Report du conseil d’administration du CSSS de Charlevoix dénoncé

Devant les menaces de fermeture du foyer Saint-Siméon, le climat d’insécurité continue de prévaloir pour les travailleuses et les travailleurs, et pour l’ensemble de la population.

« On comptait sur la rencontre du conseil d’administration pour nous éclairer. Et là, on annonce le report de cette rencontre en invoquant une question de conflit d’horaire? Pourtant, ça fait longtemps que le conseil d’administration était prévu au calendrier. C’est une vraie farce » déplore Michaël Tremblay, président du Syndicat des travailleuses et des travailleurs du Centre de santé et des services sociaux de Charlevoix (FSSS-CSN).

Pour le syndicat, ce n’est rien de plus que de l’improvisation afin de gagner du temps.

« Ils ont beau tenter d’éviter l’inévitable, mais on sera là à la prochaine rencontre, lorsque programmée » conclut Monsieur Tremblay.

Ce sont 59 familles qui seront éprouvées par la perte des 59 emplois, déplore la CSN

À l’occasion d’un rassemblement tenu devant Sucre Lantic pour dénoncer les mises à pied sauvages annoncées il y a une semaine et démontrer de la solidarité envers les 59 personnes touchées, la CSN tenait a mis en lumière les graves erreurs commises par la direction. Ces erreurs, empreintes d’amateurisme, risquent de perturber la productivité de l’usine sucrière et la paix industrielle.

Le respect, une valeur qui ne vaut pas grand-chose

« C’est un véritable choc qui est survenu le jeudi 11 septembre, alors que 59 travailleuses et travailleurs dévoués se sont fait montrer la porte, avec très peu de respect, certains ayant été escortés par des agents de sécurité. Les gens ne décolèrent pas », déplore d’entrée de jeu Marc L’Heureux, président du Syndicat des travailleuses et des travailleurs de Sucre Lantic-CSN, qui représente les employés affectés à la production, à l’emballage, à l’entrepôt/expédition, à la maintenance, à l’entretien et à la salubrité.

Même son de cloche du côté du Syndicat des techniciennes et des techniciens du département de qualité de Sucre Lantic-CSN : « Nous sommes choqués de constater que la direction a agi avec amateurisme et aussi peu de préparation. En outre, dans son choix d’abolir deux postes de techniciens, elle dévalorise le travail de personnes qualifiées pour assurer le contrôle de la qualité. Au final, c’est la réputation de Sucre Lantic qui en paiera le prix », se désole Jade Wang, la présidente du syndicat.

Une décision regrettable

« Sucre Lantic se drape de beaux atours sociaux en s’impliquant dans le quartier Hochelaga-Maisonneuve. Pourtant elle se permet de mettre 59 personnes à la rue, rendant ainsi précaires 59 familles! C’est un drame pour ces personnes. Les travailleuses et les travailleurs et leurs familles ne méritaient pas que l’on supprime leurs emplois au nom d’une soi-disant productivité. Quelle est la finalité? Sucrer au passage les actionnaires? » fustige Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal Métropolitain (CSN).

Pour la suite des choses

« Sucre Lantic a agi avec précipitation et maladresse. Nous demandons à présent à la direction qu’elle corrige le tir en aménageant du temps et de l’espace pour la suite des choses », lance David Bergeron-Cyr, vice-président de la Fédération du commerce-CSN. « Cela passe par la négociation, qui permettra d’amoindrir les impacts, notamment par de meilleures indemnités de départ ou encore par l’annulation de l’abolition de postes. Au final, une décision bâclée de la sorte aura des conséquences sur l’organisation de la production et la direction aura à en payer le prix. De plus, quels seront les impacts de ces abolitions sur la santé et la sécurité des travailleurs? J’ose croire que la direction de Sucre Lantic aura des réponses et ne reproduira pas d’autres graves erreurs », martèle en conclusion le leader syndical.

À propos du STT de Sucre Lantic-CSN, du STTDQ de Sucre Lantic-CSN, du CCMM-CSN et de la FC-CSN

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs de Sucre Lantic-CSN compte près de 200 membres affectés à la production, à l’emballage, à l’entrepôt/expédition, à la maintenance, à l’entretien et à la salubrité, alors que le Syndicat des techniciennes et des techniciens du département de qualité de Sucre Lantic-CSN représente 10 techniciens de laboratoire et sont affiliés à la Fédération du commerce (FC-CSN), qui compte plus de 30 000 membres regroupés dans 350 syndicats locaux présents dans les secteurs de la vente de gros et de détail, de l’agroalimentaire, des finances et du tourisme. Le Conseil central du Montréal métropolitain (CSN) a pour but de promouvoir les intérêts des membres des syndicats affiliés à la CSN à Montréal, à Laval, au Nunavik et à la Baie-James et représente plus de 87 000 travailleuses et travailleurs de tous les secteurs d’activité.

Les 7000 employé-es encore plus inquiets pour l’avenir de l’école montréalaise

Les syndicats représentant près de 7000 employé-es du personnel non enseignant de la CSDM se montrent très inquiets pour l’avenir de l’école montréalaise. En effet, à l’occasion de l’assemblée des commissaires tenue hier soir, des compressions budgétaires ont encore été décrétées, enfonçant ainsi dans le marasme le réseau scolaire, déjà aux prises avec un sous-financement et des compressions à répétition qui affectent directement les services aux élèves depuis des années.

« Nous sommes déçus de constater que les commissaires ont fait volte-face et ont acquiescé en grande partie à la commande politique et idéologique du ministre de l’Éducation et du ministre des Finances. La semaine dernière, la présidente de la CSDM avait plutôt indiqué vouloir mettre son pied à terre et refuser les compressions additionnelles de 9 millions », se désole d’entrée de jeu Charles Allen, président de l’Association professionnelle du personnel administratif (APPA-CSN). « Il n’y a plus rien à couper, la chair autour de l’os n’existe plus, il ne reste que l’os! Ainsi, parce que la CSDM est la plus grande commission scolaire du Québec, celle qui compte le plus d’élèves défavorisés, le plus d’élèves handicapés ou en difficulté d’apprentissage et le plus d’élèves allophones. Ces élèves ont besoin de services particuliers. Or, ces compressions additionnelles d’au moins 3,6 millions que l’on impose viendront directement sabrer ces services, ce qui est inacceptable », proteste Charles Allen.

L’annonce de la vente d’immeubles est bien accueillie par les leaders syndicaux, mais soulève plusieurs questionnements. « On prend quatre millions de dollars de la vente des immeubles pour réduire les compressions. C’est bien, mais où ira l’argent résiduel? Cela manque de transparence et de vision pour la suite des choses », se questionne Sylvain Paré, président de l’Association des concierges des écoles du district de Montréal (ACEDM-CSN). Rappelons que la CSDM dispose d’un parc immobilier beaucoup plus âgé que partout au Québec, qui a souffert des compressions répétées ces dernières années. « La situation est déplorable : il y a un déficit d’entretien qui perdure, qui a occasionné des problèmes de qualité de l’air et qui a des conséquences catastrophiques sur la santé des élèves et du personnel. Assez, c’est assez! » fustige Sylvain Paré.

