La CSN publie son palmarès des pires employeurs du Québec

Conflits de longue durée, absence de volonté de négocier sérieusement, usage de briseurs de grève, fermetures entraînant des milliers de pertes d’emplois : nombreux sont les gestes antisyndicaux qui ont ponctué l’année 2025, faisant reculer les droits des travailleuses et des travailleurs québécois. Voilà les raisons qui amènent la CSN à publier son palmarès annuel des pires employeurs du Québec.

« Les pires employeurs sont ceux qui ne daignent même pas respecter le cadre légal des relations de travail que nous avons au Québec. Les pires boss sont ceux qui bafouent la liberté fondamentale de se syndiquer et de négocier collectivement pour améliorer ses conditions de travail. Sans oublier ceux qui, une fois au pouvoir, voudraient modifier les lois du travail à leur avantage », de déclarer la présidente de la CSN, Caroline Senneville.

La palme du pire employeur de l’année revient sans conteste à la multinationale Amazon. En représailles à la syndicalisation d’un premier centre de distribution au Canada, Amazon n’a pas hésité, le 22 janvier dernier, à fermer l’ensemble de ses entrepôts situés au Québec, entraînant la perte de plus de 4500 emplois. La multinationale doit aujourd’hui se défendre devant le Tribunal administratif du travail (TAT) à la suite de la contestation de ces fermetures par la CSN.

« Jour après jour, les audiences du procès nous apprennent comment Amazon, dès la syndicalisation des employé-es de l’entrepôt DXT4, a réorganisé l’ensemble de ses opérations au Québec afin d’annihiler toute présence syndicale. Un geste totalement condamnable qui a eu des répercussions sur des milliers de vies », affirme Caroline Senneville.

Les entreprises québécoises ne sont pas en reste, la compagnie Béton Provincial et les librairies Renaud-Bray se partageant les 2e et 3e positions du palmarès.

À peine six mois après avoir acquis les usines de LaSalle et Longueuil, Béton Provincial a mis ses 50 employés en lock-out le 5 décembre 2024, les privant de prestations d’assurance-emploi à l’aube de la saison morte. Alors que certains revendiquent jusqu’à 30 années de service à ces usines, les employés sont toujours dans la rue après plus d’un an et refusent les conditions exigées par l’entreprise d’André Bélanger : un gel salarial de quatre ans, l’abolition de leur régime de retraite et la révision à la baisse de leur assurance collective.

Le groupe Renaud-Bray, déjà sanctionné par le TAT pour négociation de mauvaise foi et usage de briseurs de grève, refuse toujours de négocier autre chose qu’un salaire fixé à 15 sous au-dessus du salaire minimum. En grève depuis plus d’un an, les employé-es des succursales Laurier Québec et des Galeries de la Capitale avaient rejeté, en juillet, les dernières offres de l’employeur après que celui-ci ait demandé au ministère du Travail d’ordonner un vote sur celles-ci. Depuis, l’employeur n’a pas daigné se représenter à la table de négociation, préférant envoyer un avis de fermeture pour la succursale des Galeries de la Capitale.


Les attaques aux lois du travail en trame de fond

En maintenant une position inflexible à la table de négociation pendant plus de 120 rencontres, la Société de transport de Montréal (STM) a amplement mérité sa présence au palmarès des pires employeurs du Québec.

« Nous avions prédit en début d’année que la révision des balises sur les services essentiels du ministre Boulet allait avoir un effet paralysant sur une multitude de négociations. La STM avait tout intérêt à jouer le calendrier : elle savait qu’une nouvelle loi allait entrer en vigueur ; elle est restée campée sur ses positions et refuse toujours de s’entendre avec l’ensemble de ses employé-es », fait valoir Caroline Senneville.

À titre d’employeur, le gouvernement du Québec se hisse aussi parmi les pires du Québec.

« Que ce soit en services préhospitaliers, en milieu correctionnel ou à l’aide juridique, des milliers de travailleuses et de travailleurs n’ont eu aucune augmentation de salaire depuis 2022 : le gouvernement n’a aucune raison valable de laisser traîner ces négociations. Il n’y a aucune raison non plus que des milliers de travailleuses du réseau de la santé et des services sociaux ne reçoivent toujours pas les primes qui ont été négociées il y a maintenant deux ans », ajoute-t-elle.

En matière de santé et sécurité du travail, le ministre Boulet s’est encore une fois démarqué au cours de l’année en retirant, au sein des réseaux de santé, de services sociaux et d’éducation, les mécanismes de prévention pourtant prévus pour l’ensemble des travailleuses et travailleurs québécois. Sans parler de sa responsabilité directe dans le recul des droits des travailleuses et des travailleurs par l’entremise de la loi 14 et du projet de loi 3.

Fondée en 1921, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) regroupe 330 000 travailleuses et travailleurs des secteurs public et privé, et ce, dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada.

La Gardienne Inc., sitôt syndiquées, les éducatrices se munissent d’un mandat de moyen de pression

Réunies en assemblée générale vendredi dernier, les travailleuses de la garderie La Gardienne Inc. se sont dotées à l’unanimité d’un mandat de moyens de pression.  

« Notre objectif c’est de nous donner des conditions gagnantes pour négocier de la façon la plus productive possible, mais on a malheureusement dû se munir d’un mandat de moyens de pression puisque plusieurs signaux patronaux nous laissent croire que la négociation ne sera pas facile », explique la présidente du syndicat Marie-Laurence Ménard. 

Depuis le début du processus de syndicalisation, certaines éducatrices ont vécu des changements à leurs conditions de travail qui soulèvent des préoccupations, notamment en ce qui concerne des réductions d’heures et des communications liées à la sécurité d’emploi.  

« Les conditions de travail de ces éducatrices, ce sont les conditions dans lesquelles les enfants vivent au quotidien. Elles méritent le respect », explique la présidente par intérim du Conseil central de la Montérégie –CSN, Annick Primeau.  

