Un nouveau pas vers la reconnaissance de l’emploi de conductrice et de conducteur d’autobus scolaire

Les quelque 3000 membres du Secteur transport scolaire (STS) affiliés à la Fédération des employées et employés de services publics – CSN (FEESP) se réjouissent du dépôt du rapport final du Comité d’évaluation de l’emploi de conductrice ou conducteur de véhicule de transport scolaire. « Nous sommes très heureux du dépôt de ce rapport final qui vient couronner des années de travail acharné des militantes et des militants du STS. Depuis plus de 20 ans, nous revendiquons une reconnaissance de notre métier. Grâce au travail minutieux réalisé par ce comité, nous possédons désormais un outil incontestable servant de base à nos revendications salariales. Et nous savons également que plusieurs d’entre nous avons été sous-payés durant toutes ces années, de déclarer de déclarer Stephen Gauley, président du STS. Les travailleuses et les travailleurs membres du STS revendiquent une rémunération juste et décente et des arguments tangibles et solides viennent désormais appuyer nos revendications. Ce n’est donc, plus que jamais, qu’une question de temps avant que nous obtenions satisfaction à nos demandes ». Les travaux menés par le comité ont permis d’évaluer les emplois de conductrice et de conducteur d’autobus scolaire et de les mesurer à des emplois comparables, principalement des conductrices et des conducteurs d’autobus urbain, interurbain, nolisé et adapté du secteur privé. La réalité et la rémunération des grandes sociétés de transport publiques de Montréal ou de Québec n’ont toutefois pas été prises en considération. Les conclusions du comité révèlent qu’en 2014, la rémunération moyenne des conductrices et des conducteurs de véhicule scolaire était inférieure de 8,5 % à celle d’un emploi comparable dans le secteur et que cet écart se traduisait par un manque à gagner moyen de 1,34 $ l’heure, selon le véhicule conduit et la clientèle desservie. « Pour nos membres, le dépôt du rapport final du comité d’évaluation de l’emploi constitue une étape ultime en vue de l’obtention de meilleures conditions de travail sur le terrain. Les travailleuses et les travailleurs du STS savent toutefois que leur lutte n’est pas terminée et qu’il leur faudra poursuivre celle-ci jusqu’à ce que ces conditions maintenant reconnues soient inscrites dans leurs conventions collectives. Chose certaine, le gouvernement et les employeurs devront tenir compte de cette étude dans la rémunération des conductrices et des conducteurs du transport scolaire », de souligner Yvon Godin, vice-président de la FEESP.

Le chemin ardu pour y arriver
Rappelons que les travaux du Comité mixte sur le transport scolaire, terminés depuis le 12 janvier 2012, recommandaient la mise sur pied d’un comité de travail portant sur l’évaluation de l’emploi. À cette époque, les membres du STS ont dû multiplier les manifestations et les rencontres avec les représentants du gouvernement pour qu’ils procèdent enfin à l’exercice d’évaluation de leurs emplois. En novembre 2012, sous la pression, la ministre de l’Éducation, du Loisir et du Sport (MELS), madame Marie Malavoy, annonce la mise sur pied d’un comité de travail rassemblant notamment des représentants des associations patronales de transport scolaire, du gouvernement et de la Confédération des syndicats nationaux (CSN). Celui-ci reçoit alors le mandat de réaliser un exercice complet d’évaluation de l’emploi de conductrice et de conducteur d’autobus scolaire sur la base d’emplois comparables. « Nous espérons rencontrer prochainement François Blais, le ministre de l’Éducation, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, afin d’échanger sur les suites concrètes à donner à ce rapport. Celui-ci a été déposé à son attention à la fin du mois de septembre dernier et près de quatre mois plus tard, nous ne connaissons toujours pas ses intentions. Nous travaillons pour être enfin reconnus depuis plus de 20 ans et nous transportons les enfants du Québec tous les matins, en toute sécurité. Il est donc urgent pour nous de donner suite aux constats du comité qui a rédigé ce rapport, d’autant plus que des représentants de son ministère ont signé ce document », de conclure monsieur Gauley. Le STS regroupe environ 3000 salarié-es membres de la Fédération des employées et employés de services publics-CSN, qui compte plus de 400 syndicats affiliés, représentant environ 55 000 travailleuses et travailleurs dans le domaine des services publics et parapublics. Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Ententes de principe pour les syndicats du Palais des congrès de Montréal

Après onze mois de négociation, des ententes de principe ont été conclues hier soir entre la Société du Palais des congrès de Montréal et les deux syndicats qui représentent le personnel régulier et les préposé-es aux événements de l’organisme. Les membres des comités de négociation de ces deux syndicats affiliés à la Fédération des employé-es et employés de services publics (FEESP-CSN) considèrent avoir obtenu des améliorations significatives aux conventions des salarié-es du Palais des congrès de Montréal (PCM). L’adoption des ententes de principe sera recommandée par les comités de négociation lors des assemblées générales qui se tiendront mercredi prochain, le 13 janvier. En tant qu’organisme gouvernemental, le Palais des congrès de Montréal participe à la négociation du secteur public et ses syndicats, affiliés à la CSN, sont membres du Front commun. Les assemblées de la semaine prochaine seront donc l’occasion également pour les employés du PCM de se prononcer sur l’entente de principe de table centrale qui couvre notamment les salaires et le régime de retraite. Les syndicats du Palais des congrès de Montréal représentent plus de 80 employé-es réguliers et plus de 120 préposé-es aux événements. Ils sont affiliés à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN) qui regroupe 425 syndicats représentant plus de 56 000 syndiqués travaillant dans les secteurs public et parapublic.

Le Syndicat des employé-es de la Ville de Sainte-Thérèse rectifie les informations de l’employeur

Le Syndicat des employé-es de la Ville de Sainte-Thérèse déplore que la partie patronale étale les détails des négociations sur la place publique plutôt que de chercher à comprendre pourquoi ses propres travailleurs ont rejeté à 94 % sa dernière offre globale.

Il est faux de prétendre que nous réclamons une sécurité d’emploi pour les employé-es temporaires. Nous demandons un droit de rappel et la reconnaissance de la première date d’embauche pour eux. Cette demande nous semble raisonnable compte tenu que certains sont temporaires depuis 20 ans.

De plus, pour le régime de retraite, il est faux de prétendre que la Ville possède une comptabilité distincte pour chaque groupe d’emploi puisque cette pratique est proscrite par la loi.

