Réussir en prévention

Du 13 au 20 octobre se tient la Semaine nationale de la santé et de la sécurité du travail (SST). À cette occasion, la CSN souhaite rappeler à toutes les travailleuses et à tous les travailleurs, de même qu’à ses quelque 300 000 membres des secteurs privé et public l’importance de la prévention.

À titre d’exemple, le personnel du département de l’imagerie médicale du CHU Sainte-Justine compte une centaine de techniciennes et techniciens répartis dans huit secteurs. Avec l’augmentation constante des examens à effectuer, plusieurs d’entre eux ont éprouvé des symptômes d’épuisement, de stress, avec pour conséquence des arrêts de travail et un roulement de personnel.

Le syndicat a alors rencontré la partie patronale afin de créer un comité de travail pour résoudre cette problématique. Une démarche approfondie a alors été réalisée paritairement et une reconnaissance des problèmes de surcharge de travail et des facteurs de risque psychosociaux a permis d’élaborer des pistes de solutions sur le plan de l’organisation du travail.

Parmi ces solutions, on trouve la mise à jour des devis techniques, un plan de travail qui permet d’optimiser la distribution des tâches, un meilleur encadrement des nouveaux employé-es, ainsi qu’une révision des ressources financières allouées au département. Ces pistes de solution permettent de réduire la charge de travail et favorisent le climat de travail et la santé du personnel. Malgré les difficultés rencontrées au cours de la démarche, le syndicat est très heureux du climat de confiance qu’il a entretenu avec la direction et des résultats que cette démarche a apportés.

Le maintien de Graphic Packaging en Estrie, c’est grâce à l’excellence du travail de ses employé-es qualifiés

La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN), le Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie et le Syndicat des travailleuses et travailleurs des pâtes et cartons d’East-Angus (CSN) sont heureux d’apprendre que l’usine Graphic Packaging International demeurera ouverte et que les syndiqués de l’usine pourront conserver leur emploi.

Il importe, dans un premier temps, de préciser que l’entreprise avait récemment annoncé la construction d’une usine ultramoderne dans le Mid-Ouest des États-Unis, avec une capacité de production de 500 000 tonnes de carton plat. Elle prévoyait toutefois maintenir sa production totale au même niveau et devoir fermer quelques-unes de ses usines moins productives. Le mot s’était répandu et faisait planer beaucoup d’incertitude chez les employé-es.

« Bien entendu, nous regrettons d’apprendre que des personnes vont perdre leur travail dans certaines usines de Graphic Packaging international. Nous sommes tout de même soulagés de la confirmation qui nous a été faite selon laquelle l’usine située en Estrie continuera à faire partie intégrante du plan d’affaires de la compagnie. C’est grâce à la grande rigueur des employé-es, qui ont le cœur à l’ouvrage et le souci constant du travail bien exécuté », souligne le trésorier de la FIM–CSN, Michel Tétreault.

« Parvenir à conserver de bons emplois dans la région est toujours une bonne nouvelle, a pour sa part affirmé le président du Conseil central de l’Estrie–CSN, Denis Beaudin. Le travail remarquable des syndiqué-es de Graphic Packaging, qui produisent du carton de qualité reconnu sur le marché et qui ont contribué à hausser la productivité de l’usine de façon significative depuis l’achat par Graphic Packaging en 2015, permet à l’usine d’entretenir d’excellentes relations avec ses clients. Voilà qui est prometteur pour l’avenir et qui a de quoi nous rendre très fiers. »

Bâtir la solidarité régionale pour développer une voix forte

Les conseils centraux de la CSN jouent un rôle politique important dans chacune de leur région, mais comment s’y prennent-ils pour que leur voix porte encore plus et que les préoccupations des travailleuses et des travailleurs soient entendues ?

Le Point syndical a interviewé les 13 présidentes et présidents de conseils centraux au sortir de leurs congrès pour qu’ils rendent compte des façons de faire qui ont fait leurs preuves, mais aussi des innovations en cours partout au Québec. Nous avons, du même coup, dressé un portrait des enjeux régionaux qui préoccupent le plus les conseils centraux à la veille de la rentrée.

S’appuyer sur la base
La participation des membres est au centre des préoccupations des conseils centraux. Leur proximité avec les syndicats qu’ils représentent a toujours été un atout, mais plusieurs approches nouvelles visent à renforcer ce lien.

On veut, par exemple, rendre les réunions moins formelles pour donner la parole aux membres dès le début, plutôt que de simplement valider des documents. Certaines régions mettent en place des réunions thématiques qui vont changer de secteur en fonction du sujet abordé. Cette façon de faire fonctionne d’ailleurs déjà très bien au Saguenay–Lac-Saint-Jean depuis trois ans. On veut aussi miser sur des rencontres informelles où il est plus facile de s’exprimer, même pour les membres qui ont tendance à rester muets dans les assemblées.

Photo des présidences des conseils centraux, prise d'un étage plus haut que les élu-e-s.

Présidences des conseils centraux // Photo : D. Morissette

Divers conseils misent par ailleurs sur un comité de mobilisation, souvent renouvelé, pour soutenir les enjeux des syndicats. Par endroits, les conseils centraux ont décidé de trouver le moyen de rendre davantage disponibles les membres du comité exécutif, même si cela signifiait parfois une diminution du nombre de personnes y siégeant. Des conseils ont aussi choisi de donner la responsabilité de secteurs (géographiques ou d’activité) à chacun des membres du comité exécutif, parfois en spécialisant une vice-présidence sur le secteur privé.

L’idée générale est de s’appuyer sur la base pour définir les enjeux régionaux et de mieux les porter, par une plus grande mobilisation des membres. On pense ici à des causes politiques ou sociales, mais aussi à la solidarité manifestée à l’égard des luttes des autres syndicats de la région.

Approches de communication
Pour communiquer avec les membres, au moins quatre conseils centraux ont déjà installé de l’équipement pour produire des vidéos, ou le feront bientôt. Ce dispositif sera offert aux syndicats qui veulent parler à leurs membres à distance.

Les régions ont toutes plus de facilité à communiquer avec les médias que la métropole. Les présidentes et présidents ont souvent des liens directs avec les journalistes depuis des années. Au Cœur-du-Québec, certains médias enregistrent même de longues entrevues qui servent dans différents topos dans les semaines suivantes.

Sur la Rive-Nord et la Rive-Sud dans la région de Montréal, c’est beaucoup plus difficile, et la présence de médias est plus aléatoire. Curieusement, la montréalisation de l’information n’aide pas vraiment à ce que la voix des travailleuses et travailleurs soit mieux entendue. La vente ou la fermeture de journaux a même empiré la situation par endroits.

Québec s’en tire mieux à cet égard, même si le conseil central a décidé de ne pas du tout compter sur les radios poubelles de la capitale.

En Outaouais, on mise sur des études chiffrées sur l’iniquité dont souffre la région en matière de services de santé, d’éducation et même en culture. Cette approche fonctionne bien avec les médias qui ont des données à se mettre sous la dent, qui sont basées sur des études.

Coalitions et rencontres
Les conseils centraux misent tous sur des coalitions intersyndicales ou basées sur des enjeux spécifiques pour se donner un plus grand poids régional. À Montréal, par exemple, on mise sur un comité intersyndical en place depuis plus de 45 ans, de même que sur des rencontres régulières avec les élu-es municipaux de tous les partis en place. De son côté, la coalition Équité Outaouais réussit à marteler son message, qui a même eu un impact électoral en 2018 en mettant fin au monopole d’un seul parti qui prévalait depuis plusieurs années. L’environnement est un sujet de plus en plus chaud et rassembleur un peu partout.


