Patients orphelins de médecin de famille – La CSN déplore l’inaction de Québec

La CSN déplore que le gouvernement, si prompt à imposer des réformes d’envergure contre vents et marées dans le réseau de la santé et des services sociaux, n’ait pas su s’attaquer à la priorité des Québécoises et des Québécois, soit les délais trop longs d’attente pour être reçu par un médecin de famille. De nouvelles données compilées par la Coalition Avenir Québec confirment que la situation ne s’améliore pas.

 Pour la CSN, une révision du mode de rémunération des médecins serait l’occasion de faire de l’accès à un médecin de famille une véritable priorité. Ce sont les personnes les plus vulnérables, exigeant plus d’attention et de soins, qui font les frais du mode de rémunération des médecins, car ils sont encouragés à prendre d’abord des patients avec moins de problèmes lourds de santé.

 « Il faut revoir en profondeur le mode de rémunération des médecins, explique le vice-président de la CSN, Jean Lacharité. De plus, il faut s’assurer d’une répartition optimale des médecins de famille et des médecins spécialistes sur le territoire québécois, même s’ils sont des travailleurs autonomes. Ça sonne comme le gros bon sens et pourtant, aucun ministre, pas même Gaétan Barrette, n’a eu le courage d’aller en ce sens ».

Pour la CSN, ce chantier doit être entrepris sans attendre afin d’assurer la pérennité du réseau public de santé et de services sociaux. Sinon, craint la CSN, les promesses d’une amélioration de l’accès aux soins et aux services pour la population ne pourront pas se matérialiser.

 Depuis près d’un an, la CSN mène campagne pour assurer la pérennité du système public de santé et de services sociaux sous le thème Ma place en santé, j’y tiens. Plus d’information au : maplaceensanté.com

Résidences Soleil Manoir Dollard-des-Ormeaux : Une vraie négociation s’impose !

Après plus de deux ans de négociation, les représentants patronaux des Résidences Soleil Manoir Dollard-des-Ormeaux, une propriété du riche homme d’affaires Eddy Savoie, n’ont pas répondu favorablement à une seule des demandes syndicales. Devant le peu d’avancées en négociation, les 55 salarié-es du centre d’hébergement privé pour aîné-es ont adopté un mandat de grève de 72 heures plus tôt cette semaine.

« Ces travailleuses et ces travailleurs se donnent corps et âme afin d’assurer au quotidien le bien-être des résidents et des résidentes qui défraient des sommes considérables pour habiter les propriétés d’un multi-millionnaire, Eddy Savoie , souligne le vice-président régional de la Fédération de la santé et des services sociaux, Luc Bastien, à l’occasion d’une manifestation d’appui tenue ce midi devant la résidence de l’Est de l’Île de Montréal. Ils ont droit à davantage de respect et de considération car c’est presque entièrement grâce à leur travail que leur patron a pu amasser une telle fortune ».

« Nos demandes de négociation sont pourtant les mêmes que dans les autres résidences d’hébergement privées comparables qui font partie de la négociation coordonnée FSSS–CSN, soit, par exemple une augmentation de 1,50 $ l’heure répartie sur la durée d’une convention collective de trois ans, explique le président du Syndicat des centres d’hébergement du Grand Montréal CSN, Guy Trichard. C’est incompréhensible qu’on puisse obtenir cette reconnaissance ailleurs et pas ici ! De même, notre demande de primes pour le travail de soir et de nuit, et pour la formation, est en lien avec l’objectif affiché des Résidences soleil soit d’offrir le meilleur à sa clientèle. En deux ans, nous n’avons même pas eu de réponse ! »

Une autre demande prioritaire du syndicat pour lequel il n’a pas eu de réponse vise à installer une salle des employé-es où ils pourraient décompresser un peu durant leur pause. Actuellement, le seul espace dont disposent les employé-es est situé dans le garage souterrain. La convention collective est échue depuis le 17 décembre 2014.

Une mobilisation colossale, d’un océan à l’autre

Le 6 avril dernier, les agentes et agents correctionnels du Canada, dont la convention est échue depuis près de trois ans, se sont mobilisés massivement en soutien à leur comité de négociation.

Centre fédéral de formation, région du Québec

Partout à travers le pays, ils ont porté un chandail aux couleurs du syndicats sur lequel on pouvait lire “We are different/On est différents”. Ils souhaitaient rappeler une fois de plus aux négociateurs patronaux que leur travail est unique et que leur contrat doit être différent de tous les autres contrats de la fonction publique fédérale.

Établissement de Matsqui, région du Pacifique

« La participation colossale dans tous les établissements du Canada envoie le message clair au Conseil du Trésor que les membres appuient à 100 % nos demandes pour des conditions de rémunération et de travail qui répondent à nos besoins », a lancé Jason Godin, président d’UCCO-SACC-CSN. Après plusieurs mois sans rencontre entre la partie syndicale et le Conseil du Trésor, deux semaines de négociation sont prévues au cours du mois d’avril.

Établissement de Grand Valley, région de l’Ontario
Établissement Nova, région de l’Atlantique
Pavillon de ressourcement Willow Cree, région des Prairies

Le SPUQO se réjouit de l’annonce de la ministre Stéphanie Vallée  d’octroyer une subvention pour la création de l’Observatoire du développement de l’Outaouais

Le Syndicat des professeures et professeurs de l’Université du Québec en Outaouais se réjouit de l’annonce faite par la ministre de la Justice et responsable de la région de l’Outaouais, madame Stéphanie Vallée, d’octroyer une subvention de 123 200 $ pour soutenir la création de l’Observatoire du développement de l’Outaouais (ODO).

L’ODO est une initiative de professeurs du département des sciences sociales : il avait fait l’objet le 17 février dernier d’une journée de réflexion qui a réuni plusieurs acteurs de la région. Le vif intérêt qu’il soulève auprès des actrices et des acteurs la communauté de l’Outaouais et l’annonce d’aujourd’hui rappellent le rôle essentiel des professeures et professeurs dans le développement de l’UQO et de sa communauté régionale.

L’ODO constitue un outil important pour l’évolution de la recherche en développement territorial à l’UQO. Grâce à l’ODO, les municipalités de l’Outaouais pourront désormais compter sur un mécanisme privilégié pour soutenir leur développement social et économique.

