La CSN manifeste contre les mesures d’appauvrissement de Martin Coiteux

Environ 1500 travailleuses et travailleurs du secteur public de la CSN ont manifesté ce midi devant l’Assemblée nationale pour dénoncer les mesures d’appauvrissement mises de l’avant par le président du Conseil du trésor, Martin Coiteux, dans le cadre des négociations du secteur public.

« Notre message au gouvernement est très clair : une proposition qui mènerait les salariés du secteur public à l’appauvrissement, que ce soit maintenant ou à leur retraite, demeure totalement inacceptable, souligne Francine Lévesque, vice-présidente de la CSN. Nous avons pu le constater cette semaine : le gouvernement engendre présentement des surplus budgétaires. Il ne peut pas les consacrer seulement à des baisses d’impôts pour les plus riches et pour les entreprises. Chaque jour, un demi-million de travailleuses et de travailleurs se lèvent pour consacrer leur journée au bien-être de la population québécoise. Ces personnes méritent toute notre reconnaissance. »

« Nous avons posé cette semaine un geste important, rappelle Jacques Létourneau, président de la CSN. Nous avons déposé une contre-proposition réaliste et responsable. Nous avons annoncé le report des journées de grève prévues les 1er, 2 et 3 décembre prochain. Un mouvement significatif afin de sortir de l’impasse que nous constations à la table de négociation. Plutôt que de nier publiquement l’effort que nous avons fait, un effort que tout le monde a salué, Martin Coiteux devrait donner de véritables mandats à ses négociateurs afin que nous puissions en arriver à une entente. Je l’invite à prendre acte des données de sondage publiées hier : non seulement les travailleuses et les travailleurs du secteur public sont gonflés à bloc, déterminés à parvenir à une entente satisfaisante, mais ils ont en plus l’appui de la population. Quand les deux tiers du Québec dénoncent la gestion gouvernementale de ces négociations, l’heure n’est plus à la provocation. L’heure est au règlement! »

Appel au nouveau gouvernement fédéral pour la signature du contrat du ravitailleur de la Marine royale canadienne

Les travailleuses et les travailleurs membres de deux syndicats du Chantier naval de Lauzon et la CSN s’inquiètent que le contrat de reconversion d’un porte-conteneurs en ravitailleur ne soit pas encore signé alors qu’il aurait dû l’être depuis juillet dernier. Ils invitent le nouveau premier ministre Justin Trudeau à concrétiser la réalisation de ce navire essentiel à la Marine royale canadienne, tout en lui réitérant l’importance de respecter ses engagements pour assurer le l’avenir de l’industrie maritime et en particulier celui du Chantier de Lauzon.

« Il est crucial que le contrat du ravitailleur MS Asterix soit signé rapidement, fait valoir Raphael Jobin, le nouveau président du Syndicat des travailleurs du Chantier naval de Lauzon inc. (CSN). Le navire est à quai depuis le 8 octobre. Nos travailleurs veulent entreprendre sa reconversion, ce qui leur assurerait des emplois de qualité pour les 18 mois à venir. Il faut que le gouvernement donne vite le coup d’envoi aux travaux en signant le contrat, sans quoi il y aura encore d’importantes mises à pied d’ici les prochaines semaines, en plus de faire peser une menace sur l’avenir du chantier qui est loin de crouler sous les contrats. » En pleine campagne électorale, les conservateurs de Stephen Harper avaient semé l’émoi chez les travailleurs du chantier en affirmant en septembre qu’ils avaient « du travail par-dessus la tête » grâce aux contrats attribués en 2011, alors que les 234 mises à pied survenues au printemps 2015 et la sous-utilisation des installations et des équipements prouvaient plutôt le contraire.

« En outre, ajoute Ann Gingras, présidente du Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches (CCQCA-CSN), jamais le chantier n’a été considéré quand les conservateurs ont octroyé 33 milliards de dollars de contrats à Vancouver et à Halifax. De ces contrats, la seule chose que le chantier a obtenu est une lettre d’intention signée par le gouvernement fédéral, le 31 juillet dernier, à l’effet de construire éventuellement un ravitailleur, le tout annoncé en grande pompe peu avant le déclenchement des élections ! Nous espérons que le nouveau gouvernement comprendra toute l’importance que revêt ce chantier pour les travailleuses et les travailleurs ainsi que pour l’économie de la région. »

Pour Jean Lortie, « Le nouveau gouvernement de Justin Trudeau s’est engagé à réviser l’investissement lié à l’acquisition d’avions CF-35 et à investir davantage dans l’industrie maritime. Il a donc une occasion en or de rétablir l’équité de traitement entre les différents chantiers canadiens et québécois. À la CSN, nous sommes disposés à travailler de concert avec le gouvernement pour l’aider à concrétiser ses promesses de soutenir l’industrie navale au Québec. »

Dans son programme officiel, le Parti libéral du Canada a identifié les besoins en matière de constructions navales au pays, dont la nécessité de se doter de « brise-glaces, navires de ravitaillement, navires de patrouille extracôtiers de l’Arctique, navires de combat de surface, et autres ressources dont la marine a besoin ». Pour Alain Lampron, président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN) : « Le Chantier de Lauzon est non seulement le plus grand au Canada, mais il a aussi la capacité technologique, la main-d’œuvre et l’expertise nécessaires pour répondre aux différents besoins maritimes. Le gouvernement fédéral doit enfin reconnaître que le chantier peut contribuer, comme les autres chantiers, au renforcement de l’industrie navale au Canada, comme il le fait depuis maintenant 190 ans ! »

Les syndicats du Regroupement des traversiers CSN dénoncent les tactiques malhonnêtes de la Société des traversiers du Québec

Réunis en assemblée générale les 8 et 9 novembre, les membres des syndicats CSN des traverses Québec – Lévis et Sorel – Saint-Ignace-de-Loyola ont choisi de maintenir la pression en réaffirmant leur adhésion au mandat de grève, voté en septembre dernier. Ainsi, le service sera interrompu totalement entre Québec et Lévis et entre Sorel et Saint-Ignace-de-Loyola les jeudi 12 et vendredi 13 novembre. Ces journées s’ajoutent à la première journée de grève du Front commun qui s’est tenue dans la semaine du 26 octobre.

La semaine dernière, des porte-parole de la Société des traversiers du Québec (STQ) ont laissé entendre que des négociations étaient en cours avec les syndicats pour que des services soient maintenus lors des journées du 12 et 13 novembre. La STQ a même affiché un communiqué à l’intention des usagers de la traverse de Sorel – Saint-Ignace-de-Loyola le 9 novembre, indiquant que les bateaux circuleraient normalement le 13 novembre. Or, il n’y a jamais eu de négociation de cette nature entre les parties.

« La Société des traversiers tente par tous les moyens de discréditer les décisions prises démocratiquement par les travailleurs et les travailleuses. Ce n’est pas de gaité de cœur que les employés des traverses font la grève. Ils en sont arrivés là parce qu’il n’y a aucune avancée à la table de négociation depuis des mois », a déclaré Denis Marcoux, président de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN).

Le comité de négociation du Regroupement des traversiers CSN déplore le fait qu’en raison de l’annulation par l’employeur des deux dernières rencontres prévues les 26 et 29 octobre, les parties syndicale et patronale ne se sont pas réunies pour négocier les matières sectorielles depuis le 17 septembre dernier.