Ce que Les présidentes et présidents des conseils centraux ont dit :

« On veut attirer plus de monde pour les actions comme celle du 27 septembre. On mise beaucoup sur notre comité de mobilisation. »
– Manon Tremblay, Saguenay–Lac-Saint-Jean

« Il faut un meilleur réseau entre nous parce que le vent de droite souffle encore très fort. Quand tu t’intéresses plus aux autres syndicats, tu vas aussi t’intéresser plus au conseil central. »
– Patricia Rivest, Lanaudière

« Il faut s’investir dans différents milieux, se joindre à des tables et à différents groupes pour amener une vision CSN sur les façons de nous développer comme région. »
– Guillaume Tremblay, Côte-Nord

« Les membres participent déjà pas mal, mais ce sont souvent les mêmes. Notre défi, c’est d’essayer que ça descende plus. On veut inviter les gens à s’exprimer, notamment dans des activités informelles comme les 5 à 7. »
– Annette Herbeuval, Montérégie

« On veut consolider la solidarité intersyndicale avec notre réseau de mobilisation. »
– Dominique Daigneault, Montréal métropolitain

« Il faut se coller sur la réalité des syndicats, leurs enjeux sociaux. Quand ta voix et tes idées ont une importance, ça te donne plus envie de t’impliquer et on le constate. »
– Nancy Legendre, Bas-Saint-Laurent

« On croit que les liens entre les enjeux régionaux et nos syndicats sont là. Il faut les alimenter par une plus grande participation pour que nos luttes soient portées par les membres. »
– Alfonso Ibarra, Outaouais

« On a une bonne collaboration avec les médias régionaux, mais on veut redévelopper le réflexe des journalistes à nous interpeller. »
– Félix-Antoine Lafleur, Abitibi-Témiscamingue–Nord-du-Québec

« À toutes les interventions d’élu-es, on donne systématiquement notre opinion. Ça fait comprendre aux syndiqué-es à quoi sert le conseil central. On est un outil essentiel au développement régional. »
– Serge Saint-Pierre, Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine

« On a décidé d’interpeller davantage nos syndicats par téléphone et d’augmenter la présence des membres aux assemblées en rendant les rencontres moins formelles, en donnant plus de temps d’antenne aux membres. »
– Paul Lavergne, Cœur-du-Québec

« Les gens se sont aperçus qu’ils ne se connaissaient pas, mais qu’ils voulaient plus partager. On va organiser trois ou quatre rencontres par an sur les priorités régionales. »
– Chantal Maillé, Laurentides

« Plus nos membres sont au courant des luttes menées par d’autres syndicats, plus notre solidarité peut s’exprimer. Et si on peut syndiquer le concurrent d’à côté, plus notre rapport de force est grand. »
– Denis Beaudin, Estrie

« S’il y a une mauvaise nouvelle, le conseil central est tout de suite au jeu avec le syndicat. Le conseil central est un incontournable. »
– Ann Gingras, Québec–Chaudière-Appalaches.

Près de 30 membres de la CSN impliqués pour le Camp Vol d’été Leucan–CSN!

Le Camp Vol d’été LeucanCSN, le seul camp destiné spécifiquement aux enfants atteints de cancer et leur famille au Québec, bénéfice des revenus récoltés par la Fondation Camp Vol d’été LeucanCSN, créé par la CSN en 2009. Chaque année, 30 personnes membres de toutes les organisations CSN s’impliquent bénévolement à la Fondation pour mener une campagne de collecte de fonds pour financer les deux semaines estivales du camp. Ce camp est la cause qu’embrasse la CSN depuis maintenant 23 ans.

Les connaissez-vous? Ils agissent avec cœur et dévouement tout au long de l’année pour voir à la réussite de la campagne. Ils organisent des activités, des événements et vous sollicitent pour que vous contribuiez à la campagne. Ils font la différence.

Les membres du groupe de travail du Camp vol d'été-Leucan-CSN devant un mur rouge.

Pourquoi certains s’impliquent :

«  La fille de ma nièce a participé à deux camps en 2017 et 2018 et a reçu son dernier traitement de chimio au début du mois de juin », Alain Chevarie

« Parce que notre syndicat estime la cause importante. Et sur une note plus personnelle, je m’implique en mémoire de mon neveu Samuel décédé en 1993 de la leucémie et il avait été au camp avec sa mère », Jean-Claude Gagnier

« Les yeux pleins de paillettes de joie, le sourire rayonnant et tous les sens en éveil, voilà ce qui alimente ma modeste contribution. Voir un enfant être tout simplement un enfant au Camp, pays imaginaire où l’insouciance triomphe de la maladie et donne un répit aux familles. », Gabrielle Pelletier

L’équipe de Leucan les remercie chaleureusement. Grâce à la Fondation Camp Vol d’été Leucan-CSN, les familles de Leucan profiteront d’un séjour inoubliable au Camp Vol d’été Leucan-CSN 2019, sous la thématique « du pays imaginaire ».


Les membres sont : Jean Lacharité (CSN), Gabrielle Pelletier (CSN), Patrice Benoit (Conseil central du Montréal MétropolitainCSN), Éric Céré (Conseil central des LaurentidesCSN), Nancy Legendre (Conseil central du Bas-Saint-LaurentCSN), Félix-Antoine Lafleur (Conseil central de l’Abitibi-Témiscamingue-Nord-du-QuébecCSN),  Agathe Tremblay (Conseil central Côte-NordCSN), Serge St-Pierre (Conseil central de la Gaspésie et des Îles-de-la-MadeleineCSN), Louis-André Boulay (Conseil central de la MontérégieCSN), Patricia Rivest (Conseil central de LanaudièreCSN), Alexandre Moisan (Conseil central de l’EstrieCSN), Daniel Baril (Conseil central de l’OutaouaisCSN), Louis Hamel (Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches), Alain Chevarie (Conseil central de la Gaspésie et des Îles-de-la-MadeleineCSN), Daniel Lamoureux (Conseil central du Bas-Saint-LaurentCSN), Sylvain Pratte (Conseil central du Cœur-du-QuébecCSN), Manon Tremblay (Conseil central du Saguenay-Lac-Saint-Jean)CSN, Emmanuelle-Cynthia Foisy (CSN-Construction), Nadine Lambert (Fédération de la santé et des services sociauxCSN),  Michel Tétreault (Fédération de l’industrie manufacturièreCSN), Stéphanie Gratton (Fédération des employées et employés de services publicsCSN), Yvan Duceppe (Fédération des professionnèles CSN), Alexandre Giguère (Fédération du commerceCSN), Pierre Roger (Fédération nationale des communicationsCSN), Léandre Lapointe (Fédération nationale des enseignantes et enseignants du QuébecCSN), François Gagnon (L’OR-CSN), Céline Charbonneau (marraine) et Jean-Claude Gagnier (STTCSN).

Transport scolaire : avancées historiques en Estrie

Dans un contexte de rareté de main-d’œuvre qui menace le service à plusieurs endroits au Québec, des salarié-es du transport scolaire de cinq syndicats en Estrie viennent tout juste d’obtenir des règlements constituant des avancées historiques désormais incluses dans leurs nouveaux contrats de travail.

Mobilisés plus que jamais, ces travailleuses et travailleurs du Secteur transport scolaire (STS) de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) sont vraiment satisfaits des résultats obtenus dans le cadre de ces négociations. Le fait est connu : il y a fort longtemps que nous revendiquons un salaire décent dans notre domaine. Or, la rareté de main-d’œuvre que nous vivons chaque jour impose une pression partagée entre les salarié-es et les employeurs. Ces derniers n’avaient donc plus le choix d’agir afin de garantir le service aux parents sous peine de perdre des contrats et nous, de perdre nos emplois », souligne Stephen Gauley, président du STT des Autobus La Sapinière–CSN et président du STS.

