Un système de santé VRAIMENT public – Un choix logique pour l’économie

Des travailleuses et des travailleurs des secteurs public et privé se sont rassemblés ce midi face au Club Mont-Royal, où le ministre de l’Économie, Pierre Fitzgibbon prenait la parole devant des gens d’affaires. Pour la Confédération des syndicats nationaux (CSN), un système de santé et de services sociaux VRAIMENT public constitue un argument majeur en faveur du Québec pour convaincre des entreprises de s’y installer, notamment par rapport aux États-Unis où les coûts globaux du système sont beaucoup plus élevés qu’ici et sont très souvent aux frais des employeurs.

La CSN est préoccupée par l’intention annoncée du gouvernement de soustraire des ressources du secteur public pour les diriger vers le secteur privé, comme c’est le cas par exemple du projet de création de deux nouveaux hôpitaux privés. « Évidemment, dans un premier temps, le gouvernement veut rassurer la population : personne n’aura à payer ces services de sa poche, nous dit-on, explique la présidente de la CSN, Caroline Senneville. Sauf qu’on sait que les services sociaux et de santé coûtent systématiquement plus cher dans le secteur privé que dans le secteur public. Ça va créer une pression supplémentaire sur les finances publiques. Et qui va payer pour ça ? Eh bien, c’est l’ensemble de la population avec ses taxes et ses impôts. »

La CSN craint également l’impact de la privatisation sur l’augmentation des coûts des assurances collectives qui constituent déjà un fardeau de plus en plus important pour les travailleuses et les travailleurs.

En matière de santé et de services sociaux, les données sont implacables : le secteur coûte beaucoup plus cher. C’est frappant lorsqu’on compare les systèmes sur le plan international : plus le privé joue un grand rôle dans un pays, plus la facture globale est élevée.

Ceci étant dit, les exemples de cette dynamique sont nombreux au Québec. Pensons pas exemple : aux agences de placement de personnel qui exigent des montants exorbitants aux établissements pour leur fournir du personnel de remplacement qui, pour la plupart, étaient auparavant des salarié-es du réseau ; aux cliniques privées qui facturent des frais à leurs patients pour des services qui sont pourtant payés par l’assurance maladie ; aux dérapages des hôpitaux en PPP dont nous sommes dorénavant collectivement locataires.

On estime que la sous-traitance au privé des travaux d’entretien des bâtiments coûte quatre fois plus cher que lorsqu’ils sont pris en charge par des ouvriers employés des établissements.

Un autre exemple est celui des centres d’hébergement privés, où des multimillionnaires, sinon milliardaires, exigent des milliers de dollars chaque mois à leurs résidentes et à leurs résidents, tout en refusant un salaire décent à leurs employé-es. Rien ne permet de croire qu’il en sera autrement des projets d’hôpitaux privés.

Tout récemment, le gouvernement a offert, par décret, sans débat public, un tout nouveau marché fort lucratif aux compagnies d’assurances privées, soit celui de la télémédecine.

« Nous ne sommes pas ici pour dire que tout fonctionne à merveille au Québec et qu’il ne faut rien y changer, souligne le vice-président de la CSN, David Bergeron-Cyr. Au contraire, nous voulons changer les choses. Nous portons plusieurs propositions pour améliorer la situation, notamment en matière d’accessibilité. Pour nous, ce dont on a le plus besoin au Québec, en santé et services sociaux, c’est la décentralisation, la démocratisation et la déprivatisation des soins et services. Nous n’accepterons jamais que des politiciennes et des politiciens utilisent les ratés du système pour sacrifier le réseau public au lieu de se retrousser les manches pour le réparer. Notre réseau public est un joyau pour toutes les travailleuses et les travailleurs au Québec. »

La CSN met en avant de nombreuses pistes de solution qui peuvent être consultées au https://www.csn.qc.ca/vraiment-public.

Entente de principe acceptée chez d’Autobus Terremont Ltée

Réunis en assemblée générale ce 12 février à midi, les membres du Syndicat d’Autobus Terremont Ltée–CSN ont adopté à 85 % par voie de scrutin secret l’entente de principe intervenue le 10 février au soir. La grève générale illimitée qui était prévue le 15 février prochain est donc annulée.

« À la grande satisfaction de nos membres, nous avons adopté une nouvelle convention collective de six ans qui majore les salaire des conductrices et des conducteurs d’autobus scolaire de 30 à 38,4 % rétroactivement au début de l’année scolaire. La nouvelle échelle salariale débute à 20 $ l’heure et culmine à 25 $ l’heure. En tout, les augmentations salariales représentent de 40 à 48,4 % sur la durée du contrat de travail avec une protection collée sur l’indice des prix à la consommation (IPC) pour les deux dernières années. Nous avons également obtenu des bonifications de nos vacances, de nos congés de maladie et de certaines autres dispositions », précise Linda Talbot, présidente du Syndicat d’Autobus Terremont Ltée–CSN.

« Il était temps pour nous que les conductrices et les conducteurs reçoivent enfin leur juste part. Ces importantes augmentations témoignent de la reconnaissance de leur métier et des nombreuses responsabilités qui sont les leurs. Ce règlement nous démontre clairement que leurs revendications ont toujours été fondées et que la solution passait obligatoirement par la bonification des enveloppes budgétaires versées aux transporteurs, ce que la FEESP–CSN réclamait depuis très longtemps », ajoute Stéphanie Gratton, présidente par interim de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN).