Affilié à la Fédération des professionnèles (FP–CSN), le SPUQO compte environ 250 membres.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Entente de principe à l’Hôtel des Gouverneurs Place Dupuis

Cette nuit, une entente de principe est intervenue entre le Syndicat des travailleuses et des travailleurs de l’Hôtel des Gouverneurs Place Dupuis (CSN) (STTHGPD) et l’employeur. Celle-ci sera présentée aux membres prochainement en assemblée générale. Aucun commentaire ne sera émis d’ici là.

Affilié à la FC–CSN, le STTHGPD compte environ 100 membres. Le secteur de l’hôtellerie de la FC–CSN regroupe près de 5000 membres dans 57 syndicats. La Fédération du commerce–CSN compte 30 000 membres regroupés au sein de 360 syndicats œuvrant dans les domaines du commerce de gros et de détail, de l’agroalimentaire, de la finance et du tourisme.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Manifestation des 120 lock-outés devant l’usine de Laval

Mis en lock-out par Canada Bread le 1er avril à minuit 01, les 120 travailleuses et travailleurs du centre de distribution de Multi-Marques Laval, qui produit les pains Pom, Bon matin et Villaggio, ont tenu une première manifestation devant l’usine de Laval sur l’heure du midi, aujourd’hui. Ils ont dénoncé l’entreprise qui a mis fin abruptement et sans raison à la vingt-troisième séance de négociation pour le renouvellement de leur convention collective. Ils demandent la levée du lock-out et la reprise immédiate des négociations.

  « Nos membres sont vraiment en colère, car il n’y avait pas d’impasse dans les négociations au moment de la mise en lock-out, affirme Pascal René De Cotret, président du Syndicat des travailleuses et travailleurs de distribution Multi-Marques Laval (CSN). Ce geste de Multi-Marques totalement injustifié témoigne d’un profond mépris et d’un manque de respect à l’égard des salarié-es du centre de distribution Multi-Marques. On a vraiment l’impression de faire les frais d’une stratégie patronale qui consiste d’abord à nous pénaliser, ainsi que nos conjointes et nos enfants, parce qu’on a refusé de céder à l’ultimatum de l’employeur, annoncé vers 16 heures ce vendredi, de convenir d’une entente finale au plus tard à 23 h 59 le 31 mars, alors qu’il restait plusieurs éléments à régler. »

Assemblée générale extraordinaire

Peu avant 9 h ce matin, les 120 lock-outé-es, réunis en assemblée générale extraordinaire à Laval, ont pris connaissance de l’état des négociations avec l’employeur avant qu’il ne déclare brutalement ce lock-out sans aucun motif le 1er avril dernier, fait valoir le syndicat. Une demande de conciliation a été déposée tout récemment au ministère du Travail dans le but de relancer sans délai les négociations avec l’employeur. Une séance a d’ailleurs été convoquée formellement par un conciliateur du ministère ce jeudi 6 avril à 9 h 30.

C’est vers 9 h 30 ce lundi 3 avril que les 119 lock-outés membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs de distribution Multi-Marques-Laval (CSN) ont tenu, à Laval, une première assemblée extraordinaire pour prendre connaissance de l’état des négociations précédent leur mise en lock-out, le 1er avril dernier.

« Malgré ce lock-out, nous allons tout mettre en œuvre pour que la négociation reprenne rapidement avec la partie patronale. Nous sommes entièrement disponibles pour régler notre convention collective. Notre objectif est de conclure un contrat de travail satisfaisant. Point à la ligne. »

La convention collective d’une durée de cinq ans est échue depuis le 22 septembre 2016. Depuis octobre dernier, il y a eu 23 séances de négociation. Le 31 mars dernier, peu avant la mise en lock-out, le comité de négociation syndical avait informé la partie patronale qu’il était disposé à négocier quatre autres journées supplémentaires dans la semaine du 3 avril. Or, l’employeur a avisé les porte-parole syndicaux vers 15 heures qu’à défaut d’une entente conclue à minuit, les employé-es seraient mis en lock-out dès minuit 01 sans autre considération.

Photos : Michel Giroux

Un soutien inconditionnel

Pour Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain : « En décrétant ce lock-out sauvage, l’employeur fait montre d’une attitude inqualifiable à l’égard de leurs propres salarié-es. Nous allons les soutenir jusqu’au bout et opposer une réponse à la hauteur de cette attaque innommable. Et le conseil central va déployer tous les efforts et les moyens nécessaires pour qu’ils obtiennent satisfaction à leurs revendications légitimes. »

À propos

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs de Distribution Multi-Marques Laval (CSN) est affilié à la FC–CSN, qui regroupe environ 30 000 syndiqué-es présents dans le secteur agroalimentaire, le tourisme, l’hôtellerie, les finances et les commerces de détail, de gros et de services divers. Il est aussi affilié au Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN) qui regroupe près de 90 000 syndiqué-es provenant des secteurs privé et public. Pour sa part, la CSN compte plus de 300 000 membres syndiqués issus tant des secteurs privé que public.

La CSN dénonce le lock-out sauvage

Quelque 120 travailleuses et travailleurs de distribution Multi-Marques de Laval, près de Montréal, qui produit les pains Pom, Bon Matin et Villaggio, ont été mis sauvagement en lock-out, cette nuit à 0 h 01, sans autres formalités. Pour le Syndicat des travailleurs et travailleuses de distribution Multi-Marques-Laval, la Fédération du commerce (FC-CSN) et la Confédération des syndicats nationaux (CSN), cette mise en lock-out de Canada Bread et de la propriétaire mexicaine Grupo Bimbo est totalement injustifiée, les négociations se déroulant relativement bien jusqu’à la toute dernière minute précédant le lock-out.
Pour David Bergeron-Cyr, vice-président de la FC-CSN : « Il est totalement inconcevable que Canada Bread et le géant de l’alimentation mondiale, Grupo Bimbo, jettent ainsi à la rue ses propres travailleurs alors qu’ils étaient en négociation intensive pour en arriver à une entente sur leurs conditions de travail. Nous appelons l’entreprise à vite revenir à la raison en mettant fin au lock-out et en reprenant immédiatement les pourparlers. »

La convention collective d’une durée de cinq ans des salarié-es qui œuvrent jour et nuit, sept jours sur sept, est échue depuis le 22 septembre 2016. Jusqu’à maintenant, 22 séances de négociation se sont tenues depuis octobre dernier. Le syndicat a informé, hier, la partie patronale de sa pleine disponibilité pour d’autres rencontres. Or, l’employeur a avisé les porte-parole syndicaux en milieu d’après-midi qu’à défaut d’une entente conclue à 23 h 59 hier, les employé-es seraient mis en lock-out dès minuit.

