Vote de grève à 92 % à l’École de technologie supérieure (ÉTS)

Les chargé-es de cours de l’ÉTS ont voté à 92 % pour renouveler leur mandat de grève en y ajoutant 20 périodes supplémentaires à exercer au moment jugé opportun. Cela s’additionne aux 15 premières périodes de grève utilisées avant ce vote du 26 octobre.

Ils exercent aujourd’hui une vingt-deuxième période de grève en raison de la lenteur des négociations qui ont commencé en 2022 !

« La volonté de changement est très grande, on demande plus de respect et de reconnaissance de notre employeur. Nos membres ne vont pas se contenter de changements cosmétiques à nos conditions de travail. Il faudra plus d’ouverture de la direction générale », soutient Alain Régnier, président du Syndicat des chargé-es de cours de l’École de technologie supérieure.

Les enjeux principaux encore à régler sont :

  1. Salaire qui doit tenir compte de l’augmentation du coût de la vie ;
  2. Ajout de mesures de sécurité d’emploi pour les personnes chargé-es de cours
  3. Réduction de la taille des groupes-cours.

« Plusieurs représentant-es de syndicats de chargé-es de cours de partout au Québec sont présents aujourd’hui pour soutenir leurs collègues de l’ÉTS et sont solidaires de leurs revendications. Il est temps pour l’ÉTS de régler la négociation », soutient Christine Gauthier, vice-présidente de la FNEEQ–CSN.

« Les membres du syndicat sont déterminé-es à se faire respecter. La seule voie possible pour accélérer la négociation est de poursuivre et d’intensifier la mobilisation. Nous sommes solidaires de leur lutte et nous les soutiendrons jusqu’au bout! », affirme Dominique Daigneault, présidente du CCMM–CSN.

« La CSN est derrière les chargé-es de cours de l’ÉTS avec son Fonds de défense professionnelle soutenu par 330 000 membres et la solidarité de toutes les composantes de la CSN », ajoute Yvan Duceppe, trésorier et membre de l’exécutif de la CSN.

À propos 

Fondée en 1921, la CSN est la première grande centrale syndicale québécoise et elle compte près de 80 000 membres dans le secteur de l’éducation et de l’enseignement supérieur qui sont répartis dans trois fédérations.

La Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN) regroupe quelque 37 000 membres en enseignement supérieur, à savoir les professeur-es de 45 cégeps et 12 collèges privés, ainsi que des chargé-es de cours, tuteurs et tutrices et étudiantes et étudiants salariés dans onze universités québécoises.

 

Collège Trinité – Entente adoptée à l’unanimité

Réunie en assemblée générale mardi en soirée, la soixantaine de membres du Syndicat du personnel du Collège Trinité a voté à 100 % en faveur de l’entente de principe survenue avec l’employeur la semaine dernière.

Après des mois de négociation, le syndicat a finalement réussi à obtenir des améliorations concernant la diminution du nombre maximal d’élèves par groupe, la répartition équilibrée des élèves détenant un plan d’intervention dans les groupes et la reconnaissance de la charge de travail associée à un grand nombre de plans d’intervention dans une même classe par une compensation salariale. « Pour le personnel de soutien, nous avons réussi à intégrer le concept de télétravail à la convention et nous avons bonifié les vacances de ces membres qui, pour la plupart, sont mis à pied durant l’été », explique la présidente du syndicat, Sonya Veilleux. « Nous nous sommes également entendus sur la manière d’intégrer une semaine de relâche automnale au calendrier scolaire ».

« Nous sommes extrêmement fiers des résultats obtenus. La persévérance de tous les membres a permis des améliorations importantes à notre contrat de travail », conclut la présidente.

Pour la Fédération nationale des enseignantes et enseignants du Québec (FNEEQ–CSN), qui représente près d’une cinquantaine d’établissements d’enseignement privé, cette entente est le résultat de la bataille acharnée menée par le personnel du collège. « Le syndicat a fait la preuve irréfutable que la lutte paie : plutôt que courber l’échine devant la menace de lock-out de l’employeur, il s’est tenu debout et s’est doté d’un mandat pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée. Il s’agit d’une première pour le secteur privé de la FNEEQ–CSN », explique Léandre Lapointe, vice-président de la fédération. « Ils sont une source d’inspiration pour les prochains collèges qui auront à négocier dans les prochains mois ».

« La mobilisation a été exemplaire », lance pour sa part Annette Herbeuval, présidente du Conseil central de la Montérégie–CSN. « Les syndicats affiliés à la CSN peuvent compter sur son soutien direct pour mener des luttes efficaces, qui se traduisent en réelles améliorations des conditions de travail. La CSN et ses syndicats sont combatifs et c’est ce qui fait leurs forces ».

Rappelons que les enseignantes et les enseignants, le personnel de soutien et les professionnel-les du collège ont dû exercer sept journées de grève avant d’en arriver à une entente avec la direction.

Gel d’embauche dans les écoles et les cégeps : une mesure d’austérité qui va précariser la qualité des services éducatifs

C’est avec consternation que la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants (FNEEQ–CSN) et la Fédération des professionnèles (FP–CSN) ont pris acte de l’annonce précipitée du Secrétariat du Conseil du trésor (SCT) d’imposer un gel d’embauche d’une durée indéterminée dans l’ensemble de la fonction publique. Dans les écoles primaires et secondaires, ainsi que les cégeps, ce gel d’embauche touche plus spécifiquement le personnel administratif. Cette décision unilatérale, rendue publique abruptement et sans concertation préalable, reflète une gestion à la fois imprudente et cavalière, typique du gouvernement de la Coalition avenir Québec (CAQ), et ne tient pas compte des réalités des services de soutien en éducation ni de l’impact direct sur les élèves et leurs familles.

« Comme ç’a été le cas avec l’annonce d’hier, les mesures d’austérité se poursuivent avec celle d’aujourd’hui. Quoi qu’en dise le gouvernement, ces mesures auront inévitablement des conséquences sur la qualité des services éducatifs offerts aux élèves et aux étudiants, dont le nombre, faut-il le rappeler, ne cesse d’augmenter », affirme Caroline Senneville, présidente de la CSN. Informées dans les dernières heures par des rencontres expéditives de 15 minutes sans aucun espace pour la négociation, les organisations syndicales apprennent que le gel prendra effet dès le 1er novembre 2024. Dans les ministères de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur, on a néanmoins tenté maladroitement de « rassurer » les organisations syndicales en précisant que les titres d’emploi offrant un « service direct à l’élève » seraient épargnés, laissant les postes de soutien et d’administration, pourtant indispensables, comme victimes premières de cette coupe draconienne.

Impacts concrets sur les personnes étudiantes et les familles

« La réalité est que cette décision irresponsable se traduira par une surcharge de travail intenable pour le personnel en place. Les impacts concrets seront non seulement ressentis par les équipes de soutien, mais aussi par les élèves et leurs familles, qui risquent de subir une dégradation notable de la qualité des services éducatifs », s’inquiète Caroline Senneville. Voici quelques exemples concrets et préoccupants :

  • Défaillance des services informatiques : déjà sous pression avec l’intégration de nouvelles technologies et l’augmentation des besoins en équipement pour les élèves, les équipes informatiques ne pourront plus garantir un soutien adéquat ni assurer la sécurité et la stabilité des systèmes en place.
  • Communication insuffisante avec les élèves et leurs familles : les échanges quotidiens entre les écoles, les élèves et les parents, assurés principalement par les équipes administratives, risquent d’être compromis, mettant en péril la communication essentielle à la réussite et au suivi des élèves.
  • Délais importants dans la gestion des opérations scolaires : l’accumulation des tâches administratives non pourvues entraînera des retards dans toutes les étapes de gestion courante, incluant les commandes pour le personnel enseignant, les inscriptions, la facturation, et même le transport scolaire.
  • Dégradation des établissements : l’état du parc immobilier des cégeps et des écoles se détériore grandement et l’entretien des bâtiments se trouve d’autant plus compromis par ce gel d’embauche.

Ouvrir la porte au privé

« Par ailleurs, nous émettons de sérieuses inquiétudes quant à l’effet pervers que pourrait provoquer ce gel sur le recours à la sous-traitance, poursuit Caroline Senneville. En restreignant les embauches dans les équipes de soutien, les établissements seront tentés de transférer des tâches au secteur privé, déviant ainsi des budgets vers la sous-traitance tout en dissimulant les véritables coûts. Le gouvernement pourra alors prétendre à des économies, alors même qu’il crée une nouvelle charge sur les finances publiques. »

Aggraver la pénurie de main-d’œuvre

La décision irresponsable du gouvernement Legault aura un effet dévastateur sur l’attractivité de la main-d’œuvre, déjà ardue en cette période de grande pénurie. Si le personnel craint en permanence que son emploi soit menacé ou que sa charge de travail explose, pourquoi choisirait-il les services publics ? Et qu’en est-il des potentielles recrues qui se tourneront assurément vers le secteur privé ?

Le gouvernement de la CAQ affiche une fois de plus une approche à courte vue qui fait fi de la qualité des services éducatifs et de la dignité du personnel de soutien. Les syndicats dénoncent vigoureusement cette mesure et appellent à un retour à des pratiques de gestion respectueuses des employé-es et adaptées aux besoins des élèves et de leurs familles.

 À propos  

 Fondée en 1921, la CSN est la première grande centrale syndicale québécoise et elle compte près de 80 000 membres dans le secteur de l’éducation et de l’enseignement supérieur qui sont répartis dans trois fédérations.  

 La FNEEQ–CSN regroupe quelque 37 000 membres en enseignement supérieur, à savoir les professeur-es de 45 cégeps et 12 collèges privés, ainsi que des chargé-es de cours, personnes tutrices et étudiant-es salarié-es dans onze universités québécoises. 

 La FEESP–CSN représente 45 000 employé-es de soutien de la maternelle à l’université.  

 La FP–CSN représente plus de 700 professionnèles du réseau collégial et universitaire et près de 1 500 professeur-es d’université.  

Grève des chargé-es de cours : l’ÉTS doit passer à la vitesse supérieure

Le Syndicat des chargé-es de cours de l’École de technologie supérieure–CSN déclenche aujourd’hui une première grève pour tenter d’arriver à une entente après deux ans de négociation, sans résultat notable. Cette première grève perlée pourra être suivie de 14 autres séquences, lesquelles sont déjà approuvées par les membres pour une utilisation au moment jugé opportun.

« Nos membres sont à bout de patience. Nous voulons maintenant travailler sur les enjeux prioritaires pour les membres : le salaire et la sécurité d’emploi », soutient Alain Régnier, président du Syndicat des chargé-es de cours de l’École de technologie supérieure. Ce dernier trouve incompréhensible que l’ÉTS n’ait pas encore de mandat pour l’aspect financier de la négociation.

Un nouveau dépôt de la partie syndicale a eu lieu hier et une autre séance de négociation est prévue le 30 septembre pour permettre à l’ÉTS de réagir et de faire avancer la négociation. À défaut, le syndicat déclenchera d’autres périodes de grève ciblées sur certaines plages horaires de façon à exercer le plus de pression possible.

« L’ÉTS est l’une des deux seules universités sur les onze syndicats de chargé-es de cours affiliés à la FNEEQ à ne pas avoir réglé avec ses chargé-es de cours dans la ronde de négociation amorcée il y a plus de deux ans. Nous sommes à l’aube d’une nouvelle ronde de négociation, il serait à peu près temps que l’ÉTS passe à la vitesse supérieure », ajoute Christine Gauthier, vice-présidente de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN).

« Montréal est une ville universitaire. L’ETS doit en prendre acte et reconnaître la contribution des chargé-es de cours qui y travaillent. En ce sens, les membres du syndicat sont déterminés à se mobiliser pour se faire respecter et ils pourront compter sur l’appui de la CSN tout au long de leur lutte », ajoute Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM-CSN).

 

À propos

Fondée en 1921, la CSN est la première grande centrale syndicale québécoise et elle compte près de 80 000 membres dans le secteur de l’éducation et de l’enseignement supérieur qui sont répartis dans trois fédérations. La Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN) regroupe quelque 37 000 membres en enseignement supérieur, à savoir les professeur-es de 45 cégeps et 12 collèges privés, ainsi que des chargé-es de cours, personnes tutrices et étudiant-es salarié-es dans onze universités québécoises.

 

 

Syndicat des enseignantes et enseignants du Collège Saint-Charles-Garnier–CSN

Suivant une présentation sur les services FNEEQ-CSN en assemblée générale le 13 juin dernier, les membres du Syndicat des enseignantes et enseignants du Collège Saint-Charles-Garnier, un syndicat indépendant depuis 1973, ont voté par référendum pour s’affilier à la CSN.

Ils et elles ont par la même occasion adopté une résolution afin de modifier le nom de leur syndicat pour refléter leur nouvelle identité syndicale pour que celui-ci devienne Syndicat des enseignantes et enseignants du Collège Saint-Charles-Garnier–CSN.

Ces enseignantes et enseignants ont voté en faveur de la triple affiliation dans le but de joindre une centrale syndicale qui leur permettra d’obtenir tous les services dont ils et elles ont besoin. Leur désir d’être appuyés dans la conduite de leurs relations de travail et leur conviction que c’est la FNEEQ-CSN qui possède la meilleure expertise dans le secteur des collèges privés les ont amenés à choisir la CSN.

Ce nouveau syndicat sera affilié à la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec, au Conseil central de Québec Chaudière-Appalaches et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux.

Syndicat des résidentes et résidents et internes de la Faculté de médecine vétérinaire–CSN

À la suite du dépôt de sa requête en accréditation le 4 juin 2024 le Syndicat des résidentes et résidents et internes de la Faculté de médecine vétérinaire–CSN a été accrédité pour représenter :

Toutes les étudiantes et étudiants inscrits à l’Université de Montréal, salarié-es au sens du Code du travail du Québec, occupant les fonctions de cliniciennes et cliniciens résidents et internes de la Faculté de médecine vétérinaire.

Ces 65 salarié-es étudiant-e-s de la Faculté de médecine vétérinaire de l’Université de Montréal ont choisi d’adhérer à la CSN plutôt que ceux de l’AFPC (qui représente les autres salarié-es étudiant-e-s de l’UdeM) pour améliorer leurs conditions de travail, notamment leurs salaires qui n’ont pas augmenté depuis plus de 6 ans.

Ce syndicat est affilié à la Fédération nationale des enseignantes et enseignants du Québec, au Conseil central du Montréal métropolitain et à la Confédération des syndicats nationaux.

Syndicat du personnel enseignant au DEP du Campus Notre-Dame-de-Foy–CSN

À la suite du dépôt de sa requête en accréditation le 10 mai 2024, le Syndicat du personnel enseignant au DEP du Campus Notre-Dame-de-Foy–CSN a été accrédité pour représenter :

« Tout le personnel enseignant au Diplôme d’études professionnelles. »

Les enseignants au DEP Intervention en sécurité incendie ont choisi la voie de la syndicalisation pour faire entendre leur voix auprès de leur employeur. Ce dernier a opposé une fin de non-recevoir face aux revendications légitimes du personnel enseignant au DEP, et ce, sur de nombreux plans : disparité avec les enseignants au niveau collégial chez le même employeur, taux horaire des chargés de cours, absence d’heures prévues pour la préparation et la correction, charge éducative nécessaire pour atteindre le statut de temps plein, etc. En se syndiquant à la CSN, ils auront enfin les moyens nécessaires pour atteindre leurs buts.

Ce nouveau syndicat sera affilié à la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN), au Conseil central de Québec Chaudière-Appalaches et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux.

Le financement des universités accaparé par quelques domaines

La CSN salue l’augmentation du financement du réseau de l’Université du Québec. Le financement, qui est davantage axé sur la mission plutôt que sur le nombre d’étudiantes et d’étudiants inscrits, est tout de même un pas dans la bonne direction.

La nouvelle politique de financement des universités annoncée par la ministre Pascale Déry consacre toutefois trop d’argent à des bourses et des primes par diplômé-e dans les domaines jugés prioritaires. Or, selon l’avis de plusieurs universités, ces bourses n’ont pas permis d’attirer de nouvelles inscriptions.

 CITATIONS 

 « Plutôt que de gaspiller des centaines de millions pour tenter de produire plus de diplômé-es dans les domaines prioritaires, le gouvernement devrait mieux financer la mission globale des universités et éviter de couper d’un côté pour investir davantage dans l’autre. L’inflation a frappé l’ensemble des universités, pas juste quelques départements. »

 Caroline Senneville, présidente de la CSN 

Pour consulter la plateforme de la CSN en éducation et en enseignement supérieur : https://bit.ly/3EAf0PY 

 « Le gouvernement Legault est obnubilé par l’industrie et l’assujettissement des universités à ses besoins. Cette vision réductrice et dirigiste de l’enseignement supérieur met en péril l’équilibre des savoirs, la recherche et l’autonomie des établissements, tout en augmentant les inégalités. Les universités nécessitent un meilleur financement global, pour que tout le Québec gagne. »

 – Benoît Lacoursière, président de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN) 

 

« En ciblant des domaines prioritaires pour le financement, le gouvernement limite les choix budgétaires que peuvent faire les universités. Nous craignons que le personnel de soutien dans les universités, pourtant essentiel au bon fonctionnement de ces institutions, fasse les frais de ces décisions difficiles. Le gouvernement doit prioriser un financement global des universités. »

 – Frédéric Brun, président par intérim de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) 

 

« Verser des primes aux universités pour chaque personne inscrite ou diplômée dans certains domaines que le gouvernement juge prioritaires incitera les établissements à réduire leurs investissements dans d’autres domaines ou même à diminuer le nombre de programmes offerts. Ça ouvre la voie à un système d’enseignement supérieur à deux vitesses, où l’on déroule le tapis rouge pour les domaines prioritaires alors que la qualité de l’enseignement en souffre dans les autres domaines. »

–  Jessica Goldschleger, présidente de la Fédération des professionnèles (FP–CSN) 

 

 À propos 

 

Fondée en 1921, la CSN est la première grande centrale syndicale québécoise et elle compte près de 45 000 membres dans le secteur de l’enseignement supérieur qui sont répartis dans trois fédérations. 

 

La FEESP–CSN représente près de 40 000 employé-es de soutien dans le réseau de l’éducation et de l’enseignement supérieur.

 

La FNEEQ–CSN regroupe quelque 37 000 professeurs, chargé-es de cours ainsi que tutrices et tuteurs, principalement en enseignement supérieur.

 

La FP–CSN représente plus de 700 professionnel-les du réseau collégial et universitaire et près de 1 500 professeur-es d’université. 

 

La recherche universitaire, à la botte de l’industrie ?

Dans le milieu de la recherche universitaire, le projet de loi 44 de la CAQ sème l’émoi. La fusion des trois fonds publics visant à financer la recherche uni­ver­sitaire en un seul, de surcroît sous l’unique gouverne économique du ministre Pierre Fitzgibbon, n’a rien de banal.

La présidente du syndicat CSN des professeur-es de l’UQAM, Geneviève Hervieux, explique l’enjeu citoyen : « L’histoire, la culture, ce sont des richesses. Ce que l’on est en train de faire, c’est de ramener toute considération humaine ou environnementale à la remorque de l’économie. » Elle craint entre autres que les orientations déterminées par le financement public de la recherche universitaire au Québec soient de plus en plus dirigées en fonction des profits anticipés par ces éventuelles découvertes et inventions.

« Le risque que la recherche en souffre dans certains domaines, comme dans ceux des sciences sociales ou des arts, est bien réel », souligne Mme Hervieux. Elle a publié une lettre ouverte en mars dernier, signée par plus de 2000 autres professeur-es d’université pour tirer la sonnette d’alarme. Dans une pétition accessible sur son site Web, le syndicat de l’UQAM rappelle qu’en 2001, le gouvernement a divisé un fonds unique en trois fonds distincts, précisément pour reconnaître la spécificité des pratiques de recherche en sciences et en génie, ainsi qu’en santé et en sciences sociales et humaines. Un rappel évoquant que les arguments de l’époque demeurent parfaitement valides aujourd’hui.

La CSN représente non seulement des professeur-es d’université, mais aussi quelque 40 000 personnes dans les établissements d’enseignement supérieur, en plus du personnel dans les trois fonds de recherche appelés à fusionner.

Dans un avis transmis aux membres de la Commission de l’économie et du travail de l’Assemblée nationale qui étudient le projet de loi, Katia Lelièvre, vice-présidente de la CSN, relève que les établissements du réseau de la santé ou les institutions à caractère culturel, qui étaient auparavant identifiés comme des partenaires sectoriels au même titre que l’industrie, ne le sont plus.

« Les fonds de recherche et les universités ne devraient pas être soumis à une logique de business. On doit viser le bien commun et développer l’avenir. Ce projet de loi révèle la vision comptable du gouvernement actuel. Les universités ne sont pas là pour générer des profits », conclut Geneviève Hervieux, qui garde l’espoir de convaincre le gouvernement de renoncer à cette fusion.

Drummondville : la CSN manifeste contre la privatisation du réseau de la santé

Plusieurs centaines de militantes et de militants de la CSN se sont rassemblés devant le bureau du député de Drummond–Bois-Francs, Sébastien Schneeberger, pour manifester contre la privatisation croissante du réseau de la santé.  

« La session parlementaire tire à sa fin, mais le mouvement CSN ne prend pas de vacances. Nous serons sur le terrain tout l’été pour sensibiliser les Québécois et Québécoises aux effets négatifs de la privatisation de notre réseau de la santé et des services sociaux », explique Pascal Bastarache, président du Conseil central Cœur-du-Québec. 

Réunies en instance à Drummondville, la Fédération du commerce (FC–CSN) et la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) étaient sur place. Une importante délégation de militantes et de militants du secteur de l’hôtellerie, présentement en négociation coordonnée, étaient notamment présents.  

« Depuis l’adoption sous bâillon de la réforme Dubé, la CSN a décidé d’augmenter d’un cran la mobilisation contre la privatisation, partout sur le territoire du Québec. On n’a jamais vu un gouvernement aussi enclin à faire appel au privé et ça ne doit pas passer inaperçu », ajoute Caroline Senneville, présidente de la CSN, qui défend le bienfondé d’un réseau de la santé vraiment public. 

Une manifestation avait lieu en parallèle à Saguenay, où plusieurs autres centaines de militantes et militants de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) et de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN) étaient réunis.  

Saguenay : la CSN manifeste contre la privatisation du réseau de la santé

Plusieurs centaines de militantes et de militants de la CSN se sont rassemblés devant une clinique de santé privée du groupe Biron, sur le boulevard du Royaume, pour manifester contre la privatisation croissante du réseau de la santé.  

« Comme clinique privée, le groupe Biron fait partie du problème, pas de la solution.  Nous sommes de plus en plus préoccupés par la place croissante qui est laissée au privé en santé. La nomination récente de Geneviève Biron, l’ancienne dirigeante du groupe Biron, est loin de nous rassurer », explique Manon Tremblay, présidente du Conseil central du Saguenay–Lac-Saint-Jean–CSN. 

Réunies en instance à Chicoutimi, la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) et de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN) étaient notamment sur place. 

 « Depuis l’adoption sous bâillon de la réforme Dubé, la CSN a décidé d’augmenter d’un cran la mobilisation contre la privatisation, partout sur le territoire du Québec. On n’a jamais vu un gouvernement aussi enclin à faire appel au privé et ça ne doit pas passer inaperçu », ajoute Caroline Senneville, présidente de la CSN, qui défend le bienfondé d’un réseau de la santé vraiment public.  

Une manifestation avait lieu en parallèle à Drummondville, où plusieurs autres centaines de militantes et militants de la Fédération du commerce (FC–CSN) et de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) étaient réunis.  

La CSN rencontre la ministre Déry

Le gouvernement du Québec n’a toujours pas de position claire sur l’intelligence artificielle (IA) en enseignement supérieur et l’incertitude plane toujours sur le dévoilement de la formule de financement des universités. 

 La CSN, la FNEEQ–CSN, la FP–CSN et la FEESP–CSN ont rencontré la ministre Pascale Déry, hier après-midi, pour lui faire part de craintes importantes et de certaines attentes quant aux enjeux qui plombent actuellement le réseau. 

 Au cours de la rencontre avec la ministre Déry, le groupe CSN en éducation lui a demandé d’exercer son leadership afin de créer un lieu d’échange démocratique et ouvert sur l’enjeu de l’IA, à l’abri d’une mainmise des développeurs privés. Une éducation de qualité repose avant tout sur une relation pédagogique établie entre humains.  

 La centrale syndicale, qui représente 45 000 personnes en enseignement supérieur, souhaite par ailleurs que le financement de base des universités et des cégeps soit augmenté avec de l’argent frais. En plus d’un sous-financement chronique, l’inflation frappe l’ensemble des établissements postsecondaires.  

 CITATIONS 

 « À nos yeux, il est impensable que le personnel des cégeps et des universités puisse être remplacé par des robots conversationnels parce que les établissements manquent de financement. C’est l’avenir du Québec qui serait compromis par cette déshumanisation du travail qui affecterait inévitablement la transmission du savoir à la nouvelle génération. » 

 – Caroline Senneville, présidente de la CSN  

 

« Au sortir de la rencontre avec Pascale Déry, un flou persiste à propos de la vision et des actions de la ministre de l’Enseignement supérieur dans le dossier du développement effréné et sans contraintes de l’intelligence artificielle. Alors que l’IA déploie ses tentacules dans nos téléphones ainsi que dans nos classes, il y a urgence d’agir. Plus que jamais, le personnel enseignant est une “espèce menacée de déshumanisation”. »  

 – Caroline Quesnel, présidente de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN)  

 

« Le sous-financement des universités et des cégeps est criant. Dans son plus récent rapport, le Vérificateur général du Québec soulève que deux cégeps sur trois sont en mauvais état et que les investissements déjà prévus ne suffiront pas à renverser leur dégradation importante. Comment voulez-vous que le personnel de soutien dans les cégeps effectue un travail de qualité dans des établissements qui tombent littéralement en ruine? » 

 – Frédéric Brun, vice-président de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN)  

 

 «Nous attendons encore la nouvelle politique de financement des universités qu’on nous avait promise pour ce printemps. Les établissements d’enseignement supérieur ont besoin d’un financement accru, prévisible et équitable, qui ne dépend pas du nombre d’inscrites, d’inscrits ou de diplômé-es dans quelques secteurs jugés prioritaires par le gouvernement du moment.» 

 –Jessica Goldschleger, vice-présidente de la Fédération des professionnèles (FP–CSN)  

 

 À propos 

 Fondée en 1921, la CSN est la première grande centrale syndicale québécoise et elle compte près de 80 000 membres dans le secteur de l’éducation et de l’enseignement supérieur qui sont répartis dans trois fédérations.  

 La FEESP–CSN représente 10 000 employé-es de soutien dans le réseau de l’enseignement supérieur.  

 La FNEEQ–CSN regroupe quelque 35 000 membres en enseignement supérieur, à savoir les professeur-es de 45 cégeps et 12 collèges privés, ainsi que des chargé-es de cours, personnes tutrices et étudiant-es salarié-es dans onze universités québécoises. 

 La FP–CSN représente plus de 700 professionnèles du réseau collégial et universitaire et près de 1 500 professeur-es d’université.  

 

 

 

Injonction à l’UQAM contre le camp en solidarité avec la Palestine: la CSN déplore la judiciarisation de la situation

La Confédération des syndicats nationaux représentant notamment les professeur-es et chargé-es de cours de l’UQAM déplore que l’institution ait choisi la voie de la judiciarisation au lieu de celle du dialogue avec les étudiantes et les étudiants actuellement mobilisés contre la guerre à Gaza.

« Nous réitérons notre appel auprès de la direction de l’UQAM de rechercher des solutions par la voie du dialogue, réagit la présidente du SPUQ–UQAM, Geneviève Hervieux. C’est en discutant avec les étudiantes et les étudiants que de nombreuses universités d’Amérique du Nord ont pu trouver un terrain d’entente avec leurs étudiantes et étudiants dans des contextes semblables. Pour nous la priorité doit être d’éviter tout dérapage et de favoriser un véritable dialogue sur le fond des revendications. » Le syndicat représentant les professeur-es s’est d’ailleurs mis à la disposition des deux parties pour les fins de facilitation du dialogue, si elles le souhaitent.

Le président du SPPEUQAM–CSN, Olivier Aubry, explique que le choix de la judiciarisation pris par l’UQAM provoque l’indignation également chez les chargé-es de cours de l’institution. « Non seulement, l’Université brime ainsi la liberté d’expression, mais en plus, cela témoigne d’une incompréhension des enjeux qui sous-tendent ces mobilisations sans précédent à travers la planète ». Le SPPEUQAM–CSN invite le recteur Pallage à établir un dialogue de bonne foi avec les personnes représentant les parties.

Cessez-le-feu !

« On assiste actuellement à un bain de sang au Proche-Orient, rappelle la présidente de la CSN, Caroline Senneville. Ce sont des civils qui en sont les premières victimes. Cela doit arrêter. En ce sens, toutes les initiatives pacifiques visant à faire taire les armes sont bienvenues. Quant à nous, l’UQAM doit entendre cette colère et se demander comment elle peut contribuer à la paix et à la justice dans le monde ».

À propos

La CSN représente près de 330 000 travailleuses et travailleurs des secteurs public et privé, et ce, dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada. Le SPUQ–CSN représente plus de 1225 professeur-es de l’UQAM. Quant au SPPEUQAM–CSN, il regroupe quelque 2100 chargé-es de cours.

La CSN sur le point de conclure la signature des conventions collectives du secteur public

Après des semaines de travaux intensifs, la CSN et ses fédérations du secteur public sont à finaliser les textes permettant la signature de l’ensemble de leurs conventions collectives, ce qui mettra un terme officiel à la ronde 2023 de négociation du secteur public.

Tard en soirée hier soir, la table concernant les 120 000 travailleuses et travailleurs de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) a terminé cet exercice, dernière étape avant la signature de la convention collective et son entrée en vigueur. Nous sommes généralement très près d’une entente sur les textes des autres tables ; nous consacrons toutes les énergies nécessaires pour terminer l’exercice dans les prochains jours.

Pour les 170 000 travailleuses et travailleurs membres de la CSN visés par la négociation du secteur public, cela signifie que les améliorations aux conditions de travail et de pratique négociées entreront en vigueur dès la signature des conventions collectives. Les augmentations salariales et les paiements de rétroactivité suivront.

« Nous nous réjouissons pour les travailleuses et les travailleurs des services publics qui pourront enfin bénéficier des améliorations négociées pour elles et eux. Dans le contexte où l’inflation se fait toujours sentir, ces sommes seront assurément les bienvenues », a souligné le premier vice-président de la CSN et responsable de la négociation du secteur public, François Enault.

« Nos équipes de négociation ont travaillé d’arrache-pied afin de permettre aux membres de récolter le fruit de leur mobilisation historique. Dès l’application des hausses, ce sera une bonification de 8,8 % de leur salaire qu’elles et ils toucheront, sans compter des sommes importantes qui seront versées en rétroactivité », a précisé M. Enault.

L’entente de table centrale négociée avec le gouvernement – conclue à la fin décembre 2023 et adoptée par les travailleuses et les travailleurs en février dernier – prévoit notamment des augmentations salariales de 17,4 %, dont l’effet composé atteindra 18,6 % sur cinq ans. Les ententes sectorielles incluent aussi plusieurs mesures avantageuses sur le plan de l’organisation du travail.

Grève au Collège Regina Assumpta : laisser pourrir le conflit est irresponsable

Le Collège Regina Assumpta mériterait de retourner à la source de sa devise : Connais – Rayonne – Aime. En laissant s’éterniser le conflit qui oblige les profs à multiplier les jours de grève depuis l’automne, la direction fait preuve d’une méconnaissance de leur détermination, témoigne d’un certain mépris à leur endroit et risque de nuire durablement à la réputation de l’établissement.

« L’entêtement de la direction provoque frustration et amertume chez le corps enseignant alors que ses demandes sont non seulement légitimes, mais acceptées aisément par d’autres, comme au Collège de Sainte-Anne-de-la-Pocatière ou au Collège Villa Maria, par exemple. Pour le bien de l’enseignement dispensé aux élèves, nous voulons 1) encadrer l’enseignement à distance et 2) nous assurer que les changements technologiques ne seront pas imposés sans entente avec le syndicat », martèle Patrick Lupien, président du Syndicat des enseignantes et des enseignants du Collège Regina Assumpta (SEECRA–CSN).

« Alors que la science confirme de plus en plus les limites, voire la régression que peut parfois provoquer la technologie dans les classes, sur cet enjeu, pourquoi le Collège refuse-t-il toute entente au préalable avec celles et ceux qui ont l’expertise en pédagogie, c’est-à-dire les profs », se questionne Caroline Quesnel, présidente de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN).

Justement, des dizaines de profs du Collège Mont-Saint-Louis, faisant partie eux aussi de la négociation coordonnée de l’enseignement privé, sont venus sur place appuyer leurs collègues grévistes de Regina Assumpta dans leurs revendications.

Troisième mandat de grève

Rappelons que les enseignantes et les enseignants du Collège ont fortement voté au début mai en faveur d’un troisième mandat de grève de cinq jours, dont le premier 24 heures est exercé aujourd’hui.

Chronologie :

  • 19 septembre 2023 : 1er vote de trois jours de grève à 97 %
  • 24 octobre 2023: 2e vote de cinq jours de grève à 94 %
  • 15 février 2024: rejet massif de la proposition patronale
  • 3 mai 2024: 3e vote de cinq jours de grève à 97 %

« Pourquoi pensez-vous que la mobilisation des membres ne faiblit pas ? C’est une détermination symptomatique de profs ayant à cœur la protection de la relation pédagogique avec la population étudiante. Mais la direction refuse de bonifier ses offres, déjà rejetées », déplore Nathalie Arguin, secrétaire générale de la CSN.

« Malgré les avis partagés à l’avance, ce sont malheureusement les élèves ainsi que leurs parents qui font les frais du manque de leadership de la direction, alors que les questions monétaires ne sont nullement en jeu. À l’approche de la fin de l’année scolaire, il est temps que cesse ce bras de fer avec une direction sans arguments pédagogiques, » conclut Bertrand Guibord, secrétaire général du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN), qui promet la solidarité des autres syndicats du mouvement CSN.

La convention collective du Syndicat des enseignantes et des enseignants du Collège Regina Assumpta est échue depuis le 30 juin 2022.

À propos

La Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN), fondée en 1969, regroupe quelque 35 000 membres œuvrant à tous les niveaux en éducation, de la maternelle à l’université, dans 45 établissements privés, 46 cégeps et 12 universités.

Fondée en 1921, la CSN est la première grande centrale syndicale québécoise et elle compte 325 000 membres, dont près de 80 000 dans le secteur de l’éducation et de l’enseignement supérieur.

Le Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN) regroupe plus de 100 000 membres issus de tous les secteurs d’activité, répartis au sein de quelque 400 syndicats à Montréal, à Laval, à Eeyou Istchee Baie James et au Nunavik. 

Les auxiliaires d’enseignement de McGill obtiennent 15,5 % d’augmentation

Réunis en assemblée générale jeudi soir, les 1600 auxiliaires d’enseignement de l’Université McGill ont mis fin à leur grève qui aura duré presque un mois. Ces derniers repartent avec des hausses de salaire de 15,5 % réparties sur les quatre prochaines années ainsi que des garanties de transparence sur l’allocation des budgets d’auxiliaires d’enseignement. 

« Notre bataille était une bataille pour des conditions de vie décentes pour les étudiantes et les étudiants des cycles supérieurs de McGill. On doit nos gains à la mobilisation extraordinaire de nos membres, mais aussi à la solidarité dont a fait preuve l’ensemble de la communauté universitaire », explique Dallas Jokic, membre du comité de négociation du syndicat des étudiant-e-s diplômé-es employé-es de McGill (AÉÉDEM-CSN). 

Le syndicat condamne tout de même le refus de McGill de reconnaître dans le texte de la nouvelle convention collective que la mégenration et l’utilisation de morinoms représentent une forme de harcèlement envers les auxiliaires d’enseignement transgenre. Le syndicat demande à McGill d’inclure dans sa politique sur le harcèlement et la discrimination, en cours de révision pour l’année universitaire à venir, un libellé clarifiant le fait que la mégenration est une forme de harcèlement. 

Le règlement du conflit de travail survient à temps pour éviter le pire des impacts négatifs qu’il aurait eu sur la fin de session, officiellement prévue le 30 avril. La grève affectait le bon déroulement de près de 1000 cours de l’Université.  

« La démonstration du rôle essentiel des auxiliaires d’enseignement dans la qualité de l’éducation que McGill fournit n’est plus à faire. Les membres du syndicat peuvent être fiers d’avoir tenu tête à une institution comme McGill, quel aplomb ! », s’est exclamée Caroline Senneville, présidente de la Confédération des syndicats nationaux (CSN).  

« La crise du coût de la vie affecte durement les auxiliaires d’enseignement qui vivent souvent dans des conditions précaires. Les gains qu’ils sont allés chercher prouvent une fois de plus que c’est en se tenant debout qu’on se fait respecter comme travailleuse ou travailleur », ajoute Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN.  

« Après huit mois à démontrer très peu de flexibilité à la table de négociation, il aura fallu aller jusqu’à la grève pour que l’employeur fasse une offre respectueuse aux auxiliaires d’enseignement. Nous saluons la ténacité du syndicat », conclut Christine Gauthier, vice-présidente de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec–CSN (FNEEQ–CSN).