Les employé-es du Musée des Beaux-Arts de Sherbrooke se syndiquent à la CSN

Le 29 octobre 2018, le Tribunal administratif du travail (TAT) a émis le certificat d’accréditation qui permettait aux employé-es du Musée des Beaux-Arts de Sherbrooke de créer leur syndicat.

La démarche de syndicalisation a débuté en septembre dernier en raison d’une dégradation importante des relations de travail. En effet, certaines et certains employés ont déposé des plaintes de harcèlement psychologique à la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) afin de se plaindre du comportement de la direction. Au cours de la démarche de syndicalisation, l’employeur n’a pas hésité à congédier une militante en signe de représailles antisyndicales. En réponse à ces attaques, plusieurs plaintes ont été déposées au TAT pour forcer l’employeur à respecter la loi.

Denis Beaudin, président du Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie (CCSNE–CSN), était de passage au musée sur l’heure du dîner pour souhaiter la bienvenue aux nouveaux membres de la CSN et pour soutenir le syndicat face à ces attaques : « C’est une bonne nouvelle d’accueillir les employé-es du Musée des Beaux-Arts de Sherbrooke dans nos rangs. Malheureusement, le comportement de la direction est odieux et elle doit savoir que la CSN va défendre ses membres jusqu’au bout! La CSN est une organisation combative et la direction du musée va vite s’apercevoir qu’il ne sera plus possible d’intimider les employé-es sans conséquence. »

La Fédération nationale des communications (FNC–CSN) se réjouit également de l’arrivée du nouveau syndicat. La fédération est de plus en plus présente auprès des travailleuses et des travailleurs travaillant dans les musées. « Nous sommes présents dans les musées depuis longtemps et la CSN a développé une grande expertise dans le milieu culturel. Dans la région de l’Estrie, il s’agit du second syndicat d’employé-es de musées à rejoindre la CSN. Cette réputation pousse de plus en plus de travailleuses et de travailleurs de ces secteurs à nous rejoindre » lance Pascale St-Onge, présidente de la FNC–CSN.

La mise sur pied du syndicat marque une nouvelle étape pour les employé-es du Musée des Beaux-Arts de Sherbrooke. Le syndicat va tenir sa première assemblée générale le soir du 22 novembre 2018. Lors de cette réunion, les membres adopteront leurs statuts et règlements et ils éliront leurs représentantes et leurs représentants. À la suite de cette première assemblée, le syndicat pourra entamer les démarches pour négocier sa première convention collective avec l’employeur.

Voir loin, agir en prévention

Du 14 au 21 octobre se tient la Semaine nationale de la santé et de la sécurité du travail (SST). Ainsi, la CSN souhaite rappeler à toutes les travailleuses et à tous les travailleurs, de même qu’à ses quelque 300 000 membres des secteurs privé et public, de l’importance de la prévention.

Agir en prévention
Pour la CSN, la prévention demeure un défi quotidien dans un monde obsédé par la productivité et la rentabilité. C’est en amont qu’il faut poursuivre la sensibilisation des employeurs et des gouvernements aux risques liés au travail.

« Bien que nous ayons au fil du temps constaté des améliorations en santé et sécurité du travail, il reste toujours en 2018 énormément de travail à faire, surtout en matière de prévention, » explique Jean Lacharité, vice-président de la CSN et responsable politique des questions de SST. « Un accident de travail, c’est un accident de trop. Pire encore quand un travailleur meurt au travail. On ne devrait jamais perdre notre vie en la gagnant. Ça n’a pas de bon sens. Il faut que ça cesse. »

230 décès en 2017
Rappelons les statistiques bouleversantes dévoilées en 2017 par la CNESST, les pires enregistrées depuis les dix dernières années. On déplorait 63 morts à la suite d’un accident, et 167 à la suite d’une maladie professionnelle, pour un total de 230 décès (13 de plus que l’année précédente).

En identifiant les risques et en prévoyant les dangers, nous nous donnons les moyens de corriger les situations problématiques dans un milieu de travail pour éviter que des accidents et des maladies professionnelles de nature physique et psychologique ne se produisent. Les travailleuses et travailleurs sont sans contredit les mieux placés pour signaler les dangers liés à leur travail et aussi pour proposer des solutions. Il est grand temps que les employeurs et le gouvernement se mettent à les écouter.

Entente de principe pour le personnel administratif du CIUSSS de l’Estrie CHUS–CSN

Ce matin, le Syndicat du personnel administratif du CIUSSS et l’Estrie CHUS–CSN (SPACEC–CSN) et la direction du CIUSSS de l’Estrie ont paraphé les dernières matières qui complètent l’entente de principe survenue aux termes des discussions le samedi 29 septembre dernier vers 22 h.

« La négociation a été longue et parfois houleuse, mais nous sommes toutefois heureux et fiers de cette entente qui nous apparaît à la hauteur des mandats qui nous ont été confiés par l’assemblée générale », déclare Vicky Ouellet, présidente du SPACEC–CSN. « Les gains qui, concrètement, bénéficieront au personnel administratif, aux techniciens et aux professionnels de l’administration sont notamment l’aménagement de l’horaire de travail, l’amélioration de l’accès aux postes et un cadre limitatif quant aux déplacements », ajoute madame Ouellet.

« Le comité de négociation syndical a travaillé ardemment afin d’obtenir un règlement répondant aux principales attentes du personnel, l’entente sera présentée aux membres dans les prochaines semaines et nous saurons à ce moment le degré de satisfaction », mentionne M. Denis Beaudin, président du Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie–CSN (CCSNE–CSN).

