Réaction du CCMM au rejet de la parité homme-femme

« La politique est-elle réservée aux hommes ? C’est ce que semble penser une majorité de jeunes libéraux réunis en congrès en fin de semaine. », a lancé Suzanne Audette, vice-présidente du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN). Ces derniers ont voté contre la parité homme-femme dans les candidatures électorales, sans rien proposer d’autre. Pourtant, les femmes rencontrent beaucoup de difficulté à s’impliquer politiquement. « Nous savons toutes que le monde de la politique est un milieu difficile pour la conciliation famille-travail et malgré une certaine évolution, les femmes sont encore celles à qui incombent davantage les responsabilités familiales et domestiques», a-t-elle rappelé.

Pour cette raison, selon le CCMM–CSN, il faut mettre en place des mesures incitatives afin de favoriser l’implication des femmes en politique, et la parité en fait partie. « Il est essentiel qu’une analyse différenciée selon les sexes (ADS) soit faite dans la recherche de solutions et que les jeunes du PLQ, plutôt que de nier le problème, se penchent sérieusement sur des mesures concrètes à mettre en place pour assurer une parité homme-femme », a indiqué la responsable du comité de la condition féminine, Annik Patriarca.

Évoquée lors du Congrès-Jeunes du PLQ, la question de la compétence est évidemment une fausse question. Selon le CCMM–CSN, des femmes compétentes, il y en a. Il faut simplement avoir la volonté de faire en sorte qu’elles veulent s’intéresser à la politique active.

« Finalement, nous sommes inquiètes de constater que les jeunes leaders du Parti libéral de demain se préoccupent peu de la place des femmes au sein de leur rang et nous ne serions pas surprises qu’elles se détournent de ce parti qui s’acharne à bafouer le droit des femmes par ses politiques destructrices. » a conclu Annik Patriarca.

À propos
Le Conseil central du Montréal métropolitain est un organisme régional affilié à la Confédération des syndicats nationaux (CSN). Il regroupe plus de 106 000 membres du secteur public et du secteur privé, répartis au sein d’environ 400 syndicats sur le territoire des régions administratives de Montréal, de Laval et du Grand Nord.

Des dîners barbecues à saveur de solidarité

Photos : Michel Giroux

Hier midi, le STT du Holiday Inn Sinomonde donnait le coup d’envoi dans la région de Montréal-Laval du plan d’action stratégique de la négociation coordonnée du secteur de l’hôtellerie de la Fédération du commerce (FC–CSN). Les travailleuses et les travailleurs du syndicat ont pris part à un BBQ sur l’heure du dîner. Ce rendez-vous avait pour objectif de tisser des liens de solidarité. Pour l’occasion, Serge Fournier, président de la FC, Michel Valiquette, trésorier de la FC, Patrice Benoit, trésorier du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN, ainsi que Charles Sainte-Marie, vice-président du CCMM, se sont déplacés pour manifester leur appui aux travailleuses et aux travailleurs. Soulignons que le 22 juillet dernier, les syndicats de l’hôtellerie des quatre coins du Québec se sont donnés un plan stratégique en appui aux objectifs de cette 9e ronde de négociations coordonnées.

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Aujourd’hui, ce sont les travailleuses et les travailleurs du STT de l’Hôtel des Gouverneurs Place Dupuis (FC–CSN) qui ont tenu un dîner BBQ dans la foulée du plan d’action stratégique de la négociation coordonnée du secteur de l’hôtellerie de la Fédération du commerce (FC–CSN). Un membre bien connu du syndicat, Jean Lortie, secrétaire général de la CSN, était présent ainsi que des militantes du STT de l’Hôtel Lord Berri (FC–CSN). Cet été, surveillons les bannières de l’hôtellerie affichant le message de la négociation 2016 “Ensemble, nous sommes l’hôtellerie”.

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STT des centres d’hébergement du Grand Montréal (FSSS–CSN) – Les Jardins de Jouvence

Les travailleuses du centre d’hébergement privé Les Jardins de Jouvence ont pris la décision d’entrer en grève le 30 juin dernier pour faire débloquer la négociation visant à renouveler leur convention collective. La négociation qui traîne en longueur depuis deux ans achoppe sur plusieurs points. Les demandes syndicales visent à améliorer les conditions de travail et les services offerts aux résidentes et résidents.


