Le Syndicat du personnel technique et professionnel en grève à compter de jeudi

Quelque 500 professionnel-les, techniciennes et techniciens de la SAQ déclencheront une grève de sept jours, à compter du jeudi 6 novembre, à moins qu’une entente de principe ne soit conclue d’ici là. Rappelons que le syndicat dispose d’un mandat de 15 journées de grève, voté à plus de 99 %, par scrutin secret, le 7 octobre 2025.

La grève aura des impacts importants sur les opérations de la SAQ au quotidien, car ces travailleuses et ces travailleurs œuvrent, entre autres, à l’évolution constante du site transactionnel SAQ.com et des outils informatiques, à l’approvisionnement et à l’aménagement des magasins, à la commercialisation des produits, au contrôle de la qualité, aux communications, au marketing, à la paie et aux finances.

Parmi les sujets en litige, notamment la volonté du syndicat de protéger le pouvoir d’achat des salarié-es et l’introduction du télétravail à la convention collective.

« Les offres salariales de la SAQ sont encore loin du compte, déplore le président du syndicat, Steve D’Agostino. Juste pour les cinq dernières années, chaque travailleur a perdu plusieurs milliers de dollars parce que les augmentations de salaire n’ont pas suivi l’inflation ni les conditions offertes aux autres employé-es de la SAQ. Notre syndicat n’a jamais fait la grève en 50 ans d’existence. Ce n’est pas de gaieté de cœur que nous la faisons : la SAQ ne nous laisse pas d’autre choix ! »

À la Fédération des professionnèles (FP–CSN), on rappelle que les demandes du personnel technique et professionnel sont raisonnables et légitimes. « Ces travailleuses et travailleurs font un travail crucial pour la mission de la SAQ, chaque jour. Il est grand temps que la SAQ reconnaisse pleinement la valeur de leur travail et réponde davantage à leurs besoins », évoque la vice-présidente de la FP–CSN Kathrin Peter. Elle appelle la SAQ à revoir son offre pour assurer la pleine protection du pouvoir d’achat des salarié-es et à accepter d’introduire le télétravail à la convention collective.

Quant au président du Conseil central du Montréal métropolitain, Bertrand Guibord, il a réitéré le soutien sans équivoque de tous les syndicats CSN : « Déclencher une grève est un geste courageux, qui commande le respect. C’est un moment historique pour le SPTP-SAQ-CSN, qui démontre bien la détermination de ses membres. Elles et ils refusent d’accepter de continuer à s’appauvrir. Le CCMM-CSN et ses syndicats affiliés sont avec eux de même que toute la CSN ! »

Le procès d’Amazon reprend demain

C’est demain, vendredi, que reprendra le procès d’Amazon devant le Tribunal administratif du travail (TAT). Pour une troisième journée, le président d’Amazon Canada Fulfillment Services (ACFS), Jasmin Begagic, devra répondre aux questions des avocates de la CSN quant aux circonstances ayant mené à la fermeture des sept entrepôts situés au Québec.

Lors de son témoignage jeudi dernier, Jasmin Begagic a reconnu avoir fait partie du comité ayant émis des recommandations en lien avec ces fermetures. Des questions demeurent, cependant, notamment à savoir qui faisait partie de ce comité, à qui ces recommandations étaient destinées, qui a pris la décision de fermer les entrepôts québécois – et si la décision a même été prise au Canada.

Premier témoin dans cette cause qui oppose la multinationale à la CSN, laquelle conteste la légalité des fermetures en vertu du Code du travail, M. Begagic a néanmoins reconnu que David Alperson, décrit comme son supérieur immédiat et basé au Tennessee, avait été partie prenante de la décision de fermer, au Québec seulement, les centres de distribution d’Amazon. M. Begagic a également affirmé que le patron d’Alperson et VP Amérique du Nord d’Amazon, John Tagawa, avait participé à des rencontres en lien avec ces fermetures à la fin de l’année 2024.

Tranquillement, le témoignage de Jasmin Begagic permet d’en apprendre davantage sur le rôle joué par le département « Employee Relations » d’Amazon. Grâce à son « index d’engagement des employé-es », cette équipe est chargée de s’assurer de la satisfaction au travail des employé-es d’Amazon et de gérer les risques de syndicalisation au sein des nombreuses filiales et entrepôts de la multinationale. Les hauts gestionnaires d’Amazon ont des rencontres régulières avec cette équipe, a reconnu M. Begagic devant la juge Irène Zaïkoff.

Un « vaste subterfuge »

Pour la CSN, la décision d’Amazon de fermer ses entrepôts au Québec constitue un « vaste subterfuge » visant à se soustraire de ses obligations prévues à la loi et à éradiquer toute présence syndicale au sein de l’entreprise, soutient la centrale syndicale dans sa plainte déposée le 20 février dernier. « La multinationale ne cesse pas ses activités de vente en ligne sur le territoire. Elle choisit de réorganiser ses activités dans le but d’éluder ses obligations d’employeur en vertu du Code du travail », précise la requête déposée en vertu des articles 12, 13, 14 et 53 du Code du travail.

« Il est clair pour nous que la fermeture des entrepôts d’Amazon visait principalement à freiner la campagne de syndicalisation en cours et la conclusion d’une première convention collective en Amérique du Nord », affirme la présidente de la CSN, Caroline Senneville.

« Illégale à plusieurs égards », la décision d’Amazon doit être infirmée par le tribunal, demande la CSN au nom de nombreux plaignants.

Puisque « les agissements d’Amazon s’attaquent à l’ordre juridique québécois [et] parce que cet employeur n’hésite pas à licencier des milliers de personnes afin de donner l’exemple », la CSN demande au tribunal d’ordonner la reprise des activités aux sept entrepôts visés par la plainte. Elle demande également que chaque employé-e reçoive plus d’un an de salaire en guise d’indemnité, en plus de dommages moraux et exemplaires.

La plainte fait valoir que la décision de fermer ses entrepôts québécois est en contradiction directe avec le plan d’affaires mis de l’avant par la multinationale au cours des dernières années. Les quatre derniers centres de livraison au Québec, dont l’entrepôt syndiqué DXT4 à Laval, n’ont été établis que depuis trois ans, rappelle la CSN, à l’image des investissements massifs de la compagnie dans la stratégie du « dernier mile ».

Ces entrepôts de proximité, nécessaires à la livraison en un jour, « ne constituent pas seulement la façon la plus rapide de livrer les produits aux consommateurs, mais aussi la façon la plus économique de le faire », déclarait en octobre dernier le PDG d’Amazon, Andrew Jassy, après avoir annoncé un an plus tôt son intention de doubler le nombre de stations capables de livrer les colis le jour même.

