Un bon départ, dit la CSN

La Confédération des syndicats nationaux (CSN) se réjouit que le gouvernement de Justin Trudeau ait déjà respecté deux de ses engagements de la dernière campagne électorale en réhabilitant le recensement long et en établissant la parité entre les hommes et les femmes au conseil des ministres, une première. En outre, la reconnaissance des changements climatiques dans la dénomination du ministère de l’Environnement marque un net virage par rapport à l’attitude totalement rétrograde de l’ancien gouvernement Harper à cet égard.

« À la veille de la conférence de Paris sur les changements climatiques, le nouveau gouvernement libéral soulève de nombreux espoirs d’un océan à l’autre sur la question environnementale, a réagi le président de la CSN, Jacques Létourneau. La nouvelle ministre de l’Environnement et du Changement climatique, Catherine McKenna, aura fort à faire pour changer la perception qu’ont les autres pays à l’égard du Canada, mais il s’agit d’un très bon départ. En outre, le fait de mieux reconnaître la place des femmes au Parlement est une avancée considérable qui tranche avec des décennies de sexisme. »

À ce chapitre, la CSN souligne aussi l’arrivée de Mélanie Joly, qui avait démontré son appui au diffuseur public Radio-Canada, au ministère du Patrimoine canadien, de l’ancienne chef autochtone Jody Wilson-Raybould comme ministre de la Justice et de Procureur général du Canada, ainsi que Carolyn Bennett comme ministre des Affaires autochtones. « La promesse de tenir une commission d’enquête sur les femmes autochtones disparues et assassinées semble en meilleure voie que jamais d’être respectée. C’est très positif », a noté Jacques Létourneau.

Les attentes du nouveau gouvernement sont élevées et la CSN se fera un devoir de rappeler les engagements pris par Justin Trudeau au cours de la dernière campagne électorale. Outre le rétablissement du financement de Radio-Canada pour assurer sa pérennité, l’abrogation des lois antisyndicales C-525 et C-377, l’annulation de la réforme du régime d’assurance-emploi de 2012 et de celle visant les fonds de travailleurs, la CSN souhaite notamment que le nouveau gouvernement maintienne un dialogue avec les organisations syndicales sur les questions sociales et économiques, tel que promis par Justin Trudeau. « Nous souhaitons qu’il aille de l’avant avec son engagement de revoir le mode de scrutin. Nous attendons aussi de lui qu’il adopte une meilleure attitude dans les négociations avec la fonction publique canadienne que celle prise par son prédécesseur », a poursuivi le président de la CSN.

 

La CSN salue la mobilisation du secteur communautaire

La Confédération des syndicats nationaux (CSN) salue la mobilisation du secteur communautaire qui a entrepris une grève de deux jours depuis hier. « En dressant des piquets de grève devant plus de 1300 groupes populaires durant deux jours, les centaines d’employé-es œuvrant dans des organismes qui fournissent au quotidien des services indispensables à leurs communautés, et en particulier aux plus démunis, démontrent leur attachement à l’État social du Québec, durement mis à mal par les politiques d’austérité du gouvernement Couillard », a déclaré le président de la CSN, Jacques Létourneau.

Ce dernier a tenu à souligner la détermination et la combativité de toutes ces personnes qui participent à la mobilisation contre le plan de démolition des libéraux depuis plus d’un an. « L’opposition aux politiques du gouvernement en place à Québec ne cesse de croître, a poursuivi Jacques Létourneau. Ce sont justement ces politiques qui alimentent cette grogne. Par ses actions d’envergure, le secteur communautaire faire preuve d’une mobilisation impressionnante ! »

L’austérité du gouvernement de Philippe Couillard n’épargne personne. Les services publics ont vu leurs budgets de fonctionnement réduits de plus de 3,4 milliards de dollars en un an, les travailleurs et les travailleuses de la santé, des services sociaux, de l’éducation et des organismes gouvernementaux ont reçu des offres méprisantes de sa part et le financement des organismes communautaires est aussi passé à la moulinette. Jacques Létourneau : « En se mobilisant ainsi, ces hommes et ces femmes ne revendiquent pas uniquement un meilleur financement et des moyens d’échapper aux menaces qui pèsent sur la survie des groupes populaires. Ils luttent pour un meilleur partage de la richesse au Québec et contre l’appauvrissement qui découle des mesures restrictives des libéraux. Nous sommes solidaires avec eux. »

 

Une bonne nouvelle pour l’avenir de l’établissement

Les membres du Syndicat des travailleuses et des travailleurs de l’Hôtel Reine Elizabeth-CSN – STTHRE (FC-CSN) accueillent favorablement l’annonce des rénovations majeures de l’établissement. Celles-ci auront toutefois un impact important sur les salarié-es qui y travaillent puisque la fermeture complète du plus grand hôtel au Québec durera environ un an.

« Depuis l’annonce d’hier, plusieurs rencontres ont eu lieu entre l’employeur et les salarié-es afin de saisir l’ampleur des travaux qui commenceront dès l’été prochain. Nous sommes contents de constater que ces rénovations consolideront les emplois actuels, d’autant plus que l’employeur a même annoncé que de nouvelles activités feront augmenter le nombre de travailleuses et de travailleurs, de déclarer Nejia Chehidi, présidente du STTHRE. Même si nous devrons composer avec le fait que nous n’occuperons pas notre travail habituel durant une période variant de 9 à 12 mois, le syndicat va collaborer étroitement à la réussite de cet imposant projet de rénovations ».

Dès la mi-juin 2016, la fermeture complète du Reine Elizabeth touchera plus de 600 employé-es, dont la grande majorité seront temporairement mis à pied. « Si les grands hôtels veulent demeurer attirants, ils doivent procéder à des améliorations. Ce projet de rénovations majeures était dans l’air depuis plusieurs années, mais nous sommes tout de même surpris de l’ampleur de l’annonce faite hier. Une fermeture d’une année qui implique une réfection totale de cet hôtel incontournable à Montréal, ce n’est évidemment pas commun. Mais comme nous l’avons toujours fait dans le passé, nous allons soutenir les travailleurs et les travailleuses dans cette période difficile.