« Au lieu d’utiliser ces tactiques malveillantes, la STQ devrait plutôt mettre de la pression sur le Conseil du trésor afin d’obtenir des mandats qui lui permettent de négocier des conditions de travail acceptables pour les employé-es des traverses », a affirmé M. Marcoux.

Pour la traverse Matane – Baie-Comeau – Godbout, celle-ci étant assujettie aux services essentiels, une entente avait déjà été conclue et entérinée par la Commission des relations de travail (CRT) le 4 novembre dernier voulant qu’il y ait une interruption complète du service de cette traverse le 12 novembre, et que le service régulier reprenne le lendemain, soit le 13 novembre.

À propos
Le Regroupement des traversiers réunit les syndicats CSN des traverses de Sorel – Saint-Ignace-de-Loyola, Québec – Lévis et Matane – Baie-Comeau – Godbout. Ces syndicats représentent près de 200 membres qui occupent principalement les emplois de préposé passerelle et quais, caissier, matelot, gardien-matelot, soudeur et électricien. Ils sont affiliés à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN) qui regroupe 425 syndicats représentant plus de 56 000 syndiqué-es travaillant dans les secteurs public et parapublic. Les conventions collectives du secteur public sont échues depuis le 31 mars 2015.

« Quatre trente sous pour une piastre », dénonce le Front commun

Après avoir martelé que le gouvernement devait laisser de côté la perspective d’un gel salarial pour les employés du secteur public, les porte-parole du Front commun dénoncent le fait de voir le Conseil du trésor remanier ses offres tout en conservant le même cadre financier.

« Le gouvernement n’a vraiment pas compris le message, remarque le président de la FTQ, Daniel Boyer. Plutôt que de nous offrir un gel les deux premières années, Martin Coiteux nous offre un gel pour la première… et la dernière année. Ça demeure 3 % sur 5 ans et nos membres vont continuer de s’appauvrir. Est-ce que le gouvernement envoie un signal aujourd’hui ? Oui : un très mauvais signal. »

À l’invitation du Conseil du trésor, le Front commun avait accepté de procéder à des travaux visant à corriger certaines incohérences constatées dans les structures salariales. Mais les principes devant guider cette démarche avaient été clairement exprimés par les organisations syndicales : des correctifs à la hausse pour certains titres d’emplois ne pouvaient être accordés aux dépens d’autres salariés. Or, la proposition déposée par le Conseil du trésor va exactement dans le sens contraire. « Nous évaluons qu’environ 18 000 salariés, très majoritairement des catégories d’emploi féminines, verraient leur salaire diminuer, une baisse pouvant aller jusqu’à 24 % dans certains cas, indique la vice-présidente de la CSN, Francine Lévesque. Pour ces personnes, c’est une proposition complètement inacceptable. Pour plusieurs catégories d’emploi, le salaire d’entrée serait diminué : c’est donc sur le dos des jeunes salariés que le gouvernement finance sa restructuration. »

« Certes, le gouvernement jette un peu de lest sur le régime de retraite, mais sa volonté de diminuer les rentes des employés de l’État demeure, souligne la porte-parole du SISP, Carolle Dubé. Le Conseil du trésor maintient sa volonté d’augmenter la pénalité actuarielle et de faire passer l’âge de la retraite sans pénalité, progressivement, de 60 à 62 ans. L’impact demeure le même : une diminution des revenus pour les salariés de l’État. Les départs à la retraite massifs ne vont donc pas cesser pour autant ! »

Le Front commun déplore également les nombreux blocages qui persistent aux différentes tables sectorielles de négociation. Le gouvernement maintient de nombreuses demandes de reculs totalement injustifiées en raison des problèmes marginaux qu’elles sont censées solutionner.

En raison du manque d’avancées sérieuses à la table de négociation, le Front commun poursuivra son mouvement de grève tournante au cours de la semaine. En alternance, les différentes régions du Québec seront en grève aux dates suivantes :

  •   9 et 10 novembre : Outaouais, Abitibi-Témiscamingue, Laurentides, Lanaudière, Saguenay–Lac-Saint-Jean, Nord-du-Québec;
  •  12 et 13 novembre : Estrie, Montérégie, Centre-du-Québec, Mauricie, Québec et Chaudière-Appalaches, Bas-Saint-Laurent, Côte-Nord, Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine, les fonctionnaires et ouvriers de la fonction publique du Québec ainsi que de l’Agence du revenu du Québec;
  •  16 et 17 novembre : Montréal, Laval et les salariés de la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse.

À propos

Le Front commun regroupe le Secrétariat intersyndical des services publics (SISP, formé de la CSQ, du SFPQ et de l’APTS), la Confédération des syndicats nationaux (CSN) et la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ). Ensemble, ces organisations représentent plus de 400 000 travailleuses et travailleurs des réseaux de la santé et des services sociaux, de l’éducation, de l’enseignement supérieur et de la fonction publique du Québec. Les conventions collectives du secteur public sont échues depuis le 31 mars 2015.

Le Front commun en grève dès le 26 octobre

Fort d’un mandat de grève de six jours, le Front commun amorcera demain une première séquence de débrayage dans l’ensemble des régions du Québec afin de dénouer l’impasse des négociations du secteur public.

« En date d’aujourd’hui, le gouvernement n’a toujours pas répondu aux demandes que nous avons déposées il y maintenant un an, ni en matière d’appauvrissement des travailleuses et des travailleurs du secteur public, ni en rapport au retard de leur rémunération globale par rapport à l’ensemble des Québécois, rappelle Lucie Martineau, porte-parole du SISP. Et tant que le gouvernement maintient sa volonté d’imposer un gel salarial de deux ans à ses employés – une véritable fin de non-recevoir à nos préoccupations – il nous est impossible d’envisager une éventuelle contre-proposition de notre part. »

« C’est l’intransigeance du gouvernement qui nous force à utiliser la grève comme dernier recours, indique Daniel Boyer, président de la FTQ. Nous avons utilisé jusqu’à maintenant tous les moyens à notre disposition, nous avons rassemblé plus de 150 000 personnes dans les rues de Montréal au début du mois, nous faisons preuve d’ouverture et de bonne foi aux tables de négociation, mais malgré cela, les négociateurs du gouvernement n’ont toujours pas les mandats pour faire avancer la négociation, et cela, tant aux tables sectorielles qu’à la table centrale. »

« Le gouvernement fait preuve d’une irresponsabilité très inquiétante, souligne Jacques Létourneau, président de la CSN. Son cadre financier totalement irréaliste se traduit par des compressions massives dans l’ensemble de nos réseaux publics. Parallèlement, le gouvernement voudrait procéder à des attaques sans précédent aux conditions de travail de ses employés qui, non seulement mineraient leur capacité à livrer des services de qualité, mais risqueraient de causer une perte d’expertise dramatique dans nos réseaux publics. Et ça, c’est l’ensemble de la population du Québec qui en subirait les conséquences. Voilà pourquoi nous serons en grève à compter de demain : pour stopper l’entreprise de démolition du Parti libéral. »

« Notre objectif, nous le rappelons, a toujours été d’en arriver à une entente satisfaisante et négociée. Nous poursuivrons la négociation même en temps de grève. Mais si le gouvernement persiste dans son intransigeance, son manque d’écoute et son mépris envers les travailleuses et les travailleurs du secteur public, nous n’hésiterons pas à intensifier les débrayages au cours des prochaines semaines », de conclure les porte-parole du Front commun.

