Région : Cœur du Québec
Visite surprise des grévistes à Vallée-Jonction
Ce matin, bien avant l’aube, les travailleuses et travailleurs en grève du Syndicat des employé-es d’Olymel Princeville–CSN ont manifesté devant une autre usine d’abattage d’Olymel, celle de Vallée-Jonction.
« Nous avons décidé de rendre visite à nos camarades de la Beauce qui, tout comme nous, sont syndiqués à la CSN, afin de partager quelques moments de solidarité avec elles et eux. Nous avons bien évidemment parlé de notre conflit qui en est à sa septième semaine et du manque de respect constant qu’Olymel affiche envers ses salarié-es, de déclarer Steve Houle, président du syndicat. Dans le cadre de nos négociations respectives, nous avons toujours fait face à cette même attitude insensée de la part d’Olymel, nous qui sommes pourtant à la base même de leur succès mondial. »
En grève générale illimitée depuis le 28 octobre dernier, les grévistes poursuivent leurs moyens de pression dans le but de faire entendre raison à leur employeur, ainsi qu’à la Coopérative fédérée, qui possède Olymel.
Pour garder ses mécaniciens, en 2018, l’employeur leur avait consenti des augmentations de 5,25 $ l’heure. Malgré la pénurie de main-d’œuvre qui touche également les autres travailleurs de son usine, Olymel refuse toujours d’accorder les mêmes augmentations conséquentes à tous ses salarié-es de Princeville.
« L’an prochain, ce sera au tour des travailleuses et des travailleurs de Vallée-Jonction de négocier un nouveau contrat de travail avec Olymel. Avant même que cette négociation ne débute, nous tenons à dire à cet employeur que s’il persiste à mépriser de la sorte celles et ceux qui leur font faire des millions de dollars de profits chaque année, ils vont nous trouver sur leur chemin, de déclarer David Bergeron-Cyr, président de la Fédération du commerce–CSN. Comme nous le faisons actuellement, nous allons déployer tous nos efforts et tous les moyens légitimes pour que les travailleuses et les travailleurs reçoivent leur juste part de ces profits. »
Le Syndicat des travailleurs d’Olymel Vallée-Jonction représente environ 1200 salarié-es alors que le Syndicat des employé-es d’Olymel Princeville–CSN regroupe 350 membres. Les deux syndicats sont affiliés à la Fédération du commerce (FC–CSN) qui compte quelque 28 000 membres regroupés dans plus de 330 syndicats présents dans les secteurs du commerce de détail, de gros et de services divers, de l’agroalimentaire, des finances et du tourisme. Ils sont également affiliés au Conseil central du Cœur-du-Québec–CSN qui regroupe près de 17 000 membres réunis au sein de 130 syndicats de tous les secteurs d’activité.
Interruption inacceptable du transport en commun à Drummondville
Les chauffeurs et chauffeuses de transport en commun à Drummondville dénoncent l’attitude de la Ville et de son sous-contractant, Multi-Transport Drummond Inc., qui a déclenché un lock-out sans avertissement ce vendredi matin.
« Nos membres ont eu toute une surprise en arrivant au travail ce matin : une porte barrée, un stationnement vide et des patrons absents », a dénoncé le président du Syndicat des travailleuses et travailleurs de Multi-transport Inc. (CSN), Gilbert Bondu. « La surprise est d’autant plus grande que la différence entre nos demandes et la dernière offre patronale n’est pas énorme et qu’on croyait qu’une entente pourrait survenir à court terme. »
Selon le vice-président du Conseil central du Cœur-du-Québec—CSN, Mario Pellerin, le lock-out déclenché ce matin est inacceptable.
« Aujourd’hui, l’employeur a sorti le bazooka pour tuer une fourmi, a-t-il renchéri. Le Syndicat a épuisé tous les moyens de pression imaginables avant de finalement faire la grève pour une seule journée. Alors, que l’employeur sorte tout de suite les gros canons, mette fin aux négociations et décrète un lock-out à durée indéterminée, c’est exagéré. »
Selon la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN), le parti pris affiché par la Ville de Drummondville dans le dossier est contre-productif et nuit au processus de négociation.
« Quand le syndicat a déclenché une grève d’une seule journée, la Ville a porté plainte au Tribunal administratif du travail », a rappelé Jean-Pierre Bourgault, vice-président et trésorier de la FEESP. « Maintenant que l’entreprise décrète un lock-out d’une durée illimitée, la Ville s’en lave les mains. Ce mépris de la Ville pour les travailleuses et les travailleurs qui offrent un service essentiel à la population est incompréhensible », a-t-il conclu.
En guise de riposte au lock-out, les membres du Syndicat ont voté à l’unanimité pour un mandat de grève générale illimitée lors d’une assemblée spéciale tenue vendredi.
Les travailleuses et travailleurs d’Olymel Princeville sollicitent des appuis
Ce matin, les travailleuses et travailleurs du Syndicat des employé-es d’Olymel Princeville–CSN ont manifesté dans les rues de la municipalité des Bois-Francs. En grève générale illimitée depuis le 28 octobre dernier, ils ont distribué des tracts à la population et ils ont interpellé les élus municipaux afin que ceux-ci interviennent pour que le conflit se règle.
« Les 350 travailleuses et travailleurs d’Olymel Princeville représentent une part importante de la population active de cette ville et des environs. Même en grève, nous contribuons grandement à la vie économique de notre communauté. Ce matin, c’est également à titre de citoyennes et de citoyens que nous interpellons la population et les élus de notre municipalité, de souligner Steve Houle, président du syndicat. Entre autres, les élus municipaux, provinciaux et fédéraux doivent rappeler à la société Olymel qu’elle doit se comporter en bon citoyen corporatif. Il n’y a pas 25 solutions : elle doit s’assoir et déposer des offres qui mettront fin à ce conflit ».
« Pour nous, il est plus qu’évident que le maire et les élus municipaux doivent également jouer leur rôle de représentation envers les citoyennes et les citoyens, ce qui veut dire intervenir auprès de l’employeur afin de mettre un terme au conflit. Depuis le début de celui-ci, le syndicat n’a pas reçu le moindre appel ou visite d’une ou un élu-e de la région sur leur ligne de piquetage, de déplorer Paul Lavergne, président du Conseil central du Cœur-du-Québec–CSN. Leur lutte est légitime et aucun élu ne peut les ignorer ».