Les représentants syndicaux s’interrogent sur le choix du moment pour faire cette annonce, faite à un jour du déclenchement des élections scolaires. « On veut ménager la chèvre et le chou : accepter la commande idéologique de compressions additionnelles du ministre de l’Éducation, tout en tentant de dire du bout des lèvres que cela ne convient pas », décrie Normand Viau, président du Syndicat national des employées et des employés de la commission scolaire de Montréal (SNEE-CSN) « Et pendant qu’on impose ces coupes insensées et que l’on maintient le sous-financement de la CSDM, le ministre de l’Éducation maintient le financement public aux écoles privées. C’est indécent! » s’indigne Normand Viau.

« Les mesures de redressement imposées par ces compressions additionnelles précarisent tout le monde, tant au niveau des besoins pédagogiques qu’à celui de la santé, et hypothèquent de plein fouet les citoyens montréalais de demain », de conclure les trois leaders syndicaux.

À propos de l’APPA-CSN, l’ACEDM-CSN et le SNEE-CSN

L’Association professionnelle du personnel administratif (APPA-CSN), l’Association des concierges des écoles du district de Montréal (ACEDM-CSN) et le Syndicat national des employées et des employés de la Commission scolaire de Montréal (SNEE-CSN) représentent près de 7000 travailleuses et travailleurs pour les catégories d’emplois administratifs, techniques, para techniques, d’adaptation scolaire, des services de garde et de surveillance de dîner, de même que les concierges ainsi que toutes les personnes salariées des services d’entretien ménager et d’entretien physique, du transport et des cafétérias de la CSDM.

La CSN invite ses membres et la population à participer massivement à la grande marche contre le projet de loi 3

Le président de la CSN, Jacques Létourneau, invite les membres de la CSN et l’ensemble de la population à se joindre à la grande marche du samedi 20 septembre afin de dénoncer les mesures d’austérité du gouvernement, dont le projet de loi 3 n’est qu’un avant-goût. Jacques Létourneau prendra part à cette importante manifestation qui représente la première occasion de dénoncer haut et fort les politiques annoncées.

« Le gouvernement se prépare à sabrer délibérément les acquis de tous les citoyens, de toutes les travailleuses et de tous les travailleurs du Québec, explique-t-il. Nous devons absolument nous mobiliser en grand nombre pour les empêcher d’aller de l’avant avec leur réforme des régimes de retraite et leurs compressions tous azimuts, car nous allons toutes et tous en être directement affectés. Rassemblons-nous samedi prochain dès 11 h au parc La Fontaine pour protester ensemble et dire non à l’austérité libérale. »

Quoi : Grande marche contre le projet de loi 3 sur les régimes de retraite du secteur municipal

Où : Parc La Fontaine à Montréal

Quand : Le 20 septembre, de 11 h à 14 h

Les magasins Maxi ne seraient pas vendus aux franchisés Héritage

D’ici le 24 septembre, les travailleuses et les travailleurs des cinq autres Maxi syndiqués à la CSN mis en vente par la chaîne d’alimentation Loblaw en avril dernier voteront sur les offres patronales afin de renouveler leurs contrats de travail. Chacune des offres est munie d’une lettre d’entente qui spécifie que Loblaws s’engage à continuer d’exploiter leur magasin sous une bannière corporative pour la durée de la convention collective.

« Pour les membres de ces syndicats, c’est un résultat satisfaisant compte tenu des modifications à leurs conditions de travail que pourrait entraîner la vente de leurs magasins », a commenté le président de la Fédération du commerce (FC–CSN), Serge Fournier.

Les nouvelles conventions collectives maintiennent intégralement les acquis déjà existants et prévoient des augmentations de salaire de 2 % pour chacune des six prochaines années.

C’est en avril dernier que Loblaw avait annoncé qu’il voulait franchiser 12 Maxi syndiqués avec la FC–CSN au Québec. Ces 12 syndicats participent à la ronde de négociation coordonnée FC–CSN.

La CSN déplore la décision d’Olymel de contester une récente sentence arbitrale la condamnant à verser 14 millions de dollars à ses ex-travailleurs

Le Syndicat des travailleurs d’Olympia (CSN) et la Confédération des syndicats nationaux dénoncent avec véhémence la décision d’Olymel de demander la révision d’une sentence arbitrale l’obligeant à rembourser environ 14 millions de dollars à ses ex-travailleurs. Une décision d’autant plus choquante que les ex-travailleurs attendent depuis plus de sept ans que leurs droits soient pleinement rétablis, comme l’a conclu un arbitre de griefs.

« Cette contestation est tout simplement scandaleuse tellement elle confirme le mépris de cet employeur qui nous maintient toujours en lock-out après sept ans », affirme Michel Daigle, président du syndicat et vice-président du Conseil central de la Montérégie (CCM-CSN) pour la région de Saint-Hyacinthe. « C’est encore nous, les 406 ex-travailleurs, qui devront payer le prix de l’irresponsabilité d’Olymel. Malgré toutes les décisions rendues en notre faveur, Olymel continue de nier nos droits. On va se battre, comme on l’a fait jusqu’à maintenant. »

Pour Jean Lacharité, « Décidément, Olymel fait la preuve d’un acharnement hors du commun contre ses propres travailleurs, eux qui ont contribué pendant des décennies à la prospérité de la Coop fédérée, dont le chiffre d’affaires atteint aujourd’hui plus de huit milliards de dollars. Nous lui demandons d’intervenir et de rappeler à l’ordre Olymel pour qu’elle se conforme au jugement rendu le 20 août dernier en l’obligeant à se comporter en citoyen corporatif responsable et maintenant redevable envers ses employés. À défaut, nous allons appuyer les ex-travailleurs d’Olymel pour qu’ils obtiennent pleinement justice. »

« Olymel doit se ressaisir, avance Serge Fournier, président de la Fédération du commerce de la CSN. Elle doit profiter de l’offre faite par le syndicat de s’asseoir et de convenir d’une reddition de comptes qui permettra non seulement aux ex-travailleurs de recevoir leur dû, mais également de tourner enfin la page sur cet épisode qui a duré bien trop longtemps. »

Rappel des faits
Le 20 août dernier, un arbitre de griefs a donné raison aux ex-travailleurs syndiqués à la CSN en statuant que Olymel a contrevenu à la convention collective en fermant prématurément son usine et en jetant à la rue 406 employés. Il a donc ordonné à la filiale de la Coop fédérée de verser les salaires et les avantages perdus pour la période du 20 avril au 16 octobre 2007, une somme qui pourrait atteindre environ 14 millions de dollars. Depuis cette date, l’usine est fermée, Olymel ayant mis ses employés en lock-out.

Assemblée extraordinaire
Une assemblée générale extraordinaire à huis clos est prévue le samedi 4 octobre pour décider des suites à donner à cet important dossier. Un point de presse aura d’ailleurs lieu après la levée de celle-ci.

