Les travailleurs municipaux de Maria renouvellent leur convention collective

La Municipalité de Maria et le Syndicat des travailleuses et travailleurs de la Municipalité de Maria (CSN) ont procédé jeudi dernier à la signature de leur nouvelle convention collective couvrant la période de 2024 à 2028. De nombreuses améliorations aux conditions de travail prendront effet.

Parmi les avancées, notons qu’au niveau salarial, les syndiqué-es verront des augmentations se situant entre 19,5 % et 30 % selon la variation de l’IPC sur la période de 5 ans. Un rattrapage de 12 % à 15 % est prévu les deux premières années afin de compenser l’inflation antérieure. La Journée nationale de la vérité et de la réconciliation avec les peuples autochtones a été ajoutée aux journées fériées conventionnées. Quatre semaines de vacances seront offertes dès l’embauche et une septième semaine sera accessible aux salarié-es ayant plus de 25 ans d’ancienneté.

« C’était une négociation constructive et cordiale. Nous avons senti dès le départ une volonté de la Municipalité de répondre de manière positive aux demandes syndicales. Nous avions un intérêt commun d’améliorer les conditions de travail pour assurer la rétention et l’attractivité », explique Denis Normandeau, président du syndicat.

La Municipalité de Maria est également la première en Gaspésie à adhérer au Régime de retraite des employés municipaux du Québec (RREMQ) dans son volet à prestation déterminée. Elle rejoint ainsi plus de 250 petites municipalités qui ont fait ce choix.

« Félicitations ! Nous invitons les villes et municipalités de la région à emboîter le pas et à démontrer autant de volonté à bonifier les conditions de travail de leurs salarié-es. En définitive, il en va du maintien de la qualité de nos services municipaux », ajoute Serge St-Pierre, président du Conseil central de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine (CCGIM–CSN).

L’établissement de détention New Carlisle : une menace pour la sécurité de toutes et de tous

Ce matin, dans le cadre d’une manifestation tenue devant l’établissement de détention provincial de New Carlisle, le Syndicat des agents de la paix en services correctionnels du Québec–CSN a de nouveau manifesté son impatience face à l’état de délabrement de cette bâtisse.

« Ce n’est pas la première fois que le Syndicat des agents de la paix en services correctionnels du Québec–CSN (SAPSCQ–CSN) attire l’attention de la population sur l’établissement de détention de New Carlisle. Construit en 1964, celui-ci est vétuste et très mal en point. Il ne répond plus aux normes carcérales actuelles et, conséquemment, il aurait grand besoin de rénovations majeures, dénonce Mathieu Lavoie, président du syndicat. Dans son état actuel, le bâtiment menace la sécurité de la population, particulièrement celle des agentes et des agents correctionnels (ASC) de l’établissement, et constitue également une menace pour la santé et la sécurité au travail des salarié-es. Voilà pourquoi les ASC exigent une réfection majeure de l’établissement, un plan de match concret et un échéancier clair lié au projet. »

« La Société québécoise des infrastructures (SIQ), qui gère le bâtiment, est bien au courant de la situation. Malgré tout, le dossier traîne. À deux reprises, en 2019 et en 2023, des détenus ont saccagé des secteurs qui ne sont plus utilisables. Des sections de tuyaux en métal ont même été arrachées des installations, ce qui représente un danger pour la sécurité physique des ASC dans l’exercice de leurs fonctions. Le gouvernement doit agir rapidement afin de corriger ces problèmes criants », ajoute Serge St-Pierre, président du Conseil central de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine–CSN.

« Nous sommes en présence d’un grave problème de santé et de sécurité au travail et le gouvernement ne semble pas pressé d’y remédier. Il a pourtant une obligation en vertu de la loi qu’il vient lui-même de moderniser. Vu l’ampleur des travaux à réaliser, nous demandons un échéancier clair et un plan de match concret pour l’ensemble du bâtiment, et ce, dans les meilleurs délais », conclut Caroline Senneville, présidente de la CSN.

À propos

Le SAPSCQ–CSN est un syndicat autonome affilié à la Fédération des employées et employés de services publics de la Confédération des syndicats nationaux depuis 2006. Il représente plus de 2 800 agentes et agents de la paix en services correctionnels, répartis dans 18 établissements de détention partout au Québec.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Municipaux de Grande-Rivière : une entente de principe adoptée

Grande-Rivière, 19 décembre 2023 – Une entente de principe a été adoptée hier soir par le Syndicat des employés municipaux de la Ville de Grande-Rivière–CSN. Les travailleuses et les travailleurs, sans convention collective depuis deux ans, bénéficieront notamment de 18,5 % d’augmentation au cours des cinq prochaines années. 

« Nous sommes très satisfaits de l’entente que nous avons obtenue, ces conditions de travail permettront de faire face à l’inflation, mais aussi de faciliter l’attraction et la rétention d’employé-es », explique le président du syndicat, Dave Couture. 

« Pour le bien des travailleuses et des travailleurs, mais aussi des services donnés par la ville, ça prenait au moins des conditions de travail similaires à celles d’autres municipalités de la région. Nous sommes fiers d’avoir obtenu gain de cause », ajoute Simon Mathieu Malenfant, vice-président-trésorier de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN (FEESP–CSN). 

« Je lève mon chapeau aux travailleuses et travailleurs qui ont gardé le cap et qui sont restés mobilisés malgré les exagérations portées par la partie patronale dans les médias ces derniers mois », conclu Serge St-Pierre, président du Conseil central de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine–CSN (CCGÎM). 

Sans contrat de travail depuis décembre 2021, la vingtaine d’employé-es municipaux de la Ville de Grande-Rivière étaient engagés dans une médiation avec leur employeur depuis septembre 2023. Des conditions salariales permettant de faire face à la hausse du coût de la vie, mais aussi d’assurer la qualité des services aux citoyennes et aux citoyens se trouvaient au cœur des revendications des travailleuses et des travailleurs. 

Entente historique pour le STT de Mines Seleine–CSN aux Îles-de-la-Madeleine

Réunis le 26 novembre lors de leur assemblée générale annuelle, les membres du Syndicat des travailleurs et travailleuses de Mines Seleine–CSN ont pris acte de la signature de leur nouvelle convention collective qui sera en vigueur jusqu’au 1er juillet 2027. Ayant fait l’objet d’une entente de principe quelques semaines auparavant, celle-ci avait été adoptée à 99% par les membres du syndicat.

