Le gouvernement des promesses brisée (lettre aux médias)

Le 20 novembre, journée mondiale de l’enfance, devait être jour de célébration notamment pour les enfants rencontrés dans le cadre de la tournée des dernières semaines.

Le petit Olivier de Sept-Îles s’est rendu en marchant à sa première journée d’école, bien qu’à son arrivée au CPE, il présentait des défis physiques et moteurs importants.

Gabriel, quant à lui, est accueilli chaque jour en « rock star » à son CPE de Rouyn-Noranda, lui qui vit certaines difficultés liées à l’autisme.

Les parents de Livia-Rose, à Montréal, savent qu’en CPE, elle développera ses habiletés sociales qui faciliteront son entrée à la maternelle et réduiront le risque de décrochage scolaire.

Malheureusement, le 20 novembre 2014 est devenu un jour sombre pour les familles du Québec. En 1997, le Québec se dotait d’une politique familiale favorisant le développement de ses enfants. Par la création des CPE, des centaines de milliers de Québécois de tous les profils socio-économiques, sans égard à leurs défis particuliers, ont eu accès à des services éducatifs de qualité à tarif réduit universel. Le Québec prouvait alors au monde entier qu’il était « fou de ses enfants »*.

En 2014, la politique familiale est attaquée par les libéraux. Alors qu’en campagne électorale Philippe Couillard affirmait qu’une augmentation de 1$ représentait un choc tarifaire pour les contribuables de la classe moyenne; alors que dans son discours d’ouverture, il confiait à sa ministre de la Famille le mandat de « poursuivre le développement des places en service de garde et d’éviter un choc tarifaire aux familles de la classe moyenne en optant pour une indexation des tarifs », il nous dit aujourd’hui qu’une augmentation pouvant atteindre 20$ par jour est une mesure juste et équitable.

Malgré toutes ces promesses, le gouvernement s’attaque de front à l’un des principes fondateurs des réseaux de la santé, de l’éducation et des services de garde : l’universalité. Dr Couillard, les familles ne sont pas dupes, cacher les augmentations de tarifs dans les déclarations de revenus ne réduit pas la portée de cette attaque faite aux familles qui contribuent déjà en fonction de leurs revenus au financement des services de garde. Votre décision leur fait porter le fardeau de l’atteinte du déséquilibre budgétaire.

Le premier ministre s’est fait élire en se présentant comme le défenseur des familles. Dr Couillard, comment pourront-elles vous croire maintenant et pour les années qu’il reste à votre gouvernement majoritaire alors que vous avez manqué à votre parole en taxant la natalité et les parents du Québec?

Le Québec se souviendra que votre gouvernement aura attaqué de plein fouet l’universalité et que c’est sous votre gouverne que le PLQ aura renié son engagement envers les familles. Nous continuerons à nous tenir debout, car nous, nous sommes toujours fous de nos enfants !

Louis Senécal, président-directeur général de l’Association québécoise des centres de la petite enfance (AQCPE), Stéphane Bédard, député de Chicoutimi et chef de l’opposition officielle (Parti Québécois), Françoise David, députée de Gouin et porte-parole parlementaire de Québec solidaire, Daniel Boyer, président de la FTQ, Louise Chabot, présidente de la CSQ et Jacques Létourneau, président de la CSN.

Une décision odieuse

C’est avec colère que la CSN a réagit à la décision du gouvernement libéral de faire passer la contribution parentale pour les services de garde de 7,30 $ par jour à 8 $ et même à 20 $ par jour. Pour la centrale, cette annonce est une attaque au filet social québécois, résultat de la politique d’austérité effrénée mise de l’avant par le gouvernement libéral.

Une décision odieuse

Pour Véronique De Sève, vice-présidente de la CSN et responsable du dossier des services de garde et de l’éducation, l’intention du gouvernement de Philippe Couillard est d’autant plus odieuse que jamais le parti n’a mentionné qu’il reverrait de la sorte le mode de financement des services de garde. « Tout au long de la campagne électorale, le PLQ s’est opposé à la politique du gouvernement précédent d’augmenter les tarifs à 8 $ puis à 9 $ en dénonçant, avec raison, les impacts négatifs du choc tarifaire pour les familles. Comment ce gouvernement peut-il aujourd’hui sérieusement envisager imposer un nouvel impôt aux familles et introduire ainsi le concept de l’utilisateur payeur ? »

Impact sur les enfants, les femmes et les familles

Des services de garde éducatifs de qualité, universels et accessibles à tous sont un avantage pour l’ensemble de la société. Il est clair que l’objectif poursuivi par le gouvernement en haussant les tarifs n’est pas d’investir davantage dans les services de garde éducatifs. Il s’agit plutôt d’une manière de renflouer les coffres de l’État pour ensuite rembourser la dette et réduire les impôts.

« L’augmentation proposée aura un effet négatif important sur le revenu des familles. Un tel choc tarifaire fait également craindre un retour en arrière de la condition féminine. Rappelons que les services de garde à 5 $, puis 7 $, ont favorisé une meilleure équité entre les femmes et les hommes en assurant l’accès et le maintien des femmes sur le marché du travail », explique Véronique De Sève. Les hausses prévues auront aussi un impact négatif sur l’accès aux services. « La fréquentation d’un service de garde éducatif de qualité améliore le développement global des enfants et favorise l’égalité des chances. C’est pourquoi la CSN demande depuis longtemps la gratuité pour les familles à faibles revenus. »

D’autre part, il apparaît évident que la modulation du tarif, même partielle, dans les services de garde en milieu scolaire, entraînera une hausse du nombre d’enfants qui retourneront à la maison la clef au cou. « Ils seront ainsi plus nombreux à passer du temps devant un écran de télé ou d’ordinateur plutôt que de participer à des activités artistiques, sportives et sociales au sein du service de garde de l’école. La CSN réclame d’ailleurs que ces services soient reconnus comme complémentaires à l’école et, qu’à ce titre, ils soient gratuits conformément à la loi. Les services de garde doivent être intégrés au projet éducatif de l’école », précise la vice-présidente.

À propos

Fondée en 1921, la CSN est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs.

Les syndicats CSN rectifient le tir

Les syndicats CSN du chantier naval de la Davie tiennent à rectifier le tir quant une prétendue inaction syndicale concernant l’anglicisation des communications entre la direction anglophone et les travailleurs syndiqués de l’usine.

« Il est complètement faux de dire que le syndicat n’a rien fait pour contrecarrer la situation, souligne le président du Syndicat des travailleurs du chantier naval de Lauzon inc. (CSN), Gaétan Sergerie. Depuis plus d’un an, des actions ont été entreprises pour endiguer le problème. Les membres d’un comité réunissant les quatre syndicats de la compagnie se rencontrent d’ailleurs toutes les semaines à ce sujet », ajoute-t-il.

« Il aurait été intéressant que l’auteur de la plainte s’adresse à son syndicat au sujet de ses appréhensions, ajoute pour sa part le président du Syndicat des employés du corps de sécurité de Davie (CSN), Pierre Fortier. Il aurait constaté que nous avions pris tous les moyens nécessaires en fonction de la situation existante. »

Un plan de francisation dont l’application est progressive a d’ailleurs été mis en place au sein de l’entreprise. « Le gouvernement supervise la mise en œuvre de ce plan, qui est déjà entamée par des actions visibles et concrètes. L’employeur a jusqu’en 2015 pour s’y conformer », souligne le président de la Fédération de l’industrie manufacturière, Alain Lampron.