Un secteur au bord de la crise
Rappelons que, le 30 janvier dernier, 160 élèves avaient été laissés sur le bord de la route du fait qu’Autobus des Cantons ne trouvait pas de remplaçantes ou remplaçants ce jour-là, ne pouvant conséquemment pas assurer le transport scolaire pour ces élèves. Partout au Québec, les employeurs peinent à trouver la main-d’œuvre nécessaire au maintien de leurs activités courantes.

Un exemple concret
Début avril, la Commission scolaire de Montréal (CSDM) a envoyé une mise en demeure au transporteur Autobus Transco (1988) Inc. afin de lui signifier une possible rupture de contrat.

« Le 5 avril, nous avons reçu un mémo interne pour nous aviser que notre taux d’absentéisme mettait en péril les contrats que notre employeur détient avec la CSDM. Or, le réel problème, ce n’est pas qu’il y ait des absences, ce qui est normal dans toutes les entreprises, mais plutôt le fait que notre employeur, bien malgré lui, ne dispose pas de remplaçants pour faire face à ces absences. Nous nous retrouvons donc à recevoir cette menace de perdre notre emploi si la CSDM décide de retirer des circuits à notre employeur. En plus de ne pas recevoir une rémunération adéquate, qui tient compte du travail que nous accomplissons chaque jour d’école, nous devons porter le fardeau de cette rémunération trop faible pour attirer et retenir la main-d’œuvre dans notre secteur. C’est carrément insultant d’être pris au piège de la sorte », dénonce Carole Laplante, présidente du Syndicat des travailleuses et travailleurs de Transco (STTT–CSN).

La solution : bonifier les conditions de travail
« L’exercice des mandats de six jours de grève a été déterminant aux tables de négociation. Les employeurs se sont rendus à nos arguments et ont finalement compris que pour attirer et retenir la main-d’œuvre essentielle à la poursuite de leurs opérations, il leur fallait impérativement améliorer les conditions de travail offertes à leurs salarié-es. Nous avions en main les contrats signés avec les commissions scolaires et ceux-ci prouvaient hors de tout doute que les employeurs disposaient d’une marge de manœuvre financière pouvant servir à bonifier les conditions de travail, ce qu’ils ont finalement accepté », précise Stéphanie Gratton, vice-présidente de la FEESP–CSN et responsable politique du STS.

Le STS regroupe environ 3000 travailleuses et travailleurs.

Le salaire minimum à 12,50 $ : encore trop loin de la cible

À l’occasion de l’entrée en vigueur du nouveau taux horaire du salaire minimum à 12,50 $ l’heure et de la Journée internationale des travailleuses et travailleurs, les porte-paroles des sept organisations membres de la campagne 5-10-15 tiennent à exprimer leur déception. En campagne électorale, le parti de François Legault, la Coalition avenir Québec, disait vouloir créer des « jobs payants ». Il aurait pu commencer par améliorer le salaire de près de 900 000 personnes qui travaillent sous les 15 $ l’heure, mais il a raté l’occasion. « Il ne faut pas oublier que 15 $ l’heure, c’est ce qui est nécessaire, quand on travaille à temps plein, pour sortir de la pauvreté au Québec et pour cesser de vivre dans la crainte constante d’une dépense imprévue », a déclaré Virginie Larivière, porte-parole du Collectif pour un Québec sans pauvreté.

L’augmentation de 50 cents l’heure arrive dans un contexte économique extrêmement favorable qui aurait dû éliminer toutes les craintes, souvent non fondées, liées à un salaire minimum plus élevé. Le taux de chômage est à un plancher historique (5,4 %), la pénurie de main-d’œuvre affecte plusieurs secteurs et régions et l’inflation demeure faible malgré une croissance forte. « Le gouvernement aurait dû faire preuve de courage et avancer vers les 15 $ l’heure. Cela aurait été une action en faveur d’une plus grande égalité homme-femme, car les femmes occupent environ 58 % des emplois à moins de 15 $ l’heure au Québec », comme le rappelle Mélanie Gauvin, porte-parole du Front de défense des non-syndiquéEs.

Pour une obligation de donner l’horaire de travail au moins cinq jours à l’avance
Outre l’augmentation du salaire minimum, la campagne 5-10-15 porte deux autres revendications qui visent à permettre de mieux concilier le travail et la vie personnelle et familiale. D’abord, les organisations membres demandent à ce que les personnes salariées aient le droit de connaître leur horaire au moins cinq jours à l’avance. Dans un monde où les emplois atypiques sont la réalité pour une part de plus en plus importante des travailleuses et travailleurs, l’instabilité des heures de travail entraîne des défis de taille pour la planification de la vie personnelle et familiale et la gestion du budget. « Le gouvernement doit continuer sur la lancée de la récente réforme de la Loi sur les normes du travail (LNT). Celle-ci permet désormais à une personne de refuser de travailler si elle n’est pas avisée à l’intérieur d’un délai de cinq jours. Ce premier gain doit être bonifié. La responsabilité doit être mise du côté de l’employeur avec une règle qui oblige la divulgation de l’horaire à l’avance », d’expliquer Sonia Ethier, présidente de la CSQ.

Dix jours de congé payé en cas de maladie ou de responsabilités familiales
Actuellement, la Loi sur les normes du travail prévoit seulement deux jours de congé payé lorsque les travailleuses ou travailleurs s’absentent pour raisons familiales ou de santé. Au-delà de deux jours, les personnes salariées doivent choisir : soit s’appauvrir pour se soigner ou s’occuper d’un proche, soit travailler malgré la maladie ou une responsabilité familiale.

« Les chiffres démontrent que ce sont encore aujourd’hui les femmes qui souffrent davantage de cette situation, a expliqué Jacques Létourneau, président de la CSN. En 2016, les femmes se sont absentées en moyenne 74 heures pour des obligations personnelles ou familiales alors que chez les hommes, la moyenne était de moins de 20 heures. L’équité homme-femme s’en trouve lourdement affectée », précise-t-il. Pour contribuer à établir l’équité homme-femme, le gouvernement doit rendre accessibles dix jours de congé payé à toutes et à tous.

La théorie démentie par la réalité
Plusieurs exemples démontrent que l’augmentation du salaire minimum n’a pas les impacts défavorables sur l’emploi que présument certaines théories économiques. Le seuil théorique de 50 % du salaire moyen qui avait été établi, bien que ce dernier était hautement discutable, ne peut certainement plus apparaître comme un critère valable et encore moins représentatif de la réalité du marché du travail. « Surtout, les données choisies par le ministère pour établir le salaire moyen excluent toutes les personnes employées à salaire fixe, ce qui fait baisser lourdement la moyenne, a clarifié Luc Vachon, président de la CSD. S’il y a eu corrélation dans les années 1970 ou 1980 entre le dépassement du ratio de 50 % et la hausse du chômage des jeunes, d’autres facteurs sont aussi à prendre en compte tels que l’arrivée des baby-boomers sur le marché du travail ou les crises économiques. Le contexte actuel est totalement différent et doit appeler à une autre approche », a-t-il dit.

Richard Perron, président du SPGQ, renchérit : « D’ailleurs, les prévisions de pertes d’emploi lancées par certains opposants de la hausse ne se sont pas concrétisées ailleurs. En Ontario, la hausse du salaire minimum à 14 $ l’heure en janvier 2018 devait, selon eux, provoquer la perte de centaines de milliers d’emplois. Or, on constate en Ontario une croissance de 2 % de l’emploi entre l’année 2017 et le premier trimestre de 2019 alors que la moyenne canadienne est de seulement 1,2 % », a-t-il poursuivi.

