La FSSS–CSN en mode mobilisation pour défendre les services à la population

« Le parti libéral a les deux mains sur le volant… d’un bulldozer. Il veut nous faire croire qu’il n’y a aucune alternative à ses politiques d’austérité. Il y va de menaces à peine voilées à l’égard de toutes celles et de tous ceux qui oseraient questionner le démantèlement de l’État québécois auquel il se livre… À la FSSS–CSN, nous ne nous laisserons certainement pas intimider! Nous savons que la population tient fortement au réseau public de santé et de services sociaux et qu’elle attend du gouvernement qu’il l’améliore plutôt que de le détruire. Comme syndicats, nous avons le devoir de défendre le réseau, de défendre les services à la population et nous entendons faire précisément cela ».

C’est ainsi que le président de la plus importante organisation syndicale de la santé et des services sociaux, Jeff Begley, a accueilli des centaines de délégué-es syndicaux réunis aujourd’hui, à Montréal, pour adopter un plan d’action majeur contre les politiques d’austérité, dont le projet de loi 10.

Structures mammouths

Le projet de réforme des structures en santé et services sociaux – le projet de loi 10 – ne passe pas du tout auprès des intervenantes et des intervenants qui soutiennent ce réseau, jour après jour, par leur travail et leur engagement. La réforme va dans le sens contraire de toutes les pistes de solutions que mettent en avant, non seulement les syndicats, mais aussi les associations qui défendent les droits des usagères et des usagers ainsi que des directions d’établissement.

Pour la FSSS–CSN, le projet de loi 10, s’il était adopté, provoquerait un chaos et la paralysie dans le réseau, alors que toutes les énergies devraient être concentrées sur les besoins de la population plutôt que sur un énième rebrassage des structures. La FSSS considère que l’abolition des agences, la constitution de structures « mammouths » et la concentration des pouvoirs dans les mains du ministre ne règleront pas les problèmes de surcharge de travail, du taux d’encadrement trop élevé, du sous-financement des services sociaux et de la multiplication des recours au secteur privé, à grands frais. Au contraire! Les citoyennes et les citoyens seront plus éloignés que jamais des centres de décision. De plus, la FSSS se demande pourquoi le ministre tient tant à remplacer les membres des actuels conseils d’administration, bénévoles et élus par la communauté, par des administrateurs nommés par Québec et rémunérés…

Refusons l’austérité

Lors d’une manifestation tenue ce midi devant les bureaux montréalais de Philippe Couillard, le vice-président de la CSN, Jean Lacharité, a réitéré l’appui indéfectible de la confédération syndicale à l’égard de toutes celles et ceux qui se mobilisent contre les politiques d’austérité. « Ce n’est pas vrai que les compressions se font sans impact sur les services. On le voit chaque jour. Ce gouvernement fait le choix politique de couper dans les services et les programmes au lieu de regarder ce qui pourrait être fait du côté de la fiscalité ou de meilleures pratiques dans le secteur public, comme réduire la sous-traitance. L’austérité détruit. L’austérité est un échec. L’austérité n’est pas une solution. L’approche du gouvernement est idéologique et son vernis de légitimité commence déjà à craquer » souligne-t-il.

« Le gouvernement libéral trouvera la CSN sur son chemin, c’est certain, d’ajouter la présidente du Conseil central du Montréal métropolitain, Dominique Daigneault, également présente à la manifestation de ce midi. Le parti libéral du Québec s’est fait élire en promettant de protéger les plus vulnérables et les services publics. Il n’a jamais parlé de couper dans les fonds de retraite des travailleurs. Il n’a jamais parlé de démanteler le système de santé. Au contraire, Philippe Couillard traitait François Legault de démagogue, lui qui promettait d’abolir les agences de santé. Aujourd’hui, il profite de sa majorité parlementaire pour imposer un projet antisocial, sans aucun dialogue, aucune transparence, malgré ses promesses en ce sens. Nous ne laisserons pas saccager ce que nous avons construit ces 50 dernières années. »

À propos

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte près de 130 000 membres dans les secteurs public et privé. Représentant des travailleuses et des travailleurs de tous les titres d’emploi, dans tous les types d’établissement, la FSSS est l’organisation syndicale la plus représentative du secteur de la santé et des services sociaux.

Le Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM-CSN) rassemble tous les membres de la CSN de la région du Montréal métropolitain, de Laval et du Grand Nord, soit plus de 92 000 travailleuses et travailleurs œuvrant dans tous les secteurs d’activité, répartis dans quelque 400 syndicats.

La Confédération des syndicats nationaux (CSN) représente quelque 325 000 travailleuses et travailleurs dans près de 2000 syndicats, de tous les secteur, partout au Québec.

Les responsables de service de garde membres de la CSN ne seront pas en grève le lundi 20 octobre 2014

La Confédération des syndicats nationaux (CSN) et la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) tiennent à informer les médias et la population que leurs 2000 responsables en service de garde (RSG) ne seront pas en grève générale le lundi 20 octobre prochain. Leur comité national de négociation sera en rencontre pour poursuivre les pourparlers avec les représentants du ministère de la Famille, comme il l’a fait hier, le 16 octobre. Les quelque 12 000 parents desservis par les RSG membres de la CSN pourront se prévaloir de leur service habituel. Par ailleurs, les déléguées des 21 syndicats, affiliés à la FSSS-CSN, se réuniront à Québec en session extraordinaire, le vendredi 24 octobre prochain. Afin de faire débloquer les négociations sur le volet pécuniaire de leurs demandes, elles détermineront un nouveau plan d’actions. Au terme de cette rencontre extraordinaire, les porte-parole tiendront un point de presse pour faire le point.

À propos

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) représente 2000 responsables de service de garde. Elle regroupe en tout plus de 130 000 membres provenant des secteurs public et privé de la santé et des services sociaux. Pour sa part, la CSN est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 présents dans tous les secteurs public et privé.

Vote de grève unanime dans le transport scolaire à la CSDM

Réunis en assemblée générale hier soir, les chauffeurs d’autobus de la division Montréal de la compagnie La Montréalaise ont voté à l’unanimité , à scrutin secret, pour le déclenchement d’une grève au moment jugé opportun. Ils avaient auparavant rejeté l’offre finale de l’employeur du 29 septembre. Leur contrat de travail est échu depuis maintenant 27 mois.

La question des salaires est au cœur du litige. Les membres du Syndicat des travailleuses et des travailleurs des Autobus La Montréalaise-CSN demandent un rattrapage salarial basé sur les salaires payé s par le même employeur aux chauffeurs de son autre division pour des contrats pourtant similaires. De son côté , l’employeur s’entête à n’offrir que l’IPC pour les deux années passées et un maigre 1,5  % par année pour 2015, 2016 et 2017. De plus, jetant de l’huile sur le feu, l’employeur veut appauvrir les travailleurs en baissant leur rémunération lors du travail à l’occasion de voyages nolisés.

Outre la cueillette d’enfants habitant sur le territoire de la Commission scolaire de Montréal (CSDM), la grève pourrait aussi affecter le Collège Français ainsi que l’Université de Montréal. Les deux parties se rencontreront à nouveau, à la demande du syndicat, lors d’un processus de conciliation au ministère du Travail le 31 octobre prochain.

Le Syndicat des travailleuses et des travailleurs des Autobus La Montréalaise-CSN est affilié à la Confédération des syndicats nationaux, au Conseil central du Montréal métropolitain et à la Fédération des employées et employés des services publics – CSN (FEESP). Le secteur transport scolaire de la FEESP-CSN regroupe cinquante-sept syndicats et représente environ 3000 conductrices et conducteurs.

