Fonderie Horne : mobilisation syndicale à l’hôtel de ville

Le Syndicat des travailleurs de la mine Noranda–CSN accompagné d’autres syndicats régionaux ainsi que de la Chambre de commerce et d’industrie de Rouyn-Noranda seront présents ce soir à l’hôtel de ville pour défendre l’avenir de la seule fonderie de cuivre au Canada. L’objectif : éviter l’imposition d’une norme irréaliste qui entraînerait la fermeture de l’usine.

« Il nous faut une norme environnementale réaliste qui va atteindre des standards plus élevés que par le passé, tout en garantissant les emplois dans l’usine et ceux de plusieurs fournisseurs dans la région. Il est temps que cesse la menace de fermeture et que le gouvernement du Québec s’entende avec Glencore sur une solution durable », affirme le président du Syndicat de la mine Noranda–CSN, Shawn Smith.

Enjeu québécois

« Nous avons récemment interpellé le premier ministre Legault, responsable de la région d’Abitibi-Témiscamingue, pour qu’il établisse une cible d’émission d’arsenic atteignable, conciliant santé publique et maintien des emplois. Nous souhaitons le rencontrer rapidement afin de conclure ce dossier à l’avantage des travailleuses, des travailleurs et de la population de Rouyn-Noranda. Nous devons mettre fin à l’incertitude », ajoute la présidente de la CSN, Caroline Senneville. Notons d’ailleurs que le premier ministre Legault est attendu à Rouyn-Noranda mardi le 9 décembre.

Enjeu canadien

Kevin Gagnon, président de la Fédération de l’industrie manufacturière–CSN rappelle : « Il est essentiel de préserver la production de cuivre au Canada, dans un marché mondial instable. C’est d’autant plus important que notre économie québécoise et canadienne doive procéder à l’électrification du transport et à la transition énergétique. »

Enjeu régional

« Les syndicats CSN de la région ont voté une résolution d’appui au syndicat de la fonderie et des représentants de certains autres syndicats sont venus à l’hôtel de ville ce soir. Il faut que ce dossier avance enfin », conclut le président du Conseil central de l’Abitibi-Témiscamingue–Nord-du-Québec–CSN, Félix-Antoine Lafleur.

À propos

Le Syndicat des travailleurs de la mine Noranda (STMN–CSN) compte environ 400 membres et est affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN), laquelle rassemble plus de 25 000 travailleuses et travailleurs réunis dans plus de 320 syndicats à travers toutes les régions du Québec. La CSN compte 330 000 membres répartis dans 2 000 syndicats, 8 fédérations et 13 conseils centraux, dont le Conseil central de l’Abitibi-Témiscamingue–Nord-du-Québec–CSN. La CSN œuvre pour une société solidaire, démocratique, équitable et durable.

 

 

 

Faire front en mémoire de toutes les femmes

Tant qu’il le faudra, nous aurons le devoir annuel de le rappeler : le 6 décembre 1989, un homme qui en voulait « à mort » aux féministes a tué 14 étudiantes à l’École polytechnique de Montréal. Depuis cette tragédie, de nombreuses initiatives ont été mises en place pour prévenir et combattre la violence faite aux femmes. Toutefois, force est de constater que le chemin à parcourir reste long.

Malgré l’urgence et en dépit des 31 féminicides commis depuis 2023, le gouvernement de la CAQ ne répond pas à la demande croissante de soutien ni aux besoins des maisons d’aide aux femmes, ignorées dans les budgets de 2023 à 2025. C’est hallucinant de constater à quel point l’appui de ces services essentiels est négligé. Ces violences doivent être reconnues comme un problème systémique et cette reconnaissance doit se traduire par des actions concrètes, un financement durable et une volonté politique ferme pour les contrer.

La réalité est choquante : à ce jour, la CAQ accuse un retard considérable dans la livraison de maisons d’hébergement de deuxième étape pour les femmes et leurs enfants, victimes de violence conjugale. À 30 % en deçà des objectifs fixés en 2021, nous sommes loin du compte. Cet inquiétant retard n’est pas qu’un chiffre, c’est une injustice qui met des vies en danger. Le gouvernement doit agir maintenant et respecter ses promesses pour offrir un avenir sécuritaire à celles qui en ont le plus besoin.

La dernière mise à jour économique du Québec – tenue le 25 novembre, en pleine Journée internationale contre les violences à l’égard des femmes – a pris des allures d’acte manqué, alors qu’aucun investissement n’a été annoncé pour venir en aide aux victimes, malgré un engagement récent du premier ministre à cet effet.

Et ce n’est pas tout ! Faute de financement, un organisme qui aide les femmes victimes de violence à déménager de façon sécuritaire a dû interrompre ses services, laissant tomber des centaines de bénéficiaires. Ce n’est pas un caprice, que d’avoir recours à un tel service… une fois de plus, ça sauve des vies.

Dans ce contexte, il est d’autant plus préoccupant que le gouvernement veuille inscrire dans la Constitution québécoise la protection du recours à l’avortement. La CSN, comme tant d’autres groupes, estime que cette démarche risque de fragiliser ce droit en le rendant plus vulnérable à de futures restrictions. C’est très risqué, car ça ouvre la porte à une limitation de l’accès à l’avortement – qui est, et doit rester un soin de santé comme les autres soins offerts dans le système québécois. Ceci constituerait une forme de violence institutionnelle basée sur le genre et pourrait servir les mouvements anti-choix. Nous sommons donc la CAQ de reculer sur ce projet.

La lutte contre la violence faite aux femmes ne peut se limiter à des commémorations ou à des discours. Elle doit s’incarner dans des politiques publiques courageuses et dans une éducation qui favorise le respect, la diversité et la remise en question des stéréotypes.

Encore aujourd’hui, les inégalités femmes-hommes persistent et chaque recul en matière de droits des femmes nous rappelle l’importance de poursuivre le combat. C’est en agissant dès maintenant que nous pourrons bâtir une société qui ne tolère aucune forme de discrimination ou de haine envers les femmes.

Nous ferons front !

N’oublions jamais les 14 victimes de féminicides du 6 décembre 1989.
Le 6 décembre, portons le ruban blanc.

Succursale Monk : une fermeture qui ne passe pas pour le SEMB-SAQ

Réunis ce 4 décembre 2025 devant la succursale de la SAQ Monk à Montréal, les membres du Syndicat des employé-es de magasins et de bureaux de la SAQ–CSN et ses allié-es ont à nouveau dénoncé la fermeture imminente d’une autre succursale de la SAQ.

« Bien que la SAQ ait suspendu en octobre dernier son projet d’ouvrir une centaine d’agences privées en milieu urbain, cette décision ne remettait pas en question la fermeture de la succursale de la rue Monk. Nous poursuivons notre mobilisation car cette mesure va carrément à l’encontre des intérêts de la population, souligne le président du SEMB-SAQ–CSN, Martin Lachance. Alors que le plan initial visait la fermeture de huit succursales de la SAQ, l’ouverture de 34 nouvelles agences et d’une centaine de micro-agences, la Direction de la santé publique, préoccupée par son offre de services sur le territoire, a mis un frein sur ces projets. Nous invitons la SAQ à poursuivre sa prise de conscience en reconnaissant les liens entre l’ouverture de nouveaux points de vente privés et les questions de santé et de sécurité publique. »

Un autre rassemblement tenu le 28 juin dernier dénonçait la fermeture imminente de cette succursale le 31 août 2025. La SAQ avait toutefois revu ses plans, puisqu’à la suite d’une interpellation du syndicat, la direction a constaté que le bail de la succursale se terminait en réalité le 31 janvier 2026.