Tous amis de Radio-Canada dépose son mémoire

Aujourd’hui, Alex Levasseur, président sortant du Syndicat des communications de Radio-Canada (FNC-CSN) a présenté le mémoire du groupe Tous amis de Radio-Canada ( http://scrc.qc.ca/documents/140627-MemoireSCRC-CRTC-2014-190.pdf) devant le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC), dans le cadre des consultations Parlons télé qui se penchent sur des propositions pour un nouveau cadre réglementaire dans le domaine de la télévision.

« Parler de télévision sans parler de CBC/Radio-Canada m’apparaît inconcevable, tant cette institution canadienne a joué et joue encore un rôle de premier plan. Pourtant, c’est ce que le CRTC a réussi à faire dans le cadre de cette présente consultation. Pas un mot sur notre diffuseur public de la part du Conseil. Seul CBC/Radio-Canada a abordé le sujet avec deux propositions contreproductives de Hubert T. Lacroix, son PDG, qui ne règlent rien de ses problèmes fondamentaux. La première vise la création d’un fonds pour financer les émissions d’information et la seconde, un abonnement obligatoire pour CBC/Radio-Canada au câble et sur satellite », de souligner Alex Levasseur.

« L’UNESCO, l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture, à laquelle le Canada adhère, estime que la radiotélévision de service public est un instrument essentiel pour assurer la pluralité et l’inclusion sociale ainsi que pour renforcer la société civile. La vision que le Conseil porte à notre examen actuellement fait abstraction totalement de ce genre de concept. Au contraire, le CRTC propose, pour ne pas dire oppose, une vision basée sur le consommateur, où il semble troquer son rôle de chien de garde des valeurs du système canadien de télévision pour le chapeau d’un banal Office de protection des consommateurs. Nous ne pouvons pas adhérer à une vision du système canadien de radiotélévision qui place le diffuseur public au même rang que les entreprises de nature commerciale. Non pas que le rôle du diffuseur public soit supérieur au rôle des autres joueurs privés, mais parce qu’il est distinct de par sa nature et de par ses obligations », de poursuivre monsieur Levasseur.

Au printemps dernier, Tous amis de Radio-Canada a procédé au lancement d’un Livre blanc qui pose 13 questions fondamentales sur l’avenir de la société publique dont le mandat consiste à renseigner, à éclairer et à divertir la population canadienne.

« Monsieur le Président, la semaine dernière, dans vos remarques d’ouverture, vous avez dit qu’il faut mettre les Canadiens à l’avant-plan dans le débat actuel et je suis d’accord avec vous, car la télévision publique leur appartient. Justement, le groupe Tous amis de Radio-Canada et notre syndicat souhaitent un réel débat public sur l’avenir de notre diffuseur ainsi qu’un financement pluriannuel stable et augmenté », de conclure monsieur Levasseur, s’adressant à Jean-Pierre Blais, président du CRTC.

La campagne Tous amis de Radio-Canada vise à défendre l’intégralité du seul diffuseur public national. Elle est organisée conjointement par le Syndicat des communications de Radio-Canada (FNC-CSN), la Confédération des syndicats nationaux et la Fédération nationale des communications-CSN. Le Syndicat des communications de Radio-Canada représente 1600 membres au Québec et à Moncton. Il est affilié à la Fédération nationale des communications-CSN, qui regroupe 7000 membres œuvrant dans les domaines des communications et de la culture.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Dialogue social ? Plutôt un dangereux monologue antisocial, dénoncent les organisations syndicales

S’apprêtant à intervenir devant la Commission sur la révision permanente des programmes, les quatre centrales syndicales québécoises ont dénoncé d’une même voix la démarche du gouvernement Couillard, qui ne vise qu’à sabrer les services publics et les programmes sociaux. Les porte-parole des centrales se sont adressés aux médias avant de rencontrer les représentants de la commission. Il s’agit de François Vaudreuil, président de la CSD, Jacques Létourneau, président de la CSN, Louise Chabot, présidente de la CSQ, et Daniel Boyer, président de la FTQ.

« Les libéraux se targuent d’entreprendre un dialogue social, ont-ils déclaré. En réalité, il tente d’imposer un dangereux monologue antisocial. Il s’agit d’un exercice de relations publiques orienté dans le seul but de convaincre la population qu’il n’est plus possible de maintenir l’ensemble des services publics et des programmes sociaux, qui a pourtant fait du Québec une société unique en Amérique du Nord. » C’est pour opposer une autre vision au discours réducteur des libéraux, entre autres en ouvrant un réel espace d’échanges et de consultations, que les centrales syndicales ont répondu à l’invitation de la commission.

La colonne des revenus de l’État aussi !

Mais elles ne sont pas dupes des véritables intentions gouvernementales. « On voit bien quel scénario se dessine, avant même que les deux commissions mises sur pied pour réviser les programmes et pour examiner la fiscalité aient terminé leurs travaux, ont poursuivi les représentants syndicaux. Il est navrant d’entendre les mêmes arguments idéologiques sur l’état des finances publiques, depuis plus de 25 ans, avec toujours les mêmes cures d’austérité comme solutions. Visiblement, l’approche néolibérale ne fonctionne pas. Il est temps de considérer la colonne des revenus de l’État, et non plus se restreindre à celle des dépenses. Il est malheureux que l’État se prive volontairement de sources de revenus. »

Selon les organisations syndicales, les politiques restrictives ne peuvent se poursuivre sans compromettre le développement du Québec et la qualité de vie des Québécoises et des Québécois. Ce faisant, elles produiraient exactement l’effet contraire à l’objectif que prétend poursuivre le gouvernement Couillard : un État effrité, une société fragilisée, des régions éprouvées. « Ce gouvernement fait fi des inégalités croissantes et des besoins de la population. » Au contraire des libéraux qui ont délibérément noirci l’état des finances publiques et de la dette pour atteindre ses objectifs de coupes, les centrales syndicales estiment qu’un État social fort peut conduire à des objectifs de prospérité, d’équité, de redistribution de la richesse collective, de maintien et de création d’emplois pouvant assurer des revenus décents dans le respect des communautés et de l’environnement. « Mais le cadre des échanges, qui n’est au fond qu’un simulacre de consultation où domine le populisme, ne permet pas d’aborder sur le fond la question de la dette, des dépenses, des revenus et du rôle de l’État avec une vision non pas catastrophique, mais progressiste. Les libéraux ont pipé les dés. »

Les organisations syndicales vont servir cette mise en garde au gouvernement Couillard s’il continue de s’entêter à aller de l’avant avec son plan de démolition de l’État québécois : « Une mobilisation citoyenne pourrait faire écho à son monologue antisocial. Il pourrait être surpris de l’attachement des Québécoises et des Québécois au caractère distinct de notre société, dans laquelle les valeurs de justice, d’équité et d’égalité des chances demeurent les assises. »

Des coupes dénoncées au CSSS de la région de Thetford

Le syndicat du Centre de santé et des services sociaux de la région de Thetford dénonce fortement les coupes annoncées par la direction. Déjà, avec un budget déficient, c’est 1,5 M$ supplémentaire qui sera retranché du budget d’exploitation du CSSS.