« Nous savons qu’il n’a pas été possible pour nos collègues des catégories 2 et 4 d’obtenir une entente de principe avant l’échéance du délai prescrit par la Loi 10 et nous leur souhaitons la meilleure des chances pour obtenir un règlement en médiation », conclut madame Ouellet.

Le Syndicat du personnel administratif du CIUSSS de l’Estrie CHUS–CSN (SPACEC–CSN) compte environ 2300 membres répartis sur un territoire de 12 820 km2 et est affilié à la Confédération des syndicats nationaux (CSN), à la FSSS et au CCSNE.

 

Il faut 50 millions de dollars pour éviter la rupture du réseau de la santé

Toute la semaine, la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) a exposé une série de problèmes du réseau public et proposé à chaque fois des solutions. Pour résoudre la crise à court terme, la FSSS-CSN estime toutefois qu’il faudra agir sans tarder.

Les problèmes : La crise du réseau de la santé et des services sociaux touche plusieurs aspects : pénurie généralisée, surcharge de travail, épuisement. « Le personnel est parfois désespéré de devoir travailler dans des équipes où il manque systématiquement 5, 8 ou même 10 personnes. La qualité des services et la sécurité du personnel sont en jeu », lance Jeff Begley, président de la FSSS-CSN.

La solution : « On demande un investissement d’urgence de 50 millions de dollars pour intervenir dans les établissements qui font face à des problèmes criants de pénurie de main-d’œuvre », déclare Jeff Begley, président de la FSSS-CSN, qui suggère notamment que l’on puisse accélérer les embauches ou même la réembauche de personnel retraité. Des compensations seraient également requises pour retenir le personnel qui doit constamment travailler en équipe réduite.

La FSSS-CSN demande par ailleurs de ramener au niveau national certaines négociations locales qui achoppent sur des éléments importants et qui risquent d’aggraver la crise actuelle. La question de la mobilité sur de grandes distances exigée au personnel dans certains établissements est un exemple patent.

La FSSS-CSN et ses syndicats offrent également de s’assoir avec l’employeur dans les jours qui suivent l’installation d’un nouveau gouvernement pour identifier les mesures qui auront un impact réel à court et à moyen termes.

À propos de la FSSS-CSN

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte plus de 110 000 membres dans les secteurs publics et privés et est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux et dans les services de garde. La FSSS-CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.

Réseau de la santé : des personnes qualifiées écartées sans raison

D’ici l’élection, la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) exposera un problème du réseau public par jour, accompagné d’une piste de solution.

Le problème : Il n’y a pas que les médecins immigrants qui peinent à faire reconnaître leurs qualifications dans le réseau de la santé et des services sociaux. Des travailleuses et des travailleurs qui sont nés ici se voient bloquer l’accès à toute une série de titres d’emploi dans le réseau de la santé, et ce, sans raison valable. « Il n’y a aucune uniformité dans les exigences d’accès aux postes et ça laisse place à des critères déraisonnables et à de l’arbitraire », critique Josée Marcotte, vice-présidente de la FSSS-CSN, qui n’accepte pas qu’on aggrave inutilement la pénurie de main d’œuvre.  

Dans un établissement en Outaouais, par exemple, un affichage pour le poste de préposé-e aux bénéficiaires exigeait d’être à la maîtrise en ergothérapie ou en physiothérapie ou encore être au collégial en soins préhospitaliers d’urgence. Pourtant, le ministère de l’Éducation n’offre qu’un diplôme d’études professionnelles (DEP) pour accéder à cette profession.

Autre exemple, une secrétaire médicale qui est qualifiée par le ministère de l’Éducation et qui détient un diplôme devra parfois passer un nouveau test pour occuper un emploi de secrétaire médicale dans le réseau de la santé.

La solution : « Il est urgent que le ministère de la Santé corrige cette situation en précisant les qualifications justes et raisonnables pour chaque titre d’emploi dans la convention collective, comme cela se fait dans le secteur de l’éducation », affirme Jeff Begley, président de la FSSS-CSN. Il ajoute qu’il faudrait aussi reconnaître les attestations d’études collégiales de même que faciliter la possibilité pour des personnes déjà en emploi de concilier famille-travail-études dans le but de compléter leurs qualifications.

Malgré diverses promesses ciblées pour le réseau de la santé et des services sociaux du Québec, plusieurs partis politiques ne semblent pas saisir l’urgence de trouver des solutions d’envergure pour résoudre la crise qui frappe les travailleuses et les travailleurs du réseau de la santé.

Le prochain gouvernement devra réagir rapidement s’il veut conserver l’attractivité des emplois en santé et services sociaux dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre. « On n’est pas loin du point de rupture dans notre réseau », met en garde Josée Marcotte, vice-présidente pour le secteur public de la FSSS-CSN.

À propos de la FSSS-CSN

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte plus de 110 000 membres dans les secteurs publics et privés et est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux et dans les services de garde. La FSSS-CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.

Explosion des prestations d’assurance salaire pour le personnel de la santé

D’ici l’élection, la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) exposera un problème du réseau public par jour, accompagné d’une piste de solution.

Le problème : « Le réseau de la santé rend son personnel malade », déplore Jeff Begley, président de la FSSS-CSN. En 2016-2017, les établissements publics ont versé près de 500 millions de dollars en indemnités d’assurance salaire, soit 22 % de plus qu’en 2013-2014. Les cotisations à la CNESST ont grimpé à plus de 200 millions de dollars pendant la même période. La santé psychologique liée à la surcharge de travail est au cœur du problème.