Puisque la clientèle habituelle du Reine Elizabeth devra se loger ailleurs, nous solliciterons le partage de besoin en main-d’œuvre dans les autres hôtels syndiqués afin d’aplanir la problématique des mises à pied et de favoriser le replacement temporaire du plus grand nombre de salarié-es, tout en nous assurant qu’ils aient droit au soutien de l’assurance-emploi, le cas échéant », de préciser Michel Valiquette, trésorier de la Fédération du commerce-CSN et responsable politique du secteur de l’hôtellerie.

La CSN satisfaite de l’issue des travaux

La CSN salue le projet de loi 57 sur le financement des régimes à prestations déterminées et le respect des différents consensus qui se sont dégagés des travaux qui ont permis de le mener à bien. « Les régimes de retraite font partie intégrante de la rémunération et sont une composante très importante des conditions et des relations de travail. Nous apprécions le fait que le gouvernement ait travaillé de concert avec les représentants des travailleurs et des employeurs pour la question des régimes complémentaires de retraite qui les concerne de près », a soutenu la vice-présidente de la CSN, Francine Lévesque, en commission parlementaire. Le projet de loi actuellement à l’étude est nécessaire et permettra de consolider le financement des régimes de retraite du secteur privé, a-t-elle ajouté. Cependant, les problèmes du système de retraite québécois sont encore nombreux et d’autres réformes doivent être entreprises rapidement afin de permettre à toutes et tous d’accumuler un revenu adéquat pour assurer leurs vieux jours. »

Rappelons que le projet de loi 57 est le résultat d’un travail de concertation auquel la CSN a participé activement, notamment par la production de plusieurs mémoires et études sur la question des régimes de retraite. En tant que membre du Comité consultatif du travail et de la main-d’œuvre (CCTM), elle a également pris une part active aux travaux du sous-comité mis sur pied par le ministre du Travail sur les régimes de retraite à prestations déterminées dans le secteur privé. « Nous souhaitons continuer à travailler dans cette voie pour la suite, car nous pouvons constater que cette façon de faire porte fruit », a ajouté Francine Lévesque.

La nouvelle méthode de financement proposée

La CSN estime que la sécurité des prestations et le versement des rentes promises doivent demeurer une priorité lorsqu’il est question de la méthode de financement d’un régime de retraite. Or, il ne faut pas que cela mette en péril la survie du régime ou prive les prochaines générations de travailleurs d’un régime de retraite adéquat. « En renonçant au financement sur la base de la solvabilité et en créant un fonds de stabilisation qui varie en fonction du niveau de risque des placements, nous croyons que le financement sera plus stable », explique la vice-présidente de la CSN.

Pour Francine Lévesque, le projet de loi 57 favorisera la survie des régimes de retraite à prestations déterminées actuellement en place, ce qui est une bonne nouvelle en soi. « C’est un pas dans la bonne direction. Maintenant, il faut continuer sur cette lancée afin que de nouveaux régimes se mettent en place et que toutes et tous puissent améliorer leur sécurité de revenu à la retraite. »

Loi 15 sur les régimes de retraite municipaux

Francine Lévesque aurait souhaité que le ministre Pierre Moreau emprunte la même voie pour son projet de loi 15 sur les régimes de retraite du secteur municipal. Car même si le gouvernement a adopté quelques amendements, cette loi est toujours inapplicable et incomplète et ne permettra pas d’assurer la pérennité des régimes visés. « Il ne reste que quelques mois avant l’échéance du 1er février 2016 et l’incertitude règne toujours quant à son interprétation et à son implantation. Bien que la consultation sur le projet de loi 57 ne porte pas sur le secteur municipal, la CSN souhaite que le gouvernement examine la possibilité de mettre sur pied un processus semblable à celui qui a été utilisé dans le secteur privé afin de revoir certains aspects de cette loi », conclut Francine Lévesque.

Les salarié-es veulent du respect et un salaire décent

Hier matin, les membres du Syndicat des travailleuses et des travailleurs de l’Hôtel-Motel la Caravelle-CSN ont érigé un piquet de grève devant leur lieu de travail. Le 16 octobre dernier, ils avaient adopté à la majorité un mandat de grève par un vote secret tenu en assemblée générale.

« À plusieurs reprises, le nouveau propriétaire a voulu imposer des conditions en bas des normes minimales du travail, ce qui nous a incités à nous syndiquer pour défendre nos droits. Le 14 octobre dernier, j’ai personnellement été congédiée et je suis certaine que c’est simplement parce que je suis la présidente du syndicat. Le patron m’a dit qu’il abolissait mon poste, qu’il n’avait plus besoin de moi, une raison tout à fait loufoque puisqu’au même moment, les anciens propriétaires de l’hôtel travaillent bénévolement pour lui », de dénoncer Monique Boulianne, présidente du STTHMLC.

« Lorsqu’un commerce change de propriétaire, nous voyons rarement un exemple aussi désastreux en matière de relations de travail. Depuis la transaction il y a de cela près de deux ans, nous avons cumulé une série tout à fait incroyable de décisions qui contribuent à miner toujours plus un climat de travail déjà tendu à l’Hôtel-Motel la Caravelle. Le nouvel acquéreur de cet établissement – qui ne peut même pas communiquer en français avec ses salarié-es -, doit comprendre qu’il y a des règles élémentaires à respecter au Québec. Il a tout intérêt à développer un climat de travail sain et respectueux pour ses salarié-es, une dynamique qui sera bénéfique pour tout le monde », de souligner Guillaume Tremblay, président du Conseil central Côte-Nord.

« L’an dernier, les salarié-es ont simplement demandé aux nouveaux propriétaires, Yu Bei Yang et Rui Juan Sun, de toucher un salaire horaire de 1 $ supérieur au salaire minimum, ce qui leur a été catégoriquement refusé. Récemment, la présidente du syndicat a été congédiée. Elle travaillait dans cet établissement depuis cinq ans, à raison de 40 heures par semaine et on lui annonce du jour au lendemain que son poste est aboli. Comme tous les autres travailleurs, les salarié-es de l’hôtellerie ont droit au respect et à des conditions de travail décentes et nous allons travailler avec elles et avec eux pour qu’ils atteignent ces deux objectifs indissociables », de conclure Michel Valiquette, trésorier de la Fédération du commerce et responsable politique du secteur de l’hôtellerie.