« Étant donné l’adoption de la loi 15, il y a un an, qui est nettement favorable aux municipalités, nous avons dû modifier nos demandes au sujet de notre régime de retraite. Nous sommes sans convention collective et nous négocions depuis quatre ans. La réalité a changé. Que la partie patronale s’ajuste de bonne foi ! Malgré les bonifications que fait miroiter l’employeur, nous serons bel et bien pénalisés puisque nous allons payer une grosse part du régime de retraite de leurs cadres, une part autrefois assumée par l’employeur lui-même », soutient le président du syndicat, Daniel Gauthier.

Le syndicat demeure déterminé dans ses demandes qui sont justes et équitables et souhaite une entente négociée autour d’une table.

À propos

Le Syndicat des employé-es de la Ville de Sainte-Thérèse, qui représente 180 membres, est affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN). La FEESP-CSN compte environ 60 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics, dont près de 6300 dans le secteur municipal. La CSN est composée de près de 2000 syndicats représentant plus de 325 000 travailleuses et travailleurs.

Forts et unis contre l’offre patronale

Les membres du Syndicat des employé-es de la Ville de Sainte-Thérèse, sans convention collective depuis quatre ans, ont rejeté hier à 94 % la dernière offre patronale globale qui a été déposée le 7 décembre dernier.

« Malgré des augmentations salariales intéressantes à l’approche du temps des fêtes, plusieurs injustices persistent et nous sommes plus que déterminés à signer une convention collective qui sera équitable pour l’ensemble de nos membres. Nous sommes fiers du résultat du vote. C’est un message clair que nous envoyons à nos patrons : il n’y a pas que le chèque de paye qui compte ! », a déclaré le président du syndicat, Daniel Gauthier, à l’issue d’une assemblée générale spéciale qui s’est déroulée hier à Sainte-Thérèse.

Plusieurs points sont encore en litige : la précarité des employé-es temporaires, l’horaire des bibliothécaires, les conditions de travail des brigadiers et des brigadières, les indemnités de vacances.

Le plus grand point de discorde demeure le régime de retraite. « La partie patronale propose une solution inapplicable qui sera assurément rejetée par la Régie des rentes du Québec. Pire, les employé-es syndiqués se retrouveraient à financer le régime de retraite des cadres qui ont des avantages nettement plus élevés que nous », défend le vice-président du syndicat, Yanick Dubois.

Pourtant, le Syndicat des employé-es de la Ville de Sainte-Thérèse a proposé de créer un comité de travail réunissant les actuaires des cadres, des syndiqués et de l’employeur pour tenter de trouver une solution commune. La proposition a été rejetée par l’employeur.

Le syndicat demeure déterminé à poursuivre ses moyens de pression et invite la partie patronale à négocier de bonne foi.

À propos

Le Syndicat des employé-es de la ville de Sainte-Thérèse, qui représente 180 membres, est affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN). La FEESP-CSN compte environ 60 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics, dont près de 6300 dans le secteur municipal. La CSN est composée de près de 2000 syndicats représentant plus de 325 000 travailleuses et travailleurs.

Entente de principe pour le Regroupement des traversiers FEESP-CSN

Après près de quarante rencontres entre le comité patronal de négociation de la Société des traversiers du Québec (STQ) et le comité syndical du Regroupement des traversiers, affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN), une entente de principe a été conclue hier, en soirée. Les membres des trois syndicats du Regroupement seront appelés à se prononcer sur cette entente lors des assemblées générales qui se tiendront au cours des prochaines semaines.

Il est important de rappeler que le Regroupement des traversiers FEESP-CSN fait partie du Front commun syndical. À ce titre, les membres du Regroupement sont toujours en attente d’un règlement sur les matières de table centrale, notamment les salaires et le régime de retraite.

Le Regroupement des traversiers réunit les syndicats CSN des traverses de Sorel – Saint-Ignace-de-Loyola, Québec – Lévis et Matane – Baie-Comeau – Godbout. Ces syndicats représentent près de 200 membres qui occupent principalement les emplois de préposé passerelle et quais, caissier, matelot, gardien-matelot, soudeur et électricien. Ils sont affiliés à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN) qui regroupe 425 syndicats représentant plus de 56 000 syndiqué-es travaillant dans les secteurs public et parapublic.

Entente de principe pour les employé-es de soutien des cégeps de la FEESP-CSN

Une entente de principe a été conclue samedi soir à la table de négociation sectorielle du personnel de soutien du réseau collégial, représenté par le Secteur soutien cégeps de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN). Après onze mois de négociation et plus d’une quarantaine de rencontres, c’est avec une entente de principe satisfaisante que le comité de négociation du Secteur soutien cégeps de la FEESP a quitté la table sectorielle.

« Ça n’a pas été facile. Le Comité patronal de négociation des collèges nous a déposé un cahier sectoriel avec plus de 140 demandes et un objectif principal : réduire les effectifs. Il était clair que ce dépôt s’inscrivait dans le grand projet de démantèlement des services publics de ce gouvernement idéologique. Nous avons refusé dès le départ de travailler sur ces demandes de reculs. Notre dépôt syndical comportait des demandes ciblées qui répondaient à des problèmes identifiés par le personnel de soutien et c’est là-dessus que nous avons orienté les discussions. Au final, grâce à la détermination des membres et à leur forte mobilisation, nous avons obtenu un règlement qui améliore leurs conditions de travail. Nous avons aujourd’hui une bonne entente à présenter aux membres », a déclaré Johanne Cadieux, présidente du Secteur soutien cégeps de la FEESP.

Les syndicats du Secteur soutien cégeps seront convoqués en assemblée générale spéciale très bientôt afin de prendre connaissance de l’entente de principe. Si l’entente est entérinée lors de cette instance, des assemblées seront organisées dans chaque syndicat et ce sera aux membres à se prononcer sur ladite entente. Le Secteur soutien cégeps représente plus du deux-tiers du personnel de soutien du réseau collégial. Il regroupe 40 syndicats, affiliés à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN), représentant environ 4 000 employés-es de soutien des cégeps. Parmi ses membres, on retrouve notamment des techniciennes en travaux pratiques, des agentes de soutien administratif et des ouvriers spécialisés.

