Une semaine d’échanges, sous le thème Résister – Riposter – Avancer

C’est demain que le CCQCA–CSN donnera le coup d’envoi de son congrès triennal qui se tiendra toute la semaine, du 13 au 17 juin, dans la Capitale-Nationale. C’est sous le thème Résister – Riposter – Avancer, que se déroulera ce congrès qui réunira plus de 300 délégué-es des différents syndicats CSN de la région.

Le congrès permettra au conseil central et à ses membres de dresser un bilan des trois dernières années d’actions syndicales dans la région. Que ce soit sur la scène régionale, provinciale ou fédérale, les défis ont été multiples pour le mouvement syndical et cela devrait teinter ce bilan. La présidente du conseil central, Ann Gingras, reconnaît toutefois que « les politiques d’austérité du gouvernement Couillard, le saccage des services et programmes sociaux ainsi que les mobilisations contre le gouvernement Harper et ses politiques antisyndicales et antisociales occupent une place prépondérante lorsqu’on regarde notre histoire récente ».

Si le congrès est l’occasion toute désignée pour faire les bilans qui s’imposent, c’est aussi le moment privilégié pour discuter des perspectives et des orientations pour les années à venir. « Si l’on analyse le chemin parcouru jusqu’à aujourd’hui, c’est aussi pour nous aider à nous projeter dans l’avenir afin de prendre des décisions qui seront porteuses pour notre organisation. Les délégué-es devront se relever les manches dans les prochains jours, car nous aurons des échanges, des réflexions et des discussions sur de nombreux enjeux importants pour notre organisation, notre mouvement et notre région », explique Ann Gingras. La loi 10 et le changement d’allégeance dans le réseau de la santé et des services sociaux, le rehaussement du salaire minimum, le projet d’oléoduc Énergie Est, Uber, la santé et sécurité du travail, la place des jeunes, et surtout la poursuite de la lutte à l’austérité sont tous des éléments qui feront l’objet de présentations et de discussions au cours de la semaine.

« Le congrès, c’est le moment phare de notre démocratie syndicale. C’est l’occasion de marquer une pause dans nos activités régulières pour se consacrer à la discussion et au débat afin de mieux défendre les intérêts de nos membres et de faire progresser notre organisation. Nous ne ferons pas l’économie des débats et des réflexions, c’est ce qui fait du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches une organisation saine et vigoureuse au service de ses membres », conclut la présidente.

À propos
Fondé en 1918, le Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches regroupe les syndicats CSN sur le territoire de la Capitale-Nationale et de la région de Chaudière-Appalaches. Il représente 240 syndicats et plus de 45 000 membres dans tous les secteurs d’activités.

Entente de principe chez SSQ Vie

À l’issue d’un blitz de négociation de plusieurs jours, les représentants du Syndicat des employés de bureau de SSQ Vie (FC-CSN) et les représentants patronaux ont conclu une entente de principe.

Le 26 mai, les quelque 600 salarié-es avaient confié un mandat de grève à leur syndicat.

Les travailleuses et les travailleurs se prononceront sur cette entente de principe en début de semaine prochaine.

Le contenu de l’entente demeurera secret jusqu’à la tenue de l’assemblée générale.

À la défense d’un réseau qui fait grandir

Des travailleuses et des travailleurs en CPE, en milieu familial régi et en milieu scolaire des quatre coins de la province ont convergé vers Québec en ce samedi après-midi afin de se porter à la défense du réseau des services de garde éducatifs, victime des politiques d’austérité du gouvernement Couillard. Cette mobilisation s’inscrit dans la campagne Un réseau qui fait grandir, portée par la CSN depuis le mois de février dernier.

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Photo : Clément Allard

La CSN profite de la conclusion de la Semaine nationale des services de garde éducatifs en CPE et en milieu familial pour lancer un message clair au gouvernement : « Au cours des derniers mois, le réseau des services de garde éducatifs, que ce soit en CPE, en milieu familial régi ou en milieu scolaire, a été la cible de plusieurs attaques de la part du gouvernement Couillard. Que ce soit par les compressions importantes auxquelles le réseau est soumis ou par la hausse vertigineuse des tarifs de garde imposée aux parents, ce sont l’accessibilité et la qualité des services qui sont en jeu. Aujourd’hui, nous venons lui dire qu’il faut que ça cesse, le Québec doit réinvestir dans l’avenir de nos enfants », lance Jacques Létourneau, président de la CSN.

Les travailleuses et les travailleurs des services de garde éducatifs font un travail exemplaire, il faut leur donner les moyens de mener à bien leur tâche. Jeff Begley, président de la Fédération de la santé et des services sociaux, se désole « du peu de reconnaissance du gouvernement à leur endroit, les compressions sont importantes et les moyens leur manquent. Le ministre de la Famille semble plus préoccupé par le développement des garderies commerciales que par le maintien du réseau des CPE et des services de garde en milieu familial régi, et ce, malgré le fait que toutes les études démontrent que la qualité y est inférieure ».

Photo : Clément Allard
Photo : Clément Allard

Dans le secteur scolaire, les compressions forcent les salarié-es à multiplier les efforts pour maintenir la qualité des services, « ils font tout ce qui est en leur pouvoir pour les enfants, malheureusement, nos données montrent que malgré cela, la fréquentation diminue, surtout lors des journées pédagogiques, déplore Danielle Beaulieu, présidente du secteur scolaire de la Fédération des employées et des employés des services publics-CSN. On ne le répètera jamais assez, le résultat de ces politiques sera le retour de la clé autour du cou des enfants ».