Devant le contexte économique actuel, le syndicat et l’employeur avaient décidé d’ouvrir des discussions exploratoires afin d’anticiper le début des négociations avant le calendrier prévu à cet effet en 2024. Du côté syndical, le rattrapage salarial face à l’inflation des dernières années et la hausse générale du coût de la vie aux Îles-de-la-Madeleine devaient jeter les bases des discussions. Pour Jean-Pierre Poirier, président du syndicat : « Les attentes des membres étaient très élevées en matière de salaire. Notre convention est assez mature à plusieurs niveaux, mais c’est clair qu’on avait un retard salarial à rattraper. Et puis en ce moment, avec les paiements hypothécaires qui augmentent et l’épicerie qui coûte toujours plus cher, il fallait qu’on puisse maintenir notre pouvoir d’achat ».

En se concentrant principalement sur les aspects salariaux de la convention collective, les parties en sont arrivées à une entente prometteuse permettant de retenir et d’attirer la main-d’oeuvre dans cette mine de sel unique au Québec. En effet, une augmentation salariale de 4,00 $ l’heure a été appliquée de manière rétroactive au 1er octobre 2023 sur l’ensemble des classes salariales, en plus d’une augmentation cumulative de 8,5% d’ici la fin de la convention collective au 1er juillet 2027. Au total, incluant la reclassification des titres d’emplois de mineur et de dynamiteur, les membres du syndicat ont obtenu des ajustements salariaux de l’ordre de 19,5% à 23% sur une durée de 3 ans et 9 mois.

Toujours selon M. Poirier : « Les membres ont exprimé sans équivoque qu’ils étaient très satisfaits de l’entente, les résultats du vote le démontrent clairement. Nous sommes très heureux d’avoir pu nous entendre avec l’employeur de manière anticipée afin de bénéficier d’une augmentation salariale immédiate sans devoir attendre au 1er juillet 2024. Nous n’allions pas le faire à tout prix, mais puisque la conjoncture était favorable, nous avons pris la décision de négocier avant l’échéance et ça s’est avéré payant pour tout le monde ».

Pour ce qui est de certaines autres dispositions, le syndicat a également obtenu le maintien de la prime de nuit qui passe de 0,75$ à 2,50$ de l’heure et de la rémunération des heures supplémentaires à 200% lors du quart du samedi soir, et ce, jusqu’au renouvellement de la prochaine convention collective. Les parties ont également convenu de mettre en place un comité paritaire pour revoir les horaires de travail afin d’alléger le fardeau des rotations des quarts de jour, de soir et de nuit. Enfin, l’employeur a également signifié son intérêt de maintenir un boni qui avait été instauré en décembre 2022 et qui visait à verser des montants forfaitaires aux salarié-es en fonction du dépassement d’un certain volume mensuel de production. Sur les douze derniers mois, celui-ci a permis aux membres du syndicat d’obtenir un montant forfaitaire équivalant à 4,5% du salaire annuel.

À propos du CCGIM–CSN, de la FIM et de la CSN

Le CCGIM–CSN regroupe environ 4 500 travailleuses et travailleurs de tous les secteurs d’activité. Celui-ci compte plus de 77 syndicats affiliés.

La FIM–CSN rassemble plus de 25 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de quelque 320 syndicats et provenant de toutes les régions du Québec.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui oeuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Les membres du STT de Boulangerie régionale des Îles (CSN) adoptent une nouvelle convention collective

Réunis en assemblée générale le 16 octobre 2023, les membres du Syndicat des travailleurs et travailleuses de la Boulangerie régionale des Îles (CSN) ont voté à plus de 90 % en faveur d’une nouvelle convention collective d’une durée de trois ans. Après dix journées de négociation, l’employeur et le syndicat se sont entendus de manière satisfaisante dans un esprit de rattrapage salarial face à l’inflation ainsi qu’en fonction du principe de rétention et d’attraction de la main-d’oeuvre.

Sur le plan des salaires, les augmentations se situent entre 16 % et 24 % sur une durée de trois ans incluant une hausse salariale moyenne de 10 % pour la première année de la convention, rétroactive au 1er septembre 2023. Pour Sylvain Hancock, membre du comité de négociation : « Il était temps de donner un gros coup de barre au niveau des salaires à la boulangerie. Avec le coût de la vie qui n’arrête pas d’augmenter et les prix qui sont toujours en hausse aux Îles, il fallait agir immédiatement pour que nos membres puissent avoir un niveau de vie acceptable ».

Pour ce qui est des autres conditions de travail, le syndicat a obtenu six nouveaux congés, le devancement de la 4e semaine de vacances après huit ans plutôt que 10 ans de service et l’ajout d’une 6e semaine de vacances après 25 ans de service. La prime de nuit est passée de 1,70 $ à 2,25 $ de l’heure et la prime de matinée de 1,35 $ à 1,50 $ de l’heure pour toute la durée du quart de travail. Enfin, les parties ont convenu que l’horaire de travail serait du lundi au vendredi, permettant ainsi à tous les employé-es d’être en congé durant les fins de semaine.

Quelques semaines avant la dernière rencontre de négociation du 16 octobre 2023, les syndiqué-es avaient pris un mandat de grève d’une durée de cinq jours advenant un blocage au niveau des négociations. Le syndicat n’a pas eu à déclencher la grève compte tenu des avancées majeures que la direction de la Boulangerie Régionale des Îles a pu faire lors de cette ultime rencontre. « Les membres étaient prêts à se tenir debout pour se faire entendre lorsqu’ils ont voté un mandat de grève. Nous sommes extrêmement fiers de cette nouvelle convention collective de trois ans qui vient grandement améliorer les conditions de travail et les salaires des employé-es de la Boulangerie régionale. Nos membres continueront d’être fiers de travailler pour la boulangerie et d’offrir tous nos excellents produits », d’ajouter M. Hancock.

À propos CCGIMCSN

Le CCGIM–CSN regroupe environ 4 500 travailleuses et travailleurs de tous les secteurs d’activité. Celui-ci compte plus de 77 syndicats affiliés.