Négociation à venir
Le syndicat, accrédité depuis octobre, a également adopté ses demandes en vue de la première négociation qui sera entamée en janvier. Ces dernières permettraient de favoriser la rétention des travailleuses, de mettre fin à l’arbitraire et au manque de respect de leur employeur et obligeront le respect des règles ministérielles. Le syndicat ajoute que si elles étaient intégrées à leurs conditions de travail, ces revendications représenteraient un pas important pour la valorisation du travail important que font chaque jour les membres du syndicat auprès des enfants. 

Les salarié-es de la Résidence Duplessis de Trois-Rivières entament une grève de cinq jours

Après plusieurs mois de négociation marqués par un manque flagrant d’avancées à la table, les personnes salariées de la Résidence Duplessis de Trois-Rivières ont décidé d’entamer une séquence de grève de cinq jours afin de forcer l’employeur à déposer de véritables offres. Ces dernières doivent permettre de rattraper les importants retards salariaux accumulés au fil des dernières années.

Un employeur méprisant

Malgré de nombreux mois de négociation et la présence d’une conciliatrice du ministère du Travail, l’employeur refuse de démontrer une réelle volonté de parvenir à une entente satisfaisante pour les deux parties. Il s’est contenté de déposer des offres salariales anémiques et inéquitables, variant entre 8,99 % et 11 % sur quatre ans.

Pour Marlène Ross, représentante du secteur des résidences privées pour aîné-es (RPA), il s’agit d’une tentative de manipulation évidente :

« On cherche clairement à forcer les travailleuses et travailleurs syndiqués à plier le genou et à accepter des miettes. Quel message l’employeur envoie-t-il lorsqu’il choisit de rompre les négociations ? Il dit essentiellement aux membres de prendre ou de laisser l’offre, sans droit de revendiquer davantage » affirme Mme Ross.

Un ras-le-bol généralisé chez les membres

Face à l’attitude fermée et méprisante de la partie patronale, les membres de la Résidence Duplessis ont déclenché une grève de cinq jours, débutée le 19 décembre à minuit.

« Quand un employeur refuse de démontrer le respect dû à ses salarié-es à la table de négociation, il est temps de passer aux moyens de pression », affirme Pascal Bastarache, président du Conseil central du Cœur-du-Québec (CCCQ–CSN).

« Les travailleuses et travailleurs de la Résidence Duplessis ont choisi de faire entendre leur voix collective et de dire clairement que trop, c’est trop. Nous sommes pleinement solidaires de leur lutte et nous les appuierons jusqu’à l’obtention d’une entente juste et satisfaisante » conclut le président du CCCQ.

Rappelons que le syndicat de la Résidence Duplessis est affilié à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) et qu’il adhère à la plateforme de négociation coordonnée regroupant plusieurs dizaines de RPA partout au Québec.

Les familles d’accueil affiliées à la CSN obtiennent des gains significatifs

Après plus de deux ans de négociations, et suite à un vote à 97%, les Ressources de type familial – communément appelées familles d’accueil – syndiquées avec la CSN ont entériné hier soir une entente de principe.

L’entente leur garantit une augmentation de 17,4 % sur 5 ans, appliquée à la rétribution pour le soutien ou l’assistance des bénéficiaires. Le montant quotidien alloué aux familles passera par ailleurs à 34,71 $ par jour à partir du 1er avril 2026, un gain de près de 3 % supérieur à l’inflation.

« Nous sommes fières d’être allées chercher l’équivalent des gains du secteur public, mais aussi d’avoir été en mesure de bonifier le montant quotidien des dépenses de bases pour les usagers. C’était une question de dignité pour ces derniers, et d’équité pour les personnes-ressources qui devaient souvent piger dans leurs poches pour compenser », explique la vice-présidente de la Fédération de la santé et des services sociaux de la CSN, Lucie Longchamps.

« Il reste du chemin à faire pour que les ressources de type familial soient reconnues à la hauteur de leur apport à la société québécoise, mais nous sommes satisfaites des gains que nous sommes allés chercher. Rappelons que nous avons pu compter sur un mandat fort de moyens de pression, adopté à 98 % par nos quelque 1500 membres afin de nous garantir ces résultats », ajoute de son côté Diane McNicoll, représentante du secteur.

D’autres gains ont également été obtenus par la CSN, notamment sur le plan de la représentation syndicale, de l’enquête administrative et du travail de partenariat entre les ressources et les établissements avec lesquels elles sont contractuellement liées.

Un nouveau dépôt global pour forcer les vraies discussions

Le lundi 15 décembre, le comité de négociation des 3300 paramédics membres de syndicats CSN a présenté une proposition globale aux employeurs et au gouvernement afin de favoriser un règlement satisfaisant dans les meilleurs délais des conventions collectives, lesquelles sont échues depuis le 1er avril 2023. Les dernières augmentations de salaire des paramédics remontent à 2022.

« Depuis près d’un an, nous avons concentré presque tous nos efforts à trouver des solutions aux objectifs du gouvernement, rappelle le représentant du secteur préhospitalier à la FSSS–CSN, Jean Gagnon. Nous avons beaucoup parlé de disponibilité et de mobilité de main-d’œuvre en cherchant de notre côté des compromis qui minimiseraient les impacts négatifs sur la rétention des paramédics dans la profession.

Pendant ce temps, on n’a pas parlé de la question importante de la rémunération. Faut-il rappeler que la position actuelle du gouvernement en négociation mènerait à une baisse de salaire au jour 1 de la prochaine convention collective ? Il y a des limites à faire sans cesse des compromis sans que cela n’entraîne une once de mouvement du côté patronal. Les paramédics que nous représentons le reçoivent comme un énorme manque de respect pour leur profession indispensable ».