« Nous avons déjà vécu plusieurs fermetures sauvages de succursales, des points de vente très rentables que la SAQ a fermés afin de pousser la clientèle vers de plus gros magasins. Et chaque fois, le résultat a été désastreux : les rues se dévitalisent, la plupart des commerces ferment et les locaux commerciaux voisins se vident. À titre d’exemple, la fermeture de la succursale de la rue Centre à Pointe-Saint-Charles en 2012, a transformé une rue dynamique en désert commercial », dénonce la vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN, Stéphanie Gratton. Pour nous, la fermeture prévue pour la mi-janvier ne passe pas du tout. »

Le syndicat va suivre de près la stratégie immobilière que la SAQ va présenter le 18 janvier 2026, à l’occasion du dévoilement des plans de gestion de ses succursales sur le territoire.

« Rappelons que la mission principale de la SAQ est la vente de produits de l’alcool de qualité, dans le respect des normes éthiques responsables et des lois encadrant ces activités. Malgré le récent recul, nous voyons d’un mauvais œil l’implantation de micro-agences dans les dépanneurs en milieu densément peuplé, comme Montréal et Laval, avec la commercialisation de petits formats de spiritueux, sans le même engagement législatif pour la vente de ces produits. Avec la multiplicité des micro-agences, dont certaines sont déjà en place, la vérification de l’âge et de la sobriété de la clientèle par des tiers non formés sur ces enjeux nous inquiète », conclut le président du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN, Bertrand Guibord.

À propos

Le Syndicat des employé-es de magasins et de bureaux de la SAQ (SEMB-SAQ–CSN) représente les 5000 employé-es de magasins et de bureaux de la SAQ, partout au Québec. Il est affilié à la Fédération des employées et employés de services publics–CSN, qui compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 69 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Le Conseil central du Montréal métropolitain–CSN rassemble 110 000 membres dans 400 syndicats de la CSN de la région du Montréal métropolitain, de Laval, du Nunavik et d’Eeyou Istchee Baie-James.

Forte de ses 330 000 membres, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) est présente dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada.

Entrée en vigueur de la Loi no 14 – Contestations déposées par les organisations syndicales

À peine entrée en vigueur le 30 novembre 2025, la Loi no 14, Loi visant à considérer davantage les besoins de la population en cas de grève ou de lock-out qui a été adoptée par le gouvernement de François Legault le printemps dernier, est déjà contestée devant les tribunaux. La FTQ, la CSN, la CSQ, la CSD et l’APTS, qui représentent ensemble plus d’un million de travailleuses et de travailleurs, annoncent le dépôt de contestations juridiques coordonnées.

« La Loi no 14 brime le droit de grève des travailleuses et des travailleurs, brise l’équilibre des relations de travail et remet trop de pouvoirs entre les mains du ministre du Travail. Dès le départ, nous avions prévenu que la Loi no 14 conforterait les employeurs à laisser traîner les négociations dans l’attente de l’intervention du ministre, qu’elle envenimerait les relations de travail et aurait une incidence importante sur les conflits de travail. Non seulement la Loi no 14 compromet gravement, à notre avis, les droits des travailleuses et des travailleurs, mais elle est aussi inconstitutionnelle, en plus d’être un élément toxique pour le climat social au Québec, dénoncent d’une voix commune les porte-paroles syndicaux Magali Picard (FTQ), Caroline Senneville (CSN), Éric Gingras (CSQ), Luc Vachon (CSD) et Robert Comeau (APTS).

« Nous l’avons signifié à maintes reprises : la Loi no 14 est une atteinte à l’action collective des travailleuses et des travailleurs. Elle modifie les règles du jeu unilatéralement sur de fausses prémisses. À vouloir faire taire, ce gouvernement attise la grogne. La voix que nous portons, c’est celle des membres que nous représentons. Et que le gouvernement se le tienne pour dit : ça fait pas mal de monde! »

Rapport de l’ISQ sur la rémunération des salariés – La vigilance est de mise

Le rapport de l’Institut de la statistique du Québec (ISQ) confirme encore une fois que l’écart salarial et de rémunération globale persiste entre les travailleuses et les travailleurs des services publics et les autres salarié-es du Québec.

Sur le plan de la rémunération globale (qui tient compte à la fois des salaires, des avantages sociaux, de la semaine normale de travail et des congés), le retard des travailleuses et des travailleurs des services publics comparativement aux autres salarié-es du Québec est de 3,2 %, alors qu’il était de 2,1 % l’an dernier. Le retard des salaires est quant à lui de 12,1 % comparativement à 11,4 % en 2024.

« Nos luttes des dernières années, dont la dernière négociation du secteur public marquée par une mobilisation historique, ont permis de diminuer l’écart au fil des ans. Nous sommes passés d’un retard de 9,4 % en 2021 à 3,2 % cette année pour la rémunération globale. Sur le plan des salaires, l’écart était de 17,6 % en 2021, alors qu’il est à 12,1 % aujourd’hui. Or, nous constatons un glissement dans la tendance pour 2025. Dans ce contexte, nous serons vigilants », ont expliqué François Enault, premier vice-président de la CSN, Éric Gingras, président de la CSQ, Magali Picard, présidente de la FTQ et Robert Comeau, président de l’APTS.

 

Une conjoncture inquiétante

D’autre part, la CSN, la CSQ, la FTQ et l’APTS ne peuvent que déplorer les récents gestes posés par la CAQ et par le ministre du Travail en matière de relations de travail et d’autonomie syndicale. « Alors que le gouvernement Legault et son ministre du Travail Jean Boulet s’évertuent à mettre des obstacles à l’action syndicale, le rapport de l’ISQ fait ressortir que, pour des emplois comparables, tant le salaire que la rémunération globale des travailleuses et travailleurs syndiqués du secteur privé sont largement supérieurs à ceux des non syndiqués. Une preuve de plus de l’avantage que procure le fait de s’organiser collectivement et d’être membre d’un syndicat », ont renchéri les porte-paroles.

Avec ses projets de loi récents qui attaquent le droit de grève, le droit de contester, en plus de s’ingérer dans les processus démocratiques syndicaux, le gouvernement s’attaque frontalement à la capacité des organisations syndicales d’exercer pleinement leur rôle de contre-pouvoir. « Ces projets de loi visent à affaiblir la capacité des travailleuses et travailleurs des services publics à poursuivre les avancées importantes que leurs luttes ont rendues possibles au fil des dernières années : amélioration des salaires, de la rémunération globale et des conditions de travail et de pratique. En réduisant notre marge de manœuvre collective, le gouvernement cherche à limiter notre capacité d’obtenir des progrès réels pour l’ensemble du personnel des services publics, mais également pour l’ensemble de la population », ont rappelé François Enault, Éric Gingras, Magali Picard et Robert Comeau.

Les patrons et le gouvernement sont-ils si transparents ?

Le projet de loi 3 du gouvernement de la CAQ impose aux syndicats plusieurs nouvelles exigences dites de transparence financière, mais il semble bien que nous ayons là deux poids, deux mesures. En effet, si l’on compare ces nouvelles requêtes à celles que le gouvernement exige de lui-même ou encore aux pratiques des grandes entreprises, on remarque plusieurs disparités. 

Rappelons que le projet de loi 3 va imposer une consultation annuelle par vote secret des membres sur la façon d’utiliser une partie des cotisations. Ceci, même si les membres ont déjà approuvé ladite cotisation et les grandes orientations en matière de défense des acquis sociaux ou d’amélioration de ceux-ci.  

Le projet de loi impose aussi la divulgation de certaines dépenses comme les voyages, les repas, l’hébergement, ainsi que toute dépense supérieure à 5000 $.  