L’austérité, fossoyeuse de l’aide aux emplois

« Les récentes annonces de réduire, voire d’éliminer les programmes d’intégration au marché du travail des personnes parmi les plus démunies sont une aberration et démontrent les véritables intentions du gouvernement Couillard sur le démantèlement du modèle social québécois, a dénoncé le président de la Confédération des syndicats nationaux (CSN), Jacques Létourneau. On comprend très bien pourquoi les libéraux ratent la cible qu’ils se sont fixés en regard de la création d’emplois, car leur austérité est une fossoyeuse de l’aide aux emplois. »

Les récentes données sont catastrophiques à cet égard et témoignent de l’échec des mesures d’austérité. Plutôt que d’atteindre l’objectif de créer 35 000 emplois cette année, le gouvernement Couillard constate que le Québec en perdra plus de 21 000 en 2014.

Plutôt que de mettre sur le cap sur la création et le soutien aux emplois, il décide d’éliminer des programmes et des organismes qui ont justement cette responsabilité. L’abolition des centres locaux de développement, tel qu’annoncé par Radio-Canada, et la réduction des programmes d’intégration au marché du travail qui sont offerts aux personnes aux prises avec une déficience, un problème de santé mentale ou un handicap est un non-sens, estime la CSN. La révision des programmes d’Emploi Québec touche aussi les jeunes qui tentent de se sortir de l’aide sociale.

« Le Québec s’est doté de mécanismes pour appuyer le développement des régions et le soutien à des gens qui en ont vraiment besoin, a poursuivi Jacques Létourneau. Pour des économies de bout de chandelle dans des programmes qui sont pourtant essentiels, le gouvernement s’apprête à créer des problèmes sociaux très graves. Avec ses mesures, il creuse davantage le déficit social. »

La CSN rappelle que ces mesures contredisent totalement les déclarations du premier ministre Couillard lors de son discours d’assermentation, en avril, où il insistait sur la nécessité de tendre la main à celles et à ceux qui ont besoin d’aide. Il disait alors au ministre de l’Emploi et de la Solidarité sociale François Blais: «  Vous serez dans cette zone où l’encouragement rejoint la compassion, et vous saurez agir avec discernement. Notre formation politique peut être fière des résultats des deux plans de lutte contre la pauvreté, incluant les mesures favorisant et incitant l’accès à l’emploi. Il faut continuer sur cette voie, porter une attention particulière aux jeunes, aux personnes seules et aux immigrants. »

Au cours des prochaines semaines, la population aura l’occasion de manifester contre les politiques d’austérité qui détruisent les services publics et les programmes sociaux. « La CSN invite le plus grand nombre de personnes à démontrer leur attachement au Québec qui s’est construit au cours des cinquante dernières années, a mentionné Jacques Létourneau. L’austérité est un échec et n’est certainement pas une solution. Nous souhaitons un large débat transparent en ce sens. »

Compressions libérales : l’enseignement supérieur écope à nouveau

La Confédération des syndicats nationaux (CSN) dénonce avec force les compressions additionnelles imposées aux universités, telles que révélées aujourd’hui dans La Presse. Le réseau universitaire québécois, actuellement sous-financé, se voit imposer des restrictions budgétaires additionnelles et récurrentes par l’administration libérale.

« De nouvelles compressions s’abattent encore sur le Québec, sous l’égide de Philippe Couillard. Ces compressions s’ajoutent à celles imposées dans les commissions scolaires, les cégeps et dans les programmes sociaux », fustige Véronique De Sève, vice-présidente de la CSN et responsable politique du dossier de l’éducation. « Quel manque de vision ! Il faut cesser de voir les sommes versées dans l’enseignement comme une dépense : il s’agit d’un investissement essentiel dont les retombées sont multiples ».

Notons que le Parti libéral prônait, lors du Sommet de l’enseignement supérieur de l’an dernier, qu’il fallait faire « le choix de l’économie du savoir » et qu’un « investissement insuffisant continuerait de creuser le sous-financement [des universités] ».

« Pour la CSN, l’enseignement universitaire est un bien commun dont l’accessibilité doit être assurée à toutes les personnes qui le désirent et qui en ont les capacités. Pour ce faire, il est impératif de garantir un financement public adéquat de l’enseignement universitaire. Les coupes à répétition ne peuvent que compromettre l’accessibilité, la qualité de l’enseignement de même que la capacité de l’université d’assumer toutes ses missions. Qui plus est, le projet de loi 15 imposant un gel aveugle d’effectifs risque de mettre en péril le réseau des universités du Québec, un joyau de l’enseignement supérieur au Québec », de conclure madame De Sève.

À propos de la CSN, de la FNEEQ-CSN, de la FP-CSN et de la FEESP-CSN

La Confédération des syndicats nationaux (CSN) regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.
 Les fédérations affiliées à la CSN qui comptent des membres dans le domaine de l’éducation sont la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN), la Fédération des professionnèles (FP-CSN) et la Fédération nationale des enseignants et des enseignantes du Québec (FNEEQ-CSN).

La CSN dénonce le boycott antidémocratique de la CAQ

La Confédération des syndicats nationaux (CSN) dénonce avec vigueur le boycott des élections scolaires de la Coalition Avenir Québec lors du scrutin qui se tiendra le 2 novembre prochain.

« Pour des raisons hautement électoralistes, la CAQ tente un coup de force en s’attaquant aux commissions scolaires dont elle réclame l’abolition depuis longtemps, a fait valoir le président de la CSN, Jacques Létourneau. Ses déclarations, qui s’apparentent à un appel à la population à ne pas aller voter, sont malvenues et antidémocratiques. Nous invitons au contraire les électeurs et les électrices à se prévaloir de leur droit de vote le 2 novembre. »

La CSN estime que si des années de politiques d’austérité ont altéré leur rôle, les commissions scolaires jouent toujours un rôle de premier plan pour offrir des services éducatifs de qualité et équivalents sur l’ensemble du territoire québécois, en plus d’offrir des services administratifs aux établissements scolaires.

Les propos du ministre Bolduc, qui a déclaré que le taux de participation du vote du 2 novembre était un critère qui déterminerait l’avenir des commissions scolaires, sont aussi inadmissibles. « Le ministre de l’Éducation et la CAQ appelleront-ils à abolir les municipalités si le taux de votation est faible, lors des prochaines élections municipales ?, a questionné Jacques Létourneau. C’est ridicule. »

La CSN souhaite plutôt la fin des compressions dans le milieu scolaire pour permettre aux commissions scolaires de mieux jouer leur rôle au Québec, d’assurer la qualité de l’enseignement, de l’entretien et des services administratifs et des services spécialisés partout sur le territoire québécois.

En outre, la centrale syndicale réclame depuis longtemps une modernisation des commissions scolaires pour assurer une meilleure gouvernance et une meilleure démocratie.

La CSN représente quelque 325 000 travailleuses et travailleurs dans près de 2000 syndicats de tous les secteur, partout au Québec.

Les responsables en services de garde familiale ont droit à l’équité salariale avec effet rétroactif

La Confédération des syndicats nationaux (CSN) et la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) accueillent favorablement deux décisions de la Commission de l’équité salariale (CES), rendues le 30 septembre 2014, concernant les responsables en services de garde éducatifs en milieu familial (RSG). Concluant que les RSG devaient être incluses dans l’exercice de l’équité salariale des centres de la petite enfance afin de bénéficier de rajustements salariaux applicable au 5 mai 2007, la CES ordonne à deux centres de la petite enfance de refaire leur exercice d’équité salariale en incluant les RSG.