Rappelons que la CSN défend résolument le droit de travailler en français dans les entreprises au Québec. Elle prône notamment le renforcement des comités de francisation dans les entreprises et l’élargissement du rôle de l’Office québécois de la langue française afin qu’il puisse être plus proactif auprès de toutes les PME.

La CSN déplore encore une fois l’absence de débat public

La Confédération des syndicats nationaux (CSN) et la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN) jugent déplorable que le gouvernement libéral ait l’intention de réduire de moitié le nombre de commissions scolaires au Québec, et ce avant même qu’un débat public ait eu lieu sur la question.

Pour Danielle Beaulieu, présidente du secteur scolaire de la FEESP-CSN, cette réforme sera une perte de temps, d’argent et d’énergie. « Nos membres sont inquiets. Depuis des années, ils subissent les effets des compressions budgétaires à répétition dans les commissions scolaires : coupes de postes, précarité d’emploi, manque d’équipement, délabrement des écoles. Tout cela les affecte grandement et ils s’interrogent quant à leur capacité à répondre, avec des budgets de plus en plus anémiques, aux réels besoins des élèves. Le processus de fusion annoncé n’améliorera pas les choses, au contraire, il créera un climat d’incertitude néfaste dans le réseau scolaire ». La présidente du secteur scolaire de la FEESP-CSN doute que cette restructuration engendrera de réelles économies d’échelle. « Non seulement dans le passé, ce genre de réforme n’a permis pratiquement aucune économie, mais soyons clairs : il n’y a plus de surplus à couper chez le personnel de soutien », prévient Danielle Beaulieu.

Selon la CSN et la FEESP-CSN, il est primordial que soit conservé un palier de gouvernance locale en éducation : « Les commissions scolaires sont essentielles pour assurer notamment une redistribution efficiente des ressources et une équité entre les écoles. Elles assurent une voix aux parents en éducation en plus de contribuer grandement au dynamisme régional », note pour sa part Marjolaine Côté, vice-présidente-trésorière de la FEESP-CSN.

Pour Véronique De Sève, vice-présidente de la CSN et responsable du dossier de l’éducation, le gouvernement doit tenir rapidement une consultation publique : « Il faut que le ministre Bolduc soit transparent et qu’il dévoile l’ensemble de ses intentions afin que la discussion qui devra inévitablement avoir lieu, soit constructive », conclut madame De Sève.

À propos

La Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN) compte environ 55 000 membres œuvrant dans le domaine des services public et parapublic. Le secteur scolaire représente environ 30 000 employés-es de soutien présents dans 31 commissions scolaires francophones et 2 commissions scolaires anglophones.

La Confédération des syndicats nationaux (CSN) regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux.

Les pourparlers sont rompus avec le ministère de la Famille

Rien ne va plus dans les négociations salariales entre les représentantes des 2000 responsables de service de garde éducatif en milieu familial, membres de la CSN, et les négociateurs du ministère de la Famille. C’est pourquoi elles ont mis fin abruptement, en matinée, à la 34e séance de négociation en un peu plus d’un an. Ayant récemment obtenu un mandat de moyens de pression à 88 %, incluant le recours à la grève, les représentantes des RSG vont maintenant s’activer à déployer la suite de leur plan de mobilisation dans le but d’accroître la pression et de dénouer cette impasse.

« Nous avons été extrêmement patientes, ces dernières semaines, alors que nous voulions donner toutes les chances à la négociation dans l’espoir de régler avec satisfaction notre deuxième entente collective, a déclaré Lucie Longchamps, membre du comité de négociation des RSG à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN). Or, on fait face à un véritable mur. Depuis le 18 septembre, date à laquelle le ministère nous a présenté ses premières offres ridicules, on n’a pas cessé de tourner en rond. La volonté du ministère nous apparaît maintenant claire : nous appauvrir, tout simplement. Et ça, il n’en est pas question ! »

Rappelons que les matières dites non pécuniaires sont réglées à 99 %. Quant aux offres pécuniaires du ministère, elles se résument à une hausse globale de 1 %, soit un maigre 0,28 $ par enfant pour les deux premières années d’un contrat de travail, soit bien en deçà de l’inflation. Quant aux autres demandes des RSG, elles sont tout simplement ignorées. Ainsi en est-il de la parité salariale avec le titre d’emploi comparateur, soit l’éducatrice oeuvrant en centre de la petite enfance, échelon 1, une demande qui représente un rattrapage équivalant à 5 % sur une base annuelle. Celle-ci a en effet droit à 38 jours de congés payés par année, incluant les vacances et les jours fériés, comparativement à 25 jours pour la RSG.

En outre, les RSG demandent que leur soit versé les mêmes pourcentages que ceux octroyés aux employé-es des secteurs public et parapublic, dont 2% au 1er avril 2014 et 1 % prévu au 31 mars 2015. Elles réclament également une hausse des allocations supplémentaires pour les poupons et les enfants aux prises avec un handicap. Enfin, elles veulent bénéficier des mêmes hausses qui seront consenties lors de la prochaine ronde de négociation des 450 000 salarié-es de l’État.

« J’interpelle directement la ministre de la Famille, Francine Charbonneau, pour qu’elle débloque les négociations, en donnant les mandats nécessaires à ses négociateurs pour obtenir le règlement de l’entente collective, a affirmé Dany Lacasse, vice-président responsable des secteurs privés à la FSSS-CSN. « À défaut, nos membres ont confié au comité de négociation des RSG un mandat clair et fort pour recourir à tous les moyens de pression appropriés, y compris la grève. Et les RSG n’hésiteront pas à l’utiliser. Cependant, nous demeurons entièrement disponibles pour reprendre les négociations. »

À propos de la FSSS et de la CSN

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte plus de 130 000 membres issus des secteurs privé et public, dont plus de 2000 RSG œuvrant dans la plupart des régions au Québec. Elle représente également plus de 10 000 travailleuses en CPE. Pour sa part, la CSN compte plus de 325 000 membres issus de tous les secteurs d’activité tant privés que publics.

Pour informations : François Forget, Service des communications de la CSN : 514 212-7383 Francois.forget@csn.qc.ca

Le gouvernement mettra à mort notre scierie s’il n’agit pas

Si aucune garantie d’approvisionnement de 100 000 m³ supplémentaires n’est octroyée à l’usine de Tembec Senneterre, l’usine devra faire face à des fermetures annuelles de l’ordre de 11 semaine, ce qui mettra en péril la survie de l’usine. Nous avons aussi besoin de cette garantie d’approvisionnement pour permettre les investissements nécessaires à cette survie. La municipalité de Senneterre, le syndicat des employés de l’usine Tembec et les entrepreneurs forestiers exigent une intervention immédiate du ministre Laurent Lessard afin d’éviter de telles fermetures.

Le gouvernement doit permettre aux entreprises d’accéder à des volumes de bois suffisants pour faire fonctionner leurs usines sur une base soutenue. «Une nouvelle fermeture ou un ralentissement aurait des conséquences dramatiques pour notre communauté, nous avons besoin d’assurer l’avenir de notre milieu », souligne monsieur Jean-Maurice Matte, maire de Senneterre. « Bien que le Forestier en chef confirme qu’il y a beaucoup de volumes de bois disponibles dans les territoires d’approvisionnement historiques pour l’usine de Senneterre, le ministre des Fôrets n’a alloué que 24 000 m3 supplémentaires à Tembec pour les trois prochaines années, alors qu’il faut plutôt confirmer 124 000 m3 supplémentaires annuellement pour garder à l’emploi 200 travailleurs en usine et en forêt», a-t-il ajouté. Les représentants interpellent plus particulièrement le premier ministre, Philippe Couillard, qui a fait de la relance de l’industrie forestière l’une de ses priorités gouvernementales, ainsi que le ministre des Forêts, de la Faune et des Parcs, Laurent Lessard.

