Une assemblée pour mettre fin au conflit de travail chez Viandes du Breton

« C’est un signe fort que les syndiqué-es veulent envoyer à la partie patronale. Nous sommes prêts à en arriver à une entente et à mettre fin à ce conflit de travail une bonne fois pour tout. On espère ainsi que l’employeur arrivera avec la même attitude que nous demain », affirme Pauline Bélanger, présidente par intérim du Conseil Central du Bas-Saint-Laurent

La troisième séance de conciliation est prévue pour le mardi 12 juillet à Rivière-du-Loup où les deux parties tenteront d’en arriver à une entente pour mettre fin au conflit de travail qui perdure depuis le 25 avril dernier.

Toujours retomber sur ses pattes

Les militantes du Syndicat des travailleuses et travailleurs du Groupe Vétéri Médic–CSN ne l’ont jamais eu facile.

Depuis la fondation de leur syndicat en 2017 – une première dans le secteur des soins vétérinaires offerts dans des cliniques privées au Québec – ces syndicalistes ont rencontré obstacles après obstacles pour faire valoir leurs droits.

Voici un survol rapide des premières années de leur accréditation : un employeur qui a recours à un avocat patronal de renom pour exiger que le Tribunal administratif du travail (TAT) rejette leur dépôt, qui profère des menaces et qui distribue les représailles, une première négociation sabotée et un dépôt en révocation.

Malgré ces défis, les pionnières du syndicat n’ont jamais lâché prise, et après la signature de leur première convention en 2019, elles pensaient bien que le temps de chien était finalement derrière elles.

Mais hélas, ce n’était pas le cas.

Une deuxième révocation
Alexandra Fortin-Boulay, technicienne en santé animale (TSA) et présidente du syndicat, est au front de ce long et cet ardu parcours depuis les débuts du processus de syndicalisation.

Celle qui se décrit comme ayant le syndicalisme dans le sang a été de toutes les luttes et porte avec une grande fierté les victoires que le syndicat a obtenues au cours des cinq dernières années.

Le climat de travail s’est beaucoup amélioré au fil du temps et la présidente du syndicat se réjouissait des travaux effectués en comité de relations de travail. « Pour la première fois en quatre ans, je suis capable de dire qu’on a d’excellentes relations de travail avec l’employeur, » nous explique-t-elle.

Grognements internes
Le groupe Vétéri Médic, maintenant Vet et Nous !, offre les mêmes salaires et avantages sociaux à l’ensemble des personnes salariées des vingt quatre cliniques et hôpitaux ainsi que des trois centres de référence sous sa bannière. Une stratégie qui se défend bien, surtout en temps de rareté de main-d’œuvre, mais qui a aussi l’effet de susciter une grogne chez les membres du syndicat. Celles-ci s’expliquent mal de devoir payer des cotisations syndicales alors que les autres travailleuses n’ont pas à le faire.

Les anciens  du mouvement CSN se rappelleront que Couche-Tard avait effectué cette même manœuvre à la suite de l’accréditation syndicale de 2011, laquelle avait eu comme effet la dissolution du syndicat. Fait à souligner : Vet et Nous! ont fait appel à l’avocat qui avait sévi dans le dossier de Couche-Tard à l’époque pour faire tomber le STT du Groupe Vétéri-Médic en 2017. C’est sûrement un hasard…

Sans surprise, un groupe de membres qui s’opposent à l’existence du syndicat, dans un contexte où les autres travailleuses de Vet et de Nous!, qui sont non syndiquées,  bénéficient des mêmes conditions de travail, ont déposé une demande en révocation au début du mois de mai 2022.

Travail de fourmi
Le comité exécutif syndical s’était posé la question : « Qu’est-ce qu’on fait ? Si la majorité des gens n’en veut plus, est-ce qu’on reste les bras croisés et on regarde le syndicat tomber ? », se rappelle Mme Fortin-Boulay.

« Après tant d’années de luttes, d’acharnement, et de déchirements internes, que reste-t-il à donner ? Ne faut-il pas se plier à la volonté de la majorité ? N’est-ce pas les fondements mêmes de la démocratie syndicale ? »

Or, après réflexion et surtout, après s’être fait interpeller par plusieurs membres inquiètes de l’annonce de la révocation, le comité exécutif s’est rapidement mis en action pour sauver le syndicat.

Beaucoup de désinformation circulait pendant la révocation, notamment en ce qui concernait un « comité de travail » qui pourrait prendre la place du syndicat. Plusieurs personnes prétendaient que celui-ci pouvait remplacer le syndicat et que les membres bénéficieraient des mêmes droits et protections sans avoir à payer des cotisations syndicales.

« Donner libre arbitre 100 % à l’employeur, c’est une décision dont les répercussions n’avaient pas bien été évaluées. En effet, plusieurs personnes ayant signé la révocation n’étaient pas conscientes de l’ampleur de cette décision et ont rapidement signé à nouveau leur carte de membre dès que nous avons eu l’occasion de corriger le tir, » explique la présidente du syndicat.

Remède de cheval
Le syndicat a reçu la demande de révocation à 22 h le dimanche 1er mai 2022. Selon les règles, les militantes syndicales avaient jusqu’à la fin de la journée du lundi suivant pour redéposer sa demande en accréditation au TAT.

« C’était un moment très sombre, tant physiquement que moralement. Disons qu’on n’a pas beaucoup dormi. Je ne savais pas si on allait s’en sortir, se désole Mme Fortin-Boulay. Mais quand j’ai reçu l’appel pour m’expliquer les détails du rapport préliminaire du TAT disant qu’on gardait notre accréditation et qu’on n’allait même pas devoir aller au vote, c’est vraiment venu me chercher. J’en tremble encore. Je l’ai vu naître ce syndicat, c’est viscéral en moi. Alors quand j’ai su la nouvelle, j’ai crié au téléphone “c’est pas une blague à faire !” et je me suis mis à courir derrière la maison. C’était cathartique. »

Avoir des yeux de chat
Après avoir surmonté cet énième obstacle, les militantes du STT du Groupe Vétéri Médic–CSN se sont immédiatement remises au travail. Il y a une nouvelle convention collective à négocier et d’autres gains à décrocher pour les travailleuses de ce secteur en pleine croissance.

