« Quatre trente sous pour une piastre », dénonce le Front commun

Après avoir martelé que le gouvernement devait laisser de côté la perspective d’un gel salarial pour les employés du secteur public, les porte-parole du Front commun dénoncent le fait de voir le Conseil du trésor remanier ses offres tout en conservant le même cadre financier.

« Le gouvernement n’a vraiment pas compris le message, remarque le président de la FTQ, Daniel Boyer. Plutôt que de nous offrir un gel les deux premières années, Martin Coiteux nous offre un gel pour la première… et la dernière année. Ça demeure 3 % sur 5 ans et nos membres vont continuer de s’appauvrir. Est-ce que le gouvernement envoie un signal aujourd’hui ? Oui : un très mauvais signal. »

À l’invitation du Conseil du trésor, le Front commun avait accepté de procéder à des travaux visant à corriger certaines incohérences constatées dans les structures salariales. Mais les principes devant guider cette démarche avaient été clairement exprimés par les organisations syndicales : des correctifs à la hausse pour certains titres d’emplois ne pouvaient être accordés aux dépens d’autres salariés. Or, la proposition déposée par le Conseil du trésor va exactement dans le sens contraire. « Nous évaluons qu’environ 18 000 salariés, très majoritairement des catégories d’emploi féminines, verraient leur salaire diminuer, une baisse pouvant aller jusqu’à 24 % dans certains cas, indique la vice-présidente de la CSN, Francine Lévesque. Pour ces personnes, c’est une proposition complètement inacceptable. Pour plusieurs catégories d’emploi, le salaire d’entrée serait diminué : c’est donc sur le dos des jeunes salariés que le gouvernement finance sa restructuration. »

« Certes, le gouvernement jette un peu de lest sur le régime de retraite, mais sa volonté de diminuer les rentes des employés de l’État demeure, souligne la porte-parole du SISP, Carolle Dubé. Le Conseil du trésor maintient sa volonté d’augmenter la pénalité actuarielle et de faire passer l’âge de la retraite sans pénalité, progressivement, de 60 à 62 ans. L’impact demeure le même : une diminution des revenus pour les salariés de l’État. Les départs à la retraite massifs ne vont donc pas cesser pour autant ! »

Le Front commun déplore également les nombreux blocages qui persistent aux différentes tables sectorielles de négociation. Le gouvernement maintient de nombreuses demandes de reculs totalement injustifiées en raison des problèmes marginaux qu’elles sont censées solutionner.

En raison du manque d’avancées sérieuses à la table de négociation, le Front commun poursuivra son mouvement de grève tournante au cours de la semaine. En alternance, les différentes régions du Québec seront en grève aux dates suivantes :

  •   9 et 10 novembre : Outaouais, Abitibi-Témiscamingue, Laurentides, Lanaudière, Saguenay–Lac-Saint-Jean, Nord-du-Québec;
  •  12 et 13 novembre : Estrie, Montérégie, Centre-du-Québec, Mauricie, Québec et Chaudière-Appalaches, Bas-Saint-Laurent, Côte-Nord, Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine, les fonctionnaires et ouvriers de la fonction publique du Québec ainsi que de l’Agence du revenu du Québec;
  •  16 et 17 novembre : Montréal, Laval et les salariés de la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse.

À propos

Le Front commun regroupe le Secrétariat intersyndical des services publics (SISP, formé de la CSQ, du SFPQ et de l’APTS), la Confédération des syndicats nationaux (CSN) et la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ). Ensemble, ces organisations représentent plus de 400 000 travailleuses et travailleurs des réseaux de la santé et des services sociaux, de l’éducation, de l’enseignement supérieur et de la fonction publique du Québec. Les conventions collectives du secteur public sont échues depuis le 31 mars 2015.

Participation de la CSN à une série d’émissions de RADIO CENTRE-VILLE 102,3 FM

En partenariat avec la CSN, l’équipe de Radio Centre-Ville présentera une série de six émissions sur les travailleuses et les travailleurs.

À travers des analyses, opinions et témoignages d’experts, d’acteurs du milieu syndical et communautaire, et de travailleuses et de travailleurs qui ont leur mot à dire, Radio Centre-Ville dresse un portrait actuel du marché de l’emploi au Québec.

Les émissions seront présentées du lundi 9 novembre au vendredi 13 novembre dès 11 h 30 sur les ondes de Radio Centre-Ville, 102,3 FM, et en baladodiffusion au www.radiocentreville.com

Des sujets aussi variés que l’avenir du syndicalisme au Québec, les femmes immigrantes sur le marché de l’emploi et les compressions budgétaires et leurs impacts seront abordés lors de cette semaine thématique.

PROGRAMMATION

  • Lundi 9 novembre o 11 h 30 : L’avenir du syndicalisme au Québec o 12 h 00 : Le code du travail : toujours adapté au marché du travail ?
  • Mardi 10 novembre o 11 h 30 : Les agences de placement temporaire
  • Mercredi 11 novembre o 11 h 30 : Prospérité économique et syndicalisme vont-ils de pair ?
  • Jeudi 12 novembre o 11 h 30 : Les femmes immigrantes sur le marché de l’emploi
  • Vendredi 13 novembre o 11 h 30 : Les compressions budgétaires et leurs impacts

Une bonne nouvelle pour l’avenir de l’établissement

Les membres du Syndicat des travailleuses et des travailleurs de l’Hôtel Reine Elizabeth-CSN – STTHRE (FC-CSN) accueillent favorablement l’annonce des rénovations majeures de l’établissement. Celles-ci auront toutefois un impact important sur les salarié-es qui y travaillent puisque la fermeture complète du plus grand hôtel au Québec durera environ un an.

« Depuis l’annonce d’hier, plusieurs rencontres ont eu lieu entre l’employeur et les salarié-es afin de saisir l’ampleur des travaux qui commenceront dès l’été prochain. Nous sommes contents de constater que ces rénovations consolideront les emplois actuels, d’autant plus que l’employeur a même annoncé que de nouvelles activités feront augmenter le nombre de travailleuses et de travailleurs, de déclarer Nejia Chehidi, présidente du STTHRE. Même si nous devrons composer avec le fait que nous n’occuperons pas notre travail habituel durant une période variant de 9 à 12 mois, le syndicat va collaborer étroitement à la réussite de cet imposant projet de rénovations ».

Dès la mi-juin 2016, la fermeture complète du Reine Elizabeth touchera plus de 600 employé-es, dont la grande majorité seront temporairement mis à pied. « Si les grands hôtels veulent demeurer attirants, ils doivent procéder à des améliorations. Ce projet de rénovations majeures était dans l’air depuis plusieurs années, mais nous sommes tout de même surpris de l’ampleur de l’annonce faite hier. Une fermeture d’une année qui implique une réfection totale de cet hôtel incontournable à Montréal, ce n’est évidemment pas commun. Mais comme nous l’avons toujours fait dans le passé, nous allons soutenir les travailleurs et les travailleuses dans cette période difficile.