Entente de principe acceptée par le syndicat

Réunis en assemblée générale le matin du 29 juin, les membres de l’Association des chauffeurs d’autobus scolaires Matanais Inc. ont accepté à l’unanimité la dernière offre patronale, mettant ainsi fin au conflit de travail qui durait depuis plus de trois mois.

« Nous sommes contents d’être parvenus à nous entendre avant que le centre de services scolaires ne résilie le contrat d’Autobus Matanais Inc. et retourne en appel d’offres, explique Maryse Boulay, porte-parole du syndicat. Nous pouvons nous réjouir d’avoir non seulement sauvé les emplois de nos conductrices et de nos conducteurs, mais également d’avoir réussi à obtenir de 30 % à 65 % d’augmentation salariale sur 6 ans ainsi qu’un salaire hebdomadaire minimal de 630 $ à parti du 1er juillet pour les conducteurs et conductrices de tous types de véhicules confondus. »

Rappelons que les transporteurs scolaires comme Autobus Matanais Inc. ont vu les fonds qu’ils reçoivent du gouvernement être bonifiés dans le but, entre autres, de mettre fin à la pénurie de personnel dans le secteur.

« Il était essentiel pour nos membres d’obtenir une augmentation salariale considérable et de ne pas subir de reculs au niveau des conditions de travail », ajoute Stéphanie Gratton, présidente par intérim de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN. « Nous sommes satisfaits que l’employeur ait fini par entendre raison et qu’il se soit finalement rendu compte, comme tous les autres employeurs du secteur, qu’il était impératif de corriger une injustice salariale qui dure depuis plus 20 ans. »

« Cette nouvelle entente témoigne de la grande solidarité et de l’inébranlable détermination des membres du syndicat », affirme fièrement Pauline Bélanger, présidente par intérim du Conseil central du Bas-Saint-Laurent–CSN. « À l’image des autres syndicats du secteur, ces syndiqué-es ont fait des avancées hors de l’ordinaire parce qu’ils se sont tenus debout et ont réclamé leur dû. »

À propos

L’Association des chauffeurs d’autobus scolaires Matanais Inc. regroupe 31 membres et est affilié à la Fédération des employées et employés de services publics–CSN.

La FEESP–CSN compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Elle regroupe 65 syndicats comptant 3 000 membres dans le secteur du transport scolaire.

Le Conseil central du Bas-Saint-Laurent–CSN représente 8 500 membres, répartis dans plus de 96 syndicats, dans toutes les MRC de la région, de La Pocatière à Les Méchins, tous les secteurs d’activité confondus, privé comme public.

Un nouveau syndicat au centre d’hébergement privé Résidence Plaisance des Îles

Le 15 mai dernier, le Tribunal administratif du travail (TAT) a accrédité le Syndicat des travailleuses et travailleurs du centre d’hébergement privé — Résidence Plaisance des Îles.

À la suite d’une signature massive de cartes de membre en faveur de la CSN, le TAT a déclaré que le syndicat était légalement constitué et possédait l’adhésion de la majorité des salarié-es. Le syndicat fraîchement créé compte une cinquantaine de membres qui travaillent dans les secteurs du service alimentaire, de l’hygiène et de la salubrité, de la cuisine, de l’accueil et de la réception, ainsi que de l’administration.

À l’instar de leurs collègues œuvrant dans le domaine des soins de santé du côté du CHSLD privé géré par la même administration, les membres du nouveau syndicat ont décidé d’adhérer à la CSN en raison des valeurs véhiculées par la centrale et des services de proximité offerts aux Îles-de-la-Madeleine. L’enthousiasme généré par la syndicalisation a été palpable tout au long du processus et a permis de récolter les signatures nécessaires en très peu de temps.

Le 1er juin, les membres ont tenu leur première assemblée générale afin de fonder le syndicat et d’élire un premier comité exécutif. À cette occasion, Mme Sylvie Cyr a été élue au poste de présidente, M. Sylvain Déraspe au poste de vice-président, Mme Carole Déraspe au poste de secrétaire et Mme Line Chevarie au poste de trésorière. La première tâche à laquelle s’attaquera le comité sera de brosser le portrait des conditions de travail actuelles afin de préparer la négociation pour l’obtention d’une première convention collective.

Selon Kent Denis, vice-président de la Fédération de la santé et des services sociaux, « il ne fait aucun doute qu’il y avait un mouvement très fort en faveur de la syndicalisation. Les salarié-es se disaient très préoccupés par leur sécurité d’emploi et l’absence de garanties quant au maintien de leurs conditions de travail actuelles. Ils et elles avaient besoin de créer une organisation syndicale afin de défendre leurs droits et de revendiquer collectivement l’amélioration de leur situation ».

Le Syndicat des employés municipaux de la Ville de Grande-Rivière–CSN adopte des moyens de pression 

Réunis en assemblée générale, le 24 mai 2023, les membres du Syndicat des employés municipaux de la Ville de Grande-Rivière–CSN se sont dotés à l’unanimité d’un mandat de moyens de pression, excluant la grève, dans le cadre de la négociation visant le renouvellement de leur convention collective. La convention collective est échue depuis le 31 décembre 2021. 

Le 24 mai 2022, le Syndicat a déposé ses demandes à l’employeur. Depuis tout ce temps, les négociations avancent de peine et de misère autant sur le normatif que sur le salarial. Pendant que le coût de la vie atteint des sommets et affecte directement les salarié-es, le comité patronal de négociation ne reconnait pas la légitimité des demandes salariales. Celles-ci doivent être à la hauteur de l’augmentation faramineuse du coût de la vie des dernières années en compensant la perte du pouvoir d’achat des travailleurs et des travailleuses. 

De plus, des rencontres de négociations sont annulées à la dernière minute. Devant le manque de sérieux et de préparation de la Ville, les membres du Syndicat des employés municipaux de la Ville de Grande-Rivière–CSN ont convenu, après avoir reçu le rapport de négociations, qu’une mobilisation devait être déclenchée. 

