Le ministre de l’Éducation doit ouvrir la porte qu’il a laissée entrouverte

C’est avec étonnement que la CSN a pris connaissance des propos tenus hier par le ministre de l’Éducation, François Blais, au sujet de l’abolition des élections scolaires. Vu le faible taux de participation aux élections scolaires de l’automne dernier, le ministre laisse entendre qu’il remplacerait les commissaires par un conseil d’administration.

Un modèle à conserver, mais à revoir

Pour la vice-présidente de la CSN, Véronique De Sève, le faible taux de participation est un faux débat. « On aurait pu facilement améliorer ce taux de participation en faisant coïncider les élections scolaires et municipales. C’est ce que réclament depuis des années de nombreux groupes et ce que recommande le rapport Champoux-Lesage. »

La CSN tient à rappeler que la commission scolaire est une instance intermédiaire nécessaire entre le Ministère et les écoles. « Ce palier intermédiaire permet une redistribution équitable des ressources sur le plan régional entre les différentes écoles. C’est aussi un espace de débat démocratique où les parents sont représentés. Bien sûr, on peut améliorer le fonctionnement et la transparence des commissions scolaires. Mais la fin de ce système serait un recul important pour l’ensemble du Québec », indique Marjolaine Côté, vice-présidente trésorière de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN).

Pas de réforme dans la précipitation

Pour la CSN et la FEESP, le nouveau ministre doit prendre le temps de tenir une consultation de fond avant d’aller de l’avant avec la réforme amorcée par son prédécesseur. « Une réforme d’une telle importance, impliquant de multiples fusions de commissions scolaires et une révision de la gouvernance, doit faire l’objet d’une analyse sérieuse; en ce moment, nous avons plutôt l’impression que le gouvernement improvise, et cela, au détriment du projet pédagogique », ajoute Marjolaine Côté.  Le ministre devrait ouvrir toute grande la porte aux discussions. « Ce n’est pas en prenant des décisions contre vents et marées que le gouvernement va réussir à convaincre la population du bien-fondé de ses réformes. Déjà, le gouvernement a entre ses mains un rapport (Champoux-Lesage) sur le financement et l’administration des commissions scolaires qui comporte d’intéressantes pistes de réflexion jamais débattues. Le gouvernement devrait s’en inspirer pour tenir une véritable consultation sur l’avenir des commissions scolaires », de conclure Véronique de Sève.

À propos

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Fondée en 1947 sous le nom de Fédération des employés municipaux, la Fédération des employées et employés de services publics compte plus de 400 syndicats affiliés représentant environ 55 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics.

La CSN se joint au mouvement mondial

Réunis lors d’une séance du bureau confédéral la semaine dernière, les délégué-es des fédérations et des conseils centraux de la Confédération des syndicats nationaux (CSN) ont voté une proposition de joindre la campagne internationale « Boycott, désinvestissement et sanctions » contre Israël (BDS).

La CSN répond solidairement à l’appel lancé en juillet 2014 par des syndicats palestiniens qui souhaitent intensifier le mouvement pacifique né en 2005 pour amener Israël à respecter le droit international, à mettre fin à l’occupation militaire de Gaza et de la Cisjordanie, à respecter les droits des réfugié-es palestiniens et à cesser la discrimination raciale visant des citoyens palestiniens d’Israël.

La CSN rejoint ainsi 26 autres organisations québécoises membres de la Coalition BDS-Québec et des centaines d’autres à travers le monde. « Depuis des décennies, Israël poursuit d’une façon éhontée et avec violence une politique de colonisation des territoires palestiniens et bafoue le droit international à l’encontre du peuple palestinien, a expliqué le vice-président de la CSN, Jean Lacharité. Nous souhaitons que la campagne BDS réussisse à faire entendre raison à Israël et à ses alliés, là où ont échoué des centaines de résolutions de l’ONU et une multitude de démarches diplomatiques pour la justice et la paix. »

Le Canada, « meilleur ami d’Israël »

Pour la CSN, la campagne BDS doit être particulièrement active au Canada et au Québec en raison de la profondeur des liens que tisse le gouvernement Harper avec celui d’Israël. « Au cours des dernières années, l’appui inconditionnel donné par les conservateurs à Israël et à ses politiques d’apartheid est gênant, a poursuivi Jean Lacharité. Ils essaient maintenant de faire l’amalgame entre cette campagne et l’antisémitisme, alors que la campagne BDS est pacifique et reconnaît à Israël le droit d’exister dans les limites entendues avant 1967. Il est de notre responsabilité d’être solidaires de la population et des syndicats palestiniens en menant cette campagne non violente pour faire respecter les droits humains dans cette région du globe. »

Les objectifs de BDS

Les organisations qui appuient la campagne internationale BDS demandent de :

  1. Cesser toute importation de biens israéliens ou toute exportation de biens, productions culturelles ou activités académiques en Israël;
  2. Retirer les investissements dans les obligations israéliennes et dans les entreprises et les banques complices de l’occupation israélienne et des violations des droits de la personne;
  3. Soutenir l’appel des groupes palestiniens pour un embargo militaire contre Israël;
  4. Diffuser auprès de nos membres de l’information concernant le siège et la destruction de Gaza et leur demander de boycotter les produits d’Israël et de partager leurs connaissances avec leur famille, leurs collègues et leurs amis.

Au cours des prochains mois, en plus de participer aux activités de la Coalition BDS-Québec, la CSN mènera une campagne auprès de ses membres pour les informer des objectifs poursuivis par le mouvement international BDS.

La CSN représente quelque 325 000 travailleuses et travailleurs de tous les secteurs d’activité dans près de 2000 syndicats partout au Québec.

La Gaspésie fête à son tour notre producteur et notre diffuseur public

En cette belle soirée de printemps, pas moins de vingt-cinq artistes et personnalités d’ici et d’ailleurs montent sur la scène du Centre culturel de Paspébiac afin d’appuyer Radio-Canada. Plus de 350 personnes ont répondu à l’appel lancé par des artisans de la région et les Amis de Radio-Canada.

Présenté gratuitement, le spectacle de solidarité et de prise de parole rassemble sur scène les Sœurs Boulay, Daniel Boucher, Gilles Bélanger, Guillaume Arsenault, Claude Cormier, Juan Sebastian Larobina, Alan Côté, St. Mars et Philippe Garon qui joignent leur voix à la défense de notre producteur et de notre diffuseur public. Éric Dion, le directeur artistique de la soirée, a accepté de s’y impliquer parce que selon lui, « la très grande majorité des artistes que nous connaissons nous ont été présentés sur les ondes de Radio-Canada.