« Nous peinons à répondre aux besoins de la population actuellement. Les employé-es croulent sous les exigences accrues et d’une charge de travail qui ne cesse d’augmenter. Là, on nous annonce des suppressions de poste, c’est inacceptable! » dénonce Lyna Marois, présidente du syndicat. « Pendant qu’on coupe des postes de préposé-es aux bénéficiaires et d’agente administrative, il n’y a aucune gêne pour afficher pas moins de cinq postes de gestionnaire. Les employé-es n’en peuvent plus et c’est la population qui verra l’accessibilité aux services diminuer. C’est aberrant! »

Le syndicat à la ferme intention de se faire entendre lors de la prochaine réunion du conseil d’administration qui aura lieu le mercredi 17 septembre en soirée.

« Les membres du conseil d’administration ont une responsabilité envers la population de la région qui est en droit de recevoir des services et des soins de qualité et non pas face à la direction ou au ministre de la Santé. On va être là pour leur rappeler jeudi soir, » conclut Madame Marois.

La CSN inquiète de mesures excessives semblables à celles du projet de loi 3

À la veille de la rentrée parlementaire, la CSN émet ses préoccupations face à l’issue de sa rencontre avec le ministre François Blais dans le dossier des régimes de retraite des universités, qui sera à l’étude cet automne.

« Le ministre nous a affirmé vouloir déposer un projet de loi en novembre et marcher dans le sillon du projet de loi 3 sur les régimes de retraite du secteur municipal, explique Francine Lévesque, vice-présidente responsable du dossier des régimes de retraite et de la négociation du secteur public à la CSN. Nous ne comprenons pas quelle est l’urgence d’agir et pourquoi il faudrait asséner à ces onze régimes une telle médecine de cheval alors qu’un seul d’entre eux semble être en réelle difficulté », ajoute-t-elle.

Ironiquement, les syndiqués de ce régime en difficulté ont négocié le partage à 50-50 des déficits passés, une mesure contenue dans le projet de loi 3, souligne aussi Francine Lévesque. « Les travailleurs ont de bonne foi accepté de payer, mais n’avaient probablement pas bien mesuré les risques d’un tel engagement qui est aujourd’hui difficile à assumer. On le constate donc ici concrètement : ce mode de partage des déficits que le ministre Moreau veut imposer ne fonctionne pas », renchérit-elle.

Rappelons que le projet de loi 3 contient des mesures draconiennes en accordant aux villes la possibilité de diminuer unilatéralement la rémunération et les conditions de travail des employé-es du secteur municipal et en pénalisant directement les retraités. Il nie également le droit à la négociation et renie des ententes conclues de bonne foi.

« Le gouvernement nous a parlé de son intention de former une table de travail pour se pencher sur la question. Nous estimons que cette table devrait viser l’élaboration de mesures qui donneront aux parties la possibilité de négocier et d’assurer la pérennité de leur régime. À ce titre, il pourra compter sur notre plus entière collaboration », conclut Francine Lévesque.

 

La CSN estomaquée de la décision du ministre Hamad

La Confédération des syndicats nationaux (CSN) est estomaquée d’apprendre que le ministre du Travail, Sam Hamad, dissoudra le comité de vigie sur le placement de la main-d’œuvre dans l’industrie de la construction deux mois et demi avant la fin de son mandat. Réagissant à une nouvelle publiée dans le quotidien Le Devoir ce matin, le président de la CSN, Jacques Létourneau, estime que mettre fin prématurément aux travaux de ce comité pour économiser quelques dizaines de milliers de dollars est une aberration.

« Ce comité avait été mis sur pied en 2012 pour notamment s’assurer que le nouveau système de référence des travailleuses et des travailleurs de la construction, sous l’égide de la Commission de la construction du Québec, remplisse les objectifs poursuivis par la loi abolissant le placement syndical, a mentionné Jacques Létourneau. À quelques semaines de son échéance, le 9 décembre, il est ridicule de l’empêcher d’approfondir son analyse du nouveau processus pour faire des économies de bouts de chandelle. »

La CSN-Construction collabore activement au nouveau système qui est beaucoup plus transparent dans le processus d’embauche des travailleuses et des travailleurs. « Ces derniers doivent avoir accès aux emplois sur les chantiers en fonction de leurs compétences et non selon leur affiliation syndicale, comme c’était trop souvent le cas avant l’abolition du placement syndical en 2012 », a précisé le président de la CSN-Construction, Pierre Brassard.

Selon la CSN, le ministre Hamad renie le travail accompli à cet égard par sa collègue Lise Thériault, alors ministre du Travail, qui voulait s’assurer que le nouveau système de référence fonctionne adéquatement. « Il serait insensé qu’en raison de cette décision du ministre, le comité de vigie n’ait d’autre choix que de bâcler son rapport, a mentionné Jacques Létourneau. Nous demandons au ministre Hamad de respecter l’échéance de décembre afin de permettre au comité de bénéficier du temps voulu pour terminer ses travaux. »

Une mesure purement électoraliste aux frais des chômeurs

La Confédération des syndicats nationaux (CSN), la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ), la Centrale des syndicats démocratiques (CSD) et la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) dénoncent la diminution du taux de cotisation des petites entreprises à l’assurance-emploi annoncée par le ministre fédéral, Joe Oliver, laquelle sera concrétisée sous la forme d’un crédit d’impôt.

« Le gouvernement prétend que cette mesure vise à créer de l’emploi, or, à partir de 1994, le taux de cotisation par tranche de 100 $ a diminué quatorze fois consécutives, passant de 3,07 $ à 1,73 $, et la création d’emplois n’a pas été au rendez-vous », souligne d’entrée de jeu le vice-président de la CSN, Jean Lacharité.

« Harper et ses conservateurs continuent le saccage de l’assurance-emploi commencé en mars 2012, s’insurge de son côté le secrétaire général de la FTQ, Serge Cadieux. Ils diminuent les revenus de la caisse de 550 millions sur deux ans sans même exiger des entreprises qui bénéficieront de ce nouveau crédit d’impôt qu’elles ne créent d’emplois réguliers à temps plein en contrepartie. »

Le président de la CSD, François Vaudreuil, renchérit : « On prend l’argent dans les poches des chômeurs et on dit aux entreprises : faites ce que vous voulez avec cet argent. Les cotisations des chômeurs sont prélevées pour assurer les travailleurs en cas de perte d’emploi. Il ne devrait pas en être autrement. »

Le secrétaire-trésorier de la CSQ, Daniel B. Lafrenière, conclut : « Nous nous opposons fermement à cette manœuvre purement électoraliste, d’autant plus qu’elle se fera sur le dos des chômeurs et qu’elle n’est pas efficace pour créer de l’emploi. Elle n’est qu’une autre preuve flagrante du mépris le plus total de Stephen Harper envers les travailleurs et les chômeurs. »

Des échanges « prévisibles et inquiétants » avec le Conseil du trésor

Au sortir de leur rencontre avec le président du Conseil du trésor, les représentants du Front commun ont qualifié de « prévisibles et inquiétants » les échanges qu’ils ont eus avec Martin Coiteux et les ministres Gaétan Barrette et Yves Bolduc.