La solution : « Il faut que le secteur de la santé et des services sociaux soit reconnu comme un secteur prioritaire en santé et sécurité au travail », propose Jeff Begley, qui précise que tous les outils prévus dans la Loi sur la santé et la sécurité au travail seraient alors disponibles. La solution passe aussi par plus de prévention et par l’abandon de l’approche actuelle basée sur des retours au travail prématurés et sur l’abus de divers moyens médico-administratifs de contrôle.

Malgré diverses promesses ciblées pour le réseau de la santé et des services sociaux du Québec, plusieurs partis politiques ne semblent pas saisir l’urgence de trouver des solutions d’envergure pour résoudre la crise qui frappe les travailleuses et les travailleurs du réseau de la santé.

Le prochain gouvernement devra réagir rapidement s’il veut conserver l’attractivité des emplois en santé et services sociaux dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre. « On n’est pas loin du point de rupture dans notre réseau », met en garde Josée Marcotte, vice-présidente pour le secteur public de la FSSS-CSN.

À propos de la FSSS-CSN

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte plus de 110 000 membres dans les secteurs publics et privés et est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux et dans les services de garde. La FSSS-CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire. 

Les préposé-es aux bénéficiaires peuvent décharger les infirmières

Malgré diverses promesses ciblées pour le réseau de la santé et des services sociaux du Québec, plusieurs des partis politiques ne semblent pas saisir l’urgence de trouver des solutions d’envergure pour résoudre la crise qui frappe les travailleuses et les travailleurs.

D’ici l’élection, la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSSCSN) va exposer un problème du réseau par jour, accompagné d’une piste de solution. Le prochain gouvernement devra réagir rapidement s’il veut conserver l’attractivité des emplois en santé et services sociaux dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre. « On n’est pas loin du point de rupture dans notre réseau et il y a urgence d’agir », met en garde Josée Marcotte, vice-présidente pour le secteur public de la FSSS-CSN.

Le problème : La mauvaise organisation du travail dans le réseau de la santé provoque une surcharge pour plusieurs professionnel-les parce que les tâches ne sont pas distribuées de façon optimale entre les différents métiers et professions. « Les préposé-es aux bénéficiaires ne sont tout simplement pas assez nombreux. Ils et elles sont débordés », souligne Jeff Begley, président de la FSSSCSN. En conséquence, les soins et les services ne peuvent pas toujours être accomplis de façon satisfaisante et en temps voulu. Les heures supplémentaires obligatoires augmentent.

La solution : « Plusieurs chefs parlent de dégager les médecins de tâches qui peuvent être confiées à d’autres professionnels, mais on pourrait faire la même chose pour les infirmières », insiste Jeff Begley, qui pense que le réseau serait plus efficace et plus attractif si les tâches étaient mieux réparties. La FSSSCSN propose de mettre en place des ratios entre le nombre de préposé-es et d’infirmières. Il faudrait aussi prévoir plus de ressources sur le plan administratif pour assurer une organisation du travail efficace et l’utilisation optimale des compétences des uns et des autres. Avec ces deux mesures, on pourrait dégager les infirmières et les infirmiers pour qu’ils se consacrent à des tâches qui correspondent vraiment à leur expertise. Selon une récente étude, pas moins de 46 % du temps de travail de ce dernier corps d’emploi est consacré à des tâches administratives.

Il est temps de reconnaître la contribution du personnel de soutien

Le 27 septembre marque la Journée nationale du personnel de soutien en éducation. La Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) tient à souligner le travail exceptionnel réalisé quotidiennement par ces dizaines de milliers de femmes et d’hommes ainsi que leur contribution à la réussite scolaire d’enfants et de jeunes adultes à travers la province.

La Journée nationale du personnel de soutien en éducation a pour but de souligner et reconnaître la contribution de ces employé-es qui œuvrent dans l’ombre, mais dont le travail est pourtant essentiel à la bonne marche de nos institutions d’éducation, que ce soit au primaire, au secondaire, au cégep ou à l’université.

« Tout le personnel autre que le personnel enseignant et le personnel professionnel tel que, secrétaire, concierge, opérateur en informatique, personnel de bureau ou administratif, éducatrice spécialisée, ouvrier spécialisé, personnel en service de garde, technicienne en documentation, technicien en travaux pratiques, technicienne en loisirs et autres font un travail exceptionnel et tiennent bien souvent à bout de bras le système d’éducation sans avoir la reconnaissance qui s’y rattache. Nous à la FEESP, on le souligne à gros traits tous les derniers jeudis de septembre, mais leur dévouement doit être reconnu au quotidien », affirme Stéphanie Gratton, vice-présidente de la FEESP–CSN.

Présents partout et pour tous

Les employé-es de soutien en éducation sont omniprésents tout au long du parcours scolaire. De l’administration à l’entretien des bâtiments, en passant par l’organisation scolaire, le soutien aux élèves en difficulté, les services de garde et la préparation des laboratoires, ils occupent des emplois variés, essentiels au bon fonctionnement du réseau d’éducation québécois.

« Les compressions des dernières années ont fragilisé les services offerts par le personnel de soutien en raison des suppressions de postes. Il faut des investissements en éducation afin de donner au personnel de soutien les ressources nécessaires pour offrir des services adéquats dans tout le processus éducationnel. Il est temps qu’on reconnaisse la contribution du personnel de soutien à sa juste valeur », ajoute Johanne Cadieux, présidente du secteur soutien cégeps FEESP–CSN.

Coupes budgétaires et précarité d’emploi

Aussi essentiel que soit leur travail, les femmes et les hommes membres du personnel de soutien doivent vivre quotidiennement avec les restrictions budgétaires.