Notons que la CSN est l’une des organisation syndicale à publier ses états financiers vérifiés sur son site web. 

Transparence gouvernementale et patronale 

Dans le dernier budget du ministère du Travail, ou dans celui du Conseil exécutif qui relève directement du premier ministre, on peut consulter la hauteur de l’enveloppe globale, de même que le salaire du ministre, mais la ventilation budgétaire, concernant les repas et autres dépenses connexes, n’est pas disponible et ne présente pas les détails granulaires de 5000 $ et plus.  

Même constat pour les chefs d’entreprises ou les lobbies d’intérêt comme le Conseil du patronat du Québec : leurs états financiers ne sont pas ventilés comme il serait désormais exigé pour les organisations syndicales.  

L’allégement du fardeau administratif, sauf pour les syndicats 

Curieusement, la CAQ souhaite alléger le fardeau administratif de plusieurs organisations pour le bien commun et pour l’efficacité globale des organisations du Québec.  

Le projet de loi 103 présenté par Lucie Lecours, ministre déléguée à l’Économie, vise notamment à alléger le fardeau administratif dans les secteurs minier et municipal, le domaine agricole, les dossiers environnementaux et pour le secteur coopératif.  

Le projet de loi 7 vise quant à lui à réduire la bureaucratie. Il parle beaucoup de fusion d’organismes, mais veut aussi : « réduire la fréquence de certains rapports et retirer l’obligation de produire différents documents, notamment des rapports dans le secteur financier ». 

Pourquoi alors adopter une approche carrément opposée visant spécifiquement les syndicats? Bref, le jupon dépasse. 

Contre les attaques aux droits des travailleuses et des travailleurs et l’effritement du tissu social

Les représentantes et représentants des organisations syndicales de l’Outaouais participaient ce matin à un point de presse devant le bureau du ministre de la Culture et de l’Outaouais, Mathieu Lacombe, pour dénoncer une nouvelle attaque gouvernementale contre les droits des travailleuses et des travailleurs. Les organisations syndicales s’unissent sous le thème Dans la rue pour le Québec qui vise à mobiliser la population contre le bilan désastreux du gouvernement. L’ensemble des organisations syndicales ainsi que le milieu communautaire prendront part à un grand rassemblement qui se tiendra à Montréal, le 29 novembre prochain. Ce sont six autobus qui partiront de Gatineau vers Montréal pour dénoncer la CAQ.

Attaques aux femmes

La CAQ accélère sa marche vers l’austérité, en refusant d’assumer le mot, tout en imposant des lois qui sapent nos droits, menacent notre environnement et démolissent le filet social québécois. Ses coupes, déjà appliquées ou annoncées dans le réseau de la santé, des services sociaux et l’éducation, frappent des secteurs où les femmes sont majoritaires. « Ce sont encore les femmes qui subissent le plus l’impact des mauvaises décisions du gouvernement », affirme la vice-présidente aux dossiers spéciaux Syndicat du soutien scolaire de l’Outaouais (CSQ), Mélanie Déziel-Proulx.

Les femmes ne se laisseront pas faire et prendront la rue le 29 novembre prochain pour dénoncer le gouvernement caquiste. « Les droits des femmes ne se bâillonnent pas et nous ne laisserons pas un gouvernement, dont les mesures sont empreintes de misogynie, nous réduire au silence », poursuit la présidente du Syndicat des professionnelles en soins de l’Outaouais (FIQ), Karine D’Auteuil.

Services à la population

Ce que les gens veulent savoir, c’est quand ils auront accès à un médecin de famille, à une école en bon état et avec le personnel qualifié suffisant, et à une place en service de garde à but non lucratif. Le gouvernement a décidé qu’il va passer à l’histoire comme celui qui s’attaque aux droits des travailleuses et des travailleurs plutôt que comme celui qui améliore le quotidien des Québécois et Québécoises.

« Il est temps pour le gouvernement de cesser de faire des choix budgétaires qui nuisent aux services à la population. Il est plutôt temps de mettre en place un bouclier budgétaire pour protéger les soins et les services publics des compressions, et exiger des investissements à la hauteur des besoins », indique la représentante nationale Outaouais de l’APTS, Stéphanie Léger-Roussel.

« Les travailleuses et les travailleurs sont inquiets pour leur avenir, mais aussi inquiets de ne plus être en mesure d’offrir des services de qualité à la population », de dire le président régional SFPQ en Outaouais, Nicolas Leduc-Lafantaisie.

Attaquer les travailleuses et travailleurs pour masquer l’échec d’un gouvernement périmé 

S’il y a bien quelqu’un qui ne peut pas faire de leçons de transparence et de bonne gestion, c’est le gouvernement de la CAQ. Après les scandales comme SAAQclic et Northvolt, il tente de nous faire croire que ce qui est urgent, c’est de venir jouer dans la gestion des affaires syndicales. « Nous ne tolèrerons pas que le gouvernement s’attaque à notre droit de grève et s’ingère dans nos organisations syndicales. Nous n’avons aucune leçon à recevoir de la CAQ et nous ferons tout ce qui est nécessaire pour bloquer ces reculs historiques ! » affirme le directeur du Conseil régional de la FTQ en Outaouais, David Clément.

« La dérive autoritaire du gouvernement se traduit par un affaiblissement des conditions de travail des travailleuses et des travailleurs. Les services qu’ils offrent dans un réseau qu’ils tiennent à bout de bras sont constamment fragilisés par des décisions imposées sans véritable dialogue », déplore la présidente du Syndicat des enseignants de l’Outaouais (SEO-FAE), Nathalie Gauthier. 

« Pendant que, dans nos quartiers, de plus en plus de familles coupent dans l’essentiel pour arriver au bout du mois, le gouvernement choisit encore de se ranger du côté des grands patrons. Avec son projet de loi 3, il veut s’immiscer dans l’organisation syndicale pour nous empêcher de mieux défendre les conditions de travail de celles et ceux qui font tourner nos écoles, nos hôpitaux, nos industries, nos commerces, bref l’ensemble de la société. Cette ingérence n’a qu’un but : détourner l’attention de son inaction devant l’accès à un médecin (où les solutions ne font qu’empirer le problème), la crise du logement, la privatisation de nos sociétés d’État, la dégradation de nos services publics. Quand un gouvernement en est rendu à s’attaquer à celles et ceux qui défendent la population, c’est qu’il n’a plus rien à offrir. Il faut se mettre debout ! », affirme le président du Conseil central des syndicats nationaux de l’Outaouais–CSN, Alfonso Ibarra-Ramirez.

 

Dans la rue pour le Québec

Les organisations syndicales invitent la population à se mobiliser face au bilan désastreux du gouvernement Legault. Elles seront dans la rue pour un Québec qui agit pour un meilleur partage de la richesse, pour des services publics qui permettent de s’occuper de la population et pour enclencher la transition juste.

 

Une situation potentiellement explosive dans les détentions du Québec

Le Syndicat des agents de la paix en services correctionnels du Québec–CSN tient à faire le point en lien avec les coups de feu survenus samedi dernier aux abords de l’établissement de détention (ED) de Rivière-des-Prairies.

« Nous sommes fortement préoccupés par cet événement majeur et sans précédent qui vient directement affecter la sécurité de nos membres et plus largement, celle du public. L’actuelle hausse des frappes policières au Québec a un impact direct sur la population carcérale, ce qui porte à l’intérieur des murs une instabilité constante liée à la guerre entre gangs criminalisés. Il est clair que la hausse du nombre de criminels de haut niveau à l’intérieur des détentions impose un climat de tensions explosives dans le système carcéral », précise Mathieu Lavoie, président national du syndicat.