« Nos membres sont très inquiets que la Ville ne prenne pas la négociation au sérieux, surtout en niant que la hausse des prix des dernières années a un effet direct dans les poches de nos membres. La Ville doit prendre en compte l’attraction et la rétention de notre main-d’oeuvre. Nous sommes au service de la population de la Ville de Grande-Rivière, mais pas en nous appauvrissant. Il faut que ça débloque à la table, nos membres veulent une bonne entente de travail. », indique Dave Couture, président du Syndicat des employés municipaux de la Ville de Grande-Rivière–CSN. 

« Les employé-es municipaux de la Ville de Grande-Rivière, beau temps, mauvais temps, sont toujours là pour donner les services essentiels aux payeurs de taxes. L’employeur doit comprendre, comme plusieurs autres l’ont déjà compris, qu’il faut compenser par des augmentations légitimes, la hausse du coût de la vie. », ajoute Serge St-Pierre, président du Conseil central de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine–CSN.

Nouvelle convention collective pour les travailleurs de Kitomer 

Les membres du Syndicat des travailleurs et travailleuses de Kitomer–CSN renouvellent leur convention collective. 

Réunis en assemblée générale extraordinaire le 24 mai dernier, les salaries du Syndicat des travailleurs et travailleuses de Kitomer (CSN) ont entériné à l’unanimité l’entente de principe intervenue entre le Syndicat et leur employeur, Marinard Biotech Inc. Les partis ont ensuite signé la nouvelle entente de travail pour une durée de quatre ans. Rappelons que la convention collective était arrivée à échéance le 28 février 2022. 

Notons les principaux gains obtenus par le syndicat : 

  • Ajustement de 2 $/heure rétroactive sur les salaires de 2022 ;
  • Augmentation salariale de 4 % en 2023
  • Augmentation salariale de 3,5 % en 2024
  • Augmentation salariale de 3,5 % en 2025

« Nous sommes satisfaits de la négociation visant le renouvellement de notre convention collective. Nos membres nous avaient donné le mandat de diminuer l’impact de la hausse vertigineuse du coût de la vie des dernières années sur leur portefeuille. L’ajustement salarial est une reconnaissance de l’employeur de l’importance de consolider la main-d’oeuvre et d’attirer de futurs salarié-es dans un milieu ultra-compétitif. Mission accomplie ! », explique Carl Reeves, président du Syndicat des travailleurs et travailleuses de Kitomer–CSN.  

Mandat de grève pour les municipaux de Chandler : Ce n’est pas un « jeu », M. le Maire 

Réunis en assemblée spéciale le 11 avril, les membres du Syndicat des employés municipaux de la ville de Chandler se sont dotés d’une banque de cinq jours de grève, à exercer au moment jugé opportun, dans le cadre de leur négociation visant le renouvellement de leur convention collective venue à échéance le 31 décembre 2021. Après avoir reçu le rapport sur l’état des négociations, les syndiqué-es ont décidé de passer un message clair aux élu-es de la ville de Chandler en adoptant, à l’unanimité, un bloc de cinq jours de grève. Les clauses normatives réglées, le comité de négociation a fait état d’un blocage au niveau des augmentations salariales annuelles et sur le ménage à faire dans les échelles salariales. 

« Clairement, nos membres nous donnent le mandat de considérer notre dernière proposition de règlement comme le minimum acceptable dans l’état actuel de l’inflation. Nos demandes initiales visaient à compenser, pour nos membres, la hausse vertigineuse de l’inflation et la perte de pouvoir d’achat. Notre offre de règlement actuelle est en dessous de l’IPC pour les années visées, mais nous faisons un bout du chemin pour en réduire les impacts. Une mise à niveau dans l’incohérence des échelles salariales est aussi une priorité des membres. Nous ne sommes pas loin d’une entente. » Précise Lisa Cyr, Présidente du Syndicat des employés municipaux de la ville de Chandler. 

« Nous sommes solidaires de la lutte des employé-es municipaux de la ville et nous serons avec eux. Les conseils municipaux de la Gaspésie et des Îles doivent se rendre compte que la hausse du coût de la vie touche également les municipaux. Pourtant, bien des employeurs, autant privés que du secteur public ont été proactifs pour compenser les taux d’inflation. En plus, ils agissent pour conserver leur main-d’oeuvre en ces temps de pénurie, dans tous les domaines. Solidarité avec les municipaux ! » Renchérit Serge St-Pierre, président du CCGIM. 

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs de la ville de Chandler adopte des moyens de pression

En assemblée générale, le 1er février 2023, les travailleuses et travailleurs du Syndicat des employés municipaux de la ville de Chandler se sont dotés d’un mandat de moyens de pression dans le cadre de leur négociation visant le renouvellement de leur convention collective. En effet, c’est à l’unanimité que les salarié-es de la ville de Chandler ont donné à leur syndicat un mandat de moyens de pression, excluant la grève. Rappelons que la convention des employé-es municipaux de la ville de Chandler est à échéance depuis le 31 décembre 2021.

Le 26 mai 2022, le syndicat a déposé ses demandes, tant normatives que salariales, à l’employeur. Depuis tout ce temps, seulement deux séances de négociations avec l’employeur ont eu lieu, pendant que des sujets importants comme le coût de la vie qui atteint des sommets touchent directement les salarié-es de la ville.

Devant le manque de sérieux et la désorganisation de la ville, les membres du Syndicat des employés municipaux de la ville de Chandler, après avoir reçu le rapport de négociations du comité de négociations syndical et constaté le non-respect presque systématique des dates de négociations fixées, ont convenu qu’une mobilisation devait être déclenchée.

« Nos salarié-es sont très inquiets que la ville prenne la négociation du renouvellement de la convention collective si peu au sérieux, la hausse des prix a un effet direct dans les poches de nos membres. La ville doit prendre en compte l’attraction et la rétention de notre main-d’œuvre. Nous sommes au service de la population de la ville de Chandler. Nos membres voient également la vente de feu, au plus offrant, des actifs de la ville, nous ne voulons pas faire les frais de ces économies de bouts de chandelles », indique pour sa part Lisa Cyr, présidente du Syndicat des employés municipaux de la ville de Chandler (CSN).

« Les employé-es municipaux de la ville de Chandler, beau temps, mauvais temps, sont toujours là pour donner les services essentiels aux payeurs de taxes. La ville de Chandler doit comprendre, comme plusieurs autres l’ont déjà compris : qu’il faut compenser par des augmentations légitimes, comme la hausse du coût de la vie, dans les poches de ses salarié-es municipaux. Le manque de main d’œuvre est dans tous les domaines, les municipalités doivent être proactives pour compétitionner les autres employeurs », ajoute Serge St-Pierre, président du Conseil central de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine.