Puisque la clientèle habituelle du Reine Elizabeth devra se loger ailleurs, nous solliciterons le partage de besoin en main-d’œuvre dans les autres hôtels syndiqués afin d’aplanir la problématique des mises à pied et de favoriser le replacement temporaire du plus grand nombre de salarié-es, tout en nous assurant qu’ils aient droit au soutien de l’assurance-emploi, le cas échéant », de préciser Michel Valiquette, trésorier de la Fédération du commerce-CSN et responsable politique du secteur de l’hôtellerie.

Le Front commun en grève dès le 26 octobre

Fort d’un mandat de grève de six jours, le Front commun amorcera demain une première séquence de débrayage dans l’ensemble des régions du Québec afin de dénouer l’impasse des négociations du secteur public.

« En date d’aujourd’hui, le gouvernement n’a toujours pas répondu aux demandes que nous avons déposées il y maintenant un an, ni en matière d’appauvrissement des travailleuses et des travailleurs du secteur public, ni en rapport au retard de leur rémunération globale par rapport à l’ensemble des Québécois, rappelle Lucie Martineau, porte-parole du SISP. Et tant que le gouvernement maintient sa volonté d’imposer un gel salarial de deux ans à ses employés – une véritable fin de non-recevoir à nos préoccupations – il nous est impossible d’envisager une éventuelle contre-proposition de notre part. »

« C’est l’intransigeance du gouvernement qui nous force à utiliser la grève comme dernier recours, indique Daniel Boyer, président de la FTQ. Nous avons utilisé jusqu’à maintenant tous les moyens à notre disposition, nous avons rassemblé plus de 150 000 personnes dans les rues de Montréal au début du mois, nous faisons preuve d’ouverture et de bonne foi aux tables de négociation, mais malgré cela, les négociateurs du gouvernement n’ont toujours pas les mandats pour faire avancer la négociation, et cela, tant aux tables sectorielles qu’à la table centrale. »

« Le gouvernement fait preuve d’une irresponsabilité très inquiétante, souligne Jacques Létourneau, président de la CSN. Son cadre financier totalement irréaliste se traduit par des compressions massives dans l’ensemble de nos réseaux publics. Parallèlement, le gouvernement voudrait procéder à des attaques sans précédent aux conditions de travail de ses employés qui, non seulement mineraient leur capacité à livrer des services de qualité, mais risqueraient de causer une perte d’expertise dramatique dans nos réseaux publics. Et ça, c’est l’ensemble de la population du Québec qui en subirait les conséquences. Voilà pourquoi nous serons en grève à compter de demain : pour stopper l’entreprise de démolition du Parti libéral. »

« Notre objectif, nous le rappelons, a toujours été d’en arriver à une entente satisfaisante et négociée. Nous poursuivrons la négociation même en temps de grève. Mais si le gouvernement persiste dans son intransigeance, son manque d’écoute et son mépris envers les travailleuses et les travailleurs du secteur public, nous n’hésiterons pas à intensifier les débrayages au cours des prochaines semaines », de conclure les porte-parole du Front commun.

Grève tournante
La grève tournante du Front commun sera faite par des enseignants, des professionnels en soins, des professionnels, des techniciens, du personnel de soutien et administratif, des ouvriers et des fonctionnaires dans l’ensemble des établissements des réseaux de la santé et des services sociaux, des commissions scolaires, des cégeps, des organismes gouvernementaux et de la fonction publique. En alternance, les différentes régions du Québec seront en grève cette semaine aux dates suivantes : 26 octobre : Outaouais, Abitibi-Témiscamingue, Laurentides, Lanaudière, Saguenay–Lac-Saint-Jean, Nord-du-Québec. 27 octobre : Québec–Chaudière-Appalaches, Bas-Saint-Laurent, Côte-Nord, Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine, les fonctionnaires et ouvriers de la fonction publique du Québec ainsi que de l’Agence du revenu du Québec 28 octobre : Estrie, Montérégie, Centre-du-Québec et Mauricie 29 octobre : Montréal, Laval et les salariés de la Commission des droits de la personne et de la jeunesse L’information quant aux établissements où s’exerceront la grève et les dates auxquelles celle-ci aura lieu dans chacune des régions du Québec est disponible au www.frontcommun.org/greve

Le Front commun occupe présentement les bureaux de la Banque HSBC

Après s’en être pris à la firme KPMG la semaine dernière pour son rôle allégué dans l’évasion fiscale, c’est à la Banque HSBC que le Front commun s’est attaqué aujourd’hui, occupant présentement ses bureaux au centre-ville de Montréal. Une action qui s’inscrit dans le cadre des semaines de perturbations socio-économiques du Front commun, à l’aube d’une grève tournante qui touchera l’ensemble des régions du Québec dès la semaine prochaine.

« Les profits des banques ne cessent d’atteindre des records, rappelle le représentant du Conseil régional FTQ Montréal métropolitain, Patrick Rondeau. Le gouvernement tente de justifier le gel salarial qu’il propose aux personnes salariées du secteur public en prétextant un contexte économique d’austérité, mais refuse d’aller chercher de nouvelles sources de revenus. C’est ce que nous dénonçons aujourd’hui ! »

Pour la représentante du SISP, Marie-Claude Tremblay, ces actions de perturbations socio-économiques s’inscrivent dans un plan d’action visant à utiliser tous les moyens avant de recourir à leur droit de grève. « En coupant quotidiennement et de façon si importante dans les services, le gouvernement s’en prend directement à la population. De notre côté, nous avons utilisé tous les moyens de pression possibles, nous avons fait preuve de créativité et nous sommes déterminés à exercer notre droit de grève afin d’augmenter la pression sur le gouvernement libéral. »

« Le gouvernement n’arrive plus à retenir l’expertise au sein des réseaux publics, en raison du retard salarial de ses employés et de conditions de travail de plus en plus difficiles, explique la présidente du Conseil central du Montréal métropolitain – CSN, Dominique Daigneault. En multipliant les profits faramineux, en facilitant l’évasion fiscale de leurs clients, les institutions financières privent l’État québécois de revenus importants. Il faut mettre un terme à cette situation afin de préserver l’accessibilité à des services publics de qualité ! »

Des membres du Front commun occupent les bureaux de KPMG

Placés sous les projecteurs en fonction de son rôle allégué dans l’évasion fiscale de ses clients, les bureaux de la firme KPMG ont été occupés par quelques centaines de travailleuses et de travailleurs du secteur public, une action qui s’inscrit dans le cadre des semaines de perturbations socio-économiques du Front commun.


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Le Front commun prêt à déclencher la grève le 26 octobre

Fort d’un mandat de grève de six jours, le Front commun annonce que ses premiers jours de débrayage se tiendront dans la semaine du 26 octobre si aucune avancée sérieuse n’est constatée aux différentes tables de négociation du secteur public.