Pour Ann Gingras, présidente du Conseil central de Québec Chaudière-Appalaches, cette mobilisation devrait trouver écho dans la région qui n’échappe malheureusement pas à cette vague de compressions : « Ici, comme ailleurs, nos revendications touchent des milliers de familles qui vivent ces hausses de tarifs alors que les services sont soumis à de plus en plus de pression. La population doit être solidaire des travailleuses et des travailleurs du réseau qui luttent aujourd’hui pour les générations futures. Nous avons été témoins de la sensibilité de la population à l’égard de services de garde de qualité. Il est impensable de vouloir monnayer ce secteur qui est si déterminant pour l’épanouissement de notre petite enfance, qui incarne le Québec de demain. Qu’on cesse de voir cela comme une dépense. Il s’agit d’un investissement dont on ne peut se passer. »

La CSN invite d’ailleurs toutes les personnes dénonçant ces mesures à signer des cartes postales qui seront envoyées au premier ministre dans les prochaines semaines.

Photo : Clément Allard
Photo : Clément Allard

La CSN-Construction revendique un suivi sérieux du comité de vigie

À titre d’organisation participante au Comité de vigie sur la référence de la main-d’œuvre dans l’industrie de la construction, la CSN-Construction revendique un suivi sérieux des recommandations soumises par les membres de ce comité.

« Le 30 septembre 2014, le comité de vigie publiait un rapport d’évaluation du système de référence après les deux premières années de fonctionnement. Nous nous attendions donc à ce qu’un suivi rigoureux soit fait afin d’améliorer les lacunes que nous avions observées durant cette période. Or, de l’avis même du sous-ministre du Travail, aucun suivi formel n’a été fait sur les neuf recommandations formulées dans le rapport de la Commission de la construction du Québec (CCQ) », de déplorer Pierre Brassard, président de la CSN-Construction.

« Une de ces recommandations prévoyait la mise en place d’une liste unique de référence sans mention de l’allégeance syndicale. L’application d’une telle règle aurait définitivement brisé la dynamique de favoritisme que le système de référence visait à combattre. Une autre recommandation, plus pratique celle-ci, visait à retirer des listes les travailleuses et les travailleurs déjà en emploi afin de faciliter l’utilisation des listes publiées par la CCQ pour les employeurs. Du fait que ce sont les travailleuses et les travailleurs qui procèdent à leur mise en disponibilité, cette procédure assurerait un accès direct à celles et ceux qui veulent et peuvent travailler », de souligner monsieur Brassard.

Un changement de mentalité

« Les organisations syndicales qui ont largement bénéficié du favoritisme lié au placement syndical sont les premières à revendiquer la mise à mort du système de référence. Si nous désirons sérieusement mettre un terme à la discrimination sur les chantiers, il faut impérativement mettre en place des règles et des procédures qui vont assurer un bon fonctionnement du système », de conclure le président de la fédération.

À propos
Fondée en 1924, par et pour les travailleurs, la CSN-Construction offre à ses membres tous les outils nécessaires pour défendre et améliorer leurs conditions de travail. Présente et engagée partout au Québec, la CSN-Construction représente plus de 18 000 travailleuses et travailleurs de l’industrie de la construction.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

 

Les salarié-es votent la grève

Réunis en assemblée générale, hier, les salarié-es de SSQ-Vie de Montréal et de Québec ont voté dans une proportion de 72 %, par scrutin secret, en faveur d’un mandat de grève pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée, à exercer au moment opportun.

La convention collective des quelque 600 salarié-es de SSQ-Vie est échue depuis le 31 décembre 2014 et les négociations n’ont pas permis de conclure une entente satisfaisante jusqu’à maintenant. Au cœur du litige : des demandes patronales de reculs importants au régime de retraite ainsi qu’aux assurances collectives.

Aucune rencontre n’a eu lieu depuis décembre 2015. Un conciliateur a été nommé en octobre 2015.

Le syndicat entend mettre toutes ses énergies à la conclusion d’une entente satisfaisante dans les prochains jours. Le comité de négociation syndical est prêt à négocier jour et nuit s’il le faut.

 

Le Réseau Sélection interpellé par des manifestants devant la résidence Les Marronniers

Les délégué-es syndicaux représentant les centres d’hébergement privés pour aîné-es affiliés à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) se sont réunis aujourd’hui devant la résidence Les Marronniers à Lévis pour lancer un avertissement à l’employeur. « Nous ne sommes pas ici pour négocier sur la place publique, mais nous tenons à aviser le Groupe Réseau Sélection et les autres employeurs concernés : attendez-vous à ce que les employé-es n’acceptent aucun recul sur leurs conditions de travail et mettent tout en place pour que celles-ci s’améliorent. Les syndiqué-es des résidences privées méritent mieux », a d’abord souligné le président du Syndicat des travailleuses et travailleurs des centres d’hébergement privés de la région de Québec et représentant du secteur des centres d’hébergement privés de la FSSS-CSN, Gilles Gagné.