« Nous n’avons rien appris de neuf quant à l’orientation économique du gouvernement, affirme Daniel Boyer, président de la FTQ. Nous sommes inquiets quant aux cibles budgétaires, aux politiques d’austérité qu’il entend mettre en place et au refus de se doter des marges de manœuvre nécessaires. Mais nous nous entendons sur une chose : nous avons une obligation mutuelle de convenir de nouvelles conventions collectives pour les 530 000 employés de l’État. De notre côté, nous allons consacrer toutes nos énergies à cela au cours des prochains mois afin que les négociations se déroulent dans un climat constructif et de bonne foi. »

Les représentantes et les représentants du Front commun ont profité de la rencontre pour rappeler à M. Coiteux les problèmes criants que nous vivons dans le secteur public. En raison de la dégradation des conditions de travail et du retard salarial grandissant avec les autres employés québécois, le secteur public connaît de plus en plus de difficulté d’attraction et de rétention de la main-d’œuvre. En effet, selon la dernière étude de l’Institut de la statistique du Québec publiée en novembre dernier, les salariés du secteur public québécois accusent un retard de 8,3 % de leur rémunération globale par rapport à l’ensemble des autres travailleuses et travailleurs québécois.

« Les employés du secteur public, à 75 % des femmes, font déjà l’impossible dans un contexte de compressions permanentes, souligne Francine Lévesque, vice-présidente de la CSN. Pourquoi accepte-t-on qu’elles soient moins bien rémunérées que le reste de la population, alors qu’elles œuvrent au quotidien auprès de nos enfants, de nos aînés et des plus démunis de notre société? »

« Bien sûr que nous sommes conscients de la situation budgétaire du Québec, indique Carolle Dubé, porte-parole du SISP. Mais depuis quelques mois, le gouvernement de M. Couillard ne parle que d’une seule colonne du budget : celle des dépenses. Il est grand temps qu’on regarde celle des revenus! Depuis 20 ans, les nombreuses transformations du régime fiscal québécois ont fait en sorte que l’État se prive annuellement de plus de 4 milliards de dollars. Les organisations membres du Front commun entendent faire valoir, lors des travaux de la Commission sur la fiscalité, que le Québec a les moyens de financer des services publics accessibles et de qualité pour la population, et ce, sans hausser les impôts de la classe moyenne et des moins nantis de notre société. Et nous comptons également profiter de nos prochaines négociations pour nous attaquer aux multiples formes de gaspillage dans les services publics, que ce soit l’intrusion grandissante du secteur privé et la hausse importante du nombre de cadres qui minent l’autonomie professionnelle des membres que nous représentons. »

Rappelons qu’en mai dernier, le Front commun a lancé les consultations des assemblées générales en vue des demandes qui seront portées au gouvernement. Alors que les assemblées ont toujours cours, le Front commun entend déposer ses revendications au Conseil du trésor avant la fin de l’année.

À propos

Le Front commun regroupe le Secrétariat intersyndical des services publics (SISP, formé de la CSQ, du SFPQ et de l’APTS), la Confédération des syndicats nationaux (CSN) et la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ). Ensemble, ces organisations représentent plus de 400 000 travailleuses et travailleurs des réseaux de la santé et des services sociaux, de l’éducation, de l’enseignement supérieur et de la fonction publique du Québec.

Rassemblements de solidarité contre des baisses de salaire déguisées

Afin de démontrer leur solidarité avec certains de leurs collègues qui ont vu leur loyer de caserne, originalement de 15 $ par jour, augmenter de plus de 30 $, les paramédics tiennent plusieurs rassemblements de solidarité. Les membres du syndicat dénoncent la directive qui impose un loyer de 50 $ par jour aux personnes détenant un poste temps plein.

« Cette directive est très problématique pour certains de nos membres actuellement et affectera au détour les personnes qui attendent un poste temps plein dans les prochaines années. Dans les faits, elle vise à exclure les personnes temps plein des logements dans les casernes », a souligné Serge Buttet, le président par intérim du syndicat. Il affirme que la directive a pour conséquence d’imposer aux paramédics la ville et le quartier où ils doivent vivre, car une distance de cinq minutes de la caserne est prévue à leur convention. Les logements dans les casernes leur permettaient un peu plus de liberté. Au surplus, cette directive affectera négativement la rétention de la main d’œuvre en région, selon lui : « Évidemment, à force de diminuer les conditions de travail de manière drastique pour sauver quelques sous, je n’arrive plus vraiment à blâmer les jeunes qui quittent pour des régions où les employeurs sont respectueux de leurs salariés ».

Le syndicat a commencé depuis quelque temps des moyens de visibilité pour faire entendre sa voix auprès de l’employeur qui fait la sourde oreille. Les membres du syndicat avaient entrepris d’afficher des pancartes en carton dans leur fenêtre de chambre pour s’opposer à la directive et l’employeur a rapidement menacé les salariés de représailles disciplinaires s’ils ne retiraient pas leurs affiches. « L’employeur semble vouloir mettre en place un climat de terreur pour empêcher toute remise en question de ses politiques et c’est très inquiétant », affirme Serge Buttet.

Présent lors du rassemblement, le vice-président du Conseil central de l’Abitbi-Témiscamingue-Nord-du-Québec, Giacommo Bouchard, a tenu à signifier l’appui de l’organisation au syndicat. « Il est certain que nous sommes totalement derrière eux. Les conditions d’exercice de leur profession sont directement liées à la qualité des services offerts à la population et en ce sens, Monsieur Vézeau, le propriétaire des Ambulances Abitémis, doit cesser de simplement penser à sa poche et prendre ses responsabilités », affirme-t-il. Donald Rheault, président du conseil central, a tenu pour sa part à rappeler que le conseil central revendique des horaires à l’heure plutôt que de faction pour régler la situation : « Avec des horaires à l’heure, la nécessité de se trouver un deuxième logement ou de déménager sa famille à cinq minutes de la caserne n’est plus nécessaire ».

Il a soutenu également que la CSN réclame que le service d’ambulance soit régi uniformément comme un service public : « En ce moment, les services ambulanciers sont détenus par des compagnies privées dans les régions du Québec. Nous sommes en droit de se demander si l’on assisterait à des situations semblables si le service était public », affirme-t-il.