« Cela fera bientôt un an que nous négocions avec le gouvernement, rappelle le président de la FTQ, Daniel Boyer. Jusqu’à ce jour, il n’a toujours pas répondu à nos préoccupations concernant le retard salarial, la précarité d’emploi, le recours au secteur privé pour la prestation de services ou encore la dégradation de l’autonomie professionnelle des salariés du secteur public. Les offres présentées par le Conseil du trésor en décembre ne sont ni plus ni moins qu’une fin de non-recevoir de nos demandes. Et tant que le gouvernement demeure sur sa position de gel salarial, il nous est impossible d’entrevoir une contre-proposition. Le gouvernement doit envoyer dès maintenant les mandats nécessaires à ses négociateurs pour que nous en arrivions à un règlement satisfaisant et négocié. »

« Notre calendrier de grève, basé sur le principe de gradation des moyens de pression, prévoit laisser tout l’espace nécessaire à la négociation, affirme Francine Lévesque, vice-présidente de la CSN. Nous commencerons, si nécessaire, la semaine du 26 octobre prochain, à raison d’une journée par région. Selon la conjoncture de la négociation, si nous ne parvenons pas à une entente à l’ensemble de nos tables, nous poursuivrons la grève dès le 9 novembre, avec deux journées pour chacune des régions du Québec. Et si nous sommes toujours dans l’impasse, nous n’aurons d’autre choix que de déclencher une grève nationale les 1er, 2 et 3 décembre prochain. Nos membres sont très conscients des impacts éventuels sur la population d’un débrayage, mais l’intransigeance du gouvernement nous pousse à devoir augmenter les moyens de pression. Notre intention n’est pas de nuire à la population, mais bien d’améliorer nos conditions de travail et de garantir l’accessibilité à des services publics fortement malmenés par le gouvernement libéral. Le droit de grève est un droit constitutionnel reconnu par la Cour suprême qui s’applique également aux travailleuses et aux travailleurs du secteur public. »

Ces journées de grève s’exerceront sur une base nationale dans le cas des fonctionnaires et des ouvriers de la fonction publique du Québec, ainsi que des salariés de l’Agence du revenu du Québec et de la Commission des droits de la personne et de la jeunesse. « La détermination des 400 000 membres du Front commun est à la hauteur de l’arrogance du gouvernement libéral, souligne la porte-parole du SISP, Lucie Martineau.  M. Coiteux a vu les images de notre manifestation monstre samedi dernier rassemblant plus de 150 000 personnes, provenant de partout au Québec, qui ont déferlé dans les rues de Montréal. J’espère qu’il saisit bien l’ampleur des mandats de grève que nous avons obtenus. De toute ma vie, je n’ai jamais vu d’assemblées aussi bondées, de mandats de grève aussi forts. Notre objectif n’est pas de faire la grève. Nous avons toutefois l’obligation de mettre toute la pression nécessaire sur le gouvernement libéral afin d’en arriver à un règlement pour préserver la qualité des services publics. Évidemment, avant d’exercer notre droit de grève, nous comptons utiliser tous les moyens nécessaires. Voilà pourquoi, dès lundi prochain, des actions de perturbations socio-économiques seront menées dans l’ensemble des régions du Québec. »

Grève tournante
La grève tournante du Front commun sera faite par des enseignants, des infirmières, des professionnels, des techniciens, du personnel de soutien et administratif, des ouvriers et des fonctionnaires dans l’ensemble des établissements des réseaux de la santé et des services sociaux, des commissions scolaires, des cégeps, des organismes gouvernementaux et de la fonction publique.

En alternance, les différentes régions du Québec seront en grève aux dates suivantes : 26 octobre : Outaouais, Abitibi-Témiscamingue, Laurentides, Lanaudière, Saguenay-Lac-Saint-Jean, Nord-du-Québec 27 octobre : Québec-Chaudière-Appalaches, Bas-Saint-Laurent, Côte-Nord, Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine, les fonctionnaires et ouvriers de la fonction publique du Québec ainsi que de l’Agence du revenu du Québec 28 octobre : Estrie, Montérégie, Centre-du-Québec et Mauricie 29 octobre : Montréal, Laval et les salariés de la Commission des droits de la personne et de la jeunesse 9 et 10 novembre : Outaouais, Abitibi-Témiscamingue, Laurentides, Lanaudière, Saguenay-Lac-Saint-Jean, Nord-du-Québec 12 et 13 novembre : Estrie, Montérégie, Centre-du-Québec, Mauricie, Québec-Chaudière-Appalaches, Bas-Saint-Laurent, Côte-Nord, Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine, les fonctionnaires et ouvriers de la fonction publique du Québec ainsi que de l’Agence du revenu du Québec.

16 et 17 novembre : Montréal, Laval et les salariés de la Commission des droits de la personne et de la jeunesse

1er, 2 et 3 décembre : grève nationale

Le syndicat des travailleurs de l’information de La Presse demande la suspension des coupes annoncées par La Presse

Les membres du Syndicat des travailleurs de l’information de La Presse (STIP) ont adopté aujourd’hui une importante résolution à la suite des coupes annoncées par la direction de La Presse, le 24 septembre dernier.

Par une très forte majorité, l’assemblée a adopté la proposition suivante : « L’assemblée générale du STIP demande que La Presse suspende toutes les coupes annoncées le 24 septembre jusqu’à la conclusion d’une entente sur un programme de départs volontaires et sur la réorganisation du travail. »

Cette proposition a été adoptée dans le contexte où La Presse a annoncé à la fois des coupes illégales et des coupes irréalistes qui menacent le nouveau modèle d’affaires qu’est La Presse+. Ces annonces ont également été faites sans aucune transparence de la part de la direction de La Presse, qui refuse toujours d’ouvrir ses livres à ses supposés partenaires syndicaux. « Le constat est unanime chez nos membres.

Avec les coupes annoncées, La Presse+ deviendra inévitablement La Presse MOINS, affirme Charles Côté, journaliste et président du STIP. Les gens qui affirment cela, ce sont ceux qui, chaque jour depuis plus de deux ans, produisent La Presse+ dans la salle de rédaction. Ils sont les mieux placés pour évaluer l’impact des décisions irréalistes de la direction. »

Il est inévitable qu’une baisse de la quantité et de la qualité des contenus dans La Presse+aura des effets négatifs sur le nouveau modèle d’affaires de l’entreprise. La direction affirme haut et fort que l’élément-clé du succès de La Presse+, c’est le temps que passent les lecteurs à consulter chacune des éditions. Les plus récentes données dévoilées par la direction montrent que les lecteurs passent en moyenne 40 minutes en semaine à consulter La Presse+.

La consultation moyenne grimpe à plus de 75 minutes le week-end. Cet engagement unique des lecteurs dans un modèle numérique serait au cœur des succès d’affaires de La Presse+ auprès des annonceurs et des autres groupes de presse. « S’il y a une chose dont nous sommes persuadés, c’est qu’il sera impossible pour La Presse+ de maintenir ces taux de consultation à partir du 1er janvier, rappelle Charles Côté. Il y aura moins de contenus, moins de photos, moins de vidéos, moins d’éléments interactifs, bref tout ce qui fait le succès de La Presse+. »

Le savoir dans l’étau de l’austérité

L’austérité libérale, ce n’est pas seulement un exercice d’équilibre budgétaire en accéléré, c’est aussi une volonté d’éliminer les espaces démocratiques de la société. L’UQAM n’est pas épargnée.