Pour la CSN et la FSSS, le gouvernement doit d’abord prendre acte de ces décisions. Mais il doit surtout permettre à toutes les RSG d’obtenir rétroactivement la reconnaissance de la valeur de leur travail depuis le 21 novembre 2001. « Ces décisions sont comme un baume sur une injustice qui persistaient à l’endroit de milliers de RSG depuis 2007, déclare Lucie Longchamps, RSG dans Portneuf et représentante du secteur des services de garde familiale à la FSSS-CSN. Le gouvernement, tout comme il a été forcé de rétablir nos droits d’association et de négociation collective après la décision de la juge Danielle Grenier qui a invalidé la loi 8 en octobre 2008, doit maintenant rétablir notre droit à l’équité salariale. »

Rappel des faits

En janvier 2009, une RSG, membre de la CSN, a déposé une plainte à la Commission de l’équité salariale alléguant que les responsables de service de garde auraient dû être incluses dans l’exercice d’équité salariale du Centre de la petite enfance Les Amis Gators. Une autre RSG a également déposée une telle plainte dans un autre CPE. La CSN a été la seule organisation syndicale à effectuer des représentations à la CES pour obtenir gain de cause dans ce dossier. La CSN alléguait que le Centre de la petite enfance Les Amis Gators avait omis d’inclure les RSG dans sa démarche d’équité salariale alors qu’elles étaient des personnes salariées au sens de la Loi, et ce, jusqu’à l’obtention d’un statut particulier avec l’adoption de la loi 51, en juin 2009. La CES a donc jugé à l’unanimité que les RSG auraient dû être visées par un exercice d’évaluation de leur emploi aux fins de l’équité.

Une lutte à poursuivre pour l’ensemble des RSG

En 2006, un recours a été déposé par la CSN devant la Cour supérieure afin de faire invalider l’article 38 de la Loi sur l’équité salariale pour contester la date d’application des ajustements de l’équité salariale. Ce recours contestent le fait que les travailleuses œuvrant dans des milieux exclusivement féminins, n’aient pas droit aux rajustements salariaux au même moment que l’ensemble des autres travailleuses, soit à compter du 21 novembre 2001. Rappelons que la CSN a interjeté appel, le 2 septembre dernier, d’une décision de la Cour supérieure sur cette question concernant les travailleuses des Centres de la petite enfance et des RSG.

Pour Josée Marcotte, vice-présidente de la FSSS-CSN et responsable du dossier de l’équité salariale : « C’est une victoire syndicale importante, mais c’est surtout celle des responsables en service de garde qui se dévouent corps et âme auprès d’environ 92 000 enfants. Ces décisions de la CES viennent ainsi paver la voie à ce que ces femmes puissent, enfin, avoir droit à la pleine reconnaissance de la valeur de leur travail et nous poursuivrons cette lutte pour l’ensemble des 15 000 RSG au Québec ».

« Le temps presse, dit pour sa part Francine Lévesque, vice-présidente de la CSN et responsable du dossier de l’équité salariale pour la centrale. Il y a trop longtemps que ces femmes attendent pour avoir droit à la pleine équité salariale. J’en appelle à la solidarité des femmes. Je demande donc à la ministre de la Famille, Francine Charbonneau, d’engager rapidement des travaux afin de revoir le programme d’équité en incluant, cette fois, toutes les RSG sans distinction. C’est l’invitation que nous lui adressons, plutôt que de se réfugier derrière des procédures judiciaires sans fin. »

À propos

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) représente plus de 2000 responsables en service de garde familial ainsi que 10 000 travailleuses en centres de la petite enfance. Elle regroupe en tout plus de 130 000 membres provenant des secteurs publics et privés de la santé et des services sociaux. Pour sa part, la CSN est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

L’AJIQ s’oppose au projet de loi fédéral d’utiliser des textes journalistiques à des fins de publicités politiques

L’Association des journalistes indépendants du Québec (AJIQ) est profondément indignée des intentions du gouvernement Harper d’utiliser à des fins de publicités politiques les écrits de journalistes au pays, tel que le décrivait la chaîne CTV hier, d’après un document interne dont elle a obtenu copie.

Qu’un gouvernement s’approprie des écrits hors contexte de journalistes pour mousser ses politiques ou attaquer des adversaires politiques est tout simplement scandaleux. Qu’un gouvernement aille jusqu’à modifier la loi sur les droits d’auteur pour s’arroger ce genre de pouvoir nous fait craindre des dérives importantes qui atteindront en leur cœur les démocraties québécoise et canadienne.

« Ce n’est pas seulement au droit d’auteur que s’attaque ici le gouvernement Harper, mais plus spécifiquement au droit moral des journalistes, à savoir le respect de l’intégrité de leur œuvre, affirme Simon Van Vliet, vice-président et porte-parole de l’AJIQ. Nous avons lutté contre des contrats abusifs qui allaient permettre aux entreprises de presse de faire ce que Stephen Harper veut faire! Ce projet de loi témoigne d’un mépris total envers le travail journalistique, mépris qui ne devrait plus surprendre personne venant des conservateurs à Ottawa, à qui on doit notamment les plus grandes compressions que Radio-Canada ait connues. »

Le projet de loi que les conservateurs sont censés mettre en branle d’ici les prochaines semaines s’attaquerait donc à la démocratie, mais aussi à l’intégrité, à la propriété intellectuelle et à la crédibilité du travail des journalistes de tout le pays. Qu’on se le rappelle : le journalisme est à l’opposé de la publicité et des relations publiques ; il questionne et demande des comptes tandis qu’elles congratulent et flattent. Le gouvernement Harper tient-il à dénaturer complètement le travail des journalistes canadiens? À confondre la population, qui pensera que les journalistes sont à la solde des politiciens ? La réponse semble oui.

La ministre du Patrimoine canadien Shelly Glover répondait hier à la Chambre des communes qu’ « il existe un intérêt public à ce que les politiciens soient redevables pour ce qu’ils font et disent dans des forums publics. Les principaux réseaux de télévision ne devraient pas avoir la possibilité de censurer ce qui peut et ne peut pas être diffusé au public canadien. » L’AJIQ considère que la ministre Glover erre complètement ; les médias informent déjà le public canadien de leur mieux. Se servir de leur contenu sans autorisation pour des publicités politiques, tel que son parti envisage de le faire, ce ne serait pas informer le public, mais bien l’induire en erreur et ne pas le respecter. Les électeurs canadiens ont droit à plus d’égard que cela.

Ce qui sépare les démocraties des États totalitaires a toujours été une saine vie médiatique, libre de toute ingérence politique. Où le Canada s’en va-t-il avec un tel projet de loi? L’AJIQ est très inquiète et invite tous les journalistes, salariés et pigistes, et tous les patrons de presse à s’opposer farouchement à ce projet de loi en sortant de leur réserve journalistique habituelle. Il en va non seulement de l’intégrité de notre travail, mais de la frontière qui doit rester étanche entre le pouvoir politique et les médias.