« Le message à la ville de Chandler est clair : les membres veulent des dates de négociations rapides et condensées et une réelle volonté de garder nos membres au service des citoyennes et des citoyens », termine MmeLisa Cyr, présidente du Syndicat des employés municipaux de la Ville de Chandler (CSN).

Première convention collective pour les membres du STT du Manoir St-Augustin–CSN

À la suite de l’entente de principe entérinée en mars dernier, le Syndicat des travailleuses et travailleurs du Manoir St-Augustin–CSN annonce la signature de sa première convention collective.

Parmi les principaux éléments de cette première convention collective d’une durée de trois ans, on note :

  • La mise à niveau des taux et échelles salariales ;
  • La majoration des primes de soir et de nuit ;
  • L’introduction de nouvelles primes de fin de semaine et de responsabilité ;
  • L’ajout d’un congé férié supplémentaire ;
  • La création d’un comité de relations de travail habilité à discuter, prévenir et régler tout problème ;
  • La mise en place d’une banque d’heures de libérations syndicales payées par l’employeur ;
  • La mise à la disposition d’un local pour le syndicat.

« Nous avions comme principaux objectifs la majoration des taux horaires, la création de postes et la stabilisation des horaires de travail. Nous considérons avoir fait des progrès significatifs sur chacun de ces éléments. Avec ce contrat de travail, nous venons d’écrire une page d’histoire importante au Manoir St-Augustin », affirme Patrick Dufresne, président du STT Manoir St-Augustin–CSN.

« La situation pandémique a apporté son lot de défis à cette négociation, mais le comité de négociation a travaillé d’arrache-pied pour arriver à ce résultat. C’est donc avec beaucoup de fierté que nous signons aujourd’hui notre première convention collective », ajoute Patrick Dufresne. Le président souhaite également remercier l’ensemble des membres, notamment les membres du comité de négociation pour leur solidarité et leur engagement.

De son côté, Kent Denis, vice-président régional de la FSSS–CSN, souligne l’importance de cette première convention. « Il s’agit d’une première pour un centre d’hébergement privé dans notre région. Nous souhaitons que cela puisse donner des idées à d’autres qui souhaitent améliorer leurs conditions de travail. »

« Le Conseil central Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine souligne la signature de cette première entente de travail pour le Syndicat des travailleuses et travailleurs du Manoir St-Augustin–CSN. En 2019, la majorité des travailleuses et travailleurs du Manoir St-Augustin ont pris la courageuse décision de s’unir pour améliorer collectivement leurs conditions de travail. Ils ont fait confiance à la CSN. Avec cette convention, ils peuvent dire : Mission accomplie ! », conclut Serge St-Pierre, président du CCGIM–CSN.

Le STT de la municipalité de Bonaventure–CSN signe sa première convention collective

Les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs de la municipalité de Bonaventure peuvent enfin pousser un soupir de soulagement ! La première convention collective a enfin été signée hier, après plusieurs années d’impasse.

L’objectif premier de la syndicalisation en avril 2019 était d’obtenir le respect et cette première convention permettra d’avoir les outils pour l’imposer. De plus, les syndiqué-es peuvent se féliciter d’avoir amélioré leurs conditions salariales et leurs conditions de travail en général.

Rappelons que face à l’impasse, les parties ont dû avoir recours, pendant plusieurs mois et jusqu’à la toute fin, à un médiateur nommé par le ministère du Travail. Le syndicat s’était également doté d’un mandat de grève unanime. La grève n’a finalement pas été exercée, mais le niveau de mobilisation des membres a certainement permis un déblocage à la table de négociation.

« Cette négociation ne s’est pas faite sans heurts et les syndiqué-es ont démontré beaucoup de solidarité et de courage. Ils méritent le plus grand respect », affirme Serge St-Pierre, président du Conseil central de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine–CSN.

Cette première convention collective sera en vigueur jusqu’au 31 décembre 2026.

Victoire de la CSN contre la Résidence Plaisance des Îles

Dans une décision sans précédent aux Îles-de-la-Madeleine, la juge Myriam Bédard du Tribunal administratif du travail (TAT) a donné gain de cause à la CSN contre la Résidence Plaisance des Îles. En condamnant l’employeur sur toute la ligne, cette décision est venue donner raison à une salariée qui avait porté plainte pour un congédiement illégal lié à ses activités syndicales, et à la CSN pour une plainte d’ingérence de l’employeur dans le processus de syndicalisation.

Historique du conflit
Cette affaire qui remonte au mois de mars 2021 est une véritable histoire d’horreur pour la personne salariée impliquée dans ce recours. En effet, peu avant l’ouverture de la nouvelle Résidence Plaisance des Îles, plusieurs employé-es ont des questionnements sérieux à propos de leurs conditions de travail. C’est à ce moment qu’une toute nouvelle préposée aux bénéficiaires, Mme Ghislaine Chevarie, contacte les bureaux de la CSN à Cap-aux-Meules pour s’informer des avantages de la syndicalisation et des démarches à suivre pour mettre sur pied un syndicat. La direction générale, avec à sa tête Mme Chantal Hubert, soupçonne qu‘un processus de syndicalisation est en cours et convoque la salariée pour lui imposer une suspension sans solde afin de faire une enquête. Malgré l’intervention des représentants de la CSN auprès de l’employeur, la salariée est convoquée de nouveau et deux semaines plus tard on lui annonce qu’elle est congédiée.

Pour Etienne David-Bellemare, conseiller syndical de la CSN aux Îles-de-la-Madeleine, c’est du jamais vu.  « Ces gestes de représailles étaient révoltants et inédits dans ma vie de conseiller syndical. Même les plus anciens militants syndicaux des Îles ne se souvenaient pas d’avoir assisté à un pareil événement. À la suite de la suspension sans solde de la salariée, j’ai contacté la direction générale pour lui expliquer la démarche qui était en cours et tenter de régler le dossier à l’amiable. Celle-ci n’a rien voulu entendre. À ce moment-là, je me suis dit que le combat allait durer longtemps », d’affirmer M. David-Bellemare. Quelques jours plus tard, la salariée est congédiée et la CSN dépose une plainte auprès du TAT. Lors de l’audience, voyant l’étendue de l’ingérence des cadres de la résidence dans le processus de syndicalisation, la CSN dépose alors une deuxième plainte pour ingérence dans la formation d’un syndicat.