« Ces personnes ont obtenu des gains hors de l’ordinaire parce qu’elles se sont mobilisées et se sont tenues debout en réclamant ce qui leur était dû. Nous sommes fiers de soutenir leur lutte, et surtout, de célébrer leurs gains qui améliorent grandement leurs conditions générales d’emploi, une reconnaissance qui était attendue depuis très longtemps. Il s’agit selon nous d’un message très clair envoyé à tous les autres syndicats qui sont en négociation actuellement ou qui le seront bientôt », conclut Patricia Rivest, présidente du Conseil central de Lanaudière–CSN.

Le Syndicat d’Autobus Terremont Ltée (CSN) regroupe 102 membres. La FEESP–CSN compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Le Conseil central de Lanaudière–CSN regroupe 81 syndicats représentant plus de 14 000 membres sur l’ensemble du territoire de Lanaudière.

 

Grève générale illimitée des chauffeurs d’autobus de la Rive-Sud

Les membres du Syndicat des chauffeurs d’autobus de la Rive-Sud (CSN) seront en grève à compter de lundi matin 13 février. La dernière journée de négociation d’hier n’a pas permis d’en arriver à une entente, malgré tous les efforts du syndicat à fournir des solutions.

« Nous espérons toujours en arriver à une entente négociée. Nous faisons plusieurs propositions constructives régulièrement pour permettre au dossier d’évoluer. Nous avons fait une offre à l’employeur mardi dernier et avons eu un retour aujourd’hui uniquement. On espère que le rythme va accélérer dans les prochains jours », souligne Alain Audet, président du syndicat.

« Nous avons tendu la main au maire cette semaine pour éviter une grève. Il a répondu faire confiance au processus de négociation avant de faire une demande de mandataire spécial. Aujourd’hui, on se rend compte que la grève est inévitable. On va peut-être, bientôt, se décider du côté de la ville à mettre les efforts nécessaires pour en arriver à une entente et un service de transport en commun respectable », s’indigne Barbara Poirier, présidente du Conseil centrale de Québec–Chaudière-Appalaches CSN.

La table de négociation est maintenue et reprendra en milieu de semaine avec un retour de l’employeur à la suite de nos propositions.

Vague de soutien pour les travailleuses et travailleurs de la Villa d’Alma

Après plus de deux mois de grève, les travailleuses et travailleurs du centre d’hébergement privé Villa d’Alma sortent dans la rue pour dénoncer l’attitude méprisante de l’employeur.

Plus d’une centaine de personnes se sont déplacées à Alma, notamment plusieurs élu-es de la Confédération des syndicats nationaux (CSN), afin de soutenir les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs des Centres d’hébergement privés de la région Saguenay–Lac-Saint-Jean (CSN), section Villa d’Alma. Ceux-ci se battent depuis plusieurs mois déjà pour obtenir de meilleures conditions de travail. L’employeur demeure inflexible sur la question des salaires.

« N’est-ce pas trop demander que de payer adéquatement les personnes qui s’occupent de nos parents, de nos aîné-es, qui gagnent moins présentement que des étudiants dans une chaîne de restauration rapide? souligne François Enault, 1er vice-président de la CSN et représentant du comité exécutif à la manifestation. L’attitude des propriétaires de la Villa d’Alma constitue un exemple malheureux de la marchandisation des soins aux aîné-es », ajoute le dirigeant.

Pour sa part, la vice-présidente responsable des secteurs privés à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN), Lucie Longchamps, dénonce la guerre d’usure menée par l’employeur. « Ces travailleuses et travailleurs aiment les usagères et usagers. Ils aiment ce qu’ils font malgré l’alourdissement de leurs tâches. Quand on gagne entre 14,25 $/heure et 16 $/heure après 17 ans d’ancienneté, ce n’est pas exagéré d’obtenir 18 $/heure ».

« Depuis des mois, l’employeur multiplie les mises en demeure et les mesures disciplinaires. Que de temps et d’argent mal investis alors que ces employé-es continuent de s’appauvrir », déplore Marlène Ross, représentante du secteur des Centres d’hébergement privés à la FSSS–CSN.

« Toute la CSN régionale est derrière ce personnel dévoué qui est encore dehors. Ce conflit perdure alors que l’on connaît une grande pénurie de main-d’œuvre », se désole la présidente du Conseil central des syndicats nationaux du Saguenay–Lac-Saint-Jean (CSN), Manon Tremblay.

Négociation à l’échelle du Québec
Les pourparlers à la Villa d’Alma s’inscrivent dans le cadre d’une négociation coordonnée dans tous les centres d’hébergement privés syndiqués à la CSN. La revendication salariale de 18 $/heure à l’entrée constitue l’un des éléments phares de cette négociation coordonnée. Ce mouvement provincial a déjà donné lieu à une dizaine d’ententes de principe.

Entente de principe chez Autobus Yves Séguin

À la suite d’une séance de négociation tenue hier soir en visioconférence, une entente de principe est intervenue entre le Syndicat du transport scolaire Autobus Yves Séguin & Fils–CSN et l’employeur. Celle-ci sera bientôt présentée en assemblée générale afin que les membres se prononcent sur son contenu. La grève qui était prévue le 20 février est donc annulée.

Aucune entrevue ne sera accordée d’ici la tenue de l’assemblée générale.

