Mandat de grève : la fin de session de l’Université Concordia en péril

Plus de 2 000 assistants de recherche et d’enseignement de l’Université Concordia ont adopté ce samedi un mandat de grève à la hauteur de 95% qui pourrait aller jusqu’à une grève générale illimitée, mettant en péril la fin de session. Plus de 3 000 travaux dirigés, conférences et laboratoires pourraient être affectés.

En négociation depuis un an, le Syndicat des travailleuses et travailleurs en recherche et enseignement à Concordia (STTREC–CSN) réclame un salaire viable et des mesures de sécurité d’emploi qui leur permettraient de planifier leur vie d’une session à l’autre. La grande majorité des travailleurs et des travailleuses représentés sont des étudiants des cycles supérieurs.  

«En raison de la hausse constante des frais de scolarité et de l’augmentation générale du coût de la vie, c’est la pire période pour être étudiant depuis que Concordia existe. L’amélioration des conditions de travail des auxiliaires d’enseignement et de recherche nous permettrait non seulement de vivre dans la dignité, mais aussi de rendre l’enseignement supérieur plus accessible », explique Ria Mayer, membre du comité de négociation et étudiante à la maîtrise en philosophie.  

La représentante syndicale ajoute que les conditions de travail des auxiliaires sont aussi les conditions d’apprentissage des élèves, qui ont parfois plus de contacts avec leur auxiliaire qu’avec leur enseignant. « Notre précarité économique a un impact direct sur la qualité de l’enseignement que les étudiants reçoivent », ajoute-elle.  

« Les membres de CREW n’ont pas voté pour la grève à la légère, mais leur employeur ne leur a pas laissé d’autre choix que d’augmenter la pression. Avec leur mandat en main, la grève pourrait être déclenchée lors de la prochaine impasse à la table de négociation », explique Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN).  

« Espérons que l’employeur reçoive le message clair et net et qu’il réussisse à obtenir des mandats de négociation qui permettront à la communauté étudiante de terminer la session sans heurt », conclut Benoît Lacoursière, président de la Fédération des enseignants et enseignantes du Québec (FNEEQ–CSN).   

Nouvelles balises pour l’enseignement en ligne à l’UQAM

L’entente de principe intervenue le 3 février dernier entre le Syndicat des professeures et professeurs enseignants de l’UQAM (SPPEUQAM–CSN) et la direction de l’établissement a été entérinée à 85 % par un vote tenu aujourd’hui.

Cette entente a permis d’éviter la grève des 2200 personnes chargé-es de cours de l’UQAM.

 Balises

Plusieurs éléments de la convention collective liés à l’enseignement en ligne ont été bonifiés. Un montant pour la préparation d’un nouveau cours sera dorénavant octroyé aux chargé-es de cours. Ce montant additionnel sera de 850 $ pour les cours donnés exclusivement à distance et de 400 $ pour les cours hybrides. Davantage d’heures de formation rémunérée ont aussi été obtenues.

Gain historique, le SPPEUQAM est parvenu à inclure la notion de moyenne-cible à sa convention collective. Cela permettra d’assurer le maintien du nombre de charges données par ses membres, peu importe la direction que l’UQAM donnera à l’enseignement en ligne. Plusieurs clauses ont été négociées pour protéger les chargé-es de cours des dérives potentielles nées de l’enseignement à distance pendant la pandémie. Enfin, un projet pilote entoure désormais le développement de la médiatisation des cours asynchrones.

Rien ne nous permet de garantir que le développement de l’enseignement en ligne ne se fera pas au détriment de l’offre de cours en présence. Les comités de programme devront toutefois évaluer la possibilité d’avoir au moins 50 % des cours en présence pour un sigle de cours donné à plusieurs groupes. La Commission des études sera également saisie du sujet pour baliser le développement de l’enseignement en ligne pour l’ensemble de l’université d’ici le 30 septembre.

« Nous sommes satisfaits d’être allés chercher des avancées significatives dans cette négociation ciblée sur un sujet des plus actuels : l’enseignement en ligne », affirme Olivier Aubry, président du SPPEUQAM–CSN.

Ce qu’ils ont dit

« Ce n’est pas parce qu’un travail se fait en ligne que ça permet d’amoindrir les conditions de travail. La CSN salue la mobilisation du SPPEUQAM, qui a permis d’affirmer ce principe un cran plus loin », a déclaré Caroline Senneville, présidente de la CSN.

« Même s’il reste encore du travail à faire, les chargé-es de cours de l’UQAM ont ouvert la voie à l’humanisation de la pratique des cours en ligne », a commenté Benoit Lacoursière, président de la FNEEQ–CSN.

« Encore une fois, on peut constater le rôle déterminant de la mobilisation. Celle-ci a mené le syndicat à se doter d’un mandat de grève adopté à 86 % et l’entente de principe est intervenue seulement quelques heures avant le déclenchement d’une grève générale illimitée », a souligné Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN.

À propos

Le Syndicat des professeures et professeurs enseignants de l’UQAM (SPPEUQAM-CSN) fait partie de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN). Il a été fondé en février 1978 sous l’appellation de Syndicat des chargées et chargés de cours de l’UQAM (SCCUQ-CSN). C’était alors le premier syndicat universitaire en Amérique du Nord regroupant des enseignantes et enseignants précaires, c’est-à-dire à contrat, généralement pour un trimestre.