Un jugement qui ne laisse planer aucun doute
Les audiences tenues au mois d’août et d’octobre 2021 devant Madame la Juge Bédard vont permettre à la salariée et à la CSN de faire valoir leurs droits. Le verdict est sans équivoque en faveur de ces derniers. Le TAT ordonne à la Résidence Plaisance des Îles de réintégrer la salariée dans son emploi et de compenser les sommes perdues depuis son congédiement. À ce sujet, les passages suivants de la décision sont frappants :

[104] Pourtant, aucun des motifs décrits ne justifie un congédiement. Des événements survenus alors qu’elle n’était pas au service de la Résidence, mais du CISSS et qui sont relatifs aux soins prodigués à sa mère lui sont reprochés. Au surplus, ces fautes alléguées ne sont pas prouvées. Certaines de ces prétendues fautes qu’on retient contre madame Chevarie auraient même été commises par son conjoint. Son négativisme pas plus que ses revendications dites incessantes ne sont non plus démontrés. Certes, provenant d’un autre secteur que celui de la santé, elle a posé des questions et s’est inquiétée des conditions pour elle inconnues, mais cette attitude, comme décrite, ne peut constituer un motif de congédiement.

[111] En l’espèce, les motifs prouvés sont nettement en lien avec les démarches syndicales de madame Chevarie. L’enquête même que la Résidence allègue avoir menée origine des circonstances entourant la remise des avis reprochant les activités syndicales.

[113] Les motifs de congédiement invoqués ne convainquent pas d’une cause réelle et sérieuse qui n’est pas un prétexte pour se départir des services d’une salariée qui a exercé un droit. Il est par ailleurs indéniable que la démarche syndicale à laquelle madame Chevarie a participé a contribué à la décision de mettre fin à son emploi.

Suivant la décision du tribunal, la CSN convoque l’employeur afin d’organiser la réintégration de la salariée à la Résidence Plaisance des Îles. Présent lors de cette rencontre, M. David-Bellemare constate que « malheureusement, la rencontre ne donne pas les résultats escomptés puisque la direction générale n’affiche aucun remords quant à ces agissements et ne daigne pas s’excuser pour le tort causé à la salariée. Devant cette situation, Mme Chevarie a donc décidé de ne pas réintégrer son ancien emploi ».

Un employeur d’une autre époque
Dans une autre partie de sa décision, le TAT ordonne à l’employeur de cesser d’entraver la formation d’un syndicat et exige d’afficher cette ordonnance dans les espaces réservés aux employé-es afin qu’ils prennent connaissance des agissements illégaux de l’employeur. En effet, la CSN avait démontré que les représentants de l’employeur ont tenté d’effrayer ou de décourager les salarié-es face à la possibilité de se syndiquer. Comme le rappelle les passages suivants, les dirigeants de la Résidence Plaisance des Îles sont non seulement condamnés pour l’ingérence, mais également rabroués par la juge pour leurs arguments fallacieux concernant la perturbation des soins aux usagers :

[120] Aussi, en interdisant toute sollicitation sur les lieux du travail, sans nuance, la Résidence, comme Wal-Mart dans l’affaire précitée « cherche apparemment, à entraver les activités de l’association […] »

[121] Finalement, la prétention voulant que les actions et discussions syndicales aient perturbé les soins offerts n’est soutenue d’aucune façon par la preuve.

[122] La plainte en vertu de l’article 12 du Code du travail est fondée.

Selon Jules Richard, vice-président et représentant des Îles au Conseil central de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine–CSN, « C’est inconcevable qu’une employée subisse un traitement semblable dans un milieu de travail. En 2021, on fêtait les 100 ans de la CSN et on est en droit de s’attendre à ce que les employeurs aient changé d’attitude face à la syndicalisation. On parle ici d’un CHSLD et d’une résidence pour personnes âgées, pas d’une multinationale. Il faut saluer le courage de Mme Chevarie qui a su se tenir debout devant l’injustice et défendre sa cause jusqu’au bout. Pour tous les syndicats de la CSN, elle est un exemple de combativité et de courage ».

Renouvellement de la convention collective des employé-es de CHAU-TV

Les salarié-es de CHAU-TV, membre du Syndicat des employé-e-s de CHAU-TV affilié à la Fédération nationale des communications et de la culture–CSN sont sans convention collective depuis le 6 mai 2019. Les négociations avec l’employeur, soit CHAU-TV Communications Ltée, sont très difficiles. L’enjeu majeur de cette négociation est d’ordre pécuniaire. Les offres salariales initiales de l’employeur, pour une convention visée de six (6) ans, imposaient trois années consécutives à 0 % d’augmentation annuelle pour les années 2019, 2020 et 2021. Initialement, le syndicat demandait 2,5 % d’augmentation annuelle, pour une convention de trois ans.

Devant ce fossé abyssal entre les demandes syndicales et les offres patronales, les deux partis ont demandé la médiation, selon les dispositions du Code canadien du travail. Un médiateur fut nommé au dossier en juin 2021.

Convoqués en assemblée générale spéciale le 6 mai 2021, les membres du Syndicat des employé-e-s de CHAU-TV (CSN) ont signifié le rejet des offres salariales de l’employeur en adoptant, à l’unanimité, un mandat de moyens de pression. La mobilisation, l’affichage et l’unité des membres ont donné un second souffle à la négociation. La dernière offre patronale contient malheureusement encore une année à 0 % d’augmentation, soit celle de 2020.

« Les conditions de travail des salarié-es de CHAU-TV sont de plus en plus difficiles. Les départs à la retraite et les absences de courte ou de longue durée ne sont pas remplacés. Les salarié-es peinent à demander des congés et se sentent coupables de mettre leurs collègues sous pression lorsqu’ils prennent leurs vacances. La pandémie est venue compliquer d’autant plus le travail. Pourtant les salarié-es de CHAU-TV ont toujours répondu présents. Les journalistes, comme tous les titres d’emplois, sont de plus en plus compressés. Le moyen de les récompenser, 0 % pour 2020. Au même moment où l’inflation est à 3,5 %. C’est inacceptable de la part de l’employeur et il y a des limites à presser le citron », mentionne Annick Charette, présidente par intérim de la Fédération nationale des communications et de la culture (FNCC–CSN).

