CPE : le gouvernement offre des miettes pour freiner la pénurie de main-d’oeuvre

Le comité de négociation du plus grand regroupement du personnel des CPE au Québec ressort très déçu de la rencontre tenue ce matin avec le ministère de la Famille, le Conseil du trésor et les associations patronales, qui ont déposé leurs offres en matière de clauses à incidence monétaire. « Avec ce qui est sur la table, les 11 000 membres de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN), qui éduquent et accompagnent nos tout-petits jour après jour, seront encore plus motivés à se doter d’un mandat de grève à exercer dès septembre », croit Stéphanie Vachon, représentante du secteur des CPE à la FSSS–CSN.

En ce qui a trait aux salaires, le nerf de la guerre pour freiner l’exode dans le milieu, les offres sont nettement insuffisantes. Le gouvernement propose une augmentation allant jusqu’à 12% pour les éducatrices qualifiées uniquement, à la fin d’une convention collective de quatre ans, se terminant en 2024. L’augmentation est de 9% pour les éducatrices non qualifiées. L’offre fond à 6% pour les autres titres d’emploi, tout aussi indispensables pour les enfants et leurs parents. Au terme de la convention, la technique d’éducation à l’enfance demeurera la moins payante de toutes les techniques équivalentes.

« On appelle le gouvernement à prendre les moyens afin de vraiment juguler l’hémorragie. Les travailleuses quittent et les cégeps peinent à trouver des recrues. La partie patronale est loin de donner le coup de barre souhaité par les familles québécoises et tant promis par le ministre de la Famille, Mathieu Lacombe. Il y a urgence d’agir pour sauver le réseau », martèle Lucie Longchamps, vice-présidente de la FSSS–CSN.

De plus, le gouvernement n’offre rien pour répondre aux enfants à besoins particuliers, qui sont de plus en plus nombreux dans nos CPE, et qui nécessitent plus de services et plus de temps. « Les éducatrices sont laissées à elles-mêmes, sans être consultées, sans ressource, ni moyen.  Rien pour alléger la charge de travail déjà lourde et exigeante! Nos membres sont épuisés, alors que la COVID a aggravé leur état. À quand une véritable reconnaissance de leur détresse et des moyens pour la soulager ? », demande Stéphanie Vachon.

 

Les principales revendications

  • Une augmentation salariale équitable pour tous les titres d’emploi. Une technicienne en service de garde scolaire, par exemple, gagnait 29,05 $ l’heure au maximum de l’échelle (avant la négociation du secteur public) contre 25,15 $ pour une éducatrice en CPE alors qu’elles ont la même formation collégiale.
  • Des moyens pour donner de meilleurs services aux enfants, dont ceux à besoins particuliers, ainsi que le respect en tout temps des ratios pour la sécurité des tout-petits.
  • Du temps pour la planification du dossier de l’enfant et pour la gestion de la cuisine.

 

Jusqu’à la mi-septembre, la FSSS–CSN mène une tournée d’assemblées pour consulter ses 11 000 membres et obtenir un mandat de dix jours de grève dans toutes les régions du Québec.

« Le gouvernement Legault a les moyens de faire des enfants québécois une priorité nationale, à plus forte raison avec la promesse de milliards de dollars à venir du gouvernement fédéral », conclut Lucie Longchamps.

Un recul de plus

À la suite de l’annonce, ce matin, du ministre de la Famille concernant l’implantation de projets pilotes de haltes-garderies, la CSN souhaite dénoncer la création de ce réseau en marge. « Avec ce programme, le gouvernement crée un réseau parallèle, distinct, alors qu’il aurait été possible de l’intégrer aux réseaux publics déjà en place », a noté d’entrée de jeu la vice-présidente de la CSN, Véronique De Sève.

Le ministre Fortin annonçait, ce matin à Sherbrooke, la mise en place de projets de haltes-garderies afin d’améliorer l’offre d’activités de garde pour les travailleurs et les parents étudiants. S’adressant aux groupes communautaires, le gouvernement leur propose d’offrir des services de halte-garderie, parallèlement au réseau des CPE et des RSG offrant des services de gardiennage les soirs, les fins de semaine et les nuits.

« Bien que nous reconnaissons qu’un tel besoin existe et qu’il faut y répondre, ces nouvelles haltes-garderies constituent des services à rabais, encadrés par très peu de règlementation. Il n’y aura pas d’exigence de formation pour le personnel et pas de programme éducatif. Il s’agit essentiellement de services de gardiennage. Rappelons que des CPE ont déjà la possibilité d’offrir ce type de service. Il aurait été opportun, selon nous, d’analyser les offres existantes avant d’aller plus loin », a noté Véronique De Sève.

