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Olymel, les porcs d’abord

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Lettre ouverte

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Olymel, les porcs d’abord

Si vous lisez cette lettre au restaurant ce matin, vous croquerez peut-être une tranche de bacon produite en Ontario pour la première fois de votre vie. Vous ne goûtez pas la différence? Eh bien, pour des milliers de familles québécoises, ça en fait toute une!

Depuis un an, Olymel procède au laminage des emplois syndiqués dans ses usines de transformation de porcs du Québec. Quelques mois après avoir fermé sa plus vaste usine de transformation de porcs au Canada, celle de Vallée-Jonction, et fait disparaître d’autres usines de transformation ici, elle embauche maintenant ailleurs.

Tout récemment, Olymel transférait sa production de bacon destinée aux restaurants et aux institutions, de Drummondville vers Cornwall en Ontario. Bref, Olymel choisit de plus en plus de transformer dans ses usines de l’extérieur du Québec du porc québécois pour le revendre ensuite sur le marché québécois.

Mauvaises décisions

Olymel a reçu des centaines de millions en subvention et en investissement du gouvernement afin de sauver la «filière porcine québécoise». Doit-on comprendre que la filière porcine québécoise exclut de bons emplois pour les travailleurs du Québec?

Après avoir supprimé plus d’un millier d’emplois dans ses usines québécoises au cours de la dernière année, Olymel plaidait le mois dernier être devenue dépendante de pas moins de 1500 travailleurs étrangers temporaires. Rappelons que ceux-ci doivent respecter des conditions particulières pour demeurer au pays dont celle de demeurer à l’emploi exclusif d’Olymel. C’est la recette Olymel: le plus de profits possible.

Qu’Olymel se comporte ainsi ne surprendra pas ses travailleurs. Ils ont été les premiers témoins d’une succession de mauvaises décisions prises par les dirigeants, et ce, depuis la création d’Olymel, à partir d’autres abattoirs il y a 30 ans. Ils savent que la fierté québécoise d’Olymel se limite aux slogans. Ils savent depuis longtemps que chez Olymel, les porcs passent avant les humains.

Profits

Ce qui est le plus affligeant, c’est de constater qu’en 2024 ni Olymel ni son propriétaire, la coopérative Sollio, ni les producteurs de viande, ni même les élus aux différents paliers de gouvernement ne se soucient vraiment du sort de ces milliers de travailleurs.

Pourtant, si Olymel brasse aujourd’hui un chiffre d’affaires de 4,7 milliards de dollars, c’est bien grâce aux profits accumulés par la force de leurs bras et de leurs têtes et de leurs parents et de leurs grands-parents.

Et que dire de la CAQ? Vous rappelez-vous? On nous promettait de bons emplois dans toutes les régions du Québec. On ne savait pas trop de quels bons emplois François Legault parlait à l’époque. C’était pour se faire élire. Maintenant, on le sait.

De toute évidence, ça n’incluait pas les milliers de bons emplois déjà existants dans la transformation du porc québécois.

 

Alexandre Laviolette,
président,
Fédération du commerce (FC–CSN)

Lettre publiée dans le Journal de Montréal du 20 mars 2024

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