Une situation que dénonce le président du syndicat, Pascal René-De Cotret : « Canada Bread agit de manière tout à fait contraire à son code d’éthique qui dit “traiter ses associés (employé-es) avec respect dans un environnement favorable au développement personnel et professionnel.” Nous, tout ce que nous voulons, c’est négocier librement nos conditions de travail. Or, ce lock-out est une véritable gifle. On ne se laissera pas faire. » Le syndicat tiendra une assemblée générale extraordinaire en début de semaine prochaine pour faire le point et décider des actions à prendre.

Au cœur des demandes syndicales figurent entre autres la flexibilité et les horaires de travail, la sécurité d’emploi pour la trentaine de salarié-es à temps partiel, le régime de retraite, l’assurance collective ainsi que les salaires.

Grupo Bimbo a réalisé en 2016 des ventes de près de 7 milliards de dollars américains. Présent dans 22 pays, il emploie 127 000 personnes dans 144 usines et plus de 1600 centres de distribution.

À propos de la CSN

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs de distribution Multi-Marques est affilié à la FC–CSN, qui regroupe environ 30 000 syndiqué-es présents dans le secteur agroalimentaire, le tourisme, l’hôtellerie, les finances et les commerces de détails, de gros et de services divers. Pour sa part, la CSN compte plus de 325 000 membres syndiqués issus tant des secteurs privé que public.

Participons aux activités du 1er mai 2017

Le 1er mai, c’est la Fête internationale des travailleuses et des travailleurs. Ce sera l’occasion de réitérer nos revendications au sein de la coalition 5-10-15. Notamment que 

• Chacun puisse connaître son horaire de travail au moins cinq jours à l’avance ;
• Chacun puisse bénéficier de 10 jours de congés payés par année pour cause de maladie ou de responsabilités familiales ;
• Le salaire minimum soit rehaussé à 15 $ l’heure.


Des activités s’organisent dans plusieurs régions

Montréal
Québec 


Outils

Image couverture Facebook

Télécharger

Tracts

Télécharger

 

Télécharger

La FNC estime les mesures déposées loin des besoins réels

Même s’il s’agit d’un pas dans la bonne direction, la Fédération nationale des communications–CSN estime que les mesures de soutien à la presse écrite dévoilées dans le récent budget provincial de Carlos Leitão sont loin de combler les besoins réels.

« Pour nous, le geste historique posé par le gouvernement Couillard démontre qu’il est préoccupé par la crise économique des médias et qu’il y a moyen d’apporter du soutien à la presse écrite sans miner son indépendance. Cependant, les sommes et les moyens accordés sont nettement insuffisants et il est clair qu’ils ne suffiront pas à donner un nouveau souffle au quatrième pouvoir qui, rappelons-le, est essentiel à la santé démocratique de nos communautés », s’inquiète Pascale St-Onge, présidente de la FNC–CSN.

Le gouvernement a annoncé une enveloppe de soutien au virage numérique de 24 millions de dollars sur cinq ans visant à financer deux programmes, soit un pour les médias communautaires et d’économie sociale, et l’autre pour les médias imprimés et numériques. La seconde mesure octroie 12 millions de dollars également sur cinq ans afin de réduire la taxe prélevée par RecycleMédias pour le recyclage du papier des journaux traditionnels.

« L’abolition imminente de la publication obligatoire des avis publics des municipalités dans les journaux locaux de la province incluse dans le projet de loi 122 risque, à elle seule, de retirer environ 10 millions de dollars annuellement en revenus publicitaires aux médias écrits québécois. De plus, les données suivantes tirées d’une note économique de la firme MCE Conseils nous permettent de constater qu’au Québec, de 2010 à 2014, les revenus publicitaires annuels des quotidiens écrits ont décliné de 130 millions de dollars, passant de 445 à 315 M$. La majorité de ces revenus ont été redirigés vers les médias numériques, pour la plupart américains, Facebook et Google en tête. Nous sommes donc à même de constater que les 36 M$ annoncés lors de ce dernier budget ne comblent pas les pertes de revenus publicitaires qui servaient autrefois à la production de nos informations », d’ajouter madame St-Onge.

Cette crise structurelle menace des centaines d’emplois qui génèrent d’importantes recettes fiscales vraisemblablement plus élevées que l’aide timide qui vient tout juste d’être accordée dans le cadre de ce budget.

« Comment penser que, dans un tel contexte économique, les médias d’information québécois pourront continuer d’offrir une grande qualité, diversité et pluralité d’information autant localement que nationalement ? D’autres pays soutiennent de façon beaucoup plus marquée leurs médias. De notre côté, nous attendons toujours des actions concrètes de la part du gouvernement de Justin Trudeau qui n’a pas cru bon d’intervenir sur cet enjeu majeur lors du dépôt de son dernier budget. Plus que jamais, nous croyons fermement que le gouvernement fédéral devra instaurer des leviers économiques et réglementaires afin de contraindre les géants du Web à retourner une partie de leurs revenus publicitaires aux producteurs de contenus d’information d’ici », insiste madame St-Onge.

« Que faut-il de plus pour réaliser l’ampleur du péril qui nous guette ? Des signes évidents démontrent que l’effritement des médias traditionnels affectent concrètement le fonctionnement de nos sociétés et nous amènent vers une crise de la démocratie : pullulement des fausses nouvelles et des théories du complot, l’opinion qui capte toujours plus l’espace public et qui polarise nos débats de sociétés, atteintes aux libertés de presse et à la protection des sources journalistiques, difficulté du public à distinguer le contenu journalistique du publicitaire et les sources fiables des charlatans, et plus encore. Nous sommes face à un véritable tournant historique et l’ensemble des pouvoirs publics et de la population doivent prendre tous les moyens nécessaires afin de s’assurer que les médias d’information et les journalistes pourront continuer de jouer leur rôle de gardiens de la démocratie », de conclure madame St-Onge.