Fondée en 1969, la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN) parle au nom de 80 % des chargées et chargés de cours des universités québécoises (11 000 membres) et de près de 85 % des profs de cégep. Elle regroupe quelque 40 000 membres dans 45 cégeps, 47 établissements privés et 12 universités. Elle est l’organisation syndicale la plus représentative de l’enseignement supérieur au Québec et constitue l’une des huit fédérations affiliées à la Confédération des syndicats nationaux (CSN).

Fondée en 1921, la CSN est la première grande centrale syndicale québécoise et elle compte près de 80 000 membres dans le secteur de l’éducation et de l’enseignement supérieur qui sont répartis dans trois fédérations.

Entente de principe : la grève est évitée à l’UQAM

Une entente de principe est intervenue dans la nuit de dimanche à lundi entre le Syndicat des professeures et professeurs enseignants de l’Université du Québec à Montréal (SPPEUQAM-CSN) et la direction de l’établissement sur les conditions encadrant l’enseignement en ligne des 2200 personnes chargées de cours, après une fin de semaine intensive de 35h de négociation.

La grève prévue pour lundi matin est ainsi annulée et les cours ont lieu selon l’horaire habituel.

Les membres du Syndicat seront convoqués en assemblée générale dans les prochains jours pour se prononcer sur le contenu de l’entente de principe. D’ici là, aucun détail ne sera divulgué.

À propos

Le Syndicat des professeures et professeurs enseignants de l’UQAM (SPPEUQAM-CSN) fait partie de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN). Il a été fondé en février 1978 sous l’appellation de Syndicat des chargées et chargés de cours de l’UQAM (SCCUQ-CSN). C’était alors le premier syndicat universitaire en Amérique du Nord regroupant des enseignantes et enseignants précaires, c’est-à-dire à contrat, généralement pour un trimestre.

Fondée en 1921, la CSN est la première grande centrale syndicale québécoise et elle compte près de 80 000 membres dans le secteur de l’éducation et de l’enseignement supérieur qui sont répartis dans trois fédérations.

La FNEEQ-CSN parle au nom de 80 % des chargé-es de cours des universités québécoises (11 000 membres). Elle regroupe quelque 35 000 membres dans 46 cégeps, 43 établissements privés et 12 universités.

Grève enseignante à l’UQAM à compter du 3 février

Devant l’immobilisme de la partie patronale à la table de négociation, les membres du Syndicat des professeures et professeurs enseignants de l’Université du Québec à Montréal (SPPEUQAM–CSN) déclencheront la grève le 3 février prochain. Ils mettent ainsi en application le mandat obtenu à 86 % lors de leur assemblée générale du 2 décembre dernier.

Les 2100 chargé-es de cours qui donnent plus de 60 % des cours au premier cycle constatent, après un an de négociations, que la direction de l’UQAM ne veut toujours pas reconnaitre la surcharge de travail occasionnée par la préparation et l’encadrement des cours en ligne. L’UQAM refuse d’établir des balises pour le développement de ces cours afin qu’ils ne se fassent pas au détriment des cours en présence et refuse également d’assurer que les groupes-cours demeurent à taille humaine.

La direction souhaite plutôt créer deux classes d’enseignants et d’enseignantes à l’UQAM, en différenciant les conditions de travail des permanentes et permanents, ainsi que des contractuel-les, et pérenniser les pouvoirs qu’elle s’est arrogés durant la pandémie alors que les chargé-es de cours étaient contraints d’enseigner en visioconférence. Maintenant que près de 25 % des cours de l’institution et plus de 60 % des cours de certains départements sont rendus en ligne, l’UQAM refuse toujours d’en négocier les conditions de travail.

« Nous annonçons la date de déclenchement de la grève plus de trois semaines à l’avance pour que tout le monde puisse s’y préparer, mais aussi pour donner la chance à la direction de revenir à la table avec des offres sérieuses qui répondent aux demandes réalistes du syndicat sur le plan pédagogique », affirme Olivier Aubry, président du SPPEUQAM–CSN.

« Les professeures et professeurs enseignants de l’UQAM peuvent compter sur leurs collègues de tous les collèges, cégeps et universités du Québec, soutient Benoit Lacoursière, président de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN). Cette négociation pourrait avoir des répercussions sur l’ensemble des chargé-es de cours des autres universités québécoises. »

« Leurs revendications sont déterminantes pour l’avenir. Nous sommes solidaires de leur lutte à 100 % », ajoute Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN.

« Le SPPEUQAM–CSN négocie sur un enjeu unique qui touche l’ensemble de la profession d’enseignantes, d’enseignants et de professeur-es. Les demandes du syndicat sont justes et raisonnables. Ce n’est pas parce qu’une activité se déroule en mode virtuel que les règles normales et les conditions de travail adéquates doivent cesser de s’appliquer », estime Caroline Senneville, présidente de la CSN.

 À propos

Le Syndicat des professeures et professeurs enseignants de l’UQAM (SPPEUQAM-CSN) a été fondé en février 1978 sous l’appellation de Syndicat des chargées et chargés de cours de l’UQAM (SCCUQ-CSN). C’était alors le premier syndicat universitaire en Amérique du Nord regroupant des enseignantes et enseignants précaires, c’est-à-dire à contrat, généralement pour un trimestre.

Fondée en 1921, la CSN est la première grande centrale syndicale québécoise et elle compte près de 80 000 membres dans le secteur de l’éducation et de l’enseignement supérieur qui sont répartis dans trois fédérations.

La Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN) parle au nom de 80 % des chargé-es de cours des universités québécoises (11 000 membres). Elle regroupe quelque 35 000 membres dans 46 cégeps, 43 établissements privés et 12 universités.

Les membres du syndicat des professeur-es enseignants de l’UQAM affiliés à la CSN se dotent d’un mandat de grève à 86 %

Une centaine de membres du Syndicat des professeures et professeurs enseignants de l’UQAM (SPPEUQAM–CSN), réunis en assemblée générale lundi après-midi, ont adopté à 86 % une proposition mandatant leur comité exécutif de déclencher des séquences de grève pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée, et ce, en tenant compte de la conjoncture de la négociation. Le syndicat dont les membres donnent près de 60 % des cours à l’UQAM peut déclencher la grève à compter du 22 décembre.

Le comité de négociation a expliqué aux membres que les pourparlers stagnent sur les principales revendications en rapport avec les conditions d’enseignement en ligne. Ces revendications portent sur la reconnaissance et la rémunération du travail additionnel qu’exige l’adaptation des cours virtuels ; l’établissement de balises pour le développement de ces cours afin qu’ils ne se fassent pas au détriment des cours en présence et l’assurance que les groupes-cours demeurent à taille humaine. La direction souhaite plutôt pérenniser les pouvoirs qu’elle s’est arrogés durant la pandémie alors que les chargé-es de cours étaient contraints d’enseigner en visioconférence, en refusant maintenant d’en négocier les conditions de travail.

Les deux parties vont se rencontrer à trois reprises d’ici le moment où le syndicat va acquérir le droit de grève. « Avec un vote qui s’élève à 86 %, les membres ont envoyé un message fort et nous espérons que la partie patronale va le comprendre et va arriver à la table de négociation avec de nouvelles avancées pour dénouer l’impasse », a affirmé le président du syndicat, Olivier Aubry.

L’ensemble des syndicats membres de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN), réunis la semaine dernière en conseil fédéral, a donné son appui aux chargé-es de cours de l’UQAM. « Ils peuvent compter sur leurs collègues de tous les collèges, cégeps et universités du Québec », a soutenu le président de la FNEEQ–CSN, Benoit Lacoursière, présent à l’assemblée générale.

« Les membres du syndicat ont bien raison de se doter de ce mandat de grève. Les revendications qu’elles et ils portent sont déterminantes pour l’avenir. Nous sommes solidaires de leur lutte à 100% », ajoute Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN).

Un enjeu qui dépasse l’UQAM

« Le SPPEUQAM–CSN négocie sur un enjeu unique qui touche l’ensemble de la profession d’enseignantes, d’enseignants et de professeur-es. La CSN estime que les demandes du syndicat sont justes et raisonnables. Ce n’est pas parce qu’une activité se passe en ligne que les règles normales et des conditions de travail adéquates devraient cesser de s’appliquer », affirme Caroline Senneville, présidente de la CSN. Cette dernière espère que la nouvelle chancelière de l’UQAM, Pauline Marois, saura voir en cette négociation l’occasion de tracer la voie qui servira à mettre la technologie au service de l’humain et non l’inverse.

À propos

Fondée en 1921, la CSN est la première grande centrale syndicale québécoise et elle compte près de 80 000 membres dans le secteur de l’éducation et de l’enseignement supérieur qui sont répartis dans trois fédérations.

 La Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN) parle au nom de 80 % des chargé-es de cours des universités québécoises (11 000 membres). Elle regroupe quelque 35 000 membres dans 46 cégeps, 43 établissements privés et 12 universités.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Syndicat National du Personnel de Francisation–CSN, section Cégep de Sainte-Foy

À la suite du dépôt de sa requête en accréditation le 28 octobre 2024, le Syndicat National du Personnel de Francisation–CSN a été accrédité pour représenter :

« Toutes et tous les salariés au sens du Code du travail occupant la fonction d’animatrice et d’animateur. »

La syndicalisation de cette sixième section depuis 2022 est le fruit d’un travail rigoureux dans un secteur qui en avait grandement besoin. La FNEEQ est en effet parvenue à améliorer concrètement les conditions de travail en négociant la seule convention collective exclusive aux animatrices et animateurs du réseau.

Cette convention collective a définitivement motivé les animatrices et animateurs du Cégep de Sainte-Foy à joindre la CSN et ses organisations affiliées afin d’obtenir de meilleures conditions de travail, entre autres, au niveau des horaires de travail, de la précarité d’emploi et des salaires.

Cette nouvelle section du Syndicat National du Personnel de Francisation–CSN demeurera affiliée à la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec, au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux.

Mobilisation des syndicats de l’enseignement contre l’austérité caquiste

Les personnes déléguées syndicales de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN) manifestent dans les rues du centre-ville de Montréal ce midi pour dénoncer l’austérité caquiste qui est imposée aux réseaux de l’éducation et de l’enseignement supérieur. Le cortège de quelque deux cents personnes en provenance des quatre coins de la province demande au gouvernement de changer de cap afin d’assurer la pérennité d’une formation de qualité pour la population québécoise jeune et moins jeune. Les manifestantes et manifestants portent d’ailleurs le carré bleu, symbole d’opposition aux compressions et de soutien à celles et ceux qui tiennent les réseaux à bout de bras.