« CHAU-TV cherche un journaliste en Gaspésie. Le slogan pour attirer des candidats : Un poste en région, on le choisit pour la vie. Il faut minimalement avoir un salaire et des augmentations pour nous permettre de bien vivre. CHAU-TV est dans le paysage médiatique depuis des décennies en Gaspésie. De voir un employeur nier à ce point l’apport essentiel des employé-es à son entreprise, ça relève du mépris », renchérit Serge St-Pierre, président du Conseil central de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine (CCGIM–CSN).

« Devant les prétentions de l’employeur, les difficultés financières, la perte de la station CKRT-TV et la chute des revenus publicitaires en raison de la pandémie, le syndicat a demandé à l’employeur de voir les états financiers. Malheureusement, il n’y a aucune volonté de transparence économique. Nous devons nous fier à sa parole les yeux fermés. Pour les années 2019 à 2022, il y a 4 % d’augmentation sur la table alors que les prévisions d’inflation sont à 8,8 % pour la même période. Le patron veut se renflouer sur le dos des travailleuses et des travailleurs qui tiennent l’entreprise à bout de bras », conclut Annick Charette.

Entente de principe entre le STT de la municipalité de Bonaventure–CSN et la ville de Bonaventure

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs de la municipalité de Bonaventure–CSN annonce l’annulation des cinq jours de grève prévus à partir du 30 septembre 2021. Le tout survient à la suite d’une entente de principe intervenue entre le Syndicat et l’administration municipale visant l’implantation d’une première convention collective.

Rappelons que le syndicat fut accrédité, et ce, depuis le 11 avril 2019. Il est affilié à la Fédération des employées et employés de services publics–CSN. Le syndicat a déposé son cahier de négociation le 21 mai 2020. Les négociations ont réellement débuté le 16 octobre 2020, lorsque la partie patronale a soumis son cahier de demandes. Devant le blocage à la table des négociations, les parties ont dû faire appel à un médiateur nommé par le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale du Québec. Le médiateur fut nommé le 13 janvier 2021.

Réunis en assemblée générale le 3 septembre 2020, les membres ont adopté à l’unanimité un mandat de moyens de pression allant la grève. Ce mandat fut renouvelé à l’assemblée générale spéciale du 22 avril 2021. Le syndicat annonce une grève de cinq jours, soit du 30 septembre au 4 octobre 2021.

En présence du médiateur, les partis ont prévu des négociations les 28 et 29 septembre 2021. Une entente de principe est survenue le 28 septembre en soirée.

« Nous sommes très fiers du travail accompli. Le chemin vers cette entente de principe fut cahoteux, difficile et long, mais nous avons atteint le principal objectif que nous nous étions fixés, soit une bonne entente à la hauteur du travail de nos membres. La mobilisation et la solidarité des travailleuses et travailleurs de la municipalité ont été notre carburant. L’administration municipale a senti notre détermination. Nous n’allions pas reculer. Il fallait que ça se termine. Nous tenons à remercier tous les citoyens pour leur soutien. Oui, les contribuables de Bonaventure avaient les services publics de leur ville à cœur », mentionne Benoit Galibois, président du Syndicat des travailleuses et travailleurs de la municipalité de Bonaventure–CSN.

Les travailleuses et travailleurs de la Ville de Bonaventure annoncent 5 jours de grève

Dans le cadre des négociations avec la Ville de Bonaventure visant l’obtention d’une première convention collective, le Syndicat des travailleuses et des travailleurs de la municipalité de Bonaventure–CSN annonce que les membres seront en grève du 30 septembre 2021 à 0 h 00 jusqu’au 4 octobre 2021 à 23 h 59.

Rappelons que le syndicat fut accrédité, et ce, depuis le 11 avril 2019. Il est affilié à la Fédération des employées et employés de services publics–CSN. Le syndicat a déposé son cahier de négociation le 21 mai 2020. Les négociations ont réellement débuté le 16 octobre 2020, lorsque la partie patronale a soumis son cahier de demandes. Devant le blocage à la table des négociations, les parties ont dû faire appel à un médiateur nommé par le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale du Québec. Le médiateur fut nommé le 13 janvier 2021.

Réunis en assemblée générale le 3 septembre 2020, les membres ont adopté à l’unanimité un mandat de moyens de pression allant jusqu’à la grève. Ce mandat fut renouvelé à l’assemblée générale spéciale du 22 avril 2021. Depuis, il eut de nombreuses actions, mobilisations et affichages de la part des membres du syndicat. Soulignons également l’appui important de la population de Bonaventure envers les employé-es municipaux en apposant des affiches « J’appuie la négo ! ». Les partis négocieront en présence du médiateur les 28 et 29 septembre prochain.

« Il est temps que cette négociation se termine. Les salarié-es attendent depuis trop longtemps. Les 28 et 29 septembre seront cruciaux pour arriver enfin à une entente à la hauteur du travail de nos membres. Nous n’avons jamais baissé les bras. Nos membres sont mobilisés et souhaitent une bonne convention. La grève reste notre ultime recours et les 5 jours annoncés seront notre première salve. L’administration municipale de Bonaventure poussera-t-elle ses salarié-es municipaux à une première grève en Gaspésie dans le monde municipal depuis des décennies ? », s’interroge Benoit Galibois, président du Syndicat des travailleuses et travailleurs de la municipalité de Bonaventure–CSN.

Un vote visant l’adoption de moyens de pression chez le STT de la municipalité de Paspébiac

Le 17 mars dernier, les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs de la municipalité de Paspébiac ont adopté en assemblée générale spéciale, un mandat de moyens de pression, excluant la grève. Les salarié-es ont exprimé leur mécontentement quant au déroulement de la négociation visant le renouvellement de leur convention collective. Ils désirent arriver à une entente rapidement. Rappelons que celle-ci est arrivée à échéance le 31 mars 2018.