« La meilleure façon de s’en sortir, c’est de se tenir. C’est ça, le syndicalisme, c’est ça, la collectivité, c’est ça, notre mouvement CSN, et c’est la raison pour laquelle je vais continuer à lutter pour nos conditions de travail et de vie. Ce qui est bon pour pitou est bon pour minou et les travailleuses en soins vétérinaires méritent des conditions qui leur permettent de soigner les animaux sans se brûler, » conclut Mme Fortin-Boulay, sourire déterminé aux lèvres.

Des conditions du public au privé, une première dans le secteur des CHSLD

Dans le cadre d’assemblées générales ayant eu lieu le 2 mai 2022, les travailleuses et les travailleurs syndiqués du CHSLD privé Michèle-Bohec ont adopté à 100 % la toute première entente qui garantit aux salarié-es les mêmes conditions salariales que dans le réseau public.

La convention collective apporte des changements majeurs pour les conditions de travail de ces employé-es syndiqués. Prenons l’exemple des salaires : une ou un préposé-e aux bénéficiaires verra le sien passer de 14,35 $ à 25,63 $ l’heure.

« L’un des gains majeurs est sans contredit le fait que l’ensemble des syndiqué-es, tous titres d’emploi confondus, obtiennent les salaires du secteur public, une première dans le secteur privé ! Cette entente pave la voie à d’autres situations similaires dans les autres CHSLD conventionnés », de renchérir Dominic Presseault.

Pour Réjean Leclerc, président de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN), « cet exemple démontre que dans les CHSLD, les conditions sont plus attirantes au public qu’au privé. C’est une première étape de franchie, mais dans le contexte de pénurie de personnel, il faut que le gouvernement tienne sa promesse de conventionner les CHSLD privés. D’ailleurs, la FSSS–CSN est toujours favorable à l’idée de les nationaliser, comme le premier ministre l’a maintes fois évoqué durant la pandémie. »

Il faut stabiliser le personnel qui s’occupe de l’intégration des immigrantes et immigrants au Québec

Alors que la pénurie de main-d’œuvre va continuer encore longtemps – on estime à 1,4 million le nombre de postes vacants au Québec dans les dix prochaines années – il est crucial de mettre tous les éléments en place pour bien accueillir les personnes immigrantes et faire en sorte que leur intégration au Québec soit un succès. Or, la négociation de la convention collective de la Table de concertation des organismes au service des personnes réfugiées et immigrantes (TCRI), qui regroupe plus de 160 organismes spécialisés au Québec, achoppe en ce moment, notamment sur la question des salaires. Il faut régler une convention collective qui permettrait de stabiliser ce personnel essentiel. En effet, on y compte un taux de roulement de plus de 70 % en un an !

Dernière heure

Peu après cette sortie publique du syndicat, ce dernier a été en mesure de conclure une entente de principe qui sera présentée aux membres dans les prochains jours!

Près de 100 000 personnes qui immigrent en 2019

Le TCRI joue notamment un rôle important pour défendre les droits des nouveaux arrivants. Or, la croissance du nombre de personnes immigrantes qui ont un statut temporaire ou qui sont des demandeurs d’asile rend la défense des droits encore plus importante, étant donné le statut plus précaire de ces personnes. Entre 2016 et 2019, les résidents non permanents sont passés de 12 671 à 61 668.

En 2019, il y a eu 40 565 immigrantes et immigrants permanents, 23 300 personnes du Programme des travailleurs étrangers temporaires, 39 715 personnes dans le Programme de mobilité internationale et 56 550 étudiantes et étudiants internationaux. Selon les données du MIFI, ce sont donc quelque 160 000 nouvelles personnes qui sont arrivées sur le territoire du Québec en 2019.

« Il n’y a pas moins de personnes immigrantes, il y en a plus, mais leur statut est plus précaire. Il est tout autant important d’en prendre soin. Il faut absolument renforcer nos structures d’accueil et les stabiliser », précise Marie-Claire Rufagari, présidente du Syndicat des travailleuses et travailleurs de la TCRI-CSN.

La TCRI a récemment mis sur pied un projet pour la lutte contre le racisme en emploi afin d’accompagner ses membres sur la mise en place de stratégies inclusives pour des communautés accueillantes au Québec. Les personnes qui immigrent ont également besoin d’apprendre le français, de trouver un logement, d’inscrire leurs enfants à l’école ou au CPE, de se retrouver dans les différents services publics, etc. Les défis sont importants et l’équipe de la TCRI doit être stabilisée pour soutenir ses organismes membres dans ce travail.

 

Premières conventions collectives pour le secteur de l’archéologie au Québec

Après avoir porté à 10 le nombre d’entreprises spécialisées en recherche archéologique à être syndiquées au Québec, le Syndicat national des archéologues du Québec affilié à la CSN (SNAQ–CSN) est parvenu à négocier, au cours des dernières semaines, les toutes premières conventions collectives de ce secteur au Québec. Réunis en assemblée générale samedi, les membres du SNAQ–CSN ont en effet adopté les ententes de principe intervenues avec les firmes Patrimonia, Artefact Urbain et Archéo-Mamu.

« Certaines firmes partageaient dès le départ notre vision : il fallait un rehaussement et une uniformisation des conditions de travail en archéologie, a souligné le président du SNAQ–CSN, Maxime Vaillancourt. Jusqu’à ce jour, des archéologues ayant une formation universitaire gagnaient moins qu’un journalier sur un chantier de construction. Il était temps que ça évolue ! »

Avec les nouvelles grilles salariales, un archéologue à l’échelon maximal touchera une augmentation de 35 % à compter du 1er janvier 2023. Les conventions collectives prévoient, et ce dès maintenant, des droits de rappel clairs, par ordre d’ancienneté, selon une formule flexible permettant une saine composition des équipes de travail. Des mécanismes ont également été prévus afin de diminuer la précarité d’emploi en permettant aux archéologues de travailler pour diverses firmes sans perdre leur statut d’emploi pour autant. Des mesures favorisant la conciliation travail-famille-études ont aussi été instaurées.