« L’austérité – parce qu’il faut bien la nommer – frappe partout actuellement. Quand on gèle les embauches, quand on stoppe des projets d’infrastructures alors que des bâtiments tombent en ruines, quand on cesse d’acheter des livres et quand on refuse des inscriptions faute d’espace ou de laboratoires, c’est de l’austérité qui évoque, hélas, les années Couillard », rappelle Benoît Lacoursière, président de la FNEEQ–CSN.

Le vrai coût des baisses d’impôt
Maintenant que le gouvernement écrit son budget à l’encre rouge, comme le confirme la dernière mise à jour économique, il impose une révision majeure des programmes destinés à répondre vraiment aux besoins de la population.

« Lorsque le gouvernement Legault a accordé plus de trois milliards de dollars en chèques-cadeaux aux contribuables avant les élections, il a caché l’impact dévastateur de cette mesure fiscale sur les services publics, qui profitent pourtant grandement à ce même électorat. Lorsqu’il fait des choix politiques douteux, comme dépenser plus d’un milliard dans l’entreprise étrangère Northvolt, ou qu’il s’engage dans un “irréversible” troisième lien Québec/Lévis scientifiquement et financièrement irresponsable, ce sont de très importantes sommes d’argent qui échappent à nos écoles, nos cégeps et nos universités », analyse Benoît Lacoursière.     

Ces décisions de la CAQ paraissent insensées et incohérentes dans un contexte de vétusté des bâtiments, de pénurie de ressources et de croissance de la population étudiante. En effet, faut-il rappeler l’avis de la Vérificatrice générale du Québec déplorant que les deux tiers des bâtiments des cégeps soient en mauvais état ? Faut-il marteler l’importance de bien intégrer les nouvelles et nouveaux arrivantes, alors que le gouvernement ferme les classes de francisation ? Faut-il expliquer qu’un établissement d’enseignement ne peut remplir son mandat sans les personnels de soutien et professionnel ?

« Au plus bas dans les sondages, ce gouvernement a perdu toute crédibilité, conclut Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN). D’ici la fin de son mandat, il doit s’assurer que les deniers de l’État financent les services publics et non les intérêts d’une clique fortunée qui n’a que faire du bien-être collectif. »

À propos

Fondée en 1969, la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN) parle au nom de 85 % des profs de cégep et de 80 % du personnel chargé de cours des universités québécoises. Elle regroupe quelque 40 000 membres dans 46 cégeps, 47 établissements privés et 12 universités. Elle est l’organisation syndicale la plus représentative de l’enseignement supérieur au Québec et constitue l’une des huit fédérations affiliées à la Confédération des syndicats nationaux (CSN).

Le Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN) regroupe plus de 100 000 membres issus de tous les secteurs d’activité, répartis au sein de quelque 400 syndicats à Montréal, à Laval, à Eeyou Istchee Baie James et au Nunavik. 

Vote de grève à 92 % à l’École de technologie supérieure (ÉTS)

Les chargé-es de cours de l’ÉTS ont voté à 92 % pour renouveler leur mandat de grève en y ajoutant 20 périodes supplémentaires à exercer au moment jugé opportun. Cela s’additionne aux 15 premières périodes de grève utilisées avant ce vote du 26 octobre.

Ils exercent aujourd’hui une vingt-deuxième période de grève en raison de la lenteur des négociations qui ont commencé en 2022 !

« La volonté de changement est très grande, on demande plus de respect et de reconnaissance de notre employeur. Nos membres ne vont pas se contenter de changements cosmétiques à nos conditions de travail. Il faudra plus d’ouverture de la direction générale », soutient Alain Régnier, président du Syndicat des chargé-es de cours de l’École de technologie supérieure.

Les enjeux principaux encore à régler sont :

  1. Salaire qui doit tenir compte de l’augmentation du coût de la vie ;
  2. Ajout de mesures de sécurité d’emploi pour les personnes chargé-es de cours
  3. Réduction de la taille des groupes-cours.

« Plusieurs représentant-es de syndicats de chargé-es de cours de partout au Québec sont présents aujourd’hui pour soutenir leurs collègues de l’ÉTS et sont solidaires de leurs revendications. Il est temps pour l’ÉTS de régler la négociation », soutient Christine Gauthier, vice-présidente de la FNEEQ–CSN.

« Les membres du syndicat sont déterminé-es à se faire respecter. La seule voie possible pour accélérer la négociation est de poursuivre et d’intensifier la mobilisation. Nous sommes solidaires de leur lutte et nous les soutiendrons jusqu’au bout! », affirme Dominique Daigneault, présidente du CCMM–CSN.

« La CSN est derrière les chargé-es de cours de l’ÉTS avec son Fonds de défense professionnelle soutenu par 330 000 membres et la solidarité de toutes les composantes de la CSN », ajoute Yvan Duceppe, trésorier et membre de l’exécutif de la CSN.

À propos 

Fondée en 1921, la CSN est la première grande centrale syndicale québécoise et elle compte près de 80 000 membres dans le secteur de l’éducation et de l’enseignement supérieur qui sont répartis dans trois fédérations.

La Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN) regroupe quelque 37 000 membres en enseignement supérieur, à savoir les professeur-es de 45 cégeps et 12 collèges privés, ainsi que des chargé-es de cours, tuteurs et tutrices et étudiantes et étudiants salariés dans onze universités québécoises.

 

Collège Trinité – Entente adoptée à l’unanimité

Réunie en assemblée générale mardi en soirée, la soixantaine de membres du Syndicat du personnel du Collège Trinité a voté à 100 % en faveur de l’entente de principe survenue avec l’employeur la semaine dernière.