Les négociations que mène l’université avec ses professeures et professeurs depuis 2014 montrent comment la nature même de l’institution est menacée. « Ce qui est en jeu, c’est la démocratie. Si l’on cède aux demandes patronales, les départements ne seront plus entre les mains de ceux qui pensent chaque discipline », explique Michèle Nevert, présidente du Syndicat des professeurs et professeures de l’Université du Québec à Montréal (SPUQ–CSN).

L’UQAM est en effet une université qui fait place à la démocratie participative, notamment sur les questions d’orientation des études et des recherches. Or, les demandes patronales visent à remettre plusieurs décisions importantes strictement entre les mains de cadres. Ces derniers ne sont cependant pas au cœur de la recherche et doivent avant tout rendre des comptes sur l’aspect financier. « L’université a une vocation particulière, ce n’est pas une usine », insiste Pierre Lebuis, vice-président du SPUQ et actif au sein du comité de négociation. Pour lui, l’université doit être un « incubateur libre » qui permet de mettre de l’avant des axes de recherche. Les décisions imposées d’en haut, en fonction de créneaux à la mode, ne pourront jamais donner d’aussi bons résultats et certains champs de recherche utiles pour la société risquent d’être négligés. Outre la question démocratique, les compressions budgétaires du gouvernement actuel, qui s’élèvent à près de 300 millions de dollars pour le secteur universitaire, se font rudement sentir. « Il y a des pressions énormes de productivité », affirme Michèle Nevert. L’UQAM veut notamment éliminer toute balise relative au nombre moyen d’étudiants par groupe, qui est déjà en nette progression depuis 2009.

Par ailleurs, comme les fonds disponibles pour la recherche se font de plus en plus rares, notamment en provenance d’Ottawa, la concurrence pour les obtenir est plus féroce. Pour y parvenir, les professeures et les professeurs doivent publier plus d’articles et doivent donc faire de la recherche dans un contexte où l’université ne prévoit pas de fonds spécifiques à cette activité pour chacun d’entre d’eux. Ainsi, pour soutenir les étudiantes et les étudiants des 2e et 3e cycles et payer les frais liés à leurs recherches, les professeurs ont l’option de donner plus de cours. Cette méthode rapporte toutefois relativement peu d’argent et réduit le temps consacré à la recherche.

Cette équation devient encore plus stressante pour les nouveaux professeurs qui n’obtiendront leur permanence qu’après quatre ans. Ils se doivent de « performer », c’est-à-dire de susciter l’intérêt des organismes subventionnaires qui les financent. Cette période de quatre ans, parfois plus pour celles et ceux qui prennent un congé parental, ne suffit pas à l’administration qui réclame maintenant cinq ans. C’est d’autant plus excessif quand on sait que plusieurs profs commencent leur carrière après 40 ans. « Parmi les nouvelles recrues, environ 20 % d’entre elles commencent leur carrière et quittent l’université dans les premières années », indique d’ailleurs Pierre Lebuis.

Une négociation qui stagne

Malgré quelque 42 séances de négociation en date du 2 octobre dernier, les deux parties sont toujours aussi éloignées sur certains points importants qu’elles l’étaient au début des pourparlers. La population étudiante a augmenté de façon importante de 2009 à 2015. Le SPUQ demande notamment l’ajout de professeurs pour diminuer le nombre d’étudiants par groupe. « La partie patronale n’a même pas réagi aux demandes syndicales. On travaille pourtant sur ce document depuis 2011 », s’insurge la présidente du SPUQ. Notons que les professeurs de l’UQAM sont les moins bien payés de toutes les universités au Québec.

Une lutte qui a porté ses fruits

Que peut-on faire quand un employeur menace d’abolir des postes au sein d’une institution aussi importante que le Centre hospitalier universitaire Sainte-Justine ? On se mobilise et on fait beaucoup de bruit pour sauver les emplois. C’est ce qu’ont fait les employé-es du CHU Sainte-Justine syndiqués à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN), le 12 juin dernier.

Au printemps 2015, la direction de Sainte- Justine annonçait son intention de supprimer 115 postes d’infirmières et d’infirmiers auxiliaires. Ils sont pourtant indispensables au bon fonctionnement de l’établissement de santé selon les dires de tous ceux qui travaillent auprès des jeunes patients. La direction disait vouloir remplacer les 115 auxiliaires par 54 infirmières bachelières candidates à la profession, c’est-à-dire qu’elles n’ont pas encore réussi l’examen final, et 12 infirmières françaises formées en néonatalogie.

« On se demandait de quel chapeau la direction allait sortir ces 66 infirmières et infirmiers. D’ailleurs, 66 infirmières, baccalauréat en main ou non, sont incapables de faire la tâche de 115 auxiliaires, c’est humainement impossible. Pour nous, c’était clairement les enfants qui allaient écoper. En plus, la direction faisait circuler un sondage auprès des parents afin de savoir s’ils étaient disposés à pratiquer des gestes médicaux auprès de leurs enfants. En termes plus clairs, la direction demandait aux parents de faire certaines tâches habituellement réservées au personnel soignant. Devant cette situation inacceptable, nous avons décidé d’agir vite et fort », explique Louise Laplante, présidente du Syndicat des professionnel-les en soins infirmiers et cardiorespiratoires du CHU Sainte-Justine (FSSS-CSN).

Un succès marquant

Le syndicat a donc organisé un BBQ convivial devant le centre hospitalier. Cette action avait pour but de dénoncer la réorganisation du travail causée par les abolitions de postes, mais aussi les compressions budgétaires imposées à Sainte-Justine.

Des 36 millions de dollars de compressions sur cinq ans imposés par Québec au CHU Sainte-Justine, il reste encore 15 millions de dollars à récupérer pour la période 2015-2016. Le service de néonatalogie fera certainement les frais de ces compressions.

La réorganisation du travail implique aussi plusieurs mouvements de personnel tandis que le ratio infirmière-patients augmente considérablement. Ce remue-ménage se fait nécessairement au détriment des patients, puisque le seul but de l’exercice est l’atteinte de l’objectif budgétaire. « Malheureusement, les coupes et les compressions exigées par le présent gouvernement feront en sorte que plutôt que de prodiguer des soins de qualité comme nous l’avons toujours fait, nous nous contenterons d’offrir des soins sécuritaires, le ratio infirmière-patients ayant déjà atteint sa limite », ajoute Mme Laplante.

« C’est typique de ce gouvernement : on sort un énorme scalpel pour faire des coupes inconsidérées sans consulter les employé-es qui sont sur la première ligne. On ampute d’abord et on se questionne ensuite sur les conséquences. C’est à se demander si le président du Conseil du trésor, Martin Coiteux, sait vraiment ce qu’il fait », lance Jean Lacharité, vice-président de la CSN.

Mais, dénouement heureux au terme de l’activité de solidarité, la direction de l’hôpital a partiellement reculé. Notre action aura permis que les infirmières et les infirmiers auxiliaires dont les postes avaient été abolis soient réaffectés dans d’autres hôpitaux. La direction a également décidé de garder les 35 infirmières et infirmiers sans sécurité d’emploi qu’elle avait envisagé de remercier.