Enfin, les normes de santé et de sécurité au travail ont été renforcées selon le modèle de celles du secteur de la construction tout en ayant été adaptées à la spécificité du travail archéologique.

« C’est un jour historique pour les archéologues du Québec ! s’est réjouie Alexandra La Perrière, vice-présidente du syndicat. Depuis plus de deux ans, les membres du SNAQ–CSN ont investi des énergies considérables pour établir les fondations de l’archéologie professionnelle. Grâce à la volonté et à la collaboration de Patrimonia, Archéo-Mamu et Artefact urbain, ces fondations sont maintenant solidement implantées. Nous espérons que cela fera boule de neige auprès des autres employeurs. »

Fort de plus de 150 membres répartis dans différentes régions du Québec, le SNAQ–CSN poursuit les négociations avec les firmes Archéotec, Ethnoscop, Arkéos, Patrimoine Experts, Artefactuel et Subarctique et invite ces employeurs à reconnaître les balises convenues au sein des autres firmes dans une optique d’harmonisation des conditions de travail et de saine compétition entre les différentes firmes d’archéologie au Québec. Le SNAQ–CSN a également syndiqué récemment un dixième employeur de ce secteur, Archéoconsultant.

Première à l’aide juridique: Des avocates et avocats du public et du privé unissent leurs voix et font la grève

Pour la première fois, des avocates et avocats de l’aide juridique du public et du privé unissent leurs voix pour demander au ministre de la Justice du Québec, Simon Jolin-Barette, d’intervenir rapidement afin d’assurer la stabilité de l’accès à l’aide juridique. Les membres de la nouvelle coalition se sont réunis à cette fin, aujourd’hui à Montréal, devant le palais de justice.

Ce sont donc les avocates et avocats de l’aide juridique de Montréal-Laval, des Laurentides et de Lanaudière ainsi que du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie, syndiqués à la CSN, qui sont tous en grève aujourd’hui pour exiger le maintien de la parité avec les avocats de la Couronne. Des représentantes et représentants de toutes ces régions sont venus manifester devant le Palais de justice de Montréal.

Des avocats en pratique privée, qui refusent de faire avancer leurs mandats de l’aide juridique pour une période de deux jours, étaient à leurs côtés, à Montréal, pour demander une révision urgente des tarifs qu’ils reçoivent pour les mandats de l’aide juridique.

Les avocates et avocats de l’aide juridique n’acceptent pas de s’entendre sur de nouvelles conditions de travail tant que celles-ci n’assurent pas clairement le maintien de la parité avec les avocates et avocats de la Couronne. Or, ceux-ci ont obtenu des augmentations de 10 % sur quatre ans, alors que le gouvernement n’offre que 6 % sur trois ans aux avocats de l’aide juridique. On croyait pourtant le dossier de la parité réglé depuis 2019 !

« Pour le moment, le Conseil du trésor fait de vagues promesses et nous demande un acte de foi plutôt que d’offrir un engagement clair », déplore Justine Lambert-Boulianne, présidente du Syndicat des avocates et avocats de l’aide juridique de Montréal et de Laval.

Le maintien d’une disparité de traitement rendra très difficile le maintien d’un réel accès à la justice pour toutes les personnes qui ont besoin de l’aide juridique. Parmi ces personnes, notons entre autres les victimes de violence conjugale ou sexuelle, les jeunes vulnérables et les groupes autochtones. Pour chacun de ces groupes, le gouvernement a pris de nouveaux engagements (Rebâtir la confiance, Commission Laurent) pour lesquels les avocates et avocats de l’aide juridique jouent déjà ou devront bientôt jouer un rôle encore plus grand. « S’assurer d’une stabilité à l’aide juridique est plus que jamais essentiel », insiste d’ailleurs Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal Métropolitain (CCMM–CSN).

Contexte d’inflation

« L’offre de 6 % sur trois ans est non seulement inéquitable, mais elle est totalement insuffisante dans le contexte actuel d’inflation », ajoute Danny Roy, président de la Fédération des professionnèles qui regroupe trois syndicats de l’aide juridique.

Coalition avec les avocats de la pratique privée

Il y a près d’un an, un groupe de travail indépendant a déposé plusieurs recommandations auprès du ministère de la Justice. Parmi celles-ci, se trouvait la réforme de la structure tarifaire de l’aide juridique, incluant des augmentations urgentes. « Sans un ajustement rapide des tarifs, il deviendra de plus en plus difficile de trouver des avocats qui acceptent les mandats de l’aide juridique, ce qui risque de retarder encore plus de causes », affirme Marie-Pier Boulet, présidente de l’Association québécoises des avocats de la défense (AQAAD).

Les employé-es de la SQDC syndiqués à la CSN acceptent l’entente de principe

Une entente de principe est intervenue entre le Syndicat des employées et employés de la SQDC–CSN (SEESQDC–CSN) et leur employeur, le 23 juin. Les membres ont accepté cette entente lors des assemblées qui se sont tenues le 26 juin au soir, un peu partout au Québec.

« Nous sommes satisfaits de cette entente qui permet de faire une bonne partie du rattrapage entre notre convention collective et celle de nos camarades des magasins de la SAQ », affirme Maxime Nadeau, président du SEESQDC–CSN.