Toutes les plateformes de notre service public offrent une vitrine incroyable aux artistes de toutes les régions du pays, ce qui en fait un lieu de découverte artistique, un lieu d’inspiration pour nous toutes et nous tous. » « Après Sherbrooke, le Saguenay-Lac-Saint-Jean, Moncton, Montréal, Rouyn-Noranda, le Bas-Saint-Laurent, Ottawa, la région de la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine termine cette belle tournée de spectacles en appui à Radio-Canada. Comme partout ailleurs, de nombreuses voix se regroupent afin de défendre la présence de Radio-Canada/CBC dans leur magnifique région. Ici toutefois, la population sait ce que c’est que de perdre Radio-Canada puisqu’en 1990, la haute direction avait procédé à la fermeture de toutes les stations de télévision régionales de l’Est du Québec, celles de Matane, de Rimouski et de Sept-Îles avec le plus profond mépris pour la population du Bas Saint-Laurent, de la Côte-Nord et de la Gaspésie. Ce n’est qu’en juillet 2012 que la production télévisuelle est revenue mais seulement à Rimouski, pour tout ce vaste territoire. Pour contrer ces reculs, nous devons nous mobiliser pour les choses changent à Ottawa et à Radio-Canada », de déclarer Pierre Maisonneuve, porte-parole de Tous amis de Radio-Canada.

Plusieurs personnalités de la région sont aussi présentes pour affirmer l’importance du producteur et du diffuseur public à la vitalité culturelle, au rayonnement et à la diffusion de l’information en région. Le spectacle est une initiative de la campagne Tous amis de Radio-Canada. Il est organisé par les artisans et les amis de Radio-Canada.

La campagne Tous amis de Radio-Canada a été lancée afin de défendre l’intégralité de notre seul producteur et diffuseur public national. Elle est organisée et soutenue par la Confédération des syndicats nationaux, de concert avec la Fédération nationale des communications-CSN et le Syndicat des communications de Radio-Canada (FNC-CSN).

La Côte-Nord attend toujours un projet solide et cohérent

À la suite du dépôt mardi dernier du Plan Nord à l’horizon 2035 par le gouvernement de Philippe Couillard, le Conseil central Côte-Nord-CSN (CCCN-CSN) tient à formuler les mêmes réserves qui avaient été mises de l’avant lors du dévoilement préliminaire de la première mouture de cet imposant projet.

À l’heure où le gouvernement impose diverses mesures d’austérité partout sur le territoire québécois, cette annonce d’investissements publics totalisant près de 2 milliards de dollars laisse plusieurs observateurs perplexes. « Dans les multiples revendications qu’elle porte, la CSN favorise le développement économique des régions dans la mesure où celui-ci respecte les besoins des populations qui seront au cœur des projets avancés. Or, historiquement, la Côte-Nord a souvent été négligée relativement à ce type de projet d’envergure.

Nous demeurons au rang de région ressource où l’extraction demeure la principale activité des entreprises présentes et où les travailleurs proviennent de l’extérieur, soutirant la création de la richesse qui devrait bénéficier collectivement à notre développement local et régional.  Encore une fois, le gouvernement débloque des fonds publics pour sa nouvelle mouture du Plan Nord alors que ses plans d’austérité justifient, selon lui, des ponctions majeures dans les finances publiques qui se traduiront inévitablement par des réductions de services dans la région », de préciser Guillaume Tremblay, président du CCCN.

Présenté à Montréal, le document déposé mardi affiche une facture visuelle digne des grandes firmes de relations publiques. À cet égard, comme dans bien d’autres annonces du gouvernement Couillard, la description du projet occulte des enjeux majeurs liés à ce plan qui expose davantage la forme de celui-ci que le fond. Pour le moment, principalement à cause de la faible valeur des métaux sur les marchés mondiaux, le niveau des investissements du secteur privé demeure totalement inconnu. « Le gouvernement nous propose une vision future du développement économique d’une immense région basée sur une hypothétique hausse de la valeur des ressources minières au même moment où l’économie mondiale navigue dans une mer de fluctuations et d’incertitude constantes.

L’imprévisibilité d’un nombre important de facteurs liés à ce projet constitue son problème central. En ce sens, nous ne sommes pas capables de saisir la cohérence d’une telle annonce dans un contexte de réduction des services publics et de démantèlement des structures de développement régional. Nous revivons encore le même scénario d’improvisation du développement du Plan Nord qui laisse miroiter de la richesse pour tous les Nord-Côtiers au moment même où le gouvernement coupe partout dans les services publics. Or, advenant une reprise réelle des activités minières, notre région pourra-t-elle offrir tous les services nécessaires à la population qui s’installerait chez nous », de demander monsieur Tremblay.

« Un seul exemple bien concret de cette improvisation : l’abolition de la Conférence régionale des élus de la Côte-Nord qui cumulait, année après année, plus de 150 dossiers divers pilotés par des professionnels du développement régional. En abolissant l’entièreté des 25 postes du CRÉ, les politiques d’austérité de ce même gouvernement mettent clairement en péril ces 150 dossiers qui s’intègrent socialement et économiquement dans nos communautés. À la lumière de ce seul exemple, comment Philippe Couillard peut-il sérieusement déclarer que cette nouvelle version du Plan Nord mettra de l’avant un développement durable exemplaire, selon une approche globale, intégrée, cohérente et responsable, de questionner le président du CCCN.

Actuellement, nous comptons environ 7500 emplois dans le secteur public et dans la fonction publique sur la Côte-Nord, des postes qui assurent une stabilité économique qui contrebalance la grande incertitude que laisse planer ce fragile projet dans notre région. Et nous réaffirmons haut et fort au gouvernement qu’il faut absolument consolider cette présence, voire l’augmenter, afin de garantir notre prospérité dans une perspective de développement économique durable qui nous assure une vision à long terme. »

À propos du conseil central

Le Conseil central Côte-Nord – CSN regroupe plus de 50 syndicats représentant plus de 5500 travailleuses et travailleurs.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Confusion et inquiétudes autour du déménagement du CUSM sur le site Glen

Manque de formation, directives contradictoires, informations incomplètes et improvisation : voilà le contexte dans lequel se déroulera sous peu le déménagement du personnel et des patients du Centre universitaire de santé McGill dans le nouvel hôpital situé sur le site Glen, selon les élu-es du plus grand syndicat du CUSM.

Lors d’une manifestation qui s’est tenue devant l’Hôpital Royal Victoria, aujourd’hui à midi, le président du Syndicat des employé-es du CUSM-CSN, Paul Thomas, a demandé une collaboration plus étroite entre les différents paliers d’administration de cet important établissement de la communauté anglophone afin d’assurer une transition harmonieuse. La première étape s’effectuera le 26 avril.

« Il faut qu’on réussisse, a commenté monsieur Thomas. Toutefois, on s’est aperçu que la haute administration nous transmet des messages différents de ceux qu’on reçoit des autres paliers d’administration. Nous sommes continuellement bombardés par des informations contradictoires et incomplètes. »

Le président du syndicat, qui représente quelque 5000 travailleuses et travailleurs au sein du CUSM, donne comme exemple les horaires de travail, qui sont constamment modifiés. Il dénonce les superviseurs qui leur disent « qu’ils peuvent faire ce qu’ils veulent avec leurs horaires, et cela, malgré des ententes négociées ».

Le transport des aliments est un autre problème épineux, soutient la secrétaire générale du SECUSM-CSN, Mary Ann Davis. Actuellement, le plan consiste à transporter par camion des repas de l’Hôpital général de Montréal vers l’Institut et hôpital neurologiques (qui demeure dans son édifice actuel). Mais les employés-es attendent toujours une formation pour utiliser adéquatement les nouveaux équipements avec lesquels ils devront dorénavant travailler. En plus, les cuisines perdront un cuisinier, même si l’on anticipe un accroissement de la demande.

« Les membres du personnel des cuisines vivent une grande anxiété, les gens sont de plus en plus inquiets par rapport à l’avenir », a affirmé Mary Ann Davis.

Les employé-es de bureau, pour leur part, n’ont toujours pas reçu de directives claires pour l’organisation du travail sur le nouveau site. Les patients sont frustrés devant l’incapacité des travailleurs à répondre aux nombreuses questions qui leur sont posées.

« À quel étage trouve-t-on le département de radiographie? Où sont les équipements? Où trouve-t-on le photocopieur? Telles sont les questions de base auxquelles les salarié-es ne peuvent pas répondre. Ils ne savent même pas avec quel médecin ils travailleront », déplore madame Davis.

Paul Thomas observe que « la majorité du personnel a déjà reçu des informations générales sur le nouveau complexe du CUSM, mais qu’il reste néanmoins plusieurs questions cruciales auxquelles les gestionnaires de département n’ont toujours pas répondu. Il y en a qui ne se sont toujours pas engagés dans le processus. Mais il faut que nous sachions comment ça fonctionnera avant qu’il ne soit trop tard. Les enjeux sont trop importants ! »

 

Le gouvernement prend à la légère des décisions qui affecteront l’accès aux soins psychologiques pour le public

Dans une décision qui ne tient pas la route, le gouvernement a choisi de mettre fin unilatéralement à la prime de rétention des psychologues dès le 30 mars 2015, sans même disposer de données probantes sur les impacts de son introduction en janvier 2012. Une décision prématurée puisque le bilan du groupe de travail formé pour étudier cette question était prévu pour janvier 2016. Des mots mêmes du ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS), il est pour l’instant impossible de bien cerner les effets de la prime sur l’attraction et la rétention des psychologues dans le réseau. Pour ce faire, les actuaires du MSSS auraient besoin de données pour la prochaine année, ce qui sera irréalisable puisque la prime est retirée! Une prime qu’il avait lui-même mise en place, reconnaissant alors le besoin criant de retenir les psychologues dans le réseau public.

Inquiètes de cette annonce, les organisations syndicales de la santé et des services sociaux du Front commun (APTS, F4S-CSQ, FP-CSN, FSSS-CSN, SQEES-298-FTQ et SCFP-FTQ) ont demandé à rencontrer le sous-ministre adjoint au MSSS, pour mieux comprendre ce qui motivait le gouvernement à prendre une décision aussi grave et qui aura certainement des répercussions sur la disponibilité des soins psychologiques pour une clientèle souvent très vulnérable. Cette rencontre s’étant déroulée le 23 mars 2015 aura permis de clarifier une chose : le MSSS prend cette décision sur un coup de tête, motivé uniquement par l’obsession des coupes à tous vents. En effet, le ministère n’était pas en mesure de justifier l’intérêt de l’abolition de cette prime ni les impacts qu’elle pourrait avoir. Une rencontre du comité de pénurie de main-d’œuvre (PMO) des psychologues prévue dans les jours suivants devait servir à faire la lumière sur cette situation. Encore une fois, impossible d’obtenir un portrait des impacts potentiels, et pour cause, le MSSS est incapable d’en faire l’évaluation maintenant puisque les travaux du comité ne seront complétés qu’en janvier 2016.

Une prime avec des effets positifs

Pourtant, cette prime avait été implantée par la partie patronale elle-même, qui cherchait en 2012 un moyen de retenir les psychologues dans le réseau public. Sans cette prime, la partie patronale reconnaissait alors que les psychologues se tourneraient vers le privé, entraînant du même coup une inévitable baisse de disponibilité de l’accès aux soins psychologiques publics et une importante perte d’expertise dans le réseau. De plus, à la suite de l’instauration de la prime, les représentants ministériels au comité de PMO des psychologues avaient confirmé que l’exode prévu des psychologues vers le privé n’avait pas eu lieu, ce qui tend à démontrer que la prime a eu des effets positifs sur la rétention. Constatant l’importance de cette prime, les syndicats ont d’ailleurs réclamé qu’elle soit reconduite au moins jusqu’à la conclusion de la ronde de négociation 2015.

L’annonce cavalière et irréfléchie de l’abolition de cette prime s’ajoute à une série de mesures qui affecteront les employé-es du secteur public. Mais les vrais perdants seront les gens qui, chaque jour, ont besoin de l’expertise et du travail de qualité des psychologues du réseau public. Face à cette situation, les organisations n’auront d’autre choix que d’amplifier leurs actions au courant des prochaines semaines.

3000 RSG membres de la CSN en grève le 1er mai pour mettre fin à une injustice à leur égard

Un peu plus de 3000 responsables en service de garde (RSG) sont toujours sans entente collective depuis le 1er décembre 2013. Lors d’une récente tournée de consultation, elles ont unanimement refusé les offres jugées appauvrissantes du ministère de la Famille qui tente de leur imposer ses politiques d’austérité. Elles déclencheront une grève d’une demi-journée le 1er mai prochain. Les RSG réclament notamment l’équité avec leurs consœurs des centres de la petite enfance afin de corriger une injustice historique à leur égard.

Pour Lucie Longchamps, représentante du secteur des responsables en service de garde et membre du comité de négociation à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) : « Le ministère fait toujours la sourde oreille à nos demandes d’ordre monétaire. Il poursuit à notre égard une politique de discrimination, en refusant de reconnaître l’équité de traitement avec le titre d’emploi comparateur pourtant prévue dans la loi sur la représentation des RSG, soit l’éducatrice en CPE, échelon 1. »

Rappelons que les éducatrices en CPE bénéficient de 13 congés supplémentaires payés par rapport à ceux qui sont octroyés aux RSG, ce qui représente un rattrapage de 5 % applicable au 1er décembre 2013. Dans leurs demandes déposées le 13 juin 2014, elles réclament également que leur soient versées les mêmes hausses consenties notamment aux travailleuses en CPE et à l’ensemble des 550 000 salarié-es de l’État, soit 2 % au 1er avril 2014 et 1 % au 31 mars 2015. Or, le ministère n’offre qu’un maigre 0,5 % par année pour les deux premières années d’une entente, soit 197 $ brut par année, largement en deçà de l’inflation. »

« Le président du Conseil du trésor, Martin Coiteux, a dit la semaine dernière que les RSG avaient négocié et conclu leur entente collective. C’est faux ! Plus de 3000 d’entre elles sont toujours sans entente. Si les médecins, qui sont aussi des travailleurs autonomes, ont réussi à arracher avec raison l’équité de traitement avec les médecins du reste du Canada, on ne voit pas pourquoi nous serions traitées de manière différente ! C’est pourquoi le Conseil du trésor et la ministre de la Famille, Francine Charbonneau, vont nous entendre au cours des semaines et des mois à venir. »

« Aucune raison ne peut justifier que le gouvernement traite les responsables de service de garde différemment des travailleuses en CPE, et même des salarié-es de l’État, lance pour sa part Dany Lacasse, vice-président et responsable du secteur privé à la FSSS-CSN. C’est une simple question d’équité. Le Conseil du trésor, tout comme la ministre de la Famille, Francine Charbonneau, doivent en tenir compte et donner tous les mandats nécessaires à leurs négociateurs pour régler l’entente collective des RSG membres de la CSN. Elles ne demandent pas la lune. Ce qu’elles veulent, c’est d’être traitées équitablement. Ni plus, ni moins. »

Pour Ann Gingras, présidente du Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches (CCQCA-CSN) : « Le refus du gouvernement de traiter correctement les responsables en service de garde en milieu familial est un bel exemple que les femmes sont les premières à être pénalisées par les politiques d’austérité, comme l’a démontré une récente étude de l’IRIS portant sur les impacts néfastes de ces mesures sur les femmes. Des politiques discriminatoires ne sont jamais acceptables et au Conseil central, nous allons tout mettre en œuvre pour qu’elles puissent obtenir ce qui leur est dû et ce qu’elles méritent. Pas question de baisser les bras ! »

À propos des RSG et de la CSN

Plus de 3000 responsables en service de garde familial sont membres de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN). Celle-ci regroupe plus de 130 000 membres provenant des secteurs public et privés de la santé et des services sociaux. Pour sa part, la CSN est composée de près de 2000 syndicats regroupant plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux.

SSQ Vie de nouveau en grève

Les 600 membres du syndicat de SSQ Vie ont déclenché une nouvelle journée de grève dès 11 heures aujourd’hui. Ils vont ainsi rejoindre leurs 400 collègues de SSQauto en grève illimitée depuis le 2 mars dernier. Les deux syndicats manifestent aujourd’hui devant le siège social de SSQ Groupe Financier sur le boulevard Laurier à Québec.

Les travailleurs et les travailleuses dénoncent les demandes patronales qui impliquent une série de reculs dans leurs conditions de travail, en particulier en ce qui concerne le régime de retraite et les assurances collectives. « Il y a quelque chose de paradoxal dans l’attitude de l’employeur, il s’enrichit grâce à la couverture de risque, mais il refuse de l’assumer pour ses propres employé-es. C’est un autre cas de cordonnier mal chaussé », affirme la présidente du Syndicat des employés de bureau de SSQ Vie (CSN), Linda Morissette.

Des syndiqué-es de SSQauto de Longueuil rejoindront leurs collègues aujourd’hui pour manifester avec eux leur mécontentement face à l’employeur. Les deux syndicats font face aux mêmes exigences inacceptables de l’employeur. « Nous saluons le geste de solidarité des membres de SSQ Vie, car c’est ensemble que nous parviendrons à faire comprendre à l’employeur qu’il est dans l’intérêt de tous de changer d’attitude à la table de négociation», s’exclame Éric Tremblay, président du Syndicat des salariées et des salariés de SSQ Société d’assurances générales (CSN).

Les deux syndicats sont prêts à négocier, mais pas à se faire imposer des conditions.

À propos

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec. La Fédération du commerce, affiliée à la CSN, compte 360 syndicats et plus de 32 000 membres dans les secteurs du commerce de gros et de détail, de la finance, de l’agroalimentaire et du tourisme.

La CSN invite ses membres à manifester solidairement aux côtés des étudiants

La Confédération des syndicats nationaux (CSN) invite ses membres et la population à marcher aux côtés des dizaines de milliers d’étudiantes et d’étudiants qui manifesteront contre les politiques du gouvernement Couillard demain, à l’appel de l’ASSÉ, dans les rues de Montréal.

« Il s’agira de la première occasion de masse d’opposition à l’austérité libérale depuis le dépôt du budget Leitão-Coiteux la semaine dernière, et il est essentiel de lancer un message clair en étant nombreux à dire non à ce plan de régression sociale ! », a déclaré le président de la CSN, Jacques Létourneau.

Depuis septembre 2014, la mobilisation contre les mesures d’austérité du gouvernement Couillard est soutenue. Les syndicats, les groupes sociaux, féministes, étudiants et environnementaux sont de cette lutte pour dénoncer les conséquences de ses choix budgétaires et profondément politiques. Ils ont permis de faire la lumière sur le véritable agenda du Parti libéral au pouvoir : le démantèlement de l’État social québécois par des privatisations et des hausses de tarifs.

« Ces actions ont permis à la population de comprendre ce qui est en jeu et, depuis lors, le PLQ chute dans les sondages, a poursuivi le président de la CSN. Il faut maintenir cette pression. C’est pourquoi nous sommes solidaires des étudiantes et des étudiants qui sont mobilisés contre l’austérité et nous souhaitons être nombreux à marcher avec eux le 2 avril. »

L’appui à cette manifestation est aussi une occasion pour la CSN de dénoncer la violence policière durant les manifestations anti-austérité. « Avec les dérapages de la semaine dernière, notamment à Québec où une jeune femme a été atteinte brutalement au visage, la CSN réaffirme l’importance du droit de manifester en toute liberté et de continuer à s’opposer aux politiques du gouvernement Couillard. Nous souhaitons aussi que les manifestations se déroulent dans le calme pour permettre au plus grand nombre d’y participer. »

La CSN représente près de 2000 syndicats regroupant plus de 325 000 travailleuses et travailleurs partout au Québec, dont quelque 170 000 dans le secteur public québécois (santé, services sociaux, éducation et organismes gouvernementaux).

Les discussions sur le recours à la grève sont lancées

Près de 2500 travailleuses et travailleurs du secteur public membres du Front commun se réunissent aujourd’hui, à Québec, pour débattre du recours à la grève dans le cadre de leurs négociations avec le gouvernement.

« En nous proposant un gel salarial de deux ans, le gouvernement semble déterminé à faire assumer le coût du retour à l’équilibre budgétaire par ses propres employés, mentionne Carolle Dubé, porte-parole du Secrétariat intersyndical des services publics (SISP). Alors que notre pouvoir d’achat se détériore depuis 25 ans, alors que notre retard salarial par rapport aux autres travailleurs québécois atteint des sommets, il n’est pas question pour nous de rester les bras croisés. Voilà pourquoi nous devons lancer cette importante réflexion dès maintenant. »

Pour la vice-présidente de la CSN, Francine Lévesque, aucun scénario ne doit être exclu. « Lors du dépôt de nos demandes, nous avons soulevé des préoccupations légitimes quant à l’appauvrissement de nos membres, la précarité d’emploi qui les touche et la difficulté d’attirer et de retenir la main-d’œuvre lorsque la rémunération globale est de 7,6 % inférieure à ce qui se paye pour des emplois comparables. Le gouvernement libéral n’a démontré aucune forme d’écoute à notre égard. Alors que nos conventions collectives viennent à échéance aujourd’hui, il est maintenant temps d’augmenter nos moyens de pression afin de développer le rapport de force qui sera nécessaire à l’obtention de bonnes conventions collectives. »

« Cette réflexion sur le recours à la grève dans le secteur public ne doit pas être prise à la légère, souligne Daniel Boyer, président de la FTQ. Comment développer une stratégie rassembleuse qui nous permettra d’atteindre nos objectifs de négociation? Comment la déployer tous ensemble, tout en l’adaptant à l’évolution des pourparlers aux tables de négociation? Voilà la discussion que nous voulons amorcer aujourd’hui et que nous devrons poursuivre avec les 400 000 membres du Front commun. »

En ce sens, cette journée de réflexion du Front commun constitue le coup d’envoi d’un vaste travail de dialogue, d’échanges et de réflexion qui aura lieu au cours des prochaines semaines dans l’ensemble des milieux de travail du secteur public.

« Nos membres sont touchés par les mesures d’austérité comme l’ensemble des citoyennes et des citoyens. Mais alors que l’augmentation salariale moyenne au Québec sera de 2 % au cours des prochaines années, il faudrait que les travailleuses et les travailleurs du secteur public subissent un gel salarial de deux ans, diminuant ainsi leur pouvoir d’achat? Il s’agit d’un double effort complètement inacceptable », indiquent les porte-parole du Front commun.

Le Front commun ne laissera pas le gouvernement détruire nos services publics. « Notre monde a choisi de travailler dans le secteur public parce qu’ils y croient. C’est grâce à eux que la classe moyenne et les plus démunis reçoivent des services de qualité, malgré les compressions, malgré la volonté du gouvernement de privatiser. Avec nous, la population peut compter sur 400 000 travailleuses et travailleurs déterminés à assurer pour longtemps une offre de services publics de qualité et accessibles au plus grand nombre », de conclure les porte-parole.

À propos

Le Front commun regroupe le Secrétariat intersyndical des services publics (SISP, formé de la CSQ, du SFPQ et de l’APTS), la Confédération des syndicats nationaux (CSN) et la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ). Ensemble, ces organisations représentent plus de 400 000 travailleuses et travailleurs des réseaux de la santé et des services sociaux, de l’éducation, de l’enseignement supérieur et de la fonction publique du Québec. Les conventions collectives du secteur public viennent à échéance le 31 mars 2015.

On vous attend

Cette année encore, la CSN invite ses membres à participer à la Rencontre annuelle sur la francisation en milieu de travail qui aura lieu le 20 mai prochain à l’hôtel Gouverneur Place Dupuis (Montréal).

Malheureusement, la présence de la langue française ne cesse de diminuer sur les lieux de travail québécois. Selon les données de l’Office québécois de la langue française, la proportion de personnes travaillant généralement en français a considé­ra­blement diminué au cours des dernières années passant de 73 % à 66 % entre 1989 et 2010, soit un taux similaire à ce qui existait avant l’adoption de la Charte de la langue française.

Dans le Grand Montréal, cette proportion est passée de 56 % en 1989 à 51 % en 2010. Cette situation ne peut que s’enliser alors que l’hystérique politique d’austérité génère un lot de coupes aux organismes de francisation et de défense de la langue française. La promotion et la défense du droit de travailler en français sont donc toujours, et même plus que jamais, nécessaires. La CSN espère que cette journée vous permettra d’être fiers de travailler en français.

La CSN dénonce le climat d’improvisation

À quelques heures de l’entrée en vigueur de la loi 10 qui prévoit notamment l’abolition des Agences de santé et de services sociaux, la CSN dénonce le climat de confusion qui règne dans le réseau et ce, partout dans la province. « Alors que le ministre Gaétan Barrette avait rejeté du revers de la main les craintes soulevées, entre autres par la CSN, sur l’onde de choc que cette loi créerait, force est de constater que les travailleurs et les travailleuses avaient raison de craindre le pire », dénonce le vice-président de la CSN, Jean Lacharité.

À deux jours de l’abolition de leur poste, des centaines d’employé-es et de professionnel-les œuvrant dans les agences, n’ont aucune idée de ce qui adviendra d’eux. À la FP-CSN, qui représente 850 professionnel-les d’agence, le portrait de la situation n’est pas reluisant. « On constate que la loi est appliquée de façon improvisée et contradictoire d’une région à l’autre. Il aurait fallu que le ministre envoie clairement ses intentions, accompagnées d’un mode d’emploi ou d’un organigramme qui aurait facilité le travail de transition », précise Michel Tremblay, président de la FP-CSN. En date d’aujourd’hui c‘est environ 30 % des professionnel-les qui sont transférés ou perdent leur emploi. Malheureusement, la grande majorité de ceux-ci ne savent pas ce qui adviendra d’eux, à quelques heures du jour fatidique », dénonce-t-il.