Le privé appelé à s’étendre
La présidente du Conseil central de Québec Chaudière-Appalaches, Ann Gingras, rappelle à quel point le marché des centres d’hébergement privés est en croissance. « La région de Québec a connu des suppressions de milliers de lits dans le secteur public au cours des dernières années. Or, ces fermetures de lits ont été absorbées par le privé », explique-t-elle d’abord en ajoutant : « La création du CISSS à Chaudière-Appalaches et du CIUSSS à la Capitale-Nationale contribuera aussi à favoriser l’éclosion de résidences privées en raison du territoire incroyablement vaste que ces mégastructures sont appelées à couvrir. Une personne habitant à Donnacona ne pourra pas toutes les semaines faire trois heures de route pour aller visiter ses parents dans un CHSLD à la Malbaie. Dans ce contexte, des résidences privées ouvriront leur porte : il faut que les propriétaires actuels et futurs comprennent que nous n’accepterons pas qu’ils s’enrichissent sur le dos des aîné-es, ni sur le dos des personnes salariées dévouées qui détiennent l’expertise pour s’occuper des personnes âgées. »

Ann Gingras rappelle que les sections locales de quatre résidences privées pour aîné-es participent à la négociation coordonnée dans la région de Québec. « La résidence Les Jardins Logidor, qui appartient à Cogir, vient de conclure une entente avec ses employé-es dans un climat très cordial. Ceci démontre qu’il est très possible de mener une telle démarche sans qu’il n’y ait de confrontation entre les parties. J’invite le Groupe Réseau Sélection à faire de même avec les employé-es des Marronniers de Lévis et de la Roseraie de Sainte-Foy. »

Réseau Sélection doit entendre raison
Le vice-président régional de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN), Denis Bertrand, déplore de son côté que cette recrudescence du privé se fasse actuellement au bénéfice des propriétaires et au détriment des travailleuses et travailleurs des résidences privées. À cet effet, il dresse un portrait des résidences Réseau Sélection, qui détiennent l’établissement Les Marronniers.

« Réseau Sélection se dit la plus importante entreprise privée québécoise, à la fois propriétaire, gestionnaire, développeur et acquéreur de résidences pour personnes âgées », a-t-il d’abord rappelé. « La compagnie emploie 3000 salarié-es et héberge 7500 résidents dans 33 résidences au Québec. Elle représente un actif de 1,2 milliard et a entamé la construction de 30 complexes pour aîné-es d’ici cinq ans dans la région de Montréal, soit un investissement de 2 milliards de dollars », souligne-t-il. Malgré ses avoirs démesurés, l’entreprise cherche à entraver par tous les moyens l’amélioration des conditions de travail des personnes qu’elle embauche. Nous allons tout mettre en œuvre pour l’empêcher de porter atteinte aux employé-es de la résidence Les Marronniers ainsi que des résidences qui lui appartiennent et qui sont visées par cette négociation coordonnée. Je vous en passe un papier », a-t-il enchaîné.

Gilles Gagné rappelle finalement que les employé-es des centres d’hébergement privés pour aîné-es au Québec, principalement des femmes, accusent des retards importants sur le plan des conditions de travail par rapport à d’autres secteurs. « Je le répète : en aucune façon nous n’accepterons de faire quelque concession que ce soit sur nos conditions de travail. La négociation coordonnée vise plutôt à nous permettre d’améliorer un tant soit peu notre qualité de vie. Jusqu’à maintenant, sept résidences au Québec ont conclu des ententes en respectant les paramètres de notre négociation coordonnée. Notre cause est juste et nous la mènerons jusqu’au bout », conclut-il.

 

Syndicat des paramédics de Chaudière-Appalaches (FSSS-CSN)

Le 22 février dernier, le Tribunal administratif du travail a accrédité le Syndicat des paramédics de Chaudière-Appalaches – CSN pour représenter : « Toutes les ambulanciers et ambulancières salariés au sens du Code du travail », de Ambulances Sylvestre, une division de Dessercom inc.

Ces paramédics étaient accrédités à la Fédération des employés du préhospitalier du Québec (FPHQ). Ils ont décidé de joindre les rangs de la CSN qui représente plus de 70 % du secteur préhospitalier, pour bénéficier de ses services et de sa structure régionale.

Ce nouveau syndicat sera affilié à la Fédération de la santé et des services sociaux, au Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux.

Une victoire pour les services publics signée CSN

Après plusieurs mois d’attente, le gouvernement a enfin fait connaître sa décision de conserver dans le réseau public de la santé et des services sociaux les deux buanderies pour lesquelles il avait initié un processus d’évaluation d’une possible impartition au privé. La CSN, qui a toujours soutenu la nécessité de maintenir le caractère public de ces deux institutions se réjouit de cette décision importante.

Pour la CSN, les services de buanderies publiques ont toujours été la meilleure option possible pour le réseau de la santé et des services sociaux. « Nous saluons la décision du ministre Barrette et nous sommes heureux qu’il en arrive à la même conclusion que nous, les services publics sont les meilleurs pour répondre aux besoins du réseau de la santé et des services sociaux », affirme Jacques Létourneau, président de la CSN.

Il s’agit d’une décision importante qui aura des répercussions significatives. « Maintenir le caractère public des deux buanderies, c’est affirmer l’importance de conserver dans notre réseau l’expertise développée au fil des ans par ces deux établissements ainsi que par leurs travailleuses et leurs travailleurs », explique Jean Lacharité, vice-président de la CSN.

Rappelons que les deux projets de construction autofinancés des buanderies Partagec à Québec et Lavérendière dans Lanaudière avaient été suspendus afin de permettre une évaluation indépendante du public et du privé. « Maintenant que cette évaluation a été faite par le ministère, nous espérons une bonne fois pour toutes que cela mettra un terme aux menaces de privatisation des services auxiliaires en santé et dans les services sociaux », lance Jeff Begley, président de la Fédération de la santé et des services sociaux-CSN.