À propos

Le Syndicat du transport scolaire Autobus Yves Séguin & Fils–CSN regroupe environ 75 membres qui sont affiliées à la Fédération des employées et employés de services publics–CSN (FEESP–CSN).

La ministre Pascale Déry devrait présenter ses priorités

La CSN, la centrale syndicale la plus représentative en enseignement supérieur au Québec, estime que Pascale Déry tarde à faire connaître ses priorités, comme l’a fait son collègue Bernard Drainville, alors que les collèges et les universités ont pourtant des besoins criants.

Dans une récente nouvelle de TVA, la ministre Déry a raison de vouloir augmenter le taux de diplomation, mais cela n’arrivera pas par magie. « Il faudra donner aux cégeps et aux universités les moyens nécessaires pour avoir un personnel suffisant, tant pour l’enseignement et l’aide aux étudiantes et aux étudiants en difficulté, que du côté des employé-es de soutien », soutient Caroline Senneville, présidente de la CSN, qui précise que le manque de personnel et la surcharge actuelle de travail ne permettent pas de faire un travail optimal. Les établissements d’enseignement supérieur souffrent d’un sous-financement chronique depuis plusieurs années.

La pandémie a provoqué des retards d’apprentissage et de formation qui se répercutent sur l’enseignement supérieur et il faudra des moyens suffisants pour assurer la réussite éducative du plus grand nombre. On pense notamment à l’apprentissage du français écrit qui cause des difficultés à un nombre grandissant d’étudiantes et d’étudiants. Il faut s’en occuper sérieusement.

La CSN déplore que la ministre semble préoccupée seulement par les besoins actuels du marché. Elle cite les bourses Perspectives qui ciblent certaines professions au détriment des autres. « Ces bourses ne fonctionnent pas et ne garantissent pas une rétention des personnes une fois en emploi », précise Caroline Senneville, qui estime que la vision de la ministre Déry devra dépasser cette approche centrée uniquement sur la photo des pénuries de main-d’œuvre actuelles.

Pour consulter la plateforme de la CSN en éducation et en enseignement supérieur

https ://bit.ly/3EAf0PY

Le rehaussement de l’âge minimal de la retraite totalement inutile, affirme la CSN

C’est aujourd’hui que la Confédération des syndicats nationaux était entendue en commission parlementaire, alors que s’amorçait une importante consultation publique sur le Régime de rentes du Québec (RRQ). Le régime, en très bonne santé financière, est assuré pour au moins les 50 prochaines années, selon le ministère. La CSN s’étonne donc de la proposition de repousser à 62 ou à 65 ans l’âge d’admissibilité aux prestations, mesure phare de l’actuelle proposition gouvernementale. La première grande centrale au Québec est plutôt d’avis que le moment est opportun pour améliorer certaines dispositions du RRQ sans effectuer de réduction de bénéfices.

« Selon le questionnaire de Revenu Québec, la consultation, obligatoire tous les six ans, est nécessaire pour “accroître la sécurité financière des retraité-es”. Du même coup, on propose d’appauvrir celles et ceux qui en ont le plus besoin, alors que près de 3 travailleurs sur 10 n’ont que le RRQ comme revenu à partir de 60 ans. On ne comprend tout simplement pas l’objectif, affirme Caroline Senneville, présidente de la CSN. La très bonne santé financière du régime rend tout à fait superflue et même nuisible une hausse de l’âge d’admissibilité aux prestations du RRQ. Au contraire, la situation actuelle appelle à une bonification du régime pour les personnes qui y ont cotisé toute leur vie. »

Pour la CSN, le report de l’âge d’accès aux prestations se veut une solution bien imparfaite au problème conjoncturel que représente l’actuel défi de la main-d’œuvre au Québec et aura plus d’effets négatifs sur le maintien de la main-d’œuvre expérimentée que de bénéfices. Elle serait encore plus néfaste pour la population moins bien nantie.

« Si on repousse l’âge d’accès, ce sont encore une fois les femmes et les moins nantis qui seront affectés de façon disproportionnée, puisque leur revenu moyen de cotisation au RRQ est significativement moins élevé. Forcer un report du début de la rente de retraite du RRQ conduirait inévitablement de futurs retraité-es à la pauvreté. À la CSN, on défend des valeurs de justice et de solidarité et, justement, le RRQ revêt un caractère social de redistribution pour les personnes à faible revenu. »

La CSN est en faveur d’une modification des règles de calcul de la rente afin d’éviter que les gains reliés au travail de quelqu’un qui demande sa rente après 65 ans réduisent la moyenne des gains utilisés pour le calcul de sa rente. Elle se montre également favorable aux propositions visant à mieux soutenir les travailleuses et travailleurs qui agissent comme proches aidantes et proches aidants et qui doivent s’occuper d’un enfant à charge ou encore d’une personne en invalidité. Finalement la CSN privilégie le mécanisme d’ajustement actuel en cas de déséquilibre du régime de base du RRQ, et ce, autant pour le régime de base que pour le régime supplémentaire du RRQ.

Pour consulter le mémoire de la CSN : https://www.csn.qc.ca/wp-content/uploads/2023/02/2023-02-02_memoire_rrq_csn.pdf

Envoi de l’avis de grève touchant aux Autobus Yves Séguin

Le Syndicat du transport scolaire Autobus Yves Séguin & Fils–CSN a envoyé un avis de grève au ministère du Travail dans le but de déclencher une grève générale illimitée au matin du 20 février prochain. Les membres ont adopté un mandat de grève générale illimitée à l’unanimité par voie de scrutin secret lors d’une assemblée générale tenue le lundi 23 janvier dernier.