« Rien ne laissait présager qu’Amazon choisirait, à peine trois mois plus tard, de retourner à un modèle de livraison par des tiers », affirme la CSN dans sa requête. Pour la centrale syndicale, « Amazon n’hésite pas à avoir recours aux mesures les plus extrêmes et à sacrifier sa rentabilité afin d’éviter l’imposition d’une première convention collective », véritable objectif d’une décision aussi draconienne.

À propos

Le 19 avril dernier, la CSN déposait une requête auprès du TAT pour représenter les 230 salarié-es de l’entrepôt DXT4 d’Amazon, rue Ernest-Cormier à Laval. Au cours des semaines précédentes, un grand nombre de salarié-es avaient rallié leur syndicat. Le 10 mai, le TAT accréditait officiellement le syndicat, reconnaissant qu’une majorité d’employé-es y avaient adhéré.

La négociation en vue d’établir une première convention collective a débuté en juillet. Le 22 janvier dernier, Amazon annonçait son intention de fermer ses sept entrepôts au Québec et de céder l’ensemble de ses opérations à la sous-traitance. 

Rappelons qu’Amazon a été condamnée par le TAT pour ingérence et entraves antisyndicales à l’entrepôt YUL2 à Lachine et qu’elle subit présentement un procès du même type pour des actions similaires menées à l’entrepôt DXT4 de Laval.

Fondée en 1921, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) regroupe 330 000 travailleuses et travailleurs des secteurs public et privé, et ce, dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada.

 

 

Le SAPSCQ–CSN manifeste à Québec

En marge de leur congrès tenu cette semaine au Mont-Saint-Anne, les élu-es, les délégué-es et les membres du Syndicat des agents de la paix en services correctionnels du Québec (SAPSCQ–CSN) ont manifesté à Québec aux bureaux du ministre de la Sécurité publique, Ian Lafrenière, aux bureaux du Secrétariat du Conseil du trésor (SCT), puis aux abords de l’Assemblée nationale.

« Jeudi dernier, nous avons reçu le résultat du vote de mandat de moyens de pression lourds, à déclencher au moment jugé opportun, et c’est à hauteur de 88,5 % que les membres ont appuyé ce mandat, souligne le président national du syndicat, Mathieu Lavoie. Nous avons donc débuté nos nouveaux moyens de pression hier et, selon nous, le règlement de notre négociation doit obligatoirement passer par une nouvelle entente de principe bonifiée et qui respecte les paramètres déjà déposés à l’employeur et au SCT. Celui-ci doit donc revoir ses mandats pour que notre négociation aboutisse. Puisque le gouvernement de la CAQ se targue d’être le parti de la loi et l’ordre, il devra être conséquent et offrir enfin les conditions de travail à la hauteur du travail effectué par les agents en services correctionnels du Québec ».

Rappelons qu’à la suite d’une tournée provinciale de présentation de l’entente de principe intervenue en mai dernier, les membres des 17 établissements de détention du SAPSCQ–CSN se sont prononcés contre à 68 %.

À propos

Le SAPSCQ–CSN est un syndicat autonome affilié à la Fédération des employées et employés de services publics–CSN de la Confédération des syndicats nationaux depuis 2006. Il représente plus de 2800 agentes et agents de la paix en services correctionnels, répartis dans 17 établissements de détention partout au Québec.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

La SAQ entend-elle finalement raison ?

À la suite de la diffusion publique de nombreuses préoccupations et des actions menées par la société civile et le Syndicat des employé-es de magasins et de bureaux de la SAQ (SEMB-SAQ–CSN), la Société des alcools du Québec (SAQ) a annoncé à l’interne la semaine dernière qu’elle prenait un pas de recul quant à l’ouverture d’environ une centaine d’agences privées en milieu urbain.

« Pour appuyer son pas de recul, la SAQ évoque trois préoccupations : 1) la volonté d’une amorce de discussion visant à déterminer des paramètres acceptables avec la Direction de la santé publique ; 2) assurer l’adéquation entre le service offert à la clientèle et son offre de service et ; 3) éviter une cannibalisation des succursales déjà existantes, souligne Martin Lachance, président du syndicat. Depuis l’annonce de ce projet en mars dernier, le syndicat a signifié ses préoccupations sur plusieurs plateformes, en contactant diverses organisations de la société civile. Notre syndicat salue la prise de conscience de la SAQ après qu’elle ait minimisé le lien entre l’ouverture de nouveaux points de vente privés et les questions de santé et de sécurité publiques ».

L’annonce des ouvertures de ces nouvelles agences privées se déroulait au même moment où la SAQ procédait à la plus grande vague de fermetures de succursales de son histoire récente. La SAQ et le gouvernement du Québec ont un rôle à jouer dans le développement des communautés et le SEMB–SAQ souhaite la mise en place rapide d’une politique de responsabilité sur le territoire québécois.

Depuis plusieurs mois, le syndicat est préoccupé de l’orientation prise par la SAQ et le gouvernement du Québec. Pour le SEMB–SAQ, la vente responsable des produits de l’alcool, un produit sensible aux multiples conséquences sur la santé, doit passer par un réseau public. En ce sens, les employé-es de la SAQ qui sont formés et qui disposent des outils propices pour accomplir leur travail sont les mieux placés pour respecter cette responsabilité.

« Nous rappelons que nous souhaitons travailler avec la SAQ, le gouvernement du Québec et tous les autres acteurs afin d’assurer une vente responsable pour l’ensemble de la population de 18 ans et plus. Nous invitons le gouvernement à reconsidérer la mission de la société d’État pour y inclure des aspects de santé et de sécurité publique, tout en respectant le développement économique et social du territoire », conclut le président du syndicat.

Le Syndicat des employé-es de magasins et de bureaux de la SAQ (SEMB-SAQ–CSN) représente les 5000 employé-es de magasins et de bureaux de la SAQ, partout au Québec. Il est affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), qui compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Forte de 330 000 membres, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) est présente dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada.

« Agir avant qu’il ne soit trop tard! », insiste la Coalition des partenaires en éducation

Les membres de la Coalition des partenaires en éducation s’inquiètent des incertitudes entourant les assouplissements annoncés quant aux cibles d’équivalents temps complet (ETC) et de l’accessibilité au réinvestissement partiel de 540 millions $ fait dans le réseau scolaire en raison des contraintes imposées. Bref, la Coalition s’inquiète des impacts sur les services aux élèves qui se font déjà sentir.

Les organisations membres de la Coalition des partenaires en éducation réclament aujourd’hui d’une même voix le déplafonnement complet des postes ETC et une prévisibilité budgétaire pour le réseau. C’est ce qu’ils ont fait valoir dans une lettre conjointe adressée plus tôt cette semaine à la ministre LeBel.