Pour les salarié-es des deux établissements, la dernière année fut difficile. « L’inquiétude battait son plein, nous nous interrogions sur l’avenir de nos emplois, mais aujourd’hui on peut souffler un peu », se félicite François Renauld, président du Syndicat des travailleurs et travailleuses de Partagec. De son côté, Gilles Savoie, président du Syndicat des travailleuses et des travailleurs du Centre de santé et de services sociaux du nord de Lanaudière-CSN, se réjouit pour la région, « notre buanderie, c’est 50 emplois de qualité, qui vont rester dans notre région et ça aussi c’est une bonne nouvelle. »

Une première entente dans la région de Québec

Une première entente de principe dans les résidences privées pour personnes âgées qui participent à la négociation coordonnée à Québec vient d’être conclue entre les travailleuses et travailleurs syndiqués et les Jardins Logidor. L’entente a été adoptée par l’assemblée générale à 100 % et respecte les demandes communes de la négociation coordonnée, notamment la revendication salariale et la date commune d’échéance de la convention collective.

« Cette annonce d’une première entente de principe pour les centres d’hébergements privés de la région de Québec est une très bonne nouvelle, se réjouit la présidente du Conseil central de la région de Québec Chaudière-Appalaches, Ann Gingras. Tous les employeurs visés par la négociation coordonnée doivent comprendre que les travailleuses et les travailleurs vont maintenir leurs objectifs jusqu’à ce qu’ils obtiennent une réponse favorable à leurs demandes. »

« Nous sommes satisfaits de cette entente qui contribuera à améliorer la situation financière quotidienne de nos membres, affirme la vice-présidente de la Fédération de la Santé et des Services sociaux (FSSS-CSN), Nadine Lambert. La date d’échéance de la nouvelle convention collective, soit le 31 mars 2018, permettra aux travailleuses et travailleurs du secteur de poursuivre la lutte avec un meilleur rapport de forces en vue d’améliorer les conditions de travail. »

« Ce n’est qu’un début ! », poursuit le représentant du secteur des centres d’hébergement privés de la FSSS-CSN et président du syndicat de la région, Gilles Gagné. Nous comptons bien réussir à obtenir des ententes aussi satisfaisantes auprès des autres employeurs de la région concernés par la négociation coordonnée. »

« Ce type de négociation permet d’augmenter le rapport de force et de lancer un message clair aux employeurs du secteur : nous tenons fermement à nos demandes et nous ne lâcherons pas prise. Nos demandes sont tout à fait légitimes », enchaîne-t-il.

D’autres gains ont aussi été obtenus durant cette négociation. Ils concernent notamment l’introduction de nouvelles primes de soir et d’entraînement et la mise en place d’un programme de retraite progressive.

La négociation coordonnée des centres d’hébergement privés (FSSS-CSN)

Quarante-trois accréditations syndicales ont uni leurs forces face aux employeurs du secteur afin d’améliorer le sort des quelque 2000 travailleuses et travailleurs concernés dans ce type de résidences en croissance constante. Elles demandent une augmentation salariale de 1,50 $ de l’heure sur trois ans, la création d’un comité de relations de travail opérationnel, la formation systématique des employé-es et une date commune d’échéance des conventions collectives.

À propos de la FSSS-CSN et du Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches (CSN)

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte près de 130 000 membres dans les secteurs public et privé. La FSSS-CSN est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux et dans les services de garde. Elle agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.

Fondé en 1918, le Conseil central de Québec Chaudière-Appalaches regroupe les syndicats CSN sur le territoire de la Capitale-Nationale et de la région de Chaudière-Appalaches. Il représente 250 syndicats affiliés et plus de 45 000 membres dans toutes les sphères de l’activité économique du territoire.

La CSN est soulagée

La CSN est soulagée d’apprendre que le gouvernement et le chantier Davie se sont finalement entendus sur les conditions d’avance des 20 millions de dollars qui seront accordés au chantier en attendant que se règle le litige qui l’oppose à la Société des traversiers du Québec (STQ).

« Nous sommes heureux d’apprendre aujourd’hui que les travailleurs pourront retourner sur le chantier, a d’abord souligné le président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM), Alain Lampron. Mais nous espérons sincèrement que les parties sauront mieux planifier les choses à l’avenir pour éviter de telles situations. »

« Il faut souligner le travail qui a été fait par le ministre pour rapprocher la Davie et la Société des traversiers du Québec (STQ). Si d’autres situations de mises à pied devaient se produire au chantier, la CSN demande de pouvoir participer aux échanges », enchaîne la vice-présidente de la CSN, Francine Lévesque. »

« Nous demandons maintenant aux parties d’agir en toute diligence pour régler leur litige de façon à ce que tous les acteurs concernés soient ultimement satisfaits, et les travailleurs au premier chef », a pour sa part affirmé la présidente du Conseil central de Québec Chaudière-Appalaches (CSN), Ann Gingras.

« Bien sûr, nous poussons un énorme soupir de soulagement, ajoute le président du Syndicat du Chantier Naval de Lauzon Inc., Raphaël Jobin. Les travailleurs ont malheureusement payé trop cher le prix de cette situation qui se passait au-dessus de leur tête. Souhaitons que ça ne se reproduise pas. »

À propos

La CSN est composée de près de 2000 syndicats et regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

La réforme Barrette a un prix

Un an après la mégafusion des établissements de santé et de services sociaux dans toutes les régions du Québec, la présidente du Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches (CSN), Ann Gingras, dresse un bilan de la réforme Barrette dans une lettre ouverte diffusée aux médias.