Après des mois de négociation, le syndicat a finalement réussi à obtenir des améliorations concernant la diminution du nombre maximal d’élèves par groupe, la répartition équilibrée des élèves détenant un plan d’intervention dans les groupes et la reconnaissance de la charge de travail associée à un grand nombre de plans d’intervention dans une même classe par une compensation salariale. « Pour le personnel de soutien, nous avons réussi à intégrer le concept de télétravail à la convention et nous avons bonifié les vacances de ces membres qui, pour la plupart, sont mis à pied durant l’été », explique la présidente du syndicat, Sonya Veilleux. « Nous nous sommes également entendus sur la manière d’intégrer une semaine de relâche automnale au calendrier scolaire ».

« Nous sommes extrêmement fiers des résultats obtenus. La persévérance de tous les membres a permis des améliorations importantes à notre contrat de travail », conclut la présidente.

Pour la Fédération nationale des enseignantes et enseignants du Québec (FNEEQ–CSN), qui représente près d’une cinquantaine d’établissements d’enseignement privé, cette entente est le résultat de la bataille acharnée menée par le personnel du collège. « Le syndicat a fait la preuve irréfutable que la lutte paie : plutôt que courber l’échine devant la menace de lock-out de l’employeur, il s’est tenu debout et s’est doté d’un mandat pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée. Il s’agit d’une première pour le secteur privé de la FNEEQ–CSN », explique Léandre Lapointe, vice-président de la fédération. « Ils sont une source d’inspiration pour les prochains collèges qui auront à négocier dans les prochains mois ».

« La mobilisation a été exemplaire », lance pour sa part Annette Herbeuval, présidente du Conseil central de la Montérégie–CSN. « Les syndicats affiliés à la CSN peuvent compter sur son soutien direct pour mener des luttes efficaces, qui se traduisent en réelles améliorations des conditions de travail. La CSN et ses syndicats sont combatifs et c’est ce qui fait leurs forces ».

Rappelons que les enseignantes et les enseignants, le personnel de soutien et les professionnel-les du collège ont dû exercer sept journées de grève avant d’en arriver à une entente avec la direction.

Gel d’embauche dans les écoles et les cégeps : une mesure d’austérité qui va précariser la qualité des services éducatifs

C’est avec consternation que la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants (FNEEQ–CSN) et la Fédération des professionnèles (FP–CSN) ont pris acte de l’annonce précipitée du Secrétariat du Conseil du trésor (SCT) d’imposer un gel d’embauche d’une durée indéterminée dans l’ensemble de la fonction publique. Dans les écoles primaires et secondaires, ainsi que les cégeps, ce gel d’embauche touche plus spécifiquement le personnel administratif. Cette décision unilatérale, rendue publique abruptement et sans concertation préalable, reflète une gestion à la fois imprudente et cavalière, typique du gouvernement de la Coalition avenir Québec (CAQ), et ne tient pas compte des réalités des services de soutien en éducation ni de l’impact direct sur les élèves et leurs familles.

« Comme ç’a été le cas avec l’annonce d’hier, les mesures d’austérité se poursuivent avec celle d’aujourd’hui. Quoi qu’en dise le gouvernement, ces mesures auront inévitablement des conséquences sur la qualité des services éducatifs offerts aux élèves et aux étudiants, dont le nombre, faut-il le rappeler, ne cesse d’augmenter », affirme Caroline Senneville, présidente de la CSN. Informées dans les dernières heures par des rencontres expéditives de 15 minutes sans aucun espace pour la négociation, les organisations syndicales apprennent que le gel prendra effet dès le 1er novembre 2024. Dans les ministères de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur, on a néanmoins tenté maladroitement de « rassurer » les organisations syndicales en précisant que les titres d’emploi offrant un « service direct à l’élève » seraient épargnés, laissant les postes de soutien et d’administration, pourtant indispensables, comme victimes premières de cette coupe draconienne.

Impacts concrets sur les personnes étudiantes et les familles

« La réalité est que cette décision irresponsable se traduira par une surcharge de travail intenable pour le personnel en place. Les impacts concrets seront non seulement ressentis par les équipes de soutien, mais aussi par les élèves et leurs familles, qui risquent de subir une dégradation notable de la qualité des services éducatifs », s’inquiète Caroline Senneville. Voici quelques exemples concrets et préoccupants :

  • Défaillance des services informatiques : déjà sous pression avec l’intégration de nouvelles technologies et l’augmentation des besoins en équipement pour les élèves, les équipes informatiques ne pourront plus garantir un soutien adéquat ni assurer la sécurité et la stabilité des systèmes en place.
  • Communication insuffisante avec les élèves et leurs familles : les échanges quotidiens entre les écoles, les élèves et les parents, assurés principalement par les équipes administratives, risquent d’être compromis, mettant en péril la communication essentielle à la réussite et au suivi des élèves.
  • Délais importants dans la gestion des opérations scolaires : l’accumulation des tâches administratives non pourvues entraînera des retards dans toutes les étapes de gestion courante, incluant les commandes pour le personnel enseignant, les inscriptions, la facturation, et même le transport scolaire.
  • Dégradation des établissements : l’état du parc immobilier des cégeps et des écoles se détériore grandement et l’entretien des bâtiments se trouve d’autant plus compromis par ce gel d’embauche.