« L’annonce faite par la ministre a généré des attentes d’autant plus grandes que les besoins sont criants. Nous espérons que ses intentions sont fondées sur une volonté politique forte, qu’elles dépassent le simple positionnement médiatique et qu’il ne s’agit pas d’une annonce à visée électoraliste. Madame LeBel a reconnu qu’il y avait un nœud entre le plafond des ETC et l’utilisation des ressources financières censées être rendues disponibles. Mais à ce jour, nous constatons que le mal est fait et que, dans les milieux, les services aux élèves sont déjà affectés. Le temps passe, l’argent manque, les ressources ne sont pas au rendez-vous. Aujourd’hui, nous invoquons donc l’urgence d’agir pour l’année en cours, mais pour les suivantes également », font valoir les membres de la Coalition tout en insistant sur le fait que des semaines cruciales sont déjà perdues.

« L’égalité des chances, c’est aussi faire en sorte que les élèves, incluant les élèves à besoins particuliers, obtiennent les services qu’ils sont en droit de recevoir. Et que le réseau dispose des moyens pour déployer ces services

De la prévisibilité budgétaire

Le 1er octobre dernier, la ministre de l’Éducation, Mme Sonia LeBel, annonçait son intention de lâcher du lest quant au dépassement du plafond des cibles d’équivalents temps complet (ETC), plafond imposé au réseau de l’éducation par son prédécesseur. Elle précisait toutefois que cela ne devait pas entraîner de dépassement des budgets.

« Nous sommes unanimes à le réitérer : Le réseau de l’éducation emploie des centaines de milliers de personnes, dispense des services à des centaines de milliers d’élèves, incluant les élèves à besoins particuliers. Son objectif est d’instruire, de socialiser et de qualifier les citoyennes et citoyens de demain. Pour y parvenir, il est essentiel qu’il bénéficie d’une prévisibilité budgétaire tant à court qu’à long terme. La prévisibilité budgétaire n’est pas un caprice administratif : c’est une condition de base pour garantir la cohérence, la continuité et la qualité des services éducatifs, afin de favoriser la réussite et le bien-être des élèves. On demande beaucoup à l’école, mais on ne donne pas toujours aux femmes et aux hommes qui la font vivre au quotidien les moyens d’y arriver. »

Non seulement les compressions et les coupes en éducation sont inacceptables, mais les investissements actuels demeurent insuffisants pour couvrir les coûts réels engendrés par la hausse du nombre de jeunes dans nos écoles et nos centres, par les besoins des élèves en situation de handicap ou en difficulté d’adaptation ou d’apprentissage (HDAA), par l’état de vétusté de nombreux établissements, et par les dépenses de fonctionnement qui continuent de peser lourdement sur le financement et le fonctionnement de nos établissements.

L’éducation mérite mieux et il faut des investissements à la hauteur des besoins.

Membres de la Coalition des partenaires en éducation :

Éric Gingras, Centrale des syndicats du Québec (CSQ)

Richard Bergevin, Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE-CSQ)

Éric Pronovost, Fédération du personnel de soutien scolaire (FPSS-CSQ)

Carolane Desmarais, Fédération du personnel professionnel de l’éducation du Québec (FPPE-CSQ)

Denis Bolduc, Fédération des travailleurs et des travailleuses du Québec (FTQ)

Patrick Gloutney, Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP-Québec)

Bonnie Gilmour, Conseil national du soutien scolaire du Syndicat des employées et employés professionnels-les et de bureau du Québec (CNSS-SEPB)

Marie Deschênes, Union des employés et employées de service, section locale 800 (UES800-FTQ)

Katia Lelièvre, Confédération des syndicats nationaux (CSN)

Frédéric Brun, Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN)

Heidi Yetman, Association provinciale des enseignantes et enseignants du Québec (APEQ)

Mélanie Hubert, Fédération autonome de l’enseignement (FAE)

Francis Côté, Fédération québécoise des directions d’établissement d’enseignement (FQDE)

André Bernier, Association québécoise du personnel de direction des écoles (AQPDE)

Kathleen Legault, Association montréalaise des directions d’établissement scolaire (Amdes)

David Meloche, Association des commissions scolaires anglophones du Québec (ACSAQ)

Evelyne Alfonsi, Association des administrateurs des écoles anglophones du Québec (AAEAQ)

Sylvain Martel, Regroupement des comités de parents autonomes du Québec (RCPAQ)

Mélanie Laviolette, Fédération des comités de parents du Québec (FCPQ)

Katherine Korakakis, Association des comités de parent anglophone du Québec (ACPA)

Amélie Duranleau, Société québécoise de la déficience intellectuelle (SQDI)

Bianca Nugent, Coalition de parents d’enfants à besoins particuliers du Québec (CPEBPQ)

Lili Plourde, Fédération québécoise de l’autisme (FQA)

Steven Laperriere, Regroupement des activistes pour l’inclusion au Québec (RAPLIQ)

Jean Trudelle, Debout pour l’école

Patricia Clermont, Je protège mon école publique (JPMEP)

 

La CSN condamne la fermeture d’un Renaud-Bray à Québec

Alors qu’un conflit de travail perdure depuis 10 mois en raison de l’entêtement du groupe Renaud-Bray à ignorer les demandes de négociation de ses salarié-es, la CSN condamne vigoureusement la fermeture de la succursale située aux Galeries de la Capitale.

« Il s’agit d’une violation directe du droit à la négociation collective des employé-es de Renaud-Bray », décrie la présidente de la CSN, Caroline Senneville.

« Que fait le ministre du Travail dans ce dossier ? Depuis le début de cette négociation, l’entreprise dirigée par Blaise Renaud a bafoué plusieurs règles prévues au Code du travail, que ce soit en négociant de mauvaise foi, en entravant les activités du syndicat ou encore en embauchant des briseurs de grève, des violations reconnues par les tribunaux. Nous allons évidemment contester cette fermeture, avec la même énergie que nous poursuivons Amazon pour ses fermetures illégales », d’affirmer la présidente de la CSN.

L’attitude cavalière du groupe Renaud-Bray à l’égard de ses employé-es irrite particulièrement la présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches, Barbara Poirier. « Il y a quelques jours, l’enseigne Archambault du magasin sur le boulevard Lebourgneuf a été remplacée par une bannière Renaud-Bray. Un magasin juste en face de la succursale des Galeries de la Capitale, dont on annonce la fermeture aujourd’hui. Nous ne sommes pas dupes : Renaud-Bray se débarrasse du syndicat afin de pouvoir continuer à exploiter ses employé-es en les payant à peine le salaire minimum. C’est indécent ! »

Le président de la Fédération du commerce, Serge Monette, assure que tous les moyens seront pris afin de faire respecter les droits des travailleuses et des travailleurs. « En fermant son magasin des Galeries de la Capitale, Renaud-Bray tente d’intimider les employé-es de l’ensemble de ses succursales du Québec. “ Si vous n’acceptez pas mes salaires de misère, je ferme boutique ! ”, c’est le message envoyé par Blaise Renaud aujourd’hui, malgré le fait que son entreprise soit très rentable. Nous ne nous laisserons pas faire, nous défendrons les travailleuses et les travailleurs jusqu’au bout. »

Deux jours de grève les 2 et 9 octobre

Les membres du Syndicat national des traversiers du Québec–CSN de la traverse Matane–Baie-Comeau–Godbout déclenchent deux jours de grève, un aujourd’hui le 2 octobre 2025 et un autre le jeudi 9 octobre prochain.