Et si l’effet de la hausse sur l’emploi était positif? C’est ce que démontre une étude récente de l’Institut de recherche et d’informations socio-économiques (IRIS). « On ne peut pas garantir qu’il n’y aura pas quelques pertes d’emploi, mais ça n’a rien à voir avec les prédictions catastrophistes, de mentionner Christian Daigle, président général du SFPQ. En contrepartie, la hausse du salaire minimum à 15 $ l’heure stimulera l’économie locale en ajoutant de 2,2 à 3,4 milliards de masses salariales. Celles et ceux qui en bénéficieront dépenseront leurs revenus supplémentaires pour mieux combler leurs besoins essentiels, plutôt que de les placer dans un paradis fiscal! »

Des règlements d’une hauteur sans précédent

L’effet de la rareté de la main-d’œuvre qui sévit dans le transport scolaire procure un rapport de force additionnel aux travailleuses et travailleurs du transport scolaire en Estrie.

« Mobilisés pour obtenir de meilleures conditions de travail, quatre des cinq syndicats du Secteur transport scolaire (STS) de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) viennent tout juste d’obtenir des règlements sans précédent dans leur domaine », de déclarer Stephen Gauley, président du STT des Autobus la Sapinière–CSN et président du STS.

Les règlements se résument ainsi :

  • STT d’Autobus Coaticook–CSN

Selon le règlement obtenu, les salarié-es passeront de 20,40 $ l’heure qu’ils touchent actuellement à 25,23 $ en 2022, si l’indice des prix à la consommation (IPC) atteint 2 % en moyenne par année. Au total, il s’agit d’une augmentation d’environ 23,67 % sur cinq ans pour celles et ceux qui ont atteint le 3e échelon de l’échelle salariale, après trois ans d’expérience.

  • STT des Autobus B. Dion–CSN

Pour leur part, les salarié-es des Autobus B. Dion passeront du taux de 20,51 $ l’heure versé actuellement à 25,79 $ en 2022, si l’IPC atteint 2 % par année. Au 3e échelon de l’échelle salariale après trois ans d’expérience, l’augmentation atteint les 25,74 % sur six ans.

  • STT des Autobus de l’Estrie–CSN

Le règlement obtenu aux Autobus de l’Estrie fait passer le taux horaire actuel de 20,71 $ l’heure à 24,88 $ en 2022, si l’IPC demeure à 2 %. Ils ont également obtenu une bonification de leur échelle de vacances d’environ 2 %, l’ajout de périodes payées lors du déneigement des véhicules, de l’entretien sommaire des véhicules et de la rédaction de rapport, ce qui totalise 1,4 % pour ces trois tâches maintenant rémunérées. Au final, les augmentations salariales atteignent 22,28 % sur cinq ans, si l’IPC atteint 2 %.

  • STT des Autobus la Sapinière–CSN

Le taux horaire des travailleuses et travailleurs des Autobus la Sapinière passera du 20,68 $ actuel à 25,15 $ l’heure en 2022, si l’IPC se maintient à 2 % en moyenne. Ils ont également obtenu une augmentation de leurs heures minimales payées, qui passent de 17,5 à 20 heures par semaine, soit une bonification de 10 minutes payées à tous les circuits pour les tâches autres que la conduite et une augmentation des vacances d’environ 2 %. Au total, les augmentations atteignent 27,5 % sur cinq ans, si l’IPC se maintient à 2 %.

Autre scénario du côté du STT du transport scolaire des autobus des Cantons–CSN

« Pour leur part, les salarié-es des Autobus des Cantons n’ont pas encore réussi à faire entendre raison à leur employeur. Aucune entente n’a donc été obtenue jusqu’à maintenant, alors que les demandes syndicales suivent ce que les autres transporteurs ont consenti en augmentations salariales. Hier, un avis de grève a été envoyé pour un second débrayage de six jours, qui pourrait avoir lieu du 7 au 14 mai 2019 si aucune entente n’intervient d’ici là », de souligner Denis Beaudin, président du Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie–CSN (CCSNE–CSN).

Rappelons que le 30 janvier dernier, 160 élèves avaient été laissés sur le bord de la route du fait qu’Autobus des Cantons, propriété de SOGESCO, ne trouvait pas de remplaçants ce jour-là, ne pouvant conséquemment assurer le transport scolaire pour ces élèves.

« Alors que les autres employeurs ont compris que, pour attirer et retenir la main-d’œuvre essentielle à la poursuite de leurs opérations il leur fallait impérativement améliorer les conditions de travail offertes à leurs salarié-es, SOGESCO demeure dans le déni et refuse d’en faire autant. Au final, puisqu’elle fait le relai de plusieurs circuits couverts par d’autres transporteurs, l’entreprise pourrait causer une crise majeure dans le transport scolaire à Sherbrooke si elle s’obstine à ne pas débloquer les sommes nécessaires à l’atteinte d’une entente », de conclure Stéphanie Gratton, vice-présidente de la FEESP–CSN et responsable politique du STS.

Le STS regroupe environ 3000 travailleuses et travailleurs membres de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN. Celle-ci compte plus de 425 syndicats affiliés, représentant environ 60 000 syndiqué-es dans le domaine des services public et parapublic.

Secteur public : cinq organisations syndicales conviennent d’un protocole de solidarité

Les cinq plus grandes organisations syndicales présentes dans le secteur public ont convenu, cette semaine, d’un protocole de solidarité. Afin de concentrer toutes leurs énergies à la prochaine négociation du secteur public qui s’amorcera cet automne, la CSN, la CSQ, la FTQ, la FIQ (FIQP) et l’APTS se sont entendues sur un protocole de non-maraudage en prévision de la période de changement d’allégeance prévue en juillet prochain.

Ce protocole de non-maraudage s’appliquera pour tous les syndicats du réseau de la santé et des services sociaux, des commissions scolaires, des collèges et des organismes gouvernementaux affiliés aux organisations signataires. Celles-ci ont convenu de ne pas solliciter les membres d’une autre organisation et de n’appuyer aucune initiative locale allant en ce sens.

Les organisations syndicales rappellent que, pour ce qui est du secteur de la santé et des services sociaux, des votes d’allégeances syndicales ont été tenus il y a moins de deux ans. Bien que ces votes aient été imposés par le gouvernement libéral dans la foulée du projet de loi 10 fusionnant les établissements du réseau de la santé, la quasi-totalité des travailleuses et travailleurs de ce secteur a pu se prononcer sur l’organisation qui les représenterait.

Ensemble, les cinq organisations syndicales représentent plus de 425 000 travailleuses et travailleurs de l’État québécois. Les conventions collectives du secteur public viendront à échéance le 31 mars 2020.

Autobus B. Dion : entente entérinée

Réunis en assemblée générale hier en soirée, les membres composant le Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus B. Dion – CSN se sont prononcés en faveur de l’entente de principe, et ce, dans une proportion de 93 %.

Les principaux gains sont :

  • Bonification de l’échelle de vacances de 1 %.
  • Augmentations salariales moyennes à l’indexation au coût de la vie chaque année + 12 % sur 6 ans, dont deux années sont rétroactives. Ainsi, si l’indice du prix à la consommation se situe à 2 % en 2019, 2020 et 2021, le taux horaire passera de 20,51 $ à 25,79 $ l’heure en juillet 2022, ce qui pourrait signifier une augmentation salariale totale de 25,74 % sur 6 ans.

« Voici une entente à la hauteur de ce que ces conducteurs et conductrices sont en droit de recevoir et de surcroît, sans avoir eu à exercer une seule minute de grève. Nous en sommes très heureux, déclare Denis Beaudin, président du Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie – CSN (CCSNE – CSN). Mais ceux qui jettent le pavé dans la mare sont les deux derniers transporteurs qui refusent d’octroyer les mêmes conditions. Il devient impératif que ces employeurs réagissent afin que les parents et les élèves puissent bénéficier du transport scolaire à court, moyen et long terme », ajoute monsieur Beaudin.