Le Syndicat des employé-es d’Olymel Princeville–CSN regroupe 350 membres affiliés à la Fédération du commerce (FC–CSN) qui compte quelque 28 000 membres regroupés dans plus de 330 syndicats présents dans les secteurs du commerce de détail, de gros et de services divers, de l’agroalimentaire, des finances et du tourisme. Ils sont également affiliés au Conseil central du Cœur-du-Québec–CSN qui regroupe près de 17 000 membres réunis au sein de 130 syndicats de tous les secteurs d’activité.
Manifestation à la Coopérative fédérée
Ce midi, les travailleuses et travailleurs en grève d’Olymel Princeville ont manifesté à Montréal, devant le siège social de la Coopérative fédérée qui possède Olymel.
« Encore une fois ce midi, nous portons un message clair à la haute direction de la Coopérative fédérée. Depuis 2005, derrière les excédents de la coop, il y a une part de nos salaires qui ont été amputés de 5,40 $ l’heure d’un coup, comme si nous avions les moyens depuis 15 ans, de vivre avec moins d’argent dans nos poches et de financer les excédents d’une entreprise dont la mission, rappelons-le, n’est pas d’engranger des profits, de souligner Steve Houle, président du Syndicat des employé-es d’Olymel Princeville–CSN. Nous vivons des problèmes d’attraction et de rétention de main-d’œuvre à Princeville et l’employeur sait très bien comment les régler rapidement. C’est d’ailleurs ce qu’il a accepté dans d’autres usines alors nous attendons une offre qui corrigera enfin nos salaires ».
« En 2018, la Coop fédérée a enregistré des revenus records de 6,5 milliards de dollars qui, au final, se sont traduits par un excédent avant ristournes et impôts de 210,7 millions de dollars. À hauteur de 3,44 milliards de dollars, les ventes d’Olymel contribuent à plus de la moitié du chiffre d’affaires de la coopérative, ce qui démontre l’importance de cet employeur au Québec, de préciser Jacques Létourneau, président de la CSN. Or, ces dernières semaines, la haute direction d’Olymel ne démontre pas le respect qu’elle devrait avoir envers celles et ceux qui contribuent plus que quiconque, tous les jours, au succès de la Coop fédérée ».
« Avec la récente réouverture du marché chinois au porc canadien, la Coopérative fédérée sait très bien qu’Olymel peut faire des affaires d’or. Le prix du porc est bas et selon les perspectives actuelles, la demande poursuivra la croissance qu’elle connaissait avant la fermeture de marché chinois. En plus des 300 millions qui viennent tout juste d’être placés dans la Coop, ces dernières années, ce sont plus de 500 millions de dollars qui ont été investis dans la modernisation de ses équipements, de ses installations et dans des acquisitions, de rappeler David Bergeron-Cyr, président de la Fédération du commerce–CSN. Or, la Coop fédérée doit également investir dans ce qu’elle a de plus précieux, et je parle bien sûr de ses travailleuses et ses travailleurs qui sont à la base du succès de l’entreprise ».
Photos : Cédric Martin
« La Coopérative fédérée devrait impérativement rappeler Olymel à l’ordre dans cette négociation. Au fil des ans, nous avons connu Olymel dans des négociations difficiles, nous avons vécu des fermetures sauvages et des conflits interminables. Ces actions sont très loin du comportement exemplaire dont se vante la Coop fédérée sur son site web. Derrière des décisions purement comptables, il y a des travailleuses, des travailleurs et leurs familles qui vivent avec les conséquences désastreuses de ces actes. Nous attendons donc des actions concrètes de la haute direction de la Coop afin de corriger cette attitude de mauvais citoyen corporatif », de conclure Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN).
Le Syndicat des employé-es d’Olymel Princeville–CSN regroupe 350 membres affiliés à la Fédération du commerce (FC–CSN), qui compte quelque 28 000 membres regroupés dans plus de 330 syndicats présents dans les secteurs du commerce de détail, de gros et de services divers, de l’agroalimentaire, des finances et du tourisme. Ils sont également affiliés au Conseil central du Cœur du Québec–CSN qui regroupe près de 17 000 membres réunis au sein de 130 syndicats de tous les secteurs d’activité. Le Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN) regroupe plus de 100 000 membres des secteurs public et privé, répartis au sein de près de 400 syndicats à Montréal, à Laval et dans le Grand Nord du Québec.
L’égalité entre les hommes et les femmes ne peut plus attendre!
Sous le signe du rassemblement, plusieurs organisations syndicales et de la société civile ont joint leur voix dans le cadre du lancement d’une pétition en ligne sur le site Web de l’Assemblée nationale du Québec réclamant une révision de la Loi sur l’équité salariale. Parrainée par les députées de Sherbrooke (Christine Labrie) et de Gaspé (Méganne Perry Mélançon), la pétition vise à interpeller le gouvernement du Québec afin qu’il corrige les lacunes qui subsistent toujours en matière d’équité salariale malgré les lois en vigueur et les modifications législatives des dernières années. Parmi les revendications, la pétition réclame notamment de verser rétroactivement tous les ajustements salariaux qui sont dus à la date de l’événement discriminatoire.
« Au Québec, près de 25 ans après l’adoption de la Loi sur l’équité salariale, les femmes font encore l’objet d’une discrimination systémique fondée sur le sexe. Avant la mise en vigueur de la Loi en 1997, l’écart salarial horaire moyen était de 15,8 %. Aujourd’hui, il demeure encore au-dessus de la barre des 10 %. Cette situation est inadmissible. À ce rythme, devra-t-on attendre encore 40 ans avant que l’équité soit enfin devenue réalité? Le gouvernement doit rapidement corriger les inégalités qui subsistent. L’égalité entre les hommes et les femmes ne peut plus attendre! », ont mentionné les partenaires de l’opération.
Une campagne vidéo sur les réseaux sociaux
Le lancement de la pétition fut également l’occasion de dévoiler de courtes capsules vidéo qui abordent de front la question de l’équité salariale. Elles mettent en vedette Marie Turgeon, Sophie Prégent et Louise Richer. Diffusées sur les réseaux sociaux des organisations partenaires prenant part à l’opération, ces capsules invitent les citoyens à signer la pétition afin que le gouvernement du Québec corrige les inégalités salariales qui subsistent.