Grève tournante
La grève tournante du Front commun sera faite par des enseignants, des professionnels en soins, des professionnels, des techniciens, du personnel de soutien et administratif, des ouvriers et des fonctionnaires dans l’ensemble des établissements des réseaux de la santé et des services sociaux, des commissions scolaires, des cégeps, des organismes gouvernementaux et de la fonction publique. En alternance, les différentes régions du Québec seront en grève cette semaine aux dates suivantes : 26 octobre : Outaouais, Abitibi-Témiscamingue, Laurentides, Lanaudière, Saguenay–Lac-Saint-Jean, Nord-du-Québec. 27 octobre : Québec–Chaudière-Appalaches, Bas-Saint-Laurent, Côte-Nord, Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine, les fonctionnaires et ouvriers de la fonction publique du Québec ainsi que de l’Agence du revenu du Québec 28 octobre : Estrie, Montérégie, Centre-du-Québec et Mauricie 29 octobre : Montréal, Laval et les salariés de la Commission des droits de la personne et de la jeunesse L’information quant aux établissements où s’exerceront la grève et les dates auxquelles celle-ci aura lieu dans chacune des régions du Québec est disponible au www.frontcommun.org/greve

Le président de la CSN joint sa voix à celle des salarié-es pour dire non à la privatisation des buanderies publiques

Aujourd’hui, les syndicats représentant les salarié-es des buanderies Partagec de Québec, et Lavérendière dans Lanaudière, ont décidé de manifester devant l’Assemblée nationale afin de s’opposer avec force à la menace de privatisation qui plane depuis plusieurs mois sur leurs établissements. Le président de la CSN, Jacques Létourneau, se joint à eux afin de démontrer l’appui de l’ensemble de la confédération à leur lutte pour sauver le caractère public des services de santé ainsi que les 200 emplois de qualité qui y sont rattachés.

Rappelons qu’alors que des projets de construction autofinancés avaient reçu les approbations à tous les niveaux au ministère de la Santé et des Services sociaux, le ministre Barrette les a annulés pour évaluer un possible recours au privé. Cette décision ne fait aucun sens aux yeux de la centrale syndicale, « les services auxiliaires en santé sont en général très performants. Évaluer un recours au privé ne peut pas se faire qu’en termes comptables, on est dans l’idéologie mur à mur ici », déclare Jacques Létourneau, président de la CSN.

Du côté de la FSSS-CSN, on s’inquiète énormément de la perte d’expertise qui découlerait d’une telle décision. Guy Laurion, vice-président, affirme que « les buanderies publiques c’est plus qu’un simple service de blanchisserie, c’est un savoir-faire qui s’est forgé au fil des ans et qui a des impacts importants en terme de santé publique. C’est un élément majeur qu’on pourrait perdre si le ministre décidait d’envoyer le service au privé. »

Jacques Létourneau rappelle qu’il n’est pas trop tard, « le ministre Barrette n’a toujours pas rendu sa décision, il peut encore assurer la sauvegarde des buanderies publiques et des 200 emplois de qualité qui en découlent, en fermant définitivement la porte au privé. » La CSN assure qu’elle surveille le dossier de près et qu’elle ne baissera pas les bras. « Pour sauver notre réseau public de santé et de services sociaux, nous serons intraitables », conclut Jacques Létourneau.

Le Front commun prêt à déclencher la grève le 26 octobre

Fort d’un mandat de grève de six jours, le Front commun annonce que ses premiers jours de débrayage se tiendront dans la semaine du 26 octobre si aucune avancée sérieuse n’est constatée aux différentes tables de négociation du secteur public.

« Cela fera bientôt un an que nous négocions avec le gouvernement, rappelle le président de la FTQ, Daniel Boyer. Jusqu’à ce jour, il n’a toujours pas répondu à nos préoccupations concernant le retard salarial, la précarité d’emploi, le recours au secteur privé pour la prestation de services ou encore la dégradation de l’autonomie professionnelle des salariés du secteur public. Les offres présentées par le Conseil du trésor en décembre ne sont ni plus ni moins qu’une fin de non-recevoir de nos demandes. Et tant que le gouvernement demeure sur sa position de gel salarial, il nous est impossible d’entrevoir une contre-proposition. Le gouvernement doit envoyer dès maintenant les mandats nécessaires à ses négociateurs pour que nous en arrivions à un règlement satisfaisant et négocié. »

« Notre calendrier de grève, basé sur le principe de gradation des moyens de pression, prévoit laisser tout l’espace nécessaire à la négociation, affirme Francine Lévesque, vice-présidente de la CSN. Nous commencerons, si nécessaire, la semaine du 26 octobre prochain, à raison d’une journée par région. Selon la conjoncture de la négociation, si nous ne parvenons pas à une entente à l’ensemble de nos tables, nous poursuivrons la grève dès le 9 novembre, avec deux journées pour chacune des régions du Québec. Et si nous sommes toujours dans l’impasse, nous n’aurons d’autre choix que de déclencher une grève nationale les 1er, 2 et 3 décembre prochain. Nos membres sont très conscients des impacts éventuels sur la population d’un débrayage, mais l’intransigeance du gouvernement nous pousse à devoir augmenter les moyens de pression. Notre intention n’est pas de nuire à la population, mais bien d’améliorer nos conditions de travail et de garantir l’accessibilité à des services publics fortement malmenés par le gouvernement libéral. Le droit de grève est un droit constitutionnel reconnu par la Cour suprême qui s’applique également aux travailleuses et aux travailleurs du secteur public. »

Ces journées de grève s’exerceront sur une base nationale dans le cas des fonctionnaires et des ouvriers de la fonction publique du Québec, ainsi que des salariés de l’Agence du revenu du Québec et de la Commission des droits de la personne et de la jeunesse. « La détermination des 400 000 membres du Front commun est à la hauteur de l’arrogance du gouvernement libéral, souligne la porte-parole du SISP, Lucie Martineau.  M. Coiteux a vu les images de notre manifestation monstre samedi dernier rassemblant plus de 150 000 personnes, provenant de partout au Québec, qui ont déferlé dans les rues de Montréal. J’espère qu’il saisit bien l’ampleur des mandats de grève que nous avons obtenus. De toute ma vie, je n’ai jamais vu d’assemblées aussi bondées, de mandats de grève aussi forts. Notre objectif n’est pas de faire la grève. Nous avons toutefois l’obligation de mettre toute la pression nécessaire sur le gouvernement libéral afin d’en arriver à un règlement pour préserver la qualité des services publics. Évidemment, avant d’exercer notre droit de grève, nous comptons utiliser tous les moyens nécessaires. Voilà pourquoi, dès lundi prochain, des actions de perturbations socio-économiques seront menées dans l’ensemble des régions du Québec. »

Grève tournante
La grève tournante du Front commun sera faite par des enseignants, des infirmières, des professionnels, des techniciens, du personnel de soutien et administratif, des ouvriers et des fonctionnaires dans l’ensemble des établissements des réseaux de la santé et des services sociaux, des commissions scolaires, des cégeps, des organismes gouvernementaux et de la fonction publique.