« Même si la Société des traversiers du Québec (STQ) parle encore publiquement d’une offre bonifiée, ce qu’il y a sur la table actuellement, c’est une offre datant du mois de juillet 2025 et que l’on avait rejetée le jour même, sachant qu’elle ne répondait pas à l’attente de nos membres. La table de négociation n’est pas rompue : les pourparlers se poursuivent et nous travaillons sur une réelle offre bonifiée, précise le président du syndicat, Patrick St-Laurent. Rappelons que nous en sommes à notre troisième année sans augmentation salariale, à assumer la forte inflation des dernières années, et toujours sans convention collective depuis le 1er avril 2023 ».

Au mois de juin 2025, le syndicat a adopté à 90 % un mandat de moyens de pression incluant une banque de jours de grève illimitée.

« Le syndicat doit vivre sa négociation avec la désorganisation de la STQ, ce qui n’est pas de tout repos. Alors que les salarié-es demandent une réelle bonification significative de leurs conditions de travail, l’employeur persiste à vouloir imposer des reculs. Nous le répétons : cette négociation traîne inutilement et depuis trop longtemps. Presque tous les autres salarié-es de l’État se sont entendus avec le gouvernement. Il n’y a aucune raison pour que le SCT et l’employeur ne finalisent pas cette négociation dès que possible », conclut la vice-présidente de la FEESP–CSN, Stéphanie Gratton.

À propos

Le Syndicat national des traversiers du Québec–CSN regroupe 200 membres travaillant sur la traverse de Matane–Baie-Comeau–Godbout sur terre et sur mer, sur celle de Québec-Lévis et à l’atelier de réparation navale de Québec. Le syndicat est affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), au Conseil central du Bas-Saint-Laurent–CSN et au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

La STM refuse la main tendue du syndicat

L’offre présentée par le Syndicat du transport de Montréal – CSN samedi matin a été refusée par la Société de transport de Montréal, ce qui maintient les salarié-es en grève ce matin. La partie patronale demeure inflexible et menace même de ne pas vouloir prolonger le mandat du médiateur.

« C’est incroyable de constater à quel point la STM ne bouge pas sur ses positions. Une négociation, ça se fait à deux. Nous avons mis des compromis sur la table en fin de semaine et on nous a carrément virés de bord. Nous avons fait un dépôt juste et honnête où les deux parties tiraient leur épingle du jeu. Nous avons offert à la STM une alternative à sa demande de flexibilité de la main-d’œuvre, qui aurait en plus entraîné des économies en matière d’heures supplémentaires. Mais non, elle refuse, ce n’est jamais assez. Nous lui avons proposé une avenue pour régler plus rapidement les griefs de harcèlement psychologique, comme elle nous l’avait demandé, elle refuse encore. Il faut croire que c’est un faux problème pour la STM et que son but réel est de nous ralentir dans d’autres types d’arbitrages. S’il y a une grève qui mène à des arrêts de service cette semaine, c’est uniquement en raison de l’inflexibilité de la STM », s’insurge le président du Syndicat du transport de Montréal–CSN, Bruno Jeannotte.

Offre sur les clauses normatives
« Dans son communiqué publié samedi soir, la STM nous accuse de ne pas respecter son cadre budgétaire en raison de notre proposition, alors que nous négocions des enjeux normatifs et qu’on mettait de l’avant des solutions qui auraient occasionné des économies. C’est vous démontrer comment elle est de mauvaise foi. C’est à se demander si elle n’attend tout simplement pas l’application du projet de loi 89 pour réduire notre droit de négocier et sabrer dans nos conditions de travail », s’interroge Bruno Jeannotte.

Poursuite de la grève
La grève se poursuit donc jusqu’à dimanche. Comme la semaine passée, il y aura des arrêts de service en dehors des heures de pointe, les lundis, mercredis et vendredis. À cela s’ajoute une grève des heures supplémentaires sur l’ensemble de la séquence, laquelle affectera de manière importante l’administration de la STM, sans toucher directement les services à la population. Rappelons que le syndicat a convenu d’une entente avec la STM sur les services essentiels à maintenir durant la grève et que cette entente a été validée par le Tribunal administratif du travail.

Un arbitre rabroue la STM
Dans une décision arbitrale émise le 26 septembre dernier, l’arbitre a donné raison au syndicat en exigeant à la société de transport de rétablir la situation en transférant les salarié-es à leurs postes antérieurs, tel que prévu à la convention collective. « Nous avions en plus averti la STM qu’elle ne pouvait pas imposer de telles conditions en pleine négociation. L’arbitre vient dire dans le même sens que nous. Il est temps que la STM se mette en mode négociation! », conclut le président du syndicat

À propos
Le Syndicat du transport de Montréal, affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) et au Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN), regroupe près de 2400 travailleuses et travailleurs de la Société de transport de Montréal, dont les mécaniciennes et mécaniciens et les employé-es des services d’entretien des autobus et du métro de Montréal.
Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Le SAPSCQ–CSN, bien visible au Congrès national de la CAQ

Hier soir, des membres du Syndicat des agents de la paix en services correctionnels du Québec (SAPSCQ–CSN) ont manifesté leur présence en marge du Congrès national de la Coalition avenir Québec (CAQ) qui débute à Gatineau ce samedi 27 septembre 2025.

Le président national du syndicat, Mathieu Lavoie, en a profité pour interpeller François Legault et ses ministres responsables de leur négociation :
« Le gouvernement de la CAQ doit prendre acte du rejet de l’entente de principe des agents en services correctionnels (ASC) du Québec le 13 juin dernier. Pour nous, il est clair que le travail essentiel de protection de la sécurité du public par les ASC doit être reconnu à sa juste valeur.

« Notre syndicat a dénoncé à plusieurs reprises les mauvaises conditions de travail qui règnent dans les établissements de détention au Québec : les prisons craquent de partout, la violence et l’intimidation y sont constantes, les livraisons par drone, les cellulaires et la drogue circulent abondamment et les équipements de sécurité ne sont pas à la hauteur des problèmes vécus. Le nouveau ministre de la Sécurité publique, Ian Lafrenière, doit ramener la loi et l’ordre dans les établissements de détention.

« Nous interpellons également la nouvelle présidente du Conseil du trésor, France-Élaine Duranceau, afin qu’elle donne des mandats clairs à ses porte-paroles dans le but de bonifier les conditions de travail des ASC, lesquelles ne reconnaissent pas suffisamment le caractère particulier et essentiel à la sécurité publique de ce métier ».

À propos

Le SAPSCQ–CSN est un syndicat autonome affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) depuis 2006. Il représente plus de 2800 agentes et agents de la paix en services correctionnels, répartis dans 18 établissements de détention partout au Québec.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Nouveau vote de grève chez Lavo

Réunis en assemblée générale ce 21 septembre, les membres du Syndicat des travailleuses et des travailleurs de Lavo ltée–CSN ont adopté à 93 %, par voie de scrutin secret, une nouvelle banque de dix jours de grève à déclencher au moment jugé opportun. Le 24 mai dernier, le syndicat avait adopté un premier mandat de cinq jours à l’unanimité.

« Après plus de 38 rencontres, l’employeur persiste à se comporter cavalièrement, ce qui nous prive d’un climat sain à la table de négociation. Alors que nous n’avions pas complété la négociation des clauses normatives, il nous demandait de négocier tout de suite celles à incidences financières. À la suite du vote de ce nouveau mandat, nous souhaitons vivement qu’il prenne la juste mesure de notre détermination à régler cette négociation, et ce, dans les meilleurs délais », souligne le président du syndicat, Sébastien Sylver.

« Lavo est une entreprise bien ancrée au Québec depuis près d’un siècle. Ce sont ses travailleuses et ses travailleurs qui ont rendu possible le succès et à la rentabilité de la compagnie. Lavo doit partager ses profits avec celles et ceux qui les génèrent en leur offrant de bonnes conditions de travail qui attireront la main-d’œuvre et surtout, la garderont à son emploi », ajoute le président du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN, Bertrand Guibord.

« Plus que jamais, nous souhaitons que notre mobilisation incite l’employeur à négocier de bonne foi lors des prochaines séances en tenant compte des demandes légitimes du syndicat. Il y a une vérité incontournable à laquelle la partie patronale doit faire face : pour en arriver à une entente avec ses salarié-es, un dialogue constructif doit faire progresser la négociation », conclut le président de la Fédération de l’industrie manufacturière–CSN, Kevin Gagnon.

À propos

Le STTL–CSN compte environ 130 membres sans contrat de travail depuis le 31 décembre 2024. La Fédération de l’industrie manufacturière–CSN regroupe plus de 320 syndicats affiliés représentant environ 25 000 membres qui œuvrent dans le secteur industriel québécois. Le Conseil central du Montréal métropolitain–CSN rassemble 110 000 membres dans 400 syndicats de la CSN de la région du Montréal métropolitain, de Laval, du Nunavik et d’Eeyou Istchee Baie-James.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Les élections de 2026 doivent être les dernières sous l’actuel système

À l’occasion de la Journée internationale de la démocratie et à un an des prochaines élections générales, seize organisations de la société civile, réunies au sein de la Coalition pour une réforme électorale, lancent une déclaration commune pour exiger que la réforme du mode de scrutin devienne un enjeu incontournable de la campagne électorale qui se conclura le 5 octobre 2026.

La déclaration commune, introduite par M. Jean-Pierre Charbonneau, président du Mouvement Démocratie Nouvelle (MDN), demande à tous les partis politiques de présenter aux électrices et électeurs les solutions qu’ils comptent mettre de l’avant afin de mettre un terme aux déficits démocratiques du mode de scrutin uninominal à un tour.

« Les résultats de 2022 ont démontré de manière éclatante les distorsions de représentativité générées par le système actuel. Non seulement il déforme l’expression de la volonté populaire, mais il fabrique artificiellement des majorités parlementaires qui n’ont pas l’appui réel de la population », dénoncent les organisations.

Loin d’apporter la stabilité invoquée par ses défenseurs, le système actuel contribue à l’instabilité des politiques publiques. De larges réformes sont régulièrement imposées par bâillon, puis défaites à leur tour, faute d’appuis durables. Le réseau public de la santé en est un exemple frappant, avec des restructurations à répétition qui ont menacé sa viabilité. De la même manière, les revirements politiques observés au Canada et aux États-Unis sur les enjeux environnementaux illustrent les dangers d’un système qui ne reflète pas la continuité des besoins sociaux.

Pour moderniser la gouvernance et rétablir la confiance de la population envers les institutions, les signataires appuient le projet de loi 499, déposé en 2023 par Québec solidaire, en collaboration avec le Parti québécois et soutenu par d’autres formations politiques, dont le Parti conservateur du Québec. Ce projet propose un mode de scrutin mieux adapté à notre actuel paysage politique pluraliste.

« Avec un mode de scrutin proportionnel mixte avec compensation régionale, l’Assemblée nationale refléterait réellement la diversité politique et régionale du Québec. Les coalitions deviendraient la norme et favoriseraient des politiques plus durables, construites sur des consensus », soulignent les organisations.

Selon une récente projection de QC125, un gouvernement pourrait théoriquement obtenir une majorité parlementaire avec seulement 31 % des voix. « Le statu quo n’est plus viable. Les élections de 2026 doivent être les dernières tenues sous l’actuel mode de scrutin », concluent les groupes.

La Coalition pour une réforme électorale regroupe le Mouvement Démocratie Nouvelle (MDN), le Réseau des tables régionales des groupes de femmes du Québec, la Société Saint-Jean-Baptiste (SSJB), Force Jeunesse, Mères au front-Rive-sud, la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ), la Confédération des syndicats nationaux (CSN), la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), la Centrale des syndicats démocratiques (CSD), l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS), la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ), la Fédération autonome de l’enseignement (FAE), le Syndicat de la fonction publique du Québec (SFPQ), le Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ), l’Union étudiante du Québec ainsi que les Amis de la Terre de Québec.

Les employé-es des prêtres de Saint-Sulpice se syndiquent

Montréal, le 12 septembre 2025 – La trentaine de travailleuses et travailleurs de la Résidence des prêtres de Saint-Sulpice, située à une porte de la basilique Notre-Dame de Montréal, viennent tout juste de se syndiquer. Les employé-es espèrent ainsi mettre fin à un climat de peur qui règne dans leur milieu de travail.

« Si on se syndique, c’est parce qu’on aime notre emploi et qu’on veut que notre travail soit reconnu à sa juste valeur. On espère instaurer une culture de dialogue avec les gestionnaires, étant donné que les relations de travail se sont dégradées dans les dernières années », explique Ruben Read Rainville, porte-parole du syndicat et mécanicien de bâtiment à la résidence sulpicienne.

Les travailleuses et travailleurs mettent ainsi en cause la gestion de la résidence, responsabilité déléguée à des cadres laïcs, et l’apparition d’un climat de peur dans le milieu de travail. Le syndicat dénonce notamment des injustices salariales importantes, des congédiements abusifs et la tendance des cadres à interpeller les travailleurs en dehors des heures de travail.

« Charité bien ordonnée commence par soi-même ! Dans les dernières années, l’Église catholique s’est présentée comme une institution préoccupée par les enjeux de justice sociale, il est temps de prouver que ce ne sont pas des paroles creuses en rectifiant le traitement de leurs employé-es », explique Bertrand Guibord, président du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN.

« Je souhaite la bienvenue aux travailleuses et aux travailleurs de la résidence au sein de la grande famille de la CSN. Ils peuvent compter sur nous pour nous battre à leurs côtés et aller chercher le respect qu’ils méritent. Ils ne seront plus jamais seuls », conclut Caroline Senneville, présidente de la CSN.

La CSN rend un vibrant hommage à l’héritage immense de Guy Rocher

La CSN salue l’immense contribution de Guy Rocher à la société québécoise, un homme d’exception qui a joué un rôle essentiel dans l’élaboration du rapport Parent et de la loi 101, et dont un des principaux legs est d’avoir rendu accessible à la population québécoise un réseau d’éducation public, gratuit et de qualité. Avec la création des cégeps, ce sont des millions de jeunes qui ont pu bénéficier d’un accès à l’enseignement supérieur, et ce, aux quatre coins du Québec. La CSN tient à lui rendre un vibrant hommage aujourd’hui. Nous continuerons à défendre la vision et l’héritage majeur qu’il nous laisse après plus d’un siècle parmi nous.

Caroline Senneville, présidente de la CSN.

Ingérence et intimidation à la garderie Unik : la CSN dépose une plainte au Tribunal

La CSN a déposé une plainte pour ingérence et entrave, intimidation et menaces dans le cadre du processus de syndicalisation de la garderie Unik, à Gatineau. Depuis que des comportements antisyndicaux ont été dénoncés dans les médias par la centrale syndicale la semaine dernière, l’employeur a d’ailleurs redoublé ses efforts de représailles et d’intimidation.  

«Les éducatrices de la garderie Unik ont choisi de se syndiquer pour améliorer leurs conditions de travail et faire respecter leurs droits. La majorité d’entre elles sont issues de l’immigration : elles sont venues au Québec pour une vie meilleure, dans une société qui se dit fondée sur les droits. Et aujourd’hui, elles se retrouvent confrontées à la peur, à la surveillance et à l’intimidation. C’est honteux», s’indigne le président du Conseil central de l’Outaouais–CSN, Alfonso Ibarra Ramirez.  

Dans les derniers jours, la propriétaire de la garderie a multiplié les rencontres avec les employées en abordant le processus de syndicalisation et en exigeant que chacune lui remette son téléphone pendant la rencontre. Ce type d’ingérence est interdit dans le Code du travail. 

«Le droit à l’association est protégé par la loi. La CSN sera à leurs côtés jusqu’au bout. Nous demandons à la direction de mettre fin immédiatement à ces pratiques illégales et d’entrer en dialogue. Défendre ces éducatrices, c’est défendre la qualité des services de garde pour nos enfants», ajoute monsieur Ibarra Ramirez. 

La propriétaire risque des amendes de plusieurs dizaines de milliers de dollars. Le processus d’accréditation syndical est toujours en cours et se conclura au terme d’une audience prévue le 26 septembre prochain. 

Interdiction du port de signes religieux: oui à une laïcité ouverte et inclusive, mais non restrictive

Pour donner suite à la publication du rapport du comité d’étude sur le respect des principes de la Loi sur la laïcité de l’État et sur les influences religieuses, la CSN réitère d’emblée sa position en faveur de la laïcité de l’État, mais s’oppose à un modèle de laïcité rigide et restrictif. Plus particulièrement, la CSN s’oppose à l’une des recommandations formulées dans le rapport à l’effet d’étendre l’interdiction du port de signes religieux aux éducatrices qui œuvrent dans les CPE et les services de garde éducatifs à l’enfance (SGEE) subventionnés.

« À la CSN, nous défendons sans réserve la laïcité de l’État, à condition que cette laïcité ne vienne pas brimer les droits et libertés garantis par les chartes québécoise et canadienne », précise d’entrée de jeu la présidente de la CSN, Caroline Senneville. Or, la recommandation 28 du rapport rendu public ce matin vient restreindre la liberté de religion et d’expression des éducatrices en petite enfance en leur interdisant le port de signes religieux.

« Cette interdiction n’est pas neutre sur le plan religieux, puisqu’elle favorise celles et ceux pour qui les convictions religieuses n’exigent pas le port de tels signes visibles, poursuit Mme Senneville. La neutralité de l’État devrait s’observer sur les actes de l’État et de ses employé-es plutôt que sur l’apparence de ceux-ci, comme le préconisait d’ailleurs la Commission Bouchard-Taylor. »

En outre, l’interdiction du port de signes religieux risque de fragiliser encore davantage les CPE et les SGEE déjà aux prises avec une importante pénurie de main-d’œuvre, et ce, malgré l’inclusion d’une clause de droit acquis, comme le prévoit la recommandation 28. « On l’a vu lors de l’adoption de la Loi sur la laïcité de l’État, la clause grand-père qui a avait été prévue pour maintenir le personnel enseignant en fonction a empêché les employé-es concernés d’obtenir des promotions ou de changer d’établissement lors d’un déménagement. C’est beaucoup trop restrictif, en plus de stigmatiser certaines communautés, pour la très vaste majorité des femmes », déplore Mme Senneville, qui s’inquiète d’éventuels bris de services dans certains secteurs, notamment à Montréal.

« Bien que d’autres recommandations du rapport méritent d’être saluées, comme celle visant à mettre fin aux privilèges fiscaux et aux subventions accordées par l’État aux organisations religieuses, nous enjoignons le gouvernement à ne pas suivre celle concernant les éducatrices en CPE et SGEE, à la faveur d’un modèle de laïcité ouvert et pluraliste », de conclure la présidente.

Grève de 24 h déclenchée à l’usine Lavo de Montréal

À 8 h ce matin, les quelque 140 travailleuses et travailleurs de l’usine Lavo, située à Montréal, ont déclenché une grève de 24 heures. Le débrayage fait suite à la décision prise hier par l’employeur de rompre les pourparlers, alors que les parties s’apprêtaient à entamer trois jours de négociation en présence d’un conciliateur.

« Nos membres en ont assez du niaisage à la table. Le comité de négo avait pourtant révisé et éliminé plusieurs demandes dans l’espoir de faire débloquer les pourparlers. Nous étions prêts à avancer », explique Sébastien Sylver, président du Syndicat des travailleuses et des travailleurs de Lavo ltée (STTL–CSN). « L’employeur prétend ne pas pouvoir traiter les enjeux dits normatifs en suspens, sans connaître tout de suite les attentes salariales syndicales. Nous sommes convaincus que de mettre plus de sujets sur la table n’aidera pas cette négo qui est déjà difficile. »

Depuis le début de la négociation en octobre 2024, près de 30 rencontres ont été tenues sans avancées notables. Devant l’impasse à la table, le syndicat s’était doté à la fin mai d’un mandat de cinq jours de grève, adopté à 100 %. « Cette première séquence de 24 h vise à montrer à l’employeur que les travailleuses et les travailleurs sont déterminés et que la négo doit reprendre et aboutir rapidement. Mais qu’il se le tienne pour dit, nous n’hésiterons pas à maintenir la pression si rien n’avance », note pour sa part Bertrand Guibord, président du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN.