De fait, les employé-es qui commencent verront leur salaire augmenté de 34 % pendant les quatre ans de l’entente par rapport à la situation actuelle. Pour les employé-es en haut de l’échelle salariale en ce moment, le salaire passera de 19,92 $ l’heure à plus de 23 $ en fin de convention. L’ensemble des travailleuses et des travailleurs du SEESQDC–CSN bénéficiera donc d’une hausse salariale de 16 à 34 % sur quatre ans. Un autre gain majeur permettra maintenant d’atteindre le sommet de l’échelle salariale en trois ans et demi plutôt qu’en huit ans, comme c’était le cas dans l’ancienne convention collective !

Notons que le salaire à la fin de la période couverte par l’entente dépendra de l’augmentation des deux dernières années qui pourra varier en fonction de l’augmentation obtenue par le secteur public. Le salaire pourrait donc être un peu plus élevé si le secteur public obtient plus de 2 % d’augmentation pour ces deux années-là.

On note par ailleurs plusieurs améliorations sur le plan des horaires de travail, dont la garantie de deux heures de plus par semaine pour les employé-es à temps plein. La prime de chef d’équipe (10 % à 15 %) sera par ailleurs attribuée sur un plus grand nombre d’heures et de façon plus stable et prévisible.

 

Entente de principe pour les employé-es de la SQDC syndiqués à la CSN

Une entente de principe est intervenue entre le Syndicat des employées et employés de la SQDC–CSN et leur employeur en fin de journée le 23 juin. Celle-ci sera bientôt présentée aux membres qui se prononceront sur tout son contenu. Aucune entrevue ne sera accordée d’ici là.

À propos

Le Syndicat des employées et employés de la SQDC–CSN représente près de 200 syndiqué-es répartis dans une quinzaine de succursales. Fondée en 1947, la FEESP–CSN compte plus de 425 syndicats affiliés représentant environ 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics.

Des briseurs de grève chez Viandes du Breton

Le 15 juin dernier, le Tribunal administratif du travail (TAT) a rendu un jugement indiquant que Viandes du Breton a utilisé des briseurs de grève pour contourner les moyens de pression faits par les employé-es de l’expédition et de la réception de l’entreprise. En grève depuis le 25 avril dernier, les travailleuses et travailleurs de l’expédition et de la réception cherchent à négocier leur convention collective, mais sans succès.

« Ça fait un bon moment déjà qu’on se bute à un manque de respect et à de la rigidité de l’employeur. Le fait qu’il utilise des briseurs de grève et qu’il se moque complètement du Code du travail n’en est qu’une démonstration supplémentaire » s’indigne Antony Lavoie, président du Syndicat des travailleuses et travailleurs Viandes du Breton–CSN (STTVDB–CSN), section expédition et réception.

« Tous ces efforts pour briser notre détermination n’ont que l’effet inverse. Ils ne font que valider nos positions et confirment, encore une fois, que l’employeur manque de respect envers notre travail. S’il veut vraiment que l’expédition reprenne du service, le meilleur outil pour y parvenir est de passer par une entente négociée convenablement, et non pas d’avoir recours à des scabs ! » conclut le président du syndicat.

La prochaine séance de négociation doit se tenir ce jeudi 23 juin en présence d’un conciliateur. La partie syndicale espère réussir à en arriver à une entente pour permettre un retour au travail rapidement. Elle rappelle par le fait même que ce sont 24 travailleuses et travailleurs qui sont en grève depuis maintenant deux mois.

SQDC : les syndiqué-es enfument le Conseil du trésor

Les membres du Syndicat des employées et employés de la SQDC–CSN ont profité d’une autre journée de grève ce mercredi 22 juin afin d’enfumer le Conseil du trésor à Québec. Provenant d’une quinzaine de succursales partout au Québec, les membres du syndicat exerçaient une autre journée d’une banque de cinq jours de grève adoptée le 5 juin dernier.

« Nous avons choisi cette journée pour enfumer le Conseil du trésor à Québec alors que nos négociations salariales demeurent dans un brouillard que nous désirons dissiper, et ce, dès que possible, de déclarer Maxime Nadeau, président du syndicat. Nos négociations piétinent toujours et encore sur la question des salaires et l’employeur tarde à déposer une offre salariale respectable pour nous toutes et tous. À quelques jours de la Fête nationale, nous avons déclenché à nouveau la grève aujourd’hui, durant une semaine où l’achalandage sera encore très élevé, à un autre moment donc où notre expertise est fortement sollicitée. »

« La structure salariale de la Société des alcools du Québec (SAQ) reconnaît l’expertise de ses travailleuses et de ses travailleurs, mais à la SQDC, qui est pourtant majoritairement détenue par la SAQ, ce n’est vraiment pas le cas, de déplorer Stéphanie Gratton, vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services (FEESP–CSN). À la SQDC, le taux horaire à l’entrée est de 17,12 $ l’heure et il leur faut environ huit ans avant d’atteindre le 12e échelon, qui est fixé à 21,23 $ l’heure. Or, plusieurs départs ont récemment eu lieu à la SQDC, dont deux salarié-es sur sept à la succursale de Saint-Georges, la semaine dernière seulement. »

« Pour attirer et retenir des salarié-es dans une organisation, l’offre de bons salaires et de bonnes conditions de travail est décisive. Voilà pourquoi les membres du syndicat de la SDQC revendiquent toujours la parité salariale avec la SAQ, mon employeur depuis 21 ans déjà, de souligner Katia Lelièvre, vice-présidente de la CSN. Ces salarié-es effectuent sensiblement le même travail que nous et pourtant, une disparité de traitement de plus de 38 % subsiste toujours entre nous, et ce, dès le premier échelon salarial. Lorsqu’on sait que Catherine Dagenais, la PDG de la SAQ, touche un salaire annuel de 453 952 $, on se dit que celles et ceux qui sont à la source de cette richesse devraient recevoir leur juste part. »

« La SQDC est très rentable et sa capacité de payer de bons salaires se vérifie lorsque nous observons la tendance de la haute direction. Celle-ci touche des salaires annuels variant entre 161 000 $ et 305 000 $, ce dernier montant étant réservé à Jacques Farcy, président et chef de la direction de la SQDC. Conséquemment, le Conseil du trésor doit donc donner les mandats clairs à la SQDC dans les plus brefs délais pour en arriver à une entente satisfaisante pour les parties », conclut François Proulx-Duperré, secrétaire général du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN (CCQCA–CSN).