Un autre exemple d’affront à la démocratie et de mépris envers le personnel de soutien

La CSN dénonce l’abolition des élections scolaires au suffrage universel que le projet de loi 86, déposé aujourd’hui à l’Assemblée nationale, met de l’avant.

« Même si le taux de participation est faible, la CSN croit toujours que les commissaires doivent être élus au suffrage universel puisque les commissions scolaires elles-mêmes sont des lieux de débat. Encore une fois, le gouvernement libéral s’en prend à un forum de débats démocratiques », déplore la vice-présidente de la CSN, Véronique De Sève.

Par ailleurs, les conseils scolaires qui remplaceront les conseils actuels assurent la représentation de tous les personnels de l’école, à l’exception des employé-es de soutien.

« Qu’il n’y ait aucun personnel de soutien sur ce conseil scolaire démontre tout le mépris de ce gouvernement envers ceux et celles qui se dévouent chaque jour à venir en aide aux élèves et qui contribuent au bon fonctionnement du réseau scolaire. Pire, le gouvernement a réservé une place sur ce conseil pour les employeurs. Comment expliquer un tel choix, sinon qu’on veuille mettre l’école et l’éducation au service des entreprises ! », dénonce Marjolaine Côté, vice-présidente à la Fédération des employées et employés de services publics de la CSN (FEESP-CSN).

De plus, le projet de loi prévoit une inquiétante concentration de pouvoirs entre les mains du ministre.

« Tout cela n’augure rien de bon, particulièrement de la part d’un ministre qui multiplie les coupes dans l’enseignement », conclut Véronique De Sève.

La CSN poursuit l’analyse de ce volumineux projet de loi et réclame d’ores et déjà la tenue d’une commission parlementaire générale sur ce sujet.

À propos

Fondée en 1921, la CSN est composée de près de 2000 syndicats répartis dans huit fédérations, dont la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN).

Le secteur scolaire de la FEESP-CSN regroupe 37 syndicats et 30 000 employé-es de soutien présents dans 31 commissions scolaires francophones et deux commissions scolaires anglophones.

L’expertise interne, ça fonctionne!

Le rapport de la Commission d’enquête sur l’octroi et la gestion des contrats publics dans l’industrie de la construction renforce la position de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN) sur la pertinence de développer une expertise interne dans les municipalités et de réduire la dépendance face aux entreprises privées.

Dans une enquête menée par la firme MCE Conseils, plusieurs villes ont démontré les bienfaits potentiels du rapatriement de certains travaux au sein même de l’organisation municipale. Trois villes ont accepté de collaborer ouvertement aux travaux.

« La qualité des services offerts aux citoyens doit toujours guider nos choix. Toutefois, le rapatriement des travaux à l’interne, et ce, peu importe la taille de la municipalité, peut éliminer les risques de collusion et de malversation, assurer un meilleur contrôle dans la réalisation des projets et réduire les coûts imprévus. Nous espérons que le gouvernement donnera suite à ce rapport, même si son nouveau pacte fiscal avec les municipalités est en train de saper les efforts de construction de solides équipes municipales », soutient Denis Marcoux, président de la FEESP-CSN.

Trois exemples de réussite

À Cookshire Eaton, en Estrie, la facture pour les petits travaux de pavage a baissé de 10 à 15 % lorsqu’ils étaient effectués par des employé-es municipaux plutôt que par des entreprises privées. À titre d’exemple, les coûts d’asphaltage s’élèvent à 120 $ la tonne auprès d’un sous-traitant, comparativement à 105 $ à l’interne.

À Sainte-Anne-de-Beaupré, alors que le budget annuel de déneigement s’élève à 550 000 $, des économies de plus de 150 000 $ ont été réalisées, tout en tenant compte de l’acquisition de certains équipements spécialisés qui ont pu être réutilisés au-delà de la période hivernale.

Et à la Ville de Gatineau, 100 000 $ ont été épargnés dans le département d’horticulture pour les achats de plantes et de fournitures, et pour les ressources humaines. Le taux de mortalité des arbres plantés par le service de la ville a même régressé de 25 % par rapport aux arbres plantés par l’entreprise privée.

« Bien sûr, les municipalités doivent s’assurer d’avoir les capacités nécessaires avant de réaliser les travaux. N’empêche, l’élément clé pour une réussite demeure la volonté politique, administrative et syndicale. Et pour l’instant, nous ne sentons aucune volonté politique », explique Denis Savard, président du secteur municipal à la FEESP-CSN.

En offrant le meilleur service possible aux citoyens et citoyennes, ces derniers retrouveront confiance en leur administration et les employé-es ne seront que plus fiers d’être à leur service. « Non seulement la ville développe un savoir-faire, mais les employé-es y développent un sentiment d’engagement et d’appartenance », affirme le président du secteur transport à la FEESP-CSN, Luc Saint-Hilaire.

À propos
La Fédération des employées et employés de services publics fait partie de la CSN. Fondée en 1947, elle compte plus de 425 syndicats affiliés représentant environ 60 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics, dont près de 6300 dans le secteur municipal et plus de 4600 dans le secteur transport.

La FEESP-CSN se réjouit de l’expertise interne qu’il faut développer

La Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN) salue le dépôt du rapport de la Commission d’enquête sur l’octroi et la gestion des contrats publics dans l’industrie de la construction.

Ce rapport révèle plusieurs stratagèmes de collusion et de corruption au niveau des contrats publics, en plus de mettre en lumière l’infiltration de la mafia dans l’industrie de la construction et les possibles liens entre le financement des partis politiques et l’octroi de contrats.

« Nous continuerons de scruter ce rapport de plus de 1700 pages au cours des prochains jours. D’entrée de jeu, nous apprécions les recommandations qui visent le développement d’une expertise interne, notamment dans les municipalités », souligne Denis Marcoux, président de la FEESP-CSN.

Parmi ses recommandations, la Commission suggère de revoir les critères des programmes de subventions pour pourvoir inclure, dans les dépenses admissibles, les coûts associés aux salaires des professionnel-les du secteur municipal, comme les ingénieur-es. Un tel changement permettrait de conserver un niveau d’expertise suffisant à l’interne et de mieux contrôler les coûts.

De plus, la Commission juge primordial de rééquilibrer le recours aux firmes de génie-conseil et de redonner aux donneurs d’ouvrage publics les coudées franches lorsque vient le temps de déterminer si des travaux doivent être réalisés à l’interne ou octroyés en sous-traitance. En 2013-2014, le ministère des Transports a pu économiser plus de 11 millions de dollars en rapatriant des activités à l’interne.

