement aura lieu le dimanche 16 novembre 2014 à midi au Square Victoria. La manifestation se dirigera ensuite vers la tour de Radio-Canada sur le boulevard René-Levesque. Dans les autres régions du Québec, des rassemblements sont prévus à midi devant tous les établissements de la Société Radio-Canada. À Moncton, le rassemblement aura lieu à 13h.

La CSN poursuit sa lutte contre les mesures d’austérité du gouvernement de Philippe Couillard

Partout au Québec comme ici à Montréal, des milliers de parents et leurs enfants, ainsi que des travailleuses et des travailleurs oeuvrant dans les services de garde éducatifs ont dénoncé les mesures d’austérité que veut mettre en place le gouvernement de Philippe Couillard. Pour la CSN, membre de la coalition Mouvement pour la sauvegarde de la politique familiale québécoise, le message est clair : pas question de sacrifier les services de garde éducatifs sur l’autel de l’austérité.

Elle invite le gouvernement à faire marche arrière et à œuvrer plutôt au renforcement de ce joyau que sont les services de garde. « Nous sommes très satisfaits de la participation des parents et de celle de nos membres qui ont clairement démontré leur volonté de s’opposer aux visées de ce gouvernement qui cherche à imposer ses mesures d’austérité sans jamais prendre en considération les besoins de la population. Il n’a pas fini d’entendre parler de nous », a lancé Jeff Begley, président de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN).

Des menaces sans précédent

Le 5 septembre dernier, le journal Le Devoir dévoilait que le gouvernement envisageait d’imposer des hausses de tarifs de base, en plus d’ajouter une modulation tarifaire en fonction des revenus, balayant du coup les principes d’accessibilité et d’universalité des services de garde. En outre, le gouvernement a déjà adopté une série de mesures qui pourraient mettre en péril la qualité des services éducatifs.

Parmi elles, mentionnons des coupes de 70 millions de dollars dans les services de garde éducatifs à la petite enfance, l’élimination de l’allocation spéciale pour le soutien aux enfants en milieu défavorisé et d’importantes compressions dans les services de garde éducatifs en milieu scolaire. De plus, plusieurs familles n’ont toujours pas accès aux services de garde à 7,30 $ en CPE, en milieu familial régi ou même à l’école sur leur territoire. La décision de reporter en 2021 la création de 15 000 nouvelles places en CPE n’aidera aucunement les parents.

Pour Véronique De Sève, vice-présidente de la CSN et responsable du dossier des services de garde et de l’éducation, « Le gouvernement fait complètement fi des avantages concrets et prouvés que procurent aux familles et aux enfants les services de garde éducatifs financés par l’État. La mission éducative des services de garde sur le développement des enfants, l’accès des femmes au marché du travail en raison de l’existence des services de garde de proximité, les retombées économiques sont complètement évacués sous prétexte d’atteindre le déficit zéro. Eh bien, ces mesures de régression sociale ne passeront pas. »

Rappelons que ces orientations n’ont jamais fait l’objet d’aucun engagement en campagne électorale. Au contraire. Le parti libéral s’était même opposé, avec raison, à la politique du précédent gouvernement qui voulait augmenter les tarifs à 8 $ puis à 9 $, tout en dénonçant les impacts négatifs de ces hausses pour les familles. « Comment ce gouvernement peut-il vouloir imposer de telles hausses tout en introduisant le concept de l’utilisateur payeur? affirme Jeff Begley de la FSSS-CSN. Les services de garde sont un avantage pour l’ensemble de la société, leur financement doit reposer sur le maintien et la bonification d’un système progressif d’impôt sur le revenu. C’est clairement une fronde faite à la population et aux enfants. »

Attaques contre tous les acquis sociaux

Plus largement, la CSN considère que tous les acquis sociaux sont attaqués de plein fouet. La recherche d’une plus grande équité entre les individus, d’un meilleur partage de la richesse, d’une économie respectueuse de l’environnement, de services de santé et de services sociaux de qualité, d’un système d’éducation qui assure l’égalité des chances ou encore d’une administration publique au service des besoins de la population, tout ça est mis à mal par le gouvernement libéral. En plus d’être membre de la coalition Mouvement pour la sauvegarde de la politique familiale, la CSN a formé récemment avec des dizaines d’organismes le mouvement Refusons l’austérité. Des organisations féministes, communautaires, populaires, étudiantes et syndicales projettent d’intensifier les moyens d’action pour contrer les plans d’austérité du gouvernement. Deux manifestations sont prévues simultanément à Montréal et à Québec, le 29 novembre prochain.

À propos des services de garde et de la CSN


Quelque 10 200 travailleuses et travailleurs en centre de la petite enfance et un peu plus de 2000 responsables de service de garde en milieu familial sont membres de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN), de même qu’environ 4 000 travailleuses et travailleurs en services de garde en milieu scolaire membres de la Fédération des employées et employés des services publics (FEESP-CSN). Pour sa part, la CSN représente plus de 325 000 membres issus de tous les secteurs d’activité tant privé que public.