Le Syndicat des employées et employés de la SQDC–CSN représente près de 200 syndiqué-es répartis dans une quinzaine de succursales.

La CSN prête à travailler dans une vision commune

Hier, de hauts fonctionnaires du ministère de la Santé et des Services sociaux ainsi que le ministre Dubé rencontraient différents acteurs du réseau, dont les représentantes et représentants des organisations syndicales, pour présenter les mesures du Plan santé qui guident le ministre dans ses projets de réforme du réseau public. D’autres rencontres de discussions sont prévues.

Un tel forum d’échanges au niveau national est inédit. La CSN, la FSSS–CSN et la FP–CSN participeront activement à ces travaux. Depuis sa fondation, la CSN milite pour améliorer et pérenniser le réseau de santé et de services sociaux public et universel. Le réseau fait face aujourd’hui plus que jamais à des défis titanesques. Toutefois, aucune réforme n’atteindra ses objectifs si elle n’émane pas d’une vision commune, partagée par tous les partenaires. En ce sens, la CSN accueille positivement cette démarche de consultation des travailleuses et des travailleurs, lancée par le ministre.

« Nous souhaitons ardemment que cette démarche soit sincère, souligne le vice-président de la CSN, David Bergeron-Cyr. Nous jugerons l’arbre à ses fruits. Nous espérons que cela permettra d’aller au fond des choses, au-delà même de ce qui est prévu dans les 50 mesures annoncées par le ministre Dubé. Nous l’avons dit et répété, même les meilleures idées ne peuvent être pleinement mises en place si les travailleuses et les travailleurs ne sont pas impliqués. On ne compte plus le nombre de réformes précédentes mal reçues sur le terrain parce qu’elles ne tenaient pas compte de la réalité au quotidien dans les établissements. »

Pour un réseau public fort
Pour la CSN, ce lieu de discussion sera notamment l’occasion de soulever les risques de conséquences néfastes liés à la privatisation des soins et des services et de mettre au jeu ses propres pistes de solutions. Le renforcement du rôle des CLSC, l’amélioration des services de soutien à domicile, l’accès aux soins de santé mentale, la décentralisation du réseau, l’autonomie des CHSLD et des centres jeunesse et la pénurie de main-d’œuvre et le travail interdisciplinaire seront au nombre des éléments portés par la CSN dans le cadre de ces travaux.

Enfin, la CSN rappelle que la santé globale des Québécoises et des Québécois repose sur de nombreux facteurs qui ne se limitent pas aux soins et services offerts dans les établissements. Le gouvernement dispose de nombreux autres leviers pour favoriser la santé et le bien-être de la population, notamment en agissant positivement sur les déterminants sociaux de la santé, pensons au revenu décent, à l’éducation accessible et de qualité, aux services éducatifs de garde à la petite enfance, au logement abordable et salubre ou encore à la lutte contre toute forme de discrimination.

SQDC : les syndiqué-es exercent une autre journée de grève

À la suite d’un vote d’une banque de cinq jours de grève adoptée le 5 juin dernier, les membres du Syndicat des employées et employés de la SQDC–CSN exercent à nouveau une journée de grève ce samedi 18 juin dans une quinzaine de succursales partout au Québec.

« Nous avons choisi cette journée pour que la direction de la SQDC comprenne toute l’importance du travail que nous effectuons tous les jours, de déclarer Maxime Nadeau, président du syndicat. Nos négociations piétinent toujours sur la question des salaires et l’employeur n’a toujours pas déposé d’offre salariale le moindrement décente. Nous avons donc déclenché à nouveau la grève aujourd’hui, durant une fin de semaine où l’achalandage est très élevé, à un moment donc où notre expertise est fortement sollicitée. Or, cette expertise, qui est pourtant reconnue chez nos collègues de la Société des alcools du Québec (SAQ), ne l’est pas à la SQDC actuellement. Notre taux horaire à l’entrée est de 17,12 $ l’heure et il nous faut environ huit ans avant d’atteindre le 12e échelon, qui est fixé à 21,23 $ l’heure. Voilà pourquoi nous revendiquons toujours la parité avec celles et ceux qui effectuent sensiblement le même travail que nous. Nous réclamons cette parité parce qu’une disparité de traitement de plus de 38 % existe entre nous, et ce, dès le premier échelon salarial. »

« Nous interpellons à nouveau l’employeur afin qu’il règle cette négociation, et ce, dès que possible. Le Conseil du trésor doit donner les mandats clairs à la SQDC dans les plus brefs délais pour en arriver à une entente satisfaisante pour les parties », souligne Stéphanie Gratton, vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services (FEESP–CSN).

Le Syndicat des employées et employés de la SQDC–CSN représente près de 200 syndiqué-es répartis dans une quinzaine de succursales.

En lutte pour l’équité et la justice

Les 530 travailleuses et travailleurs de Rolls- Royce Canada, à Montréal, ont été mis en lockout le 15 mars dernier. L’entreprise a choisi de les jeter à la rue au moment précis où ils étaient réunis en assemblée générale ! Ces membres de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) se spécialisent dans l’entretien des moteurs d’avion. Après trois mois de conflit, ils ont besoin d’encore plus d’appui, particulièrement financier, pour pouvoir tenir la minute de plus. Il est en effet nécessaire qu’ils gagnent leur lutte, et ce, pour l’ensemble du mouvement ouvrier.

Les demandes de Rolls-Royce en cette période de pénurie de main-d’oeuvre et de très forte inflation sont complètement déconnectées. Notons entre autres la volonté de l’employeur de geler les salaires pour deux ans et de mettre fin au régime de retraite à prestations déterminées ! Rolls-Royce, comme tous les employeurs, doit comprendre que le contexte exige qu’ils répondent aux aspirations de leurs salarié-es !