« Le métier de conducteur d’autobus scolaire est trop souvent sous-estimé tant sur le plan des conditions de travail que des responsabilités qu’elles incombent, et avec une telle entente, nous constatons une ouverture à la reconnaissance du travail accompli » se réjouit Stéphanie Gratton, vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services publics – CSN (FEESP – CSN) et responsable politique du secteur transport scolaire.

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus B. Dion – CSN compte 40 membres et il est affilié à la CSN, à la FEESP – CSN et au CCSNE.

Transport scolaire : une deuxième entente intervenue

Une deuxième entente de principe est intervenue ce matin, cette fois-ci entre le Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus Coaticook – CSN et leur employeur.

Encore une fois, les termes de l’entente ne peuvent être exposés pour le moment puisque les membres seront consultés en assemblée générale lundi prochain.

« Le comité syndical se dit satisfait de l’entente et respecte grandement le cadre pour lequel il était mandaté, déclare M. Denis Beaudin, président du Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie — CSN (CCSNE-CSN). Il n’y aura donc pas l’exercice de la grève pour ce syndicat.

Deux employeurs, qui depuis hier, ont démontré qu’il est possible d’octroyer des conditions de travail décentes pour un métier qui mérite d’être reconnu, » conclut M. Beaudin.

Malgré plusieurs pourparlers, l’impasse demeure pour les syndicats suivants :

  • Syndicat des travailleuses et travailleurs d’Autobus des Cantons — CSN
  • Syndicat des travailleuses et travailleurs d’Autobus de l’Estrie — CSN
  • Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus la Sapinière — CSN

Il y aura grève chez Transdev

Ce lundi avait lieu la dernière rencontre de négociation entre la partie patronale de Transdev et les représentants des deux syndicats qui y opèrent, soit le Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus de l’Estrie – CSN et le Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus la Sapinière – CSN. Force est de constater que, devant l’attitude inacceptable de la partie patronale, la grève de six jours annoncée du 10 au 17 avril inclusivement aura bel et bien lieu.

Pourtant, les représentants des deux syndicats ont travaillé fort pour en arriver à une entente acceptable pour leurs membres et ainsi éviter la grève, qui touchera 66 circuits à la Commission scolaire de la région de Sherbrooke (Autobus de l’Estrie), 29 circuits à la Commission scolaire des Hauts-Cantons et deux circuits à la Commission scolaire des Appalaches (Autobus la Sapinière). Or, les hauts dirigeants de Transdev, eux, n’ont même pas daigné se rendre disponibles pour tenter d’en arriver à un règlement. Leurs représentants n’ont fait rien d’autre que du présentéisme à la séance de médiation qu’ils avaient eux-mêmes convoquée, justifiant leur comportement par le fait qu’ils n’avaient pas de mandat.

« Les demandes syndicales sont pourtant réalistes, clame Stephen Gauley, président du STT des Autobus la Sapinière. Elles sont basées sur ce qui se paye dans la région, notamment chez Autobus Ashby, transporteur qui a des contrats avec les commissions scolaires lui garantissant des revenus similaires à ceux de Transdev. »

Les deux syndicats considèrent l’attitude patronale méprisante envers leurs membres, qui se démènent à chaque jour en faisant plus d’un circuit pour éviter le bris de service en raison de la pénurie de main-d’œuvre qui mine le secteur. « De toute évidence, la multinationale semble plus préoccupée par le profit qu’elle fait engranger à ses actionnaires européens que par les conditions de travail des conductrices et conducteurs de véhicules scolaires, dénonce Denis Beaudin, président du Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie (CCSNE). Pourtant, elle peine à attirer et à retenir les salarié.es nécessaires pour donner le service, étant donné les conditions de travail médiocres. Rappelons-nous qu’au final, ce sont les élèves et leurs parents qui en payent le prix, et que rien dans la conduite de Transdev ne contribue à résoudre la problématique régionale. »

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus de l’Estrie – CSN compte 80 membres et le Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus la Sapinière – CSN compte 35 membres. Ils sont tous deux affiliés au Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie (CCSNE), à la Fédération des employées et employés des services publics – CSN (FEESP-CSN) et à la Confédération des syndicats nationaux (CSN).

Menaces de grève dans le transport scolaire

Aujourd’hui, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) a transmis au Tribunal administratif du travail (TAT) des avis de grève touchant cinq syndicats du transport scolaire de l’Estrie affiliés à la CSN. Ceux-ci entendent recourir à la grève du 10 avril au 17 avril inclusivement. À défaut d’une entente entre les parties, un autre avis pourrait annoncer des débrayages du 7 au 14 mai inclusivement.

« À ce jour, aucune entente n’est intervenue entre les parties. Plusieurs points achoppent tant au niveau des clauses normatives qu’à incidences monétaires. Les demandes des conductrices et des conducteurs ne sont aucunement exagérées et s’appuient sur les conditions de travail octroyées chez un autre employeur de la région. L’entreprise Autobus Ashby, un transporteur scolaire situé à Ayer’s Cliff desservant deux commissions scolaires en Estrie, touche des revenus comparables aux entreprises dont les salarié-es sont syndiqués à la CSN. Et celle-ci rémunère ses conductrices et ses conducteurs d’autobus à 23,24 $ l’heure » affirme Stephen P. Gauley, président du Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus la Sapinière — CSN et président du Secteur transport scolaire (STS).

« Comment justifier cet écart salarial de plus de 10 % avec les membres de cinq syndicats affiliés à la CSN ? Mentionnons également que d’autres avantages salariaux sont également plus avantageux chez Autobus Ashby. Pour nous, cette réalité démontre que plusieurs employeurs ont la capacité d’octroyer ces mêmes conditions, tout en demeurant rentables. Voilà ce que les 230 conductrices et conducteurs exigent, elles et eux qui touchent des conditions de travail qui sont nettement insuffisantes », renchérit monsieur Gauley.

« Comme bien d’autres entreprises de la région estrienne, ces cinq transporteurs peinent à attirer et à retenir leur main-d’œuvre en raison des conditions de travail peu avantageuses par rapport aux grandes responsabilités qui leurs sont confiées : transporter chaque jour d’école jusqu’à 72 élèves de 4 à 17 ans, et ce, en toute sécurité. Ce service essentiel à la population est au bord de la crise : souvenons-nous qu’en janvier dernier, 160 jeunes de sept écoles primaires de Sherbrooke n’ont pas eu de transport vers leur école en raison de l’incapacité des transporteurs à remplacer des conducteurs malades », déclare Denis Beaudin, président du Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie–CSN. (CCSNE–CSN)

« Plus tôt que tard, les employeurs devront comprendre qu’ils doivent améliorer les conditions de travail de leurs salarié-es afin d’attirer et de retenir des conductrices et des conducteurs nécessaires au service important qu’ils ont à rendre à la population, » conclut Stéphanie Gratton, vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN et responsable politique du secteur transport scolaire.

Les cinq syndicats du transport scolaire affiliés à la CSN en Estrie comptent environ 230 membres qui se partagent environ 215 circuits scolaires.

Les syndicats sont les suivants :

Syndicat des travailleuses et travailleurs d’Autobus des Cantons — CSN ;
Syndicat des travailleuses et travailleurs d’Autobus de l’Estrie — CSN ;
Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus B. Dion — CSN ;
Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus la Sapinière — CSN ;
Syndicat des travailleuses et travailleurs d’Autobus Coaticook — CSN.

Les activités entourant le 8 mars 2019 en région

À l’occasion du 8 mars 2019, des activités s’organisent partout au Québec. Prenez-en connaissance région par région et participez-y en grand nombre. Pour plus de renseignements, contactez le conseil central de la région où se déroule l’activité qui vous intéresse.