À propos

Sans contrat de travail depuis le 30 juin 2022, le Syndicat du transport scolaire Autobus Yves Séguin & Fils–CSN regroupe environ 75 membres qui sont affiliées à la Fédération des employées et employés de services publics–CSN (FEESP–CSN).

Les montants annoncés par Ottawa sont insuffisants

Pour la Confédération des syndicats nationaux, la proposition du gouvernement Trudeau présentée plus tôt aujourd’hui n’est pas à la hauteur des énormes besoins du réseau public de santé et des services sociaux. Si la hausse annuelle annoncée de 5 % semble un minimum en phase avec les attentes de la population, la CSN rappelle que le gouvernement fédéral doit faire davantage pour permettre un réel rattrapage maintenant, après des années de sous-investissement chronique.

Vraiment public
Pour la CSN, l’enjeu du financement adéquat des soins et services en santé et services sociaux est central. Toutefois, peu importe le montant des transferts, une véritable amélioration de la situation dépendra également des choix politiques que fera le gouvernement Legault. Pour assurer la pérennité du réseau public de santé et de services sociaux, il faudra le décentraliser, le démocratiser et le déprivatiser. La CSN met en avant de nombreuses pistes de solution qui peuvent être consultées au csn.qc.ca/vraiment-public.

« Le gouvernement de la CAQ a une occasion extraordinaire de régler plusieurs problèmes, notamment en matière d’accessibilité pour la population, en investissant dans le secteur public, souligne la présidente de la CSN, Caroline Senneville. Ce serait une grave erreur d’utiliser ces sommes supplémentaires pour accélérer la croissance du secteur privé dont le personnel proviendra du secteur public, déjà à bout de souffle. Toutes les recherches sérieuses le disent, les services en santé et services sociaux coûtent plus cher dans le secteur privé que dans le secteur public. »

Envoi du second avis de grève chez B.R. et Tremblay & Paradis

À la suite de la rencontre de négociation du 4 février avec leur employeur et la conciliatrice, le Syndicat des employé-es de transport Autobus B.R.–CSN et le Syndicat des employé-es du transport scolaire Tremblay et Paradis–CSN ont envoyé ce 6 février leur second avis de grève au ministère du Travail dans le but de déclencher une grève générale illimitée au matin du 16 février prochain.

Rappelons qu’à leur assemblée générale du 3 février dernier, les deux syndicats ont respectivement voté à 100 % et à 96 % par voie de scrutin secret, en faveur d’un mandat de grève générale illimitée à déclencher au moment jugé opportun.

À propos

Sans contrat de travail depuis le 30 juin 2022, partageant le même établissement et les mêmes propriétaires, le Syndicat des employé-es de transport Autobus B.R. –CSN regroupe une quinzaine de membres alors que le Syndicat des employé-es du transport scolaire Tremblay et Paradis–CSN en compte 70. Les deux unités sont affiliées à la Fédération des employées et employés de services publics–CSN.

Sur les traces de la CSN

Pour savoir où l’on va, il faut savoir d’où l’on vient. L’historien Yves Desjardins s’est peut-être inspiré de cet adage lorsqu’il travaillait sur Le Québec à l’ouvrage pour retracer les 100 ans de la CSN en textes mais surtout en photos. À travers un récit aussi captivant qu’instructif accompagné d’images éloquentes, l’auteur montre comment les grandes luttes de la CSN, tout comme les coups durs, ont fortement influencé l’évolution du Québec moderne. La rétrospective est riche et étoffée ; elle nous rappelle avec un intérêt renouvelé à quel point notre vie courante bénéficie de l’action syndicale. Tout au long de la lecture, le texte dévoile l’ampleur des luttes menées par ces femmes et par ces hommes pour faire avancer leur cause. Les photos, ces bijoux d’archives syndicales, nous font réaliser tout le chemin parcouru collectivement.

Il est aujourd’hui difficile de s’imaginer un monde sans salaire minimum, sans la rémunération des heures supplémentaires, sans vacances payées, ou sans congés parentaux et de maternité, entre autres choses. Et pourtant, ces avancées ont été gagnées de chaude lutte. Le Québec à l’ouvrage nous parle de ces gens ordinaires, ces personnes qui n’ont jamais renoncé à défendre leurs principes et leurs idéaux de justice et d’équité, même si on leur faisait la vie dure.

Ainsi, les vendeuses de Dupuis Frères se sont battues pour faire reconnaître leur syndicat comme unique agent négociateur. Les infirmières de Sainte-Justine pavèrent la voie à une véritable syndicalisation dans les hôpitaux et à la reconnaissance de la profession. La grève des travailleurs de l’amiante a assis le principe de l’élimination du danger à la source et le droit de refuser de travailler en cas de risque pour la santé ou la sécurité. La levée de boucliers des travailleurs de la Robin Hood déboucha sur l’intégration au Code du travail des dispositions anti-briseurs de grève. Les travailleuses des CPE donnèrent aux femmes l’occasion de retourner sur le marché du travail et permirent à des milliers d’enfants d’accéder à des services de garde éducatifs de qualité.