« Le travail des agentes et agents de la paix en services correctionnels est aussi important que celui de ceux qui patrouillent dans les rues du Québec. Le SAPSCQ représente le troisième plus gros corps d’agents de la paix de la province et, en ce sens, il doit obtenir la reconnaissance au même titre que celle obtenue par les plus gros corps policiers du Québec. La protection de la sécurité du public est une responsabilité partagée entre les agents de la paix en services correctionnels et les forces policières. Pour cette raison, le gouvernement doit prendre les moyens nécessaires et poser des gestes concrets afin de reconnaitre ce métier essentiel à la protection de la sécurité publique. Dans le contexte actuel où le gouvernement de la CAQ a récemment annoncé des compressions au ministère de la Sécurité publique (MSP) de l’ordre de 40 millions $, nous voyons mal comment nous pourrons continuer à faire face à ces tensions incontrôlables », ajoute monsieur Lavoie.

« Les dirigeantes et dirigeants du MSP doivent agir en leader devant cet événement majeur et potentiellement traumatique en mettant en place les outils nécessaires pour le soutien psychologique adéquat aux membres du syndicat ayant vécu cet incident inégalé », conclut le président.

À propos

Le SAPSCQ–CSN est un syndicat autonome affilié à la Fédération des employées et employés de services publics–CSN de la Confédération des syndicats nationaux depuis 2006. Il représente plus de 2800 agentes et agents de la paix en services correctionnels, répartis dans 17 établissements de détention partout au Québec.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Entente de principe pour le personnel technique et professionnel de la SAQ

Réunis en assemblée générale aujourd’hui, les membres du Syndicat du personnel technique et professionnel de la SAQ–CSN se sont prononcés, par scrutin secret, en faveur d’une entente de principe dans une proportion de 79,6 %.

L’entente conclue dans les heures précédant l’assemblée permet aux salarié-es de récupérer en grande partie leur pouvoir d’achat, lequel s’est érodé au cours des dernières années, et de le protéger jusqu’au 31 mars 2031. La convention collective prévoit notamment des augmentations de salaire de 4,5 % au 1er avril 2025, 2,9 % au 1er avril 2026 et de 2 % pour chacune des quatre années suivantes.

Rappelons que la protection du pouvoir d’achat était au cœur des revendications du syndicat. Le syndicat a réalisé quelques autres gains, notamment en ce qui a trait aux vacances et aux horaires de travail.

« Nous sommes fiers du travail accompli, réagit le président du syndicat, Steve D’Agostino. C’était la première fois de son histoire que notre syndicat exerçait la grève. Nous étions fin prêts à mener cette bataille, avec le soutien de toute la CSN. Cette entente n’aurait pas été possible sans la mobilisation ni la détermination de tous les membres. Il faut espérer que la SAQ a pris des notes : le personnel technicien et professionnel n’acceptera jamais des conditions de travail au rabais. Nous continuerons d’exiger le respect. Nous avons hâte de retrouver nos collègues et de reprendre notre travail essentiel à la mission de la SAQ » !

Le retour au travail s’effectuera progressivement à compter de demain matin.

 

À propos

Le Syndicat du personnel technique et professionnel de la SAQ–CSN regroupe quelque 500 techniciennes, techniciens et professionnel-les de la SAQ. Ils œuvrent, entre autres, à l’évolution constante du site transactionnel SAQ.com et des outils informatiques, à l’approvisionnement et à l’aménagement des magasins, à la commercialisation des produits, au contrôle de la qualité, aux communications, au marketing, à la paie et aux finances.

Il est affilié au Conseil central du Montréal métropolitain–CSN rassemblant 110 000 membres dans 400 syndicats de la CSN de la région du Montréal métropolitain, de Laval, du Nunavik et d’Eeyou Istchee Baie-James.

Il fait également partie de la Fédération des professionnèles (FP–CSN), représentant quelque 10 500 professionnèles, techniciennes et techniciens de partout au Québec.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

La vérité derrière les grèves à la STM 

Depuis le début des grèves du transport en commun, l’idée que les travailleuses et travailleurs du secteur se plaignent le ventre plein gagne en popularité. Leurs conditions de travail ne seraient « pas assez mauvaises » pour justifier la grève, peut-on lire dans plusieurs médias.  

Quand on y regarde de plus près, les employé-es de l’entretien représentés par la CSN ont de bonnes conditions de travail, qui se situent dans « les comparables ». Ces conditions d’emploi sont le fruit des luttes syndicales menées au fil des années. 

« Bien sûr, on peut être fiers de nos conditions qu’on a acquises en se mobilisant. Mais comme tout le monde, on a souffert de l’inflation des dernières années. On a le droit de vouloir que nos conditions demeurent satisfaisantes. Les stations de métro et les autobus vieillissent et nous devons continuer d’avoir les moyens de bien les entretenir », exprime Bruno Jeannotte, président du Syndicat du transport de Montréal–CSN, avant d’expliquer que le syndicat se mobilise également contre la sous-traitance et la perte d’expertise interne qu’elle entrainerait. 

Le président se surprend également de l’intérêt soudain du gouvernement pour le transport en commun. Récemment, le ministre Boulet a insisté sur le caractère essentiel du travail des salarié-es de la STM : « Le transport collectif n’est pas assez essentiel pour le financer adéquatement, mais il le devient lorsque les syndicats brandissent leur droit de grève lors des négociations », dénonce le président du syndicat. 

Dans les dernières semaines, les dirigeants du Conseil du patronat du Québec, de la Fédération des chambres de commerce du Québec et de l’Association hôtelière du Grand Montréal réclamaient à grands cris au ministre du Travail d’intervenir avec une loi spéciale. Pourquoi? « Ils ont beau laisser croire qu’ils ont à cœur le sort des plus vulnérables, en réalité ils n’en ont que pour leurs profits. Si le bien-être de la population leur importe, pourquoi ne réclament-ils pas un meilleur financement du transport collectif? », demande le président du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN, Bertrand Guibord.  

« Les usagères et les usagers de la STM vivent de plein fouet les impacts de la grève du transport en commun, c’est vrai. Mais leurs ennemis ne sont pas les mécaniciens et les électriciens qui tentent de maintenir de bonnes conditions de travail. Les vrais responsables, ce sont ceux qui sous-financent le transport collectif depuis trop longtemps, explique la présidente de la CSN, Caroline Senneville. 

« La rémunération des grands patrons s’envole pendant que les travailleurs et les travailleuses ont de plus en plus de mal à joindre les deux bouts. Le patronat a-t-il intérêt à voir les travailleurs s’entredéchirer? À ce qu’on affaiblisse le droit de grève à coup de loi spéciale et de réforme étiolant le rapport de force des syndiqué-es? », se questionne-t-elle.  

Les résidentes, les résidents et les internes vétérinaires gagnent le respect de l’Université de Montréal

La soixantaine d’internes et de résidentes et résidents de la Faculté de médecine vétérinaire de l’Université de Montréal ont voté hier soir à 100 % pour l’entente de principe conclue avec l’employeur.

« Il s’agit d’un tournant majeur dans les relations entre les résidentes et résidents et les internes vétérinaires avec la Faculté. Ces étudiantes et étudiants qui travaillent ont gagné le respect de leur employeur », soutient Saleha Hedaraly, vice-présidente de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN). Il s’agit de la première convention collective du Syndicat des résidentes et résidents et internes de la Faculté de médecine vétérinaire, affilié à la CSN. Ce syndicat a été accrédité le 20 juin 2024.

Comme les membres du syndicat poursuivent leurs études pour se spécialiser, ces derniers se sentaient obligés d’accepter les conditions défavorables offertes par l’Université dans l’espoir de réussir leurs études.