Du côté des travailleurs, le manque d’actions concrètes du gouvernement rend la situation très préoccupante non seulement pour eux, mais pour les familles qui vivent de cette industrie. « Nous sommes particulièrement inquiets face aux nombreux enjeux forestiers et des problématiques majeures liées au nouveau régime forestier. Actuellement, ce régime est un désastre », a souligné monsieur Marc Tremblay, entrepreneur forestier.

« Au cours de la dernière crise forestière, nous avons subi une diminution majeure de nos activités qui s’est traduite par la fermeture d’un quart de travail et 50 emplois directs perdus en usine et en forêt. Présentement, l’incertitude se maintient au sein des travailleurs de l’industrie. Il est inadmissible que des travailleurs et leurs familles subissent les contrecoups de l’inaction du ministre des forêts qui connaît très bien la problématique. Nous en appelons à une intervention rapide et décisive du ministre Lessard » précise Alain Caron, président du Syndicat des travailleurs(euses) de Tembec, usine de Senneterre (FIM-CSN) qui représente les 130 travailleurs de l’usine.

« Le conseil central et ses 72 syndicats affiliés sont et seront toujours solidaires des travailleuses et des travailleurs du secteur forestier. Nos richesses naturelles, qui sont exploitées de façon responsable, génèrent des emplois de qualité en région. Ces travailleuses et ces travailleurs contribuent grandement à l’économie de la région et plus précisément, dans le cas qui nous occupe, à celle de la Ville de Senneterre. Au nom du CCATNQ, je demande au député Bourgeois de porter une oreille attentive aux demandes des travailleuses et des travailleurs du secteur de la foresterie », d’ajouter Donald Rheault, président du conseil central.

La Ville de Senneterre veut conserver les emplois dans le secteur de la foresterie et ainsi maintenir un équilibre dans l’économie de la région. Les représentants demandent également un appui et une mobilisation de tous les leaders politiques de la région, puisqu’il s’agit de l’un des secteurs porteurs et générateurs d’emplois.

Si aucune intervention concrète du gouvernement ne se réalise à court terme, les acteurs en présence, concertés pour assurer la survie de l’industrie forestière à Senneterre, verront à mener des actions de mobilisation dès le début de la semaine prochaine.

Au cours des derniers mois, le ministre Lessard a été sensibilisé sur la réalité forestière régionale. Nous lui demandons de passer à l’action !

Les responsables de service de garde éducatif, membres de la CSN, bientôt en grève

Exaspérées par les offres monétaires du ministère de la Famille, jugées inacceptables, les quelque 2000 responsables de service de garde éducatif (RSG) en milieu familial seront en grève bientôt, à moins d’un revirement dans les négociations portant sur les matières d’ordre financier. Voilà l’essentiel du mandat qu’elles viennent de confier à plus de 88 % à leur comité de négociation, lequel pourrait déclencher la grève au moment jugé opportun, si l’impasse persiste dans leurs pourparlers. D’ici là, les RSG membres de la CSN vont poursuivre leurs moyens d’action.

Pour Lucie Longchamps, membre du comité de négociation des RSG de la Fédération de la santé et des services sociaux, affiliée à la CSN, ce résultat obtenu à l’occasion d’une tournée de consultation des assemblées générales des RSG, tenue du 3 au 17 novembre, est très révélateur de leur impatience, mais aussi de leur volonté de conclure une entente satisfaisante. « Ce n’est pas de gaieté de cœur que nous envisageons de recourir à la grève, déclare Lucie Longchamps. Cela fait maintenant près de six mois que nous avons déposé nos demandes d’ordre monétaire et tout ce que le ministère met sur la table, c’est une hausse globale de 1 % de nos revenus sur deux ans, ce qui aurait pour effet de nous appauvrir inévitablement. Voilà pourquoi nos membres nous ont confié ce mandat de grève que nous exercerons si nécessaire », conclut-elle.

En négociation depuis le 19 octobre 2013 dans le but de renouveler leur seconde entente collective, les RSG membres de la CSN ont déposé leurs demandes d’ordre financier le 13 juin 2014, sans grand résultat jusqu’ici. Elles réclament notamment la parité salariale avec le titre d’emploi comparateur, soit celui d’une éducatrice oeuvrant en centre de la petite enfance, échelon 1. Celle-ci a en effet droit à 38 jours de congés payés par année, incluant les vacances et les jours fériés, comparativement à 25 jours pour la responsable en service de garde en milieu familial. Les RSG demandent donc que leur soit versé l’équivalent un rattrapage de 5 % sur une base annuelle pour atteindre la parité avec leurs consœurs des CPE.

Les RSG demandent également le versement des mêmes pourcentages octroyés aux employé-es des secteurs public et parapublic, notamment 1 % à être versé le 31 mars 2015. Enfin, les RSG veulent pouvoir bénéficier des mêmes hausses qui seront consenties lors de la prochaine ronde de négociation des 450 000 salarié-es de l’État.

Pour Dany Lacasse, vice-président responsable des secteurs privés à la FSSS-CSN, « Le ministère doit prendre acte des résultats des votes de l’ensemble des RSG. Elles ne demandent pas la lune. Elles demandent qu’on leur donne les sommes qui ont déjà été consenties à d’autres groupes, de même que l’équité avec leur comparateur. C’est une question de justice envers des femmes qui en ont été privées pendant trop longtemps. Nous vivons dans une société qui se dit juste, il est temps de leur démontrer ».

À propos de la FSSS et de la CSN

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte plus de 130 000 membres issus des secteurs privé et public, dont plus de 2000 RSG œuvrant dans plusieurs régions au Québec. Elle représente également plus de 10 000 travailleuses en CPE. Pour sa part, la CSN compte plus de 325 000 membres issus de tous les secteurs d’activité tant privés que publics.

Le STT Kronos Canada (CSN) fait un don inhabituel aux syndicats en conflit

En 2013, les 320 membres du Syndicat national des employé(e)s de Kronos Canada (FIM-CSN) ont connu un difficile lock-out de six mois à leur usine de Varennes. Leur lutte a été marquée par des appuis importants de la part d’autres syndicats CSN, ainsi que des syndicats des usines Kronos ailleurs dans le monde.

À la fin du conflit, en novembre 2013, les membres du syndicat ont adopté une mesure visant une cotisation spéciale de 5 $ afin d’appuyer les collègues de travail qui auraient eu un retour au travail plus tard. Toutefois, il restait 28 928 $ dans ce fonds une fois que tous les membres ont été réintégrés. Plutôt que de se rembourser cet argent, les syndiqué-es de Kronos ont choisi de faire un geste de solidarité assez remarquable.

Invités à une assemblée générale du syndicat de Kronos, jeudi dernier, les membres des trois syndicats CSN aux épiceries Loblaw en Abitibi-Témiscamigue et du syndicat des employé-es municipaux de Terrebonne, ont eu toute une surprise en apprenant qu’ils seraient les bénéficiaires du fonds spécial. Le président du syndicat de Kronos, Karl Berthiaume, a annoncé que chacune et chacun des membres de ces quatre syndicats en conflit recevra un montant de 128 $.