Journée de perturbation contre l’austérité

Le Conseil central du Montréal métropolitain-CSN (CCMM- CSN) est déterminé à lutter avec force contre le plan libéral de démolition de l’État social. À l’occasion de l’assemblée générale mensuelle du CCMM-CSN, qui a eu lieu mercredi et jeudi de cette semaine, les délégué-es ont adopté un audacieux plan d’action et de mobilisation, comprenant la tenue d’une journée de perturbation, pour dénoncer les mesures d’austérité du gouvernement de Philippe Couillard. Le CCMM-CSN s’est donné pour mandat d’organiser une vaste campagne d’information afin que ses syndicats affiliés fassent de la lutte à l’austérité une priorité et prennent position en faveur de cette journée de perturbation à tenir au moment opportun.

Cet élément majeur fait partie d’une série de mesures qui ont été adoptées par les délégué-es de l’assemblée générale. Le plan d’action et de mobilisation du CCMM-CSN a pour objectifs d’outiller et de mettre en marche ses syndicats. On vise aussi à sensibiliser et à informer la population des impacts et des conséquences de l’entreprise de démantèlement de l’État, opérée par le gouvernement depuis son élection, en avril dernier.

« Depuis déjà plusieurs semaines, de nombreuses actions et manifestations ont été organisées par les syndicats et les groupes sociaux pour dénoncer les politiques destructrices du gouvernement Couillard. La résistance s’organise, la riposte est énergique ; nous devons contrer le projet libéral ! », insiste la présidente du CCMM-CSN, Dominique Daigneault. « Le gouvernement se trompe en se lançant aveuglément dans cette débâcle. C’est un champ de ruines qui nous attend au bout. L’austérité est un désastre pour l’économie, elle n’est pas génératrice de croissance », martèle la représentante syndicale.

Une fiscalité progressive

Le CCMM-CSN, à l’instar de la CSN et de la Coalition opposée à la tarification et à la privatisation des services publics, estime qu’il y a des solutions pour renflouer les coffres de l’État, sans devoir s’attaquer à la classe moyenne et aux moins bien nantis. Une fiscalité progressive incluant notamment des mesures comme l’augmentation du nombre de paliers d’imposition des particuliers ou la réintroduction de la taxe sur le capital des banques permettrait d’aller chercher des sommes substantielles.

« Au cours des semaines et des mois à venir, nous serons dans la rue pour nous opposer à ce gouvernement sans-cœur. Nous sommes aussi déterminés qu’il est insensible, aussi décidés qu’il est rigide ! Nous n’accepterons pas de retourner dans la noirceur et n’abandonnerons pas notre idéal d’une société solidaire et juste pour toutes et tous ! », a conclu la présidente du CCMM-CSN.

À propos du CCMM-CSN

Organisme régional affilié à la CSN, le Conseil central du Montréal métropolitain-CSN regroupe plus de 100 000 membres des secteurs public et privé, répartis au sein de près de 400 syndicats à Montréal, à Laval et dans le Grand Nord du Québec.

« Tous amis de Radio-Canada » et « J’aime Radio-Canada » s’unissent pour appuyer une initiative citoyenne à la défense du diffuseur public

Les deux principales campagnes pour la sauvegarde de Radio Canada, « Tous amis de Radio-Canada » et « J’aime Radio-Canada », s’unissent pour appuyer une initiative citoyenne en lançant une invitation à la population afin qu’elle participe à une marche pour Radio-Canada le dimanche 16 novembre.

« J’ai pensé qu’une marche citoyenne pourrait donner la chance à des milliers de gens comme moi d’exprimer leur désaccord sur le démantèlement du diffuseur public. J’ai donc créé une page Facebook pour une marche pour Radio-Canada. L’enthousiasme a été instantané », a expliqué Nicolas Bédard, l’instigateur de la page. La page Facebook s’appelle « Manifestation pour la survie de Radio-Canada ». On y lit : « Le Québec est sur le point de perdre une de ses principales institutions de promotion de sa culture ainsi que le chien de garde de sa démocratie… les Québécois et les Canadiens se sont dotés du diffuseur public pour préserver l’unicité de leur culture. Réagissons tous ensemble! »

La grogne populaire se fait de plus en plus entendre depuis les annonces de la vente de la Maison Radio-Canada, la fermeture des studios et, plus récemment, la fermeture du plus grand costumier en Amérique du Nord. À Montréal, le rassemblement aura lieu le dimanche 16 novembre 2014 à midi au Square-Victoria. La manifestation se dirigera ensuite vers la tour de Radio-Canada sur le boulevard René-Levesque. Dans les autres régions, des rassemblements sont prévus devant tous les établissements de la Société Radio-Canada.

Les travailleuses et travailleurs se mobilisent contre les impacts de l’austérité

Lors d’une manifestation devant le CHUM, la CSN a dénoncé les nombreuses horreurs du CHUM qui sont des exemples concrets des conséquences des mesures d’austérité du gouvernement Couillard. Les syndicats interpellent la population pour qu’elle se mobilise à la défense des services publics.

