Le Front commun sera en grève les 21, 22 et 23 novembre prochains

Alors que 420 000 travailleuses et travailleurs sont en grève partout au Québec depuis minuit, le Front commun annonce ce matin que la prochaine séquence de grève se déroulera du 21 au 23 novembre prochains, à moins de parvenir à une entente d’ici là.

« Nous annonçons aujourd’hui le moment de la deuxième séquence de grève qui se tiendra sur trois journées complètes. Notre message ce matin est clair : nos équipes de négociation sont entièrement disponibles pour les deux prochaines semaines. L’objectif, c’est d’arriver à un règlement qui sera gagnant-gagnant, pour les travailleuses et les travailleurs, ainsi que pour les services à la population. Personne ne souhaite une autre séquence de grève, mais nous serons prêts s’il le faut », ont lancé les porte-paroles du Front commun, François Enault, premier vice-président de la CSN, Éric Gingras, président de la CSQ, Magali Picard, présidente de la FTQ et Robert Comeau, président de l’APTS.

« Cela dit, il faut bien comprendre que ce mouvement est une démonstration de la détermination de nos membres, qui ont voté à 95 % en faveur de la grève et qui sont prêts à aller jusqu’au bout, jusqu’à la grève générale illimitée, si le gouvernement ne comprend pas le message », ont tenu à préciser les porte-paroles.  

Rappelons que le 29 octobre dernier, le Conseil du trésor a déposé une offre contenant une bonification dérisoire de seulement 1,3 %. L’offre salariale, qui est passée de 9 % sur cinq ans à 10,3 % pour la même période, ne réglerait en rien les problèmes causés par l’immense retard que subissent les 420 000 travailleuses et travailleurs regroupés en Front commun. Au contraire, elle les appauvrirait.

« Après que 100 000 personnes soient venues appuyer le Front commun dans les rues le 23 septembre, après un mandat de grève générale illimitée adopté à 95 % après un dépôt insultant dimanche dernier, le gouvernement nous pousse aujourd’hui à exercer la grève. Il récolte ce qu’il a semé, rien de moins. À l’heure actuelle, nous avons élagué nos demandes à l’ensemble des tables sectorielles. Mais une chose est certaine, les attentes des travailleuses et des travailleurs sont grandes. Laisser notre monde s’appauvrir, c’est non négociable ! », ont tonné les porte-paroles. 

Rappelons aussi que le gouvernement a choisi de donner aux parlementaires 30 % d’enrichissement et de rattrapage, auxquels viendront s’additionner d’autres augmentations annuelles, et qu’il a offert 21 % sur cinq ans aux policiers de la Sûreté du Québec, offre qui a été refusée. L’entente salariale à convenir avec le Front commun devra obtenir le même niveau de considération.

Cibles d’immigration : les centrales syndicales décrient l’omission de l’immigration temporaire

Les quatre grandes centrales syndicales dénoncent le manque de considération du gouvernement du Québec envers les travailleuses et les travailleurs migrants temporaires, alors qu’il a décidé de maintenir sa cible d’immigration à 50 000 personnes. Pour la CSD, la CSN, la CSQ et la FTQ, cette décision rend quasiment impossible l’accès à la résidence permanente pour ces gens qui contribuent pleinement à la vitalité économique et sociale du Québec.  

« En maintenant ses cibles, le gouvernement emprisonne dans la précarité la grande majorité des personnes immigrantes temporaires qui habitent et travaillent déjà dans nos milieux, partout au Québec », a décrié la présidente de la CSN, Caroline Senneville.

Au cœur de l’enjeu, la grande proportion des travailleuses et travailleurs temporaires aux prises avec des permis fermés qui les rendent captifs d’un seul employeur avec, pour conséquence, la crainte de représailles s’ils tentent de faire valoir leurs droits. Rappelons que le rapporteur spécial de l’ONU a dénoncé cette situation qui s’apparente à de l’esclavage moderne. 

« Dans un contexte de recours débridé à la main-d’œuvre temporaire pour combler des besoins permanents, le gouvernement ne pouvait omettre d’inclure cette proportion importante des personnes immigrantes dans ses cibles d’immigration. En les ignorant, il pave la voie à ce que les abus se poursuivent et se généralisent à l’égard des travailleuses et travailleurs étrangers captifs de leur permis de travail fermé », explique Denis Bolduc, secrétaire général de la FTQ. 

Les nombreux obstacles à la résidence permanente contribuent d’ailleurs à la croissance, au sein du marché du travail, d’une population immigrante sans statut, dont plusieurs travailleuses et travailleurs ne détiennent que des permis temporaires. Leur accueil permanent est donc considéré comme un enjeu crucial, tout comme la régularisation de leur statut.

« Nous saluons le désir de mieux soutenir l’accès à la francisation des travailleuses et travailleurs étrangers temporaires et d’encourager les employeurs à prendre leurs responsabilités en la matière. Cependant, nous demandons des moyens pour les inclure et les franciser, et non de nouvelles mesures d’exclusion. L’apprentissage effectif du français ne pourra se faire dans les conditions proposées », explique Mario Beauchemin, vice-président de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ).

Pour les centrales, les travailleuses et les travailleurs migrants ne doivent pas se voir imposer de nouvelles exigences au renouvellement de leur permis de travail, tel qu’un niveau de français, et à l’obtention de la résidence permanente. Ils devraient plutôt avoir un accès réel à la francisation, à de meilleurs salaires et des conditions de travail décentes, à des protections sociales et à une meilleure protection contre l’exploitation et les abus.

« L’immigration est un sujet à la fois crucial pour l’avenir de la société québécoise, et malheureusement polarisé à outrance. La planification et les niveaux d’immigration doivent refléter nos réels besoins et être plus humains. Il nous incombe de développer les capacités d’accueil, incluant la francisation en milieu de travail et la régionalisation de l’immigration, afin d’inclure convenablement toutes les personnes immigrantes », explique Luc Vachon, président de la CSD.

L’immigration temporaire est composée des travailleuses et travailleurs étrangers, des demandeurs d’asile et des étudiantes et étudiants étrangers. Au Canada, cette immigration a augmenté de 68 % en deux ans et représente désormais plus de 470 976 personnes au Québec, selon Statistique Canada. 

Un dépôt insultant, une fois de plus

« Beaucoup de bruit pour rien : une bonification pitoyable de seulement 1,3 % sur une durée de cinq ans. » C’est avec une vive déception, mais peu d’étonnement, que les porte-paroles du Front commun ont pris connaissance du dépôt effectué ce matin par le Conseil du trésor, lequel est reçu comme un affront. Encore une fois, le gouvernement démontre son incapacité à comprendre les difficultés vécues dans les services publics et à réaliser l’urgence de sauver le bateau qui est en train de couler. Il prouve de plus sa déconnexion complète face à la colère des travailleuses et des travailleurs qui, épuisés, portent sur leurs épaules des services publics plus que jamais fragilisés.

« Ce dépôt est une nouvelle claque au visage des 420 000 travailleuses et travailleurs du Front commun. C’est une insulte. C’est trop peu trop tard. Pour nos gens, tendre l’autre joue, c’est terminé », ont tonné d’une seule voix les porte-paroles du Front commun, François Enault, premier vice-président de la CSN, Éric Gingras, président de la CSQ, Magali Picard, présidente de la FTQ, et Robert Comeau, président de l’APTS.

Malgré le fait que 100 000 personnes sont venues appuyer le Front commun dans les rues le 23 septembre, malgré un mandat de grève générale illimitée adopté à 95 % et l’annonce d’une première journée de grève, l’éléphant a encore accouché d’une souris. Le gouvernement continue de vouloir tout décider seul, de tout imposer, habitué à manœuvrer ainsi depuis sa première élection, en 2018.

« Nous ne voyons rien dans ce dépôt qui permettrait de lever la grève. Nous devons nous rendre à l’évidence. La grève est la seule solution pour que le gouvernement comprenne. Puisqu’il le souhaite, on va l’exercer haut et fort le 6 novembre prochain », ont renchéri les porte-paroles. Ces derniers ont aussi précisé qu’ils prendront le temps d’analyser le dépôt en détail et en feront la présentation à leurs instances respectives, mais il ne fait déjà aucun doute qu’il n’est pas à la hauteur des attentes de leurs membres.

Offre salariale

L’offre salariale, qui est passée de 9 % sur cinq ans à 10,3 % pour la même période, ne réglera en rien l’immense retard que subissent les 420 000 travailleuses et travailleurs regroupés en Front commun par rapport aux autres Québécoises et Québécois.

« La nouvelle offre salariale ne réussira pas à nous sortir de l’appauvrissement proposé par le gouvernement. Nous jouons toujours dans le même mauvais film, un film catastrophe. »

Rappelons que le gouvernement a choisi de donner aux parlementaires 30 % d’enrichissement et de rattrapage auxquels viendront s’additionner d’autres augmentations annuelles et qu’il a offert 21 % aux policiers de la Sûreté du Québec. L’entente salariale à convenir avec le Front commun devra le considérer.

« Nous constatons que ces offres substantielles ont été offertes à des emplois à majorité masculine, alors que les services publics, composés à 78 % de femmes, ne se font offrir que des miettes. On est encore devant une discrimination inacceptable envers les femmes. »

Primes

En reconduisant certaines primes jusqu’au renouvellement de la convention collective, la ministre LeBel a posé le seul geste sensé dans le contexte, mais il ne s’agit pas d’un gain, c’était déjà acquis. S’attaquer aux conditions de travail et de pratique des travailleuses et des travailleurs œuvrant dans des secteurs en difficulté, de la part d’un gouvernement qui prétend vouloir être un employeur de choix, aurait été une grave erreur. Cependant, en mettant fin à des mesures administratives prévues dans le cadre de la COVID-19, le gouvernement met le feu aux poudres.

Retraite

Le recul du gouvernement sur une mesure de « détention » qu’il voulait imposer au Régime de retraite du personnel employé du gouvernement et des organismes publics (RREGOP) – soit le fait de faire passer la retraite sans pénalité de 55 à 57 ans pour les personnes ayant 35 ans de service – constitue une bonne nouvelle, certes, mais l’attaque majeure demeure alors que le régime est pourtant en excellente santé financière, dont la réduction des rentes exigées sous prétexte d’une bonification du régime de rentes du Québec (RRQ).

Tables sectorielles

Le règlement de cette négociation passe certes par une entente à la table centrale, mais également aux tables sectorielles. « Malgré tous les signaux envoyés à ces tables, dont l’élagage mené récemment, nos vis-à-vis patronaux répondent qu’ils n’ont aucun mandat pour parler même de leurs propres demandes. Nous sommes rendus à nous questionner sur la volonté et la capacité du gouvernement à convenir d’ententes satisfaisantes prochainement. »

Comme toujours, le Front commun sera disponible pour négocier afin de faire avancer cette négociation rapidement, à la satisfaction de ses membres.

Le Front commun sera en grève le 6 novembre

Le 6 novembre prochain, les 420 000 travailleuses et travailleurs représentés par le Front commun exerceront une première séquence de grève, d’une journée. En éducation, dans la santé et les services sociaux ainsi qu’en enseignement supérieur, partout au Québec et d’une seule voix, ils enverront un premier coup de semonce pour forcer le gouvernement à faire une offre substantielle au Front commun.

C’est par les médias sociaux que le Front commun a appris cette semaine l’intention du gouvernement de déposer une nouvelle offre ce dimanche, 29 octobre. « Nous attendrons de prendre connaissance du dépôt gouvernemental avant de commenter. Mais nous dirons tout de même ceci : pour se sortir du pétrin dans lequel il s’est lui-même placé, le gouvernement n’a qu’une chose à faire : revenir avec une offre substantielle et cesser ses attaques, notamment sur la question de la retraite. Une nouvelle offre insuffisante accompagnée d’une énième opération médiatique serait reçue comme une claque en plein visage par les femmes et les hommes qui font fonctionner les services publics. La hauteur des mandats de grève octroyés par les membres témoigne de la hauteur des attentes dans nos réseaux quant à l’issue de cette négociation », ont déclaré les représentants du Front commun, François Enault, premier vice-président de la CSN, Éric Gingras, président de la CSQ, Magali Picard, présidente de la FTQ, et Robert Comeau, président de l’APTS, en conférence de presse, ce matin, à Montréal.

« Nous avions été clairs sur notre intention d’exercer le mandat et la stratégie de grève votés par les travailleuses et les travailleurs que nous représentons pour arriver à une entente satisfaisante. Au-delà des échanges croisés sur l’élagage aux tables sectorielles, la réalité, c’est que rien ne bouge à la table centrale et sur les questions salariales ».

Depuis de nombreux mois, le Front commun est sur toutes les tribunes pour rappeler au gouvernement que ses offres ne passent pas et que de proposer aux travailleuses et aux travailleurs de maintenir le statu quo constitue la recette parfaite pour mettre le feu aux poudres. Compte tenu de l’état dans lequel se trouvent nos réseaux publics, maintenir une offre salariale insultante, des attaques au régime de retraite et réclamer à tout vent plus de flexibilité relève de l’aberration. Si le gouvernement veut être un employeur de choix, il faut que ça se traduise aux tables de négociation.

« Après un an de négociations, des dizaines de rencontres aux tables, beaucoup d’échanges à travers les médias, des actions de mobilisation et de visibilité partout au Québec, une manifestation monstre qui a rassemblé 100 000 personnes dans les rues de Montréal, et maintenant des mandats à 95 % en faveur d’une grève pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée, il faut croire que le gouvernement attend une première journée de grève pour bouger, si désolant cela soit-il. Mais que ce soit clair : il est responsable de l’annonce que nous faisons aujourd’hui », ont ajouté les leaders syndicaux.

« Nous sommes conscients des impacts considérables qu’une grève engendre sur le quotidien des Québécoises et des Québécois. Mais nous savons que la population n’a plus envie de vivre avec des services publics carencés et continuellement en pénurie de main-d’œuvre. Nous espérons donc sincèrement que ce sera assez pour faire bouger le gouvernement de manière sérieuse et limiter les désagréments. Mais si le message n’était pas entendu, une deuxième séquence pourrait être exercée, laquelle constituerait le plus grand mouvement de grève qu’ait connu le secteur public depuis 50 ans. »

Dans l’éventualité du déclenchement d’une grève le 6 novembre prochain, le Front commun précise que les services essentiels seront assurés.

Déménagement de la SAQ à Victoriaville : les employé-es sont contre 

Le Syndicat des employé-es de magasins et de bureaux de la SAQ (SEMB-SAQ–CSN) apporte son soutien à la ville de Victoriaville, qui tente par tous les moyens de contrer le déménagement de la succursale située dans son centre-ville.

Le syndicat, qui représente les employé-es de la succursale visée, estime qu’en voulant quitter le centre-ville, la direction de la SAQ néglige une large part de sa mission socio-économique.

« Ce sont plein de commerces du centre-ville de Victoriaville, notamment des restaurants “apportez votre vin”, qui sont directement menacés de fermeture », déplore la présidente du SEMB-SAQ–CSN, Lisa Courtemanche. « Ce sont des centaines de travailleuses et des travailleurs qui perdront leur emploi en raison de l’entêtement comptable de la direction de la SAQ. Nous demandons à notre employeur d’écouter la ville de Victoriaville, sa communauté d’affaires et l’ensemble de ses citoyennes et de ses citoyens afin de maintenir la présence de la SAQ au centre-ville, afin de continuer à y jouer un rôle attractif et contribuer à son essor, comme le veulent ses employé-es. »

Il y a une dizaine d’années, les employé-es de la SAQ du centre-ville de Trois-Rivières s’étaient joints à la communauté pour empêcher la société d’État de fermer leur succursale, laquelle est toujours ouverte, rappelle le président du Conseil central du Cœur du Québec de la CSN, Pascal Bastarache.

« Quand l’administration municipale, les gens d’affaires et la communauté implorent une entreprise publique de ne pas contrecarrer ses objectifs en matière de développement urbain, on doit les écouter. Que la SAQ veuille ouvrir une nouvelle succursale, on applaudit, mais qu’elle maintienne sa succursale du centre-ville », affirme Pascal Bastarache.

Le syndicat souligne qu’il sera des plus vigilants, à la table de négociation, quant aux questions entourant le maintien des succursales sur l’ensemble du territoire québécois. Dans le cadre des négociations avec ses employé-es, la direction de la SAQ demande notamment de pouvoir faciliter la fermeture de succursales.

Le SEMB-SAQ–CSN représente les 5500 employé-es de magasins et de bureaux de la SAQ, partout au Québec. Le Conseil central du Cœur du Québec regroupe 16 500 travailleurs et travailleuses du Centre-du-Québec et de la Mauricie. Forte de 330 000 membres, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) est présente dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada.

Les employé-es de soutien méritent plus que des mercis!

« Le personnel de soutien dans nos écoles, nos cégeps, et nos universités joue un rôle de premier plan dans le cheminement éducatif des élèves et des étudiantes et étudiants. Ces travailleuses et ces travailleurs méritent grandement qu’on souligne leur apport essentiel aux réseaux de l’éducation et de l’enseignement supérieur, non seulement aujourd’hui, mais aussi toute l’année», lance Katia Lelièvre, vice-présidente de la CSN. L’organisation syndicale qui représente le plus grand nombre d’employé-es de soutien dans les établissements d’enseignement à travers le Québec tient à profiter de la Journée nationale du personnel de soutien en éducation, instaurée en 1999 par la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN), pour sommer le gouvernement de reconnaître enfin à sa juste valeur le travail accompli par ces dizaines de milliers de femmes et d’hommes.

Une reconnaissance concrète et nécessaire
Les employé-es de soutien en éducation sont parmi les moins bien rémunérés des services publics. Leur salaire moyen brut se situe autour de 26 000 $ par année. Avec l’inflation galopante, les augmentations salariales sont évidemment un des éléments les plus importants des négociations actuelles. « Dans le secteur public, ce que le gouvernement met sur la table présentement, c’est 9 % sur cinq ans, alors que l’inflation a été de 6,7 %, uniquement pour l’année 2022. Avec de telles offres et selon ses propres prédictions d’inflation, à la fin de la convention proposée, les travailleuses et les travailleurs se seront appauvris d’au moins 7,4 %. Et les choses ne s’annoncent guère mieux du côté de Concordia, alors que l’Université annonce des compressions et prépare le terrain pour déposer des offres qui, assurément, ne répondront pas à la hausse fulgurante du coût de la vie. C’est inacceptable! »,  soutient Frédéric Brun, président par intérim de la Fédération des employé-es et employés de services publics (FEESP-CSN).

Une pénurie qui fait de plus en plus mal
Cette année plus que jamais, le nombre de postes d’employé-es de soutien vacants explose dans les réseaux de l’éducation et de l’enseignement supérieur. Pour Pascal Bastarache, président du Conseil central du Cœur-du-Québec (CCCQ-CSN), une chose est claire : sans des améliorations notables aux conditions de travail et aux conditions salariales de ces travailleuses et de ces travailleurs essentiels au bon fonctionnement des établissements d’enseignement, la pénurie perdurera et les conséquences sur la population étudiante et sur l’ensemble du personnel s’aggraveront. « Avec les problèmes de recrutement et les nombreux départs d’employé-es d’expérience, les bris de service se multiplient. La surcharge de travail est terrible pour celles et ceux qui sont toujours en poste. Et, au bout du compte, ce sont les conditions d’apprentissage des élèves et des étudiantes et étudiants qui se dégradent. Il faut que ça change. Nous devons prendre soin de toutes ces femmes et de tous ces hommes qui sont toujours là pour soutenir nos enfants et nos jeunes dans les réseaux de l’éducation et de l’enseignement supérieur », conclut M. Bastarache.

Qui sont-ils? Qui sont-elles?
Trop souvent dans l’ombre, les employé-es de soutien sont pourtant, la plupart du temps, les premières et les dernières personnes qui interagissent avec les élèves et les étudiants chaque jour. Les éducatrices en services de garde, les techniciens en travaux pratiques, les techniciennes en éducation spécialisée, les surveillants d’élèves, les agentes administratives, les préposé-es aux élèves handicapés, les techniciennes en organisation scolaire, les ouvriers spécialisés, les concierges, les secrétaires, les techniciens en informatique et tous les autres membres du personnel de soutien se dévouent, au quotidien, à créer les meilleures conditions d’apprentissage possibles pour toutes et tous.

À propos
La Fédération des employées et employés de services publics (FEESP – CSN) est l’organisation la plus représentative du personnel de soutien en éducation au Québec. Elle défend les droits de plus de 40 000 employé-es de soutien dans les écoles, les cégeps et les universités.

La CSN dénonce un autre pitoyable échec

Une série de mauvaises décisions d’affaires d’Olymel cause une nouvelle fermeture, celle de l’usine de découpe et de transformation de Princeville.

« Pour nous, c’est la surprise totale. Nous savions qu’Olymel allait un jour restructurer ses activités dans le secteur du porc à la suite de l’annonce de la fermeture de Vallée-Jonction, mais nous sommes complètement surpris de la rapidité et de la radicalité de cette décision. Nous sommes bien entendu en colère et les salarié-es de l’usine peinent à encaisser le choc. Plusieurs travailleuses et travailleurs cumulent des dizaines d’années d’ancienneté dans cette usine où les conditions de travail quotidiennes sont difficiles. Les suites seront difficiles, c’est certain », déclare Steve Houle, président du Syndicat des employé-es d’Olymel Princeville–CSN.

Rappelons que le 14 avril dernier, Olymel avait annoncé la fermeture définitive de la plus grande usine d’abattage et de découpe de porc au Québec, située à Vallée-Jonction, entrainant la perte de plus de 1000 emplois.

« La Confédération des syndicats nationaux dénonce la décision d’Olymel de procéder à la fermeture de son usine de Princeville. L’impact de ce nouvel échec pitoyable est violent pour les familles et les communautés qui en paieront le prix : plus de 300 emplois directs et autant d’emplois indirects seront touchés dans une ville qui compte environ 5000 personnes. Après avoir investi 150 millions $ d’argent public dans Olymel en mai 2021, le gouvernement de François Legault abandonne pour une seconde fois une autre région à la merci d’une entreprise qui cumule les décisions d’affaires qui minent l’économie régionale. Venant d’une coopérative, nous sommes en droit de nous attendre à mieux », souligne Caroline Senneville, présidente de la CSN.

« Olymel gère une décroissance de ses activités afin de maintenir sa mainmise sur le marché du porc québécois. Nous les avons vus accumuler les mauvaises décisions d’affaires pour établir leur monopole au Québec, au point où sa filiale porcine est devenue déficitaire. Après l’annonce de fermeture de Vallée-Jonction qui acheminait sa production à Princeville, il était assez clair qu’il y aurait une réorganisation des activités. Il s’agit donc d’une autre mauvaise décision et ce sont à nouveau les travailleuses et les travailleurs qui écopent », ajoute Alexandre Laviolette, président de la Fédération du commerce–CSN.

« Durant la pandémie, les salarié-es des usines de transformation de viande étaient nos héros qui assuraient notre autonomie alimentaire au péril de leur vie. Aujourd’hui, ils sont licenciés pour des considérations économiques alors que les producteurs sont pleinement assurés pour compenser leurs pertes via le programme d’assurance stabilisation des revenus agricoles. Les contribuables financent donc ces pertes d’emploi liées aux mauvaises décisions d’Olymel. Comme à Vallée-Jonction, ces emplois auraient pu être sauvés », conclut Pascal Bastarache, président du Conseil central du Cœur du Québec–CSN

Le Syndicat des employé-es d’Olymel Princeville–CSN représente environ 275 membres.

Manœuvres antisyndicales chez Cascades

La bonne réputation de Cascades des frères Lemaire, reconnue comme étant une entreprise favorable à ses employé-es, vient de prendre tout un coup.

Dans une décision rendue le 19 juillet dernier, le Tribunal administratif du travail (TAT) ordonne à Cascades de : « cesser d’entraver la campagne de syndicalisation entreprise par la CSN ».

Les faits sont graves. Cascades a envoyé deux lettres à ses employé-es non syndiqués en leur interdisant toute sollicitation syndicale, même dans le stationnement en dehors des heures de travail. Des travailleuses et des travailleurs favorables à la syndicalisation ont même été intimidés et entravés dans leur campagne.

Depuis la décision du TAT, un département de l’usine a été déménagé dans un autre établissement de Cascades au mois d’août dernier, ce qui a créé un sentiment d’insécurité et de crainte chez les employé-es. Ce département était pourtant en place depuis une dizaine d’années et des investissements importants ont eu lieu pas plus tard que l’an passé ! Rappelons que pouvoir se syndiquer est un droit fondamental garanti par le Code du travail et la Charte canadienne des droits et libertés. La CSN prendra les moyens légaux à sa disposition pour s’opposer aux changements de conditions de travail en période de syndicalisation.

Inadmissible

« J’ai travaillé 30 ans chez Cascades du temps où les frères Lemaire étaient aux commandes et je ne reconnais plus l’entreprise. C’est inadmissible ce qui se passe à Drummondville. Les demandes des travailleuses et des travailleurs sont légitimes et ce n’est pas pour rien qu’ils ont voulu se syndiquer », lance Louis Bégin, président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN).

« Plutôt que de tenir compte des demandes de ses employé-es en pleine période de pénurie de main-d’œuvre, Cascades emploie des tactiques dignes des années 50 ou des pires multinationales antisyndicales comme Walmart ou Starbucks. Ces dernières n’hésitent devant rien pour empêcher leurs travailleuses et travailleurs de faire entendre leur voix collectivement », ajoute Pascal Bastarache, président du Conseil central du Cœur du Québec.

Notons que Cascades a maintenant amené le débat sur l’accréditation syndicale de la CSN devant le TAT, et ce, malgré le dépôt de cartes signées en nombre suffisant par les travailleuses et travailleurs réguliers de l’usine. Une audience est prévue le 14 septembre à ce sujet.

À propos

La FIM–CSN rassemble plus de 25 000 travailleuses et travailleurs réunis dans plus de 320 syndicats à travers toutes les régions du Québec.

Affilié à la CSN, le Conseil central du Cœur du Québec rassemble plus de 19 000 travailleuses et travailleurs regroupés au sein de 160 syndicats des régions de la Mauricie et du Centre-du-Québec.

Équité salariale : importante manifestation devant le Conseil du trésor

Excédés d’être victimes de discrimination salariale depuis plus de 12 ans, des centaines d’employé-es de bureau et de l’administration du réseau de la santé et des services sociaux manifestent aujourd’hui devant les locaux du Conseil du trésor. Ce rassemblement s’ajoute aux mobilisations qui ont eu lieu aux quatre coins de la province au cours de la dernière année ainsi qu’au dépôt d’une pétition à l’Assemblée nationale en mai dernier. Malgré cela, le gouvernement tarde toujours à régler les plaintes de maintien de l’équité salariale de 2010 et va même jusqu’à refuser d’en discuter avec les représentantes et représentants syndicaux. Les trois organisations syndicales représentant les membres lésés, soit la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN), le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP-FTQ) et le Syndicat québécois des employées et employés de services (SQEES-FTQ), réclament l’intervention rapide du gouvernement dans ce dossier qui a déjà beaucoup trop traîné.

« L’une des valeurs centrales de la société québécoise est l’égalité entre les hommes et les femmes. En ce sens, nous réclamons que le gouvernement corrige et applique la Loi sur l’équité salariale et qu’il règle les plaintes déposées en 2010. Il est plus que temps d’arrêter de bafouer les droits des femmes et de combler l’écart salarial qui perdure entre les sexes. Ce laisser-aller du gouvernement témoigne d’un mépris que l’on ne peut tolérer. C’est indécent qu’on en soit encore rendu là en 2023 et encore plus de laisser traîner les choses depuis plus de 12 ans. L’équité salariale est un droit, un droit qui doit être protégé par le gouvernement », d’affirmer les porte-paroles de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN), du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP-FTQ) et du Syndicat québécois des employées et employés de services (SQEES-FTQ) présents sur place.

Les travailleuses et travailleurs du secteur bureau et de l’administration sont les derniers à devoir encore attendre un règlement de leurs plaintes de 2010 en vertu de la Loi sur l’équité salariale. On parle ici des agentes administratives, adjointes à la direction et à l’enseignement universitaire, acheteuses, secrétaires médicales et juridiques, ce qui représente près de 30 000 personnes.  Majoritairement des femmes, dont plusieurs sont monoparentales, elles attendent toujours leur dû qui peut s’élever dans certains cas à plusieurs milliers, voire plus d’une dizaine de milliers de dollars. « C’est insensé de retenir le dû de milliers de femmes. Le gouvernement devrait donner l’exemple et assurer l’équité salariale auprès de ses salarié-es. On n’a plus le temps d’attendre, il y a urgence de régler au vu de la pénurie et du roulement de personnel sans précédent que l’on vit actuellement dans le réseau », de poursuivre les porte-paroles des organisations syndicales.

« Un gouvernement vraiment engagé pour l’égalité entre les hommes et les femmes ne laisserait pas des plaintes d’équité salariale traîner pendant plus de 10 ans. C’est gênant que l’État québécois manque autant de respect envers les femmes alors qu’il devrait montrer l’exemple aux autres employeurs. Si la loi actuelle permet que des dizaines de milliers de femmes attendent aussi longtemps pour recevoir un salaire juste, cette loi mérite d’être révisée, et le plus tôt sera le mieux. Je demande à Sonia Lebel de prendre ses responsabilités et de convaincre ses collègues de la CAQ qu’on doit régler ce dossier rapidement. On est en 2023, c’est non seulement une question d’équité, mais de gros bon sens. » de renchérir Christine Labrie, porte-parole du deuxième groupe d’opposition en matière d’administration gouvernementale et pour le Conseil du trésor.

Rappelons que la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) qui traite ces plaintes a rendu un préavis dans ce dossier en mai dernier. La FSSS–CSN, le SCFP-FTQ et le SQEES-FTQ ont à leur tour déposé leur réponse à ce préavis et attendent toujours que ces travailleuses obtiennent une juste reconnaissance salariale. Cependant, à tout moment, le gouvernement peut donner le mandat au Conseil du trésor de régler ces plaintes, ce qu’il a fait dans plusieurs autres dossiers. Après 12 ans d’attente, les travailleuses de ces secteurs en ont plus qu’assez et réclament la reconnaissance des tâches et responsabilités associées à leur travail ainsi que la fin des discriminations salariales dont elles sont victimes.

Le Front commun dénonce l’arrogance de la CAQ

Plus de 700 travailleuses et travailleurs des services publics ont marché dans les rues de Trois-Rivières mercredi midi afin de dénoncer l’attitude arrogante du gouvernement de la CAQ dans le cadre de leur négociation. « Nous avons devant nous un gouvernement qui refuse de comprendre la réalité de celles et de ceux qui font fonctionner les services publics. Sa condescendance se traduit aux tables tandis qu’il propose encore à notre monde de s’appauvrir et qu’il manque cruellement d’ouverture devant les solutions qui ne viennent pas de lui afin d’améliorer les conditions de travail et de pratique » a dénoncé Francois Enault, premier vice-président de la CSN et responsable de la négociation.

Un appauvrissement

Pour le Front commun, qui représente 420 000 travailleuses et travailleurs issus de la CSN, de la CSQ, de la FTQ et de l’APTS, le gouvernement doit faire preuve de réalisme. « Si le gouvernement veut attirer des travailleurs dans les services publics et freiner l’exode vers le privé, il doit offrir plus. Ce n’est pas avec 9 % sur cinq ans qu’on va redresser la situation, au contraire », a-t-il ajouté.

En effet, en considérant les propres prévisions d’inflation du ministre des Finances Éric Girard, les offres actuellement sur la table appauvriront les travailleuses et les travailleurs de 7 % au cours des cinq prochaines années. « L’inflation pour les seules années 2022 et 2023 va dépasser l’offre de la CAQ. C’est simple, elle propose à ceux qui soignent, soutiennent et éduquent la population de s’appauvrir, alors que les politiciens se votent une augmentation de 30 %. Ils nous refusent 100 $ par semaine, tandis qu’ils se donnent 582 $ d’augmentation hebdomadaire. Si c’est pas de l’arrogance, je me demande ce que c’est », a dénoncé M. Enault.

Coeur du Québec

De son côté, le président du Conseil central du Coeur du Québec (CCCQ–CSN), Pascal Bastarache, a souligné les impacts dévastateurs de la pénurie de main-d’oeuvre qui sévit dans des secteurs névralgiques de la région, tant en santé et services sociaux qu’en éducation. « Le gouvernement se targue d’être un employeur de choix, mais ses gestes et son manque de respect envers ses propres employé-es nous prouvent le contraire. C’est l’ensemble de la population qui est victime de l’inaction du gouvernement. En période où le coût de la vie est particulièrement préoccupant, le premier ministre ne peut pas rester les bras croisés et doit offrir des conditions qui sont à la hauteur des services rendus. »

Manifestation nationale le 23 septembre 2023

Une importante manifestation est prévue le 23 septembre prochain à Montréal. « Toute la population est invitée à venir dire à la CAQ que les services publics, on y tient, ne leur en déplaise. Que c’est pas vrai qu’on va laisser la CAQ affaiblir encore plus nos réseaux de la santé, des services sociaux, de l’éducation et de l’enseignement supérieur ! On a tous des enfants, des parents, des proches qui bénéficient de ces précieux services », a conclu François Enault.

C-18 : La FNCC–CSN appelle tous les paliers de gouvernements à suspendre leurs publicités sur Facebook et Instagram

La Fédération de la culture et des communications (FNCC–CSN) salue la décision de Québec ainsi que du gouvernement fédéral soutenu par le Bloc québécois et le Nouveau parti démocratique de suspendre ses investissements publicitaires sur les plateformes Meta (Facebook et Instagram). La présidente de la FNCC, Annick Charette, appelle tous les paliers de gouvernements, municipaux et provinciaux, à faire de même.

« On ne peut pas laisser Meta et Alphabet dicter les lois de ce qu’il est juste ou pas de faire au Canada, il en va de notre démocratie. Chaque ville, chaque province doit se joindre à l’effort dans ce bras de fer pour assurer un juste financement de nos médias et leur survie. La loi leur demande simplement de s’asseoir avec les ayants droit de l’information qu’ils publient pour avoir une entente sur le partage des revenus », explique Annick Charette, présidente de la FNCC–CSN.

La fédération appelle aussi les entreprises de presse et les autres acteurs de la société civile à faire de même. Rappelons que Québecor et Cogeco ont déjà annoncé leur volonté de cesser de faire de la publicité chez Meta.

Depuis quelques semaines, Meta et Google additionnent les mesures de représailles et ont annoncé leur intention de cesser de relayer les nouvelles canadiennes sur leurs plateformes, en plus de notamment mettre fin à son entente de redevance avec la Coopérative nationale de l’information indépendante (CN2i).

Le projet de loi C-18, qui devrait entrer en vigueur dans environ six mois, prévoit que les géants du Web concluent des ententes de rétribution avec les médias dont ils publient le contenu. Toujours en pleine crise de l’information, cette loi représente potentiellement une source de revenus nécessaire et équitable pour les professionnel-les qui produisent de l’information de qualité.

À propos

La FNCC–CSN regroupe 6 000 membres dans 80 syndicats œuvrant dans les domaines des communications, du journalisme et de la culture. Elle est l’une des huit fédérations de la CSN qui réunit près de 330 000 travailleuses et travailleurs des secteurs public et privé, et ce, dans l’ensemble des régions du Québec.

Offre finale acceptée à majorité par les membres du syndicat

Réunis en assemblée générale dans la soirée du 20 juin, les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs du transport scolaire de l’Énergie–CSN ont accepté à majorité la dernière offre patronale, mettant ainsi fin au conflit de travail qui durait depuis plus de trois mois.

« Il était essentiel pour nos membres d’obtenir une augmentation salariale considérable avec la nouvelle entente, explique Michel Paquin, président du syndicat. Nous sommes donc satisfaits du fait que notre salaire horaire passera de 24,91 $ à 28,32 $ dès le 1er juillet de cette année. »

Rappelons que les opérateurs d’entreprises de transport scolaire comme Autobus de l’Énergie ont reçu des fonds du gouvernement afin de bonifier les conditions de travail des conductrices et des conducteurs dans l’espoir de mettre fin à la pénurie de personnel.

« Nous sommes ravis que les conductrices et les conducteurs d’Autobus de l’Énergie reçoivent enfin leur juste part du gâteau, ajoute Stéphanie Gratton, présidente par intérim de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN. Nous espérons que cette entente pave la voie aux autres ententes qui devront être négociées prochainement dans le secteur du secteur du transport scolaire. »

La société mère d’Autobus de l’Énergie, le groupe Sogesco, est l’un des principaux employeurs dans le transport scolaire au Québec.

« Cette nouvelle entente témoigne de la grande solidarité et de l’inébranlable détermination des membres du syndicat, affirme fièrement Pascal Bastarache, président du Conseil central du Cœur du Québec–CSN. À l’image des autres syndicats du transport scolaire, ces conductrices et conducteurs de véhicule scolaire ont fait des avancées hors de l’ordinaire parce qu’ils se sont tenus debout et ont réclamé leur dû. Avec ce nouveau règlement, les autres filiales de Sogesco et les autres employeurs de notre région n’auront d’autre choix que d’ajuster leurs offres salariales en conséquence. »

À propos
Le Syndicat des travailleuses et travailleurs du transport scolaire de l’Énergie–CSN rassemble 15 membres et est affilié à la Fédération des employées et employés de services publics–CSN. Celle-ci regroupe 65 syndicats comptant 3 000 membres dans le transport scolaire.

La FEESP–CSN compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Le Conseil central du Cœur du Québec–CSN regroupe quelque 16 300 membres issus de tous les secteurs d’activité, privés et publics, réunis au sein de 130 syndicats sur une base régionale.

Universités – Pas de liberté académique sans autonomie financière

Les universités doivent cesser de dépendre des dons privés ou des contributions des entreprises. C’est l’un des messages cruciaux portés par la CSN à l’occasion de la consultation gouvernementale afin de revoir la Politique québécoise de financement des universités. La CSN estime qu’une hausse du financement public des universités et une révision des conditions s’y rattachant sont impératives pour assurer la mission de ces organisations essentielles au bien commun. « Pour la CSN, un financement stable et une réelle autonomie financière sont incontournables si le gouvernement tient véritablement au principe de liberté académique », rappelle Caroline Senneville, présidente de la CSN.

La CSN estime que trop de financement conditionnel est calculé à partir de la population étudiante à temps plein (alors qu’un tiers de la population étudiante est à temps partiel) ou sur des partenariats avec le privé. La fluctuation annuelle des budgets empêche les universités de prévoir et d’engager les meilleures ressources.

La CSN souligne par ailleurs l’iniquité envers les universités francophones au Québec. Les universités anglophones obtiennent 47 % des dons philanthropiques et accueillent 43 % des étudiantes et des étudiants étrangers, alors qu’elles représentent seulement 25 % de la population étudiante au Québec. « Le gouvernement doit en faire plus pour l’ensemble du réseau universitaire en portant une attention particulière aux universités francophones, nommément au réseau de l’Université du Québec qui est essentiel pour l’accès aux études supérieures de plusieurs Québécoises et Québécois, notamment en région », ajoute la présidente de la CSN.

Les universités ne sont pas au service des entreprises

La CSN et ses fédérations s’inquiètent également des attentes formulées par le gouvernement à l’égard des universités pour répondre aux besoins des entreprises.

Selon le gouvernement, la politique vise notamment à « améliorer la contribution des établissements universitaires aux enjeux de main-d’œuvre dans les secteurs stratégiques pour l’économie québécoise » et « à renforcer la capacité des établissements de valoriser, sur le plan économique, la recherche et l’innovation. »

« Les universités ne sont pas des usines à fabriquer des travailleuses et des travailleurs pour combler la pénurie de main-d’œuvre. Détourner les missions fondamentales de ces institutions du savoir en les assujettissant aux besoins du marché du travail ne fait que nous appauvrir collectivement, à long terme », met en garde Christine Gauthier, vice-présidente de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec-CSN et responsable du regroupement université.

L’enseignement supérieur est un service public reposant sur les principes d’accessibilité, d’autonomie et d’indépendance propres à la création et à la transmission du savoir ainsi qu’au développement de l’esprit critique.

Gratuité scolaire

Le Québec doit se doter d’une politique sur les droits de scolarité fondée sur le principe de la gratuité scolaire, et ce, à tous les ordres d’enseignement. Cela diminuerait d’autant la trop grande dépendance financière des universités avec le nombre d’inscrits à temps plein chaque année.

« Alors que de plus en plus d’étudiantes et d’étudiants choisissent de délaisser leurs études pour aller sur le marché du travail, il faut plus que jamais assurer une plus grande accessibilité aux études supérieures, notamment à l’université. Un des leviers les plus puissants pour y parvenir demeure la gratuité scolaire, insiste Danny Roy, président de la Fédération des professionnèles-CSN. Contrairement à certaines idées souvent véhiculées, la gratuité de l’enseignement universitaire n’est ni marginale ni utopique, comme en témoigne son application dans les pays scandinaves. De plus, la gratuité permettrait de répondre aux objectifs que s’est fixés la ministre de l’Enseignement supérieur, Pascale Déry, comme celui d’augmenter le taux de diplomation et surtout, le nombre d’inscriptions qui est en chute libre, notamment dans le réseau UQ. »

Les moyens de nos ambitions

« Avec un financement insuffisant et instable d’une année à l’autre, les universités sont incapables de conserver leur personnel de soutien qui joue pourtant un rôle essentiel. Dans les universités comme dans l’ensemble du réseau de l’enseignement supérieur, les défis de recrutement et de rétention du personnel de soutien sont importants. Afin d’être en mesure de répondre adéquatement à cet enjeu, il faut offrir des conditions de travail et des conditions salariales attractives. Pour y arriver, il faut s’assurer que les universités obtiennent enfin un financement public, stable, prévisible et à la hauteur des besoins », martèle Stéphanie Gratton, présidente par intérim de la Fédération des employées et employés de services publics-CSN.

Des solutions novatrices

Dans son mémoire, la CSN fournit à la ministre de nombreuses solutions pour rajuster le tir, pour soutenir un réinvestissement public et pérenne des universités et pour accroître l’accessibilité aux études.

Le mémoire contient 20 recommandations, dont la fin de la déréglementation des frais pour les personnes étudiantes étrangères, l’ajustement à la hausse du financement global et des sommes reliées à celles qui s’inscrivent à temps partiel ou encore la hausse du financement pour la recherche et la création, notamment pour la recherche en français.

Mémoire disponible sur demande.

À propos

Fondée en 1921, la CSN est la première grande centrale syndicale québécoise. Composée de près de 1 600 syndicats, elle compte près de 80 000 membres dans le secteur de l’éducation et de l’enseignement supérieur qui sont répartis dans trois fédérations.

Des gains exceptionnels pour les travailleuses et les travailleurs de Bacon Inter America

En grève depuis le 25 mai, les travailleuses et les travailleurs de Bacon Inter America ont décroché des gains très appréciables à la suite d’une recommandation de la conciliation qui a été adoptée à 93 % lors d’une assemblée extraordinaire.

Les syndiqué-es ont obtenu une hausse de 4,55 $ l’heure sur quatre ans, dont 1,75 $ l’heure la première année. En plus, on note une baisse de 9,6 % de la cotisation des employé-es à l’assurance et des améliorations pour la retraite.

« Nous sommes vraiment satisfaits. Ce fut une belle lutte où les travailleuses et les travailleurs temporaires ainsi que celles et ceux du Québec ont gagné de meilleures conditions de travail en se battant ensemble », souligne Mélanie Cloutier, présidente du Syndicat des travailleuses et travailleurs de Bacon Inter-America–CSN qui compte quelque 500 membres.

« Olymel n’a pas eu le choix de tenir compte de la pénurie de main-d’œuvre et de l’inflation. C’est un signal pour les autres employeurs de la région », indique Pascal Bastarache, président du Conseil central du Cœur du Québec–CSN.

À propos
Le Syndicat des travailleuses et travailleurs de Bacon Inter-America–CSN compte près de 500 membres, dont une majorité de femmes. Il est affilié à la Fédération du commerce de la CSN (FC–CSN).

La FC–CSN compte quelque 28 000 membres regroupés dans plus de 350 syndicats présents dans les secteurs du commerce de détail, de gros et de services divers, de l’agroalimentaire, des finances et du tourisme.

Le STT de Bacon inter-America est aussi affilié au Conseil central du Cœur du Québec–CSN et regroupe plus de 16 300 membres réunis au sein de 130 syndicats de tous les secteurs d’activité. Le territoire du conseil central est composé des deux régions administratives de la Mauricie et du Centre-du-Québec.

Sogesco va perturber la rentrée scolaire par avarice

Les chauffeuses et chauffeurs d’Autobus de l’Énergie, propriété du groupe Sogesco, sont sans contrat de travail depuis juillet 2021. L’employeur a pourtant reçu des fonds du gouvernement afin de bonifier leurs conditions de travail et ainsi mettre fin à la pénurie de personnel. Sogesco, qui appartient aux frères Dave et André Girardin, préfère garder l’argent et risque ainsi de compromettre la reprise du service à la rentrée scolaire cet automne.

Après près de deux ans de négociation et devant l’intransigeance de l’employeur, Sogesco de Shawinigan, les travailleuses et travailleurs n’ont eu d’autre choix que d’exercer leur dernier recours, la grève générale illimitée.

« Plusieurs séances de conciliation n’ont pas suffi pour faire avancer la négociation. Non seulement l’employeur ne respecte pas la convention collective en refusant de verser aux salarié-es l’indexation à l’IPC, mais il propose un recul quant à la clause d’indexation », explique Michel Paquin, président du Syndicat des travailleuses et travailleurs du transport scolaire de l’Énergie–CSN.

Il faut savoir que ces montants provenant de fonds publics sont directement versés à l’employeur par le centre de services scolaire. Ainsi, Sogesco refuse de rendre leur dû aux chauffeuses et aux chauffeurs, qui sont pourtant à coût nul pour l’entreprise.

« Au début de l’année scolaire 2023-2024, l’employeur aura obtenu une bonification d’environ 24 % de la valeur de ses contrats du centre de services scolaire par rapport à l’année scolaire 2021-2022, alors qu’il offre seulement 10 % d’augmentation salariale à ses employé-es pour la même période. C’est de l’avarice pure et simple », souligne Josée Dubé, présidente du secteur transport scolaire de la FEESP–CSN. « Sogesco considère étrangement nos demandes comme démesurées. Sogesco ne peut pas payer moins que tout le secteur et espérer régler son problème de pénurie de main-d’œuvre, c’est pourtant facile à comprendre », s’insurge José Dubé.

Que fait le ministère de l’Éducation ?

Pendant ce temps, le Centre de service scolaire de l’Énergie joue involontairement le jeu de Sogesco. « Le ministère de l’Éducation a le pouvoir d’intervenir afin de corriger la situation via le Centre de service scolaire de manière à prévenir l’accaparement des ressources dédiées par des propriétaires avares », affirme Pascal Bastarache, président du Conseil central du Cœur du Québec–CSN.

« La mission première de l’entreprise n’est-elle pas d’offrir du transport aux enfants ? Il faudrait que Sogesco se rappelle qu’il existe pour rendre service aux enfants et à leurs parents », conclut Pascal Bastarache.

 À propos

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs du transport scolaire de l’Énergie–CSN rassemble 15 membres et est affilié à la Fédération des employées et employés de services publics–CSN. Celle-ci regroupe 65 syndicats comptant 3 000 membres dans le transport scolaire.

La FEESP–CSN compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Le Conseil central du Cœur du Québec–CSN regroupe quelque 16 300 membres issus de tous les secteurs d’activité, privés et publics, réunis au sein de 130 syndicats sur une base régionale.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Le prix du bacon augmente, nos salaires devraient suivre

De décembre 2019 à décembre dernier, le prix de détail moyen du bacon est passé de 7 $ à 9,14 $, soit quelque 30 % d’inflation, si on se fie aux données de la Banque Scotia.

« Les offres salariales de notre employeur sont carrément insuffisantes quand on regarde l’inflation en général et l’inflation du bacon en particulier », soutient Mélanie Cloutier, présidente du Syndicat des travailleuses et travailleurs de Bacon Inter-America–CSN, dont les 500 membres sont en grève générale illimitée depuis le 25 mai dernier. Une partie de ces membres a occupé aujourd’hui le siège social d’Olymel à Saint-Hyacinthe en guise de protestation.

Les pourparlers tournent en rond depuis plusieurs semaines, puisque l’employeur ne fait que déplacer des sommes sans jamais vraiment bonifier son offre. Les membres avaient voté en faveur de la grève, à 98 %, le 26 mars dernier.

« Notre division est rentable, le marché du bacon est porteur, notre employeur ne peut pas nous mettre sur le dos toutes les difficultés d’Olymel. Le salaire des usines qui restent ouvertes doit être compétitif », ajoute la présidente, qui compte sur une importante journée de négociation demain avec la conciliation.

« La pénurie de main-d’œuvre est réelle, Olymel ne peut pas passer à côté », ajoute Pascal Bastarache, président du Conseil central du Cœur du Québec–CSN.

 

La formule écolo gagnante

Avec le guide Soyons écolos qu’ils peaufinent depuis 2013, les syndiqué-es CSN du départe­ment de chimie du Cégep de Trois-Rivières ont trouvé la formule gagnante pour se voir décerner le prix SPHERE 2023. Mais d’où vient donc le caractère écologique exemplaire de leur projet ?

Laboratoires verts
Soyons écolo balise les procédures de traitement des déchets dans les laboratoires étudiants. Que ça soit par la neutralisation des différentes solutions qui doivent être expulsées dans les égouts, par la récupération et le recyclage de tous les produits organiques ou par la réutilisation des solvants employés en classe, le personnel et les élèves du département de chimie maîtrisent l’art de bien verdir leur laboratoire d’école.

« Ce qui est vraiment innovateur dans notre département, c’est la gestion logistique du programme, explique Suzie Cloutier, enseignante de chimie dans ce cégep. On s’organise pour que les déchets organiques d’un laboratoire soient récupérés, repurifiés, et réutilisés lors d’un autre laboratoire. Nous déployons la séquence pour qu’il y ait le moins de déchets possible et qu’on puisse récupérer autant que faire se peut. »

Réactions jubilatoires
En sillonnant les corridors du département, on remarque que la fierté des membres face à cette reconnaissance est palpable. « Nous sommes touchés que notre projet nous ait permis de remporter un prix pour l’environnement, se réjouit Francis Cloutier, technicien en travaux pratiques au Cégep de Trois-Rivières. Ça nous donne un petit boost pour continuer à mettre en application nos bonnes pratiques et à améliorer notre gestion des matières dangereuses. »

Décerné par le Conseil central du Cœur du Québec–CSN, le prix SPHERE, qui en est maintenant à sa sixième édition, récompense un syndicat de la région pour la réalisation d’un projet environnemental dans son milieu de travail.

Semaine québécoise des services de garde éducatifs : reconnaître leur apport fondamental

La Semaine québécoise des services de garde éducatifs à l’enfance se déroulera du 29 mai au 4 juin 2023 sous le thème : « Le départ pour la grande aventure ».

Dès les premiers jours de fréquentation au CPE ou chez une responsable en service de garde éducatif (RSGE), pour le tout-petit ayant la chance d’avoir une place, « La grande aventure débute ». Ce milieu deviendra un peu sa 2e maison et saura mettre en place tout ce qu’il faut pour que chaque jour devienne un jour de fête et que chaque expérience complète son petit sac à dos de vie. En ce sens, la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) souligne qu’il reste du chemin à faire afin de reconnaitre à sa juste de valeur l’importance que les milieux éducatifs régis et subventionnés ont sur les premières années de vie des enfants, mais aussi sur leur avenir.

Les premières années, de 0 à 5 ans, fleurissent de moments cruciaux où tout se joue pour les tout-petits. C’est à ce moment qu’ils développent les assises fondamentales qui leur permettront de construire les adultes de demain, épanouis et équilibrés. « Il est plus qu’urgent de reconnaitre à sa juste de valeur l’importance que les milieux éducatifs régis et subventionnés ont dans la vie des enfants et de leurs familles, et ce, pendant la fréquentation, mais aussi des années plus tard. En effet, ils auront un impact dans toutes les sphères du développement de l’enfant, que ce soit en relation sociale, en savoir-être, en habileté verbale, motrice ou autres. Ces compétences et ces acquis sont tellement importants qu’il est impératif d’offrir à tous les acteurs de notre réseau le soutien et les services qui contribueront à ce que cette grande aventure soit l’élément clé du plein développement de nos tout-petits » de déclarer Lucie Longchamps, représentante du secteur de la petite enfance à la FSSS–CSN.

Or, on le voit avec le manque de place en service de garde éducatif, la pénurie de personnel est toujours très présente dans notre réseau. « Nous réitérons le souhait et la nécessité de reconnaitre à sa juste valeur ces professions si l’on veut attirer et surtout maintenir les jeunes recrues dans le métier. Nous souhaitons que notre réseau de service de garde éducatif demeure bien vivant et surtout attrayant pour le bien des générations futures » d’ajouter Chantal Racicot, représentante des RSGE à la FSSS–CSN.

« Trop souvent, les éducatrices nous quittent très rapidement, certaines même pendant leur période de stage, constatant la charge de travail et les conditions auxquelles elles devront faire face pour les vingt ou trente prochaines années. De plus, toutes peuvent malheureusement témoigner du nombre croissant d’enfants qui vivent des difficultés à divers niveaux et qui nécessitent des soins appropriés. Il faudra que le ministère soit plus créatif et agile, afin que des sommes soient mises à disposition pour améliorer le soutien à ces tout-petits, sans oublier les travailleuses pour qui la charge de travail s’est alourdie au fil des années » de poursuivre Stéphanie Vachon, représentante du secteur des CPE à la FSSS–CSN.

Depuis maintenant plusieurs années que le réseau des CPE et des RSGE est bien ancré dans notre société, toutefois, il a été souvent été malmené au fil des ans. Il reste donc énormément de chemin à faire pour en assurer son plein développement tout en y garantissant la qualité et l’amélioration des services, notamment auprès des enfants à besoins de soutien particulier.

Des congressistes unis, la présidente Caroline Senneville réélue

C’est au palais des congrès de Montréal que se termine aujourd’hui le 67e Congrès de la CSN, où près de 2 000 participantes et participants ont pu échanger, débattre, fraterniser et identifier les priorités d’action pour les trois prochaines années. C’est également lors de ce grand rassemblement que les six membres du comité exécutif ont été reconfirmés dans leurs fonctions.

« Je suis fière d’avoir été réélue par un processus démocratique, au sein d’une centrale démocratique.

Je souhaite une CSN unie, qui parle d’une seule voix, et d’une voix forte. Je vois une CSN capable d’affronter vents et marées, une CSN leader au Québec et ailleurs. Qu’on prenne notre place, qu’on continue de changer le monde à notre manière, un jour à la fois », a déclaré Caroline Senneville.

Elle ajoute : « Les défis qui nous attendent sont nombreux, alors que la pénurie de main-d’œuvre nous frappe de plein fouet, que le gouvernement cherche à centraliser les services publics et n’écoute pas les travailleuses et les travailleurs et que le patronat se fait trop souvent tirer l’oreille pour offrir des conditions décentes à ses employé-es. C’est pour toutes ces raisons que le congrès a voté en faveur d’un budget qui nous permet de continuer à être combatifs, comme l’est l’ADN de notre organisation. Nos membres méritent d’obtenir les meilleures conditions de travail possible, et nous leur donnerons les moyens de le faire. »

Les congressistes ont eu de nombreuses occasions de réfléchir et de s’exprimer, que ce soit lors des ateliers de discussion sur la transformation du monde du travail et le développement du rapport de force, en séance plénière ou lors des dîners-causeries. Les personnes qui se sont exprimées se sont montrées très satisfaites de l’ambiance du congrès, de la qualité des préparatifs, des occasions de prise de parole et de l’écoute du comité exécutif.

« On souhaite continuer notre travail en mode inclusif, combatif, ouvert, présent. Nous serons là pour porter la parole des 330 000 membres de la CSN sur toutes les tribunes », conclut la présidente.

 Le comité exécutif de la CSN 2023-2026 :

Caroline Senneville, présidente
Nathalie Arguin, secrétaire générale
Yvan Duceppe, trésorier
François Enault, 1er vice-président
David Bergeron-Cyr, 2e vice-président
Katia Lelièvre, 3e vice-présidente