Le président du Conseil central de l’Abitibi-Témiscamingue – Nord-du-Québec, Donald Rheault, a remercié le syndicat au nom des trois syndicats de sa région.

« On aimerait vous féliciter pour ce geste de solidarité hors du commun, a-t-il dit. Vous, vous avez connu un conflit. Vous avez connu la solidarité de la CSN et le geste que vous posez aujourd’hui témoigne de notre solidarité. Je pense que, pour les travailleuses et travailleurs de la région, c’est un souffle nouveau. Ils veulent continuer ces conflits-là, continuer à se battre pour avoir des meilleures conditions de travail. Alors, c’est tout à votre honneur, le geste que vous posez aujourd’hui. »

Pour sa part, Micheline Charron, la vice-présidente (Sorel) du Conseil central de la Montérégie, a été très touchée par ce don. «  J’ai vécu votre conflit avec vous, a-t-elle dit aux syndiqué-es de Kronos. Et je suis tellement fière de ce que vous avez fait ce soir. Je pense que c’est une première au Québec, qu’un syndicat qui sort d’un conflit remette une somme pour aider les autres à tenir la minute de plus. Je lève mon chapeau ! »

D’ailleurs, les syndicats Loblaw sont toujours en campagne de 25 $. Dans la même veine, Donald Rheault a conclu ses remarques aux membres du syndicat de Kronos avec un appel à la solidarité de la part d’autres syndicats CSN.

« Vous dites, “donnez aux suivants”, et c’est exactement ce que vous avez fait aujourd’hui. Et je suis convaincu que l’ensemble des syndicats à la CSN fera aussi des gestes de cette sorte de solidarité. »

Des solutions porteuses pour l’avenir

L’Association québécoise d’établissements de santé et de services sociaux (AQESSS), la Confédération des syndicats nationaux (CSN) et l’Institut du Nouveau Monde (INM) annoncent aujourd’hui la tenue du deuxième rendez-vous national sur l’avenir du système public de santé et de services sociaux. Cet événement, qui se tiendra le 9 décembre à Québec, permettra de mettre de l’avant des solutions porteuses pour l’avenir du système public.

Un deuxième rendez-vous national plus pertinent que jamais

Pour l’AQESSS, la CSN et l’INM, ce deuxième rendez-vous national est plus pertinent que jamais. Alors que les consultations particulières sur le projet de loi 10 se terminent et que le débat se poursuit, il apparaît qu’une réelle démarche de concertation entre les acteurs du système public est essentielle pour assurer son avenir.

« Nous avons suivi de près les travaux de la commission parlementaire et nous partageons les réserves émises par plusieurs organisations du système public de santé et de services sociaux. Plutôt que de se concentrer sur des réformes administratives qui risquent d’avoir un effet négatif sur le réseau, nous sommes persuadés que la voie la plus prometteuse privilégie l’élaboration de solutions qui visent à régler les problèmes qui préoccupent la population. C’est ce que nous mettons de l’avant, avec la majorité des composantes du système public, pour ce deuxième rendez-vous national », explique Jacques Létourneau, président de la CSN.

Rappelons qu’un premier rendez-vous national en juin dernier a réuni plus de 400 personnes provenant aussi bien d’organisations syndicales que patronales, de fédérations médicales, de groupes communautaires, d’associations d’usagers et d’ordres professionnels. Il a permis d’identifier les défis prioritaires pour le système public de santé et de services sociaux. Or, aucune composante du réseau n’a alors identifié la question de la réforme des structures administratives comme étant l’un de ces défis prioritaires.

Un passage à l’action pour les services à la population et l’avenir du système public

Ce deuxième rendez-vous national soumet à la discussion des solutions porteuses pour l’avenir du système public. Il y sera question de l’action sur les déterminants sociaux de la santé et d’une première ligne renouvelée, de la pertinence des soins favorisée par la gouvernance clinique, de la concertation des acteurs du terrain pour une meilleure prise de décision ainsi que de la cohérence du financement notamment au regard du mode de rémunération médicale et du régime d’assurance-médicaments.

L’ensemble du programme est disponible en ligne

« Notre objectif est de proposer des solutions permettant d’améliorer l’accès, la pertinence et la qualité des services à la population, le tout par une démarche de discussion ouverte entre tous les acteurs. Pour nous, le deuxième rendez-vous national est la preuve que nous devons faire confiance aux composantes du système public pour régler les problèmes d’accès et de qualité des services du système public de santé et de services sociaux », déclare Diane Lavallée, directrice générale de l’AQESSS.

« La poursuite de cette démarche démontre l’ouverture des composantes du système public pour une prise en charge réelle des défis rencontrés. Les échanges qui auront lieu sur l’élaboration de solutions sont un bel exemple de consultation visant des résultats concrets pour l’ensemble de la société », avance Michel Venne, directeur général de l’INM.

À propos de l’AQESSS, de la CSN et de l’INM

• L’Association québécoise d’établissements de santé et de services sociaux regroupe 125 membres, soit les 92 centres de santé et de services sociaux (CSSS), les centres hospitaliers universitaires, les centres hospitaliers affiliés, les instituts universitaires et des établissements et CHSLD à vocation unique.

• La CSN est l’organisation syndicale la plus représentative dans le secteur de la santé et des services sociaux. Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec. • L’Institut du Nouveau Monde est une organisation non partisane dont la mission est d’accroître la participation des citoyens à la vie démocratique. L’action de l’INM a pour effet d’encourager la participation citoyenne et de contribuer au développement des compétences civiques, au renforcement du lien social et à la valorisation des institutions démocratiques.

La FNC et l’AJIQ réclament de Groupe TVA qu’il honore les contrats des pigistes signés avec TC Média

La Fédération nationale des communications (FNC-CSN) et l’Association des journalistes indépendants du Québec (AJIQ) unissent leur voix pour exiger de Groupe TVA qu’il respecte les contrats de base que les pigistes ont signés avec TC Média, si jamais le Bureau de la concurrence lui permettait effectivement d’acquérir 15 magazines appartenant à TC Média.

Après une large mobilisation menée par les journalistes indépendants au printemps 2013, l’AJIQ avait réussi à faire reculer TC Média dans son intention d’imposer à ses pigistes un nouveau contrat qui leur ferait perdre des droits d’auteur et, surtout, leur droit moral (la paternité de leurs œuvres). Les pigistes sortaient enfin gagnants d’une bataille avec un grand groupe de presse. Depuis 2009, Quebecor utilise le contrat le plus abusif du milieu au Québec : cession de certains droits d’auteur, cession du droit moral, utilisation des œuvres à n’importe quelle fin, sur n’importe quelle plateforme, dans n’importe quelle langue, dans n’importe quelle technologie présente et à venir, pour la fin des temps et dans l’univers entier, sans avoir à verser de redevances additionnelles. La FNC et l’AJIQ sont donc très inquiètes de l’acquisition prochaine de 15 magazines de plus dans le giron de Quebecor.

« Déjà que les journalistes indépendants n’ont pas vu leur tarif de base augmenter depuis plus de 25 ans, si la transaction est autorisée par le Bureau de la concurrence, voilà 15 autres magazines qui risquent de violer les droits d’auteur de nos membres s’ils appliquent la politique de leur nouvel acquéreur. Avec toutes ces transactions qui concentrent les médias entre les mains des mêmes propriétaires, ça devient vraiment difficile de trouver des donneurs d’ouvrage qui offrent des conditions de travail décentes pour les pigistes », dénonce Simon Van Vliet, vice-président aux affaires stratégiques et juridiques de l’AJIQ et porte-parole.