La Fédération nationale des communications–CSN regroupe 6000 membres dans 88 syndicats œuvrant dans les domaines des communications et de la culture.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Manifestation de solidarité avec les grévistes à Valleyfield

Le conflit de travail à la CEZinc dépasse les frontières des affiliations syndicales. C’est ce qu’on pouvait constater dans la manifestation d’aujourd’hui en voyant les drapeaux CSN des membres du Syndicat des travailleurs de la Mine Noranda-CSN venus d’aussi loin que Rouyn-Noranda pour flotter aux côtés des drapeaux bleus Métallos et des bannières de différents syndicats.

« Nous sommes très heureux de la visite de nos confrères et consoeurs de la Fonderie Horne. Nous nous battons pour préserver les conditions que les générations avant nous se sont battues pour obtenir, ici comme à Rouyn-Noranda ou chez Glencore à Montréal-Est. Notre lutte résonne chez d’autres parce qu’elle est universelle. Partout, les grandes compagnies cherchent à empocher plus de profits en siphonnant les travailleurs. On refuse, on résiste! On peut le faire grâce à notre solidarité! », a lancé la présidente de la SL 6486 du Syndicat des Métallos (FTQ), Manon Castonguay.

Une vingtaine de syndiqués de l’Abitibi-Témiscamingue sont en effet partis tôt aujourd’hui pour venir manifester en soirée dans les rues de Salaberry-de-Valleyfield. Plusieurs centaines de grévistes étaient de la parade ainsi que des citoyens et commerçants de la ville, qui ont d’ailleurs été nombreux à montrer leur solidarité au cours des dernières semaines sur la ligne de piquetage.

« Le combat des syndiqués de CEZinc, c’est aussi le nôtre. Nous avons le même régime de retraite qu’eux et il y a de fortes chances pour qu’on ait à faire face aux mêmes demandes gourmandes lors de notre prochaine négociation que celles formulées ici. Devant des multinationales comme Glencore, nous puisons notre force dans notre solidarité. C’était important pour nous de venir  appuyer d’autres syndiqués qui résistent à des demandes de recul », fait valoir le président du Syndicat des travailleurs de la Mine Noranda-CSN, Mario Montmigny.

Les manifestants prennent soin de ne pas perturber complètement la circulation, par respect pour l’appui que les citoyens ont démontré aux grévistes depuis le début du conflit. Ils déambulent jusqu’aux sculptures monumentales Le souffle d’Éole, symbole de la grève des travailleuses et travailleurs de la Montreal Cotton dans les années 1940.  « Nous tenons à saluer l’appui extraordinaire de la communauté de Salaberry-de-Valleyfield à notre lutte. Du coup de klaxon en passant par la livraison de café le matin, de saucisses à cuire pour le barbecue ou encore de dons de bois de chauffage, les Campivallensiens nous soutiennent et ça fait chaud au cœur », constate le représentant syndical des Métallos, Luc Julien.

Il a également salué la participation de syndiqués de plusieurs milieux de travail, dont plusieurs membres de sections locales métallos qui ont fait du chemin pour venir soutenir les grévistes, plusieurs ayant même choisi d’appuyer les grévistes par un soutien financier récurrent. « On sent la solidarité à l’œuvre de façon concrète. C’est important pour poursuivre le combat aussi longtemps qu’il le faudra : le jour de plus, la minute de plus. Les boss pensent qu’on va s’épuiser… ils risquent de l’être bien avant nous », ont ajouté Luc Julien et Manon Castonguay.

Les 371 travailleurs de l’entreprise CEZinc à Salaberry-de-Valleyfield entament leur 7e semaine de grève. Le conflit porte principalement sur le régime de retraite. L’employeur demande d’importantes concessions dans le régime et refuse d’envisager d’autres pistes de solution pour réaliser des économies et des gains de productivité.

Un accroissement des dépenses qui ne répare pas les dégâts de l’austérité

Pour la CSN, le bilan du gouvernement Couillard, depuis son élection, confirme que le véritable objectif du gouvernement n’est pas l’atteinte de l’équilibre budgétaire, puisqu’il a engrangé des surplus de 6 milliards de dollars (avant le versement au Fonds des générations) à partir de l’année 2015-2016, alors qu’il continuait d’appliquer des mesures d’austérité. « C’est la population et les salarié-es de l’État qui ont assumé les effets du sous-financement et des coupes budgétaires qui permettent aujourd’hui une hausse des dépenses qui demeurent, pour nous, insuffisantes », a poursuivi le président de la CSN.

« Au rythme où le gouvernement verse des sommes au Fonds des générations, la cible de 45 % de la dette brute par rapport au PIB sera atteinte plus rapidement que prévu en raison des montants supplémentaires remboursés en fin d’année par le gouvernement », a mentionné Jacques Létourneau.

Le gouvernement peut bien se targuer d’accroître les dépenses en santé de 4 % au cours de la prochaine année, les coûts de système auraient commandé une hausse du budget de 4,5 %. En outre, le manque à gagner dans ce secteur au cours des trois dernières années s’est élevé à 3 milliards de dollars, en raison de l’austérité qui a caractérisé les politiques du gouvernement Couillard depuis son élection. Des services à la population dans les centres jeunesse, dans les soins aux aîné-es, dans les hôpitaux et les autres établissements ont été passés au hachoir et la charge de travail des travailleuses et des travailleurs du réseau n’a cessé de s’alourdir. Le budget actuel ne vient absolument pas corriger les effets des compressions draconiennes passées. »

En outre, le budget pour les établissements de la santé et des services sociaux s’accroîtra de 3,1 %, alors que la part de la rémunération des médecins et du coût des médicaments continueront d’accaparer une part imposante du budget avec des hausses respectives de 5,9 % et de 5,8 %.