La preuve qu’avec la solidarité, on peut déplacer des montagnes.

Dans un contexte de surpopulation, un choix incompréhensible aux yeux du syndicat

C’est avec étonnement que le Syndicat des agents de la paix en services correctionnels du Québec a appris la décision du Ministère de la Sécurité publique de fermer l’établissement de détention Maison Tanguay (EDMT) et de transférer les détenues à l’établissement de détention Leclerc de Laval (EDLL), surtout dans le contexte de surpopulation carcérale qui existe depuis plusieurs années et ne cesse de s’amplifier.

Le syndicat s’explique mal cette décision, surtout considérant qu’il y a un an jour pour jour la ministre Thériault déclarait « (…) L’Établissement de détention Leclerc de Laval représentait une occasion unique d’améliorer l’état du réseau correctionnel à moindre coût et de mieux gérer l’augmentation de la population carcérale. L’ouverture de cet établissement s’inscrit d’ailleurs dans une série de mesures adoptées par notre gouvernement afin d’apporter des solutions à long terme à cette problématique » (communiqué du ministère de la Sécurité publique, 26 septembre 2014). Le Président du syndicat, Mathieu Lavoie, s’interroge : « À pareil date l’année dernière, la ministre nous disait apporter des solutions à long terme au problème récurrent de surpopulation. L’EDLL faisait partie de ces solutions, aujourd’hui, avec cette étrange volte-face, nous nous demandons s’il ne s’agissait pas que de poudre aux yeux.»

Le SAPSCQ refuse l’explication donnée par le ministère à l’effet que l’ouverture prochaine des établissements de détention d’Amos, de Roberval, de Sept-Îles et de Sorel pourrait compenser la fermeture de la Maison Tanguay. « Lorsqu’on a annoncé leur construction en 2007, ces projets devaient servir à régler les problèmes de surpopulation vécus à ce moment-là, or le phénomène s’est amplifié notamment en raison des modifications apportées par le Fédéral.»

Le problème de surpopulation carcérale est dénoncé depuis longtemps par le syndicat et plusieurs autres intervenants. Aux yeux du syndicat, il s’agit de questions importantes de sécurité. Encore la semaine dernière, le 17 septembre, la Protectrice du citoyen disait « constater à nouveau cette année » le problème ainsi que les conséquences connexes qui en découlent. « La solution du gouvernement ? Fermer un établissement et augmenter la pression sur l’ensemble du réseau », se désole Mathieu Lavoie.

Le ministère a beau prétendre qu’il s’agit d’une fermeture temporaire en raison de la désuétude, le président reste sceptique. « Ça ressemble davantage à une déclaration pour calmer l’irritation causée par cette annonce qu’à une volonté réelle de réouverture et ce d’autant plus qu’il n’y a encore aucun projet précis sur la table.»

 

Un autre dur coup pour les médias écrits

D’une seule et unique voix, la Confédération des syndicats nationaux et la Fédération nationale des communications-CSN (FNC-CSN) déplorent la perte de 158 emplois au journal La Presse.

« Ces dernières années, nous assistons à des bouleversements importants dans l’univers des médias sans qu’il n’y ait eu de débats sur ce que l’avenir nous réserve, et ce, autant pour les travailleuses et les travailleurs dans ce domaine que pour toute la population. L’information est à la base même de la vie démocratique et les médias ont une responsabilité importante pour s’assurer que la population est en mesure de faire des choix éclairés. Or, on s’aperçoit que les intérêts économiques des entreprises sont au cœur des décisions d’affaires qui sont prises, et non plus la mission d’information. Les 158 mises-à-pied de ce matin à La Presse en sont un exemple éloquent alors que le président, M. Guy Crevier, avoue sans détour que le contenu que l’on retrouve actuellement sur La Presse+ sera affecté par cette décision d’affaire », de marteler Jacques Létourneau, président de la CSN.

« Chaque restructuration et chaque migration vers les plateformes numériques entraîne des changements importants pour les travailleuses et les travailleurs des médias. Dans les dernières années, de nombreux emplois de qualité ont disparu et en contrepartie, une charge de travail toujours plus grande est imposée aux salarié-es qui demeurent en poste. Cette pression toujours plus grande n’est évidemment pas sans conséquences sur la qualité des conditions de travail offertes dans le milieu et sur la qualité d’un contenu toujours plus commercialisable, produit dans des délais toujours plus courts, de souligner Pierre Roger, président de la FNC-CSN. La Presse est la seule entreprise de presse qui avait procédé à autant d’embauches au cours des dernières années. Ces coupures qui touchent l’ensemble des départements n’annoncent rien de bon en ce qui concerne l’avenir des emplois dans les médias. Il faudra trouver des solutions pour s’assurer que nous ayons accès à l’information de qualité au Québec. »

Rappelons que les récents bouleversements comptent, notamment, l’annonce de l’abandon de l’édition papier de La Presse et les mises-à-pied annoncées aujourd’hui, les compressions budgétaires à CBC/Radio-Canada, la vente des quotidiens propriété de Gesca à Groupe Capitales Médias et sa restructuration qui entraîne également des abolitions de poste, la situation financière difficile du journal Le Devoir, les réductions des effectifs à La Presse canadienne, la précarité constante vécue par les journalistes indépendants et l’acquisition par Transcontinental des journaux hebdomadaires de Québecor Média. La Fédération nationale des communications-CSN regroupe environ 7000 membres œuvrant dans les domaines des communications et de la culture.

Une première convention collective pour les chargé-es de cours et les instructeurs de l’Université McGill

Réunis en assemblée générale vendredi soir, les membres du Syndicat des chargé-es de cours et instructeurs-trices de McGill-CSN, syndicat affilié à la Fédération nationale des enseignantes et enseignants du Québec-CSN (FNEEQ-CSN), ont massivement voté pour entériner les termes de leur première convention collective!

« La longue lutte menée par les chargé-es de cours ainsi que les instructrices et les instructeurs de l’Université McGill pour obtenir la reconnaissance de la valeur de leur travail vient enfin de se conclure » se réjouit le vice-président de la FNEEQ-CSN responsable du regroupement université, M. Sylvain Marois. « Les membres du syndicat peuvent être fiers de ce règlement, fruit d’un travail acharné », ajoute-t-il.

« Notre nouveau contrat de travail, dont les termes généraux se rapprochent de ceux que l’on retrouve dans les conventions collectives des chargés de cours négociées à la FNEEQ-CSN, représente des gains substantiels pour nos membres», affirme Raad Jassim, le président du syndicat.»

Ainsi, les membres du syndicat bénéficieront de hausses salariales significatives pour les trois années de la convention, en plus d’une rétroactivité salariale au mois de janvier 2015. Il importe de préciser que les chargé-es de cours de cette université montréalaise étaient les moins bien rémunérés au Québec. C’est donc un acquis de taille qu’ils viennent d’obtenir.