Les objectifs de négociation du syndicat sont non seulement légitimes, mais également fortement teintés de justice intergénérationnelle. En effet, au sommet de leurs priorités, on trouve la volonté de mettre fin aux clauses de disparité de traitement (dites clauses « orphelin ») relatives aux régimes de retraite et d’assurances. Elles pénalisent actuellement une soixantaine de membres ainsi que toutes les personnes qui seront embauchées dans le futur. Les clauses « orphelin » sont inéquitables et injustes. Rien ne justifie que les plus jeunes ne puissent avoir accès aux mêmes conditions dont bénéficient les plus anciens. Pour Rolls- Royce Canada, évidemment, c’est un moyen, encore une fois, d’engranger plus de profits sur le dos des travailleuses et des travailleurs.

En fermant la porte au rétablissement de l’équité dans la convention collective, l’entreprise a peut-être voulu miser sur la division, calculant que seule une petite minorité des salarié-es est discriminée. C’est bien mal connaître le Syndicat des travailleuses et des travailleurs de Rolls-Royce Canada (CSN) et c’est bien mal connaître la CSN. Il est vrai que c’est une première négociation CSN pour les employé-es de Rolls-Royce, après des décennies passées au sein d’une autre organisation syndicale !

Appuyons financièrement dès aujourd’hui les travailleuses et les travailleurs de Rolls-Royce Canada : https://www.csn.qc.ca/solidarite/rolls-royce

Soyons solidaires !

Démontrons à Rolls-Royce Canada qu’en attaquant ses 530 salarié-es, c’est à un mouvement fort de ses 1 600 syndicats regroupant 325 000 membres qu’elle s’en prend ! Les syndicats sont invités à contribuer par l’entremise de leur conseil central. Les personnes qui le souhaitent peuvent également faire un don en ligne qui sera utilisé exclusivement pour soutenir la lutte des travailleuses et des travailleurs de Rolls-Royce Canada.

Le STTuBAnQ tient un BBQ de solidarité

En ce jeudi 16 juin, les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs uni-es de Bibliothèque et Archives nationales du Québec–CSN tiendront un BBQ de solidarité pour faire le point sur leur négociation.

« Nous sommes en négociation depuis octobre 2021 et notre convention collective est échue depuis mars 2020. Le 30 mai dernier, nous avons tenu une assemblée générale spéciale durant laquelle nous avons adopté un mandat de moyen de pression à l’unanimité, souligne Sylviane Cossette, présidente du Syndicat des travailleuses et travailleurs uni-es de BAnQ–CSN. Nous en sommes à finaliser notre volet touchant aux clauses normatives et la question des clauses à incidences financières reste entière. Or, nos conditions générales d’emploi sont nettement inférieures à celles de nos collègues qui œuvrent dans les autres bibliothèques du Québec et, de ce fait, nous revendiquons un rehaussement salarial conséquent qui reconnaîtra enfin notre travail à sa juste valeur. »

« En plein contexte de rareté de main-d’œuvre, BAnQ doit continuer à demander au Conseil du trésor une enveloppe budgétaire qui favorisera l’attraction et la rétention de ses salarié-es », précise Linda Tavolaro, secrétaire générale de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN). « Les demandes du syndicat sont fondées sur des comparatifs d’emplois similaires, elles sont légitimes et réalistes et nous interpellons Sonia LeBel, présidente du Conseil du trésor, afin qu’elle donne des mandats clairs à la direction de BAnQ pour en arriver à une entente rapidement. »

« Plus de deux ans après l’échéance du contrat de travail, le syndicat arrive à une étape cruciale de sa négociation. Son objectif est clair : que BAnQ, leur employeur, reçoive enfin les mandats et les ressources lui permettant de négocier les clauses à incidences financières qui bonifieront conséquemment leurs salaires. La direction de BAnQ doit relancer dès maintenant le Conseil du trésor afin qu’il délie les cordons de la bourse et qu’il permette à la négociation de se conclure positivement pour les travailleuses et travailleurs », conclut Bertrand Guibord, secrétaire général du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN.

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs uni-es de BAnQ–CSN rassemble 450 salarié-es œuvrant dans 13 points de services. Ces derniers sont affiliés à la Fédération des employées et employés de services publics de la CSN.

SQDC : les syndiqué-es manifestent à Québec et à Montréal

Dans le cadre de l’exercice de leur mandat de grève, ce mercredi 15 juin, les membres du Syndicat des employées et employés de la SQDC (SEESQDC–CSN) ont manifesté à Québec devant le Conseil du trésor et à Montréal, au Centre de commerce mondial où se trouvent les bureaux de Sonia LeBel, présidente du Conseil du trésor. En lock-out depuis le 15 mars 2022, les membres du Syndicat des travailleuses et des travailleurs de Rolls-Royce Canada (CSN) ont appuyé leurs camarades du SEESQDC–CSN en allant manifester devant le siège social de la Société québécoise du cannabis du Québec à Montréal.