L’augmentation budgétaire de 4 % dans le secteur de l’éducation et de l’enseignement supérieur, bien qu’importante, ne couvre pas non plus les effets des coupes depuis 2013-2014. « Les mesures d’austérité ont privé ce réseau de quelque 2,2 milliards de dollars, a estimé le président de la CSN. Le réinvestissement n’est certes pas à la hauteur des coupes qui ont mis à mal nos écoles, nos collèges et nos universités ». D’ailleurs, nous préparons en mai des États généraux de l’enseignement supérieur qui permettront de faire le point sur la situation dans ce secteur. »

Du côté du soutien aux médias, la CSN salue ce premier geste posé dans ce secteur. La centrale syndicale craint cependant que les mesures annoncées, à la hauteur de 36 millions de dollars sur cinq ans, ne correspondent aux besoins. « Avec la menace que fait peser le projet de loi 122 sur la presse écrite, qui résulterait en une perte de revenus publicitaires de 50 millions sur cinq ans, nous nous serions attendus à davantage du ministre Leitão. »

À l’égard du développement des régions, la CSN déplore que les sommes prévues soient plus importantes à partir de l’année électorale. Jacques Létourneau : « Avec la destruction des organisations régionales de création d’emplois, il aurait fallu que le budget Leitão permette dès maintenant d’agir en faveur des régions. »

La direction de l’université fait diversion et joue la carte de l’intimidation

Le 21 mars dernier, le Syndicat des professeures et professeurs de l’UQO (SPUQO) a tiré la sonnette d’alarme en informant la communauté que la direction de l’Université du Québec en Outaouais (UQO) cherchait à réduire son offre de cours au trimestre d’automne 2017. En entrevue avec le journaliste Louka Jacques sur les ondes de Radio-Canada Première, le porte-parole de l’UQO, monsieur Gilles Mailloux, a réfuté les affirmations du SPUQO et a affirmé qu’au contraire, il y avait une augmentation de l’offre de cours.

« Données factuelles à l’appui, le SPUQO constate que les propos de monsieur Mailloux détournent notre attention de l’enjeu mis en lumière par notre syndicat puisque l’offre de cours dont il a fait mention durant cette entrevue touche à l’année universitaire 2016-2017 ainsi qu’aux années antérieures. Or, les pressions récemment exercées sur les responsables de programmes et de modules visent à réduire l’offre de cours  du trimestre d’automne 2017 », de préciser Louise Briand, présidente du SPUQO.

« Le SPUQO a également appris que l’UQO n’honorera pas ses engagements à l’égard de tous les étudiants et étudiantes qui doivent réaliser leur stage dans le cadre de leur programme, et ce, malgré l’obligation d’offrir des milieux de stage, de fournir l’assistance et l’encadrement nécessaires prévus à la Politique institutionnelle des stages », de poursuivre madame Briand.

Une communication intimidante

Enfin, le SPUQO a appris qu’au lieu de reculer sur ses demandes, la direction a plutôt choisi de jouer la carte de l’intimidation en transmettant un courriel aux responsables de programmes intitulé Moyenne d’étudiants par groupe cours : « À titre de professeurs responsables des modules et des programmes, vous avez accès à des informations privilégiées qui vous permettent d’exercer vos fonctions. Ces informations, nous vous le rappelons, sont confidentielles, vous ne pouvez pas en faire usage à des fins autres que celles prévues pour l’exercice de vos fonctions. Le partage de ces dernières constitue une contravention au devoir de loyauté et de discrétion qui s’impose à vous à titre de responsables de programmes et de directeurs et directrices de modules. » Le SPUQO dénonce ce geste d’intimidation et salue le devoir de loyauté que les responsables des programmes affichent à l’égard de l’institution et des étudiantes et étudiants.

« Le SPUQO exige de la direction qu’elle mette un terme à cette désinformation et aux manœuvres qui minent le climat de travail et d’études », de conclure la présidente du syndicat.

Un budget qui nous laisse sur notre appétit

« Nous attendions davantage du deuxième budget du ministre Morneau, mais force est d’admettre qu’il nous laisse sur notre appétit », de réagir le trésorier de la Confédération des syndicats nationaux (CSN), Pierre Patry.

Pour la CSN, le budget fédéral est dans la continuité du précédent et sans surprise au regard de l’énoncé économique de l’automne dernier. « La plupart des mesures annoncées ne prennent effet qu’à compter de l’an prochain, voire en 2019, soit le prochain rendez-vous électoral, et les années subséquentes, a poursuivi le porte-parole syndical. En échelonnant ses dépenses sur cinq et même 11 années, le ministre Morneau ne prend pas beaucoup de chances. C’est dès maintenant qu’il faut agir pour créer des emplois. »

Sur la question de la fiscalité, le gouvernement ne livre pas la marchandise. « Certes, il veut s’attaquer à l’évasion fiscale des particuliers et il dit vouloir viser particulièrement les plus riches, d’expliquer Pierre Patry. Toutefois, il donne peu d’indications sur la manière d’établir une véritable équité fiscale et il demeure trop évasif sur les paradis fiscaux. Le problème à cet égard demeure entier, malgré les attentes de la population. »

La CSN constate que le budget consacre la diminution des transferts en santé à 3 %, alors que les provinces, dont le Québec, avaient établi les besoins du financement fédéral à 5,2 %. Le budget Morneau annonce aussi des dépenses de 7 milliards $ sur 10 ans consacrées aux services de garde. « Comment se réaliseront ces dépenses au Québec, alors que nous bénéficions déjà d’un excellent régime ? a questionné le trésorier de la CSN. Le Québec doit pouvoir utiliser son droit de retrait avec pleine compensation. Ce qui implique que le gouvernement Couillard doit l’utiliser pour améliorer les services de garde éducatifs, mis à mal par les mesures d’austérité. »

Par ailleurs, la CSN salue les investissements de 1 milliard $ sur 5 ans dans des « super grappes industrielles » visant les technologies vertes, l’agroalimentaire, la fabrication de pointe, etc. « Il s’agit là d’un montant qui aurait pu être plus élevé pour la création d’emplois », a tenu à préciser Pierre Patry, qui a rappelé que les chantiers navals québécois de Davie et de Verreault ont été oubliés dans le budget.

À propos de la Banque de l’infrastructure, la pierre d’assise du développement économique du ministre Morneau, la CSN souhaite toujours un large débat public sur son mandat et sa composition. « Plusieurs questions demeurent en suspens en raison du financement privé des projets. À qui appartiendront les projets qui seront réalisés au terme du processus ? À ce titre, nous craignons la privatisation. Nous l’invitons à consulter largement les organisations de la société civile, dont la CSN. Nous avons des choses à dire sur cette question », a poursuivi Pierre Patry.

L’entente de principe adoptée à l’unanimité

Lors d’une assemblée générale tenue lundi soir, les membres du Syndicat des travailleuses et des travailleurs de Autobus Yamaska inc.–CSN (STTAY) ont accepté à 100 % par voie de scrutin secret l’entente de principe intervenue avec leur employeur le 10 mars dernier.