« Nous voulons également souligner l’obtention de la reconnaissance de l’ancienneté dans l’attribution des cours, l’obtention de congés de maladie payés, la clarification de la tâche et de la charge de travail, la création d’un comité des relations du travail ainsi que la mise en place d’une procédure d’arbitrage et d’un processus disciplinaire encadré, l’obtention de droits parentaux équivalents à ceux des professeur-es et le maintien des avantages sociaux », renchérit M. Jassim.

Accrédité depuis le mois d’août 2011, le Syndicat des chargé-es de cours et instructeurs-trices de McGill-CSN s’est attelé à harmoniser les conditions de travail de ses membres avec celles prévalant dans les autres universités du Québec. Ce premier contrat de travail leur permet de faire un bond de géant.

Profil de la FNEEQ

La FNEEQ-CSN regroupe quelque 35 000 membres, dans les cégeps, les établissements privés et les universités. Mentionnons les membres des syndicats dans une douzaine d’institutions universitaires, dont 10 syndicats de chargées et chargés de cours, le Syndicat des tutrices et des tuteurs de la Télé-Université, l’Association des étudiants salariés diplômés de l’Université McGill et les chargées et chargés d’enseignement de l’ÉTS. Elle est l’organisation syndicale la plus représentative de l’enseignement supérieur au Québec.

Les syndicats de La Presse demandent la transparence financière

Le président et éditeur de La Presse, monsieur Guy Crevier, a annoncé aujourd’hui la fin de l’édition papier en semaine au 1er janvier 2016. Au cours d’une rencontre avec tous les employé-es, monsieur Crevier a aussi annoncé que La Presse+ était maintenant un modèle viable et qu’il dévoilerait le 24 septembre prochain la teneur d’une réorganisation à venir à La Presseafin de faire face aux nouveaux défis de l’ère numérique.

Les syndicats de La Presse tiennent d’abord à rappeler qu’ils ont été des partenaires importants dans le virage numérique entrepris dès 2010. Depuis cinq ans, les nombreuses concessions consenties par tous les employé-es ont permis à La Presse d’investir 40 millions de dollars dans le projet numérique qui a mené à la naissance de La Presse+. Le développement de cette plateforme unique a aussi été rendu possible grâce à l’expertise des employé-es syndiqués de La Presse.

En parallèle, depuis 2009, La Presse a mené sa propre réorganisation en transférant plusieurs actifs de grande valeur dans des filiales de Power Corporation du Canada et en en vendant d’autres. Malheureusement, malgré tous les efforts des syndicats au fil des ans, les finances de La Presse sont toujours aussi opaques. Power Corporation du Canada et La Presse ont toujours refusé d’ouvrir leurs livres à leurs principaux partenaires dans cette aventure : les employé-es de La Presse. Alors que les conventions collectives de La Presse viennent à échéance le 31 décembre prochain, les syndicats croient fermement qu’un dialogue menant à un nouveau contrat de travail doit d’abord reposer sur la transparence.

« La transparence, ce n’est pas juste une ligne d’un rapport financier présentée à deux représentants syndicaux sous le sceau de la confidentialité, rappelle Charles Côté, porte-parole de l’intersyndicale à La Presse et président du Syndicat des travailleurs de l’information. Il n’est pas question cette fois-ci de mener des négociations sous la menace. La direction de La Presse devra assurément faire preuve d’une plus grande transparence si elle veut procéder à une réorganisation de l’entreprise. »

Les syndicats déplorent aussi le fait que l’annonce d’aujourd’hui entraîne un grand climat d’insécurité pour plusieurs employé-es qui devront attendre encore une semaine avant de connaître le sort qui leur sera réservé à La Presse. Ces employé-es continuent malgré tout de faire leur travail avec dévouement et professionnalisme. Tous les employé-es syndiqués de La Presse ont à cœur le droit du public à une information de qualité.

En cette ère de révolution numérique qui bouleverse l’industrie des médias, les syndicats de La Presse croient plus que jamais dans la nécessité d’un média d’information fort et de qualité. Les employé-es de La Presse ont été au cœur des succès de l’entreprise auprès des lecteurs et des annonceurs. Ils ont développé une expertise unique qui permet aujourd’hui à La Presse de se positionner comme un leader dans l’industrie des médias.

Les patientes et patients font les frais des PPP

La FSSS-CSN appuie la démarche du comité des usagers du CUSM qui conteste le prix du stationnement du CUSM en PPP. Pour la FSSS, il s’agit d’un exemple supplémentaire démontrant que les CHU en PPP sont un échec et que ce sont les patientes et patients qui font les frais de cette privatisation. La FSSS demande au gouvernement Couillard de racheter ces contrats, afin de reprendre le contrôle sur ces investissements publics majeurs.

Nous apprenions ce matin que le comité des usagers du CUSM a déposé une plainte pour dénoncer le prix du stationnement du nouvel hôpital. Le stationnement est opéré par le consortium privé qui a obtenu le contrat du CUSM en PPP. Rappelons que SNC-Lavalin était parvenu à faire passer pour un stationnement souterrain le stationnement de huit étages qui s’élève près du CUSM en PPP, ce qui lui avait permis d’obtenir le contrat.

« Les patientes et patients qui viennent au CUSM paient actuellement pour rembourser le CUSM en PPP. Nous appuyons la démarche du comité des usagers et dénonçons ces tarifs beaucoup trop élevés pour la population et les travailleuses et travailleurs du CUSM. On est sur le terrain d’une compagnie privée qui n’a pas la santé de la population comme priorité, mais bien ses profits. Cela s’ajoute aux innombrables malfaçons qui font la manchette dans les dernières semaines. », explique Paul Thomas, président du syndicat CSN du CUSM.

Cette question du prix du stationnement n’est qu’un autre épisode dans la triste histoire des CHU en PPP. Non seulement tout porte à croire que SNC-Lavalin a obtenu le contrat par le biais de la corruption, mais a de plus demandé un supplément de 150 millions pour payer les coûts de la construction. On sait aussi que la plomberie est déjà rouillée et que les égouts refoulent jusqu’au deuxième étage, que les tuiles de plancher craquent et que le CUSM est déjà en conflit avec le consortium du PPP sur la question du supplément de 150 millions de dollars.

« Les CHU en PPP sont un échec cuisant pour le gouvernement libéral. En les rachetant, on pourrait économiser 4 milliards de dollars. Il est temps de mettre un terme à ce cauchemar. Les PPP privatisent les profits et donnent au public tous les problèmes. Les PPP vident nos coffres publics et augmentent les tarifs à la population. Pendant combien de temps ce gouvernement pourra-t-il continuer d’appuyer l’échec des CHU en PPP? », lance Guy Laurion, vice-président de la FSSS-CSN.

À propos de la FSSS-CSN

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte près de 130 000 membres dans les secteurs public et privé. La FSSS est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux et dans les services de garde. La FSSS-CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.

Mobilisation à l’Hôpital du Sacré-Cœur de Montréal

Les syndicats CSN de l’Hôpital du Sacré-Cœur poursuivent la mobilisation pour appuyer la négociation du secteur public. Rassemblés ce midi devant l’établissement, plusieurs travailleuses et travailleurs de l’Hôpital lancent un message clair au gouvernement : il doit négocier pour améliorer les conditions de travail et préserver nos services publics. Cette manifestation s’inscrit dans le plan d’action de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) qui invite ses syndicats à mener des actions de perturbations administratives et à aller chercher des mandats de grève pour appuyer la négociation.