 Plusieurs gains importants

La nouvelle convention vient baliser l’horaire ainsi que des périodes de repos entre les quarts et ajouter des congés. Les gardes ne pourront excéder 20 semaines par année pour les internes et 17,3 semaines pour les résidents.

Les salaires seront majorés de 8,3 % à 30 % (selon la catégorie d’emploi) dès le début de la convention collective. L’augmentation prévue est de 2,5 % pour 2026 et de 3,5 % pour 2027.

Le syndicat disposera aussi de moyens et de droits pour jouer son rôle. Les tâches des résidentes et résidents et des internes font maintenant l’objet d’une description officielle.

Un montant de 200 000 $ sera distribué à parts égales entre les membres pour permettre une certaine rétroaction partielle par rapport au travail déjà effectué.

Mobilisation gagnante

« Les membres du syndicat peuvent se féliciter d’avoir effectué un certain rattrapage avec les autres facultés de médecine vétérinaires du Canada. Mais le travail n’est pas fini et il se poursuivra en 2027 », ajoute la vice-présidente de la FNEEQ.

« La mobilisation et la journée de grève auront finalement donné des résultats intéressants et nous sommes fiers des résultats de notre nouveau syndicat », ajoute la présidente par intérim du Conseil central de la Montérégie–CSN, Annick Primeau.

La Faculté de médecine vétérinaire de l’Université de Montréal est la seule faculté à offrir le programme de doctorat pour devenir vétérinaire au Québec. Les internes ont déjà terminé leur doctorat de premier cycle en médecine vétérinaire et sont sur le point de pratiquer leur profession.

À propos

Fondée en 1969, la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec–CSN parle au nom de 80 % des chargées et chargés de cours des universités québécoises (11 000 membres) et de près de 85 % des profs de cégep. Elle regroupe quelque 40 000 membres dans 45 cégeps, 49 établissements privés et 12 universités. Elle est l’organisation syndicale la plus représentative de l’enseignement supérieur au Québec et constitue l’une des huit fédérations affiliées à la Confédération des syndicats nationaux (CSN).

Dans la région, le Conseil central de la Montérégie–CSN rassemble près de 34 000 syndiqué-es issus des secteurs public et privé, regroupés dans plus de 200 syndicats. Pour sa part, la Confédération des syndicats nationaux compte plus de 330 000 membres présents dans tous les secteurs d’activité.

Fondée en 1921, la CSN est la première grande centrale syndicale québécoise et elle compte près de 80 000 membres dans le secteur de l’éducation et de l’enseignement supérieur qui sont répartis dans trois fédérations.

Le personnel technique et professionnel en grève jusqu’au 20 novembre

Les dernières rencontres de négociation n’ayant pas permis d’en arriver à un règlement satisfaisant, le Syndicat du personnel technique et professionnel de la SAQ–CSN poursuivra la grève jusqu’au 20 novembre.

Rappelons que les quelque 500 techniciennes, techniciens et professionnel-les de la SAQ ont déclenché la grève le 6 novembre, après avoir voté à plus de 99 % en assemblée générale en faveur d’un mandat de 15 journées de grève.

Ils œuvrent, entre autres, à l’évolution constante du site transactionnel SAQ.com et des outils informatiques, à l’approvisionnement et à l’aménagement des magasins, à la commercialisation des produits, au contrôle de la qualité, aux communications, au marketing, à la paie et aux finances.

Pouvoir d’achat
Leur dernière augmentation salariale d’un pour cent leur a été versée en avril 2023. Depuis, les taux de salaire n’ont pas bougé malgré l’augmentation importante de l’indice des prix à la consommation (IPC) de plus de 6 % en 2022 et de près de 4 % en 2023.

« Notre travail est invisible pour la clientèle, mais il est indispensable au bon fonctionnement des opérations de la SAQ, rappelle le président du syndicat, Steve D’Agostino. Nous avons perdu des milliers de dollars depuis trois ans, ça fait un trou énorme dans notre budget familial : nous sommes toutes et tous choqués de constater que la SAQ ne s’en préoccupe pas ! »

« Le CCMM–CSN et ses syndicats affiliés sont avec eux, de même que toute la CSN, réitère le président du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN, Bertrand Guibord. Ils refusent de s’appauvrir et ils ont bien raison. La SAQ est certainement capable de trouver les sommes manquantes pour en arriver à un règlement satisfaisant comme elle a su le faire avec les autres travailleuses et travailleurs à son emploi. »

C’est la première fois que le SPTP-SAQ–CSN exerce la grève en 50 ans d’histoire. « C’est dommage que la SAQ ait choisi la voie de l’affrontement, poursuit Kathrin Peter, vice-présidente de la Fédération des professionnèles (FP–CSN), à laquelle le syndicat est affilié. Historiquement, on a toujours su trouver des solutions respectueuses et satisfaisantes pour les deux parties en abordant les enjeux avec ouverture. Nous nous expliquons bien mal la fermeture de la SAQ à répondre à cet enjeu pourtant fort légitime de la protection du pouvoir d’achat des salarié-es ».

 

À propos

Le Conseil central du Montréal métropolitain–CSN rassemble 110 000 membres dans 400 syndicats de la CSN de la région du Montréal métropolitain, de Laval, du Nunavik et d’Eeyou Istchee Baie-James.

La Fédération des professionnèles (FP-CSN) représente quelque 10 500 professionnèles, techniciennes et techniciens de partout au Québec, dont plus de 750 professionnèles du réseau collégial et universitaire et près de 1500 professeur-es d’université.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

 

 

Les établissements de détention au bord du gouffre

Alors que leurs négociations avec le gouvernement piétinent, le Syndicat des agents de la paix en services correctionnels du Québec–CSN a interpellé Pascal Bérubé, député de Matane-Matapédia, au sujet des problèmes qui sont le quotidien des agentes et agents en service correctionnel du Québec, et qui perdurent non seulement à Rimouski, mais dans tous les établissements de détention (ED) de la province.

« Au centre de tous ces problèmes, soulignons d’abord la nécessité d’avoir les effectifs nécessaires et suffisants pour assurer la sécurité publique. Même si le ministère de la Sécurité publique (MSP) répète souvent qu’il souhaite être un employeur de choix pour attirer du personnel et le retenir, dans les faits, nous comptons environ 250 postes vacants, plus de 300 agentes et agents en arrêt de travail pour diverses raisons – soit 20 % de nos effectifs –, et une centaine de démissions en moyenne chaque année. Pour arrêter cet exode, le gouvernement doit impérativement offrir des conditions à la hauteur des exigences de notre travail et, pour nous, la négociation actuelle est le moment propice pour y parvenir », souligne le président national du syndicat, Mathieu Lavoie.

« Aussi, malgré des investissements en matériel promis de 36 millions de dollars sur trois ans, sur le terrain, les nouveaux équipements n’arrivent pas assez rapidement. Dans un contexte où le gouvernement de la CAQ a récemment annoncé des compressions au MSP de l’ordre de 40 millions $, on comprend que le MSP tient un double langage. Cette nouvelle tuile nous apparaît totalement à l’opposé des priorités gouvernementales visant la loi et l’ordre. Pire encore, les récentes suppressions de postes affectés à la sécurité des ED compromettent les bases de la sécurité de nos milieux de travail », renchérit le président national.

« Pendant ce temps, nous constatons des hausses des livraisons par drones qui sont directement liées à ces suppressions de poste, des livraisons de drogues, d’armes blanches et d’objets interdits en milieu carcéral. Rappelons que contrer ces livraisons par drone, rôle assujetti à tous les ED, c’est couper à la base le financement du crime organisé et des activités criminelles dans la population, à l’extérieur des murs », conclut monsieur Lavoie.