Après une année d’existence du Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux de la Capitale-Nationale (CIUSSS) et du Centre intégré de santé et de services sociaux de Chaudière Appalaches (CISSS) est venu le moment de faire un bilan étape de cette vaste opération aux conséquences dont on ne peut encore évaluer toute la mesure.

Rappelons que cette réforme fait suite à une autre réforme, réalisée il y a à peine une dizaine d’années par le docteur Couillard alors ministre de la Santé, créant les agences régionales et les centres de santé et de services sociaux (CSSS) qui, à leur façon, étaient venus bouleverser la dispensation des services à la population avec des impacts non négligeables sur le personnel qui y œuvre au quotidien.

Il faut également ajouter les effets réels des politiques d’austérité de ce gouvernement qui ont occasionné des compressions budgétaires de l’ordre de 100 M$ au cours des deux dernières années pour les régions de la Capitale-Nationale et de Chaudière Appalaches dans le réseau de la santé et des services sociaux. Ces compressions ont provoqué, entre autres, une hausse notable des charges de travail par une pléthore de mesures administratives trop souvent improvisées et imposées au grand dam des salarié-es et de la qualité des services.

Pour bien comprendre l’ampleur de la réforme, il faut savoir que le nouveau CIUSS de la Capitale-Nationale regroupe l’ensemble des installations et établissements à partir de Saint-Siméon dans Charlevoix, jusqu’aux limites de la MRC de Portneuf, comptant sous la même administration environ 16 500 employé-es. Pour le CISSS de Chaudière-Appalaches, il est question de 12 000 employé-es répartis dans 105 centres ou installations. Pour ce qui est de la centralisation, on ne peut demander mieux pour la déshumanisation des relations de travail et même des relations avec la population usagère d’un service aussi fondamental qu’est celui de la santé et des services sociaux.

Au-delà d’une vaste réforme administrative et des compressions budgétaires, n’en demeure pas moins que le personnel se retrouve complètement épuisé, angoissé, surchargé et sans sentiment d’appartenance ni engagement.

Cela a comme conséquence directe une hausse fulgurante, depuis un an, de près de 50 % des absences pour cause de maladie ainsi qu’une augmentation de la prise de médicaments de 30 % chez les travailleuses et les travailleurs du réseau qui souffrent de détresse psychologique et d’épuisement.

Au même moment et en connaissance des faits, le ministre Barrette se targue d’accomplir ce qui a été impossible pour ses prédécesseurs et déclare que l’effet recherché et obtenu est d’avoir une autorité sur le réseau. Cela en dit long sur sa vision hypercentralisée d’un réseau au service des ambitions d’un ministre et non de la population usagère, et encore moins de celles et ceux qui y œuvrent, trop souvent au détriment de leur santé, pour offrir des soins et des services de qualité, universels et accessibles.

Le ministre aurait tout avantage à rencontrer d’autres personnes que les directeurs généraux des superétablissements que sont les CIUSSS et les CISSS pour voir l’ampleur des conséquences de sa réforme. Pour le convaincre, nous l’invitons à passer une journée entière auprès des différents corps d’emploi du réseau de la santé et des services sociaux. Il pourra alors prendre toute la mesure de ses décisions et des impacts réels et concrets qu’elles ont.

Ann Gingras, présidente
Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches (CSN)

Pour l’autonomie et contre l’absence de représentation légitime

Tant et aussi longtemps que les problèmes institutionnels ne seront pas corrigés, les enseignants et enseignantes et le personnel de soutien du Collège St. Lawrence et ceux du Collège St-Lambert, ainsi que les professionnel-les du Collège St. Lawrence, ont décidé dans leurs assemblées respectives de ne plus élire de représentants au conseil d’administration du Champlain Regional College. Ces groupes demandent à nouveau une intervention du gouvernement du Québec pour qu’une autonomie complète et entière soit reconnue à chacun.

« Nous estimons qu’il y a un véritable problème structurel au sein de ce conseil d’administration, qui ne permet pas à notre région d’être bien représentée. Nous avons voté en faveur d’une telle mesure parce que nous refusons d’accorder une quelconque légitimité à cette structure défaillante », dénonce la présidente du Syndicat des enseignants du Cégep Champlain (St-Lambert), Christine Kerr.

Actuellement, les deux campus sont rattachés au Champlain Regional College. L’un est situé à Saint-Lambert, en Montérégie, et l’autre à Québec. Deux autres établissements sont aussi représentés au conseil d’administration, le campus de Lennoxville, de même que le siège administratif de Sherbrooke.

« Si on prend l’exemple du représentant du personnel de soutien sur le conseil d’administration, chaque campus n’est représenté qu’une seule fois aux douze ans pour trois ans sur ce siège, en raison d’une rotation qui se déroule chaque trois ans et qui implique quatre lieux. C’est inacceptable! D’autant plus que la Loi sur les collèges prévoit une représentation continue du personnel de soutien par voie d’une élection par des pairs. Actuellement, le personnel de soutien du siège social de Sherbrooke fait partie de la rotation au même titre que les autres campus alors qu’il n’accueille aucun étudiant. C’est une véritable anomalie à corriger ! », explique la présidente du secteur soutien cégeps de la Fédération des employées et employés des services publics (FEESP-CSN), Johanne Cadieux, qui soutient cette lutte pour l’autonomie.