Quelques centaines de travailleuses et travailleurs ont manifesté ce midi devant l’Hôpital du Sacré-Cœur de Montréal pour dénoncer le mépris du gouvernement dans la présente négociation du secteur public. En plus d’imposer des mesures d’austérité qui se matérialisent en des coupes budgétaires dans les services à la population, il propose actuellement plusieurs reculs aux travailleuses et travailleurs du secteur public.

« Les travailleuses et travailleurs de l’Hôpital du Sacré-Cœur sont très mobilisés. Nous avons mené plusieurs actions depuis l’automne dernier. Les compressions budgétaires rendent notre travail de plus en plus difficile et c’est la population qui en paie le prix. Nous sommes bien placés pour voir que ce sont les services directs qui sont touchés. Les travailleurs en ont assez », expliquent les présidents des deux syndicats CSN de l’hôpital, Judith Huot, préposée aux bénéficiaires et Michel Grégoire, inhalothérapeute.

« La semaine dernière, nous nous sommes dotés d’un plan d’actions musclé pour les prochains mois. Nous devons nous mobiliser pour faire entendre raison à ce gouvernement qui veut appauvrir les travailleuses et travailleurs. Nous devons multiplier les actions pour appuyer la négociation. Nos demandes sont raisonnables et visent à améliorer les conditions de travail de celles et ceux qui donnent des services au quotidien. Nous avons identifié des solutions permettant de mieux organiser le travail, de stabiliser les horaires, de mieux concilier famille et travail et de mettre en place les conditions renforçant le secteur public face à la privatisation. Autant de solutions qui ne demandent que la volonté de consolider nos services publics de la part du gouvernement », lance Nadine Lambert, infirmière et vice-présidente de la FSSS-CSN.

« Depuis son arrivée au pouvoir, le gouvernement Couillard attaque nos services publics. Cette manifestation de la rentrée est un bon moyen de démontrer notre détermination. L’austérité n’est pas la solution. Tout ce que ce gouvernement fait c’est d’accentuer les inégalités sociales. En poursuivant notre mobilisation contre l’austérité et pour la négociation du secteur public, nous voulons démontrer que d’autres solutions existent », de conclure Jean Lacharité, vice-président de la CSN.

À propos de la FSSS-CSN

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte près de 130 000 membres dans les secteurs public et privé. La FSSS est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux et dans les services de garde. La FSSS-CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.

Le président de la CSN s’enchaîne pour la cause

Le président de la Confédération des syndicats nationaux (CSN), Jacques Létourneau, parent de deux enfants d’âge scolaire, a participé à l’initiative populaire Je protège mon école publique, ce matin à l’école primaire La Mennais à Montréal afin de dénoncer les conséquences graves de l’austérité et des coupes du gouvernement Couillard dans le milieu scolaire.

Des parents, des professeures et professeurs et des employé-es de l’école se sont donné la main et ont formé une chaîne humaine autour de l’école afin de symboliser la préservation du milieu scolaire.

« À la lumière de ce qu’on a pu voir ce matin à la grandeur du Québec, il m’apparaît évident que seul le gouvernement libéral de Philippe Couillard pense que c’est une bonne idée d’hypothéquer l’avenir du Québec en privant nos enfants d’une éducation de qualité. Ce gouvernement pille et écorche tout ce qui faisait du Québec, une province unique », a lancé Jacques Létourneau.

Le ministre de l’Éducation, François Blais, affirme que le gouvernement n’a pas le choix d’exiger des compressions aux commissions scolaires afin que le Québec vive selon ses moyens. Il ajoute que la majorité des parents comprennent ce sacrifice. « À voir le nombre de parents qui ont participé à ce mouvement populaire, il est clair que le ministre est dans le champ. Les parents ne ressemblaient pas à des victimes conciliantes, au contraire ils ont lancé un message clair au ministre : ça suffit, ces compressions sont inacceptables », conclut M. Létourneau.

Les moisissures et l’amiante imposent un déménagement

Des spécialistes de la prévention des maladies doivent travailler dans un immeuble loué dans le Parc La Fontaine, insalubre, plein de moisissures et d’amiante. Après un an et demi d’exposition continue aux moisissures, des employés ont développé des maladies pulmonaires. Certains ont fait des réclamations à la CSST. Cette situation est d’autant plus difficile à comprendre qu’il existe une solution moins coûteuse à portée de main. Le gouvernement possède en effet un édifice vide, celui qui servait à l’Agence de santé et de services sociaux, qui se trouve à six minutes de marche! Le CIUSSS Centre-Est-de-l’Île-de-Montréal, dont fait maintenant partie la Direction de la santé publique de Montréal, est l’employeur qui loge ce personnel au 1301, rue Sherbrooke est dans le pavillon La Fontaine.

Propriété de la Ville de Montréal, ce pavillon héberge aussi une garderie qui relève de l’UQAM et des travailleurs de l’arrondissement qui veillent à l’entretien du parc. C’est environ 500 personnes au total. Depuis le verglas de 1998, de nombreuses infiltrations d’eau ont abîmé l’édifice, maintenant contaminé de moisissures. Il a fallu qu’un plafond s’effondre pour qu’on s’intéresse à l’état de santé du personnel et à celui du bâtiment. C’était en janvier 2014. Les moisissures, visibles à plusieurs endroits, et les mauvaises odeurs font croire qu’une inspection approfondie de l’enveloppe du bâtiment alourdirait le constat. Aux prises avec des coupures budgétaires de 30 %, l’administration de la santé publique a décidé de sous-louer un des locaux. Le 22 juin et le 17 juillet arrivaient donc 42 nouveaux employés du CIUSSS. Aussitôt installés, certains d’entre eux ont développé des symptômes, les forçant à changer de local.

Avec le temps, d’autres risquent de développer, eux aussi, des problèmes de santé. La Ville de Montréal effectuera des travaux majeurs dès cet automne, ce qui entraînera la fermeture de deux ailes du pavillon : amiante et moisissures obligent. Si le passé est garant de l’avenir, il y a lieu de s’inquiéter. En effet, entre 2000 et 2014, des travaux qui auraient dû se faire en « condition amiante » ont été réalisés sans que les règles n’aient été respectées. Une douzaine d’événements documentés révèlent que le personnel de santé publique a été ainsi exposé aux poussières d’amiante, parfois sur plusieurs mois.

Une solution à moindre coût

« Pourquoi ne pas relocaliser le personnel maintenant que l’édifice de l’ancienne Agence de santé est vide ? Le gouvernement pourrait mettre fin à un bail coûteux tout en réglant des problèmes de santé », affirme Nancy Corriveau, présidente du Syndicat des technicien-nes et des professionnel-les de la santé et des services sociaux du Québec-STEPSSSQ (FP–CSN). L’ancienne Agence, située rue St-Denis, compte encore aujourd’hui quelque 500 espaces de bureaux équipés. D’importantes économies seraient possibles pour l’employeur, tant avec la fin du bail avec la Ville qu’avec la diminution du nombre d’absences pour maladies professionnelles.