Ouvrir la porte au privé

« Par ailleurs, nous émettons de sérieuses inquiétudes quant à l’effet pervers que pourrait provoquer ce gel sur le recours à la sous-traitance, poursuit Caroline Senneville. En restreignant les embauches dans les équipes de soutien, les établissements seront tentés de transférer des tâches au secteur privé, déviant ainsi des budgets vers la sous-traitance tout en dissimulant les véritables coûts. Le gouvernement pourra alors prétendre à des économies, alors même qu’il crée une nouvelle charge sur les finances publiques. »

Aggraver la pénurie de main-d’œuvre

La décision irresponsable du gouvernement Legault aura un effet dévastateur sur l’attractivité de la main-d’œuvre, déjà ardue en cette période de grande pénurie. Si le personnel craint en permanence que son emploi soit menacé ou que sa charge de travail explose, pourquoi choisirait-il les services publics ? Et qu’en est-il des potentielles recrues qui se tourneront assurément vers le secteur privé ?

Le gouvernement de la CAQ affiche une fois de plus une approche à courte vue qui fait fi de la qualité des services éducatifs et de la dignité du personnel de soutien. Les syndicats dénoncent vigoureusement cette mesure et appellent à un retour à des pratiques de gestion respectueuses des employé-es et adaptées aux besoins des élèves et de leurs familles.

 À propos  

 Fondée en 1921, la CSN est la première grande centrale syndicale québécoise et elle compte près de 80 000 membres dans le secteur de l’éducation et de l’enseignement supérieur qui sont répartis dans trois fédérations.  

 La FNEEQ–CSN regroupe quelque 37 000 membres en enseignement supérieur, à savoir les professeur-es de 45 cégeps et 12 collèges privés, ainsi que des chargé-es de cours, personnes tutrices et étudiant-es salarié-es dans onze universités québécoises. 

 La FEESP–CSN représente 45 000 employé-es de soutien de la maternelle à l’université.  

 La FP–CSN représente plus de 700 professionnèles du réseau collégial et universitaire et près de 1 500 professeur-es d’université.  

Grève des chargé-es de cours : l’ÉTS doit passer à la vitesse supérieure

Le Syndicat des chargé-es de cours de l’École de technologie supérieure–CSN déclenche aujourd’hui une première grève pour tenter d’arriver à une entente après deux ans de négociation, sans résultat notable. Cette première grève perlée pourra être suivie de 14 autres séquences, lesquelles sont déjà approuvées par les membres pour une utilisation au moment jugé opportun.

« Nos membres sont à bout de patience. Nous voulons maintenant travailler sur les enjeux prioritaires pour les membres : le salaire et la sécurité d’emploi », soutient Alain Régnier, président du Syndicat des chargé-es de cours de l’École de technologie supérieure. Ce dernier trouve incompréhensible que l’ÉTS n’ait pas encore de mandat pour l’aspect financier de la négociation.

Un nouveau dépôt de la partie syndicale a eu lieu hier et une autre séance de négociation est prévue le 30 septembre pour permettre à l’ÉTS de réagir et de faire avancer la négociation. À défaut, le syndicat déclenchera d’autres périodes de grève ciblées sur certaines plages horaires de façon à exercer le plus de pression possible.

« L’ÉTS est l’une des deux seules universités sur les onze syndicats de chargé-es de cours affiliés à la FNEEQ à ne pas avoir réglé avec ses chargé-es de cours dans la ronde de négociation amorcée il y a plus de deux ans. Nous sommes à l’aube d’une nouvelle ronde de négociation, il serait à peu près temps que l’ÉTS passe à la vitesse supérieure », ajoute Christine Gauthier, vice-présidente de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN).

« Montréal est une ville universitaire. L’ETS doit en prendre acte et reconnaître la contribution des chargé-es de cours qui y travaillent. En ce sens, les membres du syndicat sont déterminés à se mobiliser pour se faire respecter et ils pourront compter sur l’appui de la CSN tout au long de leur lutte », ajoute Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM-CSN).

 

À propos

Fondée en 1921, la CSN est la première grande centrale syndicale québécoise et elle compte près de 80 000 membres dans le secteur de l’éducation et de l’enseignement supérieur qui sont répartis dans trois fédérations. La Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN) regroupe quelque 37 000 membres en enseignement supérieur, à savoir les professeur-es de 45 cégeps et 12 collèges privés, ainsi que des chargé-es de cours, personnes tutrices et étudiant-es salarié-es dans onze universités québécoises.

 

 

Syndicat des enseignantes et enseignants du Collège Saint-Charles-Garnier–CSN

Suivant une présentation sur les services FNEEQ-CSN en assemblée générale le 13 juin dernier, les membres du Syndicat des enseignantes et enseignants du Collège Saint-Charles-Garnier, un syndicat indépendant depuis 1973, ont voté par référendum pour s’affilier à la CSN.

Ils et elles ont par la même occasion adopté une résolution afin de modifier le nom de leur syndicat pour refléter leur nouvelle identité syndicale pour que celui-ci devienne Syndicat des enseignantes et enseignants du Collège Saint-Charles-Garnier–CSN.

Ces enseignantes et enseignants ont voté en faveur de la triple affiliation dans le but de joindre une centrale syndicale qui leur permettra d’obtenir tous les services dont ils et elles ont besoin. Leur désir d’être appuyés dans la conduite de leurs relations de travail et leur conviction que c’est la FNEEQ-CSN qui possède la meilleure expertise dans le secteur des collèges privés les ont amenés à choisir la CSN.