Ces projets pourront bénéficier d’une subvention maximale de 75 000 $ par année, ce qui est nettement insuffisant. « On peut se demander quelles seront les conditions de travail des femmes qui y travailleront et de quelle hauteur sera la qualité du matériel éducatif qu’on y retrouvera, a questionné Mme De Sève. Ce dont le secteur communautaire a besoin, ce n’est pas d’une multiplication du financement à la pièce et irréaliste, mais d’un financement adéquat récurrent. Ce dont les familles ont besoin, ce sont des services éducatifs cohérents et de qualité, tout au long du parcours de leurs enfants. »

Nier l’expertise
Les avantages offerts par les CPE et le milieu familial reconnu par un bureau coordonnateur ne sont plus à prouver : toutes les études démontrent la supériorité des CPE par comparaison aux garderies commerciales, qu’elles soient subventionnées ou non. La même supériorité est observable chez les responsables en services de garde (RSG) en milieu familial reconnus par un bureau coordonnateur, par rapport à la garde d’enfants à domicile qui n’est pas régie par la loi. « En mettant sur pied son projet pilote, le ministre Fortin vient ni plus ni moins nier ces faits, notamment l’expertise détenue par les travailleuses de ces réseaux. Ces éducatrices offrent le meilleur grâce à des méthodes éducatives fondées sur le développement global de l’enfant, sa stimulation, l’éveil de tout son potentiel et sa socialisation par le jeu. Elles s’assurent du développement de ses habiletés psychomotrices et langagières, de sa créativité, de son autonomie, de sa capacité à résoudre les conflits et de son bien-être général. Tous les enfants devraient pouvoir en bénéficier. »

Finalement, en octroyant des sommes — même insuffisantes — à ce réseau parallèle, le ministre Fortin perpétue l’inadéquation du financement des réseaux des CPE et du milieu familial reconnu par un bureau coordonnateur. « C’est dans ces réseaux que l’argent du gouvernement doit être investi. Pas dans le privé et pas dans des projets pilotes de gardiennage », a conclu Véronique De Sève.

À propos
La CSN représente près de 300 000 travailleuses et travailleurs regroupés dans quelque 2000 syndicats présents dans tous les secteurs d’activité. La CSN est la plus grande organisation dans le secteur de la santé et des services sociaux.

11 000 travailleuses appelées à voter en faveur de l’entente de principe du 6 novembre

Les représentantes des comités exécutifs des syndicats vont recommander auprès des 11 000 travailleuses des CPE, membres de la Confédération des syndicats nationaux (CSN), l’adoption de l’entente de principe intervenue le 6 novembre dernier avec le ministère de la Famille et les associations d’employeurs. Toutefois, ce n’est qu’au terme des négociations régionales et locales sur des matières autres que celles négociées au plan national que l’entente pourra se concrétiser.

Pour Dany Lacasse, vice-président de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) et responsable des secteurs privés : « L’acceptation de cette entente est très significative du degré d’atteinte des objectifs de négociation que s’étaient fixés les travailleuses en CPE, notamment au chapitre du maintien et du renforcement de la mission des CPE et de la reconnaissance de l’apport des travailleuses aux bénéfices des tout-petits que le ministère et les employeurs nous refusaient jusqu’ici. En ce sens, ce sont les parents et leurs enfants qui en sortiront au premier chef gagnant, tout comme les travailleuses elles-mêmes. »

« Avec cette recommandation d’acceptation de l’entente votée par les représentantes des syndicats, on vient de franchir un pas important vers la conclusion de nos conventions collectives, affirme Louise Labrie, porte-parole du comité national de négociation des CPE de la FSSS–CSN. On est très fières des résultats de cette ronde de négociation, mais surtout de la mobilisation exemplaire de nos membres pour obtenir des avancées significatives. »

Plus de deux années et demie d’échanges ont été nécessaires pour en arriver à une entente nationale de certaines conditions de travail, dont les salaires, la retraite, l’assurance collective, les ratios enfants/éducatrice, l’intégration de nouvelles appellations d’emploi, les activités pédagogiques et la participation aux conseils d’administration et aux assemblées générales du CPE.

Comme par le passé, les parties négociantes régionales et/ou locales devront convenir d’ententes sur plusieurs matières locales et/ou régionales. Parmi elles figurent les horaires et la semaine normale de travail, les modalités de la liste de rappel, le rôle de l’équipe de travail, la procédure d’embauche et d’acquisition de la permanence, les sous-contrats et la liberté d’action syndicale. En outre, les employeurs de CPE non représentés à la table nationale se verront soumettre l’entente de principe en vue d’une intégration dans les conventions collectives, ce qui ne devrait pas poser de difficultés pour la majorité d’entre eux.