À propos

Le SAPSCQ–CSN est un syndicat autonome affilié à la Fédération des employées et employés de services publics–CSN de la Confédération des syndicats nationaux depuis 2006. Il représente plus de 2800 agentes et agents de la paix en services correctionnels, répartis dans 17 établissements de détention partout au Québec.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Le Syndicat du personnel technique et professionnel en grève à compter de jeudi

Quelque 500 professionnel-les, techniciennes et techniciens de la SAQ déclencheront une grève de sept jours, à compter du jeudi 6 novembre, à moins qu’une entente de principe ne soit conclue d’ici là. Rappelons que le syndicat dispose d’un mandat de 15 journées de grève, voté à plus de 99 %, par scrutin secret, le 7 octobre 2025.

La grève aura des impacts importants sur les opérations de la SAQ au quotidien, car ces travailleuses et ces travailleurs œuvrent, entre autres, à l’évolution constante du site transactionnel SAQ.com et des outils informatiques, à l’approvisionnement et à l’aménagement des magasins, à la commercialisation des produits, au contrôle de la qualité, aux communications, au marketing, à la paie et aux finances.

Parmi les sujets en litige, notamment la volonté du syndicat de protéger le pouvoir d’achat des salarié-es et l’introduction du télétravail à la convention collective.

« Les offres salariales de la SAQ sont encore loin du compte, déplore le président du syndicat, Steve D’Agostino. Juste pour les cinq dernières années, chaque travailleur a perdu plusieurs milliers de dollars parce que les augmentations de salaire n’ont pas suivi l’inflation ni les conditions offertes aux autres employé-es de la SAQ. Notre syndicat n’a jamais fait la grève en 50 ans d’existence. Ce n’est pas de gaieté de cœur que nous la faisons : la SAQ ne nous laisse pas d’autre choix ! »

À la Fédération des professionnèles (FP–CSN), on rappelle que les demandes du personnel technique et professionnel sont raisonnables et légitimes. « Ces travailleuses et travailleurs font un travail crucial pour la mission de la SAQ, chaque jour. Il est grand temps que la SAQ reconnaisse pleinement la valeur de leur travail et réponde davantage à leurs besoins », évoque la vice-présidente de la FP–CSN Kathrin Peter. Elle appelle la SAQ à revoir son offre pour assurer la pleine protection du pouvoir d’achat des salarié-es et à accepter d’introduire le télétravail à la convention collective.

Quant au président du Conseil central du Montréal métropolitain, Bertrand Guibord, il a réitéré le soutien sans équivoque de tous les syndicats CSN : « Déclencher une grève est un geste courageux, qui commande le respect. C’est un moment historique pour le SPTP-SAQ-CSN, qui démontre bien la détermination de ses membres. Elles et ils refusent d’accepter de continuer à s’appauvrir. Le CCMM-CSN et ses syndicats affiliés sont avec eux de même que toute la CSN ! »

Le procès d’Amazon reprend demain

C’est demain, vendredi, que reprendra le procès d’Amazon devant le Tribunal administratif du travail (TAT). Pour une troisième journée, le président d’Amazon Canada Fulfillment Services (ACFS), Jasmin Begagic, devra répondre aux questions des avocates de la CSN quant aux circonstances ayant mené à la fermeture des sept entrepôts situés au Québec.

Lors de son témoignage jeudi dernier, Jasmin Begagic a reconnu avoir fait partie du comité ayant émis des recommandations en lien avec ces fermetures. Des questions demeurent, cependant, notamment à savoir qui faisait partie de ce comité, à qui ces recommandations étaient destinées, qui a pris la décision de fermer les entrepôts québécois – et si la décision a même été prise au Canada.

Premier témoin dans cette cause qui oppose la multinationale à la CSN, laquelle conteste la légalité des fermetures en vertu du Code du travail, M. Begagic a néanmoins reconnu que David Alperson, décrit comme son supérieur immédiat et basé au Tennessee, avait été partie prenante de la décision de fermer, au Québec seulement, les centres de distribution d’Amazon. M. Begagic a également affirmé que le patron d’Alperson et VP Amérique du Nord d’Amazon, John Tagawa, avait participé à des rencontres en lien avec ces fermetures à la fin de l’année 2024.

Tranquillement, le témoignage de Jasmin Begagic permet d’en apprendre davantage sur le rôle joué par le département « Employee Relations » d’Amazon. Grâce à son « index d’engagement des employé-es », cette équipe est chargée de s’assurer de la satisfaction au travail des employé-es d’Amazon et de gérer les risques de syndicalisation au sein des nombreuses filiales et entrepôts de la multinationale. Les hauts gestionnaires d’Amazon ont des rencontres régulières avec cette équipe, a reconnu M. Begagic devant la juge Irène Zaïkoff.

Un « vaste subterfuge »

Pour la CSN, la décision d’Amazon de fermer ses entrepôts au Québec constitue un « vaste subterfuge » visant à se soustraire de ses obligations prévues à la loi et à éradiquer toute présence syndicale au sein de l’entreprise, soutient la centrale syndicale dans sa plainte déposée le 20 février dernier. « La multinationale ne cesse pas ses activités de vente en ligne sur le territoire. Elle choisit de réorganiser ses activités dans le but d’éluder ses obligations d’employeur en vertu du Code du travail », précise la requête déposée en vertu des articles 12, 13, 14 et 53 du Code du travail.

« Il est clair pour nous que la fermeture des entrepôts d’Amazon visait principalement à freiner la campagne de syndicalisation en cours et la conclusion d’une première convention collective en Amérique du Nord », affirme la présidente de la CSN, Caroline Senneville.

« Illégale à plusieurs égards », la décision d’Amazon doit être infirmée par le tribunal, demande la CSN au nom de nombreux plaignants.

Puisque « les agissements d’Amazon s’attaquent à l’ordre juridique québécois [et] parce que cet employeur n’hésite pas à licencier des milliers de personnes afin de donner l’exemple », la CSN demande au tribunal d’ordonner la reprise des activités aux sept entrepôts visés par la plainte. Elle demande également que chaque employé-e reçoive plus d’un an de salaire en guise d’indemnité, en plus de dommages moraux et exemplaires.

La plainte fait valoir que la décision de fermer ses entrepôts québécois est en contradiction directe avec le plan d’affaires mis de l’avant par la multinationale au cours des dernières années. Les quatre derniers centres de livraison au Québec, dont l’entrepôt syndiqué DXT4 à Laval, n’ont été établis que depuis trois ans, rappelle la CSN, à l’image des investissements massifs de la compagnie dans la stratégie du « dernier mile ».

Ces entrepôts de proximité, nécessaires à la livraison en un jour, « ne constituent pas seulement la façon la plus rapide de livrer les produits aux consommateurs, mais aussi la façon la plus économique de le faire », déclarait en octobre dernier le PDG d’Amazon, Andrew Jassy, après avoir annoncé un an plus tôt son intention de doubler le nombre de stations capables de livrer les colis le jour même.

« Rien ne laissait présager qu’Amazon choisirait, à peine trois mois plus tard, de retourner à un modèle de livraison par des tiers », affirme la CSN dans sa requête. Pour la centrale syndicale, « Amazon n’hésite pas à avoir recours aux mesures les plus extrêmes et à sacrifier sa rentabilité afin d’éviter l’imposition d’une première convention collective », véritable objectif d’une décision aussi draconienne.