« Il y a beaucoup d’évènements, tant du côté syndical que patronal, qui expliquent les délais avant le début des négociations avec l’employeur. Elles ont réellement débuté en septembre 2020. À la suite de l’annulation de trois séances de négociation de la part de la partie patronale, dont deux sans explications, nous avons fait rapport de l’état de la situation à nos membres. Il y a plusieurs demandes, notamment de recul de la Ville qui ralentissent les négociations », explique Éliane Joseph, présidente du Syndicat des travailleuses et travailleurs de la municipalité de Paspébiac (CSN).

Pour Serge St-Pierre, président du Conseil central de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine–CSN (CCGIM–CSN), la situation est préoccupante. « La CSN représente l’ensemble des municipalités de la région. Le Syndicat des travailleuses et travailleurs de la municipalité de Paspébiac n’en est pas à sont premier renouvellement de leur convention collective. La pandémie a probablement été l’un des facteurs qui a ralenti le processus des négociations, mais maintenant, il faut une convention collective à la hauteur du travail des municipaux. Les villes doivent être le poumon de la relance économique post-COVID en Gaspésie et ça commence par de bonnes conditions de travail pour les salarié-es. »

À la suite du mandat adopté à l’unanimité mercredi dernier, les membres débuteront les moyens de pression, et ce, à partir de ce matin. C’est un premier message soumis à l’employeur. « Nous souhaitons continuer de donner un bon service à la population, et ce, en ayant une bonne convention collective qui progresse et non qui régresse. Nous ne souhaitons que de bonnes discussions et que le tout chemine! Je tiens à préciser que le ton à la table de négociation a toujours été cordial et respectueux. Cependant, nos membres en ont assez d’attendre. », termine madame Joseph.

Crise du logement en Gaspésie et aux Îles-de-la-Madeleine

Une pénurie de logements abordables sévit actuellement en Gaspésie et aux Îles-de-la-Madeleine. Ce manque d’hébergement freine le maintien et le développement de l’économie locale. L’achat de maisons dans le but de les convertir en hébergement touristique est une pratique courante. Puis, elles deviennent inoccupées hors de la saison estivale. Dans certains cas, plusieurs personnes résidant déjà sur place sont littéralement mises à la rue pour laisser la place aux touristes, les obligeant ainsi à se trouver un endroit où résider. Rappelons que durant cette période, la disponibilité des logements est à son minimum. Un casse-tête qui en décourage plus d’un et qui met un frein à l’arrivée de nouveaux résidents.

Dans ce sens, la ville de Percé a adopté un règlement mardi dernier, soit d’étendre à l’ensemble de son territoire l’interdiction de la conversion de résidences unifamiliales en lieux d’hébergement touristique. Un premier pas dans la bonne direction.

Plusieurs municipalités ont des mesures incitatives, soit des congés de taxes et des terrains gratuits pour la promotion de constructions résidentielles ou locatives. Cependant, les promoteurs ne sont pas enclins à s’en prévaloir. L’une des principales raisons de cet échec est le prix des matériaux. Sur notre territoire, les coûts sont supérieurs à ceux des grands centres. Le bois d’œuvre produit ici est envoyé à l’extérieur pour revenir, et ce, sans avoir été transformé, à un prix beaucoup plus élevé. C’est inacceptable!

Est-ce que le gouvernement devrait permettre aux municipalités de devenir des promoteurs afin d’atténuer cette pénurie? Devrions-nous demander au gouvernement provincial que le prix des matériaux soit abordable et au même tarif dans toutes les régions du Québec?

Le Conseil central de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine soutient toute initiative permettant d’attirer et de retenir les nouveaux arrivants sur son territoire. Des logements décents et abordables sont des conditions essentielles au maintien des emplois, du développement économique et social pour la région.

Les femmes en ont assez de se faire mener en bateau

La CSN profite du 8 mars 2021 pour interpeller le gouvernement sur la question du travail des femmes et lui demander de prendre des mesures concrètes pour le reconnaître enfin à sa juste valeur.

« Le thème Écoutons les femmes du 8 mars cette année en dit long sur l’état d’esprit des femmes. Celles-ci se démènent face à cette crise sans précédent et pourtant, elles ne se sentent pas écoutées. Les travailleuses de la région de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine nous le confirment. Et même si tout tend à démontrer qu’elles sont lourdement affectées par les impacts de la crise, même si elles sont nombreuses à être épuisées, mal payées, en détresse, le gouvernement de la CAQ ne fait rien pour les aider », souligne Tony Savino, vice-président Gaspésie du Conseil central de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine (CCGIM–CSN).

La vice-présidente de la CSN, Caroline Senneville, rappelle pour sa part que les négociations du secteur public sont au point mort et que François Legault persiste à faire la sourde oreille face à leurs revendications, même si une majorité de femmes tient à bout de bras les services à la population.

« Les femmes sont au front, c’est le cas de le dire. Depuis un an, elles travaillent sans relâche pour endiguer la crise. Elles sont nombreuses en santé et services sociaux où elles luttent au quotidien contre le virus, dans le réseau de l’éducation où elles parviennent à maintenir un enseignement et des services de qualité malgré le peu de ressources mises à leur disposition, ainsi que dans tout le secteur public. La tâche a été également ardue dans les services éducatifs à la petite enfance où les travailleuses ont dû faire face à la crise, notamment sans matériel adéquat. Nous aurions pu croire que François Legault, après avoir louangé sans cesse ces travailleuses et travailleurs lors de ses points de presse, allait enfin leur accorder une reconnaissance concrète. Mais hélas, il semble qu’il ne s’agisse que de relations publiques. »

Tony Savino souligne également que les personnes au bas de l’échelle, évoluant souvent dans le secteur privé, ont elles aussi largement aidé la population à passer à travers la crise. « On ne peut plus tolérer que ces personnes exercent un travail qui leur permet à peine de joindre les deux bouts à la fin du mois. La CSN demande depuis des années au gouvernement de hausser le salaire minimum de manière à sortir pour de bon les gens de la pauvreté, principalement des femmes, faut-il le rappeler ».

« Si l’égalité entre les sexes veut dire quelque chose pour François Legault, il sait ce qu’il a à faire. Les travailleuses du Québec le regardent aller attentivement », conclut Caroline Senneville.