Du sable dans l’engrenage ?

Pour la FSSS–CSN, d’importants obstacles pourraient néanmoins survenir dans quatre régions où les syndicats négocient avec l’Association patronale nationale des centres de la petite enfance (APNCPE), laquelle s’est retirée du processus de négociation nationale à l’hiver 2016.

« Rien n’est joué dans plus d’une centaine de CPE membres de l’APNCPE en Estrie, en Montérégie, dans le Cœur-du-Québec et à Montréal-Laval, ajoute Louise Labrie. Les travailleuses devront très certainement mettre l’épaule à la roue et exercer beaucoup de pression sur cette association patronale et sur les CPE membres pour atteindre leurs objectifs de négociation. L’APNCPE affirme qu’elle ne veut pas donner des conditions inférieures à ses travailleuses. Nous verrons bien si elle respectera sa parole.»    

À propos des CPE et de la CSN

Environ 11000 travailleuses syndiquées réparties dans plus de 400 CPE sont regroupées dans 37 syndicats affiliés à la FSSS–CSN, qui en fait la plus importante organisation syndicale dans les services de garde au Québec. Pour sa part, la CSN regroupe plus de 300000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations et treize conseils centraux régionaux.

Entente de principe : la grève des 7 et 8 novembre est annulée

Une entente de principe est intervenue lundi soir entre le comité national de négociation des 11 000 travailleuses des CPE, membres de la FSSS–CSN, et le ministère de la Famille et les associations d’employeurs. En conséquence, les deux journées de grève prévues demain et mercredi sont annulées, tout comme le rassemblement qui était prévu devant l’Assemblée nationale ce mercredi. Les services éducatifs sont donc maintenus intégralement.

L’entente de principe sera présentée à la centaine de déléguées des syndicats des travailleuses en CPE le mardi 14 novembre prochain, lors d’un conseil fédéral de négociation sectorielle de négociation de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN). Par conséquent, la teneur de cette entente et son contenu ne seront pas divulgués. Aucun commentaire ni aucune entrevue ne sera accordée.

À propos des CPE et de la CSN

Environ 11 000 travailleuses syndiquées réparties dans plus de 400 CPE sont regroupées dans 37 syndicats affiliés à la FSSS–CSN, qui en fait la plus importante organisation syndicale dans les services de garde au Québec. Pour sa part, la CSN regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations et treize conseils centraux régionaux.

Note : la page Facebook officielle des travailleuses en CPE membres de la CSN peut être consultée à l’adresse suivante : https://www.facebook.com/Faconnonsnotreavenir/

Il y aura grève les 7 et 8 novembre, à moins d’un règlement satisfaisant d’ici là !

Bien que les pourparlers aient repris avec le ministère de la Famille et les associations d’employeurs à la suite de la première de six journées de grève, le 30 octobre dernier, nous vous informons qu’il y aura débrayage les 7 et 8 novembre prochain. En effet, rien ne permet à l’heure actuelle de s’attendre, hors de tout doute, qu’une conclusion satisfaisante puisse survenir rapidement, surtout que les sujets de blocage de la semaine dernière doivent être abordés aujourd’hui.

« La seule façon d’éviter cette grève aux parents et à leurs enfants, c’est qu’une entente satisfaisante soit conclue avant le 7 novembre, affirme Louise Labrie, porte-parole du comité national de négociation des CPE de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN). Ça fait plus de 2 ans et demi qu’on est sans convention collective. Il est temps que ça se règle enfin. »

Conscient des désagréments qu’une telle situation peut causer, le comité national de négociation invite les parents utilisateurs des services éducatifs à se trouver une alternative à la garde de leur enfant lors des deux journées de grève. Aucun autre commentaire ne sera émis pour le moment.

À propos des CPE et de la CSN

Environ 11 000 travailleuses syndiquées réparties dans plus de 400 CPE sont regroupées dans 37 syndicats affiliés à la FSSS–CSN, qui en fait la plus importante organisation syndicale dans les services de garde au Québec. Pour sa part, la CSN regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations et treize conseils centraux régionaux.

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Les négociations se poursuivent, mais la grève du 30 octobre est maintenue

Au terme de deux journées d’échanges entre le comité national de négociation des 11 000 travailleuses en CPE et le ministère de la Famille et les associations patronales, les négociations vont se poursuivre. Toutefois, l’état d’avancement des pourparlers ne justifie pas de suspendre ou d’annuler la grève du 30 octobre tel qu’annoncé en début de semaine. Le mot d’ordre de grève est donc maintenu. En conséquence, aucun autre commentaire ne sera émis pour le moment.

À propos des CPE et de la CSN

Environ 11 000 travailleuses syndiquées réparties dans plus de 400 CPE sont regroupées dans 37 syndicats affiliés à la FSSS–CSN, qui en fait la plus importante organisation syndicale dans les services de garde au Québec. Pour sa part, la CSN regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations et treize conseils centraux régionaux.

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11 000 travailleuses de 400 CPE affichent leurs couleurs

Environ 11 000 travailleuses œuvrant dans plus de 400 centres de la petite enfance (CPE), membres de la Confédération des syndicats nationaux (CSN), sont en moyen de pression aujourd’hui dans toutes les régions du Québec. Comme elles l’on fait durant les dernières semaines, ces travailleuses se mobilisent cette fois en décorant leur CPE aux couleurs de leurs revendications. Elles souhaitent sensibiliser les parents, mais surtout interpeler les employeurs et le ministère de la Famille au fait qu’elles sont toujours sans convention collective depuis 30 mois, soit depuis le 31 mars 2015.

« En décorant leur CPE, affirme Louise Labrie, membre du comité national de négociation des CPE à la FSSS–CSN, les travailleuses veulent que la partie patronale comprenne l’urgence d’obtenir rapidement un règlement satisfaisant de leur contrat de travail. Elles se battent ni plus ni moins pour maintenir la qualité des services offerts aux enfants et elles n’accepteront jamais de diminuer leurs conditions de travail qui y sont intimement liées. La partie patronale doit dès lors en convenir. »

Amorcées à l’automne 2016, pas moins d’une trentaine de séances de négociation, dont celles des 26 septembre, 3 et 4 octobre dernier, ont permis de régler les conditions de travail dites non pécuniaires. Deux autres rencontres sont prévues les 24 et 25 octobre à Montréal où devraient être discutés plusieurs sujets névralgiques.

Parmi les enjeux figurent la protection de la qualité éducative et le soutien aux enfants ayant des besoins particuliers effectués par des éducatrices et des éducatrices spécialisées, la participation des travailleuses au conseil d’administration et à l’assemblée générale du CPE, les salaires, le régime de retraite, l’assurance collective et les disparités régionales.

Pour Dany Lacasse, vice-président de la FSSS–CSN et responsable du secteur des CPE : « Le gouvernement et les associations d’employeurs doivent profiter du répit d’ici la reprise des discussions, le 24 octobre, pour obtenir du Conseil du trésor tous les mandats nécessaires pour en arriver à une entente rapidement. Et que l’on ne vienne pas nous dire que le gouvernement n’a pas d’argent, lui qui dispose d’un surplus budgétaire de 4,5 milliards de dollars pour la seule année 2016-2017 engendrés par des coupes draconiennes dans les services publics. »

En septembre dernier, ces travailleuses membres de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) ont accordé à 94 % à leur comité de négociation pour un mandat de grève de six jours au moment opportun, notamment en raison d’importants reculs souhaités par la partie patronale.

À propos des CPE et de la CSN

Environ 11 000 travailleuses syndiquées réparties dans quelque 400 CPE sont regroupées dans 37 syndicats affiliés à la FSSS–CSN, qui en fait le plus grand regroupement au Québec. Pour sa part, la CSN regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations et treize conseils centraux régionaux.

Note : la page Facebook officielle des travailleuses en CPE membres de la CSN peut être consultée à l’adresse suivante : https://www.facebook.com/Faconnonsnotreavenir/

Un mandat de grève à 96 % dans Québec Chaudière-Appalaches

Réunis en assemblée générale extraordinaire au Centres de foires de Québec, les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs des centres de la petite enfance de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN) ont voté par scrutin secret à 96 % en faveur d’une banque de six journées de grève à utiliser au moment jugé opportun. D’autres votes se tiendront pour les CPE qui n’ont pas pu se présenter à cette assemblée.

Comme 9 500 collègues des autres régions qui ont fait ou s’apprêtent à faire de même, ces travailleuses veulent mettre la pression nécessaire pour faire débloquer la négociation des dispositions nationales avec les associations d’employeurs et le ministère de la Famille. Déjà, les travailleuses des CPE de l’Abitibi-Témiscamingue, de la région de Drummondville, de l’Estrie, des Laurentides, de Montréal et de Laval ont adopté massivement leur mandat de grève.

Ces travailleuses sont sans contrat de travail depuis le 31 mars 2015, soit depuis 30 mois. Ce vote envoie un message très clair au gouvernement et aux employeurs, pas question de plier l’échine.

Louise Labrie, présidente du syndicat et membre du comité national de négociation des CPE, explique « Après trente rencontres de négociation, dont un blitz de cinq jours en mai dernier, seules les matières non monétaires ont fait l’objet d’entente depuis le début des pourparlers en décembre dernier. Dans cette négociation, les demandes des employeurs comportent des reculs importants, non seulement dans les conditions de travail des salarié-es, mais aussi pour la qualité des services offerts aux enfants. Et c’est sans compter que nous n’avons toujours pas obtenu de réponses à nos demandes d’ordre monétaire, notamment ».

Mme Labrie ajoute : « Les compressions budgétaires de centaines de millions de dollars dans le réseau ont des impacts quotidiens énormes sur la charge de travail et la santé des travailleuses et travailleurs que nous représentons. Cette ronde de négociation doit nous permettre de contrer la volonté du gouvernement de nous imposer des reculs de plus de trente ans. Le vote d’aujourd’hui montre bien cette volonté des travailleuses de maintenir la qualité des services et des emplois. »

« Il y a là bien plus qu’un conflit entre employeurs et employées des CPE, déclare Ann Gingras, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN), qui constate que le milieu est composé d’une forte majorité de femmes. De par la nature de leur emploi, ces femmes ont une patience extraordinaire. Cependant, la patience a des limites en ce qui a trait à leurs conditions de travail, leurs salaires et la consolidation des CPE. Si le gouvernement pense qu’il peut faire n’importe quoi, il se trompe royalement. Par leurs revendications, ces travailleuses veulent clairement assurer un niveau de service adéquat ainsi que la pérennité du réseau des centres de la petite enfance, un réseau fiable et mondialement réputé dont s’est dotée la population du Québec il y a vingt ans, dans le but d’assurer des services de garde éducatifs de qualité pour nos enfants. »

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs des centres de la petite enfance de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN) regroupe plus de 1 500 membres dans 58 CPE de la région. Il est affilié à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) ainsi qu’au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN). La CSN regroupe pour sa part quelque 300 000 syndiqué-es provenant de tous les secteurs d’activités tant publics que privés.

Les libéraux préparent-ils les élections sur le dos des petits ?

Blogue de Véronique de Sève

L’annonce récente d’une injection de 40 millions de dollars dans les services de garde éducatifs, dont la moitié avait déjà été présentée au dernier budget, signifie-t-elle que ces services sont devenus une priorité du gouvernement Philippe Couillard, et de son ministre titulaire de la Famille, Sébastien Proulx ? Cette annonce ne règlera absolument pas les problèmes engendrés par trois années d’austérité. La question mérite d’être posée alors que le gouvernement a dégagé depuis les deux dernières années des surplus de quatre milliards de dollars, ce qui correspond à autant de compressions budgétaires dans différentes missions de l’État.

L’annonce par le ministère de l’Éducation en début de semaine de l’ajout de 100 nouvelles classes de maternelle 4 ans (à temps plein, en milieu défavorisé) n’est pas non plus une solution aux problèmes créés par ce gouvernement. Nous croyons que les CPE et les services de garde en milieu familial sont les mieux placés pour offrir des services adaptés aux besoins de ce groupe d’âge : milieu de vie de qualité, formation du personnel, ratio qui tient compte de l’âge des enfants, etc.

De plus, l’ajout de ces places en maternelle ne tient aucunement compte d’une récente étude sur la qualité éducative de la maternelle 4 ans, depuis son déploiement en 2013. Dans un reportage de Radio-Canada du 30 mars 2017, on expliquait que les maternelles 4 ans n’avaient pas atteint leurs objectifs à cause d’un manque de qualité attribuable au fait que près d’un quart des enseignants n’avaient pas suivi de cours spécifiques en enseignement préscolaire et à un manque de personnel et de soutien matériel.

Pourquoi ne pas effectuer un virage et remettre les services éducatifs à l’enfance au cœur de la politique familiale du Québec ? Rappelons que depuis 2014, le réseau a subi des compressions de plus de 300 millions principalement dans les centres de la petite enfance et le milieu familial.

Par ses actions, le gouvernement a aussi volontairement ralenti le développement des services de garde éducatifs en CPE et en milieu familial, en privilégiant le recours aux garderies commerciales moyennant l’octroi de crédits d’impôt fort alléchants versés aux familles. Ainsi, leur nombre s’est rapidement multiplié au cours des récentes années, augmentant de 784 % depuis 2009 pour atteindre quelque 61 400 places aujourd’hui !

Il faut aussi rappeler les impacts financiers du choc tarifaire sur les familles, à la suite de la nouvelle tarification basée sur le revenu annuel. Selon Radio-Canada, pour l’année 2016-2017, il semble que quelque 126 000 familles ont dû débourser environ 130 millions de dollars, en plus de la contribution de base de 7,75 $ par jour, elle-même indexée à chaque année. On est loin ici de la promesse faite par Philippe Couillard, au lendemain des élections d’avril 2014, qui s’engageait à éviter « un choc tarifaire aux familles de la classe moyenne, en optant pour une indexation des tarifs. »

À l’approche des élections provinciales, ces annonces et les quelques millions supplémentaires ne permettront jamais de rattraper les sommes perdues ni de contrer le saccage des services éducatifs, un joyau que le Québec s’est pourtant donné il y a maintenant vingt ans. Seule une réinjection massive de fonds publics pourra permettre d’offrir aux familles des services éducatifs à la petite enfance de qualité. Et pour y arriver, il faudra un changement de cap radical visant la primauté des enfants sur toute autre considération.

Voilà pourquoi la CSN lancera dès le début de l’automne prochain une vaste campagne publique de sensibilisation intitulée Pas de profits sur le dos des petits, conforme aux orientations et aux consensus développés lors du Sommet sur l’éducation à la petite enfance tenu les 4 et 5 mai dernier. Il importe de rappeler aux partis politiques que les services éducatifs ne sont pas une marchandise quelconque, mais un bien public de grande valeur sociale et humaine.

Manifestation des représentantes des 11 000 travailleuses et travailleurs membres de la CSN

Réunies à Québec à l’occasion de leur instance de négociation, une centaine de représentantes de 37 syndicats regroupant 11 000 travailleuses et travailleurs en CPE, membres de la Confédération des syndicats nationaux (CSN), ont manifesté aujourd’hui devant les bureaux du ministère de la Famille. Dénonçant notamment la lenteur des négociations alors que leurs conventions collectives sont échues depuis le 31 mars 2015, les délégué-es recommanderont à leurs membres de mettre en place un plan d’action lourd, incluant le recours à la grève applicable à l’automne prochain.

Depuis le début des échanges le 8 décembre 2016, il y a eu 25 rencontres de négociation avec le ministère de la Famille et onze associations patronales, dont cinq séances ont eu lieu sous la forme d’un blitz entre le 31 mai et le 4 juin dernier. Seules les dispositions à incidence non pécuniaire ont été négociées et réglées. Quant au volet d’ordre financier, tout reste à convenir, dont les salaires et l’assurance collective.

« Ça fait plus de deux ans qu’on est sans convention collective. Les travailleurs et les travailleuses que nous représentons sont très impatientes d’obtenir un règlement à la hauteur de leurs attentes, affirme Louise Labrie, membre du comité de négociation des syndicats de CPE de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN). Malheureusement, on est encore très loin de la coupe aux lèvres sur le plan monétaire. L’écart entre nos positions et celles du ministère de la Famille et des employeurs est encore trop grand. Et il est certain qu’on ne négociera pas au rabais. »

« La Fédération va soutenir les syndicats de CPE dans leurs négociations afin d’assurer aux travailleuses et travailleurs des conventions collectives satisfaisantes qui, il faut le préciser, ne doivent pas entraîner une baisse de la qualité des services dispensés aux enfants, lance Dany Lacasse, vice-président de la FSSS–CSN. On sait très bien que c’est cette qualité des services, reconnue dans plusieurs études, qui distingue le réseau des CPE des autres services éducatifs à la petite enfance de celui des garderies privées subventionnées ou non. Jamais les travailleuses n’acquiesceront au saccage des services éducatifs en CPE. »

Pour Ann Gingras, présidente du Conseil central de Québec Chaudière-Appalaches : « Après des années de compressions budgétaires en CPE, il est temps que le gouvernement reconnaisse l’expérience et le savoir-faire des travailleuses en CPE de même que la qualité des services éducatifs qui contribuent chaque jour au développement et au bien-être des enfants, ceux-là mêmes qui seront les adultes de demain. Le Conseil central de Québec Chaudière-Appalaches va les soutenir jusqu’à la dernière minute. »

À propos des CPE et de la CSN

Environ 11 000 travailleuses et travailleurs syndiqués répartis dans quelque 400 CPE sont regroupés dans 37 syndicats affiliés à la FSSS–CSN. Le Conseil central de Québec Chaudière-Appalaches regroupe sur une base régionale environ 45 000 membres issus tant des secteurs privé que public. Pour sa part, la CSN est composée de plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux.