Le Champlain Regional College est le seul cégep multirégional au Québec. Il ne reçoit donc qu’une seule enveloppe budgétaire, qui doit être divisée par la suite entre les trois campus et l’administration centrale de Sherbrooke. Cette situation est à l’origine de la sous-embauche chronique d’employés de soutien et de professionnels, ce qui nuit aux services directs rendus aux étudiants. Si chaque campus était autonome, le chapitre 1 de la Loi sur les collèges permettrait à chacun d’être reconnu sous cinq unités propres : une structure administrative, une direction pédagogique, un corps enseignant/employé, un corps étudiant et un lieu/région. Les parties prenantes de chaque région seraient toujours représentées au conseil d’administration local, ce qui améliorerait la synergie entre chaque collège et sa région.

« La direction du Champlain Regional College joue à l’autruche en affirmant que tout fonctionne adéquatement et en limitant les problèmes à un seul aspect de gouvernance. La structure actuelle a une incidence négative réelle sur les services offerts aux étudiantes et étudiants ainsi qu’aux communautés de chaque région », déplore la vice-présidente du regroupement cégep de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN), Nicole Lefebvre. « C’est principalement pour cela que nos membres ont appuyé à l’unanimité les revendications légitimes d’autonomie des Collèges St. Lawrence et St-Lambert depuis décembre 2014. »

À propos
La Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN) regroupe quelque 34 000 membres dans les cégeps, les universités et les établissements privés des ordres secondaire et collégial. Elle est l’organisation syndicale la plus représentative de l’enseignement supérieur au Québec.

Le secteur soutien cégeps de la Fédération des employées et employés des services publics (FEESP-CSN) regroupe plus de 4500 membres répartis dans 34 établissements collégiaux et deux centres informatiques. La FEESP-CSN représente plus de 70 % des employé-es de soutien du réseau collégial.

La CSN demande au gouvernement fédéral de faire confiance à l’expertise québécoise dans son prochain budget

À la veille du budget fédéral, la CSN invite le gouvernement du Canada à prêter une attention particulière aux offres soumises par le chantier naval Davie pour la construction de navires et de brise-glace de la Garde côtière canadienne.

Rappelons que le nouveau gouvernement à Ottawa a annoncé récemment qu’il voulait revoir et réformer la Stratégie nationale d’approvisionnement en matière de construction navale afin de remplacer les flottes vieillissantes de la Marine royale canadienne. Les chantiers de Halifax et de Vancouver qui ont remporté les contrats lors de la mise en place de cette Stratégie par les conservateurs il y a cinq ans se sont concentrés sur la modernisation plutôt que sur la construction de navires. « Les libéraux ont récemment reconnu l’urgent besoin de bateaux au Canada, souligne la présidente du conseil central de Québec Chaudière-Appalaches (CSN), Ann Gingras. La Davie représente plus de 50 % de la capacité navale au pays. Elle est tout à fait en mesure de combler ces besoins de construction que les autres chantiers ne semblent pas pouvoir satisfaire. »

Indécent
« Il est indécent d’entendre le député conservateur Steven Blaney demander au gouvernement fédéral de reconsidérer l’offre de la Davie, alors qu’il est demeuré passif et qu’aucun contrat n’a été accordé au chantier durant le trop long règne de son gouvernement. Les conservateurs ont toujours préféré à la Davie des joueurs hors Québec dans l’attribution des contrats! », s’exclame Ann Gingras. Cela dit, nous demandons au gouvernement Trudeau, qui a déjà entrepris une démarche de modification de la Stratégie en confiant le projet Resolve à la Davie, de continuer à faire confiance à l’expertise de ce chantier maritime et de contribuer à la création de centaines d’emplois dans la région de Québec », conclut-elle.

Mises à pied au chantier naval Davie

La Confédération des syndicats nationaux (CSN) est très préoccupée par les 189 postes qui ont été supprimés et les nombreux autres qui risquent de l’être dans les prochaines semaines si le conflit entre le chantier et la Société des traversiers du Québec (STQ) ne trouve aucune issue.
« Le syndicat est à pied d’œuvre pour faire en sorte de dénouer l’impasse dans le respect de la convention collective », a souligné le président du syndicat des travailleurs du Chantier Naval de Lauzon inc. (CSN) Raphaël Jobin.

« Nous nous activons pour faire en sorte de trouver des solutions afin de ramener au plus vite les syndiqué-es au travail. C’est là notre priorité. Ils n’ont pas à faire les frais de la situation actuelle », a souligné le président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN), Alain Lampron.

« Il faut que le conflit se règle dans les plus courts délais et nous suivons de très près le dossier. Nous invitons aussi le gouvernement à intervenir pour faire en sorte que cette mésentente se règle au plus vite, car pour l’instant ce sont les employé-es qui en paient le
prix », conclut la présidente du Conseil central de Chaudière-Appalaches, Ann Gingras.

Selon les dires de l’employeur, la Davie réclame à la STQ qui a commandé la construction de deux traversiers la somme supplémentaire de 20 M$ pour des points techniques qui n’étaient pas prévus au contrat initial.

La CSN s’active pour trouver une solution

La Confédération des syndicats nationaux (CSN) est très préoccupée par les 189 postes qui ont été supprimés et les nombreux autres qui risquent de l’être dans les prochaines semaines si le conflit entre le chantier naval Davie et la Société des traversiers du Québec (STQ) ne trouve aucune issue.