Ce nouveau syndicat sera affilié à la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec, au Conseil central de Québec Chaudière-Appalaches et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux.

Syndicat des résidentes et résidents et internes de la Faculté de médecine vétérinaire–CSN

À la suite du dépôt de sa requête en accréditation le 4 juin 2024 le Syndicat des résidentes et résidents et internes de la Faculté de médecine vétérinaire–CSN a été accrédité pour représenter :

Toutes les étudiantes et étudiants inscrits à l’Université de Montréal, salarié-es au sens du Code du travail du Québec, occupant les fonctions de cliniciennes et cliniciens résidents et internes de la Faculté de médecine vétérinaire.

Ces 65 salarié-es étudiant-e-s de la Faculté de médecine vétérinaire de l’Université de Montréal ont choisi d’adhérer à la CSN plutôt que ceux de l’AFPC (qui représente les autres salarié-es étudiant-e-s de l’UdeM) pour améliorer leurs conditions de travail, notamment leurs salaires qui n’ont pas augmenté depuis plus de 6 ans.

Ce syndicat est affilié à la Fédération nationale des enseignantes et enseignants du Québec, au Conseil central du Montréal métropolitain et à la Confédération des syndicats nationaux.

Syndicat du personnel enseignant au DEP du Campus Notre-Dame-de-Foy–CSN

À la suite du dépôt de sa requête en accréditation le 10 mai 2024, le Syndicat du personnel enseignant au DEP du Campus Notre-Dame-de-Foy–CSN a été accrédité pour représenter :

« Tout le personnel enseignant au Diplôme d’études professionnelles. »

Les enseignants au DEP Intervention en sécurité incendie ont choisi la voie de la syndicalisation pour faire entendre leur voix auprès de leur employeur. Ce dernier a opposé une fin de non-recevoir face aux revendications légitimes du personnel enseignant au DEP, et ce, sur de nombreux plans : disparité avec les enseignants au niveau collégial chez le même employeur, taux horaire des chargés de cours, absence d’heures prévues pour la préparation et la correction, charge éducative nécessaire pour atteindre le statut de temps plein, etc. En se syndiquant à la CSN, ils auront enfin les moyens nécessaires pour atteindre leurs buts.

Ce nouveau syndicat sera affilié à la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN), au Conseil central de Québec Chaudière-Appalaches et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux.

Le financement des universités accaparé par quelques domaines

La CSN salue l’augmentation du financement du réseau de l’Université du Québec. Le financement, qui est davantage axé sur la mission plutôt que sur le nombre d’étudiantes et d’étudiants inscrits, est tout de même un pas dans la bonne direction.

La nouvelle politique de financement des universités annoncée par la ministre Pascale Déry consacre toutefois trop d’argent à des bourses et des primes par diplômé-e dans les domaines jugés prioritaires. Or, selon l’avis de plusieurs universités, ces bourses n’ont pas permis d’attirer de nouvelles inscriptions.

 CITATIONS 

 « Plutôt que de gaspiller des centaines de millions pour tenter de produire plus de diplômé-es dans les domaines prioritaires, le gouvernement devrait mieux financer la mission globale des universités et éviter de couper d’un côté pour investir davantage dans l’autre. L’inflation a frappé l’ensemble des universités, pas juste quelques départements. »

 Caroline Senneville, présidente de la CSN 

Pour consulter la plateforme de la CSN en éducation et en enseignement supérieur : https://bit.ly/3EAf0PY 

 « Le gouvernement Legault est obnubilé par l’industrie et l’assujettissement des universités à ses besoins. Cette vision réductrice et dirigiste de l’enseignement supérieur met en péril l’équilibre des savoirs, la recherche et l’autonomie des établissements, tout en augmentant les inégalités. Les universités nécessitent un meilleur financement global, pour que tout le Québec gagne. »

 – Benoît Lacoursière, président de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN) 

 

« En ciblant des domaines prioritaires pour le financement, le gouvernement limite les choix budgétaires que peuvent faire les universités. Nous craignons que le personnel de soutien dans les universités, pourtant essentiel au bon fonctionnement de ces institutions, fasse les frais de ces décisions difficiles. Le gouvernement doit prioriser un financement global des universités. »

 – Frédéric Brun, président par intérim de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) 

 

« Verser des primes aux universités pour chaque personne inscrite ou diplômée dans certains domaines que le gouvernement juge prioritaires incitera les établissements à réduire leurs investissements dans d’autres domaines ou même à diminuer le nombre de programmes offerts. Ça ouvre la voie à un système d’enseignement supérieur à deux vitesses, où l’on déroule le tapis rouge pour les domaines prioritaires alors que la qualité de l’enseignement en souffre dans les autres domaines. »

–  Jessica Goldschleger, présidente de la Fédération des professionnèles (FP–CSN) 

 

 À propos 

 

Fondée en 1921, la CSN est la première grande centrale syndicale québécoise et elle compte près de 45 000 membres dans le secteur de l’enseignement supérieur qui sont répartis dans trois fédérations. 

 

La FEESP–CSN représente près de 40 000 employé-es de soutien dans le réseau de l’éducation et de l’enseignement supérieur.

 

La FNEEQ–CSN regroupe quelque 37 000 professeurs, chargé-es de cours ainsi que tutrices et tuteurs, principalement en enseignement supérieur.