Les différentes organisations qui participent à la diffusion de la pétition sont les suivantes :
- Centrale des syndicats du Québec
- Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec
- Confédération des syndicats nationaux
- Centrale des syndicats démocratiques
- Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux
- Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec
- Syndicat des professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec
- Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec
- Fédération des femmes du Québec
- Pour les droits des femmes du Québec
- Comité jeunes féministes du YWCA
- Conseil d’intervention et d’action pour les femmes au travail
- Réseau des tables des femmes
- Femmes, politique et démocratie
- Réseau québécois d’action pour la santé des femmes
Syndicat des travailleuse et travailleurs de Drakkar–CSN
Le STT de Drakkar–CSN a été accrédité le 31 juillet 2019, pour représenter:
” Tous les salarié-es au sens du Code du travail travaillant au salon de jeu. “
Ce nouveau syndicat est affilié à la Fédération des employées et employés de services publics, au Conseil central du Coeur-du-Québec et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux.
Une contribution inestimable
La Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN) souligne le 22 novembre la Journée nationale des chargées et chargés de cours universitaires en lançant la dix-neuvième édition d’une campagne de valorisation amorcée en 2010. Sous le thème J’enseigne à l’université et…, cette campagne souligne la grande diversité des profils des personnes chargées de cours et leur apport inestimable à la formation des étudiantes et des étudiants.
Qu’ils soient chargés de cours, tuteurs en formation à distance, superviseurs de stage, chargés d’enseignement, chargés de formation pratique, chargés de clinique, coach ou accompagnateur musical, leur contribution n’est pas étrangère à la qualité de l’enseignement universitaire. Ils assument plus de 50 % de l’enseignement au premier cycle et de plus en plus aux cycles supérieurs. Les multiples facettes de leur implication sociale sont cependant méconnues, ce à quoi veut remédier cette campagne.
L’expertise et la passion de ces enseignantes et ces enseignants contractuels contrastent avec la précarité de leur statut. « C’est plutôt révoltant de voir des femmes et des hommes aussi qualifiés et socialement impliqués, être aussi peu reconnus, s’indigne Richard Bousquet, vice-président et responsable du regroupement université de la Fédération. Qu’attend le ministre Jean-François Roberge pour financer la stabilisation de leur emploi ? » questionne-t-il.
Pour souligner cette journée, la FNEEQ-CSN lance deux nouvelles capsules vidéos qui illustrent la diversité de ce corps d’emploi. Cette année, Selvin Cortez, chargé de cours en arts et design à l’Université Concordia, et Garrfield Du Couturier-Nichol, chargé de cours en psychologie industrielle à l’Université McGill, ont généreusement accepté de se prêter à l’exercice.
La FNEEQ-CSN regroupe quelque 35 000 membres, notamment, les membres des syndicats dans une douzaine d’institutions universitaires, dont 10 syndicats de chargées et chargés de cours, le Syndicat des tutrices et des tuteurs de la Télé-Université, l’Association des étudiants salariés diplômés de l’Université McGill et les chargées et chargés d’enseignement de l’ÉTS. Elle est l’organisation syndicale la plus représentative de l’enseignement supérieur au Québec.
Des chauffeurs d’autobus en lutte pour une bonne convention !
Le 17 novembre 2019, les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs de Multi transport Drummond inc. – CSN ont voté à l’unanimité pour un mandat de moyens de pression incluant une banque de 6 journées de grève. Le mandat de grève sera utilisé au moment jugé opportun. Pour les membres du syndicat, l’objectif est d’obtenir des augmentations de salaire à la hauteur de leurs responsabilités et compétences. Les travailleuses et travailleurs de Multi-transport sont des chauffeurs d’autobus qui offrent le service de transport urbain à la ville de Drummondville. Ceux-ci ont quitté un syndicat de boutique en février 2019 afin de se donner un meilleur rapport de force dans leur négociation.
« Devant l’écart majeur entre nos demandes salariales et l’offre patronale, il est devenu essentiel de se doter d’un mandat clair pour mettre de la pression sur l’employeur. La négociation se déroulait bien depuis le début, mais le dépôt des offres monétaires patronales nous a mené à cette décision. » de mentionner Gilbert Bondu, président du syndicat.
Les membres du syndicat ont débuté des moyens de pression depuis lundi matin. Pour le moment, nous gardons le mandat de grève comme recours ultime dans l’éventualité où l’employeur ne bonifierait pas son offre monétaire. Les parties devraient se rencontrer incessamment afin de poursuivre les négociations et tant et aussi longtemps que nous aurons l’impression de pouvoir obtenir un règlement à la hauteur de nos attentes, nous resterons à la table de négociation.
Les travailleuses et les travailleurs manifestent au siège social d’Olymel
Ce matin, les travailleuses et travailleurs en grève d’Olymel Princeville ont manifesté devant le siège social de leur employeur.
« Ce matin, nous portons un message clair aux hauts dirigeants d’Olymel : depuis 2005, nous vivons avec moins d’argent dans nos poches et c’est l’entreprise que vous dirigez qui encaisse des millions grâce à nous. Cette baisse de 5,40 $ a plombé nos finances familiales et personnelles depuis près de 15 ans et sans cette correction salariale que nous revendiquons, rien ne se règlera, de souligner Steve Houle, président du Syndicat des employé-es d’Olymel Princeville–CSN. De plus, les problèmes d’attraction et de rétention de main-d’œuvre que nous vivons à Princeville peuvent se régler rapidement si l’employeur met l’effort qu’il faut, une logique qu’il a accepté et appliqué ailleurs dans son réseau d’usines. Nous attendons donc une offre à la hauteur de ce que nous n’avons pas gagné durant toutes ces années ».
« Nous appuyons sans réserve les revendications des salarié-es d’Olymel Princeville. Nous l’avons déjà dit : la prospérité actuelle d’Olymel s’est bâtie sur le dos des travailleuses et des travailleurs qui se pointent au travail chaque jour pour faire rouler leur usine. Les bons salaires qui augmentent équitablement à chaque année et qui suivent la hausse générale des prix, ce n’est pas juste pour les hauts dirigeants d’Olymel et de la Coop fédérée qui possède Olymel », de déclarer Alexandre Giguère, vice-président de la Fédération du commerce–CSN.