« Le meilleur moyen de combattre la collusion et la corruption, c’est d’éviter autant que possible de donner des contrats à l’externe et de valoriser le travail des employé-es municipaux », soutient Denis Savard, président du secteur municipal à la FEESP-CSN.

Au niveau de la gouvernance et de la transparence, la FEESP-CSN voit d’un bon œil que le vérificateur général du Québec puisse examiner les comptes des municipalités de moins de 100 000 habitants et que les règlements municipaux puissent être plus facilement accessibles, notamment sur la gestion des contrats avec les soumissionnaires et les fournisseurs.

La FEESP-CSN détient de nouvelles données qui démontrent l’avantage de développer une expertise interne au sein de la fonction publique. Ces données seront rendues publiques au cours des prochains jours.

À propos

La Fédération des employées et employés de services publics fait partie de la CSN. Fondée en 1947, elle compte plus de 425 syndicats affiliés représentant environ 60 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics, dont près de 6300 dans le secteur municipal.

Le secteur scolaire FEESP-CSN condamne l’attaque libérale envers les droits du personnel de soutien scolaire

Le secteur scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics de la CSN (FEESP-CSN) a reçu comme une gifle l’annonce du dépôt, ce matin à l’Assemblée nationale, d’une motion libérale obligeant les services de garde à demeurer ouverts lors des journées de grève. Cette motion n’a toutefois pas été soumise au vote puisque Québec solidaire a refusé d’en débattre.

« Une fois de plus, le ministre Blais nous démontre l’étendue de son mépris envers les travailleuses et les travailleurs du réseau de l’éducation. Nous, les employé-es de soutien des écoles, sommes partie prenante de cette négociation, au même titre que les enseignantes et les enseignants » a déclaré Danielle Beaulieu, présidente du secteur scolaire de la FEESP.

Comme annoncé le 9 octobre dernier, toutes les organisations du Front commun ont adopté un mandat de grève de six jours. Plusieurs régions seront en grève dès lundi prochain, le 26 octobre. « Devons-nous rappeler à ce gouvernement que la grève dans le secteur public est un droit encadré par la loi et que nous avons respecté toutes les étapes pour en arriver à ces journées de grève légale? Devons-nous aussi lui indiquer qu’il n’y a pas de services essentiels dans le réseau de l’éducation? »

Mme Beaulieu tient à rappeler au ministre Blais que le personnel de soutien est omniprésent tout au long du parcours scolaire. « Nous travaillons au quotidien auprès des élèves. Nous assurons des services de qualité, dans des conditions souvent difficiles et nous en avons plus qu’assez du manque de considération de ce gouvernement libéral. » Elle conclut par une mise en garde : «Partout au Québec nous avons obtenu des mandats de grève forts, dans des assemblées bondées. Nous sommes plus déterminés que jamais à nous battre pour obtenir de meilleures conditions de travail, qui nous permettront de maintenir et d’améliorer les services. Si vous continuez à attaquer l’école publique, vous nous trouverez sur votre chemin ! »

Le secteur scolaire de la FEESP regroupe 37 syndicats représentant environ 30 000 employés-es de soutien, présents dans 31 commissions scolaires francophones et deux commissions scolaires anglophones.

De nouveaux dépôts patronaux viennent miner la fête

Dans les commissions scolaires, les cégeps, les collèges privés et les universités de toutes les régions du Québec, on célèbre aujourd’hui la Journée nationale du personnel de soutien en éducation. Instaurée en 1999 par des syndicats de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN), cette journée spéciale se veut habituellement une occasion de souligner, de façon festive, la rigueur, la compétence et l’engagement du personnel de soutien du réseau de l’éducation. Mais cette année, en raison du climat tendu qu’amènent les lignes idéologiques du gouvernement Couillard, le cœur n’est pas à la fête pour ces dizaines de milliers de travailleuses et de travailleurs.

Après plus de neuf mois de négociation, les représentants syndicaux aux tables des secteurs Soutien cégeps et Soutien scolaire de la FEESP ont reçu cette semaine des propositions globales des mains des comités patronaux. « Nous sommes extrêmement déçus de ces nouvelles offres. Après toutes ces rencontres de négociation nous étions en droit de nous attendre à des avancées significatives. Malheureusement, les nouveaux dépôts maintiennent de trop nombreuses demandes patronales importantes. De plus, à la table de négociation du Secteur soutien cégeps, le projet déposé cette semaine nous demande de reculer sur certaines de nos revendications principales » déclare Marjolaine Côté, vice-présidente de la FEESP. « Nous voulons toujours négocier, mais la partie patronale doit faire preuve d’ouverture. Nous souhaitons que les prochaines rencontres engendrent des résultats plus positifs » ajoute-t-elle.

Les offres méprisantes du Conseil du trésor dans la négociation pour le renouvellement des conventions collectives des employé-es du secteur public s’ajoutent aux compressions déjà annoncées par le ministre de l’Éducation François Blais. « On nous offre l’appauvrissement et toujours plus de précarité! Avec la détérioration rapide de nos conditions de travail, il sera de plus en plus difficile de trouver des gens pour assurer des services de qualité. L’accompagnement des étudiantes et des étudiants dans les écoles et les cégeps en souffrira grandement. Sans oublier l’entretien de nos bâtisses qui, dans certains cas, sont en piteux état » affirme Johanne Cadieux, présidente du Secteur soutien cégeps de la FEESP.

Les employé-es de soutien en éducation sont omniprésents tout au long du parcours scolaire. De l’administration à l’entretien des bâtiments, en passant par l’organisation scolaire et les services de garde, ils occupent des emplois variés et agissent comme personnes-ressources, tant auprès des enseignants que des élèves.

« L’éducation, c’est aussi notre affaire. Nous participons grandement à la réussite éducative des élèves et notre travail doit être reconnu à sa juste valeur. Si le gouvernement persévère dans son projet à peine dissimulé de destruction de l’école publique, il nous trouvera sur son chemin, en compagnie des enseignantes et des enseignants, des jeunes et des parents » déclare à son tour Danielle Beaulieu, présidente du secteur scolaire de la FEESP.