Dans les médias

Photos : Michel Giroux


Actualités

Les travailleuses de la résidence Les Jardins de Jouvence en grève

Les travailleuses du centre d’hébergement privé Les Jardins de Jouvence ont pris la décision d’entrer en grève le 30 juin dernier pour faire débloquer la négociation visant à renouveler leur convention collective. La négociation qui traîne en longueur depuis deux ans achoppe sur plusieurs points. Les demandes syndicales visent à améliorer les conditions de travail et les services offerts aux résidentes et résidents.

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Les travailleuses ont pris la décision d’exercer la grève pour faire avancer la négociation, face aux offres méprisantes de l’employeur. Les travailleuses respectent les services essentiels et les soins aux résidents ne sont pas touchés. En mai dernier, elles rejetaient l’offre patronale qui avait pour objectif de les appauvrir. Rappelons que la rémunération moyenne dans ce secteur est de 12 $ de l’heure.

« Les travailleuses des Jardins de Jouvence entrent en grève pour se faire respecter. L’employeur doit comprendre que ses offres méprisantes sont l’unique raison pour laquelle les travailleuses doivent aujourd’hui exercer leur droit de grève. Si nous voulons améliorer les services donnés aux résidente et résidents des centres d’hébergement privés, nous devons absolument améliorer les conditions de travail des salarié-es qui y œuvrent. Ces femmes et ces hommes travaillent dans des conditions précaires et il faut que cela cesse. La CSN sera au côté de ces travailleuses pour faire débloquer la négociation », lance Guy Trichard, président du Syndicat des centres d’hébergement du Grand Montréal CSN.

À propos de la FSSS–CSN

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) compte près de 130 000 membres dans les secteurs publics et privés. La FSSS est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux et dans les services de garde. La FSSS–CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.

Des économies présumées sur le dos des patients fragilisés

C’est avec colère et inquiétude que la CSN, la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) et la Fédération des professionnèles (FP–CSN) prennent acte de la décision du CIUSSS du Centre-Sud de Montréal de transférer trois des dix programmes du Centre de réadaptation Lucie-Bruneau dans l’Ouest de Montréal.

Il s’agit pourtant du seul établissement répondant aux besoins des personnes qui souffrent de handicaps physiques ou neurologiques dans l’Est de l’Île. « C’est un bel exemple d’un manque flagrant de sensibilité à l’endroit des patients, pour réaliser des économies de bout de chandelle, seulement à court terme », dénonce Jean Lacharité, vice-président de la CSN.

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En effet, pour des centaines de patients vulnérables, le transfert des soins dans l’arrondissement Outremont peut signifier près d’une heure additionnelle en transport adapté, plusieurs fois par semaine, alors que, déjà épuisés, ils tentent de se remettre d’accidents de toutes sortes. « Est-ce que certains patients, à bout de souffle, risquent d’abandonner leur traitement thérapeutique ou encore verront leur progrès physiques limités en raison de la fatigue provoquée par le transport interminable ? » questionne Nancy Corriveau, vice-présidente de la FP–CSN. La distance à parcourir, en provoquant stress et douleur, est en effet une barrière importante pour les usagers, comme en témoignent des usagers dans une vidéo produite par la CSN.

De surcroît, le gouvernement admet que huit lits seront coupés à cause de cette décision administrative. « On veut nous faire croire que les mégastructures du Dr Barrette visent à améliorer les soins. Comment compte-t-il s’y prendre en coupant des lits ? » lance avec dérision, Guy Laurion, vice-président de la FSSS–CSN. La réduction des lits en internat pourrait provoquer une pénurie de lits auprès de la clientèle lors des périodes d’achalandage plus élevées. Ce qui signifie une rupture de soins.

Abandonner l’Est de Montréal pour rénover dans l’Ouest

Le déménagement des programmes pour les blessés à la moelle épinière, pour les traumatisés crâniens et pour les blessés orthopédiques graves exigera la rénovation de l’Institut Gingras-Lindsay, situé dans l’arrondissement Outremont. Combien cela va-t-il coûter, alors que ces services surspécialisés sont déjà dispensés dans les locaux et dans un quartier parfaitement adaptés au Centre de réadaptation Lucie-Bruneau ? En effet, une étude de la firme MCE-Conseils révèle que les installations tels la piscine, le gymnase et les équipements de conditionnement physique sont primordiaux pour les traitements des patients dans le cadre des programmes de réadaptation du Centre Lucie-Bruneau. Disposer des mêmes installations à l’Institut Gingras-Lindsay apparaît impossible en raison du manque d’espace et des coûts importants que cela engendrerait.