« Olymel roule sa bosse en Montérégie depuis longtemps. Nous avons vu passer des négociations difficiles, des fermetures sauvages, des conflits interminables et plusieurs décisions d’affaires froides qui ont eu des conséquences désastreuses sur les travailleuses, sur les travailleurs et leurs familles. Pour nous, il serait temps qu’on puisse entrevoir la haute direction d’Olymel autrement qu’au travers des luttes qui ternissent leur image et qui montrent un visage de mauvais citoyen corporatif », de conclure Annette Herbeuval, présidente du Conseil central de la Montérégie (CCM–CSN).
Le Syndicat des employé-es d’Olymel Princeville–CSN regroupe 350 membres affiliés à la Fédération du commerce (FC–CSN) qui compte quelque 28 000 membres regroupés dans plus de 330 syndicats présents dans les secteurs du commerce de détail, de gros et de services divers, de l’agroalimentaire, des finances et du tourisme. Ils sont également affiliés au Conseil central du Cœur du Québec–CSN qui regroupe près de 17 000 membres réunis au sein de 130 syndicats de tous les secteurs d’activité. Le Conseil central de la Montérégie (CCM–CSN) rassemble environ 31 000 membres, issus des secteurs privé et public, sur une base régionale.
Les travailleuses et les travailleurs d’Olymel veulent leur juste part
Ce midi, les travailleuses et travailleurs en grève d’Olymel Princeville ont rendu visite au Syndicat des travailleuses et travailleurs de Bacon Inter-America–CSN qui vient tout juste de renouveler sa convention collective avec le même employeur.
« Lors de leur négociation, les travailleuses et les travailleurs de Olymel à Drummondville (Bacon Inter-America) ont déposé des demandes salariales visant à rehausser leur niveau de vie. Après une des plus courtes grèves de l’histoire — un peu plus de deux heures —, le syndicat s’est entendu avec l’employeur pour ajuster les salaires en fonction de la pénurie de main-d’œuvre et de la pénibilité de leur travail, de souligner Steve Houle, président du Syndicat des employé-es d’Olymel Princeville–CSN. Non seulement nous avons le même employeur, mais nous vivons exactement les mêmes problèmes d’attraction et de rétention de main-d’œuvre à Princeville. Notre travail est encore plus pénible et nous sommes d’avis qu’après nous avoir appauvris en 2005, Olymel doit nous verser un rattrapage salarial. Il est donc temps de revenir à la table de négociation pour arriver à une entente satisfaisante pour tout le monde ».
« Le 15 octobre dernier, Olymel s’est à nouveau mérité le Grand Prix Créateur d’emplois et de prospérité du Québec 2019 lors de la 3e édition des Prix Créateurs d’emplois du Québec. Or, la prospérité, ce n’est pas juste pour les hauts dirigeants d’Olymel et de la Coop fédérée qui possède Olymel, de rappeler David Bergeron-Cyr, président de la Fédération du commerce–CSN. En 2005, les salarié-es ont subi une baisse de salaire de l’ordre de 5,40 $ l’heure. Sans cette baisse, leur taux horaire serait de 25,92 $ au lieu des 19,91 $ touchés actuellement. La prospérité doit maintenant leur revenir sous la forme d’un ajustement salarial conséquent, qui suit, entre autres, les autres salaires versés dans les usines d’Olymel ».
« Olymel fait des affaires d’or, particulièrement au Cœur-du-Québec. Et lorsqu’elle verse de bons salaires à ses travailleuses et travailleurs, ce sont des retombées directes pour nos communautés qui en bénéficient. Durant toutes ces années, l’entreprise a encaissé directement des bénéfices supplémentaires en lien avec cette baisse de salaire de 2005, des millions de dollars qui ne sont pas allés dans les poches des salarié-es et dans l’économie de nos communautés. Alors qu’Olymel s’est enrichie sur leur dos, un retour du balancier doit maintenant se faire sous forme de bonification des salaires », de conclure Paul Lavergne, président du Conseil central du Cœur du Québec–CSN.
Le Syndicat des employé-es d’Olymel Princeville–CSN regroupe 350 membres affiliés à la Fédération du commerce (FC–CSN) qui compte quelque 28 000 membres regroupés dans plus de 330 syndicats présents dans les secteurs du commerce de détail, de gros et de services divers, de l’agroalimentaire, des finances et du tourisme. Ils sont également affiliés au Conseil central du Cœur du Québec–CSN qui regroupe près de 17 000 membres réunis au sein de 130 syndicats de tous les secteurs d’activité.
Olymel préfère la judiciarisation à la négociation
Plutôt que de retourner à la table de négociation et de reprendre les négociations qui permettraient de trouver un règlement au conflit qui touche son abattoir de Princeville, Olymel a déposé et obtenu une injonction restreignant les libertés du Syndicat des employé-es d’Olymel Princeville–CSN.
« Prétextant le bien-être animal, Olymel cherchait d’abord à rétablir la circulation à l’usine et à limiter le nombre de piqueteurs en face de l’usine, ce qu’elle a obtenu. Or, que ce soit bien clair : dans notre travail, nous respectons toutes les normes éthiques pour éviter la cruauté animale. Les porcs qui se trouvaient dans l’usine et qui n’y sont plus étaient sous la supervision des cadres qui savent très bien comment prendre soin d’eux. Dans la foulée du déclenchement de la grève, le seul camion que nous avons laissé passer contenait la moulée qui était destinée aux porcs présents dans l’usine, de souligner Steve Houle, président du syndicat. Notre usine dispose de tous les équipements, des vétérinaires et de la nourriture pour maintenir les animaux dans un environnement qui respecte les normes établies. Le vrai problème en ce moment, c’est qu’Olymel est plus intéressé à parler de la santé des animaux que nous abattons tous les jours, que par la santé de ses travailleuses et travailleurs qui lui font faire des millions de dollars de profits chaque année et qui sont en grève actuellement. »
« Nous ressentons toujours l’effet de la baisse de salaire qui nous a été imposée en 2005. Selon les projections de nos économistes, sans cette baisse de l’ordre de 5,40 $ l’heure, nos salaires attendraient 25,92 $ au lieu des 19,91 $ l’heure, touchés actuellement. En clair, nous nous sommes appauvris depuis tout ce temps et nos revendications salariales sont non seulement tout à fait légitimes, mais en plus, elles demeurent inférieures au retard accumulé », de conclure monsieur Houle.