En alternance, les différentes régions du Québec seront en grève aux dates suivantes : 26 octobre : Outaouais, Abitibi-Témiscamingue, Laurentides, Lanaudière, Saguenay-Lac-Saint-Jean, Nord-du-Québec 27 octobre : Québec-Chaudière-Appalaches, Bas-Saint-Laurent, Côte-Nord, Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine, les fonctionnaires et ouvriers de la fonction publique du Québec ainsi que de l’Agence du revenu du Québec 28 octobre : Estrie, Montérégie, Centre-du-Québec et Mauricie 29 octobre : Montréal, Laval et les salariés de la Commission des droits de la personne et de la jeunesse 9 et 10 novembre : Outaouais, Abitibi-Témiscamingue, Laurentides, Lanaudière, Saguenay-Lac-Saint-Jean, Nord-du-Québec 12 et 13 novembre : Estrie, Montérégie, Centre-du-Québec, Mauricie, Québec-Chaudière-Appalaches, Bas-Saint-Laurent, Côte-Nord, Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine, les fonctionnaires et ouvriers de la fonction publique du Québec ainsi que de l’Agence du revenu du Québec.

16 et 17 novembre : Montréal, Laval et les salariés de la Commission des droits de la personne et de la jeunesse

1er, 2 et 3 décembre : grève nationale

La direction du Cégep doit cesser ses agissements autoritaires

Le président du Syndicat des professeures et professeurs du Cégep de Lévis-Lauzon, M. Mathieu Bhérer, appelle la direction du cégep à cesser de faire preuve de mépris envers le personnel enseignant et les autres personnels syndiqués de l’établissement. « Depuis plus de 20 ans, les relations de travail au Cégep de Lévis-Lauzon étaient relativement cordiales. Or, l’arrivée en poste d’une toute nouvelle directrice générale met en péril les bonnes relations de travail que nous avions établies depuis plusieurs années. On se demande vraiment à quoi joue la directrice générale », signale M. Bhérer.

Il dénonce plusieurs des actions entreprises par la direction, entre autres, une tentative – qui s’est avérée illégale – de réduire la représentation des enseignantes et des enseignants à la Commission des études et une diminution importante des libérations syndicales, pourtant à coût nul pour le collège !

Pour Nicole Lefebvre, vice-présidente de la FNEEQ–CSN responsable du regroupement cégep, « le mode de fonctionnement dans les cégeps a fait ses preuves. C’est un modèle de gestion collégiale de la pédagogie qui prévaut largement en enseignement supérieur. » C’est un mode de fonctionnement basé sur la collégialité, auquel les enseignantes et les enseignants contribuent, notamment en ce qui a trait à la gestion pédagogique. « Nous sommes en négociation pour le renouvellement de nos conventions collectives. Faut-il voir un lien entre les agissements de la direction du Cégep de Lévis-Lauzon et des demandes patronales auxquelles nous sommes loin d’avoir donné notre aval ? Veut-on faire du Cégep de Lévis-Lauzon une sorte de laboratoire ? Et bien, ça ne fonctionne pas ! », explique la vice-présidente de la FNEEQ–CSN.

Appui unanime du regroupement cégep

Réunis à Lévis, les représentantes et les représentants des 46 syndicats affiliés à la FNEEQ–CSN ont adopté à l’unanimité la proposition suivante :

Que le regroupement cégep dénonce :

– les manières cavalières et fanfaronnes de la direction du Cégep de Lévis-Lauzon dans la diffusion des décisions – les attaques à la collégialité dont elle fait preuve – la volonté persistante de la direction de s’attaquer à la façon dont le syndicat représente ses membres.

Que le regroupement cégep manifeste son appui au Syndicat des professeures et professeurs du Collège d’enseignement général et professionnel de Lévis-Lauzon en participant à l’action de visibilité de ce midi.

Et que le regroupement cégep invite tous ses membres à signer la pétition dénonçant l’attitude de la direction et appuyant le syndicat du Cégep de Lévis-Lauzon qui sera mise prochainement en ligne et à la diffuser largement.

Il faut que ça change !

La réunion du conseil d’administration du Collège régional Champlain qui aura lieu ce soir sera déterminante. Les employé-es et les professeurs du Collège régional Champlain y seront présents et ils attendent impatiemment de connaître les détails du plan de restructuration de la direction des études qui permettrait d’augmenter l’autonomie pédagogique des trois campus qui le composent, soit Saint-Lambert, St. Lawrence et Lennoxville.

Rappelons que le Collège régional Champlain, dont l’administration est située à Sherbrooke, est le seul établissement collégial du genre qui subsiste encore au Québec. « Sherbrooke n’est qu’un centre administratif, mais on y prend des décisions pédagogiques pour les trois campus. Or, il nous apparaît évident que la gestion pédagogique devrait être totalement assumée par les campus, là où se trouvent les étudiantes et les étudiants ainsi que les professeur-es » affirme Malcolm Harper, président du conseil pédagogique.

« Cette réunion revêt une importance capitale. Ce qu’on y proposera sera un bon test pour l’état de la gouvernance actuelle du collège », a indiqué Christine Kerr, porte-parole de la campagne pour l’autonomie de Saint-Lambert.

Un rapport externe rendu public en mai dernier concluait qu’une structure centralisée n’est pas avantageuse dans les décisions en lien avec les services pédagogiques offerts aux étudiantes et aux étudiants. Lors de leur réunion tenue en juin, les membres du conseil d’administration avaient rejeté la proposition de l’équipe de direction à l’effet de centraliser davantage la gestion pédagogique et avaient voté, au contraire, pour un accroissement de l’autonomie pédagogique des campus, tel que proposé dans le rapport externe.

Le Conseil pédagogique du campus de Saint-Lambert a également recommandé, par un vote unanime, au conseil d’administration d’augmenter la responsabilité locale en termes de direction pédagogique.

Au campus de St. Lawrence, les discussions et la sensibilisation aux enjeux entourant la question de l’autonomie vont bon train depuis presqu’un an. « Nous serons à nouveau devant les membres du conseil d’administration. Nous espérons qu’ils auront compris les messages et qu’ils agiront dans la lignée des propositions contenues dans le rapport indépendant rendu public au printemps dernier », explique Meagan Daley, porte-parole de la campagne pour l’autonomie de St. Lawrence.

« Nous sommes persuadés que la décentralisation est d’intérêt pour toutes les personnes concernées. Nous voulons offrir des services de qualité et des services adaptés à nos étudiantes et à nos étudiants. Le rapport dément irréfutablement un mythe fortement ancré, mythe véhiculé par l’administration centrale, à savoir que l’autonomie des campus est juste un problème de syndicat », conclut Mme Daley.

Depuis l’hiver 2015, les syndicats du personnel enseignant des campus de Saint-Lambert et de St. Lawrence, qui sont affiliés à la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN), ainsi que les personnels de soutien, affiliés à la Fédération des employées et employés de soutien (FEESP-CSN), ainsi que le personnel professionnel de St. Lawrence, militent en faveur de l’autonomie des campus et revendiquent un statut de cégep à part entière pour leur établissement. L’initiative est également appuyée par d’anciens dirigeants et administrateurs du Collège régional Champlain, les étudiantes et les étudiants ainsi que des groupes communautaires, des gens d’affaires et des politiciens locaux.

Des retombées positives pour l’usine de Clermont

Le Syndicat des travailleurs et travailleuses du papier Clermont (FIM-CSN) tient à saluer la conclusion de l’entente entre le gouvernement du Québec et les trois industriels forestiers de la Côte-Nord.