Conflit d’intérêt

Le déménagement, bien qu’il soit le meilleur moyen de protéger la santé des travailleurs, ne fait curieusement jamais partie des solutions envisagées par l’employeur ou la CSST. La CSST a plutôt émis de nombreuses dérogations et demandes de correction, mais a également accepté de nombreux délais pour s’y conformer. Les problèmes persistent toujours. « Depuis le début de cette affaire, plutôt que de faire appel à une expertise externe pour évaluer l’impact sur la santé de l’état de ses propres locaux, le directeur de santé publique, Richard Massé, a persisté à se placer dans une situation où il est juge et partie », dénonce Michel Tremblay, président de la Fédération des professionnèles (FP–CSN), dont fait partie le STEPSSSQ. L’absence d’un avis externe neutre qui se prononcerait sur les risques liés à l’immeuble fait en sorte que la CSST utilise encore une approche au cas par cas. La CSN réclamait déjà une action immédiate dans ce dossier en mars 2014. « On ne peut plus laisser moisir la situation, il est grand temps d’agir », ajoute Michel Tremblay.

À propos

La Fédération des professionnèles (FP) compte quelque 8 000 membres qui oeuvrent dans plusieurs secteurs, dont celui de la santé et des services sociaux. Le STEPSSSQ (FP-CSN) représente 2 400 techniciens-nes et professionnels-les de la santé et des services sociaux œuvrant dans différentes missions, dont les directions de santé publique.

La mission placée en situation de vulnérabilité

Les travailleuses et les travailleurs du Centre jeunesse de Montréal qui interviennent auprès des jeunes en difficulté s’inquiètent que leur mission sociale puisse être mise en péril. L’intégration des centres jeunesse dans une nouvelle méga structure à haute vocation médicale, soit les Centres intégrés universitaires de santé et de services sociaux (CIUSSS) qui découlent de l’adoption du projet de loi 10, laisse déjà présager que les missions à caractère social, dont celle des centres jeunesse, risquent fort de ne pas être une priorité des CIUSSS.

« Si l’on regarde l’intégration des CLSC dans les CSSS, il y a plus de 10 ans, la mission sociale s’est sérieusement effritée. Avec ces paramètres, nous craignons que le passé risque d’être garant de l’avenir. Ce sont principalement des médecins qui siègent dans les conseils d’administration des CIUSSS ! Je crains que lorsque l’on devra choisir entre une nouvelle salle d’opération et une unité d’intervention pour les cœurs brisés d’enfants, on va pencher pour la première option », déplore la présidente du Syndicat des travailleuses et des travailleurs du Centre jeunesse de Montréal (SSTCJM), Sylvie Théorêt.

De plus, de nombreux psychologues pourraient quitter le réseau alors que le gouvernement du Québec cherche à éliminer leurs primes dans le cadre des négociations pour le renouvellement des conventions collectives du secteur public. « Ces psychologues vont aller travailler ailleurs et c’est une expertise précieuse que l’on va perdre », dénonce Luc Bastien, vice-président régional de la FSSS-CSN.

Dans une série de huit événements, qui se déroulent durant tout le mois de juillet, les travailleuses et les travailleurs du Centre jeunesse de Montréal dénoncent vivement les dernières offres salariales du gouvernement (3 % d’augmentation sur 5 ans) ainsi que son intention de leur faire assumer des reculs majeurs au niveau des conditions de travail acquises depuis plus de 30 ans. Ils manifestent aujourd’hui devant le site du Mont Saint-Antoine.

À propos

Le Syndicat des travailleuses et des travailleurs du Centre jeunesse de Montréal représente 2500 membres répartis à travers une cinquantaine de titres d’emploi. La CSN a été fondée en 1921 et est composée de près de 2000 syndicats à travers huit fédérations, dont la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN). La CSN regroupe plus de 325 000 membres, incluant les quelque 127 000 de la FSSS.

CRDITED de Montréal subit le couperet

Après que le ministre de la Santé et des Services sociaux, Gaétan Barrette, ait promis l’automne dernier que son projet de loi 10 sur la réforme du Réseau n’entraînera pas de réduction de service à la population, les fermetures de service se multiplient. C’est au tour du CRDITED de Montréal de subir le couperet avec l’annonce de la fermeture de onze résidences à assistance continue (RAC) d’ici le 31 mars 2016.

C’est le nouveau directeur adjoint des services de soutien aux activités cliniques au CIUSSS Centre-Est-de-l’île-de-Montréal, Monsieur Carl Simard, qui en a fait l’annonce le 10 juillet dernier. Cette décision fait suite à une lettre reçue en juin et signée par le sous-ministre associé, Sylvain Gagnon, demandant aux directions d’établissement de transférer une partie de la clientèle des RAC vers des ressources intermédiaires privées.

« Avec les compressions budgétaires imposées par le gouvernement Couillard, c’était impensable d’imaginer que cela n’aurait pas d’impact sur les services » affirme Guy Laurion, vice-président de la Fédération de la santé et des services sociaux-CSN. « On assiste encore une fois à la privatisation de services publics sous le prétexte du déficit budgétaire. Et pendant ce temps-là, on accorde des hausses substantielles de salaire aux députés, aux médecins et aux autres amis de cette élite qui nous dirige. C’est scandaleux! » poursuit-il.

« Il s’agit de coupes radicales et inhumaines. C’est encore une fois les plus démunis, les plus mal en point de notre société qui sont attaqués. Ces résidences accueillent des personnes qui présentent une déficience intellectuelle et ou un trouble du spectre de l’autisme. Les employés qui y travaillent sont formés pour les aider » affirme de son côté Alain Croteau, président du Syndicat des travailleuses et travailleurs du CRDITED de Montréal-CSN.

C’est à la suite d’un rapport de la Fédération de la santé et des services sociaux-CSN portant sur les fermetures de RAC et le transfert des clientèles vers les ressources intermédiaires privées que le MSSS a émis un moratoire en octobre 2013. La lettre du sous-ministre y met fin. Cette lettre était adressée à tous les présidents-directeurs généraux des établissements de santé du Québec ce qui laisse supposer que d’autres annonces de fermeture sont à venir.

« Cette volte-face du MSSS sans aucune consultation de ses partenaires démontre encore une fois un type de gestion autoritaire. Mais la question de fond demeure: Est-ce l’intérêt réel des bénéficiaires qui compte pour le ministère ou strictement le cadre financier? » questionne Guy Laurion.

À propos du CRDITED

Depuis le 1er avril dernier et suite à l’adoption du projet de loi 10, le CRDITED de Montréal fait partie du Centre intégré universitaire de services de santé et de services sociaux (CIUSSS) du Centre-Est-de-l’Île-de-Montréal avec dix autres établissements de santé et de services sociaux.

À propos de la FSSS-CSN

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte près de 130 000 membres dans les secteurs publics et privés. La FSSS est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux et dans les services de garde. La FSSS-CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.