Ces legs, Desjardins nous les raconte de brillante façon. Avec sa plume ciselée, probablement un héritage de sa longue expérience de journaliste à Radio-Canada, il pose les jalons d’une grande histoire. Un livre qu’il vaut la peine de parcourir encore et encore.

Pour vous procurer le livre : documentation@csn.qc.ca

La langue, c’est l’ADN d’un peuple

Ces mots prononcés par l’ancien président de la CSN, Gérald Larose, on peut les entendre dans Une histoire sur le goût de la langue réalisé par Hélène Choquette, qui retrace l’évolution de notre rapport à la langue, de la Conquête de 1759 à nos jours. Plusieurs personnalités connues, de Louise Latraverse à Jim Corcoran en passant par Biz et Louise Beaudoin, y sont également convoquées afin de s’exprimer sur leur perception de l’état du français en Amérique. Pour étoffer son propos, la réalisatrice ne manque pas de s’appuyer aussi sur l’expertise de sociologues, d’historiens, de spécialistes en communication publique et de linguistes.

La question du français au travail est bien sûr abordée dans ce documentaire, dont l’initiative revient à la CSN. Cela dit, d’autres aspects importants y sont abordés. La langue de Molière dans les arts et en politique, par exemple, fait partie intégrante de ce voyage au cœur du français en Amérique. En résulte le portrait éclairant d’une langue qui tente de survivre sur le continent depuis plus de 250 ans. Le film est disponible au centre de documentation de la CSN.

Les féministes résistent

Cette année, la Journée internationale des droits des femmes du 8 mars se déroulera sous le thème Résistances féministes. Pour le Collectif 8 mars dont fait partie la CSN, ce slogan se veut une réponse à la montée de la droite et des extrémismes qui n’augure rien de positif à l’égard des femmes.

Le 8 mars représente un moment fort de la vie syndicale pour le mou­­vement CSN, alors que les mili­tan­tes organisent différentes actions prévues un peu partout au Québec à l’occasion de cette importante jour­née. Le calendrier détaillé des activités est disponible par l’intermédiaire du conseil central. Des épinglettes peuvent également y être commandées au coût de 3 $ l’unité.

D’autres outils aux couleurs du 8 mars 2023, soit une affiche, des autocollants et un signet fait de papier ensemencé de fleurs sauvages ont été envoyés dans les syndicats affiliés au début de février. Une image couverture Facebook, un arrière-plan Zoom et une signature courriel peuvent aussi être téléchargés ici.

Une nouvelle tradition s’installe à la CSN

Les membres de la CSN ont jusqu’à maintenant amassé plus de 100 000 $ lors de la première édition de Marche-Don/Cours-Don, une nouvelle activité hivernale au profit du Camp Vol-d’été-Leucan–CSN qui se terminera en mars. Cette initiative invite les militantes et les militantes à assumer leur nordicité en participant à une marche ou à une course à relais en plein hiver. Le résultat a déjà grandement dépassé les attentes, et finalement, c’est au-delà de 300 personnes réparties sur plus de 60 équipes provenant des quatre coins du Québec qui ont accepté ce défi enneigé et qui parcoureront un total de 3 750 kilomètres, ce qui correspond à un aller-retour entre Chandler et Rouyn.

Rappelons que depuis 1996, la CSN mène des collectes de fonds afin de contribuer au financement des deux semaines du seul camp destiné spécifiquement aux enfants atteints de cancer et à leur famille. Jusqu’à maintenant, plus de 4 millions de dollars ont été amassés par les membres bénévoles du mouvement afin d’offrir à des milliers d’enfants une semaine de pur plaisir et de bonheur dans un camp d’été adapté à leurs besoins.

Deux syndicats du transport scolaire en grève bientôt

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs des autobus RM–CSN et le Syndicat d’Autobus Terremont Ltée–CSN ont tous deux envoyé des avis de grève au ministère du Travail dans le but de déclencher une grève générale illimitée au matin du 15 février prochain.

« Dans le contexte actuel d’inflation et de rareté de main-d’œuvre, les salaires que nous recevons sont totalement insuffisants. Il faut que notre métier soit valorisé et que les salaires suivent les responsabilités qui sont les nôtres. Nous avons des horaires coupés qui nous font travailler de très tôt le matin à tard en fin de journée, sans compter qu’il n’est pas de tout repos de conduire jusqu’à 72 élèves de leur demeure à l’école. Nous voulons avoir notre juste part des sommes qui ont récemment été octroyées aux transporteurs, et c’est maintenant que nous la voulons », déclare le président du Syndicat des travailleuses et travailleurs des autobus RM–CSN, Robert Dubois.

« Au Centre de services scolaire des Affluents, chaque jour, nous avons de 5 à 10, même 20 circuits et parfois plus qui ne sont pas couverts, parce que nous manquons de conductrices et de conducteurs. Nous tentons de respecter notre engagement d’offrir le service en ajoutant des détours à nos routes habituelles, mais force est de constater que cette situation n’est pas viable à moyen et à long terme. Pour nous, il est impossible d’attirer de nouveaux employé-es avec une échelle salariale variant de 14,49 $ à 18,02 $ », ajoute Linda Talbot, présidente du Syndicat d’Autobus Terremont Ltée–CSN.