« Pourtant, nous sommes de plus en plus de pigistes en information au Québec. Avec toutes les compressions qui affectent les différents médias, beaucoup de salarié-es ont été remplacés par des contractuel-les et c’est toujours plus difficile pour les journalistes indépendants de vivre de la pige. C’est l’avenir du métier qui est en péril et en bout de ligne, le droit du public à la pluralité des voix et à l’information de qualité », ajoute-t-il.

Pour la secrétaire générale de la Fédération nationale des communications, Pascale St-Onge, cela ne fait que confirmer qu’il est urgent que le gouvernement intervienne et qu’il instaure enfin pour les journalistes indépendants une loi similaire à celle sur le Statut de l’artiste, qui permettrait aux pigistes de négocier collectivement des conditions de pratique minimales.

« Cela fait 25 ans qu’on milite aux côtés de l’AJIQ pour qu’elle puisse être reconnue au sens de la loi en tant qu’association pouvant légalement négocier des contrats de base pour leurs membres, observe Pascale St-Onge. En ce moment, tout le pouvoir est du côté des donneurs d’ouvrage et ils abusent vraiment de cette situation. Le monde de l’information évolue à la vitesse grand V sans que personne ne s’en occupe. Combien de transactions, de compressions et de fermetures ça prendra encore avant que le gouvernement s’aperçoive qu’il y a de graves problèmes avec l’industrie médiatique et qu’on ne peut plus fermer les yeux? Présentement, les rois des médias font ce qu’ils veulent et c’est loin d’être dans l’intérêt du public ou des gens qui travaillent pour eux. »

Manifestation historique contre le démantèlement de Radio-Canada/CBC

Jamais dans l’histoire du Québec, ni du Canada, nous avons vu une manifestation d’une telle envergure tenue à la défense de Radio-Canada/CBC. En contrepartie, jamais les craintes de perdre le diffuseur public n’ont été partagées par autant de citoyennes et de citoyens.

Sentant l’urgence d’agir, plus de 25 000 personnes, de partout à travers le Québec et à Moncton, ont répondu à l’appel d’un citoyen et ont tenu des rassemblements populaires contre le démantèlement et pour le maintien des services de la SRC.

Nicolas Bédard, celui qui a eu l’idée d’organiser le rassemblement, a fermé la marche à Montréal en lançant un appel à tous : « Cette manifestation historique ne doit pas rester lettre morte. Certes, nous nous sommes fait entendre. Nous tenons à notre diffuseur public ! Mais notre implication doit se poursuivre. D’autres actions sont prévues. Et surtout, il y aura des élections en 2015 et le diffuseur public doit être un enjeu de ce scrutin. »

Tous amis de Radio-Canada et J’aime Radio-Canada, les deux principales campagnes pour la sauvegarde de Radio-Canada, ont répondu à l’appel citoyen de Nicolas Bédard en appuyant son initiative.

Les porte-parole politiques des campagnes ont applaudi l’initiative citoyenne d’une seule voix en soulignant que la Maison de Radio-Canada est la maison de toute la population et le phare culturel pour les francophones partout au au pays. La SRC a besoin d’un financement accru, stable et prévisible pour réaliser son mandat. Mais avant tout, la SRC a besoin d’un nouveau gouvernement à Ottawa, un gouvernement qui croit à la mission unique de notre diffuseur public.

Des rassemblements pour Radio-Canada se tenaient simultanément à Montréal, Moncton, Québec, Gaspé, Matane, Rimouski, Saguenay, Sept-îles, Sherbrooke et Trois-Rivières.

Les organisations syndicales appellent les gouvernements à suspendre les négociations

La Confédération syndicale internationale (CSI) et les organisations syndicales québécoises, dont la CSN, ont appelé les gouvernements à suspendre les négociations sur l’ « Accord de partenariat transpacifique », critiquant le secret et le biais corporatiste dont est, selon elle, empreint ce processus. Cette semaine, elles ont écrit à cet effet au premier ministre Stephen Harper et diffusé un communiqué de presse.

M. Harper,

Nous déplorons le fait que les négociations sur le Partenariat transpacifique (PTP) se poursuivent bien qu’elles se fondent sur une logique défectueuse et se déroulent dans le plus grand secret.

Nous vous avons déjà prévenu à l’effet que les propositions sur la table ne mèneront pas à une économie mondiale plus stable, égalitaire et sécuritaire et avons demandé que les négociations soient sérieusement réorientées vers ces objectifs. Le mouvement syndical a plaidé à maintes reprises en faveur d’un accord équilibré qui serve les intérêts de toute la population, pas seulement ceux des multinationales. Malgré cela, il nous faut constater qu’aujourd’hui :

1. Le chapitre sur l’environnement, qui a fait l’objet d’une fuite, ne contient aucune disposition visant à assurer l’application des mesures de protection de l’environnement et il ne prend même pas en considération le besoin d’agir pour atténuer les changements climatiques.

2. Le chapitre sur l’investissement adopte une définition très large de l’investissement et permet l’accès des investisseurs à un mécanisme de règlement des différends contre les gouvernements qui les favorise. Les organisations syndicales, de la société civile, les chercheurs universitaires, les experts en droit, des parlementaires au niveau local et national ont tous exigé l’exclusion du mécanisme de règlement des différends investisseurs-État mais ces appels n’ont toujours pas été entendus.

3. La version fuitée du chapitre sur les droits de propriété intellectuelle nous prouve que les gouvernements négocient l’institutionnalisation d’un régime sans précédent de protection des brevets, y compris sur les médicaments. Cela va rendre les médicaments inaccessibles pour des millions de personnes et les autorités publiques, mais va faire grimper les profits des multinationales pharmaceutiques.

4. Selon l’information disponible, les négociateurs du PTP tentent de rabaisser pratiquement tous les marchés publics (nationaux, régionaux, locaux, municipaux) à des soumissions devant obéir à des règles internationales très restrictives. Les organisations syndicales ont depuis toujours affirmé que les gouvernements doivent maintenir leur capacité d’accorder la priorité aux objectifs de politique publique comme la création d’emplois, la protection de l’environnement et des droits humains et du travail quand ils accordent des contrats aux entreprises privées pour pouvoir réaliser leur mission.

5. De façon similaire, les organisations syndicales et de la société civile se sont constamment et vigoureusement opposées à toute tentative de restreindre la capacité des gouvernements de légiférer et de réglementer pour promouvoir et protéger la santé, la sécurité et le bien-être général de leurs citoyen-ne-s. Cependant, le chapitre sur la « cohérence réglementaire » du PTP et celui sur les services et la transparence leur impose de sévères restrictions et intensifie l’influence des entreprises dans le processus et le contenu de la règlementation. Selon l’information disponible, le chapitre sur les services comprend une série de restrictions au pouvoir des gouvernements de réglementer le secteur financier de manière à atteindre plus de stabilité économique et à faire preuve de prudence financière.

6. Étant donnée l’incapacité des chapitres sur le travail négociés jusqu’à maintenant de produire des améliorations significatives pour les travailleurs et les travailleuses, les organisations syndicales des pays participant aux négociations sur le PTP exigent des gouvernements qu’ils adoptent un chapitre sur le travail qui incluent les normes les plus élevées internationalement, doté d’un mécanisme d’application effectif, en plus de plusieurs autres innovations. Nous n’avons aucune indication à l’effet que les propositions syndicales sont correctement prises en compte dans le PTP. Au contraire, certaines propositions constituent des reculs par rapport aux chapitres sur le travail existants dans d’autres traités.

Garder les textes et les mandats de négociation à l’abri d’un examen public n’est pas une pratique acceptable pour un « accord du XXIe siècle » dont on dit qu’il constituera une référence. Pour pouvoir créer des accords équilibré et inclusif, les gouvernements doivent rendre public les documents pertinents qui vont permettre aux parlements et à la société civile d’y apporter leur contribution, de même que d’alerter la population des dangers potentiels à un stade précoce des négociations, en tout cas, bien avant que les accords ne soient conclus.

De plus, nous trouvons préoccupant qu’il n’y ait eu aucune étude indépendante d’impact économique, social et environnemental pour chacun des pays avant ou pendant les négociations. Les quelques évaluations économiques qui ont été faites se sont révélées incomplètes, voire défectueuses sur les plans de leur méthodologie et de leurs hypothèses de base. Ce qui signifie que les négociateurs ne sont pas bien informés des conséquences de l’accord sur les travailleurs, sur les consommateurs, sur les petites et moyennes entreprises, sur l’environnement, sur les budgets nationaux liés à la santé ni sur les systèmes politiques démocratiques, entre autres. C’est pourquoi l’exclusion des parlements, des organisations syndicales et de celles de la société civile d’une participation significative aux négociations est encore plus inacceptable à nos yeux.

Comme toutes les préoccupations syndicales majeures ont été ignorées, les organisations syndicales des pays participant aux négociations sur le PTP demandent à leur gouvernement respectif de suspendre les négociations jusqu’à ce qu’ils obtiennent un mandat clair issu d’un processus transparent. Enfin, nous souhaitons pouvoir vous rencontrer pour discuter de nos préoccupations concernant le Partenariat transpacifique à un moment de votre convenance.

Bien à vous, Sharan Burrow, secrétaire générale, Confédération syndicale internationale (CSI) François Vaudreuil, président, Centrale des syndicats démocratiques (CSD) Jacques Létourneau, président, Confédération des syndicats nationaux (CSN) Daniel Boyer, président, Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ)

Compression majeure sur fond de corruption

L’Hôpital général juif de Montréal doit faire la plus importante compression budgétaire dans la région montréalaise avec près de 16 M$ pour l’année en cours. Cette coupe dépasse celle effectuée dans certains CSSS de taille plus importante, qui regroupent plusieurs établissements.

« Alors que l’UPAC enquête sur un vaste stratagème de corruption à l’Hôpital général juif, le gouvernement libéral fait malgré tout payer la note aux travailleuses et aux travailleurs qui n’ont pourtant rien à voir avec ces détournements de fonds », avance Jean Lacharité, vice-président de la CSN. Il serait pourtant opportun de prendre un temps d’arrêt pour analyser l’impact des malversations d’anciens cadres sur les difficultés budgétaires de cet établissement. Il serait indécent que l’austérité libérale serve à rembourser les malversations et les gonflements de facture attribuables à la mauvaise gestion.

En tout, le Syndicat des travailleuses et des travailleurs de l’Hôpital général juif – Sir Mortimer B. Davis – Jewish General Hospital (CSN) estime que près de 200 postes ont été abolis dans l’ensemble de l’hôpital depuis le début de l’année. De ce nombre, 23 étaient situés dans les cuisines. « Depuis deux semaines, les cabarets des cuisines doivent être transportés par des infirmières ou des préposé-es qui sont déjà surchargés », explique Sylvain Brunelle, président du syndicat local CSN. Ce dernier ajoute que les feuilles de route du personnel d’entretien ménager ont été allongées de telle sorte que l’hôpital sera moins propre et qu’on risque de favoriser la présence de microbes pathogènes.

« La fusion de l’Hôpital général juif dans un CISSS mammouth va créer un casse-tête administratif de premier ordre affectant inévitablement les services à la population », ajoute Jeff Begley, président de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN). De fait, les établissements qui seront réunis sous un même chapeau administratif ne disposent même pas de logiciels compatibles entre eux. De plus, les centaines de suppressions de postes à venir vont générer un vaste mouvement de main-d’œuvre à travers toute cette nouvelle structure, ce qui va déstabiliser et démoraliser le personnel pendant plusieurs mois ou même des années.

À propos

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux partout au Québec.

Des travailleurs affiliés à la FEESP-CSN manifestent à Vaudreuil-Dorion contre le projet de loi 3 sur les retraites

Près de 60 travailleuses et travailleurs se sont réunis hier à Vaudreuil-Dorion pour distribuer des tracts à la population et protester contre les assauts du gouvernement envers les régimes de retraite du secteur municipal. Cette action locale s’inscrit dans la suite des actions semblables qui se déroulent dans différentes régions du Québec depuis quelques semaines.

« Nous sommes ici aujourd’hui pour poursuivre notre entreprise de sensibilisation de la population à l’égard des attaques du gouvernement Couillard envers les régimes de retraite du secteur municipal et les compressions à venir dans de multiples domaines », a souligné Yvon Godin, vice-président de la Fédération des employées et employés de services publics – CSN (FEESP – CSN).

Le ministre intraitable sur le principe du projet de loi

Outre le report du début des négociations en vue de la restructuration des régimes et l’encadrement de la possibilité de suspendre l’indexation automatique des rentes des retraité-es, le ministre a conservé la plupart des mesures excessives du projet de loi qui est présentement à l’étude. Parmi celles-ci, notons la capitalisation de tous les régimes à 100 % et le partage des coûts sur les déficits futurs ainsi que sur le service passé, qui ont été vertement dénoncés en commission parlementaire.

Une lutte de tous les instants à venir

Pour Annette Herbeuval, présidente du Conseil central de la Montérégie – CSN, il est clair que le projet de loi 3 vient concrétiser le début de la politique d’austérité du gouvernement. « On voit bien quelles étaient les réelles intentions des libéraux, qui se servent des travailleuses et des travailleurs municipaux pour donner le ton de l’automne. Ça augure très mal pour les travaux sur les autres régimes des secteurs universitaire et privé et pour l’ensemble des programmes et des services des Québécois, qui vont passer dans le tordeur », a-t-elle enchaîné.

« Il faut dire non au virulent projet de loi 3 contre les travailleurs, non à des compressions purement idéologiques qui vont venir complètement saccager le modèle social que les Québécois se sont donné », a finalement conclu Annette Herbeuval.

Un instrument dont le seul but est d’affaiblir les conditions des travailleurs

La CSN dénonce la récupération politique de l’Assemblée nationale autour de l’adoption de la motion caquiste sur les régimes de retraite des députés faite au bénéfice du plan d’austérité.

« Si le gouvernement considère qu’il y a un problème sur les régimes de retraite des députés et au sujet de leur rémunération globale, qu’il le traite comme tel, mais qu’il ne vienne pas utiliser de façon politique ce dossier pour tirer tout le monde vers le bas », souligne Denis Marcoux, président de la Fédération des employé-es et employés de services public (FEESP-CSN).

D’après la vice-présidente de la CSN, Francine Lévesque, le fait de s’astreindre à des mesures un peu plus contraignantes, bien loin par ailleurs de celles contenues dans le projet de loi 3, ne fait pas en sorte de rendre ce projet de loi plus acceptable.

« La stratégie du gouvernement est claire : il cherche à satisfaire l’opinion publique en signifiant à la population que les travailleurs municipaux ne seront pas les seuls à devoir se serrer la ceinture, mais que les député-es devront aussi faire leur part. Au fond, cette motion vient cautionner la politique d’austérité et légitimer le nivellement vers le bas de l’ensemble des conditions de travail des travailleuses et des travailleurs », conclut-elle.

Un choix irresponsable et dangereux

La CSN dénonce avec vigueur les nouvelles coupes imposées aux réseaux universitaire et collégial. Un choix irresponsable et dangereux de la part du gouvernement libéral qui, une fois de plus, s’attaque au modèle québécois avec ses politiques d’austérité effrénées.

Un choix irresponsable

Pour la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN), la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN), la Fédération des professionnèles (FP-CSN) et la CSN, les coupes de 20 millions de dollars dans le réseau collégial, qui s’ajoutent à celles de 109 M$ imposées depuis quatre ans, et de 30 millions pour les universités, somme qui totalise 200 M$ de compressions cette année, auront des conséquences désastreuses pour ces institutions, ceux qui les fréquentent et les salarié-es qui y œuvrent. « Il est complètement irresponsable d’imposer des coupes d’une telle ampleur aux établissements d’enseignement supérieur qui souffrent d’un financement inadéquat, et ce, en plein milieu de l’exercice financier », dénonce Véronique De Sève, vice-présidente de la CSN et responsable du dossier de l’éducation.

Une attaque frontale

Pour la CSN et ses fédérations, s’attaquer de la sorte au réseau collégial ainsi qu’aux universités est un jeu dangereux pour l’avenir du Québec. « L’éducation est la pierre angulaire du développement du peuple québécois. Nous devons la protéger et la renforcer. En agissant de la sorte, le gouvernement de Philippe Couillard fragilise dangereusement notre système d’éducation. C’est le développement de la société qui est menacée, note Véronique De Sève. Ces compressions mettent en péril le soutien à l’apprentissage ainsi que toutes les mesures particulières visant la réussite, la persévérance et la vie socioculturelle et sportive dans les établissements. »

Le 29 novembre à Montréal et à Québec

La FNEEQ-CSN, la FEESP-CSN, la FP-CSN et la CSN invitent les Québécoises et les Québécois à prendre la rue massivement le 29 novembre prochain à Montréal et à Québec afin de faire comprendre au gouvernement qu’il joue à un jeu dangereux, pour lequel il n’a jamais été mandaté. « Il est encore temps d’arrêter ce gouvernement avant qu’il saccage tout ! », conclut la vice-présidente de la CSN.

À propos

La Confédération des syndicats nationaux (CSN) est une organisation syndicale composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

La Fédération nationale des enseignants et des enseignantes du Québec (FNEEQ-CSN) regroupe quelque 33 000 membres, dans les cégeps, les établissements privés et les universités. Elle est l’organisation syndicale la plus représentative de l’enseignement supérieur au Québec. La Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN) compte plus de 400 syndicats affiliés représentant environ 55 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. La Fédération des professionnèles (F-CSN) représente plus de 8000 professionnel-les, techniciennes et techniciens, œuvrant dans différents secteurs d’activité.

L’APTS, la CSN, la CSQ et la FTQ unissent leur voix contre le projet de loi 10

À l’occasion de la dernière journée de consultation sur le projet de loi n° 10 modifiant l’organisation et la gouvernance du réseau de la santé et des services sociaux, l’APTS, la CSN, la CSQ et la FTQ unissent leur voix pour signifier leur vive opposition au projet mammouth du ministre de la Santé et des Services sociaux, Gaétan Barrette.

La centralisation des pouvoirs dans les mains du ministre est une aberration. «Le ministre s’octroie des pouvoirs de nomination sans précédent, s’offusque la présidente de la CSQ, Louise Chabot. Des membres des conseils d’administration des nouveaux établissements en passant par leurs Directeurs généraux, tous seront directement redevables au ministre. Cette centralisation excessive aura pour effet direct d’éloigner la population de leur établissement. Le problème sera particulièrement visible en région. Les établissements de proximité connaissent bien leur population et leurs besoins. Les nouvelles structures mastodontes éloigneront les citoyens des centres de décision. Il s’agit d’une véritable atteinte à la démocratie.»

«Nos organisations l’ont toutes souligné au ministre : ce projet de loi ne doit pas être adopté, ajoute le président de la FTQ, Daniel Boyer. La CSN participait aujourd’hui à la Commission parlementaire sur le projet de loi 10. le vice-président de la CSN, Jean Lacharité était accompagné du conseiller syndical Jean Dalcé, du président de la FP–CSN, Michel Tremblay, du vice-président de la FSSS–CSN, Guy Laurion et de la conseillère syndicale Anne Pineau. Et nous ne sommes pas les seuls. La très grande majorité des intervenants qui sont passés devant la commission ont souligné à gros traits les risques que font peser sur le réseau le projet de loi 10. Seules les chambres de commerce ont applaudi. On ne peut pas faire une réforme de cette ampleur sans l’appui des principaux acteurs que sont le personnel du réseau, les établissements, les patients, le milieu communautaire et même les médecins. Ce n’est pas possible. Le ministre doit impérativement reculer. La population n’a pas voté pour se faire imposer des réformes sans consultation.»

Pour les organisations syndicales, il n’y a pas de véritables économies à réaliser avec ce projet. «La création des CSSS était supposée diminuer les structures et le nombre de cadres, indique le vice-président de la CSN, Jean Lacharité. Dix ans après leur mise en place, c’est précisément le contraire qui s’est produit. Il n’y a jamais eu autant de cadres qu’en ce moment dans le réseau. La création de méga structures ne fait jamais diminuer l’encadrement. Si le passé est garant de l’avenir, dans dix ans, les cadres auront été recasés dans l’appareil. Le projet de loi 10 vient également menacer les missions sociales du réseau car les budgets actuellement dévolus aux centres jeunesse et aux centres de réadaptation risquent d’être aspirés par les besoins des hôpitaux. »

Par surcroit, le projet de loi ne répond en rien aux problèmes du réseau. «Jouer dans les organigrammes ne fera rien pour diminuer les listes d’attente, améliorer l’accessibilité et réduire la pression à la performance pour le personnel du réseau. La priorité d’un ministre de la Santé doit être l’accès aux services. On a déjà joué dans le film «brassage de structures» et on sait ce que ça donne sur le terrain : encore plus d’incertitudes et une quantité astronomiques d’énergies gaspillées à des fins administratives, au lieu de se concentrer sur les services. La dernière chose dont le personnel et la population ont besoin, c’est une énième réforme des structures. Le ministre doit mettre à la poubelle sa réforme et faire une véritable consultation», de conclure la présidente de l’APTS, Carolle Dubé.

La CSN fière partenaire des RIDM

La Confédération des syndicats nationaux (CSN) est fière de s’associer cette année encore aux Rencontres internationales du documentaire de Montréal (RIDM) qui se poursuit jusqu’au 23 novembre. « La CSN s’implique depuis de nombreuses années dans des événements culturels et artistiques, a mentionné le président de la CSN, Jacques Létourneau. L’art peut être un puissant agent de transformation de la société. Les RIDM permettent aux citoyennes et aux citoyens de mieux comprendre le monde dans lequel ils vivent et les causes des transformations qui les touchent au quotidien. En outre, le documentaire engagé ouvre des horizons nouveaux et des portes qui peuvent permettre l’implication militante. C’est important de comprendre ses droits et les motivations de celles et de ceux qui militent pour changer les choses. Le RIDM permet tout cela. »

Pour cette édition du RIDM, la CSN présente dix longs métrages et un Webdocumentaire : • Once Upon A Time, par Karim Oz (Turquie) • Trick or Treaty (Idle No More), par Alanis Obomsawin (Canada) • The Overnighters, par Jesse Moss (États‐Unis) • Maïdan, par Sergei Loznitsa (Ukraine) • We Come As Friends, par Hubert Sauper (France/Autriche) • Casse, par Nadège Trébal (France) • Moug, par Ahmed Nour (Egype/Maroc) • The Secret Trial 5, par Amar Wala (Canada) • Wheelchair Warrior, par Martin Duckworth (Canada) • Les 18 fugitives, par Amer Shomali (France/Palestine) • Points of View, Webdocumentaire, par Zohar Kfir (Canada/Palestine/Israel)

La CSN s’associe aussi au tout premier jury étudiant en tant que présentateur du premier Prix Étudiant. Ce jury sera accompagné de Caroline Zéau, maître de conférences à l’Université de Picardie Jules Verne, à Amiens.

« La programmation du RIDM nous interpelle et c’est avec un grand enthousiasme que nous avons décidé de poursuivre notre association, a ajouté Jacques Létourneau. Partout dans le monde, des hommes et des femmes se lèvent pour s’opposer aux inégalités et pour proposer un monde meilleur. Au Québec, les manifestations de protestation sont nombreuses pour empêcher la détérioration de notre environnement. Et depuis quelques semaines, les mesures d’austérité, qui ont échoué partout sur la planète, sont fortement contestées ici. Les mobilisations seront nombreuses pour empêcher les tentatives du gouvernement Couillard de démanteler l’État social du Québec. Dans ce contexte, le RIDM est pertinent. »

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale libre et indépendante qui représente quelque 325 000 travailleuses et travailleurs regroupés dans près de 2000 syndicats.

Les lock-outés et grévistes de l’Abitibi-Témiscamingue manifestent devant le siège social à Ville Saint-Laurent

Les travailleurs de deux épiceries Loblaw de l’Abitibi-Témiscamingue dénoncent vivement la fermeture de leurs magasins en manifestant devant les portes du siège social régional de leur employeur.

La décision de la compagnie Loblaw, annoncée la semaine passée, a ébranlé et choqué les salariés-es qui ont appris les fermetures du Provigo de Témiscaming et du magasin Loblaws à Rouyn-Norandaau bulletin de nouvelles.

Afin de répondre à ces fermetures sauvages, une manifestation se tient actuellement devant le siège social régional de la compagnie Loblaw au 400, avenue Sainte-Croix, à Ville Saint-Laurent.

« Il faut souligner la persévérance des travailleuses et des travailleurs de ces épiceries ainsi que le culot du groupe Loblaw, qui d’un côté ignore les demandes des syndiqués depuis 2012 et de l’autre adresse d’importantes demandes de reculs des conditions de travail », de déclarer Serge Fournier, président de la Fédération du commerce (FC-CSN), avec laquelle les deux syndicats sont affiliés. « Loblaw bafoue les droits de ses salarié-es! Nous devons lui montrer que cette décision opportuniste aura des conséquences et que nous resterons sur son chemin! »

Les employé-es des deux magasins demandaient une hausse de salaire annuelle entre 2 % et 3 %, soit près de 40  ¢ l’heure, ainsi qu’un minimum de sécurité d’emploi. Rappelons-nous que dans l’une des deux épiceries visées par les fermetures soit le Provigo de Témiscaming, le salaire maximum d’un commis est de 12,40 $ de l’heure, et ce même après plus de 20 ans de service. Au Loblaws de Rouyn-Noranda, les enjeux sont principalement reliés au maintien des acquis puisque le comité de négociation a déjà annoncé à l’employeur qu’il acceptait les offres d’augmentation de salaire annuel.

Loblaw invoque des arguments économiques pour justifier son refus catégorique à ces demandes, alors que la valeur des actions Loblaw frôle les 25 milliards $ et que l’entreprise a fait l’acquisition, cette année, de la chaîne Pharmaprix au coût de 12,3 milliards $.

« L’avidité de ce géant alimentaire de Toronto n’a pas de limite. Son refus de payer un salaire minimalement décent alors qu’il profite énormément des résidents de nos communautés en Abitibi-Témiscamingue est une honte. Loblaw est en train de devenir un des pires employeurs dans l’histoire des relations de travail au Québec », a commenté Serge Fournier.

Rappelons que Provigo Distribution inc. a été condamnée à des dommages par la Commission des relations du travail du Québec en juin 2013 pour avoir contrevenu à la Charte des droits et libertés de la personne et d’avoir négocié de mauvaise foi avec le syndicat CSN des employé-es du Loblaws de Rouyn-Noranda. Depuis 15 mois, la compagnie a refusé de retourner à la table de négociation, à Rouyn-Noranda et à Témiscaming, malgré les demandes répétées. Le Provigo de Témiscaming était au moment des fermetures en lock-out depuis décembre 2012 alors que les salarié-es du Loblaws Place Rouanda étaient en grève depuis juin 2013.

Loblaw a récemment accédé aux demandes répétées de relancer la négociation avec le syndicat du Maxi de Rouyn-Noranda en planifiant une rencontre le 17 novembre à Montréal.

Les syndicats sont affiliés à la Confédération des syndicats nationaux (CSN), qui compte plus de 2000 syndicats et 325 000 membres dans tous les secteurs de l’économie.

Des milliers de personnes attendues à la manifestation pour la survie de Radio-Canada

Des milliers de personnes ont répondu à l’invitation lancée par un citoyen à participer à une manifestation pour la survie de Radio-Canada qui aura lieu le dimanche 16 novembre, à midi, au Square Victoria. Une bannière géante a été installée devant la célèbre tour de la Maison de Radio-Canada sur le boulevard René-Lévesque, invitant les passants, les travailleuses et les travailleurs à une marche pour défendre Radio-Canada/CBC.

La grogne populaire s’intensifie depuis les annonces de la vente de la Maison Radio-Canada, des compressions importantes successives, de la fermeture des studios, et plus récemment de la fermeture du plus grand costumier en Amérique du Nord. « Ça prend une ampleur inespérée. Visiblement, les citoyens tiennent à leur diffuseur public », explique Nicolas Bédard, l’instigateur de la page Facebook et celui qui a eu l’idée d’organiser cette manifestation citoyenne.

« J’ai lancé une page et des milliers de personnes ont répondu à l’appel. Depuis, les deux principales campagnes pour la sauvegarde de Radio Canada, Tous amis de Radio-Canada et J’aime Radio-Canada, se sont jointes et me donnent un coup de main pour l’organisation de cette marche. De nombreuses personnalités publiques nous suivent aussi et font la promotion de l’événement, comme l’ont fait les animateurs de la célèbre émission Tout le monde en parle. »

À Montréal, le rassemblement aura lieu le dimanche 16 novembre 2014 à midi au Square Victoria. La manifestation se dirigera ensuite vers la tour de Radio-Canada sur le boulevard René-Levesque. Dans les autres régions du Québec, des rassemblements sont prévus à midi devant tous les établissements de la Société Radio-Canada. À Moncton, le rassemblement aura lieu à 13h.