« L’engagement du personnel de soutien dans le fonctionnement de nos écoles est phénoménal, et ce, malgré les coupes budgétaires. Dans les commissions scolaires, le gouvernement a réinjecté des sommes, mais on est bien loin du niveau budgétaire qui prévalait avant les coupes effectuées en période d’austérité. Ces compressions ont engendré une précarité d’emploi qui est devenue insoutenable », explique Annie Charland, présidente du secteur scolaire, FEESP–CSN.

Cette précarité d’emploi se fait aussi sentir dans les cégeps et dans le milieu universitaire. On a besoin d’un réinvestissement massif en éducation, d’abord pour offrir un meilleur service aux élèves et aux étudiants, mais aussi pour régler cette problématique.

Universités

À l’Université Concordia, la situation n’est guère plus reluisante. Les travailleuses et travailleurs sont actuellement en négociation avec l’employeur. La sous-traitance et la précarité d’emploi sont des éléments importants des discussions.

« Nos membres doivent contribuer davantage à leur régime de retraite, mais les salaires n’ont pas augmenté en conséquence, on demande constamment un effort additionnel à nos membres, mais il y a une limite à toujours en demander plus », déplore Kent Cluff, président du Concordia University Library Employees’ Union (CULEU), FEESP–CSN.

La FEESP, qui représente plus de 35 000 membres dans le milieu de l’éducation, désire souhaiter une excellente Journée nationale du personnel de soutien en éducation à tous les artisans et artisanes, votre travail est essentiel et apprécié.

La pénurie de main-d’œuvre en santé ne peut plus durer

Malgré diverses promesses ciblées pour le réseau de la santé et des services sociaux du Québec, plusieurs des partis politiques ne semblent pas saisir l’urgence de trouver des solutions d’envergure pour résoudre la crise qui frappe les travailleuses et les travailleurs.

D’ici l’élection, la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) va exposer un problème par jour, accompagné d’une piste de solution. Le prochain gouvernement devra réagir pour faire face à l’important problème de pénurie de personnel. « On n’est pas loin du point de rupture dans notre réseau », met en garde Josée Marcotte, vice-présidente pour le secteur public de la FSSS–CSN. Si nous n’améliorons pas les conditions salariales et de travail rapidement, nous risquons de voir de plus en plus de travailleuses et travailleurs tourner le dos au réseau.

Le problème : Le manque de personnel

La mauvaise planification de la main-d’œuvre par les autorités entraîne des problèmes criants sur le terrain. Il manque de plus en plus de personnel en santé et services sociaux dans tous les titres d’emploi et dans tous les établissements. Les équipes sont constamment à effectifs réduits et le personnel est épuisé. L’instabilité des horaires et des lieux de travail rend le milieu peu attractif et plusieurs personnes quittent le réseau, songent à le quitter ou à aller travailler pour le privé. Pour pallier la pénurie, les employeurs doivent avoir recours aux heures supplémentaires obligatoires ou faire appel à des agences de personnel. C’est un cercle vicieux.

De plus, comme l’Institut de la statistique du Québec le montre, les salaires pour des postes comparables sont inférieurs dans le secteur public par rapport au secteur privé. C’est un problème majeur. De plus en plus de travailleuses et de travailleurs choisissent de quitter le réseau et le recrutement de nouvelles personnes devient de plus en plus difficile. Le secteur de la santé n’est pas épargné par la pénurie de main-d’œuvre qui touche le Québec. « Si on ne retient pas le personnel dans le réseau, la surcharge ne fera que s’aggraver pour ceux qui restent et encore plus de gens vont partir », explique Jeff Begley, président de la FSSS-CSN.

La solution : « Il faut arrêter de s’occuper seulement des médecins, il va falloir améliorer le salaire rapidement et offrir de la stabilité à l’ensemble des personnes qui permettent au réseau de la santé de fonctionner », lance Jeff Begley. Ce dernier demande notamment que les salaires dans le réseau de la santé et des services sociaux soient bonifiés sans tarder comme le gouvernement vient de le faire pour les cadres scolaires.

« Il faut aussi mettre en place des incitatifs efficaces qui permettront de combler les quarts de travail la fin de semaine sur une base volontaire. Cela permettrait du même coup aux autres membres du personnel d’être libérés de l’obligation de travailler les fins de semaine et de faire des heures supplémentaires obligatoires. Il faut que le réseau public soit plus attractif », conclut le président de la FSSS–CSN.

Les travailleuses et travailleurs de la FEESP veulent des réponses à leurs questions

La Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) qui représente une grande partie des travailleuses et travailleurs des secteurs public et parapublic, réclame des réponses aux questions de leurs membres sur de nombreux enjeux.

Éducation

L’un de ces enjeux est l’avenir des commissions scolaires et des cégeps. Bon an mal an, la transformation et parfois l’abolition pure et simple des commissions scolaires reviennent dans les discussions politiques. L’avenir des cégeps est également trop souvent contesté, sans compter que la précarité d’emploi y est devenue la norme pour le personnel de soutien.

« On ne veut pas simplement les garder en vie sous respirateur, il faut s’assurer que leur financement soit adéquat pour le bien de nos élèves et de nos étudiants et aussi pour la viabilité économique de l’ensemble des régions du Québec », explique Stéphanie Gratton, vice-présidente de la FEESP.

Conciliation famille-travail dans la fonction publique

Elle semble bien révolue l’époque où les gens rêvaient d’un emploi au sein des organismes gouvernementaux en raison des conditions de travail avantageuses. Aujourd’hui la conciliation famille-travail est un enjeu majeur chez ces travailleuses et travailleurs. « Nos membres qui travaillent à la SAQ, par exemple, mènent actuellement des négociations difficiles avec leur employeur et cet enjeu demeure au cœur des discussions. Le gouvernement devrait prêcher par l’exemple à titre d’employeur en la matière », ajoute Mme Gratton.

Transport scolaire

Nos employé-es du transport scolaire ont aussi des interrogations auxquelles les chefs de partis doivent répondre avant le mois d’octobre. Le sous-financement du transport scolaire est criant. Le système actuel fait en sorte que ce sont les conductrices et conducteurs qui payent la facture avec des salaires trop souvent sous le seuil de la pauvreté et l’absence d’avantages sociaux.

« Le métier de conductrice et conducteur d’autobus scolaire en est un difficile. Il faut reconnaître la valeur du travail de ces personnes et améliorer le système actuel afin qu’elles puissent bénéficier de conditions de travail décentes  », soutient Stéphanie Gratton.

Transport

Puisqu’il est question du transport, le prochain gouvernement devra redresser la barre du Réseau express métropolitain (REM). En matière d’environnement, nous voulons que le Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) se penche sérieusement sur la question de la diminution anticipée des gaz à effet de serre. Est-ce que le projet diminuera réellement la pollution causée par les trains? Le BAPE doit enquêter sur le sujet avant le début de la plus importante partie des travaux.

« Nous pressons le prochain gouvernement à renoncer à toute forme de privatisation du transport collectif, à rendre plus efficace l’arrimage du REM avec le système de transport collectif existant et que l’entretien du matériel roulant du REM soit accompli par les travailleuses et travailleurs de la STM », ajoute aussi Jean-Pierre Bourgault, vice-président et trésorier de la FEESP.

Santé et sécurité au travail

Les partis qui se présentent ont-ils un plan pour celles et ceux qui doivent assurer notre sécurité ? Est-ce que le prochain gouvernement reconnaîtra le trouble de stress post-traumatique chez les travailleuses et travailleurs à risque?

« Qu’ils soient agents correctionnels, pompiers, paramedics ou agents de sécurité, ces travailleuses et travailleurs font un travail difficile et stressant. Certaines situations qu’elles ou ils sont appelés à affronter peuvent provoquer un trouble de stress post-traumatique, c’est documenté et prouvé scientifiquement, pourquoi ne pas le reconnaître ? », questionne André Lajoie, secrétaire général de la fédération.

Régime de retraite et relations de travail dans le monde municipal

Depuis bon nombre d’années, la FEESP, de concert avec les employé-es municipaux et ceux du transport, dénonce l’adoption des lois 15 et 24 sur les régimes de retraite et sur le mode de négociation. Quelles sont les positions des partis en campagne électorale à ce sujet ?

« Nous ne demandons pas la mer à boire, nous voulons tout simplement avoir le droit de négocier de bonne foi nos régimes de retraite et nous voulons que le cadre qui nous est imposé pour la négociation soit aboli. Rien ne justifie que nous ayons des règles de négociations différentes de tous les autres travailleuses et travailleurs du Québec », estime André Lajoie.

« Les membres de la FEESP–CSN ont à cœur nos services publics et assurent une panoplie de services à la population. Que ce soit en éducation, dans les services municipaux, le transport, l’énergie, l’environnement, le communautaire, la sécurité du public, les loisirs, et dans bien d’autres domaines, nous sommes au travail au quotidien, partout au Québec. La rigueur, le dévouement et le professionnalisme sont au rendez-vous : les conditions de travail doivent être à la hauteur des services rendus », conclut Nathalie Arguin, présidente de la FEESP.

Plateformes régionales des conseils centraux de la CSN

L’élection québécoise est primordiale. Nous avons le devoir de définir ce que nous souhaitons pour l’avenir. Il nous faut briser ces politiques qui nous en enlèvent toujours davantage. Il nous faut dire aux politiciennes et aux politiciens ce que nous voulons pour que les choses changent. Leurs programmes électoraux, et ce qu’ils en feront, ont aussi un impact dans nos lieux de travail.

C’est pour cette raison que lors du 65e Congrès de la CSN qui s’est tenu en juin 2017, les délégué-es des syndicats ont adopté des propositions où ils s’engagaient à identifier une priorité inspirée du manifeste Voir loin, viser juste afin de mobiliser leurs membres autour d’elle et de mandater leur conseil central et la la CSN à la porter.

À la suite de cette démarche, plusieurs conseils centraux ont adopté des plateformes régionales de revendications.  Nous vous invitons à les consulter.

Plateformes régionales

Conseil central de l’Abitibi-Témiscamingue–Nord-du-Québec

Conseil central du Bas-Saint-Laurent

Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie

Conseil central de Lanaudière

Conseil central des Laurentides

Conseil central des syndicats nationaux de l’Outaouais

Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches

Les employé-es de Cookshire-Eaton mettent fin à la grève

Les employé-es de la ville de Cookshire-Eaton ont adopté aujourd’hui à 86 % l’entente de principe intervenue le 9 août avec l’employeur. Cette entente met fin à une grève qui a été déclenchée le 23 juillet dernier.

« Nous sommes heureux de voir que les travailleuses et travailleurs sont parvenus à s’entendre avec la ville. Le conflit est maintenant réglé à leur satisfaction et ils sont impatients de recommencer à donner l’ensemble des services à la population de Cookshire-Eaton », a affirmé le président du Conseil central de l’Estrie (CSN), Denis Beaudin.

« Les travailleuses et travailleurs ont fait des gains intéressants sur le plan salarial en étant assurés d’obtenir un minimum de 13 % d’augmentation sur six ans. Ils ont aussi obtenu la possibilité de cumuler une banque de temps pour partir plus tôt à la retraite tout en profitant du taux horaire en vigueur à ce moment. D’autres gains sont aussi à noter, comme la clause de non-ingérence des élu-es et la prime de 1 $ l’heure pour le déneigement de fin de semaine. Nous leur disons bravo de s’être tenus debout », a conclu Denis Beaudin.

L’employeur refuse de négocier; la grève se poursuit

En grève générale illimitée depuis lundi dernier, les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs de la ville de Cookshire-Eaton tiennent à dénoncer l’attitude cavalière de leur employeur et son manque de volonté à en arriver à une entente, ce qui mettrait fin au conflit de travail.

La semaine dernière, les syndiqué-es s’étaient entendus avec les représentants de la ville sur le maintien des services essentiels, incluant une entente particulière pour que le camp de jour et son service de garde restent ouverts pendant la première semaine de grève, du 23 au 27 juillet. « Les employé-es ont accepté de faire ce compromis pour donner une chance à la négociation. Après à peine quelques heures de discussion lundi dernier, l’employeur a décidé qu’il mettait fin aux échanges. Les représentants du syndicat étaient disponibles pour négocier toute la semaine, mais la ville en a décidé autrement », explique André Lajoie, secrétaire général de la Fédération des employé-es de services publics (FEESP–CSN).

Pour Denis Beaudin, président du Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie (CCSNE–CSN), il est important que la population de Cookshire-Eaton soit informée adéquatement de la situation. « L’administration municipale parle des deux côtés de la bouche. Elle prend la parole dans les médias pour dire qu’elle fera son possible pour que la grève cesse, tout en refusant de négocier avec le syndicat. Si la ville souhaite vraiment trouver un terrain d’entente, pourquoi a-t-elle annoncé la fermeture du camp de jour pour le reste de l’été ? Est-ce que ça signifie qu’elle n’a pas l’intention d’en arriver à un règlement d’ici la fin du mois d’août ? En tout cas, c’est pas mal le message que ça envoie », ajoute M. Beaudin.

Les employé-es de la municipalité de Cookshire-Eaton sont sans contrat de travail depuis décembre 2017. De concert avec une centaine de syndiqué-es provenant de neuf municipalités de l’Estrie, ils se sont engagés à négocier de façon coordonnée, avec une plateforme de revendications communes. « Les demandes sur la table sont très raisonnables. Elles s’apparentent à ce qui existe déjà dans bon nombre de conventions collectives », conclut André Lajoie.

À la suite du déclenchement de la grève, le ministère du Travail a interpelé le syndicat afin de proposer qu’un médiateur soit nommé au dossier. Le syndicat a répondu qu’il était prêt à s’engager dans cette voie et, par conséquent, la négociation devrait reprendre la semaine prochaine en présence du médiateur.

Les employé-es votent à 97 % en faveur de l’entente de principe

Réunis en assemblée générale hier soir, les employé-es du Manoir Sherbrooke, membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs des centres d’hébergement privés de l’Estrie (FSSS–CSN), ont entériné à 97 % l’entente de principe survenue le 30 juin entre l’employeur et le syndicat.

Après deux ans et demie de négociation et plus de deux mois de grève, les travailleuses et les travailleurs de cette résidence pour aîné-es ont exprimé leur satisfaction face à l’entente présentée. Parmi les gains obtenus, on retrouve entre autres des montants forfaitaires sur toutes les heures travaillées pour la période entre le 1er décembre 2015 et le 31 décembre 2017 et un ajustement des salaires à partir du premier janvier 2018. « Nous sommes fières de ce que nous avons accompli. Notre détermination commune nous a permis de défoncer l’offre patronale que l’employeur nous avait présentée comme une offre finale en avril dernier. Par exemple, sur les augmentations salariales, nous avons réussi à aller chercher plus que ce que l’employeur nous proposait », a lancé Lyne Tanguay, présidente du Syndicat des travailleuses et travailleurs des centres d’hébergement privés de l’Estrie et préposée aux résidents au Manoir Sherbrooke.

Dans l’entente adoptée hier, il a aussi été convenu qu’un conciliateur/médiateur travaillerait avec les parties patronale et syndicale sur l’amélioration des relations de travail au Manoir Sherbrooke. « C’est une bonne nouvelle pour tout le personnel de la résidence. Ces employé-es qui se dévouent au quotidien pour les aîné-es ont droit à un milieu de travail sain », a ajouté Jeff Begley, président de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN).

Denis Beaudin, président du Conseil central de l’Estrie (CCSNE–CSN), a tenu à féliciter les employé-es de cette résidence Soleil pour avoir mené la lutte jusqu’au bout. « Elles se sont tenues debout et ont imposé le respect. Leur solidarité a finalement eu raison de cet employeur méprisant. Dorénavant, Eddy Savoie, le milliardaire avare, sait à qui il a affaire au Manoir Sherbrooke ! ».

À propos

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs des centres d’hébergement privés de l’Estrie compte plus de 200 membres répartis dans 6 centres d’hébergement. La Fédération de la santé et des services sociaux–CSN compte quelque 3500 travailleuses et travailleurs de CHP. Le Conseil central de l’Estrie–CSN regroupe plus de 9000 membres répartis dans plus de 72 syndicats. La CSN compte au total plus de 300 000 travailleuses et travailleurs, et ce, tant dans les secteurs privé que public.

 

Entente de principe entérinée à 100 %

Réunis en assemblée générale le 27 juin dernier, les membres du Syndicat des travailleuses(eurs) des centres de petite enfance de l’Estrie – CSN dont le CPE est affilié à l’Association patronale nationale des centres de la petite enfance (APNCPE), ont entériné à 100 % l’entente de principe.

« C’est à maintes reprises que nous l’avons indiqué, cette négociation a été la plus difficile que le syndicat ait vécue. 33 séances ont été requises afin de parvenir à une entente de principe, sans compter les journées de grève exercées et une grève générale illimitée qui se dessinait à l’horizon, affirme Stéphanie Vachon, présidente du STTCPEE – CSN. Nos membres ont démontré une solidarité et une détermination exemplaires, ce qui nous a valu d’obtenir un règlement à la hauteur de celui intervenu au niveau national avec les autres associations patronales », ajoute madame Vachon.

Rappelons que l’APNCPE avait rejeté l’entente de principe nationale après avoir quitté, en février 2016, la table de négociation nationale pour faire cavalier seul.

« Il nous reste maintenant qu’à espérer que les prochaines années seront garantes de relations de travail harmonieuses », conclut madame Vachon.

Le Syndicat des travailleuses (eurs) des centres de la petite enfance de l’Estrie – CSN (STTCPEE-CSN) compte 35 centres de la petite enfance regroupant ainsi plus de 850 travailleuses. Il est affilié à la Confédération des syndicats nationaux (CSN), la Fédération de la santé et des services sociaux – CSN (FSSS-CSN) et au Conseil central des syndicats nationaux – CSN (CCSNE-CSN).

Manifestation en marge du congrès de la FEESP–CSN

Aujourd’hui, en marge du 27e congrès de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), les délégué-es ont participé à une manifestation à Sherbrooke, en appui au Secteur transport scolaire (STS).

« Toutes les actions que nous avons menées récemment s’inscrivent dans notre plan d’action qui vise à obtenir enfin le respect de notre métier et des conditions de travail décentes. Nous devons vivre avec des salaires indécents qui ne reconnaissent pas les responsabilités importantes liées à notre métier. Nos salaires insuffisants nous condamnent à vivre sous le seuil de faible revenu avec des gains annuels moyens de seulement 19 288 $. Voilà pourquoi nous revendiquons l’attribution par le gouvernement du Québec d’une enveloppe budgétaire supplémentaire de 26,75 millions, fermée et dédiée à l’amélioration de nos conditions de travail, dans les plus brefs délais. Et notre mobilisation se poursuivra à l’automne si le gouvernement persiste à ignorer nos demandes », de préciser Stephen P. Gauley, président du STS.

En 2015, les salarié-es œuvrant dans le transport scolaire étaient déjà sous-payés d’environ 8,5 % en moyenne que ceux d’autres emplois comparables dans le secteur privé du transport et, depuis ce temps, l’écart n’a cessé de s’amplifier.

« Dès septembre prochain, il y a de fortes chances que nous vivions une crise dans le transport scolaire. Même la Fédération des transporteurs par autobus (FTA), représentant la presque totalité des employeurs dans le transport scolaire au Québec, reconnaît la problématique de la pénurie de main-d’œuvre et redoute la crise qui pourrait en découler. Trois transporteurs de la ville de Laval sont du même avis et ont exposé leur important manque de main-d’œuvre dans les médias. Dans plusieurs autres régions, des circuits n’ont pas été effectués, l’ont été en retard, ou menacent de ne pas l’être, en raison de ce manque de conductrices et conducteurs. Pour nous, l’heure est grave puisque la menace de perte du service est bien réelle pour des milliers de parents et enfants. Le gouvernement se doit donc d’attaquer le problème de front, d’ajouter Denis Marcoux, président de la FEESP–CSN. Nous réitérons qu’il nous faut une solution durable à cette crise qui risque de dégénérer si le gouvernement n’agit pas dès que possible. »

Lors d’une rencontre avec Sébastien Proulx, ministre de l’Éducation, du Loisir et du Sport, le 17 avril dernier, la Confédération des syndicats nationaux a bien exposé la problématique actuelle. Depuis cette rencontre, le gouvernement a mis un terme à la possibilité qu’avaient les commissions scolaires d’utiliser à d’autres fins 50 % des surplus générés par les enveloppes du transport scolaire. Même si cette demande figure dans ses revendications, cette mesure demeure nettement insuffisante puisqu’elle ne règle pas la question du sous-financement chronique.

« Les importants problèmes d’attraction et de rétention des conductrices et conducteurs de véhicules scolaires sont directement liés aux conditions de travail dérisoires qui sévissent depuis plus de 25 ans dans ce secteur. Encore une fois, nous réitérons notre souhait de voir le gouvernement poser des gestes concrets qui régleront ce problème une fois pour toutes. Seul un financement adéquat garantira la pérennité de cet important service public sur lequel comptent des centaines de milliers de parents tous les jours d’école », de préciser Denis Beaudin, président du Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie (CCSNE–CSN).

Rappelons que dans le cadre d’un processus rigoureux d’évaluation de l’emploi de conducteur et de conductrice de véhicule scolaire, mis en œuvre par la CSN et auquel le gouvernement et les associations de transporteurs ont participé, le comité de travail a fixé un taux horaire minimal de référence à 19,14 $ l’heure en janvier 2015. Actuellement, ce taux indexé atteint 20,02 $ à l’embauche, sans évidemment tenir compte de l’ancienneté.

Plus de 521 000 écoliers, soit un peu plus de 60 % de tous les élèves du primaire et du secondaire, montent à bord des autobus scolaires tous les jours.

Le STS regroupe environ 3000 travailleuses et travailleurs membres de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN. Celle-ci compte plus de 425 syndicats affiliés, représentant environ 60 000 syndiqué-es dans le domaine des services publics et parapublics.

Mission accomplie — Entente de principe pour les derniers CPE en Estrie

À la suite des négociations qui se sont tenues aujourd’hui même, une entente de principe est intervenue entre les travailleuses et les employeurs des centres de la petite enfance (CPE) Fafouin, La pleine lune et Jeunestrie. Rappelons que le 5 juin dernier, les travailleuses des CPE Fafouin et La pleine lune avaient voté massivement en faveur d’un mandat de grève générale illimitée à être déclenchée au moment jugé opportun.

« Les derniers pourparlers en présence de la conciliatrice ont dénoué l’impasse entre les parties. C’est donc avec le sentiment du devoir accompli que nous concluons cette longue négociation avec l’Association Patronale Nationale des Centres de la Petite Enfance (APNCPE), » commente Stéphanie Vachon, présidente du Syndicat des travailleuses(eurs) des centres de la petite enfance de l’Estrie — CSN.

Les termes de l’entente de principe seront dévoilés aux membres dans les prochaines semaines dès que les textes finaux auront été rédigés.

Le Syndicat des travailleuses(eurs) des centres de la petite enfance – CSN (STTCPEE-CSN) compte 35 centres de la petite enfance regroupant ainsi plus de 850 travailleuses. Il est affilié à la Confédération des syndicats nationaux (CSN), la Fédération de la santé et service sociaux – CSN (FSSS-CSN) et au Conseil central des syndicats nationaux – CSN (CCSNE-CSN).

Menace d’une grève générale illimitée dans deux CPE

Réunies en assemblée générale spéciale, les travailleuses des centres de la petite enfance (CPE) La Pleine Lune et Fafouin ont donné un mandat fort pour le déclenchement d’une grève générale illimitée, et ce, à être déclenchée au moment jugé opportun.

« Il y a bon nombre d’années où nous avons recouru à la grève générale illimitée, c’est donc dire que la situation est plus que sérieuse », déclare Mme Stéphanie Vachon, présidente du Syndicat des travailleuses (eurs) des centres de la petite enfance de l’Estrie — CSN (STTCPEE-CSN).

« Les points en litige sont ceux qui sont prévus aux matières locales tels que la semaine normale de travail et l’organisation du travail. Ce sont des matières qui sont des plus importantes pour les travailleuses puisqu’elles sont au cœur même de la conciliation famille/travail, » ajoute-t-elle.

« Nous avons une entente de principe pour 32 des 35 CPE dont les membres sont affiliés à notre syndicat. On peut donc affirmer que le syndicat démontre sa volonté de conclure une entente. Malheureusement, trois sections ne font pas l’objet d’une telle entente. Ainsi, les travailleuses des CPE Fafouin et La Pleine Lune lancent un message clair à leur direction : Assez, c’est assez ! Nous désirons être écoutées et respectées sans quoi nous n’aurons d’autre choix que de déclencher la grève. Par ailleurs, les travailleuses du CPE Jeunestrie, où les enjeux sont différents, ne se sont pas encore prononcées sur un vote de grève et désirent plutôt poursuivre leur réflexion. Les directions doivent donc maintenant réfléchir sérieusement quant à l’issue de cette longue négociation, » conclut madame Vachon.

À propos du syndicat

Le Syndicat des travailleuses (eurs) des centres de la petite enfance – CSN (STTCPEE-CSN) compte 35 centres de la petite enfance regroupant ainsi plus de 850 travailleuses. Il est affilié à la Confédération des syndicats nationaux (CSN), la Fédération de la santé et service sociaux – CSN (FSSS-CSN) et au Conseil central des syndicats nationaux – CSN (CCSNE-CSN).

Grève générale illimitée

Ce matin, les employé-es du Manoir Sherbrooke, membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs des centres d’hébergement privés de l’Estrie (FSSS–CSN), ont entamé une grève générale illimitée. Sans contrat de travail depuis 29 mois, les salarié-es de cette résidence pour aîné-es sont excédés par l’arrogance de la famille Savoie, propriétaire du Manoir Sherbrooke.

À la suite d’une décision prise par les travailleuses et les travailleurs en assemblée générale le 15 mars, les représentantes du syndicat ont donné une dernière chance à l’employeur en lui présentant une offre finale globale le 9 avril dernier. « Nous avons tenté de nous rapprocher le plus possible des offres patronales, tout en respectant nos demandes minimales. Ce que nous réclamons est extrêmement raisonnable, mais l’employeur ne veut rien entendre », lance Lyne Tanguay, présidente du Syndicat des travailleuses et travailleurs des centres d’hébergement privés de l’Estrie et préposée aux résidents au Manoir Sherbrooke.

Denis Beaudin, président du Conseil central de l’Estrie (CCSNE–CSN), a tenu à réitérer, une fois de plus, son appui aux employé-es en conflit. « Devant ce patron irrespectueux et plein aux as, elles refusent de s’appauvrir. Je leur lève mon chapeau. La CSN sera là, à leurs côtés, tant qu’il le faudra ».

Sur la ligne de piquetage ce matin, les employé-es du Manoir Sherbrooke se sont dit déterminés à ne pas retourner au travail tant et aussi longtemps qu’il n’y aura pas une entente satisfaisante sur la table. « Nous ne demandons pas la lune ; nous voulons simplement que l’employeur reconnaisse à sa juste valeur le travail que nous effectuons au quotidien, auprès des résidents et résidentes », conclut Lyne Tanguay.

À propos
Le Syndicat des travailleuses et travailleurs des centres d’hébergement privés de l’Estrie compte plus de 200 membres répartis dans 6 centres d’hébergement. La Fédération de la santé et des services sociaux–CSN compte quelque 3500 travailleuses et travailleurs de CHP. Le Conseil central de l’Estrie–CSN regroupe plus de 9000 membres répartis dans plus de 72 syndicats. La CSN compte au total plus de 300 000 travailleuses et travailleurs, et ce, tant dans les secteurs privé que public.