Réponse patronale attendue
En déposant une proposition globale, incluant autant les priorités patronales que syndicales, les syndicats attendent une réponse, elle aussi globale. Il est grand temps pour le gouvernement de laisser tomber les propositions qui appauvrissent les paramédics, de mettre de l’énergie à convenir d’une échelle salariale qui reflète pleinement la valeur de leur travail et de chercher, tout comme la partie syndicale, des voies de passage menant à une entente de principe.

Côté syndical, la disponibilité est totale d’ici la fin de l’année pour poursuivre les négociations. À ce jour, les employeurs et le gouvernement n’ont pas offert de plage de disponibilité avant le 6 janvier 2026.

Fermeture du Centre d’aide 24/7 : des vies sont en jeu

La fermeture imminente de l’organisme Centre d’aide 24/7, le seul centre de crise qui dessert toute la région de l’Outaouais, soulève l’inquiétude. Le Centre d’aide 24/7, qui vient en aide aux personnes en situation de détresse, est une des victimes collatérales des compressions en santé exigées par le gouvernement de la CAQ.

À l’aube de la période des Fêtes, nous craignons les conséquences funestes pour les gens vulnérables, qui n’auront d’autres choix que de se diriger vers les urgences des hôpitaux de la région, qui débordent déjà.

Le Centre d’aide 24/7 donne des services essentiels pour les gens en crise, notamment lors de situation de détresse suicidaire, qui y sont pris en main et accompagnés vers les services adéquats. Depuis la fin septembre, le Centre intégré de santé et de services sociaux de l’Outaouais (CISSSO) n’a pas conclu de renouvellement d’entente de service avec l’organisme, en activité depuis 38 ans, maintenant une position rigide et forçant la diminution des services à la population. Le Centre d’aide 24/7 a tout de même réussi à poursuivre sa mission en pigeant à même ses propres réserves et en négociant pour protéger ses services. Malheureusement, le Centre d’aide 24/7 est présentement à bout de ressources et nous exigeons que le CISSSO conclue une entente satisfaisante le plus rapidement possible afin d’éviter tout bris de service.

Situation explosive

« On parle d’un écart de moins de 200 000 $ pour en venir à une entente et assurer les opérations d’un organisme essentiel dans les soins de première ligne pour la prochaine année. Voici la terrible réalité derrière les coupes de ce gouvernement. Des gens risquent de s’enlever la vie, faute d’accès à la ressource essentielle qu’est le Centre d’aide 24/7 », dénonce le vice-président pour la région de l’Outaouais à la Fédération de la santé et des services sociaux–CSN, Jonathan Clément. Dans la région, la situation est déjà explosive en raison du sous-financement chronique en santé et en services sociaux et du départ annoncé d’une quarantaine de médecins.

« Il est indécent de laisser mourir un organisme essentiel pour moins de 200 000 $, alors que ce même gouvernement a englouti des centaines de millions de dollars dans des fiascos informatiques, comme SAAQclic, pour n’en nommer qu’un seul. Ce choix est politique. Et il met directement en danger les personnes les plus vulnérables de notre région », affirme le président du Conseil central des syndicats nationaux de l’Outaouais–CSN, Alfonso Ibarra Ramirez.

Les deux dirigeants demandent au gouvernement de sortir une fois pour toutes de sa logique comptable et de réinvestir rapidement dans le réseau de la santé et des services sociaux afin d’éviter que des services et des organismes tels que le Centre d’aide 24/7 cessent leurs activités.

À propos

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN), affiliée à la Confédération des syndicats nationaux–CSN, est la plus grande organisation syndicale en santé et services sociaux et services de garde éducatifs à l’enfance. Force reconnue du syndicalisme au Québec, elle compte plus de 140 000 membres, dont 80 % sont des femmes, répartis dans plus de 250 syndicats se trouvant sur l’ensemble du Québec.

Le Conseil central des syndicats nationaux de l’Outaouais (CCSNO–CSN) regroupe près de 12 000 travailleuses et travailleurs répartis dans quelque 70 syndicats affiliés, provenant de huit fédérations qui couvrent l’ensemble des secteurs d’activité de la région.

Des travailleurs essentiels sont sans convention depuis près de trois ans

En ce 10 décembre 2025, la CAQ tient aujourd’hui une petite fête, à Québec, pour souligner le passage de 2025 à 2026. Des paramédics et des agents de la paix en services correctionnels du Québec ont profité de l’occasion pour rappeler aux député-es caquistes que les négociations piétinent pour le renouvellement de leurs conventions collectives, échues depuis le 1er avril 2023.

« On est venu rappeler aux député-es que, pendant qu’ils festoieront durant les Fêtes, il y a des milliers de travailleuses et de travailleurs essentiels qui seront à pied d’œuvre pour remplir leur mission de santé et de sécurité publiques, explique la présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN, Barbara Poirier. La CAQ profite du fait que les moyens de pression de ces deux groupes sont fortement limités pour tenter de leur faire avaler des conditions de travail inacceptables. Ils ne se laisseront pas faire! Ce sont des métiers difficiles tant physiquement que mentalement ; le gouvernement doit le reconnaître et conclure des ententes qui en tiennent compte ».

Du côté des paramédics, les négociations accrochent particulièrement sur l’enjeu de la rémunération : le gouvernement propose de baisser leur rémunération, jusqu’à quatre dollars l’heure pour de nombreux paramédics. « Nous serons en négociation les 12 et 15 décembre », explique le représentant du secteur préhospitalier à la FSSS–CSN, Jean Gagnon. « Quant à nous, la partie patronale devra avoir des mandats pour pouvoir progresser. Il est clair que nous n’accepterons pas de diminuer nos revenus. Au contraire, nous demandons d’être pleinement reconnus à notre juste valeur. Il y a une certaine urgence de le faire, car les entreprises peinent déjà à retenir les paramédics à leur emploi », ajoute-t-il.