« L’employeur doit se mettre en mode règlement. En ce moment, il soumet plusieurs demandes de recul, ce qui n’aide en rien les échanges. S’il veut régler, il devra y mettre du sien », déplore de son côté Kevin Gagnon, président de la Fédération de l’industrie manufacturière–CSN.

Lavo, qui appartient au groupe KIK Holdco Company, fabrique des produits ménagers.

Après huit mois de lock-out, les employés de Béton Provincial exigent la reprise des négociations

L’entreprise, propriété de l’homme d’affaires André Bélanger, avait rompu les discussions en mai dernier après avoir reçu une nouvelle contre-proposition de la part du syndicat qui représente les 50 employés.

Une demande de reprise des négociations a été acheminée cette semaine au ministère du Travail, dont le service de médiation encadre les négociations depuis décembre dernier.

Les lock-outés, qui soulignaient le début d’un neuvième mois de conflit, ont par ailleurs reçu l’appui de la porte-parole de Québec solidaire, Ruba Ghazal, venue les rencontrer en matinée. Les travailleurs de Béton Provincial de Saint-Hubert, qui ont déclenché une grève générale illimitée le 4 août dernier, étaient aussi présents.

« Béton Provincial veut faire de nous un exemple pour niveler vers le bas les conditions de travail de tout le secteur du béton! », a dénoncé le président du syndicat représentant les chauffeurs, mécaniciens et hommes de cour, Gilles Marleau. « La compagnie voudrait geler nos salaires pendant quatre ans, mettre fin à notre régime de retraite et charcuter nos assurances, avant de s’attaquer aux travailleurs des autres usines, comme nos collègues de Saint-Hubert, qui ont dû débrayer au début du mois pour préserver leurs acquis. »

« Quand une entreprise multiplie les conflits de travail avec ses employés, c’est le signe qu’il y a un manque de respect flagrant envers ceux qui lui permettent d’engranger des profits », a pour sa part souligné le trésorier de la CSN, Yvan Duceppe. « Si André Bélanger est capable de multiplier les acquisitions et de s’autoproclamer chef de file de l’industrie du béton au Québec, il a certainement les moyens de respecter les conditions de travail de ses employés – et, minimalement, de s’assoir à la table de négociation. »

Après avoir acheté l’entreprise Demix en avril 2024, Béton Provincial a déposé une offre financière au syndicat qui représente les employés de LaSalle et Longueuil : un gel salarial de quatre ans, suivi d’augmentations annuelles de 2 % en 2028 et 2029. L’employeur exige aussi la fin de sa contribution au régime de retraite, correspondant à 5,5 % du salaire gagné, pour la remplacer par une « prime » de 0,50 $ l’heure travaillée. Béton Provincial souhaite également réduire sa contribution au régime d’assurance collective pour le remplacer par un nouveau régime modulable.

Après avoir unanimement rejeté ces offres en assemblée générale, les employés de LaSalle et Longueuil ont été mis en lock-out par l’employeur, le 5 décembre dernier.

Le Syndicat des travailleurs de Demix (LaSalle-Longueuil)–CSN représente les 50 chauffeurs, mécaniciens et hommes de cour de ces deux sites. Fondée en 1921, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) regroupe 330 000 travailleuses et travailleurs des secteurs public et privé, et ce, dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada.

La CAQ doit s’amender et faire de l’éducation et de l’enseignement supérieur une priorité… pour vrai !

À l’aube de la rentrée dans les cégeps dans quelques jours, puis dans les Centres de services scolaires, les commissions scolaires et les universités, la CSN et ses fédérations de l’éducation lancent un cri du cœur afin d’éviter que l’avenir d’une cohorte entière d’élèves et de personnes étudiantes ne soit compromis. « Rarement a-t-on vu un tel chaos et une telle incertitude dans nos établissements d’enseignement au Québec pour la rentrée. Les idéaux de la Révolution tranquille sont largués par le gouvernement Legault, qui multiplie des choix budgétaires dévastateurs. Tout le monde n’a plus accès aux services auxquels ils ont droit, quoi qu’en disent les ministres Bernard Drainville et Pascale Déry », déplore Katia Lelièvre, vice-présidente de la CSN.

La centrale, qui représente la vaste majorité des travailleuses et des travailleurs dans les cégeps et les universités et qui représente aussi le personnel de soutien dans les écoles primaires, secondaires et centres pour adultes, mesure en effet la dégradation des services provoqués par l’austérité caquiste. Par exemple au cégep, même les directions d’établissement confirment la réduction du bouquet de services face à des compressions historiques encore plus draconiennes qu’à l’époque du gouvernement libéral, alors même qu’une majorité des bâtiments nécessitent une importante mise à niveau. Au primaire et au secondaire, la gestion en montagnes russes aura des effets importants à la rentrée, puisque les plans d’effectifs et les séances d’affectation du personnel ont dû être préparés et tenus en plein cœur du fouillis administratif estival provoqué par la CAQ. Combien de personnes mises à pied en lien direct avec les élèves (orthophonistes, orthopédagogues, technicienne en éducation spécialisée, préposés aux élèves handicapés, etc.), puis rappelées en plein été, ne reviendront pas ?

« Charcuter 570 millions avant les vacances au primaire et au secondaire, puis reculer partiellement devant la mobilisation citoyenne en juillet, amputer 151 millions de dollars dans les cégeps et une trentaine de millions (0,7 %) dans les universités, nous subissons la déroute de la girouette caquiste. Clairement, cela démontre plus que jamais que l’éducation n’est pas la priorité du premier ministre », tranche Katia Lelièvre.

 

Des solutions pour redresser la barre

Si la liste des mauvais choix budgétaires du gouvernement Legault est longue, le Québec a pourtant les moyens de ses ambitions. Sans scandale SAAQclic (plus d’un milliard de dollars), sans troisième lien (autour de 10 milliards de dollars), sans Northvolt (plus d’un demi-milliard de dollars), sans les milliards en baisses d’impôt, en chèques cadeaux et en réduction de la taxe scolaire, le bourbier actuel n’existerait pas. Il faut éviter de corriger ces erreurs sur le dos des élèves et des étudiant-es. Le gouvernement pourrait entre autres puiser dans le fonds des générations (qui vise ironiquement à ne pas hypothéquer l’avenir des jeunes) pour éviter l’hécatombe.