La CSN appelle le gouvernement au dialogue

Alors que les travailleuses et les travailleurs du secteur public entament une deuxième journée de grève tournante, cette fois dans les régions de l’Est du Québec, la CSN appelle le gouvernement à faire preuve d’ouverture dans le cadre des négociations du secteur public.

« On ne peut pas réduire nos services publics à une simple colonne de chiffres, indique le président de la CSN, Jacques Létourneau. Martin Coiteux démontre une insensibilité flagrante devant les besoins de la population du Québec, que ce soit en matière d’éducation, de santé ou de services sociaux. Faudra-t-il attendre que l’ensemble de notre expertise délaisse les réseaux publics pour comprendre l’apport inestimable des employés de l’État à l’ensemble de nos concitoyens? Voilà pourquoi nous sommes en grève aujourd’hui : pour maintenir l’accessibilité à des services publics de qualité pour l’ensemble de la population et s’assurer que les salariés du secteur public puissent y travailler dans des conditions appropriées. »

« Depuis le début des négociations, le gouvernement  maintient ses positions initiales en voulant imposer un gel des salaires et des attaques virulentes à notre régime de retraite, a rappelé la vice-présidente de la CSN, Francine Lévesque, lors d’un point de presse tenu au Cégep François-Xavier-Garneau, à Québec ce matin. Des mesures qui nous amèneraient directement vers l’appauvrissement, maintenant et jusqu’à la fin de nos jours. Nous l’avons dit et nous le répétons : Martin Coiteux doit comprendre qu’un gel salarial est tout à fait inacceptable pour les travailleuses et les travailleurs du secteur public. Si le gouvernement veut que les choses progressent aux tables de négociation, il doit déposer de nouvelles offres et retirer ses demandes de recul déraisonnables aux tables sectorielles. »

« Depuis hier, nous pouvons constater l’ampleur de la mobilisation des employés de l’État, souligne Jacques Létourneau. Les piquets de grève vont se poursuivre tout au long de la semaine dans les différentes régions du Québec. Malgré cela, nos négociateurs demeurent disponibles en tout temps afin de trouver des solutions conjointes aux nombreux enjeux que nous avons soulevés aux tables de négociations. Le gouvernement doit maintenant faire preuve de bonne foi, reconnaître que des correctifs doivent être apportés et convenir avec nous d’une entente satisfaisante et négociée. »

La CSN inquiète de la perte d’expertise dans les services publics

Apportant leur appui aux nombreux piquets de grève des travailleuses et des travailleurs du secteur public qui tentent de dénouer l’impasse dans leurs négociations avec le gouvernement québécois, les représentants de la CSN ont exprimé leurs vives inquiétudes quant à une éventuelle perte d’expertise dans les services publics québécois.

« Depuis des années, le gouvernement québécois s’attaque aux conditions de travail de celles et ceux qui, chaque jour, s’occupent de la santé, de l’éducation et du bien-être général de nos concitoyens », a tenu à rappeler le président de la CSN, Jacques Létourneau, lors d’un point de presse tenu ce matin au collège Lionel-Groulx à Sainte-Thérèse. « On les laisse s’appauvrir, on augmente leur charge de travail, sans même se soucier que la qualité et l’accessibilité à ces services pourraient en être menacées. Il est temps de mettre un terme à la dégradation des conditions dans lesquelles ces femmes et ces hommes nous livrent ces services, des services indispensables pour l’ensemble de la société québécoise. »

« C’est de façon totalement irresponsable que le gouvernement libéral mène ces négociations, a indiqué la vice-présidente de la CSN, Francine Lévesque, lors d’un rassemblement à Saguenay. D’un côté, le gouvernement poursuit ses politiques d’austérité en coupant dans l’ensemble des services publics, sans aucun égard aux besoins des familles québécoises. De l’autre, il s’en prend aux conditions de travail de ses employés, menaçant directement leur capacité à livrer des services publics de qualité à la population. Faudra-t-il attendre que l’expertise des employés de l’État quitte massivement nos réseaux publics pour réaliser l’ampleur du problème? Le gouvernement doit s’assurer que nos réseaux publics puissent attirer et retenir la main-d’œuvre nécessaire à la prestation de services sociaux, de santé et d’éducation pour nos enfants, nos aînés et pour les plus démunis de notre société. »

« Notre patience a des limites. Voilà près d’un an que nous avons indiqué au gouvernement libéral les problèmes que nous voulons résoudre dans le cadre de ces négociations. Devant l’intransigeance du gouvernement libéral, devant le mépris qu’il affiche envers ses propres employés, nous n’avons d’autre choix que d’augmenter la cadence de nos moyens de pression. Nous demeurons disponibles en tout temps pour trouver des réponses communes aux tables de négociation. Mais pour ce faire, encore faut-il que le président du Conseil du trésor, Martin Coiteux, donne à ses négociateurs les marges de manœuvre nécessaires afin que nous puissions convenir d’une entente satisfaisante et négociée », a ajouté Jacques Létourneau.

La CSN demande aux deux paliers de gouvernement d’agir

En appui aux groupes autochtones du Québec, la vice-présidente de la CSN, responsable du dossier de la condition féminine, Véronique De Sève, exhorte le premier ministre Philippe Couillard et son homologue fédéral nouvellement élu Justin Trudeau à prendre, chacun à leur niveau de gouvernement, les mesures qui s’imposent pour faire toute la lumière sur la violence envers les femmes autochtones.