Un scénario similaire du côté du Syndicat des agents de la paix en services correctionnels du Québec (SAPSCQ–CSN), qui revendiquent une rémunération à la hauteur des divers défis vécus dans les établissements de détention : « Même si le ministère de la Sécurité publique martèle qu’il souhaite être un employeur de choix pour attirer du personnel et le retenir, tout en abusant du recours au temps supplémentaire obligatoire (TSO) dans certains établissements, dans les faits, son approche est tout autre. Nous comptons environ 200 postes vacants, plus de 300 agentes et agents en arrêt de travail pour diverses raisons – soit 20 % de nos effectifs –, et une centaine de démissions en moyenne chaque année. Pour freiner cet exode, le gouvernement doit impérativement offrir des conditions à la hauteur des exigences de notre travail et selon nous, la négociation actuelle est le moment propice pour y parvenir ».

La CAQ fragilise le secteur préhospitalier

Sans convention collective depuis près de trois ans, les paramédics dénoncent les exigences de la CAQ qui impose des baisses des conditions de travail et de rémunération pouvant atteindre 4$ dollars l’heure. Pour illustrer l’impasse, des paramédics ont renversé aujourd’hui une ambulance au centre-ville de Trois-Rivières.

« On ne comprend pas pourquoi la CAQ bloque la négociation comme ça, dénonce le président du Syndicat des paramédics de la CAM–CSN, Alexandre Gargouri. La CAQ a dilapidé les finances publiques dans toute une série de mauvais projets. C’est insultant de voir le gouvernement jouer les durs quand vient le temps d’offrir aux paramédics des conditions de travail décentes et un salaire équitable. »

« C’est un manque de respect flagrant à notre égard, enchaîne le représentant du secteur préhospitalier à la Fédération de la santé et des services sociaux–CSN, Jean Gagnon. C’est pourtant sur nous que repose l’ensemble du système préhospitalier d’urgence au Québec. En dévalorisant notre profession comme il le fait, le gouvernement risque de créer une pénurie de main-d’œuvre, car il n’y aura plus personne qui acceptera d’effectuer ce travail. »

En matinée, les paramédics ont manifesté devant les bureaux du ministre du Travail, Jean Boulet. Le 17 novembre, des paramédics ont rencontré Jean Boulet. À cette occasion, le ministre avait exprimé son souhait de voir les négociations progresser plus rapidement après avoir nommé un conciliateur au dossier. Force est de constater que cette intention ne s’est pas matérialisée,.

L’enjeu de la rémunération est au cœur du conflit. Au cours des dernières semaines, la partie syndicale a travaillé d’arrache-pied afin de dégager des propositions de compromis pour rejoindre les objectifs du gouvernement en termes de mobilité et de flexibilité de la main-d’œuvre. Ces mouvements auraient dû convaincre le gouvernement de s’engager dans la dernière étape de la négociation pour régler les clauses à incidence monétaire. Or, le gouvernement n’a pas modifié sa position et limite les négociations aux rencontres déjà prévues des 12 et 15 décembre. Avec si peu de dates au calendrier, l’occasion de régler la négociation avant la fin de l’année s’envole en fumée.

« Le gouvernement rit au nez de 3300 paramédics qui assurent chaque jour les soins préhospitaliers d’urgence à toute la population, rappelle le président du Conseil central du Cœur-du-Québec, Pascal Bastarache. Tout le secteur éprouve déjà d’énormes difficultés pour retenir les paramédics à l’emploi. Tout ce qui les y retient, c’est l’amour de leur travail et de leur mission. Si rien ne change. on pourrait bientôt se retrouver dans une situation où on n’aura plus de paramédics pour monter à bord des ambulances parce qu’ils auront tous quitté pour d’autres emplois en santé et services sociaux ou dans les autres services d’urgence. »

Un an de Santé Québec : un constat d’échec lamentable

Douze mois après l’entrée en force de l’agence Santé Québec comme employeur du réseau de la santé et des services sociaux, cette dernière présente un bilan catastrophique, aux antipodes des promesses faites à la population par le ministre de la Santé. La CSN, qui mène la campagne Faire front pour le Québec, réclame un réseau public de santé et de services sociaux plus décentralisé pour bien répondre aux besoins de la population.

Santé Québec et ses « top guns du privé » devaient améliorer la performance et l’efficacité du réseau, assurait Christian Dubé. Un an plus tard, force est de constater que sa réforme bureaucratique n’a eu aucun des bénéfices promis. Pire encore, l’arrivée de Santé Québec a réduit l’imputabilité du gouvernement et l’a déconnecté davantage des besoins de la population.

La liste des ratés est longue : retards de paiements de la rétroactivité et de plusieurs primes, fin du double emploi, gel d’embauches, infrastructures vieillissantes, explosion des coûts d’entretien et de rénovation, déshumanisation des soins par le recours à des applications de surveillance du personnel, surcharges de travail qui persistent, etc. Sans oublier les nombreuses erreurs et irrégularités des chantiers informatiques (Dossier santé numérique et SIFA), dignes du scandale SAAQclic.

Gestion difficile chez nous

« Dans les Laurentides, 120 postes ont été abolis et un gel d’embauche frappe la catégorie 3 ce qui amène une énorme surcharge de travail chez nos travailleuses et travailleurs. Pendant ce temps, des millions sont versés à des cliniques privées, soi-disant pour rattraper le retard. On supprime des postes, on n’embauche pas, mais on finance le privé. Je ne comprends pas comment Santé Québec prévoit être efficace et réduire les délais en investissant ainsi dans le privé. Il est ensuite facile de prétendre que le réseau public ne fonctionne pas. Santé Québec ne sert finalement que de paravent, permettant au ministre de se décharger de ses responsabilités », souligne Véronique Jean, vice-présidente du secteur santé du syndicat des travailleuse et travailleurs des Laurentides en santé et services sociaux–CSN.

« Sur le plancher, les travailleuses et les travailleurs manquent de tout. Plutôt que d’investir dans les soins et les services à la population, le gouvernement a choisi de consacrer des sommes considérables à une nouvelle couche de bureaucratie inefficace. C’est un véritable gâchis. On vient aussi museler les comités des usagers.