« Le syndicat est à pied d’œuvre pour faire en sorte de dénouer l’impasse dans le respect de la convention collective », a souligné le président du syndicat des travailleurs du Chantier Naval de Lauzon inc. (CSN) Raphaël Jobin.

« Nous nous activons pour faire en sorte de trouver des solutions afin de ramener au plus vite les syndiqué-es au travail. C’est là notre priorité. Ils n’ont pas à faire les frais de la situation actuelle », a souligné le président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN), Alain Lampron.

« Il faut que le conflit se règle dans les plus courts délais et nous suivons de très près le dossier. Nous invitons aussi le gouvernement à intervenir pour faire en sorte que cette mésentente se règle au plus vite, car pour l’instant ce sont les employé-es qui en paient le
prix », conclut la présidente du Conseil central de Chaudière-Appalaches, Ann Gingras.

Selon les dires de l’employeur, la Davie réclame à la STQ qui a commandé la construction de deux traversiers la somme supplémentaire de 20 M$ pour des points techniques qui n’étaient pas prévus au contrat initial.

STT des centres de la petite enfance de Québec–Chaudière-Appalaches (FSSS-CSN)

À la suite du dépôt de la requête en accréditation, le 26 janvier 2016, le Syndicat des travailleuses et travailleurs des centres de la petite enfance de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN) a été accrédité pour représenter :

« Toutes les salariées et tous les salariés au sens du Code du travail, à l’exception du personnel de soutien administratif et des cuisiniers » du Centre de la petite enfance Les P’tits Papillons.

Cette équipe de travailleuses a décidé très majoritairement de se joindre à la CSN.

Cette nouvelle section sera affiliée à la Fédération de la santé et des services sociaux, au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux.

Un an et toujours aucun résultat, déplore le syndicat

Un an après avoir tiré la sonnette d’alarme, des organisations syndicales membres de la CSN constatent la précarisation des 300 emplois reliés aux opérations de la scierie pour laquelle Produits forestiers Résolu (PFR) n’a toujours pas fait les investissements nécessaires à une reprise des activités. Il y a en effet un an, presque jour pour jour, que la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN), le Conseil central du Cœur du Québec (CCCQ-CSN) et le Syndicat des travailleurs et des travailleuses de la scierie Abitibi-Consolidated division La Tuque (CSN) interpellaient PFR pour demander à la compagnie de réinvestir dans sa scierie située à Rivière-aux-rats afin de maintenir les emplois dans la région.

Rappelons qu’un investissement de plus de 8 millions de dollars est nécessaire pour moderniser les installations et ainsi, assurer l’emploi aux salarié-es, somme que PFR refuse toujours d’investir. Pourtant, dans les dernières années, pour aider la compagnie et assurer la pérennité des emplois, les syndiqué-es ont accepté de nombreuses concessions, notamment des baisses salariales importantes. En 2015, le gouvernement du Québec a également contribué en offrant une allocation supplémentaire de 120 000 mètres cubes de bois. Qui plus est, la situation économique actuelle est hautement favorable aux exportations en raison de la faiblesse du dollar canadien. « La compagnie a toutes les conditions favorables pour justifier un investissement de cet ordre, afin de consolider et moderniser sa scierie. Il faut que PFR annonce rapidement ses intentions pour permettre aux travailleuses et aux travailleurs de réintégrer leur emploi », affirme Alain Lampron, président de la FIM-CSN. « Que PFR prenne enfin ses responsabilités et que cesse le temps de l’incertitude » poursuit-il.

Ces emplois, ainsi que ceux qui y sont rattachés, ont une grande importance pour l’économie de la région, qui a été malmenée ces dernières années. « Le plus frustrant pour la région, c’est de voir du bois d’ici acheté aux enchères et envoyé ailleurs pour être traité, alors que nous avons tout en mains ici pour le faire, se désole Paul Lavergne, président du CCCQ-CSN. Que les dirigeants de PFR le veuillent ou non, ils ont une responsabilité auprès des gens d’ici. »

Les salarié-es sont exaspérés de cette situation. Bien que la compagnie puisse disposer du bois acheté aux enchères comme bon lui semble, il est ridicule, aux yeux du syndicat, de transférer tout ce bois de la Mauricie vers les usines du Lac Saint-Jean. « Nous avons l’impression d’être largués par PFR et nous souhaitons réellement que les élu-es de notre région soient proactifs afin de trouver une solution satisfaisante », estime Herman Martel, président du syndicat. Ce sentiment d’abandon est renforcé lorsqu’on constate les investissements de 16 millions de dollars réalisés dernièrement par PFR dans cette région, pour moderniser les installations. « Et nous, là-dedans, pourquoi n’y a-t-il rien pour notre région et ces 300 emplois ? » poursuit-il.

À propos
Le Syndicat des travailleurs et des travailleuses de la scierie Abitibi-Consolidated division La Tuque (CSN) regroupe quelque 125 membres. Il est membre de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN) qui rassemble plus de 30 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de 320 syndicats, partout au Québec. Il est aussi membre du Conseil central du Cœur du Québec – CSN qui regroupe plus de 16 300 membres réunis au sein de 130 syndicats de tous les secteurs d’activité. Fondée en 1921, la CSN est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux.