Les employé-es rejettent unanimement les offres bidons de l’employeur et reconduisent leur grève illimitée

Les 31 syndiqué-es de la Résidence Memphrémagog, qui héberge une centaine de personnes âgées autonomes et semi-autonomes, ont unanimement rejeté les offres patronales lors d’une assemblée extraordinaire, hier. Ces nouveaux syndiqués, qui ont déclenché une grève générale illimitée le 1er septembre dernier, ont voté pour reconduire leurs moyens de pression. Ils veulent forcer COGIR, une société de gestion multimilliardaire, à ouvrir ses goussets pour mieux les rémunérer, alors qu’ils touchent un salaire d’environ 10,50 $/heure, soit ce qui est versé dans la restauration rapide! Pour Luc Poirier, président du Syndicat des travailleuses et travailleurs des CHP de l’Estrie-CSN : « Les offres du groupe COGIR sont totalement dérisoires. Elles frôlent même le mépris le plus abject. Ce riche employeur se moque littéralement de son personnel, pour la plupart des femmes, lesquelles sont totalement dévouées aux personnes âgées hébergées qu’elles desservent. On n’a pas fini de nous entendre. », ajoute-t-il. Ce rejet massif suit le dépôt des offres présentées par l’employeur, le 26 septembre dernier, en présence d’un conciliateur du ministère du Travail. Fait à noter, dès le dépôt de ses offres, COGIR a déjà demandé l’arbitrage d’une première convention collective à la Commission des relations du travail, un signe qu’il savait que ses offres allaient être rejetées.

Des offres abjectes
Ainsi, la proposition patronale comportait des hausses salariales d’à peine 4,5 % sur trois ans, une moyenne de 1,5 % par année, soit en deçà de l’inflation. L’employeur ajoutait un forfaitaire de 1 % calculé sur les heures travaillées au cours de la dernière année, sans effet sur la structure salariale. Quant au rattrapage demandé, un enjeu de cette négociation, l’employeur offrait à peine 0,15 $ l’heure, et ce, uniquement pour les préposés aux bénéficiaires. S’ajoutaient des primes de quart de travail de soir et de nuit dérisoires, accompagnées de conditions les rendant pour la plupart inapplicables. Sur le plan des avantages sociaux, les employé-es ne pourraient bénéficier d’une troisième semaine de vacances qu’après quatre années de service à compter du 1er mai 2015. Quand on sait qu’environ 150 personnes y ont été embauchées au cours des sept dernières années, alors que l’entreprise emploie 31 employé-es annuellement, l’avantage ne profiterait qu’à une infime partie d’entre eux. Quant à leur demande de mettre en place un programme d’assurance collective, l’employeur l’acceptait à la condition qu’il soit totalement défrayé par les employé-es, lesquels sont déjà sous-payés. Enfin, COGIR proposait d’octroyer à chaque employé un seul congé payé par année en cas de maladie. Un congé mobile rémunéré par année venait clore les offres patronales. « Je suis très fier de ces travailleuses et de ces travailleurs qui ont décidé collectivement de se battre pour améliorer leurs conditions de travail, a déclaré Denis Beaudin, président du Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie, alors présent à l’assemblée extraordinaire tenue, hier, à Magog. Ils ont décidé unanimement de poursuivre la bataille jusqu’au bout. Comme représentants de la CSN dans la région, nous allons les appuyer entièrement et jusqu’à ce qu’ils obtiennent la pleine reconnaissance de leur valeur. C’est une question de dignité humaine. », de conclure Denis Beaudin.

Des effets ravageurs sur les services publics

« À chaque jour, le gouvernement libéral nous annonce de nouvelles compressions budgétaires, déplore Francine Lévesque, vice-présidente de la CSN. En s’arrogeant tous les pouvoirs en matière de contrôle des effectifs, le président du Conseil du trésor, sans aucune forme de consultation, nous convainc qu’il n’a aucune considération des besoins de la population. »

« Le ministre Coiteux nous annonce qu’il veut geler les effectifs à leur niveau de janvier 2014. Mais en affirmant que la seule croissance des besoins augmente le nombre d’employé-es des services publics de 6000 par année, est-il en train de nous informer d’une nouvelle vague de compressions ? »

La CSN craint également que ce projet de loi ouvre toute grande la porte à la sous-traitance dans les services de santé et d’éducation. « Le ministre Coiteux prétend que le projet de loi 15 encadre également les contrats de services. Soit. Mais lorsqu’on l’examine attentivement, son projet de loi prévoit toute la procédure pour octroyer à la sous-traitance des pans entiers de nos services publics. Qui plus est, le Conseil du trésor, par l’entremise des ministres responsables, pourrait obliger les organismes du secteur public à octroyer de tels contrats de services à la sous-traitance. » Il reviendra au président du Conseil du trésor d’autoriser la planification triennale des effectifs des organismes publics « visant à optimiser l’organisation du travail », indique le projet de loi. « Quelle est l’expertise du président du Conseil du trésor en matière d’organisation du travail dans les réseaux de la santé et de l’éducation? », questionne Francine Lévesque. De quelle façon les personnes salariées qui dispensent ces services et leurs organisations syndicales seront-elles consultées?

Encore une fois, le gouvernement libéral s’engouffre dans une logique strictement comptable de nos services publics, sans égard aux besoins de nos concitoyennes et de nos concitoyens. C’est un désaveu total des gestionnaires de nos réseaux publics – y compris des ministres de son propre cabinet! – qui n’auront plus la latitude nécessaire pour faire les choix éclairés afin de répondre adéquatement aux besoins de la population. » La CSN juge également extrêmement préoccupant le pouvoir discrétionnaire que s’accorde le président du Conseil du trésor. « Les organismes qui ne pourraient, pour une raison ou une autre, notamment par la croissance des besoins dans le réseau de la santé, respecter les directives de contrôle d’effectifs pourraient être mis sous tutelle. Une belle façon de museler toute forme de contestation de la part de ceux et celles qui sont responsables de l’organisation et la gestion de nos services publics. »

La CSN représente 170 000 travailleuses et travailleurs du secteur public québécois, et ce, tant dans les réseaux de la santé, des services sociaux, de l’éducation, de l’enseignement supérieur que des organismes gouvernementaux.

Fondée en 1921, la CSN regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs, et ce, dans l’ensemble des régions du Québec.

Les syndicats dénoncent les lourdes pertes de services pour la population de la Montérégie

L’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS), la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec– FIQ et la Confédération des syndicats nationaux (CSN) dénoncent avec vigueur les compressions de 10,5 millions imposées par la direction du CSSS Champlain Charles-Lemoyne. Ces mesures se traduiront par la suppression de nombreux postes et par une réduction des services directs à la population montérégienne.

Pour l’APTS, ce sont encore les personnes les plus vulnérables qui vont écoper : «Couper 18 postes en réadaptation physique, en gérontologie, en santé mentale, en pédopsychiatrie et en nutrition, entre autres, c’est fragiliser davantage les personnes âgées, les enfants et les personnes avec des troubles de santé mentale, affirme la présidente de l’APTS, Carolle Dubé. Résultat : plus de ré-hospitalisation et des listes d’attente allongées. Continuer de prétendre que les coupures n’ont pas d’effet sur les services est un mensonge pur et simple !»

Par exemple, l’intention de la direction de couper un poste de travailleuse sociale aura des conséquences bien concrètes : vingt familles dans le besoin se retrouveront du jour au lendemain sans service. «Seront-elles placées sur une liste d’attente qui est déjà longue d’un an ou les cas seront-ils confiés à d’autres travailleuses sociales déjà en surcharge de travail? se questionne Janel Etchie, présidente de l’exécutif APTS-Charles Lemoyne. Ça fait beaucoup d’incertitudes pour des familles déjà éprouvées. Par ailleurs, des services professionnels psychologiques directs auprès de jeunes avec des problèmes de santé mentale sévères et persistants ne seront plus offerts. Le personnel et la population n’ont pas à faire les frais de ces compressions !»