À propos

Le 19 avril dernier, la CSN déposait une requête auprès du TAT pour représenter les 230 salarié-es de l’entrepôt DXT4 d’Amazon, rue Ernest-Cormier à Laval. Au cours des semaines précédentes, un grand nombre de salarié-es avaient rallié leur syndicat. Le 10 mai, le TAT accréditait officiellement le syndicat, reconnaissant qu’une majorité d’employé-es y avaient adhéré.

La négociation en vue d’établir une première convention collective a débuté en juillet. Le 22 janvier dernier, Amazon annonçait son intention de fermer ses sept entrepôts au Québec et de céder l’ensemble de ses opérations à la sous-traitance. 

Rappelons qu’Amazon a été condamnée par le TAT pour ingérence et entraves antisyndicales à l’entrepôt YUL2 à Lachine et qu’elle subit présentement un procès du même type pour des actions similaires menées à l’entrepôt DXT4 de Laval.

Fondée en 1921, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) regroupe 330 000 travailleuses et travailleurs des secteurs public et privé, et ce, dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada.

 

 

Le SAPSCQ–CSN manifeste à Québec

En marge de leur congrès tenu cette semaine au Mont-Saint-Anne, les élu-es, les délégué-es et les membres du Syndicat des agents de la paix en services correctionnels du Québec (SAPSCQ–CSN) ont manifesté à Québec aux bureaux du ministre de la Sécurité publique, Ian Lafrenière, aux bureaux du Secrétariat du Conseil du trésor (SCT), puis aux abords de l’Assemblée nationale.

« Jeudi dernier, nous avons reçu le résultat du vote de mandat de moyens de pression lourds, à déclencher au moment jugé opportun, et c’est à hauteur de 88,5 % que les membres ont appuyé ce mandat, souligne le président national du syndicat, Mathieu Lavoie. Nous avons donc débuté nos nouveaux moyens de pression hier et, selon nous, le règlement de notre négociation doit obligatoirement passer par une nouvelle entente de principe bonifiée et qui respecte les paramètres déjà déposés à l’employeur et au SCT. Celui-ci doit donc revoir ses mandats pour que notre négociation aboutisse. Puisque le gouvernement de la CAQ se targue d’être le parti de la loi et l’ordre, il devra être conséquent et offrir enfin les conditions de travail à la hauteur du travail effectué par les agents en services correctionnels du Québec ».

Rappelons qu’à la suite d’une tournée provinciale de présentation de l’entente de principe intervenue en mai dernier, les membres des 17 établissements de détention du SAPSCQ–CSN se sont prononcés contre à 68 %.

À propos

Le SAPSCQ–CSN est un syndicat autonome affilié à la Fédération des employées et employés de services publics–CSN de la Confédération des syndicats nationaux depuis 2006. Il représente plus de 2800 agentes et agents de la paix en services correctionnels, répartis dans 17 établissements de détention partout au Québec.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

La SAQ entend-elle finalement raison ?

À la suite de la diffusion publique de nombreuses préoccupations et des actions menées par la société civile et le Syndicat des employé-es de magasins et de bureaux de la SAQ (SEMB-SAQ–CSN), la Société des alcools du Québec (SAQ) a annoncé à l’interne la semaine dernière qu’elle prenait un pas de recul quant à l’ouverture d’environ une centaine d’agences privées en milieu urbain.

« Pour appuyer son pas de recul, la SAQ évoque trois préoccupations : 1) la volonté d’une amorce de discussion visant à déterminer des paramètres acceptables avec la Direction de la santé publique ; 2) assurer l’adéquation entre le service offert à la clientèle et son offre de service et ; 3) éviter une cannibalisation des succursales déjà existantes, souligne Martin Lachance, président du syndicat. Depuis l’annonce de ce projet en mars dernier, le syndicat a signifié ses préoccupations sur plusieurs plateformes, en contactant diverses organisations de la société civile. Notre syndicat salue la prise de conscience de la SAQ après qu’elle ait minimisé le lien entre l’ouverture de nouveaux points de vente privés et les questions de santé et de sécurité publiques ».

L’annonce des ouvertures de ces nouvelles agences privées se déroulait au même moment où la SAQ procédait à la plus grande vague de fermetures de succursales de son histoire récente. La SAQ et le gouvernement du Québec ont un rôle à jouer dans le développement des communautés et le SEMB–SAQ souhaite la mise en place rapide d’une politique de responsabilité sur le territoire québécois.

Depuis plusieurs mois, le syndicat est préoccupé de l’orientation prise par la SAQ et le gouvernement du Québec. Pour le SEMB–SAQ, la vente responsable des produits de l’alcool, un produit sensible aux multiples conséquences sur la santé, doit passer par un réseau public. En ce sens, les employé-es de la SAQ qui sont formés et qui disposent des outils propices pour accomplir leur travail sont les mieux placés pour respecter cette responsabilité.

« Nous rappelons que nous souhaitons travailler avec la SAQ, le gouvernement du Québec et tous les autres acteurs afin d’assurer une vente responsable pour l’ensemble de la population de 18 ans et plus. Nous invitons le gouvernement à reconsidérer la mission de la société d’État pour y inclure des aspects de santé et de sécurité publique, tout en respectant le développement économique et social du territoire », conclut le président du syndicat.

Le Syndicat des employé-es de magasins et de bureaux de la SAQ (SEMB-SAQ–CSN) représente les 5000 employé-es de magasins et de bureaux de la SAQ, partout au Québec. Il est affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), qui compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Forte de 330 000 membres, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) est présente dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada.

« Agir avant qu’il ne soit trop tard! », insiste la Coalition des partenaires en éducation

Les membres de la Coalition des partenaires en éducation s’inquiètent des incertitudes entourant les assouplissements annoncés quant aux cibles d’équivalents temps complet (ETC) et de l’accessibilité au réinvestissement partiel de 540 millions $ fait dans le réseau scolaire en raison des contraintes imposées. Bref, la Coalition s’inquiète des impacts sur les services aux élèves qui se font déjà sentir.

Les organisations membres de la Coalition des partenaires en éducation réclament aujourd’hui d’une même voix le déplafonnement complet des postes ETC et une prévisibilité budgétaire pour le réseau. C’est ce qu’ils ont fait valoir dans une lettre conjointe adressée plus tôt cette semaine à la ministre LeBel.

« L’annonce faite par la ministre a généré des attentes d’autant plus grandes que les besoins sont criants. Nous espérons que ses intentions sont fondées sur une volonté politique forte, qu’elles dépassent le simple positionnement médiatique et qu’il ne s’agit pas d’une annonce à visée électoraliste. Madame LeBel a reconnu qu’il y avait un nœud entre le plafond des ETC et l’utilisation des ressources financières censées être rendues disponibles. Mais à ce jour, nous constatons que le mal est fait et que, dans les milieux, les services aux élèves sont déjà affectés. Le temps passe, l’argent manque, les ressources ne sont pas au rendez-vous. Aujourd’hui, nous invoquons donc l’urgence d’agir pour l’année en cours, mais pour les suivantes également », font valoir les membres de la Coalition tout en insistant sur le fait que des semaines cruciales sont déjà perdues.

« L’égalité des chances, c’est aussi faire en sorte que les élèves, incluant les élèves à besoins particuliers, obtiennent les services qu’ils sont en droit de recevoir. Et que le réseau dispose des moyens pour déployer ces services

De la prévisibilité budgétaire

Le 1er octobre dernier, la ministre de l’Éducation, Mme Sonia LeBel, annonçait son intention de lâcher du lest quant au dépassement du plafond des cibles d’équivalents temps complet (ETC), plafond imposé au réseau de l’éducation par son prédécesseur. Elle précisait toutefois que cela ne devait pas entraîner de dépassement des budgets.