La CSN salue un grand militant des causes sociales

La Confédération des syndicats nationaux (CSN) tient à féliciter Léopold Beaulieu pour le doctorat honorifique qu’il a reçu hier des mains du recteur de l’UQAM, Monsieur Robert Proulx, en reconnaissance « de son engagement indéfectible à l’endroit de l’économie sociale et du développement durable et de l’influence profonde qu’il a exercée en la matière au Québec ».

« Le président-directeur général de Fondaction, Léopold Beaulieu, s’est toujours distingué par son militantisme, son travail acharné et son implication sociale à tous les niveaux où il a œuvré, a déclaré le président de la CSN, Jacques Létourneau. Depuis plus de 40 ans, il fait preuve de détermination et son engagement pour une société plus solidaire et pour l’environnement est sans faille. C’est un grand visionnaire et nous sommes fiers de le compter dans ce grand mouvement qu’est la CSN depuis toutes ces années. »

Après avoir milité à la CSN dans la région de Québec et occupé la présidence du Syndicat des employés de bureau de la SSQ-Vie (CSN), Léopold Beaulieu est devenu le premier directeur général de la Caisse d’économie des travailleurs de Québec en 1971, devenue la Caisse d’économie solidaire. Cette coopérative financière est aujourd’hui la principale institution bancaire au Québec à faire du financement d’entreprises d’économie sociale. Par la suite, pendant plus de vingt ans, jusqu’en 1996, il a été trésorier de la CSN et a participé à la création de MCE Conseils, un groupe d’experts-conseils qui effectuent diverses études de situation en entreprise et qui offre, entre autres, de l’accompagnement pour le démarrage de coopératives de travail ou de production. Il a aussi été à l’origine de Bâtirente qui propose des régimes complémentaires de retraite (fonds de pension) aux syndicats et aux entreprises d’économie sociale. Monsieur Beaulieu est toujours membre des conseils d’administration de ces trois institutions créées à l’initiative de la centrale syndicale québécoise.

Depuis 20 ans, il occupe ses fonctions actuelles de président-directeur général de Fondaction, le fonds de travailleurs de la CSN qu’il a fondé. Il a aussi participé à la création de plusieurs autres institutions, dont Filaction, un fonds destiné principalement à investir en économie sociale, Plandaction, un cabinet-conseil en planification financière et en rentes collectives et enfin, Neuvaction, une firme de consultants en développement organisationnel qui accompagne les entreprises en développement durable. Ces institutions cohabitent maintenant sous un même toit, le Carrefour financier solidaire, le siège social de Fondaction à Montréal.

Depuis près de 15 ans, Léopold Beaulieu est président du CIRIEC-Canada et il a été le premier non-Européen à être élu à la présidence du CIRIEC International dans le cadre de son 29e congrès annuel qui s’est tenu à Vienne, en septembre 2012. Il est aussi membre du conseil d’administration de la Société de développement Angus et de la Corporation de développement Angus. Il siège aussi à titre de vice-président au conseil d’administration et au comité exécutif d’Investissement Québec.

Le départ d’un politicien gentleman

La Confédération des syndicats nationaux tient à rendre hommage à Jean-Paul L’Allier, décédé la nuit dernière à L’Hôtel-Dieu de Québec, d’une brève maladie à l’âge de 77 ans.

« S’il n’y avait qu’une seule qualité que nous devions souligner chez Jean-Paul L’Allier, ce serait assurément sa grande classe qui faisait de lui un authentique gentleman. Mais nous passerions alors sous silence le fait qu’il était un homme généreux, féru de culture, ardent défenseur de la langue française et visionnaire du développement urbain et territorial à l’échelle humaine.

Monsieur L’Allier estimait la CSN parce qu’il partageait les valeurs de respect que nous défendons chaque jour et notre ouverture sur le monde », de déclarer Jacques Létourneau, président de la CSN. Avocat de formation, Jean-Paul L’Allier fut maire de Québec de 1989 à 2005. De 1970 à 1976, il fut également élu au sein du Parti libéral du Québec dans la circonscription de Deux-Montagnes, deux mandats où il occupera les postes de ministre des Communications et ministre de la Culture.

« Pour nous, monsieur L’Allier a été un grand maire par son leadership, sa disponibilité et son écoute. Il fut un bâtisseur et un véritable visionnaire qui a donné à sa ville ses lettres de noblesse partout dans le monde. Ce grand homme dégageait le respect dans ses relations avec ses concitoyennes, ses concitoyens et les acteurs de la société civile. Nous sommes sous le choc. Il s’agit d’une lourde perte pour notre société », de déplorer Ann Gingras, présidente du Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches-CSN (CCQCA).

« À la fin des années 1990, alors que j’étais présidente du CCQCA, j’ai eu la chance de travailler avec monsieur L’Allier. Pour nous, il était un maire extraordinaire, un grand humaniste et un grand démocrate, près des citoyennes et des citoyens de notre ville, de souligner Denise Boucher, ex vice-présidente de la CSN. De nombreux politiciens devraient s’inspirer de la classe et de la sagesse de monsieur L’Allier. Durant tous ses mandats, il a su cultiver des relations franches et mutuellement respectueuses avec quiconque il devait travailler. Les salarié-es de la Ville de Québec se souviendront des relations de travail harmonieuses qu’il a su développer et entretenir, un atout majeur dans la prestation de services efficaces adaptés aux besoins des citoyens. Si la Ville de Québec est belle aujourd’hui, c’est grâce au travail de cet homme qui avait compris le véritable rôle d’un maire ».