« Nous nous réjouissons de la conclusion de cette entente qui couronne tout le travail effectué depuis l’annonce de la fermeture de la machine à papier #4 de notre usine. Que ce soit nos rencontres avec notre députée Caroline Simard, ou celle avec le ministre des Forêts, de la Faune et des Parcs, Laurent Lessard ou dans le cadre de la mobilisation que nous avons organisée dans notre région cet hiver, nous avons tout mis en œuvre afin d’en arriver à ce résultat. Nous étions environ 1500 personnes à marcher par un froid sibérien afin de revendiquer une solution durable pour notre usine et nous désirons remercier toute la population qui, aujourd’hui, peut être fière des récents développements », de déclarer Luc Desbiens, président du Syndicat des travailleurs et travailleuses du papier Clermont (FIM-CSN)

« Même si nous ne connaissons pas encore tout le contenu de cette entente, nous savons qu’elle pourra avoir un impact positif sur l’emploi dans l’industrie. L’obtention d’une tarification préférentielle pour deux usines de Produits forestiers Résolu, dont celle à Clermont, constitue un atout majeur en ce sens », de souligner Alain Lampron, président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN)

« Il s’agit d’une très bonne nouvelle pour les travailleuses, les travailleurs et toute la population de Clermont. Nous espérons maintenant que Produits forestiers Résolu saisira la balle au bond afin de procéder le plus rapidement possible à la modernisation et à la consolidation de l’usine de Clermont », de conclure Ann Gingras, présidente du Conseil central Québec-Chaudière-Appalaches.

 

Nouveau départ pour l’information régionale

Les quelque 500 travailleurs syndiqués des six quotidiens régionaux du Groupe Capitales Médias ont entériné avec une forte majorité leurs toutes premières conventions collectives conclues avec le nouveau propriétaire Martin Cauchon. Il s’agit des journaux suivants : Le Quotidien, La Voix de l’Est, Le Nouvelliste, Le Droit, La Tribuneet Le Soleil.

Les travailleurs sont satisfaits de ces nouveaux contrats de travail d’une durée de quatre ans qui ont été négociés de façon regroupée entre treize syndicats de la Fédération nationale des communications (FNC-CSN) et quatre syndicats Unifor.

«Plusieurs concessions consenties par les salarié-es permettent de donner un nouveau souffle à ces journaux régionaux et ce, dans un contexte médiatique en mutation», précise Pierre Roger, président de la FNC-CSN.

Pour Renaud Gagné, directeur québécois d’Unifor, «les syndicats ont mis tous les efforts pour en arriver à une entente qui protège les droits de leurs membres, tout en permettant de dégager des économies essentielles à la transformation de ces entreprises qui ont une grande importance dans chacune de leurs régions».

La nouvelle entente sera en vigueur jusqu’au 31 décembre 2018 et tient compte de chaque réalité régionale.

À propos

La Fédération nationale des communications (CSN) regroupe 6000 membres oeuvrant dans le domaine des communications et de la culture à travers 88 syndicats. Elle est l’une des huit fédérations de la CSN. Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. Elle est composée de près de 2000 syndicats et de plus de 325000 travailleuses et travailleurs.

Fondé en août 2013, Unifor a été créé par la rencontre du Syndicat canadien des communications, de l’énergie et du papier (SCEP) et des Travailleurs canadiens de l’automobile (TCA). Le syndicat représente plus de 300 000 membres au Canada, dont près de 55 000 au Québec. Unifor est aussi affilié à la plus grande centrale syndicale québécoise, la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ).

Les agents correctionnels du Canada font du porte à porte à Lévis pour éviter une réélection des conservateurs

Des dizaines d’agentes et agents correctionnel-les des pénitenciers du Québec affiliés au Syndicat des agents correctionnels du Canada (UCCO-SACC-CSN) ont fait du porte-à-porte aujourd’hui dans la circonscription de Lévis-Bellechasse afin d’inviter les électrices et les électeurs à ne pas soutenir le Parti conservateur du Canada aux prochaines élections.

Armés d’arguments solides démontrant que le bilan des conservateurs est désastreux, entre autres, en matière de sécurité publique, les agents correctionnels ont discuté avec les électeurs de ce secteur de la ville. « Le gouvernement conservateur affirme faire de la lutte au crime sa priorité. Cette politique de lutte à la criminalité n’est rien d’autre que de la poudre aux yeux destinée à rassurer les électeurs », affirme Éric Thibault, président régional du Québec UCCO-SACC-CSN.

Le gouvernement conservateur a retranché 355 millions de dollars dans le budget du Service correctionnel. Une des conséquences de cette décision est de rendre les pénitenciers plus dangereux pour les agents correctionnels. Ces coupes rendent notre mission de protection du public de plus en plus difficile à accomplir. Ultimement, elles rendent les communautés canadiennes moins sécuritaires.

« Ce gouvernement vous trompe et il ne fait rien pour assurer la sécurité des Canadiens, en fait ses décisions ont l’effet contraire. Nous rencontrons les électeurs afin qu’ils soient mieux informés et qu’ils fassent ainsi un choix éclairé lors des prochaines élections à l’automne », conclut M. Thibault.

Cette action s’inscrit dans la campagne de la CSN pour inviter les électrices et les électeurs à ne pas voter pour les conservateurs de Stephen Harper, en raison du bilan de son gouvernement sur les plans social, démocratique, environnemental et syndical.

UCCO-SACC-CSN représente les quelque 7500 agents en services correctionnels du Canada. Il est affilié à la Confédération des syndicats nationaux (CSN) qui regroupe 325 000 travailleuses et travailleurs dans près de 2000 syndicats.

Une annonce fédérale qui n’en est pas une !

Le Syndicat des travailleurs du chantier naval de Lauzon (CSN) se dit très déçu de voir qu’Ottawa s’enlise dans des discussions « préliminaires » et interminables avec les propriétaires du chantier sur un éventuel octroi de contrat de ravitailleurs militaires alors qu’il s’attendait à une véritable prise de décision. Le Syndicat entend donc poursuivre son plan d’action lancé en mai dernier pour interpeller et exiger du fédéral sa part des contrats navals accordés à Vancouver et à Halifax.

Jean Blanchette, l’actuel président du Syndicat des travailleurs du chantier naval de Lauzon (CSN), ne cache pas sa frustration : « On se serait attendu à ce que le gouvernement fédéral annonce clairement sa décision de construire des ravitailleurs après toutes les interventions et les pressions exercées par les travailleuses et les travailleurs et par la compagnie au fil des derniers mois. Or, l’annonce d’aujourd’hui n’est rien d’autre qu’une tentative de reporter à plus tard une décision qui va encore nous pénaliser puisque les 234 travailleurs mis à pied en mai dernier vont devoir attendre des mois avant d’être rappelés au travail. Voilà pourquoi nous allons poursuivre les pressions pour obtenir notre dû ! »

Le 5 juin dernier, une centaine de syndiqué-es du chantier Davie, membres de la CSN, s’étaient massés pendant plusieurs heures devant les bureaux du ministre fédéral Steven Blaney, à Lévis, pour dénoncer le laxisme du gouvernement fédéral dans l’octroi des contrats, de même que les récentes mises à pied. En outre, tant les autorités locales, régionales et provinciales ont, tour à tour, réclamé que le chantier Davie puisse obtenir sa part des contrats fédéraux.