« Si les révélations entendues à l’émission Enquête diffusée jeudi soir à Radio-Canada s’avèrent fondées, celles-ci laissent entendre que nous ne serions pas devant des cas isolés. Il faut que le premier ministre Couillard prenne toutes les mesures nécessaires pour réellement élucider cette affaire et s’assurer qu’ultimement, justice soit rendue. À cette fin, les responsables et les mécanismes de cette enquête doivent être crédibles et complètement indépendants », a d’abord commenté la vice-présidente de la CSN.

Une commission d’enquête publique québécoise sur les femmes autochtones
Pour la vice-présidente de la CSN, les gouvernements du Québec et du Canada se sont trainé les pieds concernant les problématiques de racisme et de violence systémique envers les femmes autochtones, pourtant dénoncées de toutes parts depuis plusieurs années. « Étrangement, Philippe Couillard a annoncé la tenue d’une Commission parlementaire sur la violence sexuelle et la violence conjugale envers les femmes autochtones au moment ou il a appris la sortie du reportage à Enquête. Quoi qu’il en soit, ce mandat est nettement insuffisant; il est impératif de l’étendre à l’ensemble de leurs conditions de vie. La Commission doit de toute urgence se pencher sur le racisme, la discrimination systémique, les conditions de vie déplorables qu’elles vivent au quotidien, sur le taux démesuré d’emprisonnement dont elles font l’objet et enfin sur les agissements présumés de la police envers elles. »

Une commission nationale
Véronique De Sève rappelle que les femmes autochtones sont victimes d’abus de toutes sortes partout au pays. « Le premier ministre désigné, Justin Trudeau, a déjà fait part de son intention de mettre en place la commission nationale tant attendue sur les femmes disparues ou assassinées au Canada. Je l’invite à agir le plus rapidement possible et à se montrer proactif en ajoutant à cette commission pancanadienne un volet qui s’attachera spécifiquement au traitement réservé par les différents corps policiers aux personnes issues des communautés autochtones. Il faut immédiatement s’assurer que ces commissions soient mises en place et que des programmes pour contrer la violence envers les femmes autochtones soient ensuite rapidement lancés », a-t-elle conclu.

 

Un joyau à préserver

La CSN met en garde le ministre de l’Éducation, François Blais, contre toute idée de démantèlement du réseau des universités du Québec, que cela soit par une réduction de pouvoirs ou par une abolition du siège social de l’Université du Québec, comme l’a révélé le quotidien La Presse.

Même si le ministre refuse de confirmer ou d’infirmer quoique ce soit, des motifs purement financiers seraient à l’origine de cette idée. « Encore une fois, ce gouvernement de comptables s’attaque au modèle québécois. Le réseau des universités du Québec est un joyau. Il a permis une démocratisation de l’enseignement supérieur au Québec en rapprochant l’offre de cours de la population », dénonce Véronique De Sève, vice-présidente de la CSN.

Le démantèlement du réseau ne peut qu’attiser la concurrence pernicieuse que se livrent déjà les universités au Québec. L’offre dans les régions est vitale et ce sont les universités éloignées des grands centres urbains qui risquent d’écoper dans ce nouveau brassage de structures gouvernemental à des fins purement financières.

« La mise en réseau de l’Université du Québec assure une forme de cohésion dans l’offre de services. L’idée de s’attaquer à ce réseau pour épargner quelques dollars est une aberration. On ne vise pas ici à améliorer les services aux étudiants ; il faut remplir la commande du Conseil du trésor », conclut Véronique De Sève.

À propos

Fondée en 1921, la CSN est composée de près de 2000 syndicats répartis dans huit fédérations, dont la Fédération nationale des enseignantes et enseignants du Québec (FNEEQ-CSN) et la Fédération des professionnèles (FP-CSN). La FNEEQ-CSN est présente dans une douzaine d’institutions universitaires, dont 10 syndicats de chargé-es de cours. Elle regroupe aussi les tutrices et les tuteurs de la Télé-Université ainsi que les chargé-es d’enseignement de l’École de technologie supérieure. La Fédération des professionnèles (FP-CSN) compte quelque 8 000 membres qui oeuvrent dans différents secteurs, incluant les professeur-es de l’Université du Québec en Outaouais et à Montréal.

 

Le président de la CSN joint sa voix à celle des salarié-es pour dire non à la privatisation des buanderies publiques

Aujourd’hui, les syndicats représentant les salarié-es des buanderies Partagec de Québec, et Lavérendière dans Lanaudière, ont décidé de manifester devant l’Assemblée nationale afin de s’opposer avec force à la menace de privatisation qui plane depuis plusieurs mois sur leurs établissements. Le président de la CSN, Jacques Létourneau, se joint à eux afin de démontrer l’appui de l’ensemble de la confédération à leur lutte pour sauver le caractère public des services de santé ainsi que les 200 emplois de qualité qui y sont rattachés.

Rappelons qu’alors que des projets de construction autofinancés avaient reçu les approbations à tous les niveaux au ministère de la Santé et des Services sociaux, le ministre Barrette les a annulés pour évaluer un possible recours au privé. Cette décision ne fait aucun sens aux yeux de la centrale syndicale, « les services auxiliaires en santé sont en général très performants. Évaluer un recours au privé ne peut pas se faire qu’en termes comptables, on est dans l’idéologie mur à mur ici », déclare Jacques Létourneau, président de la CSN.

Du côté de la FSSS-CSN, on s’inquiète énormément de la perte d’expertise qui découlerait d’une telle décision. Guy Laurion, vice-président, affirme que « les buanderies publiques c’est plus qu’un simple service de blanchisserie, c’est un savoir-faire qui s’est forgé au fil des ans et qui a des impacts importants en terme de santé publique. C’est un élément majeur qu’on pourrait perdre si le ministre décidait d’envoyer le service au privé. »

Jacques Létourneau rappelle qu’il n’est pas trop tard, « le ministre Barrette n’a toujours pas rendu sa décision, il peut encore assurer la sauvegarde des buanderies publiques et des 200 emplois de qualité qui en découlent, en fermant définitivement la porte au privé. » La CSN assure qu’elle surveille le dossier de près et qu’elle ne baissera pas les bras. « Pour sauver notre réseau public de santé et de services sociaux, nous serons intraitables », conclut Jacques Létourneau.