Du côté des professionnelles en soins, ce sont 20 postes d’infirmières et d’infirmières auxiliaires qui sont abolis. « Concrètement, cela se traduit par une réduction considérable des heures de soins et de services infirmiers pour la population desservie par le CSSS Champlain-Charles-Lemoyne. Comment le ministère de la Santé et des Services sociaux et la direction de l’établissement peuvent-ils continuer d’affirmer haut et fort que les compressions n’ont pas d’impact sur les citoyennes et les citoyens ?» a décrié Daniel Gilbert, vice-président de la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec ─ FIQ.

«Les postes coupés appartiennent à des unités qui étaient déjà visées par des comités de soins pour tenter de trouver des solutions à la surcharge de travail et à la détresse que vivent les professionnelles. Le fait que la direction abolisse ces postes démontre l’absence de volonté, de sa part, de trouver une solution aux problèmes majeurs présents dans notre établissement. Devons-nous tirer la conclusion que notre employeur coupe ces postes pour bâillonner ses employé-e-s qui souhaitent améliorer leurs conditions de travail ?» a questionné Sophie Trudeau, vice-présidente locale, section CSSS Champlain-Charles-Lemoyne de l’Alliance interprofessionnelle de Montréal (FIQ). «Les infirmières et les infirmières auxiliaires font tout ce qu’elles peuvent pour donner des soins sécuritaires et de qualité à leurs patient-e-s, mais il y a des limites à ce qu’elles peuvent humainement faire pour pallier le manque de moyens», a-t-elle soutenu.

La CSN dénonce le discours du gouvernement qui prétend encore qu’aucun service ne sera affecté par le rouleau compresseur de l’austérité. «Le ministre Barrette tente de rassurer les citoyens, mais les effets destructeurs des compressions sont de plus en plus clairs partout au Québec», affirme Jean Lacharité, vice-président de la CSN. Jean Lacharité met également en garde contre les effets pervers de la vaste réorganisation du secteur de la santé prévue dans la « révolution » Barrette. «Cette réforme va créer des structures mammouths qui vont désorganiser le réseau pendant des années», ajoute Jean Lacharité.

«Cette nouvelle vague d’abolition de postes crée un climat de crainte qui démoralise le personnel», explique de son côté Jean Mercier, président du Syndicat des travailleuses et travailleurs du CSSS Champlain-Charles-Lemoyne-CSN. Ce dernier craint par ailleurs la réorganisation qui va suivre l’arrivée de l’énorme Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de la Montérégie qui sera une des plus grosses structures du genre au Québec regroupant tous les établissements de santé et de services sociaux de la région.

Les lock-outés et grévistes de Loblaw font un sit-in à la Bourse de Toronto

Des travailleurs d’épiceries Loblaws de l’Abitibi-Témiscamingue mènent un sit-inà la Bourse de Toronto ce matin afin de dénoncer les tactiques brutales de leur employeur dans trois conflits de travail. Au moment où la valeur des actions Loblaw frôle les 25 milliards $, des travailleurs de l’entreprise parmi les moins bien payés, employés dans les magasins Loblaw à Témiscaming et Rouyn-Noranda, sont toujours en lock-out ou en grève après des périodes allant de 16 à 25 mois.

« Nous avons du mal à comprendre comment une des sociétés les plus riches du Canada ne peut se permettre de payer un salaire décent », a déclaré Glenda Woodbury, qui est en lock-out au magasin Provigo à Témiscaming depuis décembre 2012. « Avec nos salaires, nous pouvons à peine nous permettre d’acheter l’épicerie dans les magasins dans lesquels nous travaillons, imaginez la dinde de l’Action de grâce. »

Le salaire le plus élevé à son magasin est de 12,40 $ pour les employé-es qui y ont travaillé jusqu’à 22 ans. En réponse à une demande pour une augmentation d’environ 40 cents de l’heure, Loblaw a cadenassé le magasin. Les manifestants ont également souligné la fortune de 10 milliards $ de la famille du PDG Loblaw Galen Weston Jr., qui supervise personnellement les négociations. « Cela représente beaucoup de dindes », a observé madame Woodbury.

« Nous espérons que les actionnaires de Loblaw puissent faire preuve d’une certaine reconnaissance à l’occasion de l’Action de grâce envers les personnes qui ont contribué à accroître la valeur de leurs actions en faisant pression sur monsieur Weston pour qu’il négocie une convention collective décente. »

À 11 h 30, les manifestants marcheront de la Bourse de Toronto au Loblaws de Maple Leaf Gardens sur la rue Carlton. La marche sera suivie par un événement de sensibilisation public au square Dundas à 13 h 30.

Les trois conflits de travail concernent :

• Maxi, Rouyn-Noranda : lock-out depuis août 2012

• Provigo, Témiscaming : lock-out depuis décembre 2012

• Loblaws, Rouyn-Noranda : en grève depuis juin 2013

Les travailleurs du Loblaws à Rouyn-Noranda ont voté pour la grève après que la société a reçu une amende de la Commission des relations du travail du Québec pour avoir négocié de mauvaise foi. À la demande du ministère du Travail du Québec, Loblaw est récemment revenu à la table des négociations avec les travailleurs du Maxi de la même ville, mais en vain.

Le CPE Cornemuse en grève générale illimitée

Depuis 6 h 30 ce matin, les syndiquées du CPE Cornemuse de Gatineau seront en grève générale illimitée pour protester contre l’intransigeance de l’employeur dans les négociations qui s’étirent depuis plus de deux ans maintenant. La convention collective venait à échéance le 31 mars 2011.

« L’employeur veut nous forcer à effectuer une bonne partie des heures pour le travail pédagogique pendant les heures normales de travail, alors que nous devons déjà nous occuper des enfants », dénonce Lyne Perron, présidente du Syndicat des travailleuses des CPE de l’Outaouais, qui regroupe 21 accréditations, dont celle du CPE Cornemuse.

Cette question des heures pédagogiques constitue l’enjeu majeur de la négociation puisque la question salariale fait déjà l’objet d’une entente de principe. Cette demande survient alors que l’employeur tente à nouveau de justifier ses demandes avec les difficultés financières du CPE. « Ça fait déjà deux négociations que nos membres laissent tomber leurs demandes pour permettre au CPE de construire une nouvelle installation ou pour régler un contexte financier difficile. C’est assez ! » lance Mélanie Beauchamp, déléguée de la section locale du syndicat au CPE Cornemuse, qui a obtenu l’appui de 100 % des travailleuses pour la grève.

Par ailleurs, l’employeur ne peut pas continuer de prétendre que les 2,25 heures payées aux deux semaines pour effectuer la surveillance des enfants pendant la période du dîner constitueraient un gain pour le syndicat, puisqu’il s’agit tout simplement de se conformer aux normes en vigueur, qui prévoient des ratios éducatrice/enfants. Le CPE ne respecte toujours pas ces ratios. « Cette situation a d’ailleurs provoqué une grande inquiétude lors d’une évacuation à la suite d’une fuite de gaz qui est survenue pendant l’heure du midi », insiste la déléguée syndicale.