Depuis 17 ans, la Journée nationale du personnel de soutien en éducation met en lumière l’apport inestimable de celles et ceux qui travaillent souvent dans l’ombre dans les établissements d’éducation. Aujourd’hui, ces travailleuses et ces travailleurs souhaitent qu’on entende leur voix. « Les employé-es de soutien, tout comme l’ensemble des intervenants du milieu de l’éducation, sont en colère. On le constate avec les résultats des votes de grève qui se tiennent présentement dans les assemblées générales de tous les syndicats des secteurs Soutien cégeps et Soutien scolaire de la fédération. Dans le contexte actuel, il apparait plus important que jamais de reconnaitre l’immense contribution du personnel de soutien qui se dévoue au quotidien dans nos écoles, nos cégeps, nos universités » conclue Mme Côté, vice-présidente de la FEESP.

La FEESP-CSN représente près de 30 000 membres de 33 commissions scolaires, près de 4 000 membres de 34 cégeps, plus de 200 membres d’établissements d’enseignement privés et environ 640 membres de l’Université Concordia. Ces travailleuses et ces travailleurs œuvrent dans trois secteurs d’activité distincts, soient les secteurs administratif, technique et ouvrier.

La Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN) regroupe 425 syndicats affiliés représentant plus de 56 000 syndiqué-es travaillant dans les secteurs public et parapublic. Quant à la CSN, elle compte plus de 300 000 membres de tous les secteurs d’activité.

La CSN dénonce une nouvelle attaque contre le droit de négociation

En rencontre dans le cadre du conseil confédéral de la rentrée au Centre de congrès et d’exposition de Lévis, la Confédération des syndicats nationaux dénonce vertement la proposition de pacte fiscal formulée par le gouvernement de Philippe Couillard auprès des municipalités du Québec.

Par la voie du ministre des Affaires municipales, Pierre Moreau, le gouvernement promet de nouveaux « outils » aux municipalités dans leurs négociations avec leurs syndicats contre une compression annuelle permanente de 300 millions de dollars, laquelle avait déjà été imposée l’an dernier.

« Pour la CSN, cette proposition est totalement inacceptable. Il s’agit encore une fois d’une attaque envers les conditions de travail des salarié-es de la classe moyenne, de dénoncer Jacques Létourneau, président de la CSN. Dès le printemps 2016, le gouvernement de Philippe Couillard propose des modifications législatives qui donneraient le pouvoir aux villes de décréter les conditions de travail de ses salarié-es. Or, ces dernières années, on compte très peu de conflits entre les municipalités et leurs salarié-es. Pourquoi le gouvernement veut-il octroyer de tels pouvoirs aux municipalités alors que les parties arrivent très bien à s’entendre ? Alors que nous sommes en pleine négociation des conditions de travail des salarié-es du secteur public, quel genre de signal le gouvernement nous envoie-t-il en proposant ce pacte fiscal ? »

« Cette proposition place les municipalités en tant que juge et partie. Elles pourraient être tentées de couper court à la négociation comme bon leur semble, ce qui met en péril l’équilibre et l’harmonie qui existent actuellement dans la grande majorité des municipalités. Or, cet équilibre et cette harmonie sont nécessaires afin de favoriser un travail efficace et une productivité accrue des travailleuses et des travailleurs du secteur municipal », de souligner Denis Marcoux, président de la Fédération des employées et employés de services publics-CSN (FEESP). « Il s’agit également d’un affront à la décision historique rendue le 30 janvier 2015 par la Cour suprême du Canada (Saskatchewan Federation of Labour c. Saskatchewan) qui précise que la grève constitue, au même titre que la négociation, un élément indissociable de droit d’association. Ce faisant, le droit de grève bénéficie d’une protection constitutionnelle. Lorsque le gouvernement décide de donner le pouvoir de décréter les conditions de travail de la sorte, il vient entraver directement ce droit en empêchant l’exercice du rapport de force », de conclure le président de la CSN. Le conseil confédéral se poursuit jusqu’à ce vendredi, 25 septembre 2015. La Fédération des employées et employés de services publics-CSN compte plus de 425 syndicats affiliés représentant environ 60 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics.

Un colloque touchant aux enjeux municipaux actuels

Hier, le Secteur municipal de la Fédération des employées et employés de services publics-CSN (FEESP) a tenu un colloque sous le thème S’outiller pour mieux agir. L’événement, qui se tenait à l’Hôtel Gouverneur de Trois-Rivières, a rassemblé une centaine de délégué-es de toutes les régions du Québec.

« Nous sommes heureux de l’engouement et du succès de cette journée de réflexion qui portait sur les principaux enjeux actuels auxquels nous devons impérativement faire face. Dans un premier temps, monsieur Pierre J. Hamel, professeur-chercheur à l’Institut national de recherche scientifique, a abordé la question de la fiscalité municipale sous l’angle des budgets municipaux, du système de tarification et de taxation, puis des choix politiques des élus municipaux. Madame Christine Lamarche, conseillère à l’Association paritaire pour la santé et la sécurité du travail, secteur affaires municipales, nous a présenté une analyse traitant de la santé psychologique au travail, des impacts de l’organisation du travail et de la qualité de vie au travail, tout en explorant des pistes de solutions en lien avec ces enjeux. Madame Mélanie Laroche, professeure adjointe à l’École des relations industrielles de l’Université de Montréal, nous a entretenu sur l’influence politique des organisations patronales et ses conséquences sur le mouvement syndical. Finalement, en compagnie de Gaétan Guindon, conseiller syndical de la CSN à la retraite et maire de la municipalité de Denholm, nous avons abordé les impacts de l’UMQ et de la FQM sur les relations de travail », de préciser Denis Savard, président du secteur municipal de la FEESP.

« Pour nous, ce fut une occasion de faire le point sur des sujets importants qui touchent à tous nos membres du secteur. Et vu le succès de cette journée, nous sommes certains que nous allons répéter cette expérience », de conclure Yvon Godin, responsable politique du secteur municipal à la FEESP. La Fédération des employées et employés de services publics-CSN compte plus de 425 syndicats affiliés représentant environ 60 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Le secteur municipal de la FEESP regroupe 6500 membres partout à travers le Québec.

Une demi-victoire pour les commissions scolaires

La CSN salue le changement de cap du ministre de l’Éducation au sujet de la fusion des commissions scolaires, mais demeure préoccupée par les pouvoirs qu’il se garde.