Pour Ann Gingras, présidente du Conseil central de Québec Chaudière-Appalaches : « Ce qui choque dans cette décision, c’est de voir comment le gouvernement fédéral parle des deux côtés de la bouche. D’un côté, il affirme que les pourparlers avec Davie lui permettront de voir si le chantier peut fournir une solution provisoire dans un délai raisonnable et à un coût et un niveau acceptable, alors que dans le cas de la construction du brise-glace Diefenbaker par la firme Seaspan de Vancouver, c’est carrément le bar ouvert, le délai de livraison étant passé de 2017 à 2025 et les coûts de construction de $ 720 millions à 1,3 milliard de dollars ! Or, le chantier Davie a fait la démonstration qu’il pouvait être efficace et respectueux des coûts et des délais de production. En outre, le ministre Steven Blaney nous a fait croire depuis des mois qu’une décision sur l’octroi de contrat allait être prise rapidement alors qu’il n’en est rien ! »

Rappelons que le Chantier Davie, le plus important au Canada, a reçu en février dernier la prix « Meilleur constructeur naval nord-américain » par Lloyd’s List North American Maritime Awards 2015, devant la General Dynamics NASSCO, un important constructeur de navires militaires des États-Unis. C’est sans compter que le ministre Steven Blaney a lui-même reconnu au printemps 2014 et en avril dernier que le chantier avait acquis la capacité et l’expertise pour répondre aux besoins de construction navale du Canada.

À propos de la FIM-CSN

Le Syndicat des travailleurs du chantier naval de Lauzon (CSN) représente quelque 750 membres. Il est affilié à Fédération de l’industrie manufacturière de la CSN (FIM-CSN) qui compte plus de 30 000 membres au Québec, ainsi qu’au Conseil central de Québec Chaudière-Appalaches (CCQCA-CSN). Pour sa part, la CSN regroupe plus de 300 000 membres présents dans tous les secteurs d’activité tant privés que publics.

Les employé-es veulent que leur travail soit reconnu à sa juste valeur

Le travail des syndiqué-es du CJE de la Capitale Nationale n’obtient pas la reconnaissance salariale qu’il mérite par l’employeur qui persiste avec des offres d’augmentation salariale anémiques pour les trois prochaines années.

Les employé-es du CJE ont donc manifesté, le 22 juin, devant leur lieu de travail, pour protester contre ce manque de reconnaissance de l’employeur. « Notre CJE a été choisi pour jouer un rôle pivot dans la nouvelle politique jeunesse du Québec. Le premier ministre Couillard était d’ailleurs sur place la semaine dernière pour faire l’annonce de la politique à venir. Le Syndicat ne comprend donc pas pourquoi cette excellente nouvelle, qui assure un brillant avenir à notre organisme, ne s’accompagne pas d’offres à la hauteur de la valeur du travail accompli chaque jour avec les jeunes que nous aidons », indique Hugo Fleury, président du Syndicat des employé-es du Carrefour jeunesse-emploi (CSN), qui représente une trentaine de membres. De par ce nouveau rôle dans la politique jeunesse, qui s’articulera autour de quatre axes dont l’entrepreneuriat, la persévérance scolaire et la participation citoyenne, le CJE pourra améliorer son financement. L’employeur dispose par ailleurs déjà d’un coussin qui permettrait de financer toute la demande syndicale d’augmentation de 2,2 % par année.« Nous ne comprenons absolument pas pourquoi le blocage persiste à la table de négociation », ajoute le président.

« Le CJE joue un rôle clé pour les jeunes de la région de Québec. D’ailleurs une place accrue et des responsabilités supplémentaires incombent maintenant au CJE de Québec suite à l’abolition du Forum Jeunesse de région de la Capitale Nationale. Il faut que le gouvernement soit cohérent », insiste Ann Gingras, présidente du Conseil central de Québec Chaudière-Appalaches (CSN), qui accompagnait les syndiqué-es du CJE le 22 juin.

« Les demandes du CJE sont très raisonnables. En fait, il n’y a aucune raison valable pour refuser aux employé-es de CJE un salaire équivalant à ceux qui font un travail similaire dans la fonction publique », ajoute Michel Tremblay, président de la FP-CSN.

À propos

La Fédération des professionnèles (FP-CSN) compte quelque 8 000 membres qui oeuvrent dans plusieurs secteurs, dont certains CJE.

Des travailleurs manifestent pour exiger d’Ottawa des contrats de construction navale

Des dizaines de travailleuses et travailleurs du Chantier naval Davie manifestent depuis 11 heures ce matin devant les bureaux de Steven Blaney, député de Lévis-Bellechasse et Les Etchemins et ministre de la Sécurité publique et de la Protection civile.

Ils réclament du fédéral qu’une décision favorable et sans délais soit prise concernant l’octroi de contrats de construction de deux ravitailleurs pour l’armée canadienne. D’autres actions de visibilité sont prévues dans les prochains jours pour exiger d’Ottawa qu’il traite équitablement ces travailleurs comparativement à ceux des chantiers d’Halifax et de Vancouver qui ont reçu, en 2011, plus de 30 milliards de dollars en contrats fédéraux. « Ça fait des mois que nous sonnons l’alarme concernant l’urgence d’assurer la pérennité du chantier Davie, lance Gaétan Sergerie, président du Syndicat des travailleurs du chantier naval de Lauzon inc. (CSN).

Déjà, environ 200 mises à pied ont eu lieu récemment et si rien n’est fait rapidement, d’autres vont s’ajouter, faute de contrats d’approvisionnement fédéraux. Le ministre Steven Blaney dit depuis des mois que la Davie a fait ses preuves. Alors, il doit être conséquent et agir pour que le gouvernement fédéral nous accorde les contrats de construction des ravitailleurs. C’est l’avenir du chantier qui est en jeu ! »

La réaction syndicale est d’autant plus légitime que le Chantier de Lévis, le plus important au Canada, a reçu en février dernier la mention « Meilleur constructeur naval nord-américain » par Lloyd’s List North American Maritime Awards 2015, devant la General Dynamics NASSCO, un important constructeur de navires militaires des États-Unis. Pour Gaétan Sergerie, « le gouvernement fédéral n’a strictement aucune raison pour refuser de considérer notre chantier dans l’attribution des contrats. Il doit rendre rapidement une décision à cet effet. »

Pour Michel Tétreault, représentant de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM), affiliée à la CSN : « Le gouvernement fédéral, par l’entremise de son ministre Steven Blaney, a lui-même reconnu, au printemps 2014, que le chantier Davie avait la capacité et l’expertise nécessaires pour répondre aux besoins en matière de construction de navires de qualité au pays. Il nous l’a reconfirmé encore lors d’une rencontre privée tenue le 7 avril dernier à Lévis alors qu’il était question du développement de ce dossier névralgique pour les travailleurs, pour la région et pour le Québec. Le Chantier Davie Canada doit enfin être reconnu comme un acteur sérieux et crédible de l’industrie navale canadienne. »

Le syndicat estime que depuis le rachat et la relance du chantier Davie par le groupe Inocea, toutes les conditions gagnantes ont été mises en place pour assurer la bonne conduite des contrats, peu importe le type de navires. Quelque 750 travailleurs s’affairent à la production de cinq navires d’importance, dont trois bateaux de haute technologie voués à l’exploration pétrolière en haute mer et deux traversiers pour le compte du gouvernement du Québec.