Le syndicat souligne que les conditions de travail au CPE Cornemuse sont inférieures à la moyenne dans le secteur. De plus, les CPE du Québec ont obtenu un meilleur soutien du gouvernement pour les heures consacrées à la pédagogie en 2012. « Nous ne voulons plus subir les conséquences du fait que les gestionnaires du CPE Cornemuse échouent là où la majorité des CPE réussit à trouver des solutions et à offrir des conditions supérieures aux nôtres à leurs travailleuses », précise Mélanie Beauchamp.

À propos de la FSSS-CSN

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN), affiliée à la CSN, représente près de 130 000 membres, ce qui en fait une force grandissante du syndicalisme au Québec. Elle est présente dans les centres de la petite enfance et les services de garde en milieu familial, dans les ressources intermédiaires et de type familial, dans les centres d’hébergement privés et religieux, dans les organismes communautaires, dans les services préhospitaliers d’urgence ainsi que dans le réseau public de la santé et des services sociaux. Près de 80 % des membres qui la composent sont des femmes.

À propos de la CSN

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

La CSN dénonce l’intégration du Régime de retraite des employé-es municipaux du Québec sans consultation

La CSN est outrée de l’attitude du ministre Pierre Moreau qui a omis de la consulter avant d’intégrer au projet de loi 3 le Régime de retraite des employés municipaux du Québec (RREMQ), alors qu’elle représente la quasi-totalité des adhérents à ce régime.

Majoritaire, mais pas consultée

« Nous sommes quatre parties à participer à la gestion de ce régime que nous parrainons, mais le ministre n’en a consulté que trois, selon son propre aveu. Celle qui n’a pas été consultée, c’est la CSN, qui représente presque à elle seule les 2000 membres du RREMQ! » s’est exclamée la vice-présidente de la CSN, Francine Lévesque, encore étonnée que le ministre Moreau ait agi sur la simple demande de la FQM d’être incluses dans le projet de loi. « Il n’a même pas eu la décence de nous appeler, c’est incroyable. »

Origine du RREMQ

Le RREMQ ne relève pas d’un organisme municipal et a été conçu à l’initiative conjointe de la CSN et de la Fédération québécoise des municipalités (FQM). C’est la CSN qui a approché 175 villes ainsi que les l’Association des directeurs généraux des MRC du Québec et l’Association des directeurs municipaux du Québec (ADMQ), qui représentent ensemble moins de 10 % des adhérents, pour les inviter à s’associer au régime.

Situation du RREMQ

« L’intégration au projet de loi 3 risque de sacrifier inutilement ce régime qui va devenir ingérable, chaque municipalité devant rencontrer individuellement les obligations du projet de loi en question. Ces municipalités et ces syndicats perdront tous les avantages de s’être réunis pour se donner un régime de retraite », enchaîne le président de la Fédération des employé-es et employés de services publics (FEESP-CSN), Denis Marcoux.

Notons que le RREMQ est en excellente financière puisqu’il est capitalisé à plus de 100 %. Il n’est par conséquent absolument pas nécessaire, selon la CSN, de lui attribuer le remède de cheval que tente d’administrer le ministre Moreau à tous les régimes de retraite, sans distinguer ceux qui sont en réelles difficultés des autres dont la situation est bonne. De plus, la taille des villes qu’il regroupe est de 25 employé-es et moins. Les rentes prévues, qui subiront les principes du projet de loi 3, sont donc loin d’être élevées.

Denis Marcoux ne mâche pas ses mots. « Nous sommes placés de façon très concrète devant la méthode de travail du ministre Moreau depuis le dépôt du projet de loi : il n’écoute que ceux qu’il veut bien écouter et il se fout des autres. »

La CSN dénonce les attaques contre les responsables de garde éducative

La CSN dénonce les attaques dirigées contre les responsables d’un service de garde en milieu familial (RSG). Hier, une directrice d’un bureau coordonnateur (BC) accusait des RSG de facturer des services soi-disant non rendus, tout en alléguant être victime d’intimidation. La semaine dernière, c’était le Conseil québécois des services de garde (CQSGEEE) qui affirmait, sans preuve, qu’environ 10 % des 15 000 RSG réclamaient illégalement des subventions, les accusant aussi de harcèlement envers les directions de BC.

« Ce sont des propos franchement choquants », lance Lucie Longchamps, représentante du secteur des RSG à la FSSS-CSN. « Ce qui nous dépasse et nous désole, c’est que ces accusations du CQSGEE ne reposent sur aucune étude sérieuse et documentée. S’il est vrai qu’il y a eu de fausses déclarations sur les fiches d’assiduité, que le conseil le prouve et que le ministère agisse. Mais où sont les rapports faisant état de pratiques illégales? Où sont les plaintes déposées en matière d’intimidation et de représailles soi-disant exercées par des RSG contre des directions de BC? »

Et les insinuations continuent. Dans une entrevue accordée à Radio-Canada hier, une coordonnatrice d’un BC, sous le couvert de l’anonymat, accusait les RSG de recevoir des subventions auxquelles elles n’auraient pas droit. Elle y dénonçait ainsi les journées d’absence des enfants lors des vacances de Noël, d’été et de la semaine de relâche. Or, soutient la CSN, les parents sont tout à fait légitimés de garder leurs enfants pendant les vacances, tout comme ils sont fortement invités à ne pas les envoyer au service de garde lorsqu’ils sont malades, afin de prévenir la contagion.

« Il est de plus tout à fait normal que, lors de l’absence d’un enfant, la RSG reçoive la subvention lui permettant le maintien de son service, déclare Dany Lacasse, vice-président responsable des secteurs privés à la FSSS-CSN. C’est d’ailleurs la même situation en centre de la petite enfance. Toutefois, aucune directrice de CPE, ni même le Conseil des services de garde ne s’aventureraient à dénoncer le maintien des subventions pendant des absences occasionnelles de certains enfants. »

Véronique De Sève, vice-présidente de la CSN, responsable du dossier des services de garde, déplore une fois de plus que les éducatrices et les RSG n’aient pas été invitées à participer aux travaux du Chantier sur la qualité et la pérennité des services de garde et sur l’optimisation de leur financement. « Ces travaux auraient dû être l’occasion pour tous les partenaires de travailler ensemble pour trouver des solutions d’avenir. Comment remédier à la difficulté d’offrir des places à temps partiel? Comment faire face au manque de place à contribution réduite? Comment assurer la qualité des services éducatifs aux enfants dans tous les milieux? Voilà des questions qu’auraient dû poser le Conseil, plutôt que de partir publiquement en croisade contre les responsables d’un service de garde en milieu familial. »

L’incertitude entourant la politique d’austérité du gouvernement ainsi que les multiples compressions budgétaires créent un climat malsain, renchérit-elle. « Mais cela ne peut excuser des bureaux coordonnateurs d’accuser sans fondements des RSG de fraudes et d’intimidation ni d’insinuer que lors de l’absence d’un enfant, la subvention qu’elle reçoit n’est pas justifiée. »

À propos des RSG et de la CSN


Quelque 2000 RSG regroupés dans 21 syndicats régionaux sont membres de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN), laquelle représente plus de 130 000 membres provenant des secteurs privés et publics. Pour sa part, la CSN compte plus de 325 000 membres issus de tous les secteurs d’activité tant privés que publics.

La CSN défend les travailleurs plus vulnérables

En cette Journée mondiale pour le travail décent, la CSN souligne tout le chemin qui reste à faire avant que toutes les travailleuses et tous les travailleurs puissent bénéficier de conditions décentes.