« Alors que les vacances estivales arrivent à grands pas, nos négociations piétinent toujours sur la question des salaires et, visiblement, notre employeur n’a toujours pas de mandat du Conseil du trésor pour le règlement des clauses à incidence financière, de déclarer Maxime Nadeau, président du syndicat. Nous exerçons donc une autre journée de grève aujourd’hui avec des mobilisations à Québec et à Montréal et nous réitérons notre revendication centrale visant à obtenir la parité avec nos collègues de la Société des alcools du Québec (SAQ). Alors que nous effectuons sensiblement le même travail qu’elles et eux, nous affichons une disparité de traitement de plus de 38 % dès le premier échelon salarial. Or, nous savons que notre employeur dispose des ressources financières lui permettant de nous verser notre juste part et nous sommes déterminé-es à l’obtenir. »

« En plein contexte de rareté de main-d’œuvre, l’employeur laisse traîner une négociation en longueur qui pourrait se conclure rapidement. Rappelons qu’actuellement, le taux horaire des salarié-es de la SQDC à l’entrée est de 17,12 $ l’heure et qu’il leur faut environ huit ans afin d’atteindre le 12e échelon, qui est fixé à 21,23 $ l’heure. Une bonification salariale s’impose et le Conseil du trésor doit impérativement accorder des mandats afin d’y arriver, précise Stéphanie Gratton, vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN). Les demandes du syndicat sont réalistes, elles sont légitimes et nous interpellons Sonia LeBel, présidente du Conseil du trésor, afin qu’elle donne des mandats clairs à la direction de la SQDC pour en arriver à une entente dès que possible. »

« Tous les congressistes actuellement présents à notre congrès sont venus appuyer les travailleuses et les travailleurs de la SQDC dans leurs actions afin de régler leur négociation incessamment, souligne Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN (CCQCA–CSN). La SQDC est en pleine croissance, son chiffre d’affaires augmente sans cesse et l’employeur a largement la capacité de mieux rémunérer ses salarié-es. Aujourd’hui, devant le Conseil du trésor à Québec, mais aussi depuis le début de leur négociation, nous sommes plus que jamais en appui aux travailleuses et aux travailleurs de la SQDC afin que leur travail soit enfin reconnu à sa juste valeur. »

« Je désire lancer un grand merci solidaire à nos camarades du Syndicat des travailleuses et des travailleurs de Rolls-Royce Canada (CSN) pour leur appui en ce jour de mobilisation et nous leur souhaitons tout autant un règlement à la hauteur de leur combativité », conclut Maxime Nadeau.

Le Syndicat des employées et employés de la SQDC (CSN) représente près de 200 syndiqué-es répartis dans une quinzaine de succursales. Le Syndicat des travailleuses et des travailleurs de Rolls-Royce Canada (CSN) représente 530 salarié-es, spécialisés dans l’entretien de moteurs d’avion.

Le Syndicat des travailleuses et des travailleurs du cimetière Notre-Dame-des-Neiges (CSN) rectifie les faits

À la suite d’une brève visite chez le directeur général du Cimetière Notre-Dame-des-Neiges, le 8 juin dernier à son domicile, la direction de l’établissement a diffusé des informations mensongères à l’égard du syndicat et de ses membres. Le syndicat tient donc à rectifier les faits allégués par leur employeur.

« Nous sommes sans contrat de travail depuis le 31 décembre 2018 et en négociation depuis le mois de novembre 2019. Face à un employeur qui ne voulait tout simplement pas négocier, nous avons dû multiplier les actions de visibilité et nous avons même été obligés de déposer une demande de conciliation pour ramener l’employeur à la table de négociation », de dénoncer Patrick Chartrand, président du Syndicat des travailleuses et des travailleurs du cimetière Notre-Dame-des-Neiges (CSN).

« Parce que nous voulons absolument en arriver à un règlement, le syndicat a cherché à plusieurs reprises à rencontrer Jean-Charles Boily, le directeur général du cimetière, et ce, depuis son entrée en fonction. Celui-ci n’a jamais daigné nous répondre ou nous inviter à une rencontre. Voilà pourquoi nous sommes allés déposer une lettre à son domicile, dans le cadre d’une visite festive surprise qui a duré environ sept minutes au total », souligne le président du syndicat.

« À la suite de cette visite, la direction s’est servie de cet événement anodin pour répandre des mensonges sur la place publique, tout en nous décrivant comme des gens potentiellement violents et menaçants, ce que nous n’avons jamais été et ce que nous ne serons jamais, insiste monsieur Chartrand. On nous reproche un ralentissement du travail effectué alors que c’est l’employeur qui a aboli plus d’une vingtaine de postes, qui a tardé plus d’une fois à rappeler ses travailleuses et travailleurs saisonniers au printemps et qui n’a pas remplacé les nombreuses personnes parties à la retraite ainsi que celles ayant démissionné à cause de la mauvaise ambiance de travail qui règne au cimetière. S’il y a des responsables du mauvais état généralisé de notre cimetière, c’est clairement du côté de la direction qu’il faut regarder. »

À la suite de cette visite, l’employeur a déposé une demande d’injonction permanente visant carrément à museler et à contraindre le syndicat à ne pouvoir exercer aucun moyen de pression durant leur négociation, ce qui est totalement contraire à la liberté d’action dont les syndicats jouissent, particulièrement dans le cadre du renouvellement d’un contrat de travail.

« Notre milieu de travail est marqué par une organisation carrément déficiente des activités quotidiennes, un je-m’en-foutisme total de l’employeur face à la clientèle et un mépris envers celles et ceux qui y travaillent. La mission du cimetière, nous la connaissons très bien puisque nous sommes les premières personnes à rencontrer les familles et à travailler avec elles pour les accompagner dans leur deuil avec respect et empathie. Au lieu de nous attaquer et de déployer des procédures juridiques sans fondements, la Fabrique Notre-Dame devrait changer de ton et déployer toutes ses énergies à régler cette négociation en démontrant à la population qu’elle agit selon les valeurs qui sont censées être à la base de la foi catholique », de conclure Patrick Chartrand.

Le Syndicat des travailleuses et des travailleurs du Cimetière Notre-Dame-des-Neiges (CSN) rassemble 100 membres.

Le Conseil central de l’Estrie choisit son nouvel exécutif

Le président sortant, Denis Beaudin, entreprendra ainsi son sixième mandat. Il est originaire du Syndicat des travailleuses et des travailleurs de Gurit.

La vice-présidente sortante, Julie Bolduc, entamera quant à elle son troisième mandat. Elle est issue du Syndicat du personnel de soutien de la Commission scolaire des Hauts-Cantons.

Deux autres membres sortants ont choisi de ne pas solliciter une reconduction de leur mandat. Il s’agit de la secrétaire générale Catherine Ladouceur, qui termine son troisième mandat et de la trésorière Mélanie Larochelle, qui a effectué un premier mandat.