Lors de son remaniement ministériel annoncé, François Legault devrait aussi nommer à la tête des réseaux de l’éducation et de l’enseignement supérieur des titulaires de portefeuilles qui consulteront et écouteront le terrain et qui respecteront le personnel. Le lien de confiance doit être rétabli.

 

Ce qu’ils ont dit

« Ça fait 65 ans qu’on a convenu au Québec que l’une de nos plus grandes priorités collectives, c’est l’éducation. Ça fait plus d’un demi-siècle que nous avons décidé de mettre nos ressources en commun pour investir dans l’avenir de nos enfants, et, par le fait même, dans notre avenir à toutes et tous. En jouant au yo-yo à coups de centaines de millions de dollars, la CAQ prouve qu’elle n’est plus seulement un gouvernement déconnecté du Québec, la CAQ détruit le Québec. »
– Frédéric Brun, président de la Fédération des employé-es de services publics (FEESP–CSN)

« Le lien de confiance est rompu avec ce gouvernement qui ne comprend pas la mission des réseaux de l’éducation et de l’enseignement supérieur. Nos membres dans les écoles, les universités et les cégeps, déjà épuisés, voient tomber leurs collègues sans être remplacés en plus de subir l’ingérence d’une ministre qui utilise son pouvoir pour défendre ses convictions personnelles. Nous nous attendons à ce que les nouveaux ministres entendent raison et se battent pour leurs ministères plutôt que pour leur parti. »
– Benoît Lacoursière, président de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN)

« La baisse des étudiant-es étrangers et le manque de financement de la recherche n’envoient pas un bon signal aux universités qui ne pourront pas offrir des perspectives aussi stimulantes aux étudiant-es. La surcharge de travail pour les professionnel-les des cégeps n’augure rien de bon pour les jeunes qui vivent cette étape charnière de leurs études. »
– Ryan W. Moon, vice-président de la Fédération des professionnèles (FP–CSN)

 

À propos 

Fondée en 1921, la CSN est la première grande centrale syndicale québécoise et elle compte près de 80 000 membres dans le secteur de l’éducation et de l’enseignement supérieur qui sont répartis dans trois fédérations.

La Fédération des employé-es de services publics (FEESP–CSN) représente plus de 70 % du personnel de soutien dans les cégeps au Québec (6300 membres) et plus de 35 000 membres dans le secteur soutien scolaire.

La Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN) parle au nom de 85 % des professeur-es de cégep et de 80 % des chargées et chargés de cours des universités québécoises. Elle regroupe quelque 40 000 membres dans 45 cégeps, 48 établissements privés et 12 universités.

La Fédération des professionnèles (FP–CSN) représente quelque 10 500 professionnèles, techniciennes et techniciens, dont plus de 750 professionnèles du réseau collégial et universitaire et près de 1500 professeur-es d’université.

 

 

La CSN remporte une victoire majeure face à Transport scolaire La Québécoise

Dans un jugement émis le 30 juillet dernier, le Tribunal administratif du travail déclare Transport Scolaire La Québécoise coupable d’avoir mis fin à ses activités dans un geste de représailles antisyndicales. La centrale syndicale ainsi que les travailleuses injustement mises à la porte saluent le jugement.  

Survenus à l’automne dernier, les événements laissaient peu place à l’interprétation, selon le Tribunal. En pleine année scolaire, l’entreprise a soudainement cessé ses opérations, sans égards pour ses trois travailleuses ou pour les élèves qu’elles transportaient quotidiennement. Les chauffeuses de berlines desservaient des jeunes à besoins particuliers du Centre de services scolaire des Hauts-Cantons. Leur salaire était de 16,32 $ de l’heure au moment de l’échéance de leur convention collective. 

« Ce jugement vient confirmer ce que nous avons toujours soutenu : l’employeur a agi de mauvaise foi, refusé de négocier sérieusement, et puni des salariées pour leur implication syndicale. Cette conduite est non seulement inacceptable, mais aussi illégale », réagit Yvan Duceppe, trésorier de la CSN. 

Le Tribunal a notamment souligné le caractère abusif et stratégique de la fermeture du service, concluant qu’il s’agissait d’une manœuvre destinée à faire taire des travailleuses jugées trop revendicatrices. Par ailleurs, l’employeur avait récemment reçu une indexation de 18% des sommes reçues du ministère, par rapport à 2021, ainsi que des sommes de 3100$ par véhicule. 

« Personne n’est au-dessus de la loi, c’est un message clair qui est envoyé par le Tribunal à tous les employeurs aujourd’hui. C’est difficile de croire que certains employeurs préfèrent carrément fermer boutique plutôt que de négocier, mais on sait au moins que la justice est là pour les rappeler à l’ordre » ajoute Josée Dubé, vice-présidente de la FEESP–CSN. 

« Ce que les travailleuses ont vécu est terrible et je salue leur courage.  Il faut du nerf pour se tenir debout face à un employeur qui démontre un tel mépris de la loi et de ses employées. Chapeau! », conclut la présidente du Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie–CSN, Julie Bolduc. 

Les anciennes salariées devraient recevoir une réparation financière dont le montant sera connu dans les prochaines semaines.  

Fermeture de l’usine Plastube de Granby: le syndicat dénonce la gestion

Le 4 août dernier, l’usine Plastube déclarait faillite, mettant ainsi à la porte une centaine de travailleuses et de travailleurs, dont une soixantaine étaient syndiqués à la CSN et plusieurs étaient des travailleurs immigrants temporaires. Les employé-es du fabricant de tubes cosmétiques ont appris la nouvelle la veille, dimanche soir, à leur grande surprise. 

«Le 18 juillet, notre employeur nous disait que de beaux projets nous attendaient à l’usine. On est partis en vacances l’esprit tranquille et on revient pour se retrouver au chômage. On est tous sous le choc», explique la présidente du syndicat, Geneviève Carter, à l’emploi de Plastube depuis 23 ans. 

Depuis des investissements importants en 2023, Plastube battait de l’aile. La direction générale de l’entreprise de Granby avait par ailleurs changé dans les mois précédents la fermeture. Pour le syndicat, une mauvaise gestion, notamment du cahier de commandes, serait en cause. 

«Le syndicat se préparait à débuter la négociation de sa prochaine convention collective, qui venait à échéance le 31 décembre 2025. C’est pour vous dire à quel point la fermeture prend tout le monde par surprise! C’est odieux de mettre ses employé-es à la porte du jour au lendemain», poursuit le président de la Fédération de l’industrie manufacturière–CSN, Kevin Gagnon. 

«De notre côté, on est prêts à accompagner les travailleuses et les travailleurs dans cette transition forcée, notamment dans leurs démarches avec l’assurance-emploi et avec les recours juridiques appropriés dans telle circonstance. On sait que ce sont des moments très stressants pour nos membres», ajoute la présidente du Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie–CSN, Julie Bolduc.