« Pour les trois ans de durée de la convention collective, nous avons obtenu les augmentations salariales suivantes : un montant forfaitaire rétroactif de 750 $ pour 2015-2016, 2 % rétroactivement pour l’année suivante et l’indice des prix à la consommation pour la dernière année. Nous avons protégé les salaires des conductrices et des conducteurs de minibus présentement à l’emploi et nous avons également obtenu l’ajout d’une journée de maladie, ce qui nous porte à quatre jours au lieu de trois, de souligner Paul Mailloux, président du STTAY. Nous avons porté nos congés avec solde pour formation syndicale à neuf jours au lieu de trois jours et nous avons aussi simplifié la procédure de grief. »

Le nouveau contrat de travail couvrira la période du 1er septembre 2015 au 31 août 2018. Rappelons qu’en assemblée générale au mois de novembre 2016, les membres du STTAY avaient rejeté à 100 % une offre qualifiée de finale et globale déposée par l’employeur. Le 26 janvier dernier, lors d’une autre assemblée générale, les travailleuses et les travailleurs s’étaient dotés d’un mandat de grève à l’unanimité.

Le STTAY rassemble 12 membres affiliés à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) et au Secteur transport scolaire qui regroupe environ 3000 travailleuses et travailleurs. La FEESP compte plus de 400 syndicats affiliés, représentant environ 55 000 syndiqué-es dans le domaine des services publics et parapublics. Le Conseil central de la Montérégie compte environ 35 000 membres issus des secteurs privé et public.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Multi-Marques de Canada Bread doit des millions de dollars à ses employés

Multi-Marques de Laval, près de Montréal, qui produit les pains Pom, Bon matin et Villaggio, est l’un des pires employeurs au Canada : depuis 2002, l’entreprise bloque de façon intentionnelle le versement des rentes à ses employé-es retraités dont quelques-uns sont même décédés, soutiennent la Confédération des syndicats nationaux (CSN) et la Fédération du commerce (FC–CSN). Par conséquent, plusieurs dizaines des 150 membres du Syndicat des travailleurs(euses) de Distribution Multi-Marques ont occupé en matinée les bureaux de Canada Bread à Toronto : ils ont voulu rappeler à la maison-mère et à son propriétaire mexicain, Grupo Bimbo, leurs obligations morales et contractuelles, dont le versement dû d’environ six millions de dollars.

Pour David Bergeron-Cyr, vice-président de la FC–CSN : « Il est inadmissible qu’une entreprise appartenant à la multinationale alimentaire, Grupo Bimbo, décide de faire fi de plusieurs décisions judiciaires, dont celle de la plus haute instance qu’est la Cour suprême du Canada, l’obligeant à verser les rentes de retraite à ses employé-es. Il est clair que Multi-Marques, Canada Bread et Grupo Bimbo vont nous avoir à leurs trousses tant que le sort des 150 employé-es ne sera pas réglé. C’est méconnaître la détermination des syndiqué-es de Multi-Marques, de la FC et de la CSN. »

150 employé-es oublié-es
Quelque 150 employé-es sont visés par les litiges provoqués par Multi-Marques. Parmi eux, dix ont pris leur retraite et cinq autres sont décédés sans avoir vu la couleur d’un seul dollar. Près de 70 employé-es sont encore au travail et 62 ont préféré quitter l’entreprise. Toutes ces personnes, incluant les ayant-droit des personnes décédées, auraient dû ou devraient recevoir des prestations en vertu du régime de retraite.

Le cœur du litige
En 2002, ces employé-es décident en vertu du Code du travail du Québec de quitter le Syndicat international des travailleurs et travailleuses de la boulangerie, confiserie, tabac et meunerie (SITBCTM) pour adhérer à la FC–CSN. Dès lors, l’entreprise va s’engager dans une longue saga judiciaire relative au régime de retraite alors en vigueur, qui se poursuit encore aujourd’hui, quinze ans plus tard.

Sans succès, l’entreprise a d’abord allégué en 2002 que le règlement du régime de retraite du SITBCTM la libérait de son obligation de rembourser le déficit du régime engendré par la reconnaissance des années de services antérieures des salarié-es aux fins du calcul de la rente. La somme en jeu est d’environ 1,6 million de dollars. Non seulement Multi-Marques a refusé de verser ces sommes dans le régime de retraite comme la loi québécoise l’y oblige, mais son acharnement juridique a pour conséquence qu’aucune prestation de retraite n’a été versée à ses salarié-es, alors que le régime possède un actif de 6 millions de dollars.

Par la suite, plusieurs décisions judiciaires ont été rendues contre l’entreprise l’enjoignant de se conformer aux lois et jugements du Québec, dont ceux en lien avec la Régie des rentes du Québec, devenue depuis Retraite Québec. Malgré ces décisions, Multi-Marques a poursuivi ses recours, le dernier remettant en question les calculs établis par les actuaires de Retraite Québec et du régime de retraite.

« L’employeur semble adopter une attitude querelleuse en multipliant inutilement les recours, affirme Pascal René de Cotret, président du syndicat représentant les 150 syndiqué-es. Ce sont nous, les travailleuses et les travailleurs, qui font les frais de cet entêtement inexplicable alors que l’entreprise s’enrichit littéralement sur notre dos. Alors que le problème n’est pas le manque de moyens financiers, mais plutôt son refus systématique de verser les sommes dues, pénalisant les travailleuses et travailleurs qui ont trimé dur pendant leur vie. »

Le Grupo Bimbo a réalisé en 2016 des ventes de près de 7 milliards de dollars américains et des profits de plus de 360 millions. Il est présent dans 19 pays et emploie 126 000 personnes dans 144 usines et plus de 1600 centres de distribution.

À propos

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs de distribution Multi-Marques est affilié à la FC–CSN, qui regroupe environ 30 000 syndiqué-es présents dans le secteur agroalimentaire, le tourisme, l’hôtellerie, les finances et les commerces de détail, de gros et de services divers.  Pour sa part, la CSN compte plus de 325 000 membres syndiqués issus tant des secteurs privé que public.

Le TAT donne raison au syndicat sur toute la ligne

Hier, dans une décision remise aux parties en fin d’après-midi, le Tribunal administratif du travail (TAT) a donné raison sur toute la ligne au Syndicat des travailleuses et des travailleurs de l’Hôtel des Gouverneurs Place Dupuis (CSN) (STTHGPD). Dans une requête déposée le 8 mars dernier, le syndicat reprochait à l’employeur d’avoir eu recours aux services de briseurs de grève dans le cadre du conflit qui dure depuis plus de trois mois.