De fait, deux nouvelles recrues font leur entrée au comité exécutif. Il s’agit de Steve McKay, du Syndicat du personnel enseignant du Cégep de Sherbrooke, qui occupera le poste de secrétaire général et d’Éric Doyon, du Syndicat des travailleuses et des travailleurs de Jouvence, qui devient le trésorier du conseil central.

Trois engagements fermes
À la clôture du congrès, le nouveau conseil a pris trois engagements fermes.

D’abord, celui de porter dans toutes ses actions et ses prises de position les valeurs syndicales régionales. Ensuite, celui de nourrir la vie syndicale régionale en offrant des espaces d’action nombreux et diversifiés. Et pour finir, celui de soutenir les syndicats dans la mise en œuvre de leurs actions.

« Au sortir de la pandémie, on veut des syndicats engagés et en action avec un conseil central qui les appuie », a déclaré le président Denis Beaudin.

Le Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie regroupe environ 12 500 membres répartis dans une centaine de syndicats CSN à travers la région.

La réforme du statut de l’artiste adoptée

Enfin ! Les écrivaines et écrivains ainsi que les auteurs et autrices dramatiques obtiennent, pour la première fois de l’histoire du Québec, le droit de négocier collectivement leurs conditions de travail et l’ensemble des artistes pourra dorénavant défendre leurs droits individuels et collectifs devant le Tribunal administratif du travail (TAT), qui veillera à les faire respecter.

Ces droits, pourtant reconnus par les tribunaux comme découlant de la Charte des droits et libertés, étaient jusqu’à aujourd’hui accessibles à l’ensemble des travailleuses et des travailleurs du Québec, à l’exception notable des artistes, qui en étaient privés par le cadre juridique dicté par les anciennes lois sur le statut de l’artiste.

C’est en ce sens que les associations d’artistes du Québec (l’APASQ, l’AQAD, l’ARRQ, la GMMQ, la FNCC–CSN, la SARTEC, TRACE, l’UDA et l’UNEQ) célèbrent aujourd’hui l’adoption du projet de loi 35, qui portera dorénavant le nom de Loi visant à harmoniser et à moderniser les règles relatives au statut professionnel de l’artiste.

Ces organisations se réjouissent que la loi introduise des dispositions en matière de harcèlement psychologique et sexuel et qu’elle confère de nouveaux pouvoirs au TAT, notamment pour encadrer la négociation d’ententes collectives, le recours à la médiation en cas d’impasse et l’arbitrage de griefs visant l’application conforme des ententes négociées, telles qu’elles le souhaitaient.

Les représentantes et les représentants de ces associations d’artistes félicitent la ministre de la Culture et des Communications, Nathalie Roy, et la remercient d’avoir su mener à terme cette importante réforme du statut de l’artiste. Elles l’assurent de leur entière collaboration afin de réfléchir et de mettre en œuvre des mécanismes permettant une reddition de comptes efficace et responsable des fonds publics qui transigent notamment par le CALQ et la SODEC.

À propos

Représentant plus de 26 000 travailleuses et travailleurs de tous les secteurs confondus à travers le Québec, les neuf associations œuvrant dans le milieu des arts et de la culture sont les suivantes :

Un congrès tout en solidarité pour le Conseil central du Saguenay Lac-Saint-Jean–CSN

Les congressistes présents ont pu échanger sur de nombreux enjeux touchant le monde du travail : l’immigration et l’insertion en milieu de travail, les changements climatiques et les impacts sur l’industrie forestière ou encore la vie syndicale et les méthodes pour améliorer l’efficacité des syndicats étaient au cœur de leurs discussions.

Au cours de ces trois journées de séances plénières, de présentations et d’ateliers, les
délégué-es ont ainsi pu déterminer les pistes d’action et les orientations générales du Conseil central du Saguenay Lac-Saint-Jean–CSN.

« Nous ressortons de ce congrès très mobilisés et énergisés ! », s’est réjouie Manon Tremblay, réélue présidente au comité exécutif du conseil central. « Les idées débattues cette semaine nous permettent d’orienter notre travail pour l’amélioration des conditions des membres que nous représentons. Continuons de nous mobiliser et demeurons solidaires pour construire, ensemble, une société plus juste, plus équitable et plus inclusive ! »

Les congressistes ont également élu au comité exécutif Pierre Morel, qui occupera le poste de secrétaire général, Marie-Pier Ouellet à la première vice-présidence et Marielle Morin à la trésorerie.

SQDC : les syndiqué-es déclenchent la grève

À la suite d’un vote d’une banque de cinq jours de grève dimanche soir dernier, les membres du Syndicat des employées et employés de la SQDC–CSN ont déclenché la grève ce mercredi 8 juin dans une quinzaine de succursales partout au Québec.

« Les négociations piétinent toujours sur la question des salaires et l’employeur, qui n’a toujours pas de mandat du Conseil du trésor, ne semble pas pressé d’en obtenir un afin de régler les clauses à incidence financière », de déclarer Maxime Nadeau, président du syndicat. Nous avons donc déclenché la grève aujourd’hui, puisqu’une des revendications centrales consiste à obtenir la parité avec nos collègues de la Société des alcools du Québec (SAQ) qui effectuent sensiblement le même travail que nous. Nous réclamons cette parité parce qu’une disparité de traitement de plus de 38 % existe entre nous, et ce, dès le premier échelon salarial. »

« Il faudra que l’employeur comprenne qu’il ne peut pas laisser traîner cette négociation en longueur et que pour la conclure, il lui faut interpeller le Conseil du trésor qui est seul à pouvoir délier les cordons de la bourse », de souligner Stéphanie Gratton, vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services (FEESP–CSN). Nous partageons entièrement l’impatience des travailleuses et des travailleurs qui veulent simplement voir leur travail reconnu à sa juste valeur. »