Santé Québec affaiblit le rôle de contre-pouvoir que ces comités exercent au nom des patientes et des patients. Leur mandat est pourtant essentiel : protéger les usagers, signaler les problèmes observés sur le terrain et informer la population. Leur autonomie vient d’être retirée au profit d’une gouvernance centralisée et autoritaire. » déplore Chantal Maillé, présidente du Conseil Central des Laurentides–CSN

En fait, la réforme Dubé et Santé Québec ont précipité le réseau dans une crise sans précédent. « M. Dubé se targuait de vouloir ébranler les colonnes du temple. Il l’a plutôt jeté à terre. Le réseau n’a jamais subi autant d’attaques de la part d’un gouvernement et celles-ci profitent aux entrepreneurs privés comme ceux que M. Dubé est allé recruter pour la mise sur pied de Santé Québec. Pour la CSN, il n’y a pas de profit à faire avec la maladie, c’est pourquoi on continue de faire front pour un réseau vraiment public », termine la présidente de la CSN, Caroline Senneville.

Faire front pour le Québec
La CSN mène la campagne Faire front pour le Québec pour inviter la population à se mobiliser face au bilan désastreux du gouvernement Legault. La CSN fait front pour un meilleur partage de la richesse, pour des services publics aptes à s’occuper de la population et pour une transition juste.

À propos
La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN), affiliée à la Confédération des syndicats nationaux (CSN), est la plus grande organisation syndicale en santé et services sociaux et services de garde éducatifs à l’enfance. Force reconnue du syndicalisme au Québec, elle compte plus de 140 000 membres, dont 80 % sont des femmes, répartis dans plus de 250 syndicats se trouvant sur l’ensemble du Québec.

Fondé en 1969, le Conseil central des syndicats nationaux des Laurentides (CCSNL–CSN) regroupe 88 syndicats et plus de 22 000 membres. Il est l’un des 13 conseils centraux de la CSN couvrant le territoire québécois.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Syndicat des travailleuses du Centre Femmes aux 3 A de Québec–CSN

À la suite du dépôt de sa requête en accréditation le 16 octobre 2025, le Syndicat des travailleuses du Centre Femmes aux 3 A de Québec–CSN a été accrédité pour représenter :

« Toutes les salariées au sens du Code du travail. »

Ces travailleuses ont choisi la voie de la syndicalisation pour obtenir le respect qu’elles méritent de la part de leur employeur. La conduite cavalière de leur employeur et l’incertitude quant à leur lien d’emploi ont été des éléments déterminants dans leur désir de se syndiquer.

Ce nouveau syndicat sera affilié à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN), au Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches (CCQCA–CSN) et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux (CSN).

Syndicat des travailleuses(eurs) des centres de la petite enfance de Montréal et Laval–CSN

À la suite du dépôt de sa requête en accréditation le 10 novembre 2025, le Syndicat des travailleuses (eurs) des centres de la petite enfance de Montréal et Laval – CSN a été accrédité pour représenter :

« Toutes et tous les salarié-es au sens du Code du travail. »

Les travailleuses du CPE du Manoir ont choisi la voie de la syndicalisation, car elles sont victimes d’intimidation, de harcèlement et même de racisme de la part de certains membres du conseil d’administration, qui s’ingèrent dans les affaires du centre de la petite enfance, ceci ayant pour effet de miner le climat de travail. Elles ont choisi de joindre une centrale syndicale forte pour enfin avoir une voix et faire cesser cette situation inacceptable.

Cette nouvelle section du syndicat régional sera affiliée à la Fédération de la santé et des services sociaux, au Conseil central du Montréal métropolitain et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux.

Syndicat des travailleuses et travailleurs des garderies de l’Outaouais–CSN

À la suite du dépôt de sa requête en accréditation le 10 octobre 2025, le Syndicat des travailleuses et travailleurs des garderies de l’Outaouais–CSN a été accrédité pour représenter :

Toutes les personnes salariées en vertu du Code du travail.

Les travailleuses ont fait le choix de joindre le rang de la CSN afin de protéger leurs acquis et améliorer leurs conditions de travail. Ces femmes déterminées sont fières d’avoir rejoint la CSN.

Ce nouveau syndicat sera affilié à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN), au Conseil central des syndicats nationaux de l’Outaouais (CCSNO–CSN) et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux (CSN).

Un an de Santé Québec : un constat d’échec lamentable

Douze mois après l’entrée en force de l’agence Santé Québec comme employeur du réseau de la santé et des services sociaux, la société d’État présente un bilan catastrophique, aux antipodes des promesses faites à la population par le ministre de la Santé. La CSN, qui mène la campagne Faire front pour le Québec, réclame un réseau public de santé et de services sociaux plus décentralisé pour bien répondre aux besoins de la population. Les syndicats ont d’ailleurs tenu une manifestation aujourd’hui devant l’hôpital de Jonquière pour dénoncer les impacts régionaux de cette nouvelle centralisation. 

Santé Québec et ses « top guns » du privé devaient améliorer la performance et l’efficacité du réseau, assurait le ministre de la Santé, Christian Dubé. Un an plus tard, force est de constater que sa réforme bureaucratique n’a eu aucun des bénéfices promis. Pire encore, l’arrivée de Santé Québec a réduit l’imputabilité du gouvernement et l’a déconnecté davantage des besoins de la population.

La liste des ratés est longue : retards de paiements de la rétroactivité et de plusieurs primes, fin du double emploi, gel d’embauches, infrastructures vieillissantes, explosion des coûts d’entretien et de rénovation, déshumanisation des soins par le recours à des applications de surveillance du personnel, surcharges de travail qui persistent, etc. Sans oublier les nombreuses erreurs et irrégularités des chantiers informatiques (Dossier santé numérique et SIFA), dignes du scandale SAAQclic.