« Nous avons rassemblé des preuves concrètes qui documentaient la présence et le travail de personnes qui contrevenaient au Code du travail. Dès le 8 mars, l’employeur a reconnu le recours illégal à trois cadres engagés après le dépôt de l’avis de négociation et a accepté de renoncer à utiliser leurs services jusqu’à l’audition du 16 mars, de souligner Yvon Therrien, président du STTHGPD. En tout, le juge a identifié cinq personnes qui ont contrevenu aux dispositions anti-briseurs de grève. Le travail des employé-es de l’agence de sécurité de l’hôtel a également été la cible de la décision on ne peut plus claire sur le sujet. Ceux-ci ne pourront plus accomplir des tâches courantes durant les horaires de jour et de soir. »

Rappelons que la direction de l’Hôtel des Gouverneurs Place Dupuis a décrété un lock-out le matin du 14 décembre dernier, à la veille du congé des fêtes.

« Depuis le début de la négociation, nous avions pu prendre la juste mesure de ce que l’employeur était prêt à déployer contre les femmes et les hommes qui travaillent pour lui. Dès le début du lock-out, nous nous doutions qu’il aurait recours à ce type de stratégie afin de briser le moral des membres du syndicat, de souligner Michel Valiquette, trésorier de la Fédération du commerce–CSN et responsable politique de la négociation coordonnée de l’hôtellerie. Sans la centaine de travailleuses et de travailleurs qui accomplissent leur travail chaque jour, il est illusoire qu’un employeur puisse gérer ses 352 chambres sans un soutien extérieur. Notre rapport de force est là et le tribunal vient de le reconnaître sans équivoque. La haute saison arrive à grands pas et si l’employeur désire le retour à ses affaires normales, il devra plus que jamais négocier de bonne foi avec le syndicat. »

Affilié à la FC–CSN, le STTHGPD compte environ 100 membres. Le secteur de l’hôtellerie de la FC–CSN regroupe près de 5000 membres dans 57 syndicats. La Fédération du commerce–CSN compte 30 000 membres regroupés au sein de 360 syndicats œuvrant dans les domaines du commerce de gros et de détail, de l’agroalimentaire, de la finance et du tourisme.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

 

Le SPUQO s’inquiète de l’offre de cours

Au cours de la dernière semaine, le Syndicat des professeures et professeurs de l’UQO (SPUQO) a été alerté par des professeures et professeurs qui assument la responsabilité des programmes d’enseignement. Les responsables ont reçu des demandes pressantes de réduire le nombre de cours qui seront offerts au trimestre d’automne 2017, de transformer des cours conçus pour un apprentissage en classe en « supervision individuelle », de revoir la fréquence de l’offre de cours obligatoires et de réduire le nombre de cours optionnels.

« Ces demandes auront un effet désastreux sur le parcours académique, sur les conditions d’apprentissage et sur la formation. L’expérience étudiante pourtant inscrite au cœur de la planification stratégique adoptée en 2016 par le conseil d’administration de l’UQO tournera au cauchemar étudiant si ces demandes sont mises en œuvre, de dénoncer Louise Briand, présidente du SPUQO. Nous estimons que cette réduction de l’offre incitera des étudiantes et des étudiants à poursuivre leur cheminement ailleurs qu’à l’UQO et réduira davantage les ressources financières disponibles pour celles et ceux qui persisteront. »

« Les programmes que le corps professoral de l’UQO développe sont excellents. Ils attirent sans difficulté les meilleurs effectifs. Toutefois, depuis quelques années, la population étudiante admise dans nos programmes vit la désillusion : des cours obligatoires pour leur diplomation ne sont offerts qu’aux deux ans; le nombre des cours optionnels inscrits à l’horaire est restreint; des cours conçus pour être donnés en classe sont donnés en supervision individuelle et des cours s’offrent à de grands groupes ce qui, dans les deux cas, freine la possibilité des échanges nécessaires à des enseignements de qualité », poursuit madame Briand.

En février 2017, le SPUQO a appris que la subvention générale du ministère de l’Enseignement supérieur a été majorée de 7,7 % pour l’année 2016-2017 et que le ministre Leitão avait rencontré « les recteurs le 20 décembre dernier afin de discuter « très franchement » d’un réinvestissement » (La Presse, 10 février 2017). Le SPUQO demande à la direction de faire marche arrière sur ses demandes et de reconnaître l’expertise des professeures et professeurs responsables des programmes dans la confection de l’offre de cours afin d’assurer un enseignement de qualité et une « expérience étudiante » heureuse.

Affilié à la Fédération des professionnèles (FP–CSN), le SPUQO compte environ 250 membres.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

L’entente de principe est adoptée massivement

C’est dans une proportion de 87,6 % que les chauffeurs, membres du Syndicat des employés du transport public du Québec métropolitain (SETPQM), ont entériné l’entente de principe intervenue avec le RTC, le 10 mars dernier. Cela met fin à une ronde de négociation d’une cinquantaine de séances qui ont débuté le 22 juin 2016, soit huit jours avant la fin de la dernière convention collective.

« Nous sommes fiers du taux de participation et surtout du résultat du vote sur l’entente de principe, malgré l’épée de Damoclès que représente la loi 24 qui encadre le nouveau régime de négociation dans le secteur municipal et le transport urbain, lance Ghislain Dolbec, président du SETPQM, affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN). Sans le mandat de grève à 95,2 % confié par nos membres, le 26 février dernier, et sans les moyens de pression exercés par les chauffeurs, nous n’aurions jamais pu obtenir cette entente tellement les contraintes et les délais pour négocier ont été astreignants. »

Dès sa signature prévue dans quelques semaines, la nouvelle convention collective sera en vigueur jusqu’au 30 juin 2021, soit une période minimale de cinq ans imposée par la loi 24. Au plan salarial, les chauffeurs obtiendront rétroactivement au 1er juillet 2016 une hausse globale de 8 % sur cinq ans.

Des améliorations ont aussi été obtenues au régime de retraite, dont une bonification importante de la rente de base. « C’était un des enjeux de cette ronde de négociation qui nous permet, enfin, de rattraper un retard sur les conditions de travail en vigueur de la plupart des entreprises publiques au Québec », précise Ghislain Dolbec.   