Les conséquences sur les patients se feront aussi sentir à court et moyen terme. Les mises à pied touchant les professionnel-les œuvrant en prévention se feront sentir dès le printemps. À plus court terme, l’intégration du personnel non clinique risque de provoquer des bris de service auprès des patients. »

Agence de Chaudière-Appalaches

Même scénario à l’Agence de Chaudière-Appalaches, où près de 75 personnes ont appris lundi dernier qu’elles ne seraient pas transférées au CISSS de Chaudière-Appalaches, alors qu’on leur avait pourtant indiqué le contraire depuis le début. « Ce genre d’improvisation se fait au détriment de travailleurs et de travailleuses qui voient du jour au lendemain leur carrière et leur vie chavirées, et ce dans la plus grande incertitude. À titre d’exemple, les gens de la santé publique seront rapatriés à Montmagny et à Lévis en attendant de connaître quels seront les postes abolis. De tels drames humains auraient pu être évités si le ministre avait réellement voulu s’attaquer aux problèmes de fond du réseau, plutôt que de précipiter un processus structurel », a noté pour sa part Ann Gingras, présidente du Conseil central de Québec Chaudière-Appalaches.

Peu de surprise du côté de Jeff Begley, président de la FSSS-CSN. « Nous vivons aujourd’hui les premiers effets concrets de la 1oi 10. Selon nous, ce n’est que le début d’une série de chamboulements improvisés, qui viendront empirer les choses plutôt que de les simplifier comme l’avait promis le ministre. À peu près tous les acteurs du réseau ont dénoncé cette réforme qui, au nom d‘économies minimes de 200 millions de dollars, crée désorganisation et incertitude », conclut le président de la FSSS-CSN.

 

À propos

Fondée en 1921, la CSN regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Fondé en 1918, le Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches regroupe les syndicats CSN sur le territoire de la capitale nationale et de la région de Chaudière-Appalaches. Il représente 240 syndicats et plus de 45 000 membres dans tous les secteurs d’activités. La Fédération des professionnèles (FP) représente plus de 8000 professionnèles, techniciennes et techniciens, œuvrant dans différents secteurs d’activité, dont la santé et les services sociaux. La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte un peu plus de 125 000 membres dans les secteurs privé et public. La FSSS est la plus grande organisation syndicale du secteur de la santé et des services sociaux.

Québec doit créer son propre registre

La CSN déplore la décision de la Cour suprême du Canada qui donne au gouvernement fédéral la possibilité de détruire les données québécoises du registre des armes d’épaule. Elle exhorte le gouvernement du Québec à aller de l’avant avec son registre et à faire les pressions politiques qui s’imposent pour la conservation des données.

La décision a été rendue à cinq juges contre quatre, dont trois juges québécois. Elle trace la voie pour que le gouvernement fédéral puisse anéantir les données de plus de 1,6 million de carabines et de fusils enregistrés dans la province de Québec. « La Cour donne le droit au gouvernement de décider en roi et maître de détruire les données, alors qu’elles ont été produites en coopération fédérale-provinciale, déplore la vice-présidente de la CSN, Véronique De Sève. Que fait-on ici du droit à la sécurité de sa personne contenu dans la Charte canadienne des droits et libertés ? »

« Les femmes sont trop souvent les victimes des armes en circulation, enchaîne-t-elle. La décision aura l’effet inverse de celui recherché : celui de contrôler l’usage de ces armes pour assurer leur sécurité », ajoute-t-elle.

« Les groupes de défense des droits des femmes, les forces policières, la sécurité publique, les partis à l’Assemblée nationale sont unanimes : les données servent au bon déroulement des enquêtes et sont absolument essentielles à la protection de tous les citoyens, et des femmes de façon encore plus prononcée. »

La vice-présidente conclut en interpellant le gouvernement libéral de Philippe Couillard. « Les juges du Québec ont exprimé une dissidence très forte envers la non-conformité du processus constitutionnel menant à la destruction du registre et l’absence de dialogue entre Ottawa et Québec. Le ministre Couillard doit coûte que coûte donner suite à la promesse qu’il a faite en chambre le 4 décembre dernier et instaurer son registre québécois des armes à feu. Le contexte d’austérité ne peut en aucune façon lui servir de prétexte pour ne pas agir. L’invoquer serait complètement irresponsable. »

La CSN dénonce les nouvelles coupes de postes à Radio-Canada/CBC

Le président de la CSN, Jacques Létourneau, le président de la Fédération nationale des communications-CSN, Pierre Roger, et la présidente du Syndicat des communications de Radio-Canada (FNC-CSN), Isabelle Montpetit, dénoncent avec force la nouvelle abolition d’une centaine de postes à Radio-Canada/CBC.

« La CSN dénonce cette nouvelle réduction des effectifs qui met toujours plus en péril le mandat confié à la Société et qui compromet davantage la mission de notre unique producteur et diffuseur public au pays. La haute direction suit à la lettre les projets du gouvernement de Stephen Harper qui visent à démanteler Radio-Canada. À chaque nouvelle coupe, le plan des conservateurs se concrétise sans qu’aucune consultation publique n’ait eu lieu sur le sujet.

On peut également questionner le moment et les motivations de cette nouvelle saignée qui sera mise en application juste avant les élections de cet automne. Si ce n’est pas un coup de force électoraliste et une tactique politique pour placer le prochain parti au pouvoir devant un état avancé de démolition de Radio-Canada, on se demande bien pourquoi alors annoncer et mettre en œuvre maintenant cette nouvelle réduction, alors tous les autres partis fédéraux ont appuyé l’arrêt des coupes et le réinvestissement urgent dans Radio-Canada», de déclarer Jacques Létourneau, président de la CSN.

Les abolitions de postes qui prendront effet à l’automne touchent à presque toutes les régions du service français de la Société au Québec et à Moncton : dix postes sont donc coupés à Moncton, un à Rimouski, un à Roberval, un à Rouyn-Noranda, quatre postes sont abolis et un est créé au Saguenay, un poste est coupé à Sept-Îles, trois à Sherbrooke et trois à Trois-Rivières. À Montréal, 54 postes sont abolis dont deux non-syndiqués et cinq nouveaux postes seront affichés. ICI Musique perd 10 postes parmi de la soixantaine d’artisans qui y œuvrent. Seules les stations de Matane et de Québec sont épargnées dans cette nouvelle annonce. « Ces coupes touchent les régions de manière importante alors que la CSN a récemment déposé un mémoire devant le Comité sénatorial permanent des transports et des communications qui réitérait l’importance de Radio-Canada/CBC en région.

On se demande pourquoi le gouvernement nous consulte si c’est pour agir en sens contraire de l’intérêt public, de déplorer Pierre Roger, président de la FNC-CSN. Nous décelons clairement une improvisation totale de la direction actuelle, l’application d’un plan obscur, sans objectifs clairs, par une équipe de cadres sans véritable commandant aux opérations. On assiste à un autre volet dramatique tout en continuité avec l’œuvre de destruction déjà trop amorcée. »

« La production de l’information régionale est touchée en plein cœur, et ceci dans le but d’effectuer un virage numérique dont personne ne sait rien. De plus, Radio-Canada crée de nouveaux postes qu’elle affiche à l’externe, en même temps qu’elle procède à des mises à pied importantes. Il faudrait plutôt offrir les nouveaux postes aux personnes qui connaissent déjà la culture de l’organisation et qui peuvent y apporter toutes leurs connaissances.

Ces bouleversements se produisent dans un contexte de va-et-vient constant aux ressources humaines et aux relations de travail, et alors que Radio-Canada impose une fusion des accréditations syndicales au Québec et à Moncton. Pour couronner le tout, la haute direction ne s’est pas donné la peine de rencontrer les employé-es pour répondre à leurs questions légitimes, ce qui augmente l’inquiétude et l’amertume de tous les artisans », de dénoncer Isabelle Montpetit, présidente du SCRC-CSN.

Le Syndicat des communications de Radio-Canada représente 1600 membres au Québec et à Moncton. Il est affilié à la Fédération nationale des communications-CSN, qui regroupe 7000 membres œuvrant dans les domaines des communications et de la culture.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Un budget patronal, dit la CSN

« Les patrons québécois ont raison d’être euphoriques, ils ont trouvé un gouvernement à leur main, a réagi le président de la Confédération des syndicats nationaux (CSN), Jacques Létourneau, au budget présenté par le ministre Leitão. À la lecture du Plan économique du Québec, on voit de quelles affaires se préoccupe le ministre. En fait, il n’en a que pour le monde des affaires, il ne s’occupe pas des affaires du monde. »

Selon le porte-parole de la CSN, le gouvernement favorise outrancièrement les entreprises par d’importantes réductions d’impôt et allègements fiscaux, alors qu’il laisse en plan les citoyennes et les citoyens qui vivront des compressions encore plus importantes que celles imposées par le premier budget Leitão, en juin dernier. « Le gouvernement va beaucoup plus loin que les coupes draconiennes qui continuent de frapper les services publics et les programmes sociaux, a poursuivi Jacques Létourneau. L’austérité se poursuit à la vitesse grand V. »

Et les revenus ?

La CSN estime que le gouvernement Couillard continue de se priver d’importantes sources de revenus et, malgré ses prétentions, rien ne garantit que les allègements fiscaux dont bénéficieront les sociétés et les PME assureront la création d’emplois. « Le budget ne prévoit aucune mesure en ce sens, et l’histoire économique récente du Québec nous enseigne que les patrons n’investissent pas suffisamment dans leurs entreprises, ne créent pas assez d’emplois ; ils sont nombreux à engranger des profits ou à les transférer dans des paradis fiscaux », dénonce le président de la CSN, qui rappelle que les allègements prévus au budget totaliseront plus de 2,5 milliards de dollars au cours des cinq prochaines années. Après moins d’un an de pouvoir, les ministres Leitão et Coiteux font aujourd’hui montre d’une arrogance affichée en montrant un tel parti pris en faveur des entrepreneurs du secteur privé. En outre, les mesures d’allègement qui sont proposées pour les particuliers sont pour le moins faméliques. « L’abolition graduelle de la contribution santé dans deux ans et la mise en place d’un bouclier fiscal sont de bonnes mesures, mais nettement insuffisantes en comparaison des nombreux et importants avantages qui sont consentis sans réserve aux sociétés. »

L’hécatombe des services publics

Le budget fait odieusement porter le poids des compressions dans les services publics sur le dos des citoyennes et des citoyens. Jacques Létourneau : « Le budget précédent avait prévu une hausse de 3 % des dépenses en santé et de 2,2 % en éducation, soit beaucoup moins que les coûts de système qui s’établissaient autour de 4,5 % dans la santé. Or, tous les établissements de santé et d’éducation ont dû couper dans des services directs à la population, a mentionné Jacques Létourneau. Le budget qui nous est présenté aujourd’hui va beaucoup plus loin dans les mesures austères avec une hausse des dépenses en santé de 1,4 %, de 0,2 % en éducation et une diminution 1,1 % pour tous les autres programmes. C’est l’hécatombe dans nos réseaux publics et il sera impossible de répondre aux besoins de la population. Tout est en place pour provoquer une récession économique, mais aussi sociale. » La CSN tient à dénoncer le peu de considération dont continue de faire preuve le gouvernement Couillard à l’égard des travailleuses et des travailleurs du secteur public québécois dans ce budget. « Je rappelle au ministre que la négociation est en cours. En martelant des positions inacceptables, il pave la voie à une intensification des moyens de pression. La perte du pouvoir d’achat depuis des années et l’alourdissement des conditions de travail des employé-es de l’État commandent du gouvernement qu’il fasse preuve de beaucoup plus d’ouverture », a souligné le président de la CSN.

Fusions d’organismes : les missions en péril

Concernant les fusions et des réorganisations d’organismes gouvernementaux, la CSN s’inquiète de leur capacité réelle de préserver les missions qui leur sont propres, en particulier en regard des travailleuses et des travailleurs non syndiqués. Rappelant que plusieurs des organismes visés ne sont pas financés par le gouvernement, le président de la CSN a appelé le gouvernement à la prudence et lui a demandé de reconsidérer cette mesure.

La CSN représente plus de 325 000 travailleuses et travailleurs dans tous les secteurs d’activité partout au Québec, dont 170 000 dans la santé, les services sociaux, l’éducation et les organismes gouvernementaux.

Un abandon de projet qui a le dos large

Hier, la direction de la mine Niobec a procédé à la mise à pied de 70 travailleurs et travailleuses dans la foulée de l’abandon de son projet d’expansion d’une valeur de 1,6 milliards de dollars. « Pour nous, la déception est grande. Même si l’entreprise dit procéder à des mises à pied en lien avec l’abandon de son projet d’agrandissement, nous constatons que celui-ci semble avoir le dos large.

Certains postes abolis n’avaient pas de lien direct avec le projet d’agrandissement. Sur les 70 postes coupés, nous comptions 11 postes dits cléricaux, 26 postes de production et 33 postes de cadres, précise Jacques Mallette, président du Syndicat des employés cols blancs de la mine Niobec-CSN. Et sur les onze emplois abolis dans notre unité, neuf d’entre eux existaient avant la mise en œuvre du projet d’expansion de la mine de niobium. »

Anciennement propriété de IAMGOLD, et nouvellement acquise par Magris Resources le 22 janvier 2015, Niobec a procédé à une mise à pied sur le champ de ses salarié-es, sans avertissement, alors que le projet n’en était encore qu’à un stade exploratoire. « Il s’agit vraiment d’une surprise déplorable. Avec le récent changement de propriétaire, nous nous attendions à ce que le nouvel acquéreur s’engage à maintenir le même niveau d’emplois. Or, cette décision nous démontre tout le contraire.

À l’avenir, nous allons nous assurer que le travail accompli par les sous-traitants soit réduit au minimum afin de confier prioritairement toute nouvelle tâche à des salarié-es qui ont été mis à pied ce matin », de déclarer Alain Lampron, président de Fédération de l’industrie manufacturière-CSN.

Le Syndicat des employés cols blancs de la mine Niobec-CSN compte 61 membres. Il est affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière qui compte plus de 30 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de 320 syndicats, partout au Québec.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Un inventaire de l’austérité

Juin 2014

Août 2014

Septembre 2014

Octobre 2014

Novembre 2014

Décembre 2014

Février 2015

Mars 2015

Participez!

Vous avez jusqu’au 17 avril 2015 pour soumettre votre candidature aux concours Chapeau les filles! et ExcelleScience qui soulignent la volonté et le travail des femmes inscrites à un programme de formation menant à un métier non traditionnellement féminin. Plusieurs prix variant entre 2000 $ et 5000 $ sont à gagner. Pour plus de renseignements, cliquez ici.

Dans la vague d’austérité qui déferle sur les programmes et les services sociaux, le gouvernement libéral avait décidé d’interrompre la tenue de Chapeau les filles!. C’est la pression populaire qui l’a finalement forcé à revenir sur sa décision et qui l’a incité à en reconduire le volet national.

Les syndiqué-es de SSQauto rejettent les dernières offres

En grève générale illimitée depuis le 3 mars dernier, les syndiqué-es de SSQauto ont rejeté les nouvelles offres patronales dans une proportion de 68 %. Quelque 338 membres du syndicat sur 400 ont voté le 25 mars en après-midi. « En pleine négociation, on apprend que l’employeur veut instaurer un âge de retraite qui serait variable en fonction de la solvabilité du régime », dénonce Éric Tremblay, président du Syndicat des salariées et des salariés de SSQ Société d’assurances générales (CSN). Ainsi l’âge prévu pour la retraite dans le nouveau régime passerait de 60 à 63 ans et pourrait varier de 63 à 65 ans si le régime n’était pas solvable. Il deviendrait donc impossible de prévoir l’âge de sa retraite avec certitude. En plus, la rente calculée pour chaque année travaillée serait également fluctuante en fonction de la situation du régime. Bref, l’employeur n’assume pas le risque et les responsabilités inhérents au régime de retraite actuel qui avait fait l’objet d’une entente en bonne et due forme.

Par ailleurs, le régime d’assurance collective « flex » proposé par l’employeur, qui se rapproche le plus du régime actuel, sera accessible seulement avec une nouvelle cotisation des employé-es. Les offres salariales demeurent inférieures à 2 % par année pour une convention de pas moins de six ans.

Le syndicat est toujours prêt à négocier de jour, de soir ou de fin de semaine, mais pas à se faire imposer des conditions. « Il est temps que SSQ Groupe Financier accepte de s’asseoir avec ses employés et négocie sérieusement un compromis acceptable qui ne comporte pas de recul majeur sur la retraite », affirme Diane David, secrétaire générale de la Fédération du commerce (FC-CSN).

À propos

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

La Fédération du commerce, affiliée à la CSN, compte 360 syndicats et plus de 32 000 membres dans les secteurs du commerce de gros et de détail, de la finance, de l’agroalimentaire et du tourisme.

Des centaines de manifestants dénoncent le gouvernement Couillard devant le CHU Sainte-Justine

Des centaines de manifestants ont dénoncé avec vigueur les mesures d’austérité du gouvernement Couillard, qui affectent considérablement le fonctionnement du CHU Sainte-Justine.

La manifestation, organisée par l’intersyndicale du CHU Sainte-Justine, regroupait des étudiants en grève de l’Université de Montréal, les différents syndicats de Sainte-Justine et d’autres syndicats, qui sont venus appuyer les revendications de ceux qui ont à cœur la santé des enfants.

« Il est très important qu’on soit tous solidaires face au gouvernement libéral qui élimine et diminue considérablement les services à la population en s’attaquant sans cesse notre système de santé et d’éducation. Le gouvernement Couillard s’en prend aux familles de la classe moyenne, aux femmes et aux plus démunis de notre société avec sa politique néolibérale. Pourquoi? Pour faire profiter les ami-es du parti, autrement dit, le privé. Pourtant, la preuve a été faite que le privé coûte beaucoup plus cher que le public », estime Gilles Charrois, président du Syndicat national des employé-es du CHU Sainte-Justine (SNE)

Les mesures d’austérité du gouvernement se traduisent par des compressions de 8 à 10 millions de dollars pour le CHU Sainte-Justine. C’est sans compter que Sainte-Justine augmente sa superficie de 63 % avec le projet Grandir en santé, mais aucun budget n’est prévu pour occuper cet espace la première année. Le combat en est un de qualité des soins.

« Nous sommes très inquiets. Comment vont se traduire ces compressions? Si on coupe dans les effectifs, cela aura nécessairement un effet sur les services à la population. Tout le monde sait qu’en coupant des postes on ne peut pas maintenir le même niveau de services. Il y a des limites à faire plus avec moins. La surcharge de travail est une problématique réelle. Les compressions auront des répercussions sur l’autonomie professionnelle et les conditions d’exercice de notre travail », lance de son côté Dominique Pallanca, secrétaire générale du Syndicat des technicien-nes et professionnel-les de la santé et des services sociaux du Québec (STEPSSSQ/FP-CSN) et présidente de la section locale du syndicat, qui compte un millier de membres.

Bénévolat forcé

La formation au CHU Sainte-Justine est un autre bon exemple de problème causé par les mesures d’austérité du gouvernement. La formation continue des professionnel-les en soins infirmiers et cardiorespiratoires du CHU Sainte-Justine est un des éléments qui font de cet établissement de santé un modèle d’excellence dans le monde entier. On ne peut pas demander aux employé-es de suivre des formations lors de leurs journées de congé.

« Certaines de nos travailleuses suivent des formations pendant leurs journées de congé afin de se mettre à jour puisque dans certains secteurs il est impossible de s’absenter pour de la formation durant les heures de travail. Elles le font tout de même pour maintenir leur expertise afin de prodiguer de meilleurs soins à nos jeunes patients. Le gouvernement dépose ainsi une pression énorme sur les épaules des professionnelles et à nos yeux, ça commence étrangement à ressembler à du bénévolat forcé », conclut Louise Laplante, présidente du Syndicat des professionnels en soins infirmiers et cardiorespiratoires du CHU Sainte-Justine (SPSIC CSN).