Gaspillage de fonds public

Santé Québec s’est fait le maître d’œuvre des compressions dans les soins et les services à la population, de la multiplication des bris de services et de l’allongement des listes d’attente. « Depuis l’arrivée de Santé Québec, je m’inquiète quant à la qualité des services avec la surcharge vécue par notre personnel. Il est évident que la solution envisagée par le gouvernement est de se tourner de plus en plus vers le privé pour contrer les problèmes d’accès aux soins. En plus de détériorer notre réseau public, tout cela aura un coût pour les contribuables », dénonce la vice-présidente régionale de la Fédération de la santé et des services sociaux–CSN, Hélène Brassard.

« Sur le plancher, nous manquons de travailleuses et de travailleurs. Plutôt que d’investir dans les soins et les services à la population, ce gouvernement a préféré dépenser, à grands frais, dans une nouvelle couche de bureaucratie inefficace et mettre en place un gel des embauches pour le personnel de bureau, qui affecte le service aux usagers directement. C’est un non-sens ! », déplore Guillaume Racine, président du Syndicat du personnel de bureau, des techniciens et des professionnels de l’administration de la santé et des services sociaux du Saguenay–Lac-Saint-Jean–CSN.

 « Le personnel sur le terrain le constate chaque jour : Santé Québec a augmenté leur surcharge et détérioré le climat de travail, tout en n’améliorant aucunement l’accès de la population aux soins et aux services dont elle a besoin. Nous sommes durement touchés au Saguenay–Lac-Saint-Jean avec des coupures de l’ordre de 150 000 heures et une réduction des dépenses de plusieurs millions de dollars », ajoute Olivier Côté, président du Syndicat du personnel paratechnique, des services auxiliaires et de métier de la santé et des services sociaux du Saguenay–Lac-Saint-Jean–CSN.

En fait, la réforme Dubé et Santé Québec ont précipité le réseau dans une crise sans précédent. « M. Dubé proclamait haut et fort de vouloir ébranler les colonnes du temple. Il l’a plutôt jeté à terre. Le réseau n’a jamais subi autant d’attaques de la part d’un gouvernement et celles-ci profitent aux entrepreneurs privés, comme ceux que Dubé est allé recruter pour la mise sur pied de Santé Québec. Pour la CSN, il n’y a pas de profit à faire avec la maladie, c’est pourquoi on continue de faire front pour un réseau vraiment public », termine le vice-président du Conseil central du Saguenay–Lac-Saint-Jean–CSN, Gilles Vaillancourt.

Faire front pour le Québec

La CSN mène la campagne Faire front pour le Québec pour inviter la population à se mobiliser face au bilan désastreux du gouvernement Legault. La CSN fait front pour un meilleur partage de la richesse, pour des services publics aptes à s’occuper de la population et pour une transition juste.

À propos

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN), affiliée à la Confédération des syndicats nationaux (CSN), est la plus grande organisation syndicale en santé et services sociaux et services de garde éducatifs à l’enfance. Force reconnue du syndicalisme au Québec, elle compte plus de 140 000 membres, dont 80 % sont des femmes, répartis dans plus de 250 syndicats se trouvant sur l’ensemble du Québec.
La Fédération des professionnelles (FP–CSN), représente quelque 10 500 professionnelles, techniciennes et techniciens de partout au Québec.
Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Les travailleuses du Centre Femmes aux 3 A de Québec s’organisent

Accréditées le 7 novembre dernier, la dizaine de travailleuses du Centre Femmes aux 3 A se sont réunies en assemblée générale vendredi dernier pour organiser formellement leur nouveau syndicat.

« Pour les membres du Syndicat des travailleuses du Centre Femmes aux 3 A de Québec–CSN, se syndiquer est avant tout une question de respect et de solidarité », explique Mélanie Pelletier, vice-présidente à la condition féminine du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN.

Les travailleuses impliquées se sont syndiquées parce qu’elles souhaitaient avoir voix au chapitre, être écoutées et entendues par leur milieu de travail. « Les travailleuses voulaient éviter les abus de leur employeur », explique Mélanie Pelletier. « Pour elles, offrir un service de qualité aux différentes femmes qui fréquentent l’organisme, exige d’abord de ne pas avoir à craindre pour la sécurité et la qualité de leur propre emploi et c’est pour ça qu’elles se sont syndiquées », ajoute Mélanie Pelletier.

Selon Lucie Longchamps, vice-présidente de la Fédération de la santé et des services sociaux–CSN, « dans le climat social actuel, accueillir dans leurs rangs des travailleuses du milieu communautaire qui ont à cœur d’améliorer leurs conditions de travail et de défendre leur pouvoir d’agir est une excellente nouvelle. Ces travailleuses pourront trouver de nombreux allié-es au sein du mouvement syndical. »

Les prochaines semaines serviront, d’un côté, à élaborer un cahier de demandes et à amorcer les démarches en vue de négocier une première convention collective, et de l’autre, à trouver des solutions aux problématiques liées au climat de travail et à l’incertitude que vivent les travailleuses. Le nouveau syndicat sera affilié au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CCQCA–CSN), à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) ainsi qu’à la Confédération des syndicats nationaux (CSN).

 

Un an de Santé Québec : un constat d’échec lamentable

Douze mois après l’entrée en force de l’agence Santé Québec comme employeur du réseau de la santé et des services sociaux, cette dernière présente un bilan catastrophique, aux antipodes des promesses faites à la population par le ministre de la Santé. La CSN, qui mène la campagne Faire front pour le Québec, réclame un réseau public de santé et de services sociaux plus décentralisé pour bien répondre aux besoins de la population.

Santé Québec et ses « top guns du privé » devaient améliorer la performance et l’efficacité du réseau, assurait Christian Dubé. Un an plus tard, force est de constater que sa réforme bureaucratique n’a eu aucun des bénéfices promis. Pire encore, l’arrivée de Santé Québec a réduit l’imputabilité du gouvernement et l’a déconnecté davantage des besoins de la population.