L’autre grand enjeu de cette négociation portait sur l’organisation du travail, notamment l’amplitude de douze heures de présence au travail que l’employeur voulait accroître. « Nous avons réussi à faire reculer le RTC sur cette demande qui, autrement, aurait augmenté le temps de présence des chauffeurs, affectant autant la conciliation famille-travail et leur qualité de vie, sans vraiment apporter de réels impacts sur les services à la population. »

Parmi les autres gains figure une meilleure prise en compte des besoins des chauffeurs par la mise en place d’un comité de travail sur les problèmes spécifiques causés par certains horaires de travail. Enfin, des modifications seront éventuellement apportées aux parcours et aux horaires de travail de manière à mieux s’adapter aux besoins des chauffeurs, tout en considérant les besoins en matière de transport urbain.

À propos du SETPQM et de la CSN

Le Syndicat des employés du transport public du Québec métropolitain regroupe 950 employé-es. Il est affilié à la FEESP–CSN, qui regroupe 60 000 membres répartis dans 425 syndicats dans les services publics et parapublics, ainsi qu’au Conseil central de Québec Chaudière-Appalaches qui représente plus de 250 syndicats regroupant 45 000 syndiqué-es. Pour sa part, la CSN compte plus de 325 000 membres syndiqués provenant tant des secteurs privé que public.

Lancement de la 21e campagne de financement!

Profitant de son conseil confédéral qui se tient jusqu’au 17 mars au Palais des congrès de Montréal, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) lance sa vingt et unième campagne de financement du Camp Vol d’été Leucan CSN sous le thème Safari en Afrique. Jusqu’à maintenant, 3 483 713 $ ont été amassés par des bénévoles afin d’offrir gratuitement à des milliers d’enfants atteints de cancer et à leur famille une semaine de purs loisirs et de bonheur dans un camp d’été adapté à leurs besoins.

« Nous sommes très fiers de poursuivre notre modeste contribution pour permettre à des enfants malades de bénéficier d’une semaine d’activités et de plaisirs d’été tout en offrant un répit bien mérité à leurs parents, affirme Jean Lacharité, vice-président de la CSN et responsable du dossier Camp Vol d’été Leucan – CSN. J’invite donc tous les syndicats à faire de cette campagne un vif succès. »

La campagne Camp Vol d’été Leucan CSN est née en 1996 à la suite des démarches d’une mère, alors conseillère syndicale à la CSN, après que son jeune fils soit décédé d’une tumeur cérébrale un an plus tôt. Depuis maintenant 21 ans, les campagnes de financement successives ont permis à plus de 10 000 enfants, dont des enfants malades, et à leurs parents de participer au camp, à raison de deux périodes d’une semaine chacune. En outre, le camp a pu compter au fil des ans sur l’apport essentiel d’environ 120 personnes bénévoles  chaque année, dont une proportion importante provient de la CSN.

Un total de 26 000 billets sont mis en vente aujourd’hui au coût unitaire de 5 $ auprès des syndiqué-es membres de la CSN. Ils sont disponibles sous forme de livrets dans toutes les fédérations et dans les conseils centraux régionaux. Le tirage des prix, d’une valeur totale de plus de 20 430 $, aura lieu le 28 septembre prochain au Centre des congrès de Lévis. En outre, différentes activités de financement sont prévues dans les prochaines semaines. Pour en savoir plus sur la campagne 2017 et le Camp Vol d’été Leucan CSN, cliquez sur ce lien : www.csn.qc.ca/leucan

La CSN et la FTQ lancent un appel à Gaétan Barrette

La grève générale entamée il y a six semaines par les travailleuses et les travailleurs du secteur préhospitalier est inédite par son ampleur. En se retirant des travaux au beau milieu de la négociation pour le renouvellement des conventions collectives, le ministre de la Santé et des Services sociaux a provoqué la colère de celles et ceux qui assurent les services préhospitaliers d’urgence, au quotidien. Alors que les conventions collectives sont échues depuis près de deux ans, la négociation est dans une impasse pour ce qui est des matières à incidences financières telles que les salaires, la retraite ainsi que les charges de travail et les horaires de faction.

À l’occasion d’une rare démonstration de solidarité intersyndicale dans ce secteur, où plusieurs organisations syndicales différentes sont présentes, la CSN et la FTQ ont convié les travailleurs et travailleuses de tous les syndicats du secteur à joindre leurs voix pour une manifestation unitaire, tenue aujourd’hui à Montréal.

La manifestation était organisée devant le quartier général d’Urgences-santé. Il s’agit du seul employeur où se tiennent encore des négociations. Le ministère y est présent, car il s’agit d’une corporation publique. Par conséquent, la partie patronale y détient tous les mandats nécessaires pour répondre aux principales revendications des salarié-es. Toutefois, pour les syndicats, tout le secteur préhospitalier doit bénéficier des mêmes conditions; le ministère doit bien comprendre qu’il ne pourra pas régler les conventions collectives avec le personnel d’Urgences-santé sans s’engager à dégager les mandats nécessaires à des règlements à toutes les tables.

« Nous sommes devant une crise qui aurait pu être évitée et elle peut encore se régler assez rapidement, explique le président de la CSN, Jacques Létourneau, car les enjeux sont bien connus de part et d’autre. Fidèle à lui-même, le ministre Gaétan Barrette a abordé ce dossier avec la délicatesse d’un bulldozer. Nous en appelons aujourd’hui à un changement de cap. Depuis 35 ans, le ministère prend part aux négociations collectives du secteur, car il est le seul bailleur de fonds des services et il a un rôle majeur à jouer pour s’assurer que tous les citoyens et citoyennes ont accès à des services de qualité. Nous ne voyons pas pourquoi il en irait autrement en 2017! »

Pour le secrétaire général de la FTQ, Serge Cadieux, « il est clair que les conditions de travail du secteur préhospitalier se dégradent d’année en année. Le manque de ressources, la hausse du nombre d’affectations et du nombre de transports ne peuvent qu’avoir un impact négatif sur le travail, et donc sur les services à la population. Le dévouement des hommes et des femmes qui œuvrent dans ce secteur doit être reconnu. Il est temps que ces négociations aboutissent par un règlement acceptable pour tous. »

 

À propos
Plus de 5200 travailleuses et travailleurs du secteur préhospitalier sont actuellement en grève, partout au Québec. Ensemble, la CSN et la FTQ en regroupent près de 4600.