Sans contrat de travail depuis le 30 juin 2022, le Syndicat d’Autobus Terremont Ltée–CSN a voté la grève générale illimitée à 100 %, le 18 octobre dernier. De son côté, le Syndicat des travailleuses et travailleurs des autobus RM–CSN est sans contrat de travail depuis le 31 août 2021 et a adopté un mandat de grève générale illimitée à 97 % le 21 janvier dernier.

Le Syndicat d’Autobus Terremont Ltée (CSN) regroupe 102 personnes alors que le Syndicat des travailleuses et travailleurs des autobus RM–CSN en regroupe 62. Les deux unités sont affiliées à la Fédération des employées et employés de services publics–CSN.

Les syndicats de B.R. et de Tremblay et Paradis votent en faveur de la grève générale illimitée

Réunis en assemblée générale ce 3 février en début d’après-midi, le Syndicat des employé-es de transport Autobus B.R.–CSN et le Syndicat des employé-es du transport scolaire Tremblay et Paradis–CSN ont respectivement voté à 100 % et à 96 % par voie de scrutin secret, en faveur d’un mandat de grève générale illimitée à déclencher au moment jugé opportun.

« Même si nous avons une rencontre avec l’employeur et la conciliatrice ce samedi, nous avons décidé démocratiquement de nous munir de ce mandat de grève générale illimitée. Nous avons des demandes qui sont légitimes et nos membres nous ont signifié aujourd’hui qu’ils y tiennent mordicus, déclare Hélène Thibault, présidente du Syndicat des employé-es du transport scolaire Tremblay et Paradis–CSN, porte-parole pour les deux unités. Nous voulons le respect de notre convention collective, il nous faut de meilleurs salaires pour régler les disparités salariales importantes entre nos deux unités et surtout, nous tenons à la garantie de 25 heures de travail par semaine pour toucher un revenu décent. Nous demandons toujours d’être rémunérés pour toutes les heures réellement travaillées, incluant le temps d’attente, les problèmes de circulation, les pannes et le remplissage des réservoirs de carburant. »

Les deux syndicats ont déclenché un arrêt de travail lundi dernier, au matin du 30 janvier.

« Ces travailleuses et ces travailleurs transportent chaque matin ce que nous avons de plus précieux, nos enfants, vers leur milieu éducatif. Leurs responsabilités sont très grandes et malgré celles-ci, leur travail n’est ni valorisé ni reconnu. La preuve en est que dans le contexte actuel de rareté de main-d’œuvre, de problèmes d’attraction, de rétention et d’inflation, les salaires proposés actuellement par l’employeur sont nettement insuffisants, déclare Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN. J’ai juste un conseil pour cet employeur et pour tous les autres transporteurs qui sont témoins de la lutte de ces salarié-es : offrez un salaire décent et des conditions respectueuses et vous allez le régler à la source le problème. »

« Nous rappelons que, cette semaine, le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, est lui-même intervenu afin d’appuyer nos revendications dans le transport scolaire en soulignant que les chauffeurs doivent avoir leur juste part, ajoute Josée Dubé, présidente du secteur transport scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN). La lutte que ces femmes et ces hommes mènent en ce moment, c’est la lutte de toutes les conductrices et de tous les conducteurs du Québec et nous allons être à leurs côtés jusqu’à ce qu’ils obtiennent leur dû. »

« Lors de leurs récentes négociations avec le gouvernement, les transporteurs scolaires ont reçu des bonifications importantes de l’ordre de 15 à 30 % de leurs contrats, ce qui leur donne une nouvelle capacité de bien payer leurs conductrices et leurs conducteurs. Notre secteur vit toujours avec de graves problèmes d’attraction et de rétention, ce qui menace toujours le service de transport aux élèves que nous offrons tous les jours. Pour nous, il est temps que ça cesse et la seule solution, c’est de verser de bons salaires qui attireront des travailleuses et des travailleurs dans notre secteur », conclut Stéphanie Gratton, vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN.

À propos

Sans contrat de travail depuis le 30 juin 2022, partageant le même établissement et les mêmes propriétaires, le Syndicat des employé-es de transport Autobus B.R.–CSN regroupe une quinzaine de membres alors que le Syndicat des employé-es du transport scolaire Tremblay et Paradis–CSN en compte 70. Les deux unités sont affiliées à la Fédération des employées et employés de services publics–CSN.

La CSN réclame une bonification du régime d’assurance-emploi

Avec ses alliés des autres grandes centrales syndicales et les organismes de défense des chômeurs, la CSN a réclamé jeudi une bonification du régime de l’assurance-emploi que le gouvernement fédéral s’apprête à réformer. Au fil des ans, les gouvernements successifs ont restreint l’accès et diminué la durée et le montant des prestations.

« Il est plus que temps qu’Ottawa redonne aux travailleurs et aux chômeurs les bénéfices de l’assurance-emploi qui leur reviennent », a déclaré la présidente de la CSN, Caroline Senneville.

« Justin Trudeau doit décider s’il veut ajouter son nom au bas de la liste des premiers ministres qui, tour à tour et depuis 30 ans, se sont emparés des surplus de la caisse ou ont réduit les avantages d’un régime qui appartient pourtant aux travailleuses et travailleurs, et aux employeurs. »

Six travailleurs sur dix n’ont pas droit aux prestations
La CSN participait jeudi à Ottawa au Forum du Commissaire des travailleurs et travailleuses de l’assurance-emploi. La centrale met de l’avant une plate-forme de 15 revendications communes qu’elle partage avec la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ), la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) et la Centrale des syndicats démocratiques (CSD).