La liste des ratés est longue : retards de paiements de la rétroactivité et de plusieurs primes, pénurie de personnel, gel d’embauches, infrastructures vieillissantes, explosion des coûts d’entretien et de rénovation, déshumanisation des soins par le recours à des applications de surveillance du personnel, surcharges de travail qui persistent, etc. Sans oublier les nombreuses erreurs et irrégularités des chantiers informatiques (Dossier santé numérique et SIFA), dignes du scandale SAAQclic.

Gaspillage de fonds public
Santé Québec s’est fait le maître d’œuvre des compressions dans les soins et les services à la population, de la multiplication des bris de services et de l’allongement des listes d’attente.

« Depuis l’arrivée de Santé Québec, nous avons assisté à la prolifération des postes-cadres, entre autres pour le recrutement de “talents” et l’octroi de contrats lucratifs à des firmes privées. Santé Québec a dilapidé l’argent des contribuables en salaires et avantages sociaux pour une poignée de bureaucrates grassement payés », dénonce le président de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN), Réjean Leclerc.

 

« Sur le plancher, les travailleuses et les travailleurs manquent de tout. Plutôt que d’investir dans les soins et les services à la population, ce gouvernement a préféré dépenser, à grands frais, dans une nouvelle couche de bureaucratie inefficace. C’est un vrai gâchis », déplore Carole Duperré, vice-présidente responsable du secteur public à la FSSS–CSN.

« Le personnel sur le terrain le constate chaque jour : Santé Québec a augmenté leur surcharge et détérioré le climat de travail, tout en n’améliorant aucunement l’accès de la population aux soins et aux services dont elle a besoin », ajoute la présidente de la Fédération des professionnèles (FP–CSN), Jessica Goldschleger.

En fait, la réforme Dubé et Santé Québec ont précipité le réseau dans une crise sans précédent. « M. Dubé se targuait de vouloir ébranler les colonnes du temple. Il l’a plutôt jeté à terre. Le réseau n’a jamais subi autant d’attaques de la part d’un gouvernement et celles-ci profitent aux entrepreneurs privés comme ceux que M. Dubé est allé recruter pour la mise sur pied de Santé Québec. Pour la CSN, il n’y a pas de profit à faire avec la maladie, c’est pourquoi on continue de faire front pour un réseau vraiment public », termine la présidente de la CSN, Caroline Senneville.

Faire front pour le Québec
La CSN mène la campagne Faire front pour le Québec pour inviter la population à se mobiliser face au bilan désastreux du gouvernement Legault. La CSN fait front pour un meilleur partage de la richesse, pour des services publics aptes à s’occuper de la population et pour une transition juste.

À propos
La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN), affiliée à la Confédération des syndicats nationaux (CSN), est la plus grande organisation syndicale en santé et services sociaux et services de garde éducatifs à l’enfance. Force reconnue du syndicalisme au Québec, elle compte plus de 140 000 membres, dont 80 % sont des femmes, répartis dans plus de 250 syndicats se trouvant sur l’ensemble du Québec.

La Fédération des professionnèles (FP–CSN), représente quelque 10 500 professionnèles, techniciennes et techniciens de partout au Québec.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Rapport de l’ISQ sur la rémunération des salariés – La vigilance est de mise

Le rapport de l’Institut de la statistique du Québec (ISQ) confirme encore une fois que l’écart salarial et de rémunération globale persiste entre les travailleuses et les travailleurs des services publics et les autres salarié-es du Québec.

Sur le plan de la rémunération globale (qui tient compte à la fois des salaires, des avantages sociaux, de la semaine normale de travail et des congés), le retard des travailleuses et des travailleurs des services publics comparativement aux autres salarié-es du Québec est de 3,2 %, alors qu’il était de 2,1 % l’an dernier. Le retard des salaires est quant à lui de 12,1 % comparativement à 11,4 % en 2024.

« Nos luttes des dernières années, dont la dernière négociation du secteur public marquée par une mobilisation historique, ont permis de diminuer l’écart au fil des ans. Nous sommes passés d’un retard de 9,4 % en 2021 à 3,2 % cette année pour la rémunération globale. Sur le plan des salaires, l’écart était de 17,6 % en 2021, alors qu’il est à 12,1 % aujourd’hui. Or, nous constatons un glissement dans la tendance pour 2025. Dans ce contexte, nous serons vigilants », ont expliqué François Enault, premier vice-président de la CSN, Éric Gingras, président de la CSQ, Magali Picard, présidente de la FTQ et Robert Comeau, président de l’APTS.

 

Une conjoncture inquiétante

D’autre part, la CSN, la CSQ, la FTQ et l’APTS ne peuvent que déplorer les récents gestes posés par la CAQ et par le ministre du Travail en matière de relations de travail et d’autonomie syndicale. « Alors que le gouvernement Legault et son ministre du Travail Jean Boulet s’évertuent à mettre des obstacles à l’action syndicale, le rapport de l’ISQ fait ressortir que, pour des emplois comparables, tant le salaire que la rémunération globale des travailleuses et travailleurs syndiqués du secteur privé sont largement supérieurs à ceux des non syndiqués. Une preuve de plus de l’avantage que procure le fait de s’organiser collectivement et d’être membre d’un syndicat », ont renchéri les porte-paroles.

Avec ses projets de loi récents qui attaquent le droit de grève, le droit de contester, en plus de s’ingérer dans les processus démocratiques syndicaux, le gouvernement s’attaque frontalement à la capacité des organisations syndicales d’exercer pleinement leur rôle de contre-pouvoir. « Ces projets de loi visent à affaiblir la capacité des travailleuses et travailleurs des services publics à poursuivre les avancées importantes que leurs luttes ont rendues possibles au fil des dernières années : amélioration des salaires, de la rémunération globale et des conditions de travail et de pratique. En réduisant notre marge de manœuvre collective, le gouvernement cherche à limiter notre capacité d’obtenir des progrès réels pour l’ensemble du personnel des services publics, mais également pour l’ensemble de la population », ont rappelé François Enault, Éric Gingras, Magali Picard et Robert Comeau.

Syndicat des travailleuses et travailleurs de la Gardienne (FSSS–CSN)

À la suite du dépôt de sa requête en accréditation le 16 octobre 2025, le Syndicat des travailleuses et travailleurs de la Gardienne – CSN a été accrédité pour représenter :

Toutes et tous les salarié-es au sens du Code du travail.

Les travailleuses ont choisi d’adhérer à la CSN pour se faire respecter et faire entendre leur voix. Malgré la réaction féroce de leur employeuse face à la syndicalisation, elles font preuve d’une solidarité exemplaire et d’une détermination remarquable afin d’établir des relations de travail justes et équitables.

Ce nouveau syndicat sera affilié à la Fédération de la santé et des services sociaux, au Conseil central de la Montérégie et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux.

Syndicat des Travailleuses et Travailleurs du Partage Notre-Dame (FSSS-CSN)

À la suite du dépôt de la requête en accréditation, le 15 septembre 2025, le Syndicat des Travailleuses et Travailleurs du Partage Notre-Dame-CSN a été accrédité pour représenter :

« Tous les salariés-es au sens du Code du travail, à l’exception des coordonnateurs, des employés-es de bureau, de la cuisine et de l’entretien ménager »

Les travailleurs ont décidé de joindre les rangs de la CSN afin d’être solidaires devant une directrice qui faisait fi de leurs conditions de travail concernant plusieurs aspects. Congédiements arbitraires et mesures disciplinaires abusives, menaces envers les travailleuses et disparité de traitement qui ont fait en sorte de se mobiliser pour une démarche en syndicalisation.

Cette démarche de syndicalisation leur permettra d’améliorer leurs conditions de travail et de tendre vers un climat de travail plus respectueux.

Ce nouveau syndicat sera affilié à la Fédération de la Santé et des Services Sociaux, au Conseil central des Syndicats nationaux de l’Estrie et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux.

Syndicat des travailleuses et travailleurs des centres de la petite enfance de Québec Chaudière-Appalaches | Section CPE Percée de Soleil (FSSS–CSN)

À la suite du dépôt de sa requête en accréditation le 4 septembre 2025, le Syndicat des travailleuses et travailleurs des centres de la petite enfance de Québec Chaudière-Appalaches (CSN) a été accrédité pour représenter :

Les travailleuses et travailleurs de la nouvelle installation Place au soleil ont choisi de se syndiquer, à l’instar de leurs camarades travaillant dans l’installation Percée de soleil. C’est ensemble que les travailleuses et travailleurs de ces deux (2) installations auront un meilleur rapport de force afin d’avoir de bonnes conditions de travail.

Cette nouvelle section du Syndicat des travailleuses et travailleurs des centres de la petite enfance de Québec Chaudière-Appalaches (CSN) demeurera affiliée à la Fédération de la santé et des services sociaux, au conseil central de Québec Chaudière-Appalaches et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux.

« Que la CAQ nous paye ce qu’elle nous doit une fois pour toutes ! »

« Ça suffit ! Payez-nous l’argent que vous nous devez depuis la signature de la convention collective… il y a un an et demi », ont réclamé des centaines de travailleuses et travailleurs de la santé et des services sociaux affiliés à la FSSS-CSN, réunis devant l’hôpital Sainte-Croix (CIUSSS MCQ) à Drummondville.

« La CAQ, cette grande faucheuse, sabre dans tout sans retenue, même dans la rémunération qui est due aux salarié-es du réseau », critique Carole Duperré, vice-présidente responsable du secteur public à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN). « Il est inconcevable que les travailleuses et travailleurs dévoué-es, qui tiennent le réseau à bout de bras, attendent encore et toujours des sommes que le gouvernement leur doit. C’est un manque de respect total. Les membres sont en colère, avec raison, et nous faisons front pour que le gouvernement en fasse plus pour nos services publics. »

« Nous sommes même rendus devant le tribunal pour forcer la CAQ à respecter ses engagements », ajoute Carole Duperré. « En plus, le gouvernement n’est même pas capable de dire quand il pourra finalement payer ses dettes aux travailleuses et travailleurs. Inadmissible. »

« Ici même, dans le Centre-du-Québec et en Mauricie, des milliers de travailleuses et travailleurs du réseau de la santé et des services sociaux subissent la négligence et la nonchalance de ce pire employeur qu’est la CAQ et son agence Santé Québec », explique Liette St-Arnaud, vice-présidente régionale de la FSSS-CSN. « En plus, lorsque certains obtiennent enfin un paiement des sommes dues, il est impossible de vérifier si les calculs sont bons. C’est profondément dévastateur, immoral. Cela génère un stress financier constant. Face au gouvernement qui ne respecte pas ses obligations, la grogne monte chez les personnes qui prennent soin de nous. »

La FSSS exige du gouvernement des actions concrètes et immédiates afin que les montants en souffrance soient payés.

Se lever contre la CAQ

« Cette incapacité de la CAQ à respecter ses engagements envers les travailleurs et travailleuses de la santé et des services sociaux est un exemple de plus du mépris du gouvernement », évalue Pascal Bastarache, président du conseil central Cœur-du-Québec de la CSN. « L’inefficacité de ce gouvernement et ses décisions qui vont à l’encontre de l’intérêt des Québécoises et des Québécois ne peuvent plus être tolérées. Il est temps de faire front, de nous unir pour bloquer la CAQ. »

Faire front pour le Québec

La CSN mène la campagne Faire front pour le Québec pour inviter la population à se mobiliser face au bilan désastreux du gouvernement Legault. La CSN fait front pour un Québec qui agit pour un meilleur partage de la richesse, pour des services publics qui permettent de s’occuper de la population et pour enclencher la transition juste.