Cœur-du-Québec

Pour souligner la Journée internationale des droits des femmes, le comité en condition féminine du Conseil central du Cœur-du-Québec organise le 5 mars deux activités qui se succèdent dans ses locaux au 550 rue Saint-Georges à Trois-Rivières :

  • des éléments de formation sur la condition des femmes et sur l’analyse différenciée selon les sexes sont donnés de 13 h à 16 h 30 (le nombre de personnes inscrites est atteint);
  • un 5 à 7, repas offert, au cours duquel est invité le Projet Stérone, des humoristes féministes qui, à travers l’humour, dénoncent les travers de la société. Elles s’inspireront de la thématique de cette année « Le respect, ça se manifeste! » pour décliner sur différents sujets : préjugés sexistes, les différences corporelles et l’âge des femmes, contre l’intolérance, le racisme et la misogynie… Pour vous inscrire, il faut contacter sylvain.pratte@csn.qc.ca

Estrie

Pour souligner la Journée internationale des droits des femmes, le CCSNE, en collaboration avec le Syndicat du personnel enseignant du Cégep de Sherbrooke, accueille l’artiste française Typhaine D dans « Contes à rebours ». Dans cette oeuvre puissante entre théâtre et conte, Typhaine D revisite les contes de notre enfance autant que le langage pour les dire, et propose un imaginaire où nous retrouver, peuplé d’héroïnes enfin unies, réelles, inspirantes, debout, semant ainsi des graines de compréhension de nos vécus, de soin, d’espoir, de jubilation, de résistance collective. Un spectacle unique à ne pas manquer! En tournée exclusive au Québec!

Le mercredi 20 mars à 19 h
Salle Le Parvis (987, rue du Conseil, Sherbrooke)
Billets : Catherine.Ladouceur@csn.qc.ca ou 819 563-6515

Événement Facebook 


Lanaudière

Jeudi 28 février 2019 à 17 h, L’Élan Brasserie (136 rue Lajoie à Joliette)

C’est avec grand plaisir que le Conseil central de Lanaudière-CSN vous invite à continuer la tradition de célébrer ensemble la Journée internationale des droits des femmes. Le Conseil central de Lanaudière-CSN a invité, pour cette occasion, Mme Martine Delvaux, figure incontournable du féminisme contemporain et auteure de plusieurs romans dont, « Blanc dehors » finaliste en 2016 du prix du Gouverneur général.

À partir d’une réflexion autour du mouvement #MoiAussi et du partage de son expérience personnelle, il sera question de réfléchir à l’amitié et à la solidarité entre femmes, non seulement comme résultat des mouvements sociaux, mais comme effet de la « domination masculine ». Il s’agira de se demander si l’on peut vivre en tant que femme sans l’être avec les autres.

Le 8 mars, c’est l’occasion d’affirmer l’importance des luttes pour les droits des femmes, de saluer les combats menés en faveur de la reconnaissance sociale et politique et de poursuivre les batailles pour que nos droits cessent d’être bafoués partout sur la planète.

Le prix d’entrée 

Pour les membres et les salarié-es CSN : une épinglette du 8 mars 2019.
Pour les non-membres : 20 $

Veuillez noter que cette activité est offerte autant aux hommes qu’aux femmes et qu’il y aura des bouchées offertes ainsi qu’une consommation.

Inscription obligatoire avant le 15 février 2019 au 450 759-0762 (sans frais 1 888 759-0762) ou par courriel à reception.cclanaudiere@csn.qc.ca.

Au plaisir de vous y voir en grand nombre !


Laurentides

Cette année, c’est sous le thème « Le respect, ça se manifeste! » que le Conseil central des Laurentides – CSN invite tous ses membres et tous les groupes communautaires de la grande région des Laurentides à assister au souper conférence: « Aidante Naturelle, y’a rien de naturel là-dedans! »

Cette soirée se tiendra :

Quand : le 22 mars 2019 dès 18 h
: 685, rue Laviolette à St-Jérôme, J7Y 2V4 (Salles Laviolette)
Prix : 25 $ (coquetel de bienvenue et repas chaud 4 services)

C’est donc avec plaisir que nous vous attendons pour cette une superbe activité sous forme de souper-conférence avec Mme Chantal Fleury, conférencière et sa nouvelle conférence qui saura vous faire rire, réfléchir et vous divertir avec son humour attachant. C’est donc un rendez-vous!

Pour toute information ou pour l’achat des billets, veuillez contacter Chantal Racicot au Conseil central des Laurentides au 450 438-4197 ou par courriel chantal.racicot@csn.qc.ca.


Montérégie

Le Conseil central de la Montérégie organise le 28 mars un 5 à 7 autour du thème « Le respect, ça se manifeste » avec un panel d’invité-es :

  • Véronique de Sève, vice‐présidente de la CSN, responsable politique de la condition féminine
  • Emmanuelle Proulx, conseillère syndicale à la condition féminine à la CSN
  • Audrey Benoit, présidente du Syndicat des travailleuses et travailleurs de PJC Entrepôt—CSN
  • Jean‐Philippe Dell’Aniello, professeur de philosophie et membre du Syndicat des enseignantes et enseignants du Cegep de St‐Jean‐sur‐Richelieu (CSN)

Dans une ambiance décontractée, souper et cocktail seront offerts de 17 h à 18 h 40 et la soirée discussion débute dès 19 h. La soirée se déroule au 7900 Taschereau, Édifice E, à Brossard.

Réservez vos billets au prix de 5 $ auprès de Josée Fournier avant le 20 mars au 450 466‐7036 ou josee.fournier@csn.qc.ca.


Montréal métropolitain

CABARET FÉMINISTE FESTIF

Jeudi 7 mars, de 5 à 7, à l’atrium de la CSN (1601 De Lorimier, Montréal)

À l’animation, Judith Lussier, du duo Les Brutes

En prestations musicales :
Stella Adjokê slam-blues-soul-R&B
Kathia Rock guitare acoustique et tambour/folk-country-rock-jazz innu
Chœur Maha musique féministe inventive-approche non traditionnelle du chant choral

Exposition

Les affiches du 8 mars célébrés au Québec depuis 45 ans seront exposées et les femmes de la CSN présenteront leurs créations.


Québec–Chaudière–Appalaches

La Coalition régionale de Québec de la Marche mondiale des femmes lance l’invitation lors de la Journée internationale des droits des femmes à Québec le vendredi 8 mars pour les actions suivantes :

  • À 14 h: une chaîne de femmes devant le Palais de justice en solidarité et en appui aux victimes d’agressions sexuelles (activité non mixte)
  • 15 h 30: sur « Le respect, ça se manifeste, luttes des femmes », une causerie sur l’état actuel du système de justice dans le dossier des agressions sexuelles, contexte sociopolitique, pauvreté, travail, migration, femmes autochtones (activité non mixte)
  • 16 h 30 : Chansons et slogans féministes
  • 17 h : Rassemblement pour une marche de solidarité féministe devant la Bibliothèque Gabrielle Roy
  • 17 h 30 : Départ de la marche

Le réseau des groupes de femmes de Chaudière-Appalaches organise le 15 mars 2019 au Club de golf de Lotbinière toute une journée d’activités débutant à 9 h.

  • Une conférence de Véronique Pronovost sur l’antiféminisme: ses recherches portent sur la redéfinition et l’institutionnalisation du mouvement conservateur américain ainsi que sur les effets antiféministes du conservatisme contemporain.
  • Suivi d’une présentation de l’état des lieux du Réseau sur la pauvreté des femmes
  • Et pour terminer, une conférence de l’organisme Le Néo par Valérie Boyer, sexologue, sur l’inclusion des femmes trans dans les milieux exclusifs aux femmes.

Pour informations sur le prix d’admission et la réservation, contacter avant le 9 mars 2019 à communications@femmesca.com


Saguenay–Lac-Saint-Jean

Le Collectif 8 mars de Saguenay vous invite à un souper-spectacle « Quand les femmes s’en mêlent! », le mardi 12 mars à compter de 17 heures, à l’Hôtel le Montagnais de Chicoutimi (1080, boulevard Talbot, Chicoutimi). Les billets sont au coût de 15 $ (souper inclus) et sont disponibles à votre Conseil central jusqu’au 7 mars 2019.

Le Collectif du 8 mars d’Alma au Lac-Saint-Jean convie la population à un souper-conférence sur La place des femmes en politique et soirée dansante avec le duo musical « Miss Caprice », le vendredi 8 mars à compter de 17 heures à l’hôtel des Cascades (140 Avenue du Pont N, Alma).  Les billets sont en vente au Centre de femmes aux Quatre Temps (418 668-7698) ainsi qu’au Conseil central au coût de 25 $.

La nécessité de se tenir debout

Ayant pris tout récemment la décision de se syndiquer, les travailleuses et travailleurs du MBAS expérimentent en mode accéléré la solidarité et l’entraide.

La démarche des employé-es du MBAS a suscité beaucoup de réactions depuis l’automne. En effet, rarement aura-t-on vu la syndicalisation d’un petite groupe si hautement médiatisée. Alors que le syndicat ne cherchait pas à attirer l’attention des médias, le licenciement d’une militante, dans les minutes qui ont suivi la rédaction d’un communiqué annonçant la création du syndicat, a changé la donne. Des dénonciations d’ex-employé-es, une assemblée générale annuelle du MBAS houleuse et la démission de la présidente du conseil d’administration du musée ont contribué à garder l’attention des médias sur les relations de travail au musée.

Pour Sarah Boucher, conservatrice au musée depuis dix ans et présidente du syndicat, cette frénésie médiatique et l’ensemble du processus d’une première syndicalisation sont à la fois vertigineux et palpitants. « Je me suis même dit que j’allais devoir m’acheter Le syndicat pour les nuls pendant le temps des fêtes afin de comprendre ce qui se passe », explique-t-elle à la blague.

« À la base de notre syndicalisation, il y a deux volets, poursuit la présidente. Oui, il y a le conflit dont on entend parler dans les journaux, car nous avons grandement besoin d’appuis pour gérer les conflits avec la direction du musée. Mais il y a également la gestion interne, qui connaît actuellement de graves lacunes. Nous n’avons pas de contrat de travail, pas de définition de tâches, pas de grille salariale. Tout ce que vous pouvez imaginer qu’une convention collective doit contenir, nous ne l’avons pas. »

Fanny Luquet, responsable des communications du MBAS depuis quatre mois et membre du comité de négociation du syndicat, poursuit : « Notre projet de convention collective inclut des balises pour encadrer les réunions d’équipe, les ordres du jour et les procès-verbaux. Ça peut paraître de base, mais chez nous, ce n’est pas acquis. Dans ce sens, la syndicalisation vise un effet structurant pour le musée que nous croyons bénéfique pour l’ensemble des parties. »

Un siège éjectable
Le climat de travail tendu ne date pas d’hier. La présidente du syndicat confirme qu’il y a eu un taux de roulement très élevé au cours des cinq dernières années : plus de quinze personnes, pour une équipe de huit à dix salarié-es.

« Quand tu te sens éjectable ou que la majo­rité de tes camarades vivent dans la précarité et peuvent difficilement remettre en question la direction, c’est certain que ça mène à l’écœurement, voire à l’épuisement de tout le monde. On remarque que le taux de roulement affaiblit l’équipe : lorsqu’on doit toujours recommencer, c’est de l’énergie perdue. C’est décourageant de ne jamais savoir si ton nouveau collègue va tenir bon. »

La piqûre CSN
La présidente ne cache pas que les derniers mois ont été éprouvants, mais elle reconnaît également que les membres de son syndicat s’en sortent bien avec l’appui inconditionnel de la CSN.

« La CSN est tout pour nous. Nous l’avons approchée au début d’octobre et elle nous a guidés dans le processus de signature de cartes d’adhésion. Depuis, elle nous offre beaucoup de soutien, sans rien demander en retour. Que ce soit la signature de pétitions pour dénoncer le congédiement de notre camarade, le soutien des avocates et avocats du Service juridique pour nous accompagner dans le processus de plaintes ou la gestion de la logistique entourant la tenue de réunions, la CSN est toujours là, présente ; nous n’en revenons pas. Nous nous sentons quasiment mal parce que nous n’avons rien déboursé, pas une seule cenne de cotisation. »

Sa camarade du comité de négociation va encore plus loin : « Quand nous rencontrons nos conseillers, ça nous fait l’effet d’une piqûre ou d’une dose d’adrénaline qui nous donne l’énergie pour poursuivre. Au fond, la CSN, c’est comme une pommade pour soulager nos maux. Après, on sait que tout ira mieux. »

STT du Musée des Beaux-Arts de Sherbrooke–CSN

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs du Musée des Beaux-Arts de Sherbrooke–CSN a été accrédité, le 29 octobre dernier, pour représenter :

« Toutes les personnes salariées au sens du Code du travail, à l’exception des étudiants ainsi que des stagiaires reconnus dans le cadre de divers programmes académiques, d’emploi, d’intégration ou de même nature. »

Les travailleuses et travailleurs de Musée des Beaux-Arts de Sherbrooke ont choisi de se doter d’un syndicat pour améliorer leurs conditions d’emploi.

Ce nouveau syndicat sera affilié à la Fédération nationale des communications (FNC), au Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie et bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux.

Mandat de grève générale illimitée

Au terme d’une tournée d’assemblées générales, les cinq syndicats CSN du transport scolaire en Estrie ont tous obtenu un mandat de grève générale illimitée à être déclenchée au moment jugé opportun, et ce, avec une majorité de plus de 90 % dans tous les cas.

Les syndicats visés sont les suivants;
 Syndicat des travailleuses et travailleurs d’Autobus des Cantons—CSN
 Syndicat des travailleuses et travailleurs d’Autobus de l’Estrie—CSN
 Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus B. Dion—CSN
 Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus la Sapinière—CSN
 Syndicat des travailleuses et travailleurs d’Autobus Coaticook—CSN

« Nous sommes conscients qu’il est plutôt inhabituel de commencer une négociation en ayant déjà en poche un mandat de grève, explique M. Stephen Gauley, président du secteur du transport scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP) de la CSN. Cependant, l’historique des négociations antérieures en Estrie et l’attitude actuelle de certains de ces employeurs nous démontrent qu’afin d’être pris au sérieux, nous devons montrer que nos membres sont prêts à aller jusqu’au bout pour obtenir des conditions de travail décentes. Évidemment, nous espérons ne pas avoir à exercer ces mandats pour y arriver », ajoute M. Gauley.

« À la suite d’une analyse comparative des revenus et des dépenses salariales des transporteurs scolaires de l’Estrie, nous en sommes venus à la conclusion qu’ils ont la capacité d’offrir à nos membres des augmentations salariales bien au-delà de l’indice des prix à la consommation. De plus, la difficulté qu’ils ont d’attirer et de retenir leurs conductrices et conducteurs de véhicules scolaires s’explique par les conditions de travail qu’ils offrent, et qui ne sont tout simplement pas concurrentielles sur le marché du travail. Une prise de conscience s’impose donc et il est impératif d’agir maintenant », conclut M. Gauley.

Les employé-es du Musée des Beaux-Arts de Sherbrooke se syndiquent à la CSN

Le 29 octobre 2018, le Tribunal administratif du travail (TAT) a émis le certificat d’accréditation qui permettait aux employé-es du Musée des Beaux-Arts de Sherbrooke de créer leur syndicat.

La démarche de syndicalisation a débuté en septembre dernier en raison d’une dégradation importante des relations de travail. En effet, certaines et certains employés ont déposé des plaintes de harcèlement psychologique à la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) afin de se plaindre du comportement de la direction. Au cours de la démarche de syndicalisation, l’employeur n’a pas hésité à congédier une militante en signe de représailles antisyndicales. En réponse à ces attaques, plusieurs plaintes ont été déposées au TAT pour forcer l’employeur à respecter la loi.

Denis Beaudin, président du Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie (CCSNE–CSN), était de passage au musée sur l’heure du dîner pour souhaiter la bienvenue aux nouveaux membres de la CSN et pour soutenir le syndicat face à ces attaques : « C’est une bonne nouvelle d’accueillir les employé-es du Musée des Beaux-Arts de Sherbrooke dans nos rangs. Malheureusement, le comportement de la direction est odieux et elle doit savoir que la CSN va défendre ses membres jusqu’au bout! La CSN est une organisation combative et la direction du musée va vite s’apercevoir qu’il ne sera plus possible d’intimider les employé-es sans conséquence. »

La Fédération nationale des communications (FNC–CSN) se réjouit également de l’arrivée du nouveau syndicat. La fédération est de plus en plus présente auprès des travailleuses et des travailleurs travaillant dans les musées. « Nous sommes présents dans les musées depuis longtemps et la CSN a développé une grande expertise dans le milieu culturel. Dans la région de l’Estrie, il s’agit du second syndicat d’employé-es de musées à rejoindre la CSN. Cette réputation pousse de plus en plus de travailleuses et de travailleurs de ces secteurs à nous rejoindre » lance Pascale St-Onge, présidente de la FNC–CSN.

La mise sur pied du syndicat marque une nouvelle étape pour les employé-es du Musée des Beaux-Arts de Sherbrooke. Le syndicat va tenir sa première assemblée générale le soir du 22 novembre 2018. Lors de cette réunion, les membres adopteront leurs statuts et règlements et ils éliront leurs représentantes et leurs représentants. À la suite de cette première assemblée, le syndicat pourra entamer les démarches pour négocier sa première convention collective avec l’employeur.

Voir loin, agir en prévention

Du 14 au 21 octobre se tient la Semaine nationale de la santé et de la sécurité du travail (SST). Ainsi, la CSN souhaite rappeler à toutes les travailleuses et à tous les travailleurs, de même qu’à ses quelque 300 000 membres des secteurs privé et public, de l’importance de la prévention.

Agir en prévention
Pour la CSN, la prévention demeure un défi quotidien dans un monde obsédé par la productivité et la rentabilité. C’est en amont qu’il faut poursuivre la sensibilisation des employeurs et des gouvernements aux risques liés au travail.

« Bien que nous ayons au fil du temps constaté des améliorations en santé et sécurité du travail, il reste toujours en 2018 énormément de travail à faire, surtout en matière de prévention, » explique Jean Lacharité, vice-président de la CSN et responsable politique des questions de SST. « Un accident de travail, c’est un accident de trop. Pire encore quand un travailleur meurt au travail. On ne devrait jamais perdre notre vie en la gagnant. Ça n’a pas de bon sens. Il faut que ça cesse. »

230 décès en 2017
Rappelons les statistiques bouleversantes dévoilées en 2017 par la CNESST, les pires enregistrées depuis les dix dernières années. On déplorait 63 morts à la suite d’un accident, et 167 à la suite d’une maladie professionnelle, pour un total de 230 décès (13 de plus que l’année précédente).

En identifiant les risques et en prévoyant les dangers, nous nous donnons les moyens de corriger les situations problématiques dans un milieu de travail pour éviter que des accidents et des maladies professionnelles de nature physique et psychologique ne se produisent. Les travailleuses et travailleurs sont sans contredit les mieux placés pour signaler les dangers liés à leur travail et aussi pour proposer des solutions. Il est grand temps que les employeurs et le gouvernement se mettent à les écouter.

Entente de principe pour le personnel administratif du CIUSSS de l’Estrie CHUS–CSN

Ce matin, le Syndicat du personnel administratif du CIUSSS et l’Estrie CHUS–CSN (SPACEC–CSN) et la direction du CIUSSS de l’Estrie ont paraphé les dernières matières qui complètent l’entente de principe survenue aux termes des discussions le samedi 29 septembre dernier vers 22 h.

« La négociation a été longue et parfois houleuse, mais nous sommes toutefois heureux et fiers de cette entente qui nous apparaît à la hauteur des mandats qui nous ont été confiés par l’assemblée générale », déclare Vicky Ouellet, présidente du SPACEC–CSN. « Les gains qui, concrètement, bénéficieront au personnel administratif, aux techniciens et aux professionnels de l’administration sont notamment l’aménagement de l’horaire de travail, l’amélioration de l’accès aux postes et un cadre limitatif quant aux déplacements », ajoute madame Ouellet.

« Le comité de négociation syndical a travaillé ardemment afin d’obtenir un règlement répondant aux principales attentes du personnel, l’entente sera présentée aux membres dans les prochaines semaines et nous saurons à ce moment le degré de satisfaction », mentionne M. Denis Beaudin, président du Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie–CSN (CCSNE–CSN).

« Nous savons qu’il n’a pas été possible pour nos collègues des catégories 2 et 4 d’obtenir une entente de principe avant l’échéance du délai prescrit par la Loi 10 et nous leur souhaitons la meilleure des chances pour obtenir un règlement en médiation », conclut madame Ouellet.

Le Syndicat du personnel administratif du CIUSSS de l’Estrie CHUS–CSN (SPACEC–CSN) compte environ 2300 membres répartis sur un territoire de 12 820 km2 et est affilié à la Confédération des syndicats nationaux (CSN), à la FSSS et au CCSNE.

 

Il faut 50 millions de dollars pour éviter la rupture du réseau de la santé

Toute la semaine, la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) a exposé une série de problèmes du réseau public et proposé à chaque fois des solutions. Pour résoudre la crise à court terme, la FSSS-CSN estime toutefois qu’il faudra agir sans tarder.

Les problèmes : La crise du réseau de la santé et des services sociaux touche plusieurs aspects : pénurie généralisée, surcharge de travail, épuisement. « Le personnel est parfois désespéré de devoir travailler dans des équipes où il manque systématiquement 5, 8 ou même 10 personnes. La qualité des services et la sécurité du personnel sont en jeu », lance Jeff Begley, président de la FSSS-CSN.

La solution : « On demande un investissement d’urgence de 50 millions de dollars pour intervenir dans les établissements qui font face à des problèmes criants de pénurie de main-d’œuvre », déclare Jeff Begley, président de la FSSS-CSN, qui suggère notamment que l’on puisse accélérer les embauches ou même la réembauche de personnel retraité. Des compensations seraient également requises pour retenir le personnel qui doit constamment travailler en équipe réduite.

La FSSS-CSN demande par ailleurs de ramener au niveau national certaines négociations locales qui achoppent sur des éléments importants et qui risquent d’aggraver la crise actuelle. La question de la mobilité sur de grandes distances exigée au personnel dans certains établissements est un exemple patent.

La FSSS-CSN et ses syndicats offrent également de s’assoir avec l’employeur dans les jours qui suivent l’installation d’un nouveau gouvernement pour identifier les mesures qui auront un impact réel à court et à moyen termes.

À propos de la FSSS-CSN

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte plus de 110 000 membres dans les secteurs publics et privés et est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux et dans les services de garde. La FSSS-CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.