 

La FP–CSN représente plus de 700 professionnel-les du réseau collégial et universitaire et près de 1 500 professeur-es d’université. 

 

La recherche universitaire, à la botte de l’industrie ?

Dans le milieu de la recherche universitaire, le projet de loi 44 de la CAQ sème l’émoi. La fusion des trois fonds publics visant à financer la recherche uni­ver­sitaire en un seul, de surcroît sous l’unique gouverne économique du ministre Pierre Fitzgibbon, n’a rien de banal.

La présidente du syndicat CSN des professeur-es de l’UQAM, Geneviève Hervieux, explique l’enjeu citoyen : « L’histoire, la culture, ce sont des richesses. Ce que l’on est en train de faire, c’est de ramener toute considération humaine ou environnementale à la remorque de l’économie. » Elle craint entre autres que les orientations déterminées par le financement public de la recherche universitaire au Québec soient de plus en plus dirigées en fonction des profits anticipés par ces éventuelles découvertes et inventions.

« Le risque que la recherche en souffre dans certains domaines, comme dans ceux des sciences sociales ou des arts, est bien réel », souligne Mme Hervieux. Elle a publié une lettre ouverte en mars dernier, signée par plus de 2000 autres professeur-es d’université pour tirer la sonnette d’alarme. Dans une pétition accessible sur son site Web, le syndicat de l’UQAM rappelle qu’en 2001, le gouvernement a divisé un fonds unique en trois fonds distincts, précisément pour reconnaître la spécificité des pratiques de recherche en sciences et en génie, ainsi qu’en santé et en sciences sociales et humaines. Un rappel évoquant que les arguments de l’époque demeurent parfaitement valides aujourd’hui.

La CSN représente non seulement des professeur-es d’université, mais aussi quelque 40 000 personnes dans les établissements d’enseignement supérieur, en plus du personnel dans les trois fonds de recherche appelés à fusionner.

Dans un avis transmis aux membres de la Commission de l’économie et du travail de l’Assemblée nationale qui étudient le projet de loi, Katia Lelièvre, vice-présidente de la CSN, relève que les établissements du réseau de la santé ou les institutions à caractère culturel, qui étaient auparavant identifiés comme des partenaires sectoriels au même titre que l’industrie, ne le sont plus.

« Les fonds de recherche et les universités ne devraient pas être soumis à une logique de business. On doit viser le bien commun et développer l’avenir. Ce projet de loi révèle la vision comptable du gouvernement actuel. Les universités ne sont pas là pour générer des profits », conclut Geneviève Hervieux, qui garde l’espoir de convaincre le gouvernement de renoncer à cette fusion.

Drummondville : la CSN manifeste contre la privatisation du réseau de la santé

Plusieurs centaines de militantes et de militants de la CSN se sont rassemblés devant le bureau du député de Drummond–Bois-Francs, Sébastien Schneeberger, pour manifester contre la privatisation croissante du réseau de la santé.  

« La session parlementaire tire à sa fin, mais le mouvement CSN ne prend pas de vacances. Nous serons sur le terrain tout l’été pour sensibiliser les Québécois et Québécoises aux effets négatifs de la privatisation de notre réseau de la santé et des services sociaux », explique Pascal Bastarache, président du Conseil central Cœur-du-Québec. 

Réunies en instance à Drummondville, la Fédération du commerce (FC–CSN) et la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) étaient sur place. Une importante délégation de militantes et de militants du secteur de l’hôtellerie, présentement en négociation coordonnée, étaient notamment présents.  

« Depuis l’adoption sous bâillon de la réforme Dubé, la CSN a décidé d’augmenter d’un cran la mobilisation contre la privatisation, partout sur le territoire du Québec. On n’a jamais vu un gouvernement aussi enclin à faire appel au privé et ça ne doit pas passer inaperçu », ajoute Caroline Senneville, présidente de la CSN, qui défend le bienfondé d’un réseau de la santé vraiment public. 

Une manifestation avait lieu en parallèle à Saguenay, où plusieurs autres centaines de militantes et militants de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) et de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN) étaient réunis.  

Saguenay : la CSN manifeste contre la privatisation du réseau de la santé

Plusieurs centaines de militantes et de militants de la CSN se sont rassemblés devant une clinique de santé privée du groupe Biron, sur le boulevard du Royaume, pour manifester contre la privatisation croissante du réseau de la santé.  

« Comme clinique privée, le groupe Biron fait partie du problème, pas de la solution.  Nous sommes de plus en plus préoccupés par la place croissante qui est laissée au privé en santé. La nomination récente de Geneviève Biron, l’ancienne dirigeante du groupe Biron, est loin de nous rassurer », explique Manon Tremblay, présidente du Conseil central du Saguenay–Lac-Saint-Jean–CSN. 

Réunies en instance à Chicoutimi, la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) et de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN) étaient notamment sur place. 

 « Depuis l’adoption sous bâillon de la réforme Dubé, la CSN a décidé d’augmenter d’un cran la mobilisation contre la privatisation, partout sur le territoire du Québec. On n’a jamais vu un gouvernement aussi enclin à faire appel au privé et ça ne doit pas passer inaperçu », ajoute Caroline Senneville, présidente de la CSN, qui défend le bienfondé d’un réseau de la santé vraiment public.  

Une manifestation avait lieu en parallèle à Drummondville, où plusieurs autres centaines de militantes et militants de la Fédération du commerce (FC–CSN) et de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) étaient réunis.