Les explications comptables du CIUSS cachent-elles plutôt des motivations politiques ? « Dire que le gouvernement Couillard prétendait favoriser l’accès aux services avec sa loi 10… En vérité, la création de mégahôpitaux et les compressions à répétition qu’il impose au réseau compromettent jour après jour l’accès aux services de proximité, partout au Québec », de conclure Jean Lacharité.

Des films engagés dans les parcs de Montréal

Cette année encore, la CSN est fière de s’associer à Funambules Médias pour la présentation de la 7e édition de Cinéma sous les étoiles.  Dès le jeudi 30 juin, pas moins de 50 documentaires engagés seront présentés gratuitement dans 10 parcs de la Métropole et, pour une première fois, à Val-David. De ce nombre, 38 sont des longs métrages.

Pour cette soirée d’ouverture, qui débutera à 19 h 30, le film Mahmud’s Escape – A Syrian Family Seeking Refuge, sera présenté au parc Laurier.

Au menu, des films sur la situation des migrants, sur la disparition des étudiants au Mexique, en 2014, sur la troublante question des pipelines au Québec et plusieurs autres. En première nord-américaine, Comme des lions, qui retrace la lutte menée durant deux ans par les travailleuses et les travailleurs de PSA Aulnay, en 2013, contre la fermeture de leur usine.

 

 

Un bonne décision pour le droit de manifester

C’est avec soulagement que le CCMM–CSN accueille le jugement de la Cour supérieure qui invalide l’article du règlement P6 de la Ville de Montréal interdisant le port du masque et, en partie, celui obligeant le dévoilement de l’itinéraire lors de manifestations. Les deux articles problématiques avaient été ajoutés au règlement P6 en 2012, alors que le mouvement étudiant luttait contre la hausse des frais de scolarité.

Pour le conseil central, ces deux articles portaient atteinte au droit de manifester prévu dans la constitution tout en donnant aux forces policières trop de pouvoir dans leur application. « Ce règlement a permis au SPVM de faire du profilage. Ainsi, l’application de ces deux articles s’est faite à géométrie variable selon qui prenait la rue », déplore Dominique Daigneault, présidente du CCMM–CSN.

Photo : Michel Giroux
Photo : Michel Giroux

Ce jugement, ainsi que celui ayant invalidé l’article 500.1 du Code de la sécurité routière, constitue un rappel à l’ordre. « Les gouvernements et les autorités vont devoir accepter que nous vivons dans un état de droit et qu’ils ne peuvent faire ce qu’ils veulent. Ainsi le droit de manifester est là pour rester, que ça leur plaise ou non », affirme Dominique Daigneault.

Le CCMM–CSN profite de l’occasion pour demander à la Ville de Montréal de cesser immédiatement les recours initiés en vertu du règlement P6 et pour lesquels plusieurs personnes sont encore en attente d’audition.

Une entente de principe finalement adoptée

Les travailleuses et les travailleurs de la compagnie Sucre Lantic sont retournés au travail après avoir adopté le dimanche 5 juin une entente de principe, ce qui leur a permis de conserver leur régime de retraite à prestations déterminées et d’obtenir une augmentation de salaire de 11,3 % étalée sur cinq ans.

« Il était hors de question d’accepter à quelque niveau que ce soit des disparités de traitement entre les nouveaux salarié-es et les plus anciens », a commenté le président du STT de Sucre Lantic (FC–CSN), Marc L’Heureux.

Rappelons que Sucre Lantic voulait créer deux classes de salarié-es en obligeant les nouvelles personnes embauchées à devoir attendre huit ans avant d’atteindre le dernier échelon salarial. L’employeur voulait également imposer le régime de retraite à cotisation déterminée aux nouveaux employé-es, et faciliter l’usage de la sous-traitance.

« Les salarié-es ont tenu leur bout et ont refusé tous les reculs que voulait imposer l’employeur », a conclu David Bergeron-Cyr, vice-président à la Fédération du commerce (FC–CSN).