Depuis plusieurs années, seulement quatre personnes en chômage sur dix obtiennent des prestations, alors que tout le monde cotise. L’accès au régime diffère aussi selon le taux de chômage régional. Enfin, les travailleuses et travailleurs à temps partiel, les employé-es saisonniers et les femmes enceintes sont désavantagés.

Élargir l’accès et augmenter les prestations
Avec ses alliés, la CSN propose un nouveau seuil pour avoir droit aux prestations, soit 420 heures de travail ou après 12 semaines d’un minimum de 14 heures, au choix du prestataire. La durée des prestations devrait s’étaler de 35 semaines à 51 semaines, avec une possibilité de prolongation pour les femmes qui perdent leur emploi pendant ou après leur congé de maternité ou parental.

Les syndicats estiment en outre que le taux des prestations devrait être calculé sur la base des 12 meilleures semaines travaillées. Le taux de remplacement du revenu – qui est actuellement l’un des plus faibles des pays de l’OCDE – devrait être relevé de 55 % à 60 %. Et le maximum du revenu assurable devrait être relevé à son niveau d’antan en tenant compte de l’inflation, soit 82 300 $ au lieu de 56 300 $ (selon les données de 2021).

Les indemnités de départ et les préavis – qui sont une compensation pour la perte définitive d’un emploi – ne devraient pas être considérés dans la détermination de la période de prestations. De plus, les employeurs devraient être tenus d’être plus clairs en déclarant les motifs de cessation d’emploi.

Un régime géré par un organisme tripartite
Selon les quatre grandes centrales, le gouvernement devrait recommencer à contribuer au financement du régime qui gagnerait à être administré par un organisme tripartite. Des « agentes et des agents de liaison » devraient être embauchés pour faciliter le traitement des dossiers. Et le chef principal du nouveau Conseil d’appel devrait être redevable à la Commission de l’assurance-emploi, et non pas à son seul président.

Les prestataires pourraient librement travailler l’équivalent d’une journée par semaine sans pénalité. Un trop payé équivalent à moins d’une semaine de prestations n’aurait pas à être remboursé. Et les gens qui totalisent un revenu de plus de 75 375 $ (en salaire et en prestations) ne seraient pas tenus de remettre une partie de leurs prestations à la fin de l’année fiscale.

Les syndicats de B.R. et de Tremblay & Paradis manifestent devant le Centre de services scolaire de la Capitale

Ce 2 février à midi, le Syndicat des employé-es de transport Autobus B.R.–CSN et le Syndicat des employé-es du transport scolaire Tremblay et Paradis–CSN ont tous deux manifesté devant les bureaux du Centre de services scolaire de la Capitale.

« Pour nous, la balle est dans le camp de l’employeur. Or, pour arriver éventuellement à une entente de principe, les deux parties doivent obligatoirement se parler, déclare Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN). Rappelons que dans le contexte actuel de rareté de main-d’œuvre et d’inflation, les salaires proposés actuellement par l’employeur sont nettement insuffisants. Les salarié-es des deux unités qui accomplissent exactement le même travail veulent également régler les disparités salariales importantes entre les deux groupes. Voilà pourquoi la revendication d’une réelle transparence financière de leur employeur en lien avec les taux horaires versés, ainsi que les frais chargés pour les voyages spéciaux figure toujours dans leurs demandes. »

Les deux syndicats ont déclenché un arrêt de travail lundi dernier, au matin du 30 janvier. En novembre dernier, les deux unités se sont dotées d’un mandat de grève de 14 jours voté respectivement à 100 % et à 98 %. Une assemblée générale est prévue afin de voter la grève générale illimitée.

« Le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, est lui-même intervenu cette semaine afin d’appuyer nos revendications actuelles dans le transport scolaire en soulignant que les chauffeurs doivent avoir leur juste part, ajoute Josée Dubé, présidente du secteur transport scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN). En plus de ces sommes, les salarié-es demandent toujours le respect de leur convention collective qui est très souvent bafouée par leur employeur. Ils revendiquent également une garantie de 25 heures par semaine afin de rendre attractifs les quarts de travail brisés sur les circuits du matin et du soir. Finalement, ils veulent être rémunérés pour toutes les heures réellement travaillées, incluant le temps d’attente, les problèmes de circulation, les pannes et le remplissage des réservoirs de carburant. Est-ce un luxe que de demander simplement le respect ? »

« Lors de leurs récentes négociations avec le gouvernement, les transporteurs scolaires ont reçu des bonifications importantes de l’ordre de 15 à 30 % de leurs contrats, ce qui leur donne une nouvelle capacité de bien payer leurs conductrices et leurs conducteurs. Notre secteur vit toujours avec de graves problèmes d’attraction et de rétention, ce qui menace toujours le service de transport aux élèves que nous offrons tous les jours. Pour nous, il est temps que ça cesse et la seule solution, c’est de verser de bons salaires qui attireront des travailleuses et des travailleurs dans notre secteur », conclut Stéphanie Gratton, vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN.

À propos

Sans contrat de travail depuis le 30 juin 2022, partageant le même établissement et les mêmes propriétaires, le Syndicat des employé-es de transport Autobus B.R.–CSN regroupe une quinzaine de membres alors que le Syndicat des employé-es du transport scolaire Tremblay et Paradis–CSN en compte 70. Les deux unités sont affiliées à la Fédération des employées et employés de services publics–CSN.