La CSN dénonce les intentions du gouvernement libéral

Alors que les processus mis en branle par le gouvernement Couillard pour réviser les programmes et la fiscalité débutent à peine, ce dernier songerait à s’attaquer à l’un des plus appréciés des familles québécoises, les services de garde à 7 $, en envisageant de mettre fin à la tarification unique. « Si les informations du quotidien La Presse sont fondées, on peut s’interroger sur le but réel poursuivi par les libéraux. Le processus de consultation en cours serait-elle une démarche hypocrite ?, a questionné le président de la Confédération des syndicats nationaux (CSN), Jacques Létourneau. Ce gouvernement n’a certes pas été élu pour ça et nous lui demandons d’abandonner toute idée de moduler les tarifs des services de garde. »

Déjà, le 23 juillet dernier, la vice-présidente de la CSN, Véronique De Sève avait écrit à la ministre de la Famille, Francine Charbonneau, pour s’opposer à la hausse de tarifs de 7 à 7,30 $ dans les services de garde éducatifs offerts en centres de la petite enfance (CPE), en garderies subventionnées, en milieu familial régi (RSG) et en milieu scolaire. « Nous nous opposons à de telles hausses qui auront un impact négatif sur l’accessibilité aux services de garde », avait-elle mentionné à la ministre. L’imposition de la modulation du tarif en fonction du revenu des ménages modifierait le sens de la contribution parentale en introduisant le concept de l’utilisateur payeur. Or, des services de garde éducatifs de qualité universels et accessibles à tous sont un avantage pour l’ensemble de la société québécoise. Leur financement doit reposer sur le maintien et la bonification d’un système progressif d’imposition sur le revenu.

Des chances de réussite scolaire accrues

En mettant fin à l’universalité du programme de services de garde éducatifs à contribution réduite, on diminuerait d’autant l’accès à un service qui a largement favorisé l’entrée et le maintien des femmes sur le marché du travail et donc favorisé une meilleure équité entre les femmes et les hommes. En outre, de nombreuses recherches ont démontré que la fréquentation d’un service de garde éducatif de qualité améliore le développement global et le bien-être des enfants et accroît leurs chances de réussite scolaire.

Pour tendre vers l’égalité des chances, il faut donc s’assurer que tous les enfants aient l’opportunité de fréquenter ces services. Or, le projet libéral va à l’encontre de cet objectif sociétal. « L’approche du gouvernement Couillard est idéologique, a indiqué Jacques Létourneau. On ne doit pas considérer ce service comme une dépense. ll s’agit plutôt d’un puissant instrument de solidarité qui profite à l’ensemble du Québec, en particulier aux femmes, aux familles et aux enfants. »

Des coupes importantes ont déjà été appliquées au financement des services de garde : gel des barèmes servant à établir les frais de garde et d’éducation, réductions des budgets liés aux mesures d’amélioration de la qualité des services et fin de l’allocation spéciale destinée aux services de garde en milieu défavorisé. « Le seul reproche qui peut être adressé à ce service est le manque de places et, à ce titre, le report annoncé par le gouvernement Couillard des nouvelles places pourtant promises est inadmissible », a mentionné Jacques Létourneau. Cette décision aura un impact sur les familles, notamment en milieu défavorisé où l’offre de services de garde demeure insuffisante.

Pour la CSN, l’intention maintes fois affirmée par le gouvernement Couillard de poursuivre avec les politiques d’austérité sont le prélude à une large mobilisation citoyenne pour maintenir le caractère distinctif du Québec : des services publics et des programmes sociaux accessibles et de qualité partout au Québec.

À propos

La CSN représente plus de 10 000 éducatrices, éducateurs, travailleuses et travailleurs dans les centres de la petite enfance, environ 2000 responsables en service de garde en milieu familial et plus de 4000 dans les services de garde scolaire. Fondée en 1921, elle regroupe quelque 325 000 travailleuses et travailleurs, de tous les secteurs d’activité, dans près de 2000 syndicats partout au Québec.

Journée de grève pour le Syndicat des travailleuses du Centre juridique Saguenay-Lac-Saint-Jean (CSN)

Nous voulons vous informer que les travailleuses du Syndicat des travailleuses du Centre juridique Saguenay – Lac-Saint-Jean (CSN) seront en grève aujourd’hui et qu’elles manifesteront devant le palais de justice de Chicoutimi.

Le litige ne porte aucunement sur le volet salarial, mais plutôt sur des reculs inacceptables que l’employeur tente toujours d’imposer.

Quelques points accrochent au niveau de la négociation.

Premièrement, l’échéance de la convention collective : la convention collective est échue depuis le 31 mars 2010. L’employeur veut augmenter le nombre d’heures de travail et passer ainsi de 32 heures et demie à 35 heures par semaine. Les membres du syndicat ne sont pas contre cette demande, mais veulent avoir l’assurance qu’il n’y aura aucune abolition de poste par la suite.

De plus, l’employeur demande une augmentation de la période de probation de 130 heures à 180 heures.

C’est pourquoi les travailleuses tiennent une journée de grève aujourd’hui afin de dénoncer ces demandes patronales. Elles manifesteront derrière le palais de justice à Chicoutimi (vis-à-vis le boulevard Saguenay), de 10 h 30 à 14 h, lors de la rentrée judiciaire du Barreau du Saguenay-Lac-Saint-Jean.

La présidente du syndicat, Maryse Rioux sera présente afin de répondre aux questions des médias.

Un déni du droit à la syndicalisation, dénonce la CSN

La Confédération des syndicats nationaux (CSN) dénonce le projet de loi no 8 modifiant le Code du travail à l’égard de certains salariés d’exploitations agricoles, déposé par le gouvernement libéral. À 16 heures, cet après-midi, le secrétaire général de la CSN, Jean Lortie fera part de la position de la centrale syndicale à la Commission de l’économie et du travail, au Salon rouge de l’Assemblée nationale. La CSN joint sa voix à toutes celles qui se sont élevées contre ce projet de loi, dont le Front de défense des non-syndiqué-es.

« C’est avec une immense déception que nous accueillons le projet de loi no 8, qui continue de maintenir les travailleuses et les travailleurs agricoles dans un régime d’exception les privant d’un véritable droit de se syndiquer et de négocier des améliorations à leurs conditions de travail, déclare le porte-parole de la CSN. Le gouvernement libéral aurait pu profiter du 50e anniversaire du Code du travail pour mettre fin à ce système discriminatoire dans lequel sont plongés des travailleurs très vulnérables, pour la plupart des travailleurs migrants temporaires, soumis à un arbitraire patronal qui impose des cadences pénibles et trop souvent dangereuses. »

Ce projet de loi, loin de protéger les travailleurs agricoles, les exclut en réalité de la plupart des protections qu’offre le Code du travail. Qui plus est, il étend impudemment ce régime d’exception bien au-delà de la ferme, en couvrant désormais le producteur de produits agricoles au sens large, ce qui est inacceptable. Il reprend en outre l’exigence d’emploi « ordinaire et continue » qui permet, on le sait, à l’entreprise agricole utilisant des centaines d’employés, mais seulement de façon saisonnière, d’échapper aux obligations du Code du travail.

Simulacre de négociation Pour la CSN, le projet de loi no 8 instaure un simulacre de négociation collective et un processus non conforme au droit international en matière de liberté syndicale. Tout au plus, ces ouvriers agricoles se verraient « autorisés » à faire présenter des « observations » sur leurs conditions d’emploi par leur association… non accréditée ! On peut aisément imaginer ce que deviendrait ce « droit » à la présentation d’observations. L’obligation de l’employeur se limiterait donc à lire ou à écouter les observations de ses employé-es, une démarche qui n’est certes pas de nature à garantir un processus de concessions mutuelles, soit l’essence même d’une négociation.

Avec le projet de loi no 8, les employés agricoles se trouveraient privés notamment du droit à l’accréditation syndicale, des dispositions sur la négociation collective et de celles sur la convention collective, du précompte syndical et du devoir de représentation syndicale, du droit de grève et des dispositions anti-briseurs de grève, du gel des conditions de travail, de l’arbitrage de première convention de même que de l’arbitrage de grief (article 111.27). Bref, on les prive de tout droit véritable à la syndicalisation.

Si le gouvernement veut véritablement aménager aux ouvriers agricoles un droit de négociation, il doit mettre un terme au régime discriminatoire qui persiste depuis 50 ans à leur égard et qui en fait des travailleurs de seconde zone. « Il est inadmissible de fonder la prospérité d’un secteur économique sur l’exploitation de travailleuses et de travailleurs, de plus en plus des migrants, comme main-d’œuvre à rabais, dénonce Jean Lortie. Trop longtemps tolérée, l’exclusion des travailleurs agricoles des lois du travail, en particulier du Code, constitue aujourd’hui un anachronisme honteux. Le législateur doit permettre une véritable syndicalisation de ces travailleurs et l’assortir d’un réel droit de négociation, incluant le droit à des moyens de pression. »

22 organisations de la société civile fondent le Réseau de lutte à l’analphabétisme

En cette Journée internationale de l’alphabétisation, 22 organisations de la société civile s’unissent dans la création du Réseau de lutte à l’analphabétisme. « Ce Réseau composé d’organisations de la société civile souhaite que le Québec se dote d’une stratégie nationale de lutte à l’analphabétisme » ont conjointement fait savoir les porte-parole Ronald Cameron, directeur général de l’ICÉA, et Christian Pelletier, coordonnateur du RGPAQ.

Agir sur plusieurs fronts, de concert avec tous les acteurs concernés

Les discussions qui ont présidé à la création de ce Réseau ont permis d’identifier les multiples causes de l’analphabétisme sur lesquelles il est impératif de travailler. En conséquence, les organisations membres du Réseau affirment aujourd’hui la nécessité d’agir sur plusieurs fronts afin de mener une lutte efficace. Les membres du Réseau soutiennent qu’une stratégie nationale de lutte à l’analphabétisme doit :

tenir compte de la réalité des personnes peu ou pas alphabétisées et de leur famille; s’appuyer sur une vision globale et cohérente du problème de l’analphabétisme, de ses causes et ses conséquences; et assurer la mise en œuvre de mesures qui s’attaqueront à la fois aux causes et aux conséquences de l’analphabétisme.

« Pour les membres du Réseau, il est clair que la stratégie à construire doit interpeller l’ensemble des acteurs gouvernementaux et ceux de la société civile concernés par la lutte à l’analphabétisme. Cette stratégie doit également s’inscrire dans une perspective de justice sociale et de droit à l’éducation et à l’apprentissage tout au long de la vie », ont expliqué les porte-parole, Ronald Cameron et Christian Pelletier.

Le Réseau de lutte à l’analphabétisme

En date du 8 septembre 2014, le Réseau de lutte à l’analphabétisme se compose des 22 organisations suivantes :

Association québécoise des intervenantes et intervenants en formation générale des adultes (AQIFGA) Centrale des syndicats du Québec (CSQ) Centre de documentation sur l’éducation des adultes et la condition féminine (CDEACF) Coalition des organismes communautaires pour le développement de la main‐d’œuvre (COCDMO) Collectif pour un Québec sans pauvreté Collège Frontière Confédération des syndicats nationaux (CSN) Fédération autonome de l’enseignement (FAE) Fédération des commissions scolaires du Québec (FCSQ) Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE-CSQ) Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) Fédération nationale des enseignantes et enseignants du Québec (FNEEQ‐CSN) Fédération québécoise des organismes communautaires Famille (FQOCF) Fondation pour l’alphabétisation Institut de coopération pour l’éducation des adultes (ICÉA) Literacy Quebec Mouvement québécois des adultes en formation (MQAF) Regroupement des groupes populaires en alphabétisation du Québec (RGPAQ) Relais-Femmes Table de concertation des organismes au service des personnes réfugiées et immigrantes (TCRI) Table des responsables de l’éducation des adultes et de la formation professionnelle des commissions scolaires du Québec (TRÉAQFP) The Centre for Literacy of Quebec

Le Réseau de lutte à l’analphabétisme invite les personnes et les organisations intéressées à suivre ses travaux et à prendre connaissance de ses actions en consultant son site au : http://lutteanalphabetisme.ca.

Les employé-es en conflit de travail reçoivent l’appui d’autres syndiqués CSN

Les 35 employé-es de la Résidence Memphré hébergeant des personnes âgées, en grève depuis le 1er septembre, ont reçu l’appui des syndiqué-es du Manoir de Sherbrooke, eux-mêmes en conflit avec le propriétaire Eddy Savoie. Ces manifestants ont voulu dénoncer l’extrême lenteur des négociations avec le groupe Cogir et, surtout, l’absence de volonté d’en arriver à un règlement satisfaisant d’une première convention collective.

Bien qu’une première séance de conciliation ait été tenue le 5 septembre, « rien n’indique jusqu’ici que la partie patronale prend vraiment au sérieux les demandes des salarié-es, qui sont largement sous-payés pour le travail qu’ils font auprès des personnes âgées, comparativement à la moyenne des salaires versés dans le secteur de l’hébergement privé, affirme Luc Poirier, le président du syndicat. Pourtant, le directeur des relations de travail chez Cogir, Robert Leroux, a lui-même confirmé dans un journal que les salaires étaient très bas et qu’il fallait redresser la situation. Alors, c’est maintenant qu’il faut améliorer les conditions de travail. Pas demain et surtout pas lors d’une autre ronde de négociation. On connaît trop la chanson! », a-t-il dit.

Des demandes légitimes

Au cœur du litige figure notamment la hausse des salaires, incluant un rattrapage. En effet, les salaires versés dans cette résidence avoisinent le salaire minimum, soit 10,50 $ l’heure. Or, tout ce qu’offre Cogir aujourd’hui, c’est un gel pour la première année et un total de 2,5 % pour les deux années subséquentes. En outre, l’employeur n’offre aucune bonification des congés payés, incluant les vacances. Ce qu’il met sur la table, c’est exactement ce qui est déjà prévu par les normes du travail.

Enfin, les salarié-es réclament la mise en place d’un régime d’assurance collective. « Là encore, l’employeur fait la sourde oreille. Quand on tient compte de l’obligation qui est faite de contracter une assurance, en réalité, cela représente une baisse de salaire que les employé-es sont carrément incapables de se payer. Là aussi, il y a urgence d’agir. Cogir ne peut plus jouer à l’autruche », conclut Luc Poirier.

Un taux de roulement élevé du personnel

De telles conditions de travail n’ont rien pour attirer et garder à l’emploi les salarié-es, constate Denis P. Beaudin, président du Conseil central de l’Estrie (CCSNE-CSN). « On a calculé que le roulement de personnel dans cette résidence était l’un des plus élevés qui soit : pas moins de 150 personnes ont été embauchées au cours des sept dernières années seulement, alors que l’entreprise emploie 35 employé-es! En fin de compte, ce sont les personnes âgées qui paient le prix de l’instabilité du personnel et des services. La situation ne peut plus durer. Cogir doit négocier pour assurer non seulement de bonnes conditions de travail, mais aussi une plus grande stabilité des la main-d’œuvre et des services ».

Pour Danielle Lemire, représentante du secteur des centres d’hébergement privés à la Fédération de la santé et des services sociaux de la CSN : « Il faut que Cogir ouvre les yeux sur les conditions de travail exécrables de ses employé-es. Nous, à la FSSS, allons tout mettre en œuvre pour qu’ils obtiennent une convention collective satisfaisante. C’est une question de dignité! »

À propos du syndicat et de la CSN

Les employé-es de la Résidence Memphré sont membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs des CHP de l’Estrie-CSN, qui compte 250 membres répartis dans sept résidences. Il est affilié à la FSSS-CSN, qui regroupe plus de 3000 salarié-es œuvrant dans les centres d’hébergement privés, et plus de 125 000 provenant d’autres secteurs d’activité. Le syndicat est aussi affilié au Conseil central de l’Estrie, qui regroupe 12 000 syndiqué-es dans 110 syndicats. Pour sa part, la Confédération des syndicats nationaux compte 325 000 membres dans tous les secteurs d’activité.

Manifestation contre Eddy Savoie qui a prélevé plus de 70 000 $ sur les salaires des employé-es

Une soixantaine d’employé-es du Manoir de Sherbrooke, membres de la CSN, sont rassemblés devant le Palais de justice ce matin. Ils sont en furie contre Eddy Savoie, propriétaire, qui a accaparé illégalement d’importantes sommes d’argent à même leur salaire, le tout confirmé dans une récente sentence arbitrale. Ils en ont surtout contre le fait qu’il conteste devant la Cour supérieure ce jugement qui l’oblige notamment à les rembourser et à rétablir leurs droits.

Pour l’occasion, un avion survolant la ville traîne une bannière où il est inscrit : Eddy Savoie se moque de nous! « Ce slogan traduit bien l’exaspération et la colère de nos membres », affirme Luc Poirier, président du Syndicat des travailleuses et travailleurs des CHP de l’Estrie-CSN. « Eddy Savoie s’est arrogé le droit de piger dans leurs salaires, malgré un jugement clair qui lui interdit d’agir ainsi. Aujourd’hui, il a décidé d’en appeler de cette décision. Eh bien, on a des nouvelles pour lui : nous allons mener la bataille jusqu’au bout. C’est une question de dignité et de respect! »

Une situation odieuse et injuste pour les salarié-es

En avril 2012, à peine deux mois après l’entrée en vigueur de l’actuelle convention collective, Eddy Savoie a décidé qu’il ne payait plus sa part de l’assurance portant sur les soins dentaires pour une soixantaine de salarié-es. Il a ainsi refilé illégalement la totalité du coût de la prime d’assurance dentaire à ses employé-es qu’il devait assumer à 50 %. Un geste d’ailleurs condamné par l’arbitre André Ladouceur dans une décision rendue le 20 juin dernier. La valeur de la part assumée par les employé-es oscillent jusqu’ici à près de 40 000 $.

Mais là ne s’arrête pas l’odieux. Eddy Savoie s’est en effet octroyé le droit de récupérer auprès des employé-es sa part du coût de l’assurance dentaire qu’il avait versée à l’assureur, et ce, d’avril 2009 à avril 2012, soit trois années complètes. Les sommes ainsi récupérées équivalent à un peu plus de 30 000 $. Et pour se rembourser, Eddy Savoie a d’abord retenu les montants qu’il devait verser aux fins de la rétroactivité salariale prévue à la convention collective. Puis, il s’est permis de prélever le reste des montants à même la paie de chaque salarié concerné, à raison de 21,78 $ par semaine, et ce, durant 25 semaines consécutives.

Devant cet affront, le syndicat a déposé plusieurs griefs, qui sont à l’origine de la récente sentence arbitrale. L’arbitre Ladouceur leur a en effet donné raison en ordonnant que les droits des salarié-es soient rétablis et en intimant à Eddy Savoie de leur rembourser toutes les sommes prélevées, le tout avec intérêts. C’est cette décision que conteste le propriétaire des Résidences Soleil devant la Cour supérieure, en demandant d’abord un sursis pour ne pas avoir à rembourser ces sommes jusqu’à ce que la Cour entende la cause sur le fond.

« C’est une situation très choquante et inadmissible! », lance Danielle Lemire, représentante du secteur des centres d’hébergement privés à la Fédération de la santé et des services sociaux de la CSN. « Déjà ces travailleuses et ces travailleurs, qui se dévouent corps et âmes pour des gens âgés vulnérables, gagnent des salaires qui sont loin d’être mirobolants. Et là, Eddy Savoie s’en prend à eux et à leur famille en pigeant dans leurs poches, sans même ressentir une petite gêne. On ne laissera pas faire ça. Ces syndiqué-es peuvent compter sur notre solidarité et sur celle de l’ensemble des 130 000 syndiqués membres de la FSSS-CSN. »

Pour Denis P. Beaudin, président du Conseil central de l’Estrie (CCSNE-CSN) : « Ce qui est désolant dans cette histoire, c’est de voir ce propriétaire milliardaire agir comme s’il était un roi, et s’appliquer sa propre justice en contravention complète avec la convention collective qu’il a pourtant lui-même signée. Non seulement la CSN appuie ces salarié-es sur le plan juridique, mais nous, au conseil central, nous allons tout mettre en œuvre pour forcer ce triste individu à respecter ses travailleuses et ses travailleurs. »

À propos du syndicat et de la CSN

Les employé-es du Manoir de Sherbrooke sont membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs des CHP de l’Estrie-CSN qui compte 250 membres répartis dans sept résidences. Il est affilié à la FSSS-CSN qui regroupe plus de 3000 salarié-es œuvrant dans les centres d’hébergement privés, et environ130 000 autres provenant d’autres secteurs d’activité. Le syndicat est aussi affilié au Conseil central de l’Estrie qui regroupe 12 000 syndiqué-es dans 110 syndicats. Pour sa part, la Confédération des syndicats nationaux compte 325 000 membres dans tous les secteurs d’activité.

https://vimeo.com/105774567