La CSN salue le dépôt du projet de loi qui veut mettre fin aux frais accessoires

La CSN accueille favorablement le dépôt du projet de loi 491 à l’Assemblée nationale par la députée de Taillon, Madame Diane Lamarre. Ce projet de loi vise à mettre fin aux frais accessoires par la modification de diverses dispositions législatives, en réponse aux amendements déposés par le Ministre Barrette au projet de loi 20, qui légaliseront la tarification de certains services de santé.

Les frais accessoires, une brèche importante à l’accessibilité aux soins de santé

En plus de limiter l’accès aux soins de santé, la pratique consistant à charger des frais pour des services assurés est clairement illégale. La Loi sur l’assurance-maladie interdit aux médecins de réclamer toute forme de paiements en rapport avec la dispensation d’un service assuré. Malgré cela, le ministre entend maintenant les légaliser dans le cadre du projet de loi 20. « Il est scandaleux de constater que, loin d’assurer le respect de la loi, le ministre Barrette a plutôt choisi de légaliser des pratiques qui conduisent tout droit à un système de santé à deux vitesses » déclare Jean Lacharité, vice-président de la CSN. Les frais accessoires facturés aux patients servent à défrayer les coûts de gestion des cliniques privées. Pourtant, la Protectrice du Citoyen a mis en lumière tout récemment le dangereux glissement auquel on assiste au Québec, où les contributions monétaires directes sont de plus en plus exigés des usagers. Dans une lettre datant du 5 octobre et adressée au ministre de la Santé et des Services sociaux, la Protectrice du Citoyen affirme que l’éradication des frais accessoires devrait être la première cible du ministre pour endiguer une privatisation toujours plus importante du financement, « car ne rien faire reviendrait à tolérer la perpétuation d’un système de santé et de services sociaux de moins en moins équitable », affirme-t-elle.

Que va faire le nouveau gouvernement fédéral ?

Notons que la Loi canadienne sur la santé interdit la facturation de frais pour des soins assurés, en vertu du principe d’accessibilité. « Le nouveau gouvernement fédéral doit assurer le respect de la loi fédérale et rappeler à l’ordre le ministre Barrette », croit Jean Lacharité.

À propos de la CSN

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

La CSN se réjouit de la fin du règne de Stephen Harper

La Confédération des syndicats nationaux (CSN) applaudit la décision des électeurs et des électrices de congédier le gouvernement de Stephen Harper, et rappelle l’importance de rester vigilant face à l’élection du Parti libéral du Canada. Pour la CSN, la défaite des conservateurs de Stephen Harper est une victoire importante pour l’ensemble du mouvement syndical, les femmes, les scientifiques, les artistes, les chômeurs, les peuples autochtones, et la société civile.

Des promesses à tenir
« Nous devons nous assurer que Justin Trudeau respecte ses promesses d’abroger les lois antisyndicales (C-525 et C-377), d’annuler les changements visant les fonds de travailleurs et ceux apportés à l’assurance-emploi en 2012, et de rétablir le financement de Radio-Canada pour assurer sa pérennité », commente Jacques Létourneau, président de la CSN. « Si le Parti libéral du Canada pense qu’il peut faire campagne à gauche et se gouverner à droite une fois au pouvoir, il se trompe ». La CSN espère que le nouveau premier ministre maintienne un dialogue avec les organisations syndicales sur les questions sociales et économiques, comme il s’est engagé à le faire. « Nous espérons aussi nous entretenir avec lui sur les questions du déséquilibre fiscal, du droit de négocier dans la fonction publique fédérale, et de la réforme du mode de scrutin », a poursuivi le président de la CSN.

Justin Trudeau mis en garde
La CSN tient à rappeler que le Parti libéral du Canada est responsable pour le scandale des commandites, l’un des plus importants scandales financiers dans l’histoire du Canada, en plus de se retrouver de nouveau dans l’embarras suite aux allégations de lobbying illégal de leur ancien coprésident de campagne auprès de TransCanada.

« Nous ne partageons pas la même vision que le Parti libéral sur l’avenir du Québec et du Canada », rappelle M. Létourneau. « Nous invitons Justin Trudeau à veiller au respect des champs de juridiction des provinces et de prioriser une relation nation à nation avec les peuples autochtones. À quelques semaines des négociations historiques sur le climat à Paris, Justin Trudeau doit aussi établir immédiatement des cibles de réduction des gaz à effets de serre pour que le Canada puisse se rétablir en tant qu’acteur présent dans la lutte face aux changements climatiques ».

La CSN s’attend également à ce que le Canada défende à l’échelle internationale une perspective de développement basée sur les droits de la personne, la paix, la lutte à la pauvreté, élaborée avec la société civile, par exemple en rompant avec l’attitude développée dans les dernières années par le gouvernement canadien de défense absolue d’Israël, particulièrement dans le contexte actuel.

 

L’austérité n’aura pas notre peau

Du 18 au 24 octobre se tient la Semaine nationale de la santé et de la sécurité du travail.

Cette année, la CSN a choisi de mettre en lumière les impacts concrets des politiques d’austérité sur la santé et la sécurité du travail. Depuis un peu plus d’un an, le gouvernement libéral de Philippe Couillard bulldoze le Québec avec des compressions et des augmentations de tarifs, par pure idéologie, au nom de l’atteinte effrénée du déficit zéro. Il attaque le modèle québécois qui a pourtant permis de bâtir la société la plus juste en Amérique du Nord, à ce jour. Or, l’austérité a un effet direct sur la santé et la sécurité au travail, dans tous les secteurs d’activité, privés et publics, chez les femmes comme chez les hommes.

« Moins d’investissement et d’emplois, c’est plus d’intensification du travail, plus de fatigue, plus de douleurs, plus de maladies et d’accidents du travail et plus de détresse psychologique » dénonce Jean Lacharité, vice-président de la CSN et responsable de la santé et sécurité du travail.

C’est notre mission syndicale de préserver la sécurité, la santé, l’intégrité et la dignité des travailleuses et des travailleurs. Ne laissons pas le rouleau compresseur gouvernemental nous écraser. Consultez le site Web de la Semaine nationale de la santé et de la sécurité du travail. Refusons l’austérité!

La CSN interpelle les ministres provinciales et fédérales de la Condition féminine

La CSN accueille ce vendredi 16 octobre quelque 200 marcheuses qui proviennent de partout au Québec pour participer au rassemblement national de la Marche mondiale des femmes 2015 du lendemain. Lors d’un point de presse qui précédait le souper d’accueil, Véronique De Sève, vice-présidente de la CSN, en a profité pour demander aux ministres de la Condition féminine des deux paliers de gouvernements, Stéphanie Vallée et Kellie Leitch, de sortir de leur mutisme et de s’engager concrètement à protéger les droits et les conditions des femmes, qui sont attaquées de toutes parts.

« C’est complètement surréaliste, s’est exclamée la vice-présidente de la CSN. Je suis dans le mouvement féministe depuis 15 ans et je n’ai jamais vu une telle apathie de la part de ministres de la condition féminine. Elles ont pourtant la responsabilité de représenter et de défendre la moitié de la population. Alors, je pose la question : où sont-elles ? », a-t-elle lancé à l’adresse des ministres.

Les femmes en Mauricie très touchées
« En tant que responsable du comité de la Condition féminine du Conseil central du Cœur du Québec, je suis en contact avec des femmes et des militantes de partout au Québec qui sont extrêmement inquiètes des compressions fédérales et provinciales actuelles », a poursuivi Loraine Dugas, du conseil central.

« En Mauricie, environ 28 % des emplois proviennent du réseau de la santé et des services sociaux, a-t-elle enchaîné. Avec les mesures d’austérité de Philippe Couillard qui frappent de plein fouet le secteur public, non seulement le gouvernement appauvrit les femmes qui sont nombreuses à occuper ce type d’emplois, mais également la région toute entière. »

« Les compressions dont les femmes font les frais risquent de les entraîner dans une spirale de pauvreté infernale », ajoute Loraine Dugas. Dans la région de Trois-Rivières, 54 % des ménages dont le principal soutien financier est une femme sont locataires de leur logement, contre 46 % lorsque ce soutien est assumé par un homme. Alors que les femmes locataires sont plus susceptibles de rencontrer des problèmes d’argent, 41 % d’entre elles consacrent plus que la norme de 30 % de leur revenu au paiement de leur loyer », renchérit-elle.

Véronique De Sève rappelle pour sa part que depuis 2011, pas moins de 25 214 postes de la fonction publique ont été abolis. Or, les femmes composent plus de la moitié de cette main-d’œuvre (55 %) et occupent 84 % des postes de l’administration.

« Je demande personnellement à Stéphanie Vallée et à Kellie Leitch, si cette dernière est réélue et renommée à ce poste, d’endosser les revendications des femmes qui ont été défendues durant toutes les activités de la Marche mondiale au Québec. Les deux ministres sont restées de glace face à la masse des compressions qui s’abattent sur les femmes : la Marche mondiale des femmes est une excellente occasion pour elles de sortir de leur torpeur et de se rattraper », conclut-elle.

Le Québec doit se donner plus de moyens pour un vrai virage

La Confédération des syndicats nationaux (CSN) demande au gouvernement du Québec de se donner les moyens d’opérer un véritable virage en matière de mobilité durable et particulièrement en regard de l’électrification des transports. Le gouvernement Couillard a récemment annoncé un investissement de 420 millions de dollars sur cinq ans dans ce dossier, ce qui représente un désengagement de près de 100 millions et un retard de trois ans par rapport au plan du gouvernement péquiste de 2013.

Des mesures qui ne sont pas à la hauteur des objectifs

Le gouvernement libéral propose présentement une cible ambitieuse de réduction des gaz à effet de serre au Québec, soit une réduction de 37,5 % sous le seuil de 1990 d’ici 15 ans. Bien que la CSN soit enthousiaste face à cet objectif, elle déplore le manque de gestes concrets pour y arriver.

« Les politiques actuelles du gouvernement Couillard sont insuffisantes pour permettre d’atteindre la cible qu’il se fixe », dénonce Pierre Patry, trésorier de la CSN et responsable du dossier environnement. « L’électrification des transports est un incontournable pour réduire les GES. Ce n’est que par des investissements importants que le Québec réduira son empreinte écologique de manière substantielle. Cent mille voitures électriques de plus, c’est louable, mais avec quatre millions de voitures à essence ou à diesel qui demeureront sur les routes du Québec, il reste beaucoup de chemin à parcourir. »

Pour la CSN, le Québec dispose de l’énergie électrique nécessaire à l’électrification des transports publics. Elle croit qu’un véritable plan d’électrification des transports pourrait être un élément important d’une politique de développement favorisant le renforcement et la modernisation du secteur manufacturier et industriel dans une perspective de développement durable. Les investissements requis auraient un effet structurant sur plusieurs industries québécoises comme celles de la fabrication d’équipements de transport collectif.

Les régions encore une fois délaissées

La CSN estime qu’une stratégie d’électrification de transport doit nécessairement prendre en compte les déséquilibres et les disparités régionales. « Nous nous devons de penser collectivement à la mobilité durable et d’entamer un chantier d’action national constructif et rassembleur », souligne Véronique de Sève, vice-présidente de la CSN et responsable du dossier du développement régional. « Les propositions du gouvernement écartent les particularités des régions et favorisent principalement les projets de transport collectif dans les grands centres urbains. C’est inadmissible qu’un plan d’action de cette envergure ne fasse aucune mention du transport régional, rural et interurbain. »

À propos

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Inclure les travailleuses et les travailleurs, une nécessité dans la transition vers une économie verte

Lors de sa participation à la commission parlementaire des transports et de l’environnement, la CSN a appuyé sans réserve l’introduction d’une cible minimale de réduction par rapport au niveau de 1990, de 37,5 % des gaz à effet de serre (GES) du Québec d’ici 2030, tout en réaffirmant la nécessité d’inclure les travailleuses et les travailleurs dans la transition vers une économie verte.