Semaine des services éducatifs en CPE et en milieu familial

La Confédération des syndicats nationaux (CSN) tient à souligner la semaine des services éducatifs en CPE et en milieu familial qui se déroule jusqu’au 3 juin. La centrale veut ainsi reconnaître l’apport indéniable des services éducatifs au développement des enfants et de la société québécoise en général, mais aussi saluer les efforts quotidiens des travailleuses et des travailleurs au bien-être des tout-petits.

Pour Véronique De Sève : « Les nombreuses attaques menées par le gouvernement libéral contre les services éducatifs subventionnés et régis et son choix délibéré en faveur de leur commercialisation croissante ne feront jamais oublier que le Québec s’est clairement doté depuis plus de 20 ans d’un joyau unique au Canada et envié de par le monde. Comme organisation, nous allons tout faire pour que le réseau reprenne ses lettres de noblesse, notamment en mettant toute la pression nécessaire pour en faire un enjeu de la prochaine élection provinciale. C’est le sens de la nouvelle campagne d’information qui sera menée au cours des prochains mois. »

La CSN lancera dès le retour des vacances estivales une nouvelle campagne dont le thème est Pas de profit sur le dos des petits, qui s’inscrit en continuité avec sa précédente campagne nationale Un réseau qui fait grandir, laquelle a permis notamment de déposer à l’Assemblée nationale plus de 80 000 cartes postales réclamant la fin du saccage des services éducatifs.

Enfin, comme d’autres, la CSN a participé au Sommet sur l’éducation à la petite enfance les 4 et 5 mai dernier, lequel a réaffirmé la nécessité de consolider et de développer le réseau des services de garde éducatifs subventionnés et régis. Elle a également signé une déclaration des partenaires en faveur de la reconnaissance du droit de tous les enfants à des services éducatifs de qualité dès la naissance. 

Une déclaration des partenaires en faveur des services éducatifs de qualité dès la naissance

La Confédération des syndicats nationaux (CSN) endosse la déclaration des partenaires à l’occasion du Sommet sur l’éducation à la petite enfance qui s’est terminé aujourd’hui. Comme d’autres, la CSN mettra tout en œuvre pour valoriser davantage et poursuivre le développement du réseau des services éducatifs à la petite enfance. La CSN s’engage aussi à en faire la promotion, et ce, dans le meilleur intérêt des tout-petits, mais aussi du personnel en centres de la petite enfance (CPE), en milieu familial régi et en milieu scolaire, sans qui ce réseau n’existerait tout simplement pas. La confédération souhaite aussi contribuer à une concertation éventuelle des différents partenaires qui ont participé au Sommet dans le but de poursuivre les discussions qui restent à faire.

La délégation de la CSN au Sommet, composée d’une trentaine de travailleuses en CPE et de RSG en milieu familial

La CSN tient d’abord à souligner l’apport de l’Association québécoise des centres de la petite enfance (AQCPE) qui a permis la tenue de ce grand rendez-vous sur l’avenir des services éducatifs. « Ce sommet est une bouffée d’air frais alors que le gouvernement libéral poursuit ses attaques pour affaiblir le réseau des services éducatifs à la petite enfance, affirme Dany Lacasse, vice-président de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN). L’événement est d’autant plus pertinent que nous sommes à dix-huit mois des prochaines élections provinciales en 2018. L’existence d’un réseau de qualité, accessible et à l’abri de la marchandisation des services aux petits, doit devenir un enjeu électoral. »

La déclaration signée par près d’une trentaine d’organismes a permis de dégager des consensus à partir desquels le travail devra se poursuivre. L’égalité des chances pour tous les enfants, l’accès à des services de qualité universels et gratuits, la fin des compressions budgétaires et le développement de places régies et subventionnées sont des objectifs que partage la CSN.

En outre, la CSN demande au gouvernement d’assurer la gratuité des services, comme c’est le cas en éducation, pour les familles à faible revenu dans un premier temps. L’atteinte de cet objectif doit être prioritaire et accompagnée de l’abolition du tarif modulé et du retour au tarif universel, des mesures qui ont fait leurs preuves par le passé.