« Nous sommes soulagés que le gouvernement constate qu’il n’y aurait aucune économie à faire en fusionnant les commissions scolaires pour en réduire le nombre de près de 40 %. Mais le danger n’est pas écarté pour autant puisque le ministre de l’Éducation pourrait quand même forcer certaines fusions de services ou de commissions scolaires. De plus, il garde le cap sur l’abolition des élections scolaires, ce qui constitue une grave erreur », déclare la vice-présidente de la CSN, Véronique De Sève.

Le projet de loi sur la gouvernance et la restructuration du réseau scolaire qui doit être déposé à l’automne abolirait les élections, ce à quoi s’oppose la CSN.

« Les commissions scolaires sont des lieux de débats démocratiques et c’est pourquoi les commissaires doivent être élus au suffrage universel. Le rapport Jennings publié récemment abonde dans le même sens », soutient Marjolaine Côté, vice-présidente à la Fédération des employées et employés de services publics de la CSN (FEESP-CSN).

La CSN invite donc le ministre François Blais à recentrer ses efforts sur l’éducation. « Plutôt que de faire un débat stérile de structures autour des commissions scolaires, le Ministre Blais devrait se préoccuper d’éducation et mettre fin aux compressions budgétaires que son gouvernement impose au système d’éducation depuis son élection. Les coupes dans l’aide aux devoirs, dans les services professionnels aux élèves en difficulté et dans les services de soutien affectent le droit à l’éducation, c’est une évidence. C’est une génération d’élèves qu’on est en train de sacrifier pour atteindre l’équilibre budgétaire », s’insurge Véronique De Sève.

D’ailleurs, un rapport réalisé pour le compte du ministère de l’Éducation et rendu public hier démontre que les compressions ont un impact direct sur les services aux élèves.

À propos

Fondée en 1921, la CSN est composée de près de 2000 syndicats répartis dans huit fédérations, dont la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN).

Le secteur scolaire de la FEESP-CSN regroupe 37 syndicats et 30 000 employé-es de soutien présents dans 31 commissions scolaires francophones et deux commissions scolaires anglophones.

Les syndiqué-es disent non à un choix idéologique lourd de conséquences

Le syndicat des employés-es de magasins et de bureaux de la SAQ (SEMB-SAQ) la FEESP-CSN ainsi que la CSN tiennent à réagir aux rumeurs concernant la fin du monopole de la SAQ, qui serait recommandé par la commission Robillard et dont La Presse du 8 juillet faisait mention. Selon le quotidien, le second volet du rapport de la Commission Robillard suggère que l’arrivée de la concurrence serait bénéfique pour l’économie et pour la variété de produits offerts, tout en étant neutre pour les recettes de l’État.

Pour la CSN, la privatisation ou l’ouverture à la concurrence n’est pas un gage d’amélioration des services comme certains le prétendent. L’exemple de l’Alberta démontre qu’un marché privé et concurrentiel n’améliorera en rien la situation du consommateur. « Les bienfaits présumés de la privatisation et de la concurrence relèvent de la pensée magique. Cette position idéologique n’est pas justifiée et est sans fondement », affirme Pierre Patry, trésorier de la CSN.

Pour ces trois organisations syndicales, il faut élargir le débat et le sortir des stricts arguments financiers. « Ces discours comptables sont non seulement simplistes, mais ils ne reflètent pas la réalité. La SAQ c’est bien plus qu’une colonne de chiffres et des recettes gouvernementales », affirme Marc-André McSween, vice-président du SEMB-SAQ.

C’est selon ce discours tendancieux du « tout comptable » que la syndicalisation des employé-es de la SAQ serait en partie responsable des prétendus déboires de la société d’État. Pour la FEESP-CSN, loin d’être négative, la syndicalisation permet aux salarié-es d’obtenir des salaires et des conditions décentes, ce qui contribue à la stabilité de la main-d’œuvre, et ultimement à la qualité du service offert. De plus, rappelons que de meilleurs salaires équivalent à de meilleures recettes fiscales pour le gouvernement. « Et surtout, la syndicalisation permet de réduire la précarité en emploi, ce qui est clairement un avantage dans une société juste et égalitaire », insiste Nathalie Arguin, secrétaire-générale de la fédération.

À propos

Le syndicat des employé-es de magasins et de bureaux de la SAQ (CSN) représente quelque 5500 membres répartis sur tout le territoire du Québec. Il est affilié à la Fédération des employés et employées de services publics-CSN qui compte plus de 425 syndicats affiliés représentant environ 60 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

« Debout ! En action et solidaires » pour les services publics

Du 1er au 5 juin, quelque 500 congressistes seront réunis à l’hôtel Rimouski pour afficher leur résistance face aux mesures d’austérité érigées en dogme, comme si le Québec n’avait d’autres choix. Les syndiqués-es consolideront une mobilisation large qui appelle à l’action. « Les membres de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN) tiennent à bout de bras les services publics et ressentent partout les effets du rouleau compresseur de l’austérité, particulièrement dans leurs négociations dans un contexte de compressions budgétaires. Nous sommes au cœur des services publics ! C’est grâce à notre travail, au quotidien, que la population en bénéficie, et cela, le gouvernement doit le reconnaître plutôt que de couper de manière insensée en nous faisant croire qu’il n’y a pas d’impact pour la population », déclare Denis Marcoux, président de la FEESP-CSN.

« L’austérité, c’est purement idéologique, dénonce Jacques Létourneau, président de la CSN. Le gouvernement Couillard a déjà annoncé que les surplus budgétaires vont lui permettre de gonfler le Fonds des générations et de réduire les impôts. Rien pour les services publics. Le plan de match est clair : réduire l’État et encourager le chacun pour soi ».

Une vraie solidarité !

À la FEESP-CSN, nous croyons que la solidarité entre les régions du Québec et les générations est impossible sans l’offre de services publics financés adéquatement, efficaces, de qualité et accessibles partout sur le territoire.

Les régions du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie font particulièrement les frais de l’attaque délibérée contre les services publics par nos gouvernements, tant à Québec qu’à Ottawa. « Le déficit zéro à tout prix dans l’est du Québec, c’est accélérer la dévitalisation de nos communautés et la réduction des services publics qui engendrent l’exode des jeunes vers les grands centres, et l’asphyxie économique », de marteler Nancy Legendre, présidente du Conseil central du Bas-Saint-Laurent (CCBSL-CSN).

Le mardi 2 juin : manifestation dans les rues de Rimouski

Le mardi 2 juin, sur l’heure du midi, les congressistes en profiteront pour se faire entendre haut et fort dans les rues de la ville. D’ailleurs, ceux et celles qui, comme nous, ont a cœur les services publics sont invités à marcher avec les syndiqués-es. « Debout ! En action et solidaires », nous sommes toujours plus forts.

Pierre d’assise de notre démocratie syndicale, le congrès de la FEESP-CSN permettra aussi d’élire nos représentants et représentantes, d’appuyer les travailleuses et travailleurs qui sont actuellement en lutte, d’orienter les négociations dans le secteur public et d’accueillir des conférenciers pour nous permettre d’améliorer notre compréhension des enjeux cruciaux pour la société et nos syndicats.

À propos de la FEESP-CSN

Fondée en 1947, la Fédération des employées et employés de services publics compte plus de 425 syndicats affiliés représentant environ 60 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics.

Un désengagement public inacceptable

En imposant d’importantes compressions budgétaires aux commissions scolaires, le gouvernement continue à se désengager, petit à petit, en matière d’éducation des élèves du primaire et du secondaire. Le gouvernement doit cesser de mentir à la population, les compressions affectent directement les services.

La CSN et la FEESP déplorent en effet qu’en réduisant le financement des services de garde en milieu scolaire – dans certains cas les coupes peuvent atteindre jusqu’à 43% du financement public – on assiste à un transfert du financement de l’État vers un financement assuré par les parents. « Le gouvernement se désengage de plus en plus et renforce la notion de l’utilisateur-payeur. Depuis deux ans, il utilise la même tactique déplorable : il augmente les tarifs assumés par les parents, mais en profite, du même coup, pour réduire son propre financement de manière beaucoup plus importante. D’année en année, on se retrouve avec des services de garde sous financés », explique la vice-présidente de la CSN, Véronique De Sève.

Volet éducatif fragilisé

Il ne fait aucun doute qu’avec un désengagement continu du gouvernement, nous risquons d’assister à une transformation de la mission des services de garde. « Le gouvernement souhaite nous imposer le rôle de simples gardiens d’élèves, alors que notre mission est beaucoup plus large. Nous offrons des services complémentaires au programme éducatif de l’école, explique Danielle Beaulieu, présidente du secteur scolaire de la FEESP-CSN. Nous avons comme mission, entres autres, de participer à l’atteinte des objectifs du programme éducatif de l’école et de mettre en place des activités qui aident au développement global de l’enfant Les coupes successives viendront fragiliser le volet éducatif dont nous avons la responsabilité », déplore Danielle Beaulieu, présidente du secteur scolaire de la FEESP. Bref, le projet du gouvernement est de faire payer plus les parents pour moins de services.

Classes spécialisées

Les élèves handicapés et en difficulté d’apprentissage feront aussi les frais des coupes imposées par les mesures d’austérité du gouvernement de Philippe Couillard. Par exemple, la Commission scolaire de Laval abolira dès l’automne prochain 21 classes spécialisées pour ce type d’élèves. Pourtant, les classes spécialisées assurent une égalité des chances aux élèves ayant des difficultés d’apprentissage. En les intégrant aux classes régulières, on compromet leur parcours scolaire.

« L’éducation est une richesse sociale et une responsabilité de l’État. Le gouvernement de Philippe Couillard se soucie très peu de l’égalité des chances pour tous en la matière. C’est inconcevable. On ne peut accepter ça », conclut Véronique De Sève.

À propos

La Fédération des employées et employés de services publics-CSN compte plus de 400 syndicats affiliés représentant environ 55 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Modification en profondeur du visage de l’école montréalaise dès la rentrée de l’automne, s’inquiète l’APPA-CSN

Les compressions budgétaires auxquelles fait face la Commission scolaire de Montréal (CSDM) auront des impacts dans toutes ses écoles, estime l’Association professionnelle du personnel administratif (APPA-CSN) qui s’inquiète des nombreuses coupes de personnel prévues au plan d’effectifs pour l’année scolaire 2015-2016, qui doit être présenté au Conseil des commissaires, lors d’une réunion extraordinaire, ce soir.

Une manifestation a lieu à l’occasion de cette séance, à compter de 18h, devant la CSDM, au 3737, rue Sherbrooke Est.

« L’offre de services sera à géométrie variable », dénonce Michel Picard, vice-président de l’APPA-CSN, qui ajoute que certaines écoles secondaires, comme Jeanne-Mance ou Pierre-Dupuy, auront des services moindres en documentation qu’à l’école Saint-Luc, par exemple. « À Jeanne-Mance, le poste de technicien en documentation, dont le travail consiste entre autres à conseiller les élèves sur le choix de livres et d’ouvrages de référence, est actuellement de trois jours par semaine. En septembre, le poste sera aboli et plus aucun des services ne sera offert. La bibliothèque sera ouverte sur l’heure du midi et de 15 h 30 à 16 h 30 seulement et ce sont des élèves de l’école qui auront pour tâche d’offrir les services ! », s’indigne le représentant syndical.

Rappelons que la CSDM compte supprimer plus d’une centaine de postes (116 selon nos données) dans les titres d’emploi des trois syndicats de personnel affiliés à la CSN. Au total, en incluant les professionnel-les et les directions d’école, ce sont environ 190 postes qui seront éliminés.

À l’APPA-CSN, qui représente les employé-es de soutien administratif, technique, des services de garde et de l’adaptation scolaire, les coupes sont au nombre de 65 : ce sont des postes de techniciennes et de techniciens en travaux pratiques, en documentation, en loisirs et en travail social, et des surveillants d’élèves, entre autres. Du côté du Syndicat national des employé-es de la CSDM (SNEE-CSN), quelque 45 postes sont menacés, dont 22 chez les travailleuses et les travailleurs de cafétéria. « Les compressions de 1,3 million de dollars dans la mesure alimentaire auront un impact direct sur des milliers d’enfants », proteste Normand Viau, président du SNEE-CSN. Les effectifs sont également réduits de 15 postes chez les ouvriers spécialisés et de l’équivalent de 8 postes chez les ouvriers d’entretien. « L’expertise que représente cette main-d’œuvre, ça vaut de l’or! La CSDM ne fera pas d’économies puisqu’elle devra aller en sous-traitance, ce qui est beaucoup plus cher », poursuit monsieur Viau. À l’Association des concierges des écoles du district de Montréal (ACEDM-CSN), ce sont six postes de concierge qui seront éliminés. « Après autant de compressions depuis toutes ces années, il n’y a plus de jus dans le citron. Trop, c’est trop! », rage Sylvain Paré, président de l’ACEDM. « Ces coupes auront un effet direct sur la propreté, la qualité de l’air et la vétusté des écoles » estime monsieur Paré.