La participation du monde du travail, un incontournable

Dans un contexte où les changements climatiques font craindre le pire pour la survie de l’humanité, la CSN est d’avis que les questions environnementales doivent prendre une place de plus en plus importante dans l’évaluation des choix qui s’offrent à la population du Québec. « Les moyens pour nous sevrer des énergies fossiles sont à notre portée », affirme Pierre Patry, trésorier de la CSN. « Les travailleuses et les travailleurs peuvent faire une réelle différence dans l’atteinte des objectifs de réduction de GES et leurs emplois seront sans aucun doute affectés par cette transformation. Le gouvernement se doit de solliciter leur participation dans le but de réduire massivement notre empreinte écologique ».

Le concept de transition juste et équitable, porté par les organisations syndicales, réfère aux mesures à adopter afin que le passage d’un système énergivore à carburant fossile vers un système reposant sur des énergies renouvelables se fasse sans trop de heurts. La détermination d’une cible de réduction d’émissions de GES doit se faire concomitamment à l’adoption de plusieurs politiques d’adaptation qui prônent la justice et l’équité pour tous.

Le besoin d’agir passe par l’éducation

La CSN juge indispensable la mise en œuvre d’une vaste campagne d’information, de sensibilisation et de mobilisation pour permettre à la population de mieux comprendre les enjeux liés aux changements climatiques et aux choix de consommation relativement à la réduction des GES. De plus en plus d’initiatives citoyennes voient le jour, « aujourd’hui même un front commun pour la transition énergétique prend forme et la CSN tient à saluer ce geste », souligne Pierre Patry. Le gouvernement doit ouvrir le dialogue et demeurer à l’écoute de tous les groupes : écologistes, citoyens, autochtones et aux organisations syndicales.

 

Martin Coiteux refuse de s’engager sur le maintien de la prime de rétention à Sept-Îles et Port-Cartier

Le Président du Syndicat des technicien-nes et professionnel-les de la santé et des services sociaux de la Côte-Nord-CSN, Yvon Payeur, a rencontré hier le Président du Conseil du trésor, Martin Coiteux. «Même si nous n’avons obtenu aucun engagement du gouvernement, nous avons tout de même pu expliquer clairement notre position au ministre. La région est aux prises avec de graves problèmes de rétention et d’attraction de main d’œuvre qualifiée. La prime de 8% à Sept-Îles et Port-Cartier est une garantie de services de qualité pour une population dont les besoins sont très importants », a expliqué le président du STPSSSCN – CSN.

Les bottines doivent suivre les babines « C’est la troisième fois que nous rencontrons un ministre sur cette question. Après messieurs D’Amours et Arcand, la rencontre d’hier avec M. Coiteux doit mener à des résultats. », a souligné Vincent Hamel Davignon, Président du Syndicat des enseignantes et enseignants du Cégep de Sept- Îles – CSN. « Les bottines doivent suivre les babines ! Nous poursuivrons donc notre vigile devant l’Assemblée Nationale tant que nous n’aurons pas l’assurance que des mandats concrets ont été acheminés au négociateur en chef, M. Maurice Charlebois ». « La région vit actuellement plusieurs difficultés économiques. Perdre 10 millions dans la région de Sept-Îles et Port-Cartier serait catastrophique pour le développement régional.», a finalement rappelé Guillaume Tremblay, Président du Conseil central Côte-Nord – CSN.

La CSN déplore la conclusion de l’entente sur le Partenariat transpacifique sans aucune consultation publique

La Confédération des syndicats nationaux déplore l’entente de principe intervenue dans le cadre des négociations de l’accord de Partenariat transpacifique, en pleine période électorale, sans aucune consultation publique.

« Malheureusement, le gouvernement Harper a pris l’habitude d’imposer à la population canadienne une nouvelle ouverture des marchés négociée en secret, derrière des portes closes », de déplorer Jacques Létourneau, président de la CSN. Il y a un manque flagrant de transparence. Aucune étude n’a documenté les impacts possibles du nouvel accord sur notre économie, nos emplois, nos conditions de travail, nos services publics, la protection de l’environnement, la culture, etc. On nous promet encore d’éventuelles baisses des prix des produits qui seraient échangés dans cette nouvelle zone de libre-échange mais, par le passé, ces promesses se sont traduites par des délocalisations, des pressions à la baisse sur les salaires versés au Canada, le nivellement vers le bas des règlementations environnementales, et des disparitions de petites entreprises locales. » Dans le secteur agroalimentaire, certains secteurs pourraient connaître des retombées positives, alors que d’autres devraient être durement affectés par l’accord.

« Il est encore trop tôt pour évaluer tous les impacts de ce nouvel accord de libre-échange mais pour nous, la brèche créée dans la gestion de l’offre du secteur agricole qui a pour conséquence d’ouvrir les marchés du lait, des œufs et de la volaille pose véritablement problème. Le seul fait que le gouvernement annonce déjà des compensations aux producteurs devrait nous inquiéter puisqu’on ne formule pas une telle proposition si aucune perte n’est envisagée. À cet égard, deux ministres libéraux, Jacques Daoust, ministre de l’Économie, de l’Innovation et des Exportations et Pierre Paradis, ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation, reconnaissent déjà qu’il y aura des pertes d’emplois, ce qui confirme nos appréhensions », de préciser David Bergeron-Cyr, vice-président de la Fédération du commerce-CSN. Rappelons qu’au Canada, depuis l’élection des conservateurs en 2006, plus de 500 000 emplois ont été perdus dans le secteur manufacturier, surtout au Québec et en Ontario.

« Sans avoir procédé à des analyses détaillées de l’impact d’un tel accord, les douze états se sont entendus pour créer la plus grande zone de libre-échange au monde, regroupant 800 millions de personnes, soit 40 % de l’économie mondiale. La protection des emplois est un des multiples enjeux auxquels s’ajoutent d’importantes questions de démocratie et d’indépendance des États. Entre autres, nous y retrouvons une disposition permettant aux entreprises de poursuivre les États lorsqu’elles considèrent que des législations, notamment celles visant l’intérêt public – protection des emplois, de l’environnement, des marchés publics, de la santé publique, etc. -, limitent leurs profits réels ou anticipés », de dénoncer le président de la CSN. C’est ce mécanisme, déjà présent dans l’Accord de libre-échange nord-américain (ALÉNA), qu’utilisent actuellement des entreprises étrangères contre le Canada pour des poursuites totalisant 6 milliards de dollars.

« Qui plus est, la libéralisation des services de télécommunication prônée par le nouvel accord pourrait fragiliser davantage la mission de nos diffuseurs publics de promouvoir notre culture. Ce risque est bien réel quand nous savons que notre principal partenaire économique et voisin, les États-Unis, représente l’un des plus grands producteurs mondiaux de contenus culturels. Nous avons également des inquiétudes concernant l’ouverture aux entreprises étrangères des services publics et des approvisionnements gouvernementaux, sans parler de l’augmentation du coût des médicaments et du sort qui sera réservé aux sociétés d’État. Comme société, nous avançons totalement à l’aveugle dans ce dossier, d’ajouter Jacques Létourneau. En pleine période électorale, les partis devraient s’engager à faire la lumière sur cet accord et tenir des consultations publiques avant son adoption officielle. » La Fédération du commerce-CSN compte 30 000 membres regroupés au sein de 360 syndicats œuvrant dans les domaines du commerce de gros et de détail, de l’agroalimentaire, de la finance et du tourisme. Quelque 10 000 membres de la FC-CSN travaillent dans le secteur de l’agroalimentaire.

Les inséminateurs revendiquent le maintien de la gestion de l’offre

Les membres du Syndicat des et services à la ferme du CIAQ-CSN (SISFC) s’opposent à l’adoption de l’accord de Partenariat transpacifique qui met en péril la gestion de l’offre dans le secteur agricole.

« Au Québec, la gestion de l’offre dans l’industrie laitière protège nos emplois et, en fixant les prix, nous permet de nous assurer un revenu décent sans subvention gouvernementale. Nos quotas totalisent 3 milliards de litres par année, soit l’équivalent de 38 % de la production totale canadienne. Une coupure de 10 % de cette production se traduirait par la disparition d’environ 500 fermes laitières, soit environ 30 000 vaches. Ces fermes sont gérées par des familles et emploient généralement deux personnes, sans compter les emplois indirects. Ce sont donc plus de 1000 emplois directs et indirects qui sont menacés par cet accord dont personne ne veut. Nos membres jouent un rôle fondamental dans l’industrie puisque ce sont eux qui veillent à la gestion de la gestation des vaches laitières, de souligner Gilbert Vallières, président du SISFC. La seule question de la qualité supérieure du lait québécois comparée à celui de nos voisins du sud devrait suffire de nous convaincre de protéger notre marché au Canada ».

« Le Partenariat transpacifique représente une vraie menace à plusieurs égards. La protection des emplois dans le domaine de l’agriculture est un des multiples enjeux auxquels viennent se greffer d’importantes questions de démocratie et d’indépendance des États. Parmi les dispositions les plus problématiques, on retrouve un mécanisme permettant aux entreprises de poursuivre les États lorsqu’elles considèrent que des législations, notamment celles visant l’intérêt public (protection de l’environnement ou des emplois, santé publique, etc.), limitent leurs profits réels ou anticipés. Le passé nous enseigne que la population a tout à perdre de ces accords négociés en secret, derrière des portes closes », de dénoncer David Bergeron-Cyr, vice-président de la Fédération du commerce-CSN.

L’accord de Partenariat transpacifique est un accord de libre-échange controversé entre 12 nations initié par les États-Unis et qui inclut l’Australie, Brunei, le Canada, le Chili, le Japon, la Malaisie, le Mexique, la Nouvelle-Zélande, le Pérou, Singapour et le Vietnam. Le SISFC représente 200 membres. Il est affilié à la Fédération du commerce-CSN, qui compte 30 000 membres regroupés au sein de 360 syndicats œuvrant dans les domaines du commerce de gros et de détail, de l’agroalimentaire, de la finance et du tourisme.

Le Parti conservateur du Canada esquive les questions des travailleurs

Le Parti conservateur du Canada de Stephen Harper s’est encore une fois démarqué de ses adversaires, cette fois en état le seul parti à refuser de répondre au questionnaire envoyé par la Confédération des syndicats nationaux, une décision que la CSN juge irresponsable et irrespectueuse. Rappelons que la CSN avait interpellé les partis politiques en septembre sur plusieurs enjeux tels que l’environnement, la coopération internationale, l’emploi et les transferts aux provinces.

L’analyse des réponses des partis peut être consultée au https://www.csn.qc.ca/elxn42.

Le silence total des conservateurs

« Un gouvernement canadien aussi méprisant que celui de Stephen Harper, c’est difficile à trouver », dénonce Jacques Létourneau, président de la CSN. « Les politiciens ont un devoir moral de répondre aux préoccupations de l’électorat et de les informer de leur vision pour l’avenir de l’État. En refusant systématiquement de répondre aux questions des journalistes, de participer aux débats locaux, et d’entretenir des discussions avec les syndicats et les groupes sociaux, les conservateurs bafouent le principe même du processus démocratique. » L’avenir de l’État en péril Pour leur part, les bloquistes, les libéraux, les néo-démocrates et les verts ont démontré qu’au-delà de leurs différences, ils se rassemblent sur plusieurs points importants. Notamment sur leur volonté d’abroger les lois antisyndicales, de renforcer le système d’assurance-emploi, et de lancer une enquête sur les femmes autochtones disparues ou assassinées.

« La grande majorité des Québécois et des Canadiens ne partagent pas les valeurs du parti conservateur de Stephen Harper », rappelle M. Létourneau. « Le besoin de s’unir pour chasser le gouvernement de Stephen Harper du pouvoir se fait de plus en plus pressant. Le moment d’agir pour protéger l’environnement, les emplois et contrer les inégalités, c’est maintenant ou jamais. »