Vote de grève chez Autobus de l’Énergie Inc. (Sogesco)  

Réunis en assemblée générale ce mercredi 1er février au soir, les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs du transport scolaire de l’Énergie–CSN (STTTSÉ–CSN) ont voté par scrutin secret à l’unanimité en faveur d’une banque de 14 jours de grève à exercer au moment jugé opportun.

« Tous les jours, les parents nous confient leurs enfants et malgré cette grande responsabilité, nos conditions de travail ne sont pas à la hauteur de nos responsabilités. Notre salaire annuel varie de 20 000 $ à 25 000 $, nous n’avons pas d’assurance collective ni de régime de retraite, déclare Michel Paquin, président du syndicat. Et ce n’est jamais de gaieté de cœur que nous votons en faveur de la grève, mais l’impasse dans notre négociation actuelle ne nous laisse pas d’autre choix. Notre convention collective est échue depuis le 30 juin 2021 et les offres de l’employeur sont nettement insuffisantes pour vivre décemment. Nous vivons toujours un important problème d’attraction et de rétention de la main-d’œuvre et la question des salaires est bien évidemment au centre de ce problème. »

Hier, le ministre de l’Éducation lui-même, Bernard Drainville, a déclaré que les conductrices et les conducteurs de transport scolaire doivent obtenir leur juste part du financement récemment octroyé par le gouvernement aux transporteurs.

« Lors de leurs récentes négociations avec le gouvernement, les transporteurs scolaires ont reçu des bonifications significatives de l’ordre de 15 à 30 % de leurs contrats, ce qui leur donne une nouvelle capacité de bien payer leurs conductrices et leurs conducteurs. Notre secteur vit toujours avec de graves problèmes d’attraction et de rétention de la main-d’œuvre, ce qui menace toujours le service de transport aux élèves que nous offrons tous les jours. Pour nous, il est temps que ça cesse et la seule solution, c’est de verser de bons salaires qui attireront des travailleuses et des travailleurs dans notre secteur », souligne Stéphanie Gratton, vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN.

« Depuis près de 30 ans, les conductrices et les conducteurs de véhicules scolaires se battent pour une reconnaissance de leur difficile métier et, dans bien des cas, les salaires décents ne sont toujours pas au rendez-vous. Actuellement, les bris de service aux parents des élèves qui doivent se déplacer en autobus et les circuits en retard ou même annulés sont monnaie courante. On demande à ce monde-là de travailler selon un horaire coupé, de 6 h le matin à 18 h, de veiller sur 72 enfants derrière leur siège, de gérer la discipline et la possible violence, bref, on leur en demande énormément, eh bien ça, ça doit se refléter dans le salaire qui est versé », conclut Paul Lavergne, président du Conseil central du Cœur du Québec–CSN.

À propos

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs du transport scolaire de l’Énergie–CSN rassemble 15 membres et est affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN).

Les salarié-es de BAnQ en grève bientôt

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs unis de Bibliothèque et Archives nationales du Québec (STTuBAnQ–CSN) a envoyé un avis de grève au ministère du Travail dans le but de déclencher un arrêt de travail au matin du 14 février prochain. Le 16 janvier dernier, les membres se sont dotés d’une banque de 10 jours de grève adoptée à 94 % en assemblée générale.

« Nous sommes en négociation depuis octobre 2021 et notre convention collective est échue depuis bientôt trois ans. L’inflation actuelle nous appauvrit à chaque paie, puisque nous n’avons pas reçu d’augmentation salariale depuis quatre ans. Plus le temps passe, plus nos membres s’impatientent face à une négociation qui s’étire pour rien depuis plus d’un an. Le dépôt des clauses à incidence financière ne comble toujours pas nos attentes et le Conseil du trésor doit impérativement revoir ses offres, souligne la présidente du syndicat, Sylviane Cossette. Rappelons simplement que nos conditions générales d’emploi sont nettement inférieures à celles de presque tous nos collègues qui œuvrent dans les autres bibliothèques et centres d’archives du Québec. Voilà pourquoi nous revendiquons une bonification immédiate qui corrigera cette iniquité historique et un rehaussement salarial conséquent qui reconnaîtra enfin notre travail à sa juste valeur. »

« En plein contexte de rareté de main-d’œuvre et d’inflation, les budgets de BAnQ ne sont pas indexés, ce qui impose à l’institution un déficit constant qui augmente d’année en année et qui affecte directement ses opérations. BAnQ peine à garder ses salarié-es qui décident d’aller travailler ailleurs lorsqu’ils prennent connaissance des salaires versés dans des institutions semblables. Le Conseil du trésor doit donc corriger rapidement ce problème et bonifier l’enveloppe budgétaire qui favorisera l’attraction et la rétention de ses salarié-es, précise Stéphanie Gratton, vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN). Les demandes du syndicat sont fondées sur des comparatifs d’emplois similaires qui ont été bâtis avec l’aide de l’employeur, ces revendications sont donc plus que légitimes et nous interpellons Sonia LeBel, présidente du Conseil du trésor, afin qu’elle comprenne cet enjeu majeur pour la survie de BAnQ. »

À propos

Le STTuBAnQ–CSN rassemble 350 salarié-es œuvrant dans les 13 établissements de BAnQ. Le syndicat est affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN).