Le Conseil central de Lanaudière se mobilise pour préserver le modèle québécois

Près de 500 personnes se sont présentées au parc Antonio Barrette le samedi 10 septembre pour participer à une activité de sensibilisation et de mobilisation organisée par le Conseil central de Lanaudière-CSN. Ces centaines de parents et de citoyens ont tenu à montrer leur mécontentement en ce qui a trait aux hausses de tarifs ainsi qu’aux importantes compressions dans le réseau des services de garde éducatifs en CPE, en milieu familial et en secteur scolaire.

Les personnes présentes ont été invitées à signer des cartes postales visant à dénoncer les attaques envers le réseau des services de garde éducatif, dans le cadre de la campagne Un réseau qui fait grandir menée depuis février dernier par la CSN. Elles seront remises dans les prochains jours, ainsi que des milliers d’autres de partout au Québec, au premier ministre Couillard. « Lorsqu’on demande aux gens de signer cette carte postale, on s’aperçoit rapidement qu’il y a de la grogne dans la population. Les familles appuient sans réserve nos revendications et sont fières de poser un geste concret pour défendre nos services de garde à contribution réduite », a lancé Caroline Caron, vice-présidente du Syndicat du personnel de soutien scolaire affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN).

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Des hausses de tarifs que les familles ne peuvent pas se permettre

Depuis des années, le réseau des services de garde éducatifs a été mis à rude épreuve. C’est encore plus vrai aujourd’hui en raison des politiques d’austérité du gouvernement de Philippe Couillard. « Notre réseau en est un qui fait grandir et qui favorise l’égalité des chances, son modèle est envié. Malheureusement, les acquis des 20 dernières années sont remis en cause, dont le caractère universel et l’accessibilité aux services de garde dans les CPE, en milieu familial et en milieu scolaire qui sont de plus en plus menacés par les politiques du gouvernement Couillard », dénonce Francine Ranger, présidente du Conseil central de Lanaudière (CCL-CSN).

Plus précisément, en CPE et en milieu familial régi, la contribution parentale est passée à un maximum de 20 $ en 2015, notamment en raison de la modulation des tarifs selon le revenu familial. En milieu scolaire, la contribution est passée durant la même période de 7 $ à 8 $. C’est sans compter que le gouvernement a procédé depuis le 1er janvier dernier à l’indexation de tous les tarifs, entraînant des hausses chaque année. Le Conseil central de Lanaudière-CSN déplore que les sommes dégagées pour ces hausses n’ont pas été réinvesties dans le réseau qui a plutôt subi des compressions de l’ordre de 441,5 millions de dollars depuis 2006, selon le recensement fait par l’Association québécoise des centres de la petite enfance (AQCPE).

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Les services de garde : un outil d’accessibilité au marché du travail pour les femmes

« Il faut se rappeler que nous nous étions donné les moyens collectivement de nous doter de services de garde éducatifs et de qualité pour nos enfants, explique David Deschatelets, vice-président régional de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN). Des milliers de femmes ont ainsi pu accéder au marché du travail ». Rappelons qu’en plus de permettre aux enfants de familles défavorisés d’avoir accès à un service de garde éducatif de qualité et à faible coût, le modèle de service de garde québécois devait aussi avoir pour objectif de permettre à plus de femmes d’intégrer le marché du travail. Effectivement, la mise en place des Centres de la petite enfance (CPE) aurait, à elle seule, permis à plus de 70 000 femmes d’occuper un emploi. « Aujourd’hui, le Parti libéral a décidé, sans consultation publique et en tassant tout le monde sur son passage, de sabrer dans les subventions et d’augmenter la contribution des parents. Ces derniers n’ont alors pas d’autre choix que de se tourner vers le secteur privé ou bien qu’un des deux parents reste à la maison. Femme au foyer et homme au travail, comme société, veut-on vraiment revenir aux années 60 ? » a conclu M. Deschatelets.

À propos de la CSN

La FSSS–CSN représente plus de 130 000 membres au Québec, dont 10 500 travailleuses et travailleurs en CPE ainsi que 3200 responsables d’un service de garde en milieu familial reconnu. La FEESP–CSN compte environ 60 000 membres, dont plus de 8000 travailleuses et travailleurs dans les services de garde en milieu scolaire. Dans la région, le Conseil central de Lanaudière-CSN rassemble près de 14 000 syndiqué-es issus des secteurs public et privé. Pour sa part, la Confédération des syndicats nationaux compte plus de 325 000 membres présents dans tous les secteurs d’activité.

 

 

Une caravane en tournée dans Lanaudière

À l’occasion de la campagne Ma place en santé, j’y tiens, des travailleuses et des travailleurs de la santé et des services sociaux de la région de Lanaudière ont entrepris une tournée des établissements de santé afin de déployer des moyens de visibilité et de sensibilisation de la population et faire bloc contre la réforme du ministre de la Santé et des Services sociaux, Gaétan Barrette. « Cette tournée des établissements régionaux vise à manifester notre ferme opposition au projet du ministre de la Santé qui file tout droit vers la démolition de notre régime de soins universel. Depuis l’élection du gouvernement libéral, on assiste à des compressions sans précédent et à la privatisation grandissante des services. Nous sommes très inquiets de voir Gaétan Barrette faire cavalier seul dans cette entreprise, sans aucune forme de consultation, comme s’il n’avait de comptes à rendre à personne. Nous exigeons le débat public et nous n’en démordrons pas, que ça lui plaise ou non », a dénoncé d’entrée de jeu Jean Lacharité, vice-président de la CSN.

Enjeux et impacts

« Le ministre Barrette fait tout pour accroître de façon durable l’emprise du secteur privé sur le réseau de la santé et des services sociaux et c’est extrêmement préoccupant, affirme Nancy Corriveau, vice-présidente de la Fédération des professionnèles (FP–CSN). Toutes les catégories de personnel du réseau subissent actuellement les contrecoups des mesures Barrette. Alors que la qualité des services en souffre, les salarié-es voient leur charge augmenter sans cesse et ne voient pas la lumière au bout du tunnel. »

La région de Lanaudière n’échappe pas au rouleau compresseur du ministre, alors que de nouvelles compressions de l’ordre de 6,8 millions de dollars seront imposées au CISSS au cours de l’exercice 2016-2017. Le PDG prévoit d’ailleurs récupérer une somme de 1,5 million de dollars en réduisant les dépenses d’assurance salaire. Gilles Savoie, président du Syndicat des travailleuses et des travailleurs du CSSS du Nord de Lanaudière (STTCSSSNL‑CSN) se désole qu’« encore une fois ce sont les travailleuses et les travailleurs du réseau qui en feront les frais, alors qu’on devrait s’attaquer aux réels problèmes d’organisation du travail, des surcharges, du non-remplacement et du manque de personnel. »

La présidente du Conseil central de Lanaudière-CSN, Francine Ranger, dénonce elle aussi les récentes mesures du ministre qui dénaturent de plus en plus le réseau public de santé et de services sociaux dans la région. « Prenons l’exemple de la décision de rendre les échographies gratuites en clinique privée. Bien que cela semble répondre à un besoin de réduire les délais d’attente, on constate là encore que le ministre a un biais favorable au privé alors que de nombreuses solutions viables auraient pu être mises en place directement dans le réseau public, en profitant ainsi de notre expertise et de nos équipements », déclare-t-elle.

Mélissa Gaouette, vice-présidente de la Fédération de la Santé et des Services sociaux (FSSS‑CSN) dénonce également les compressions dont sont victimes les centres jeunesse alors que les signalements sont en constante augmentation. « En réduisant le financement alors que les besoins, eux, augmentent, on exerce une pression de plus en plus grande sur les salarié‑es. C’est mathématique, le ministre ne peut le nier. Il va falloir que nous nous mobilisions toutes et tous pour sauver nos services publics et de qualité », conclut-elle.

Soulignons que cette caravane est composée de salarié-es et des présidences des syndicats suivants, Dominique Laurier, présidente du Syndicat des travailleuses et des travailleurs du CSSS du Sud de Lanaudière-CSN, Kevin Newbury, président du Syndicat des personnes salariées des Centres jeunesse de Lanaudière-CSN et Gilles Savoie, président du STTCSSSNL-CSN.

À propos de la CSN

La CSN est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

 

Les syndiqués de l’usine de papier de Crabtree saluent un investissement important

Le Syndicat national des travailleuses et travailleurs des pâtes et papiers de Crabtree (SNTTPP–CSN) s’est réjoui de l’annonce, aujourd’hui, que Produits Kruger investira 55 millions de dollars dans son usine de Crabtree pour l’installation d’une nouvelle machine à papier.

Selon le président du syndicat, Éric Sourdif, l’investissement consolidera les emplois des 520 membres du syndicat.

« Actuellement, nous travaillons avec de la vieille machinerie dans une industrie de très haute concurrence, a commenté monsieur Sourdif. Nous avions besoin d’un investissement important afin de solidifier notre part du marché et les emplois de l’usine de Crabtree. Nous sommes très contents. »

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Alain Lampron (en lunettes), président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN), et, à sa droite, Éric Sourdif, président du Syndicat national des travailleuses et travailleurs des pâtes et papiers de Crabtree (SNTTPP–CSN). Photos par Michel Giroux.

Les syndiqué-es CSN de l’usine de Crabtree ont entériné, ce printemps, une extension de cinq ans à leur convention collective, qui prendra donc fin en 2023. « L’employeur nous a demandé une entente à plus long terme afin de faciliter cet investissement. Avec cette extension, la paix syndicale est garantie pour un bon bout de temps », explique Éric Sourdif.

La nouvelle machine à papier de Crabtree sera mise en service vers la fin 2017. Rappelons qu’en 2011, la Caisse de dépôt et placement du Québec était prête à aider la compagnie Kruger à investir dans une usine de papier à Memphis, Tennessee aux dépens de l’usine de Crabtree, dans Lanaudière. L’annonce d’aujourd’hui garantira que la production des produits papier restera au Québec.

« Cette entente est une pièce importante de l’économie régionale, a commenté la présidente du Conseil central de Lanaudière–CSN, Francine Ranger. Nous appuyons les travailleuses et les travailleurs de Crabtree, et ces manifestations de solidarité ont contribué à cette heureuse conclusion. »

Alain Lampron, président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN), a également félicité les travailleuses et travailleurs de Crabtree.

« Nous venons d’assurer la pérennité d’une importante installation industrielle au Québec dans un contexte où les emplois industriels sont en déclin, a commenté monsieur Lampron. C’est un bel exemple de coopération entre un employeur et ses travailleuses et travailleurs syndiqués. »

À propos de la FIMCSN

Le Syndicat national des travailleuses et travailleurs des pâtes et papiers de Crabtree-CSN est affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN), laquelle rassemble plus de 30 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de 320 syndicats, partout au Québec.

 

Entre ombre et lumière

«J’ai toujours aimé travailler auprès des jeunes et j’ai milité dans le mouvement communautaire, notamment au FRAPRU. J’ai choisi ce métier non seulement parce qu’il me permettait de continuer dans cette voie, mais aussi parce que j’aime aider les gens. Le dévouement et l’empathie sont des conditions importantes pour exercer notre profession. Mais surtout, il faut croire en la capacité des gens à changer. »

Ombre

Les travailleuses et les travailleurs qui œuvrent dans les centres jeunesse, qu’ils soient techniciennes ou techniciens en assistance sociale, éducatrices ou éducateurs, travailleuses sociales ou travailleurs sociaux ou psychoéducatrices ou psychoéducateurs pour ne nommer que ceux-là, côtoient inévitablement la souffrance humaine. Les problèmes de santé mentale, tant chez les enfants que chez les parents, sont nombreux. « On en voit de toutes sortes. Heureusement, on réussit à se désensibiliser un peu, sinon, il serait très difficile de travailler efficacement. Il faut laisser tomber nos préjugés. Il faut voir les parents non pas comme des gens mal intentionnés, mais plutôt comme des êtres vulnérables et mal outillés. En même temps, il faut s’avouer que tous n’ont pas les mêmes capacités à évoluer dans le sens qu’on souhaiterait. Nos interventions ont des limites, on doit l’accepter. »

Mais il serait faux de croire que la souffrance n’est que l’affaire des familles desservies par les centres jeunesse. Les intervenants aussi peinent devant autant de besoins. « On dit que 50 % des intervenants quittent les centres au cours des deux premières années de pratique. Il y a un grand roulement de personnel et beaucoup de cas d’épuisement professionnel. Ajoutez à cela la surcharge de travail de plus en plus grande — une augmentation de 8 % à 10 % de signalements par année — et vous comprendrez que la détresse est très présente chez les travailleuses et les travailleurs des centres jeunesse », note Kevin Newbury, qui milite dans son syndicat depuis maintenant sept ans.

Lumière

Photo : Alain Décarie
Photo : Alain Décarie

Comment tirer son épingle du jeu quand jour après jour on côtoie pauvreté, maladie mentale et souffrance ? En gardant toujours en tête que les gens peuvent évoluer, qu’ils peuvent changer. « Savoir qu’on peut “sauver” des enfants, faire cheminer des adolescents et mieux outiller des parents, c’est ce qui permet de tenir le coup. Parfois, on croise une ancienne famille d’accueil, par hasard. Ça fait toujours extrêmement plaisir de se faire dire que “nos enfants” sont rendus au cégep, ou ailleurs, qu’ils ont trouvé leur place. On joue un rôle significatif dans leur vie et c’est ce qui nous fait le plus de bien », explique Kevin.

Rendre le monde meilleur

Malgré une couverture médiatique qui a tendance à relater davantage les ratés que les bons coups, les travailleuses et les travailleurs des centres jeunesse demeurent passionnés et les cas de réussite sont nombreux. « Chaque année, au Centre jeunesse de Lanaudière, les intervenants donnent des sous et de leur temps pour compléter les paniers de Noël destinés aux familles de la région. Travailler en centre jeunesse, c’est avoir à cœur le bien-être des enfants, bien au-delà de la paye, tout en rendant le monde un peu meilleur. »

La CSN-Construction revendique un suivi sérieux du comité de vigie

À titre d’organisation participante au Comité de vigie sur la référence de la main-d’œuvre dans l’industrie de la construction, la CSN-Construction revendique un suivi sérieux des recommandations soumises par les membres de ce comité.

« Le 30 septembre 2014, le comité de vigie publiait un rapport d’évaluation du système de référence après les deux premières années de fonctionnement. Nous nous attendions donc à ce qu’un suivi rigoureux soit fait afin d’améliorer les lacunes que nous avions observées durant cette période. Or, de l’avis même du sous-ministre du Travail, aucun suivi formel n’a été fait sur les neuf recommandations formulées dans le rapport de la Commission de la construction du Québec (CCQ) », de déplorer Pierre Brassard, président de la CSN-Construction.

« Une de ces recommandations prévoyait la mise en place d’une liste unique de référence sans mention de l’allégeance syndicale. L’application d’une telle règle aurait définitivement brisé la dynamique de favoritisme que le système de référence visait à combattre. Une autre recommandation, plus pratique celle-ci, visait à retirer des listes les travailleuses et les travailleurs déjà en emploi afin de faciliter l’utilisation des listes publiées par la CCQ pour les employeurs. Du fait que ce sont les travailleuses et les travailleurs qui procèdent à leur mise en disponibilité, cette procédure assurerait un accès direct à celles et ceux qui veulent et peuvent travailler », de souligner monsieur Brassard.

Un changement de mentalité

« Les organisations syndicales qui ont largement bénéficié du favoritisme lié au placement syndical sont les premières à revendiquer la mise à mort du système de référence. Si nous désirons sérieusement mettre un terme à la discrimination sur les chantiers, il faut impérativement mettre en place des règles et des procédures qui vont assurer un bon fonctionnement du système », de conclure le président de la fédération.

À propos
Fondée en 1924, par et pour les travailleurs, la CSN-Construction offre à ses membres tous les outils nécessaires pour défendre et améliorer leurs conditions de travail. Présente et engagée partout au Québec, la CSN-Construction représente plus de 18 000 travailleuses et travailleurs de l’industrie de la construction.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

 

L’entente de principe acceptée à 98 %

Réunis en assemblée générale mardi soir, les membres du Syndicat des travailleurs des autobus Gil-Ber (CSN) ont adopté à 98 %, par voie de scrutin secret, l’entente de principe conclue en conciliation au Ministère du travail, lors d’un blitz de négociation de prés de 12 heures, dimanche dernier.

« Non seulement nous avons réussi à préserver la totalité de nos congés de maladie mais nous avons également réussi à obtenir une rétroactivité salariale de 2 % pour l’année 2015-2016 et une augmentation de 1,13 % pour l’année 2016-2017. En somme, nous avons protégé nos acquis alors que l’employeur tentait de réduire notre rémunération de l’ordre de 8 à 10 % au total », de préciser Josée Dubé, présidente du syndicat.

Puisque les travailleuses et les travailleurs ont réussi, avec le temps, à obtenir une convention mature, à la dernière année de cette nouvelle convention collective, le taux horaire sera à 19,59 $ l’heure. Ces gains sont le résultat d’une forte mobilisation de la part des membres qui refusaient tout recul de leurs conditions de travail. Les salarié-es avaient adopté à 95 % leur mandat de grève lors d’une assemblée générale le 12 avril dernier. Alors que cette grève devait débuter mardi matin, le soir même, à Rawdon, près de 83 % des membres se sont exprimés sur le contenu de l’entente de principe lors de leur assemblée générale.

« Chaque matin, les conductrices et les conducteurs d’autobus scolaire transportent ce que nous avons de plus précieux au Québec, nos enfants et notre avenir. En ce sens, elles et ils méritent des conditions de travail à la hauteur de leurs responsabilités et les augmentations salariales annuelles qui reconnaissent leur travail », de souligner Francine Ranger, présidente du Conseil central de Lanaudière–CSN.

« Nous sommes heureux de constater que leur lutte a porté fruit et que les reculs qu’exigeait l’employeur se sont transformés en gains et en préservation de leurs acquis. Nous resterons vigilants face aux autres négociations dans le secteur afin d’éviter les reculs des conditions de travail des conductrices et des conducteurs de transport scolaire », de conclure Stephen P. Gauley, président du Secteur transport scolaire de la Fédération des employées et employés des services publics-CSN (FEESP-CSN).

Le Syndicat des travailleurs des autobus Gil-Ber (CSN) regroupe 70 salarié-es membres de la FEESP-CSN. Le Conseil central de Lanaudière–CSN compte environ 15 000 membres dans 89 syndicats. Fondée en 1947, la FEESP-CSN compte plus de 425 syndicats affiliés représentant environ 60 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Du respect et de la reconnaissance

Ce midi, les membres du Conseil central de Lanaudière–CSN ont manifesté devant le centre Le Champêtre et la Résidence le St-Ambroise en appui aux travailleuses et aux travailleurs du Syndicat régional des CHP de Lanaudière–CSN actuellement en négociation. Réunis pour leur 64e Congrès, les délégué-es ont profité de leur heure de pause pour visiter les membres du syndicat afin de leur démontrer toute leur solidarité.

« Nous menons une lutte pour le respect, pour la reconnaissance et la valorisation de notre travail. Nous sommes soucieux du bien-être des résidentes et des résidents. Nous souhaitons simplement que l’employeur reconnaisse notre expérience et notre ancienneté. Je sais que nous pouvons compter sur la CSN et nous en avons une preuve irréfutable ce midi », de souligner Line St-Jean, présidente du Syndicat régional des CHP de Lanaudière–CSN.

Actuellement, les salaires horaires varient entre 11,78 $ et 13,49 $ l’heure au 8e échelon, et ce, tous titres d’emploi confondus. Aucune journée de maladie, aucune prime de soir ni de fin de semaine n’est accordée aux salarié-es. Des congés supplémentaires et des mesures de conciliation famille-travail font également partie des demandes du syndicat qui tente de conclure sa première convention collective.

« L’employeur nous dit qu’il n’a pas d’argent, mais si on compare le taux horaire versé à une préposée aux bénéficiaires dans le secteur public à 20 $ l’heure à celui versé dans ces deux CHP, on comprend pourquoi la partie patronale ne veut pas ouvrir ses livres comptables », de dénoncer David Deschatelets, vice-président de la Fédération de la santé et des services sociaux–CSN de la région de Lanaudière.

« Si nous sommes ici ce midi, c’est pour envoyer un message clair à l’employeur : lors de la prochaine rencontre de négociation de lundi prochain, il faudra que la reconnaissance du travail qui est accompli chaque jour par les travailleuses et les travailleurs des deux établissements soit au rendez-vous », de déclarer Francine Ranger, présidente du Conseil central de Lanaudière.

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Photo : Manon Paquette

« Que tous les propriétaires de CHP se le tiennent pour dit : depuis ses débuts, la CSN défend la dignité et le respect, autant envers les travailleuses et les travailleurs de ces établissements qu’envers les aîné-es qui y vivent et y reçoivent des soins chaque jour. Et nous serons à leurs côtés jusqu’au bout », de conclure Jean Lacharité, vice-président de la CSN.

L’employeur

Gestion FPS (Le Champêtre et le St-Ambroise) est un gros joueur dans la région et ailleurs, en terme de places d’hébergement. Un des actionnaires est Paul Arbec, propriétaire d’une dizaine de résidences privées.

À propos

Le Syndicat régional des CHP de Lanaudière–CSN rassemble plus de 150 membres dans cinq centres d’hébergement privés. Il est affilié au Conseil central de Lanaudière–CSN qui compte environ 15 000 membres dans 89 syndicats.

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte près de 130 000 membres dans les secteurs public et privé. La FSSS est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux et dans les services de garde. La FSSS-CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.

 

Déclenchement de la grève prévu le 17 mai

Réunis en assemblée générale ce mercredi soir, les membres du Syndicat des travailleurs des autobus Gil-Ber (FEESP-CSN) ont reçu le rapport de leur comité de négociation. Ils ont également partagé les informations finales qui leur seront nécessaires à l’exercice de leur mandat de grève adopté à 95 % par l’entremise d’un vote à scrutin secret tenu lors de l’assemblée générale du 12 avril dernier.

« La dernière rencontre de négociation entre les parties remonte au 20 avril dernier. Depuis ce jour, l’employeur est demeuré silencieux et aucun échange entre les parties n’a eu lieu. Celui-ci refuse de retirer certaines demandes qui réduiraient la rémunération des conductrices et des conducteurs d’autobus scolaire de l’ordre de 8 à 10 %, d’expliquer Josée Dubé, présidente du syndicat. C’est avec une détermination hors du commun que les travailleuses et les travailleurs des autobus Gil-Ber sont prêts à aller jusqu’au bout de leurs revendications ».

À la suite du dépôt de l’avis de grève par le syndicat le 5 mai dernier, dès le lendemain, l’employeur s’est adressé au ministère du Travail pour demander la conciliation. Les parties doivent se rencontrer le dimanche 15 mai en présence du conciliateur.

L’entreprise assure les services de transport scolaire pour la Commission scolaire des Samares et pour la Commission scolaire Sir Wilfrid Laurier. En conséquence, le service de transport pourrait être perturbé à partir du mardi 17 mai au matin si aucune entente n’intervient avant minuit, lundi soir prochain.

Le syndicat est conscient de l’impact de l’exercice de la grève sur les familles de la région. Les membres souhaitent rassurer la population de leur intention de négocier de bonne foi, comme ils l’ont fait depuis le début. Le dénouement de cette impasse doit toutefois passer par l’employeur qui maintient, à ce jour, des demandes de concessions et de reculs inacceptables.

À propos

Le Syndicat des travailleurs des autobus Gil-Ber (CSN) regroupe 70 salarié-es membres de la Fédération des employées et employés des services publics-CSN qui compte plus de 400 syndicats affiliés, représentant environ 55 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Les conseils centraux en congrès

Aujourd’hui, s’ouvrent les congrès de cinq conseils centraux de la CSN, le temps pour les syndicats d’une même région de faire le bilan de l’action syndicale et sociale des trois dernières années et de voter les priorités pour l’avenir.

Après celles et ceux de l’Outaouais, qui ont « ouvert la saison » des congrès des conseils centraux le 26 avril, à Maniwaki, c’est au tour des militantes et des militants de l’Abitibi–Témiscamingue–Nord-du-Québec, de la Côte-Nord, de l’Estrie, de Lanaudière et du Bas-Saint-Laurent de se réunir à compter d’aujourd’hui dans ce traditionnel rendez-vous triennal pour débattre des orientations des trois prochaines années.

Partout, le bilan de la lutte à l’austérité sera à l’ordre du jour. Rien de plus normal, la mobilisation contre les mesures restrictives du gouvernement de Philippe Couillard ayant enflammé le Québec depuis septembre 2014. Les syndicats de la CSN ont été aux côtés des conseils centraux dans cette bataille qui se poursuit entre autres pour maintenir les services publics et les programmes sociaux, comme les services de garde éducatifs. La lutte à l’austérité est d’ailleurs partout à l’agenda des trois prochaines années.

C’est grâce aux conseils centraux que l’action de la CSN se déploie à tous les niveaux aux quatre coins du Québec. Le quotidien des conseils centraux, c’est l’appui aux syndicats en négociation pour un meilleur revenu ou contre des conditions de travail dangereuses, autant que des batailles pour l’emploi ou un développement régional harmonieux qui respecte les communautés.

Outaouais : la dignité par un revenu décent

Dans toutes les régions, les coupes en éducation, dans la santé et dans les services sociaux ont réduit la qualité et l’accessibilité des services et complexifié la tâche de celles et ceux qui y œuvrent au quotidien, tout en détériorant leurs conditions de travail. « La loi 10, qui oblige maintenant des gens à devoir se déplacer sur des dizaines de kilomètres pour des services jadis offerts dans leur communauté, la disparition des organismes de développement local et les récentes compressions dans les services de garde affectent les régions.

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Les délégué-es du congrès au Château Logue de Maniwaki avec l’exécutif réélu

La population a été durement affectée par les décisions austères du gouvernement libéral », a soutenu Michel Quijada, réélu à la présidence du Conseil central des syndicats nationaux de l’Outaouais (CSN). Le congrès, qui s’était déroulé sur le thème La dignité contre l’austérité, a voté pour revendiquer un relèvement substantiel du salaire minimum.

Le développement de Lanaudière

À Joliette, les délégué-es du Conseil central de Lanaudière (CSN) sont réunis cette semaine sur le thème Décidons / Mobilisons / Agissons. Pour la présidente Francine Ranger, le thème « décrit parfaitement les débats qui nous animeront tout au long de la semaine. Les enjeux discutés concernent le développement de notre région dans les volets tels que l’éducation, la santé et les services sociaux, l’environnement, les jeunes, la condition féminine et la santé et sécurité du travail ».

Photo Michel Giroux
Photo Michel Giroux

Côte-Nord : l’heure des choix

Les trois dernières années ont été particulièrement difficiles pour la population nord-côtière, frappée par un ralentissement économique qui a été aggravé par les mesures d’austérité. « Notre économie régionale dépend encore beaucoup des richesses naturelles », convient Guillaume Tremblay, président du Conseil central Côte-Nord (CSN).

Photo : Alain Therrien

Selon lui, la région vivra une transition de son modèle économique. « Les ressources naturelles seront toujours au cœur de notre prospérité, mais d’autres alternatives s’imposent, dont, notamment, une économie de service qui devra prendre encore plus de place. Les temps changent, et la Côte-Nord devra s’adapter. Cette réalité sera à l’ordre du jour de notre 8e congrès qui se déroule sur le thème Solidaires…malgré vents et marées », explique Guillaume Tremblay.

Abitibi-Témiscamingue-Nord-du-Québec : syndicalisation et environnement

Au cours du 22e congrès, les délégué-es des syndicats CSN de l’Abitibi–Témiscamingue–Nord-du-Québec se réunissent à compter d’aujourd’hui sur le thème Nous, notre territoire, notre fierté ! pour discuter notamment de développement régional, d’environnement et de syndicalisation.

Dans cette région, plus de 60 % des travailleuses et des travailleurs de la région ne sont pas syndiqués. « Dans le secteur primaire, par exemple dans les mines, un bastion historique du syndicalisme, il y a aujourd’hui énormément d’entreprises non syndiquées, relève le président du CCATNQ–CSN, Donald Rheault. L’industrie a beaucoup changé, on voit de plus en plus de sous-traitants et une multiplication d’entreprises de plus petite taille. Cela pose un défi particulier pour celles et ceux qui souhaitent se regrouper à l’abri des représailles des employeurs. Par ailleurs, nos structures d’accueil et de services qui ont fait leur preuve dans des contextes traditionnels doivent refléter cette réalité changeante ».

Estrie : active et solidaire

À Sherbrooke, le 26e congrès du Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie (CSN) s’ouvre aujourd’hui sur le thème La Solidarité moteur de ma communauté.

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Congrès du conseil central de l’Estrie. Photo : Chu Anh Pham

Les principaux thèmes abordés touchent notamment la mobilisation, la condition féminine, le développement régional et l’immigration. « La CSN a toujours été très active et solidaire. Les propositions soumises aux délégué-es nous guideront vers une solidarité encore plus large et plus diversifiée, explique le président du conseil central, Denis Beaudin. Au cours du prochain mandat, nous souhaitons être encore plus visibles et démontrer que la CSN est une force incontournable. »

Et maintenant… au Bas-Saint-Laurent

La pertinence du syndicalisme sera au cœur des travaux des délégué-es du congrès du Conseil central du Bas-Saint-Laurent (CSN) qui se tient sur le thème Et maintenant…

« La montée de l’individualisme et les changements que subit le monde du travail minent tranquillement les bases du mouvement syndical, constate Nancy Legendre, présidente du CCBSL-CSN. C’est notre devoir de nous adapter. » En ce sens, le 24e congrès permettra aux militantes et aux militants de se rappeler les grandes luttes menées pour bâtir une société moderne suscitant l’envie ailleurs dans le monde.

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Le choix de la thématique du congrès Et maintenant… oriente clairement la réflexion des délégué-es vers l’avenir. Comment mieux rejoindre la relève dans nos milieux de travail, comment déconstruire le mythe qu’un salarié-e obtient davantage seul qu’en groupe, comment sensibiliser au fait que les programmes collectifs profitent à tous, d’une manière ou d’une autre ?

Les congrès des autres conseils centraux se dérouleront jusqu’à la mi-juin : Laurentides, Montérégie et Saguenay–Lac-Saint-Jean à compter du 24 mai ; Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine dès le 25 mai ; Montréal du 6 au 10 juin ; et Québec du 13 au 17 juin.

Une victoire pour les services publics signée CSN

Après plusieurs mois d’attente, le gouvernement a enfin fait connaître sa décision de conserver dans le réseau public de la santé et des services sociaux les deux buanderies pour lesquelles il avait initié un processus d’évaluation d’une possible impartition au privé. La CSN, qui a toujours soutenu la nécessité de maintenir le caractère public de ces deux institutions se réjouit de cette décision importante.

Pour la CSN, les services de buanderies publiques ont toujours été la meilleure option possible pour le réseau de la santé et des services sociaux. « Nous saluons la décision du ministre Barrette et nous sommes heureux qu’il en arrive à la même conclusion que nous, les services publics sont les meilleurs pour répondre aux besoins du réseau de la santé et des services sociaux », affirme Jacques Létourneau, président de la CSN.

Il s’agit d’une décision importante qui aura des répercussions significatives. « Maintenir le caractère public des deux buanderies, c’est affirmer l’importance de conserver dans notre réseau l’expertise développée au fil des ans par ces deux établissements ainsi que par leurs travailleuses et leurs travailleurs », explique Jean Lacharité, vice-président de la CSN.

Rappelons que les deux projets de construction autofinancés des buanderies Partagec à Québec et Lavérendière dans Lanaudière avaient été suspendus afin de permettre une évaluation indépendante du public et du privé. « Maintenant que cette évaluation a été faite par le ministère, nous espérons une bonne fois pour toutes que cela mettra un terme aux menaces de privatisation des services auxiliaires en santé et dans les services sociaux », lance Jeff Begley, président de la Fédération de la santé et des services sociaux-CSN.

Pour les salarié-es des deux établissements, la dernière année fut difficile. « L’inquiétude battait son plein, nous nous interrogions sur l’avenir de nos emplois, mais aujourd’hui on peut souffler un peu », se félicite François Renauld, président du Syndicat des travailleurs et travailleuses de Partagec. De son côté, Gilles Savoie, président du Syndicat des travailleuses et des travailleurs du Centre de santé et de services sociaux du nord de Lanaudière-CSN, se réjouit pour la région, « notre buanderie, c’est 50 emplois de qualité, qui vont rester dans notre région et ça aussi c’est une bonne nouvelle. »

L’argent au mauvais endroit

Le Syndicat des travailleuses en service de garde de Lanaudière-CSN dénonce l’utilisation de l’argent des CPE fait par l’Association des employeurs des CPE de Lanaudière pour se faire représenter par deux firmes d’avocats pour le même service.

Depuis près d’un an, les directions des Centres de la petite enfance, membres de l’Association des employeurs des CPE de Lanaudière qui compte actuellement 10 CPE, soit les Petites Girouettes, Gamin Gamine, Tirelou, Boutchoux, Aux Portes du Matin, Boutons de Rose, Belle Bulle, Petits Fouineurs, Multi-Garde et Clin d’œil, sont représentées par deux firmes d’avocats. Une pour les relations de travail et les négociations dites locales et l’autre pour la négociation nationale. Dès le début, le Syndicat des travailleuses en service de garde de Lanaudière-CSN a dénoncé cette utilisation de l’argent des CPE à la responsable du dossier, Mme Cloutier, directrice du CPE Les Petites Girouettes, car plusieurs CPE étaient déjà en situation de précarité financière. Rappelons que l’Association des employeurs des CPE de Lanaudière ne représente que 10 des 150 CPE de l’Association patronale nationale des Centres de la petite enfance (APNCPE). Or, après un an de travaux, l’APNCPE s’est finalement retirée de la table nationale. En réaction, le syndicat dénonce à nouveau le fait que, pendant cette période d’incertitude face aux coupures dans les CPE, l’association des employeurs continue à se payer deux firmes d’avocat à même les coffres des CPE. « Tout ça se fait sur le dos de l’avenir de nos enfants » de dire Mme Lili Tremblay, présidente du syndicat.

La situation financière déjà précaire et fragilisée par la réduction de 3 % de la subvention annuelle octroyée par le ministère de la Famille du Québec pour l’année qui se termine, le sera davantage par l’ajout de coupures globales de l’ordre de 120 millions de dollars dans les services de garde. « Déjà, des CPE ont effectué des coupures dans les heures des éducatrices et dans l’alimentation » mentionne M. Luc Tremblay, trésorier du syndicat.

L’Association des employeurs des CPE de Lanaudière venait tout juste de renouveler le contrat de la première firme d’avocats quand elle a décidé d’adhérer, en plus, à l’APNCPE pour être présente à la négociation nationale. Maintenant que l’on sait que l’APNCPE n’est plus présente à la table de négociation nationale, on ne comprend pas pourquoi l’Association des employeurs des CPE de Lanaudière continuerait à maintenir son adhésion à l’APNCPE, qui elle aussi paie un cabinet d’avocats pour un service déjà couvert. « Les C.A. et les directions doivent agir de façon responsable avec l’argent qui leur est octroyé » d’ajouter la secrétaire du syndicat, Mme Caroline Doucet.

STT de la Librairie Martin (FC-CSN)

En négociation depuis le printemps dernier, les syndiqués de la Librairie René Martin étaient à pied d’œuvre pour négocier le renouvellement de leur contrat de travail. Ce dernier a pris fin le 31 juillet. Le processus de négociation s’étant amorcé avec l’annonce par l’employeur qu’il était aux prises avec de sérieuses difficultés financières. Conscient du contexte économique difficile pour les librairies indépendantes, le syndicat a dès lors offert plusieurs concessions, les mêmes qui par ailleurs ont permis aux employés syndiqués de s’entendre avec l’employeur voisin sur St-Viateur, BuroPlus Martin. L’employeur a refusé en alléguant que c’était nettement insuffisant. La partie syndicale a donc demandé à l’employeur de bien vouloir soumettre ses états financiers à une firme externe d’experts comptables aux fins d’analyse. L’employeur a refusé et les négociations se sont retrouvées dans l’impasse. Il aura donc fallu que la partie syndicale demande, au début de l’été, l’intervention du ministre du Travail pour qu’il y ait nomination d’une personne conciliatrice.

Depuis le début des négociations, l’employeur exige aux employés syndiqués de ramener l’ensemble de leurs conditions de travail au niveau de celles prévues aux normes du travail et de leur retirer leur assurance collective. L’employeur prétend qu’il s’agit de la seule alternative possible afin d’assurer la viabilité financière de l’entreprise.

À une demi-heure de la fin de leur quart de travail et à quelques heures du réveillon de Noël, les employés syndiqués de la Librairie Martin ont été invités à quitter les lieux de travail. L’employeur venait d’annoncer qu’il décrétait un lock-out.

Un pas vers le démantèlement de nos services publics

Il y a un an, le ministre de la Santé et des Services sociaux annonçait l’interruption des projets de construction autofinancés de deux nouvelles buanderies publiques du réseau de la santé. Le ministre Barrette voulait alors évaluer la possibilité du recours au privé pour leur financement. Les deux buanderies, bien implantées dans leur région — Partagec à Québec et Lavérendière dans Lanaudière, avaient pourtant reçu toutes les autorisations nécessaires pour aller de l’avant avec leur projet.

Depuis l’automne 2014, la CSN a démontré à de multiples reprises qu’aucun argument ne justifie la privatisation des services de buanderie publics. Pertes fiscales reliées aux salaires moindres offerts dans le secteur privé, perte d’expertise dans le réseau, perte de plus de 200 emplois de qualité, contrats commerciaux opaques et déficit démocratique pour les partenaires, autant d’éléments qui devraient convaincre le ministre de reculer.

Le 22 octobre dernier, les salarié-es des deux buanderies se sont réunis devant l’Assemblée nationale afin de scander leur opposition à la privatisation de leur établissement. Cette manifestation s’inscrivait dans une longue campagne de sensibilisation et de mobilisation visant à démontrer au ministre que le recours au privé serait un choix mal avisé. Pétition de plusieurs milliers de signatures, sorties publiques, manifestations régionales : la CSN, la FSSS-CSN et les salarié-es de Partagec et de Lavérendière sont demeurés solidaires face à la menace de privatisation. Pour eux, c’est l’ensemble des services auxiliaires rendus dans la santé et les services sociaux qui sont menacés.

Le ministre Barrette devait rendre sa décision en novembre 2015. Au moment d’aller sous presse, il tardait encore à l’annoncer publiquement alors qu’il détenait depuis plusieurs semaines les rapports d’évaluation des soumissions du public et du privé. Le ministre ira-t-il de l’avant avec sa volonté de privatiser ces services publics ?

La Librairie Martin jette ses employés sur le trottoir

À une demi-heure de la fin de leur quart de travail et à quelques heures du réveillon de Noël, les employés syndiqués de la Librairie Martin ont été invités à quitter les lieux de travail. L’employeur venait d’annoncer qu’il décrétait un lock-out.

En négociation depuis le printemps dernier, les syndiqués de la Librairie René Martin étaient à pied d’œuvre pour négocier le renouvellement de leur contrat de travail. Ce dernier a pris fin le 31 juillet. Le processus de négociation s’étant amorcé avec l’annonce par l’employeur qu’il était aux prises avec de sérieuses difficultés financières. Conscient du contexte économique difficile pour les librairies indépendantes, le syndicat a dès lors offert plusieurs concessions, les mêmes qui par ailleurs ont permis aux employés syndiqués de s’entendre avec l’employeur voisin sur St-Viateur, BuroPlus Martin. L’employeur a refusé en alléguant que c’était nettement insuffisant. La partie syndicale a donc demandé à l’employeur de bien vouloir soumettre ses états financiers à une firme externe d’experts comptables aux fins d’analyse. L’employeur a refusé et les négociations se sont retrouvées dans l’impasse. Il aura donc fallu que la partie syndicale demande, au début de l’été, l’intervention du ministre du Travail pour qu’il y ait nomination d’une personne conciliatrice.

Depuis le début des négociations, l’employeur exige aux employés syndiqués de ramener l’ensemble de leurs conditions de travail au niveau de celles prévues aux normes du travail et de leur retirer leur assurance collective. L’employeur prétend qu’il s’agit de la seule alternative possible afin d’assurer la viabilité financière de l’entreprise.

Lors de la première séance de conciliation, le 29 septembre dernier, en présence de la conciliatrice nommée au dossier, l’employeur a finalement consenti, par avis aux lecteurs, à remettre ses états financiers à la firme d’experts comptables MCE Conseils. L’objectif de la démarche était de s’assurer que la précarité financière de l’entreprise exigeait de telles concessions de la part des syndiqués et soumettre à l’employeur, le cas échéant, d’autres alternatives pour permettre la viabilité de l’entreprise à long terme.

Lors de la dernière journée de négociations tenue le 15 décembre, les parties ont pu prendre acte des conclusions partielles de l’analyse financière réalisée par la firme comptable. Lors de leur présentation devant la conciliatrice du ministère du Travail, les experts comptables de MCE Conseils ont soutenu ne pas être en mesure de recommander aux employés de consentir aux concessions exigées par l’employeur. Trop de questions soulevées par eux demeurent sans réponse. L’employeur refusant toujours de soumettre plusieurs informations cruciales. Les experts ne sont donc pas en mesure d’élucider plusieurs questionnements et certaines incohérences soulevées dans les opérations et la gestion de l’entreprise, alimentant du coup le doute sur les difficultés financières soulevées par l’employeur. Par ailleurs, les experts comptables estiment que la rentabilité de l’entreprise n’est pas mise à mal par le fait de supporter les conditions de travail actuelles.

Au terme cette rencontre, les parties avaient convenu de reprendre les discussions au retour du congé des fêtes. La partie syndicale s’était d’abord engagée à rencontrer ses membres le 6 janvier afin de présenter les conclusions partielles des experts comptables et d’évaluer avec ces derniers les différentes alternatives s’offrant aux employés. Il n’y a donc jamais eu de rupture des discussions dans le processus de négociation actuel.

Cette décision de mettre les travailleurs syndiqués en lock-out est tout à fait outrageuse dans les circonstances. Aucune indication ne pouvait justifier le déclenchement d’un conflit de travail jusqu’à présent.

« Nous savions que les Martin étaient d’abord et avant tout des comptables avant d’être des libraires. Jamais on n’aurait pu penser que cette institution joliettaine pourrait manquer de cœur à ce point. C’est odieux d’attendre la veille de Noël pour déclencher un conflit de travail alors que la situation liée à la négociation et à la santé financière de l’entreprise est la même aujourd’hui qu’il y a plusieurs mois. C’est encore plus honteux lorsqu’on sait maintenant que même des concessions importantes de nos conditions de travail, en plus de celles déjà offertes à l’employeur, n’auraient peu ou pas d’impact significatif au montage financier de l’entreprise. Nous sommes conscients que l’employeur cherche à provoquer un choc et la stupeur parmi nos membres, mais ils ne sont pas dupes. On les avait prévenus que l’employeur brandissait une menace de fermeture imminente pour nous amener à cesser l’analyse financière et céder à son ultimatum. Les porte-paroles sont toujours en contact et, tel que soumis à nos membres, nous poursuivrons les discussions après les fêtes afin de regarder des alternatives à la situation financière de l’entreprise », soulève Benoit Sabourin, président du syndicat.

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs de la Librairie Martin (CSN), représente lui aussi une quinzaine de salariés à l’emploi de BuroPlus Martin situé sur la rue St-Viateur à Joliette. Celui-ci est affilié à la Fédération du Commerce de la CSN (FC) et au Conseil central de Lanaudière-CSN.

« Quatre trente sous pour une piastre », dénonce le Front commun

Après avoir martelé que le gouvernement devait laisser de côté la perspective d’un gel salarial pour les employés du secteur public, les porte-parole du Front commun dénoncent le fait de voir le Conseil du trésor remanier ses offres tout en conservant le même cadre financier.

« Le gouvernement n’a vraiment pas compris le message, remarque le président de la FTQ, Daniel Boyer. Plutôt que de nous offrir un gel les deux premières années, Martin Coiteux nous offre un gel pour la première… et la dernière année. Ça demeure 3 % sur 5 ans et nos membres vont continuer de s’appauvrir. Est-ce que le gouvernement envoie un signal aujourd’hui ? Oui : un très mauvais signal. »

À l’invitation du Conseil du trésor, le Front commun avait accepté de procéder à des travaux visant à corriger certaines incohérences constatées dans les structures salariales. Mais les principes devant guider cette démarche avaient été clairement exprimés par les organisations syndicales : des correctifs à la hausse pour certains titres d’emplois ne pouvaient être accordés aux dépens d’autres salariés. Or, la proposition déposée par le Conseil du trésor va exactement dans le sens contraire. « Nous évaluons qu’environ 18 000 salariés, très majoritairement des catégories d’emploi féminines, verraient leur salaire diminuer, une baisse pouvant aller jusqu’à 24 % dans certains cas, indique la vice-présidente de la CSN, Francine Lévesque. Pour ces personnes, c’est une proposition complètement inacceptable. Pour plusieurs catégories d’emploi, le salaire d’entrée serait diminué : c’est donc sur le dos des jeunes salariés que le gouvernement finance sa restructuration. »

« Certes, le gouvernement jette un peu de lest sur le régime de retraite, mais sa volonté de diminuer les rentes des employés de l’État demeure, souligne la porte-parole du SISP, Carolle Dubé. Le Conseil du trésor maintient sa volonté d’augmenter la pénalité actuarielle et de faire passer l’âge de la retraite sans pénalité, progressivement, de 60 à 62 ans. L’impact demeure le même : une diminution des revenus pour les salariés de l’État. Les départs à la retraite massifs ne vont donc pas cesser pour autant ! »

Le Front commun déplore également les nombreux blocages qui persistent aux différentes tables sectorielles de négociation. Le gouvernement maintient de nombreuses demandes de reculs totalement injustifiées en raison des problèmes marginaux qu’elles sont censées solutionner.

En raison du manque d’avancées sérieuses à la table de négociation, le Front commun poursuivra son mouvement de grève tournante au cours de la semaine. En alternance, les différentes régions du Québec seront en grève aux dates suivantes :

  •   9 et 10 novembre : Outaouais, Abitibi-Témiscamingue, Laurentides, Lanaudière, Saguenay–Lac-Saint-Jean, Nord-du-Québec;
  •  12 et 13 novembre : Estrie, Montérégie, Centre-du-Québec, Mauricie, Québec et Chaudière-Appalaches, Bas-Saint-Laurent, Côte-Nord, Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine, les fonctionnaires et ouvriers de la fonction publique du Québec ainsi que de l’Agence du revenu du Québec;
  •  16 et 17 novembre : Montréal, Laval et les salariés de la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse.

À propos

Le Front commun regroupe le Secrétariat intersyndical des services publics (SISP, formé de la CSQ, du SFPQ et de l’APTS), la Confédération des syndicats nationaux (CSN) et la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ). Ensemble, ces organisations représentent plus de 400 000 travailleuses et travailleurs des réseaux de la santé et des services sociaux, de l’éducation, de l’enseignement supérieur et de la fonction publique du Québec. Les conventions collectives du secteur public sont échues depuis le 31 mars 2015.

Les syndicats CSN du secteur public accueillent le ministre libéral

Réunis devant l’hôtel Château Joliette, des dizaines de militantes et militants de la région ont tenu à accueillir le ministre libéral dans le cadre du diner mensuel de la chambre de commerce du grand Joliette. Il s’agit en effet d’un ministre libéral qui a répondu favorablement à une invitation en remplacement de la ministre libérale Lise Thériault qui, initialement, devait présenter, dans le cadre d’une conférence, un premier bilan comme responsable politique de la région.

L’occasion demeure donc bien choisie pour les militants syndicaux réunis devant l’hôtel pour signifier au ministre délégué aux Petites et Moyennes Entreprises, Jean-Denis Girard, leur indignation à l’égard de la façon dont se gouvernent les libéraux avec les employé-es de l’état dans la négociation pour le renouvellement de leur convention collective.

Déjà l’ensemble des régions du Québec ont exercé une première journée de grève en alternance sans pour autant que le gouvernement ne modifie ses mandats aux tables de négociation. Tout porte à croire qu’il n’y aura pas d’avancées significatives d’ici les prochaines journées de grève, à moins que l’offre promise par Martin Coiteux en fin de semaine soit plus que sérieuse. Sinon, les syndiqué-es se verront dans l’obligation de déclencher, cette fois, deux journées de grève consécutives les 9 et 10 novembre prochains.

Les manifestants appellent le gouvernement à faire preuve d’ouverture dans le cadre des négociations du secteur public et ils souhaitent que leur message puisse se rendre aux représentants du gouvernement.

« On ne peut pas réduire nos services publics à une simple colonne de chiffres », indique madame Francine Ranger, présidente du Conseil central de Lanaudière. « Martin Coiteux démontre une insensibilité flagrante devant les besoins de la population du Québec, que ce soit en matière d’éducation, de santé ou de services sociaux. Faudra-t-il attendre que l’ensemble de notre expertise délaisse les réseaux publics pour comprendre l’apport inestimable des employé-es de l’État à l’ensemble de nos concitoyens ? Voilà pourquoi nous sommes maintenant à l’exercice de la grève : pour maintenir l’accessibilité à des services publics de qualité pour l’ensemble de la population et s’assurer que les salarié-es du secteur public puissent y travailler dans des conditions appropriées », ajoute cette dernière.

Depuis le début des négociations, le gouvernement maintient ses positions initiales en voulant imposer un gel des salaires et des attaques virulentes au régime de retraite. Des mesures qui amèneraient les employé-es de l’état directement vers l’appauvrissement, maintenant et jusqu’à la fin de leurs jours. « Nous l’avons dit et nous le répétons : Martin Coiteux doit comprendre qu’un gel salarial est tout à fait inacceptable pour les travailleuses et les travailleurs du secteur public. Si le gouvernement veut que les choses progressent aux tables de négociation, il doit déposer de nouvelles offres et retirer ses demandes de recul déraisonnables aux tables sectorielles », renchérit Madame Ranger.

Depuis quelques semaines, la population lanaudoise est en mesure de constater l’ampleur de la mobilisation des employé-es de l’État dans la région. Des piquets de grève vont se poursuivre la semaine prochaine et au cours du début du mois décembre.

À propos du Conseil Central de Lanaudière-CSN
Le Conseil central de Lanaudière-CSN représente 14 000 membres dans les secteurs public et privé répartis en 89 syndicats sur tout le territoire lanaudois.

Importante mobilisation des employé-es du secteur public en grève dans Lanaudière

Excédés par les propositions dégradantes du gouvernement et par les attaques à leurs conditions de travail, les 18 959 travailleuses et travailleurs des services publics membres du Front commun, dont 6 500 de la Confédération des syndicats nationaux (CSN) sont en grève aujourd’hui dans la région de Lanaudière.

« Ça fait plus d’un an que nous avons entamé la négociation et les 6 500 employé-es des services publics de Lanaudière sont sans contrat de travail depuis le 31 mars 2015. Là, ça ne va plus, il faut que ça bouge! » a déclaré Laurent Smith, président du Syndicat du personnel de soutien scolaire de Lanaudière – CSN, durant une importante mobilisation de plus de 500 personnes devant la Commission scolaire des Samares.

« Avec son offre de geler les salaires pendant deux ans, le gouvernement se moque de nous », a poursuivi Martin Ménard, vice-président du Syndicat des employés d’entretien de la Commission scolaire des Samares-CSN. « Continuer de s’appauvrir en travaillant toujours plus, personne n’accepterait ça ».

En plus de rester ferme sur sa proposition salariale, le gouvernement souhaite réduire les rentes à la retraite en faisant passer de 5 à 8 ans la période de calcul du salaire moyen, en plus de repousser de 60 à 62 ans l’âge de la retraite sans pénalité. « Nous n’avions aucune demande à ce sujet puisque le régime de retraite est en excellente santé. Que le gouvernement s’en prenne à un régime capitalisé à plus de 98 % nous démontre à quel point c’est un combat idéologique de leur part », a continué Nathalie Arguin, secrétaire générale de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN), qui participait aux activités de mobilisation dans Lanaudière.

Le portrait est aussi sombre du côté des tables de négociations sectorielles où les attaques aux conditions de travail sont toutes aussi agressives, dans tous les secteurs d’emploi.

« Il ne faut pas oublier que ces 6 500 personnes se battent aujourd’hui pour obtenir des conditions de travail justes, équitables et nécessaires pour maintenir les services qu’ils nous offrent chaque jour. Si vous croyez encore que le public coûte cher, imaginez ce que serait Lanaudière sans eux » a conclu Francine Ranger, présidente du Conseil central de Lanaudière, également présente pour appuyer les membres de la région en grève.

 

Le Front commun en grève dès le 26 octobre

Fort d’un mandat de grève de six jours, le Front commun amorcera demain une première séquence de débrayage dans l’ensemble des régions du Québec afin de dénouer l’impasse des négociations du secteur public.

« En date d’aujourd’hui, le gouvernement n’a toujours pas répondu aux demandes que nous avons déposées il y maintenant un an, ni en matière d’appauvrissement des travailleuses et des travailleurs du secteur public, ni en rapport au retard de leur rémunération globale par rapport à l’ensemble des Québécois, rappelle Lucie Martineau, porte-parole du SISP. Et tant que le gouvernement maintient sa volonté d’imposer un gel salarial de deux ans à ses employés – une véritable fin de non-recevoir à nos préoccupations – il nous est impossible d’envisager une éventuelle contre-proposition de notre part. »

« C’est l’intransigeance du gouvernement qui nous force à utiliser la grève comme dernier recours, indique Daniel Boyer, président de la FTQ. Nous avons utilisé jusqu’à maintenant tous les moyens à notre disposition, nous avons rassemblé plus de 150 000 personnes dans les rues de Montréal au début du mois, nous faisons preuve d’ouverture et de bonne foi aux tables de négociation, mais malgré cela, les négociateurs du gouvernement n’ont toujours pas les mandats pour faire avancer la négociation, et cela, tant aux tables sectorielles qu’à la table centrale. »

« Le gouvernement fait preuve d’une irresponsabilité très inquiétante, souligne Jacques Létourneau, président de la CSN. Son cadre financier totalement irréaliste se traduit par des compressions massives dans l’ensemble de nos réseaux publics. Parallèlement, le gouvernement voudrait procéder à des attaques sans précédent aux conditions de travail de ses employés qui, non seulement mineraient leur capacité à livrer des services de qualité, mais risqueraient de causer une perte d’expertise dramatique dans nos réseaux publics. Et ça, c’est l’ensemble de la population du Québec qui en subirait les conséquences. Voilà pourquoi nous serons en grève à compter de demain : pour stopper l’entreprise de démolition du Parti libéral. »

« Notre objectif, nous le rappelons, a toujours été d’en arriver à une entente satisfaisante et négociée. Nous poursuivrons la négociation même en temps de grève. Mais si le gouvernement persiste dans son intransigeance, son manque d’écoute et son mépris envers les travailleuses et les travailleurs du secteur public, nous n’hésiterons pas à intensifier les débrayages au cours des prochaines semaines », de conclure les porte-parole du Front commun.

Grève tournante
La grève tournante du Front commun sera faite par des enseignants, des professionnels en soins, des professionnels, des techniciens, du personnel de soutien et administratif, des ouvriers et des fonctionnaires dans l’ensemble des établissements des réseaux de la santé et des services sociaux, des commissions scolaires, des cégeps, des organismes gouvernementaux et de la fonction publique. En alternance, les différentes régions du Québec seront en grève cette semaine aux dates suivantes : 26 octobre : Outaouais, Abitibi-Témiscamingue, Laurentides, Lanaudière, Saguenay–Lac-Saint-Jean, Nord-du-Québec. 27 octobre : Québec–Chaudière-Appalaches, Bas-Saint-Laurent, Côte-Nord, Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine, les fonctionnaires et ouvriers de la fonction publique du Québec ainsi que de l’Agence du revenu du Québec 28 octobre : Estrie, Montérégie, Centre-du-Québec et Mauricie 29 octobre : Montréal, Laval et les salariés de la Commission des droits de la personne et de la jeunesse L’information quant aux établissements où s’exerceront la grève et les dates auxquelles celle-ci aura lieu dans chacune des régions du Québec est disponible au www.frontcommun.org/greve

Le président de la CSN joint sa voix à celle des salarié-es pour dire non à la privatisation des buanderies publiques

Aujourd’hui, les syndicats représentant les salarié-es des buanderies Partagec de Québec, et Lavérendière dans Lanaudière, ont décidé de manifester devant l’Assemblée nationale afin de s’opposer avec force à la menace de privatisation qui plane depuis plusieurs mois sur leurs établissements. Le président de la CSN, Jacques Létourneau, se joint à eux afin de démontrer l’appui de l’ensemble de la confédération à leur lutte pour sauver le caractère public des services de santé ainsi que les 200 emplois de qualité qui y sont rattachés.

Rappelons qu’alors que des projets de construction autofinancés avaient reçu les approbations à tous les niveaux au ministère de la Santé et des Services sociaux, le ministre Barrette les a annulés pour évaluer un possible recours au privé. Cette décision ne fait aucun sens aux yeux de la centrale syndicale, « les services auxiliaires en santé sont en général très performants. Évaluer un recours au privé ne peut pas se faire qu’en termes comptables, on est dans l’idéologie mur à mur ici », déclare Jacques Létourneau, président de la CSN.

Du côté de la FSSS-CSN, on s’inquiète énormément de la perte d’expertise qui découlerait d’une telle décision. Guy Laurion, vice-président, affirme que « les buanderies publiques c’est plus qu’un simple service de blanchisserie, c’est un savoir-faire qui s’est forgé au fil des ans et qui a des impacts importants en terme de santé publique. C’est un élément majeur qu’on pourrait perdre si le ministre décidait d’envoyer le service au privé. »

Jacques Létourneau rappelle qu’il n’est pas trop tard, « le ministre Barrette n’a toujours pas rendu sa décision, il peut encore assurer la sauvegarde des buanderies publiques et des 200 emplois de qualité qui en découlent, en fermant définitivement la porte au privé. » La CSN assure qu’elle surveille le dossier de près et qu’elle ne baissera pas les bras. « Pour sauver notre réseau public de santé et de services sociaux, nous serons intraitables », conclut Jacques Létourneau.

Les mauvaises décisions de la direction dénoncées

En juillet de cette année, la direction du Centre de la petite enfance les Petites Girouettes, qui compte actuellement 2 installations, a transmis aux salariées syndiquées une lettre évoquant son intention de procéder à des abolitions de postes d’éducatrice. En réaction, le syndicat a demandé une rencontre avec la direction du CPE qui a eu lieu le 12 juillet dernier. L’objectif étant d’en connaître davantage sur la nature des coupures annoncées, mais surtout sur les raisons justifiant une telle décision. À cette occasion, les représentants syndicaux ont été saisis de l’ampleur des coupures souhaitées en plus de la réduction possible des heures de travail de l’ensemble des salariées. Cette décision fait suite à une situation financière précaire et fragilisée davantage par la réduction de 3 % de la subvention annuelle octroyée par le ministère de la Famille du Québec. Au terme de cette première discussion, la direction s’est portée volontaire, à la demande du syndicat, d’envisager d’autres alternatives que celle de la simple suppression de postes afin de préserver la qualité actuelle des services offerts aux familles. La direction s’était alors engagée, comme le souhaitait le syndicat, à fournir ses états financiers vérifiés afin de permettre à une firme-conseil indépendante et impartiale de procéder à l’analyse de ces dits états financiers tout en proposant des alternatives dans l’organisation et l’administration générale du CPE permettant ainsi de réaliser des économies d’échelle tout en évitant de s’en prendre à la qualité des services.

Lors de rencontres subséquentes, le syndicat a transmis ses inquiétudes à la direction eu égard à la lourdeur administrative du CPE « Nous trouvions particulièrement questionnable le fait que les deux installations de 80 places subventionnées nécessitent une direction générale, 2 directions adjointes, une secrétaire comptable, une adjointe administrative et une conseillère pédagogique » souligne madame Lili Tremblay, présidente du syndicat. Avec raison, car la grande majorité des CPE de taille similaire ont fait le choix de privilégier les services aux enfants en limitant le personnel affecté à l’administration.

Selon la direction du CPE, la construction et l’ouverture d’une troisième installation seraient plutôt le remède à tous les maux financiers du CPE. Une alternative particulièrement douteuse dans les circonstances. « C’est à se demander si le CPE ne souhaite pas utiliser les vieilles tactiques du gouvernement qui finance sur le dos des employés de l’état une partie de la recherche de l’équilibre budgétaire » affirme madame Patricia Rivest, vice-présidente du Conseil central de Lanaudière CSN. Les travailleuses sont prêtes à faire un effort considérable, mais elles ne sont pas prêtes à le faire seules et à être celles qui financeront la nouvelle installation à même la perte de leurs conditions de travail. L’effort demandé aux travailleuses est inéquitable dans les circonstances. Quatre-vingt-dix pour cent des économies budgétaires nécessaires seraient générées par leurs concessions concentrées essentiellement en des coupures de postes et des réductions d’heures de travail, alors que la direction ménage ses efforts et persiste à maintenir une lourdeur administrative démesurée tout en prévoyant de continuer de s’octroyer des augmentations annuelles de rémunération à même les subventions du gouvernement.

Rencontre des représentants du conseil d’administration et plan d’action syndical. En septembre, le rapport de la firme-conseil externe confirme la lourdeur administrative du CPE et remet en perspective certains mauvais choix de gestion de la direction. Elle suggère des réaménagements de la structure directionnelle permettant un effort collectif équitable de l’ensemble du personnel syndiqué et non syndiqué afin de redresser les finances dans un contexte prévu d’expansion à court terme.

Devant le refus du conseil d’administration du CPE de se plier aux recommandations de la firme-conseil, le syndicat tente d’obtenir audience devant ce dernier afin de tenter une démarche ultime pour arriver à un terrain d’entente équitable pour les deux parties. À ce jour, le syndicat est toujours en attente d’une réponse de la part du conseil d’administration.

Réunies en assemblée générale syndicale le 6 octobre dernier, les travailleuses syndiquées se sont donné un mandat pour déclencher des moyens d’action visant à rendre équitables les efforts demandés pour assurer la viabilité financière du CPE tout en maintenant les hauts standards de qualité auquel est habituée la clientèle des deux installations du CPE.

À propos du Syndicat des travailleuses en service de garde de Lanaudière-CSN
Le Syndicat des travailleuses en service de garde de Lanaudière – CSN représente un peu plus de 300 travailleuses et travailleurs de centres de la petite enfance et de garderies privées du territoire lanaudois.