Les horreurs du CHUM

Les compressions budgétaires annoncées cette année par le gouvernement Couillard touchent directement les services à la population, partout dans le réseau de la santé et des services sociaux. Ces compressions touchent aussi le CHUM, ce qui affecte les soins que reçoivent les citoyennes et citoyens. Dans les derniers mois, les coupes ont eu pour effet :

– De retarder des bains pour les patient-es, que ce soit en raison du manque de personnel ou à cause de la surcharge de travail; – D’entraîner l’abolition de 26 postes d’agentes administratives sur les quarts de soir, ce qui a pour conséquence d’alourdir encore plus la charge du personnel de soins; – De faire que des patients se sont retrouvés sans literie parce que les quotas avaient été atteints.

Ce ne sont que quelques exemples de la réalité quotidienne pour plusieurs travailleuses et travailleurs et pour les patientes et patients du CHUM. « Les compressions touchent le cœur des services donnés à la population. La liste des horreurs est longue au CHUM et démontre que l’austérité a des conséquences dramatiques pour les patients », explique Claude Talbot, président du syndicat des employé-es du CHUM – CSN.

« Pendant qu’on coupe dans les services directs à la population, le gouvernement reste de glace devant des solutions pour économiser des fonds publics. Il pourrait économiser jusqu’à 4 milliards $ en rachetant les contrats du CHUM et du CUSM en PPP. Il est temps qu’il passe à l’action, il en va de l’avenir de nos services publics », lance Josée Marcotte, vice-présidente de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN).

Nous refusons l’austérité partout au Québec

L’austérité prend plusieurs formes et touche l’ensemble de la population. Que ce soit en coupant dans les programmes sociaux ou en privatisant ou tarifant des services publics, c’est dans la poche de la classe moyenne et des plus démunies de la société que le gouvernement veut aller chercher l’argent.

« La mobilisation s’intensifie et le ras-le-bol se fait de plus en plus sentir. En santé et services sociaux, le personnel est épuisé et ne peut subir d’autres coupes. Dans l’ensemble de nos syndicats, les gens prennent de plus en plus conscience que c’est à eux qu’on s’attaque en plus de couper les services à la population », explique Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM-CSN).

« Le gouvernement doit trouver d’autres solutions et laisser de côté ses biais idéologiques en faveur du démantèlement de nos services publics. Ces services sont indispensables et permettent de limiter l’accroissement des inégalités. Les travailleuses et travailleurs ne peuvent plus se serrer la ceinture. Il est temps d’aller chercher l’argent là où il est, dans les poches du 1 % », de conclure Jean Lacharité, vice-président de la CSN.

À propos de la FSSS-CSN

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte près de 130 000 membres dans les secteurs public et privés. La FSSS est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux. La FSSS-CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.

Abolition des CLD et des CDEC, une grave erreur, affirme le Conseil central du Montréal métropolitain-CSN

Devant les rumeurs de plus en plus persistantes concernant l’abolition des centres locaux de développement (CLD) et des Corporations de développement économique et communautaire (CDEC), le Conseil central du Montréal métropolitain-CSN (CCMM-CSN) tient à exprimer son vif soutien à ces organismes qui, depuis près de 30 ans, ont développé une expertise sûre en matière de développement économique et communautaire local.

« Plutôt que de sabrer dans des institutions qui ont fait leurs preuves, plutôt que de procéder à une démolition aveugle de plusieurs pans de la société comme il s’y attèle depuis son élection, le gouvernement de Philippe Couillard devrait plutôt travailler au renforcement du modèle de développement local qui s’appuie sur une forte connaissance du milieu », soutient la présidente du CCMM-CSN, Dominique Daigneault. « Parce qu’elles détiennent une connaissance pointue des secteurs qu’elles desservent, notamment en ce qui a trait à la réalité sociodémographique et économique des quartiers, elles constituent une ressource de premier plan pour les communautés, en contribuant à la réalisation de multiples projets structurants », ajoute madame Daigneault.

Le CCMM-CSN juge inestimable le savoir-faire développé par ces organismes qui travaillent, en vue d’un développement local durable, à mettre en commun les efforts de la communauté d’affaires, des institutions publiques, des syndicats, des groupes sociaux et culturels, du milieu municipal et des citoyennes et citoyens. Se priver d’une telle expertise, c’est risquer de perdre un acteur important du développement économique local.

Le CCMM-CSN joint sa voix à celles de plus d’une centaine de personnalités publiques de tous horizons qui pressent le gouvernement et les municipalités de renouveler les missions des CLD et des CDEC.

À propos du CCMM-CSN

Organisme régional affilié à la CSN, le Conseil central du Montréal métropolitain-CSN regroupe plus de 100 000 membres des secteurs public et privé, répartis au sein de près de 400 syndicats à Montréal, à Laval et dans le Grand Nord du Québec.