« Nous sommes unanimes à le réitérer : Le réseau de l’éducation emploie des centaines de milliers de personnes, dispense des services à des centaines de milliers d’élèves, incluant les élèves à besoins particuliers. Son objectif est d’instruire, de socialiser et de qualifier les citoyennes et citoyens de demain. Pour y parvenir, il est essentiel qu’il bénéficie d’une prévisibilité budgétaire tant à court qu’à long terme. La prévisibilité budgétaire n’est pas un caprice administratif : c’est une condition de base pour garantir la cohérence, la continuité et la qualité des services éducatifs, afin de favoriser la réussite et le bien-être des élèves. On demande beaucoup à l’école, mais on ne donne pas toujours aux femmes et aux hommes qui la font vivre au quotidien les moyens d’y arriver. »

Non seulement les compressions et les coupes en éducation sont inacceptables, mais les investissements actuels demeurent insuffisants pour couvrir les coûts réels engendrés par la hausse du nombre de jeunes dans nos écoles et nos centres, par les besoins des élèves en situation de handicap ou en difficulté d’adaptation ou d’apprentissage (HDAA), par l’état de vétusté de nombreux établissements, et par les dépenses de fonctionnement qui continuent de peser lourdement sur le financement et le fonctionnement de nos établissements.

L’éducation mérite mieux et il faut des investissements à la hauteur des besoins.

Membres de la Coalition des partenaires en éducation :

Éric Gingras, Centrale des syndicats du Québec (CSQ)

Richard Bergevin, Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE-CSQ)

Éric Pronovost, Fédération du personnel de soutien scolaire (FPSS-CSQ)

Carolane Desmarais, Fédération du personnel professionnel de l’éducation du Québec (FPPE-CSQ)

Denis Bolduc, Fédération des travailleurs et des travailleuses du Québec (FTQ)

Patrick Gloutney, Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP-Québec)

Bonnie Gilmour, Conseil national du soutien scolaire du Syndicat des employées et employés professionnels-les et de bureau du Québec (CNSS-SEPB)

Marie Deschênes, Union des employés et employées de service, section locale 800 (UES800-FTQ)

Katia Lelièvre, Confédération des syndicats nationaux (CSN)

Frédéric Brun, Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN)

Heidi Yetman, Association provinciale des enseignantes et enseignants du Québec (APEQ)

Mélanie Hubert, Fédération autonome de l’enseignement (FAE)

Francis Côté, Fédération québécoise des directions d’établissement d’enseignement (FQDE)

André Bernier, Association québécoise du personnel de direction des écoles (AQPDE)

Kathleen Legault, Association montréalaise des directions d’établissement scolaire (Amdes)

David Meloche, Association des commissions scolaires anglophones du Québec (ACSAQ)

Evelyne Alfonsi, Association des administrateurs des écoles anglophones du Québec (AAEAQ)

Sylvain Martel, Regroupement des comités de parents autonomes du Québec (RCPAQ)

Mélanie Laviolette, Fédération des comités de parents du Québec (FCPQ)

Katherine Korakakis, Association des comités de parent anglophone du Québec (ACPA)

Amélie Duranleau, Société québécoise de la déficience intellectuelle (SQDI)

Bianca Nugent, Coalition de parents d’enfants à besoins particuliers du Québec (CPEBPQ)

Lili Plourde, Fédération québécoise de l’autisme (FQA)

Steven Laperriere, Regroupement des activistes pour l’inclusion au Québec (RAPLIQ)

Jean Trudelle, Debout pour l’école

Patricia Clermont, Je protège mon école publique (JPMEP)

 

La CSN condamne la fermeture d’un Renaud-Bray à Québec

Alors qu’un conflit de travail perdure depuis 10 mois en raison de l’entêtement du groupe Renaud-Bray à ignorer les demandes de négociation de ses salarié-es, la CSN condamne vigoureusement la fermeture de la succursale située aux Galeries de la Capitale.

« Il s’agit d’une violation directe du droit à la négociation collective des employé-es de Renaud-Bray », décrie la présidente de la CSN, Caroline Senneville.

« Que fait le ministre du Travail dans ce dossier ? Depuis le début de cette négociation, l’entreprise dirigée par Blaise Renaud a bafoué plusieurs règles prévues au Code du travail, que ce soit en négociant de mauvaise foi, en entravant les activités du syndicat ou encore en embauchant des briseurs de grève, des violations reconnues par les tribunaux. Nous allons évidemment contester cette fermeture, avec la même énergie que nous poursuivons Amazon pour ses fermetures illégales », d’affirmer la présidente de la CSN.

L’attitude cavalière du groupe Renaud-Bray à l’égard de ses employé-es irrite particulièrement la présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches, Barbara Poirier. « Il y a quelques jours, l’enseigne Archambault du magasin sur le boulevard Lebourgneuf a été remplacée par une bannière Renaud-Bray. Un magasin juste en face de la succursale des Galeries de la Capitale, dont on annonce la fermeture aujourd’hui. Nous ne sommes pas dupes : Renaud-Bray se débarrasse du syndicat afin de pouvoir continuer à exploiter ses employé-es en les payant à peine le salaire minimum. C’est indécent ! »

Le président de la Fédération du commerce, Serge Monette, assure que tous les moyens seront pris afin de faire respecter les droits des travailleuses et des travailleurs. « En fermant son magasin des Galeries de la Capitale, Renaud-Bray tente d’intimider les employé-es de l’ensemble de ses succursales du Québec. “ Si vous n’acceptez pas mes salaires de misère, je ferme boutique ! ”, c’est le message envoyé par Blaise Renaud aujourd’hui, malgré le fait que son entreprise soit très rentable. Nous ne nous laisserons pas faire, nous défendrons les travailleuses et les travailleurs jusqu’au bout. »

Deux jours de grève les 2 et 9 octobre

Les membres du Syndicat national des traversiers du Québec–CSN de la traverse Matane–Baie-Comeau–Godbout déclenchent deux jours de grève, un aujourd’hui le 2 octobre 2025 et un autre le jeudi 9 octobre prochain.

« Même si la Société des traversiers du Québec (STQ) parle encore publiquement d’une offre bonifiée, ce qu’il y a sur la table actuellement, c’est une offre datant du mois de juillet 2025 et que l’on avait rejetée le jour même, sachant qu’elle ne répondait pas à l’attente de nos membres. La table de négociation n’est pas rompue : les pourparlers se poursuivent et nous travaillons sur une réelle offre bonifiée, précise le président du syndicat, Patrick St-Laurent. Rappelons que nous en sommes à notre troisième année sans augmentation salariale, à assumer la forte inflation des dernières années, et toujours sans convention collective depuis le 1er avril 2023 ».

Au mois de juin 2025, le syndicat a adopté à 90 % un mandat de moyens de pression incluant une banque de jours de grève illimitée.

« Le syndicat doit vivre sa négociation avec la désorganisation de la STQ, ce qui n’est pas de tout repos. Alors que les salarié-es demandent une réelle bonification significative de leurs conditions de travail, l’employeur persiste à vouloir imposer des reculs. Nous le répétons : cette négociation traîne inutilement et depuis trop longtemps. Presque tous les autres salarié-es de l’État se sont entendus avec le gouvernement. Il n’y a aucune raison pour que le SCT et l’employeur ne finalisent pas cette négociation dès que possible », conclut la vice-présidente de la FEESP–CSN, Stéphanie Gratton.

À propos

Le Syndicat national des traversiers du Québec–CSN regroupe 200 membres travaillant sur la traverse de Matane–Baie-Comeau–Godbout sur terre et sur mer, sur celle de Québec-Lévis et à l’atelier de réparation navale de Québec. Le syndicat est affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), au Conseil central du Bas-Saint-Laurent–CSN et au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.