Pour Ann Gingras, présidente du Conseil central de Québec Chaudière-Appalaches : « Ottawa doit cesser de dire que le dossier Davie est toujours à l’étude alors que des centaines de personnes sont sans emploi depuis maintenant trois semaines. Cela est d’autant plus choquant et injuste que les chantiers d’Halifax et de Vancouver, qui sont surchargés de contrats, ne réussissent même pas à respecter les échéanciers établis lors de l’octroi des contrats, ce qui entraîne des coûts supplémentaires importants pour les contribuables. » Le message livré par les travailleurs est sans équivoque, selon elle : « Ce que les travailleurs du chantier naval de Lévis sont venus dire aujourd’hui et qu’ils diront tout au long de la semaine prochaine et le temps qu’il faut, c’est qu’ils ont le droit, eux aussi, d’obtenir des contrats fédéraux. Ce n’est ni de la charité ni des cadeaux, mais un traitement équitable qui est exigé, l’injustice et la discrimination ayant assez perduré ! »

Pour Jean Lortie, secrétaire général du comité exécutif de la CSN : « Il est essentiel que la politique des quatre « E » s’applique dans le dossier du Chantier naval de Lévis. D’abord : – l’Équité dans l’octroi des contrats canadiens. – l’Efficacité parce qu’on est le meilleur chantier en Amérique du Nord. – l’Emploi parce que c’est important pour l’économie régionale. – le quatrième « E », si ça ne fonctionne pas ce sera les Élections au mois d’octobre ! »

À propos de la FIM-CSN

Le Syndicat des travailleurs du chantier naval de Lauzon (CSN) représente quelque 750 membres. Il est affilié à Fédération de l’industrie manufacturière de la CSN (FIM-CSN) qui compte plus de 30 000 membres au Québec, ainsi qu’au Conseil central de Québec Chaudière-Appalaches (CCQCA-CSN). Pour sa part, la CSN regroupe plus de 300 000 membres présents dans tous les secteurs d’activité tant privés que publics.

Le conseil syndical du SCCCUL réaffirme son désaccord envers les bonifications d’après-mandat octroyées aux hauts dirigeants de l’Université Laval

Le Syndicat des chargées et chargés de cours de l’Université Laval (SCCCUL), réuni en conseil syndical le 2 juin dernier, réitère avec fermeté son profond désaccord à l’égard des bonifications d’après-mandat octroyées aux hauts dirigeants de l’Université Laval, adoptées le 26 novembre 2014 par le Conseil d’administration de l’Université Laval, et déplore l’effet négatif de cette décision sur l’image publique de leur institution.

Au moment où le monde universitaire est touché de plein fouet par des compressions budgétaires sans précédent, et que les chargées et chargés de cours perdent de nombreux cours, dont certains dispensés depuis des années, le SCCCUL juge indécent l’octroi de ces bonifications d’après-mandat accordées aux membres de la haute direction de l’Université Laval, d’autant que ces mesures d’austérité mettent en péril la qualité de l’enseignement et la mission sociale de l’université.

Le conseil syndical du SCCCUL exige donc que le CA revienne sur sa décision d’accorder ces bonifications dénoncées par toute la communauté universitaire, et qu’il maintienne le statu quo existant avant cette déplorable décision. Le SCCCUL représente 1900 chargés de cours en lien d’emploi.

Le maximum obtenu

Les membres du Syndicat des travailleurs d’Olymel Vallée-Jonction (STOVJ), affiliés à la Fédération du commerce–CSN, sortent tout juste d’une grève de 17 jours qui s’est bien terminée. Encore une fois, en pleine négociation, l’employeur a brandi le spectre de la fermeture partielle de l’usine.

Le plus important employeur de la région, sort systématiquement la menace de fermeture à chaque renouvellement de convention collective. Malgré ce chantage et en vertu des mandats qui avaient été confiés au comité de négociation, celui-ci est d’avis qu’il a réussi à faire des gains, partout où il était possible d’en faire. « Même si c’est ce que nous aurions souhaité, nous n’avons pas réussi à revenir au niveau salarial que nous avions avant la négociation de 2007. Lors de cette négociation, face à Lucien Bouchard, nous avions perdu environ 40 % en salaire et avantages sociaux. En ce sens, même si les attentes de nos membres étaient élevées et justifiées, nous nous doutions que notre règlement n’allait pas répondre à ces demandes. Et si nous faisons un bilan rapide, nous pouvons dire sans gêne que notre lutte nous aura permis d’obtenir des gains plus satisfaisants que ceux anticipés », précise Martin Maurice, président du STOVJ.

Le conflit de travail s’est terminé le 3 avril dernier, à la suite de l’acceptation de la recommandation émise par Jean Nolin, le conciliateur nommé au dossier. Le retour au travail s’est effectué dans la semaine du 6 avril et le syndicat se réjouit du fait que presque tous les employé-es en poste avant le conflit ont déjà été rappelés.

« Tout au long de la préparation de notre négociation, de notre période de pourparlers avec l’employeur et durant le conflit, nous avons travaillé en étroite collaboration avec les conseillers syndicaux de la fédération, du conseil central et de la confédération. L’appui de la CSN nous a été précieux du début du processus jusqu’à la fin », précise le président du STOVJ.

Le règlement

D’une durée de six ans, le nouveau contrat de travail comprend des augmentations de salaire de 2 % pour chacune des trois premières années et de 1,75 % pour chacune des trois dernières. Un montant forfaitaire de 800 $ a été versé à tous les salarié-es à la signature de la convention collective, assorti d’un second montant de 55 $ par année de service cumulé. Les salarié-es ont également obtenu une bonification de 14 % de la participation de l’employeur à leur assurance collective, à laquelle s’ajoutent divers gains liés aux clauses normatives. Ils ont également bonifié leurs libérations syndicales en les faisant passer de 144 à 260 jours, en plus d’améliorer le programme de prévention en santé et en sécurité du travail.

Manifestation aux flambeaux des responsables en service de garde dans les rues du Vieux-Québec

Des responsables en service de garde (RSG) en milieu familial membres de la CSN, provenant de plusieurs régions, vont manifester sous les flambeaux dans les rues du Vieux-Québec au cours de la soirée.

À l’aube d’une rencontre de négociation prévue le 1er juin, elles veulent dénoncer une fois de plus les offres salariales ridicules faites par le ministère de la Famille, qui refuse de leur reconnaître l’équité avec les éducatrices en centres de la petite enfance. Elles condamnent l’iniquité de traitement dont elles sont victimes comparativement aux médecins, aux pharmaciens d’hôpitaux et aux membres de l’Assemblée nationale, dont la rémunération va s’accroître passablement au fil des prochains mois.

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Lucie Longchamps, elle-même RSG et membre du comité national de négociation à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN), rappelle que les RSG sont toujours sans entente depuis le 1er novembre 2013 : « Les choses ont assez duré. Mais il n’est surtout pas question d’accepter l’inacceptable, soit 0,14 $ par enfant par jour pour chacune des deux premières années d’une entente, ce qui équivaut à 0,08 $ l’heure ! Les RSG n’ont pas à faire les frais d’une politique d’austérité et d’appauvrissement alors que, d’un autre côté, des groupes de professionnels comme les médecins ou encore les pharmaciens d’hôpitaux vont voir leur rémunération haussée de 20 à 40 % au cours des prochaines années. La vie coûte cher pour tout le monde, y compris pour les RSG qui seraient particulièrement pénalisées avec les offres du gouvernement. Nous voulons l’équité avec nos consœurs éducatrices en centres de la petite enfance, comme les 19 000 médecins l’ont acquise, et comme s’apprêtent à l’obtenir les parlementaires de l’Assemblée nationale. »