Le Syndicat des employé-es d’Olymel Princeville–CSN regroupe 350 membres affiliés à la Fédération du commerce (FC–CSN) qui compte quelque 28 000 membres regroupés dans plus de 350 syndicats présents dans les secteurs du commerce de détail, de gros et de services divers, de l’agroalimentaire, des finances et du tourisme. Ils sont également affiliés au Conseil central du Cœur du Québec–CSN qui regroupe près de 17 000 membres réunis au sein de 130 syndicats de tous les secteurs d’activité.
Les demandes de la CSN: des services publics plus humains pour toutes les Québécoises et tous les Québécois
Aujourd’hui, les fédérations du secteur public de la CSN, qui représentent 150 000 personnes travaillant dans les réseaux de la santé et des services sociaux et de l’éducation ainsi que dans les organismes gouvernementaux déposent leurs demandes communes auprès du Conseil du trésor. Après avoir passé une année à consulter les membres et à débattre des solutions à proposer au gouvernement afin d’améliorer la situation dans les services publics, la CSN se présente à la table de négociation avec des revendications qui répondent aux besoins des travailleuses et des travailleurs, de même qu’à ceux de la population québécoise.
La négociation 2020 s’inscrit dans une conjoncture unique de crise sans précédent dans les réseaux après des années de compressions massives et d’une importante rareté de main-d’œuvre. La CSN considère que le gouvernement, avec des surplus budgétaires historiques, a pleinement les moyens de changer la donne en investissant substantiellement dans les services à la population. « Les surplus ne sont pas pour la CAQ. Ils doivent servir à améliorer la vie de l’ensemble des Québécoises et des Québécois, dont font partie les 500 000 travailleuses et travailleurs des services publics qui ont subi de plein fouet, et subissent encore, les conséquences désastreuses des mesures d’austérité des dernières années », affirme Caroline Senneville, vice-présidente de la CSN et responsable de la négociation du secteur public.
Pour le personnel des réseaux, membre de la CSN, la crise qui sévit dans les services publics et la problématique d’attraction et de rétention de la main-d’oeuvre font en sorte qu’un important coup de barre s’impose de façon urgente. « La pénurie est bien réelle et elle ne touche pas seulement deux ou trois titres d’emploi, comme le prétend M. Legault. On a de la difficulté à recruter du personnel dans les écoles, les cégeps, les centres de santé et de services sociaux, les centres administratifs, les organismes gouvernementaux. Il manque de monde dans tous les secteurs », ajoute Mme Senneville.
Le nécessaire coup de barre revendiqué par la CSN est de 3 $ l’heure dès la première année de la convention collective pour l’ensemble des travailleuses et des travailleurs des réseaux. Ce montant fixe représente une augmentation significative pour toutes et tous, tout en ayant un plus grand impact pour celles et ceux qui gagnent le moins dans le secteur public, soit parce qu’ils sont dans des emplois moins bien rémunérés, soit parce qu’ils sont en début de carrière et, donc, au bas de leur échelle salariale. Pour la deuxième et la troisième année de la convention collective, la CSN revendique une augmentation de 1 $ l’heure ou de 3 %, selon ce qui est le plus avantageux pour chaque salarié-e. La revendication salariale de la CSN inclut aussi une clause de protection contre l’inflation. « Plus jamais personne ne doit s’appauvrir en travaillant pour la population québécoise », poursuit Mme Senneville.
Pour la CSN, il est clair que l’attraction et la rétention du personnel des réseaux publics passent aussi par l’amélioration des conditions de travail et de pratique. « La surcharge est maintenant la norme pour le personnel des services publics. La situation est devenue insoutenable dans tous les secteurs. On le voit par l’explosion des coûts liés à l’assurance-salaire », déclare Mme Senneville. Pour remédier à cette situation de crise, la CSN a choisi d’inclure une revendication sur les conditions de travail dans son cahier de table centrale, et ce, même si ces enjeux se négocieront généralement aux tables sectorielles. « Nous tenons à indiquer au Conseil du trésor que des marges financières importantes doivent être dégagées pour améliorer les conditions de travail et de pratique, notamment pour permettre la création de postes. »
Des revendications à portée sociale
Dans son cahier de demandes déposé aujourd’hui, la CSN formule aussi des revendications sur d’autres matières négociées avec le Conseil du trésor. Certaines de ces revendications ont une portée au-delà du secteur public. Par exemple, parmi ses demandes concernant le régime de retraite (RREGOP), la CSN revendique que la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ), qui assume la gestion des fonds du RREGOP, procède rapidement au désinvestissement dans les énergies fossiles.
Un autre exemple d’une demande à portée sociale est celle sur les lanceurs d’alerte : la CSN revendique une clause garantissant aux travailleuses et aux travailleurs du secteur public la liberté de dénoncer une situation problématique qui surviendrait sur leur lieu de travail et qui nuirait au bien-être de la population. La loi du silence n’est pas une option, comme l’affirmait récemment Jean-François Roberge, ministre de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur.
« Le projet de négociation de la CSN est solide. Il est à la hauteur des besoins du personnel des services publics et bénéficiera à l’ensemble de la population québécoise », conclut Caroline Senneville.
À propos
La Confédération des syndicats nationaux (CSN) réunit plus de 300 000 travailleuses et travailleurs de tous les secteurs d’activité. Avec plus de 150 000 membres travaillant dans les réseaux de l’éducation et de la santé et des services sociaux ainsi que dans les organismes gouvernementaux, la CSN est la centrale la plus représentative dans le secteur public au Québec.
Syndicat des employés(es) du groupe Olymel (FC–CSN)
Déclenchement de la grève chez Olymel à Princeville
Hier matin, à 8 h précises, les travailleuses et les travailleurs syndiqués de l’usine d’Olymel à Princeville ont quitté leur poste de travail afin de se rendre à leur cafeteria. Forts d’un mandat de grève récemment adopté à 94 %, les membres du Syndicat des employé-es d’Olymel Princeville–CSN ont décidé d’envoyer un message clair à leur employeur.
« Pour garder ses mécaniciens, en 2018, l’employeur leur avait consenti des augmentations de 5,25 $ l’heure. C’est une preuve qu’il sait très bien qu’on peut régler les problèmes d’attraction et de rétention de main-d’œuvre actuels en versant de meilleurs salaires. En 2005, après 18 mois de fermeture, nous avons subi des baisses salariales de l’ordre de 5 $ l’heure. Aujourd’hui, l’entreprise est en pleine croissance grâce à nous et il est temps pour nous de rattraper le salaire perdu », de déclarer Steve Houle, président du SEOP–CSN.
Les parties se retrouveront à la table de négociation cet après-midi. Aucune entrevue ne sera donnée d’ici-là.
Le Syndicat des employé-es d’Olymel Princeville–CSN regroupe 350 membres affiliés à la Fédération du commerce (FC–CSN) qui compte quelque 28 000 membres regroupés dans plus de 350 syndicats présents dans les secteurs du commerce de détail, de gros et de services divers, de l’agroalimentaire, des finances et du tourisme. Ils sont également affiliés au Conseil central du Cœur du Québec–CSN qui regroupe près de 17 000 membres réunis au sein de 130 syndicats de tous les secteurs d’activité.
Réussir en prévention
Du 13 au 20 octobre se tient la Semaine nationale de la santé et de la sécurité du travail (SST). À cette occasion, la CSN souhaite rappeler à toutes les travailleuses et à tous les travailleurs, de même qu’à ses quelque 300 000 membres des secteurs privé et public l’importance de la prévention.
À titre d’exemple, le personnel du département de l’imagerie médicale du CHU Sainte-Justine compte une centaine de techniciennes et techniciens répartis dans huit secteurs. Avec l’augmentation constante des examens à effectuer, plusieurs d’entre eux ont éprouvé des symptômes d’épuisement, de stress, avec pour conséquence des arrêts de travail et un roulement de personnel.
Le syndicat a alors rencontré la partie patronale afin de créer un comité de travail pour résoudre cette problématique. Une démarche approfondie a alors été réalisée paritairement et une reconnaissance des problèmes de surcharge de travail et des facteurs de risque psychosociaux a permis d’élaborer des pistes de solutions sur le plan de l’organisation du travail.
Parmi ces solutions, on trouve la mise à jour des devis techniques, un plan de travail qui permet d’optimiser la distribution des tâches, un meilleur encadrement des nouveaux employé-es, ainsi qu’une révision des ressources financières allouées au département. Ces pistes de solution permettent de réduire la charge de travail et favorisent le climat de travail et la santé du personnel. Malgré les difficultés rencontrées au cours de la démarche, le syndicat est très heureux du climat de confiance qu’il a entretenu avec la direction et des résultats que cette démarche a apportés.
Bâtir la solidarité régionale pour développer une voix forte
Les conseils centraux de la CSN jouent un rôle politique important dans chacune de leur région, mais comment s’y prennent-ils pour que leur voix porte encore plus et que les préoccupations des travailleuses et des travailleurs soient entendues ?
Le Point syndical a interviewé les 13 présidentes et présidents de conseils centraux au sortir de leurs congrès pour qu’ils rendent compte des façons de faire qui ont fait leurs preuves, mais aussi des innovations en cours partout au Québec. Nous avons, du même coup, dressé un portrait des enjeux régionaux qui préoccupent le plus les conseils centraux à la veille de la rentrée.
S’appuyer sur la base
La participation des membres est au centre des préoccupations des conseils centraux. Leur proximité avec les syndicats qu’ils représentent a toujours été un atout, mais plusieurs approches nouvelles visent à renforcer ce lien.
On veut, par exemple, rendre les réunions moins formelles pour donner la parole aux membres dès le début, plutôt que de simplement valider des documents. Certaines régions mettent en place des réunions thématiques qui vont changer de secteur en fonction du sujet abordé. Cette façon de faire fonctionne d’ailleurs déjà très bien au Saguenay–Lac-Saint-Jean depuis trois ans. On veut aussi miser sur des rencontres informelles où il est plus facile de s’exprimer, même pour les membres qui ont tendance à rester muets dans les assemblées.
Présidences des conseils centraux // Photo : D. Morissette
Divers conseils misent par ailleurs sur un comité de mobilisation, souvent renouvelé, pour soutenir les enjeux des syndicats. Par endroits, les conseils centraux ont décidé de trouver le moyen de rendre davantage disponibles les membres du comité exécutif, même si cela signifiait parfois une diminution du nombre de personnes y siégeant. Des conseils ont aussi choisi de donner la responsabilité de secteurs (géographiques ou d’activité) à chacun des membres du comité exécutif, parfois en spécialisant une vice-présidence sur le secteur privé.
L’idée générale est de s’appuyer sur la base pour définir les enjeux régionaux et de mieux les porter, par une plus grande mobilisation des membres. On pense ici à des causes politiques ou sociales, mais aussi à la solidarité manifestée à l’égard des luttes des autres syndicats de la région.
Approches de communication
Pour communiquer avec les membres, au moins quatre conseils centraux ont déjà installé de l’équipement pour produire des vidéos, ou le feront bientôt. Ce dispositif sera offert aux syndicats qui veulent parler à leurs membres à distance.
Les régions ont toutes plus de facilité à communiquer avec les médias que la métropole. Les présidentes et présidents ont souvent des liens directs avec les journalistes depuis des années. Au Cœur-du-Québec, certains médias enregistrent même de longues entrevues qui servent dans différents topos dans les semaines suivantes.
Sur la Rive-Nord et la Rive-Sud dans la région de Montréal, c’est beaucoup plus difficile, et la présence de médias est plus aléatoire. Curieusement, la montréalisation de l’information n’aide pas vraiment à ce que la voix des travailleuses et travailleurs soit mieux entendue. La vente ou la fermeture de journaux a même empiré la situation par endroits.
Québec s’en tire mieux à cet égard, même si le conseil central a décidé de ne pas du tout compter sur les radios poubelles de la capitale.
En Outaouais, on mise sur des études chiffrées sur l’iniquité dont souffre la région en matière de services de santé, d’éducation et même en culture. Cette approche fonctionne bien avec les médias qui ont des données à se mettre sous la dent, qui sont basées sur des études.
Coalitions et rencontres
Les conseils centraux misent tous sur des coalitions intersyndicales ou basées sur des enjeux spécifiques pour se donner un plus grand poids régional. À Montréal, par exemple, on mise sur un comité intersyndical en place depuis plus de 45 ans, de même que sur des rencontres régulières avec les élu-es municipaux de tous les partis en place. De son côté, la coalition Équité Outaouais réussit à marteler son message, qui a même eu un impact électoral en 2018 en mettant fin au monopole d’un seul parti qui prévalait depuis plusieurs années. L’environnement est un sujet de plus en plus chaud et rassembleur un peu partout.
Ce que Les présidentes et présidents des conseils centraux ont dit :
« On veut attirer plus de monde pour les actions comme celle du 27 septembre. On mise beaucoup sur notre comité de mobilisation. »
– Manon Tremblay, Saguenay–Lac-Saint-Jean
« Il faut un meilleur réseau entre nous parce que le vent de droite souffle encore très fort. Quand tu t’intéresses plus aux autres syndicats, tu vas aussi t’intéresser plus au conseil central. »
– Patricia Rivest, Lanaudière
« Il faut s’investir dans différents milieux, se joindre à des tables et à différents groupes pour amener une vision CSN sur les façons de nous développer comme région. »
– Guillaume Tremblay, Côte-Nord
« Les membres participent déjà pas mal, mais ce sont souvent les mêmes. Notre défi, c’est d’essayer que ça descende plus. On veut inviter les gens à s’exprimer, notamment dans des activités informelles comme les 5 à 7. »
– Annette Herbeuval, Montérégie
« On veut consolider la solidarité intersyndicale avec notre réseau de mobilisation. »
– Dominique Daigneault, Montréal métropolitain
« Il faut se coller sur la réalité des syndicats, leurs enjeux sociaux. Quand ta voix et tes idées ont une importance, ça te donne plus envie de t’impliquer et on le constate. »
– Nancy Legendre, Bas-Saint-Laurent
« On croit que les liens entre les enjeux régionaux et nos syndicats sont là. Il faut les alimenter par une plus grande participation pour que nos luttes soient portées par les membres. »
– Alfonso Ibarra, Outaouais
« On a une bonne collaboration avec les médias régionaux, mais on veut redévelopper le réflexe des journalistes à nous interpeller. »
– Félix-Antoine Lafleur, Abitibi-Témiscamingue–Nord-du-Québec
« À toutes les interventions d’élu-es, on donne systématiquement notre opinion. Ça fait comprendre aux syndiqué-es à quoi sert le conseil central. On est un outil essentiel au développement régional. »
– Serge Saint-Pierre, Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine
« On a décidé d’interpeller davantage nos syndicats par téléphone et d’augmenter la présence des membres aux assemblées en rendant les rencontres moins formelles, en donnant plus de temps d’antenne aux membres. »
– Paul Lavergne, Cœur-du-Québec
« Les gens se sont aperçus qu’ils ne se connaissaient pas, mais qu’ils voulaient plus partager. On va organiser trois ou quatre rencontres par an sur les priorités régionales. »
– Chantal Maillé, Laurentides
« Plus nos membres sont au courant des luttes menées par d’autres syndicats, plus notre solidarité peut s’exprimer. Et si on peut syndiquer le concurrent d’à côté, plus notre rapport de force est grand. »
– Denis Beaudin, Estrie
« S’il y a une mauvaise nouvelle, le conseil central est tout de suite au jeu avec le syndicat. Le conseil central est un incontournable. »
– Ann Gingras, Québec–Chaudière-Appalaches.
Le gouvernement doit respecter ses engagements
En marge du Tournoi de golf du whip de la Coalition avenir Québec, des représentants de la FSSS-CSN et de la CSN ont réitéré leur demande envers le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS).
« Lors de notre dernière négociation du secteur préhospitalier au Québec, en 2017, le MSSS s’est engagé par écrit envers les paramédics à réduire la charge de travail des horaires à l’heure et à transformer des horaires de faction en horaire à l’heure. Près de trois ans plus tard, alors que les seuils et les déclencheurs qu’il a lui-même établis pour l’ajout de véhicules à l’heure et la transformation d’horaire de faction en horaire à l’heure sont atteints, voire dépassés dans plusieurs régions, l’actuel gouvernement ne respecte aucun des engagements en cette matière. Nous sommes exaspérés par le manque criant de véhicules d’urgence sur la route. On n’arrive tout simplement plus à répondre aux besoins dans les temps requis, ce qui a des effets sur la santé et la sécurité tant de la population desservie que celle des paramédics », souligne Jean Gagnon, paramédic et représentant du secteur préhospitalier à la CSN.
« À titre d’exemple, sur les 77 641 heures de service supplémentaires annoncées par le MSSS en 2017, une grande majorité de ces heures de service supplémentaires n’ont toujours pas été déployées. Le gouvernement doit respecter les engagements qu’il a pris envers la population et les 3500 paramédics de la CSN pour une offre de services d’urgence adéquats et conformes aux normes. Puisque les mesures annoncées par le précédent gouvernement permettaient de ramener le délai de réponse à un niveau acceptable, il est plus que temps que la ministre Danielle McCann passe à l’action », d’ajouter monsieur Gagnon.
« Les paramédics sont les premiers répondants en matière de soins préhospitaliers d’urgence, et ce qu’ils nous disent depuis des années, c’est qu’ils n’arrivent plus à répondre dans les temps requis aux besoins identifiés, d’où leurs craintes pour la santé et la sécurité de la population. Tant que la ministre McCann n’injecte pas les fonds nécessaires pour garantir un meilleur accès à ces soins d’urgence, c’est la population qui se trouve en danger, particulièrement dans les régions où l’on constate des problèmes d’effectifs ambulanciers. La CAQ doit respecter les engagements pris en 2017 par l’ancien gouvernement libéral envers les paramédics. Ce n’est pas seulement une question de cohérence, mais aussi une question d’accès aux soins d’urgence pour la population », de conclure Isabelle Gélinas, vice-présidente du Conseil central du Cœur du Québec (CCCQ–CSN).
Près de 30 membres de la CSN impliqués pour le Camp Vol d’été Leucan–CSN!
Le Camp Vol d’été Leucan–CSN, le seul camp destiné spécifiquement aux enfants atteints de cancer et leur famille au Québec, bénéfice des revenus récoltés par la Fondation Camp Vol d’été Leucan–CSN, créé par la CSN en 2009. Chaque année, 30 personnes membres de toutes les organisations CSN s’impliquent bénévolement à la Fondation pour mener une campagne de collecte de fonds pour financer les deux semaines estivales du camp. Ce camp est la cause qu’embrasse la CSN depuis maintenant 23 ans.
Les connaissez-vous? Ils agissent avec cœur et dévouement tout au long de l’année pour voir à la réussite de la campagne. Ils organisent des activités, des événements et vous sollicitent pour que vous contribuiez à la campagne. Ils font la différence.
Pourquoi certains s’impliquent :
« La fille de ma nièce a participé à deux camps en 2017 et 2018 et a reçu son dernier traitement de chimio au début du mois de juin », Alain Chevarie
« Parce que notre syndicat estime la cause importante. Et sur une note plus personnelle, je m’implique en mémoire de mon neveu Samuel décédé en 1993 de la leucémie et il avait été au camp avec sa mère », Jean-Claude Gagnier
« Les yeux pleins de paillettes de joie, le sourire rayonnant et tous les sens en éveil, voilà ce qui alimente ma modeste contribution. Voir un enfant être tout simplement un enfant au Camp, pays imaginaire où l’insouciance triomphe de la maladie et donne un répit aux familles. », Gabrielle Pelletier
L’équipe de Leucan les remercie chaleureusement. Grâce à la Fondation Camp Vol d’été Leucan-CSN, les familles de Leucan profiteront d’un séjour inoubliable au Camp Vol d’été Leucan-CSN 2019, sous la thématique « du pays imaginaire ».
Les membres sont : Jean Lacharité (CSN), Gabrielle Pelletier (CSN), Patrice Benoit (Conseil central du Montréal Métropolitain–CSN), Éric Céré (Conseil central des Laurentides–CSN), Nancy Legendre (Conseil central du Bas-Saint-Laurent–CSN), Félix-Antoine Lafleur (Conseil central de l’Abitibi-Témiscamingue-Nord-du-Québec–CSN), Agathe Tremblay (Conseil central Côte-Nord–CSN), Serge St-Pierre (Conseil central de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine–CSN), Louis-André Boulay (Conseil central de la Montérégie–CSN), Patricia Rivest (Conseil central de Lanaudière–CSN), Alexandre Moisan (Conseil central de l’Estrie–CSN), Daniel Baril (Conseil central de l’Outaouais–CSN), Louis Hamel (Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches), Alain Chevarie (Conseil central de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine–CSN), Daniel Lamoureux (Conseil central du Bas-Saint-Laurent–CSN), Sylvain Pratte (Conseil central du Cœur-du-Québec–CSN), Manon Tremblay (Conseil central du Saguenay-Lac-Saint-Jean)–CSN, Emmanuelle-Cynthia Foisy (CSN-Construction), Nadine Lambert (Fédération de la santé et des services sociaux–CSN), Michel Tétreault (Fédération de l’industrie manufacturière–CSN), Stéphanie Gratton (Fédération des employées et employés de services publics–CSN), Yvan Duceppe (Fédération des professionnèles –CSN), Alexandre Giguère (Fédération du commerce–CSN), Pierre Roger (Fédération nationale des communications–CSN), Léandre Lapointe (Fédération nationale des enseignantes et enseignants du Québec–CSN), François Gagnon (L’OR-CSN), Céline Charbonneau (marraine) et Jean-Claude Gagnier (STT–CSN).
Solidaires et mobilisé-es, les salarié-es de McKesson Drummondville voient le salaire d’embauche passer au-dessus de 15 $ l’heure
Le Syndicat des travailleuses et travailleurs de Mckesson Drummondville–CSN est fier d’annoncer d’importantes bonifications à la rémunération des salarié-es. En effet, après une forte mobilisation et une démonstration de solidarité entre les membres, l’employeur a consenti une hausse salariale à l’embauche, en modifiant l’échelle salariale de plus de 3 $, faisant ainsi passer le salaire de départ à 16,80 $ l’heure.
« Les problèmes de recrutement sont réels et notre syndicat est très bien placé pour le savoir. C’est un enjeu majeur dans notre milieu de travail et c’est pour cette raison que nous avons interpellé notre employeur sur le sujet. Il fallait trouver des solutions concrètes et, en ce sens, je crois que la hausse du salaire à l’embauche lance un message fort aux travailleuses et travailleurs de la région. C’est un gain dont nous sommes tous fiers et nous croyons que cela aura des répercussions positives aussi pour McKesson Drummondville, car l’entreprise deviendra plus attrayante pour les personnes en recherche d’emploi », explique Serge-Alain Sipowo, président du STT de McKesson Drummondville.
« À l’heure où la pénurie et la rareté de la main d’œuvre font les manchettes et alimentent les débats, nous avons ici un exemple probant quant à la nécessité pour les employeurs d’offrir des conditions de travail dignes pour pallier au problème. J’espère d’ailleurs que les employeurs de la région observent et prennent des notes ; on veut être capable d’annoncer plus de nouvelles comme celle-ci à l’avenir », affirme Paul Lavergne, président du Conseil central du Cœur-du-Québec–CSN.
« Le STT McKesson Drummondville vient de nous donner un excellent exemple de la force et de la pertinence de notre mouvement. Inquiet par les difficultés récurrentes d’embauche et les impacts sur leur milieu de travail, le syndicat a su démontrer à l’employeur l’urgence de s’attaquer au problème et, il faut le souligner, même si les discussions ont eu lieu en cours de convention collective », ajoute Alexandre Giguère, vice-président de la Fédération du commerce–CSN.
Reconnaissance de l’ancienneté et montants forfaitaires
En plus de la modification de l’échelle salariale qui entraine une hausse pour tous les salarié-es actuellement à l’emploi, l’employeur a consenti un montant forfaitaire important pour les salarié-es au sommet de l’échelle salariale, une exigence exprimée par les plus jeunes syndiqué-es en guise de solidarité avec les membres ayant le plus d’ancienneté.