Avec ces compressions, on craint l’instabilité qui résultera des mouvements massifs de personnel. « L’effet domino sera considérable, puisqu’un très grand nombre de postes seront modifiés, ce qui entraînera plusieurs chambardements dans la majorité des écoles. On pourrait se retrouver dans un désordre sans nom avec tous ces mouvements de personnel et les élèves en feront les frais, c’est certain! », conclut Charles Allen, président de l’APPA-CSN.

À propos de l’APPA, du SNEE et de l’ACEDM

L’Association professionnelle du personnel administratif (APPA-CSN) compte environ 5200 employé-es de soutien administratif, technique, des services de garde et de l’adaptation scolaire, dont 3200 travaillant à la CSDM. Le Syndicat national des employé-es de la CSDM (SNEE-CSN) compte environ 900 membres, soit des travailleuses et des travailleurs aux cafétérias, des ouvriers spécialisés et des ouvriers d’entretien. L’Association des concierges des écoles du district de Montréal (ACEDM-CSN) représente environ 200 concierges à la CSDM.

À propos de la CSN, de la FEESP-CSN et du CCMM-CSN

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs. La Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN) compte environ 55 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Son secteur scolaire représente environ 30 000 employés-es de soutien. Le Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM-CSN) regroupe plus de 100 000 membres des secteurs public et privé, répartis au sein de près de 400 syndicats à Montréal, à Laval et dans le Grand Nord du Québec.

Une semaine pour reconnaître un apport essentiel à l’éducation des enfants

Dans le cadre de la semaine des services de garde en milieu scolaire, la CSN et la FEESP-CSN joignent leur voix aux différents partenaires afin de souligner la contribution exemplaire des éducatrices et des éducateurs dans l’éducation des enfants. Cette semaine, qui se déroulera sur le thème Toujours brillant, sera aussi le moment de mettre en évidence le rôle primordial du personnel, au cours de la Journée reconnaissance du personnel en garde scolaire, le 13 mai. Les services de garde en milieu scolaire sont souvent les grands oubliés, alors qu’ils sont au cœur du processus d’apprentissage des enfants. Les « salariées qui y travaillent peuvent être fières de leur emploi, car elles ont un impact direct et bénéfique sur le développement des enfants » affirme Marjolaine Côté, vice-présidente trésorière de la FEESP-CSN. « Malheureusement, ce rôle éducatif est peu reconnu, y compris par l’employeur », ajoute-t-elle.

Depuis des années la CSN revendique l’intégration des services de garde en milieu scolaire au réseau d’éducation et en conséquence leur gratuité. « Ces services sont soumis à la règle de l’autofinancement. Ils sont de ce fait inexistants dans certaines écoles et, lorsqu’ils existent, ils sont inaccessibles à plusieurs familles en raison des frais qu’ils occasionnent. Les études ont pourtant démontré l’impact positif de leur fréquentation sur le développement des enfants », de souligner Véronique de Sève.

Dans les derniers mois, les services de garde en milieu scolaire ont aussi été victimes des différentes politiques d’austérité, notamment avec des coupes substantielles de budget et le recours à des hausses de tarif, dont la prochaine à la rentrée scolaire augmentera la contribution de parents à 8 $ par jour. « Cette semaine, on souligne l’importance de leur travail, mais il serait bien que le gouvernement en reconnaisse aussi la valeur. Ces services n’ont pas été épargnés par le couperet libéral », se désole Marjolaine Côté.

La CSN et la FEESP-CSN entendent continuer à valoriser les services de garde en milieu scolaire et à réclamer une véritable reconnaissance des travailleuses et des travailleurs qui y oeuvrent. « Il leur faut plus de moyens pour réaliser leur mission éducative et pour développer le réseau », de conclure Mme De Sève.

À propos

Fondée en 1947 sous le nom de Fédération des employés municipaux, la Fédération des employées et employés de services publics compte plus de 400 syndicats affiliés représentant environ 55 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Le parties signent l’entente de principe

Ce matin, les parties ont signé l’entente de principe intervenue le 1er mai dernier. Mercredi dernier, lors d’une assemblée générale tenue au Centre communautaire de Weedon, les douze membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs de la municipalité de Weedon-CSN (STTMW) ont pris connaissance du contenu détaillé de l’entente de principe intervenue avec l’employeur et ont adopté celle-ci à 75 % lors d’un vote tenu à scrutin secret.

Par le fait même, ils ont mis un terme à leur grève générale illimitée déclenchée le 20 janvier dernier. « Ce fut une négociation très difficile, pleine de rebondissements. Malgré tout, nous sommes satisfaits des gains que nous avons obtenus au terme de ce conflit de travail. L’entente de principe survenue au terme de la séance de conciliation le 1er mai dernier nous a permis d’obtenir plusieurs gains que nous avions inclus dans notre cahier de revendications. M. Richard Champagne, le conciliateur qui nous a accompagnés jusqu’à la fin, a grandement facilité les échanges avec l’employeur. Nous pouvons donc passer à autre chose puisque notre retour normal au travail est prévu le 11 mai prochain », de préciser Claude Lacroix, président du STTMW.

Les salarié-es obtiennent des augmentations salariales à tous les 1er janvier de chaque année de la durée de la convention collective. En 2015, ces majorations seront de l’ordre de 3,5 %, entre 2,5 et 3 % en 2016, de 2 à 3 % en 2017 et finalement, de 2,5 % à 3 % au début de 2018. Le STTMW avait adhéré à la plateforme de négociation coordonnée que se sont donnés neuf syndicats municipaux de l’Estrie depuis 2013. « Nous demandions des conditions de travail similaires aux autres municipalités de la région et nous les avons obtenues. Pour y arriver, nous avons pu compter sur l’appui de huit autres syndicats municipaux de notre région, du Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie et de toute la Confédération des syndicats nationaux », de conclure Monsieur Lacroix.

Le STTMW est affilié à Fédération des employées et employés de services publics – CSN (FEESP), qui compte plus de 400 syndicats, représentant environ 58 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.