Rappel de la situation des RSG

Les éducatrices en CPE ont droit, à l’embauche, à 13 congés payés additionnels à ceux octroyés aux RSG, ce qui représente un rattrapage de 5 % applicable au 1er décembre 2013, conformément à leurs demandes déposées en juin 2014. Elles réclament aussi que leur soient versées les mêmes hausses consenties notamment aux travailleuses en CPE et à l’ensemble des 540 000 salarié-es de l’État, soit 2 % au 1er avril 2014 et 1 % au 31 mars 2015. Or, le Ministère n’offre qu’un maigre 0,5 % par année pour les deux premières années d’une entente, soit 197 $ brut par année, ce qui est largement en deçà du coût de la vie. « Il n’y a pas de raison justifiant que le gouvernement traite les responsables de service de garde différemment d’autres groupes de professionnels ou de hauts fonctionnaires déjà bien rémunérés, lance pour sa part Dany Lacasse, vice-président et responsable du secteur privé à la FSSS-CSN. C’est une question d’équité et de justice. Ce qui est bon pour pitou est bon pour minou ! Quand on regarde les offres ridicules faites aux responsables en service de garde du Québec, il n’est pas surprenant de voir certaines d’entre elles quitter le modèle de services de garde régis pour joindre les services de garde privés non régis et non réglementés. En fait, c’est à croire que le gouvernement fait tout pour favoriser leur retour au privé. »

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À propos des RSG et de la CSN

Plus de 3000 responsables en service de garde familial sont membres de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN). Celle-ci regroupe 130 000 membres provenant des secteurs public et privé de la santé et des services sociaux. Pour sa part, le Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches (CCQCA-CSN) regroupe sur une base régionale plus de 45 000 syndiqué-es des secteurs privé et public. La CSN est composée de près de 2000 syndicats regroupant plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux.

« Une action légitime », estiment la CSN et le conseil central

La CSN et le Conseil central du Montréal-métropolitain-CSN (CCMM-CSN) interpellent le maire de Montréal et lui demandent de revenir sur sa décision afin de permettre la tenue du Camp pour le droit au logement du Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU), dont le coup d’envoi est prévu en début d’après-midi, aujourd’hui.

« Le maire soutient ne pas douter de la bonne foi du FRAPRU, il doit donc permettre cette action qui ne menace pas l’ordre public », affirme Dominique Daigneault, présidente du CCMM-CSN. « L’itinérance est de plus en plus présente et les plus démunis peinent à se trouver du logement à Montréal. Les politiques d’austérité ainsi que les coupes dans les services publics et dans le logement social accentuent les problèmes vécus par les personnes les plus vulnérables », ajoute la porte-parole syndicale qui estime que les compressions dans la santé ont un impact direct sur les services aux personnes souffrant de problèmes de santé mentale et d’itinérance, par exemple. « Ces mêmes personnes ont des besoins encore plus criants de logement social », soutient madame Daigneault.

L’action du FRAPRU vise à dénoncer Québec et Ottawa qui se désengagent en matière de logement social. « Nous nous indignons du fait que quelque 116 000 logements perdront leur financement fédéral au pays au cours des trois prochaines années, dont près de 21 500 au Québec », dénonce Véronique De Sève, vice-présidente de la CSN. « Le gouvernement de Philippe Couillard, lors de son dernier budget, a réduit de moitié le financement de nouveaux logements sociaux. Ce sont des décisions qui menacent la mixité sociale de Montréal et son développement », poursuit madame De Sève.

Les campeurs et les campeuses attendus ce midi proviendront de Montréal, mais aussi de Québec, de l’Estrie, de la Montérégie, de l’Outaouais et d’aussi loin que de l’Abitibi-Témiscamingue. Ce sont des familles avec enfants et des personnes en situation de précarité. La CSN et le CCMM-CSN souhaitent que les autorités municipales soient accueillantes et que les forces policières permettent l’expression citoyenne de ces militantes et militants. Le campement bénéficie de l’appui de personnalités, d’organisations syndicales et populaires, dont la CSN et le Conseil central du Montréal-métropolitain-CSN.

À propos de la CSN du CCMM-CSN

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs. Le Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM-CSN) regroupe plus de 100 000 membres des secteurs public et privé, répartis au sein de près de 400 syndicats à Montréal, à Laval et dans le Grand Nord du Québec.

Les salarié-es de Partagec se mobilisent pour contrer la privatisation de leur buanderie

Les salarié-es du Syndicat des travailleurs et des travailleuses de Partagec se réunissent aujourd’hui à l’occasion d’un dîner collectif afin de rappeler leur opposition à la privatisation de leur buanderie. En effet, le gouvernement libéral a annoncé à l’automne 2014 son intention d’examiner chacun des projets d’immobilisation concernant les buanderies publiques, en ouvrant la porte aux offres du secteur privé. À ce jour, deux buanderies font face à cette menace, Partagec à Québec et la buanderie Lavérendière située dans Lanaudière.

Francine Lévesque, vice-présidente de la CSN, s’inquiète de cette volonté du gouvernement Couillard : « le gouvernement peut bien prétendre qu’il ne s’agit que de comparer les offres du privé et du public, nous y voyons là une menace sérieuse de privatisation pièce par pièce de plusieurs services du réseau de la santé. Aujourd’hui, ce sont deux buanderies et demain ça sera quoi ? L’entretien ménager ? Les services alimentaires ? »

Cette volonté de se tourner vers le privé est d’autant plus incompréhensible que Partagec avait reçu toutes les autorisations nécessaires du ministère pour construire une nouvelle buanderie plus performante, et ce, de façon autofinancée. Pour Guy Laurion, vice-président de la FSSS-CSN, « il sera difficile pour le ministre de justifier cette volte-face inexplicable autrement que par l’attirance idéologique que les libéraux ont tout naturellement vers le secteur privé. »

La CSN reste convaincue que l’impartition des buanderies publiques aurait de lourdes conséquences pour l’ensemble des Québécois et des Québécoises, « comme avec le modèle PPP, les ententes seront confidentielles et des coûts supplémentaires sont à prévoir. Les seuls qui gagneront, seront les compagnies privées à qui l’on confiera ces contrats », affirme Francine Lévesque. Pour sa part, Guy Laurion renchérit : « le réseau de la santé a des besoins qui évoluent constamment au rythme des contextes, en période de pandémie par exemple, les buanderies publiques sont capables de s’adapter facilement. »

Qui plus est, la privatisation de Partagec entraînera la perte de plus de 170 emplois de qualité dans la région. « Partagec a fait ses preuves plus d’une fois, dans le passé, en ce qui concerne ses prix hautement concurrentiels ainsi qu’un service de haute qualité. De plus, ce sont des emplois bien rémunérés avec, en général, de bonnes conditions qui disparaîtront dans la région. Le secteur privé ne pourra compenser cette perte autrement que par des emplois précaires et, fort probablement, à bas salaire », lance Ann Gingras, présidente du CCQCA-CSN. « Les salarié-es de Partagec n’entendent pas se laisser faire ainsi, l’activité d’aujourd’hui s’inscrit dans une volonté de poursuivre la mobilisation, à laquelle on invite tous les gens de la région », poursuit-elle.

À propos

Le Syndicat des travailleurs et travailleuses de Partagec regroupe près de 170 membres, il est affilié à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) qui compte près de 130 000 membres dans les secteurs public et privé. La FSSS est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux. La FSSS-CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.

Il est aussi affilié au Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches. Le conseil central, fondé en 1918, regroupe les syndicats CSN sur le territoire de la capitale nationale et de la région de Chaudière-Appalaches. Il représente 240 syndicats et plus de 45 000 membres dans tous les secteurs d’activités.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.