Jacques Létourneau, président de la CSN, rappelle que la Confédération syndicale internationale (CSI) définit le travail décent comme un emploi qui permet à toute personne de mener une vie digne, répondant à ses besoins essentiels.

Or, la CSI rappelle aujourd’hui que 1,2 milliard de personnes sur la planète vivent toujours dans des conditions d’extrême pauvreté. Les droits syndicaux de base, qui permettraient pourtant d’améliorer ce bilan, sont attaqués dans plusieurs pays qui tentent notamment de miner le droit à la grève.

La CSI estime que les syndicats représentent aujourd’hui la force la mieux placée pour lutter pour la défense de la démocratie, de la justice et du développement durable. « Le modèle économique dominant détruit les emplois et la planète », s’indigne Sharan Burrow, secrétaire général de la CSI. Celle-ci insiste d’ailleurs sur la nécessité d’allier la justice pour les travailleurs à une approche plus équitable de la question des changements climatiques, essentielle au maintien d’une planète propice à la vie.

Au Québec

Le travail décent est également loin d’être un acquis partout chez nous. La CSN dénonce notamment le déni de droit dont font encore l’objet les travailleurs et les travailleuses agricoles du Québec.

Malgré le récent projet de loi 8, qui devait corriger cette exclusion du droit d’association, le gouvernement du Québec veut perpétuer une injustice historique. Ce droit est pourtant reconnu par la constitution et la jurisprudence.

Les travailleuses domestiques sont également toujours particulièrement exposées à la discrimination liée aux conditions d’emploi et de travail et à d’autres violations des droits de la personne.

Un appel lancé à la mobilisation contre l’austérité du gouvernement Couillard

« Aujourd’hui, il y a très exactement six mois que le Parti libéral a été porté au pouvoir et il a réussi à provoquer une grogne populaire qui s’étend à toutes les sphères : environnement, services publics, emplois, a mentionné le président de la CSN, Jacques Létourneau. En prime, les ténors du gouvernement, dont le premier ministre Couillard lui-même, font preuve d’arrogance pour imposer leurs mesures d’austérité. C’est inadmissible de se comporter ainsi. Je lui prédis qu’il ne trouvera pas son mandat reposant s’il s’entête à poursuivre sur la voie des coupes dans les services à la population et les programmes sociaux. »

La Confédération des syndicats nationaux lance un appel à une large mobilisation contre les politiques d’austérité du gouvernement Couillard et souhaite une convergence des actions de toutes les organisations qui voudront se dresser devant lui. La CSN a convoqué son bureau confédéral aujourd’hui afin d’adopter une campagne impliquant ses quelque 2000 syndicats et qui prévoit notamment de participer à des coalitions régionales et nationale pour s’opposer au démantèlement de l’État social québécois.

« On n’a pas voté pour ça »

La dernière semaine a été particulièrement éloquente quant aux intentions des libéraux, où il a été clairement démontré l’impossibilité de sabrer les budgets sans diminuer les services à la population. Pour forcer leur train de compressions, les Couillard, Barrette et Coiteux se sont faits menaçants à l’endroit des dirigeants et du personnel syndiqué des établissements d’éducation et de santé. « Nous condamnons ce ton autoritaire qui n’a pas sa place, a mentionné Jacques Létourneau. Ce gouvernement croit peut-être qu’il peut agir à sa guise parce qu’il détient la majorité à l’Assemblée nationale, mais les électeurs n’ont pas voté pour se faire imposer ce plan de démolition. Jamais il n’a fait campagne sur l’austérité.

« Voilà plus de 25 ans que les services publics et les programmes sociaux sont réduits, a-t-il poursuivi. Du gras, il n’y en a pas ! Dans les prochains mois, nous démontrerons tous les effets des compressions sur les services à la population dans les établissements où œuvrent les 130 000 membres de la CSN. Nous invitons celles et ceux qui ont à cœur les services publics, dont les comités d’usagers, à faire de même. Si des coupes d’environ 10 millions de dollars atteignent directement les plus démunis, comme il a été établi la semaine dernière en santé mentale à Montréal, imaginons les conséquences du plan de démolition des libéraux dans la santé, qui veulent retrancher 2 milliards de dollars au cours de la prochaine année. »

Six mois de pouvoir : un climat de confrontation entretenu

Au plan environnemental, il fait la sourde oreille aux demandes des citoyennes et des citoyens qui réclament de la transparence et des audiences publiques. Sur le front de l’emploi, c’est une énorme déception. Le plus navrant est son attitude à l’égard de l’État social du Québec. Selon la CSN, le premier ministre Couillard leurre le Québec lorsqu’il dit qu’il est possible de comprimer les dépenses de l’État à la hauteur de quelque 5 milliards sur 2 ans sans toucher aux services à la population. Pour y arriver, il frappe partout et tout le monde, s’en prenant même aux plus vulnérables. Les annonces de coupes à l’aide sociale et aux Carrefour jeunesse-emploi (CJE) en disent long sur les véritables intentions des libéraux : faire du Québec une province canadienne comme les autres.

Déjà sous-financées, comme la plupart de celles des organismes communautaires, les activités des CJE auprès des jeunes éloignés du marché du travail sont stratégiques et essentielles pour notre société. Toute hypothèse ou tout scénario affaiblissant la capacité d’action de ces organismes est inacceptable et antisocial. « Le mépris affiché à l’endroit des assistés sociaux est inadmissible, a indiqué Jacques Létourneau. Il cherche à les faire passer pour des profiteurs, alors que ces hommes et ces femmes se démènent tous les jours pour tenter de s’en sortir. »

Et la « réconciliation » ?

« Lors de l’élection de ce gouvernement, où il a lancé un appel à la “réconciliation”, nous avons fait preuve d’ouverture et voulu dialoguer avec lui, a rappelé le président de la CSN. Qu’avons-nous eu pour réponse ? La destruction du modèle québécois. Après six mois de pouvoir, nous constatons ses manœuvres pour créer de l’incertitude dans la population et sa totale improvisation, où se succèdent ballons d’essai et annonces de réductions budgétaires. Nous ne le laisserons pas démolir ce Québec que nous voulons. »

Au cours des prochains mois, la CSN organisera cette mobilisation avec ses syndicats, ses conseils centraux et ses fédérations affiliés. Le but est de participer à des coalitions régionales et à un front social uni contre l’austérité qui seraient autant de foyers d’opposition aux politiques des libéraux. Jacques Létourneau : « Dans plusieurs secteurs, les membres de la CSN sont déjà mobilisés. Pensons aux employé-es municipaux et des sociétés de transport qui s’opposent au projet de loi no 3 sur les retraites, à ceux de la santé et des services sociaux, qui s’objectent au projet de loi no 10 voulant forcer des fusions d’établissements et faire disparaître les agences régionales de santé. Sur le plan local, des syndicats s’organisent aussi contre les annonces de diminution de services, comme au CSSS Laval. On constate aussi l’engagement de groupes sociaux à se mobiliser partout au Québec. »

Nouvelle convention collective pour les 150 syndiqué-es CSN

Réunis en assemblée extraordinaire, hier, les 150 travailleuses et travailleurs de General Dynamics, entreprise spécialisée dans les produits de défense militaire et civile, ont entériné à 76 % une offre finale déposée par l’employeur dans la nuit du 30 septembre dernier. Cela met un terme à 15 séances de négociation amorcée en mai dernier, leur contrat de travail étant échu depuis le 30 avril 2014.

Pour Kathy Beaulieu, présidente du Syndicat des salarié(e) s de General Dynamics produits de défense et systèmes tactiques – Canada (CSN), usine de Saint-Augustin (CSN) : « Nous sommes heureux du résultat d’acceptation de cette offre, d’autant que nous visions une négociation rapide ciblée sur cinq grandes priorités, dont la durée du contrat de travail qui était un enjeu. Nous avons atteint nos objectifs d’améliorer certaines de nos conditions de travail. »

Une fois signée, la nouvelle convention collective sera en vigueur jusqu’en avril 2017. Elle prévoit des améliorations à plus d’un titre. Au plan salarial, les syndiqué-es voient leur salaire haussé de 6,5 % pour la durée de la convention. En outre, un plus grand nombre d’entre eux pourront prendre leur retraite en se prévalent d’indemnités de départ pouvant atteindre un maximum de 30 000 $.

Au chapitre des conditions de travail non pécuniaires, les syndiqué-es font des gains appréciables sur le délai d’affichage des horaires de travail. Ils obtiennent des améliorations quant aux descriptions de tâches générales, tout en renforçant le champ de compétence et de pratique de certaines catégories d’emploi.

À propos du syndicat et de la CSN

Le Syndicat des salarié-es de General Dynamics CSN-Usine St-Augustin est affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN]) qui rassemble 32 500 membres, et au Conseil central de Québec Chaudière-Appalaches [CCQCA-CSN] qui compte 250 syndicats totalisant 44 000 membres répartis sur son territoire. Pour sa part, la Confédération des syndicats nationaux [CSN] compte plus de 325 000 membres provenant de tous les secteurs d’activité tant privés que publics.

Les travailleurs condamnent l’acharnement du géant agroalimentaire

Environ 250 ex-travailleurs d’Olymel à Saint-Simon, membres de la CSN, se sont réunis en assemblée extraordinaire à Saint-Hyacinthe, aujourd’hui. Ils ont ainsi pris connaissance de la décision de l’entreprise de contester une récente sentence arbitrale déclarant que la fermeture de leur usine, en avril 2007, était illégale. Unanimement, ils ont dénoncé Olymel qui s’acharne à refuser de payer environ 14 millions de dollars en compensations salariales, selon les estimations de la CSN. « Les travailleurs sont vraiment en colère », fait remarquer Michel Daigle, président du Syndicat des travailleurs d’Olympia (CSN). « Malgré plusieurs jugements en notre faveur, voilà qu’Olymel se moque carrément de nous en engageant de nouvelles contestations. Olymel peut bien étirer les procédures sur sept, dix ou vingt autres années, nous, on va être là comme un seul homme, comme on l’a fait jusqu’ici. Nous allons mener la lutte jusqu’au bout. Ce n’est pas une promesse. C’est une garantie! » déclare-t-il. « À l’évidence, on fait face à un employeur qui fait montre d’un acharnement hors du commun contre ses propres travailleurs, déclare pour sa part Jean Lacharité, vice-président de la CSN. Si Olymel avait mis toute cette énergie à tenter de régler les injustices qu’il a lui-même créées, on n’en serait pas rendu là, sept ans plus tard. En plus d’avoir été congédiés illégalement, des dizaines d’ex-travailleurs ont perdu leur maison et leurs avoirs, plusieurs ont connu des divorces, d’autres ont développé un burnout ou une maladie, sans compter dix-sept d’entre eux qui sont décédés sans jamais avoir vu l’ombre d’une compensation. Olymel a une responsabilité et il doit payer. À la CSN, nous allons continuer d’appuyer les ex-travailleurs d’Olymel à tous les plans, jusqu’à ce qu’ils obtiennent justice! »

Les faits
En 2006, Olymel a tenté de fermer son usine, en dépit d’une lettre d’entente prévue à la convention collective lui interdisant de mettre fin à ses activités jusqu’à l’échéance du contrat de travail à l’automne 2007. Saisi d’un grief en juin 2006, un premier arbitre, Jean-Pierre Tremblay, a émis une ordonnance de sauvegarde intimant Olymel de respecter la lettre d’entente jusqu’à ce qu’une décision soit rendue sur le fond. Le 30 août suivant, l’arbitre a accueilli le grief et obligé l’entre¬prise à maintenir son usine ouverte jusqu’à la fin de la convention, en septembre 2007. L’employeur a contesté la décision, mais s’est fait débouter par la Cour supérieure. Malgré cela, Olymel a fermé son installation le 20 avril 2007, en transférant sa production à d’autres usines, soit trois jours avant que le jugement de la Cour n’ait été rendu. Le syn¬dicat a réagi en déposant une série de griefs, qui ont donné lieu à la décision de l’arbitre Claude H. Foisy rendue le 20 août de cette année. Depuis, l’usine rénovée à coups de plusieurs millions de dollars est toujours inactive, Olymel ayant décrété un lock-out le 17 octobre 2007. Devant les violations flagrantes d’Olymel, l’arbitre Foisy lui a ordonné de verser les salaires et les avantages perdus des 406 travailleurs de Saint-Simon pour la période du 20 avril au 16 octobre 2007, soit un peu au-delà de l’échéance de la convention. Fait à noter : en 2009, trois membres du Conseil arbitral, une instance d’appel alors existante à l’assurance-emploi, ont rendu une décision unanime contre Olymel, en statuant que : « Le lock-out était une mise en scène pour affaiblir les travailleurs dans leur volonté de poursuivre les démarches devant les tribunaux. »

À propos du syndicat et de la CSN
Le Syndicat des travailleurs d’Olympia est composé plus de 400 membres. Il est affilié à la Fédération du commerce, qui compte 32 500 membres réunis dans 360 syndicats provenant de tous les secteurs d’activité, ainsi qu’au Conseil central de la Montérégie (CCM-CSN), qui regroupe environ 35 000 syndiqué-es sur une base régionale. Pour sa part, la CSN compte plus de 325 000 travailleuses et travailleurs issus des secteurs publics et privés.

La CSN prend part à la vigile du 4 octobre pour la tenue d’une commission d’enquête

Le samedi 4 octobre, la CSN participera à la vigile de Montréal pour les femmes autochtones disparues et assassinées, organisée par Missing Justice et Centre for Gender Advocacy. De plus, pour une première fois, des vigiles se tiendront dans plusieurs régions du Québec en réponse à l’appel lancé par la Coordination du Québec de la Marche mondiale des femmes.

La CSN joint ainsi sa voix à la leur pour exhorter le gouvernement fédéral de mettre en place rapidement une commission d’enquête nationale concernant la disparition et l’assassinat de 1186 femmes autochtones. Rappelons qu’en août dernier, le premier ministre Harper opposait à nouveau une fin de non-recevoir à une enquête nationale. Niant le caractère sociologique du phénomène, il déclarait : « C’est un crime contre des personnes innocentes et le dossier doit être traité selon cet angle. »

« Réduire cette question à une dimension de sécurité publique en refusant d’établir un lien avec les conditions de vie des victimes est parfaitement odieux », s’indigne la vice-présidente de la CSN, Véronique De Sève.

Dans un rapport datant de 2009, Statistique Canada révélait que les femmes autochtones sont trois fois plus susceptibles que les autres femmes d’être victimes de violence. Elles sont aussi surreprésentées à titre de victimes d’homicides.

« Rien ne peut justifier l’entêtement du gouvernement devant ce scandaleux phénomène social. Que faudra-t-il à Stephen Harper pour accepter de mettre en place cette commission, demandée partout au Canada? » s’est-elle finalement interrogée en guise de conclusion.

À propos

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.