Enfin, la CSN partage l’objectif à l’effet que le gouvernement doit mettre fin rapidement aux crédits d’impôt qui ont entraîné une hausse du nombre de places en garderies commerciales alors que la fréquentation des services régis et subventionnés a stagné ou diminué en milieu familial et en CPE. En ce sens, l’annonce du ministre de la Famille, Sébastien Proulx, concernant la révision de l’offre de services dans certaines régions nous inquiète grandement. « Qu’adviendra-t-il des places existantes en CPE et en milieu familial régi ? lance Véronique De Sève, vice-présidente de la CSN. Est-ce une façon d’encore favoriser les garderies commerciales ? Est-ce que le gouvernement va enfin s’attaquer aux milieux de garde non régis ? La CSN désire participer à ce chantier pour s’assurer que l’offre des services éducatifs à la petite enfance permette aux parents d’avoir accès à des services de qualité. »

« Les pistes de solution et les consensus dégagés autour de la déclaration, conclut-elle, sont inséparables de la lutte sociale menée depuis plusieurs mandats pour obliger le gouvernement à abandonner ses politiques austères et rétrogrades. En ce sens, la CSN lancera dès l’automne la seconde phase de sa bataille pour le maintien et le développement d’un réseau de services de qualité. Cette campagne, ayant pour thème Pas de profits sur le dos des petits, cible d’abord et avant tout les politiques néolibérales qui ne visent qu’à créer des occasions d’affaires sur le dos des enfants. »

À propos de la CSN

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats qui regroupent plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Une association patronale refuse de négocier avec 3500 syndiqué-es membres de la CSN

Près de 3500 travailleuses et travailleurs oeuvrant dans 133 CPE en l’Estrie, en Montérégie, à Montréal-Laval et en MauricieCentre-du-Québec diffuseront des tracts aux alentours de leurs CPE respectifs. Elles veulent sensibiliser la population au fait qu’elles sont sans convention collective depuis le 31 mars 2015 en raison du refus de l’Association patronale nationale des centres de la petite enfance (APNCPE) de joindre la table nationale de négociation à laquelle sont présents le ministère de la Famille et onze associations patronales.

Jusqu’à présent, l’APNCPE, qui regroupe le tiers des 400 CPE syndiqués à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN), s’est refusé à engager des négociations avec la cette dernière qui regroupe le plus important contingent de travailleuses et de travailleurs en CPE au Québec. « Malgré que les négociations à la table nationale aient été enclenchées depuis le 8 décembre dernier, l’APNCPE cherche toujours à négocier seule, sans la présence du ministère, les matières d’ordre pécuniaire que sont les salaires, la retraite, les vacances et les fériés, les assurances collectives, en plus d’autres dispositions de portée nationale, le tout sans aucune garantie de financement. Et ça, il n’en est pas question ! »

De plus, l’APNCPE s’est enlisée à grands frais dans un recours judiciaire contre la FSSS–CSN et ses syndicats en déposant une plainte de négociation de mauvaise foi devant le Tribunal administratif du travail (TAT), à l’automne dernier. Elle a ainsi soutenu que la partie syndicale agissait de mauvaise foi en réclamant d’elle qu’elle réintègre la table nationale, comme cela est le cas depuis les débuts de la négociation regroupée il y a plus de vingt ans. La décision du TAT est toujours attendue dans les prochains jours.

Pour Louise Labrie, membre du comité national de négociation et responsable du secteur des CPE à la FSSS-CSN, cette action juridique de l’APNCPE est un véritable gaspillage d’énergie et d’argent qui aurait pu servir à d’autres fins, dont la négociation. « Il est à craindre que les 3500 salarié-es fassent injustement les frais de cette stratégie patronale en repoussant inutilement le règlement final de leurs conventions collectives. »

« Le véritable enjeu de cette ronde de négociation, ajoute Louise Labrie, c’est clairement le maintien, l’amélioration et l’uniformisation des conditions de travail qui contribuent à stabiliser la main-d’œuvre et à offrir un très haut niveau de compétence et de savoir-faire. C’est d’ailleurs ce qui a permis aux CPE de toutes les régions du Québec d’offrir une qualité de services inégalée jusqu’ici, comme plusieurs études l’ont reconnu. Voilà pourquoi nous refusons de revenir plus de vingt ans en arrière alors qu’il existait des disparités majeures entre les travailleuses et travailleurs des différents CPE et entre les régions même ! »

À propos des CPE et de la CSN

Environ 11 000 travailleuses et travailleurs syndiqués répartis dans les quelque 400 CPE sont regroupés dans 37 syndicats affiliés à la FSSS–CSN. Pour sa part, la CSN est composée de plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux.